AvecAntoine de Maximy
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METTEZ-VOUS D'ACCORD :
Caroline Valentin :
.@cyvalentin :
Brice Nkonda :
.@BriceNkonda :
François Kalfon :
.@francoiskalfon :
Arnaud Benedetti :
.@Benedetti65 :
Caroline Valentin, avocat au barreau de Paris, Brice Nkonda, conseiller Municipal de Genevilliers, François Kalfon, membre du bureau national du PS, ancien député et Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire et auteur de “Chaos - essai sur les imaginaires des peuples" (avec Stéphane Rozes) (Editions du Cerf)
Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
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##BRIGITTE_LAHAIE-2023-11-10##
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00:00:00 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:00:04 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:08 La musique a douce innomeur, telle pourrait être la devise de cette émission aujourd'hui
00:00:13 puisque en effet nous allons revenir sur les chansons en compagnie de Christophe Médissier
00:00:17 à l'occasion de son dernier livre dans lequel il nous prouve bien que notre vie est jalonnée
00:00:22 par des chansons qui se sont imprégnées dans notre cerveau.
00:00:25 Et alors ce qui est intéressant c'est qu'il suffit d'en entendre quelques notes pour aussitôt
00:00:29 être dans un moment de nostalgie.
00:00:31 Pourquoi la musique a-t-elle une si grande influence ? Eh bien je crois qu'elle touche
00:00:36 d'abord nos oreilles certes mais le son est également un facteur essentiel dans notre
00:00:41 construction.
00:00:42 La musique c'est également une capacité de vibratoire dans notre corps et ce n'est
00:00:48 pas pour rien qu'à l'époque des guerres quand les soldats marchaient vers l'ennemi
00:00:53 eh bien ils marchaient au son du tambour et ça les galvanisait.
00:00:58 Et puis il y a également les chants religieux qui ont un effet extraordinaire et puis j'ajouterais
00:01:04 aussi les trances chamaniques qui permettent de monter dans des sphères supérieures.
00:01:09 Donc je crois que c'est vraiment important d'écouter de la musique, de se remémorer
00:01:15 nos chansons d'amour, celles qui ont marqué notre vie et celles qui ont marqué peut-être
00:01:21 votre couple, la chanson sur laquelle vous avez dansé votre premier slow même si je
00:01:26 sais que les slows ne sont plus tellement à la mode ou en tout cas la chanson, on a
00:01:30 tous une chanson qui a marqué notre vie amoureuse et c'est peut-être de ça dont on va pouvoir
00:01:37 parler aujourd'hui en tout cas si vous en avez envie vous nous appelez au 0 826 300
00:01:41 300.
00:01:42 Bonjour Christophe Médici.
00:01:43 - Bonjour Roselyne.
00:01:44 - Alors vous avez écrit un livre "Découvrir sa mission de vie par la mélothérapie" c'est
00:01:50 aux éditions Lanore et dans ce livre vous proposez aux lecteurs de choisir des musiques,
00:02:00 des chansons françaises de préférence qu'ils ont aimées et grâce à ces différentes chansons
00:02:06 enfin ils le découvriront dans votre livre, ils peuvent en savoir plus sur leur désir,
00:02:13 leur mission de vie ?
00:02:14 - Oui, moi je pars de l'idée que tout être humain arrive au monde avec une mission de
00:02:18 vie et puis depuis très longtemps avec mon co-auteur parce que j'ai co-écrit ce livre
00:02:21 avec le psychanalyste du Noguer Philippe Mazet, on est amoureux de la chanson et plus précisément
00:02:26 de la chanson française Brigitte c'est vrai peut-être parce que c'est notre langue maternelle
00:02:29 en tout cas et comme beaucoup de ceux qui nous écoutent évidemment on a la playlist
00:02:34 de notre vie, on a la bande son de notre vie et évidemment toute chanson peut être référée
00:02:40 à un moment de notre vie et notamment à une histoire d'amour.
00:02:43 Pour préparer l'émission parce qu'on se dit que nos histoires d'amour n'ont pas toutes
00:02:47 la même saveur, n'ont pas toutes la même sonorité, j'ai vu qu'il y avait une étude
00:02:51 qui était sortie il y a un an quasiment jour pour jour de canadiens qui demandaient à
00:02:55 plus de 5000 personnes "quelles sont vos 7 chansons d'amour préférées ?" Alors ils
00:03:00 le disaient et ils se sont rendu compte qu'il y a 3 types d'attachements amoureux et que
00:03:04 par rapport au choix des chansons d'amour que disaient les gens, c'était complètement
00:03:08 en phase avec leur manière d'aimer quelqu'un.
00:03:10 C'était incroyable, alors les 3 attachements qu'ils disent eux dans l'étude c'est 1)
00:03:14 l'attachement anxieux, 2) l'attachement évitant, 3) l'attachement très sécure.
00:03:18 Et alors suivant la chanson, prenons des types de chansons françaises comme par exemple
00:03:22 "Je suis malade", moi qui suis plutôt de l'attachement anxieux, ça va pas étonner
00:03:26 beaucoup de ceux qui nous écoutent, c'est une de mes chansons préférées "Je suis
00:03:29 malade" de Serge Lama de chansons d'amour et évidemment c'est pour les anxieux.
00:03:33 "Je suis malade" le gars il se demande quand elle va venir, t'arrives on ne sait jamais
00:03:36 quand, tu pars on ne sait jamais où, enfin il y a un enfer.
00:03:39 Oui c'est intéressant ce que vous dites parce que ça peut être un petit test pour ceux
00:03:42 qui nous écoutent, suivant vos 3 chansons d'amour préférées vous allez savoir si
00:03:47 vous avez plutôt un attachement sécurisant, anxieux ou évitant.
00:03:51 Je rappelle que le sécurisant c'est qu'on est tranquille en général dans la relation
00:03:57 amoureuse, l'anxieux c'est qu'on a toujours peur d'être quitté en gros, on est un peu
00:04:03 abandonné.
00:04:04 Et évitant on a du mal à s'engager, on fuit ou alors on s'engage mais on va quitter,
00:04:11 enfin bon bref, en fait il n'y a qu'un seul attachement qui est positif évidemment.
00:04:17 Ceci dit on voit bien, là ce qui était final dans l'étude Brigitte qui dit que depuis
00:04:22 quelques décennies des 3 attachements, celui qui est de plus en plus en train de se développer
00:04:26 c'est l'attachement évitant.
00:04:27 Ce qui voudrait peut-être dire quelque chose c'est que l'attachement évitant ont-ils
00:04:31 découvert dans leur étude de 5000 personnes et c'était celui qui devenait exponentiel,
00:04:35 c'est-à-dire les gens s'engagent de moins en moins, fuient, partent, le docteur Leleux
00:04:39 parle bien de séparation Kleenex, voilà, peut-être que c'est lié aussi aux applis,
00:04:44 aux histoires d'amour via internet où boum on prend, on laisse le ghosting, le ghosting
00:04:48 complet, enfin on connaît tous ça Brigitte en ce moment.
00:04:50 Mais ce qui est intéressant avec la chanson je pense, moi j'ai pensé à une chanson,
00:04:54 voilà, quand je préparais l'émission pour nous aujourd'hui et je pensais à cette
00:04:58 chanson "Une simple mélodie" de Paul Narife.
00:05:02 Il dit exactement ça, il dit "à chaque fois que je l'entends je rappelle, ça me
00:05:05 rappelle notre histoire" et "Une simple mélodie" pour vous tous, pour nous tous,
00:05:10 ça vous rappelle votre amour de vos 18 ans, votre première histoire d'amour, une simple
00:05:13 chanson fait revenir un côté proustien là-dedans, c'est toutes les mémoires.
00:05:17 Mais je crois que, avant de donner évidemment la parole à ceux qui nous écoutent, je crois
00:05:22 qu'il faut quand même rappeler que de toute façon la musique elle a existé certainement
00:05:27 depuis que les premiers hommes sont apparus parce que, alors après ils devaient taper
00:05:33 avec des baguettes, ils devaient taper sur des pierres, enfin je ne sais pas.
00:05:36 Ils tapent sur des bambous et ça fait numéro un.
00:05:39 C'était peut-être des bambous oui.
00:05:41 Parce que, enfin on a besoin de son et je ne sais pas si vous le savez mais la pire
00:05:51 des choses quand on perd un sens c'est Louis.
00:05:55 Ah ça m'étonnerait pas.
00:05:56 Parce qu'on est justement dans un monde de silence qui est terriblement angoissant.
00:05:59 Et donc je suis certaine que dès le départ l'humain a fait du bruit.
00:06:08 Louis est pire que la vue.
00:06:10 Oui oui.
00:06:11 Dans le vacogue de la BNL.
00:06:12 Oui oui, largement.
00:06:13 Louis est pire que la vue.
00:06:14 Et d'ailleurs perdre la voix est pire que la vue.
00:06:17 C'est pas drôle de devenir aveugle bien sûr mais c'est pas la pire perte.
00:06:24 Alors vous avez parlé de notre livre, c'est vrai qu'on a créé une méthode de thérapie
00:06:27 qu'on appelle la mélothérapie.
00:06:29 En fait ça vient du grec mélos qui veut dire chant, cadencé, thérapie, évidemment
00:06:32 thérapein, le soin.
00:06:33 Et nous avec Philippe Mazet tout de même on passe l'accent, c'est la différence avec
00:06:37 la sonothérapie, la musicothérapie.
00:06:39 L'idée c'est que pour nous ce qui compte le plus dans notre travail avec les gens c'est
00:06:43 les paroles.
00:06:44 C'est pourquoi ce passage, pourquoi cette chanson vous parle le plus.
00:06:47 C'est plutôt les paroles.
00:06:48 Oui oui je comprends bien.
00:06:49 On s'attache aux paroles.
00:06:50 Mais j'essaye d'élargir un peu le débat durant ces deux heures.
00:06:54 Je crois que ce qui est important à comprendre c'est qu'en effet la musique est importante
00:06:58 mais on sait aussi par exemple que le fait de chanter est quelque chose qui va aussi
00:07:04 libérer notre part d'enfant, qui va libérer aussi des émotions.
00:07:08 Et d'ailleurs les chorales font énormément de bien.
00:07:13 C'est un petit peu comme une thérapie de groupe la chorale.
00:07:15 Vous avez vu quand on démarre une histoire d'amour on a très envie de faire ça.
00:07:18 Quand on est en phase de séduction on s'envoie sur WhatsApp mutuellement les chansons d'amour.
00:07:22 Au début c'est pour séduire.
00:07:24 On a chacun, moi je sais que quand j'aime une femme j'aime bien lui envoyer "La rouse
00:07:29 et l'armure" d'Antoine Ely parce que j'adore cette chanson ou alors "Parce que c'est
00:07:33 toi" d'Axel Raid parce que je trouve que ça voudrait dire est-ce que toi et moi on
00:07:36 est une évidence.
00:07:37 Je pense que tous ceux qui nous écoutent doivent faire sourd.
00:07:40 Je sais pas mais en tout cas c'est une belle manière d'envoyer un message d'amour
00:07:45 en se servant d'une chanson.
00:07:47 C'est beau.
00:07:48 Oui oui.
00:07:49 Peut-être que c'est un peu romantique mais je suis un romantique.
00:07:51 Je pense que c'est une manière habile d'envoyer un message.
00:07:55 Je pense.
00:07:56 Vous vous rappelez le film qui est sorti il y a deux ans qui s'appelait "Si on chantait"
00:07:59 et ils envoyaient à des gens à leur anniversaire, ils les louaient, ils leur payaient leur service
00:08:04 et ils venaient chanter à la fiancée ou au mari pour son anniversaire.
00:08:06 C'était pas mal comme film.
00:08:08 "Si on chantait", tout le film c'était des chansons.
00:08:09 Des chansons qu'ils allaient montrer à des gens.
00:08:11 J'avais trouvé ça super moi.
00:08:13 Et est-ce qu'on pourrait dire la même chose sur des chansons qu'on déteste par exemple
00:08:17 Christophe ?
00:08:18 Ah c'est une bonne question.
00:08:21 Imaginez qu'on s'envoie sa mère, il y est deux ou trois fois, la fille, je lui envoie
00:08:24 des chansons et elle m'envoie des chansons.
00:08:26 D'abord on peut découvrir des chanteurs et des chanteuses.
00:08:28 A partir des années 2010, je suis à l'ouest.
00:08:31 C'est pour ça que je n'aurais pas pu faire n'oubliez pas les paroles.
00:08:33 Et certaines fois, vous tapez dans le mille Brigitte, on m'envoie des chansons, je déteste.
00:08:38 Mais je déteste par exemple, on dit des noms.
00:08:40 C'est comme ça, on aime ce qu'on aime.
00:08:42 Moi je déteste l'univers de Benjamin Biolay.
00:08:44 C'est comme ça, je déteste.
00:08:46 Pour moi ce mec dégage un truc et ses chansons.
00:08:49 Il y a des filles quand elles sont folles, faut dire la vérité.
00:08:51 Est-ce qu'elles sont folles de son physique qu'elles associent ?
00:08:53 En tout cas, un, je ne comprends rien à ce qu'elles chantent.
00:08:55 Je vais être honnête, je ne comprends rien.
00:08:57 Et deux, moi je suis cash.
00:08:59 Quand des filles m'envoient du Benjamin Biolay les premiers jours pour séduire, moi ça
00:09:04 me fait fuir.
00:09:05 On n'est pas du tout dans le même imaginaire.
00:09:07 Absolument, mais en même temps…
00:09:09 C'est mes droits non ?
00:09:10 Oui, ça veut dire qu'en effet vous n'êtes pas dans le même imaginaire.
00:09:14 En tout cas ça signifie quelque chose.
00:09:17 Évidemment, évidemment.
00:09:18 Mais c'est peut-être aussi une différence de génération.
00:09:22 C'est possible si je commence à me faire vieux.
00:09:24 Parce que vous parlez de Serge Lama, Paul Naref…
00:09:26 Il est tout à fait tout jeune non plus Biolay.
00:09:28 Attention, ce n'est pas un perdant de l'année non plus.
00:09:30 Ce n'est pas Orel Sam.
00:09:32 Vous avez décidé de lui tailler un costume ?
00:09:35 Non, je ne lui taille pas un costume.
00:09:37 Mais ce n'est quand même pas la même génération que Lama et Paul Naref.
00:09:40 Moi je suis plutôt un homme des années 80, ça c'est clair, 70-80.
00:09:44 Peut-être qu'il y a de ça.
00:09:47 D'ailleurs, on le voit bien, et je trouve ça très intéressant aussi, on voit que
00:09:52 par exemple les parents vont emmener leurs enfants voir les concerts de leur chanteur
00:09:58 adoré et souvent les enfants vont aimer ce chanteur parce qu'ils l'ont découvert
00:10:03 avec leurs parents, même si ce n'est pas leur génération, alors qu'ils vont détester
00:10:07 un chanteur de la même génération auquel ils n'auront pas été…
00:10:11 On voit bien que c'est aussi une culture, les chansons qu'on aime ou qu'on n'aime pas.
00:10:18 Bien sûr.
00:10:19 Et puis regardez nos parents, ce sont les mères qui nous passent leurs chansons, nos
00:10:23 parents nous ont bien fait découvrir Ferré, Ferrat, Brassens, des gens comme ça.
00:10:27 Enfin vos parents, encore une fois, parlez de vous, excusez-moi.
00:10:30 D'accord, oui, mais ce que je veux dire c'est qu'il y a peut-être, chez les 20
00:10:33 ans, quand on fait une étude, je pense qu'il y a X moins de 20 ans, tu lui dis Jean Ferrat
00:10:37 ou tu lui dis des gens comme ça, tu lui dis Barbara, ils ne connaissent pas.
00:10:40 Mais c'est normal.
00:10:41 Oui, mais ça veut dire que vraiment le temps fait son œuvre.
00:10:44 Bien sûr, après il reste quand même les grands classiques qui quelque part peuvent
00:10:50 passer.
00:10:51 D'ailleurs on voit bien, on reprend les chansons de Piaf, on reprend des chansons
00:10:55 aussi qui sont pourtant des chansons qui remontent bien avant encore.
00:11:00 Et on a demandé aux Français, il y a deux ans, quels étaient pour eux le top 5 des
00:11:04 chansons, il y en a trois qui sont des chansons d'amour quand même.
00:11:06 D'ailleurs dans les trois, il y a Mistral Gagnon, c'est une chanson d'amour, sa
00:11:10 fille Meïa surtout aussi, Ne me quitte pas.
00:11:12 Qui reste quand même une chanson intemporelle parce qu'elle remonte.
00:11:15 Brel reste et Brel dans des demi-finales de The Voice, même de The Voice Kids, qui nous
00:11:21 ferait remettre en cause ce que nous disions tous les deux, des gamines de 12 ans en demi-finale
00:11:24 elles chantent du Brel.
00:11:25 C'est incroyable.
00:11:26 Oui, mais parce que là à un moment donné ça devient un classique.
00:11:29 Oui, voilà c'est ça.
00:11:30 Et puis je crois qu'il y en a une qui est très belle.
00:11:32 Je ne pense pas qu'ils chantent du Tino Rossi.
00:11:33 Je crois que vous l'aimez autant que moi, mais non je ne chante pas de Tino Rossi, ni
00:11:37 Maury Chevalier, mais il y a dans les cinq un Cabrel, il y a L'encre de tes yeux, c'est
00:11:43 peut-être une très grande chanson d'amour, L'encre de tes yeux.
00:11:47 Franchement, moi de toute façon, j'ai toujours tendance parce que d'abord, je crois que le
00:11:51 peuple au fond, il a un inconscient collectif qui ne se trompe pas.
00:11:56 Donc moi, j'ai toujours beaucoup de respect pour un choix qui a été un choix collectif
00:12:03 du peuple.
00:12:04 Absolument.
00:12:05 Et je crois que c'est ça qui est le plus important quelque part.
00:12:06 Si ça a touché autant de monde, ça veut dire quelque chose.
00:12:09 C'est pour ça qu'on aime bien Cyril Hanouna.
00:12:10 Et on peut aimer France Culture et Cyril Hanouna.
00:12:12 Il n'y a pas de problème là-dessus.
00:12:13 Je ne vois pas le rapport en jeu.
00:12:14 Non mais c'est bien, j'avais envie de le dire.
00:12:16 Et deuxièmement, vous savez, c'est pour un petit clin d'oeil à Juliette Armanet, dans
00:12:20 le top 5, il y a les lacs du Côte des Marâs.
00:12:23 C'est juste pour le dire.
00:12:24 Mais voilà, on peut aimer Michel Sardou aussi.
00:12:27 Encore une fois, on a le droit d'aimer tous les chanteurs.
00:12:34 Je ne vois pas pourquoi on n'aurait pas le droit d'aimer le rap, le rock, le…
00:12:41 Je ne sais pas moi.
00:12:42 Mais encore une fois, ça peut être intéressant quand même, quand on est en couple, de temps
00:12:49 en temps, de se faire un petit tour nostalgique et écouter les quelques chansons sur lesquelles
00:12:55 on s'est aimé, on s'est rencontré.
00:12:57 C'est un peu ce que j'ai envie aujourd'hui de proposer aux auditeurs.
00:13:02 Puisque finalement, moi je le rappelle, je le rappelle toujours, l'amour ça s'use
00:13:08 un peu, il faut faire attention et tout ce qui permet de se replonger dans des moments
00:13:14 d'amour qui ont été forts relance l'amour.
00:13:17 C'est pour ça que je pense que la chanson est un bon support pour relancer l'amour.
00:13:22 Et j'imagine que vous êtes d'accord avec ça.
00:13:25 - Alors, à 100%.
00:13:26 - Bon, c'est ce qu'on va essayer de faire ensemble.
00:13:29 On fait une petite pause et puis dans un instant, on retrouve Lili qui va nous dire quelles
00:13:34 sont ses chansons d'amour justement.
00:13:36 - 14h16h, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:13:41 - En compagnie de Christophe Médici, dont le livre "Découvrir sa mission de vie par
00:13:47 la mélothérapie aux éditions La Nord" est un petit peu notre fil rouge.
00:13:51 Bonjour Lili.
00:13:52 - Bonjour Brigitte.
00:13:53 Bonjour Christophe.
00:13:54 - Bonjour Brigitte.
00:13:55 Lili, Lili, Lili.
00:13:56 Je pensais à la chanson tout de suite.
00:14:00 - Alors Lili, quelle serait la chanson qui vous touche le plus ?
00:14:07 - Alors moi, c'est la chanson de Zazie, "J'en vois valser".
00:14:12 La mélodie, le texte me parle.
00:14:16 C'est vrai qu'à l'époque, j'étais mariée avec un homme qui matériellement m'a sécurisé.
00:14:23 Mais c'est vrai que les mots de cette chanson me parlent parce que oui, il n'y avait que
00:14:30 des preuves d'amour comme dit Zazie en or plaqué.
00:14:33 Et moi, j'attendais plus des paroles qui me serrent très fort.
00:14:39 Et voilà pourquoi cette chanson me fait des choses.
00:14:44 Voilà, ça trouve qu'on me...
00:14:46 - Donc vous étiez avec cet homme au moment où Zazie sort cette chanson j'imagine ?
00:14:52 - Alors non, je la connaissais d'avant.
00:14:55 J'ai aimé beaucoup cette chanson déjà par le texte et la mélodie et par rapport à
00:14:59 l'artiste aussi.
00:15:00 Mais c'est vrai qu'à cette période-là, cette chanson, elle a fait sens.
00:15:05 - D'accord.
00:15:06 Mais est-ce que...
00:15:07 Parce que c'est toujours ça qui est intéressant.
00:15:08 Est-ce que cette chanson, vous l'aimiez et que quelque part, c'est pour ça peut-être
00:15:12 que vous avez aimé cet homme ?
00:15:13 C'est un peu ce que vous vouliez dire j'imagine.
00:15:14 - C'est ce qu'elle associe avec cette histoire d'amour, cette chanson "J'en vois valser".
00:15:19 - Oui, je l'associe effectivement.
00:15:21 Parce que ça a fait sens.
00:15:23 Les paroles collaient parfaitement avec ce que je vivais.
00:15:26 - Oui, mais ce que dit Christophe n'est pas tout à fait ce que je dis.
00:15:30 Moi, je dis que quand on aime une chanson qu'elle nous touche, c'est parce que ça
00:15:34 touche notre façon d'être dans l'affect.
00:15:39 Et donc, cette chanson qui correspond finalement à cet homme, c'était presque, j'allais
00:15:46 dire, un signal fort de ce que vous pourriez chercher ou attendre d'un homme.
00:15:51 - Exactement.
00:15:52 - Oui, mais c'est intéressant parce que si en un mot, vous disiez à quoi elle fait
00:15:56 penser.
00:15:57 Vous avez dit de l'amour en or plaqué, c'est ça ? Des mots d'amour en or plaqué.
00:16:00 - Voilà.
00:16:01 - Quel thème positif, c'est ça.
00:16:03 Vous, en amour, vous êtes quelqu'un qui apportez souvent des mots d'amour en or plaqué.
00:16:07 C'est ça, Lily ?
00:16:08 - Non, j'apporte des mots d'amour.
00:16:11 - Des mots d'amour, c'est ce que vous aviez dit.
00:16:13 - Et lui, vous apportez une sécurité matérielle.
00:16:16 On a bien compris.
00:16:17 - Exactement.
00:16:18 - Qui vous a...
00:16:19 - Que vous apportez.
00:16:20 - Oui, oui, qui est à ce moment-là, dont vous aviez sans doute besoin à ce moment-là.
00:16:23 - J'étais insécure, oui, à cette période.
00:16:26 Il m'a totalement sécurisée, protégée, coucounée.
00:16:29 - Voilà.
00:16:30 Et après, il ne vous a pas apporté les mots d'amour dont vous avez besoin.
00:16:34 Ce qui fait peut-être que ça a mis la relation en péril.
00:16:37 Mais au départ, vous aviez besoin d'être sécurisée.
00:16:42 Et donc, c'est pour ça que cette chanson et cet homme étaient en concordance.
00:16:48 - Exactement.
00:16:49 - Et Lily, vous n'êtes plus avec cet homme.
00:16:51 - Je ne suis plus avec cet homme.
00:16:53 - Vous n'êtes plus avec cet homme.
00:16:54 Donc à chaque fois que vous réentendez, en tout cas quand vous réentendez, même
00:16:57 par hasard, cette chanson d'Azzy, ça remonte, n'est-ce pas ?
00:17:00 Beaucoup de mes souvenirs remontent.
00:17:02 - Je repense à tout ça.
00:17:05 Et je me dis qu'effectivement, Azzy avait totalement raison.
00:17:09 - Et est-ce qu'aujourd'hui, vous diriez que vous recherchez peut-être encore un homme
00:17:14 qui pourrait vous sécuriser ?
00:17:15 - Non, cette chanson, je l'écoute encore et elle me donne beaucoup d'émotion parce
00:17:22 que c'est exactement ce qu'est pour moi l'amour.
00:17:28 En plus de la mélodie qui est en prenante, j'aime la réécouter.
00:17:34 Ça ne me rappelle pas de mauvais souvenirs.
00:17:36 - Mais elle correspond donc toujours à ce que vous attendez de l'amour.
00:17:40 - Exactement.
00:17:41 - Donc on voit bien qu'une chanson qui nous marque vraiment, elle parle de nous.
00:17:47 - Elle parle vraiment de nous et elle parle de choses profondes de nous en plus.
00:17:52 Je rajouterai aussi peut-être, je vous pose la question Lily, je peux être à côté
00:17:56 de la plaque, mais je suis persuadé que vous aimez beaucoup l'univers de Azzy et que vous
00:17:59 vous sentez proche de cette chanteuse.
00:18:01 - Complètement, depuis le début.
00:18:04 - Ça, ça a du sens Brigitte aussi.
00:18:06 Il y a la chanson et généralement souvent quand même quand on aime une chanson, on
00:18:09 n'aime pas qu'une chanson d'un chanteur, on se sent proche de ce chanteur et de cette
00:18:13 chanteuse.
00:18:14 C'est très rare d'aimer qu'une chanson d'un chanteur tout de même.
00:18:15 On se sent proche de son univers, on s'identifie à elle ou à lui et ça fait sens.
00:18:19 - C'est vrai.
00:18:22 Et pourtant cette partie, c'est très mystérieuse dans sa vie.
00:18:29 Mais quand on l'écoute, moi je me reconnais en elle.
00:18:33 - Oui, tout à fait.
00:18:34 - Oui, là en même temps, on pourrait presque élargir, vous vous reconnaissez dans cet
00:18:40 artiste.
00:18:41 Ça pourrait être aussi un acteur, un écrivain.
00:18:44 On est là, on dépasse aussi le côté musical évidemment.
00:18:49 Merci Lili de cet échange et on va continuer bien sûr avec vous.
00:18:56 Il y a de mieux comprendre et puis comme ça vous pourrez ce week-end réfléchir aux chansons
00:19:01 que vous aimez et ce que ça peut dire de vous.
00:19:03 Mais dans un instant, c'est Flore Chéry qu'on va retrouver pour notre Sexy News qui va nous
00:19:08 parler de nos ex.
00:19:10 Alors là peut-être qu'on déteste certaines chansons parce qu'elles nous rappellent nos
00:19:14 ex.
00:19:15 - Elle nous rappelle les ex.
00:19:16 Brigitte Laé, Sud Radio, c'est l'instant Sexy News.
00:19:21 - Et bien Christophe Médici, nous retrouvons Flore Chéry.
00:19:24 Bonjour Flore, vous avez envie de nous parler de votre chanson préférée ?
00:19:27 - Non, pas forcément de ma chanson préférée mais j'ai envie de vous parler par exemple
00:19:32 des Shakira et des Miley Cyrus, elles viennent de sortir des tubes musicaux pour parler de
00:19:36 la rupture avec leur ex.
00:19:39 Je vois Christophe Akias, donc vous n'êtes pas si vieux que ça, vous voyez, vous avez
00:19:43 les tubes après 2010.
00:19:44 Est-ce qu'il est si facile de faire le deuil de sa relation quand on se connecte tous les
00:19:49 jours sur Instagram et sur Snapchat ? Cette question, c'est l'Institut de sondage IFOP
00:19:54 qui se l'est posée et c'est assez éclairant sur ce qu'il se passe après nos ruptures
00:19:58 amoureuses.
00:19:59 C'est la première fois d'ailleurs que cet institut sort une étude pour montrer à quel
00:20:02 point les nouvelles technologies modifient nos relations amoureuses.
00:20:06 On avait déjà parlé par exemple de l'intelligence artificielle qui impactait la façon dont
00:20:10 on se rencontrait ou encore l'espionnage via le téléphone portable qui est de plus
00:20:14 en plus courant dans les couples.
00:20:16 Mais des nouvelles tendances liées à la rupture amoureuse naissent aussi grâce, enfin à
00:20:20 cause de ces nouvelles technologies.
00:20:21 Par exemple, 75% des moins de 35 ans reconnaissent avoir recours aux réseaux sociaux pour susciter
00:20:28 la jalousie de leur ex.
00:20:30 Après une rupture amoureuse, ça peut passer par poster des photos où l'on va feindre
00:20:36 d'être très heureux plus que dans la réalité, publier des images où l'on affiche une intimité
00:20:42 avec une autre personne ou plus vicieux encore, mettre des commentaires et des likes sur les
00:20:47 posts des amis de son ex pour créer de la défiance dans les cercles d'amis.
00:20:52 C'est une stratégie de manipulation.
00:20:58 Mais voilà, à l'époque de Diams et de Vita, on assumait clairement la vengeance
00:21:03 envers son ex à coup de batte de baseball dans le pare-brise de la voiture.
00:21:07 C'était difficile le temps d'une nuit, puis on passait à autre chose.
00:21:10 Là, la guerre avec son ex se fait beaucoup plus longue et de façon beaucoup plus sournoise.
00:21:14 Et alors ce que le sondage nous apprend, c'est que les femmes ont plus tendance que les hommes
00:21:18 à couper nettement leur relation virtuelle avec leur ex.
00:21:21 Par exemple à le bloquer sur les réseaux sociaux ou à retirer les images publiques
00:21:26 sur leur compte.
00:21:27 En revanche, sur la question spécifique de la vengeance ou de l'espionnage, on pourrait
00:21:31 penser que c'est très féminin et les chiffres nous montrent le contraire et de façon significative.
00:21:36 Les hommes sont plus nombreux que les femmes par exemple à regarder régulièrement si
00:21:39 leur ex est connectée sur les réseaux sociaux.
00:21:41 61% des hommes le feraient contre 54% des femmes.
00:21:45 C'est un peu pareil quand même.
00:21:47 Là, ça se ressemble plus important à créer des faux comptes d'espionnage sur les réseaux
00:21:53 sociaux.
00:21:54 39% des hommes l'auraient déjà fait contre 22% des femmes.
00:21:58 Ou encore à dénigrer leur ex en ligne pour lui coller une mauvaise réputation.
00:22:03 40% des hommes l'auraient déjà fait contre seulement 14% des femmes.
00:22:08 Le pire étant bien sûr atteint sur le revenge porn.
00:22:10 38% des hommes auraient déjà envoyé des photos de leur ex dénudées à des tiers
00:22:13 sans le consentement de l'ex bien sûr contre seulement 14% des femmes.
00:22:19 Voilà, c'est des chiffres que je trouve assez intéressants et qui nous rappellent
00:22:22 donc que le jeu des réseaux sociaux n'est pas aussi innocent et inoffensif qu'il en
00:22:26 a l'air.
00:22:27 Moi je trouve ça très triste parce que c'est quand même...
00:22:31 D'abord c'est de la manipulation puis ensuite c'est violent quoi.
00:22:36 Et je trouve qu'il y a une forme de violence et puis c'est une violence qui n'est pas
00:22:38 forcément dite, qui n'est pas forcément claire.
00:22:40 On ne sait pas trop ce que c'est un like, on ne sait pas trop ce que ça veut dire.
00:22:43 - Mais c'est l'idée de la vengeance.
00:22:44 C'est-à-dire que ça dépend qui a quitté qui et quand on est quitté alors qu'on a
00:22:48 voulu rester, on aurait aimé continuer.
00:22:50 - Il n'y a pas de raison de se venger.
00:22:52 - On est bien d'accord mais c'est ce qui se passe là Brigitte.
00:22:54 - Non mais ça montre bien d'abord beaucoup d'immaturité me semble-t-il parce que bon
00:22:59 l'amour on le sait c'est pas...
00:23:02 Et ensuite ça montre à quel point on ne supporte plus que l'autre ne fasse pas ce
00:23:08 qu'on a envie qu'il fasse et donc on se venge, on essaye de le dépré...
00:23:12 - Mais on utilise les nouveaux médiums et ça c'est les réseaux.
00:23:17 - Oui mais je ne suis pas sûre que la mentalité était la même avant.
00:23:21 - Vous pensez que ça empirait vous ?
00:23:23 - Je pense que ça peut aggraver le phénomène oui.
00:23:26 Et surtout que si on est dans une rupture avec son ex, on est dans une phase normalement
00:23:29 de deuil et une des façons de bien gérer le deuil c'est aussi dans une certaine mesure
00:23:33 de couper les ponts, de ne plus avoir d'attache émotionnelle.
00:23:35 Là les réseaux sociaux nous rappellent un petit peu tout le temps...
00:23:38 - Ce qui aggrave le phénomène Flore c'est que c'est une médiatisation.
00:23:41 On est tous un média aujourd'hui avec les réseaux sociaux, on est tous une radio,
00:23:43 on est tous une télé.
00:23:44 Et c'est là, c'est l'amplification de la chose qui est catastrophique.
00:23:48 Avant ça ne l'était pas Brigitte mais maintenant il y a 10 millions de personnes qui peuvent le voir.
00:23:52 - Et ce qui peut être un petit peu sournois parfois c'est par exemple vous savez sur
00:23:54 Facebook ou Instagram il y a les souvenirs qui vont revenir 3 ans, 4 ans, 5 ans après
00:23:58 qui vont nous rappeler des choses dont on n'a pas forcément envie de se rappeler.
00:24:00 Ou alors on voit finalement son ex très rapidement dans le partage de messages.
00:24:04 Donc les réseaux sociaux peuvent aussi avoir tendance à nous ramener tout le temps notre
00:24:09 ex alors que nous au contraire on essaie de s'en éloigner.
00:24:12 - Pour faire le deuil c'est parfois plus difficile qu'avant.
00:24:16 - En tout cas ça change les relations humaines, c'est clair.
00:24:21 Il n'y a pas de doute là-dessus.
00:24:24 Alors je voulais quand même vous préciser que Flore Chéri organise à nouveau ce salon
00:24:29 de la littérature érotique et c'est ce dimanche prochain.
00:24:33 Enfin pas dimanche qui vient mais le dimanche de la semaine prochaine.
00:24:38 Le 19 novembre toujours dans le 20ème à la Belle Villoise.
00:24:43 C'est un endroit assez sympathique.
00:24:46 Il y aura comme toujours énormément de monde parce que c'est toujours énormément déjà
00:24:52 d'auteurs, d'autrices, de gens que vous allez pouvoir rencontrer et puis il y aura des jeux.
00:24:59 - Toujours plein d'animations, de petits cadeaux à gagner.
00:25:02 - C'est toute l'après-midi jusqu'à 21h je crois.
00:25:05 - De 15h à 21h exactement.
00:25:06 - C'est un endroit très atypique et magnifique la Belle Villoise.
00:25:10 - Oui et qui est très beau.
00:25:11 On aime beaucoup avec des petits espaces morcelés.
00:25:15 Il y a l'espace conférence, on peut être sur sa petite médianine à faire un jeu ou
00:25:18 faire un atelier d'écriture.
00:25:19 Ce que j'aime bien c'est que les participants peuvent être aussi à leur tour un peu auteurs,
00:25:24 autrices d'écriture érotique et dans leur mesure participer aussi à cette noble chose
00:25:29 qu'est la littérature érotique.
00:25:31 - Voilà, je précise que c'est donc le dimanche 19 novembre dans le 20ème, la Belle Villoise
00:25:40 mais vous retrouverez facilement l'adresse.
00:25:42 Bon, merci Flor, chérie.
00:25:44 - Merci beaucoup Brigitte.
00:25:45 - Merci beaucoup.
00:25:46 - Merci Flor.
00:25:47 - Et on continue avec Fred qui va répondre à trois questions intimes.
00:25:50 Bonjour Fred.
00:25:51 - Bonjour, bonjour Brigitte, bonjour Christophe.
00:25:53 - Bonjour Fred.
00:25:54 - Alors je vais vous demander quelle serait pour vous la chanson la plus érotique ?
00:25:57 - La chanson du film Ghost peut-être ?
00:26:07 - Le film Ghost, c'est-à-dire ?
00:26:09 - Alors je connais Ghost mais quelle chanson dans Ghost ?
00:26:12 - La chanson principale, je n'ai plus le titre comme ça.
00:26:19 - Je ne la connais pas.
00:26:20 - Bon, écoutez…
00:26:21 - A découvrir.
00:26:22 - A découvrir, oui, moi non plus je ne vois pas de chanson.
00:26:25 - Moi j'aurais dit Je vais et je viens.
00:26:27 - La fameuse chanson de Gainsbourg, oui bien sûr.
00:26:31 Mais bon, écoutez Fred, on ne la connaît pas.
00:26:35 - On ne la connaît pas mais on va la chercher.
00:26:36 - On va la chercher parce que si c'est érotique, ça m'intéresse.
00:26:41 Deuxième question, est-ce que vous seriez tenté par le libertinage ?
00:26:47 Si oui, pourquoi ?
00:26:48 - Ben oui, j'ai déjà…
00:26:52 - Vous avez déjà été ?
00:26:54 - Oui, enfin on n'a pas fait de l'échangisme mais on était dans une boîte en tout cas
00:27:01 de libertinage.
00:27:02 - Avec votre copine donc, vous avez été pour regarder ou vous avez fait quelque chose
00:27:07 avec elle ?
00:27:08 - On a fait quelque chose ensemble et puis pour regarder aussi, c'était pour découvrir.
00:27:13 - Et une seule fois ?
00:27:14 - Deux fois.
00:27:15 - Deux fois, ben jamais que deux sans trois donc.
00:27:20 - Voilà, on attend la troisième.
00:27:22 - Et une fois où c'était, pardon je vous ai coupé.
00:27:24 - Une fois où c'était assez petit et puis une autre fois où c'était un peu plus important
00:27:31 par la taille du coup, si je peux dire ça, et du coup ça nous a plu.
00:27:39 - D'accord.
00:27:40 Et dernière question, à quelle heure de la journée ou de la nuit préférez-vous
00:27:45 faire l'amour ou êtes-vous le plus en forme ?
00:27:47 - Au réveil.
00:27:48 - Alors ouais, ma femme aime bien au réveil.
00:27:53 Moi j'aime bien le soir sinon ou l'après-midi.
00:27:58 - C'est embêtant ça.
00:27:59 - Et c'est encore mieux l'après-midi comme disait les types de l'émission de télé.
00:28:02 - L'après-midi quand on peut là en vacances ou des choses comme ça c'est bien.
00:28:07 - D'accord, donc en fait quand vous travaillez ce serait vous plutôt le soir et elle plutôt
00:28:12 le matin donc ça c'est un peu compliqué non ?
00:28:13 - Ce matin non, c'est plutôt le week-end où elle préfère mais la semaine du coup
00:28:19 c'est plus compliqué.
00:28:20 - Oui d'accord, donc le week-end le matin ça peut être la grasse matinée.
00:28:24 - C'est ça.
00:28:25 - Ça peut être 10-11 heures.
00:28:27 - Et quand vous dites le soir vous c'est quelle heure parce que c'est vague ?
00:28:30 - Elle veut tout savoir Brigitte.
00:28:33 - Si on n'a pas les enfants ça peut être sympa à l'apéro par exemple, après l'apéro
00:28:40 et puis si on a les enfants c'est plutôt du coup après le repas.
00:28:45 - Une fois qu'ils sont couchés évidemment.
00:28:46 - Voilà.
00:28:47 - Et oui, toujours la difficulté quand il y a les enfants.
00:28:50 - Il n'y a pas trop le choix.
00:28:51 - Et oui, il faut s'adapter évidemment.
00:28:53 Et bien vous pouvez poser une question à Christophe Médici, il vous écoute Fred.
00:28:57 - Allez-y Fred.
00:28:58 - Du coup je renvoie la question de la chanson préférée niveau érotique.
00:29:06 - C'est vrai que j'ai déjà répondu un peu tout à l'heure mais je crois que personne
00:29:11 n'a jamais autant osé que ce que Gainsbourg a fait avec sa femme adorée, Jane Birkin
00:29:16 parce que dans cette chanson il y a même elle qui mime le plaisir.
00:29:19 - Vous savez qu'au départ il l'avait écrite pour Bardot.
00:29:21 - Oui mais il était fou de Bardot, il avait été malheureux de cette structure.
00:29:23 - On peut le comprendre.
00:29:24 - Oui mais finalement c'est Jane Birkin qui était plus la femme de sa vie finalement
00:29:27 et en tout cas c'est avec elle qu'il a fait la chanson.
00:29:29 - D'accord mais il l'avait...
00:29:30 - Je crois que Bardot l'a refusée parce que son mari de l'époque ne voulait pas Brigitte
00:29:32 Nespas, c'est ça ?
00:29:33 - Oui il voulait pas se marier avec Goultas.
00:29:34 - Et lui il a été vraiment catégorique, il a mis son veto n'est-ce pas ?
00:29:37 - Oui.
00:29:38 - On peut comprendre.
00:29:39 - On peut comprendre.
00:29:40 - Vous imaginez Fred qu'on entendait "ah ah ah" quand il dit "je vais, je viens entre
00:29:43 terrain" elle fait ça la fille quand même, il n'y a pas quelque chose de plus érotique
00:29:46 que ça dans la chanson française et dans les années de cette époque-là.
00:29:50 Vous imaginez, c'est sulfureux quand même.
00:29:52 C'est là qu'il y avait le génie de Gainsbourg et pour moi Violette est un Gainsbourg de
00:29:57 prise unique.
00:29:58 - Oh arrête de foutre lui la paix.
00:30:00 - Bon j'ai des comptes à régler avec une copine à moi.
00:30:03 - Je dirais rien.
00:30:04 - Je vois ça.
00:30:05 Donc la chanson c'est "Je t'aime moi non plus" pour donner le titre exact qui est bien une
00:30:10 phrase de Gainsbourg.
00:30:11 - Gainsbourg était bien un génie Brigitte.
00:30:13 - Bien sûr, non mais bien sûr.
00:30:14 - Vous avez un peu connu Brig Gainsbourg ?
00:30:16 - Je l'ai croisé, j'ai pas connu parce que dès que je dis que j'ai connu un homme, tout
00:30:21 le monde imagine quelque chose.
00:30:22 - Ou il connaît bibliquement comme on dit.
00:30:23 - Non je n'en ai pas connu bibliquement Gainsbourg mais je l'ai connu.
00:30:28 Mais c'était sur la fin donc bon bref.
00:30:32 - Merci Fred.
00:30:33 - Donc merci Fred en tout cas.
00:30:36 - Je t'en prie.
00:30:37 - Et puis je crois que, quelle serait votre chanson préférée d'amour Christophe ? Parce
00:30:43 que je sais que vous adorez parler de chansons.
00:30:45 - Alors moi il y a vraiment une chanson, je l'ai citée en début d'émission Brigitte
00:30:49 mais vraiment tous ceux qui nous écoutent doivent vraiment découvrir cette chanson
00:30:52 parce qu'elle n'a pas eu tellement tellement de succès.
00:30:54 - Vous plaisantez ?
00:30:55 - La rose et l'armure d'Antoine Elie.
00:30:56 - Ah pardon je croyais que vous parliez de "Je suis malade".
00:30:58 - Non pas "Je suis malade".
00:30:59 C'est une chanson que j'adore c'est "La rose et l'armure" d'Antoine Elie parce que pour
00:31:02 moi Brigitte c'est une chanson qui a quelque chose de l'univers, je sais qu'on la partage
00:31:05 tous les deux parce qu'on l'a écouté souvent ensemble mais elle a quelque chose de Saint-Exupéry
00:31:09 c'est un chef d'oeuvre.
00:31:10 Quand il parle à son nouvel amour, écoutez tous "La rose et l'armure" voilà "La rose
00:31:15 et l'armure" c'est d'une poésie.
00:31:16 Ce que j'aime dans une chanson d'amour quand même c'est qu'il y a de la poésie.
00:31:19 Une chanson c'est quand même de la poésie aussi et c'est ça qui est beau.
00:31:22 - Oui bien sûr mais malgré tout ce qui fait le succès d'une chanson c'est d'abord la
00:31:28 musique.
00:31:29 - Et il y a aussi la mélodie.
00:31:30 On ne peut pas faire l'économie qu'il y a la mélodie bien sûr.
00:31:32 - Si la musique n'accroche pas l'oreille ça sera difficile.
00:31:36 - On voit bien que Jean Ferrat il a mis des beaux poèmes d'amour d'Aragon, c'était que
00:31:39 des poèmes et c'est devenu des chansons parce qu'il a trouvé de belles mélodies qui allaient
00:31:43 et qui allaient très bien.
00:31:44 Je veux dire on peut y penser que certains poèmes d'Aragon comme "Les yeux d'Elsa",
00:31:49 "Que serais-je sans toi" c'est un chef d'oeuvre absolu, ça l'était en poème, peut-être
00:31:54 que ça aurait été moins connu Brigitte si Ferrat n'avait pas fait une mélodie extraordinaire.
00:31:59 - On va finir par croire qu'on est dans une émission musicale.
00:32:02 Merci Fred en tout cas, merci beaucoup et on va continuer avec Guy qui nous a rejoint.
00:32:08 Bonjour Guy.
00:32:09 - Oui vous m'entendez ?
00:32:12 - Oui c'est bon on vous entend Guy.
00:32:17 - Super, déjà j'ai hâte de pouvoir vous découvrir tous les deux lors d'une prochaine
00:32:23 conférence que vous ferez puisque la dernière a dû être annulée.
00:32:26 - Ah bah Guy, justement Brigitte va en parler.
00:32:28 - Non mais c'est pas une conférence que nous allons faire tous les deux Christophe, je
00:32:33 suis désolé.
00:32:34 C'est Christophe qui mardi prochain à 19h30 vous propose une conférence justement sur
00:32:40 son lit "Découvrez votre mission de vie grâce à la mélothérapie".
00:32:43 C'est une soirée qui sera donc à Paris à 19h30.
00:32:51 - Qui va avoir sur le site Christophe Médici.
00:32:54 - D'accord.
00:32:55 - Et donc effectivement dans le choix de la chanson comme ça d'amour, il y en a tellement.
00:33:01 Et effectivement comme vous disiez à l'instant la mélodie a vraiment toute son importance.
00:33:05 Moi celle que je veux retenir c'est celle de Jean-Jacques Laffron, "Le géant de papier".
00:33:08 Que je trouve magnifique.
00:33:11 Au même titre qu'il aurait pu y avoir Demis Rousseau, Sebastien Bachelet dans les années
00:33:16 80.
00:33:17 Et on va dire que je n'ai jamais, on va dire comme disait Christophe au départ quand on
00:33:22 est avec quelqu'un on envoie des musiques pour transmettre des messages et tout le reste.
00:33:26 Après ces chansons là n'ont jamais pu correspondre entièrement à une personne que j'ai aimée.
00:33:32 Je n'ai jamais trouvé la femme dont il peut parler dans "Le géant de papier" à l'église
00:33:37 peut-être, peut-être qu'un jour je la découvrirai ou pas.
00:33:42 - Vous auriez envie de la découvrir ou pas ?
00:33:46 - Oui bien sûr j'aurais envie de la découvrir.
00:33:49 - Excusez-moi parce que je n'ai pas toutes les paroles des chansons en tête.
00:33:53 Elle serait comment cette femme justement ?
00:33:55 - C'est celle on va dire quand on écoute un peu "Le géant de papier" c'est quelqu'un
00:34:00 qui a son armure et puis quand il va voir cette femme là, tout tombe on va dire.
00:34:05 Il devient vraiment un "géant de papier" il pourrait se mettre en cadre, vraiment tout
00:34:09 éblouit quoi.
00:34:10 - Une femme qui ferait tomber votre armure donc.
00:34:12 - Est-ce que je peux vous demander quelque chose par rapport à cette chanson ? Je la
00:34:15 connais bien.
00:34:16 - Oui.
00:34:17 - Il dit à un moment donné "moi l'homme loup au coeur d'acier".
00:34:19 Alors ça veut dire que vous êtes un peu un homme loup au coeur d'acier et cette femme
00:34:23 là ferait que vous deviendriez autre chose qu'un homme loup.
00:34:26 - Un agneau ?
00:34:27 - Oui peut-être pas un agneau mais en tout cas pas le coeur d'acier.
00:34:29 C'est ça l'idée ?
00:34:30 - Un petit peu c'est vraiment de se dire peut-être c'est vraiment pouvoir regarder avec des yeux
00:34:36 totalement différents.
00:34:38 On peut avoir le loup, on peut avoir le loup de texte à bruit, on peut avoir le loup avec
00:34:42 le regard qui va vraiment y aller et puis tout d'un coup comme des fois on peut voir
00:34:46 des trucs extraordinaires dans la nature avec les animaux, se retrouver vraiment avec des
00:34:50 yeux qui sont un petit peu comme les yeux du chapoté on va dire, transformer comme ça
00:34:56 et tomber on va dire fou d'amour devant la personne, devant ce qu'elle va dégager.
00:35:01 - Oui mais est-ce que ça voudrait dire Guy d'abord dans ce choix de chanson puis ensuite
00:35:07 dans ce que vous nous dites, ça veut dire qu'au fond vous avez une grande sensibilité
00:35:11 mais pour l'instant vous n'avez pas pu ou pas osé ou pas eu envie de vous laisser,
00:35:23 de vous ouvrir si je puis dire à cette sensibilité là avec une femme ?
00:35:26 - J'ai une grande sensibilité, je suis en couple depuis quelques années mais pour que
00:35:34 la chanson corresponde vraiment à cette personne là, j'ai comme d'autres chansons comme
00:35:38 Dimitri Sosso ou même quand on va parler par exemple de Dalida, une histoire d'amour
00:35:42 et autres pour vraiment que la chanson corresponde à 300% à la personne mais je n'ai jamais
00:35:47 pu vraiment découvrir ça et prouver ça et c'est vrai de trouver une personne qui va
00:35:51 totalement renverser et se dire cette personne là correspond à cette chanson, à cette
00:35:56 personne là, à ce jour je ne l'ai pas vécu.
00:35:59 - Oui mais Guy si je peux me permettre, la femme parfaite comme l'homme parfait n'est
00:36:04 pas de ce monde, c'est pour ça que l'histoire d'amour parfaite n'existe pas non plus.
00:36:07 Sinon on est dans une autre chanson qui est par exemple le premier pas de Claude Michel
00:36:12 Schoenberg, c'est-à-dire vous vous rappelez de cette chanson, je le dis à tous ceux qui
00:36:15 nous écoutent, ils se regardent, ils s'attendent depuis des mois, ils n'arrivent pas à l'évoquer.
00:36:19 Fait mieux que parfait.
00:36:21 - Oui, je ne sais pas si Guy parle vraiment d'amour parfait, on fait une petite pause
00:36:27 et puis on se retrouve dans un instant.
00:36:28 - Christophe Médissier est avec nous, psychosociologue et nous évoquons évidemment la chanson suite
00:36:40 à la sortie de votre livre "Découvrir sa mission de vie par la mélothérapie".
00:36:45 Et peut-être qu'aujourd'hui justement on pourrait découvrir la femme de sa vie par
00:36:50 la musique et la chanson, Guy.
00:36:52 Oui, je crois Guy que dans votre choix de chanson et dans ce que vous nous en avez dit,
00:36:58 je ne suis pas sûre que ce soit l'amour parfait que vous cherchez, vous cherchez plutôt la
00:37:03 femme miroir qui vous permettrait d'être peut-être celui qui se cache au fond de vous-même,
00:37:09 non ?
00:37:10 - La rencontrer peut-être, peut-être dans un sens aussi, je suis quelqu'un de très
00:37:13 sensible, mais c'est surtout pendant la pause, je réfléchissais à ça et me dire, être
00:37:16 capable d'écrire une chanson comme ça pour une personne.
00:37:18 - Voilà, c'est vraiment tout ça, quand il écrit sa chanson, c'est vraiment tomber
00:37:23 sur une personne et faire tomber, on va dire peut-être, pas toutes les armes, mais se
00:37:28 découvrir différemment, être capable justement de passer de loup, d'avoir un cœur d'assis,
00:37:34 à peut-être se donner entièrement, totalement.
00:37:36 Je le vois aussi comme ça.
00:37:39 - Mais vous savez Guy, je crois que ce qui est très beau dans cette chanson, c'est qu'elle
00:37:43 montre bien à quel point l'homme baisse les armes quand il rencontre une femme qu'il
00:37:49 aime et qu'il accueille dans sa virilité.
00:37:53 Et à ce moment-là, l'homme peut s'ouvrir à sa sensibilité et c'est le repos du guerrier
00:37:59 au sens symbolique du terme.
00:38:00 C'est ce qui est beau dans cette chanson en fait.
00:38:04 - Oui, ce qui est beau, c'est cette idée qu'il est aussi en admiration devant son corps
00:38:08 de femme et lui, il est capable de se montrer fragile et pu jouer au dur.
00:38:12 C'est ça qui est beau.
00:38:13 J'aime beaucoup cette chanson.
00:38:15 - C'est ça, c'est ça.
00:38:16 - C'est quelqu'un qui peut être très très fort et puis finalement devant le corps d'une
00:38:19 femme, c'est un peu comme les mots.
00:38:22 Je trouve pas forcément les mots justement et d'être carrément en admiration, ce sont
00:38:27 tellement de choses et de pouvoir décrire ça d'une personne, je trouve ça magnifique.
00:38:31 - Oui, mais c'est certainement, d'une certaine manière, c'est certainement ce que vous faites
00:38:34 quand vous êtes avec votre compagne actuellement, vous baissez la garde.
00:38:39 - Oui, oui, sur certains points, pas sur tous les points comme dans la chanson.
00:38:43 - Non, mais la chanson, c'est...
00:38:44 - C'est une chanson qui est dédiée, mais c'est vrai que la chanson, c'est peut-être
00:38:49 la rencontre idéale, pas forcément la rencontre parfaite, mais la rencontre idéale pour peut-être
00:38:53 avoir la vie la plus parfaite qui soit, entre guillemets, même si la perfection n'existe
00:38:58 pas.
00:38:59 Mais il y en a tellement des chansons, c'est ça, il y a tellement de chansons, on s'y
00:39:05 retrouve...
00:39:06 - Mais je crois que la majorité des chansons sont des chansons d'amour, de toute façon,
00:39:09 d'amour contrarié ou d'amour heureux.
00:39:12 - Ou de deuil impossible, de souffrance.
00:39:15 - Mais ça parle surtout d'amour, de toute façon, parce que c'est quand même ce qui
00:39:21 est le plus important dans nos vies.
00:39:22 - C'est la grande affaire de la vie, et puis les Français sont très romantiques par moments,
00:39:27 françaises ou français, donc on adore ça, Brigitte.
00:39:29 Et puis, il faut dire que certaines chansons aussi peuvent aider à faire le deuil d'une
00:39:34 histoire d'amour.
00:39:35 On pense à une chanson qui nous a aidé à vivre un deuil qui était dur, je pense à
00:39:40 "J'oublierai ton nom" de Johnny.
00:39:42 Je veux dire, c'est magnifique, peut-être qu'il dit "voilà, j'oublierai ton nom, finalement
00:39:46 j'oublierai ton nom".
00:39:47 C'est pas simple d'oublier quelqu'un parfois qui nous a quittés alors qu'on n'avait pas
00:39:51 envie d'être quittés.
00:39:52 Et ça, ça aide, une chanson aide.
00:39:55 - Et par rapport à ce que vous dites là, je repense à quand j'étais plus jeune, j'écoutais
00:40:01 beaucoup Patrick Borel, donc j'écoute toujours, mais il avait un de ses albums, et donc il
00:40:05 avait beaucoup, il avait des histoires d'amour, tout ça.
00:40:07 Et finalement, dans les situations que je pouvais traverser, j'écoutais en fin de compte qu'il
00:40:10 était en train de me retranscrire tout ce que j'étais en train de vivre.
00:40:12 Et ça permettait d'accepter justement cette situation-là.
00:40:15 - Oui, de me sentir moins seul.
00:40:17 - Mais c'est vrai que Borel, il a toujours su toucher, je trouve, cette sensibilité dans
00:40:21 ses paroles pour dire des choses, en tout cas sur un de ses albums.
00:40:25 Et voilà, bon après on va pas parler de "Je te promets", de Goldman et compagnie, il y
00:40:30 en a tellement, d'Alida, enfin...
00:40:32 Voilà, mais c'est vrai qu'on se retrouve dans les tranches de vie, et ça nous permet
00:40:35 de parfois mieux accepter, de...
00:40:39 Ouais, de mieux accepter et de se dire "Bah, quelqu'un a vécu la même chose, qui a su
00:40:43 retranscrire en chanson, et...
00:40:45 Et je sais pas, ça fait quelque chose."
00:40:47 - Eh oui, ça nous accompagne, on se sent...
00:40:51 Ça résonne en nous, en fait, je crois, la chanson.
00:40:54 - Exactement.
00:40:55 - Pour moi, la chanson, c'est la thérapie des gens qui ne font pas de thérapie.
00:40:59 C'est la thérapie des gens qui ne savent pas qu'ils font une thérapie.
00:41:02 - Ça parle du...
00:41:03 - Ouais, ça parle totalement, parce que d'une chanson qui peut arriver, comme Amir, il a
00:41:09 sorti, je crois que c'est il y a deux ans, longtemps, une chanson d'amour, et là on se
00:41:14 dit "Mais, exactement ce que je ressens", sans forcément s'y attendre, on va écouter
00:41:18 une chanson, enfin déjà une mélodie, comme disait Brigitte, on entend une mélodie qui
00:41:22 nous fait tilt des paroles, et là c'est comme si on mettait tout en question, c'est comme
00:41:27 si on mettait tout à plat, et puis là on se relance.
00:41:30 Voilà, ça insiste quelque chose de nouveau, et puis là il y a plein de choses qui tournent
00:41:33 dans la tête, et après il faut raccrocher les vagons dans le bon sens.
00:41:37 - Et j'imagine que quand vous réécoutez, par exemple, vous avez parlé de Bruel, ça
00:41:43 vous remémore aussi cette époque de votre vie, peut-être cette femme que vous avez
00:41:48 aimée, ça a aussi cet effet, cet effet, la chanson, je trouve.
00:41:54 - Oui, ça remémore le moment, je me souviens des chansons où est-ce que j'étais, quand
00:41:58 est-ce que j'ai entendu, comment j'étais, que des fois je devais apprendre à l'époque,
00:42:02 on va dire, j'étais en train de réviser pour un contrôle, mais je me souviens très
00:42:05 bien que j'étais même en train d'apprendre les chansons par coeur, de la chanson, finalement
00:42:07 ça m'a marqué, plutôt que d'apprendre un petit peu mon histoire géo, voilà, il y
00:42:11 avait des choses comme ça, et après c'est vraiment ancré.
00:42:14 - En tout cas vous êtes un grand amateur de chansons, Guy, ça c'est sûr.
00:42:18 - Ah absolument, oui, tout à fait.
00:42:19 - Et vous voyez, c'est pas la même chose avec le cinéma, moi je suis une passionnée
00:42:24 de cinéma, je regarde beaucoup beaucoup beaucoup de films, il m'arrive de revoir un film que
00:42:29 j'ai vu il y a 10 ans, 20 ans, 30 ans, et c'est pas la même chose, c'est-à-dire qu'on ne
00:42:33 le revoit pas dans l'état dans lequel on était quand on l'a découvert, alors qu'une
00:42:38 chanson...
00:42:39 - Pourquoi Brigitte, d'après vous ?
00:42:40 - Je ne sais pas, je suis en train de, en écoutant Guy, je suis en train de réfléchir
00:42:44 et je suis en train de me rendre compte que ce n'est pas la même chose, c'est-à-dire
00:42:48 que la chanson marque comme une sorte de tatouage dans notre cœur, et nous remet dans le mood
00:42:59 du moment où on l'a découverte, alors qu'un film, on le revoit et c'est drôle parce qu'il
00:43:04 y a des choses qu'on se dit "tiens, pourquoi j'ai aimé ce film ?" ou au contraire "tiens,
00:43:07 j'avais pas très bien compris ce film", je trouve que c'est pas la même chose.
00:43:13 Je ne sais pas si vous êtes d'accord avec ça, Guy, Christophe ?
00:43:15 - Non, non, je partage complètement.
00:43:17 - Guy ?
00:43:18 - Non, non, je suis totalement d'accord parce qu'il y a un film sur lequel j'avais un coup
00:43:20 de cœur, c'était "L'Arnaqueur" avec Romain Durif.
00:43:22 - Oui, Romain Durif, François Damiens.
00:43:23 - Quand je l'ai vu la première fois, j'ai trouvé que c'était un film exceptionnel.
00:43:29 Il est repassé il n'y a pas longtemps sur la TNT, j'ai aimé le voir, j'ai aimé le
00:43:33 voir, mais ça ne m'a pas fait le...
00:43:35 - C'est ça.
00:43:36 - À l'époque j'avais un petit blog, j'avais écrit un truc dessus, voilà, je me suis dit
00:43:38 "mais c'est dingue comme film", et par contre si vous prenez de la musique et vous écoutez
00:43:42 avec un casque sur les oreilles, un casque de bonne qualité, un Bose ou autre, peu importe,
00:43:46 et là le son spatial dans les oreilles, vous mettez une chanson, mais c'est différent
00:43:50 d'écouter à la radio, c'est différent, quand on l'écoute on est vraiment centré
00:43:53 sur soi, sur vraiment l'écoute spatiale, ça prend de partout.
00:43:58 - C'est pour ça qu'on a créé ce livre.
00:44:02 Si vous êtes sur l'île de France, vous êtes le bienvenu, Guy.
00:44:05 - Oui.
00:44:06 - Vraiment.
00:44:07 - D'accord, oui.
00:44:08 Pas de soucis, de toute façon je me suis un petit peu des différentes conférences.
00:44:09 - Invité, Guy.
00:44:10 - Vous êtes invité par Christophe mardi prochain à 14h30, le 14 novembre.
00:44:18 - D'accord, oui, on a déjà échangé par mail par rapport à des conférences.
00:44:22 - Ah ben venez, venez, venez.
00:44:23 - J'enverrai un petit message.
00:44:24 - Voilà, vous êtes invité.
00:44:25 Merci en tout cas, Guy, merci beaucoup.
00:44:26 - Merci à vous deux.
00:44:27 - Avant de donner la place aux infos, c'est peut-être la devinette du jour, Christophe
00:44:33 Medici, c'est quoi une histoire sans queue ni tête ?
00:44:35 - Je sais.
00:44:36 - Vous me donnerez donc la réponse après les infos.
00:44:40 - Christophe Medici est avec nous, nous sommes en train de parler de la musique, des chansons
00:44:50 qui ont marqué nos amours, notre vie.
00:44:53 Je précise que vous pouvez découvrir le livre de Christophe justement, découvrir sa mission
00:45:00 de vie par la mélothérapiste aux éditions Lanore et vous pouvez également aller le
00:45:03 voir mardi 14 novembre à 19h30 du côté de la porte de Bagnolet.
00:45:09 C'est une conférence justement par rapport à cet ouvrage.
00:45:12 La petite devinette, avant de donner la parole à Samuel, c'est quoi une histoire sans queue
00:45:17 ni tête ?
00:45:18 - Je te donne ma langue au chat.
00:45:19 - C'est l'histoire d'un eunuque décapité.
00:45:21 - Pauvre.
00:45:22 - Ben oui, sans queue ni tête.
00:45:27 Et voilà.
00:45:28 Bonjour Samuel.
00:45:30 - Bonjour, vous êtes au Nord, Christophe ?
00:45:32 - Bonjour Samuel.
00:45:33 - Je crois que vous voulez revenir sur les amours d'été, c'est ça ?
00:45:36 - Oui, oui, oui.
00:45:37 - Ou de vacances ?
00:45:38 - Moi j'ai choisi de vous parler des amours de vacances parce que je trouve que c'est des
00:45:47 choses qui sont des bons souvenirs à avoir.
00:45:50 Et moi en l'occurrence, c'était un peu particulier en plus, parce que j'ai eu la chance de beaucoup
00:45:57 voyager avec mes parents et on voyageait en caravane avec une voiture.
00:46:02 Et puis, alors c'était dans les années 90, on a eu dans mon village une association avec
00:46:09 une ville roumaine, dans le nord-est de la Roumanie, en Moldavie.
00:46:16 Il s'appelle Dolaska, c'était un village à l'époque.
00:46:19 Et donc on est partis là-bas dans des groupes en feu.
00:46:23 - Vous alliez loin quand même avec votre caravane.
00:46:26 - Ah oui, mes parents étaient un peu aventureux, oui.
00:46:31 - Vous aviez quel âge à ce moment-là ?
00:46:34 - C'était en 94-95, donc j'avais 17 ans à peu près.
00:46:41 - D'accord, donc à dos.
00:46:42 - 17-18 ans.
00:46:43 Et on est arrivé là-bas dans des circonstances un peu spéciales, parce qu'il y a eu une
00:46:49 très grosse tempête qui est passée juste avant nous, qui a à peu près détruit toutes
00:46:55 les routes, donc on passait entre les trous qu'il y avait sur les routes, etc.
00:46:59 Et puis voilà, ça a été vraiment une aventure assez incroyable.
00:47:03 Et puis on est arrivé dans ce village, donc c'était gris, il faisait plutôt froid, et
00:47:10 c'était plutôt triste.
00:47:13 Il faut se souvenir de ce qu'était la Roumanie à cette époque-là, parce qu'aujourd'hui,
00:47:17 moins la...
00:47:18 - C'était encore la Roumanie de Ceausescu ou juste après ?
00:47:20 - Juste après.
00:47:21 - Juste après, 89, c'est fini.
00:47:23 - Quand on allait dans les rues de Bucharest, il y avait encore les impacts de balles sur
00:47:27 les murs de la Révolution, donc c'était quelque chose.
00:47:31 Et on arrive dans ce petit village, et moi, on arrive chez nos correspondants, on appelait
00:47:38 ça comme ça.
00:47:39 Et puis là, c'était en l'occurrence ma correspondante, et alors là, évidemment, sur le palier de
00:47:45 la porte, une merveille.
00:47:47 - "Good food loves have the first eyes", comme on dit chez les Anglais.
00:47:53 - Le grand frisson, oui.
00:47:55 - Ça arrive, la moue tombée à moi au premier regard, Brigitte Nespa.
00:47:58 - Et quand on a 17 ans, ça chauffe, ça chauffe.
00:48:02 - Ça chauffe, ça chauffe, et il a raison, parfois, ça se passe pendant les vacances,
00:48:06 souvent, à l'adolescence.
00:48:07 On vit un bel amour, on est fou d'amour à l'adolescence.
00:48:09 - C'est souvent quand on est jeune, les amours de vacances.
00:48:12 - Mais après, ça marque, il a raison.
00:48:14 - Oui, oui, alors continuez, Samuel.
00:48:16 - Allez, allez, c'est Netflix.
00:48:18 Qu'est-ce qui se passe avec ça ? Et le prénom, vous vous souvenez du prénom ?
00:48:21 - Oui, oui, bien sûr.
00:48:22 - Encore maintenant ?
00:48:23 - Anna Maria, mais c'est encore une amie.
00:48:24 - D'accord, vous avez dit le prénom ?
00:48:27 - Anne Marie.
00:48:28 - Anna Maria.
00:48:29 - Anna Marie.
00:48:30 - Anna Marie.
00:48:31 - Et le premier, ou le deuxième jour, on est allé en boîte de nuit, et puis, nous,
00:48:38 j'étais avec mon frère, et on n'était pas extrêmement bien vu, parce qu'évidemment,
00:48:42 on était les Français, alors on avait l'argent, etc., donc on n'a pas été très bien reçus
00:48:47 par la gente masculine, dans un premier temps.
00:48:50 - Et puis vous piquez une fille à eux, vous imaginez ? Non, je plaisante, mais il y a
00:48:54 un peu ça dans certains pays, je vous assure, il y a un peu ça dans certains pays.
00:48:57 - Non, et puis les filles, elles vous regardent, évidemment, comme le Messie, en tant qu'étranger,
00:49:04 tout.
00:49:05 - Oui, mais au début, c'était un peu froid, elles osaient pas, etc.
00:49:08 - Oui, oui.
00:49:09 - Il se trouve que, je me souviens encore, que les bouteilles de vodka étaient à 10
00:49:13 francs.
00:49:14 Donc on a payé de la vodka à tout le monde, dans toute la boîte, avec mon frère, et
00:49:18 donc on est devenus les copains de tout le monde.
00:49:21 Et on a passé une soirée extraordinaire, jusqu'à l'apothéose, avec une chanson dont
00:49:27 je me souviendrai toujours, qui est "Kiss me softly" des Fugees.
00:49:32 - Ah voilà, là on est sur la chanson qui vous rappelle ça.
00:49:35 - Voilà.
00:49:36 Et à chaque fois qu'elle repasse, c'est toujours le fond.
00:49:39 Ça n'a jamais changé.
00:49:41 - Oui, oui, c'est exactement ça. C'est que cette chanson marque définitivement dans
00:49:48 votre cerveau ce moment extraordinaire, en plus vous aviez 17 ans.
00:49:54 Moi j'ai remarqué aussi que les chansons qui marquent notre vie, c'est quand même
00:49:58 souvent des chansons de notre adolescence.
00:50:01 - Oui, oui c'est vrai.
00:50:04 J'ai l'impression qu'on a une espèce de playlist qui nous marque et de laquelle on
00:50:12 ne porte pas trop finalement.
00:50:13 - Oui, oui, on reste très marqué par les chansons de notre adolescence.
00:50:17 - Pourquoi vous dites ? Parce que c'est une période de fragilité ?
00:50:20 - Non, c'est pas une période de fragilité, pas forcément, en tout cas il y a des ados
00:50:25 qui sont fragiles, mais pas forcément.
00:50:26 Mais c'est une période où on est plein d'espoir, de rêve, où on attend de la vie
00:50:32 mais on ne sait pas quoi.
00:50:34 Et quand on a une chanson qui marque notre adolescence, ça veut dire que c'était
00:50:41 quelque chose de très important dans notre imaginaire d'adolescent.
00:50:49 - Il y a une chanson très belle d'Elsa là-dessus, ses rêves d'adolescence,
00:50:53 "parler comme ça à quelque chose dans mon cœur me parle de ma vie, entre un grand
00:50:57 mystère qui commence et l'enfance qui finit".
00:50:59 Et c'est vrai qu'il y a plein de rêves à cet âge-là.
00:51:01 - Et là en plus, Samuel, c'est à la fois cette rencontre avec Anna-Marie, c'est un
00:51:07 voyage quand même assez extraordinaire que vous faites à 17 ans, vous découvrez aussi
00:51:12 un autre monde bien différent de la France.
00:51:15 Et puis vous étiez dans une soirée, j'imagine, assez euphorique.
00:51:22 - Oui.
00:51:24 Et puis je voudrais aussi parler de...
00:51:29 Le voyage a été extrêmement long évidemment, mais à l'époque on n'avait pas d'écran.
00:51:36 Moi j'avais juste un Walkman dans les oreilles, j'avais emmené une trentaine de cassettes
00:51:41 que j'avais dans un sac.
00:51:43 Et je me souviens de tous ces moments de méditation en fait, parce que c'était des
00:51:47 moments quasiment de...
00:51:49 Quand vous regardez au travers d'un paysage qui défile comme ça constamment parce qu'il
00:51:53 faut passer le temps, vous avez le temps de réfléchir, de rêver à plein de choses
00:51:57 comme vous avez dit tout à l'heure Brigitte.
00:52:00 C'est vrai que c'est la porte ouverte à tous les espoirs.
00:52:04 Et je me souviens comme ça d'avoir fait défiler les albums de Cabrel, de Michael Jackson,
00:52:11 de Jean-Jacques Goldman, voilà.
00:52:13 C'est toute la playlist d'une enfance comme ça qui laissait libre cours à la rêverie.
00:52:19 C'est ce que j'essaie de faire comprendre à mes enfants aujourd'hui mais c'est plus compliqué.
00:52:24 Oui c'est certainement plus compliqué parce que les enfants d'aujourd'hui ont leur smartphone
00:52:31 et écoutent comme ça, Zap.
00:52:35 Je pense que oui, tout va beaucoup plus vite aujourd'hui.
00:52:40 Donc c'est plus compliqué de s'imprégner de quelque chose.
00:52:46 Mais bon, je pense aussi que les ados d'aujourd'hui sont les mêmes.
00:52:50 Dans leur fonctionnement psychique c'est les mêmes,
00:52:54 même si bien sûr il y a des différences de culture, de société.
00:52:59 Il trouve sans doute d'autres moyens de rêver.
00:53:04 Mais il ne faut pas hésiter, ça peut être une manière de bien échanger aussi avec ses ados.
00:53:09 Je ne sais pas si vous avez dit son nom, oui, il doit être ado vu votre âge si je fais un calcul rapide.
00:53:16 Il est un pré-ado, oui.
00:53:18 Oui, pré-ado, mais ça peut être aussi leur faire écouter vos chansons et puis écouter les leurs.
00:53:23 C'est aussi une belle manière de communiquer avec ses...
00:53:26 De passer un moment de qualité ensemble, oui.
00:53:27 Oui, je crois.
00:53:28 De se faire partager ça.
00:53:29 Absolument, oui.
00:53:30 C'est le cas parce que l'autre jour je lui ai fait écouter,
00:53:34 parce qu'il se trouve qu'il aime bien le rap,
00:53:37 et je lui ai fait écouter le mien.
00:53:39 Je lui ai dit "écoute ce rap".
00:53:42 Alors le rap américain que moi j'ai aimé,
00:53:46 la bataille entre East Coast, West Coast, etc.
00:53:49 Et puis MTM, et puis il se trouve que MTM il a adoré.
00:53:53 Et voilà, maintenant il l'a dans son petit iPod là, je ne sais pas quoi.
00:53:57 Ah super, c'est bien.
00:53:59 Et nos enfants eux-mêmes nous font découvrir des chanteurs et des chanteuses.
00:54:03 Oui, oui, oui.
00:54:05 Qu'on aime ou qu'on n'aime pas d'ailleurs.
00:54:07 C'est pas terrible, mais...
00:54:09 Oui, mais moi je trouve l'important c'est de tenir au courant quand même.
00:54:13 Même si on n'aime pas.
00:54:14 Alors là oui, il n'y a rien de mieux que la curiosité.
00:54:17 Et artistique aussi, ça c'est sûr.
00:54:19 Moi j'ai un coup de coeur depuis le début de l'année, je l'écoute souvent.
00:54:23 C'est Popcorn Salé de Santa.
00:54:25 J'adore cette chanson.
00:54:27 Et voilà, c'est bien d'avoir de nouveau...
00:54:29 Après je trouve que c'est de plus en plus rare,
00:54:31 quand vous disiez Brigitte, fort justement, quand on est ado,
00:54:33 qu'on a comme coup de coeur de chanson, c'est de moins en moins un plus vieux.
00:54:36 Et pourtant il faut continuer à être à l'affût de ce qui sort.
00:54:39 Oui, tout à fait.
00:54:41 Oui, enfin continuer, c'est pas une nécessité non plus.
00:54:44 Ça dépend du métier qu'on fait, on n'est pas obligé forcément non plus.
00:54:48 Mais c'est vrai que quelque part,
00:54:50 ce que je voudrais juste dire peut-être comme ça,
00:54:53 c'est que c'est peut-être mieux de se brancher sur des chansons
00:54:58 ou regarder des films que de rester scotché devant des émissions de télé-réalité
00:55:05 ou des émissions d'infos.
00:55:08 Oui, un peu d'état.
00:55:10 Parce que quelque part, quoi qu'on en dise,
00:55:12 dès qu'il y a un petit peu d'art,
00:55:14 et dans certaines chansons c'est vraiment artistique,
00:55:19 ça éveille quand même des émotions,
00:55:22 et ça nous fait quand même plus de bien que de regarder des conneries.
00:55:29 Voilà, je crois que c'est vrai.
00:55:32 Et c'est pour ça que depuis 17 ans,
00:55:34 il y a une émission qui s'appelle "N'oubliez pas les paroles"
00:55:36 qui fait près de 3 millions de personnes tous les soirs en prime time quand même.
00:55:39 Oui, absolument.
00:55:41 À 19h, Nada Ghi anime une émission qui a près de 3 millions de gens
00:55:44 qui écoutent "N'oubliez pas les paroles" tous les soirs depuis 2009.
00:55:48 Ça veut bien dire ce que ça veut dire.
00:55:50 Ça veut bien dire que la chanson a une vraie place dans la vie des gens
00:55:55 et que c'est chouette de chanter, d'écouter des chansons.
00:56:00 Et puis, merci de ce voyage que vous nous avez fait faire, Samuel.
00:56:06 Avec plaisir.
00:56:08 Et puis, une petite bise à Anna Marie qui nous écoute peut-être de temps en temps.
00:56:15 Qui sait ?
00:56:16 Peut-être, peut-être.
00:56:17 Oui, elle parle très bien français en plus, donc c'était fort possible.
00:56:19 Merci beaucoup, Samuel.
00:56:21 On va faire une toute petite pause et puis on va continuer avec Laura
00:56:26 qui je crois aussi va nous parler d'amour de vacances ou d'amour quand elle était très jeune.
00:56:32 Christophe Médici est avec nous.
00:56:39 Nous évoquons les chansons, les chansons d'amour qui ont marqué votre vie, vos amours.
00:56:45 Et à l'occasion du livre de Christophe, découvrir votre mission de vie par la mélothérapie aux éditions Lanor.
00:56:53 Et c'est Laura qui nous rejoint. Bonjour, Laura.
00:56:56 Bonjour, Brigitte. Bonjour, Christophe.
00:56:58 Bonjour, Laura.
00:56:59 Est-ce que vous avez la chanson de Johnny justement qui s'appelle Laura, je crois ?
00:57:03 Je crois que vous avez une fille qui s'appelle Laura.
00:57:04 C'était pour sa fille, oui.
00:57:06 Oui, très bonne chanson, c'est vrai.
00:57:09 Oh, Laura.
00:57:11 Ça doit faire drôle d'ailleurs quand on a comme ça tout d'un coup une chanson...
00:57:15 En hymne de ton prénom.
00:57:17 Qui porte notre prénom, non ?
00:57:19 Oui, il y a beaucoup de gens qui s'amusent quand ils découvrent notre prénom à dire "Oh, Laura".
00:57:25 Mais vous avez eu les Brigitte, Brigitte.
00:57:27 Et elles avaient même dit, je crois une fois que c'était pour vous et Brigitte Bordeaux que vous avez pris ça.
00:57:31 Et Brigitte Fontaine aussi.
00:57:32 Et voilà, donc les Brigitte.
00:57:33 Oui, mais c'était différent.
00:57:35 Elle s'appelait les Brigitte.
00:57:36 Oui, mais c'était un groupe.
00:57:37 C'était un homme aussi.
00:57:38 Oui, c'était deux, mais c'est un groupe.
00:57:40 Et ce n'était pas une chanson qui s'appelait Brigitte.
00:57:43 Elles faisaient de très belles chansons.
00:57:45 Oui, oui, oui, c'était chouette.
00:57:47 Je les avais interviewées d'ailleurs.
00:57:49 Alors Laura, vous, vous avez envie aussi de revenir sur l'époque de votre jeunesse ?
00:57:56 Oui, c'était rigolo l'intervention précédente, la passe de vacances, de caravane, etc.
00:58:03 Je n'étais pas en Roumanie, mais ça aurait pu.
00:58:06 C'est vous Anna Maria dans "Frenemps" ?
00:58:09 Oui, non même pas.
00:58:10 On vous a reconnu.
00:58:12 Ça aurait pu être drôle.
00:58:15 Non, non, mais moi aussi, c'est un doux souvenir de vacances, de petites caravanes et de jeunesse.
00:58:24 J'avais 18 ans, c'est même pas que je le devais, je les avais tout juste.
00:58:29 Je venais d'avoir mon bac et puis ça faisait quelques années de retour sur ce lieu de vacances sur lequel on allait tous les ans.
00:58:37 Je badais certains garçons qui étaient un peu plus âgés que moi.
00:58:41 Je badais, alors ça c'est vraiment à terme du Sud-Ouest.
00:58:44 Alors vous êtes de là-bas, vous, parce que franchement, vous êtes d'où à côté de Jersey ?
00:58:49 Je badais.
00:58:50 Me voilà grillée.
00:58:52 Brigitte, il y a Clamun qui dit ça.
00:58:55 Je ne connaissais pas ce mot.
00:58:57 Si c'est sorti Biarritz, Bayonne, Sud-Ouest, vous êtes d'où ?
00:59:00 C'est dans ce coin-là où j'ai fait mes études, effectivement.
00:59:04 Je ne connaissais pas. Ça veut dire quoi alors, je badais ?
00:59:07 Ça veut dire baver, avoir la bouche qui descend toute seule.
00:59:12 C'est le porter très haut dans son estime, sans oser forcément le dire.
00:59:19 À 18 ans, c'est difficile. On est timide, Laura.
00:59:24 Au fil des quelques années auparavant, je pense que j'étais vraiment tombée amoureuse de lui.
00:59:31 Un beau jour, j'ai osé me déclarer.
00:59:36 Il me tarde, vous dites aussi là-bas. Il me tarde.
00:59:40 Il me tarde, oui.
00:59:42 Et alors ?
00:59:43 Et alors, c'était très compliqué pour lui parce qu'il était engagé par ailleurs.
00:59:49 Ce n'était pas très facile d'avant.
00:59:52 Mais on a longuement, longuement, longuement parlé.
00:59:55 Il m'a raconté aussi ses premières expériences et tout ça.
00:59:59 On s'est retrouvés un soir dans sa petite caravane.
01:00:04 Et puis, il y a cette fameuse musique qui est passée.
01:00:07 C'était ?
01:00:09 C'était des Eagles, Hotel California.
01:00:12 Et puis, cette musique a bercé ce moment-là.
01:00:16 Pour moi, c'est inoubliable parce qu'il m'a offert une première fois comme j'en rêvais.
01:00:22 Et puis, ça en est resté là parce que ce n'était pas du tout convenu d'aller plus loin.
01:00:28 Mais moi, c'est ce qui m'allait.
01:00:30 Il y a des histoires d'amour d'une nuit qui sont plus fortes que des histoires d'amour de 4 ans, parfois, n'est-ce pas ?
01:00:34 Exactement.
01:00:35 Oui, mais c'est beau ce que vous nous racontez parce qu'on sent que vous n'avez aucun regret.
01:00:41 Vous ne gardez que le meilleur de quelque chose qui aurait pu être triste parce que vous étiez amoureuse.
01:00:47 Mais ce n'est pas grave. Il vous a permis d'avoir une première fois comme vous en rêviez.
01:00:53 C'est beau.
01:00:54 Exactement, de vivre un très bon moment parce que lui, sa première fois avait été catastrophique.
01:00:58 Parce que c'était dans l'empressement. Il n'avait même pas dit à la personne avec qui il était que c'était sa première fois.
01:01:04 Donc, ça avait été une catastrophe.
01:01:06 Et quelque part, je pense qu'il a voulu que je décide vraiment de ce qui allait arriver et que j'en garde, comme vous dites, le meilleur des souvenirs.
01:01:15 Et effectivement, je ne regrette pas du tout. Pas une seconde. Je re-signe tout de suite pour vivre quelque chose qui ne s'est pas fini.
01:01:20 À chaque fois que vous réécoutez "Hôtel Californien", tout ça revient.
01:01:24 C'est les images d'adolescence, lui, de l'âge. Tout, tout.
01:01:29 Tout, tout, tout. Et en plus, c'était la version qu'il avait sur CD d'une version en live.
01:01:35 Et si vous la connaissez, elle ne se termine pas.
01:01:38 Elle dure 9, 10, 12 minutes.
01:01:39 Elle dure hyper longtemps. Mais par contre, quand elle se termine, elle se termine par "ta ta ta ta".
01:01:45 Et hop, la musique s'arrête d'un coup. Et ça fait vraiment cet effet-là, à chaque fois que je l'écoute, quand arrive la fin de la chanson.
01:01:50 Il y a ce côté rupture franche et nette à laquelle on ne peut pas couper, qui résonne très fort en moi par rapport à ce qu'il se passe.
01:01:59 Et là, il y a un petit peu de tristesse, j'imagine, non ?
01:02:01 Il y a de la tristesse, mais en même temps, comme je n'ai pas été bernée ou quoi que ce soit...
01:02:07 Oui, je veux dire, il y a un tout petit peu de "oui, ça devait se finir, ça s'est fini".
01:02:13 Mais vous n'êtes pas en train de fondre en larmes, ce n'est pas ce que je veux dire.
01:02:17 Mais non, bien sûr, on espère toujours que tout se passe différemment.
01:02:20 J'entends bien que la fin de cette chanson, avec cette musique qui clôt vraiment la chanson, ça correspond aussi à comment vous avez vécu cette relation formidable, certes,
01:02:31 mais qui, de toute façon, devait se terminer de manière un peu brutale.
01:02:35 Absolument, absolument. La chanson, elle est très bien avec "Moment".
01:02:40 C'est en phase, en fait. C'est incroyable, c'est en phase.
01:02:42 Absolument, parce que c'est vrai que quand on écoute les paroles et tout, c'est pas vraiment une chanson d'amour.
01:02:46 Tout le monde adore cette chanson, mais quand on écoute les paroles, c'est un peu barré, pardon.
01:02:50 Mais là, il y a quelque chose d'hyper intéressant, Laura.
01:02:54 Une chanson qui nous rappelle une histoire d'amour n'est pas forcément une chanson d'amour, mais c'est celle-là qu'on a vécu, le moment d'amour.
01:03:00 Oui, c'est une belle histoire que vous racontez.
01:03:03 C'est une belle histoire, et ça, c'est très important.
01:03:06 Là, on a celui d'avant, Samuel, qui nous parle des amours d'été.
01:03:09 Vous, c'était l'été aussi, et c'est toujours une parenthèse, ou souvent, pas toujours, mais souvent, la première fois, Brigitte,
01:03:15 que ce soit la première fois des baisers, moi, la première fois, c'était le premier flirt, c'était en vacances.
01:03:21 A 13-14 ans, tu te souviens toujours de ça, et tu te souviens des musiques, des chanteurs, bien sûr.
01:03:27 C'est fort, c'est fort.
01:03:29 En tout cas, vous nous avez raconté, ça me touche beaucoup, ce que vous nous avez raconté.
01:03:33 C'est une belle histoire.
01:03:36 Mais elle est encore émue. Vous avez vu, elle était encore un peu émue, Brigitte.
01:03:39 Ah oui, oui.
01:03:40 On vous sent, on sent votre émotion.
01:03:42 C'était il y a plus de 20 ans, mais...
01:03:44 Mais vous l'avez été.
01:03:45 Et vous vous rappelez de son prénom ?
01:03:47 Oui, bien sûr. Je ne le dirai pas, mais je ne peux pas le dire.
01:03:52 C'est un prénom, Laura.
01:03:53 Non, parce qu'il était dans la fotte, quelque part, lui, de son côté.
01:03:58 Donc, c'est ça.
01:03:59 Oui, il y a prescription.
01:04:00 Je m'en respecte, en respectant.
01:04:02 Oui, et puis, je ne pense pas que sa femme écoute.
01:04:05 Enfin, ça tue même, c'est pas un prénom.
01:04:07 À moins que ce soit un prénom terriblement original.
01:04:09 Oui.
01:04:10 Bon, mais vous n'avez pas envie de le dire.
01:04:12 Vous n'avez pas envie de le dire, Laura.
01:04:13 Non, je veux respecter son secret.
01:04:15 C'est notre secret, absolument.
01:04:17 Vous avez raison.
01:04:18 Ça n'en a que plus de prix, de respecter ce secret.
01:04:21 Gardez ce prénom pour vous.
01:04:23 Vous nous avez offert la chanson, c'est déjà pas mal.
01:04:25 Oui, un bon moment.
01:04:26 Merci, vraiment.
01:04:27 Il se reconnaîtra peut-être sur la chanson, ce sera déjà pas mal.
01:04:30 S'il écoute, je suis sûre qu'il se reconnaîtra.
01:04:33 Peut-être qu'à chaque fois qu'il l'entend, je suis très honnête avec vous,
01:04:38 il a les mêmes états émotionnels que vous, Laura.
01:04:41 J'espère, j'espère.
01:04:42 En pensant à vous.
01:04:43 Je pense beaucoup que ça l'a marqué aussi.
01:04:44 Je pense, vous savez, souvent on est co-auteurs, et que c'est co-profond.
01:04:49 Et donc, je pense franchement que pour lui, Hôtel California, c'est vous deux.
01:04:52 C'est pas "je, tu", c'est nous.
01:04:54 C'est vrai.
01:04:55 Eh bien, merci Laura, en tout cas, de nous avoir raconté cette belle chanson et cette histoire.
01:05:00 Merci à vous.
01:05:01 On va faire une petite pause, Christophe, et puis on se retrouve pour le Love Conseil.
01:05:05 Je vais vous parler du fameux sablier quand on communique avec son partenaire.
01:05:09 Eh bien, Christophe Médici, je vais parler du sablier pour mieux communiquer.
01:05:19 Vous allez comprendre tout de suite pourquoi.
01:05:21 Le principe est simple.
01:05:23 Vous savez, souvent, quand on veut parler en couple, on se coupe la parole, on laisse pas l'autre finir, etc.
01:05:28 Donc, vous allez utiliser un sablier.
01:05:31 Et comme ça, vous serez sûr que votre partenaire ne vous interrompera pas,
01:05:35 puisque vous allez laisser le sablier s'écouler, et ensuite, seulement l'autre aura la parole.
01:05:41 Parce que c'est vrai qu'une des raisons qui fait que la communication est mauvaise,
01:05:45 c'est parce qu'on ne peut pas parler et être écouté.
01:05:49 Et quand on sait que de toute façon, on ne va pas pouvoir parler,
01:05:52 peut-être qu'à ce moment-là, on va mieux écouter l'autre,
01:05:56 sans éprouver le besoin de le couper pour se justifier.
01:05:58 Parce que très souvent, quand l'autre nous parle, c'est parfois quand même un peu pour dire des choses pas très agréables.
01:06:04 Et très souvent, le partenaire ou la partenaire coupe et éprouve le besoin de se justifier.
01:06:10 Grâce à un sablier, chacun va respecter le temps de parole de l'autre.
01:06:14 Mais peut-être quand même une petite astuce, celui qui demande à dialoguer
01:06:19 aura le droit à deux fois plus de temps durant les premiers échanges.
01:06:22 Ah, intéressant !
01:06:23 Parce que quand on est pour le besoin de communiquer quelque chose,
01:06:27 c'est que généralement, il y a vraiment quelque chose d'important.
01:06:29 Et voilà, donc ça pourrait être une manière de pouvoir se parler vraiment.
01:06:36 C'est vrai qu'au début, celui qui doit se taire et qui doit attendre risque d'être...
01:06:41 Brongé son pain un peu, mais...
01:06:42 Oui, exactement.
01:06:44 Et ça veut dire quoi ?
01:06:45 Ça veut dire que vous avez du mal à écouter.
01:06:47 Si vous êtes en train de ronger votre frein, si vous êtes là en train de plutôt regarder le sable qui s'écoute,
01:06:52 c'est cool, au lieu d'écouter votre partenaire.
01:06:54 C'est pas simple d'écouter.
01:06:55 Vous, vous avez une très bonne écoute, mais Claudel avait dit "parler est un besoin, écouter un talent".
01:06:59 C'est un talent d'écouter.
01:07:00 Et tout le monde ne l'a pas à la base.
01:07:02 Moi, j'ai beaucoup de travail à faire.
01:07:04 Non, vous croyez ?
01:07:05 J'ai progressé grâce à vous, Brigitte, au fil des années.
01:07:08 Il y a une autre solution que le sablier, c'est de prendre un bandeau que vous mettez sur la bouche de l'autre.
01:07:13 Et vous savez ce qu'il y a de variante chez les Africains ?
01:07:14 Quand ils sont ensemble, il se passe le bâton de parole, et celui qui a le bâton de parole...
01:07:18 C'est joli, ça, oui.
01:07:19 Tiens, et tout le monde écoute jusqu'à celui qui a le bâton de parole le repasse dans le couple.
01:07:23 C'est une variante du sablier.
01:07:25 C'est très juste, c'est très beau.
01:07:26 Mais d'ailleurs, en Afrique, ils ont des rituels qui sont magnifiques.
01:07:30 Magnifiques, très intéressants.
01:07:31 Absolument.
01:07:32 Bon, alors, je sais que vous êtes père, Christophe Medici.
01:07:36 Si vous préférez, et bien justement, on va parler des pères.
01:07:39 Ah, ça va être intéressant.
01:07:40 Parce que les temps changent, quand même.
01:07:43 Et on en parle avec vous, Antoine Guédéné.
01:07:46 Bonjour.
01:07:47 Bonjour.
01:07:48 C'est un livre qui s'appelle "Du bon usage des pères", petit guide de l'Alliance entre parents.
01:07:52 C'est aux éditions Odile Jacob.
01:07:53 Alors, vous parlez quand même beaucoup du couple parental dans ce livre, je le précise.
01:07:58 Mais vous ne parlez pas que des pères.
01:08:00 Et je trouve qu'on pourrait comme ça s'attendre à un livre qui fait revenir le nom du père.
01:08:08 Ce n'est pas vraiment ça.
01:08:10 Je trouve que vous abordez le...
01:08:12 Enfin, moi, ce que j'ai aimé dans votre livre, je trouve que c'est un livre très actuel
01:08:16 par rapport à une époque où, en effet, les hommes changent, les femmes changent, le monde change.
01:08:21 Et vous apportez un éclairage, j'allais dire, plutôt positif.
01:08:27 Mais en même temps, il faut se rendre compte que le monde change.
01:08:31 En effet.
01:08:32 Merci de votre appréciation.
01:08:34 Je pense que c'est le message que vous avez eu envie de transmettre, je suppose.
01:08:38 Ou alors, j'ai pas lu.
01:08:39 C'est bien d'être père.
01:08:40 Et c'est un rôle très important auprès de nos enfants.
01:08:44 Et ce rôle, on peut le tenir qu'on soit un homme ou une femme.
01:08:49 Oui, c'est bien ce que vous dites.
01:08:52 Par exemple, vous dites à un moment donné, ça, ça ne va pas plaire aux femmes.
01:08:55 Mais c'est ce que vous dites, qu'au fond, le bébé, il va être materné en quelque sorte
01:09:04 par celui ou celle qui va s'en occuper quand il est tout bébé.
01:09:07 Donc pas forcément par la mère.
01:09:10 Oui, nous les hommes, on a les mêmes capacités que vous les femmes pour s'occuper des jeunes bébés.
01:09:17 On est des animaux paresseux, nous les hommes.
01:09:22 C'est-à-dire que si vous vous mettez de garde, nous on ne va pas se réveiller.
01:09:27 En revanche, si on est dans la position d'être de garde, d'être de quart, alors on va garder la vigilance allumée.
01:09:37 D'ailleurs, on le voit dans les couples gays, homos, généralement, ça fait des très très bonnes mamans.
01:09:43 Absolument.
01:09:45 Peut-être aussi qu'il y a encore chez les hommes la croyance que de toute façon, c'est le rôle de la femme qu'elle fera ça mieux, non ?
01:09:55 Oui, il y a plus de proximité au début de la vie parce qu'effectivement, on donne la vie.
01:10:03 Il y a cette proximité immédiate favorisée aussi par le fait de nourrir un enfant.
01:10:07 Mais oui, là aussi, les hommes peuvent s'occuper des bébés de façon très compétente, surtout quand ils sont en position.
01:10:17 Souvent, nous, on a tendance à laisser faire les femmes.
01:10:20 Allez-y.
01:10:22 Mais quand on est en position de s'occuper de façon principale, on fait ça aussi bien.
01:10:28 Alors vous dites quand même que c'est mieux d'être deux pour élever des enfants.
01:10:31 Je crois que c'est bien aussi de le rappeler aujourd'hui.
01:10:33 Oui, ça change tout.
01:10:34 On a tendance à se quitter quand même un peu vite.
01:10:36 C'est impossible.
01:10:37 Parents, président de la République, psychanalyste.
01:10:40 C'est du Freud ça, qu'elle ait dit ça.
01:10:42 Oui, oui.
01:10:44 Et puis vous parlez de cette fameuse alliance parentale qui existera jusqu'au bout, même si le couple se sépare.
01:10:53 Oui, ou qui n'existe pas.
01:10:55 Oui, bien sûr.
01:10:56 Ou qui n'existe pas.
01:10:57 Et je pense que c'est effectivement le fil rouge de ce livre que l'éditrice m'a aidé à trouver d'ailleurs.
01:11:05 Parce qu'au départ, je voulais raconter un peu mes expériences de 30 ans de pédopsy,
01:11:11 et enfin montrer un petit peu comment je réfléchis, comment je fonctionne.
01:11:16 Et au fur et à mesure de parler des histoires de rencontres avec des pères, avec des mères et avec des parents,
01:11:22 je me suis rendu compte que ce qui est le plus important, c'est effectivement la nature de l'alliance parentale.
01:11:28 Qui fait quoi, et surtout le fait, la position de parents ensemble vis-à-vis des enfants.
01:11:34 Et c'est ça qui jouait le rôle le plus important dans la santé mentale des enfants et dans leur bien-être.
01:11:42 Et en négatif, c'est ça qui joue un rôle très très négatif quand il y a une absence d'alliance parentale.
01:11:50 Et justement, Antoine Guédenet, on en parlait tout à l'heure avec les trois aspects de l'attachement.
01:11:59 Au fond, on sait très bien que lorsque il y a eu des parents suffisamment bons pour reprendre une expression bien connue,
01:12:06 on a des chances d'avoir un attachement sécure, et donc on va avoir des relations amoureuses à peu près...
01:12:14 je ne sais pas quel mot utiliser d'ailleurs, parce que correct...
01:12:19 - Confortable.
01:12:20 - Mais malheureusement, on voit aujourd'hui énormément, enfin moi je parle d'amour tous les jours,
01:12:26 on voit énormément de couples qui ne fonctionnent pas bien, de gens qui se séparent...
01:12:33 Est-ce qu'on ne pourrait pas dire qu'actuellement, peut-être, les couples parentaux n'ont pas tout à fait fait leur travail ?
01:12:44 Ou est-ce que vous n'êtes pas d'accord avec ça ?
01:12:46 - J'ai toujours beaucoup de mal avec les généralisations.
01:12:49 - Je sais bien, mais...
01:12:50 - Je crois qu'il y a des choses qui marchent très très bien.
01:12:52 - Heureusement.
01:12:54 - Heureusement. Et je suis frappé de voir des jeunes parents qui débrouillent vraiment formidablement,
01:12:58 alors qu'ils ont beaucoup moins d'aide que nous en avions reçu dans les générations précédentes.
01:13:05 - Ah bon ? Ils ont beaucoup moins d'aide ?
01:13:07 - Oui, beaucoup moins.
01:13:08 - Pourquoi vous dites ça ? Expliquez-nous.
01:13:09 - D'une part parce qu'il y a l'appauvrissement des générations...
01:13:14 - Les grands-parents sont peut-être moins là.
01:13:16 - Les grands-parents sont beaucoup moins là, on a beaucoup moins d'argent...
01:13:19 - Les familles sont un petit peu dispersées.
01:13:21 - Pour les bottes de garde et des choses comme ça.
01:13:24 - C'est difficile de trouver des crèches, parfois.
01:13:28 - Et le niveau de stress que rencontrent les jeunes parents est bien plus important que ce qu'on avait avant.
01:13:35 - Et puis c'est difficile d'interdire à son jeune enfant d'avoir son téléphone trop tôt.
01:13:42 Il y a une lutte aussi permanente, enfin moi c'est ce que j'entends,
01:13:45 une lutte permanente entre son enfant qu'on veut quand même essayer de mettre dans un dérail
01:13:51 pour pas qu'il passe des heures à regarder je ne sais quoi,
01:13:55 et puis ses copains qui eux ont droit...
01:13:58 - Mais qui fait usage de son père, si je peux me permettre de poser une question.
01:14:02 - Bien sûr.
01:14:03 - Du bon usage des pères. Il est provocateur votre titre.
01:14:07 Usage, comme si on utilisait un outil ou quelque chose comme ça.
01:14:10 Je pensais à Foggy Corneau qui avait écrit un livre qui s'appelait "Père manquant, fils manqué"
01:14:13 qu'évidemment vous connaissez. Et pourquoi du bon usage ?
01:14:16 Qui use du père ? L'enfant ?
01:14:18 - Les mères.
01:14:19 - Ah les mères !
01:14:20 - Je crois que... Je crois que c'est ça.
01:14:22 C'est pas moi qui ai trouvé le titre d'ailleurs.
01:14:24 - C'est du ch'pas.
01:14:25 - Je le trouve très bon et je le prends en compte.
01:14:27 - Oui parce qu'il est provocateur, il est intéressant, il interpelle.
01:14:30 - Et c'est les compagnes, c'est les femmes, c'est les mères qui se servent plus ou moins bien de leur compagnon.
01:14:37 - Oui parce que c'est terrible quand on décribilise le père pour l'enfant, c'est terrible.
01:14:43 - Oui.
01:14:44 - Par exemple.
01:14:45 - En particulier pour les garçons.
01:14:46 - Pour les garçons surtout. C'est ce que disait Guy dans "Père manquant".
01:14:49 - Ouais.
01:14:50 - Si il parle mal du père, si la mère parle mal du père, mais le problème est souvent là aussi.
01:14:54 Moi la question que je voudrais vous poser, parce que ça je connais pas très bien,
01:14:58 beaucoup disent cette expression "couple parental, couple parental"
01:15:02 même quand ils sont séparés les parents restent un couple parental, n'est-ce pas ? C'est bien ça.
01:15:06 - On peut ne plus être un couple, ni amoureux.
01:15:10 - Et rester un couple parental.
01:15:11 - Et on reste les parents de cette enfance jusqu'à la fin de nos jours.
01:15:14 Et ça c'est un truc très important qu'on voit en pratique, c'est-à-dire que les gens se séparent,
01:15:19 leur histoire amoureuse est terminée, mais leur histoire d'attachement de l'un à l'autre, elle est pas terminée.
01:15:24 - Absolument.
01:15:25 - Et c'est ça qui explique que très longtemps, des couples...
01:15:30 - Y'a des règlements de compte.
01:15:32 - Y'a des règlements de compte et y'a aussi l'appel à l'autre dans des circonstances.
01:15:38 Ce qui peut être vécu par l'autre, en général par l'homme qui est parti pour aller épouser une plus jeune,
01:15:43 qui est vécu par l'autre, par l'ex-mari, comme une façon de vouloir le récupérer.
01:15:50 En fait c'est beaucoup plus compliqué que ça.
01:15:52 - Moi j'ai un petit exemple tout bête à donner.
01:15:54 Une de mes copines qui était avec un homme qui a eu deux enfants avec une autre femme,
01:15:58 elle, l'autre jour, elle en a été malade parce qu'il mettait la carte grise de la nouvelle voiture qu'il venait de s'acheter
01:16:05 au nom de son ex-femme.
01:16:07 - De son ex-femme.
01:16:08 - Non, de lui et de son ex-femme.
01:16:09 - De lui et de son ex-femme.
01:16:10 - Et elle ne le supportait pas.
01:16:12 Et je lui disais "mais attends, c'est ridicule, mais on voit bien l'attachement dont vous parlez quelque part".
01:16:19 - C'est ça, ça fait un lien jusqu'à la mort d'avoir fait un enfant avec quelqu'un.
01:16:24 - Oui, c'est un lien. Et tant mieux d'ailleurs.
01:16:27 Parce que parfois on a des pères qui disparaissent ou des mères, mais c'est moins fréquent.
01:16:33 Ce que je trouve aussi intéressant, c'est que vous parlez de la colère de l'enfant quand il a 4-5 ans
01:16:41 et que souvent ça cache un sentiment d'injustice, ça cache quelque chose.
01:16:47 - La colère c'est un sentiment vraiment très important pour nous en psychopathologie.
01:16:53 Mon épouse en parlerait bien mieux que moi, mais c'est une émotion qui est très liée à l'attachement.
01:16:59 On n'est jamais en colère...
01:17:00 - Un enfant en colère, il a un problème d'attachement.
01:17:03 C'est très fort ce que vous dites. Enfin moi ça m'a parlé.
01:17:07 - Absolument. On n'est jamais en colère vis-à-vis de quelqu'un avec qui on n'a pas de lien affectif.
01:17:13 - Mais il y a aussi des pères très colériques.
01:17:16 - Colérique c'est une autre affaire, ça c'est du tempérament.
01:17:19 C'est le fait d'être explosif, c'est le fait d'avoir le fusible court.
01:17:23 - La colère de l'enfant est toujours liée à ce que vous dites.
01:17:25 - La colère de l'enfant ou de l'adulte c'est autre chose.
01:17:27 C'est lié à quelque chose qui a été endommagé dans la relation.
01:17:32 On est en colère et ça veut dire "tu peux pas me faire ça".
01:17:35 A la position où nous sommes toi et moi, tu ne peux pas faire ça.
01:17:38 Et la sainte colère c'est quelque chose qui est fait pour ramener l'autre à de meilleurs sentiments.
01:17:43 - Pourtant les romains disaient que c'était une folie passagère parfois la colère.
01:17:47 - Je ne connais pas le romain dont vous parlez.
01:17:49 - Pas les antiques.
01:17:51 - Moi je ne connaissais pas ça.
01:17:54 - On a le droit d'être un petit peu en colère mais pas contre quelqu'un.
01:17:58 - D'être hors de soi oui, ça c'est une folie.
01:18:01 Mais la colère c'est parfois très lucide au contraire.
01:18:05 - Vous êtes le clinicien.
01:18:08 - Non mais ça c'est des choses que nous partageons.
01:18:12 - Ce qui est important aussi, on parlait tout à l'heure de la mère qui va dire du mal du père.
01:18:20 Et quand elle abaisse le père aussi ça va abîmer l'estime de soi du fils.
01:18:25 Et donc ça c'est important aussi de le signaler pour les femmes.
01:18:30 Bien sûr qu'on a le droit de quitter le père de ses enfants
01:18:34 mais essayons de ne pas en faire un tableau trop désastreux.
01:18:38 - Absolument.
01:18:40 C'est pour ça que je disais à mes collaborateurs, à mes amis avec qui j'ai travaillé longtemps,
01:18:45 et aux internes, au fond l'art du pédopsychiatre c'est de faire parler les gens dont on vous dit pique-pendre.
01:18:52 De faire venir les absents.
01:18:55 J'ai souvent pris ma plume pour écrire à un père, plus souvent qu'à une mère,
01:18:59 mais c'est aussi arrivé dans l'autre sens, mais beaucoup moins souvent,
01:19:02 pour lui dire "sachant tout l'intérêt que vous portez à votre fils,
01:19:05 je ne sais pas si c'est la même chose mais je suppose que c'est vrai,
01:19:08 j'aimerais beaucoup parler de lui ou d'elle avec vous, si vous voulez ceci cela".
01:19:13 J'ai toujours eu des réponses.
01:19:15 - Ça c'est bon signe, ça prouve bien que quelque part les pères, même s'ils sont partis,
01:19:20 sont quand même conscients d'être pères.
01:19:23 - Ils pensent qu'ils ne comptent plus, ils pensent qu'ils ont été humiliés, rejetés.
01:19:28 Il faut qu'ils reviennent, il faut qu'ils se signalent, qu'ils se fassent entendre.
01:19:32 - Oui, mais moi j'ai parfois des auditeurs qui appellent et qui mettent un combat fort
01:19:37 pour essayer de pouvoir revoir leurs enfants, et ce n'est pas simple non plus.
01:19:41 - Et ce que vous me dites docteur me fait penser, un jour que j'étais à Prague,
01:19:46 j'allais évidemment visiter la maison de Kafka, quand tu vas à Prague,
01:19:48 forcément c'est un des passages obligés, et franchement lui il avait une relation à son père
01:19:52 qui était à pas piqué d'un ton, il a écrit un livre magnifique,
01:19:55 il s'appelle "Les lettres aux pères", il en parle dans le livre,
01:20:00 moi je n'ai pas lu votre livre malheureusement, je vais le lire, je vais m'en presser,
01:20:03 mais oui c'est fort "Les lettres aux pères", n'est-ce pas docteur ?
01:20:06 - C'est une des choses les plus... - Vous pourrez lire le livre Christophe.
01:20:11 - Avec joie !
01:20:12 - Alors vous dites aussi qu'il faut dire la vérité à l'enfant sur ses origines,
01:20:16 c'est important aussi de le rappeler.
01:20:18 - Surtout qu'il la connaît, déjà, les enfants savent toujours tout ce qui les concerne.
01:20:22 - C'est fou, cette sorte de secret qui est deviné par l'enfant.
01:20:27 - Ils l'écoutent en permanence, surtout quand on croit qu'ils n'entendent pas.
01:20:31 - C'est des éponges.
01:20:32 - Ce sont des éponges et c'est des analyseurs en permanence.
01:20:36 - Autant leur dire la vérité.
01:20:39 Et puis j'aime bien, parce que vous insistez, je le rappelle,
01:20:42 parce que c'est aussi un combat que je trouve important aujourd'hui,
01:20:45 par rapport à la question du genre,
01:20:48 évitons-t-on tout traitement hormonal avant 16 ans ?
01:20:53 C'est bien de le signaler.
01:20:55 - Je pense que c'est notre responsabilité à nos parents, et professionnel,
01:20:58 mais à nos parents, de protéger nos enfants vis-à-vis de choses qui sont irrégables.
01:21:04 - Irréversibles.
01:21:06 - Et puis l'adolescence, c'est une période de changements intenses,
01:21:09 comme la petite enfance.
01:21:11 - Et de rébellions, de désirs d'autres, enfin, on peut dire.
01:21:15 - On est dans le torrent de la vie, on va devenir un être sexué et c'est bouleversant.
01:21:20 Mais l'idée qu'on pourrait suspendre ça est illusoire,
01:21:25 parce qu'on ne suspend pas le travail psychique de l'adolescence,
01:21:28 le temps ne se suspend pas.
01:21:30 Mais simplement, l'idée qu'on suspendrait la puberté
01:21:33 et que ça permettrait "tu verras plus tard et tu pourras choisir"
01:21:36 me semble une illusion lourde, lourde de conséquences négatives.
01:21:42 - C'est un très joli livre, merci Antoine Guédonnet d'être venu nous en parler.
01:21:46 Ça s'appelle "Du bon usage des percées", aux éditions Odile Jacob.
01:21:50 On fait une petite pause et on se retrouve tout de suite.
01:21:53 - Et nous allons conclure en musique avec Christophe Médici.
01:22:01 Je précise que si vous avez envie, il y a une conférence mardi prochain à 19h30.
01:22:07 Christophe Médici vous propose de découvrir votre mission de vie grâce à la mélothérapie.
01:22:12 C'est une soirée où il présentera à la fois son nouveau livre,
01:22:16 mais il vous aidera également à comprendre qui vous êtes.
01:22:20 Christophe propose cinq places à ceux qui nous écoutent.
01:22:24 Vous serez invité si vous avez envie.
01:22:26 Allez sur le site christophemedici.com si vous voulez en savoir plus.
01:22:30 Bonjour Charles.
01:22:32 - Bonjour Brigitte et bonjour Christophe.
01:22:34 - Bonjour Charles.
01:22:35 - Merci de m'accueillir à l'antenne.
01:22:37 - Je vous en prie, c'est un plaisir.
01:22:40 Et vous allez nous dire quelle est votre chanson culte ?
01:22:44 - Alors, j'ai une chanson qui est vraiment coup de cœur
01:22:47 et qui me rappelle en fait un beau souvenir,
01:22:51 presque un peu triste et mélancolique,
01:22:53 mais il s'agit de Céline Dion, Pour que tu m'aimes encore.
01:22:56 - Ah oui, c'était l'album 2 que lui avait fait Goldman.
01:23:00 - Exactement, oui.
01:23:01 - L'album le plus vendu de tous les temps en France.
01:23:05 - L'album francophone le plus vendu au monde.
01:23:07 - Au monde, plusieurs millions, 2 millions je crois.
01:23:12 - Oui, francophone.
01:23:13 - Oui, francophone, mais c'est quand même énorme.
01:23:15 - Bien sûr que c'est énorme.
01:23:17 Mais on peut dire ce qu'on veut de Céline Dion, mais c'est quand même...
01:23:22 - C'est une très grande chanteuse.
01:23:24 Et le binôme à Goldman, qui a dû l'écouter des heures
01:23:28 pour lui sortir des chansons sur sa vie.
01:23:30 C'est beau.
01:23:32 - Qu'est-ce qu'elle vous dit, cette chanson, pour vous ?
01:23:38 - Alors, juste avant, je voudrais juste faire un petit clin d'œil à Céline Dion,
01:23:42 parce qu'en fait, j'ai vu qu'elle était malade.
01:23:44 Et c'est vrai que ça m'a un peu touché.
01:23:46 - Ça va un peu mieux.
01:23:47 - Ça va un peu mieux, oui.
01:23:48 Mais voilà, donc en fait, moi c'est un souvenir de...
01:23:52 C'est ça, c'est toujours pareil, on va dire, c'est un souvenir de jeunesse.
01:23:56 Moi j'étais en école, c'était une école un peu particulière,
01:23:59 parce que c'était une école militaire.
01:24:00 On y reste longtemps.
01:24:02 - Oui.
01:24:03 - Et plus de... Enfin, quasiment deux ans.
01:24:07 Donc on a eu le temps de connaître plein de monde.
01:24:10 Voilà.
01:24:11 Et si vous voulez, dans le programme de formation,
01:24:18 on se retrouve en groupe et il y a toujours une fille dans le groupe
01:24:21 sur qui vous flashez un peu.
01:24:23 Donc moi c'était ça.
01:24:24 Et coup de chance, ou pas, je ne sais pas si c'était le hasard ou pas,
01:24:29 je n'en sais rien, mais on s'est retrouvés en binôme, en fait,
01:24:33 pour faire des travaux pratiques et autres, enfin, sans arrière-pensée.
01:24:39 Voilà.
01:24:40 Et ça nous a rapprochés, sauf que c'est arrivé un peu tard,
01:24:44 étant donné que c'est arrivé juste avant la fin de l'école,
01:24:46 avant la mutation.
01:24:48 Et donc forcément on s'est fréquentés,
01:24:55 mais on s'est quittés juste à la fin, à la fin de l'école.
01:24:59 Et au moment où je suis parti, en fait, de cette école,
01:25:06 on prend toutes ses affaires et on laisse tous les souvenirs
01:25:09 et on quitte cet endroit avec tous les souvenirs qu'on peut laisser.
01:25:14 C'est intense.
01:25:16 Et au moment où je pars, il y a cette chanson qui passe.
01:25:20 - 1995, Charles.
01:25:23 - Oui, 1995, c'était un peu plus tard, l'école, c'était en fin des huit.
01:25:27 - Et vous entendez cette chanson au moment où vous partez.
01:25:31 - Au moment où je pars, elle passe à la radio.
01:25:33 Et il faut savoir que dans ce clip, Céline Dion,
01:25:37 elle a un faciès avec les cheveux courts et c'était exactement...
01:25:42 - Elle ressemblait à la femme.
01:25:43 - Oui, exactement.
01:25:45 Et je ne vais pas dire que j'étais en larmes, mais c'était...
01:25:48 - On l'entend même.
01:25:50 - On l'entend, l'émotion dans votre voix quand vous nous dites ça.
01:25:54 - C'est ça.
01:25:56 Et donc... Pardon ?
01:25:58 - Oui, on l'entend bien.
01:26:00 - Et donc vous avez cette chanson qui fait écho à ce que vous auriez pu lui dire
01:26:05 ou ce que vous ressentiez.
01:26:07 - Oui, exactement.
01:26:09 On s'est fréquentés, mais c'était trop court.
01:26:13 Et puis, en fait, l'éloignement a fait qu'on ne s'est plus vus.
01:26:18 C'était émotionnellement intense.
01:26:22 Et puis, vous savez, quand vous écoutez cette chanson,
01:26:25 Céline Dion, on aime, on n'aime pas, peu importe.
01:26:28 Mais elle a une voix intense et elle porte une émotion dans cette chanson.
01:26:33 - Surtout que c'est pour René et qu'elle dit qu'elle ferait n'importe quoi
01:26:36 pour qu'amour dure, dure, dure et dure longtemps.
01:26:39 C'est ça, la chanson.
01:26:41 Et même si tu es avec d'autres, tu n'iras pas avec d'autres,
01:26:43 tu resteras avec moi, je ferai tout pour que tu restes avec moi.
01:26:46 - C'est ça, la chanson, Charles.
01:26:48 - C'est ça, c'est exactement ça.
01:26:50 Mais après, on peut le transposer à n'importe qui.
01:26:53 Et puis, quand on regarde des fois,
01:26:55 je suis tombé sur un concert de cette chanson-là à la télé.
01:26:59 On voit que ça transforme un peu tout le monde.
01:27:03 Tout le monde est, je ne vais pas dire aux larmes.
01:27:06 - Charles, vous nous touchez beaucoup.
01:27:07 J'ai envie de vous offrir, découvrir sa mission de vie.
01:27:09 Voyez les chansons, ça vous plairait ?
01:27:11 On vous l'offre ?
01:27:12 - Ah ben, si.
01:27:13 - On laisse à la régie et puis on vous l'envoie, d'accord ?
01:27:16 - On vous envoie.
01:27:18 Christophe vous envoie le livre.
01:27:20 C'est vrai qu'on a entendu dans votre voix
01:27:23 toute l'émotion que vous avez dû ressentir à ce moment-là.
01:27:26 Merci de nous l'avoir fait partager.
01:27:28 - Merci Charles, merci vraiment.
01:27:30 On a vraiment envie de vous offrir le livre, vraiment.
01:27:32 - Christophe vous offre son livre.
01:27:34 Découvrir...
01:27:36 - Dédicacé.
01:27:37 - Découvrir sa mission de vie par la mélothérapie aux éditions Lanore.
01:27:41 Comme ça vous pourrez dire toutes les chansons que vous aimez bien
01:27:44 et vous en saurez plus sur vous.
01:27:46 Voilà.
01:27:47 Merci Charles.
01:27:48 - Merci Charles, merci vraiment.
01:27:49 - Merci vraiment pour ce moment d'émotion.
01:27:50 Merci beaucoup.
01:27:51 Et bien merci Christophe.
01:27:53 - Merci Brigitte, c'est encore une très belle émission.
01:27:55 Je suis très touché par...
01:27:57 - Oui, mais je crois que si vous avez un petit peu de temps ce week-end,
01:28:00 et bien voyez, réfléchissez aux chansons qui vous ont marqué.
01:28:03 Ça vous permettra de faire une petite thérapie,
01:28:05 comme vous le disiez tout à l'heure Christophe Médici.
01:28:07 Merci beaucoup.
01:28:08 Lundi, on sera avec Michel Audoul.
01:28:10 On va parler du foie.
01:28:12 Le foie qui est souvent en relation avec la colère, je crois.
01:28:15 Mais on en saura plus lundi.
01:28:17 Et tout de suite, bien sûr, vous retrouvez Alexandre Delovane.
01:28:21 de Louvain.