Les 4 vérités - Christophe Béchu

  • l’année dernière
Thomas Sotto reçoit Christophe Béchu, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires dans les 4 vérités. 

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Transcription
00:00 Bonjour et bienvenue dans les 4V, Christophe Béchu.
00:04 On a perdu malheureusement des records de pluie ces derniers jours avec les conséquences
00:08 dramatiques que l'on sait, notamment dans le Pas-de-Calais, mais pas seulement.
00:11 Une fois que l'eau se sera retirée, que faudra-t-il faire en urgence pour que ça
00:15 ne se reproduise pas ?
00:16 D'abord, vous l'avez dit, dans le Pas-de-Calais c'est l'équivalent de 6 mois de précipitation
00:22 en un mois de temps.
00:23 Et malheureusement la situation n'est pas totalement derrière nous, même si la majorité
00:27 des écoles ont réouvert, même si la plupart des gens aujourd'hui ont pu réintégrer
00:31 leur maison, il y a encore des milliers de foyers qui sont privés d'eau, des centaines
00:35 qui sont privées d'électricité.
00:36 J'ai évidemment d'abord une pensée pour tous ceux qui sont sur le terrain, pour les
00:39 maires, pour les employés municipaux, pour les pompiers, pour les policiers.
00:41 Et on la partage avec vous cette pensée ?
00:42 Très concrètement, on va avoir plein de leçons à tirer, comme à chaque fois.
00:46 Des leçons de ce qui a marché.
00:48 Il faut bien voir qu'on est sur des niveaux de cri historiques, qu'on avait eu moins
00:51 d'eau il y a 20 ans, mais plus de naufragés, plus de gens en difficulté.
00:55 Donc ça montre que les digues, que les plans de prévention des inondations ont produit
00:58 des résultats.
00:59 Mais il y a des choses à améliorer.
01:01 On a des sujets autour du curage des rivières et des fossés qui sont revenus à de multiples
01:05 reprises.
01:06 On a des questions autour des dispositifs de pompe, autour des dispositifs de bassins
01:10 de rétention.
01:11 Est-ce qu'il faudra aussi imposer à certaines familles de quitter leur maison malheureusement ?
01:13 À ce stade, vous savez, on est en train de tout regarder, on s'est promis à froid,
01:18 quand l'urgence serait passée, de regarder avec l'ensemble des élus, toute la chaîne.
01:22 À ce stade, je n'exclus rien.
01:24 Moi, j'ai rencontré des gens qui sont venus m'expliquer qu'ils avaient déjà vécu
01:27 ça il y a quelques années et qui se demandaient dans quelle mesure ça allait recommencer,
01:30 comment ils pouvaient dire à leurs enfants après leur avoir promis il y a quelques années
01:33 qu'ils n'auraient plus à vivre ce type de situation parce qu'il y avait eu des travaux,
01:36 qu'ils le vivent à nouveau.
01:37 Donc on voit bien qu'on ne pourra pas juste passer un trait, se dire que globalement on
01:41 fait un chèque pour accompagner.
01:42 Donc il faudra tout remettre sur la table et revoir tout.
01:44 C'est à la fois le souhait des élus et c'est le souhait des autorités de faire un vrai
01:47 retour d'expérience.
01:48 Hier, ici même, Xavier Bertrand, président de la région Haute-France, demandait que
01:51 les assurances versent une première indemnisation dans les prochains jours.
01:54 Est-ce que le gouvernement va les y obliger ? Il veut que dès qu'il y a un sinistre
01:57 comme ça, ça soit versé dans les huit jours pour les aider à racheter des vêtements,
02:01 à racheter à manger, à s'en sortir.
02:02 Xavier Bertrand connaît particulièrement bien ce domaine, à la fois ce secteur et
02:07 puis ça a été son métier.
02:09 Et donc on voit bien aujourd'hui qu'on ne peut pas être dans une situation de la part
02:12 des assurances quand on a un tel niveau de détresse qui consiste à appliquer les petites
02:16 lignes en Italie qui sont écrites en bas des contrats et qu'on a besoin d'une forme
02:19 de compassion et d'urgence pour l'accompagnement.
02:21 Mais j'aimerais vous dire un mot sur un autre sujet parce que depuis quelques jours, et
02:25 c'est la règle de l'actualité, on parle énormément du Pas-de-Calais, mais je n'oublie
02:28 pas qu'il y a eu quelques jours auparavant une tempête en Bretagne avec des habitants
02:31 qui l'ont pas...
02:32 On en parle à l'instant et qui n'ont pas le droit au statut de catastrophe naturelle.
02:34 Qui n'ont pas le droit au règle de catastrophe naturelle.
02:35 Est-ce qu'il faut que ça change ? Alors oui, parce qu'on est aujourd'hui dans
02:38 une situation où pour faire simple, un cyclone c'est une catastrophe naturelle, une inondation
02:42 c'est une catastrophe naturelle, une tempête c'est pas une catastrophe naturelle et vous
02:45 avez des grilles dont on voit qu'avec le dérèglement climatique, elles sont inadaptées.
02:48 Donc ça, vous voulez que ça change ? Je vous confirme.
02:50 Les dégâts d'une tempête deviendront catastrophe naturelle ?
02:52 Je dis pas ça, je dis qu'on est en train de travailler sur la totalité des événements
02:56 climatiques pour revoir la grille des catastrophes naturelles, la manière dont on les prend
03:00 en charge.
03:01 Vous avez fait des sujets par le passé ici sur les retraits gonflément d'argile.
03:04 C'est des dizaines de millions de Français qui sont potentiellement concernés et on
03:08 voit que nos règles, elles sont pas adaptées à ce dérèglement climatique.
03:11 Mais je reviens une seconde sur la Bretagne parce que je sais l'émotion là-bas d'habitants
03:13 qui disent "on nous a dit qu'on allait nous accompagner et on n'a pas pu obtenir
03:17 le statut parce qu'il y a des textes".
03:18 Ils sont un peu abandonnés après le passage des deux tempêtes.
03:19 Je leur dis de manière très claire qu'à la demande du président de la République,
03:23 nous travaillons en ce moment même à la mise en place d'un fonds d'urgence et de
03:26 solidarité qui permettra d'accompagner de manière exceptionnelle ceux qui en Bretagne
03:31 ont été touchés par cette tempête, Siaran et Domingo, on aura l'occasion de préciser
03:34 le dispositif mais c'est une annonce que je souhaitais.
03:37 On est là aussi en train de la dimensionner avec le préfet de région, il n'est pas
03:41 question qu'on les abandonne.
03:42 Le président de la République a eu des mots très clairs à Plougastel et nous sommes
03:45 évidemment comptables des engagements qu'il a pris.
03:48 Dans les prochaines heures, on aura l'occasion de préciser une partie de ce dispositif.
03:52 Je reviens à ma question sur les assureurs.
03:53 Est-ce que vous souhaitez que les assureurs versent dans les jours qui viennent une première
03:57 aide, une première indemnisation pour les sinistrés, que ce soit d'ailleurs en Bretagne
04:00 ou dans le Pas-de-Calais ?
04:02 Je pense que c'est y compris leur intérêt de montrer qu'ils sont au rendez-vous de
04:06 la solidarité et de l'assurance quand on est face à ce type de dégâts.
04:09 Quand vous avez des gens qui ont des dizaines de centimètres d'eau chez eux, qui se
04:12 retrouvent à ne pas savoir quoi faire et même parfois ne pas savoir si la procédure
04:15 c'est de déménager, de prendre en photo les meubles, d'avoir le droit de les déplacer,
04:19 on voit qu'il y a besoin d'explications et d'accompagnement.
04:21 On a monté une sorte de guichet unique pour faire en sorte que quel que soit l'assureur,
04:26 il y ait un point d'entrée en préfecture mais il est sans doute souhaitable que les
04:28 choses aillent un peu plus loin.
04:29 Est-ce qu'au moins avec toutes ces taux que ces habitants subissent, nos nappes phréatiques
04:33 sont rechargées ? Est-ce que vous avez des indications là-dessus Christophe Béchut ?
04:35 On va aujourd'hui rendre publiques les chiffres.
04:37 On a encore au 1er novembre, les pluies très abondantes de ce début du mois de novembre
04:43 fait que dans quelques jours ça changera, mais au 1er novembre nous avions encore les
04:46 deux tiers des nappes phréatiques qui étaient en dessous des normales de saison.
04:49 Je mesure que ça peut sembler qu'il y a 15 jours on était…
04:52 Quel pourcentage ?
04:53 Deux tiers des nappes en dessous des normales de saison.
04:55 Pour une raison simple, nous sortons de 15 mois de déficit de pluie, quasiment tous
05:01 les mois.
05:02 Donc nos nappes étaient hyper basses.
05:04 La situation s'est améliorée dans les trois quarts du pays au cours de ces dernières
05:09 semaines.
05:10 On continue à avoir une situation compliquée dans le couloir du Rhône et dans une partie
05:14 du Languedoc et du Roussillon.
05:15 On referait un point dans quelques semaines mais il faut comprendre que la situation s'améliore.
05:20 Mais des pluies hyper intenses, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux pour les nappes.
05:22 L'idée de se dire « au moins l'avantage de tout ça c'est que les nappes sont pleines
05:26 » est une idée fausse aujourd'hui.
05:27 L'avantage c'est que les sols sont nettement plus humides, qu'on a un peu rechargé les
05:33 nappes, mais des pluies très abondantes, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux pour
05:35 les nappes.
05:36 Et je vais vous dire une chose, c'est que malheureusement ce qu'on vient de vivre
05:38 en quelques mois c'est ce qui nous attend.
05:39 Plus de pluie l'hiver, moins d'eau l'été.
05:42 Et c'est pour ça que même quand on a un épisode aussi important avec autant de pluie,
05:47 il faut quand même qu'on se demande comment on lutte contre le gaspillage d'eau pour
05:50 éviter que dans l'été qui arrivera on se retrouve avec des difficultés dans un certain
05:54 nombre d'endroits.
05:55 Et je vais passer toute la matinée avec les entreprises, avec le champ de l'agriculture,
06:01 avec la santé pour qu'on continue à parler réutilisation d'eau, etc.
06:04 L'eau de nos chasses d'eau et de l'eau potable ?
06:07 C'est une excellente question Thomas Soto et nous sommes en train de rendre possible,
06:12 ce sera précisé dans les prochains jours, le fait que l'eau de votre lave-linge ou
06:15 de lave-vaisselle puisse alimenter votre potable.
06:19 On a tellement vécu dans l'abondance qu'on considérait qu'au nom du principe de précaution,
06:27 il fallait qu'il y ait de l'eau potable dans le fond des toilettes au cas où un enfant
06:30 se mettait à en boire.
06:31 Il faut qu'on sorte de cet espèce de principe de précaution absolu dont on voit qu'il
06:36 conduit un gaspillage.
06:37 Un Français, vous, moi, les invités sur ce plateau, c'est 150 litres d'eau potable
06:42 par jour et par personne.
06:43 Entre la chasse d'eau, l'eau pour se nourrir, l'eau pour boire, la toilette, etc., on a
06:51 évidemment des économies à faire.
06:52 Christophe Béchu, pendant ce temps, une étude publiée par The Lancet nous dit qu'il y
06:55 aura 5 fois plus de morts liées à la chaleur d'ici 2050, une hausse de 370%.
06:59 Pendant ce temps, on a aussi appris hier que les concentrations de gaz à effet de serre
07:03 qui sont directement responsables du réchauffement ont encore battu des records l'an dernier.
07:07 Pour la première fois, la concentration de CO2 dépasse les 50% de celle de l'ère pré-industrielle.
07:13 Nous allons dans la mauvaise direction de l'ONU.
07:15 Pendant ce temps, les engagements pris par tous les pays mènent à 2% de baisse des
07:21 émissions de CO2 entre 2019 et 2030, là où il en faudrait 43%.
07:26 On est à 2% après 43% pour atteindre les objectifs de limitation du réchauffement
07:31 à 1,5°C.
07:32 On fait quoi ? On se dit que c'est perdu, on éteint la lumière, on va boire une bière.
07:34 Qu'est-ce qu'on fait là ?
07:35 C'est une option.
07:36 C'est un peu tôt pour moi, pour ce que vous suggérez d'aller boire une bière, mais on
07:39 peut en reparler plus tard dans la journée, de manière beaucoup plus sérieuse.
07:42 Ces chiffres sont très importants à quelques semaines de la COP pour sonner le toxin, pour
07:47 faire en sorte de prendre conscience de ce qui nous attend.
07:49 Il y a aujourd'hui qu'une trentaine de pays ont baissé leurs émissions.
07:53 L'Europe, de ce point de vue, est à -30% par rapport aux chiffres que vous donnez.
07:56 Mais les États-Unis, c'est seulement -15%, le Japon c'est seulement -10%, et pendant
08:00 ce temps, la Chine, l'Inde, des quantités de pays émergents, ont considérablement augmenté
08:06 leurs émissions sur la même période.
08:07 On n'a pas le choix.
08:08 Ça veut dire qu'on est en train de perdre.
08:09 C'est ça ce que ça veut dire ?
08:10 Ça veut dire qu'on va beaucoup trop lentement.
08:12 Quand vous allez au bout de ce que disent les études, ils vous disent, à ce rythme-là,
08:16 c'est pas le 1,5 qu'on tiendra, c'est 2,8, 3,2, c'est-à-dire exactement ce que je disais
08:20 il y a des mois en disant qu'à ce rythme-là, il fallait qu'on prépare notre pays à 4
08:23 degrés de hausse des températures à la fin du siècle, et donc à des chiffres d'augmentation
08:27 de mortalité, de canicule, d'événements de sécheresse.
08:29 On sait tout ça.
08:30 Tout ça c'est documenté, c'est scientifique.
08:32 Et on va aller participer à une COP à Dubaï.
08:37 COP28 c'est quoi ? C'est une réunion d'alcooliques qui cherchent à décrocher et qui donnent
08:40 rendez-vous dans un bar ? Non mais sérieusement.
08:42 Thomas Soto, c'est quoi la COP28 à Dubaï ?
08:43 On va se dire les choses telles qu'elles sont.
08:45 Le principe de ces grandes réunions internationales c'est que ça tourne et que c'est pas toujours
08:48 le même continent qui les accueille et qu'à un moment, si vous ne discutez qu'avec ceux
08:53 qui sont convaincus, vous n'arrivez pas à avancer.
08:55 L'énorme difficulté qu'on a sur l'environnement...
08:56 Oui mais quand on a des conseils de santé aux responsables du funérarium, on n'y arrive
08:58 pas.
08:59 C'est un patron pétrolier qui va présider la COP28.
09:02 Vous pensez que c'est le choix de la France ou de l'Europe ?
09:04 Les règles en matière de diplomatie environnementale c'est que chaque continent fait en sorte de
09:08 choisir le pays qui l'accueille et la manière dont les choses se passent.
09:11 De façon claire, on ne réussira pas à régler le problème du défi climatique si on n'arrive
09:15 pas, y compris à ce que l'Iran, à ce que l'Arabie Saoudite, à ce que des pays qui
09:19 sont producteurs d'énergie fossile ne se mettent en mouvement.
09:21 Donc on est dans une stratégie sur le plan international qui consiste à essayer d'aller
09:25 chercher le maximum d'avancées mais de ne pas attendre qu'il y ait des engagements
09:28 internationaux qui soient globaux pour agir chez le moins longtemps.
09:30 Est-ce qu'il ne faut pas être plus radicaux ? Est-ce qu'il ne faut pas dire à la COP28
09:33 à Dubaï "on se fout du monde, nous on n'y va pas" ?
09:35 Et il se passe quoi après ?
09:36 Est-ce qu'il ne faut pas dire maintenant "on est à 2% de...
09:38 Vous pensez que si on n'y va pas, on a plus de chances que les émissions baissent plutôt
09:40 que si on y va ? Est-ce que...
09:41 Je vais vous dire un truc, je me lève tous les matins en me disant "on va y arriver"
09:45 et je me couche souvent en me disant "ça n'a pas été génial" par rapport à ce qu'on
09:48 aurait pu obtenir en termes de résultats.
09:50 Mais c'est quoi l'alternative ? On ne parle plus à personne, on considère que ceux qui
09:54 produisent du pétrole, il faut les blacklister, vous pensez qu'ils en produiront moins ? Le
09:58 sujet c'est de continuer à convaincre.
09:59 Moi je me réjouis, je vais vous dire deux choses qui peuvent vous sembler étonnantes
10:01 mais c'est une bonne chose que le pape se rende à la COP28 pour faire passer un message
10:05 que ça concerne toute la planète, que le message est universel.
10:09 Alors on va canter, on va essayer de se mettre d'accord sur le triplement des énergies
10:11 renouvelables, on va se mettre d'accord sur la protection et la lutte contre la déforestation.
10:15 Mais au global, ce que je veux dire c'est que la pression qu'on met sur ces États,
10:19 ces grands moments comme les COP, elles servent à faire en sorte de les obtenir et s'il
10:23 n'y avait pas de diplomatie environnementale, on serait dans une situation qui serait encore
10:26 plus compliquée.
10:27 - Christophe Béchut, j'ai une dernière question.
10:28 Est-ce que vous connaissez Grand Corps Malade ?
10:29 - Bien sûr.
10:30 - Le chanteur.
10:31 Il vient de sortir une chanson qui s'appelle 2083.
10:32 C'est l'histoire d'un petit-fils qui en 2083 écrit à son grand-père, ça peut être
10:36 vous ou moi, ça commence par ces mots.
10:38 Je t'écris depuis l'année 2083, je te passe ce message afin que ton époque réagisse
10:43 et ça se poursuit comme ça, on écoute.
10:44 Les sols sont tellement secs, il n'y a plus de vignes en France et dans plusieurs pays
10:47 du sud, l'agriculture est impossible.
10:49 Quand les fermiers n'ont plus d'eau, on est au-delà de l'urgence.
10:52 La famine et la misère sont devenus irréversibles.
10:54 La sécheresse et la chaleur ont provoqué des millions de morts et des millions de réfugiés
10:59 qui fuient leur pays.
11:00 Les frontières sont des zones de combat dans les États du Nord.
11:02 C'est la guerre en Europe, en Amérique et en Asie.
11:05 - Et ça continue comme ça.
11:06 Vous lui répondez quoi à ce gamin de demain, Christophe Béchut ?
11:09 - Je lui réponds que c'est précisément pour ça qu'en 2023, pour la première fois
11:15 au monde, un pays a bâti une stratégie de planification écologique.
11:20 Tout l'enjeu maintenant, c'est qu'on la mette en œuvre.
11:22 J'étais avant-hier à Metz, je vais entre maintenant et le début de l'année prochaine
11:25 faire le tour de toutes les régions de France pour qu'on fasse l'union entre les élus
11:28 locaux, les maires, les départements, les régions et l'État et les citoyens parce
11:33 que ce sera le moyen de réussir.
11:34 On peut dire qu'il faut des décisions plus radicales, il faut ceci, il faut cela.
11:37 À un moment, si vous n'embarquez pas les gens et que vous provoquez des mouvements
11:40 de population qui sont contre les mesures que vous prenez, vous ne progressez pas,
11:43 vous reculez.
11:44 Il faut embarquer tout le monde.
11:45 De ce point de vue, la chanson de Grand Corps Malade va y participer et tout ce qui culturellement
11:49 pourra nous dire, au lieu d'acheter du neuf, regardons vers du reconditionné, au lieu
11:53 de prendre sa voiture, regardons pour le vélo ou pour le train, etc.
11:55 Emmenez-le à la Côte-Vingt-Huit, Grand Corps Malade.
11:57 Je vais retenir l'idée.
11:58 Merci beaucoup d'être venu, Christophe Véchu.
12:00 Bonne journée à vous.

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