Nouvelles règlementations sur l’immobilier : va-t-on encore pouvoir se loger en France ?

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolles, Sophie Gaugain et Bérénice de ville Fleuriot, journaliste Radio Immo

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2023-11-08##

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Transcription
00:00 pour retrouver en direct du salon RENT qui est dédié à l'innovation dans le secteur de l'immobilier.
00:05 Nous sommes à Paris Expo, Porte de Versailles, Pavillon 6.
00:09 C'est ouvert depuis ce matin jusqu'à demain et on y est bien sûr avec nos vrais voix du jour.
00:15 Philippe Bilger est avec nous, Sophie Gauguin est avec nous, vice-présidente de la région Normandie
00:19 et puis Olivier Dartigolle est avec nous, chroniqueur politique.
00:23 Et tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
00:26 Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
00:30 Et donc la France compte aujourd'hui un peu plus de 5 millions de passoires énergétiques sur 30 millions de logements.
00:35 Pour obéir forcément aux nouvelles normes fixées par la loi climat et résilience,
00:39 il faudrait encore isoler 600 000 logements chaque année d'ici 2028,
00:44 sans quoi les logements étiquetés F et G seront interdits à la location, Philippe.
00:48 Oui, est-ce que vous trouvez que ces réglementations, ces nouvelles réglementations sont trop strictes ?
00:52 Devez-vous vous aussi rénover votre logement ?
00:55 Et la question qui fâche, en avez-vous les moyens ?
00:58 Est-ce que vous craignez que certains propriétaires soient ruinés avec un logement dont ils ne peuvent rien faire
01:03 et que ça aggrave encore la crise du logement ?
01:07 Vous êtes propriétaire, vous êtes locataire, venez témoigner au 0826 300 300
01:12 et pour le moment sur Twitter, vous dites à 96%
01:15 qu'on ne pourra plus se loger en France avec les nouvelles réglementations sur l'immobilier.
01:20 Et notre invité pour en parler, une spécialiste, Berenice de Villefluorio,
01:24 qui est journaliste Radio-Emo, merci d'être avec nous, bonjour.
01:27 Petit, pour qu'on comprenne bien ce sujet, que les vraies voix puissent réagir,
01:32 forcément sur des chiffres peut-être, pour recontextualiser un peu le sujet.
01:36 Alors, pour recontextualiser, vous l'avez évoqué, il y a la loi Climat et Résilience,
01:40 qui met en place un DPE.
01:43 Un DPE, c'est le Diagnostic de Performance Énergétique, qui est obligatoire pour chaque logement
01:47 et qui donne une lettre à ce logement.
01:49 Donc A sont les bons élèves et ça va jusqu'à G qui sont les pires, les passoires thermiques,
01:54 vous l'avez évoqué, donc FIG.
01:55 Comme Philippe Devit, qui est une passoire thermique.
01:57 Voilà, un mauvais élève.
01:59 Non, une passoire thermite.
02:00 - C'est pas pareil, c'est pire. - Absolument.
02:02 Et avec ce DPE, la loi fixe un calendrier qui interdit les plus mauvais logements.
02:10 Donc ça a commencé avec les pires G en 2023, ça continue en 2025,
02:15 donc dans un peu plus d'un an, où on aura interdiction à la location des logements G
02:21 et c'est 2 millions de logements en résidence principale,
02:25 parce qu'il y a des résidences secondaires, mais je ne les compte pas.
02:27 En 2028, ce sera 3 150 000 logements qui seront à nouveau interdits,
02:33 puisque ce sera tous les F, vous l'avez dit, et ça continue en 2034,
02:38 là il y aura 6 600 000 logements interdits à la location, ce sera les E.
02:42 Donc en tout, on sort 12 millions de logements du parc locatif d'ici 2034.
02:49 Sachant qu'il y a déjà un problème de logement en France,
02:53 les professionnels de l'immobilier alertent sans cesse en ce moment le gouvernement sur la question,
02:57 il y a une crise du logement qui est réelle, et on parle même de bombe sociale.
03:03 Sophie Gauguin, alors vous, forcément en tant que vice-présidente de la région et maire,
03:08 c'est vrai que la crise du logement aujourd'hui, tout le monde en parle,
03:12 et c'est vrai que les maires aujourd'hui se posent des questions sur la précarité de ces appartements,
03:17 en tout cas de ces logements aussi.
03:19 C'est-à-dire qu'il y a plusieurs effets cumulés dans cette loi Climat et Résilience,
03:22 il y a d'abord effectivement le diagnostic, et le fait que tous les propriétaires ne peuvent pas financer les travaux,
03:29 même s'il y a des aides d'Etat, le parcours c'est quand même le parcours du combattant,
03:32 pour pouvoir d'abord 1) avoir le diagnostic, les délais sont hyper longs,
03:36 et puis il faut avoir l'argent, et souvent faire l'avance de trésorerie pour être remboursé après,
03:41 ça c'est un sujet hyper important, donc même avec de la bonne volonté on n'est pas sûr de pouvoir y arriver.
03:46 Deuxièmement, il y a le fameux ZAN qui vient impacter...
03:50 Zéro artificialisation nette.
03:52 Voilà, des sols, avec une réduction de consommation de 50% des espaces d'ici 2031,
04:05 et qui est une vraie préoccupation des maires aujourd'hui, nous on ne sait pas faire,
04:09 c'est-à-dire qu'on ne sait pas répondre à l'exigence de logement,
04:12 c'est 250 000 logements, 9 par an qu'il faudrait construire je crois,
04:15 pour pouvoir atteindre des objectifs, mais tenir compte de l'exigence de la loi.
04:20 Donc en fait on est dans un corner aujourd'hui, entre les particuliers qui ne peuvent pas,
04:24 les délais trop contraints, et le zéro artificialisation nette,
04:29 donc il va y avoir une crise dramatique du logement dans le pays.
04:33 Béreignis, c'est même un peu plus que 250 000,
04:35 alors tout le monde y va avec sa vision des choses,
04:39 mais c'est aux alentours de 400 000 logements supplémentaires chaque année qu'il faudrait.
04:43 Pourquoi ? Parce que la population grossit,
04:46 et puis il y a de plus en plus de familles monoparentales, il y a beaucoup de divorces,
04:50 donc on a besoin de plus en plus de logements.
04:52 Ce qu'on ne s'explique pas dans la politique publique,
04:56 c'est que les chiffres qui ont été donnés, ces 12 millions de logements d'ici 2034,
05:00 on voit très bien que la marche est inaccessible.
05:03 Aujourd'hui, les spécistes de l'immobilier, les élus locaux,
05:07 voient bien que comment est-ce qu'on peut monter ces paliers tels qu'ils sont prévus.
05:12 Un, deux, sur l'artificialisation des sols, aujourd'hui...
05:16 - C'est pas facile à dire "artificialisation". - C'est pas facile à faire, mais c'est pas facile.
05:19 - Mais il dit ça de manière très naturelle.
05:21 - Il y a sur le plan local, aujourd'hui, des arbitrages à rendre
05:25 qui sont extrêmement douloureux pour des élus locaux,
05:28 parce qu'on a besoin d'investissements publics,
05:31 on a besoin de crèches, on a besoin d'écoles, on a besoin de gymnases.
05:34 Donc comment aussi situer l'immobilier dedans.
05:37 Et puis l'accès, moi j'ai beaucoup, beaucoup, dans la jeune génération,
05:41 des 25, 30, 35 ans, des jeunes couples,
05:44 qui n'accèdent pas aux crédits aujourd'hui, et qui sont obligés,
05:48 ou alors de baisser la valure, ou alors d'interrompre leur projet d'achat.
05:53 Donc tout additionné crée véritablement un horizon hyper anxiogène.
05:59 - Bérédise de Villefleuriot.
06:01 - Oui, pour rebondir, et c'est exactement ça le problème,
06:04 c'est que tout est grippé.
06:05 Et c'est là où c'est inquiétant de sortir 12 millions de logements,
06:08 c'est que, vous l'avez dit, l'étau augmente.
06:10 Donc de moins en moins de Français assez jeunes,
06:13 peuvent devenir propriétaires.
06:15 Donc c'est eux qui tirent le marché vers le haut,
06:18 c'est les jeunes Français locataires qui deviennent propriétaires.
06:21 Pourquoi ? Parce qu'ils libèrent un logement en location,
06:24 et donc il y a un marché qui tourne.
06:26 Sauf que là, ces jeunes à qui on ferme les portes du crédit,
06:31 restent dans leur logement en location.
06:34 Il n'y a plus de logement en location.
06:36 On discute sans arrêt avec des agents immobiliers,
06:38 pour une annonce, il y a 300 candidatures,
06:41 peu importe la ville, en une demi-journée.
06:44 C'est dramatique.
06:45 Il y a vraiment le marché de la location qui est grippé,
06:48 et là on nous annonce que d'ici 2034,
06:51 il y a 12 millions de logements en moins,
06:53 et 2 millions en moins dès 2025.
06:56 C'est une réaction volontaire.
06:58 – Quand j'ai entendu Bérémice parler de la loi "climat résilience",
07:02 j'ai eu un espoir.
07:03 Je croyais qu'on allait parler de résilience,
07:06 mais manque de bol, on parle de logement.
07:09 Et donc sur ce plan-là, une double question,
07:12 et je suis très profane dans ce domaine.
07:15 Est-ce qu'il était fondamental de se battre
07:18 contre les passoires thermiques ?
07:20 Et d'autre part, si vous estimez qu'il fallait le faire,
07:24 est-ce que c'est réellement très très cher ?
07:27 – Il faut le faire, oui.
07:29 Alors c'est le gouvernement qui a décidé de le faire.
07:32 – J'entends bien.
07:33 – Quand on discute avec les députés, parce qu'on les reçoit régulièrement,
07:36 ils nous disent "Voilà, il faut le faire, c'est pour la planète,
07:38 c'est pour nos enfants, on doit tous s'y mettre,
07:40 avec l'été qu'on a passé, c'est sûr qu'il faut le faire".
07:43 – Même en matière de gaspillage d'énergie aussi, c'est important.
07:46 – Oui, voilà, et puis il y a la crise énergétique,
07:48 maintenant l'énergie coûte beaucoup plus cher.
07:50 Donc forcément, quand on habite dans un logement qui est mal isolé,
07:52 n'importe quel locataire a envie aussi de réduire ses factures.
07:55 Après, le problème c'est que ça tombe au plus mauvais moment, en fait.
08:00 Parce que, vous l'avez dit, les propriétaires,
08:02 oui ça coûte cher de faire des travaux,
08:04 ça coûte de plus en plus cher avec l'inflation,
08:06 avec les coûts des matières premières qui augmentent,
08:10 ça coûte cher, et la plupart des propriétaires bailleurs,
08:12 là je reprends les chiffres de l'ANA, de l'Agence Nationale de l'Habitat,
08:15 c'est des propriétaires qui n'ont qu'un seul logement en location
08:18 et qui n'ont pas des gros revenus, donc ils ne pourront pas faire ces rénovations.
08:22 – Allez, 0826 300 300, Frédéric d'Arcachon qui veut réagir,
08:26 re-bonsoir Frédéric.
08:28 – Re-bonsoir, merci.
08:30 Alors moi je pense encore que cette loi,
08:33 comme on fait en France, si bien gentiment et toujours,
08:36 elle sera en grande partie inapplicable.
08:38 Je ne vois pas comment on va pouvoir, en manque de logement,
08:42 interdire de louer des logements qu'en catégorie Fougé, c'est bien joli,
08:46 mais on va faire une jolie loi, et puis on va faire des exceptions,
08:49 suivant tel département, on va repousser le machin,
08:51 enfin on va tomber dans une salade parce qu'on ne peut pas pratiquement,
08:54 ces logements qui sont, les propriétaires ne pourront pas tout payer,
08:57 ou alors si le propriétaire emprunte pour un nouvel truc,
09:00 il répercuterait sur le loyer, donc on va tourner, mais ce n'est pas possible.
09:05 Alors on va faire une belle loi, oui, avec des statistiques,
09:08 autant d'années, autant de mois, mais elle sera inapplicable.
09:12 Inapplicable, on ne pourra pas chasser des gens,
09:14 ou même empêcher de louer des gens qui sont dans la rue,
09:17 et qui veulent un appartement.
09:18 Pour moi tout ça c'est encore… bon, ça fait plaisir.
09:22 – Justement Frédéric, vous parliez de propriétaires,
09:25 Sophie qui nous appelle de Leraux est avec nous en ligne, 0826-300-300.
09:29 Bonsoir Sophie.
09:30 – Bonsoir Sophie.
09:31 – Oui, bonjour, merci de me laisser la parole.
09:33 Donc, écoutez, je suis l'exemple type d'une propriétaire
09:37 qui vient d'avoir un arrêté préfectoral pour insalubrité.
09:42 Donc, en fait, les locataires se sont plaints auprès déjà,
09:47 il y a deux services, donc Urbanis auprès du conseil départemental,
09:51 c'est un service qui vient établir un rapport,
09:55 donc on a contact avec eux, de suite le propriétaire,
09:59 jusque-là on peut établir une démarche déjà humaine
10:05 de converser enfin avec quelqu'un.
10:08 Suite à ça, la démarche est allée à l'ARS.
10:12 Alors là, changement de programme…
10:15 – L'Agence régionale de santé ?
10:17 – Tout à fait, l'ARS déclenche un contrôle inopiné,
10:21 donc sans le propriétaire évidemment,
10:23 et là c'est une petite maison qui se situe dans le nord de Leraux,
10:28 à la limite du Tarn, la chambre de l'ARS est à Montpellier,
10:32 donc probablement que cette personne est partie de Montpellier
10:35 un 10 avril en petite claquette,
10:37 et elle est arrivée dans ce lieu au nord de Leraux,
10:41 à 900 m d'altitude, et avec la neige qui était encore sur les bas côtés.
10:46 Donc elle est rentrée dans cette petite maison qui est dans son jus,
10:49 qui a 200 ans, la petite maison qui appartient à ma mère,
10:52 qui est usée fruitière, et qui, donc cette dame a fait son contrôle,
10:57 elle a relevé, donc, le toit est neuf de cette maison,
11:00 les éléments ont été changés, PVC,
11:02 il y a un insert au nord, ramonné régulièrement,
11:06 mais elle, elle a trouvé que la façade nord de la salle de bain n'était pas isolée,
11:12 que la prise du cumulus n'était pas branchée directement au compteur.
11:17 – D'accord, donc ça veut dire tout un tas de détails
11:20 qui fait qu'aujourd'hui vous ne pouvez plus louer votre maison, c'est ça ?
11:23 – Ce ne sont pas que les détails, donc l'ARS,
11:25 il faut savoir que c'est un arrêté préfect qui a été pris,
11:28 un arrêté préfectoral, au bout d'un mois de la réception du recommandé,
11:33 nous avons mis collé sur la façade de la maison l'arrêté d'insalubrité,
11:38 donc je peux vous dire que ma maman âgée de 78 ans,
11:42 c'est mon père qui a œuvré toute sa vie pour arranger cette petite maison
11:47 et leur faire un complément retraite puisqu'il était artisan
11:50 et ma maman était conjointe artisan dont on n'a pas de retraite,
11:53 évidemment on ne peut très peu...
11:55 – Le mot Sophie "insalubrité" il est quand même très très violent.
11:59 – Très violent, d'ailleurs j'ai contacté l'ANA pour avoir des subventions
12:04 par cours du combat, effectivement parce que les démarches sont un peu fastidieuses,
12:10 mais bon on a un très bon accompagnement au niveau de l'ANA, il faut le dire,
12:14 sauf qu'il faut l'argent, il y a une subvention de 30%
12:19 suivant le classement de votre logement, mais il y a aussi la pénurie d'artisans,
12:25 c'est-à-dire que depuis le mois de juillet, j'attends des devis qui ne tombent pas,
12:30 donc je prends du retard sur les travaux, que je vais essayer de faire avec mon frère,
12:35 on va se dépatouiller pour essayer de trouver une solution.
12:39 – Parce qu'il y a une pénurie d'artisans Sophie,
12:42 mais les artisans ont aussi des pénuries de matériaux,
12:45 c'est ça qui est dingue, c'est-à-dire que la filière entière...
12:48 – Non mais on répond même pas à ces petits artisans,
12:51 alors il faut des artisans RGE, donc tous les artisans ne sont pas agréés RGE,
12:57 et ensuite le technicien énergétique n'était pas d'accord avec le constat de l'ARS,
13:06 et m'a gentiment dit "ce sont des petits fonctionnaires à haut pouvoir",
13:10 mais si j'avais su aujourd'hui dans le déroulement de la chose,
13:13 j'aurais fait une contre-expertise, parce qu'à Montpellier,
13:18 il y a eu un procès dernièrement qui relatait dans les appartements
13:23 qui étaient en location des blattes, des clafards.
13:26 Je peux vous dire que le technicien énergétique m'a dit
13:30 "c'est injuste ce qu'on vous a fait".
13:32 Alors juste une petite chose, c'est que l'auditeur président
13:37 et les gens ne pourront pas le faire, mais nous nous sommes obligés de le faire,
13:40 parce que si vous ne le faites pas, c'est l'ARS qui met en marche les travaux,
13:44 et on vous saisit vos biens.
13:46 - Oui, absolument. Restez avec nous Sophie Gauguin,
13:49 quand vous entendez ça, forcément, on se dit qu'on n'y est pas du tout,
13:53 et surtout l'accompagnement est catastrophique.
13:56 - Et en plus, on a une crise du logement.
13:58 - Oui, c'est-à-dire que c'est tous les éléments que vous évoquiez.
14:00 La conjoncture fait qu'à tous les niveaux c'est bloqué,
14:03 entre les taux d'intérêt, les matériaux qui coûtent cher,
14:07 la pénurie de main-d'oeuvre dans les entreprises,
14:10 qui voudraient faire les travaux mais qui n'ont pas le personnel pour le faire.
14:14 - Sans compter les logements qui ne sont pas "réparables",
14:17 parce qu'il y a quand même plein de logements aujourd'hui,
14:19 on ne sait pas ce qu'on va en faire, parce que c'est impossible de les rénover.
14:23 - Oui, et puis sans compter le fait que peut-être on aurait eu un effet de levier supplémentaire
14:27 en travaillant sur les logements vacants déjà,
14:29 c'est-à-dire ceux qui sont vides, sur lesquels on aurait pu mettre des programmes.
14:32 - Il n'y en a pas tant que ça.
14:34 - L'INSEE prétend qu'il y en a 1,5 million,
14:37 et il y a des études réelles qui ont été faites,
14:40 là, en fait, les vrais logements vacants, il n'y en a pas tant que ça,
14:42 il y en aurait à peine 200 000, parce que logements vacants,
14:45 on appelle ça, l'INSEE appelle logements vacants aussi un logement entre deux locataires,
14:49 donc forcément, quant au 1er janvier, il y a un locataire qui est parti en décembre,
14:53 et on appelle ça un logement vacant, mais des logements vacants,
14:56 ce n'est pas la solution, il n'y en a pas tant que ça au final.
14:58 - Et il ne nous reste même pas de minutes, il y a quelque temps,
15:00 on avait eu un maire d'une station de ski des Pyrénées,
15:03 on l'a nommé Piongali, où tout avait été construit dans les années 70-80,
15:07 il dit "moi j'ai 80 ou 90% de passoires thermiques, qu'on ne peut pas mettre en place".

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