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Autour de Bérengère Bonte et Jean-François Achilli, les informés débattent de l'actualité du mercredi 29 novembre.

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00:00 20h21, France Info, les informés.
00:05 Jean-François Aquilli, Bérangère Bond.
00:08 Bonsoir à tous, bonsoir Jean-François.
00:10 Bonsoir Bérangère.
00:11 La relaxe pour Éric Dupond-Moretti, c'est l'information de la journée.
00:14 Il y a bien eu prise illégale d'intérides et la Cour de justice de la République,
00:18 mais sans intention de le faire.
00:20 Mathilde Le Maire qui a couvert le procès pour France Info est en plateau.
00:24 Il y a beaucoup de questions ce soir.
00:26 Comment restaurer la relation du garde des Sceaux avec les magistrats ?
00:29 Le déruide également de la Cour de justice de la République.
00:32 Au menu aussi ce soir, peut-être une nouvelle prolongation de la trêve entre Israël et le Hamas,
00:38 avec de nouveaux échanges d'otages et de prisonniers palestiniens.
00:42 Anthony Blinken est attendu dans la région la nuit prochaine,
00:45 tandis que le Hamas annonce la mort du plus jeune des otages, ce bébé de 10 mois.
00:49 L'expert des informés ce soir, Guillaume Lagann, spécialiste de questions,
00:53 de questions de relations internationales et de défense.
00:56 Et autour de la table pour en débattre, François Ciono, rédacteur en chef à l'Obs,
01:00 et Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne de Ouest France.
01:03 Bonsoir et bienvenue à tous.
01:05 Éric Dupond-Moretti donc relaxé, déclaré non coupable des faits de prise illégale d'intérêt qui lui étaient reprochés.
01:13 La CIGA reconnaît qu'il y a donc prise illégale d'intérêt, mais qu'il n'y a pas eu d'intention.
01:18 On va détailler cet argumentaire de la Cour avec Mathilde Le Maire de France Info dans un instant.
01:22 Mais pour planter le décor, si je puis dire, les autres questions qui se posent ce soir. Jean-François.
01:26 Oui, parce qu'il y a deux grandes questions qui restent en suspens.
01:29 Vous l'avez dit à l'instant, Bérangère Bonte, Éric Dupond-Moretti est donc déclaré non coupable.
01:34 Il est blanchi de ses accusations.
01:36 Vous savez, c'était d'avoir usé de ses prévocatifs de ministre pour régler quelques comptes avec quatre magistrats.
01:42 La première interrogation concerne, eh bien, cette difficile concorde au sein de la famille judiciaire.
01:49 Comment le ministre va-t-il retisser le lien avec des magistrats qu'il a dû affronter, il faut le dire,
01:55 ceux notamment du syndicat de la magistrature, ceux-là même qui ont porté plainte dans cette affaire.
02:00 Et puis, il y a eu ceux qui, procès oblige, ont dû porter les accusations contre lui,
02:05 parfois avec beaucoup de virulence, au premier rang desquels le procureur général de la Cour de cassation, Rémi Heitz,
02:12 qui dans son réquisitoire a dit sa conviction de la culpabilité d'Éric Dupond-Moretti.
02:16 Comment vont-ils, ceux-là, se reparler demain ? C'est une vraie question.
02:20 Et puis, vous le disiez dans les titres, Bérangère, faut-il maintenir cette juridiction d'exception ?
02:27 On va la détailler dans un instant.
02:28 Rappelez-vous, François Hollande et Emmanuel Macron, tour à tour, ont promis de supprimer cette Cour de justice de la République.
02:35 Mais pour la remplacer par quoi ? Le droit commun ? Un autre tribunal spécial ? La question reste elle-même en suspens.
02:43 Et je salue Mathilde Le Maire, du service de justice de France Info. Merci beaucoup d'être là.
02:49 Vous avez assisté à toutes les audiences, et notamment celle d'aujourd'hui, avec le rendu de la décision.
02:54 La Cour dit qu'il y a bien prise d'illégal d'intérêt, mais sans intention de le faire.
02:59 Voilà, il y a 9 pages d'arrêt que j'ai lues cet après-midi.
03:02 Et en effet, la Cour dit que l'élément matériel de l'infraction de prise d'illégal d'intérêt est établi,
03:10 mais non l'élément intentionnel, l'élément moral.
03:14 En somme, il n'est pas prouvé qu'Éric Dupond-Moretti a voulu se venger pendant ces 3 premiers mois de son ministère,
03:21 parce qu'ils estiment qu'il n'avait pas conscience d'être exposé à un risque en termes de probité,
03:29 jusqu'à ce que la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique lui envoie une lettre d'alerte.
03:33 Ça c'est en octobre, lui est nommé en juillet.
03:36 Et donc pendant ces 3 mois, il était en situation de conflit d'intérêt, selon la Cour,
03:39 mais il n'avait pas l'intention de nuire.
03:42 Et puis la Cour rappelle aussi que de nombreux témoins sont venus à la barre au cours de ces 7 jours d'audience.
03:46 Jean Castex, l'ex-premier ministre, des conseillers, des membres du cabinet,
03:50 qui ont tous dit que jamais ils n'avaient entendu Éric Dupond-Moretti
03:55 avoir des propos, n'exprimer aucune animosité envers ses magistrats,
04:00 contre lesquels il a ordonné des enquêtes disciplinaires.
04:02 Jamais de mépris, jamais aucun propos négatif, jamais d'intention de se venger, de désir de revanche.
04:08 On va en parler avec les informés. Les recours possibles, il y en a un ?
04:14 Oui, alors pas d'appel après une décision de la Cour de justice de la République,
04:17 mais la possibilité pour le procureur général Rémiette de se pourvoir en cassation.
04:22 Il a jusqu'à mardi soir pour dire s'il le fait.
04:25 Ils sont en train d'étudier la chose du côté du ministère public, du parquet.
04:29 Et si jamais la Cour de cassation est saisie,
04:33 elle aura 3 mois pour dire si elle invalide ou non cette décision,
04:37 mais ce ne sera pas sur le fond, ce ne sera que sur la forme.
04:39 Il faut s'attacher à des éléments de droit.
04:41 Par exemple, est-ce que dans les 9 pages de motivation, il n'y a pas des contradictions
04:43 sur cet élément intentionnel précisément ?
04:45 Ça pourrait être une question qui va se poser.
04:47 Et ce genre de questions, la Cour de cassation devra se la poser.
04:51 Et si jamais la Cour de cassation, on est un peu dans le fictif,
04:54 a invalidé la décision qui a été rendue cet après-midi,
04:57 alors il y aura une nouvelle Cour de justice de la République
04:59 qui devrait se réunir, mais avec aucun de ses membres "actuels".
05:03 Donc on en reprend 12 ?
05:05 On reprend 3 magistrats professionnels différents
05:07 et on reprend 12 parlementaires différents.
05:10 Même durée de procès ?
05:12 Oui, peu ou prou, mais on n'y est pas du tout.
05:14 Il a réagi de quelle façon ? Il s'est tué jusque-là ?
05:17 Alors, impassible. De son entrée à sa sortie du tribunal,
05:20 il est resté à la barre pendant le petit quart d'heure
05:22 pendant laquelle la lecture de la décision a eu lieu en séance publique.
05:26 Vraiment, lui qui avait été si bouillonnant,
05:28 vociférant parfois à l'audience, là, vraiment,
05:30 difficile de "sonder son visage", entre guillemets,
05:33 mais pour l'avoir suivi d'assez près ces dernières semaines,
05:36 je pense qu'intérieurement, il y avait une joie intense.
05:39 On peut l'imaginer, effectivement.
05:41 Alors, les réactions ? D'abord son avocate,
05:43 l'un de ses avocats, Jacqueline Laffont, on l'écoute tout de suite.
05:47 C'est d'abord la consécration de la prééminence du procès judiciaire
05:55 et l'exclusion de tous les autres procès.
05:57 Pour nous, c'est la victoire du droit,
06:00 c'est la victoire de la présomption d'innocence,
06:02 mais c'est aussi, quelque part, aujourd'hui,
06:05 la victoire de la séparation des pouvoirs.
06:07 C'est, peut-être, je l'espère, et nous l'appelons de nos voeux,
06:11 le temps de la concorde retrouvée dans la famille judiciaire.
06:15 Voilà, François Sionneau et Stéphane Vernet,
06:17 je vous invite à... On va écouter les autres réactions
06:19 et puis on débriefera tout ça après.
06:21 Jérôme Karsinti, tout de suite, l'avocat d'Anticor,
06:23 qui avait déposé, qui est l'une des quatre plaintes
06:25 qui avaient été déposées contre le garde des Sceaux.
06:28 La juridiction nous dit "oui, c'est vrai,
06:30 il y a une prise illégale d'intérêt,
06:32 mais il n'y a pas d'élément intentionnel,
06:34 autrement dit, Mauriti n'a pas sciemment voulu
06:37 commettre ce conflit d'intérêt, il était en réalité un ignorant.
06:41 Et j'avoue qu'on voit bien dans cette ambivalence de la décision
06:45 tout en réalité le fondement politique.
06:48 Mais on a l'habitude, avec le cours de justice de la République,
06:50 qui ne rend en réalité que des décisions
06:53 qui sont des décisions en faveur de nos doministes en exercice.
06:58 Et puis alors on va écouter, parmi les réactions politiques,
07:02 Hugo Bernalicis, le député LFI, qui était votre invité,
07:05 Jean-François, tout à l'heure à 18h20 sur France Info.
07:08 Décision politique. Non, on l'écoutera après.
07:11 Hugo Bernalicis, on va d'abord passer sur le Fil-Info,
07:14 puisqu'il est 20h10, Maxime Laurieux.
07:17 Alors que de nouvelles libérations d'otages
07:21 sont attendues dans la soirée,
07:23 le Hamas annonce la mort du plus jeune des otages,
07:25 un bébé de 10 mois, ainsi que celle de sa mère
07:28 et de son frère de 4 ans.
07:30 De son côté, Israël dit vérifier la véracité de cette information.
07:33 Après la relaxe dans son procès pour prise illégale d'intérêt,
07:37 Eric Dupond-Moretti a été reçu par Emmanuel Macron
07:40 pour passer en revue les chantiers en cours et à venir
07:43 après trois années de procédures.
07:45 L'Elysée indique ne pas commenter la décision de justice.
07:48 WhatsApp signale ou encore Telegram
07:51 autant d'applications qui doivent être désinstallées
07:53 par les ministres français au nom de la cybersécurité.
07:57 Elisabeth Borne leur demande de préférer au vide
08:00 une application française.
08:02 Avant même de recevoir les Jeux d'été à Paris l'été prochain,
08:05 la France est ce soir la seule candidate
08:07 pour les Jeux d'hiver en 2030.
08:09 La Suisse et la Suède sont éliminées.
08:12 L'annonce officielle du comité olympique
08:14 est attendue l'année prochaine.
08:16 France Info
08:20 20h, 21h, les informés.
08:23 Jean-François Aquilli, Bérangère Bonde.
08:25 En compagnie ce soir de Stéphane Vernet de West France,
08:27 François Sionneau de L'Obs,
08:29 Mathilde Le Maire, journaliste police-justice de France Info.
08:32 Messieurs, je me tourne vers vous.
08:34 Juridiquement, il y a un certain nombre de spécialistes
08:37 qui s'étonnent de cette question d'intentionnalité
08:40 et de la reconnaissance de cette prise illégale d'intérêt.
08:44 Est-ce que c'est votre cas aussi ?
08:46 L'avocat d'Anticor disait à l'instant
08:49 que cette décision a arrivé dans la longue lignée
08:52 des décisions de la CGR,
08:54 qui sont toujours quand même très gentilles.
08:57 On se souvient des déclarations de culpabilité
09:02 sans peine prononcée,
09:04 par exemple pour Christine Lagarde.
09:06 Là, aujourd'hui,
09:09 comme Mathilde le disait à l'instant,
09:11 il y a quand même 9 pages qui expliquent le distinguo entre...
09:14 Pour qu'il y ait constitution totale du délit en question,
09:18 il fallait l'intentionnalité,
09:20 si manifestement elle n'y est pas.
09:22 Après, en effet, de fait,
09:24 ça ouvre une brèche pour venir, j'allais dire,
09:28 un peu titiller cette décision de justice,
09:32 même si c'est...
09:34 Voilà, qui peut-être politiquement pourrait être un filon à exploiter.
09:38 Je remarque juste que les syndicats,
09:41 qui étaient largement partie prenante dans la plainte
09:45 devant la CGR,
09:47 ont dit dans un communiqué
09:49 qu'ils se félicitaient malgré tout
09:51 de la reconnaissance du conflit d'intérêts.
09:55 C'est déjà une chose
09:57 qui permet peut-être aussi
09:59 d'avoir un compromis un peu commun.
10:03 En tout cas parce que demain,
10:05 ces mêmes magistrats vont devoir,
10:07 si tant est qu'il n'y ait pas
10:09 d'arrivée dans la cour de cassation,
10:11 travailler ensemble
10:13 avec le ministère de la Justice
10:15 et avec Éric Dupond-Moretti.
10:17 Il va falloir retrouver le chemin de l'union du travail ensemble.
10:19 Ce n'est pas forcément évident.
10:21 Ça peut paraître un peu technique, cette histoire d'intentionnalité,
10:23 mais c'est important, Stéphane Vernet.
10:25 Votre regard ce soir, c'est quoi ?
10:27 Moi, ce que j'ai compris, c'est que la cour a constaté
10:29 qu'Éric Dupond-Moretti,
10:31 en ordonnant les deux enquêtes administratives
10:33 qui lui sont reprochées,
10:35 se trouvait en situation de conflit d'intérêts,
10:37 mais qu'à partir du moment
10:39 où il manque l'élément intentionnel,
10:41 ça ne peut pas constituer
10:43 une prise illégale d'intérêt.
10:45 C'est ça, l'argumentaire de la cour.
10:47 Moi, j'ai envie de vous dire,
10:49 c'est un petit peu, pour comprendre la chose,
10:51 alors on peut se dire, effectivement,
10:53 que c'est l'habitude de la cour de justice
10:55 de la République de rendre des avis
10:57 mi-figs, mi-raisins, etc.
10:59 Moi, je l'avais dit,
11:01 je me souviens de la semaine dernière,
11:03 il y a 15 jours, à ce même plateau,
11:05 c'est vrai que c'était un peu le risque,
11:07 mais juste une chose,
11:09 je pense que si on voulait comprendre
11:11 ce qui est en train de se passer,
11:13 il me semble que la métaphore,
11:15 c'est celle du foot.
11:17 Quand vous avez un joueur dans la surface de réparation,
11:19 un défenseur qui touche le ballon,
11:21 qui part droit au but,
11:23 l'arbitre va décider
11:25 s'il y a pénalty ou pas pénalty
11:27 en fonction de l'intentionnalité.
11:29 Est-ce qu'il a fait exprès ou pas ?
11:31 Et en fait, ce que sont en train de nous dire
11:33 les juges dans cette affaire,
11:35 c'est qu'ils considèrent qu'effectivement
11:37 la faute est constituée,
11:39 il n'y a pas de conflit d'intérêt,
11:41 et d'où la relax.
11:43 Si je peux me permettre de nuancer la métaphore,
11:45 ça pourrait déterminer la gravité de la peine,
11:47 la dureté de la peine.
11:49 Il y aurait pu y avoir, Mathilde,
11:51 reconnaissance de culpabilité, mais absence,
11:53 dispense de peine, je crois que c'est comme ça qu'on dit.
11:55 C'est vrai qu'il y a des professeurs de droit qui expliquent...
11:57 Donc carton rouge ou carton jaune, c'est ça que je veux dire,
11:59 mais condamnation.
12:01 C'est la jurisprudence, je pense, qu'il faudra aussi.
12:03 Mais le problème, c'est que la Cour de justice de la République,
12:05 comme ça a été très bien dit,
12:07 elle a été très bien dite,
12:09 c'est-à-dire coupable,
12:11 ou responsable, mais pas coupable,
12:13 condamné, mais dispensé de peine.
12:15 C'était le cas avec Edmond Hervé dans l'affaire du son contaminé,
12:17 il y a déjà longtemps,
12:19 ça a été le cas avec Christine Lagarde.
12:21 Il y a un moment, il me semble qu'il serait quand même raisonnable
12:23 que cette Cour arrête de prendre ce type de décision,
12:25 parce que, pour le coup,
12:27 elle a été critiquée,
12:29 elle a été remise en cause,
12:31 mais s'ils s'obstinent dans ce type de démarche,
12:33 un jour, ce sera comme une évidence
12:35 qu'il faut arrêter.
12:37 Vous ne pouvez pas dire "un tel est coupable",
12:39 mais finalement,
12:41 on n'en a rien.
12:43 Parce que là, vous nourrissez
12:45 toute la rhétorique autour du
12:47 "c'est un petit arrangement entre amis",
12:49 "c'est un jugement purement politique",
12:51 et on voit bien que ça,
12:53 c'est quelque chose qui nous fait
12:55 collectivement du mal, je pense.
12:57 – Ça risque de nourrir
12:59 la rengaine déjà connue, en effet,
13:01 de demandes
13:03 de suppression
13:05 de cette Cour du Justice de la République,
13:07 qui est un vieux serpent de mer
13:09 politique.
13:11 Je pense que dans la minute,
13:13 dans les trois minutes qui ont suivi l'annonce
13:15 de l'acquittement, il y avait un communiqué
13:17 de la France Insoumise demandant
13:19 la suppression de la CJR.
13:21 Après, cette suppression,
13:25 elle a été annoncée
13:27 comme voulue
13:29 par François Hollande,
13:31 annoncée comme voulue
13:33 par Emmanuel Macron, même
13:35 Éric Dupond-Moriti, quand il a fait
13:37 ses états généraux de la justice,
13:39 ça faisait partie des conclusions.
13:41 Elle est toujours là.
13:43 – Alors, vous parlez d'aléphie,
13:45 justement, Jean-François, Hugo Bernalicis, on y vient.
13:47 – Oui, parmi les réactions politiques,
13:49 il y a celle du député
13:51 de la France Insoumise du Nord,
13:53 Hugo Bernalicis, qui lui a souhaité
13:55 appeler à la suppression
13:57 de cette Cour de Justice de la République.
13:59 D'ailleurs, au passage, il a contesté
14:01 ouvertement la décision de justice,
14:03 puis il a déclaré
14:05 ceci
14:07 sur France Info tout à l'heure.
14:09 – Moi, j'ai vu des choses qui m'ont dérangé,
14:11 M. Akili, ce matin.
14:13 J'ai vu votre collègue,
14:15 pas votre collègue, quel lien vous avez avec elle,
14:17 mais Mme Saint-Cricq, nous expliquer que M. Dupond-Moriti
14:19 allait être relaxé tout à l'heure.
14:21 Elle expliquait ça ce matin dans le journal
14:23 de France 2.
14:25 Donc, je vais déposer plainte, contre X,
14:27 pour violation du secret
14:29 du délibéré. Parce que c'est ça dont il s'agit.
14:31 Alors, je sais que Mme Saint-Cricq va souvent
14:33 dans des dîners à l'Elysée.
14:35 Est-ce qu'il y a un canal exécutif ?
14:37 – Je ne sais pas si c'est le lieu pour accabler
14:39 notre conférence de Nathalie Saint-Cricq.
14:41 – Ah, bah écoutez, si la formation fuite avant qu'elle soit rendue,
14:43 si à 8h ce matin,
14:45 je la prends de la bouche de Mme Saint-Cricq
14:47 alors que le délibéré est rendu public à 15h,
14:49 c'est que quelqu'un a violé le secret du délibéré.
14:51 – Voilà, donc ces propos
14:53 de Hugo Bernalicis sur France Info
14:55 qui annonce, qui dépose plainte contre X.
14:59 Bonsoir à vous Nathalie Saint-Cricq.
15:01 – Bonsoir. – Bon, alors, qu'est-ce que vous dites
15:03 de ces accusations
15:05 de Hugo Bernalicis,
15:07 qui vous reproche ce que vous avez
15:09 abordé ce matin, annoncé ce matin
15:11 sur France 2, chez Thomas Soto.
15:13 – Alors, premier point, c'est grotesque.
15:15 Je n'ai rien annoncé.
15:17 J'ai oublié le conditionnel
15:19 en disant "on s'orienterait
15:21 vers une relax".
15:23 Et pourquoi je dis ça ?
15:25 Alors que tous les journalistes de la terre étaient au courant,
15:27 parce que j'ai appelé une quinzaine
15:29 de personnes, que ce soit
15:31 de droite, de gauche, des sénateurs,
15:33 des députés, en disant "j'ai l'impression"
15:35 et ils m'ont dit "oui, oui, on va vers
15:37 la relax, ça me sent".
15:39 Le vote a été fait il y a une dizaine de jours,
15:41 c'était une sorte de
15:43 secret de polyfinel, donc j'ai fait
15:45 comme je fais régulièrement
15:47 et comme tous les journalistes politiques
15:49 font, c'est-à-dire dire
15:51 "a priori, on va
15:53 vers ce genre de choses". Alors après
15:55 qu'ils considèrent…
15:57 Alors les accusations sur Jeudine Touslesor à l'Élysée,
15:59 ben voyons.
16:01 Qu'est-ce que vous voulez que je vous réponde ?
16:03 C'est ridicule.
16:05 – Ça pose question…
16:07 – Oui, allez-y.
16:09 – Ça pose un minima la question du fonctionnement
16:11 de cette cour, de cette délibération
16:13 longtemps avant l'annonce.
16:15 Est-ce que ça vous inspire aussi ce genre de réflexion ?
16:19 – Il y a 6 députés, 6 sénateurs.
16:21 Vous imaginez sans doute
16:23 qu'il n'y a pas un certain nombre de leurs confrères,
16:25 de leurs collègues,
16:27 qui ne leur ont pas demandé alors…
16:29 Et à partir de là, il y a des bruits qui courent,
16:31 mais c'est… Alors après qu'on décide
16:33 soit de dégager la CJR,
16:35 comme je l'ai entendu tout à l'heure,
16:37 je ne suis pas à partie prenante dans l'affaire,
16:39 je sais que François Hollande voulait le faire
16:41 et qu'Emmanuel Macron voulait le faire.
16:43 Après qu'il y a un vote et qu'on soit
16:45 tenus secret pendant une dizaine de jours,
16:47 effectivement, ça peut être la source,
16:49 mais moi je n'ai pas appelé une seule personne de la CJR,
16:53 je n'ai fait que dire ce qui a en gros
16:55 circulé totalement autour de moi,
16:57 chez les politiques.
16:59 Et puis j'ai fait mon boulot,
17:01 j'ai posé la question en disant
17:03 "la tendance d'après vous c'est quoi ?"
17:05 et puis on m'a répondu ça.
17:07 Alors après il peut porter plainte contre X,
17:09 je voulais que je le dise.
17:11 Après accuser les gens…
17:13 Vous savez, moi j'ai déjeuné aussi très souvent
17:15 et j'étais content quand ils me parlaient encore.
17:17 Donc l'accusation de dîner,
17:19 je ne dîne pas.
17:21 Et puis qu'on voit les hommes politiques,
17:23 ben oui on les voit,
17:25 et puis il y a des gens qui déjeunent avec Manuel Bompard,
17:27 Mathilde Panot, voilà,
17:29 je ne suis pas certaine d'être bienvenue
17:31 à leur déjeuner, mais dans le temps,
17:33 je voyais eux comme les autres.
17:35 - Au-delà du cas personnel,
17:37 merci beaucoup en tout cas,
17:39 Nathalie Saint-Cricon,
17:41 on voulait vous donner la parole brièvement,
17:43 Mathilde Le Maire, je me tourne vers vous,
17:45 cette question des fuites,
17:47 elle est liée au fonctionnement de cette CGR ?
17:49 - Oui, en quelques mots,
17:51 - Pour les journalistes qui couvrent
17:53 les procès, comme moi, régulièrement,
17:55 en assises, en correctionnel,
17:57 il n'y a rien qui est ordinaire avec la CGR.
17:59 On ne va pas mentir, oui, il y avait des fuites
18:01 sur cette relaxe, donc nous on n'a pas fait
18:03 état, parce que je pense que
18:05 la seule source qui vaille pour une décision de justice,
18:07 ça reste encore son énoncé,
18:09 mais il y avait des fuites, et les 6 députés,
18:11 6 sénateurs, avaient pourtant prêté serment,
18:13 ce n'est pas une petite chose.
18:15 - Les tribunaux, en temps normal, délibèrent
18:17 juste avant de rendre la décision ?
18:19 - Non, pas nécessairement, il y a le temps de la rédaction
18:21 du jugement, c'est assez classique,
18:23 10 jours c'est beaucoup, mais peut-être
18:25 c'était nécessaire. - Evidemment, avec 12 parlementaires,
18:27 ça n'a pas été possible. - Mais ils sont censés tenir le secret,
18:29 ils avaient une robe à la cour, ils portaient une robe,
18:31 c'était des magistrats le temps de ces procès,
18:33 donc rien n'est ordinaire, les fuites,
18:35 elles posent effectivement question, on n'a jamais ça dans aucun procès.
18:37 - Allez, on écoutera dans un instant
18:39 Éric Dupond-Moretti qui vient de s'exprimer
18:41 sur France 2, d'abord un détour par le
18:43 Fil-Info, puisqu'il est 20h21,
18:45 Maxime Glorieux.
18:47 - Je n'ai jamais eu l'intention
18:49 de me venger, les mots d'Éric Dupond-Moretti
18:51 sur le plateau du 20h de France 2,
18:53 le garde des Sceaux veut tourner la page,
18:55 après avoir été relaxé dans son
18:57 procès pour prise illégale d'intérêt.
18:59 L'aide médicale d'État
19:01 de retour dans le projet de loi Immigration,
19:03 les députés ont rejeté à une très grande majorité
19:05 un article du Sénat,
19:07 qu'il a remplacé par une aide médicale d'urgence.
19:09 Le ministre de la Santé salue
19:11 une position juste et forte.
19:13 À Gaza, la trêve va-t-elle être
19:15 prolongée, elle est censée prendre fin demain matin ?
19:17 Le Hamas propose 4
19:19 jours supplémentaires, les Nations Unies
19:21 demandent un véritable cessez-le-feu
19:23 humanitaire, dénonçant une
19:25 catastrophe monumentale dans l'enclave
19:27 palestinienne. En Ligue des Champions,
19:29 le Hercélens continue de rêver
19:31 d'une qualification en 8ème de finale,
19:33 défaite interdite ce soir face à
19:35 Arsenal à Londres. Au match
19:37 allé, les Lanceois avaient réussi l'exploit de battre
19:39 le leader du championnat anglais.
19:41 Coup d'envoi, 21 heures
19:43 après les informés.
19:45 France Info
19:47 20h21, les informés.
19:51 Jean-François Aquilli,
19:53 Bérangère Bond. On parle donc de cette
19:55 relaxe d'Éric Dupond-Moretti avec
19:57 Stéphane Vernet de West France, François
19:59 Sionneau de L'Obs, Mathilde Lemaire de France Info
20:01 et on écoute tout de suite donc Éric Dupond-Moretti
20:03 ses premiers mots ce soir.
20:05 C'était sur le JT, le journal télévisé de France 2.
20:07 J'ai dit que
20:09 ce procès était pour moi une épreuve
20:11 et en même temps un soulagement.
20:13 Parce qu'il y a trois ans,
20:15 plus de trois ans d'ailleurs, que
20:17 j'attendais le moment de m'expliquer
20:19 enfin. Et la
20:21 Cour de justice de la République
20:23 a dit que
20:25 je n'avais pas voulu me
20:27 venger ce que j'avais
20:29 toujours affirmé. Moi je veux
20:31 tourner la page
20:33 même si c'était quelque chose
20:35 de douloureux. Et je veux
20:37 reprendre le cours ordinaire de mon travail.
20:39 C'est la raison d'ailleurs pour laquelle
20:41 je suis resté un long moment
20:43 après la décision
20:45 au palais de l'Elysée pour rencontrer
20:47 le président de la République. Voilà, Éric Dupond-Moretti
20:49 qui veut tourner la page, Jean-François. Oui, il veut
20:51 tourner la page parce que c'est vrai que c'était pour lui
20:53 un fardeau cette histoire et puis il y jouait
20:55 son avenir politique
20:57 parce qu'au fond il porte lui-même
20:59 les réformes des hausses
21:01 sans précédent des moyens de la justice. Faut-il
21:03 le rappeler ? Un budget de
21:05 11 milliards d'euros en 2027
21:07 10 000 embauches
21:09 en 5 ans, 1500 magistrats, 1800
21:11 griffiers et 15 000 places de prison.
21:13 Ça c'est Éric Dupond-Moretti
21:15 au secours de la justice. Mais moi il y a quelque chose qui m'intrigue
21:17 beaucoup dans cette histoire et je me tourne vers vous
21:19 Maltil de Le Maire. Vous disiez tout à l'heure que l'accusation
21:21 qui est portée par
21:23 ou qui est représentée par le procureur général
21:25 près de la Cour de cassation, Rémi Haïtz
21:27 jusqu'à mardi pour former
21:29 un pourvoi. Mais Rémi Haïtz
21:31 dans ce qu'il... Vous avez assisté à
21:33 toutes les audiences. Il a quand même tenu
21:35 la dragée haute face
21:37 à son ministre de tutelle, à son
21:39 patron. Comment ça se
21:41 passe le jour d'après
21:43 quand ces deux-là se recroisent ? Lui il est garde des Sceaux
21:45 et l'autre c'est un des plus hauts de magistrats de France.
21:47 - C'est pas simple effectivement
21:49 Rémi Haïtz était très combatif
21:51 en représentant l'accusation
21:53 et nous j'étais
21:55 nous étions sur une mezzanine les journalistes
21:57 dans cette grande salle d'audience de la première
21:59 chambre de la Cour d'appel. Nous voyons aussi à longueur
22:01 de journée les regards noirs
22:03 qu'a pu lui lancer Éric Dupond-Moriti. Ces deux-là
22:05 ne passeront pas leurs vacances ensemble, ça je vous le certifie.
22:07 - On va pas se venger en tout cas. Il le fait pas.
22:09 - Non. Après ils se sont déjà recroisés, figurez-vous
22:11 puisqu'il y a eu l'audience solennelle
22:13 du barreau de Paris, la rentrée solennelle
22:15 du barreau de Paris. Et ils se sont
22:17 croisés. C'était pas très
22:19 cordial mais c'était comme ça doit être
22:21 et je pense qu'il faudra qu'ils fassent
22:23 preuve tous les deux d'intelligence pour avancer.
22:25 Ça va aussi dépendre de la décision du procureur général
22:27 d'Eus pour voir où on est en cassation, on imagine.
22:29 Parce que c'est vrai que son avocate, maître Lafon
22:31 ce soir, elle dit
22:33 à propos d'Éric Dupond-Moriti, c'est un homme
22:35 qui n'a pas voulu se venger, ça n'est pas
22:37 la victoire d'un homme contre une institution.
22:39 Le temps, l'heure est à la concorde
22:41 judiciaire avec tout le monde, avec les magistrats.
22:43 Il faut réconcilier et oui c'est
22:45 un... Personne ne sort indemne
22:47 même s'il y a une relax. - Stéphane Vernet,
22:49 la concorde judiciaire c'est envisageable
22:51 aujourd'hui après tout ce qui s'est passé ?
22:53 Qu'est-ce qui va rester
22:55 finalement ? - Bien sûr ça va être compliqué, mais en même temps
22:57 j'ai envie de vous dire que Rémi Netz
22:59 il est
23:01 plus que protégé par ce qui vient de se passer.
23:03 Puisque si à un moment
23:05 - C'est sûr qu'une sanction après ça...
23:07 - C'est impensable parce que ce serait immédiatement
23:09 interprété comme pour le coup
23:11 un acte de vengeance, de représailles.
23:13 Donc voilà, mais c'est sûr
23:15 que les relations, elles vont
23:17 mettre un temps, un certain
23:19 temps avant de se
23:21 rafraîchir. Après si je peux dire
23:23 juste un mot sur l'échange
23:25 avec Nathalie Saint-Cricq. - Oui bien sûr.
23:27 - À l'instant très court.
23:29 Il se trouve que... Alors l'histoire
23:31 de l'allusion au déjeuner
23:33 avec le président de la République, ça fait allusion
23:35 au déjeuner qui s'était tenu
23:37 à l'Elysée début janvier. - Sur lequel vous avez
23:39 commis un ouvrage. - J'en ai fait
23:41 un livre où je raconte
23:43 à quel point toute cette espèce
23:45 de fantasme etc.
23:47 est complètement stupide et décalée.
23:49 Donc voilà.
23:51 - Est-ce que c'est vrai que
23:53 le jugement a fuité ?
23:55 - Bien sûr que le jugement a fuité.
23:57 Mais pour ça il n'y avait pas besoin d'appeler l'Elysée ou de déjeuner
23:59 avec le président de la République. C'est exactement
24:01 ce que vous avez décrit.
24:03 Les 12 parlementaires
24:05 qui composaient
24:07 la Cour de justice, en fait ils sont
24:09 magistrats quand ils siègent et quand ils délibèrent.
24:11 Ils sont tenus au secret
24:13 de délibérer. Et en fait
24:15 une fois qu'ils ont enlevé leur robe, ils causent,
24:17 ils parlent et ils parlent tellement que moi
24:19 cette info-là,
24:21 de la relax,
24:23 je l'ai eue la semaine dernière et je n'ai pas eu
24:25 besoin de passer 10 coups de téléphone.
24:27 Elle est venue à moi. Je n'ai pas cherché à l'avoir.
24:29 J'ai juste un de mes proches qui a rencontré
24:31 un parlementaire qui n'était pas
24:33 dans la Cour de justice et qui lui a
24:35 donné, qui lui a dit "ben voilà ce qui va se passer".
24:37 C'était il y a une semaine.
24:39 Alors après, je suis d'accord,
24:41 je pense que la plus élémentaire
24:43 de prudence était de ne rien faire
24:45 et de ne pas sortir cette info
24:47 parce que je pense aussi que dans cette histoire,
24:49 on n'était pas à l'abri d'un certain
24:51 nombre de parlementaires qui pouvaient parler
24:53 et raconter aussi n'importe quoi, juste pour
24:55 se faire mousser dans la séquence.
24:57 Mais les fuites,
24:59 elles viennent des parlementaires.
25:01 - Et ça repose, et on y revient, la question
25:03 de cette Cour de justice de la République.
25:05 - Ça veut dire quoi ? Que les parlementaires ne sont pas assez
25:07 professionnels ou que les règles édictées...
25:09 - Il y a des fuites aussi dans ces conseils des magistrats.
25:11 - Oui, mais ça, puisqu'ils n'ont pas su respecter le serment
25:13 concernant le secret délibéré,
25:15 ça peut naturellement,
25:17 pour les citoyens, peut-être poser la question
25:19 de "est-ce qu'ils ont voté en conscience ?
25:21 Ou est-ce qu'ils ont voté lié à des
25:23 attaches partisanes ?"
25:25 Ça pose la question, évidemment.
25:27 - Depuis le temps qu'on questionne cette CGR,
25:29 on est quoi à la place de la CGR ?
25:31 En Allemagne, au Royaume-Uni, c'est des juridictions
25:33 ordinaires, par exemple.
25:35 - Ça n'existe nulle part ailleurs.
25:37 On n'a pas du tout été copiés.
25:39 - Je comprends, si c'était un bon modèle...
25:41 - Il y a quelque chose d'un peu équivalent,
25:43 Danemark, Islande, Finlande, si je peux me permettre,
25:45 avec des parlementaires et des juges.
25:47 - Mais là, malgré tout,
25:49 depuis maintenant
25:51 15 ans, 10 ans,
25:53 la rengaine, c'est de dire qu'il faut
25:57 la supprimer. Et l'épisode
25:59 qu'on est en train de commenter depuis tout à l'heure
26:01 ne va pas plaider en son sens.
26:03 - Quoi à la place ?
26:05 - Juridictions ordinaires ?
26:07 - J'ai pas de juge qui fonctionne.
26:09 - Jury populaire, comme dit Hugo Bernalicis,
26:11 tout à l'heure sur France Info ?
26:13 - C'est ce qu'il dit.
26:15 - C'est peut-être pas nécessaire.
26:17 Est-ce qu'une justice d'exception est-elle nécessaire ?
26:19 Que ce soit jury populaire ou parlementaire ?
26:21 Par exemple, c'est certes, ce n'est pas dans l'exercice
26:23 de ses fonctions, mais
26:25 M. Dussopt est en train d'être jugé devant
26:27 un tribunal correctionnel, Nicolas Sarkozy a été jugé
26:29 devant un tribunal correctionnel plusieurs fois.
26:31 Les juges professionnels savent ce que c'est
26:33 qu'un pris illégal d'intérêt.
26:35 - Non, mais moi je suis d'accord avec ça.
26:37 L'idée c'est de dire que ce serait
26:39 mieux d'être jugé par ses pairs
26:43 parce qu'ils sont censés être plus au fait
26:47 des choses qui concernent l'exercice du pouvoir, etc.
26:51 Je pense que c'est une erreur.
26:53 En tout cas, en l'espèce, on voit bien que ça
26:55 dysfonctionne plus que ça ne fonctionne.
26:57 - Et l'idée d'un jury populaire,
26:59 je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure idée,
27:01 vu le désamour de l'opinion publique
27:03 ou d'une grande partie de l'opinion
27:05 à l'égard des politiques aujourd'hui.
27:07 Laissons faire les professionnels de la justice.
27:09 - On l'a vu au moment du Covid
27:11 avec les milliers de plaintes
27:13 que reçut la CGR.
27:15 Heureusement, elle ne les a pas toutes traitées.
27:17 Il y en a eu 19 000 à peu près.
27:19 - La question qui reste en suspens,
27:21 on le saura d'ici mardi, c'est l'échéance.
27:23 Savoir si le procureur, Emile Hetz,
27:25 se pourvoie ou non en cassation.
27:27 On en parlera évidemment sur l'antenne de France Info.
27:29 On ferme cette page. Merci beaucoup Mathilde Le Maire.
27:31 On parlera de la trêve,
27:33 la possibilité d'une prolongation de trêve
27:35 entre Israël et le Hamas, juste après.
27:37 Le point sur l'info, puisqu'il est 20h30.
27:39 (Générique)
27:45 - Bonsoir Edouard Marguier.
27:47 - Bonsoir Bérangère, bonsoir à tous.
27:49 Eric Dupond-Moretti veut tourner la page
27:51 déclaration du garde des Sceaux
27:53 après sa relaxe par la Cour de justice de la République.
27:55 Il est jugé non coupable de prise illégale
27:57 d'intérêt. Eric Dupond-Moretti
27:59 est élu premier au 20h de France 2.
28:01 Emmanuel Macron et Elisabeth Borne
28:03 le confortent à son poste de ministre de la Justice.
28:05 Dans l'autre procès
28:07 qui vise à un autre ministre,
28:09 le parquet national financier demande
28:11 10 mois d'emprisonnement avec sursis
28:13 et 15 000 euros d'amende.
28:15 Réquisition au procès du ministre du Travail,
28:17 Olivier Dussopt, jugé depuis lundi
28:19 pour des soupçons de favoritisme
28:21 dans un marché public qu'il a passé en 2009
28:23 lorsqu'il était maire d'Hannoney,
28:25 en Ardèche.
28:27 L'eurodéputée écologiste
28:29 Michèle Rivasi succombe à une crise cardiaque
28:31 à l'âge de 70 ans, élu dans la Drôme.
28:33 Elle est notamment à l'origine
28:35 de la création de la CRIRA,
28:37 la Commission de recherche et d'information
28:39 indépendante sur la radioactivité
28:41 suite à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl.
28:43 Récemment, elle avait pris des positions
28:45 controversées contre les vaccins.
28:47 De Paris aux Alpes françaises,
28:49 des JO d'été l'an prochain
28:51 à ce d'hiver, 6 ans après,
28:53 le Comité international olympique sélectionne
28:55 la France pour les JO de 2030.
28:57 Il décide d'entrer en dialogue
28:59 ciblé avec la seule candidature
29:01 française, ça veut dire que
29:03 sauf énorme retournement de situation,
29:05 les jeux d'hiver de 2030
29:07 se dérouleront dans l'Hexagone.
29:09 Un nouvel entraîneur au FC Nantes,
29:11 cet officiel Jocelyn Gourvenec
29:13 est nommée en remplacement de Pierre-Harris
29:15 Souy, mise à l'écart pour manque de résultats.
29:17 Gourvenec, 51 ans,
29:19 s'engage jusqu'à la fin de la saison avec les Canaries
29:21 avec une année en option.
29:23 Le foot sur le terrain ce soir, c'est de la
29:25 Ligue des champions, le RC Lens
29:27 joue son avenir dans la compétition européenne
29:29 à Londres sur la pelouse
29:31 d'Arsenal, coup d'envoi dans une
29:33 demi-heure à 21h.
29:35 France Info
29:37 20h, 21h
29:39 France Info, les informés
29:41 Jean-François Aquilli,
29:43 Bérangère Bond. On est avec
29:45 François Cionneau, rédacteur en chef à L'Obs
29:47 Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne
29:49 de Ouest France et j'ai le plaisir d'accueillir
29:51 Guillaume Laganne, bonsoir à vous.
29:53 Maître de conférence à Sciences Po,
29:55 spécialiste des questions de défense et de
29:57 relations internationales. Je cite votre
29:59 dernier livre aux éditions Ellipse, "Questions
30:01 internationales" et on va évoquer
30:03 toute l'actualité du jour autour
30:05 de la possible prolongation
30:07 de la trêve entre Israël
30:09 et le Hamas. Jean-François, les
30:11 médiateurs internationaux multiplient les efforts depuis
30:13 quelques jours mais il est à nouveau question
30:15 assez sérieusement et le Hamas se dit prêt d'ailleurs.
30:17 - Alors la question c'est, la trêve va-t-elle effectivement
30:19 se poursuivre, elle doit s'achever de demain matin
30:21 à l'aube et le Hamas propose ces 4 jours
30:23 supplémentaires. Le but
30:25 recherché par le Qatar, où se
30:27 nouent toutes les négociations,
30:29 est l'obtention d'un cessez-le-feu
30:31 qualifié de durable. Anthony Blinken
30:33 est attendu dans les prochaines heures
30:35 cette nuit en Israël. Le secrétaire
30:37 d'État américain va tenter, lui,
30:39 de prolonger dans un premier temps ce
30:41 cessez-le-feu. Il doit se rendre, d'ailleurs c'est important
30:43 également, en 6 jours d'année occupé.
30:45 Un détail
30:47 qui vaut son poids,
30:49 les services israéliens, nous allons en reparler tout à l'heure.
30:51 Ce soir, tentent de vérifier
30:53 toujours l'annonce faite par
30:55 les brigades Al-Qassam de la mort
30:57 du plus jeune otage, qui est dans
30:59 le visage est désormais mondialement célèbre,
31:01 Kfir, Kfir Bibas,
31:03 dit-moi, ainsi que son frère 4 ans et leur mère,
31:05 tués dans un bombardement de la
31:07 bande de Gaza. C'est du moins ce qu'affirme
31:09 la branche armée du Hamas.
31:11 Information importante,
31:13 Kfir est devenu un symbole
31:15 on va dire de premier plan
31:17 pour l'ensemble des Israéliens
31:19 après le massacre du 7 octobre
31:21 subi par Israël, point de départ
31:23 de la guerre. - Une prolongation de la trêve,
31:25 Guillaume Lagann,
31:27 là, bon,
31:29 le Hamas a dit aujourd'hui qu'il y était prêt,
31:31 Anthony Blinken est attendu dans la nuit,
31:33 et espère
31:35 clairement une prolongation, s'il ne se déplacerait pas,
31:37 sinon. - Oui, il y a
31:39 encore un peu trop tôt pour dire
31:41 qu'il y a un consensus international sur l'idée
31:43 qu'il faut une prolongation, mais effectivement
31:45 on voit bien que beaucoup d'acteurs impliqués
31:47 dans ce conflit, ils sont favorables.
31:49 Vous avez le Hamas, évidemment, parce que
31:51 le Hamas, depuis les libérations d'otages, il a une
31:53 posture politique qui est assez avantageuse,
31:55 il est celui qui libère les prisonniers
31:57 palestiniens, il est celui qui rend à Israël
31:59 les citoyens qu'il avait pris
32:01 en otage. Il a gagné une
32:03 stature évidemment importante, à la fois dans l'opinion arabe
32:05 et puis auprès des palestiniens.
32:07 Et puis, effectivement, il y a les Américains
32:09 qui sont partisans
32:11 évidemment du côté d'Israël,
32:13 mais qui sont depuis le départ très aînés par la
32:15 brutalité de la réaction d'Israël
32:17 à Gaza et qui souhaiteraient aussi
32:19 que cette trêve, alors là on parle
32:21 à ce stade de trêve, pas encore de cesser le feu,
32:23 cette trêve se prolonge, au moins pour régler le problème des
32:25 otages, qui est loin d'être
32:27 réglé.
32:29 - L'objectif est d'aller jusqu'à la libération de tous,
32:31 c'est ça l'idée ? - Après, moi je crois que
32:33 la libération de tous, évidemment, la dynamique
32:35 qui a été engagée, ce qui est intéressant, c'est que ça a rompu un peu
32:37 le cycle guéri. On voit bien qu'à partir du moment où on a
32:39 un accord par l'entremise du Qatar,
32:41 à partir du moment où il y a une espèce de négociation indirecte
32:43 entre les deux parties, on peut imaginer
32:45 que même sur un plan psychologique, c'est difficile de revenir
32:47 à une espèce de guerre comme on l'a connue dans les
32:49 premières semaines du conflit. Mais en même
32:51 temps, côté israélien,
32:53 on ne sait pas très bien quel est le point de vue
32:55 d'Israël. En Israël,
32:57 qui est une démocratie, il y a des avis partagés,
32:59 vous le savez, certains sont
33:01 depuis le départ très défavorables à la trêve parce qu'ils disent
33:03 que ça permet aux Hamas de se
33:05 réarmer, d'autres au contraire, évidemment, le sort
33:07 des otages en tête et veulent qu'on discute avec lui.
33:09 Et entre les deux, on ne sait pas très bien ce que
33:11 Zahal pense de tout ça.
33:13 On ne sait pas très bien ce que Zahal a obtenu pendant les premières
33:15 semaines. Est-ce qu'ils ont, de leur point de vue,
33:17 suffisamment affaibli le Hamas ou pas ?
33:19 Est-ce qu'ils sont prêts à maintenir un effort
33:21 militaire qui est quand même assez coûteux pour Israël ?
33:23 Il faut rappeler qu'il y a quand même 350 000 soldats mobilisés.
33:25 Sur une population de 10 millions,
33:27 c'est beaucoup. Il y a déjà
33:29 un poids économique. On a vu que le PIB
33:31 a été annoncé en recul pour le
33:33 troisième trimestre. Il y a
33:35 aussi une question un peu politique. Est-ce qu'on
33:37 peut continuer une opération qui
33:39 va devenir de plus en plus difficile parce que
33:41 la population civile à Gaza, elle est
33:43 vers le sud. Si vraiment il faut finir
33:45 "le job", ça veut dire opérer
33:47 dans des conditions qui sont quand même aujourd'hui
33:49 difficiles à imaginer compte tenu de l'entremêlement
33:51 entre les combattants du Hamas et la population.
33:53 Alors, les Israéliens ont-ils toujours l'intention
33:55 de reprendre les opérations militaires
33:57 après la trêve ? La question a été posée aujourd'hui
33:59 à nouveau à Benyamin Netanyahou
34:01 à la télévision israélienne. Écoutez sa réponse.
34:03 Ces derniers jours,
34:05 j'ai entendu une question.
34:07 Après avoir achevé cette étape, celle
34:09 du retour de nos otages, Israël va-t-il
34:11 reprendre les combats ?
34:13 Ma réponse est oui, sans équivoque.
34:15 Il n'y a pas de situation dans laquelle
34:17 nous ne reprenons pas le combat jusqu'au bout.
34:19 Telle est ma politique.
34:21 L'ensemble du cabinet de sécurité y adhère.
34:23 L'ensemble du gouvernement aussi.
34:25 Les soldats soutiennent cette politique.
34:27 Le peuple est derrière nous.
34:29 C'est exactement ce que nous ferons.
34:31 C'est assez clair.
34:33 Alors, oui et non.
34:35 Moi je trouve que c'est clair dans le sens
34:37 où oui, il dit qu'il va reprendre les combats,
34:39 il dit que le peuple et l'armée y sont favorables.
34:41 Maintenant, il ne dit peut-être pas
34:43 la manière dont ils vont procéder.
34:45 C'est-à-dire qu'on n'est pas non plus obligé
34:47 d'avoir l'assaut massif
34:49 qu'on a eu ces dernières semaines.
34:51 Qu'est-ce que vous comprenez ?
34:53 On pourrait peut-être imaginer
34:55 des bombardements ponctuels,
34:57 des interventions ponctuelles.
34:59 Un peu ce qu'a fait Israël
35:01 les premières fois qu'il y a eu des crises à Gaza.
35:03 Depuis 2008, il y a eu plusieurs fois des interventions militaires
35:05 qui étaient une série de frappes
35:07 qui ensuite devenaient un peu moins importantes.
35:09 On pourrait imaginer aussi une reprise
35:11 un peu intermittente des combats
35:13 qui serait menée de pair avec une négociation
35:15 sur les otages parce que finalement les deux vont un peu de pair.
35:17 On peut aussi imaginer que si
35:19 le Hamas s'est engagé dans cet accord,
35:21 c'est que la pression militaire
35:23 devenait trop forte.
35:25 En Israël, Stéphane Vernet, l'opinion,
35:27 continue pour une bonne part en tout cas
35:29 à vouloir faire rentrer les otages.
35:31 C'est assez clair.
35:33 Oui, oui, oui, tout à fait.
35:35 C'est ce qu'on se disait la semaine dernière
35:37 sur le fait que la libération des otages
35:41 pouvait être aussi assimilée
35:43 ou vécue comme
35:45 aurait le rang de victoire militaire
35:47 pour Israël.
35:49 Moi je pense que là-dessus,
35:51 avec le recul, je me suis trompé.
35:53 On voit bien que c'est le Hamas
35:55 qui a pris son épingle du jeu
35:57 et qui en fait a les cartes en main
35:59 dans cette séquence.
36:01 Et c'est le Hamas qui sort,
36:03 qui grandit aux yeux de l'opinion,
36:05 pas israélienne, mais on voit bien
36:07 que c'est eux qui...
36:09 Le gain en termes d'image, il est pour eux aujourd'hui.
36:11 Chez les Palestiniens, c'est le Hamas
36:13 qui ramène officiellement des prisonniers,
36:15 des détenus, donc il redore son blason.
36:17 Chez les Palestiniens, mais pas que.
36:19 Je pense qu'au-delà.
36:21 Dans le monde arabe, c'est ce que disait Guillaume Laganne.
36:23 On voit bien que dans cette histoire,
36:25 dans ce sur quoi on est en train d'assister aujourd'hui,
36:27 il y a l'espoir, il y a le secret espoir
36:29 que en fait,
36:31 cette libération
36:33 des otages perlés
36:35 et la reconduction
36:37 de la trêve
36:39 pourraient finir naturellement
36:41 par aboutir à un cessez-le-feu,
36:43 ce que beaucoup espèrent,
36:45 y compris parmi les alliés d'Israël,
36:47 on parlait des Etats-Unis, etc.
36:49 C'est la position de la France, c'est la position de beaucoup d'autres.
36:51 Et les déclarations
36:53 de Benyamin Netanyahou,
36:55 elles sont quand même de nature
36:57 à doucher un peu
36:59 ses espoirs. Parce que moi,
37:01 j'entends ce que vous dites.
37:03 Je suis persuadé que vous avez raison.
37:05 Ils peuvent agir différemment. Mais n'empêche
37:07 qu'on sent bien que, lui,
37:09 dans son affichage, c'est
37:11 "on ira jusqu'au bout et dès qu'on aura
37:13 récupéré les otages ou dès qu'on ne sera plus
37:15 dans une logique de trêve, on va recommencer
37:17 à taper". En fait, c'est ce qu'il est en train de dire.
37:19 Vous conservez votre réponse.
37:21 Le temps du Fil info et on
37:23 poursuit cet échange. 20h40,
37:25 le Fil info, donc. Maxime Glorieux.
37:27 C'est bien que je n'ai pas
37:29 été contraint à la démission car je suis innocent.
37:31 Les mots d'Éric Dupond-Moretti
37:33 sur le plateau du 20h de France 2.
37:35 Reconnu non coupable de prise illégale
37:37 d'intérêt, le ministre de la Justice
37:39 explique ne pas avoir voulu se venger.
37:41 Il était soupçonné d'avoir profité
37:43 de ses fonctions pour régler des comptes
37:45 avec des magistrats. Les aveux
37:47 de cette après-midi de Monique Olivier.
37:49 "Je reconnais tous les faits
37:51 et regrette ce qu'il s'est passé à lancer
37:53 l'ex-épouse de Michel Fourniret
37:55 au deuxième jour de son procès". Elle compare
37:57 pour complicité dans trois meurtres,
37:59 notamment celui d'Estelle Mouzin.
38:01 Il n'y aura pas finalement
38:03 de grève sur les rails. Pour les fêtes de fin d'année,
38:05 le syndicat Sud Rail confirme
38:07 ne pas déposer de préavis. Il était
38:09 le dernier syndicat de la SNCF à envisager
38:11 de mobilisation. Et puis la France
38:13 en piste pour organiser les Jeux d'Hiver
38:15 en 2030. Les Alpes-Maritimes
38:17 sont la seule candidature encore
38:19 en lice ce soir. La Suisse et la Suède
38:21 ont été écartées. Emmanuel Macron
38:23 salue des Jeux innovants et durables.
38:25 On est ce soir en compagnie de Stéphane Vernet
38:37 de West France, François Sionneau de Loppes
38:39 et Guillaume Laganne, maître de conférence à Sciences Po
38:41 et spécialiste des questions de défense
38:43 et des relations internationales.
38:45 On échange là depuis quelques minutes
38:47 sur cette trêve qui
38:49 serait prolongée. En tout cas,
38:51 les discussions se poursuivent et ce sera acté.
38:53 Normalement, une décision sera prise d'ici demain
38:55 puisque la trêve devait s'achever demain matin.
38:57 C'est bien ça ?
38:59 A quel moment on considère ?
39:01 Combien de temps elle peut durer cette nouvelle trêve ?
39:03 Cette nouvelle pause ?
39:05 Il y a encore beaucoup d'otages. Donc si on reste
39:07 sur cette mécanique de libération
39:09 progressive, on peut
39:11 imaginer des jours, voire peut-être encore
39:13 des semaines de discussions entre les deux
39:15 parties.
39:17 C'est exactement ce qu'on disait tout à l'heure.
39:19 À un moment donné, plusieurs semaines
39:21 de trêve, ça devient presque un cessez-le-feu.
39:23 On peut aussi imaginer que ne serait-ce que sur un point
39:25 de vue psychologique, c'est difficile après de revenir à une période
39:27 de guerre totale.
39:29 Mais en même temps, côté Hamas,
39:31 je pense qu'ils vont les garder le plus longtemps possible.
39:33 Tant qu'ils les ont, ils ont une monnaie d'échange contre Israël.
39:35 Ils ont aussi une pression sur Israël.
39:37 Il y a beaucoup de questions
39:39 sur où se trouvent ces otages.
39:41 Et qui les ont ?
39:43 À ce jour, l'accord a déjà permis
39:45 la libération de 60 otages
39:47 israéliens et de 180
39:49 prisonniers palestiniens.
39:51 Vous y ajoutez hors cadre, c'était
39:53 21 otages relâchés
39:55 en majorité des ressortissants
39:57 thaïlandais,
39:59 deux femmes aujourd'hui de nationalité russe,
40:01 et c'était dimanche, un Israélo-russe
40:03 de 25 ans. Donc en clair,
40:05 si vous faites le compte, l'addition,
40:07 vous avez à peu près moins
40:09 de 90 otages sur
40:11 un chiffre annoncé de 240.
40:13 Dont une partie
40:15 aurait pu décéder
40:17 sous les bombardements israéliens.
40:19 Ça a pu arriver.
40:21 Le Hamas n'a pas la maîtrise non plus
40:23 de l'ensemble des otages, parce qu'ils ne savent
40:25 pas où ils se trouvent. Ils sont aux mains
40:27 d'autres factions, FPLP, ou
40:29 djihadislamiques, etc. Donc ils n'ont pas
40:31 complètement la main sur le devenir,
40:33 le sort des otages en question.
40:35 Voilà ce qui se produit ce soir
40:37 avec cette recherche autour
40:39 de Kfir, le jeune bébé
40:41 qui est extrêmement populaire. Son portrait
40:43 a fait le tour du monde, dit-moi
40:45 son frère, 4 ans, et leur mère
40:47 qui serait décédée,
40:49 annonce le Hamas. Mais faut-il
40:51 le croire, il avait déjà annoncé la mort d'une
40:53 otage qui finalement, qui avait 76 ans,
40:55 qui avait finalement été libérée dans le premier contingent.
40:57 Donc il y a une forme de flou.
40:59 Effectivement, il fait durer
41:01 le temps, la trêve, ce Hamas,
41:03 pour se reconstituer. Vous avez entièrement
41:05 raison, je suis d'accord avec vous là-dessus, Guillaume Blagan.
41:07 Et pendant ce temps, Tsaïl,
41:09 eh bien, se pose des questions.
41:11 Parce qu'une opération militaire, quand elle est lancée,
41:13 c'est un rouleau compresseur. Et quand elle s'arrête,
41:15 eh bien, il faut rechercher des cibles.
41:17 Il faut essayer de se retrouver
41:19 où se retrouve l'adversaire,
41:21 l'ennemi, qui, lui, se redéploie
41:23 et se reconstitue dans le Sud, là où toutes les
41:25 populations civiles sont concentrées.
41:27 Benyamin Netanyahou, face à un
41:29 casse-tête aujourd'hui.
41:31 Tout cela se passe
41:33 sous les yeux
41:35 de l'opinion israélienne
41:37 et de l'opinion internationale.
41:39 Et ça a un
41:41 poids évident dans ce
41:43 qui va se passer. Évidemment que
41:45 plus le temps passe, si la
41:47 trêve s'avère être réellement
41:49 prolongée ce soir,
41:51 évidemment qu'on va se rapprocher.
41:53 Il sera d'autant plus dur de
41:57 recommencer une opération israélienne
41:59 de la même nature
42:01 avec tout
42:03 ce qu'on a pu voir ces dernières semaines,
42:05 de la même manière.
42:07 Même si, en effet, on entend
42:09 les mots de Benyamin Netanyahou,
42:11 on entend les déclarations de son ministre de la Défense
42:13 qui a parlé hier
42:15 aux forces armées
42:17 de deux mois dans les mêmes conditions
42:19 et même en en donnant
42:21 certains détails,
42:23 etc.
42:25 Plus le temps passe, et on sait que
42:27 la diplomatie américaine
42:29 notamment
42:31 pousse à ce
42:33 que cette trêve, petit à petit,
42:35 sans dire son nom, devienne
42:37 un cessez-le-feu.
42:39 Est-ce que ce sera possible ?
42:41 Bien Malin qui peut
42:43 le dire aujourd'hui, mais en tout cas
42:45 tout le temps qui passe rapproche
42:47 de la difficulté
42:49 pour Israël de
42:51 continuer de la même manière
42:53 son opération.
42:55 Sur la localisation,
42:57 le nombre d'otages toujours vivants,
42:59 ça fait partie de la discussion, là, en ce moment,
43:01 dans la négociation
43:03 d'une trêve, d'une prolongation
43:05 de trêve, Guillaume Laganne ?
43:07 Est-ce que c'est aussi une recherche
43:09 d'information qui est en train de se jouer ?
43:11 En fait, comme ça vient d'être dit,
43:13 je pense qu'en Israël, il y a quand même un grand débat,
43:15 même au sein de l'État-major et même au sein du comité
43:17 restreint qui dirige les affaires publiques
43:19 aujourd'hui, c'est pas tout le gouvernement, mais c'est le
43:21 comité autour de Netanyahou,
43:23 sur finalement, quelles sont les chances de retrouver
43:25 ceux qui seraient encore vivants, encore aux mains
43:27 du Hamas, quelles sont aussi les chances de les libérer,
43:29 parce que, il faut rappeler qu'on va rentrer dans le dur,
43:31 là, jusqu'ici, c'est des femmes, des enfants
43:33 qui ont... des otages qui ont été... Là, après, il y a quand même
43:35 des soldats israéliens qui ont été enlevés.
43:37 - Et des hommes. - Des hommes, donc voilà.
43:39 Donc là, si vous voulez, c'est quand même un petit peu plus compliqué.
43:41 Et puis de la même manière, de côté israélien...
43:43 - Pourquoi c'est plus compliqué ? - Ben c'est plus compliqué
43:45 parce que, je dirais que là,
43:47 on est quasiment dans un rapport de...
43:49 Là, pour le coup, bien sûr, ce sont des...
43:51 Autant les civils qui étaient des otages, là, on peut considérer
43:53 que c'est une espèce de prisonnier de guerre.
43:55 Et donc, je pense que du côté du Hamas, ils vont demander des...
43:57 Ils vont avoir des exigences un peu plus importantes.
43:59 C'est-à-dire que là, ce qu'a rendu Israël
44:02 au Hamas, c'est des prisonniers,
44:04 on l'a dit, qui n'avaient pas de sang sur les mains,
44:06 qui étaient souvent des mineurs, qui étaient souvent des femmes.
44:08 Là, s'ils demandent des libérations
44:10 plus substantielles avec des combattants aguerris,
44:13 c'est compliqué aussi pour Israël d'accepter ça,
44:15 sachant que, rappelez-vous, que la précédente libération
44:17 chalite contre les mille
44:19 palestiniens de l'époque,
44:21 les conséquences, on les a vues aujourd'hui,
44:23 parce que beaucoup des combattants du Hamas
44:25 aujourd'hui étaient... Enfin, faisaient partie de cette fournée
44:27 de prisonniers. Donc, c'est vraiment compliqué
44:29 pour Israël. C'est vraiment compliqué.
44:31 C'est un choix vraiment cornélien, quoi.
44:33 Entre le cœur,
44:35 disons, pour les otages,
44:37 et puis l'espèce de raison d'État qui dit "non, pas
44:39 question de libérer
44:41 ces prisonniers". – François Sionneau ?
44:43 – Et en effet, le Hamas, pendant ce temps,
44:45 réussit, un, à reconstituer
44:47 ses forces, met en scène...
44:49 Enfin,
44:51 dans la bataille des images,
44:53 il met en scène
44:55 le retour des otages, d'une manière
44:57 assez, j'allais dire,
44:59 assez...
45:01 Une sorte de bienveillance, un peu à l'excès,
45:03 des combattants du Hamas envers
45:05 les otages, les accompagnant jusqu'au 4-4, etc.
45:07 Voilà. Il y a un
45:09 sondage qui est sorti... – Qui trompe
45:11 personne, si ?
45:13 – Je ne sais pas si...
45:15 Ils peuvent tromper, mais en tout cas, il y a un sondage
45:17 réalisé auprès de la population
45:19 palestinienne, alors à prendre avec
45:21 des pincettes, évidemment, parce que
45:23 réaliser un sondage dans ces temps,
45:25 dans ces conditions, c'est compliqué, malgré tout.
45:27 Et il montrait que la population
45:29 palestinienne soutenait
45:31 jusqu'à 70%
45:33 le...
45:35 l'attaque du 7 octobre.
45:37 Pourquoi ? Parce que
45:39 elle a remis, finalement,
45:41 sur le devant de la scène,
45:43 la cause palestinienne.
45:45 Et le Hamas,
45:47 aujourd'hui,
45:49 paraît le seul
45:51 interlocuteur possible
45:53 pour les Palestiniens à Gaza.
45:55 – Guillaume Légane ?
45:57 – Oui, j'ai vu ce sondage aussi. Alors, effectivement, on ne sait pas très bien
45:59 dans quelles conditions il a été réalisé. Il est
46:01 évident aussi que pour les Palestiniens de Cisjordanie, c'est pas tout à fait
46:03 pareil que pour ceux de Gaza, parce que ceux de Gaza ont vraiment
46:05 directement subi, même s'il y a des problèmes
46:07 en Cisjordanie avec les colons, à Gaza, ils ont quand même
46:09 subi le feu israélien. Et on avait
46:11 vu des manifestations rares,
46:13 mais quand même significatives, de mauvaise humeur
46:15 vis-à-vis du Hamas à la suite du
46:17 7 octobre. Maintenant, c'est vrai que sur le plan
46:19 de l'image, je suis d'accord.
46:21 Les vues
46:23 où on voit ces combattants
46:25 libérer les otages, ça donne une
46:27 impression d'humanité de la part du Hamas, ce qui est
46:29 assez paradoxal. Et qu'on peut rappeler
46:31 aussi que hier, même le
46:33 leader du Hamas,
46:35 donc si noir, à Gaza
46:37 a laissé entendre qu'il avait parlé aux
46:39 otages, qu'il leur avait dit qu'il n'avait pas
46:41 à s'inquiéter, etc. Il y a toute une
46:43 manifestation de public relations
46:45 du Hamas qui
46:47 semble effectivement, en première analyse,
46:49 assez efficace, au moins
46:51 dans l'opinion palestinienne, et peut-être
46:53 plus largement chez l'opinion arabe.
46:55 - Vraiment, juste un mot pour conclure sur tous ces
46:57 sujets. Le doute
46:59 sur la survie ou non
47:01 de ce bébé,
47:03 quel intérêt le Hamas aurait à dire
47:05 qu'ils sont morts,
47:07 le bébé, son grand frère et la maman,
47:09 si ça n'est pas vrai ?
47:11 - C'est très compliqué.
47:13 - Les Israéliens disent qu'ils vérifient en ce moment.
47:15 - Je ne peux pas vous répondre, vraiment, je n'ai pas d'idée.
47:17 Je pense que le Hamas, jusqu'au bout, va essayer
47:19 de manipuler cette information pour
47:21 se présenter au mieux. Donc si, effectivement,
47:23 s'ils les ont, je ne vois pas pourquoi
47:25 ils diraient qu'ils sont morts. C'est ça votre question ?
47:27 - Oui. - Non, je pense que si,
47:29 au contraire, à la limite, plus ils sont fragiles, plus
47:31 ils sont vulnérables, plus ça peut être des
47:33 prises importantes à valoriser pour ce mouvement.
47:35 - On va refermer cette
47:37 grande page Proche-Orient. Vous pouvez rester
47:39 avec nous, je ne sais pas si ça vous inspire.
47:41 On va se laisser un tout petit moment pour parler
47:43 des JO d'hiver qui se profilent
47:45 2030. La France, seule candidate, mais d'abord
47:47 le Fil-Info, puisqu'il est
47:49 20h50. Oui, c'est plus léger, comme vous dites.
47:51 Maxime Glorieux.
47:53 - Eric Dupond-Moretti
47:55 veut tourner la page après la relax
47:57 dans son procès pour prise illégale d'intérêt.
47:59 Le ministre de la Justice, reçu
48:01 à l'Elysée, a été maintenu au gouvernement.
48:03 L'accusation a jusqu'à mardi soir
48:05 pour se pourvoir en cassation.
48:07 Dans un autre procès, celui du ministre
48:09 du Travail, 10 mois de prison
48:11 avec sursis ont été requis contre Olivier
48:13 Dussopt, soupçonné de favoritisme
48:15 dans le cadre d'un marché public en 2009,
48:17 lorsqu'il était maire d'une
48:19 commune en Ardèche. Au Proche-Orient,
48:21 de nouvelles libérations d'otages
48:23 sont attendues ce soir.
48:25 Le Hamas annonce avoir libéré deux femmes
48:27 russes, négociées en parallèle de
48:29 l'accord avec Israël. Le chef de la
48:31 diplomatie américaine est en Israël
48:33 pour tenter de prolonger la trêve
48:35 censée se terminer demain matin.
48:37 En Ligue des champions, l'Ance
48:39 est à Londres face à Arsenal.
48:41 Les 100 ailleurs doivent gagner ou obtenir
48:43 un match nul pour espérer rejoindre les
48:45 huitièmes de finale. Coup d'envoi
48:47 dans moins de 10 minutes après les informés.
48:59 Une équipe olympique dans les informés
49:01 ce soir. François Siouneau de Lox, Stéphane Vernet de
49:03 West France et Guillaume Laganne qui est resté
49:05 maître de conférence à Sciences Po. Jean-François,
49:07 il y a eu Chamonix 1924,
49:09 Grenoble 1968,
49:11 Albertville 92 et
49:13 revoilà les Jeux, donc c'est quasiment sûr,
49:15 en 2030 dans les Halles françaises.
49:17 - 2030 avec déjà un message
49:19 de satisfaction
49:21 du président de la République,
49:23 des Jeux innovants, durables
49:25 et inclusifs, dit-il, qui vont faire rayonner
49:27 la France et sa montagne.
49:29 Quelle fierté, c'est ce que déclare
49:31 Emmanuel Macron. Il a raison de s'en réjouir
49:33 sur X Twitter.
49:35 Je ne sais pas s'il restera
49:37 d'ici 2030, permettez-moi de vous dire,
49:39 de la neige. Nous évoquerons
49:41 demain la COP 28
49:43 à Dubaï, demain. Donc
49:45 y aura-t-il de la neige ? Est-ce que les
49:47 remontantes seront gratuites ? Faudra-t-il
49:49 se pointer à ces Jeux avec
49:51 des QR codes ou des puces intégrés ?
49:53 Je crois qu'il faut se réjouir de l'événement
49:55 et il faudra aussi se poser
49:57 les questions sur le devenir de ces manifestations
49:59 avec vraiment un questionnement
50:01 autour du dérèglement climatique.
50:03 On va juste ajouter cette petite précision,
50:05 le CIO entre en dialogue ciblé,
50:07 comme ils disent, avec la seule candidature restante,
50:09 celle des Alpes. J'apporte
50:11 cette précision parce que je ne sais pas
50:13 si les Jeux de l'été prochain se passent mal.
50:15 Qu'est-ce qui peut encore arriver, Stéphane Vernet ?
50:17 Après tout... Encore signé.
50:19 Non mais alors, effectivement...
50:21 C'est la seule candidature.
50:23 C'est la seule candidature retenue.
50:25 Il y en avait d'autres au départ.
50:27 Suède et Suisse.
50:29 Sauf que les Citi seront les seuls
50:31 pour les Jeux suivants
50:33 en 2034.
50:35 Les choses sont à peu près
50:37 jouées. Qu'est-ce qui peut nous arriver ?
50:39 Il faudrait déjà que les Jeux Olympiques de Paris
50:41 l'année prochaine se passent bien. Parce que si c'est un fiasco
50:43 monumental, ça va peut-être faire réfléchir.
50:45 Et puis,
50:47 il y a un autre horizon qui est quand même
50:49 un peu incertain et compliqué.
50:51 Il y aura encore de la neige en 2030.
50:53 Bon, on verra.
50:55 Non mais c'est pas drôle. En vrai.
50:57 Bien sûr. Là, on est en pleine... La COP28
50:59 démarre demain. Ces questions-là,
51:01 elles se posent aujourd'hui.
51:03 2030, c'est demain. Et en même temps,
51:05 vu la façon dont les choses se dégradent
51:07 et la vitesse à laquelle elles se dégradent,
51:09 on peut se poser légitimement la question. Je vous rappelle que l'année
51:11 2023 est en passe de devenir l'année la plus chaude
51:13 jamais enregistrée sur cette planète.
51:15 Moi, je vais poser la question différemment. Si c'est des Jeux
51:17 de neige artificielle, est-ce que ça a beaucoup de sens,
51:19 François Sionneau ?
51:21 C'est sûr que d'un point de vue...
51:23 Est-ce que ça, de la neige artificielle, on en fera ?
51:25 Mais à la veille de la COP, là, je vous rejoins,
51:27 est-ce que ça a du sens ?
51:29 La question des sports d'hiver, en général,
51:31 c'est devenu une question écologique.
51:33 Donc, en effet, alors, oui,
51:35 vous avez raison, il faut se réjouir,
51:37 a priori, de nerf
51:39 des Jeux en France, Cocorico, etc.
51:41 Le point positif, quand même,
51:45 que j'ai pu voir
51:47 sur ce dossier, a priori,
51:49 c'est que 95%
51:51 des infrastructures, on les a déjà.
51:53 Alors, si on doit dire écologiquement parlant,
51:55 on n'a pas tant à...
51:57 Voilà, ce n'est pas une Coupe du Monde dans le désert
51:59 à créer au terme d'infrastructures.
52:01 Ce sera peut-être un peu moins...
52:03 un peu moins polluant.
52:05 Mais, en effet, je pense que...
52:07 Justement, il y a tout un enjeu derrière,
52:09 même de discours,
52:11 à savoir comment...
52:13 Et d'ailleurs, le message d'Emmanuel Macron ce soir,
52:15 c'est que tout de suite, on ne va pas faire des Jeux
52:17 d'hiver en 2030 comme on les faisait
52:19 en 1992 à Albertville,
52:21 je crois que c'est ça ? - 1992 à Albertville, oui.
52:23 Et Chamonix 1924, évidemment.
52:25 Guillaume Laganne,
52:27 votre regard sur tout ça ? - D'abord,
52:29 moi, je suis plutôt satisfait parce qu'effectivement,
52:31 pour la France, c'est plutôt quand même positif.
52:33 Ça me rappelle que la diplomatie
52:35 sportive, c'est devenu aujourd'hui un outil très
52:37 utilisé par tous les États pour rayonner. Donc là,
52:39 avec ce type d'événements, à nouveau, la France va avoir
52:41 l'attention internationale sur elle. Et comme ça a été dit,
52:43 si les Jeux
52:45 de l'année prochaine se passent bien,
52:47 ça sera un deuxième moyen d'attirer
52:49 le regard.
52:51 Moi, le parallèle que je faisais, c'était, pour juste
52:53 lier avec le sujet précédent, c'était l'attribution
52:55 à Riad de l'exposition
52:57 universelle pour 2030.
52:59 Et là, là aussi, c'est un élément de
53:01 diplomatie sportive. Et c'est peut-être quand même
53:03 aussi une indication par rapport à tout ce problème israélo-palestinien
53:05 et toute cette conflictualité
53:07 dans la région. Quand même, qu'on le veuille ou non,
53:09 c'est un élément d'espoir parce que ça veut dire aussi
53:11 que derrière, maintenant, l'Arabie saoudite,
53:13 elle a changé sa politique, elle veut
53:15 construire des choses un peu positives. Alors que c'est quand même
53:17 un pays qui a posé beaucoup de problèmes dans l'ordre international
53:19 depuis plusieurs décennies. Et on peut
53:21 s'imaginer que la stabilité de la région,
53:23 donc derrière la résolution du problème israélo-palestinien,
53:25 c'est finalement un de ses objectifs,
53:27 ne serait-ce qu'en termes d'intérêt, pour que ces Jeux se passent
53:29 bien et que la région puisse rayonner de manière
53:31 positive. Et donc, évidemment,
53:33 c'est dans ces temps, beaucoup de
53:35 neige peut
53:37 tomber d'ici là.
53:39 Voilà. Ou pas.
53:41 Mais moi, j'y vois plutôt un élément positif.
53:43 - Bon. Et on, évidemment, on en parlera
53:45 demain, juste pas très
53:47 loin de l'Arabie saoudite. Il y a Dubaï,
53:49 où s'ouvre la COP, ce qui pose
53:51 énormément de questions, de parité de climat,
53:53 avec un président qui dirige une compagnie
53:55 de pétrole. Mais ça, ce sera notre
53:57 débat de demain. Jean-François.
53:59 - Allez, vos "une" respectives pour refermer ces informés.
54:01 François Sionneau, la "une" de l'Obs
54:03 cette semaine. - Une grande enquête
54:05 sur les jeunes tueurs à gages.
54:07 Ils sont 16 ans,
54:09 17 ans, 18 ans, et
54:11 ils sont recrutés par
54:13 les trafiquants de drogue pour
54:15 exécuter des
54:17 assassinats ciblés pour
54:19 quelques milliers d'euros.
54:21 Une enquête importante. - Moi, 16 ans,
54:23 tueur à gages à la "une" de l'Obs.
54:25 La "une" de West France. Stéphane Vernay.
54:27 - La COP28 qui démarre demain à Dubaï.
54:29 Gros enjeux, mais gros espoirs.
54:31 - Et le livre de Guillaume Lagann,
54:33 que je rappelle, "Questions internationales"
54:35 de la nouvelle édition Ellipse.
54:37 Merci à tous les trois. Demain, les informés.
54:39 Salia Brakhli à Renaud-Ellis, à 9h.
54:41 Bonne soirée.

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