Le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00 On reste donc à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:02 Bonjour à vous Bruno Rotaio.
00:03 Bonjour Sonia Mamouk.
00:04 Et bienvenue, vous êtes le président du groupe LR au Sénat.
00:07 Bien entendu, on commence cet entretien par l'accord trouvé
00:10 pour la libération d'une cinquantaine d'otages détenus par le Hamas,
00:13 essentiellement des femmes et des enfants, en échange d'une trêve,
00:17 des combats durant quatre jours et aussi des prisonniers palestiniens.
00:21 On a appris tout à l'heure, ce sont les informations d'Europe 1,
00:24 qu'il pourrait y avoir parmi ces otages trois ou quatre Français,
00:28 probablement des mineurs.
00:31 La ministre des Affaires étrangères espère que ce soit le cas.
00:35 Ce serait évidemment un énorme soulagement ce matin.
00:39 Ah, ce serait une très très bonne nouvelle.
00:41 Cet accord est une bonne nouvelle puisqu'il y a 50 otages qui vont être libérés.
00:44 Vous savez que ces otages sont parfois des mineurs, bien sûr très jeunes.
00:48 Un otage américain à trois ans et parmi les otages français,
00:52 qui j'espère peut-être pourraient être libérés,
00:54 vous avez deux jeunes garçons de 12 ans, vous imaginez, Etan et Retz.
00:58 Je trouve, moi, parce que je me souviens,
01:00 j'ai été bercé malheureusement dans ma jeunesse par ces otages,
01:03 et je me souviens des journaux qui commençaient toujours avec le visage des otages.
01:07 Et vous voyez, on parlait beaucoup plus des polémiques
01:09 suscitées par la France insoumise, par monsieur Mélenchon,
01:12 que par le nom de ces otages.
01:13 Il n'y en a que huit, mais il faut absolument les rappeler en permanence.
01:16 Si vraiment ces jeunes garçons ou d'autres sont libérés,
01:19 ce serait une formidable nouvelle.
01:21 Je pense à leur famille, bien sûr.
01:22 D'abord, nos pensées vont à ces familles, évidemment,
01:24 et on attend avec espoir ces libérations de tous,
01:28 et en particulier des Français.
01:29 Ça veut dire aussi qu'il faudra souligner, Bruno Rotailleau,
01:32 le rôle de certains pays, dont le Qatar.
01:33 Il faudra le dire, le rôle pivot, central, clé, selon vous ?
01:37 Rôle ambivalent.
01:38 Rôle ambivalent.
01:39 D'ailleurs, c'est bien parce que ce rôle est ambivalent
01:41 qu'il discute avec le Hamas.
01:42 Je vous rappelle que le chef du Hamas a trouvé asile au Qatar.
01:46 Je vous rappelle que le Qatar,
01:48 et les choses sont désormais documentées,
01:50 a largement financé des mouvements frérisses,
01:53 qui sont des mouvements qui propagent l'islam politique,
01:56 l'islamisme dans le monde.
01:58 Donc ne soyons pas dupes, simplement,
02:00 lorsqu'il s'agit de liberté, lorsqu'il s'agit de rendre à la vie
02:04 des jeunes ou des moins jeunes,
02:05 je pense que de toute façon, il faut négocier.
02:07 Et c'est ce qui a été fait, et je m'en réjouis.
02:09 On va attendre évidemment que cet accord soit effectif sur le terrain.
02:13 Dans le cadre de l'enquête suite à l'attaque barbare de Crépol,
02:16 il y a eu, Bruno Rotailleau, neuf interpellations,
02:19 dont vraisemblablement l'auteur des coups mortels sur le jeune Thomas,
02:22 hier, à l'Assemblée nationale, Gérald Darmanin
02:25 a d'abord rappelé l'ignominy de ce qui s'est passé,
02:27 mais aussi appelé à éviter de rajouter, dit-il, de l'indignité
02:30 à un drame qui touche la nation.
02:33 Éric Dupond-Moretti accuse une partie de la classe politique
02:35 de récupération, comme pour la petite Lola.
02:38 Que répondez-vous à cela ?
02:41 Je réponds que ceux qui nous gouvernent souvent
02:44 crient à la récupération pour nous faire taire,
02:46 pour imposer le silence.
02:47 Moi, je pense que...
02:48 Pourquoi ? Qu'y a-t-il à cacher ?
02:49 Je pense que l'indécence, c'est le silence.
02:51 Je pense qu'il ne faut rien cacher.
02:52 D'ailleurs, vous savez, les Français ne sont pas dupes.
02:54 Les Français voient bien cet ensauvagement, cette barbarie.
02:57 Cette jeune femme de 29 ans, violée dans la Manche,
03:00 à Cherbourg, dans des conditions horribles.
03:02 Ce jeune garçon anime, 10 ans,
03:04 ces dizaines de règlements de comptes à Marseille, etc.
03:07 Et donc, on n'en peut plus.
03:08 Et là, à quoi a-t-on assisté ?
03:10 C'est la France ensauvagée qui a fait un raid sanglant
03:15 dans la France tranquille.
03:17 Et ça choque les Français.
03:17 Un raid ?
03:18 Vos mots renvoient presque à des conditions d'un attentat, un raid.
03:22 Bien sûr, mais bien sûr.
03:23 Écoutez, quand vous venez armé jusqu'au dent
03:26 avec des couteaux de cuisine acérés,
03:28 que vous entourez, que vous encerclez un lieu de fête,
03:31 c'est quoi ?
03:32 Ce n'est pas un fait divers.
03:33 Ça dit quelque chose.
03:35 Et le problème, c'est que beaucoup trop de politiques
03:37 aujourd'hui veulent faire l'autruche.
03:39 Et ils traitent, ils dégradent des événements
03:42 qui ont une signification politique au rang de faits divers.
03:44 Parce que le propre d'un fait divers, c'est que ça n'a pas de sens.
03:47 Mais si, tout prend sens.
03:48 Tout prend sens.
03:49 Et le propre de l'homme politique, c'est de donner du sens
03:52 pour pouvoir, en posant le bon diagnostic, avoir les bons remèdes.
03:55 Alors essayons de le poser.
03:56 Vous l'avez déjà fait, mais allons plus loin,
03:58 parce que ce qui ressort de certaines réactions, Bruno Retailleau,
04:00 comme celle d'Éric Zemmour ou de Marion Maréchal,
04:02 c'est qu'il s'agit d'attaques pour s'en prendre,
04:04 en tous les cas, selon leur analyse, à des Blancs.
04:07 C'est dire qu'il y aurait une attaque et un racisme anti-Blanc.
04:09 Il y a eu un témoignage, précisons que ce sont des témoignages.
04:12 Est-ce que vous partagez cette conclusion ?
04:14 J'ai lu, en tout cas, ce témoignage.
04:16 Donc, ce racisme anti-Blanc, il existe.
04:18 Il ne faut pas le nier.
04:19 Maintenant, ce que je veux dire, comme responsable public,
04:23 c'est qu'il faut arrêter avec le laxisme judiciaire.
04:26 Moi, j'appelle depuis longtemps à une révolution judiciaire.
04:29 Pourquoi ? Parce que, bien sûr, parce que...
04:31 Une refonte totale.
04:32 Pourquoi ? Tout simplement parce qu'on a une justice des mineurs
04:35 qui n'est plus du tout adaptée à la violence des mineurs.
04:38 Ce que je voudrais, moi, par exemple, c'est des courtes peines.
04:41 Ce que je voudrais, c'est des peines minimales.
04:43 Ce que je voudrais, c'est qu'on abaisse la majorité pénale à 16 ans,
04:47 l'excuse de minorité à 14 ans.
04:49 Si on ne se dote pas de ces armes-là, mais on est fichu.
04:52 - Mais, Bruno, je vous pose une question.
04:54 Est-ce que vous êtes convaincu que les magistrats suivraient tout cela ?
04:57 - Non, non.
04:58 D'ailleurs, j'ai été un des premiers à critiquer le syndicat de la magistrature,
05:01 qui, désormais, s'est politisé contrairement au statut du magistrat.
05:04 L'ordonnance de 59, l'article 10.
05:07 Vous vous rendez compte qu'au moment où le garde des Sceaux
05:09 envoyait aux magistrats une circulaire,
05:12 notamment pour punir ceux qui étaient fauteurs de troubles
05:15 dans les manifestations, eux envoyaient une contre-circulaire
05:18 qui était une sorte de guide pratique de l'impunité.
05:20 Et ils ont manifesté le 23 septembre avec la France Insoumise.
05:24 Mais ce que je veux dire, c'est que sans doute qu'il y a une partie des magistrats
05:28 qui sont politisés.
05:29 C'est terrible.
05:30 Mais les hommes politiques en France, et notamment ce gouvernement,
05:34 se laissent aller au laxisme judiciaire.
05:37 Je vais vous donner un ou deux exemples.
05:38 À Nantes, il y a quelques mois, un policier est traîné par une voiture
05:42 avec un refus d'obtempérer.
05:43 C'était un mineur.
05:44 Vous savez de quoi il écope ?
05:46 De 35 heures de travail d'intérêt général.
05:49 Donc, on laisse les mineurs monter, si j'ose dire, dans l'échelle des délits,
05:55 jusque parfois des crimes.
05:57 Eh bien, moi, je pense qu'au contraire, dès le premier délit,
06:00 il faut la punition, une punition certaine immédiate.
06:03 Il y a une vidéo, et je prends beaucoup de précaution en en parlant,
06:06 qui circule sur les réseaux sociaux d'un jeune homme qui, semble-t-il,
06:09 est proche des personnes interpellées et qui vomit,
06:12 il n'y a pas d'autre mot, ça haine par rapport à ceux qui étaient présents
06:16 à cette fête, finalement, par rapport aussi à une certaine France.
06:20 Est-ce qu'une justice, même, j'allais dire, ferme,
06:23 peut quelque chose contre ce poison ?
06:25 Non, mais il y a une approche globale.
06:28 Mais si on veut, puisqu'on est sur des faits dilictueux, des crimes,
06:32 il faut une fermeté et il faut une révolution judiciaire.
06:34 Mais il faut aussi aller à la racine du mal, c'est-à-dire à une immigration.
06:40 On avait un texte où on a considérablement durci au Sénat.
06:45 - Pourquoi vous en parlez au passé ? Vous savez qu'il va être explicoté à l'Assemblée.
06:47 - Non, parce qu'on l'a examiné il y a 15 jours, maintenant, il est à l'Assemblée,
06:50 il nous reviendra. J'en parle au passé parce qu'il nous a quittés,
06:53 c'est normal, pour faire la navette à l'Assemblée nationale.
06:55 Mais on voit bien qu'on a aujourd'hui un demi-million d'immigrés
06:59 et en plus des immigrés qui ne veulent plus s'intégrer.
07:01 Et aussi, je dois dire, une France qui doute d'elle-même.
07:05 Est-ce qu'aujourd'hui, les Français croient suffisamment en eux-mêmes ?
07:09 Est-ce que la France croit suffisamment en elle-même, en ce qu'elle est,
07:12 pour se poser en modèle ?
07:13 - Bien sûr, et les politiques, par exemple.
07:15 - Pour pouvoir assimiler.
07:15 - On regarde ce qui s'est passé quand même et ça doit interpeller ceux qui nous écoutent et nous regardent.
07:19 Jean-Luc Mélenchon a réagi, mais il a réagi à l'agression raciste, semble-t-il.
07:24 Ça prend cette direction d'un jardinier.
07:26 Aucun mot de compassion pour la famille de Thomas.
07:28 Mais il faut bien le dire, à l'inverse, l'ensemble des partis de droite,
07:32 et à la droite de la droite, n'a pas réagi à cette agression-là.
07:36 - Est-ce que tout le monde est sommé de choisir son camp aujourd'hui dans ce pays ?
07:40 - Non, il ne faut pas faire le tri, il ne faut pas faire le prix.
07:42 - C'est ce qui est en train de se passer.
07:43 - Lorsqu'on est des responsables publics, il faut aller à la racine.
07:46 Et le problème d'Emmanuel Macron et de son gouvernement,
07:48 c'est qu'on traite toujours les causes, mais jamais...
07:51 On traite, pardon, les conséquences, mais jamais les causes.
07:54 Et encore une fois, trop d'immigration, eh bien, c'est facteur de désordre,
07:59 d'insécurité et de partition, de risque, de communautarisme.
08:02 - Alors pourquoi avez-vous...
08:03 - Donc il faut traiter la justice, mettre fin au laxisme judiciaire,
08:07 mais aussi l'aspect migratoire,
08:09 parce qu'on n'arrive plus à assimiler, à intégrer aujourd'hui.
08:11 - Et pourtant, vous avez trouvé un compromis sur le projet de loi
08:13 et migration de l'exécutif.
08:15 Expliquez-nous, je ne comprends pas.
08:16 - Il n'y a pas de compromis.
08:17 Nous avons refait le texte, vous voyez.
08:18 Le texte est arrivé avec 27 articles.
08:20 Dans ces 27 articles, on les a, pour beaucoup, modifiés.
08:23 Et en plus, on en a ajouté beaucoup plus,
08:26 puisqu'il va ressortir avec 96 articles.
08:28 Ça veut dire plus de régularisation automatique.
08:31 Ça veut dire qu'on revient au dispositif pasquois
08:33 sur le droit du sol.
08:34 Ça veut dire la fin de l'AME.
08:35 Ça veut dire la fin des exceptions où, vous savez,
08:37 on ne pouvait même plus expulser des gens dangereux
08:40 qui avaient commis des crimes de sang,
08:42 comme le type qui avait assassiné Dominique Bernard,
08:45 le professeur de français.
08:46 Il était inexpulsé parce qu'il était arrivé en France avant 13 ans.
08:49 On a supprimé tout ça et bien d'autres choses.
08:51 - Mais Bruno Rotaïo, ici même, vous l'avez sans doute entendu,
08:53 si vous avez suivi la grande interview sur CNews Europe 1
08:55 avec Gérald Darmanin, il m'a dit "mais non, pas du tout,
08:57 c'est pas le texte du Sénat
08:59 et c'est encore moins le texte de Bruno Rotaïo".
09:01 - Mais c'est ce qui est normal.
09:02 Ce qui est normal.
09:03 Écoutez, on l'a battu.
09:05 Donc la réaction d'un homme politique qui a un peu de culot,
09:08 c'est de dire "puisqu'il faut feindre d'organiser les événements
09:11 lorsqu'on les subit, c'est tout".
09:13 Donc il a sauvé la face en disant "mais je suis très content,
09:16 je suis très content".
09:16 Sauf que c'est notre texte.
09:18 Voilà. Et la preuve, la meilleure preuve,
09:20 c'est que M. Sachaoulier va le détricoter en commission des lois
09:24 et ensuite dans l'hémicycle dans quelques jours.
09:26 - Alors preuve contre preuve,
09:27 parce que dans votre même parti, si je puis dire,
09:30 Olivier Marleix n'est pas du tout sur la même ligne.
09:32 Lui, il est opposé à toute forme même de discussion,
09:35 d'aboutissement à un texte parce que,
09:38 j'allais dire, il est sur une ligne totalement opposée à l'exécutif.
09:41 Il ne veut pas de compromis. Vous le comprenez ?
09:43 - Je comprends très bien pourquoi.
09:44 Parce que Olivier est à la tête d'un groupe qui est dans l'opposition.
09:47 Donc avec ses seules troupes, il ne peut pas imprimer la marque.
09:50 Ce qui est normal.
09:50 Mais François Mitterrand disait "quand on est dans l'opposition, on s'oppose".
09:53 Moi, je suis à la tête d'un groupe qui est majoritaire
09:55 et moi, j'ai une responsabilité auprès des Français.
09:58 Quand on a la majorité, quand on peut faire passer des convictions,
10:01 quand on peut être utile à son pays, on doit l'être.
10:03 On ne doit pas se réfugier dans des postures politiciennes.
10:06 Moi, ce que je veux, ce que je veux d'abord, c'est mettre fin...
10:09 - Posture politicienne ?
10:11 - Mais pas pour ce qui concerne...
10:14 Ce serait une posture politicienne pour moi,
10:16 qui suis patron d'une majorité, de ne pas utiliser ce pouvoir,
10:20 ce levier pour faire passer mes convictions,
10:22 pour que la France demain aille mieux.
10:24 Ça sert à quoi de crier contre le désordre migratoire ?
10:26 Le chaos migratoire, quand on a les moyens, les leviers
10:29 pour régler les choses et de ne pas le faire.
10:31 - Mais qui décide ? Quelle est la ligne chez LLR ?
10:33 Est-ce qu'il y en a autant que de personnalités ?
10:36 - Mais notre ligne, elle a été très clairement exprimée.
10:38 Nous avons déposé il y a six mois avec Éric Chiotti, Olivier Marlex,
10:41 deux textes, une loi ordinaire et une loi constitutionnelle
10:44 qui va être discutée.
10:45 La loi ordinaire, 95% de ce qu'on a mis dans cette loi ordinaire,
10:48 on l'a retenue, on l'a votée au Sénat.
10:51 Voilà, c'est ça la réalité.
10:52 C'est une ligne et nous l'avons appliquée
10:54 parce que nous pensons que c'est bon pour la France.
10:56 - Alors, éclairez-nous sur certains points,
10:58 parce qu'ici même, à cette place, hier,
11:00 le député communiste Fabien Roussel a parlé d'un texte inhumain
11:03 avec la suppression de l'AME.
11:05 Ou plutôt, a-t-il fini par préciser Bruno Rotailleau
11:08 que c'est un panier de soins très réduit pour les personnes immigrées ?
11:12 Il s'est inquiété en cas de forte pandémie,
11:14 épidémie d'ici à une épidémie,
11:16 et qu'on ne soigne pas les personnes qui sont venues.
11:18 Alors, on laisse tout cela se propager.
11:20 - Sonia Mabrouk, y avait-il avant 99,
11:22 l'année où tu as institué pour 2000 l'AME,
11:26 par la gauche, y avait-il des pandémies en France ?
11:28 - Ben non.
11:29 - Nous sommes le seul pays européen qui pratique l'AME généreux
11:33 pour le panier de soins,
11:35 quasiment équivalent à ceux qui cotisent à la Sécurité sociale.
11:38 Y a-t-il en Allemagne, en Suède, des pandémies ?
11:40 - Bien sûr que non.
11:41 La réalité, c'est que nous, la gratuité des soins pour les clandestins,
11:45 c'est une pompe aspirante.
11:46 Les Français n'en peuvent plus.
11:48 Pourquoi est-ce que les Danois, je vous pose cette question,
11:50 les Danois, les sociodémocrates et les socialistes
11:53 ont repris en main de façon très ferme,
11:55 très brutale la politique migratoire ?
11:56 Ils sont de gauche pour sauver leur modèle de protection sociale.
12:00 Parce qu'entre les frontières et la protection sociale,
12:03 il faut choisir.
12:04 Les Américains, d'ailleurs, sont un pays d'immigration,
12:07 mais ils n'ont pas de protection sociale.
12:08 Nous, c'est l'inverse.
12:10 Donc, encore une fois, il faut faire attention.
12:12 Et nous ne voulons pas avoir des pompes aspirantes.
12:14 Nous l'avons fait aussi sur le regroupement familial.
12:16 Nous l'avons fait aussi pour les étudiants.
12:18 Nous l'avons fait sur énormément de critères
12:20 pour que désormais, la France ne se classe pas
12:22 dans la tête des pays européens en disant
12:24 "Venez chez nous, on est accueillants".
12:25 Non, on ne doit plus être accueillant
12:27 parce qu'il y a trop d'immigration.
12:28 La France, justement, je voudrais qu'on conclue
12:30 sur l'état de notre pays.
12:31 Pour parler, on a parlé de différents sujets importants,
12:34 dont l'attaque de Crépole.
12:36 La droite, plus largement Bruno Rodeo,
12:38 crie à la décivilisation.
12:39 La gauche crie à la récupération.
12:41 Et on a l'impression qu'au milieu,
12:42 l'autorité est perdue en race campagne.
12:45 Cette crise de l'autorité,
12:46 comment la résoudre aujourd'hui ?
12:48 La crise de l'autorité, elle se résoudra dans le temps,
12:50 elle se résoudra dans les familles.
12:52 On a encore du temps ?
12:52 Je suis d'accord pour responsabiliser les familles
12:55 lorsque des familles ne suivent pas leurs enfants,
12:58 qu'ils ne sont pas assidus à l'école.
13:00 Je pense que l'autorité, c'est l'État.
13:02 L'autorité, c'est l'État.
13:03 Et aujourd'hui, on a un État faible,
13:04 un État qui est laxiste.
13:05 Qui a failli ?
13:06 Gérald Darmanin dit pour Crépole
13:07 "C'est une faillite collective".
13:08 Il y a quelques semaines, je recevais Gérard Larcher
13:10 qui me dit "On a tous failli de manière générale".
13:12 Écoutez, il y en a qui ont beaucoup plus failli que d'autres.
13:14 Moi, je me souviens, par exemple,
13:16 sur les expulsions du temps de Nicolas Sarkozy,
13:18 c'était trois fois plus qu'aujourd'hui.
13:20 Et les peines planchers avaient été instituées aussi par la droite.
13:24 Donc la gauche a une forme, si j'ose dire, de laxisme.
13:28 En tout cas, elle déteste emprisonner.
13:31 Mais on voit bien que les pays qui ont fait des progrès
13:34 en matière de sécurité, comme les Pays-Bas,
13:36 eux, c'est la prison très vite.
13:37 Des courtes peines, des courtes peines.
13:39 Donc il faut changer de braquet.
13:40 C'est la raison pour laquelle je parle vraiment
13:42 d'une révolution pénale.
13:43 Et encore une fois, le progressisme,
13:45 l'angle mort du progressisme, c'est le régalien.
13:47 C'est finalement l'autorité.
13:49 Le progressisme, c'est un monde de bisounours.
13:51 C'est un monde de bisounours.
13:52 Il ne faut pas punir parce que les gens seraient bons par nature.
13:55 Non, la nature humaine, malheureusement, a du bon,
13:57 mais a du mal aussi.
13:59 Et il faut sévir au premier délit parce que sinon,
14:02 c'est une pente glissante et c'est toute la société
14:05 qui en subit les conséquences.
14:06 Je voudrais conclure par ce sujet.
14:08 C'est ce que vous avez vu hier, puisque les images des massacres
14:11 du 7 octobre ont également été diffusées au Sénat
14:13 après l'Assemblée, puis après avoir été diffusées
14:16 à certains journalistes.
14:19 La question n'est pas ce que vous avez ressenti face à cela.
14:22 C'est est-ce que ces massacres peuvent être un jour diffusés
14:27 à un plus large public, maintenant que vous les avez vus vous-même ?
14:31 Je ne peux pas le dire.
14:32 J'ai horreur des films d'épouvante, vous voyez.
14:36 Donc pour moi, c'était une vraie épreuve, 52 minutes.
14:39 Mais je voulais regarder la réalité ensemble, en face.
14:41 Et ce qui m'a le plus choqué, c'est la jouissance des terroristes
14:45 à faire du mal.
14:46 Et je me suis dit qu'aujourd'hui, la civilisation,
14:48 il y a les smartphones, c'est une civilisation qui offre
14:52 des biens et des services, une technologie très avancée.
14:55 Mais l'âme humaine, finalement, n'a pas progressé.
14:57 L'âme humaine n'a pas progressé.
14:59 Et cette part de mal, elle est préoccupante.
15:02 Elle pose vraiment un problème en tant que civilisation.
15:04 Et la civilisation, elle est là, justement,
15:07 pour faire en sorte que ces instincts animaux soient bridés.
15:10 Donc je pense que la culture, la civilisation,
15:12 il faut absolument les faire progresser.
15:14 Et c'est chacun qui peut le faire progresser.
15:16 C'est aussi ensemble.
15:17 Et la France, qui est une grande nation culturelle,
15:20 je pense, œuvre aussi pour que notre civilisation, à nous,
15:24 puisse progresser.
15:25 Mais ces images sont épouvantables et j'ai acquis une certitude.
15:28 C'est qu'il ne peut pas y avoir de paix avec le Hamas.
15:30 Il ne peut pas y avoir...
15:32 On ne peut pas transiger, en tout cas avec l'islamisme.
15:35 Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible.
15:36 Mais on peut conclure un accord avec le Hamas pour les autres.
15:39 Provisoirement, mais on devra l'éradiquer,
15:41 comme on doit éradiquer, essayer d'éradiquer
15:43 tous ces mouvements qui veulent notre mort,
15:45 qui veulent en réalité la destruction de notre civilisation.
15:49 Merci Bruno Rotaio.
15:50 C'était votre grande interview ce matin et bonne journée à vous.
15:52 Merci à vous.
15:53 Merci à vous.
15:55 [Musique]
15:58 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]