Les échanges se poursuivent à l’Assemblée nationale et au Sénat autour du projet de Loi Immigration. Article 3, Article 4bis, gestion au cas par cas… Si les différentes forces politiques n’ont pas encore finalisé leurs travaux, les professionnels des secteurs en tension de recrutement sont en recherche de solutions concrètes, dès aujourd’hui. On en parle avec Brice Alzon, président de la FESP, et Pierre Brajeux, président-délégué de la Fédération Française de la Sécurité Privée.
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00:00 ...
00:11 -Le cercle irache, le débat de Smart Job.
00:14 Pour parler d'un sujet au coeur de l'actualité,
00:17 vous le suivez, cette loi immigration débattue au Sénat
00:20 avec le fameux article 3,
00:22 qui n'est plus l'article 3, mais l'article 4 bis.
00:25 Je vous le dirai tout à l'heure, cet article 4 bis,
00:28 avec des restrictions des volontés de contrôle plus importantes
00:32 de ces personnes sans papier,
00:33 de manière à vérifier qu'elles sont en règle
00:36 avec les valeurs de la République, la langue,
00:39 pour leur permettre d'accéder à des secteurs en tension.
00:42 Un débat venu de la gauche explique que cette loi va favoriser,
00:46 je mets des guillemets,
00:47 une forme d'esclavage des salariés, d'une population sous-payée
00:51 qu'on va exploiter, puisque c'est l'argument
00:54 porté aujourd'hui par les élus de gauche.
00:56 On a des acteurs de terrain,
00:58 représentants de fédérations de deux secteurs sous tension,
01:01 parce qu'il y a les JO qui vont approcher
01:04 et des secteurs de l'aide à la personne.
01:06 Brice Halzon, merci d'avoir répondu.
01:09 Président de la FESP, la Fédération des entreprises de service
01:12 à la personne, qui est la fédération leader.
01:15 3 600 membres sont membres de votre fédération,
01:18 c'est pas rien, et c'est 1,5 million de salariés
01:20 dans ce secteur qui va de l'aide à domicile,
01:23 des nounous, des crèches, c'est tout ce secteur.
01:26 -C'est un secteur large, ça représente 26 métiers,
01:29 tous les métiers de la vie quotidienne,
01:32 le ménage, le jardinage, les métiers de la petite enfance,
01:35 les crèches, micro-crèches, jusqu'aux résidences seniors
01:38 et toute la partie maintien à domicile
01:41 et l'aide aux personnes âgées.
01:43 -Vous avez un parcours de vie incroyable,
01:45 on n'en parlera pas, mais vous êtes entrepreneur
01:48 et vous êtes membre de cette fédération,
01:51 une entreprise autour de l'aide à la personne
01:53 dans un parcours assez incroyable.
01:55 Avec nous, Pierre Brageux. Bonjour, Pierre.
01:58 -Bonjour. -Vous êtes le PDG de Torrhan France
02:00 et président délégué de la Fédération française
02:03 de la sécurité privée. On vous invite aussi
02:06 parce qu'on se dit qu'après tout, cet article 4 bis,
02:09 dans un contexte de tension de recrutement
02:11 du personnel de sécurité pour les JO peut peut-être,
02:15 et vous nous répondrez, vous aider.
02:17 Tous les deux, en tant que professionnels,
02:19 acteurs du métier, vous l'attendez,
02:21 cette loi immigration ?
02:23 Vous l'attendez, cette validation de l'article 4 bis, ou pas ?
02:28 -Alors, effectivement, mais l'article 3 est mort,
02:31 vive l'article 4 bis.
02:33 C'est une loi que l'on attend fortement
02:38 dans les services à la personne.
02:40 Les services à la personne, aujourd'hui,
02:42 5e secteur marchand en France, 1,5 million d'emplois,
02:45 comme vous l'avez dit tout à l'heure.
02:47 On va arriver sur le choc démographique
02:50 très rapidement dès 2028,
02:53 et on va avoir besoin d'un million de personnes supplémentaires.
02:56 -Vous avez besoin, aujourd'hui, des crèches qui ferment.
03:00 -Exactement. Aujourd'hui, on a besoin
03:02 de 150 000 personnes supplémentaires,
03:04 en gros, 60 000 personnes en crèche.
03:07 On a besoin de 150 000 berceaux non couverts,
03:10 et des familles attendent à la maison de faute de crèche.
03:13 -Un mot, et je donne la parole à Pierre Brageux,
03:16 parce que le débat posé par l'article 3, 4 bis,
03:19 c'est le fait de régulariser des personnes sans papier
03:22 en situation irrégulière pour leur donner un accès
03:25 à des secteurs sous tension, et on reviendra sur les restrictions
03:29 et les contrôles voulus par les sénateurs.
03:31 C'est ça, le sujet, de permettre à des personnes
03:34 qui rêvent ou sont déjà employées d'avoir un statut.
03:37 C'est bien ça, le sujet.
03:39 -Exactement. L'article 3, initialement, était de dire
03:42 qu'il y a dans des organisations,
03:44 restaurations, donc bâtiments, potentiellement,
03:47 des services à la personne et sécurité,
03:50 des personnes qui seraient en situation illégale,
03:54 avec deux types de situation illégale,
03:57 soit ceux sur des employeurs frauduleux...
04:01 -C'est ça. -Soit ceux
04:03 d'employeurs qui n'auraient pas contrôlé
04:07 la reconduction du titre de séjour,
04:10 ou ceux qui auraient échangé leur nom,
04:13 et donc quelqu'un d'autre qui, physiquement,
04:15 travaillera à la place. -C'est ça.
04:17 On le voit aussi sur les livreurs Uber,
04:20 avec des deals de cartes, des achats de cartes.
04:22 Pierre Brageux, le domaine de la sécurité est sous tension.
04:26 Votre secteur est sous tension, mais le vôtre aussi,
04:29 parce qu'on voit qu'aujourd'hui, pour les JO,
04:31 on est loin du compte. Vous recrutez pied au plancher.
04:34 Vous l'attendez, cet article, ou est-ce que,
04:37 par les règles et le système très réglementé
04:40 de votre profession, vous dites que ça ne vous concerne pas ?
04:43 -On ne l'attend pas pour une raison simple,
04:46 parce qu'on est non concernés.
04:48 La sécurité privée est une activité réglementée.
04:50 Notre ministère de tutelle, c'est le ministère de l'Intérieur.
04:54 Les contraintes légitimes qu'on a à l'entrée dans notre métier
04:57 font que, de toute façon, article 3, 4 bis,
05:00 ça ne changera rien.
05:01 Par contre, on est un secteur en tension,
05:04 puisqu'il y a à peu près 175 000 agents de sécurité privée
05:07 en activité dans ce pays,
05:09 et on considère, au niveau de la branche,
05:11 je parle au niveau surveillance humaine,
05:14 que ça manque 20 000 pour tourner en rythme de croisière.
05:17 -Hors JO. -Hors JO.
05:18 On est à -20 000, et pour les JO, il faudra passer à +25 000.
05:22 Donc, très honnêtement, on est effectivement
05:25 un secteur en tension.
05:26 La problématique du recrutement, on n'est pas le seul.
05:29 Ce qui me dérange un tout petit peu
05:31 dans cette thématique des métiers en tension
05:34 et de la régularisation,
05:35 c'est que je demande ce qu'on entend par métier en tension.
05:38 Je suis très gêné, parce que ça fait très bien la formule,
05:42 mais en attendant, c'est quoi, métier en tension ?
05:45 -Il y avait une liste réécrite.
05:46 -On va nous créer très probablement
05:48 un Haut Conseil au métier en tension
05:51 ou un Conseil supérieur des métiers en tension.
05:53 Un de plus, mais on en manquait,
05:55 parce que le même métier, à 300 km de distance,
05:58 dans un bassin d'emploi, il n'est pas en tension,
06:01 et à 300 km de là, il est en tension.
06:03 Vous avez des questions de tension structurelle
06:06 et d'autres plus conjoncturelles.
06:08 Je méfie de la notion de méfie en tension,
06:11 mais en plus, cette régularisation ne réglera pas
06:13 un bon paquet de problèmes.
06:15 -Un mot, quand même,
06:16 pour mettre le pied dans la sécurité,
06:18 il y a des règles précises, vous êtes réglementé.
06:21 Je ne parle pas des débats des ports d'armes,
06:24 juste le fait de rentrer, c'est 5 ans pour les personnes.
06:27 -On est non concerné, c'est 5 ans de séjour régulier
06:30 sur le territoire national.
06:32 -Et un casier judiciaire vierge.
06:34 -A priori, on peut espérer que certains sont...
06:36 La maîtrise de la langue française.
06:39 Mais il faut montrer qu'ils font que, pour nous,
06:41 la régularisation, dans la surveillance humaine,
06:44 n'a aucun impact et ça ne changera rien.
06:47 -Brice Alzon, il suffit d'avoir poussé la porte
06:49 d'un EHPAD ou de centres pour des personnes âgées,
06:52 voire même des crèches, pour découvrir la sociologie,
06:55 le profil de ces femmes, de ces hommes,
06:58 qui, il faut le dire, sont très engagés,
07:00 pour la plupart, dans leur métier.
07:02 Comment on fait, là ?
07:04 Il y a un débat sous-jacent à cet article 4bis,
07:06 c'est pourquoi votre secteur n'attire pas.
07:09 Est-ce que c'est un problème de salaire,
07:11 d'attractivité ? Et pourquoi, aujourd'hui,
07:14 certains employeurs sont obligés de faire appel
07:16 à des personnes sans papier ?
07:18 -Alors, c'est deux choses.
07:20 Premièrement, effectivement, la population
07:22 dont vous faites écho, dans nos métiers,
07:25 qui est du domicile,
07:26 est une population, principalement,
07:29 en Ile-de-France, mais pas que,
07:31 issue de l'immigration.
07:33 Mais c'est une population qui est en titre de séjour.
07:36 On n'est pas sur l'article 3.
07:38 Aujourd'hui, dans toutes nos entreprises
07:40 de service à la personne... -Titre provisoire.
07:43 -Dans toutes nos entreprises de service à la personne,
07:46 on a des responsables d'agence qui contrôlent
07:49 les titres de séjour.
07:50 Il peut se poser des questions sur le particulier employeur,
07:53 parce que ça peut être des particuliers
07:56 qui ne savent pas trop les mécanismes de la loi.
07:59 -Résolu avec le reste à charge, non ?
08:01 Vous l'évoquiez, avec cette nouvelle règle
08:04 qui permet à l'employeur d'avoir moins de dépenses,
08:06 à la source, et vous dites vous-même,
08:08 pourquoi utiliser une personne au noir
08:10 alors qu'elle a un système fiscal plus avantageux ?
08:13 Ca a dû régler un certain nombre de sujets.
08:16 -L'esprit même de la loi Borlau
08:17 et des services à la personne,
08:19 c'est d'avoir des fiscalisations, un crédit d'impôt,
08:22 qui fait qu'il est plus avantageux d'avoir une personne déclarée,
08:26 encore plus grâce au système et à l'avance immédiate
08:29 qui a eu lieu depuis l'année dernière,
08:31 qu'utiliser une personne non déclarée.
08:34 -On y voit clair, il y a le débat des titres de séjour
08:36 vérifiés par l'ensemble de votre filière,
08:39 des 36 000 membres de cette fédération,
08:41 mais en quoi, finalement, cette question vous concerne ?
08:44 Ca va permettre de créer un appel d'air
08:46 et de mieux recruter ? C'est ça, le sujet ?
08:49 -Alors, nous, effectivement,
08:50 comme ce que vous nous demandiez sur votre question précédente,
08:54 c'est qu'on a un vrai souci d'attractivité sur nos métiers.
08:57 Donc, il faut aller chercher des personnes.
09:00 Effectivement, nous, on privilégie, évidemment,
09:04 sur les territoires français,
09:06 donc on travaille énormément sur l'attractivité,
09:09 sur les centres de formation,
09:11 pour faire revenir des personnes
09:14 sur les métiers du domicile au général.
09:16 Et on aimerait ouvrir le débat
09:22 sur une immigration contrôlée,
09:25 sur ces métiers en tension,
09:27 et de faire en sorte qu'il puisse y avoir
09:29 des personnes qui seraient un peu moins holophones,
09:32 mais ça, on en reparlera aussi, peut-être,
09:35 par rapport à l'article 2, qui est un sujet
09:37 qui nous préoccupe énormément,
09:39 et de former ces personnes sur ces métiers du domicile,
09:43 quitte à presque y retourner dans leur pays
09:45 pour pouvoir exercer leur profession.
09:48 -Je précise que l'article 3 est redevenu article 4.
09:51 C'était lié au circulaire Valls de 2012,
09:53 parce que tout ça renvoie au circulaire de Valls.
09:56 On se souvient de Nicolas Sarkozy,
09:58 qui parlait d'une immigration choisie.
10:00 Ce débat est vieux comme le monde.
10:02 Est-ce qu'il vous ulcère sur le plan du débat politique
10:05 que j'évoquais tant par les arguments de la gauche,
10:08 qui disaient qu'on utilisait une main-d'oeuvre pas chère,
10:12 que le débat posé par le RN, qui dit qu'on est en train
10:15 de créer un appel d'air pour l'immigration,
10:17 quand on regarde réellement la réalité des entreprises...
10:21 Non ? Je vous vois lever les yeux au ciel.
10:23 -Vous avez raison.
10:24 Le monde économique est un peu gêné aux entournures
10:27 de ce débat. C'est un débat éminemment politique.
10:30 Sur le plan économique, je ne suis pas persuadé
10:33 que l'article 3 ou 4 changera grand-chose.
10:35 On parle de régularisation de combien de personnes ?
10:38 Accessoirement dire que ça va déverrouiller
10:40 les problèmes de recrutement que vous rencontrez,
10:43 je suis navré, mais les gens qu'on va régulariser
10:46 sont déjà en activité.
10:48 Ca ne changera pas grand-chose à l'équilibre économique.
10:51 Si on prend un peu de recul sur ces sujets-là
10:53 et qu'on reste sur une vision économique,
10:56 ce qui est important, c'est que quand on est dans un pays
10:59 avec un taux de chômage de 7 à 8 %,
11:01 et qu'on est quasiment aux frontières du plein emploi,
11:04 il faut que je ressorte mes cours d'économie
11:07 de ma jeunesse, car c'était pas le référentiel
11:10 que j'avais en tête. -Voire 5.
11:11 Soyez généreux, c'était plutôt 5.
11:14 -Je vous accorde 5.
11:15 Mais ceci étant, il y a un vrai problème
11:17 de savoir pourquoi on a de telles difficultés
11:20 de recrutement avec un taux de chômage
11:22 de 7 à 8 %. Et là, il y a un vrai sujet.
11:25 Je ne voudrais pas que les travailleurs étrangers
11:28 qui sont concernés... Il y a un système global
11:30 qui est à repenser. Je ne voudrais pas que cet article 3
11:33 soit une illusion, mais que ça attire l'attention.
11:36 -Brice Alzon, pour qu'on y voit bien clair,
11:39 dans votre secteur, car c'est un secteur
11:41 qui intéresse des millions de Français,
11:43 non seulement fait vivre 1,5 million de personnes,
11:46 mais des familles entières.
11:48 Est-ce que je mets mon enfant à la crèche ?
11:51 Est-ce que la crèche sera ouverte ?
11:53 -Pour accueillir ma progéniture,
11:55 ce sont des questions importantes.
11:57 Vous vous dites aujourd'hui, d'un sujet très politique,
12:00 on le voit, le débat est rude,
12:02 Gérald Darmanin, ferraille dur au Sénat.
12:05 Vous vous dites qu'on veut en faire
12:07 une opportunité économique.
12:08 Grâce à cette loi, on va peut-être pouvoir,
12:11 je mets des guillemets, résoudre notre pénurie de main-d'oeuvre
12:15 ou pas ? Ou vous êtes plus modeste
12:17 et vous dites qu'on ne va pas résoudre
12:19 le débat des secteurs sous tension ?
12:21 -Il n'y a pas de sujet.
12:23 -Oui, il n'y a pas de sujet.
12:25 On a estimé, Gérald Darmanin,
12:27 que cette loi va permettre la régularisation
12:29 de 7 000 personnes.
12:31 Proportionnellement, sur les 150 000 dont je vous parlais
12:34 qu'il nous manque, ça fait que ça régulariserait
12:37 potentiellement 1 000 personnes.
12:39 Il y a un décalage de 149 000 personnes
12:41 encore en attente, enfin, à trouver en salarié.
12:44 -Le texte dit quand même,
12:46 c'est la nuance des sénateurs,
12:48 au début, il y avait une automaticité
12:50 de la régularisation et les sénateurs disent,
12:53 attention, il faut vérifier auprès du préfet,
12:56 c'est le contrôle du préfet,
12:58 il devra vérifier l'insertion sociale du demandeur,
13:01 son intégration à la société française,
13:03 son respect de l'ordre public, son adhésion
13:06 au principe de la République et un manquement
13:09 à ses critères.
13:10 Juste qu'on y voit clair, vous êtes à la tête de Fédération.
13:14 -C'est la circulaire valse. -C'est la circulaire valse.
13:17 J'ai relu la circulaire valse. C'est la même.
13:20 -On est en train de faire un débat, tous les trois,
13:23 qui est passionnant, avec des gens engagés
13:25 pour essayer de faire vivre notre économie,
13:28 et vous nous dites très calmement,
13:30 tout ça ne va pas servir à grand-chose.
13:32 -On est en train de mettre des contraintes
13:35 qui font qu'en termes de volume,
13:37 c'est un débat qui prend beaucoup d'ampleur,
13:40 mais qui ne changera pas forcément les équilibres.
13:43 -Brice Salzon, vous avez répondu qu'à une partie,
13:46 l'enjeu de l'attractivité, c'est votre métier,
13:49 c'est de les former, de donner envie de travailler dans ces crèches.
13:52 Parfois, ces femmes travaillent loin du lieu où elles travaillent.
13:56 Est-ce qu'il y a un débat que vous ouvrez
13:58 avec les pouvoirs publics et le gouvernement
14:01 sur l'augmentation des salaires ?
14:03 Il y a un vrai sujet sur cette question, ou pas ?
14:06 -Alors, oui, c'est un sujet que l'on ouvre très fortement
14:10 auprès des pouvoirs publics et qui ne dépendent pas de nous.
14:13 Dans l'aide aux personnes âgées,
14:15 il y a ce qu'on appelle l'aide pour l'autonomie,
14:18 c'est l'APA. Aujourd'hui, l'APA est plafonnée
14:21 par les départements à 23 euros.
14:23 Nous, fédération, nous demandons que l'APA soit revalorisée
14:26 au 1er janvier, donc 2024, demain, à 26 euros.
14:30 Et le taux idéal, on est même un peu au rabais,
14:33 on serait entre 30 et 32 euros.
14:35 Tant que nous ne valorisons pas,
14:37 comment dire, dans un français correct, le cash-in,
14:41 ce qui permet de faire vivre les entreprises
14:46 et les associations du secteur,
14:48 nous sommes bloqués sur la rémunération des salariés.
14:51 -Vous avez raison de le préciser,
14:53 il y a eu des affaires retentissantes,
14:55 mais il y a aussi beaucoup d'associations.
14:58 Combien il vous manque pour les JO ?
15:00 Vous êtes pieds au plancher,
15:02 des appels d'offres sont lancés pour recruter.
15:05 -Il faudra demander, à partir de 2024,
15:07 où ils en sont exactement.
15:09 Ce sera plus simple pour eux de répondre.
15:11 On ne fournira pas les 25 000.
15:13 La sécurité privée ne sera pas capable
15:15 de monter en puissance à ce point-là.
15:18 La seule question, c'est à combien de distance
15:20 on sera de l'objectif.
15:22 On sort tous les manches, tout le monde est volontariste,
15:25 mais on est à moins 20 000,
15:26 passer à plus, 25 000 pendant un période des jeux...
15:29 -45 000, c'est impossible.
15:31 Merci à vous deux, messieurs, de nous avoir éclairés
15:34 sur ce sujet plus politique qu'économique.
15:37 Encore que, merci à vous, Brice Halzon,
15:39 président de la FES,
15:40 3 600 membres,
15:42 et c'est 1,5 million de salariés.
15:44 1,5 million de salariés qui travaillent dans votre secteur.
15:47 Merci à Pierre Brajus, le PDG de Torrhan-France,
15:50 et président délégué de la FES.
15:52 Fenêtre sur l'emploi, on termine,
15:54 et nous sommes en retard,
15:55 avec Jean Prallon de l'EM Normandie
15:58 sur les cadres et le rapport au talent.
16:00 C'est une étude passionnante, on l'accueille.