Soir Info (Émission du 25/10/2023)

CNEWS

Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

Transcript

00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir à la même heure le coup d'envoi de soir info en direct sur CNews.

00:00:06 On vous accompagne jusqu'à minuit pour décrypter et débattre autour des grands sujets d'actualité.

00:00:10 Autour de la table ce soir, M. Régis Le Saumier, bonsoir cher Régis, spécialiste des questions internationales.

00:00:17 Bonsoir Philippe Guibert, Philippe Guibert, chef directeur du service d'information du gouvernement.

00:00:21 Jean-Sébastien Ferjou est à l'heure, c'est absolument incroyable, directeur de la publication d'Atlantico.

00:00:27 Bonsoir cher Jean-Sébastien, bonsoir aux équipes CNews, à Moribuko, Karim Abrik et Yoann Uzay.

00:00:33 Merci à tous les trois d'être présents, il est 22h pile.

00:00:36 On commence comme chaque soir avec le rappel de l'essentiel à retenir de ce 25 octobre 2023.

00:00:41 Bonsoir Maureen Vidal.

00:00:42 Bonsoir Julien, bonsoir à tous.

00:00:44 Mon objectif était de stopper l'escalade, ce sont les mots d'Emmanuel Macron après sa visite au Proche-Orient, après Israël et la Cisjordanie.

00:00:51 Emmanuel Macron s'est rendu en Jordanie puis en Egypte.

00:00:54 Le président a déclaré espérer avoir convaincu chacun en défendant son initiative de coalition internationale pour la paix.

00:01:00 Il a qualifié d'erreur une invasion terrestre de l'armée israélienne à Gaza si la vie des civils est en jeu.

00:01:06 Un navire militaire est parti de Toulon direction Gaza.

00:01:09 Il a pour objectif de soutenir les hôpitaux de l'enclave palestinienne.

00:01:12 Un avion chargé de matériel médical arrivera également demain en Egypte, a promis le président Emmanuel Macron.

00:01:19 Tous les membres du Hamas méritent la mort.

00:01:21 Benyamin Netanyahou réitère son appel aux civils de Gaza de quitter l'enclave.

00:01:25 Il confirme qu'une offensive terrestre se prépare de manière imminente.

00:01:28 Il promet de faire payer le prix lourd au Hamas.

00:01:31 Le Premier ministre israélien a également déclaré qu'il devra rendre des comptes sur la défaillance sécuritaire du 7 octobre.

00:01:37 Enfin, ce n'est pas une question israélienne mais internationale.

00:01:41 Le cri d'alerte des familles des otages israéliens lors d'une conférence de presse au CRIF à Paris.

00:01:46 Le supplice de l'attente et de l'incertitude.

00:01:48 Les proches des disparus subissent chaque jour qui passe sans nouvelles.

00:01:51 Merci Maureen.

00:01:54 Voilà les grands titres que l'on développera tous ensemble jusqu'à minuit.

00:01:57 La parole des rescapés.

00:01:58 On continue d'entendre beaucoup de témoignages pour alerter le monde.

00:02:01 Le témoignage notamment extrêmement bouleversant de Laura, cette jeune femme qui était présente dans cette rave party le 7 octobre dans le désert.

00:02:09 Qui a survécu elle en se cachant pendant des heures face aux terroristes du Hamas.

00:02:13 Elle raconte l'horreur.

00:02:16 Mon mari m'a regardée dans les yeux, il m'a dit qu'il m'aime.

00:02:18 Parce qu'on était même pas assis l'un à côté de l'autre.

00:02:20 Il m'a dit qu'il m'aime, je lui ai dit que je l'aime.

00:02:22 Puis on s'est dit au revoir avec un regard en fait, tout simplement.

00:02:26 Mais surtout j'ai prié de mourir et de ne pas être prise otage.

00:02:30 Le témoignage de Laura que l'on entendra en longueur tout à l'heure dans la deuxième partie de l'émission.

00:02:35 On va se retrouver après notre première pause de la soirée.

00:02:37 On va revenir évidemment sur ce qui a fait l'actualité tout au long de la journée.

00:02:40 La suite du déplacement d'Emmanuel Macron au Proche-Orient.

00:02:43 Visite en Jordanie et en Égypte pour le chef de l'État.

00:02:46 Qu'en retenir, qu'en retenir a-t-il obtenu des résultats ?

00:02:49 Les réponses à toutes ces questions dans un court instant.

00:02:51 De retour sur le plateau de soirée Info 22h09.

00:02:58 Toujours en compagnie de Philippe Guibert, Jean-Sébastien Ferjou, Régis Lesemier,

00:03:02 Karim Abrik, Yoann Uzay et Amaury Bucot.

00:03:05 La fin pour commencer de la visite d'Emmanuel Macron au Proche-Orient

00:03:09 qui a quitté l'Égypte aujourd'hui après s'être rendu en Jordanie ce matin.

00:03:13 Qu'a obtenu le président français ?

00:03:15 On va répondre à cette question dans un instant.

00:03:17 Emmanuel Macron par ailleurs qui a donné un nouveau bilan de 31 Français morts

00:03:21 à l'issue du raid terroriste du Hamas et toujours plusieurs d'entre eux retenus en otage.

00:03:26 Écoutez Emmanuel Macron à ce sujet aujourd'hui.

00:03:29 Les familles d'otages, la situation qu'elles vivent est absolument terrible.

00:03:34 Et au-delà du décible.

00:03:36 Je veux leur dire vraiment tout notre soutien.

00:03:39 Et nous faisons tout ce que nous pouvons pour véritablement engager ce travail

00:03:46 et obtenir ces libérations.

00:03:47 Nous avons un travail très étroit avec le Qatar et l'Égypte.

00:03:50 Nous avons eu plusieurs informations qui nous permettent d'avoir de l'espoir

00:03:55 dans les prochaines heures.

00:03:58 Maintenant je suis très prudent parce que je ne veux pas donner de faux espoir aux familles.

00:04:02 - Régis Laussemier, interview accordée juste avant de prendre l'avion en retour pour la France.

00:04:07 Emmanuel Macron qui affirmait il y a quelques jours encore,

00:04:10 et il le répète que le premier objectif c'est la libération des otages.

00:04:13 Si le déplacement présidentiel avait pu servir ne serait-ce qu'à faire libérer un seul otage,

00:04:18 il aurait été un succès.

00:04:20 Sur ce point est-ce qu'on peut faire un bilan ?

00:04:22 - Le problème d'Emmanuel Macron c'est qu'il y allait, je ne vais pas dire qu'il y allait perdant,

00:04:27 mais il y allait dans une situation quand même où la France depuis plusieurs années

00:04:32 n'a plus la voix qu'elle avait avant au Moyen-Orient.

00:04:36 Et dans une situation, une crise telle que celle-ci,

00:04:39 où on est vraiment au bord du précipice quand on regarde ce qui est en train de se passer dans la région,

00:04:47 les mouvements militaires qui se passent au moment même du déplacement d'Emmanuel Macron,

00:04:51 on pouvait se dire que c'était extrêmement difficile.

00:04:55 - Mais pourtant on a l'impression que c'est la seule considération qui compte.

00:04:59 Il y a plus de 200 otages, 9 français, il l'a rappelé.

00:05:02 Cet arrêt en Égypte, notamment aujourd'hui avec des dirigeants arabes face au président de la République,

00:05:07 c'était vu vraiment comme un signe d'espoir dans cette démarche de libération.

00:05:10 Et il n'a rien obtenu.

00:05:12 - Non, il n'a rien obtenu puisque tout est aux mains du Qatar.

00:05:16 Est-ce qu'il a, lui, la manière, ou des canaux, on imagine que oui, avec les autorités qu'a tari,

00:05:26 mais il me semble que ce que leur disent les Américains est plus efficace.

00:05:30 Et au vu des otages qui ont été libérés, il y a eu deux américaines, il y a eu deux israéliennes,

00:05:36 il n'y a pas eu d'otages français qui ont été libérés.

00:05:39 Ils sont libérés au compte-gouttes, ça va être visiblement la tactique du Hamas

00:05:43 pour retarder l'opération au sol que Tsaïl voudrait déclencher,

00:05:47 mais que Tsaïl pour le moment ne peut pas déclencher parce qu'il y a cet aspect d'otage

00:05:52 et il y a la question de la situation humanitaire à Gaza.

00:05:55 C'est les Américains qui ont les cartes en main.

00:05:57 Et la vérité, c'est qu'Emmanuel Macron a essayé de jouer une partition.

00:06:00 - Alors quel est l'intérêt de ce déplacement ? Je suis un peu cynique, mais...

00:06:03 Sachant que la voix d'Emmanuel Macron ne porte pas au niveau où on l'espère au Proche-Orient,

00:06:07 quel était l'intérêt de ce déplacement si ce n'est de se montrer ?

00:06:10 - Je vais dire, sinon la France s'est effacée de la carte,

00:06:15 donc il y avait quelque chose peut-être à tenter.

00:06:18 Et rétablir ou rappeler l'époque où la France pouvait peut-être jouer

00:06:24 comme puissance médiatrice, comme puissance force de proposition entre les deux camps.

00:06:30 Puisque la France a eu une politique arabe, à la différence peut-être de l'Angleterre

00:06:34 ou peut-être des États-Unis à une époque, à l'époque gaullienne.

00:06:37 Elle a eu aussi, souvenons-nous, du coup de gueule de Jacques Chirac à Jérusalem.

00:06:45 Et ça, ça avait marqué à l'époque.

00:06:47 Et puis évidemment, le discours de Dominique de Villepin

00:06:51 et l'opposition frontale des Français à la guerre en Irak,

00:06:54 qui évidemment vis-à-vis des populations arabes, avait été important.

00:06:58 Mais depuis, on a complètement perdu pied.

00:07:01 On a perdu pied, on n'a plus aucune carte dans la région.

00:07:04 Emmanuel Macron a tenté de vivre, d'essayer de ressusciter

00:07:09 un semblant d'autorité de la France ou de faire porter la voix de la France.

00:07:15 Et on ne peut qu'être triste en constatant que la voix de notre pays n'a plus d'écho aujourd'hui.

00:07:23 Il a fait ce qu'il a pu, Philippe Guibert ?

00:07:25 Oui, moi je trouve que c'était important qu'il y ait, qu'il puisse à la fois…

00:07:29 Je suis vraiment sur cette question des otages.

00:07:31 On a les autres questions géopolitiques d'une manière un peu plus globale.

00:07:34 On va les aborder, mais ce qui m'intéressait vraiment dans un premier lieu,

00:07:37 parce que c'était la question prioritaire, c'est les otages.

00:07:40 Régis Soissommier a bien résumé la situation.

00:07:42 On sait bien que le canal de discussion passe entre les États-Unis et le Qatar

00:07:47 et que la France arrive ensuite.

00:07:50 La France n'étant pas d'ailleurs le seul pays européen, à ma connaissance,

00:07:53 à avoir des personnes qui sont otages là-bas,

00:07:57 même si le contingent, si je puis dire, le plus important est américain.

00:08:01 Donc les cartes sont entre les États-Unis et le Qatar.

00:08:05 Pour le reste, je trouve que c'est important que le président de la République

00:08:09 s'en soit déplacé.

00:08:10 Ça renforce le poids de la France, qui en effet s'est énormément affaiblie.

00:08:14 Je pense que c'est très important qu'Emmanuel Macron ait pu aller en Israël,

00:08:20 à Ramallah, puis en Égypte.

00:08:23 Je trouve que c'est important qu'il ait pu faire ces trois visites-là.

00:08:26 Et qu'il ait pu faire entendre une voix de la France.

00:08:30 Honnêtement, on a beaucoup reproché à Emmanuel Macron.

00:08:33 Mais qu'est-ce qu'il en restera dans 24-48 heures de cette voix de la France

00:08:36 et de ce déplacement d'Emmanuel Macron ?

00:08:38 Déjà une aide humanitaire. Je trouve que ce n'est pas négligeable.

00:08:41 C'est peut-être symbolique, mais pas uniquement vu la situation humanitaire.

00:08:45 L'envoi du porte-hélicoptère aussi, comme l'avion hôpital pour les enfants de Gaza.

00:08:51 C'est quand même symbolique aussi.

00:08:53 Et puis le fait d'avoir une volonté d'essayer de peser.

00:08:57 Je ne dis pas que ça va peser, mais s'il n'avait rien tenté,

00:09:00 on lui aurait reproché aussi, et à juste titre.

00:09:03 Donc j'ai trouvé beaucoup moins arrogant que dans certains de ses déplacements précédents.

00:09:07 Je pense en particulier au Liban, où il était arrivé à Beyrouth

00:09:11 en donnant le sentiment qu'il avait réglé le problème en deux mois.

00:09:14 Et il n'a rien réglé du tout. D'ailleurs, ce n'était peut-être pas de son fait.

00:09:17 Parce que la situation libanaise était inextricable.

00:09:21 Mais en tout cas, avec un peu plus de modestie et d'humilité,

00:09:24 il a fait entendre une voix française qui me paraissait importante.

00:09:28 – Est-ce qu'on en fait assez sur cette question prioritaire qui est celle des otages ?

00:09:31 On peut parler de l'influence géopolitique que doit retrouver la France,

00:09:34 mais la vraie urgence, c'est de faire sortir de ces geôles,

00:09:38 ces plus de 200 otages, dont environ 9 Français.

00:09:42 – Oui, mais est-ce que c'est vraiment dans un déplacement dans la région

00:09:45 que cette question-là en particulier peut être gérée ?

00:09:48 Ce n'est pas à Ramallah que Emmanuel Macron va trouver des interlocuteurs

00:09:51 sur la question des otages, ni à Amman, ni même au Caire.

00:09:55 C'est vraisemblablement plutôt aux Qatar,

00:09:57 si tant est que les Qataris se montrent enclin à nous aider sur ce dossier-là.

00:10:01 Après, c'est devenu un enjeu.

00:10:03 Et on voit la voix des familles des otages qui montent en Israël,

00:10:06 puisqu'il y a une pression politique qui se fait de plus en plus lourde

00:10:10 sur ce sujet-là.

00:10:11 Et on peut le comprendre de la part des familles auprès de Benyamin Netanyahou.

00:10:15 Maintenant, je pense que dans ce déplacement-là,

00:10:18 au-delà de ce qui a été dit, et effectivement c'était important

00:10:21 malgré tout qu'Emmanuel Macron le fasse s'y rendre,

00:10:23 il y a aussi une dimension politique éminemment intérieure.

00:10:26 Éminemment intérieure dans la mesure où on n'avait plus faire le reproche

00:10:30 à Emmanuel, ou en tout cas certains, à mon sens,

00:10:33 de manière complètement inappropriée, mais bref, ça a quand même été dit

00:10:36 et entendu, avait reproché au président de la République

00:10:39 ou à Madame Brune Pivet de ne prendre que le parti d'Israël

00:10:43 en oubliant le sort des civils palestiniens, le fait d'être présent

00:10:47 dans le monde arabe, le fait d'afficher justement la France.

00:10:50 - Et pour apaiser la rue française.

00:10:51 - Oui, mais je pense que ça a au moins autant d'importance en France

00:10:54 que ça n'en a eu au Caire, ou à Amman, ou à Mala.

00:10:57 - Je voudrais qu'on parle encore des otages.

00:11:00 Je voudrais saluer d'ailleurs Ariane Tamir qui est avec nous.

00:11:02 Bonsoir madame, je viens vers vous dans un instant.

00:11:05 Merci beaucoup de prendre le temps de nous répondre.

00:11:07 Je rappelle à nos téléspectateurs que vous êtes membre d'une famille

00:11:11 dont huit membres sont portés disparus, certainement retenus en otage

00:11:15 et trois membres de votre famille sont bien malheureusement décédés.

00:11:18 Je vous donne la parole dans une poignée de secondes.

00:11:20 Je voudrais juste qu'on voit ce sujet également parce que le CRIF

00:11:23 organisait aujourd'hui à Paris une conférence de presse

00:11:25 justement en présence d'autres familles d'otages du Hamas.

00:11:28 Le récit de Mathieu Dewez.

00:11:30 - Meï et Chani ont enregistré le dernier appel de leurs sœurs

00:11:36 dans lequel on distingue une rafale de coups de feu.

00:11:39 Eden était serveuse lors du festival de musique.

00:11:42 Elle s'est cachée dans une voiture à côté des corps de ses amis sans vie.

00:11:46 - Pendant tout ce temps, les téléphones de ses copines sonnaient.

00:11:49 Elle était effrayée que les terroristes les entendent et viennent.

00:11:52 Elle s'est alors cachée dans un buisson.

00:11:56 Quatre heures après le début des attaques, les terroristes du Hamas l'ont trouvée.

00:12:00 Depuis, elles n'ont plus de nouvelles d'Eden.

00:12:02 Ophir vit aussi cette attente interminable.

00:12:05 - Son oncle et sa tante habitaient le kibbutz Be'eri.

00:12:08 Ils ont été assassinés.

00:12:10 Elle ne devrait pas être en France actuellement, mais auprès de sa famille

00:12:13 pour respecter une tradition juive, la shiva, sept jours de deuil

00:12:16 où toute forme de distraction doit être évitée.

00:12:19 Mais impossible pour elle de ne pas se battre pour son cousin Itai,

00:12:22 kidnappé par le Hamas.

00:12:24 - Je suis pleine d'espoir.

00:12:26 On peut le ramener si on agit maintenant, sans tarder.

00:12:29 Je veux juste qu'il rejoigne notre famille

00:12:32 et qu'il soit au plus fort possible dans mes bras.

00:12:35 - Rimon n'a pas non plus de signe de vie de son neveu et sa femme,

00:12:38 kidnappée dans le kibbutz Nirim.

00:12:41 - On veut que la Croix-Rouge rencontre tous les otages

00:12:44 et voir comment ils vont.

00:12:46 Et on veut les ramener sains et saufs à la maison maintenant.

00:12:49 - Gérard Larcher, le président du Sénat, a annoncé qu'il saisirait la Croix-Rouge

00:12:53 pour que, dès ce jeudi, les familles obtiennent des informations.

00:12:57 - Bonsoir, Ariane Tamir.

00:12:59 Merci d'être avec nous en direct.

00:13:02 Trois membres de votre famille ont été tués dans le kibbutz de Beheri.

00:13:06 Huit autres membres de votre famille sont retenus en otage ou disparus.

00:13:10 Merci de prendre quelques minutes pour nous répondre.

00:13:13 Comment gérez-vous cette situation depuis 18 jours ?

00:13:16 18 jours après l'innommable.

00:13:18 A quoi ressemble votre quotidien ?

00:13:20 - On ne gère rien du tout.

00:13:22 En fait, c'est sept membres qui restent sur une famille de dix au départ.

00:13:26 Les décès ont été annoncés avec des intervalles,

00:13:30 ce qui fait que la famille est en deuil, et en deuil, et en deuil.

00:13:34 On ne gère pas, on subit, on essaye de faire ce qu'on peut.

00:13:38 Moi, je suis à Paris, là, mais je ne peux pas plaissager.

00:13:42 On est dans un tourbillon, on découvre des atrocités tous les jours.

00:13:46 On imagine le pire.

00:13:48 On a trois enfants dans cette famille, une petite fille de trois ans,

00:13:52 vous imaginez, un petit garçon de huit ans, de douze ans.

00:13:56 Non, on ne peut pas plaissager.

00:13:59 Ce n'est pas gérable.

00:14:01 - Qu'est-ce que vous savez des membres de votre famille

00:14:04 qui sont encore portés disparus ?

00:14:06 Est-ce que vous avez des bribes, ne serait-ce que des bribes d'informations ?

00:14:10 Est-ce que vous savez ce qui leur est arrivé à ce jour ?

00:14:13 Qu'est-ce que vous êtes capable de nous dire sur eux ?

00:14:16 - On a des informations quasiment depuis le deuxième jour,

00:14:20 et ça n'a pas tellement changé depuis.

00:14:23 On a le témoignage d'une personne concernant un des membres de cette famille,

00:14:28 en fait le gendre de ma cousine, qui a 35 ans,

00:14:32 qui a été vu jeté dans un coffre, ligoté, mais non blessé.

00:14:37 Et la voiture est partie dans la direction de Gaza.

00:14:40 Pour les six autres, aucun témoignage,

00:14:44 on n'a pas trouvé de vidéo, pour l'instant, on pouvait les voir.

00:14:47 On n'a pas trouvé leur corps,

00:14:50 il y en a encore beaucoup qui doivent être identifiés,

00:14:53 donc on a peur de chaque coup de téléphone

00:14:56 qui nous annonce une nouvelle identification.

00:14:59 Et comme je le dis, c'est une phrase impossible à dire,

00:15:03 mais je dis qu'on espère qu'ils seront otages et qu'ils reviendront.

00:15:07 - Pardon de vous poser cette question,

00:15:09 mais il y a des enfants parmi ces membres de votre famille qui sont disparus ?

00:15:13 - Absolument, trois enfants.

00:15:16 La petite qui a trois ans, son frère qui a huit ans, Naveh,

00:15:21 et leur petite cousine qui a 12 ans, Noam.

00:15:24 - Vous avez bien du courage, Madame, de nous répondre.

00:15:27 - On ne sait pas s'ils sont ensemble ou pas ensemble.

00:15:29 - Pardon, excusez-moi, je vous ai coupé, allez-y, pardon.

00:15:31 - Non, je dis, on ne sait pas, on tremble pour eux,

00:15:34 parce que ça doit être… Est-ce qu'ils sont séparés de leurs parents ?

00:15:37 Est-ce qu'ils sont ensemble ? On ne sait rien.

00:15:39 C'est la première demande qu'on crie, avoir des signes de vie.

00:15:44 - Vous n'en avez aucune ? Vous n'avez aucune preuve de vie des uns ou des autres à ce jour ?

00:15:48 - Aucune preuve de vie, non.

00:15:51 Ça fait 18 ans qu'ils ont disparu, point.

00:15:54 - Et tous ces membres de votre famille vivaient ensemble dans ce kiboutz, c'est bien ça ?

00:15:59 - En fait, non, c'est presque pire.

00:16:02 Vivait là-bas ma cousine et son mari, qui est né,

00:16:05 la première génération est née au kiboutz,

00:16:08 ses parents étaient membres fondateurs,

00:16:11 mais sa fille, son viandre, ses petits-enfants étaient là en visite pour les fêtes.

00:16:16 Elle avait aussi invité sa belle-sœur, ainsi que la fille de celle-ci.

00:16:21 Donc, six personnes qui, en temps habituel, ne vivent pas au kiboutz.

00:16:25 - Ce kiboutz, il est d'ailleurs… C'est le fameux kiboutz de Béhéry,

00:16:29 dont on a tragiquement parlé, puisqu'il fait partie de ces kiboutz tout proches de Gaza,

00:16:33 dont on a rapidement vu des images, des massacres de ces femmes, de ces enfants.

00:16:38 Et je n'irai pas plus loin dans la description de ce que chacun a pu découvrir ces derniers jours.

00:16:43 Ce kiboutz, je le rappelle, il est tout proche de Gaza.

00:16:46 Est-ce qu'avant même cette attaque,

00:16:48 votre famille s'en inquiétait de cette proximité avec le territoire gazaoui ?

00:16:52 - Écoutez, il y a quand même les missiles qui, assez régulièrement, survolaient le kiboutz.

00:16:58 Les descentes aux abris ou dans les abris des maisons étaient relativement fréquentes.

00:17:02 Un tunnel avait été découvert à l'époque,

00:17:05 on chassait les tunnels débouchant pas trop loin de là,

00:17:08 donc c'est pas une vie normale.

00:17:12 Mais dans l'ensemble, il n'y avait pas eu de blessés ni de morts,

00:17:18 juste des réveils en pleine nuit, des descentes aux abris,

00:17:22 des choses qui n'arrivent pas dans la vie normale, je dirais.

00:17:28 - Le président de la République était en déplacement au Proche-Orient ces dernières 48 heures.

00:17:33 Est-ce que les autorités françaises sont à vos côtés ?

00:17:36 Est-ce que vous avez pu parler à des responsables français ?

00:17:39 Est-ce qu'on vous a témoigné d'une forme d'accompagnement ou pas ?

00:17:42 - Écoutez, pas directement.

00:17:44 Maintenant, je ne suis pas la parente la plus proche.

00:17:47 Leurs deux enfants qui n'étaient pas au kiboutz,

00:17:49 cette cousine et son tonnerre, je pense qu'ils auront plus d'informations.

00:17:55 J'étais hier à cette réunion à l'Assemblée nationale.

00:18:00 On est quand même soutenus, mais pas précisément.

00:18:07 Moi, je n'ai pas spécialement de soutien de qui que ce soit.

00:18:12 - Ça vous met en colère ?

00:18:14 - La colère viendra, elle bouillonne quelque part,

00:18:17 mais la colère, ce sera pour plus tard.

00:18:19 Là, on garde notre énergie pour parler des otages

00:18:23 et demander de l'aide pour qu'ils reviennent pour des raisons humanitaires.

00:18:29 Ce que vous voulez.

00:18:31 La France, je crois, malgré tout, malgré ce que j'ai entendu avant,

00:18:34 a une certaine expertise et a réussi à ramener des otages

00:18:39 au cours des dernières décennies, je pense.

00:18:43 Non, non, je pense que la France peut avoir sa voix.

00:18:49 Enfin, qui suis-je pour le dire ?

00:18:52 Je suis peut-être très naïve, mais j'y pense.

00:18:57 - Il faut être persuadé que toutes les autorités françaises

00:18:59 travaillent évidemment dans l'ombre,

00:19:01 parce qu'on sait les risques de dévoiler des informations,

00:19:03 mais que tout est fait pour sauver, tenter de libérer ces otages.

00:19:07 Il y a cette incursion terrestre dans Gaza qui est prévue par TSAHAL.

00:19:11 On sait que le sort des otages est menacé par cette offensive, forcément.

00:19:15 C'est quelque chose qui vous inquiète ?

00:19:17 C'est une chose à laquelle vous pensez ?

00:19:20 - Oui, on y pense.

00:19:21 Ceci dit, vous savez, il semblerait que Gaza soit

00:19:24 sur des kilomètres et des kilomètres de tunnels,

00:19:27 sur plusieurs étages.

00:19:28 J'ai rencontré des journalistes qui ont visité ça.

00:19:32 Et je suppose que si ces otages ont un prix pour le Hamas,

00:19:38 ils seront peut-être mieux protégés que la population palestinienne.

00:19:44 - Un tout dernier mot, Ariane Tamir.

00:19:46 Israël est un refuge pour les Juifs.

00:19:48 Le Hamas a prouvé le contraire le 7 octobre dernier.

00:19:51 Plus rien ne sera jamais comme avant, terre d'Israël ?

00:19:54 - Ce ne sera jamais comme avant, mais je pense qu'il faudra en sortir

00:19:58 plus fort, tout simplement.

00:20:01 Et puis un jour, je ne veux pas rentrer dans des questions politiques,

00:20:09 mais bien sûr, on ne pourra jamais faire la paix tant qu'il y aura des otages.

00:20:13 C'est impossible.

00:20:14 Même parler de paix, maintenant, c'est indécent.

00:20:16 - Il y a un temps pour tout.

00:20:18 Et la priorité pour vous, c'est de voir votre famille

00:20:21 et que ces dizaines d'otages puissent sortir du joug du Hamas ?

00:20:25 - Oui, vous savez, on dit qu'Israël a une grande famille.

00:20:29 C'est vrai, Israël est à l'arrêt.

00:20:30 On ne respire plus, on est en attente.

00:20:32 Les jeunes soldats mobilisés maintenant de partout,

00:20:35 c'est aussi nos fils ou nos petits-fils.

00:20:37 Ce ne sont pas des étrangers ou des mercenaires.

00:20:41 Il y aura des morts, ça va être terrible.

00:20:43 Donc on n'espère pas, on espère quand même que des négociations,

00:20:48 enfin bon, voilà, je ne suis pas une commentatrice politique.

00:20:53 - Merci beaucoup.

00:20:54 Merci Ariane Tamir.

00:20:55 - Je pense qu'on est en train de faire tout le pire.

00:20:57 - Merci infiniment d'avoir pris le temps de nous répondre.

00:20:59 Je voudrais saluer votre courage, votre résilience.

00:21:03 Merci beaucoup de prendre le temps et on vous envoie tout le courage possible

00:21:07 dans cette épreuve qui est absolument terrible

00:21:09 et qu'aucun de nous n'est capable de comprendre.

00:21:12 Merci Ariane Tamir d'avoir réagi sur ces news.

00:21:16 C'est difficile, ça fait 18 jours que cette dame est dans une torture,

00:21:21 torture absolue.

00:21:23 Elle est dans un inconnu.

00:21:24 On n'ose même pas imaginer les conditions dans lesquelles sont retenus tous ces gens.

00:21:28 - Je trouve qu'elle a une grande lucidité.

00:21:30 - Oui, elle a un grand courage.

00:21:31 - Elle garde l'esprit tout à fait le plus lucide possible.

00:21:36 - Johan, il n'y a pas grand-chose à dire.

00:21:40 Tous les moyens devaient être pris pour les sortir de là.

00:21:43 Quand on voit ces témoignages, on se dit qu'il n'y a qu'une chose qui compte aujourd'hui,

00:21:46 c'est ces otages.

00:21:47 - Il me semble que c'est la priorité d'Emmanuel Macron, notamment,

00:21:50 et de beaucoup de dirigeants.

00:21:51 C'est difficile de dire ce qui se passe réellement dans ces négociations.

00:21:54 Évidemment, ce sont des choses qui ne sont pas rendues publiques.

00:21:56 Ça n'a pas vocation à être public, mais je crois que beaucoup est fait.

00:21:59 En tout cas, c'est ce qu'on nous dit dans l'entourage du président de la République.

00:22:01 Je le disais déjà hier, il y a une certaine forme d'optimisme.

00:22:06 C'est toujours difficile de dire ça quand il y a des otages

00:22:08 parce qu'on ne sait jamais in fine comment les choses vont se passer.

00:22:11 Tout peut faire basculer la libération qui aurait dû avoir lieu,

00:22:14 qui devrait avoir lieu.

00:22:15 Tant que ça n'est pas fait, rien n'est certain.

00:22:17 Mais encore une fois, c'est vrai que dans l'entourage du président de la République,

00:22:21 on est sinon optimiste, au moins confiant

00:22:23 quant au fait que les otages, en tout cas français, pourront être libérés.

00:22:28 - On espère vraiment que les nouvelles seront plus réjouissantes dans les jours qui viennent.

00:22:33 - Pour conclure par rapport à ce que disait cette dame, qui est effrayante,

00:22:36 on peut imaginer, comme vous l'avez bien dit Julien, ce qu'elle peut vivre.

00:22:41 Les otages sont véritablement redevus, il y a ce terme, boucliers humains.

00:22:47 Mais on est vraiment là-dedans.

00:22:49 Parce que ce qu'il y a de pire par rapport à ce que vit cette dame,

00:22:53 c'est que la libération au Congo, on apprend d'abord,

00:22:56 avant ils étaient en dessous de 200.

00:22:58 Puis on a appris qu'ils étaient 203.

00:23:00 Maintenant, ils seraient probablement 250.

00:23:03 Donc on apprend qu'il y a d'autres otages qui ont été détenus.

00:23:08 Et si cette libération au Congo continue,

00:23:10 en même temps le pilonnage de Gaza continue aussi.

00:23:13 Il y a eu pas loin de 2000 enfants qui ont été tués depuis le début du batraquage.

00:23:18 - C'est le Hamas qui a la main en ce moment.

00:23:19 - Et voilà.

00:23:20 Et donc le Hamas peut très bien décider d'assassiner les otages

00:23:23 pour demander l'arrêt des bombardements.

00:23:25 Et l'opération militaire terrestre est retardée d'autant

00:23:29 que, évidemment, si Israël y va et déploie tous ses moyens,

00:23:34 notamment pour détruire les tunnels dans lesquels, évidemment, sont les otages,

00:23:38 il va falloir qu'on...

00:23:40 Est-ce que l'armée israélienne va décider,

00:23:43 pour éradiquer le Hamas, de laisser tomber les otages ?

00:23:49 Voilà.

00:23:50 - Il est 22h30.

00:23:51 On poursuit nos discussions dans une poignée de secondes.

00:23:53 Le JT d'abord de Maureen Vidal.

00:23:56 - Une opération terrestre massive d'Israël à Gaza

00:24:00 serait une erreur à estimer Emmanuel Macron.

00:24:03 Après un entretien avec Abdel Fattah Al-Sisi,

00:24:05 le président égyptien au Caire,

00:24:07 Emmanuel Macron est revenu sur une attaque

00:24:09 qui pourrait mettre en danger la vie des civils.

00:24:11 Écoutez.

00:24:12 - Si c'est une intervention massive

00:24:14 qui met en danger la vie des populations civiles,

00:24:17 alors je pense que c'est une erreur.

00:24:19 Et c'est une erreur pour Israël aussi.

00:24:21 Parce que ça n'est pas de nature à protéger dans la durée Israël.

00:24:24 Et parce que ça n'est pas compatible

00:24:26 avec le respect des populations civiles,

00:24:28 du droit international humanitaire et même des règles de la guerre.

00:24:31 - Un témoignage bouleversant.

00:24:33 Une franco-israélienne, Laura,

00:24:35 a pu échapper au terroriste du Hamas

00:24:37 alors qu'elle se cachait dans une caravane

00:24:39 sur le lieu du festival dans le désert de Néguev.

00:24:41 La jeune femme est restée 8h à l'abri,

00:24:43 priant de mourir et de se faire enlever.

00:24:45 Elle a été arrêtée par la police.

00:24:47 Elle a été arrêtée par la police.

00:24:51 Elle a été arrêtée par la police.

00:24:53 Elle a été arrêtée par la police.

00:24:55 Elle a été arrêtée par la police.

00:24:57 Elle a été arrêtée par la police.

00:24:59 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:01 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:03 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:05 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:07 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:09 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:11 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:13 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:15 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:17 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:19 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:21 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:23 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:25 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:27 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:29 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:31 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:33 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:35 Elle a été arrêtée par la police.

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00:25:43 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:45 Elle a été arrêtée par la police.

00:25:47 Elle a été arrêtée par la police.

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00:25:53 Elle a été arrêtée par la police.

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00:26:21 Elle a été arrêtée par la police.

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00:26:31 Elle a été arrêtée par la police.

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00:27:31 Elle a été arrêtée par la police.

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00:30:01 Elle a été arrêtée par la police.

00:30:03 Elle a été arrêtée par la police.

00:30:05 Elle a été arrêtée par la police.

00:30:07 Elle a été arrêtée par la police.

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00:30:11 Elle a été arrêtée par la police.

00:30:13 Elle a été arrêtée par la police.

00:30:15 Elle a été arrêtée par la police.

00:30:17 Elle a été arrêtée par la police.

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00:30:27 Elle a été arrêtée par la police.

00:30:29 Elle a été arrêtée par la police.

00:30:31 Elle a été arrêtée par la police.

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00:31:03 Elle a été arrêtée par la police.

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00:31:07 Elle a été arrêtée par la police.

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00:31:15 Elle a été arrêtée par la police.

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00:31:23 Elle a été arrêtée par la police.

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00:32:03 Elle a été arrêtée par la police.

00:32:05 Elle a été arrêtée par la police.

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00:32:37 Elle a été arrêtée par la police.

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00:42:35 Elle a été arrêtée par la police.

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00:42:41 Elle a été arrêtée par la police.

00:42:43 Elle a été arrêtée par la police.

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00:43:01 Elle a été arrêtée par la police.

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00:43:15 Elle a été arrêtée par la police.

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00:43:21 Elle a été arrêtée par la police.

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00:43:35 Elle a été arrêtée par la police.

00:43:37 Elle a été arrêtée par la police.

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00:43:41 Elle a été arrêtée par la police.

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00:43:45 Elle a été arrêtée par la police.

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00:43:51 Elle a été arrêtée par la police.

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00:43:55 Elle a été arrêtée par la police.

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00:44:09 Elle a été arrêtée par la police.

00:44:11 Elle a été arrêtée par la police.

00:44:13 Elle a été arrêtée par la police.

00:44:15 Elle a été arrêtée par la police.

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00:44:21 Elle a été arrêtée par la police.

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00:44:25 Elle a été arrêtée par la police.

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00:44:31 Elle a été arrêtée par la police.

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00:44:35 Elle a été arrêtée par la police.

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00:44:41 Elle a été arrêtée par la police.

00:44:43 Elle a été arrêtée par la police.

00:44:45 Elle a été arrêtée par la police.

00:44:47 Elle a été arrêtée par la police.

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00:44:51 Elle a été arrêtée par la police.

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00:45:01 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:03 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:05 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:07 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:09 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:11 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:13 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:15 Elle a été arrêtée par la police.

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00:45:19 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:21 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:23 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:25 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:27 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:29 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:31 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:33 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:35 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:37 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:39 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:41 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:43 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:45 Elle a été arrêtée par la police.

00:45:47 - Il y a des personnalités qui sont en faveur

00:45:49 et qui, de facto, aggravent le problème du détournement.

00:45:51 Il y a des gens qui doivent être défendus

00:45:53 et qui doivent être accompagnés

00:45:55 dans leur demande d'asile en France

00:45:57 parce qu'ils ont tous les droits pour y prétendre.

00:45:59 parce qu'ils ont tous les droits pour y prétendre.

00:46:01 Mais on voit bien que c'est une filière

00:46:03 qui a été détournée de son objectif

00:46:05 et que c'est devenu une filière d'immigration économique

00:46:07 comme une autre.

00:46:09 Il n'est pas normal que l'Etat la subventionne

00:46:11 et qu'on y nomme encore une fois des personnalités

00:46:13 qui, idéologiquement, sont toujours dans le même sens.

00:46:15 - Rappelé par Johan, 61% des Français demandent de la fermeté.

00:46:17 - Rappelé par Johan, 61% des Français demandent de la fermeté.

00:46:19 - Ce qui est intéressant, c'est que l'Etat peut donner

00:46:21 - Ce qui est intéressant, c'est que l'Etat peut donner

00:46:23 n'importe quelle politique, même,

00:46:25 stricte envers l'immigration.

00:46:27 Ces associations,

00:46:29 même si elles ne font pas de politique

00:46:31 au sens global du terme,

00:46:33 vont continuer à contrer la politique de l'Etat

00:46:35 et à faire en sorte que...

00:46:37 - Ils sont en train de contrôler l'argent.

00:46:39 - Ils sont complètement autonomes

00:46:41 et c'est elles qui font la loi sur le terrain.

00:46:43 - Oui, j'ai vu.

00:46:45 - Il y a quelqu'un qui a compris qu'il faut complètement redéfinir.

00:46:47 - Mais je suis d'accord avec vous.

00:46:49 - En fonction de ça, on pourra ajuster les choses.

00:46:51 - Philippe, continuez.

00:46:53 - Je dois envoyer la pub. Je suis désolé.

00:46:55 Il faut bien vivre, comme disait l'autre.

00:46:57 On va se retrouver juste après la pause.

00:46:59 On va revenir sur la situation entre Israël et Gaza.

00:47:01 Plus particulièrement, dans un premier temps,

00:47:03 sur les tensions qui montent de plus en plus en France.

00:47:05 On a parlé de cet antisémitisme

00:47:07 On a parlé de cet antisémitisme

00:47:09 grimpant. On reviendra sur cette vidéo

00:47:11 que vous nous avez proposée à Maury

00:47:13 ce soir en plein coeur de Paris.

00:47:15 C'est peut-être une anecdote

00:47:17 pour certains, mais c'est un

00:47:19 symbole fort de ce qui est en train de se passer

00:47:21 en France pour d'autres.

00:47:23 Vous nous expliquerez pourquoi. A tout de suite.

00:47:25 Il est 23h pile.

00:47:31 Merci de nous rejoindre en direct sur CNews.

00:47:33 La suite de Soir Info, c'est d'abord le JT de Maury Nvidale.

00:47:35 La suite de Soir Info, c'est d'abord le JT de Maury Nvidale.

00:47:37 Benyamin Netanyahou a déclaré

00:47:43 qu'il devra rendre des comptes

00:47:45 sur la faille sécuritaire du 7 octobre.

00:47:47 Le Premier ministre israélien

00:47:49 réitère son appel aux civils de Gaza

00:47:51 de quitter l'enclave. Il confirme

00:47:53 qu'une offensive terrestre se prépare

00:47:55 de manière imminente. Il promet de faire

00:47:57 payer le prix lourd au Hamas et encourage

00:47:59 les citoyens israéliens à s'armer.

00:48:01 Nous examinerons en détail

00:48:03 jusqu'au bout ce qui s'est passé.

00:48:05 Les défaillances seront examinées

00:48:07 et tout le monde devra rendre des comptes.

00:48:09 Moi aussi.

00:48:11 Mais tout ça se déroulera

00:48:13 après la guerre.

00:48:15 Mais tout ça se déroulera

00:48:17 après la guerre.

00:48:19 Une cérémonie en hommage aux victimes

00:48:23 françaises de l'attaque du Hamas

00:48:25 en Israël organisée en France.

00:48:27 La date, le lieu et les modalités

00:48:29 n'ont pas encore été déterminées.

00:48:31 31 ressortissants français ont été tués

00:48:33 dans l'attaque du Hamas le 7 octobre.

00:48:35 9 sont toujours portés disparus.

00:48:37 Le procès de

00:48:39 Abdul Hakim Haneïv Lhami

00:48:41 qui aurait conditionné l'assaillant

00:48:43 de l'attentat du quartier de l'Opéra en 2018

00:48:45 s'est ouvert à Paris. Il est accusé

00:48:47 de participation à une association de

00:48:49 malfaiteurs terroristes en vue de la préparation

00:48:51 de crimes d'attente aux personnes.

00:48:53 L'assaillant neutralisé par les forces de l'ordre

00:48:55 était un franco-russe qui avait tué un passant

00:48:57 le 12 mai 2018 avec un couteau

00:48:59 de cuisine.

00:49:01 Enfin, un 14e 49.3

00:49:03 utilisé par Elisabeth Borne

00:49:05 à l'Assemblée nationale sur la partie recette

00:49:07 du budget de la Sécurité sociale.

00:49:09 En ce deuxième jour de l'examen de ce texte,

00:49:11 de nouvelles motions de censure vont être déposées

00:49:13 notamment de LFI avec des signatures

00:49:15 communistes et écologistes

00:49:17 et la promesse des voix du PS.

00:49:19 Merci beaucoup

00:49:21 Maureen Vidal pour ce journal.

00:49:23 Karim Abrique, Jean-Sébastien Ferjou,

00:49:25 Philippe Guibert, Régis Le Sommier, Yoann Huysa et Amaury Bucaud

00:49:27 nous accompagnent toujours jusqu'à minuit.

00:49:29 Amaury d'ailleurs, je me tourne vers vous

00:49:31 puisqu'on en parle sur ce plateau

00:49:33 depuis plusieurs jours. Les actes antisémites

00:49:35 augmentent de façon très inquiétante en France.

00:49:37 Le ministre de l'Intérieur qui avait parlé

00:49:39 de 588 actes recensés

00:49:41 depuis le 7 octobre

00:49:43 dernier et chaque jour apporte son nouveau lot

00:49:45 d'incidents. Amaury, ce soir vous vouliez nous

00:49:47 parler de cette scène qui s'est déroulée

00:49:49 en plein cœur de Paris, qui illustre assez bien

00:49:51 le caractère délétère du climat qui règne

00:49:53 depuis l'offensive du Hamas contre Israël.

00:49:55 Oui Julien, je vous propose d'abord

00:49:57 de regarder ces images. Alors, elles ont

00:49:59 beaucoup tourné effectivement sur les réseaux

00:50:01 sociaux. On y voit

00:50:03 une femme, alors elles vont sûrement apparaître à l'écran.

00:50:05 On va la voir en séquence, on va voir la séquence.

00:50:07 Ah, on va voir la séquence entièrement. Eh ben on la regarde.

00:50:09 Je peux la commenter en même temps ?

00:50:11 Bah non, on va la re-écouter puisqu'il y a du son.

00:50:13 Très bien. Et on enchaîne. Allons-y.

00:50:15 [Bruits de la rue]

00:50:31 Alors on voit cette femme

00:50:33 qui est sur un passage piéton

00:50:35 en plein cœur du 16ème arrondissement de

00:50:37 Paris, avec ses deux enfants et ses

00:50:39 drapeaux palestiniens qui est invectivé et qui

00:50:41 répond de façon assez véhémente

00:50:43 à elle aussi. Est-ce que vous avez pu authentifier cette vidéo ?

00:50:45 Oui, alors Julien,

00:50:47 cette vidéo a été tournée

00:50:49 avenue Victor Hugo, dans

00:50:51 le 16ème arrondissement de Paris, à deux

00:50:53 pas de l'Arc de Triomphe, qui est un

00:50:55 quartier extrêmement touristique de la

00:50:57 capitale. Les faits se sont déroulés

00:50:59 vers 13h. Je me suis rendu

00:51:01 sur place et j'ai pu m'entretenir

00:51:03 avec plusieurs témoins de la Seine

00:51:05 qui ont vu cette femme marcher

00:51:07 dans la rue

00:51:09 aux alentours de l'Arc de Triomphe,

00:51:11 déembellue dans la rue aux alentours.

00:51:13 Et je vous propose d'écouter le témoignage

00:51:15 de Clémence, qui a été témoin

00:51:17 de cette scène. Et c'est d'ailleurs

00:51:19 son amie, qui a... une de ses amies

00:51:21 avec qui elle était dans la rue à ce moment-là, qui a

00:51:23 filmé la scène. Écoutez-la.

00:51:25 Il est à peu près 10h du matin, avenue

00:51:27 Victor Hugo, dans le 16ème. Moi je travaille dans le quartier

00:51:29 donc je sors de chez moi, donc je descends l'avenue

00:51:31 et qu'est-ce que je vois ?

00:51:33 Cette femme avec ses deux enfants,

00:51:35 avec les drapeaux de la Palestine, en fait

00:51:37 elle venait vraiment pour provoquer le quartier.

00:51:39 Sachant que c'est un quartier assez visé

00:51:41 au niveau des juifs, il y a aussi beaucoup de catholiques.

00:51:43 On voit bien que cette femme incite

00:51:45 ses enfants à jeter les drapeaux.

00:51:47 À ce moment-là, il y a un homme

00:51:49 qui voulait se défendre, donc qui a

00:51:51 crié "Am Israël" en hébreu,

00:51:53 donc qui veut dire "Vive Israël". Elle a tout de suite

00:51:55 fait un signe, en fait,

00:51:57 de dire "J'emmerde Israël"

00:51:59 et elle crie en disant

00:52:01 "Ici vous êtes personne,

00:52:03 on va tout vous détruire

00:52:05 et vous êtes personne ici, en fait". Après, elle a

00:52:07 traversé le passage pléthore, il y a deux femmes

00:52:09 qui sont arrivées, qui font face à elle

00:52:11 et les femmes et les enfants, elles l'ont

00:52:13 simplement regardée, elle les a

00:52:15 agressées aussi du regard.

00:52:17 Moi, je n'ai pas voulu interagir

00:52:19 vis-à-vis des enfants, en fait, parce que

00:52:21 qu'est-ce qu'ils vont se dire, les enfants, en fait,

00:52:23 dans cette scène-là ? On est vraiment ici pour provoquer

00:52:25 le vaccin de personne, c'est sûr, c'est pas...

00:52:27 C'est pas une question qui se pose.

00:52:29 Est-ce qu'on sait ce qui s'est passé ensuite à Maurie ? La police

00:52:31 est-elle intervenue ? Il y a eu un signalement ?

00:52:33 J'ai contacté une source locale, il n'y a eu pas de signalement,

00:52:35 pas d'intervention de la police, puis j'ai également

00:52:37 contacté la préfecture de police de Paris

00:52:39 qui n'a pas eu vent de l'affaire.

00:52:41 Messieurs, que nous dit

00:52:43 cette séquence en plein coeur de Paris ?

00:52:45 Elle dit

00:52:47 clairement qu'il y a une exportation

00:52:49 du conflit

00:52:51 entre Israël et la Palestine en France,

00:52:53 c'est clair. Alors, c'est pas

00:52:55 nouveau en même temps...

00:52:57 Ces gamins qui sont même pas en âge de comprendre ce qui se passe.

00:52:59 Il n'y avait pas de manifestation en fait.

00:53:01 La multiplication des actes antisémites,

00:53:03 elle est concomitante

00:53:05 des interventions. Par le passé,

00:53:07 quand Israël intervient

00:53:09 à Gaza, comme c'était le cas

00:53:11 en 2014, en 2021,

00:53:13 à chaque fois, il y a eu

00:53:15 une augmentation des actes

00:53:17 antisémites en France.

00:53:19 Mais là,

00:53:21 il est fort à parier que

00:53:23 des comportements comme ça, il y en a plus d'un.

00:53:25 C'est pas...

00:53:27 A mon avis, c'est pas un acte

00:53:29 isolé. C'est choquant parce que

00:53:31 effectivement, ça se passe en centre de Paris.

00:53:33 Mais c'est quelque chose qui, à mon avis, est habituel

00:53:35 dans pas mal de banlieues.

00:53:37 - C'est clairement de la provocation. - Mais là, c'est pas une banlieue.

00:53:39 - Non, là, on est à quelques

00:53:41 dizaines de mètres de la Place de l'Étoile, dans un des

00:53:43 quartiers les plus chics de Paris.

00:53:45 A priori, alors qu'on voit qu'on est

00:53:47 à quelques mètres de l'Étoile.

00:53:49 Jean-Sébastien, c'est pas quelqu'un, sur ces images,

00:53:51 c'est pas quelqu'un qui a priori se soucie de la cause palestinienne,

00:53:53 qui est là pour

00:53:55 critiquer la politique du gouvernement

00:53:57 israélien. Là, c'est de la haine du

00:53:59 juif pur et simple.

00:54:01 Qu'est-ce que vous voyez d'autre que ça ?

00:54:03 - Il y a une dimension antisémite

00:54:05 qui paraît assez évidente, en tout cas, ça

00:54:07 adresse à quelqu'un qui est en France,

00:54:09 de toute façon, pas à quelqu'un qui serait

00:54:11 en Israël. Israël dégage,

00:54:13 ça veut pas dire Israël,

00:54:15 retirez-vous de Gaza, ou d'ailleurs Israël

00:54:17 n'est pas. Ça veut dire qu'il faudra qu'Israël

00:54:19 n'existe plus, ce qui est ce qui

00:54:21 se cache derrière le slogan "Free Palestine".

00:54:23 "Free Palestine", c'est la Palestine,

00:54:25 du Jourdain à la mer, donc du Jourdain à la mer,

00:54:27 c'est-à-dire par définition, sans Israël.

00:54:29 C'est cette réalité-là qui se cache

00:54:31 bien souvent derrière les discours

00:54:33 sur

00:54:35 l'antisionisme,

00:54:37 qui masquent, qui sont quand même

00:54:39 très souvent un fauné de l'antisémitisme.

00:54:41 Et maintenant, il y a l'Union

00:54:43 des étudiants juifs de France qui a

00:54:45 publié tout un ensemble de témoignages,

00:54:47 parce que derrière ces actes antisémites et derrière

00:54:49 ces statistiques, ce sont des réalités

00:54:51 vécues par des êtres humains.

00:54:53 Et donc, bien sûr que les juifs ne sont

00:54:55 pas les seuls à être victimes de discrimination

00:54:57 ou d'insultes racistes

00:54:59 ou de menaces, mais là, c'est ça qui est

00:55:01 en train d'exploser dans le pays.

00:55:03 De toute façon, chaque année, de manière disproportionnée,

00:55:05 les juifs sont la communauté qui est la plus

00:55:07 ciblée par les

00:55:09 insultes ou les actes

00:55:11 fondés sur la confession

00:55:13 d'une personne. Et il y a des gens, par exemple,

00:55:15 qui ont été mis en dehors, qui ont été

00:55:17 déposés par leur Uber parce que

00:55:19 le chauffeur Uber ne voulait pas... - Samuel Lejoyeux,

00:55:21 qui est le président de l'UJF, vous le racontez la semaine

00:55:23 dernière, le jour où ça s'est passé,

00:55:25 il était... - C'est cette réalité-là. - Il témoignait sur

00:55:27 notre antenne. - Qui existe aujourd'hui

00:55:29 et qui malheureusement se cache derrière

00:55:31 beaucoup de discours politiques aussi. - Philippe,

00:55:33 je vous fais réagir tout de suite, je voudrais juste qu'on voit cette

00:55:35 autre interview que vous avez recueillie,

00:55:37 cher Amori, ce jeune homme

00:55:39 qui s'appelle Samuel, que vous avez interviewé,

00:55:41 ça s'est passé à Charenton-Le Pont

00:55:43 la nuit dernière,

00:55:45 donc en banlieue parisienne. Samuel, qui est

00:55:47 donc de confession juive,

00:55:49 a été suivi par 6-7 jeunes

00:55:51 de 19-20 ans qui l'ont traité de sale

00:55:53 juif, il raconte.

00:55:55 - Un groupe qui me regarde

00:55:57 et qui commence à crier en me montrant

00:55:59 du doigt. Et j'en vois deux

00:56:01 qui commencent à se précipiter vers moi en courant.

00:56:03 Du coup, je change de chemin,

00:56:05 je me tourne

00:56:07 et je fais le maximum possible

00:56:09 pour aller vite.

00:56:11 Et du coup, il y en a deux qui

00:56:13 limite me rattrapent, et comme

00:56:15 j'étais en trottinette électrique, ça m'a

00:56:17 quand même assez troublé parce que

00:56:19 ils sont allés limite plus vite que moi,

00:56:21 ils étaient à deux ans de me rattraper. J'avais aucun signe

00:56:23 religieux sur moi, je n'avais ni

00:56:25 kippa, ni aucun signe.

00:56:27 Du coup, je sais pas

00:56:29 trop comment ils ont pu le savoir,

00:56:31 mais en tout cas,

00:56:33 le sale juif, il était assez explicite.

00:56:35 J'en ai immédiatement reparlé à mon père

00:56:37 et on a appelé

00:56:39 la police quand même parce que ça faisait deux fois

00:56:41 en quelques minutes, je m'y attendais

00:56:43 pas, surtout que ça m'arrive rarement.

00:56:45 Et puis,

00:56:47 la police est arrivée très rapidement,

00:56:49 elle a essayé de les interpeller

00:56:51 mais ils s'étaient déjà

00:56:53 enfuis. Et puis,

00:56:55 voilà, demain j'irai porter plainte.

00:56:57 - Amouré. - Oui, non mais ce que je voulais juste dire,

00:56:59 en fait, c'est que cette agression, elle s'est passée en deux temps.

00:57:01 Ce jeune homme, il a 17 ans, il rentre de son

00:57:03 lycée, d'abord, il est insulté

00:57:05 de sale juif, il en rigole presque

00:57:07 avec sa famille en se disant "bon, c'est qu'une insulte,

00:57:09 c'est pas très grave". Il ressort une

00:57:11 demi-heure plus tard, et c'est là qu'il est poursuivi

00:57:13 par ses nombreux jeunes, et deux

00:57:15 qui vraiment le menacent de le frapper.

00:57:17 Alors, aujourd'hui, ce jeune homme

00:57:19 avec son père, il va aller porter plainte demain,

00:57:21 et il y a déjà l'ouverture d'une procédure

00:57:23 puisque les policiers sont en train de regarder

00:57:25 par les images de vue de surveillance, ils peuvent

00:57:27 déjà avoir des éléments.

00:57:29 - Est-ce qu'à l'image de ce qu'on appelle le "djihadisme

00:57:31 d'atmosphère", on peut dire qu'il y a un antisémitisme

00:57:33 d'atmosphère dans notre pays ?

00:57:35 Je reviens sur cette vidéo, et moi ce qui me fait

00:57:37 mal au cœur, c'est de voir qu'elle tient par la main

00:57:39 ses gamins, qui sont probablement élevés

00:57:41 dans la haine du juif,

00:57:43 sans vraiment, à leur âge,

00:57:45 comprendre ce qui se passe, quels sont les

00:57:47 différents enjeux. Donc on se dit qu'il y a une génération

00:57:49 d'adultes qui est perdue, mais il y a une génération d'enfants

00:57:51 qui est en train également d'être

00:57:53 lobotomisé, si je peux le dire de cette façon.

00:57:55 - Oui, bien sûr, c'est profondément choquant de voir

00:57:57 cette femme avec ses enfants,

00:57:59 mais ce qui est révélateur, c'est qu'elle se permet de le faire,

00:58:01 y compris des bras d'honneur,

00:58:03 y compris des formes de menaces,

00:58:05 parce que ce qu'il faut bien comprendre,

00:58:07 c'est que dans ses actes, ou paroles

00:58:09 antisémites, j'ai entendu dire

00:58:11 que c'était beaucoup de graffiti. Non,

00:58:13 c'est pas beaucoup de graffiti. Il y a des graffiti

00:58:15 aussi, mais il y a surtout des paroles

00:58:17 et des menaces. Ça se passe dans des

00:58:19 écoles, ça se passe dans des

00:58:21 établissements d'enseignement supérieur,

00:58:23 et donc on est vraiment

00:58:25 là à la violence verbale

00:58:27 qui est arrivée, et la violence verbale...

00:58:29 - Elle précède la violence physique. - Exactement.

00:58:31 Et donc il faut prendre ça...

00:58:33 Non seulement

00:58:35 c'est affligeant, et c'est écœurant,

00:58:37 et c'est désolant de voir ça

00:58:39 en France, mais

00:58:41 il faut être extrêmement

00:58:43 vigilant sur la suite, d'autant plus

00:58:45 si je peux me permettre d'ajouter,

00:58:47 que l'offensive terrestre n'ira pas

00:58:49 arriver. - Bien sûr.

00:58:51 - On se rend en direct à Cologne-Ettendre-Chal

00:58:53 dans quelques minutes. - Et qu'elle fera

00:58:55 monter la tension, que les images seront

00:58:57 terribles, et que je préfère

00:58:59 ne pas imaginer ce qui peut se passer

00:59:01 à ce moment-là. - D'où l'importance de la parole

00:59:03 d'Emmanuel Macron aussi. Je pense

00:59:05 que c'était aussi dans sa démarche,

00:59:07 parce qu'il voit bien que

00:59:09 le conflit... - Mais les images de l'incursion

00:59:11 terrestre de Tsaïl annuleront

00:59:13 toutes les déclarations

00:59:15 préalables, parce que le poids

00:59:17 des images est ce qu'on verra, et quand on voit déjà

00:59:19 l'influence des peuples arabes sur les musulmans

00:59:21 de France dans ce

00:59:23 conflit, on peut s'inquiéter. Vous avez suivi peut-être

00:59:25 sur CNews ces derniers jours l'interview

00:59:27 de Florence Bergeau-Blackler, la chercheuse

00:59:29 du CNRS, qui a tiré l'alarme sur la

00:59:31 situation en France. Elle a dit, je la cite,

00:59:33 "s'il n'y a pas de sursaut, ce qui

00:59:35 s'est passé en Israël le 7 octobre se passera

00:59:37 en France." Voilà ce que les

00:59:39 plus éminents spécialistes

00:59:41 de cette question sont capables de nous dire aujourd'hui.

00:59:43 - Écoutez, on

00:59:45 vit dans un pays où

00:59:47 on s'est rendu compte,

00:59:49 je dirais en 2015, quand on a été attaqué

00:59:51 au Bataclan,

00:59:53 il y a eu plus de 250

00:59:55 Français qui ont été tués cette année-là

00:59:57 dans des attentats ignobles

00:59:59 qui d'ailleurs correspondent

01:00:01 au niveau de l'horreur.

01:00:03 Alors, quand on voit cette fête

01:00:05 dans le désert et ce qui s'est passé au Bataclan,

01:00:07 quelque part, c'est un peu le même

01:00:09 mode opératoire.

01:00:11 On a découvert aussi qu'à peu

01:00:13 près 2000 Français qui vivaient

01:00:15 jusqu'à présent paisiblement

01:00:17 chez nous dans nos banlieues

01:00:19 et dans nos quartiers, sont

01:00:21 partis rejoindre l'État islamique

01:00:23 pour combattre

01:00:25 au nom du djihad

01:00:27 international,

01:00:29 au nom de Daesh. - Et je repense encore aux enfants,

01:00:31 on a appris cette semaine que 1000 mineurs en France

01:00:33 se sont affichés comme radicalisés.

01:00:35 - Oui, et puis, donc on a

01:00:37 chez nous une

01:00:39 frange de la population

01:00:41 parce que ça ne correspond évidemment

01:00:43 pas à toute la population musulmane

01:00:45 loin de là, parce que

01:00:47 je pense que beaucoup de musulmans subissent aussi

01:00:49 le diktat de ces gens-là et de ces idéologies,

01:00:51 mais le fait est que

01:00:53 ayant en France la plus grande communauté

01:00:55 musulmane en Europe,

01:00:57 ayant aussi la troisième communauté

01:00:59 juive au monde,

01:01:01 - Et la première d'Europe aussi. - Et la première d'Europe,

01:01:03 on a sur notre sol aussi

01:01:05 des éléments accablants

01:01:07 vis-à-vis des radicaux islamistes

01:01:09 qui ont commencé avec

01:01:11 l'affaire Duvoil,

01:01:13 qui se sont poursuivis avec

01:01:15 l'affaire des caricatures du prophète,

01:01:17 au départ, je précise,

01:01:19 originaire du Danemark. Aujourd'hui, on ne parle plus du tout

01:01:21 du Danemark, c'est la France,

01:01:23 c'est Charlie.

01:01:25 Et on a finalement

01:01:27 un faisceau

01:01:29 de faits accablants

01:01:31 pour les radicaux, qui fait que

01:01:33 la France va devenir, pour eux,

01:01:35 un terreau assez idéal,

01:01:37 finalement, pour agir. Et puis, aujourd'hui,

01:01:39 on a la Palestine, parce que je tiens

01:01:41 quand même à rappeler une chose, c'est que la question de la cause

01:01:43 palestinienne, elle a toujours

01:01:45 été sous-jacente dans toutes les luttes

01:01:47 arabes, ça a toujours été une revendication,

01:01:49 mais plus ou moins exprimée.

01:01:51 Et au niveau d'Al-Qaïda et de

01:01:53 Daesh, Daesh était beaucoup plus

01:01:55 au fait de dénoncer

01:01:57 les croisades que de parler de la cause palestinienne.

01:01:59 Là, en l'occurrence, cette femme,

01:02:01 qu'est-ce qu'elle fait ? Elle donne à ses gamins

01:02:03 le drapeau palestinien, qui tout à coup

01:02:05 est la nouvelle manifestation

01:02:07 de cette haine qui est prête

01:02:09 à se déverser. - C'est important ce parallèle que vous faites

01:02:11 avec notamment Charlie Hebdo, parce que

01:02:13 le message véhiculé actuellement,

01:02:15 c'est "tout ça c'est de la faute d'Israël, ils l'ont bien cherché",

01:02:17 c'était la même chose que ceux qui disaient "c'est de la faute

01:02:19 de Charlie, ils l'ont bien cherché".

01:02:21 Il y a une partie de nos

01:02:23 représentants politiques qui alimentent

01:02:25 également

01:02:27 ces tensions et ce

01:02:29 regain antisémite pour

01:02:31 beaucoup. Je pense

01:02:33 à LFI, bien sûr, à Jean-Luc Mélenchon ces derniers temps,

01:02:35 Emeric Caron

01:02:37 était l'invité de TéléMatin

01:02:39 ce matin chez nos confrères de France

01:02:41 Télévisions, face à Thomas Soto, notre

01:02:43 confrère, il revient sur

01:02:45 cette attaque

01:02:47 présumée d'Israël, puisque

01:02:49 on a bien compris qu'Israël a priori n'était pas du tout

01:02:51 responsable de ce qui s'était passé à l'hôpital de

01:02:53 Gaza, et même après cette

01:02:55 affaire de l'hôpital sur laquelle une bonne partie des

01:02:57 membres de LFI s'est bien trompée et a communiqué

01:02:59 un peu trop vite, il continue

01:03:01 de se servir de la propagande du

01:03:03 ramasse pour donner son ressenti

01:03:05 sur la situation. Regardez-le.

01:03:07 - 6 000 morts, 2 400

01:03:09 enfants tués... - Le bilan de 6 000

01:03:11 morts, vous le tenez d'où ?

01:03:13 - Alors,

01:03:15 tous les médias

01:03:17 prennent le soin de

01:03:19 préciser que ce

01:03:21 bilan provient des autorités

01:03:23 gazaïennes, et donc

01:03:25 du ramasse en ce moment, bien évidemment.

01:03:27 - Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de morts, qu'il n'y a pas d'innocents

01:03:29 qui sont tués à Gaza. - De la même manière que nous

01:03:31 prenons aussi les informations

01:03:33 venues de l'état d'Israël.

01:03:35 - Même après Yohann Houssaï, même après

01:03:37 l'affaire de l'hôpital, il continue.

01:03:39 Le ramasse est prêt à tout pour faire d'Israël

01:03:41 le diable. Cette stratégie, elle est

01:03:43 relayée, encore une fois, ici

01:03:45 par certains de nos représentants. - Mais c'est vrai que l'épisode

01:03:47 de l'hôpital était intéressant parce qu'à ce

01:03:49 moment-là, les députés de la France

01:03:51 Insoumise ont repris mot pour mot

01:03:53 la propagande du ramasse, mais

01:03:55 vraiment, mot pour mot. Et là, effectivement,

01:03:57 ils prennent ce bilan communiqué

01:03:59 par ce groupe terroriste que personne

01:04:01 ne peut vérifier. - Et la seule chose qu'ils répondent, c'est que le ramasse peut mentir,

01:04:03 mais Israël aussi peut mentir. - Absolument.

01:04:05 - Ils les renvoient dos à dos. - Donc, je

01:04:07 vous le disais déjà hier, me semble-t-il,

01:04:09 mais les islamistes ont trouvé

01:04:11 leur porte-voix et leur porte-parole

01:04:13 dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale.

01:04:15 L'islamo-gauchisme a un visage

01:04:17 désormais en France. Avant, on ne savait pas trop

01:04:19 à quoi ça correspondait. En tout cas, certaines personnes

01:04:21 en doutaient. Maintenant, on sait ce que ça veut dire.

01:04:23 On sait qui sont leurs représentants

01:04:25 et ils sont à l'Assemblée nationale.

01:04:27 En France, c'est quand même

01:04:29 problématique et à la fois inquiétant.

01:04:31 - Oui, Jean-Sébastien, un dernier mot là-dessus ?

01:04:33 - Oui, mais c'est vrai qu'on a vu des tas de réactions

01:04:35 de députés de la France Insoumise. Pas tous, parce que

01:04:37 certains ont une attitude très digne

01:04:39 et c'est important de le souligner.

01:04:41 On a vu des attitudes absolument...

01:04:43 Vraiment, le tweet hier d'Arsilia Soudé,

01:04:45 vous savez, c'est la députée de la France Insoumise

01:04:47 qui par ailleurs est vice-présidente du groupe d'études

01:04:49 sur l'antisémitisme. Elle a vu

01:04:51 une affiche d'un bébé

01:04:53 otage qui a été apposé sur la porte

01:04:55 de son bureau à l'Assemblée nationale

01:04:57 et elle a considéré que c'était du harcèlement.

01:04:59 Un harcèlement qu'il a visé alors qu'elle n'est

01:05:01 même pas en France à l'heure actuelle parce qu'elle est en déplacement.

01:05:03 - Et elle a évoqué des cinglés

01:05:05 qui avaient posé cette affiche. Non, c'est juste

01:05:07 des gens qui s'inquiètent du sort de bébé et qui sont

01:05:09 retenus en otage. - Et derrière, d'autres

01:05:11 membres de la France Insoumise ont

01:05:13 demandé à Mme Braune-Pivet, la présidente

01:05:15 de l'Assemblée nationale, de faire une enquête.

01:05:17 Est-ce qu'on se rend compte du niveau

01:05:19 de délire auquel ces gens-là... - Il y a un ressort

01:05:21 antisionisme manifeste et c'est nauséable.

01:05:23 - Ils sont arrivés. Et oui, vous avez vu, j'imagine,

01:05:25 aussi la vidéo de Louis Boyard qu'on a beaucoup vue

01:05:27 aujourd'hui qui explique à quel point

01:05:29 justement la France Insoumise cherche le

01:05:31 clash et la conflictualisation permanents

01:05:33 pour que les médias en parlent et en disant

01:05:35 c'est précisément... Ils tombent

01:05:37 systématiquement dans notre piège.

01:05:39 Maintenant, je pense que non, il faut malgré tout

01:05:41 le dire parce que les discours qu'ils installent

01:05:43 dans le pays, il faut savoir les démentir

01:05:45 et il faut savoir les combattre parce qu'ils sont

01:05:47 abjects. - Johan, est-ce qu'on fait un faux procès

01:05:49 à LFI si on dit qu'il participe à la montée

01:05:51 d'un antisémitisme décomplexé ici

01:05:53 en France depuis le 7 octobre ? - Ah non, ça me

01:05:55 semble tout à fait justifié de

01:05:57 dire cela. On a vu il y a quelques instants

01:05:59 cette mère avec ses deux

01:06:01 enfants, les drapeaux palestiniens qui disaient

01:06:03 en quelque sorte "Israël dégage",

01:06:05 donc mort à Israël en quelque sorte.

01:06:07 Eh bien, l'antisémitisme, la parole

01:06:09 antisémite est en train de se libérer

01:06:11 dans ce pays, notamment, pas uniquement

01:06:13 à cause de ça, mais notamment parce que des

01:06:15 responsables politiques, effectivement,

01:06:17 encouragent cela. En entendant

01:06:19 les propos des députés

01:06:21 de la France insoumise, de Jean-Luc Mélenchon,

01:06:23 eh bien, certains Français

01:06:25 qui étaient jusqu'ici antisémites,

01:06:27 l'antisémitisme a gagné beaucoup de terrain ces dernières

01:06:29 années, il faut le dire aussi très clairement.

01:06:31 Mais cette parole s'est libérée parce que la parole

01:06:33 politique encourage cela. Donc

01:06:35 la France insoumise a une très très grande

01:06:37 responsabilité dans ce qui se passe aujourd'hui

01:06:39 et dans ce qui se passera peut-être dans les prochaines semaines

01:06:41 et les prochains mois si nos compatriotes juifs

01:06:43 sont agressés encore plus qu'ils ne le sont

01:06:45 aujourd'hui. - Alors, encore deux mots et puis comme

01:06:47 promis, on retourne en Israël

01:06:49 où on sera en direct avec un colonel de

01:06:51 Tsaï dans un instant. - J'ai longtemps

01:06:53 pensé que les filles faisaient un calcul

01:06:55 politique électoral. Je pense

01:06:57 que ça va au-delà de ça et qu'ils sont entrés

01:06:59 dans un délire idéologique. - Et là, ils sont enfermés,

01:07:01 ils sont enfermés dans cette idéologie.

01:07:03 - Je pense que ça ne répond plus à une stratégie

01:07:05 politique électoraliste.

01:07:07 Enfin, pas seulement à ça. - Je ne suis même

01:07:09 pas sûr. Vous avez vu le dernier sondage ?

01:07:11 Il y a un sondage qui est

01:07:13 sorti aujourd'hui et qui

01:07:15 pose la question qui serait en tête du premier

01:07:17 tour de l'élection à Belle-Ieu Dimanche ?

01:07:19 Vous avez Marine Le Pen en 1, Emmanuel Macron en 2.

01:07:21 Emmanuel Macron, c'est un peu absurde qu'il ne se représenterait pas.

01:07:23 Mélenchon en 3.

01:07:25 Tiens, on l'a, regardez. - C'est un sondage qui n'a pas de sens.

01:07:27 - Qui n'a pas de sens. En tout cas, je veux dire que les

01:07:29 représentants de l'EFI ont bondi sur Twitter

01:07:31 pour s'en féliciter. - Si vous regardez les intentions de vote

01:07:33 pour les européennes qui n'ont pas non plus beaucoup de sens

01:07:35 mais un peu plus que celui-là,

01:07:37 ce ne sont pas exactement les mêmes résultats.

01:07:39 - Néanmoins, à supposer que ce sondage ait un sens

01:07:41 ce qui n'est pas le cas, il perd quand même 5 points par rapport

01:07:43 à son résultat du premier tour de 2022.

01:07:45 - Mais bon, la liste des candidats n'a aucun sens.

01:07:47 - Non, ça n'a aucun sens.

01:07:49 - Donc voilà. Mais je pense qu'ils ne sont plus dans

01:07:51 un calcul purement électoraliste.

01:07:53 Je pense qu'ils sont partis vraiment dans

01:07:55 un délire idéologique et qu'ils vont jusqu'au bout.

01:07:57 C'est la logique du gauchisme.

01:07:59 D'être minoritaire, mais tenir jusqu'au bout

01:08:01 en jouant sur le chaos,

01:08:03 en jouant sur ce qui est

01:08:05 possible de se passer

01:08:07 dans les semaines qui viennent avec l'offensive terrestre.

01:08:09 - Je veux juste relayer cette info

01:08:11 que me donne Martin Mazur. Il y avait ce match du Paris-Saint-Germain

01:08:13 tout à l'heure en Ligue des Champions

01:08:15 dans un stade plein à craquer contre le Milan-A.C.

01:08:17 et un énorme drapeau palestinien

01:08:19 qui a été déployé dans une des

01:08:21 tribunes. Voilà encore pour

01:08:23 évoquer une dernière fois cette atmosphère

01:08:25 ici en France.

01:08:27 - Mais il ne faut pas sous-estimer par ailleurs

01:08:29 cette position notamment de Jean-Luc Mélenchon

01:08:31 et Marie Caron. Moi je pense qu'il y a quand même

01:08:33 un noyau dur en France

01:08:35 qui épouse complètement

01:08:37 cette position-là. Ce n'est pas farfelu

01:08:39 pour eux. Et vous allez retrouver

01:08:41 cette communauté de pensée

01:08:43 un peu partout au sein même

01:08:45 des différents pays occidentaux.

01:08:47 Donc non, je pense qu'il faut quand même

01:08:49 faire attention. On dit que

01:08:51 il faut prendre ça très au sérieux

01:08:53 parce que c'est la ligne de

01:08:55 beaucoup d'organisations

01:08:57 de la gauche radicale. - Mais il faut aussi rappeler que ça n'est pas la première

01:08:59 fois qu'il se fourvoie dans ce genre

01:09:01 de comportement-là. Ça s'est passé avec le soutien

01:09:03 à la République islamique d'Iran. On se

01:09:05 souvient, Michel Foucault, Jean-Paul Sartre

01:09:07 tous avaient soutenu

01:09:09 la révolution islamique

01:09:11 à ce moment-là. D'ailleurs les communistes

01:09:13 iraniens s'y sont laissés piéger. Les étudiants

01:09:15 iraniens aussi parce que c'est ça qui est encore plus

01:09:17 absurde. C'est que les David Guiraud et autres

01:09:19 ne survivraient pas deux jours s'ils étaient

01:09:21 aux côtés du Hamas. Et David Guiraud

01:09:23 encore en parlant de nettoyage ethnique

01:09:25 en cours à Gaza a repris exactement

01:09:27 mot pour mot la rhétorique

01:09:29 qui est celle déployée par la

01:09:31 République islamique. - Mais il y en a certains qui sont importants.

01:09:33 - Pardon, pour aller au bout de la phrase, c'est exactement

01:09:35 la rhétorique qui a été

01:09:37 déployée par l'ayatollah Khamenei

01:09:39 aujourd'hui. Donc mot pour mot

01:09:41 ils reprennent ce que disent l'Iran comme d'ailleurs

01:09:43 ils l'avaient fait au moment de la Baïa. - Non mais cette séquence

01:09:45 côté la FI restera dans

01:09:47 l'histoire de notre politique.

01:09:49 Le noyau dur de l'hémicycle.

01:09:51 - Je ne sais pas comment tout cela finira. Retour en Israël. Dans un instant

01:09:53 Meir Daran, que l'on a

01:09:55 régulièrement en ligne, sera avec nous

01:09:57 en direct. Je voudrais le saluer puisqu'on

01:09:59 le voit à l'image. Merci encore une fois à

01:10:01 M. Daran d'être avec nous. Je voudrais juste qu'on entende

01:10:03 cette parole d'une rescapée

01:10:05 dans un instant. Les rescapées qui parlent

01:10:07 pour alerter le monde. Le témoignage bouleversant

01:10:09 de Laura, c'est une jeune femme qui était présente

01:10:11 dans cette fameuse rave partie le 7 octobre

01:10:13 dans le désert. Elle a survécu en se cachant

01:10:15 pendant des heures face aux terroristes

01:10:17 du Hamas. Et comme tous les autres

01:10:19 rescapées, elle ne demande qu'une chose.

01:10:21 Elle, c'est que les otages soient

01:10:23 séolibérés. Écoutez son témoignage et on en parle

01:10:25 avec Meir Daran.

01:10:27 - Pendant plus de 40 minutes, on entend

01:10:29 que des coups de feu, des

01:10:31 hurlements, des...

01:10:33 Il arrêtait pas de crier "Allahou Akbar, Allahou Akbar"

01:10:37 et tirait et courait.

01:10:39 On entendait des gens qui couraient et criaient.

01:10:41 Le temps passe

01:10:43 et à 10h30

01:10:45 pour la première fois,

01:10:47 un terroriste a essayé

01:10:49 d'ouvrir la caravane.

01:10:51 Il a essayé 3-4 fois la caravane

01:10:53 et il a vu...

01:10:55 Il a...

01:10:57 Il y a quelqu'un en vivant qui a couru.

01:10:59 Donc il a couru après lui.

01:11:01 On l'a entendu. Ils l'ont essayé de kidnapper.

01:11:03 On les entendait lui crier "Tal, tal"

01:11:05 qui veut dire en arabe "Viens là, viens là".

01:11:07 Et...

01:11:09 Et un coup de feu, ils l'ont tué.

01:11:11 Puis mon mari m'a regardée dans les yeux

01:11:13 et m'a dit qu'il m'aime parce qu'on était même patient à côté de l'autre.

01:11:15 Il m'a dit qu'il m'aime.

01:11:17 Je lui ai dit que je l'aime.

01:11:19 Puis on s'est dit au revoir avec un regard en fait,

01:11:23 tout simplement.

01:11:25 Puis j'ai éteint le téléphone

01:11:27 parce qu'il n'y avait plus personne au monde qui peut m'aider par téléphone.

01:11:29 C'était terminé.

01:11:31 Et j'ai fermé les yeux.

01:11:33 Mais surtout j'ai prié de mourir

01:11:37 et de ne pas être prise autache.

01:11:39 Parce qu'il n'y a rien

01:11:41 de pire au monde qu'être pris autache

01:11:43 par des terroristes, pour un homme.

01:11:45 Pour une femme.

01:11:49 C'est l'horreur.

01:11:51 C'est le mal absolu qui a frappé le 7 octobre.

01:11:53 Bonsoir Meyherdaran,

01:11:55 colonel de réserve de Tsaal.

01:11:57 Merci une nouvelle fois de nous faire confiance

01:11:59 et de prendre la parole sur l'antenne

01:12:01 de CNews.

01:12:03 Avant de parler de ce qui vous concerne au premier chef,

01:12:05 le terrain, ces opérations

01:12:07 militaires, je voudrais quand même vous parler

01:12:09 de ce que l'on vient d'entendre.

01:12:11 Je vais vous montrer cette image également, que vous avez peut-être revue.

01:12:13 Vous savez que depuis quelques jours

01:12:15 les Israéliens diffusent les images

01:12:17 des massacres. Depuis 20 ans,

01:12:19 la politique de Tsaal, c'était

01:12:21 on ne montre pas les images de guerre, on ne montre pas les images

01:12:23 d'opérations. Et depuis quelques temps,

01:12:25 elles sont diffusées. C'est cette séance où on a vu

01:12:27 les 43 minutes d'images

01:12:29 de terreur qui ont été montrées

01:12:31 aux journalistes internationaux,

01:12:33 à des non-juifs, à des gens du monde entier.

01:12:35 Le monde a vu l'horreur.

01:12:37 C'est important selon vous de marquer

01:12:39 les esprits pour qu'il y ait vraiment

01:12:41 une reconnaissance des faits, une prise de conscience

01:12:43 que ne faisait pas Tsaal il y a 20 ans

01:12:45 a changé désormais ?

01:12:47 Vous savez,

01:12:49 19 jours, à peine 19 jours

01:12:51 ont passé et du coup on entend

01:12:53 des vagues d'antisémitisme

01:12:55 et des versions

01:12:57 telles ou autres à l'encontre

01:12:59 d'Israël. Personne

01:13:01 s'imagine se réveiller

01:13:03 avec des missiles pendant 20 ans

01:13:05 au-dessus de sa tête

01:13:07 et plein de choses qui sont

01:13:09 tout à fait normaux

01:13:11 et banales.

01:13:13 Du coup, il y a une décision de montrer

01:13:15 un peu l'atrocité.

01:13:17 Vous savez, je ne trouve pas

01:13:19 assez de mots pour décrire

01:13:21 ce qui s'est passé

01:13:23 le 7 octobre.

01:13:25 Et puis il faut dire au monde, écoutez,

01:13:27 au lieu de parler, regardez

01:13:29 les films qu'ils ont filmés eux-mêmes.

01:13:31 Leur fierté dans ce qu'ils ont fait.

01:13:33 Ils appellent leurs parents

01:13:35 au beau milieu

01:13:37 de ces attaques, de ces atrocités

01:13:39 pour leur dire

01:13:41 à quel point ils sont fiers de faire ce genre de choses.

01:13:43 Vous savez, j'entends

01:13:45 ces derniers jours

01:13:47 tellement de versions

01:13:49 notamment à l'ONU,

01:13:51 le secrétaire général de l'ONU,

01:13:53 enfin, de tas de choses.

01:13:55 Je crois qu'il est temps

01:13:57 que chacun se pose à lui-même la question

01:13:59 qu'est-ce que ça veut dire l'antisémitisme

01:14:01 et quelle est ma place

01:14:03 dans ce jeu-là.

01:14:05 C'est vraiment incroyable.

01:14:07 Grâce à Dieu, et heureusement,

01:14:09 on a un pays,

01:14:11 nous avons une armée très très

01:14:13 forte, on a été pris en surprise,

01:14:15 ça a déploré,

01:14:17 ça va être étudié dans les années qui suivent,

01:14:19 donc pendant des générations.

01:14:21 Mais pour l'instant,

01:14:23 on prend la charge

01:14:25 et on va éliminer ce phénomène

01:14:27 une fois pour toutes.

01:14:29 La population terrestre de Tsaïl,

01:14:31 elle est indispensable, elle est imminente ?

01:14:33 Il n'y a aucun

01:14:35 autre moyen d'éliminer

01:14:37 ce phénomène, ce barbare,

01:14:39 ce Hamas,

01:14:41 ça aïssit de la terre,

01:14:43 il faut complètement les éliminer.

01:14:45 Vous savez, regardez

01:14:47 ce qu'ils font à leur propre

01:14:49 population.

01:14:51 On n'arrête pas

01:14:53 de demander à la population

01:14:55 d'évacuer le centre-ville et le côté nord

01:14:57 de la bande de Gaza,

01:14:59 c'est eux-mêmes qui évitent

01:15:01 la population de partir.

01:15:03 On n'arrête pas d'ouvrir

01:15:05 les portes pour l'aide

01:15:07 humanitaire, d'ailleurs la France

01:15:09 en voit aussi, et

01:15:11 ce qui ne s'intervient

01:15:13 pas, qui n'intervient pas,

01:15:15 qui évacue les endroits,

01:15:17 vous savez, le souterrain de la bande de Gaza

01:15:19 est bourré

01:15:21 des militants

01:15:23 de Hamas, et on va y arriver,

01:15:25 on va les trouver tous, c'est clair et net,

01:15:27 c'est inévitable.

01:15:29 - Le maire d'Aran, les chefs d'Etat se succèdent

01:15:31 en Israël, hier Emmanuel Macron

01:15:33 a rencontré votre Premier ministre

01:15:35 Benyamin Netanyahou, Emmanuel Macron qui a rappelé

01:15:37 le droit d'Israël à se

01:15:39 défendre, il a mis en garde également

01:15:41 sur la proportion de la

01:15:43 riposte de Tsaïl,

01:15:45 écoutez notre président et je voudrais

01:15:47 avoir votre sentiment.

01:15:49 - La France reconnaît

01:15:51 le droit d'Israël à se défendre

01:15:53 et à protéger ses populations

01:15:55 mais elle le reconnaît

01:15:57 dans un cadre qui est celui du respect des populations

01:15:59 civiles, et donc

01:16:01 intervenir sur le plan terrestre

01:16:03 si c'est pour cibler des groupes terroristes

01:16:05 de manière totalement

01:16:07 identifiée,

01:16:09 c'est un choix qui lui appartient

01:16:11 et qui correspond

01:16:13 à la définition que j'évoque, si c'est une intervention

01:16:15 massive qui met en

01:16:17 danger la vie des populations civiles

01:16:19 alors je pense que c'est une erreur,

01:16:21 c'est une erreur pour Israël aussi,

01:16:23 parce que ça n'est pas de nature à protéger dans la durée

01:16:25 Israël et parce que ça n'est pas

01:16:27 compatible avec le respect des populations

01:16:29 civiles, du droit international

01:16:31 humanitaire et même des règles de la guerre.

01:16:33 - Ce serait une erreur, une opération massive

01:16:35 pour le président de la République française,

01:16:37 que répondez-vous à cela, est-ce qu'il y a une autre option ?

01:16:39 - Qu'est-ce que je peux répondre à ça ?

01:16:43 Vous savez notre quartier c'est pas un laboratoire

01:16:45 et surtout la banque de Gaza

01:16:47 qui est très très peuplée et très

01:16:49 serrée, d'ailleurs on a prouvé pendant

01:16:51 des années et des années à quel point

01:16:53 on évite, on

01:16:55 avertit la population civile

01:16:57 et à quel point

01:16:59 on cède

01:17:01 à pas mal, on fait pas mal de concessions

01:17:03 justement pour éviter...

01:17:05 - Mais vous l'entendez, pardon de vous couper M. Erdogan, mais est-ce que vous entendez

01:17:07 cette question qui revient, cette inquiétude

01:17:09 qui revient chez beaucoup, autour

01:17:11 de la proportionnalité de la réponse ?

01:17:13 Est-ce que, vous pouvez

01:17:15 me répondre, il n'y a pas de proportion à avoir contre

01:17:17 la barbarie ? Ça peut être aussi

01:17:19 une réponse, mais est-ce que vous entendez

01:17:21 ces différents leaders qui disent "attention

01:17:23 il y a des civils,

01:17:25 ça peut pas être une opération d'envergure

01:17:27 comme on peut l'imaginer" ?

01:17:29 - Il n'y a aucun autre moyen

01:17:31 d'éliminer ce phénomène

01:17:33 qui s'appelle le Hamas et ce phénomène

01:17:35 de recevoir des missiles de matin

01:17:37 au soir pendant 20 ans au-dessus

01:17:39 de la tête de la population israélienne,

01:17:41 il n'y a aucun autre moyen

01:17:43 mais d'entrer d'une façon massive

01:17:45 et éliminer ce phénomène

01:17:47 qui s'appelle Hamas, vous savez,

01:17:49 on a donné tout le temps

01:17:51 pour la population d'évacuer,

01:17:53 on les aide à s'évacuer,

01:17:55 on fait tout notre mieux pour les

01:17:57 éviter et croyez-moi, je sais de quoi

01:17:59 je parle, j'ai été là-bas plusieurs

01:18:01 fois et je sais qu'est-ce qu'on a

01:18:03 évité et qu'est-ce qu'on a fait ou pas fait

01:18:05 par rapport à la population

01:18:07 civile sur place.

01:18:09 Malheureusement, il va y avoir,

01:18:11 il y en a des dégâts et il va y avoir

01:18:13 des dégâts, malheureusement,

01:18:15 je le déplore, eux ils n'ont pas

01:18:17 déploré pendant qu'ils sont rentrés

01:18:19 dans les Obras, que civils

01:18:21 pour les abattre et faire des atrocités

01:18:23 pareilles mais... - Mais il y a une partie de cette population

01:18:25 de Gaza qui va être touchée par

01:18:27 cette riposte qui déplore

01:18:29 également ce qu'a fait le Hamas, non ?

01:18:31 - Malheureusement,

01:18:33 mais vous savez, 2 millions de personnes

01:18:35 n'arrêtent pas de re-voter,

01:18:37 une fois de plus,

01:18:39 une fois après, une fois,

01:18:41 pour ne pas voter et

01:18:43 élire le Hamas

01:18:45 comme le dominateur

01:18:47 du coin, ils n'ont jamais

01:18:49 révolté, au contraire, vous savez,

01:18:51 vous avez vu, vous savez,

01:18:53 je ne veux pas dire des propos qui font que

01:18:55 je généralise la population de Gaza,

01:18:57 pas du tout, et surtout,

01:18:59 je dois dire, j'irai là-bas,

01:19:01 mais je n'irai pas avec

01:19:03 un sens de vengeance, pas du tout,

01:19:05 je sais exactement ce que je vais chercher là-bas,

01:19:07 et c'est de trouver,

01:19:09 de détruire

01:19:11 l'infrastructure de cette organisation

01:19:13 barbare

01:19:15 qui s'appelle le Hamas, c'est tout,

01:19:17 je n'ai rien, je n'ai aucun autre but.

01:19:19 - Colonel Dahan, avant de vous libérer, je voudrais qu'on

01:19:21 entende un dernier extrait et une dernière réaction de votre part,

01:19:23 votre Premier ministre Benyamin Netanyahou

01:19:25 qui s'est exprimé aujourd'hui sur cette fameuse riposte

01:19:27 attendue. - Nous faisons pleuvoir

01:19:29 le feu de l'enfer sur le Hamas,

01:19:31 nous avons déjà tué des milliers de terroristes

01:19:33 et ce n'est que le début.

01:19:35 Simultanément,

01:19:37 nous nous préparons à une invasion terrestre.

01:19:39 Je ne m'étendrai pas

01:19:41 sur la date, la manière

01:19:43 et le nombre de ces opérations.

01:19:45 Je ne m'étendrai pas non plus sur les différents calculs

01:19:47 que nous effectuons, dont le public

01:19:49 n'est généralement pas conscient

01:19:51 et c'est ainsi que les choses devraient

01:19:53 se passer. - Mais Hirdahan,

01:19:55 on l'a compris, Israël ne peut pas

01:19:57 ne rien faire, il y aura des victimes

01:19:59 collatérales, c'est une réalité

01:20:01 absolue, on ne peut pas aller chercher les

01:20:03 morts du Hamas un par un.

01:20:05 - Malheureusement, on ne peut pas aller

01:20:07 chercher un par un, ce n'est pas un par un.

01:20:09 Il s'agit de 50 000

01:20:11 militants qu'on doit

01:20:13 trouver et détruire leur infrastructure.

01:20:15 Et il se trouve,

01:20:17 ils se cachent au-dessous

01:20:19 des hôpitaux et des institutions

01:20:21 officielles, comme des

01:20:23 écoles, des institutions

01:20:25 de l'ONU, etc.

01:20:27 On va les trouver là où ils sont et on va les

01:20:29 éliminer, on n'a aucun autre moyen.

01:20:31 - Philippe Guibert qui est en plateau avec nous, il voudrait juste vous adresser un petit mot.

01:20:33 - Oui, bonsoir.

01:20:35 Je suis très frappé

01:20:37 par le fait qu'en France, la quasi-totalité

01:20:39 des experts militaires

01:20:41 disent que cette offensive terrestre

01:20:43 est, un, extrêmement difficile

01:20:45 à mener et, deux,

01:20:47 extrêmement hasardeuse dans ses résultats,

01:20:49 c'est-à-dire dans l'éradication du Hamas.

01:20:51 Est-ce qu'en Israël, ou est-ce

01:20:53 que dans l'armée israélienne, il y a ce type

01:20:55 de débat ?

01:20:57 - Le débat, il est toujours,

01:20:59 depuis 25 ans, vous l'entendez,

01:21:01 c'est publié, le débat, il est toujours

01:21:03 là et d'ailleurs, vous

01:21:05 suivez les concessions qu'Israël a fait

01:21:07 pendant des années, des années,

01:21:09 de l'argent, de l'aide, d'infrastructures.

01:21:11 Je vous rappelle que

01:21:13 la bande de Gaza reçoit son électricité,

01:21:15 de l'eau et

01:21:17 des médicaments et tout ça,

01:21:19 tous ces besoins à travers

01:21:21 le passage israélien

01:21:23 et à l'aide israélienne, avec de l'argent israélien

01:21:25 et la liberté

01:21:27 israélienne et on a reçu

01:21:29 juste récemment des dizaines

01:21:31 de milliers d'ouvriers qui venaient de

01:21:33 la bande de Gaza qu'on a fait, tout ça

01:21:35 pour aider la population

01:21:37 locale. Vous savez, on est

01:21:39 très conscient, ne croyez pas

01:21:41 qu'on a la joie d'aller

01:21:43 dans cet enfer.

01:21:45 Et pendant 25 ans, on a évité cet enfer.

01:21:47 Mais on

01:21:49 doit y arriver, on n'a pas une autre solution

01:21:51 monsieur. On n'a pas une autre

01:21:53 solution, aucune autre. - Meir Dahon,

01:21:55 merci beaucoup encore une fois d'avoir

01:21:57 eu le temps de nous parler, c'est toujours

01:21:59 passionnant de vous entendre.

01:22:01 On espère que le moral des troupes

01:22:03 est au beau fixe également

01:22:05 du côté

01:22:07 de vos hommes. Merci beaucoup, Meir Dahon,

01:22:09 d'avoir répondu en direct sur

01:22:11 ces nouvelles. Un commentaire peut-être, Régis, sur ce qui vient

01:22:13 d'être dit, elle aura lieu,

01:22:15 cette offensive, il y aura des dommages, c'est une certitude

01:22:17 maintenant, ce qui nous fait peur ici,

01:22:19 depuis la France aussi,

01:22:21 au-delà évidemment de ces populations civiles qui seront

01:22:23 touchées, ce sera cette guerre des images, ce sera

01:22:25 un retentissement ici, chez nous,

01:22:27 en France. - Guerre des images qui a déjà

01:22:29 commencé, tous les jours

01:22:31 il y a des images qui sortent de Gaza qui sont aussi

01:22:33 épouvantables. Non, moi,

01:22:35 sur la question de la difficulté

01:22:37 de mener cette opération et de la mener

01:22:39 jusqu'au bout, c'est-à-dire

01:22:41 d'éradiquer le Hamas, puisque c'est

01:22:43 l'objectif fixé par le Premier ministre et par

01:22:45 beaucoup de chefs militaires en Israël,

01:22:47 c'est

01:22:49 la comparaison, on essaye de

01:22:51 regarder dans les batailles qui ont eu lieu

01:22:53 par le passé, et moi, la comparaison

01:22:55 qui me paraît la plus juste, la plus

01:22:57 vraisemblable, c'est celle avec la bataille

01:22:59 de Mossoul. Moi, j'ai couvert la bataille de Mossoul

01:23:01 avec une unité d'élite

01:23:03 de l'armée irakienne qui s'appelait la Golden Division,

01:23:05 qui partait à l'assaut

01:23:07 des quartiers,

01:23:09 c'était des heures et des heures d'opération

01:23:11 avec un déluge de feu

01:23:13 absolument conséquent, avec des populations civiles

01:23:15 au milieu, pris entre

01:23:17 deux feux, contre

01:23:19 des hommes de Daech,

01:23:21 destinés, dont l'objectif c'était

01:23:23 de mourir. Et ce que m'avait dit un des colonels

01:23:25 à l'époque, il m'avait dit

01:23:27 après une bataille incroyable,

01:23:29 je me souviens parfaitement, c'était le 10 mars

01:23:31 2017,

01:23:33 l'unité avec laquelle j'étais avait reconquis

01:23:35 deux kilomètres carrés de quartier,

01:23:37 et le soir, il m'avait dit

01:23:39 "mes hommes, ils veulent pas

01:23:41 mourir, en face, j'ai des

01:23:43 types qui veulent mourir".

01:23:45 Et il m'avait dit "ça fait

01:23:47 une grosse différence, croyez-moi".

01:23:49 Et là, on est face à

01:23:51 une armée israélienne qui est occidentale,

01:23:53 dont la mentalité n'est pas

01:23:55 un soldat, il est prêt au sacrifice

01:23:57 suprême, mais sa mort,

01:23:59 elle n'est pas, c'est pas

01:24:01 l'acte cardinal

01:24:03 du combat.

01:24:05 - Ce qu'il l'est pour les terroirs. - En face,

01:24:07 c'est évident, et quand on sait

01:24:09 le maillage, je pense à Mossoul,

01:24:11 je rappelle deux données par rapport

01:24:13 à Mossoul, 20 000 civils

01:24:15 à peu près

01:24:17 tués après la bataille, il y avait

01:24:19 4 000-5 000 combattants de Daesh,

01:24:21 là, on est à 20 000,

01:24:23 une bataille qui a duré

01:24:25 8 mois plus long que la bataille

01:24:27 de Stalingrad. - C'est-à-dire ce qui

01:24:29 peut attendre

01:24:31 sur place les populations gazaouies.

01:24:33 Très vite, un dernier mot là-dessus ? - Je crois qu'il y a

01:24:35 deux questions en Israël, il y a les questions qui viennent d'être abordées

01:24:37 sur l'enjeu militaire, et puis il y a la question

01:24:39 de l'après. Quoi qu'il en soit,

01:24:41 admettons que l'opération terrestre

01:24:43 parvienne à éradiquer l'aspect

01:24:45 militaire du Hamas, ou la menace

01:24:47 militaire que représente le Hamas,

01:24:49 la question politique restera entière.

01:24:51 Qui

01:24:53 pourra ensuite reprendre la main sur

01:24:55 le Gaza ? - J'ai pas l'impression que ce soit le sujet de Benjamin Netanyahou

01:24:57 pour le moment. - Je pense que ça...

01:24:59 - Mais ça devrait l'être, vous avez raison,

01:25:01 ça devrait l'être, mais je ne suis pas certain que ça l'occupe beaucoup

01:25:03 ces derniers temps. - Je crois que ça occupe les Israéliens,

01:25:05 que c'est un débat qui a lieu en Israël

01:25:07 à l'heure actuelle, et que ce seront aussi des conversations qui

01:25:09 sont tenues entre Israël,

01:25:11 les États-Unis, et un certain nombre d'autres États

01:25:13 arabes de la région avec lesquels Israël

01:25:15 avait commencé un rapprochement.

01:25:17 - Retour en France pour les dernières minutes

01:25:19 de notre émission, où

01:25:21 la menace terroriste, on le sait, elle était

01:25:23 extrêmement présente, avec cet attentat

01:25:25 à Haras, qui nous a rappelé

01:25:27 à quel point justement elle est prédominante,

01:25:29 l'inquiétude grandissante chez nous.

01:25:31 Le ministre de l'Intérieur a durci le ton,

01:25:33 on le sait, il annonce qu'il veut désormais expulser

01:25:35 les étrangers qui adhèrent à une idéologie

01:25:37 islamiste radicale. Aujourd'hui,

01:25:39 Gérald Darmanin qui a communiqué, d'ailleurs, Yoad, je me tourne

01:25:41 vers vous, sur le fait que 17 expulsions

01:25:43 avaient eu lieu ces dernières

01:25:45 24 heures. Je ne sais pas si on peut afficher le tweet

01:25:47 du ministre. Le voici, hier, 17

01:25:49 étrangers ont été renvoyés du territoire français.

01:25:51 Et puis il est amené une liste, et puis on voit

01:25:53 quand on regarde un petit peu plus précisément

01:25:55 que ce ne sont pas des cas de radicalisation,

01:25:57 qui sont des crimes, mais des cas

01:25:59 de délinquance. Comment est-ce

01:26:01 qu'on interprète ça ? On a voulu montrer

01:26:03 qu'on était capable d'expulser, mais en revanche,

01:26:05 c'est vrai que sur les questions de

01:26:07 cas de radicalisation, où ces fameux

01:26:09 individus qui sont ciblés du Nord-Caucase,

01:26:11 par exemple, on pense à la Tchétchénie,

01:26:13 on ne voit pas encore les résultats.

01:26:15 Oui, il y a une volonté évidente de

01:26:17 communiquer, parce qu'on sait bien qu'on reproche beaucoup

01:26:19 au gouvernement de ne pas suffisamment expulser

01:26:21 précisément, et je vous donnais des chiffres tout

01:26:23 à l'heure, on expulse trois fois moins

01:26:25 aujourd'hui qu'il y a 10 ans. Donc c'est problématique

01:26:27 quand on sait qu'une partie de la délinquance,

01:26:29 une partie importante de la délinquance,

01:26:31 est le fait d'étrangers, et que les

01:26:33 actes terroristes qui sont commis dans notre pays

01:26:35 sont aussi le fait, pour moitié,

01:26:37 environ, commis par des

01:26:39 étrangers. La semaine dernière, il nous parlait de

01:26:41 193 individus en attente d'expulsion,

01:26:43 17 aujourd'hui, c'est un peu léger.

01:26:45 Oui, alors pour expulser, c'est aussi compliqué, donc dès que

01:26:47 le gouvernement y parvient, effectivement,

01:26:49 il communique, parce qu'expulser, ça signifie

01:26:51 qu'il faut que les pays d'origine

01:26:53 acceptent de les reprendre.

01:26:55 On parle beaucoup des OQTF et des

01:26:57 laissés-passer consulaires, et seulement

01:26:59 6%, 6% des OQTF,

01:27:01 les obligations de quitter le territoire français,

01:27:03 sont aujourd'hui effectuées.

01:27:05 6%, la plupart du temps,

01:27:07 parce que les pays ne délivrent

01:27:09 pas les laissés-passer consulaires, donc

01:27:11 ça ne sera pas réglé par la loi immigration que présentera

01:27:13 Gérald Darmanin, parce que c'est un problème

01:27:15 diplomatique avant tout. Il y a notamment cette

01:27:17 question, je le disais il y a un instant, des radicalisés

01:27:19 d'origine russe ou tchétchène, qu'on est pour le moment

01:27:21 incapables d'expulser. Expulser de façon

01:27:23 systématique les étrangers

01:27:25 dangereux, c'est ce qui est donc annoncé,

01:27:27 mais on voit bien qu'on aura toute la

01:27:29 peine du monde à l'appliquer, qu'il faut

01:27:31 déjà se satisfaire que 17 sur

01:27:33 93 annoncés soient

01:27:35 expulsés ces dernières 24 heures.

01:27:37 Oui, clairement,

01:27:39 il y a une difficulté qui est à la source,

01:27:41 c'est-à-dire que dans le cas

01:27:43 des tchétchènes,

01:27:45 on les accueillit au nom du droit

01:27:47 d'asile. Je ne sais pas si vous vous souvenez,

01:27:49 mais le droit d'asile a été politiquement

01:27:51 inventé par la Révolution française

01:27:53 pour protéger les combattants

01:27:55 de la liberté. Or,

01:27:57 à partir de cette belle idée généreuse

01:27:59 venue de la Révolution française,

01:28:01 on en vient à accueillir des gens qui ne sont

01:28:03 pas des combattants de la liberté, mais qui sont

01:28:05 parfois, pas toujours,

01:28:07 des ennemis de la liberté.

01:28:09 Et donc là, on a un problème sur le droit d'asile,

01:28:11 parce qu'effectivement, c'est compliqué ensuite

01:28:13 de les expulser. Et le cas du

01:28:15 terroriste qui a tué

01:28:17 ce professeur à Arras

01:28:19 est emblématique de ça, puisqu'il n'avait

01:28:21 pas reçu le droit d'asile, mais il n'était pas

01:28:23 expulsable. Donc,

01:28:25 on est quand même dans un système où il va falloir

01:28:27 qu'on prenne conscience qu'on ne peut

01:28:29 pas accueillir, là, ce n'est pas toute la misère

01:28:31 du monde, mais qu'on ne peut pas accueillir

01:28:33 des ennemis de la liberté. Enfin,

01:28:35 le droit d'asile n'a pas été conçu

01:28:37 intellectuellement, idéologiquement,

01:28:39 pour ça. - Parce qu'en attendant, on compte

01:28:41 les actes de délinquance pour

01:28:43 ne pas parler de pire,

01:28:45 puisque je me tourne vers vous, à Maurée Buco,

01:28:47 Gérald Dermanin, donc je le répète, qui a promis plus de sévérité

01:28:49 dans l'expulsion des délinquants étrangers

01:28:51 ou radicalisés. Ce soir, vous voulez nous parler

01:28:53 du cas de cette femme de 68 ans,

01:28:55 égorgée à Lille, le 18 octobre,

01:28:57 par un étranger en situation

01:28:59 irrégulière. On a l'impression de raconter la même histoire

01:29:01 quasiment toutes les semaines.

01:29:03 Est-ce que vous pouvez nous rappeler l'effet en quelques mots ?

01:29:05 - Oui, ça s'est passé le 18 octobre dernier,

01:29:07 en fin de matinée, à Lille. Vous avez

01:29:09 Fabienne Broly, c'est son nom, qui rentre

01:29:11 d'un cours de gym à vélo

01:29:13 en fin de matinée, donc en pleine journée,

01:29:15 lorsqu'elle tombe sur un jeune homme qui, a priori,

01:29:17 voulait rentrer chez elle

01:29:19 pour la cambrioler. Elle a alors été

01:29:21 sauvagement poignardée, c'est d'ailleurs

01:29:23 son mari qui l'a retrouvée égorgée

01:29:25 dans la cuisine, le bas du corps

01:29:27 entièrement dénudé, avant que la police

01:29:29 arrive, et l'autopsie du corps,

01:29:31 écoutez bien, Fabien... - Julien.

01:29:33 - Julien, excusez-moi.

01:29:35 L'autopsie du corps réalisée sur le corps de cette femme

01:29:37 montre qu'elle a reçu

01:29:39 36 plaies pénétrantes, c'est-à-dire au moins

01:29:41 36 coups de couteau, et notamment 7 coups de couteau

01:29:43 au niveau des parties génitales.

01:29:45 Autant dire que son assassin ne lui a

01:29:47 laissé aucune chance de vivre. La messe

01:29:49 d'enterrement a d'ailleurs eu lieu aujourd'hui,

01:29:51 pour cette femme, et je vous propose d'écouter le témoignage

01:29:53 de Christine, qui est membre, un membre

01:29:55 proche de l'entourage familial

01:29:57 de Fabienne, qui fait part de sa

01:29:59 colère, mais aussi de son incompréhension, écoutez-la.

01:30:01 - La voisine a appelé

01:30:03 la police, qui n'a pas pu intervenir

01:30:05 tout de suite, car il n'y avait plus de voiture

01:30:07 possible pour aller

01:30:09 chez ma belle-sœur, puisque

01:30:11 tout le monde était pris pour l'alerte à la bombe

01:30:13 de l'aéroport de l'Equin.

01:30:15 Mon frère a appelé au secours,

01:30:17 parce qu'il a

01:30:19 retrouvé en fait sa femme

01:30:21 égorgée dans une mare de sang, dans la cuisine.

01:30:23 Donc c'est une colère profonde,

01:30:27 et puis un état

01:30:29 de choc, puisque une barbarité

01:30:31 telle, on ne peut pas comprendre.

01:30:33 L'État nous met en danger tous.

01:30:35 Il ne devrait plus y avoir aujourd'hui

01:30:37 ce genre de personnes qui puissent rentrer

01:30:39 sur notre sol, sur notre territoire.

01:30:41 Ce n'est pas possible.

01:30:43 Le peuple français est en danger aujourd'hui,

01:30:45 et l'État ne fait pas son travail.

01:30:47 - C'est affreux. Qu'est-ce qu'on sait

01:30:49 du profil du suspect ? Pourquoi est-ce qu'il était sur le territoire

01:30:51 s'il était en situation irrégulière ?

01:30:53 Question qu'on pose à chaque fois.

01:30:55 - D'abord, rappeler qu'il a rapidement

01:30:57 été identifié, parce qu'il avait

01:30:59 notamment oublié sa carte de titre de

01:31:01 transport sur les lieux. Il a également été reconnu

01:31:03 par une voisine qui avait tenté de s'interposer,

01:31:05 et puis on a retrouvé des traces

01:31:07 de chaussures qui correspondaient aux siennes.

01:31:09 Il s'agit d'un jeune homme de nationalité ivoirienne,

01:31:11 arrivé illégalement sur le

01:31:13 territoire en janvier 2022.

01:31:15 Il avait été posé une demande de titre

01:31:17 de séjour en juin 2023,

01:31:19 qui était valable six mois, auprès

01:31:21 de la préfecture de Nice.

01:31:23 Et ce qu'on fait aussi, c'est que, comme il se dit

01:31:25 mineur, puisqu'il a 17 ans, la France

01:31:27 ne peut pas le renvoyer

01:31:29 dans son pays. Et puis pour finir,

01:31:31 il était déjà connu de la police pour

01:31:33 vol, violence aggravée et

01:31:35 rébellion. Il s'était enfui de son

01:31:37 foyer à Nice pour arriver à Lille, où il avait été

01:31:39 de nouveau placé en foyer,

01:31:41 où il avait fugué à nouveau, avant de commettre

01:31:43 ce crime dont il est soupçonné. Et à l'heure

01:31:45 où je vous parle, Julien, il a été mis en examen

01:31:47 et placé en détention provisoire.

01:31:49 - Il ne manquerait plus qu'il soit en liberté.

01:31:51 - Bien sûr. - En attente d'un procès.

01:31:53 Donc, c'est pas gagné.

01:31:55 - Mais c'est... - Non mais c'est... - Karima, ouais.

01:31:57 - Qu'est-ce qu'on peut dire

01:31:59 après la description

01:32:01 de l'horreur, de la barbarie comme ça?

01:32:03 - On répète toujours les mêmes histoires

01:32:05 et c'est à chaque fois plus atroce

01:32:07 et on se dit que c'est une fatalité.

01:32:09 Alors Karima termine et je vous rends la parole.

01:32:11 - Moi, ce qui me... Premièrement,

01:32:13 je trouve ça bouleversant, cette histoire.

01:32:15 Je trouve ça absolument abominable. On pense à cette famille,

01:32:17 à son mari qui a retrouvé cette dame.

01:32:19 Et ce que je trouve particulièrement choquant aussi,

01:32:21 c'est l'accumulation

01:32:23 de ce genre d'histoires sordides.

01:32:25 Mais sordides. - C'est toutes les semaines.

01:32:27 - Mais c'est... Je trouve que

01:32:29 à chaque semaine, on pousse toujours

01:32:31 un peu plus loin dans l'horreur.

01:32:33 Donc ça, c'est l'aspect un peu de l'effroi

01:32:35 et l'aspect de la responsabilité

01:32:37 gouvernementale de l'État

01:32:39 de faire quelque chose. On parlait notamment,

01:32:41 bon, pour ce qui est des OQTF et tout ça.

01:32:43 Je pense qu'éventuellement, dans la politique...

01:32:45 - De plus, il est mineur, donc inexpulsable.

01:32:47 - Non, mais dans la politique, par exemple...

01:32:49 Je parle sur ce qu'on peut faire.

01:32:51 Dans la politique et les relations diplomatiques,

01:32:53 il faut absolument...

01:32:55 Quand il est question de délivrer

01:32:57 des... par exemple,

01:32:59 des visas ou des titres de séjour,

01:33:01 eh bien, ça doit venir

01:33:03 obligatoirement avec des responsabilités.

01:33:05 Vous délivrez. Mais si jamais,

01:33:07 oui, il y a des situations

01:33:09 comme celle-là,

01:33:11 eh bien, il y a des possibilités d'expulsion.

01:33:13 Je pense que ça doit se faire. Ça sera pas

01:33:15 après aller courir après des laissés-passer consulaires.

01:33:17 Je pense qu'avec les différents pays,

01:33:19 il va falloir qu'on s'entende là-dessus parce que,

01:33:21 franchement, on franchit complètement des limites

01:33:23 et il y a des gens maintenant qui meurent

01:33:25 de façon sauvage en France.

01:33:27 - Il nous reste une minute.

01:33:29 - J'essaie, Yohann.

01:33:31 - Je vais juste rajouter de façon très courte.

01:33:33 C'est que le caractère sordide

01:33:35 de ces histoires sur Aux Nouvelles,

01:33:37 je ne vais pas vous remplir, mais elles ont

01:33:39 un seul point commun, c'est l'impossibilité

01:33:41 d'agir. C'est-à-dire qu'on est

01:33:43 piés et poings liés à chaque fois.

01:33:45 On a beau décrire l'horreur

01:33:47 de se dire comment c'est possible,

01:33:49 comment quelqu'un... Eh bien, finalement,

01:33:51 l'irrégularité... - Imaginez pour les familles

01:33:53 à quel point c'est encore pire.

01:33:55 - C'est invivable. - La personne qui a tué cette femme

01:33:57 dans la plus grande des barbaries n'aurait pas dû

01:33:59 être là. Imaginez le processus

01:34:01 que ça crée chez les victimes.

01:34:03 - Je me souviens d'un

01:34:05 cas aussi d'une personne qui faisait

01:34:07 trouble à l'ordre public, qui vivait

01:34:09 dans un appartement qui était sous

01:34:11 OQTF, mais comme c'était la trêve

01:34:13 hivernale, on ne pouvait pas l'expulser

01:34:15 de son appartement, donc on ne pouvait pas

01:34:17 exécuter l'OQTF.

01:34:19 Donc ils continuaient à faire du bruit et à emmerder

01:34:21 tout le voisinage. Donc ça,

01:34:23 il n'a tué personne.

01:34:25 Mais si vous voulez, c'est

01:34:27 une masse de choses

01:34:29 qui rendent toute action impossible.

01:34:31 - J'ai la responsabilité de rendre l'antenne derrière ça.

01:34:33 Je ne sais pas comment faire.

01:34:35 - Il y a autre chose aussi.

01:34:37 Ce qui est terrible,

01:34:39 ce n'est pas juste de la délinquance, ni même de la

01:34:41 criminalité pure, c'est de la

01:34:43 barbarie, parce que les actes commis relèvent

01:34:45 de la barbarie. Le problème, c'est que

01:34:47 quand on arrive

01:34:49 au drame final, il y a aussi le quotidien

01:34:51 vécu par beaucoup d'autres gens face à des

01:34:53 profils de gens qui sont soit psychologiquement

01:34:55 perturbés, soit qui justement n'ont plus

01:34:57 aucun sens de l'humanité et

01:34:59 qui pourrissent la vie de milliers de gens

01:35:01 au quotidien, parce qu'il y a ces drames-là

01:35:03 qui sont monstrueux, mais il y a aussi tout le reste du

01:35:05 quotidien, même si ça n'arrive pas

01:35:07 à ces extrémités-là.

01:35:09 - Merci à tous les six d'avoir participé

01:35:11 à cette émission. Je vais me passer

01:35:13 de commentaire, me permettre simplement

01:35:15 de saluer les gens qui nous ont regardés.

01:35:17 Martin Mazur, Maxime Ferre et Patrick Hur vont me préparer

01:35:19 cette émission. Plus d'informations, d'actualités avec

01:35:21 l'édition de la nuit, bien sûr.

01:35:23 C'est Simon Guillain qui vous accompagne

01:35:25 pour ce journal. Je vous souhaite une bonne nuit,

01:35:27 si jamais c'est possible,

01:35:29 et à demain pour SoirInfo, bonne nuit.

01:35:31 merci à bientôt !

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