Avec Anne Clothilde Ziegler, Psychothérapeute. Auteure de plusieurs ouvrages et de « Qu’est-ce que l’emprise ? » - Éditions Solar et Valérie Seguin, Autrice, réalisatrice. Auteure de « Aller à la rencontre de son âme » - Éditions Larousse.
Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq
##BRIGITTE_LAHAIE-2024-10-18##
Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi à partir de 14h sur Sud Radio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
-
________________________________________
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
________________________________________
Nous suivre sur les réseaux sociaux
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Brigitte Lahaie : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDTwSwAdULSG7Mr2gvFiyJvq
##BRIGITTE_LAHAIE-2024-10-18##
Category
🛠️
Style de vieTranscription
00:00:00Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant deux heures, et nous sommes sur Sud Radio,
00:00:09et il y a deux mots qui reviennent sans cesse lorsqu'on évoque les relations humaines,
00:00:15c'est bien le consentement et l'emprise.
00:00:17Au fond, les deux sont sans nul doute un peu dépendants l'un de l'autre, mais en tout
00:00:22cas aujourd'hui, tout particulièrement, nous allons nous intéresser à l'emprise, à l'occasion
00:00:27de la sortie du livre de Anne-Clotilde Ziegler qui s'intitule « Qu'est-ce que l'emprise ? ».
00:00:32C'est un livre très pratique qui sera notre fil rouge durant ces deux heures, et nous
00:00:36verrons quels sont les mécanismes de l'emprise et comment éviter de tomber sous le joug
00:00:40d'un prédateur, ou d'une prédatrice d'ailleurs, parce qu'on a tendance un petit peu trop
00:00:45à utiliser ce terme au masculin, et malheureusement, il y en a aussi des femmes prédatrices.
00:00:51Bref, les relations d'emprise, elles existent dans tous les milieux sociaux, mais également
00:00:55dans toutes les sphères de la société, et malheureusement, elles font bien des dégâts,
00:00:59notamment sur la confiance en soi.
00:01:01Mais bonne nouvelle, on peut s'en sortir, on peut aller mieux, et c'est ce qu'on va
00:01:05essayer de vous aider à faire pendant ces deux heures, et si vous avez envie d'en parler
00:01:09avec nous, je vous invite à venir nous rejoindre en nous appelant au 0 826 300 300.
00:01:14Et en programme aujourd'hui dans notre devise, nous verrons trois manières de faire l'amour.
00:01:20En love conseil, comment draguer dans un café, en sexe au conseil, qu'est-ce qu'un bon amant,
00:01:25et notre débat du jour, en amour, on est forcément un peu sous emprise, c'est ce
00:01:31qu'on verra dans notre débat tout à l'heure.
00:01:34Anne Clotilde Ziegler, bonjour, merci d'être avec nous.
00:01:38Bonjour, Moïse, merci de m'inviter.
00:01:39Je vous en prie, vous êtes psychothérapeute depuis de nombreuses années, notamment analyse
00:01:45transactionnelle, vous êtes également formée à la Gelstadt Thérapie, bref, vous avez
00:01:51eu surtout envie de nous revenir avec ce livre, qu'est-ce que l'emprise, c'est aux éditions
00:01:56cela.
00:01:57C'est un petit livre, mais un grand document que vous avez fait, qui va permettre peut-être
00:02:06de manière assez simple, mais concrète, aux gens de comprendre d'abord ce que c'est que
00:02:13l'emprise et comment éviter ou en tout cas, comment s'en sortir si on est tombé sous
00:02:19l'emprise.
00:02:20Je faisais le lien entre consentement et emprise, je vous ai vu vaguement sourire, qu'est-ce
00:02:26que vous avez envie d'en dire ?
00:02:27Oui, que le lien est très juste, c'est-à-dire que l'emprise, c'est presque le contraire
00:02:31du consentement, le contraire du respect du consentement.
00:02:33C'est vraiment ça, pour s'assurer, par exemple, de ne pas être sous emprise, l'idée serait
00:02:40intéressante de s'assurer que dans la relation, son consentement est respecté et quand il
00:02:46ne l'est pas, de se poser des questions.
00:02:48Dès qu'on sent qu'on n'est pas tout à fait consentante, c'est que quelque part, on est
00:02:53un peu sous emprise.
00:02:54Et c'est valable forcément quand il y a un rapport de pouvoir, très souvent, et c'est
00:03:01valable en amour, c'est valable aussi dans le travail, c'est valable dans la famille,
00:03:06et on n'en parle peut-être pas assez, notamment dans la famille, des relations d'emprise,
00:03:11je trouve.
00:03:12Oui, c'est vrai que c'est assez peu documenté.
00:03:15Christelle Petit-Colin a écrit un livre qui s'appelle « Enfant Manipulateur » qui est
00:03:18fort bien fait.
00:03:19Il m'arrive, parce que ce n'est pas le premier que j'ai écrit sur le sujet, il m'arrive
00:03:24d'en parler parmi les autres situations d'emprise, et en effet, on n'en parle pas assez, ça
00:03:30fait bien du dégât, ça fait bien du dégât, et ça fait le nid, le lit, ça prépare en
00:03:37quelque sorte, ou ça ouvre le risque d'avoir par la suite, dans sa vie d'adulte, des relations
00:03:43d'emprise, parce que le fait d'avoir grandi dans cette dimension-là fait qu'on voit moins
00:03:49ce qui se passe, et qu'on est plus habitué à ce que précisément on ne respecte pas
00:03:53son consentement, ses besoins, ses...
00:03:56Vous voulez dire donc que quand un enfant, forcément on est sous l'emprise de ses parents,
00:04:01de toute façon, d'une manière ou d'une autre, et si ses parents ne sont pas forcément toujours
00:04:07bienveillants, forcément on subit l'emprise de plein fouet, et ça nous habitue, si je
00:04:16puis dire, à être sous emprise.
00:04:19C'est exactement ça.
00:04:20Ce dont on a l'habitude, on le remarque moins, ou on ne le remarque pas, ou on le considère
00:04:24comme normal, les théoriciens de l'attachement disent que, hommes comme femmes, nous avons
00:04:30tendance à reproduire dans nos relations amoureuses le même type de relation que celle
00:04:35qu'on a à notre mère.
00:04:36Donc si maman était prédatrice, jalouse, malveillante, oui, malveillante, je vais avoir
00:04:47tendance à choisir des partenaires qui vont, je dirais, me permettre, j'expliquerai pourquoi
00:04:52me permettre, de revivre ça.
00:04:54Me permettre parce que, comme dans toutes nos répétitions dans la vie, nos répétitions
00:05:02sont des tentatives de guérison.
00:05:05C'est-à-dire que nos répétitions sont l'occasion de sentir à nouveau, nous en parlions, les
00:05:10émotions que nous avons contenues, jusqu'à ce que nous réussissions à les laisser nous
00:05:17traverser jusqu'au bout, à vider le réservoir des émotions contenues, à en guérir.
00:05:22Donc toute répétition est une tentative de guérison, maintenant j'ai dit tentative,
00:05:27c'est-à-dire que parfois quand la tentative échoue, en fait, ça augmente le trauma.
00:05:33Oui, c'est pour ça qu'on dit toujours que lorsque on répète quelque chose qui nous
00:05:37fait souffrir, qui ne nous convient pas, il faut comprendre qu'en fait on répète quelque
00:05:43chose qui nous a blessés durant l'enfance et que c'est en cherchant la source, si je
00:05:50puis dire, qu'on comprendra.
00:05:51Alors c'est en cherchant la source, oui, souvent, quelquefois la source elle ne se donne pas,
00:05:56donc il faut faire sans, et puis surtout en allant au plus profond dans l'émotion qui
00:06:02se donne à ce moment-là et en suivant le fil de l'émotion et puis en acceptant par
00:06:06moment de s'écrouler pour hurler ce qu'il y a à hurler, pleurer ce qu'il y a à pleurer.
00:06:13Alors vous dites « l'emprise est une relation de pouvoir et de domination alimentée par
00:06:19la fascination et la peur suscitée chez la proie, parfois aussi par l'impossibilité
00:06:24objective de faire autre chose que de se soumettre ». C'est une jolie définition et je crois
00:06:29que dans cette phrase tout est dit.
00:06:30Oui absolument, j'aurais pu ne pas écrire un livre, juste écrire une phrase, mais c'est
00:06:35vrai, vous avez raison, c'est la base, c'est une relation de pouvoir, c'est une relation
00:06:41de domination, le prédateur ou la prédatrice se campent dans un personnage fascinant et
00:06:47puis il est fascinant parce qu'il est incompréhensible et mystérieux, donc on reste puissant aussi,
00:06:52puissant parfois ou miment la puissance.
00:06:55Oui, en tout cas la proie est fascinée par la puissance réelle ou imaginée du prédateur.
00:07:04Oui c'est ça.
00:07:06Et donc se trouve comme la souris face au serpent, totalement hypnotisée, etc.
00:07:15Vous parlez aussi des trois phases, première phase c'est une phase de séduction, sinon
00:07:20c'est comme l'escroc, s'il n'est pas aimable on ne se fait pas escroquer.
00:07:24Ensuite le ferrage, c'est-à-dire que là on est déjà mal barré.
00:07:30Après le ferrage on est mal barré, la définition du ferrage c'est tout acte relationnel, conjoint,
00:07:38qui ne permet plus à la proie de s'échapper sans y laisser des plumes, donc toutes sortes
00:07:42de plumes, des plumes financières, des plumes en termes de prestige personnel, de réputation,
00:07:47etc.
00:07:48Oui, on aura déjà des dommages collatéraux.
00:07:53Et puis les plumes, j'ai envie de dire, majeures, ce sont les enfants en fait.
00:07:57Quand il y a des enfants dans un couple, partir et risquer de perdre ses enfants c'est bien
00:08:02évidemment quelque chose qui est extrêmement compliqué à faire.
00:08:05C'est super douloureux.
00:08:07Et puis ensuite c'est la destruction, et donc là on perd l'estime de soi, la confiance
00:08:13en soi, et c'est pour ça que c'est parfois si difficile de s'en sortir des griffes du
00:08:18prédateur et de se reconstruire.
00:08:21Exactement, c'est-à-dire que séduction fait rage, destruction, plus exactement alternance
00:08:27destruction-séduction, parce que quand la proie fait bine de partir, le prédateur repart
00:08:32dans des manœuvres de séduction, et puis au moment où la proie, en général c'est
00:08:36à ce moment-là qu'elle arrive au cabinet et à chez moi, au moment où la proie est
00:08:40prête à partir, elle est dans un tel état qu'il va falloir qu'elle mène un des combats
00:08:44les plus difficiles de sa vie en ayant la moitié si ce n'est le quart des moyens qu'elle
00:08:49a d'habitude, des moyens psychiques, des moyens en termes d'estime de soi, d'énergie,
00:08:53etc.
00:08:54Donc j'ai coutume de dire, c'est pas pour caresser les gens dans le sens du poil, que
00:08:58les gens qui s'en sortent, quelque part ils sont héroïques.
00:09:00Oui, et surtout que souvent, on a un peu fait le vide autour de soi, enfin on est...
00:09:08On, et le prédateur a fait le vide, parce que c'est beaucoup plus facile d'assurer
00:09:12son emprise sur une personne isolée qui n'a plus personne pour lui dire « mais c'est
00:09:16pas normal ce qu'il se passe là ? ». Donc en effet, quand on a quasiment plus de ressources,
00:09:23dans certains cas les plus extrêmes, le prédateur s'est aussi arrangé pour que la proie n'ait
00:09:27plus de moyens financiers, donc de nos jours, quand on n'a pas un sou, je ne vois pas comment
00:09:31on fait pour vivre.
00:09:32Donc les enfants sont captifs, il n'y a plus de sous, il n'y a plus d'amis et il n'y
00:09:37a plus d'estime de soi.
00:09:38C'est compliqué de partir.
00:09:40Il y a plein de gens qui le font, mais c'est très compliqué, bien sûr.
00:09:43Ce qu'il faut dire aussi peut-être, c'est que, je crois que c'était le propos d'un
00:09:48Love Conseil en début de semaine, quand on rencontre quelqu'un, nous on est souvent
00:09:54aveuglés, c'est normal, mais peut-être que c'est pas mal de temps en temps de demander
00:09:59aux amis, aux proches, s'il n'y a pas un petit truc qui cloche, parce que c'est eux
00:10:04souvent qui repèrent mieux que nous.
00:10:07C'est très juste, oui absolument.
00:10:09Le truc c'est de demander aux amis, aux copines, qu'est-ce que t'en penses, et puis aussi
00:10:14de se promettre à soi-même d'ouvrir les oreilles.
00:10:17Parce que de temps en temps les copines disent « il y a un problème » et on ne les entend
00:10:21pas, on n'a pas envie de les entendre.
00:10:22Oui bien sûr, on est aveugles et sourds en plus, quand on est amoureux, dites donc ! Bref,
00:10:28et puis dans ce livre, vous donnez les signes qui permettent de reconnaître un prédateur
00:10:33ou une prédatrice, alors il y en a des signes.
00:10:37Oui, ils sont tous microscopiques.
00:10:39Le problème c'est que si dans la relation amoureuse, on attend l'homme ou la femme
00:10:48parfaite, autant se faire nonne ou moine tout de suite, parce qu'on ne trouvera pas.
00:10:55Et donc la difficulté c'est de discerner quel est le défaut, qui ma foi est un défaut
00:11:00humain et soi-même on n'est pas parfait, et quel est le défaut qui est un drapeau
00:11:04rouge ou un red flag comme on dit en anglais.
00:11:06C'est compliqué, les drapeaux rouges se voient à l'extérieur et puis c'est aussi dans
00:11:14le ressenti personnel.
00:11:16Oui, parfois il y a une petite voix intérieure qui nous dit « oh ça, ça me… »
00:11:20Oui, ça cloche.
00:11:21Entre les paroles et les actes.
00:11:23Moi je dis souvent qu'il est intéressant toujours de questionner aussi bien un ami
00:11:29ou un amoureux ou éventuellement une relation professionnelle, questionner sur les amis
00:11:35qu'il a, et quelqu'un qui n'a pas du tout d'amis, ce n'est pas très bon.
00:11:42Ce n'est pas très bon.
00:11:43Ce qu'il faut aussi écouter, c'est comment il ou elle parle de son ex.
00:11:46Ah ça oui, parce qu'ils ont souvent des ex qui n'étaient vraiment pas bien.
00:11:50Ah oui, qui sont complètement dingues, etc.
00:11:53Oui, c'est ça.
00:11:54Quelqu'un qui ne parle pas de son ex avec respect, on peut se déchirer, on peut se
00:12:01quitter, on peut ne plus s'aimer, mais quelqu'un qui n'arrive pas à parler avec respect de
00:12:05son ex, méfiance, méfiance absolue.
00:12:09Cela étant dit, quelqu'un qui dit toujours du mal des autres, on peut se dire qu'il
00:12:12dira du mal de nous de toute façon.
00:12:14Ça c'est évident, ça c'est évident.
00:12:16Ah oui, ça c'est clair.
00:12:17Bon, c'est à vous maintenant de nous raconter ce que vous avez vécu ou peut-être les doutes
00:12:23que vous avez sur quelqu'un qui est autour de vous et qui serait peut-être en train
00:12:27de vous mettre sous emprise.
00:12:28Vous pouvez nous appeler au 0 826 300 300, on se retrouve tout de suite.
00:12:31Qu'est-ce que l'emprise ? Anne Clotilde Ziegler nous le dit dans ce livre paru aux éditions
00:12:42Solar qui vient de sortir, qui est tout à fait d'une couleur magnifique, assortie à
00:12:47mon chemisier.
00:12:48On ne pouvait pas faire mieux.
00:12:50Et puis nous avons Béatrice qui est avec nous.
00:12:53Bonjour Béatrice.
00:12:54Bonjour, ravie de vous retrouver toutes les deux.
00:12:57À l'époque, c'est Anne Clotilde qui m'a fait prendre conscience que j'avais justement
00:13:03un problème dans mon couple.
00:13:05Ah super.
00:13:06Écoutez, tant mieux, tant mieux, vous en êtes sortie grâce à elle.
00:13:12Disons que j'en ai pris conscience grâce à elle.
00:13:17Mais parce que vous écoutiez l'émission où elle était là, c'est ça ?
00:13:22D'accord.
00:13:23J'ai appelé un jour et voilà où elle était présente.
00:13:26Et voilà, elle m'a dit ouais, mais là, effectivement, un petit problème.
00:13:31Voilà.
00:13:32Mais en fait, comme toute femme sous emprise, j'avais quand même peur des représailles,
00:13:38je pense.
00:13:39Et je n'arrivais pas à trouver de solution parce qu'en fait, il habitait chez moi.
00:13:46Et en plus, quelque part.
00:13:50Excusez-moi, je vous coupe, Béatrice, mais j'ai remarqué que très souvent, le prédateur
00:13:56va aller s'installer chez la personne en question.
00:14:00Oui, c'est très fréquent.
00:14:01Oui, c'est très fréquent.
00:14:02Le prédateur est un voleur.
00:14:04Donc, il vole tout ce qu'il peut, à commencer par un logement.
00:14:08Être logé gratuitement, c'est quand même cool.
00:14:10Oui, c'est ça.
00:14:12C'était gratuit, effectivement.
00:14:15C'est ça.
00:14:16Il ne payait pas de part de loyer.
00:14:18Ah ben non.
00:14:19Non, non.
00:14:20Non, non.
00:14:21Et puis en plus, plus ou moins au chômage.
00:14:22C'est ça.
00:14:23Travaillant que très rarement.
00:14:24Puis se faisant bien voir, après, partout.
00:14:26Bien vu par tout le monde.
00:14:29Bon, travailleur, quand il travaillait, très bon.
00:14:33Mais il mettait vite la nuit à la nuit.
00:14:36Il y avait toujours un moyen de trouver l'excuse de quitter le travail dès que c'est bien fait.
00:14:43Très amoureuse aussi.
00:14:46Mais il était aussi un très bon beau-père pour ma fille.
00:14:50Ah ça, c'est rare et c'est chouette.
00:14:53Oui, mais voilà.
00:14:54C'est un truc qui m'a fait aussi rester.
00:14:57Parce que ça se passait très, très bien avec ma fille, qui était jeune à l'époque.
00:15:02Mais est-ce que c'était une manœuvre d'emprise d'être un très, très bon père pour votre fille ?
00:15:09Un très bon beau-père, pardon.
00:15:13Parce que ça peut être une manœuvre de séduction et d'emprise.
00:15:18Alors je ne sais pas.
00:15:19Parce qu'il a également des neveux et une nièce.
00:15:21Et c'est vrai qu'avec les enfants, après, il avait un côté très immature.
00:15:25Donc ça passait très bien avec les enfants.
00:15:28Ce côté-là aussi.
00:15:30Je ne suis pas sûre que ce soit vraiment une manœuvre.
00:15:33Il aimait beaucoup les enfants.
00:15:35Et tous les enfants, ça passait très bien avec.
00:15:38C'est ça qui est quelquefois confondant avec les prédateurs.
00:15:42C'est qu'ils sont complètement dysfonctionnels sur des tas de zones.
00:15:45Et puis, il y a un endroit où ça fonctionne bien.
00:15:47Et où, du coup, la proie se dit,
00:15:50ce n'est pas possible que quelqu'un qui soit aussi chouette, par exemple, avec les enfants,
00:15:54soit par ailleurs aussi destructeur.
00:15:56Et donc, ça fait douter.
00:15:58Et puis, si votre fille était attachée à cet homme, c'est compliqué ensuite de partir.
00:16:04C'est vrai qu'il avait de très bons côtés à côté de ça.
00:16:07Comme tout grand prédateur, c'était le jour et la nuit.
00:16:11Pendant un temps, tout allait très très bien.
00:16:15Et puis, tout d'un coup, j'étais nulle.
00:16:19Je valais rien.
00:16:21Et puis, j'ai en plus ce petit côté sauveur.
00:16:24N'est-ce pas ?
00:16:26Ce qui est peut-être intéressant à expliquer pour ceux qui nous écoutent,
00:16:32Béatrice et Anne Clotilde vous confirmeraient ou pas, si vous n'êtes pas d'accord.
00:16:37Peut-être dans ce que vous dites, parce qu'on entend quelqu'un d'assez immature.
00:16:41Je pense que c'est sans doute quelqu'un qui manquait d'estime de lui
00:16:46et qui était obligé de vous rabaisser pour se sentir exister.
00:16:50On est dans quelque chose d'un peu différent du grand manipulateur pervers
00:16:57qui, de toute façon, prend plaisir à détruire sa proie.
00:17:02Alors tout à fait, parce que son père le dit énormément, ses soeurs également.
00:17:08Après, effectivement, en faisant des examens orthophoniques et tout,
00:17:13c'est vrai que ça avait été mis en évidence qu'il avait quelques problèmes au niveau cuis, on va dire.
00:17:23Il avait un cuis un petit peu en dessous de la moyenne.
00:17:28Mais en attendant, il savait très bien me dire oui.
00:17:34Tout d'un coup, j'étais la meilleure des mères, ceci, cela.
00:17:38Et me disant le lendemain, c'est ta mère qui a raison, tu ne vaux rien.
00:17:42Tu es une mauvaise mère.
00:17:45Je ne l'aimais jamais assez.
00:17:48C'est pour ça qu'il est allé voir ailleurs.
00:17:50Il partait, il revenait, il partait, il revenait.
00:17:53Et comment vous vous en êtes sortie aujourd'hui, Béatrice ?
00:17:57J'ai eu une chance, parce qu'il y a quand même eu de la violence.
00:18:02Et un jour, chose qui n'arrivait pas habituellement, il m'a agressée devant ma fille.
00:18:08Et là, ma fille s'est mise à hurler là-bas.
00:18:11C'est normal, il m'a quand même agressée avec un gros couteau de cuisine.
00:18:15Pour ma fille, ça reste quand même une image assez...
00:18:19Oui, un trauma, oui.
00:18:20Elle a été suivie, mais comme elle me dit, ça reste une image dans ma tête.
00:18:27C'est un peu normal.
00:18:29Et donc, un bourdin, mitoyen, a de suite appelé la gendarmerie et porté plainte.
00:18:36Et du moment que ce n'est pas moi qui ai porté plainte,
00:18:39ça a été vraiment très...
00:18:42C'est ce qui m'a sauvée, parce que du coup, il ne pouvait pas s'en prendre à moi.
00:18:45Et oui, ça remet de la loi.
00:18:50Voilà, ce n'était pas moi qui avais fait la démarche.
00:18:53Pourtant, lors du procès, ce que j'ai trouvé un peu bizarre,
00:18:59c'est qu'ils ont dit que c'était le voisin.
00:19:01Ils ont donné le nom d'un voisin.
00:19:03Par chance, ils ne savaient pas le nom des voisins.
00:19:07Oui, c'est en effet une chance.
00:19:09Sur le coup, je l'ai mal vécu pendant le procès,
00:19:12et je me suis dit « mais mince, et s'ils s'en prennent aux voisins maintenant, on fait quoi ? »
00:19:16Sur le coup, j'ai eu un peu de mal.
00:19:19J'ai fait un cadeau à mes voisins pour les remercier,
00:19:22en leur disant « mais en même temps, c'est qu'un petit cadeau,
00:19:25parce que vous m'avez sauvé la vie.
00:19:27Et ce petit cadeau ne vaut rien à côté de ce que vous avez fait pour moi. »
00:19:31Parce que vraiment, je ne savais pas comment m'en sortir, franchement.
00:19:37Et pourtant, je suis passée plus d'une fois, vraiment,
00:19:40assez près de la grosse catastrophe étranglée,
00:19:43cage d'oratrice en procès.
00:19:45Ah oui, on est sur de la grosse violence quand même.
00:19:48Oui, là je retire ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:19:50On n'est pas sur quelqu'un d'immature,
00:19:52on est vraiment sur quelqu'un qui a des gros problèmes,
00:19:55et qui est un véritable prédateur.
00:19:58Oui, sûrement quand même.
00:20:00Donc voilà, c'était combien de fois j'ai dû m'échapper.
00:20:04Je faisais exprès de libérer mon chien pour qu'il s'échappe,
00:20:07dans l'intention sûrement qu'il ait un accident.
00:20:12Des fois, il me piquait les clés,
00:20:14il m'enfermait dans la maison, il piquait les clés,
00:20:17et il me regardait derrière la porte en se marrant bêtement.
00:20:23C'est horrible ce que vous avez vécu, Béatrice.
00:20:26Est-ce qu'il y a une caractéristique, Béatrice,
00:20:28si je puis me permettre, avec votre permission,
00:20:31d'utiliser votre témoignage, qui est glaçant,
00:20:34pour illustrer quelque chose ?
00:20:36Ce que j'entends fréquemment,
00:20:39c'est que vous commencez votre récit
00:20:42en décrivant une personne dévalorisée,
00:20:46pas forcément extrêmement maligne,
00:20:49ce qui nous fait penser que c'est un immature un peu pénible,
00:20:54et puis vous terminez sur des actes de violence meurtrière
00:20:58qui, tout d'un coup, nous font relativiser notre jugement,
00:21:02enfin, qui nous font réviser notre jugement.
00:21:04Et ça arrive souvent, en fait, que c'est comme si,
00:21:07dans la pensée des proies,
00:21:10on relativisait ce qui se passe, on minimise ce qui se passe,
00:21:14et dans le récit, on minimise ce qui se passe,
00:21:16et puis tout d'un coup, voilà,
00:21:18on a des récits de menaces avec un couteau,
00:21:20de strangulations, c'est-à-dire de réelles mises en danger
00:21:23de votre vie directe par des scénarios de meurtre,
00:21:27et là, tout d'un coup, on se dit
00:21:29« Oh punaise, c'est pas ce qui était énoncé au départ ! »
00:21:32Dans les récits que mes patients vous entendent,
00:21:35c'est très très régulier.
00:21:37Au début, très régulièrement, je me dis « Oui, bon, oui, ah oui,
00:21:41ah oui, et puis, voilà, ça va crescendo comme dans votre récit. »
00:21:46Donc, voilà, merci de pouvoir nous permettre d'illustrer ça.
00:21:52Merci beaucoup, Béatrice, et puis, on est rassurés,
00:21:56vous n'êtes plus avec cet individu.
00:21:59Et entre vous et moi, bravo.
00:22:01Merci, en tout cas.
00:22:02On se retrouve dans un instant avec Le Love Conseil.
00:22:04Comment draguer dans un café ?
00:22:06Et puis, vous pouvez vous aussi prendre la parole au 0826 300 300.
00:22:15Eh bien, comment draguer dans un café ?
00:22:18Anne-Clotilde Ziegler, c'est plus un Love Conseil pour les hommes.
00:22:22Quoique, de plus en plus de femmes, maintenant,
00:22:25sont en tendance à séduire, à aller vers l'homme pour le séduire.
00:22:32Bon, en principe, dans un lieu où on est installé,
00:22:36c'est quand même assez facile, c'est plus facile d'accoster quelqu'un.
00:22:40Il n'y a que les grands séducteurs qui sont capables d'aborder une femme dans la rue
00:22:44et avoir quelques chances que leur discours fonctionne.
00:22:47Si vous êtes un petit peu timide, ce n'est même pas la peine d'essayer.
00:22:50En revanche, dans un café, si une femme est assise seule,
00:22:54sinon, c'est que vous êtes totalement kamikazes, évidemment,
00:22:57elle sera obligatoirement obligée de vous écouter.
00:23:01Mais ce que je vous conseille, c'est de l'observer un tout petit peu attentivement
00:23:06avant de passer à l'action, parce que vous allez avoir des indices
00:23:09qui seront sources de renseignements et qui vous donneront donc une piste.
00:23:12Une piste, par exemple, si elle est en train de lire,
00:23:14c'est vrai que les femmes lisent un peu plus que les hommes, même si elles lisent moins,
00:23:18vous pourriez, par rapport au titre de son ouvrage,
00:23:22trouver comment vous pouvez accoster, si je puis dire, cette femme.
00:23:26Par exemple, si c'est un livre actuellement en vente,
00:23:30tiens, j'avais envie de l'acheter, est-ce que c'est aussi bien que ce qu'en disent les critiques ?
00:23:34Si elle est en train, en revanche, de siroter un cocktail,
00:23:37vous pourriez lui demander son avis pour éventuellement choisir ce cocktail.
00:23:42La manière dont elle est installée aussi est significative.
00:23:46Si elle est à tourner la tête vraiment vers l'entrée et qu'elle regarde sans arrêt l'entrée,
00:23:50c'est qu'elle attend quelqu'un, c'est pas la peine d'y aller.
00:23:53Vous êtes sûr de faire échec et mat.
00:23:55Si elle est plus cool, c'est peut-être possible.
00:23:59Son style vestimentaire aussi indique beaucoup de choses.
00:24:03Elle indique son programme du moment.
00:24:06C'est vrai qu'une femme qui est habillée en grande sportive avec des baskets,
00:24:10c'est pas la même chose qu'une femme qui est un petit peu sur son 31,
00:24:14parce que ça veut dire qu'elle a peut-être un rendez-vous d'affaires
00:24:17ou elle aura peut-être pas le temps.
00:24:19Bref, tout ça vous permet d'avoir des indices sur vos chances éventuelles.
00:24:25Et puis, je crois que dans un premier temps,
00:24:29essayez juste peut-être un sourire vis-à-vis d'elle,
00:24:33quelque chose qui serait assez clair.
00:24:37Et vous verrez bien comment elle répond.
00:24:40Et puis, si elle répond pas, si elle détourne la tête,
00:24:43vous n'aurez pas perdu grand-chose et vous aurez au moins essayé.
00:24:47Et puis, moi, je pense qu'il faut pas hésiter parfois à oser carrément y aller.
00:24:55Excusez-moi, je sais que je vous dérange.
00:24:58Déjà, vous annoncez la couleur, mais je vous observe depuis tout à l'heure
00:25:02et j'ai eu envie de venir vous voir.
00:25:06Je pense que normalement, une femme qui est à peu près normale
00:25:12ne devrait pas renvoyer avec fracas cet homme qui aurait cette politesse-là, non ?
00:25:17Oui, complètement.
00:25:18Ça m'est arrivé il n'y a pas très longtemps, j'ai trouvé ça charmant.
00:25:20Alors, c'était non, mais je n'ai pas du tout envoyé le monsieur sur les roses.
00:25:24J'ai juste décliné en disant que ça me faisait grand plaisir quand même et bonne journée.
00:25:29Voilà, mais il était venu en disant, excusez-moi de vous déranger.
00:25:31Exactement, avec, non pas précisément comme un prédateur prêt à fondre sur moi
00:25:37et à faire litière de mon consentement, mais comme un gentilhomme.
00:25:42Un gentleman.
00:25:43Un gentleman qui me dit, je vous trouve charmante, est-ce que vous seriez d'accord pour ?
00:25:47Là, je vois pas où est le problème, franchement.
00:25:50C'est pas du harcèlement, on est bien d'accord.
00:25:52On est bien d'accord.
00:25:53Émilie est avec nous, bonjour Émilie.
00:25:55Bonjour Brigitte et Anne Clothilde.
00:25:57Bonjour Anne.
00:25:58Alors, je vais vous parler de mon père qui était toxique.
00:26:01Et en fait, je m'en suis rendue compte qu'à la trentaine, et je me souviens quand on était petit,
00:26:06il nous criait dessus comme un fou pour des broutilles.
00:26:10Et puis des fois, il ne nous parlait plus.
00:26:12Et puis du jour au lendemain, il nous reparlait comme si de rien n'était.
00:26:15Et alors qu'avec les personnes à l'extérieur de la maison, c'était l'homme le plus gentil du monde.
00:26:23Donc mes frères et ma mère qui connaissaient vraiment le personnage.
00:26:27Oui, la double personnalité du père.
00:26:31Et à 31 ans, suite à des problèmes de santé, je suis retournée m'installer chez mes parents.
00:26:37Et j'ai très mal vécu son comportement.
00:26:39Et sur les conseils d'une psychologue, j'en ai parlé à l'assistante sociale,
00:26:46qui m'a mise prioritaire sur la liste des demandeurs de logement.
00:26:50Et qui m'a aussi conseillé d'aller voir SOS Violence Conjugale.
00:26:53Donc voilà ce que j'ai fait. Je me demandais un peu ce que je faisais là.
00:26:56Mais voilà, la dame de SOS Violence Conjugale m'a mise aussi prioritaire sur la liste des demandeurs de logement.
00:27:04Et elle m'a conseillé d'aller voir un thérapeute,
00:27:07parce qu'elle trouvait que je parlais du comportement de mon père avec trop de calme.
00:27:11Bien vu !
00:27:13J'ai 37 ans, et je vois le psychanalyste dont elle m'a parlé.
00:27:18Et je me rends compte que pendant longtemps, j'ai laissé les gens me manquer de respect.
00:27:23Que ce soit au travail ou dans les relations amoureuses.
00:27:26Mais pas que. J'ai aussi eu des bonnes personnes dans ma vie.
00:27:29Et j'ai pris conscience que si je laissais les gens me manquer de respect,
00:27:33c'est parce que je n'avais pas de notion de limite, ou d'amour de soi, ou de respect de soi.
00:27:38Et ça c'est très récent, je m'en suis rendue compte cette année en fait.
00:27:42Mais voyez, Emilie, ce qui est pire peut-être encore qu'un père qui serait tout le temps violent,
00:27:48c'est ce chaud et froid permanent qui ne vous permet pas de savoir à quelle sauce vous allez être mangé.
00:27:57Et ça, ça crée un sentiment de peur, d'insécurité.
00:28:01Et on devient toute douce, toute gentille,
00:28:04pour que surtout, ce ne soit pas une parole ou un acte qui révèle le dragon qu'il y a dans votre père.
00:28:12Oui, exactement. Pendant longtemps, j'ai été effacée.
00:28:15Et je disais oui à tout le monde pour faire plaisir.
00:28:18Parce que j'avais très peur qu'on me crie dessus, oui.
00:28:21Et c'est que cette année que j'ai pris conscience que j'avais peur de me faire engueuler par les gens,
00:28:24notamment les gens qui avaient à peu près son âge.
00:28:27Et que finalement, ce n'était pas le cas.
00:28:31Et je me rends compte qu'avec cette éducation, j'ai l'impression de déranger et de ne pas être aimée par les gens ou par lui, tout simplement.
00:28:40Et voilà, j'aurais aimé avoir vos conseils pour guérir de mon père.
00:28:45Oui, alors faites une psychothérapie.
00:28:51Ce que vous êtes déjà en train de faire, c'est-à-dire prendre conscience, mettre de la pensée sur ce qui se passe,
00:28:57comprendre ce qui se passe, et le premier pas fondamental.
00:29:00Ensuite, il y a quelque chose qui me frappe dans ce que vous dites, c'est j'étais trop calme.
00:29:05Et en fait, ce calme dont vous parlez, ça s'appelle la dissociation traumatique.
00:29:10Et donc, il y a là quelque chose doucement, avec douceur, avec un thérapeute compétent, formé, bienveillant, etc.
00:29:17Il est question d'aller retrouver ces moments de trauma
00:29:22pour pouvoir aller au bout de l'émotion et en rêve éveillé, dans des situations d'hypnose,
00:29:32retrouver ces situations-là pour changer le récit et pouvoir dire à votre père,
00:29:39voir lui hurler dessus dans les moments ou dans les souvenirs que vous avez de situations insupportables.
00:29:47De façon à pouvoir le remettre à sa place et reprendre votre puissance,
00:29:53et puis réaccueillir toutes les parties de vous traumatisées qui se font entendre à travers ce trou de calme.
00:30:00Bien vu pour la professionnelle qui a repéré ça.
00:30:03Oui, parce qu'Emilie, on en parlait hier d'ailleurs avec Michel Oudoul,
00:30:06il y a trois manières de réagir face à la violence.
00:30:10Soit on fuit, soit on se bat, soit on est hypnotisé.
00:30:14Le calme dont vous parlez, c'est parce que vous, on ne choisit pas,
00:30:19c'est notre propre personnalité, notre nature qui fait qu'on va aller vers l'une ou l'autre de ces solutions.
00:30:25Et vous, vous vous êtes mis dans une situation comme si vous étiez hypnotisé par le prédateur qui était votre père.
00:30:36Et puis, c'est devenu une seconde nature chez vous, finalement, maintenant,
00:30:41cette situation de ne pas faire de vagues, d'être calme, d'être...
00:30:48Vous voyez ce que je veux dire ?
00:30:50Et donc, moi je vous conseille souvent dans ces cas-là,
00:30:53je vous conseille aussi de voir ce que vous pourriez faire par rapport au corps,
00:30:57pour que votre corps puisse à nouveau se positionner.
00:31:01Alors, je ne sais pas ce qui pourrait vous plaire,
00:31:04mais voyez, quelque chose qui va vous permettre de vous réaffirmer par le corps.
00:31:09Parce qu'il y a quelque chose qui...
00:31:11J'ai fait énormément de danse, justement, oui.
00:31:13Alors, allez-y Anne, Clotilde, je vous en prie.
00:31:16Alors, de la danse formidable, l'expression par le corps est bien.
00:31:20Maintenant, l'idée serait d'aller travailler avec le corps,
00:31:24donc par exemple avec les méthodes de Michel Oudoul,
00:31:26par exemple avec une méthode un peu moins connue qui s'appelle l'asomato-psychopédagogie,
00:31:31que je connais bien parce que j'y suis formée,
00:31:33avec le yoga, ma visée thérapeutique,
00:31:37enfin en tout cas avec tout ce qui va vous permettre d'aller rechercher les émotions
00:31:42et tout ce qui est coincé dans le corps.
00:31:45Ce qui fait qu'on est dissocié, c'est le mécanisme du psychotraumatisme
00:31:51qui se joue en trois temps.
00:31:53Dans un premier temps, advient une violence qui dépasse notre capacité à penser.
00:32:00Ce qui se passe est impensable.
00:32:03Du coup, le cortex s'arrête, on arrête de penser.
00:32:08Pendant ce temps-là, le stress continue de façon majeure,
00:32:11notamment avec l'adrénaline et le cortisol.
00:32:14L'adrénaline menace immédiatement notre vie,
00:32:17c'est-à-dire qu'elle menace directement notre cœur,
00:32:20et le cortisol menace notre cerveau parce que c'est à des doses phénoménales.
00:32:24Donc, le cerveau, comme un compteur électrique, disjoncte,
00:32:29c'est-à-dire dissocie, notre cerveau émotionnel,
00:32:32notamment l'amidale qui déclenche nos réactions de stress et notre peur,
00:32:36et notre pensée.
00:32:38Et nous devenons dissociés, un peu comme des automates
00:32:42qui faisons les choses sans vraiment être à l'intérieur de notre vie
00:32:46parce qu'émotionnellement, il y a une partie de nous qui n'est plus là.
00:32:49Et quand on vit chroniquement avec le traumatiseur,
00:32:53si je puis dire, en l'occurrence là avec votre père,
00:32:56la dissociation devient chronique.
00:32:58C'est comme une seconde nature.
00:33:00Et là, il faut retrouver le trauma
00:33:04et aller rechercher toutes les parties de vous
00:33:08qui sont perdues dans les couloirs du temps,
00:33:11comme dirait Franck Hopewell,
00:33:12qui sont perdues, figées,
00:33:16à chaque fois que vous avez disjoncté devant le trauma.
00:33:20Mais je pense qu'il y a deux pistes, quand même,
00:33:22que je peux vous donner, Émilie,
00:33:24qui sont de toute façon valables, on en a parlé encore hier.
00:33:27Respirez, apprenez à respirer en conscience,
00:33:31comme on dit aujourd'hui,
00:33:33mais c'est une belle manière de revenir dans son corps.
00:33:36Et puis ensuite,
00:33:39travaillez sur la symbolique de la colère.
00:33:42Qu'est-ce qui pourrait vous mettre en colère ?
00:33:45Peut-être voir des films un peu violents
00:33:52et voir l'effet que ça vous fait.
00:33:54Je suis sûre que vous n'aimez pas les films violents,
00:33:56par exemple, comme par hasard,
00:33:58parce que ça peut réveiller en vous
00:34:00des choses que vous avez été obligées d'étouffer
00:34:02quand vous étiez enfant.
00:34:04Oui, c'est ça.
00:34:06Avec parcimonie, mais en effet,
00:34:08c'est une autre façon d'aller rechercher les émotions,
00:34:10à travers les films et les récits, etc.
00:34:12Oui, absolument.
00:34:13Merci beaucoup, Émilie.
00:34:15Allez-y, vous avez commencé le chemin.
00:34:17Il faut y aller maintenant.
00:34:18On fait une petite pause.
00:34:19On se retrouve dans un instant
00:34:20sur Sud Radio 0800 N6 300 300.
00:34:22A tout de suite.
00:34:27Nous parlons d'emprise.
00:34:30Aujourd'hui, en compagnie de Anne-Claude Ziegler,
00:34:32psychothérapeute, autrice de ce livre
00:34:35« Qu'est-ce que l'emprise ? »
00:34:36aux éditions Solar,
00:34:38comprendre les mécanismes sans prémunir
00:34:40et en sortir.
00:34:42C'est grâce aussi à vos témoignages,
00:34:44qui sont malheureusement souvent nombreux
00:34:46quand on aborde ces sujets,
00:34:48à tel point parfois que je me pose la question,
00:34:50Anne-Claude Ziegler,
00:34:51est-ce qu'il y a de plus en plus de prédateurs
00:34:53aujourd'hui dans notre société ?
00:34:55Excellente question.
00:34:56Est-ce qu'on en parle mieux ?
00:34:58Je pense qu'on en parle parce qu'on les voit.
00:35:00C'est-à-dire que quand on regarde,
00:35:02par exemple, la définition de la famille
00:35:04dans le Code de Napoléon,
00:35:06avec le chef de famille qui possède
00:35:08et qui a tout pouvoir sur femmes et enfants,
00:35:11on peut imaginer que c'est propice
00:35:15à une relation d'emprise,
00:35:16voire même que c'est la définition même
00:35:18de la relation d'emprise.
00:35:19Aujourd'hui, on est quand même
00:35:21plus respectueux les uns avec les autres.
00:35:23On est aussi plus respectueux avec les femmes.
00:35:25La question du consentement
00:35:27devient une réelle préoccupation
00:35:30centrale dans nos vies.
00:35:32Tous les gens qui sortent de la norme,
00:35:35on les voit.
00:35:37Dans les sociétés qui restent
00:35:39très patriarcales,
00:35:41dans les pays où les femmes n'ont pas le droit
00:35:43de chanter,
00:35:44l'emprise et la perversion narcissique
00:35:46doivent se voir moins.
00:35:48Bien sûr, parce que c'est « normal ».
00:35:50C'est sûr, exactement.
00:35:52Je comprends.
00:35:53Hélène, merci de témoigner.
00:35:55Merci d'être avec nous. Bonjour.
00:35:57Bonjour Brigitte.
00:35:58Bonjour Anne-Claude Schilde.
00:36:00Je vous remercie de m'accueillir
00:36:02sur votre antenne.
00:36:04Non, moi je vous remercie de témoigner
00:36:06parce qu'on a besoin de vos témoignages
00:36:07qui sont mieux que des longs discours,
00:36:09vous savez.
00:36:10Oui, alors disons que je vais commencer
00:36:13peut-être par le début,
00:36:15qui a commencé très tôt
00:36:17puisque j'avais un papa
00:36:20lorsqu'il avait dû me taper.
00:36:23Et ça a duré quelques années
00:36:25à tel point que vers les 16 ans
00:36:27il devenait 17 ans
00:36:29que je me suis mariée avec la personne
00:36:31que je fréquentais.
00:36:32Excusez-moi, mais votre mère,
00:36:34quand votre père vous battait,
00:36:36elle faisait quoi ?
00:36:38Elle n'était pas là,
00:36:39elle travaillait les week-ends.
00:36:41D'accord.
00:36:42Donc il profitait de l'absence de votre mère
00:36:44pour vous battre,
00:36:46pour s'en prendre à vous
00:36:48et vous ne pouviez pas en parler à votre mère.
00:36:51Excusez-moi, je suis obligée
00:36:52de souligner ça quand même parce que...
00:36:55C'est-à-dire que ma mère,
00:36:57elle travaillait les week-ends
00:37:00puisqu'elle travaillait d'individu hospitalier
00:37:02et mon père, lui, toute la semaine travaillait
00:37:04et il n'avait que le week-end pour aller au bar.
00:37:07Oui, j'entends bien,
00:37:09mais pourquoi vous ne pouviez pas
00:37:12en parler à votre maman ?
00:37:14Sur le moment que j'avais 13, 14, 15 ans,
00:37:18peut-être que j'avais honte, je ne sais pas.
00:37:21Oui, mais encore une fois,
00:37:23je ne vous accuse pas.
00:37:25Je trouve que c'est important
00:37:27de le souligner encore une fois
00:37:29parce que quand un enfant n'ose pas
00:37:32parler à l'autre parent
00:37:34de la violence qu'il subit,
00:37:36ce n'est pas anodin.
00:37:38C'est une double violence, en fait.
00:37:41C'est ça que je veux vous dire, Hélène.
00:37:43Oui, si vous voulez, ma maman,
00:37:45quand mon papa m'a frappée un peu plus
00:37:48que ce qu'il fallait
00:37:50et que j'en avais assez, en fait,
00:37:52je suis partie, j'ai fugué quelques jours
00:37:55et en revenant, on avait pris la décision
00:37:58avec mon fiancé,
00:38:00un fiancé que j'avais présenté à mes parents,
00:38:02que tout a été fait dans les règles de l'art.
00:38:05Il avait 20 ans de plus que moi
00:38:08et on a décidé de se marier.
00:38:11Pour fuir la famille ?
00:38:14Littéralement, oui.
00:38:16Et à ce moment-là,
00:38:19il fallait l'émancipation
00:38:22puisque je n'étais pas majeure.
00:38:24C'est là que ma maman m'a dit
00:38:27et mon père s'était réfugié
00:38:30dans un hôpital psychiatrique
00:38:32parce que comme j'avais fugué
00:38:34et que j'avais porté plainte au tribunal des enfants,
00:38:37tout a été mis à jour.
00:38:41C'est là que tout a été appris
00:38:45et malgré ça, il a fallu que je demande pardon
00:38:49pour avoir l'émancipation.
00:38:52Après, je me suis mariée
00:38:55et deux ans après...
00:38:57Anne-Clotilde Ziegler, vous voulez peut-être réagir
00:38:59à ce que j'ai dit sur le fait
00:39:01qu'elle n'en a pas parlé à sa mère
00:39:03et que c'est quand même une double peine ?
00:39:05Oui, je suis complètement d'accord,
00:39:07c'est une double peine
00:39:09et ce qui est régulier dans le témoignage d'Hélène,
00:39:11c'est la honte.
00:39:13On n'en parle pas parce qu'on a honte
00:39:15et souvent, les abusés d'une manière générale ont honte.
00:39:18Les gens qui vivent les abus qu'Hélène raconte ont honte.
00:39:20Les femmes qui se font violer ont honte.
00:39:22Les enfants qui se font incester ont honte
00:39:24et ne disent pas par honte.
00:39:26C'est en effet une double peine.
00:39:28Rappelons que la culpabilité,
00:39:30c'est par rapport à soi
00:39:32et que la honte, c'est vis-à-vis des autres.
00:39:34C'est le regard que les autres poseraient sur nous
00:39:36qui nous font honte
00:39:38et c'est pour ça qu'on n'en parle pas.
00:39:40Absolument, c'est une jolie façon de le dire.
00:39:42Oui, peut-être.
00:39:44Je ne me souviens pas.
00:39:46J'ai quand même un peu occulté cette période-là.
00:39:48Bien sûr Hélène, mais c'est important
00:39:50que vous compreniez aussi
00:39:52que vous n'y êtes pour rien
00:39:54si vous n'avez pas su en parler à votre maman.
00:39:56C'est parce qu'en parler à votre maman,
00:39:58c'était montrer que
00:40:00vous n'étiez pas
00:40:02une fille bien
00:40:04puisque votre père vous battait.
00:40:06C'est vous qui pouvez interpréter.
00:40:08Je vous donne juste une piste
00:40:10comme ça générale.
00:40:12C'est important de bien comprendre ça
00:40:14parce que le fait
00:40:16de ne pas pouvoir appeler au secours
00:40:18parce qu'en quelque sorte, c'est ce qui se passe
00:40:20quand on ne peut pas en parler à l'autre parent,
00:40:22on ne peut pas être secouru,
00:40:24ça crée d'autant plus
00:40:26un sentiment d'insécurité
00:40:28permanent.
00:40:30C'est pour ça que je voulais
00:40:32le souligner dans votre témoignage.
00:40:34Après, la vie a fait que
00:40:36j'avais une petite soeur
00:40:38donc je m'occupais de ma petite soeur.
00:40:40J'allais au collège,
00:40:42je m'occupais de la maison
00:40:44et peut-être 30 ou 35 ans après,
00:40:46ma mère m'a dit
00:40:48pourquoi tu ne m'as pas dit
00:40:50que ton père te battait.
00:40:52J'ai dit maman,
00:40:54tu as vu la plainte que j'ai déposée
00:40:56au juge des enfants
00:40:58qui était pertinemment au courant.
00:41:00C'est comme ça.
00:41:02Après,
00:41:04je me suis mariée
00:41:06et je suis tombée
00:41:08dans un piège.
00:41:10Avec mon père, c'était une pression
00:41:12un petit peu violente,
00:41:14physique.
00:41:16Avec le père
00:41:18de mes enfants, ça a été psychologique.
00:41:22C'est bien aussi, c'est même quelquefois pire.
00:41:24C'est pire
00:41:26parce que vous n'êtes bon à rien.
00:41:28Absolument à rien.
00:41:30Vous ne comprenez pas
00:41:32pourquoi vous vous détruisez à petit feu
00:41:34puisqu'il n'y a pas des coups,
00:41:36il n'y a pas des choses qui sont concrètes.
00:41:38C'est très insigneux
00:41:40la violence invisible.
00:41:42Tout à fait.
00:41:44Les coups, il ne pouvait pas me les donner
00:41:46parce qu'il savait très bien
00:41:48qu'avec mon père, c'était ce que j'avais reçu.
00:41:50Je lui avais dit que si toutefois
00:41:52tu m'agresses,
00:41:54à ce moment-là, je pars de la maison
00:41:56avec les enfants.
00:41:58Je ne resterai pas inactive.
00:42:02Ça a duré 16 ans.
00:42:04Au bout de 16 ans,
00:42:06comme je faisais toujours plus, plus, plus,
00:42:08sans aucune reconnaissance,
00:42:10il était jaloux,
00:42:12possessif,
00:42:14tout le panel
00:42:18du narcissique.
00:42:20J'ai vécu comme ça.
00:42:22Je me suis battue comme j'ai pu.
00:42:24Quand on est amoureux,
00:42:28je pense qu'on peut accepter
00:42:30des choses,
00:42:32mais pas complètement
00:42:34après.
00:42:36Votre témoignage
00:42:38me touche Hélène
00:42:40parce qu'on a l'impression
00:42:42qu'il y a encore quelque chose
00:42:44qui n'est pas totalement
00:42:46dépassé.
00:42:48Si vous voulez,
00:42:50on vous reprend après les infos
00:42:52et on va peut-être essayer
00:42:54de creuser.
00:42:56C'est l'impression que j'ai
00:42:58en vous écoutant, Hélène.
00:43:00Je ne sais pas ce que vous en pensez, Anne-Clotilde Ziegler.
00:43:02J'ai l'impression qu'Hélène minimise
00:43:04un petit peu tout ce qu'elle a traversé
00:43:06durant toutes ces années.
00:43:08Est-ce que c'est aussi quelque chose que vous entendez
00:43:10souvent, je suppose ?
00:43:12Oui, on l'a vécu,
00:43:14on l'a traversé et on n'en est pas morts.
00:43:16Donc on se dit, au final,
00:43:18c'est peut-être moi qui en fais tout un fromage,
00:43:20mais finalement, ce n'était pas grand-chose.
00:43:22Et puis, la violence psychologique
00:43:24et le harcèlement, c'est en fait
00:43:26un ensemble de petits coups d'épingle
00:43:28qui, pris individuellement, ne sont pas si graves.
00:43:30Donc c'est compliqué
00:43:32de se rendre compte que c'est
00:43:34extrêmement destructeur à terme.
00:43:36Oui, mais c'est peut-être en même temps,
00:43:38en prenant conscience que c'est réellement
00:43:40dévastateur, qu'on peut mieux
00:43:42surmonter tout ça, me semble-t-il.
00:43:44C'est le début du chemin.
00:43:46C'est ce que j'appelle se remettre à penser.
00:43:48Et comprendre que non,
00:43:50ce n'est pas rien, c'est grave.
00:43:52Donc on va vous retrouver, Hélène,
00:43:54si vous le voulez bien, après les infos.
00:43:56Et puis, si vous avez aussi envie de témoigner,
00:43:580826 300 300, on se retrouve tout de suite.
00:44:06Nous sommes aujourd'hui avec Anne-Clotilde Ziegler
00:44:08à l'occasion de la sortie de ce livre
00:44:10« Qu'est-ce que l'emprise ? »
00:44:12aux éditions Solar.
00:44:14L'emprise qui provoque, évidemment,
00:44:16la souffrance qu'on trouve
00:44:18dans tous les domaines. Alors évidemment,
00:44:20dans cette émission, on parle surtout de l'emprise
00:44:22dans le domaine amoureux.
00:44:24Évidemment, c'est une émission où on parle
00:44:26d'amour, mais
00:44:28l'emprise, ce n'est évidemment pas
00:44:30de l'amour, on est bien d'accord.
00:44:32Ne mélangeons pas tout.
00:44:34Avant de redonner la parole à Hélène,
00:44:36je vous propose de décoder
00:44:38la petite devise du jour.
00:44:40Il y a trois manières de faire l'amour.
00:44:42Je vais faire une comparaison avec la danse.
00:44:44Il y a trois types de danseurs.
00:44:46Il y a ceux pour qui la danse, c'est un exercice physique.
00:44:48Il y a ceux qui vont
00:44:50exprimer leurs émotions
00:44:52à travers la danse,
00:44:54qui vont donc y mettre
00:44:56beaucoup de cœur, si je puis dire.
00:44:58Et puis, il y a ceux
00:45:00qui ont le sentiment d'être reliés à l'univers
00:45:02et quand ils dansent, ils ont un peu
00:45:04l'impression de s'envoler, de s'évader,
00:45:06de partir
00:45:08dans une sorte
00:45:10de trance. Eh bien, je crois qu'on peut
00:45:12dire la même chose de l'activité sexuelle.
00:45:14Alors, tant qu'à faire l'amour,
00:45:16autant le faire peut-être
00:45:18avec le sentiment d'être relié à l'univers,
00:45:20non ? Ah oui !
00:45:22C'est joli ! C'est très joli !
00:45:24Le tantrisme, c'est une pratique
00:45:26au départ, c'est une pratique spirituelle, oui.
00:45:28Oui, comme ça, on s'envoie vraiment
00:45:30en l'air, si je puis dire.
00:45:32Alors, Hélène, merci
00:45:34d'être restée avec nous.
00:45:36Je trouve dans votre témoignage
00:45:38que vous avez tendance
00:45:40à minimiser un petit peu
00:45:42tout ce que vous avez traversé. Vous vous imaginez
00:45:44le nombre d'années qu'on
00:45:46vous a maltraitées,
00:45:48qu'on ne vous a pas respectées ?
00:45:50Est-ce que vous êtes...
00:45:52Est-ce que ça vous parle un peu, ce que je vous dis ?
00:45:54Oui, oui, oui, tout à fait.
00:45:58Si vous voulez, le paradoxe,
00:46:00c'est que
00:46:02toutes ces années où je n'étais plus
00:46:04mariée, j'ai eu des enfants, j'ai élevé
00:46:06des enfants, je suis allée
00:46:08travailler vers les 4 dernières
00:46:10années de notre mariage,
00:46:12qui m'a ouvert les yeux. Cette période-là
00:46:14m'a ouvert les yeux.
00:46:16Et c'est parce que
00:46:18il a fallu que je me batte pour avancer, pour
00:46:20m'occuper de ma famille.
00:46:22Et ensuite, quand je suis divorcée,
00:46:24je me suis retrouvée confrontée avec des enfants,
00:46:26à chercher
00:46:28un travail, un appartement,
00:46:30sans études,
00:46:32puisque je n'avais pas
00:46:34poursuivi mes études.
00:46:36Et après,
00:46:38le temps a passé, très, très vite
00:46:40passé, et puis un peu l'euphorie aussi
00:46:42d'être un peu célibataire
00:46:44à des moments
00:46:46où je n'avais pas mes enfants.
00:46:48Enfin libre ?
00:46:50Voilà, enfin libre. Là, j'ai connu, effectivement,
00:46:52j'ai connu l'amour,
00:46:54l'amour gentil,
00:46:56l'amour
00:46:58précautionneux, bienveillant,
00:47:00l'amour, l'amour, voilà.
00:47:02Mais toute cette période-là
00:47:04a été occultée pendant plus de
00:47:06trente ou quarante ans, et aujourd'hui,
00:47:08enfin aujourd'hui, il y a quelques années,
00:47:10en arrière, je m'y suis fâchée
00:47:12avec ma mère,
00:47:14avec ma famille, parce que
00:47:16Ah, ça me rassure, vous avez su
00:47:18être en colère contre les gens qui
00:47:20ne vous ont pas protégée.
00:47:22Voilà, tout est venu à la surface, et je me dis,
00:47:24mais pourquoi ? Pourquoi tant
00:47:26d'années après ?
00:47:28Mais ça me pèse encore.
00:47:30Pourquoi quoi ? Tant d'années après ?
00:47:32Oui, tant d'années pour comprendre...
00:47:34Tant d'années après pour dire,
00:47:36aujourd'hui, je choisis ma famille
00:47:38et ma famille, ce sont mes enfants.
00:47:40Parce qu'il faut que vous ayez suffisamment
00:47:42de force intérieure,
00:47:44donc que vous soyez suffisamment
00:47:46réparée pour vous laisser traverser
00:47:48par cette colère, et pour pouvoir
00:47:50enfin dire les mots
00:47:52d'une personne
00:47:54redevenue entière.
00:47:56Tant que les failles sont trop grosses, on n'y arrive pas.
00:47:58Et il faut, quelques fois,
00:48:00oui, des décennies, pour se réparer.
00:48:02Pour tenir debout, en quelque sorte.
00:48:04Exactement, pour tenir debout et pouvoir dire,
00:48:06maintenant ça suffit.
00:48:08Voilà, donc je pense être arrivée...
00:48:10Bravo.
00:48:12Et en même temps, Hélène,
00:48:14quand on entend votre parcours,
00:48:16moi j'ai envie de dire chapeau,
00:48:18parce que quand même,
00:48:20vous partiez de loin, vous avez quand même
00:48:22réussi visiblement à bien élever
00:48:24vos enfants, vous êtes en bonne relation
00:48:26avec vos enfants. Oui, oui.
00:48:28Ça montre que vous leur avez apporté ce qu'il fallait.
00:48:30Vous êtes une mère suffisamment bonne,
00:48:32ce qui n'était pas le cas de la vôtre.
00:48:34Vous avez su, quand même,
00:48:36travailler, vous avez su, malgré tout,
00:48:38tenir debout.
00:48:40Donc, oui, chapeau.
00:48:42Oui, chapeau, vraiment.
00:48:44Oui, c'est ce que, si vous voulez,
00:48:46c'est le symptôme de la feuille.
00:48:48Vous prenez la feuille, vous la divisez en deux,
00:48:50et vous dites,
00:48:52qu'est-ce que j'ai fait de bien,
00:48:54qu'est-ce que j'ai fait de mal ?
00:48:56Qu'est-ce que j'ai raté ?
00:48:58Ou est-ce que...
00:49:00Et puis bon, toute seule,
00:49:02je veux dire, je n'ai pas de
00:49:04soutien médical
00:49:06ou autre, je ne suis pas suivie,
00:49:08et j'essaie de...
00:49:10Je pense qu'il y a des moments où je ne dois pas
00:49:12penser de la meilleure façon.
00:49:14Voilà.
00:49:16Oui, c'est important aussi ce que vous dites,
00:49:18Hélène, pour
00:49:20tout le monde.
00:49:22Il y a, en effet, la possibilité d'aller voir un psy,
00:49:24j'en suis, mais
00:49:26il y a un certain nombre de gens qui s'en sortent
00:49:28seuls avec toutes les ressources qu'ils trouvent.
00:49:30Et, par exemple,
00:49:32pour toutes les personnes qui n'ont pas les moyens
00:49:34ou qui n'ont pas le temps d'avoir un suivi,
00:49:36c'est important qu'ils entendent que ça ne veut
00:49:38pas dire que c'est fichu. On peut s'en sortir
00:49:40aussi avec
00:49:42les émissions de Brigitte, les bouquins,
00:49:44les petites choses qu'il y a sur
00:49:46Youtube, les copains,
00:49:48les amis, les proches.
00:49:50Voilà, on peut
00:49:52s'en sortir et vous vous en êtes sorties.
00:49:54Et de quelle situation ?
00:49:56Enfin, on vient de loin, quoi.
00:49:58Oui, parce qu'ensuite, le
00:50:00divorce a été très très
00:50:02long et très tumultueux.
00:50:04Pourquoi j'ai l'impression
00:50:06que ça ne m'étonne pas ?
00:50:08Non, mais Hélène,
00:50:10peut-être aussi
00:50:12que dans votre
00:50:14enfance, avant
00:50:16la séquence violente du
00:50:18père, puisque si j'ai bien compris,
00:50:20c'était quand vous aviez 12, 13,
00:50:2214 ans, quand vous deveniez un petit peu femme,
00:50:24qu'il vous a violentée, ce n'est pas par hasard.
00:50:26Peut-être qu'avant, quand même,
00:50:28il y a eu une enfance relativement
00:50:30sereine,
00:50:32et qui donc vous a
00:50:34permises d'avoir cet élan vital
00:50:36à peu près intact
00:50:38en tant qu'enfant ?
00:50:40Disons que, quand ma
00:50:42soeur est née, j'avais 9 ans.
00:50:44J'ai eu droit,
00:50:46j'avais un frère aîné,
00:50:48et mon frère aîné m'a obligé
00:50:50à faire des choses.
00:50:52Je n'ai pas été violée.
00:50:54Ça dépend quoi comme chose.
00:50:56Abusé quand même,
00:50:58et s'il vous a obligé à faire
00:51:00une fellation, c'est du viol.
00:51:02Voilà, masturbation.
00:51:04Après, ma soeur est née,
00:51:06et ça s'est arrêté là.
00:51:08Et après,
00:51:10quelques années après, c'est mon père
00:51:12qui était violent quand il buvait.
00:51:14Et voilà.
00:51:16Après, j'ai eu le mari qui...
00:51:18Oui, mais avant 9 ans,
00:51:20je ne sais pas que je veuille absolument
00:51:22avoir raison,
00:51:24mais voyez,
00:51:26parfois, il y a un grand-parent,
00:51:28il y a quelque chose...
00:51:30Il y a des piliers
00:51:32quand même qui nous permettent
00:51:34de nous sentir...
00:51:36Parce que l'enfant, naturellement,
00:51:38il est dans la joie,
00:51:40dans l'envie de vivre,
00:51:42dans l'émerveillement,
00:51:44est-ce qu'à force
00:51:46d'écouter malheureusement
00:51:48tout ce que les gens ont subi
00:51:50durant leur enfance, je me rends bien compte
00:51:52que plus on est maltraité jeune,
00:51:54plus ça fait des dégâts.
00:51:56Vous êtes d'accord avec ça,
00:51:58Aliénor Clotier ?
00:52:00Oui, j'ai pas voulu renouveler
00:52:02les embûches
00:52:04qui m'ont été inconduites,
00:52:06si vous voulez, par la vie,
00:52:08au fait que
00:52:10j'ai anticipé,
00:52:12j'ai pas voulu retomber
00:52:14sur ces embûches-là.
00:52:16Et puis vous avez certainement
00:52:18une grande capacité d'amour
00:52:20au sens large du terme,
00:52:22et c'est en ça que vous êtes...
00:52:24Oui, ça me permet d'avancer,
00:52:26effectivement,
00:52:28mais j'ai toujours quelques pensées...
00:52:30C'est très lourd,
00:52:32c'est pesant,
00:52:34mais bon, je me dis,
00:52:36aujourd'hui, je suis
00:52:38plus vers l'hiver que vers l'automne,
00:52:40j'oublie à peine de prendre ma retraite,
00:52:42donc j'aimerais que ces années
00:52:44qui me restent soient plus paisibles
00:52:46et calmes.
00:52:48Mais vous en avez
00:52:50envie,
00:52:52vous en avez le désir,
00:52:54donc regardez-les
00:52:56avec cette vision-là,
00:52:58et ça sera plus agréable,
00:53:00bien sûr.
00:53:02Je voudrais en profiter,
00:53:04de votre témoignage, Aléne,
00:53:06qui est vraiment très précieux,
00:53:08je voudrais en profiter,
00:53:10j'espère que beaucoup de parents
00:53:12nous écoutent,
00:53:14et de parents inquiets,
00:53:16parce qu'ils ont des enfants
00:53:18avec l'autre parent qui est toxique.
00:53:20Et bien souvent, ils sont inquiets
00:53:22en ayant l'impression que les enfants
00:53:24ne vont pas s'en sortir.
00:53:26Et vous êtes un exemple, Aléne,
00:53:28de ce qu'une personne avec, comme dit Brigitte,
00:53:30un vrai amour,
00:53:32une force de vie,
00:53:34un courage,
00:53:36une intelligence importante,
00:53:38peuvent s'en sortir
00:53:40malgré les épreuves
00:53:42cumulatives
00:53:44que vous avez traversées.
00:53:46Oui,
00:53:48et puis on sait, on a des chiffres
00:53:50aujourd'hui de la maltraitance
00:53:52durant l'enfance,
00:53:54et malgré tout, on a quand même
00:53:56beaucoup de gens qui vont bien,
00:53:58donc soyons malgré tout positifs.
00:54:00Nous, on est là juste pour,
00:54:02j'allais dire, éveiller les consciences,
00:54:04c'est-à-dire que peut-être,
00:54:06comme chaque fois qu'on fait une émission
00:54:08sur ces sujets-là, il y a peut-être quelqu'un
00:54:10qui tout d'un coup réalise
00:54:12qu'elle est dans une situation dramatique
00:54:14et va enfin
00:54:16s'en rendre compte et pouvoir
00:54:18s'en sortir.
00:54:20Mais heureusement,
00:54:22il y a quand même
00:54:24des tas de gens qui vont bien
00:54:26et qui s'en sont sortis.
00:54:28Et on peut se sortir de tout.
00:54:30Je crois que c'est bien aussi
00:54:32de le rappeler.
00:54:34Pas toujours comme ça,
00:54:36d'un claquement de doigts,
00:54:38mais on peut se sortir de tout.
00:54:40Et merci Hélène
00:54:42de votre témoignage, merci beaucoup.
00:54:44On va faire une petite pause
00:54:46et on retrouve Tiffany dans un instant sur Sud Radio.
00:54:4814h16,
00:54:50Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:54:52Anne Clotilde Ziegler
00:54:54est avec nous, on parle de l'emprise
00:54:56à l'occasion de ce livre
00:54:58« Qu'est-ce que l'emprise ? » aux éditions Solar.
00:55:00Bonjour Tiffany.
00:55:02Bonjour Brigitte, bonjour Anne Clotilde.
00:55:04Bonjour Tiffany.
00:55:06Vous avez vécu une relation avec un homme
00:55:08violent, c'est ça ?
00:55:10C'est exactement ça.
00:55:12Je voulais peut-être faire le parallèle
00:55:14avec l'enfance.
00:55:16On m'a parlé avec Hélène tout à l'heure.
00:55:18L'enfance, de mon côté,
00:55:20a beaucoup joué dans cette relation-là.
00:55:22Pour parler uniquement
00:55:24de cette relation-là, en tout cas,
00:55:26elle a duré deux ans et demi.
00:55:28J'ai presque dix ans
00:55:30que je m'en suis débarrassée, mais c'est vrai que sur le coup,
00:55:32je pensais que je ne m'en sortirais jamais.
00:55:34Et donc,
00:55:36j'étais plutôt jeune,
00:55:38lui aussi.
00:55:40Quand on est plus jeune, on a tendance
00:55:42à être dans un amour fou,
00:55:44un amour passionnel,
00:55:46un amour qui sent raison.
00:55:48Et je trouvais ça plutôt grisant,
00:55:50en fait, excitant.
00:55:52Et de plus en plus,
00:55:54la jalousie s'est installée.
00:55:56Tranquillement, timidement.
00:55:58Et la violence aussi,
00:56:00tout doucement, mais pas contre moi tout de suite.
00:56:02Alors bon, je me disais,
00:56:04il est impulsif, c'est pas de sa faute.
00:56:06D'ailleurs, le c'est pas de sa faute est resté très longtemps.
00:56:10Ensuite, j'ai commencé
00:56:12à avoir de l'espionnage sur mon téléphone,
00:56:14dans mon ordinateur,
00:56:16dans la rue.
00:56:18Puis ça s'est transformé en menace,
00:56:20en insulte aussi.
00:56:22Voilà, dès que
00:56:24je me maquillais un petit peu trop pour lui,
00:56:26dès que je m'épilais,
00:56:28dès que je mettais une tenue
00:56:30qui était un petit peu jolie.
00:56:32C'était forcément pour les autres.
00:56:34Il avait très peur que je le trompe.
00:56:36Ce qui est terrible dans la jalousie maladive,
00:56:38c'est que ça commence de manière très insidieuse,
00:56:40des tout petits trucs.
00:56:42On rassure l'autre, on dit
00:56:44je t'aime, t'inquiète pas.
00:56:46Et puis ça prend tout doucement de l'ampleur.
00:56:48C'est un peu comme la grenouille qu'on met
00:56:50dans la casserole d'eau froide.
00:56:52Comme ça chauffe tout doucement, on s'en rend pas compte.
00:56:54Exactement.
00:56:56C'est pour ça, aujourd'hui, je me dis
00:56:58si quelque chose arrive comme ça, je dirais non tout de suite.
00:57:00Mais ça n'arrive pas comme ça,
00:57:02malheureusement.
00:57:04Vous avez parfaitement raison.
00:57:06Quand on est jeune, on ne sait pas que ça peut arriver.
00:57:08Donc voilà,
00:57:10quand on est jeune,
00:57:12on a du mal à faire la différence entre la véroterie et les diamants.
00:57:14Oui, c'est ça.
00:57:16Et surtout quand on est isolé.
00:57:18Si il est jaloux, c'est qu'il m'aime.
00:57:20Voilà, quand on est jeune.
00:57:22Exactement.
00:57:24Je me disais, plus il est jaloux,
00:57:26plus il m'aime, plus il y a de crime,
00:57:28plus il y a de violence, plus il m'aime.
00:57:30C'est ça.
00:57:32On est tombé dans un cercle vicieux d'hyper contrôle,
00:57:34d'isolement pour ma part,
00:57:36parce que déjà que je n'avais pas de famille
00:57:38et en plus, du coup, je n'avais plus d'amis.
00:57:40Et puis on n'arrêtait pas
00:57:42d'arrêter la relation,
00:57:44de la reprendre, d'arrêter de la reprendre.
00:57:46C'était du grand n'importe quoi.
00:57:48Il y avait d'un côté comme de l'autre
00:57:50une espèce de dépendance au drame,
00:57:52à l'adrénaline du fait des crises, etc.
00:57:54Et ça, sur le coup,
00:57:56je n'en avais pas du tout conscience.
00:57:58C'est après que j'en ai pris conscience.
00:58:00Et voilà, il y a eu
00:58:02beaucoup d'humiliation aussi.
00:58:04Il y a eu du chantage au sexe.
00:58:06C'était quelque chose qui était terrible,
00:58:08parce que quand j'y repense aujourd'hui, j'ai beaucoup de peine pour moi.
00:58:10J'ai dû prendre de la drogue,
00:58:12j'ai dû prendre des fois
00:58:14pas mal d'alcool, en fait, pour pouvoir
00:58:16répondre à ces besoins sexuels.
00:58:18Pour pouvoir me faire violer, en fait, oui.
00:58:20Vous preniez de l'alcool pour
00:58:22accepter qu'il vous prenne ?
00:58:24C'est pas lui qui vous forçait à prendre de l'alcool ?
00:58:26Non, c'est
00:58:28plutôt moi, parce que sinon ça a
00:58:30donné une crise,
00:58:32et je n'avais pas envie de subir pendant plusieurs jours
00:58:34des crises, alors du coup, voilà ce que je faisais.
00:58:36Vous y passiez, oui.
00:58:38C'est ce que j'appelle le viol par harcèlement.
00:58:40Parce que c'est typiquement, accepter de faire l'amour quand on n'en a pas envie,
00:58:42ça porte un nom, celui de viol.
00:58:44Oui, tout à fait.
00:58:46C'est toujours bizarre de mettre ce mot
00:58:48dessus, et ça
00:58:50fait reprendre conscience de certaines choses,
00:58:52mais merci.
00:58:54Et donc voilà, ensuite,
00:58:56il y a eu des coups qui ont été
00:58:58niés, d'ailleurs, il y a eu des plaintes, mais bon,
00:59:00ça n'a rien donné.
00:59:02Ça allait jusqu'aux menaces de mort,
00:59:04et oui,
00:59:06oui, alors pareil,
00:59:08on a porté plainte, etc.,
00:59:10mais bon, des menaces de mort,
00:59:12des menaces des menaces, madame.
00:59:14Vous n'avez pas frappé, il n'y a pas de marques.
00:59:16Non, mais c'est triste, mais en même temps,
00:59:18malheureusement, je ne veux pas
00:59:20défendre spécialement les gendarmes
00:59:22et la police, mais malheureusement, c'est la loi.
00:59:24Tant qu'il n'y a pas eu
00:59:26un réel acte de violence
00:59:28qui a pu être constaté,
00:59:30malheureusement, ils ne peuvent
00:59:32pas prendre la plainte.
00:59:34Alors après, il faut peut-être changer la loi,
00:59:36mais pour l'instant, la loi est là.
00:59:38Elle est comme ça.
00:59:40Je trouve que c'est décourageant pour les autres femmes.
00:59:42Même si je n'ai pas envie de vous décourager
00:59:44à toutes les femmes qui nous écoutent
00:59:46aujourd'hui,
00:59:48il faut y aller quand même, il faut quand même en parler,
00:59:50il faut sortir et il faut le dire.
00:59:52Mais c'est vrai que
00:59:54à un moment donné, malheureusement,
00:59:56ça a empiré, donc
00:59:58j'ai fini par avoir un couteau sous la gorge.
01:00:00Je suis réveillée, quoi.
01:00:02Et Dieu soit loué, vous vous êtes réveillée.
01:00:04Et ça n'a duré, entre guillemets, que deux ans.
01:00:06Mais oui, vous décrivez une vraie
01:00:08grosse, bonne relation d'emprise, bien toxique
01:00:10comme il faut.
01:00:12Oui, c'est ça.
01:00:14Et je me dis, qu'est-ce qui m'intéressait
01:00:16dans cette relation ? J'ai réfléchi un petit peu
01:00:18et je me suis dit que c'était vraiment cette dépendance
01:00:20là, on peut l'appeler vraiment dépendance,
01:00:22à cet amour,
01:00:24à ce drame,
01:00:26à cette adrénaline et surtout
01:00:28aussi au bout de l'interdit.
01:00:30Parce que c'était quelqu'un qui se droguait,
01:00:32c'était quelqu'un qui se pensait au-dessus des lois
01:00:34et il y avait une espèce de fascination.
01:00:36C'est ça.
01:00:38En même temps, Tiffany,
01:00:40il faut bien comprendre une chose aussi,
01:00:42c'est qu'au début, c'était tout beau,
01:00:44il était certainement très amoureux,
01:00:46vous viviez quelque chose de tout à fait merveilleux
01:00:48et puis après, tout doucement,
01:00:50comme je le disais de la grenouille,
01:00:52vous êtes tombée
01:00:54dans quelque chose
01:00:56et il faut,
01:00:58en effet, ce moment où
01:01:00vous avez le couteau sous la gorge et que là
01:01:02vous vous rendez compte que vous êtes en danger de mort,
01:01:04que vous vous réveillez,
01:01:06mais vous avez été endormie,
01:01:08si je puis dire, et c'est quelque chose que
01:01:10il faut vraiment comprendre que ça fait partie
01:01:12de la nature humaine,
01:01:14on se laisse un petit peu,
01:01:16comme je dis souvent, il est plus difficile de quitter
01:01:18que de rester.
01:01:20Donc soyez indulgentes
01:01:22avec vous,
01:01:24ce qui vous est arrivé, c'est classique,
01:01:26c'est pratiquement toujours comme ça
01:01:28que ça se passe et
01:01:30heureusement,
01:01:32vous vous réveillez et
01:01:34vous êtes en vie, mais malheureusement
01:01:36toutes ces femmes
01:01:38qui tous les ans
01:01:40passent de l'autre côté,
01:01:42elles ne se sont pas réveillées à temps, c'est tout.
01:01:44Oui, malheureusement.
01:01:46Et votre témoignage
01:01:48permet peut-être à quelques-unes de se réveiller à temps.
01:01:50Je le souhaite.
01:01:52Oui, complètement,
01:01:54et je voulais, si vous me permettez, souligner un point
01:01:56qui est important, c'est que j'avais des
01:01:58croyances qui étaient profondes, je vous ai dit
01:02:00au tout début que je venais aussi
01:02:02d'une famille où c'était compliqué
01:02:04et où j'ai appris finalement cet amour
01:02:06égal violence
01:02:08et c'est ça
01:02:10qui a fait aussi que j'ai cru
01:02:12des choses, j'ai cru qu'on ne pouvait pas
01:02:14m'aimer, j'ai cru que
01:02:16je ne pourrais jamais être heureuse,
01:02:18j'ai cru plein de choses
01:02:20comme ça négatives et c'est ça aussi
01:02:22qui m'a fait rester parce que de toute façon,
01:02:24c'était le ciel qui pouvait m'aimer.
01:02:26Oui, ça c'est tellement important ce que vous dites.
01:02:28Et donc,
01:02:30la croyance, comme je disais,
01:02:32que plus c'était violent,
01:02:34plus fort il m'aimait et j'avais quand même la chance
01:02:36moi, qu'on m'aime moi.
01:02:38Oui, c'est ça, à ce point.
01:02:40Oui, c'est très très important ce que vous dites
01:02:42en effet, et puis d'une manière plus générale,
01:02:44vous parlez de passion, c'est vrai
01:02:46que c'est le genre de relation où on ne s'ennuie
01:02:48pas, on ne peut pas dire qu'on s'habitue et qu'on
01:02:50s'endort, ça c'est pas l'usure
01:02:52du couple, n'est pas vraiment la question
01:02:54dans ce genre de couple.
01:02:56En tout cas, merci parce que ça met bien en relief
01:02:58aussi cette jalousie maladive
01:03:00qui peut aller
01:03:02jusqu'au crime.
01:03:04On le sait, malheureusement.
01:03:06Merci beaucoup Tiffany. On fait une petite pause,
01:03:08on se retrouve avec le Sexe au Conseil
01:03:10C'est quoi un bon amant ?
01:03:12Et puis, on accueillera
01:03:14également notre deuxième
01:03:16invitée, Valérie Séguin, qui vient
01:03:18de sortir un livre, Aller à la rencontre de
01:03:20son âme, aux éditions La Rousse, à tout de suite.
01:03:26Alors, Anne-Clotilde Ziegler,
01:03:28voilà un Love Conseil,
01:03:30Sexe au Conseil, pardon, tout à fait
01:03:32intéressant. C'est quoi un bon amant ?
01:03:34Alors, vous connaissez sans doute ce
01:03:36dicton, on est un bon coup pour certaines,
01:03:38un mauvais pour d'autres,
01:03:40donc ça c'est déjà important de le dire. Alors, il y a du vrai,
01:03:42ok, chaque femme ne cherche
01:03:44pas forcément les mêmes qualités chez un homme,
01:03:46mais j'aime bien aussi cette
01:03:48théorie développée
01:03:50dans le Kamasutra qui divise le
01:03:52pénis et les vagins en trois catégories,
01:03:54les petits, les moyens et les gros.
01:03:56Et donc, une petite verge
01:03:58va trouver un petit vagin,
01:04:00et ça sera bien, ça s'emboîtera,
01:04:02c'est bien,
01:04:04et ça c'est quelque chose dont on ne parle pas beaucoup,
01:04:06qu'on n'ose pas dire.
01:04:08Alors, trop petit ça
01:04:10rentrera toujours, mais trop gros ça peut ne pas
01:04:12rentrer. Voilà, donc
01:04:14parfois il y a quand même ce
01:04:16petit
01:04:18élément très
01:04:20anatomique qui n'est pas
01:04:22totalement anodin, voilà,
01:04:24c'est important. Ensuite,
01:04:26les hommes qui sont
01:04:28de bons amants, en général,
01:04:30ne sont pas inquiets de leur capacité
01:04:32à être un bon amant, donc de leur performance,
01:04:34tout comme
01:04:36ils n'ont pas l'angoisse
01:04:38de ne pas réussir à faire jouir leur partenaire.
01:04:40Donc, un bon amant, c'est déjà un homme qui
01:04:42se sent bien
01:04:44dans sa position et dans sa virilité
01:04:46et qui,
01:04:48en règle générale,
01:04:50a envie
01:04:52d'être bien
01:04:54avec sa partenaire et qui a
01:04:56plutôt tendance à essayer de développer ce qui est
01:04:58la sensualité, qui sont donc
01:05:00des qualités essentielles pour bien réussir
01:05:02ce qu'on appelle les préliminaires
01:05:04et qui sont si importants pour la majorité
01:05:06des femmes. Ensuite,
01:05:08la capacité à se maintenir en érection,
01:05:10un peu plus que quand même
01:05:123 minutes, sinon
01:05:14c'est toujours un peu frustrant
01:05:16pour les femmes. Alors,
01:05:18je ne dis pas que toutes les femmes ont besoin que le coït
01:05:20dure des heures, mais en règle générale,
01:05:2210 minutes est
01:05:24un petit peu le minimum syndical,
01:05:26si je puis dire.
01:05:28Ensuite, garder un tout
01:05:30petit peu d'énergie encore après l'orgasme
01:05:32afin d'échanger quelques instants
01:05:34de tendresse, ça aussi, ça fait partie
01:05:36des qualités du bon amant.
01:05:38Bon, ce n'est pas si compliqué que ça, messieurs.
01:05:40Allez, à bonne
01:05:42entendeur !
01:05:44Après,
01:05:46évidemment, on pourrait en dire beaucoup plus,
01:05:48mais je crois que ça fait déjà un petit peu
01:05:50fait le tour.
01:05:52Anne Clotilde Ziegler, nous allons accueillir
01:05:54maintenant Valérie Séguin
01:05:56qui est avec nous. Bonjour !
01:05:58Vous êtes
01:06:00l'autrice de ce livre, Aller à la rencontre de son âme,
01:06:02aux éditions Larousse,
01:06:04une enquête fascinante pour se reconnecter
01:06:06à son moi profond.
01:06:08Alors, vous avez d'abord été
01:06:10chef d'entreprise,
01:06:12et puis, tout d'un coup, vous avez réorganisé
01:06:14votre vie professionnelle
01:06:16pour notamment être réalisatrice,
01:06:18et vous vous êtes intéressée
01:06:20beaucoup à l'invisible, à l'au-delà.
01:06:22Et dans ce livre,
01:06:24vous évoquez
01:06:26justement ce qu'est
01:06:28l'âme, cette énergie
01:06:30intérieure, et j'aime bien
01:06:32cette image d'énergie intérieure.
01:06:34Alors, en effet,
01:06:36parce que
01:06:38ce sont d'ailleurs des médecins qui le disent,
01:06:40que pour eux,
01:06:42l'âme, c'est nos corps énergétiques,
01:06:44donc on a effectivement
01:06:46notre corps matière, et des corps
01:06:48d'énergie, et
01:06:50nos corps énergétiques
01:06:52représenteraient l'âme.
01:06:54Et en fait, ce serait une énergie intelligente
01:06:56et également aimante.
01:06:58C'est finalement quelque chose de
01:07:00totalement abstrait
01:07:02dans l'absolu, mais qui devient
01:07:04très concret une fois qu'on est
01:07:06en relation, si je puis dire, avec elle.
01:07:08Ça vous va, ça ?
01:07:10Absolument, parce qu'en fait,
01:07:12c'est vraiment une expérience intérieure.
01:07:14Quand on est en relation avec elle, on le sent
01:07:16parce qu'on a une paix intérieure.
01:07:18Quand on a accès
01:07:20à cet espace,
01:07:22quand on a fluidifié justement ses énergies,
01:07:24et qu'on est vraiment
01:07:26un avec ses énergies,
01:07:28on sent une paix intérieure, une joie intérieure,
01:07:30ce qui fait que ça fait un espace de sécurité
01:07:32à l'intérieur de soi.
01:07:34Vous racontez aussi votre propre parcours,
01:07:36vous étiez une grande sportive,
01:07:38vous avez eu des problèmes aux genoux,
01:07:40on avait Michel Oudoul qui était
01:07:42avec nous hier, on sait à quel point
01:07:44le corps peut nous aider justement
01:07:46à nous relier à notre âme.
01:07:48Oui, tout à fait, c'est d'ailleurs
01:07:50comme ça que j'ai découvert aussi qu'on avait
01:07:52un corps énergétique, puisque moi, il y a une trentaine
01:07:54d'années, j'étais très sportive, j'avais 30 ans,
01:07:56complètement fermée à tout ce qui était spirituel,
01:07:58et j'ai eu un grave problème
01:08:00de genoux que la médecine classe qui n'arrivait pas
01:08:02à soigner, et c'est une magnétiseuse
01:08:04qui m'a soignée parce que j'étais vraiment
01:08:06handicapée, et elle m'a enlevé
01:08:08toutes mes douleurs, donc juste en imposant ses mains
01:08:10quelques centimètres au-dessus du corps,
01:08:12et elle m'a dit
01:08:14là je viens de réparer votre corps énergétique
01:08:16parce qu'il y avait une cassure au niveau du genou,
01:08:18pour moi, les corps énergétiques
01:08:20c'est l'âme, et peut-être que ce qui vous arrive
01:08:22aujourd'hui c'est un message de votre âme pour vous commencer
01:08:24à vous occuper d'elle. Et c'est comme ça
01:08:26que j'ai commencé un cheminement
01:08:28vers mon âme. Et elle avait raison parce qu'on est
01:08:30quand même 30 ans plus tard, et je marche sans problème.
01:08:32Oui, oui, bien sûr, bien sûr,
01:08:34moi je vais le dire comme ça,
01:08:36c'est un petit secret, mais j'ai du magnétisme,
01:08:38donc je sais de quoi vous parlez.
01:08:40Mais c'est
01:08:42vrai que c'est assez fascinant parce que
01:08:44on arrive à
01:08:46découvrir l'endroit où la personne a mal
01:08:48sans toucher, c'est
01:08:50quelque chose d'assez, c'est magique
01:08:52en quelque sorte.
01:08:54Oui, oui.
01:08:56Donc c'est pour ça que c'est intéressant.
01:08:58En tout cas, ce que ce
01:09:00livre, c'est pour ça que j'ai eu envie de vous inviter,
01:09:02je trouve que ce livre est
01:09:04une manière, comment dirais-je,
01:09:06assez pratique
01:09:08et grand public de
01:09:10comprendre de quoi on parle quand on parle
01:09:12de l'âme. Et je trouve
01:09:14que vous montrez bien que ça part
01:09:16du bas du corps, qu'il faut aller vers le cœur
01:09:18et puis qu'ensuite on peut
01:09:20accéder à
01:09:22cette énergie intérieure.
01:09:24Alors effectivement, ces
01:09:26corps énergétiques, l'idée c'est justement
01:09:28de les fluidifier et qu'ils circulent
01:09:30correctement en nous.
01:09:32Donc ça nécessite,
01:09:34on parle de chakra effectivement,
01:09:36mais ça peut être juste
01:09:38des roues d'énergie. Les Indiens appellent ça chakra
01:09:40mais en Occident on peut appeler ça roue d'énergie.
01:09:42Et effectivement, il faut que ces roues d'énergie
01:09:44ne soient pas bloquées
01:09:46ou l'énergie trop
01:09:48puissante dans certains endroits
01:09:50et moindre dans d'autres.
01:09:52Vous parlez de l'instant présent évidemment.
01:09:54Oui, parce que c'est dans cet
01:09:56instant présent
01:09:58qu'on se relie à l'âme.
01:10:02En fait, le corps
01:10:04est important parce qu'on a tendance à vivre
01:10:06dans notre tête et notre tête,
01:10:08dans notre pental, on est soit dans le passé, soit dans le futur
01:10:10et rarement au présent. Alors que quand on
01:10:12est dans le corps, quand on encre sa conscience
01:10:14dans le corps, on est dans l'instant présent
01:10:16et c'est là qu'on découvre qu'on a une âme
01:10:18et cet espace de paix et de joie,
01:10:20de confiance à l'intérieur de soi.
01:10:22C'est moi qui ne cesse de répéter que le corps ne mange jamais.
01:10:24Aujourd'hui on parle avec
01:10:26Mathilde Ziegler de l'emprise
01:10:28de ces relations toxiques
01:10:30qu'on peut connaître,
01:10:32qu'on a tous plus ou moins connues
01:10:34de près ou de loin,
01:10:36de manière intense ou très provisoire.
01:10:38Est-ce que finalement ce ne sont pas
01:10:40des épreuves qu'on nous envoie
01:10:42pour justement nous réaligner
01:10:44à nous-mêmes ?
01:10:46C'est possible. Personnellement, c'est une épreuve
01:10:48qui a fait que
01:10:50quelque part je me suis effondrée.
01:10:52Parce que pour atteindre justement
01:10:54cet alignement des énergies,
01:10:56il faut aussi que la sensibilité soit nue,
01:10:58donc sans carapace.
01:11:00C'est une épreuve
01:11:02qui a fait que je me suis effondrée
01:11:04et ça a annulé
01:11:06toutes mes carapaces d'enfance.
01:11:08Il y a mon enfance.
01:11:10Donc les épreuves sont parfois
01:11:12nécessaires pour finalement atteindre
01:11:14notre profondeur.
01:11:18C'est peut-être aussi
01:11:20ce qu'il faut comprendre,
01:11:22c'est que dans une épreuve
01:11:24on va tomber, on va même peut-être
01:11:26souffrir beaucoup
01:11:28et c'est peut-être pour ça justement qu'on essaye
01:11:30de ne pas
01:11:32la traverser pleinement
01:11:34et pourtant c'est en la traversant
01:11:36pleinement qu'on peut se relever
01:11:38et justement rencontrer son âme.
01:11:40Absolument, parce qu'effectivement c'est vraiment
01:11:42quand on va au fond de soi
01:11:44et qu'on a vraiment libéré tout ce qui est
01:11:46carapacé, tout ce qui est forteresse en nous,
01:11:48donc dans l'épreuve parfois, quand on s'effondre,
01:11:50qu'on découvre son âme.
01:11:52C'est ce que dit d'ailleurs une psychiatre, la psychiatre Yasmine
01:11:54Liénard dans le film
01:11:56L'âme et dans le livre.
01:11:58Et en même temps vous dites
01:12:00que les épreuves ne sont pas indispensables pour sourire à soi.
01:12:02Vous croyez vraiment ?
01:12:04Moi je crois pas, moi je crois pas.
01:12:06Pour avoir rencontré des gens qui parfois n'ont vécu
01:12:08rien de bien dramatique, ils sont
01:12:10franchement très chiants.
01:12:12Je ne sais pas ce que vous en pensez Anne-Clotilde Biegler.
01:12:14Moi j'ai tendance à dire
01:12:16comme votre invitée que
01:12:18c'est pas obligatoire parce que c'est une vision
01:12:20de la vie un peu désespérante de se dire
01:12:22qu'il faut en baver pour progresser.
01:12:24Non mais en baver un peu quand même, non ?
01:12:26Mais j'ai, enfin
01:12:28il y a une étude, alors sur
01:12:30quelque chose de beaucoup plus
01:12:32j'ai envie de dire matériel.
01:12:34Il y a une étude en psycho qui est très intéressante.
01:12:36Une étude longitudinale dont la
01:12:38question scientifique était qu'est-ce qu'il faut comme
01:12:40enfance pour être un adulte heureux ?
01:12:42La réponse a été
01:12:44quand on a une enfance effroyable
01:12:46type orphelinat roumain
01:12:48ou quand on a une enfance sans aucun problème
01:12:50on n'est pas un adulte heureux.
01:12:52Pour être un adulte heureux, il faut une
01:12:54enfance à adversité moyenne.
01:12:56Après il faut calibrer
01:12:58ce que c'est qu'une adversité moyenne.
01:13:00Mais du coup ça irait un peu dans votre sens.
01:13:02Qu'est-ce que vous avez envie d'ajouter
01:13:04à ça Valérie Seguin ?
01:13:06Il me semble
01:13:08aussi qu'aller à la rencontre de son âme
01:13:10ça aide aussi dans nos relations
01:13:12parce que ça permet effectivement de toucher
01:13:14notre sensibilité
01:13:16à l'autre, ça permet aussi de développer
01:13:18parce que l'âme c'est aussi des messages
01:13:20c'est aussi l'intuition.
01:13:22J'allais aborder l'intuition
01:13:24évidemment.
01:13:26L'intuition
01:13:28elle est trompeuse pour certains.
01:13:30Si on n'est pas
01:13:32avec son âme, si ce n'est pas l'âme qui nous l'envoie
01:13:34le message
01:13:36le désir à l'intuition
01:13:38parfois ça se confond.
01:13:40Une intuition effectivement
01:13:42c'est quelque chose que
01:13:44quand je parle d'intuition ce n'est pas forcément un désir
01:13:46c'est vraiment par exemple une nouvelle idée
01:13:48une créativité, une prise de décision
01:13:50où on va avoir la réponse
01:13:52et ça
01:13:54on ne l'aurait pas eu si on réfléchissait
01:13:56avec notre mental.
01:13:58Et moi par exemple mes intuitions ou les bonnes intuitions
01:14:00je les ai quand je fais complètement autre chose
01:14:02par exemple du sport ou autre chose.
01:14:04Ou dans la nuit, le matin quand on se réveille
01:14:06tout d'un coup on a heure et cas.
01:14:08Mais les scientifiques le disent
01:14:10l'heure et cas c'est toujours quand ils font autre chose
01:14:12quand ils ne sont pas en train de réfléchir.
01:14:14Quand on se promène dans la nature aussi,
01:14:16comme on a l'esprit
01:14:18justement vagabonde
01:14:20et à ce moment là on a
01:14:22des choses qui arrivent
01:14:24de nulle part, enfin si bien sûr.
01:14:26Ça montre bien qu'on a une autre intelligence
01:14:28en nous, cette intelligence de l'âme.
01:14:30Je vous regarde
01:14:32Valérie Seguin, vous avez un
01:14:34visage particulièrement
01:14:36serein, lumineux
01:14:38Oui, c'est vrai.
01:14:40C'est le visage de l'âme ça ?
01:14:44Vous êtes d'accord Anne ?
01:14:46Oui, complètement.
01:14:48Je vais finir par, dans mon film L'âme
01:14:50il y a trois mamans qui ont perdu
01:14:52des enfants et elles sont toutes
01:14:54lumineuses. Alors que c'est
01:14:56le plus grand drame de la vie.
01:14:58Absolument.
01:15:00Et parce que l'amour au sens large les a sauvées ?
01:15:02Trouver cette source d'amour
01:15:04en nous, parce que l'âme c'est une énergie
01:15:06intelligente et aussi aimante, c'est une énergie d'amour
01:15:08au fond de nous.
01:15:10C'est pour ça qu'on a cette joie intérieure en fait,
01:15:12sans raison extérieure.
01:15:14Et donc quand on y a accès,
01:15:16ça irradie de l'extérieur.
01:15:18C'est ce message
01:15:20qui peut paraître
01:15:22impossible à entendre, mais c'est pourtant ce message là
01:15:24que vous avez envie de transmettre
01:15:26j'imagine.
01:15:28Que finalement, quoi qu'il nous arrive
01:15:30si on est dans l'amour
01:15:32on est lumineux.
01:15:34C'est une lumière finalement l'âme.
01:15:36Exactement, et je crois que c'est une source d'espoir
01:15:38pour notre société actuellement.
01:15:40Oui, oui, bien sûr,
01:15:42bien sûr, mais pour ça
01:15:44il faut sortir de la plainte, sortir
01:15:46du rôle de victime,
01:15:48s'aligner
01:15:50et essayer
01:15:52de se conduire bien
01:15:54avec les gens qui sont autour de nous.
01:15:56Et si tout le monde faisait ça, le monde
01:15:58irait très très bien.
01:16:00Mais c'est vrai que ça commence déjà par soi.
01:16:02C'est cette source de paix, de joie à l'intérieur
01:16:04de soi. Si chacun faisait ça, ça changerait.
01:16:06Moi je dis toujours, la personne
01:16:08la plus importante, c'est
01:16:10soi-même.
01:16:12Si on ne s'aime pas,
01:16:14on ne peut pas rayonner.
01:16:16En effet.
01:16:18Vous parlez aussi de
01:16:20la physique quantique, on avait la semaine dernière
01:16:22justement, c'est moi en Bruxelles, qui insiste
01:16:24beaucoup sur la physique quantique,
01:16:26qui nous a démontré
01:16:28que tout n'était pas
01:16:30pensé et concret
01:16:32et qu'il fallait
01:16:34notamment sur la relativité du temps,
01:16:36sur toutes ces choses-là.
01:16:38La physique
01:16:40quantique
01:16:42étudie l'infiniment petit
01:16:44et donc, quelque part, ils ont
01:16:46démontré qu'il existait des mondes invisibles.
01:16:48Et
01:16:50quand on parle de monde énergétique,
01:16:52de ces corps énergétiques, effectivement,
01:16:54c'est des corps énergétiques qui sont
01:16:56liés à ces mondes invisibles.
01:16:58Et puis,
01:17:00j'ai envie de conclure avec quelque chose que vous
01:17:02évoquez beaucoup dans ce livre,
01:17:04elle est à la rencontre de son âme, il faut accepter.
01:17:06Oui, c'est important.
01:17:08Parce que quand on...
01:17:10J'irais qu'il y a vraiment cette énergie d'amour et l'énergie d'acceptation,
01:17:12c'est peut-être les deux grandes
01:17:14forces, les deux grandes énergies.
01:17:16Parce que si on n'accepte pas, si on n'accueille pas
01:17:18ce qui arrive dans la vie, eh bien,
01:17:20on est dans la lutte. Et si on est dans la lutte, on n'est pas dans l'âme.
01:17:22En accueillant,
01:17:24en fait, en acceptant ce qui arrive,
01:17:26eh bien, et puis en plus, on n'est plus une victime.
01:17:28C'est pas pauvre de moi, c'est
01:17:30qu'est-ce que ça m'apprend ? Et si peut-être,
01:17:32si notre âme est liée à un monde
01:17:34invisible, à quelque chose de plus grand,
01:17:36ça signifie que peut-être,
01:17:38s'il m'arrive ça, peut-être que
01:17:40je ne suis pas dans la bonne direction,
01:17:42j'ai peut-être quelque chose à apprendre de ça.
01:17:44Merci, en tout cas,
01:17:46Valérie Seguin. Ça s'appelle
01:17:48Aller à la rencontre de son âme.
01:17:50C'est aux éditions Larousse.
01:17:52Et bravo pour ce message
01:17:54d'amour, d'acceptation
01:17:56qui sont évidemment des choses dont on parle
01:17:58beaucoup dans cette émission. Merci.
01:18:00Merci de m'avoir accueillie.
01:18:02Anne Clotilde Ziegler, on se retrouve dans un instant.
01:18:04Est-ce qu'en amour, on est forcément un peu
01:18:06sous emprise ? Nous avons
01:18:08Ludovic et Gladys qui vont
01:18:10débattre de cette
01:18:12vérité, ou pas, avec nous.
01:18:20Eh bien, Anne Clotilde Ziegler,
01:18:22Est-ce que l'emprise, c'est le titre de votre livre
01:18:24aux éditions Solar, le débat du jour
01:18:26en amour, on est forcément
01:18:28un peu sous emprise ?
01:18:30J'ai lancé ce
01:18:32thème parce que
01:18:34je trouvais que c'était intéressant, évidemment,
01:18:36dans cette émission où on parle toujours d'amour.
01:18:38Et nous avons Gladys
01:18:40et Ludovic qui sont avec nous.
01:18:42Je ne sais plus qui est pour
01:18:44confirmer ça,
01:18:46c'est Gladys ? Gladys,
01:18:48oui, moi je suis pour.
01:18:50Vous êtes d'accord, on est forcément sous emprise
01:18:52quand on est amoureux.
01:18:54Et Ludovic, vous n'êtes pas d'accord.
01:18:56Non, tout à fait. Bonsoir.
01:18:58Merci d'être avec nous.
01:19:00Bonsoir à tout le monde.
01:19:02Alors Gladys, allez-y. Comment vous allez convaincre
01:19:04Ludovic ?
01:19:06J'espère pouvoir le convaincre
01:19:08mais c'est vrai que quand on est vraiment très amoureux,
01:19:10on accepte
01:19:12beaucoup de choses. Déjà, on se sent très bien.
01:19:14On a vraiment
01:19:16l'impression d'être
01:19:18la plus belle,
01:19:20d'être la plus intelligente
01:19:22et tout.
01:19:24Et d'apporter beaucoup de choses
01:19:26à la personne qu'on a en face de nous.
01:19:28On a envie vraiment de le porter,
01:19:30de dire, ben oui...
01:19:32On se soumet finalement
01:19:34à l'autre.
01:19:36D'où le fait que
01:19:38quand on est en amour, on est un peu
01:19:40sous l'emprise de l'autre. C'est ça ?
01:19:42Pour moi, oui, ça a été comme ça.
01:19:44Ludovic, vous n'êtes pas d'accord.
01:19:46Alors, dites-nous.
01:19:48Je trouve le mot emprise
01:19:50un peu fort, Brigitte.
01:19:52Je préfère parler de consensus, de compromis.
01:19:54Il y a
01:19:56vie en couple,
01:19:58avec des enfants,
01:20:00et souvent l'histoire aussi de compromis,
01:20:02faire durer un couple,
01:20:04et souvent aussi l'histoire d'arrangements,
01:20:06de consensus,
01:20:08de nouveautés également.
01:20:10C'est comprendre l'autre,
01:20:12bien sûr,
01:20:14mais il ne faut pas tomber
01:20:16dans une routine et dans une forme
01:20:18de soumission. Parce que l'emprise,
01:20:20ça veut dire quoi ? Est-ce que c'est
01:20:22psychologique ? Est-ce que c'est
01:20:24sur un plan un peu plus
01:20:26coquin ?
01:20:28Moi, je pars du principe que
01:20:30la vie a de...
01:20:32Enfin, c'est Molière qui disait
01:20:34que vivre sans aimer n'est pas proprement
01:20:36vivre. Mais moi, je pars du principe que
01:20:38le bonheur dans la vie,
01:20:40c'est ce que l'on est, ce que l'on a.
01:20:42Et c'est souvent un équilibre
01:20:44à trouver, et la vie à deux,
01:20:46c'est aussi un équilibre à trouver
01:20:48sans soumission.
01:20:50Et ce qu'il y a peut-être,
01:20:52c'est comme par hasard une femme
01:20:54qui nous dit que quand on est en amour,
01:20:56on est forcément un peu sous emprise.
01:20:58On sait quand même cette capacité qu'ont les femmes
01:21:00à se soumettre par amour,
01:21:02à accepter beaucoup de choses,
01:21:04et puis tout d'un coup,
01:21:0620 ans plus tard,
01:21:08à tout envoyer balader,
01:21:10parce que justement, elles n'ont pas pu
01:21:12s'exprimer et exister comme elles
01:21:14auraient voulu.
01:21:16C'est pour ça que je pense
01:21:18quelque part que oui,
01:21:20le risque souvent en amour, c'est d'être
01:21:22un peu sous emprise.
01:21:24Mais j'entends ce que vous dites, Ludovic,
01:21:26et c'est très juste.
01:21:28Anne-Clotilde Ziegler,
01:21:30comment vous tranchez tout ça ?
01:21:32C'est à moi de trancher, mince.
01:21:34Oui,
01:21:36certes, quand on est amoureuse,
01:21:38on se sent belle, intelligente,
01:21:40et on a envie de donner, et c'est bien normal,
01:21:42et c'est très beau.
01:21:44On a envie de faire plaisir à l'autre,
01:21:46et la frontière est mince
01:21:48entre faire plaisir à l'autre et se soumettre
01:21:50et renoncer à soi pour ne plus être
01:21:52que dans le champ du désir de l'autre,
01:21:54comme disait le psychanalyste.
01:21:56Maintenant, l'emprise, c'est à deux.
01:21:58C'est-à-dire que moi, je peux me sentir belle,
01:22:00intelligente, et me soumettre.
01:22:02Si l'autre n'en profite pas,
01:22:04on est juste amoureux.
01:22:06Si l'autre n'en profite pour me traiter comme une serpillière,
01:22:08là, je suis dans l'emprise.
01:22:10L'idée, c'est de ne pas
01:22:12vulgariser,
01:22:14de ne pas se méprendre
01:22:16sur le mot d'emprise.
01:22:18Les témoignages précédents
01:22:20nous ont montré jusqu'où ça peut aller.
01:22:22Donc, en effet,
01:22:24quand on est amoureux, on est
01:22:26attaché,
01:22:28on a envie de faire plaisir, on se sent aimé,
01:22:30c'est important, ça occupe tout l'espace
01:22:32de la pensée, etc.
01:22:34Mais ce n'est pas ça, l'emprise.
01:22:36L'emprise, c'est sauvage, c'est une possession
01:22:38sans retour.
01:22:40Ce qui est intéressant, Anne-Clotilde Ziegler,
01:22:42c'est que vous êtes en train de dire que
01:22:44les deux sont responsables.
01:22:46Quand il y a emprise en amour,
01:22:48c'est que celui qui se laisse
01:22:50mettre sous emprise
01:22:52ne se respecte pas.
01:22:54Celui qui se laisse mettre sous emprise ne se respecte pas
01:22:56ou alors, commence
01:22:58à la manière dont le dit notre auditrice,
01:23:00c'est-à-dire tout doucement, et puis petit à petit,
01:23:02la grenouille, se retrouve cuite
01:23:04quand il est trop tard, c'est-à-dire que l'autre en profite.
01:23:06Voilà, et que
01:23:08peut-être que nous, notamment les femmes,
01:23:10vous avez raison, on doit
01:23:12regarder ou apprendre
01:23:14à se mettre à aimer de façon moins sacrificielle.
01:23:16Être moins dans la
01:23:18position du sauveur ou de la sauveuse,
01:23:20plus exactement. On parle
01:23:22souvent de ça dans cette émission
01:23:24et c'est vrai que vouloir
01:23:26sauver l'autre, c'est risquer en effet
01:23:28de se mettre sous emprise.
01:23:30Oui, vraiment. Il faut poser notre costume
01:23:32d'infirmière.
01:23:34En tout cas,
01:23:36merci Gladys.
01:23:38Vous avez dit les choses
01:23:40avec beaucoup de cœur
01:23:42et merci Ludovic, parce que c'était en effet
01:23:44très juste aussi
01:23:46ce que vous disiez sur la relation
01:23:48en amour.
01:23:50Méfiez-vous, aimez
01:23:52parce que c'est tellement important l'amour.
01:23:54Je crois que c'est même notre
01:23:56valeur la plus extraordinaire.
01:23:58Mais
01:24:00pas à n'importe quel prix.
01:24:02Normalement, ça doit
01:24:04nous rapporter du bonheur
01:24:06et de la joie
01:24:08et pas à autre chose évidemment.
01:24:10C'est ça, la psychiatre Stéphanie Ahusso dit
01:24:12normalement, être amoureux
01:24:14ça rend heureux.
01:24:16C'est tout à fait juste.
01:24:18En tout cas, merci Anne-Clotilde Ziegler.
01:24:20Qu'est-ce que l'emprise
01:24:22c'est aux éditions ? Ceux-là, je l'ai dit en début
01:24:24d'émission et je le dis en fin d'émission,
01:24:26c'est un petit guide pratique
01:24:28qui permet vraiment à tous ceux
01:24:30qui se questionnent encore
01:24:32sur ce qu'est l'emprise d'avoir
01:24:34les réponses, quels sont les mécanismes
01:24:36comment on reconnaît
01:24:38quelqu'un qui pourrait être un prédateur
01:24:40et ça c'est important parce que vous avez
01:24:42je crois oublié aucun
01:24:44trait
01:24:46du prédateur donc vous aurez
01:24:48de quoi vous préserver
01:24:50si vous le désirez.
01:24:52Merci beaucoup Anne-Clotilde Ziegler.
01:24:54Merci à tous.
01:24:56Tout de suite vous retrouvez Alexandre Delevanne
01:24:58pour C'est votre avenir.
01:25:00Lundi, nous serons avec Emma Becker
01:25:02romancière et
01:25:04on va se poser la question
01:25:06les femmes sont-elles plus libres
01:25:08aujourd'hui ? Sont-elles toujours sous
01:25:10emprise de la société ? Non, là je plaisante.
01:25:12Et puis, comment devenir une
01:25:14femme libre ? Vous aurez des conseils
01:25:16pendant deux heures mais
01:25:18ça vous permettra peut-être
01:25:20d'être encore plus heureuse.