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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin, sur Europe 1 jusqu'à 9h30
00:00:05et sur CNU jusqu'à 10h30, le courage et la vertu des héros et Aoud Arieh, cette iranienne
00:00:12étudiante à l'université de Téhéran, est une héroïne, l'image a fait le tour
00:00:15du monde, comme il y a 35 ans, un jeune homme était venu défier un char sur la place Tiananmen,
00:00:21Aoud Arieh portait mal le voile, la police d'Emers est venue vers elle, en signe de
00:00:25contestation, elle a ôté une partie de ses habits, elle a marché, la tête est haute
00:00:29et l'esprit libre, quelques instants, quelques minutes avant que la police du régime ne
00:00:33l'interpelle.
00:00:34Elle est aujourd'hui internée dans un hôpital psychiatrique de Moscou à Téhéran, les régimes
00:00:39totalitaires ont ceci en commun qu'ils font passer les opposants pour des fous.
00:00:43En France, le féminisme se conjugue à géométrie variable, madame Sandrine Rousseau interprète
00:00:48le courage à l'aune d'attaquer les amateurs de barbecue, elle voit dans le port du voile
00:00:53un embellissement de la femme, elle a tweeté hier sans préciser que Aoud Arieh était
00:00:58soumise au voile islamique et que l'Iran interdit aux femmes de l'enlever, c'est ça
00:01:03qui est essentiel.
00:01:04Madame Rima Hassan n'a rien dit, rien écrit, elle incarne la résistance, elle défend
00:01:08les opprimés à condition qu'ils fussent attaqués par des mâles blancs ou des gens
00:01:12de l'occident.
00:01:13Chez Rousseau ou Hassan, on choisit ses victimes, on distingue ses bourreaux.
00:01:17Pensez ce matin pour Aoud Arieh, pour cette femme qui risque sa vie au nom d'un idéal,
00:01:23la liberté, et qui paiera cher ses prochains jours, son acte de bravoure.
00:01:28Il est 9h01, nous sommes à la veille d'un événement peut-être le plus important, même
00:01:35si à chaque fois on dit jamais un scrutin n'a été aussi ségré, jamais un scrutin
00:01:39n'a été aussi important, on va en parler avec nos invités, mais Chana Lousteau nous
00:01:42rappelle les titres.
00:01:43Bonjour Chana !
00:01:54Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:58Quatre ans après la mort de Samuel Paty, huit personnes comparaissent à partir d'aujourd'hui
00:02:03devant la cour d'assises spéciale de Paris.
00:02:05Toutes ont joué un rôle dans l'assassinat du professeur d'histoire, décapité par un
00:02:09terroriste islamiste en 2020.
00:02:11Certains sont accusés d'avoir mis une cible dans le dos de Samuel Paty en relayant des
00:02:15mensonges et des messages haineux sur les réseaux sociaux, d'autres d'avoir accompagné
00:02:19le terroriste à jeter une arme la veille de l'attentat.
00:02:23L'auteur de la fusillade devant la boîte de nuit de Saint-Péret, en Ardèche et toujours
00:02:28en fuite ce matin, sur place, deux jours après la mort de Nicolas, 22 ans, les habitants
00:02:33sont sous le choc.
00:02:34Touché d'une balle dans la tête, le jeune rugbyman, originaire de Romand-sur-Isère,
00:02:38est mort samedi des suites de ses blessures.
00:02:40Il faisait partie du même club de rugby qu'est Thomas, tué dans un bal à Crépole il y a
00:02:45maintenant un an.
00:02:46Et puis Noël Legrette règle ses comptes après son acquittement.
00:02:50La plainte contre lui pour harcèlement moral et sexuel a été classée sans suite.
00:02:54L'ancien président de la FFF prend la parole dans l'équipe ce matin.
00:02:57Il affirme s'être toujours bien comporté avec les femmes.
00:03:00On peut plaisanter, dit-il, mais ça n'est jamais allé plus loin.
00:03:03Il s'en prend également à Amélie Houdet-Acastérat, ministre des Sports à l'époque, qui selon
00:03:08lui ne s'est jamais comporté comme une ministre et a mené une enquête à charge contre lui.
00:03:12Elle sera d'ailleurs jugée pour diffamation les 3 et 4 décembre prochains.
00:03:16Voilà pour l'essentiel de l'information.
00:03:18C'était à vous Pascal.
00:03:19C'est vrai qu'il y avait une enquête administrative de la Fédération contre la FFF par le ministère
00:03:25des Sports.
00:03:26À l'arrivée, manifestement, le parquet n'a pas retenu ce qui avait été dit.
00:03:30Je salue Elisabeth Lévy.
00:03:32Gauthier Lebret est avec nous.
00:03:34Vincent Hervouet va être là toute la semaine.
00:03:36Evidemment, c'est le grand jour.
00:03:39C'est une joie.
00:03:44Philippe Guibert est là, bien évidemment.
00:03:46Nathan Deverella.
00:03:47Bonjour Pascal.
00:03:48Comment dirais-je ?
00:03:49Exact.
00:03:50Comment dirais-je ?
00:03:51Guillaume Durand est là.
00:03:52Mais pourquoi les gens vous disent…
00:03:53Je n'avais jamais entendu dire comment dirais-je.
00:03:54Si, vous le disiez beaucoup.
00:03:55Vous savez, on devient très rapidement…
00:03:57Comment dirais-je ?
00:03:58Le sujet de sa caricature.
00:03:59Oui.
00:04:00Vincent, ça fait 40 ans que je le croise.
00:04:01Il est toujours là.
00:04:02Il n'a pas changé.
00:04:03Peste grise impeccable.
00:04:06En tout cas, ça nous fait plaisir que vous soyez là parce que…
00:04:09Comment ?
00:04:10Le poison est dans la queue.
00:04:11J'attends le compliment qui fait mal.
00:04:12Le poison est dans la queue ?
00:04:13Oui, c'est Sénèque.
00:04:15Là, si c'est Sénèque, évidemment…
00:04:18On remarque que ça se termine très mal.
00:04:21Fin de l'envoi, je touche.
00:04:23Non, mais Sénèque, on recevra prochainement.
00:04:25En tout cas, ça nous fait plaisir que vous soyez là parce que dans notre métier, une
00:04:30figure un peu particulière.
00:04:31Forcément, vous avez fait beaucoup de choses, des interviews célèbres, des portraits célèbres
00:04:36et puis il y a un côté rockstar chez vous que les uns et les autres n'ont pas forcément
00:04:41dans ce métier.
00:04:42Je ne sais pas, c'est une qualité.
00:04:43En tout cas, j'essaie.
00:04:44On va parler de l'Amérique parce qu'évidemment, vous connaissez bien ce sujet.
00:04:47Simplement, on vient d'apprendre et ça va vous toucher puisque Quincy Jones est mort
00:04:52et on vient de l'apprendre à l'instant.
00:04:55Ce n'est pas n'importe qui dans le monde de la variété américaine.
00:04:58J'ai eu l'élève de Nadia Boulanger et en même temps le compagnon de Henri Salvador
00:05:02et en même temps le producteur, vous voyez, j'improvise, de Michael Jackson pour l'album
00:05:07le plus vendu dans le monde.
00:05:08C'est l'heure.
00:05:09Il a travaillé avec Miles Davis.
00:05:10C'est un monstre de la culture américaine.
00:05:14C'est une grande tristesse parce que c'est vrai que cette culture, qui est à la fois
00:05:22ou font pas très loin de Maurice Ravel, puisque Quincy Jones connaissait les musiciens
00:05:26français par cœur, il l'a transformée en un rangement extraordinaire pour la grande
00:05:31musique nord-américaine.
00:05:32Donc, le pont n'existe que de l'accueil.
00:05:35C'est vrai que dans Bande à part, vous, vous êtes, chacun le sait, féru de musique
00:05:42et des Beatles, évidemment des Rolling Stones, mais aussi de peinture.
00:05:46On pourrait en parler parce que vous en parlez souvent.
00:05:48Vous savez que je n'ai jamais eu la moindre émotion devant un tableau.
00:05:51Jamais.
00:05:52Et vous vous en rantez.
00:05:54Non, je ne sais pas.
00:05:55Mon garçon.
00:05:56Vraiment, je suis ému par la musique classique, je suis ému par le cinéma, je suis ému par
00:06:00la variété, je suis ému par la vérité des gens.
00:06:03Je peux être ému par un match de foot.
00:06:04Arrachez-moi la télé, venez avec moi au Louvre, je m'occupe de tout.
00:06:08Mais je le regrette.
00:06:09Et quand je dis ça, autour de moi, il y a plein de gens qui se disent, je suis comme
00:06:12toi, mais je n'ose pas le dire.
00:06:13Oui, bah écoutez.
00:06:14Mais c'est horrible.
00:06:15Je cherche le qualificatif, mais je vous le donnerai à la fin de l'émission.
00:06:17Mais oui, mais non, mais c'est horrible.
00:06:19Vous comprenez de ne pas, c'est horrible sur un tableau.
00:06:21On rêve tous du syndrome de Stendhal, on rêve tous d'éprouver ça, de tomber en
00:06:25arrêt en pas de moaison devant un tableau.
00:06:27Ça n'arrive pas si facilement.
00:06:29Le moindre portrait de Manet peut vous transformer.
00:06:33Vous savez qu'un jour, Manet, qui était un peu mon héros, puisque j'ai consacré
00:06:37ce livre, il a fait le portrait de celui qu'il a accompagné dans son école au départ
00:06:43et qui est devenu le premier ministre de la culture de la République, qui s'appelle
00:06:49Augustin Proust.
00:06:51Et Augustin Proust, Manet a été déchiré par la critique.
00:06:56Il fait ce portrait magnifique.
00:06:57Alors Manet, c'est le noir, la configuration du XXe siècle.
00:07:01Et il n'osait pas tellement demander à son copain d'école, lui qui était devenu
00:07:04notable, ce qu'il avait ressenti pendant toutes ces années de critique que nous connaissons
00:07:08tous, dans un sens ou dans l'autre.
00:07:10Et Manet l'a regardé comme ça.
00:07:12Il était quand même syphilitique.
00:07:14Il allait mourir à 51 ans après avoir réalisé un des plus beaux tableaux du monde,
00:07:18Le bar aux folies bergères.
00:07:20Et il lui a dit très tranquillement, j'ai été anéanti.
00:07:24Et il a créé quelques-uns des plus beaux tableaux du monde, Olympia, Le déjeuner sur
00:07:30l'herbe, etc.
00:07:32Vous manquez de tellement de choses.
00:07:34Mais je sais bien.
00:07:36Je vous en prie, je vous dis des choses gentilles.
00:07:38Je parle en présence d'un philosophe.
00:07:40Je dis des choses gentilles sur vous, soyez agréables.
00:07:42Le poison est dans la queue.
00:07:46Il est 9h07.
00:07:48Ça se termine toujours.
00:07:50C'est un scorpion.
00:07:52Il est 9h07.
00:07:54On vient de parler de Manet la veille d'un événement considérable.
00:07:58Et le matin ne s'est même pas passé.
00:08:00Et de Sénèque.
00:08:02Si notre émission n'est pas toujours celle qui est caricaturée dans la presse.
00:08:06L'Espagne.
00:08:08Je voulais qu'on commence par l'Espagne.
00:08:10Parce que ces images sont sidérantes.
00:08:12Ce roi d'Espagne.
00:08:14C'est Marie-Antoinette.
00:08:16C'est absolument pas ça.
00:08:18C'est le contraire.
00:08:20C'est le contraire.
00:08:22La foule est en colère.
00:08:24Le roi et la reine sont d'une grande dignité.
00:08:28On va voir les images.
00:08:30Ils ne se servent même pas.
00:08:32Ils refusent qu'on les protège avec des boucliers.
00:08:34Ils avancent dans la foule.
00:08:36Ils vont au contact.
00:08:38Ils parlent. Ils écoutent.
00:08:40Il reste une heure sur place.
00:08:42On voit peu à peu la haine, la rage qui tombe.
00:08:44Ils prennent les gens dans leurs bras.
00:08:46On voit une larme sur le visage de Laetitia.
00:08:48Et en fait, ce que l'on réalise.
00:08:50C'est que le premier ministre Pedro Sanchez.
00:08:52Et le président de la région.
00:08:56Ils sont tous les deux enfouis.
00:08:58Sous les coups.
00:09:00Ce bain de foule.
00:09:02A tourné à un bain de boue.
00:09:04Pour les deux ressources apolitiques.
00:09:06Mais le roi et la reine au contraire.
00:09:08Ont montré dans cette épreuve.
00:09:10Vous avez raison.
00:09:12Vous m'avez complètement convaincu.
00:09:14J'ai lu ce matin un livre que j'ai sur ma table.
00:09:16Depuis que je suis étudiant.
00:09:18Psychologie des foules de Gustave Lebon.
00:09:20La foule psychologique est un être provisoire.
00:09:22Formée d'éléments hétérogènes.
00:09:24Soudés absolument comme les cellules.
00:09:26Qui constituent un corps vivant.
00:09:28Forment par leurs réunions.
00:09:30Un être nouveau.
00:09:32Manifestant des caractères fort différents.
00:09:34De ceux que chacune des cellules possède.
00:09:36C'est extraordinaire.
00:09:38Des milieux d'individus séparés.
00:09:40Peuvent à certains moments.
00:09:42Sous l'influence de certaines émotions violentes.
00:09:44Un grand événement national.
00:09:46Acquérir les caractères d'une foule psychologique.
00:09:48Vous avez ajouté les réseaux sociaux à ça.
00:09:50Voyons le sujet.
00:09:52La fusion a choué.
00:09:54Mais objectivement le roi n'est pas responsable.
00:09:56Non.
00:09:58Le roi a été le premier à manifester de la sympathie.
00:10:00Pour les habitants.
00:10:02La réalité c'est que l'Espagne.
00:10:04Est dans une crise politique extrêmement grave.
00:10:06Qui dure depuis 6 ans.
00:10:08Avec un pouvoir qui n'a pas de majorité au Parlement.
00:10:10Qui tient uniquement.
00:10:12Grâce au chantage de toutes les régions.
00:10:14Vous avez une crise politique larvée.
00:10:16Une haine invraisemblable.
00:10:18Entre la droite et la gauche.
00:10:20Avec la recherche permanente de boucs émissaires.
00:10:22Et 93% des Espagnols.
00:10:24L'an dernier.
00:10:26Considéraient que le plus grand problème de l'Espagne.
00:10:28C'était sa classe politique.
00:10:3093%.
00:10:32Si on posait des questions aux Français.
00:10:34On dirait la même chose.
00:10:36On regarde le sujet d'Alice Sommerer.
00:10:38Tu crois pas ?
00:10:40C'est sous les jets de boue et les huées.
00:10:42Qu'est arrivé le premier ministre espagnol.
00:10:44Sur les lieux sinistrés.
00:10:46Il a rejoint le roi et la reine.
00:10:48Dans le sud du pays.
00:10:50Une visite qui aura duré moins de 4h pour le couple royal.
00:10:52Protégé par la police.
00:10:54Le roi a pu échanger avec les habitants furieux.
00:10:56Ce n'est pas possible.
00:10:58Ce n'est pas possible.
00:11:00C'était connu.
00:11:02Et personne n'a rien fait pour empêcher cela.
00:11:04Personne.
00:11:06Une situation pesante également pour la reine.
00:11:08Qui n'a pas su contenir son émotion.
00:11:10Et que l'on voit sur ces images.
00:11:12Embrassant une femme en larmes.
00:11:14Devant la montée générale de la colère.
00:11:16Qui a dû écourter son déplacement.
00:11:18Une colère entendue par le roi d'Espagne.
00:11:22Nous devons comprendre la colère.
00:11:24Et la frustration de nombreuses personnes.
00:11:26Parce qu'elles ont vécu des moments très difficiles.
00:11:28Parce qu'elles ont eu du mal à comprendre.
00:11:30Le fonctionnement de tous les mécanismes.
00:11:32Et à faire face à la situation d'urgence.
00:11:36Ces violences ont été condamnées.
00:11:38Par le premier ministre Pedro Sanchez.
00:11:40Qui a lui aussi très vite évacué les lieux.
00:11:42Conspués par la foule.
00:11:44Et le gouvernement sont accusés de lenteur.
00:11:46Lors des opérations de prévention.
00:11:48Ce week-end.
00:11:50Les secours ont concentré leurs efforts.
00:11:52Sur les sous-sols de ces centres commerciaux.
00:11:54A la recherche des corps des disparus.
00:11:56Et vous l'avez dit Vincent Herouette.
00:11:58Pedro Sanchez lui a fait un aller-retour.
00:12:02La vitre arrière de sa voiture blindée.
00:12:06A été défoncée.
00:12:08On voit la scène.
00:12:10Les gens sont en rage.
00:12:12Ils ont abandonné à eux-mêmes.
00:12:14C'est aussi ça le truc.
00:12:16Le gouvernement explique qu'on double les effectifs de l'armée.
00:12:18On envoie la garde civile.
00:12:20Et la police.
00:12:22En réalité il ne se passe rien.
00:12:24Les gens sont seuls.
00:12:26Il y a un extraordinaire élan de solidarité entre voisins.
00:12:28Avec les pelles, les balais.
00:12:30Mais il n'y a absolument pas le secours de l'Etat.
00:12:32Les routes restent coupées.
00:12:34L'électricité reste coupée.
00:12:36Les téléphones ne marchent pas.
00:12:38C'est une sorte de fatalité qui arrive.
00:12:40C'est une catastrophe nationale.
00:12:42Quand vous êtes le Bangladesh.
00:12:44Quand vous êtes le Bangladesh.
00:12:46Il y a la Mousson et Camareo.
00:12:48Tout est submergé.
00:12:50Quand vous êtes dans une des régions les plus riches d'Espagne.
00:12:52Vous n'arrivez pas à comprendre.
00:12:54Heureusement.
00:12:56En 1957 il y a eu 1000 morts.
00:12:58C'était le franquisme à l'époque.
00:13:00Franco a fait construire un barrage.
00:13:02Une immense dérivation.
00:13:04Avec un canal géant qui contourne Valence.
00:13:06On a évité ça.
00:13:08On a évité que la météo se soit plantée à ce point.
00:13:10Ils se sont trompés.
00:13:12Ils se sont trompés doublement.
00:13:14Sur la gravité de la menace.
00:13:16Sur l'évaluation.
00:13:18Ils pensaient qu'il y aurait 3 fois moins de pluie.
00:13:20C'est très bizarre.
00:13:22C'est très bizarre.
00:13:24Philippe Guybert.
00:13:26Philippe Guybert.
00:13:28Philippe Guybert.
00:13:30Quand il y a 2 m d'eau dans des villages.
00:13:32Dans des villes.
00:13:34Quel que soit le pays.
00:13:36On est débordé.
00:13:38On ne peut pas reprocher aux autorités.
00:13:40De ne pas avoir un dispositif.
00:13:42Pour 2 m d'eau dans une ville.
00:13:44Parce que 2 m d'eau dans une ville.
00:13:46C'est une catastrophe.
00:13:48Nathan Devers.
00:13:50On ne peut pas juger une foule.
00:13:52Qui est dans une telle.
00:13:54C'est même pas tristesse.
00:13:56Désolation.
00:13:58Après cette catastrophe naturelle.
00:14:00Qui révèle un problème de service public.
00:14:02En Espagne.
00:14:04Il y a quelque chose qui m'interpelle énormément.
00:14:06Dans cette colère.
00:14:08Qui est dirigée sur le couple royal.
00:14:10Qui n'est absolument pas responsable.
00:14:12De la situation.
00:14:14Vous parlez de la psychologie des foules.
00:14:16Il y a quelque chose que je n'ai jamais compris.
00:14:18Dans la monarchie espagnole.
00:14:20C'est parfois la colère folle.
00:14:22Que les rois d'Espagne.
00:14:24Peuvent susciter contre eux.
00:14:26De manière parfois un peu exagérée.
00:14:28J'aimerais donner un exemple.
00:14:30Qui est tellement criant.
00:14:32C'est l'oncle Juan Carlos.
00:14:34C'est l'inventeur de la démocratie espagnole.
00:14:36Sans lui.
00:14:38L'Espagne serait sans doute restée.
00:14:40Dans le franquisme.
00:14:42Où ça aurait été une catastrophe.
00:14:44Il a ensuite eu des affaires graves.
00:14:46De corruption.
00:14:48Mais aujourd'hui.
00:14:50Il est considéré comme une sorte de paria.
00:14:52Comme une sorte de bouc émissaire.
00:14:54Et il y a quelque chose là.
00:14:56Qui doit aussi nous faire réfléchir.
00:14:58Sur une forme de relativisme moral.
00:15:00Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:15:02L'autre sujet du jour.
00:15:04On parlera dans une seconde.
00:15:06De ce qui se passe aux Etats-Unis.
00:15:08Mais c'est un nouveau drame.
00:15:10Qui touche le club de rugby.
00:15:12Vous n'êtes qu'ironie.
00:15:14C'est après demain.
00:15:16La vraie question.
00:15:18C'est qu'est-ce que ça change pour l'Europe.
00:15:20Hier j'ai tout lu.
00:15:22Je me suis amusé à lire toute la presse.
00:15:24Toute la presse.
00:15:26Trump c'est le méchant.
00:15:28Trump c'est le gentil.
00:15:30Et j'ai trouvé que le plus intéressant.
00:15:32C'était peut-être le papier de Pierre Lelouch.
00:15:34Dans le journal du dimanche.
00:15:36Qui dit que ça ne changera pas grand-chose pour l'Europe.
00:15:38C'est les arguments qui l'avançaient.
00:15:40Et étaient intéressants.
00:15:42Il est très juste.
00:15:44Souvent.
00:15:46Un nouveau drame.
00:15:48Qui touche le club de rugby.
00:15:50Le RC Romanet péageois.
00:15:52Où était inscrit le jeune Thomas.
00:15:54Tué le 18 novembre 2023.
00:15:56C'est Nicolas Dey.
00:15:58Autre membre de ce club.
00:16:00Agé de 22 ans.
00:16:02Je pense à chaque fois à vous.
00:16:04Vous m'aviez expliqué il y a un an.
00:16:06Que vous pouviez être à l'abri en France.
00:16:08Vous voulez que je les graine.
00:16:10Tout ce qui s'est passé ce week-end.
00:16:12A Rennes.
00:16:14A Poitiers.
00:16:16A Crépole.
00:16:18C'est partout.
00:16:20Dès que vous sortez.
00:16:22Vous pouvez prendre une balle.
00:16:24Il y a des territoires qui sont moins touchés.
00:16:26Par la violence.
00:16:28Et la criminalité.
00:16:30C'est ce qu'on vous explique.
00:16:32Le stade de blessures volontaires.
00:16:34Pour 1000 habitants.
00:16:36Jérôme Fourquet a fait un truc là-dessus.
00:16:38Il y a des différences entre départements.
00:16:40Aujourd'hui quand ça se passe à Rennes.
00:16:42Je le répète.
00:16:44A Poitiers.
00:16:46Beaucoup moins dans les banlieues parisiennes.
00:16:48L'ensemble de la violence.
00:16:50Sur l'ensemble du territoire.
00:16:52Il y a des inégalités entre termes.
00:16:54Ça ne m'a pas échappé.
00:16:56Ce que je vous propose.
00:16:58D'abord je pouvais grainer.
00:17:00Il y a deux voitures d'éducateurs
00:17:02du club de foot de Colombie incendiées.
00:17:04Devant leur domicile.
00:17:06Des véhicules, des bus incendiés à Rio-le-Pape.
00:17:08C'est quasiment les dernières heures.
00:17:10Et puis vous entendez.
00:17:12Hausse des homicides en France de plus 4%
00:17:14l'année dernière.
00:17:16Plus 11% de tentatives de meurtre depuis le début de l'année dans le pays.
00:17:1811%.
00:17:20Je pense que ce sont des constats.
00:17:22Je vous propose de voir.
00:17:2450% des hausses.
00:17:26Des tentatives de meurtre au domicile.
00:17:28Depuis 8 ans.
00:17:30C'est une progression.
00:17:32Parce qu'il faut tout changer.
00:17:34Par exemple.
00:17:36Quelqu'un qui a une kalachnikov chez lui.
00:17:38Vous pouvez considérer qu'il ne doit pas l'avoir.
00:17:40Peut-être que quand vous prenez une kalachnikov
00:17:42chez quelqu'un.
00:17:44La peine encourue peut être tellement dissuasive.
00:17:46Que la prochaine fois il ne prendra pas une kalachnikov
00:17:48chez lui.
00:17:50Peut-être.
00:17:52Ça se tente.
00:17:54Voyons le sujet de Sarah Warny.
00:17:56Kalachnikov chez soi.
00:17:58On peut aller en prison.
00:18:00Plus qu'en prison.
00:18:02C'est ça de changer de logiciel.
00:18:04Voyons le sujet de Sarah Warny.
00:18:08C'est dans cette commune de Saint-Péret.
00:18:10Devant la discothèque Seven.
00:18:12Que le jeune Nicolas, 22 ans.
00:18:14A été touché à la tête lors d'une fusillade.
00:18:16Un drame qui choque les habitants de cette commune.
00:18:18Décrite comme tranquille.
00:18:20C'est un peu peur.
00:18:22Que des informations qu'on entend au niveau national ou international.
00:18:24Que ça se passe dans notre village.
00:18:26C'est un coin tranquille.
00:18:28On n'est pas trop à plaindre ici.
00:18:30Il n'y a jamais trop de problèmes.
00:18:32C'est plus sur balance.
00:18:34Si ça touche des petites villes comme ça.
00:18:36Où c'est que ça va s'arrêter ?
00:18:38Pour le maire de cette commune.
00:18:40C'est l'incompréhension.
00:18:42On est sur des lieux d'amusement.
00:18:44On apprend qu'il y a des coups de feu.
00:18:46Que des blessés.
00:18:48Que des personnes sont en difficulté.
00:18:50Malheureusement le décès de Nicolas est survenu.
00:18:52On se dit que c'est incroyable.
00:18:54Comme Thomas tué il y a près d'un an à Crépole.
00:18:56Nicolas était membre du rugby club Romanepe et Ajoie.
00:18:58Depuis l'âge de 6 ans.
00:19:00L'horreur a donc frappé une nouvelle fois ce club.
00:19:02La douleur pour nous est immense.
00:19:04Pour tous les dirigeants du club.
00:19:06Pour tous ces éducateurs qui l'ont suivi.
00:19:08C'était surtout quelqu'un d'un ami fidèle.
00:19:10C'était quelqu'un d'un ami fidèle.
00:19:12Quelqu'un de fidèle au club.
00:19:14Une cellule psychologique devrait être mise en place
00:19:16au début de semaine à Romand-sur-Isère.
00:19:18Pour prendre en charge les personnes sous le choc.
00:19:20Il y a Grégory Sempino.
00:19:22Qui est le cousin de ce jeune homme.
00:19:24Qui a écrit au Président de la République.
00:19:26Monsieur le Président de la République.
00:19:28Monsieur Emmanuel Macron.
00:19:30C'est avec une douleur indicible que je m'adresse à vous aujourd'hui.
00:19:32Nicolas mon petit cousin n'est plus.
00:19:34Il a été effrauché dans la fleur de l'âge.
00:19:36La tête arrachée par une balle perdue.
00:19:38Alors qu'il ne faisait que sortir s'amuser avec des amis.
00:19:40Un drame de trop Monsieur le Président.
00:19:42Un drame parmi tant d'autres qui endeuillent notre pays.
00:19:44Combien de jeunes vies innocentes faudra-t-il encore pleurer
00:19:46pour que vous décidiez d'agir ?
00:19:48Je voulais vous faire écouter
00:19:50quelque chose qu'on ne peut plus entendre.
00:19:52C'est Elisabeth Borne l'année dernière.
00:19:54Parce que vous parliez de la défiance des politiques.
00:19:56Mais ce que vous allez entendre nourrit la défiance du politique.
00:19:58Écoutez Madame Borne.
00:20:04C'est un drame qui a touché et ému la France.
00:20:06C'est une démonstration de violence
00:20:08extrêmement choquante.
00:20:10Toute la lumière devrait être faite.
00:20:12Neuf personnes ont déjà été interpellées
00:20:14et mises en examen.
00:20:16J'ai toute confiance dans les enquêteurs
00:20:18et les magistrats.
00:20:20C'est grâce à eux
00:20:22et à eux seuls
00:20:24que la justice passera.
00:20:26Certains individus violents
00:20:28rendent impossible
00:20:30le quotidien de nos quartiers,
00:20:32de nos villes et de nos villages.
00:20:34C'est inacceptable.
00:20:36Je veux le dire aux parents de Thomas,
00:20:38le dire à tous les Français.
00:20:40Avec mon gouvernement,
00:20:42nous serons intraitables.
00:20:44Voilà, cette phrase-là.
00:20:46Avec mon gouvernement,
00:20:48on ne peut plus l'entendre.
00:20:50Parce qu'en fait, c'est faux.
00:20:52Ils sont traitables, si j'ose dire.
00:20:54Ils ne changent rien.
00:20:56Ce que je disais tout à l'heure.
00:20:58C'est concret.
00:21:00Tous ceux qui possèdent des armes en France,
00:21:02tu condamnes.
00:21:04Tu condamnes.
00:21:06Oui, bien sûr.
00:21:08Mais rien ne change.
00:21:10Je peux vous faire la liste
00:21:12de ce qui s'est passé ces dernières semaines.
00:21:14Un enfant de 5 ans,
00:21:16touché par deux balles dans la tête,
00:21:18dans la nuit de jeudi à vendredi,
00:21:20fusillade à Rennes.
00:21:22A Poitiers, un adolescent de 15 ans,
00:21:24tué. Nicolas Rudbiman, 22 ans.
00:21:26Dans la nuit de jeudi à vendredi,
00:21:28accastre un jeune homme de 21 ans,
00:21:30tabassé, poignardé à la sortie d'une boîte de nuit.
00:21:32C'est partout.
00:21:34Elisabeth Lévy.
00:21:36Je pense qu'il faut faire attention
00:21:38aux solutions.
00:21:40Un jour, on nous dit qu'on va enfermer
00:21:42tous les fumeurs de joint.
00:21:44Oui, il faut enfermer.
00:21:46Je vous confirme.
00:21:48Je vais au bout d'un raisonnement.
00:21:50Tous les fumeurs de joint, il faut qu'on s'en déplace.
00:21:52Peut-être qu'il faut le faire, mais on ne va pas le faire.
00:21:54De la même façon, symétriquement,
00:21:56il y a des gens qui vous disent que la légalisation,
00:21:58c'est merveilleux, ça va faire disparaître le trafic.
00:22:00On est partis, je pense,
00:22:02pour une guerre.
00:22:04Vous ne voulez pas mettre de solution en place.
00:22:06Il y a une chose qui me semble claire.
00:22:08J'en ai assez qu'on ne voit jamais
00:22:10qu'une des causes qui nourrit
00:22:12le trafic, le narcotrafic
00:22:14et surtout l'ultra-violence qui va avec.
00:22:16La délinquance.
00:22:18Il y a de la musique ?
00:22:20C'est pas de la musique, c'est le carillon d'un roi historique.
00:22:22La délinquance, l'islamisme,
00:22:24le djihadisme, c'est l'immigration.
00:22:26C'est un peu la mère
00:22:28de toutes les batailles, non ?
00:22:30Je salue Thomas Hill.
00:22:32C'est pas la consommation
00:22:34qui a explosé en France, c'est pas l'immigration.
00:22:36Je salue Thomas Hill
00:22:38puisqu'il y a 40 ans,
00:22:40il y a 40 ans, jour pour jour,
00:22:42Canal ouvrait
00:22:44et c'était, moi je me souviens, à 7h,
00:22:46la première émission avec Michel Denisot qui recevait Gérard Depardieu.
00:22:48Je me souviens encore du blouson
00:22:50de Gérard Depardieu. C'était le blouson
00:22:52qu'il avait dans Police.
00:22:54Je ne sais pas si Michel Denisot
00:22:56est avec vous ce matin.
00:22:58Merci Thomas, merci beaucoup.
00:23:00Vous étiez où en 1984,
00:23:02Guillaume Durand ?
00:23:04Vous étiez européen ?
00:23:06Alors j'étais européen
00:23:08et à la 5, mais après.
00:23:10J'étais européen pendant des années.
00:23:12Et la 5, c'est quelle année ?
00:23:14Alors après, c'est dans les années 90.
00:23:16J'ai connu un type qui s'appelait
00:23:18Hervouet à LCI.
00:23:20Il n'était pas né.
00:23:22Les réactions, effectivement,
00:23:24sur la mort de Nicolas,
00:23:26alors M. Retailleau.
00:23:28Ce qui est terrible, c'est que ce ne sont que des gens de droite qui réagissent.
00:23:30On a l'impression que la gauche, ce n'est pas un sujet.
00:23:32La mort de Nicolas Ennardèche est une nouvelle tragédie.
00:23:34Mais c'est toujours la même histoire.
00:23:36Ce n'est pas la bonne victime et pas le bon bourreau.
00:23:38C'est pareil avec Sandrine Rousseau.
00:23:40C'est toujours pareil. On choisit ses victimes
00:23:42en fonction du bourreau.
00:23:44Mais pourquoi la gauche ne réagit-elle pas ?
00:23:46Ce n'est pas un sujet de droite ou de gauche, la sécurité ?
00:23:48Mais c'est comme à Crépole l'année dernière avec Thomas.
00:23:50Elle n'avait pas réagi. Ou alors, elle avait parlé de Rix.
00:23:52Ces deux bandouliades,
00:23:54ils étaient entretués.
00:23:56Non, c'est la gauche d'aujourd'hui.
00:23:58Parce que celle de Chevènement, celle de Jox,
00:24:00elles n'étaient pas du tout dans les mêmes dispositions.
00:24:02Donc, si vous voulez, c'est la gauche qui a changé.
00:24:04Et elle a changé notamment en matière de sécurité.
00:24:06Mais on n'a pas trouvé du tout
00:24:08la même situation,
00:24:10le même comportement des ministres de l'Intérieur
00:24:12il y a maintenant des années et des années.
00:24:14Il n'y a aucun rapport entre la gauche
00:24:16de Mitterrand qu'adorait Mélenchon
00:24:18et ce qui est devenu Mélenchon aujourd'hui.
00:24:20La gauche de Chevènement...
00:24:22Quand vous pensez que Mme Borne,
00:24:24qui était donc Premier ministre,
00:24:26elle a augmenté l'indice des fonctionnaires
00:24:28de 6 milliards,
00:24:30quelques jours sans le prévenir,
00:24:32après que Bruno Le Maire ait dit
00:24:34qu'il n'y a plus un sou dans l'ICS,
00:24:36la France est un euro près.
00:24:38Et maintenant, elle dit oui, mais alors c'est le système
00:24:40des prévisions de Bercy qui ne marche pas.
00:24:42Il ne se parlait pas, si vous voulez.
00:24:44Il y a effectivement cette affaire que vous venez d'évoquer.
00:24:46Mais enfin, il y a aussi l'affaire générale de la France.
00:24:48La France fait-il qu'un ministre à Bercy
00:24:50prenne des dispositions et annonce aux Français
00:24:52qu'il n'y a plus un sou dans l'ICS
00:24:54et que 10 minutes plus tard, la Première ministre,
00:24:56sans le prévenir, augmente l'indice des fonctionnaires
00:24:58– je n'ai rien contre les fonctionnaires –
00:25:00de 6 milliards.
00:25:02C'est des faits publics, c'est des faits vérifiables.
00:25:04Ça paraît totalement invraisemblable.
00:25:06– Bon, faites attention parce que vous allez finir populiste.
00:25:08– Non, non, mais je ne suis pas populiste du tout.
00:25:10– Faites attention parce que quand on dit ça,
00:25:12effectivement, on est montré du doigt.
00:25:14– Non, mais attendez, c'est le Premier qui le dit,
00:25:16c'est le Premier.
00:25:18– Bon, Laurent Wauquiez sur Nicolas,
00:25:20et puis après, ça sera la pause.
00:25:22Combien de Nicolas, combien de Thomas,
00:25:24victime de la violence gratuite et de la sauvagerie
00:25:26qui gangrène notre société ?
00:25:28J'adresse ce soir mes pensées à la famille de Nicolas.
00:25:30L'État doit enfin tout mettre en œuvre
00:25:32pour en finir avec le klaxisme et protéger nos enfants.
00:25:34C'est des phrases qu'on entend depuis la nuit des temps.
00:25:36On marque une pause, on parle.
00:25:38– Et moi, Mme Rac, cours toujours.
00:25:40– Oui, alors là, visiblement, c'est encore autre chose.
00:25:42– Ah ouais ?
00:25:44– Est-il vivant ?
00:25:46La thèse du règlement de comptes, vous ne la partagez pas ?
00:25:51– Ça prouve que nos prisons sont assez peu carcérales.
00:25:54– Bon, 9h26, la pause, à tout de suite.
00:26:01Il est 9h30 de sommeil à la midi, nous rappellent les titres.
00:26:04Bonjour.
00:26:08– Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:26:10Le drame en Martinique, un adolescent tué
00:26:12et 4 blessés dont un bébé de 9 mois
00:26:14et un enfant de 5 ans lors d'une fusillade
00:26:16dans un appartement à Fort-de-France.
00:26:18Fusillade dont les motifs sont encore inconnus.
00:26:22Le message est un peu plus clair,
00:26:24la quantité d'heures qui est travaillée
00:26:26ne suffit plus à financer notre modèle social.
00:26:28Si on veut le conserver, il faudra travailler davantage.
00:26:32C'est le constat dressé par Antoine Armand
00:26:34au micro de Sonia Mabrouk ce matin.
00:26:36Le ministre de l'Économie qui ajoute, je cite,
00:26:38qu'il faut qu'on se réveille et qu'on travaille collectivement.
00:26:42Et puis à moins de 24h de l'élection présidentielle
00:26:44et dans une Amérique plus fracturée que jamais,
00:26:47la ville de Washington se barricade
00:26:49pour parer à tout risque de violence
00:26:51avec des barrières de sécurité
00:26:53et des planches sur les vitrines des magasins
00:26:55comme vous pouvez le constater sur ces images.
00:26:58– Merci beaucoup Somaya.
00:27:00Le procès de l'assassinat terroriste de Samuel Paty,
00:27:03professeur décapité il y a 4 ans, s'ouvre aujourd'hui à Paris.
00:27:06L'autopsie judiciaire de cet attentat qui a bouleversé le monde enseignant
00:27:09se fera en l'absence de l'assaillant abattu par la police.
00:27:12Vous le savez, on est avec Sandra Buisson.
00:27:14Bonjour Sandra Buisson du service police-justice.
00:27:18Je voulais vous demander ce que l'on reproche précisément
00:27:22aux huit personnes qui vont être jugées,
00:27:24jugées d'ailleurs par une cour d'assises spécialement composée.
00:27:31– Oui, deux amis du terroriste Aboula Kantzourof
00:27:33comparaissent pour complicité d'assassinat terroriste.
00:27:36Ils risquent la perpétuité.
00:27:38L'un d'eux a accompagné le terroriste à Rouen
00:27:40la veille des faits pour acheter un couteau.
00:27:42Et puis le second, qui faisait aussi partie de ce voyage,
00:27:44est allé le jour même des faits,
00:27:46acheter deux pistolets airsoft avec Aboula Kantzourof
00:27:50et l'a conduit ensuite sur les lieux de son crime
00:27:53à Conflans-Sainte-Honorine, leur défense martèle
00:27:55qu'il ne savait pas que le terroriste projetait un attentat.
00:27:58Pour les six autres accruisés, le procès qui s'ouvre
00:28:01est celui de leur participation présumée à la propagation
00:28:04d'un mensonge et à une campagne de dénigrement
00:28:07lancée sur les réseaux sociaux à l'encontre de Samuel Paty.
00:28:10Parmi eux, deux individus cristallisent l'attention,
00:28:13Brahim Chlina et Abdelhakim Seyfrioui.
00:28:15Brahim Chlina est le père de l'élève
00:28:17qui est à l'origine du mensonge sur le cours
00:28:19sur la liberté d'expression de Samuel Paty.
00:28:22Cet homme a publié une vidéo accusatrice
00:28:24sur les réseaux sociaux dès le 8 octobre
00:28:26donnant l'identité de Samuel Paty, l'adresse du collège
00:28:30et il l'appelait à la mobilisation
00:28:32pour que l'enseignant soit sanctionné administrativement.
00:28:35Il est très vite appuyé dans sa démarche
00:28:37par Abdelhakim Seyfrioui, le militant islamiste
00:28:40qui diffuse lui aussi une vidéo accusatrice le 11 octobre.
00:28:44Selon l'accusation, alors que le terroriste
00:28:47cherchait une cible, leur activisme et leurs propos
00:28:50pendant dix jours ont conduit, je cite,
00:28:53à la mise à mort de Samuel Paty.
00:28:55Eux risquent jusqu'à 30 ans de prison.
00:28:57Merci beaucoup Sandra.
00:28:58Evidemment, la famille de Samuel Paty est présente.
00:29:04Oui, effectivement, leurs avocats viennent d'arriver.
00:29:06On sait que la famille attend beaucoup de ce procès.
00:29:09Une des sœurs de Samuel Paty a dit
00:29:13qu'elle espérait que le tribunal rétablirait la vérité
00:29:16sur ce cours sur la liberté d'expression
00:29:18où il n'y a eu aucune discrimination
00:29:20envers des élèves musulmans.
00:29:22L'ex-compagne de Samuel Paty, la mère de son fils
00:29:24qui a neuf ans aujourd'hui, souhaite-t-elle
00:29:26que la justice soit cette fois au rendez-vous
00:29:28parce qu'elle a été choquée, désarçonnée
00:29:30par la peine qui a été prononcée
00:29:33pour les six anciens élèves du collège mineur
00:29:36l'année dernière.
00:29:37Peine qui allait de 14 mois de prison avec ceux-ci
00:29:39à deux ans de prison, dont six mois fermes
00:29:42pour ces jeunes qui ont désigné Samuel Paty
00:29:44au terroriste sans savoir, bien sûr,
00:29:47que cet homme voulait tuer leur professeur.
00:29:49Des peines qui avaient fait dire
00:29:51à l'une des avocates de la famille
00:29:52un homme décapité dans une rue.
00:29:54Ce n'est pas rien.
00:29:55Je ne vois pas ce sursaut unanime
00:29:57de l'institution judiciaire.
00:29:59Je ne vois pas cette révolte se stopper.
00:30:02– Merci beaucoup Sandra Buisson.
00:30:04L'actualité, alors, je parlais de violence tout à l'heure
00:30:06et on a appris, et c'est Briac Japiot
00:30:09qui me donne cette information à l'instant
00:30:11que je vais vous lire.
00:30:12Une bagarre s'est déroulée dans les transports
00:30:14en région parisienne sur le RER E
00:30:17en gare d'Ozoir-la-Ferrière.
00:30:19C'est ce matin.
00:30:20Quatre personnes ont été blessées
00:30:22dont deux grièvement,
00:30:24après avoir été attaquées à la hache.
00:30:27L'une des victimes a une main tranchée.
00:30:30Une autre a été touchée à la tête.
00:30:32Son cerveau est apparent, Philippe Guibert,
00:30:35pour vous dire que c'est partout et tout le temps.
00:30:38Vous n'êtes pas responsable, bien sûr.
00:30:40La police et les pompiers sont sur place
00:30:42d'après le compte X du RER E.
00:30:45C'est-à-dire que tu montes dans un RER
00:30:47aujourd'hui en France,
00:30:49tu as eu une bagarre, un mauvais regard,
00:30:51que sais-je ?
00:30:52Tu finis avec une main tranchée.
00:30:54La violence a sûrement existé
00:30:56dans les années 70, 80 et 90,
00:30:58mais pas comme ça.
00:31:00Il y a des gens qui ont des haches.
00:31:03La lutte contre le narcotrafic.
00:31:05Je voulais vous faire écouter deux choses.
00:31:07D'abord, M. Corbière qui a parlé
00:31:09de la mexicanisation.
00:31:11Écoutez.
00:31:13Je vois le ministre de l'Intérieur,
00:31:15M. Retailleau, qui parle de mexicanisation.
00:31:17Voilà, ça c'est de la communication.
00:31:19La mexicanisation, il faut faire attention.
00:31:21Il n'y a pas de trumpisation de la vie politique.
00:31:23Pourquoi mexicanisation ?
00:31:25Il y a déjà eu des criminels en France.
00:31:27Il faut les combattre, remonter les filières,
00:31:29donner des moyens à la police.
00:31:31Est-ce qu'il faut un nouvel arsenal législatif ?
00:31:33Moi, je suis frappé.
00:31:35J'étais dans l'hémicycle il y a quelques jours.
00:31:37M. Daragon, qui remplace le ministre de l'Intérieur,
00:31:39lui, quand il parlait de criminels,
00:31:41il parlait de barbares.
00:31:43Il y a une surenchère de mots.
00:31:45Il n'y a pas d'écran à l'action.
00:31:47Il n'y a pas de surenchère de mots,
00:31:49il y a une surenchère de violence.
00:31:51Les mots épousent cette violence.
00:31:53Je voulais vous faire écouter ce que dit M. Glucksmann.
00:31:55Pour lui, le problème, ce n'est pas les consommateurs.
00:31:57Moi, je pense qu'envoyer la police
00:31:59faire la chasse aux fumeurs
00:32:01de joint n'est pas la solution.
00:32:03Ça va surcharger les forces de police
00:32:05et à la fin, on ne les aura pas
00:32:07pour se focaliser sur les criminels,
00:32:09les gangs, les mafias.
00:32:11Donc le problème, ce n'est pas le consommateur, aujourd'hui ?
00:32:13Il y a bien sûr un problème de consommation immense.
00:32:15Mais quand vous avez une loi
00:32:17qui n'est pas respectée par 5 millions
00:32:19de Françaises et de Français,
00:32:21vous devez faire en sorte
00:32:23que la police soit focalisée sur le vrai problème.
00:32:25Le vrai problème, ce n'est pas
00:32:27le consommateur de joint.
00:32:29Le vrai problème, ce sont ces narcotrafiquants,
00:32:31ce sont ces mafias,
00:32:33et il faut les démanteler, les frapper fort.
00:32:35Je trouve ça extraordinaire, l'indulgence
00:32:37pour les consommateurs de joint.
00:32:39Écoutons ce que dit M. Tanguy,
00:32:41parce que lui, il a une solution, Jean-Philippe Tanguy,
00:32:43du rassemblement national.
00:32:45En banalisant l'usage
00:32:47de la drogue, en présentant cela
00:32:49comme une récréation, en disant que
00:32:51même si les lois existent, on peut les enfreindre,
00:32:53et que d'ailleurs, si on les enfreint, ce n'est pas la faute des voyous
00:32:55et des criminels, c'est la faute de la loi
00:32:57qui serait mal faite. Puisque des hommes politiques,
00:32:59des dirigeants, des législateurs, des maires
00:33:01appellent à transgresser la loi,
00:33:03reconnaissent eux-mêmes d'ailleurs avoir consommé de la drogue
00:33:05et peut-être le faire encore, comment voulez-vous
00:33:07que les jeunes ou les moins jeunes soient
00:33:09dans une attitude hostile
00:33:11à la drogue. Il faut aller dans une répression
00:33:13systématique
00:33:15de la consommation de drogue, avec des
00:33:17peines courtes. Quand les enfants de la grande bourgeoisie
00:33:19parisienne, des hauts fonctionnaires, des dirigeants
00:33:21d'entreprises qui ont pignon sur rue
00:33:23iront en prison quelques jours
00:33:25parce qu'ils ont consommé de la drogue et qu'ils trouvent ça très rigolo
00:33:27et qu'ils assumeront enfin le sang
00:33:29qu'ils ont sur leurs lèvres ou sur leurs doigts,
00:33:31peut-être que la consommation de drogue diminuera dans notre pays.
00:33:33Vous appartenez à une génération
00:33:35des soixante...
00:33:37et quel âge en soixante-huit ?
00:33:39Très jeune.
00:33:41Et moi mon dernier pétard remonte à l'adzeplin,
00:33:43donc c'était il y a très très longtemps,
00:33:45et après j'ai complètement jeté tout ça,
00:33:47donc j'avais vingt ans parce que ça ne m'intéressait plus du tout.
00:33:49Cela étant dit, je pense que c'est un grand problème
00:33:51d'éducation entre les parents et les enfants,
00:33:53un grand problème de morale
00:33:55personnelle, un grand problème de lycée,
00:33:57c'est-à-dire que c'est dans les lycées
00:33:59que les enfants commencent
00:34:01parfois même plus tôt
00:34:03à faire l'apprentissage de la drogue.
00:34:05Votre proposition consiste à mettre
00:34:07tous les consommateurs en prison, alors on en est déjà arrivés,
00:34:09si je puis dire, en matière
00:34:11carcérale, de créer 25 000 places
00:34:13de prison. Si vous mettez 5 millions
00:34:15de personnes, vous les faites arrêter
00:34:17en bas des points de deal parce qu'ils achètent
00:34:19un pétard et que vous voulez les mettre en prison,
00:34:21ça devient quelque chose de totalement impossible à faire.
00:34:23Mais je crois vraiment...
00:34:25Personne ne dit ça, personne ne dit qu'on va mettre les 5 millions.
00:34:27Il vient de le dire.
00:34:29Quand on en aura mis un ou deux,
00:34:31on va peut-être réfléchir les autres.
00:34:33Il y a un problème
00:34:35parent-enfant qui me paraît
00:34:37fondamental.
00:34:39Il y a un autre sujet,
00:34:41je pense aussi, c'est la question de l'addiction.
00:34:43Sur les 5 millions de consommateurs de drogue,
00:34:45vous en avez 2 millions qui sont des consommateurs réguliers.
00:34:47Je suis désolé, mais je n'ai
00:34:49pas d'exemple, à part peut-être les Philippines
00:34:51ou le Salvador, mais je n'ai pas d'exemple
00:34:53d'un pays qui puisse faire reculer
00:34:55des logiques d'addiction
00:34:57par la répression.
00:34:59Par la prohibition.
00:35:01On pourrait tout à fait imaginer,
00:35:03je fais une expérience de pensée, je ne mets pas sur le même plan,
00:35:05mais si demain on interdisait l'alcool,
00:35:07parce qu'en effet l'alcool c'est dangereux, ça tue, ça occasionne
00:35:09des cancers, ça occasionne aussi un danger
00:35:11pour les autres. Quand on est ivre, on peut être dangereux sur la voie publique,
00:35:13etc. On peut être plus agressif.
00:35:15Evidemment que ça ferait monter un trafic illégal
00:35:17et un trafic mafieux.
00:35:19Cette logique répressive, elle passe à côté du sujet.
00:35:21Je ne suis pas du tout un spécialiste
00:35:23de l'addiction et de la façon de la combattre.
00:35:25Ce que je remarque,
00:35:27c'est qu'autrefois,
00:35:29il y avait notamment dans les classes populaires
00:35:31des gens qui buvaient beaucoup.
00:35:33C'était un véritable fléau social.
00:35:35Il y a eu toutes sortes de campagnes.
00:35:37Un verre ça va, trois verres, bonjour les dégâts.
00:35:39Les parents boivent,
00:35:41les enfants trinquent, etc.
00:35:43Au bout du compte,
00:35:45effectivement, la consommation
00:35:47a beaucoup baissé
00:35:49et qu'il y a moins d'alcooliques.
00:35:51Il y a moins de sirops
00:35:53aujourd'hui qu'il n'y en avait hier.
00:35:55Donc ça marche quelque part la rééducation collective
00:35:57à coup. Effectivement,
00:35:59aujourd'hui c'est une séquence aggravante
00:36:01dans n'importe quel délit si vous êtes alcoolisé.
00:36:03La conduite en état d'ivresse
00:36:05est sévèrement et violemment réprimée
00:36:07comme si c'était un acte criminel, etc.
00:36:09– On n'a pas interdit l'alcool pour autant.
00:36:11– Vous ne pouvez pas dire qu'on n'a pas suffisamment de places de prison.
00:36:13Évidemment, il y a 250 000 personnes
00:36:15en France qui vivent avec le trafic
00:36:17de drogue. 250 000.
00:36:19Ça fait 21 000 emplois à temps plein.
00:36:21C'est 3 milliards et demi.
00:36:23Nous on a conscience de la gravité du problème.
00:36:25Vous ne pouvez pas dire qu'on ne va pas tous les enfermer.
00:36:27Il faut réprimer, il faut donner des gestes
00:36:29de sévérité.
00:36:31C'est quand même pas sorcier à comprendre que si vous mettez
00:36:33une amende considérable
00:36:35au petit bourgeois qui va se fournir en Chine
00:36:37au coin de la rue, vous aurez effectivement des conséquences.
00:36:39– Exactement, et vous piquez tout de suite.
00:36:41– Une amende ce n'est pas de la prison.
00:36:43– Je vais vous dire, vous tapez au portefeuille.
00:36:45Vous commencez à prendre 5000 euros
00:36:47aux parents lorsque les enfants fument.
00:36:49Vous allez voir s'ils vont fumer longtemps.
00:36:51Et oui, vous ne voulez pas entendre
00:36:53la répression des gosses de bourgeois
00:36:55en fonction du salaire.
00:36:57Tu piques.
00:36:59En fonction du salaire.
00:37:01– Je peux répondre d'un mot à ça.
00:37:03Le problème c'est que vous voyez bien
00:37:05que dans toutes les sociétés
00:37:07des tas de gens cherchent des échappatoires
00:37:09plus ou moins intenses à la réalité.
00:37:11Que ce soit je bois un verre,
00:37:13je fume un joint,
00:37:15je prends des...
00:37:17Ce que j'essaye de vous dire,
00:37:19c'est que vous n'allez pas l'éradiquer comme ça.
00:37:21– Où ? – Au Saint-Bador, ils ont éradiqué.
00:37:23– Bon.
00:37:25– L'Amérique.
00:37:27– L'Amérique.
00:37:29– La presse française est merveilleuse.
00:37:31Mais même TF1 hier soir.
00:37:33C'est formidable, toute la presse française.
00:37:35– C'est de gauche.
00:37:37– C'est de gauche d'ailleurs, je ne sais pas comment le définir.
00:37:39C'est une sorte de politiquement correct.
00:37:41Il y a le gentil et le méchant.
00:37:43Alors est-ce que c'est une réalité ou pas d'ailleurs ?
00:37:45– Oui, évidemment.
00:37:47Non, c'est pas le gentil et le méchant.
00:37:49Il y a un fasciste qui est...
00:37:51Aujourd'hui, à la veille du scrutin,
00:37:53on est revenu à l'essentiel.
00:37:55Vous avez donc une idiote
00:37:57qui est bête comme ses pieds,
00:37:59Dixit Donald Trump.
00:38:01Et vous avez un fasciste
00:38:03animé d'un esprit de vengeur,
00:38:05Dixit Kamala Harris.
00:38:07On est vraiment revenu à quelque chose d'assez sommaire.
00:38:09Mais bon, pour la presse,
00:38:11pour les journalistes en général,
00:38:13Biden, personne n'a remarqué qu'il était devenu sénile
00:38:15il y a quand même un certain temps,
00:38:17quand on a enquêté sur l'incroyable aveuglement
00:38:19de la presse américaine,
00:38:21qui pourtant était installée à demeure à la Maison-Blanche
00:38:23et qui n'a pas vu que le locataire des lieux
00:38:25ne donnait plus aucune interview
00:38:27de plus de deux minutes.
00:38:29– Guillaume Durand.
00:38:31– Il était invisible.
00:38:33On n'a jamais vu,
00:38:35j'attends avec impatience que le Washington Post
00:38:37et le New York Times,
00:38:39après avoir pendant des années
00:38:41accusé ceux qui posaient la question
00:38:43de la santé du Président,
00:38:45qui étaient des déplorables, des minables,
00:38:47des trumpistes et des complotistes.
00:38:49J'aimerais qu'ils nous expliquent comment
00:38:51ils n'ont pas vu à quel point
00:38:53le Président était devenu défaillant.
00:38:55Première chose, et la deuxième chose,
00:38:57c'est qu'ils ne l'ont pas vu parce qu'ils ne voulaient pas le voir.
00:38:59Parce que Trump, c'est le repoussoir, c'est le populisme,
00:39:01c'est l'éléphant dans la pièce, c'est le déni.
00:39:03Tout est bon pour empêcher, pour barrer la route.
00:39:05– Guillaume Durand qui connaissait bien
00:39:07la société américaine.
00:39:09– Alors que puis-je dire ?
00:39:11D'abord que dans les deux solutions,
00:39:13ce ne sera pas bon.
00:39:15C'est-à-dire que depuis Obama,
00:39:17le regard des présidents américains,
00:39:19quelle que soit leur nature, est tourné vers l'Asie.
00:39:21Et donc est tourné dans un combat économique violent.
00:39:23Je rappelle qu'en 1921 ou 1922,
00:39:25je crois, les droits de douane sur la France
00:39:27étaient 1,3 milliard.
00:39:29C'est de plus en plus colossal et ça ne va pas s'arrêter.
00:39:31D'ailleurs, quand vous regardez des deux côtés,
00:39:33les compagnies qui les soutiennent,
00:39:35car on dit tout le temps que Trump,
00:39:37il y a derrière lui le gros business.
00:39:39C'est vrai qu'il y a Musk, c'est vrai qu'il y a Bezos,
00:39:41vous avez Google, Microsoft, etc.
00:39:43Ils n'ont aucune intention de faire
00:39:45le moindre cadeau à toute forme,
00:39:47comment dirais-je,
00:39:49d'émergence de l'économie française.
00:39:51Prenons par exemple l'IA.
00:39:53Vous avez même des Français comme Yann LeCun
00:39:55qui est une sorte de génie,
00:39:57qui est à la tête de Meta,
00:39:59qui est le grand ordinateur
00:40:01de l'intelligence artificielle dont il est
00:40:03le directeur scientifique. Donc les Français
00:40:05partent là-bas en plus pour trouver des capitaux
00:40:07et pour réussir. Donc c'est très compliqué
00:40:09pour nous. Et ça va l'être
00:40:11de plus en plus. Et d'ailleurs,
00:40:13dans le livre, je cite cette petite phrase
00:40:15qui est assez bizarre parce qu'il y a eu
00:40:17très souvent une idéalisation, et on la comprend,
00:40:19d'Obama, son style, son élégance,
00:40:21son rapport justement au monde
00:40:23du spectacle. Et dans ses mémoires,
00:40:25il dit des choses de Nicolas Sarkozy qui, vous savez,
00:40:27on a eu deux grandes périodes
00:40:29récentes. Vous avez le discours
00:40:31de Villepin à l'ONU qui était quand même un discours
00:40:33assez anti-américain. Puis après vous avez eu le discours
00:40:35de Sarkozy au Congrès qui était
00:40:37un discours, j'aime l'Amérique, qui n'était
00:40:39pas un discours diplomatique, qui était un discours
00:40:41culturel, Marilyn, John Wayne, etc.
00:40:43Regardez, lisez la réponse
00:40:45d'Obama
00:40:47à Sarkozy puisqu'ils ont été ensemble
00:40:49au pouvoir.
00:40:51Les mémoires d'Obama, et vous dites, quand on lit
00:40:53les mémoires d'Obama, on est un peu attiré
00:40:55par les mots qu'emploie celui qui reste un modèle
00:40:57pour beaucoup de gens. Il parle de Nicolas Sarkozy,
00:40:59il dit avec sa peau mate, c'est très
00:41:01expressif, vaguement méditerranéen,
00:41:03sa petite taille, on aurait dit un personnage
00:41:05sorti d'un tableau de Toulouse-Lautrec.
00:41:07Plus loin, Angela Merkel est définie comme
00:41:09la fiabilité blonde.
00:41:11L'éditeur français des mémoires de l'ancien occupant de la
00:41:13Maison Blanche a même atténué la phrase originale
00:41:15lors de la traduction. Obama avait
00:41:17écrit exactement
00:41:19à moitié hongrois, un quart
00:41:21juif, en parlant de Nicolas
00:41:23Sarkozy. Les Américains, on la franchise
00:41:25des communautaristes, mais
00:41:27comment ne pas élire autre chose ?
00:41:29Quand il s'est battu à tort ou à raison pour l'identité française,
00:41:31on voit bien ce qui lui a été reproché
00:41:33à demi-mot. Il nous fait rire, lui, qui n'est
00:41:35même pas français.
00:41:37C'est le sujet, mais si vous voulez,
00:41:39la Syrie n'y a pas été.
00:41:41Nous, nous avons eu les attentats
00:41:43qui sont nés en grande partie là-bas.
00:41:45Donc c'est extraordinairement
00:41:47compliqué. Moi, je pense
00:41:49très modestement que depuis cette présidence
00:41:51et même un petit peu avant,
00:41:53nous n'aurons plus
00:41:55aucun cadeau des Américains, même si nous avons
00:41:57vécu un 6 juin. Moi, je pleurais, j'y étais
00:41:59sur la plage de Mahabit, je voyais ces centenaires
00:42:01qui étaient assis
00:42:03dans leurs chaises avec le président
00:42:05américain, Brian Ballant,
00:42:07et tout ça par un soleil
00:42:09de plomb sur cette plage
00:42:11où il y a eu 10 000 morts en deux minutes avec des gens
00:42:13de 20 ans. C'était absolument bouleversant.
00:42:15Mais si vous voulez, il y a un moment où le sens
00:42:17de l'histoire... On parlait tout à l'heure
00:42:19des rapports de la gauche, mais c'est vrai que par exemple
00:42:21quand Mitterrand est arrivé
00:42:23au pouvoir, les communistes
00:42:25ont beaucoup inquiété les Américains.
00:42:27Quelques temps après, Vincent,
00:42:29tu t'en souviens, qu'est-ce qu'a fait Mitterrand
00:42:31pour gagner la confiance
00:42:33de Reagan ? Il a balancé Farwell,
00:42:35qui était une taupe qui était en
00:42:37Russie, et Yves Bonnet,
00:42:39le patron de la DST, a donné
00:42:41pour rassurer les Américains sur la présence des
00:42:43communistes au gouvernement, avant que Mitterrand les liquide,
00:42:45il a donné Farwell qui a permis
00:42:47de
00:42:49démasquer dans
00:42:5116 pays occidentaux la présence
00:42:53d'organisations du KGB.
00:42:55Donc il y avait cette période où
00:42:57on dialoguait à un haut niveau, et du coup
00:42:59Reagan et Mitterrand, qui venaient de deux univers différents,
00:43:01ont réussi une certaine
00:43:03forme de coopération, il y a eu les SS20, etc.
00:43:05Là, c'est le dialogue
00:43:07qui n'existe pas !
00:43:09Guillaume Durand est avec nous ce matin, vous publiez bande à part,
00:43:11Nicolas Sarkozy, François Sagan,
00:43:13Claude Lévi-Strauss, dont l'épouse vit
00:43:15toujours d'ailleurs, Emmanuel Macron, David Bowie,
00:43:17etc. Et justement, Emmanuel Macron, ça m'intéresse votre regard,
00:43:19Emmanuel Macron, isolé de l'Elysée, c'est dans
00:43:21le Parisien ce matin, il a l'air paumé,
00:43:23on ne comprend pas ce qu'il fait, depuis la dissolution,
00:43:25et puis encore la nomination de Michel Barnier à Matignon,
00:43:27c'est un long papier que vous avez peut-être lu
00:43:29ce matin,
00:43:31décrivant Emmanuel Macron
00:43:33complètement perdu, paumé,
00:43:35je ne sais pas exactement...
00:43:37Il est illisible !
00:43:39Personne ne comprend les décisions
00:43:41qu'il arbitre, de la dissolution
00:43:43jusqu'à Yacine Belattar au Maroc.
00:43:45Macron, lui, c'est l'homme des dons,
00:43:47tout le monde sait qu'il vienne
00:43:49de grands patrons, alors c'est Marine Le Pen qui avait écrit ça
00:43:51sur lui, et vous le citez, en France
00:43:53et à l'étranger, qui vont attendre quelques avantages
00:43:55en retour, il est en train de se piéger tout seul, sans avoir
00:43:57en plus le moins de programmes à l'horizon,
00:43:59Macron et son staff, pléthorique, se trompent de film,
00:44:01la présidentielle, ce n'est pas
00:44:03les Oscars. Bon, quel regard
00:44:05de journaliste vous portez
00:44:07sur Emmanuel Macron, Guillaume Durand ?
00:44:09D'abord, la solitude, il l'a revendiqué depuis le début,
00:44:11comme une méthode
00:44:13de gouvernement.
00:44:15À un moment, j'ai cru qu'il y avait
00:44:17une certaine forme d'erotomanie, de la difficulté,
00:44:19c'est-à-dire que plus c'est compliqué, plus il aime ça,
00:44:21ça c'est évidemment une manière aussi
00:44:23dont la presse, au départ, l'a recensé,
00:44:25il est super intelligent,
00:44:27lui et son secrétaire général
00:44:29dominent le pays, et finalement, il y a une certaine
00:44:31forme de mépris, mais ça c'est banal,
00:44:33des corps intermédiaires. Puis il y a cette phrase
00:44:35de Victor Hugo, dans laquelle je suis tombé,
00:44:37et qui, à mon avis, résume beaucoup
00:44:39de choses, il dit sur un champ de bataille, comme en politique,
00:44:41la solitude est l'ennemi numéro un.
00:44:43On y est en plein.
00:44:45Il était vrai qu'Emmanuel Macron gouverne
00:44:47un pays de 67 millions de Français,
00:44:49dans une solitude,
00:44:51qui a été
00:44:53positive au départ, parce qu'on était
00:44:55sur les... – De Gaulle, il n'y était pas nombreux autour de lui.
00:44:57– Oui, enfin si, beaucoup, les compagnons.
00:44:59Souvenez-vous, après 68,
00:45:01la manifestation
00:45:03de De Gaulle,
00:45:05il y avait la rue, plus
00:45:07les lieutenants, entre guillemets.
00:45:09Souvenez-vous, François Mitterrand montant au Panthéon,
00:45:11vous allez me dire, je sombre dans la nostalgie,
00:45:13enfin, il y avait toute la garde de Mitterrand...
00:45:15– C'était au début, c'était le 10 mai,
00:45:17en l'occurrence. – Et même jusqu'à la fin,
00:45:19il y a eu des gens qui étaient autour de lui,
00:45:21et en plus, il y avait des gens qui avaient des visions
00:45:23complètement différentes de la société,
00:45:25entre Chevènement, Fabius et Strauss-Kahn,
00:45:27c'était pas du tout pareil.
00:45:29Et ça a fonctionné jusqu'à Jospin, etc.
00:45:31Maintenant, il n'y a plus personne.
00:45:33– C'est un homme seul.
00:45:35– Et quand vous voyez l'état des deux parties historiques,
00:45:37c'est-à-dire les gaullistes,
00:45:39ils sont passés d'extrêmement honorables
00:45:41à des scores pitoyables, en dessous de 5%.
00:45:43Quant à la gauche classique,
00:45:45on est dans une situation qui est une situation tragique,
00:45:47et en plus, nous sommes gouvernés par quelqu'un
00:45:49qui est intelligent, compétent,
00:45:51mais complètement seul.
00:45:53– Compétent ?
00:45:55– Compétent, oui, dans un domaine...
00:45:57– Intélligent, oui, mais compétent...
00:45:59– Compétent, c'est les résultats.
00:46:01La compétence, qu'est-ce que la compétence
00:46:03si t'as pas de résultats ?
00:46:05– J'ai dit compétence économique, simplement.
00:46:07– Vous avez raison.
00:46:09– J'en reviens au mot que prononçait Vincent tout à l'heure
00:46:11à propos du roi d'Espagne, la compassion.
00:46:13Visiblement, c'est quelque chose qui est une dimension,
00:46:15je ne dis pas qu'il lui manque,
00:46:17parce que je ne le connais pas personnellement
00:46:19toute la journée, je ne le vois pas toute la journée.
00:46:21– Il y a une compétence personnelle en plus,
00:46:23il y a beaucoup de gens qui témoignent d'une réalité.
00:46:25– Mais ce qu'a fait le roi d'Espagne là,
00:46:27devrait être le modèle de tous les dirigeants démocratiques,
00:46:29et à un moment, la compassion est fondamentale.
00:46:31– On va marquer une pause,
00:46:33vous avez le grand livre,
00:46:35vous écriviez, je ne sais pas ce que vous écriviez
00:46:37pendant que Guillaume Durant parlait,
00:46:39vous preniez des notes ?
00:46:41– J'essaie de me rappeler le nom
00:46:43de l'homme dont l'assassinat a été proclamé.
00:46:47– Parce que le grand livre dont je parle régulièrement.
00:46:49– Oui.
00:46:51– Bon, je vais remercier d'être célébré,
00:46:53parce qu'on va recevoir Anthony Delon,
00:46:55et puis on verra une archive qui m'a beaucoup amusé
00:46:57de Guillaume Durant avec Alain Delon,
00:46:59qui a beaucoup tourné d'ailleurs cette archive
00:47:01au moment où Alain Delon est mort,
00:47:03en août dernier,
00:47:05et puis je vais remercier Elisabeth également,
00:47:07parce que je crois que vous avez des rendez-vous
00:47:09et M. Barbeulivien va venir également,
00:47:11parce que c'est l'anniversaire d'Alain Delon,
00:47:14le 8 novembre,
00:47:16et il y a un grand concert qui est organisé
00:47:19par notre ami Norbert Saada,
00:47:21avec les musiques de films d'Alain Delon,
00:47:26alors Claude Bolling bien sûr pour Borsalino,
00:47:29et il y a un disque qui a été fait
00:47:34avec Barbeulivien,
00:47:36qu'il va nous faire écouter,
00:47:38qui vient évidemment des Etats-Unis,
00:47:40et on parlera toujours de bandes à part
00:47:42avec Guillaume Durant.
00:47:44A tout de suite !
00:47:46Il est 10h pile,
00:47:50et Vincent Herouet,
00:47:52ça ne vous ennuie pas que nous soyons à l'antenne ?
00:47:54Ah on est à l'antenne déjà ?
00:47:56D'abord je remercie Anthony Delon
00:47:59d'être avec nous ce matin,
00:48:01parce que le 8 novembre,
00:48:03c'est l'anniversaire de votre père,
00:48:05et à cette occasion d'ailleurs,
00:48:07le ciné-concert symphonique
00:48:09Palais des Congrès de Paris,
00:48:11vendredi 8 novembre 2024,
00:48:13et le dernier Samouraï,
00:48:15c'est organisé notamment par
00:48:17notre ami Norbert Saada,
00:48:19cette photo je la trouve extraordinaire,
00:48:21mais toutes les photos d'Alain Delon
00:48:23sont exceptionnelles,
00:48:25t'as l'impression que t'as juste à mettre
00:48:27un appareil photo,
00:48:29et il y a toujours une expression,
00:48:31il y a toujours une beauté,
00:48:33c'est le professeur,
00:48:35comment allez-vous ?
00:48:37Écoutez, ça va, et vous ?
00:48:39Ça va.
00:48:41Voilà.
00:48:43On avance.
00:48:45C'est la première fois que
00:48:47vous venez sur un plateau de télévision
00:48:49depuis les obsèques de votre père,
00:48:51il y a quelque chose de très beau
00:48:53dans ces obsèques, c'est que dans ce monde
00:48:55où il y a toujours des images,
00:48:57il n'y a pas d'images, il n'y a rien,
00:48:59et je trouve ça assez magnifique.
00:49:01J'ai pas compris ce que vous avez dit,
00:49:03excusez-moi.
00:49:05Il n'y a pas une image des obsèques.
00:49:07Ah, d'images, pardon.
00:49:09Dans ce monde d'images,
00:49:11et je trouve qu'il y a quelque chose
00:49:13de beau précisément
00:49:15là-dedans.
00:49:17Parce qu'on a respecté sa volonté,
00:49:19il n'y a pas d'image,
00:49:21ça a été comme il le voulait.
00:49:23Voilà.
00:49:25On ne sait pas comment ça s'est passé.
00:49:27Ça s'est bien passé.
00:49:29Ça s'est passé comme il le désirait.
00:49:31Il y avait ses amis.
00:49:33Au départ, il voulait 20 personnes maximum.
00:49:35On a eu du mal à tenir,
00:49:37mais il y avait quand même
00:49:3945 personnes,
00:49:41les proches, les amis,
00:49:43la famille.
00:49:45Et ça s'est fait comme il le voulait.
00:49:47Il est parti là où il le voulait
00:49:49et comme il le voulait.
00:49:51Vous avez pris la parole ?
00:49:53Oui.
00:49:55Oui, oui, j'ai pris la parole.
00:49:57Chacun des enfants a pris la parole.
00:49:59Vincent Lindon a lu un texte
00:50:01très beau.
00:50:03Voilà.
00:50:05C'est à peu près tout.
00:50:07Et puis il y avait des musiques,
00:50:09évidemment.
00:50:11Il n'y a pas eu d'image,
00:50:13mais il y a quand même des gens
00:50:15qui en ont parlé.
00:50:17Qui ont dévoilé un petit peu
00:50:19comment les choses s'étaient déroulées.
00:50:21Pas moi.
00:50:23Pas les enfants.
00:50:25Mais bon,
00:50:27c'est comme ça.
00:50:29C'est inévitable.
00:50:31Il y a toujours des fuites.
00:50:33Il est de 1935.
00:50:35Il aurait eu 89 ans ce 8 novembre.
00:50:37Vous-même, entre-temps, avez célébré
00:50:39vos 60 ans.
00:50:41Bienvenue au club.
00:50:43Vous êtes d'octobre.
00:50:45Merci de le rappeler.
00:50:47J'ai dit 30 septembre.
00:50:49Oui, mais les hommes de 60 ans
00:50:51aujourd'hui,
00:50:53ils sont déjà 20 ou 30 ans.
00:50:55C'est vrai.
00:50:57Quand on était gamin,
00:50:59quand on voyait un type de 40 ans,
00:51:01il était déjà vieux.
00:51:03Somaya Labidi est avec nous.
00:51:05Elle nous rappelle les titres.
00:51:07On l'a appris il y a quelques minutes.
00:51:09Quatre personnes ont été blessées,
00:51:11dont deux grièvement.
00:51:13Un coup de hache dans le RERE.
00:51:15Des faits qui se sont produits
00:51:17vers 8h ce matin,
00:51:19lors d'une bagarre impliquant
00:51:21le crâne ouvert.
00:51:23Huit accusés à la barre dans le procès
00:51:25de l'assassinat terroriste de Samuel Paty.
00:51:27L'audience qui s'ouvre aujourd'hui
00:51:29et qui doit durer sept semaines
00:51:31tentera d'établir les responsabilités
00:51:33des adultes impliqués dans l'engrenage
00:51:35qui a coûté la vie aux professeurs.
00:51:37Le célèbre producteur de musique
00:51:39Quincy Jones s'est éteint à l'âge de 91 ans.
00:51:41La légende de la musique américaine
00:51:43était l'ancien producteur
00:51:45de Michael Jackson ou encore
00:51:47de Frank Sinatra.
00:51:49Il s'est transformé par son attaché de presse
00:51:51dans un communiqué.
00:51:53Demain, c'est donc.
00:51:55Merci Somaya à l'élection
00:51:57de Donald Trump
00:51:59ou de Kamala Harris.
00:52:01D'ailleurs, vous pensez qu'on ne fera pas
00:52:03le résultat mercredi matin ?
00:52:05Ou peut-être pas jeudi,
00:52:07ni vendredi,
00:52:09ni la semaine prochaine.
00:52:11Parfois, ça prend des semaines.
00:52:13Parfois, on ne le sait jamais.
00:52:15Donald Trump est toujours convaincu
00:52:17qu'il n'y aura pas d'élections.
00:52:19Ça fait 25 ans que ça dure, ça.
00:52:21Non, pas toutes les élections.
00:52:23Je me souviens d'avoir interviewé
00:52:25un ministre français
00:52:27des Affaires étrangères le mercredi matin
00:52:29après le 5 novembre,
00:52:31j'imagine,
00:52:33qui avait félicité Al Gore
00:52:35pour sa brillante élection.
00:52:37C'est la première fois qu'il y a eu...
00:52:39En 2000.
00:52:41Mais avant, il n'y avait jamais.
00:52:43Je me souviens que Clinton...
00:52:45Ça fait 25 ans que c'est devenu
00:52:47une histoire compliquée.
00:52:49Mais je vous ai posé la question
00:52:51l'autre jour.
00:52:53Le système d'élections américaines
00:52:55n'est absolument pas contesté
00:52:57alors qu'il est invraisemblable.
00:52:59Ça pourrait être élu avec moins de voix.
00:53:01C'est le classique depuis 20 ans.
00:53:03Et même dans l'organisation,
00:53:05vous pouviez...
00:53:07Par exemple, on a commencé à voter,
00:53:09visiblement.
00:53:11Vous pouviez voter dans des boîtes aux lettres.
00:53:13Ça, c'est bien.
00:53:15Mais le problème, c'est les grands électeurs.
00:53:17Ça ne reflète pas totalement
00:53:19la voix du peuple.
00:53:21Je pense que c'est là.
00:53:23Parce que c'est un système fédéral.
00:53:25C'est pas la saison qui représente
00:53:27les territoires.
00:53:29C'est pas la majorité.
00:53:31Ils veulent que tous les États
00:53:33aient leur voix.
00:53:35Écoutez Elisabeth Guedel,
00:53:37qui est sur place.
00:53:39Après, on parlera de l'Iran.
00:53:41L'image a fait le tour du monde.
00:53:43Je voulais votre avis sur ce sujet.
00:53:45Écoutons Elisabeth Guedel.
00:53:47Selon les derniers sondages nationaux,
00:53:49Kamala Harris a une petite avance sur Donald Trump.
00:53:51De l'ordre de 2 à 3 points.
00:53:53C'est dans la marge d'erreur.
00:53:55Et surtout, ce n'est pas vraiment significatif
00:53:57dans le système électoral américain.
00:53:59C'est ce qui se passe dans les États-clés.
00:54:01Il y en a 7 pour cette élection.
00:54:03Des États qui peuvent faire basculer
00:54:05les résultats de la présidentielle
00:54:07dans un sens ou dans un autre.
00:54:09On est quasiment à égalité
00:54:11dans 6 des 7 États-clés.
00:54:13Le 7e, l'Arizona.
00:54:15Donald Trump a une petite avance
00:54:17sur sa rivale démocrate.
00:54:19Les électeurs de cet État ont placé
00:54:21pour cette élection en tête de leur priorité
00:54:23la lutte contre l'immigration clandestine
00:54:25à égalité avec l'économie à l'Arizona
00:54:27qui a une frontière commune avec le Mexique.
00:54:29La Pennsylvanie,
00:54:31État très important,
00:54:33essentiel même à remporter pour les candidats.
00:54:3519 grands électeurs.
00:54:37On avait un peu d'avance sur Donald Trump
00:54:39dans cet État, mais elle a perdu du terrain
00:54:41ces derniers jours.
00:54:43Les deux candidats sont à égalité.
00:54:45On n'est pas à l'abri d'une surprise.
00:54:47Dans l'Iowa, un État normalement acquis
00:54:49aux candidats républicains.
00:54:51Un dernier sondage donne Kamala Harris
00:54:53en tête de 3 points.
00:54:55Tout est possible pour ce scrutin présidentiel.
00:54:57Guillaume Durand, si vous étiez électeur américain,
00:54:59vous voteriez pour Harris ou pour Trump ?
00:55:01Je n'aurais certainement pas la bêtise
00:55:03de donner mon point de vue
00:55:05ou mon pronostic.
00:55:07Ce n'est pas un pronostic.
00:55:11Je me demandais pour qui vous voteriez.
00:55:13Je me demandais pour qui.
00:55:15Justement,
00:55:17je voterais probablement pour Kamala Harris,
00:55:19mais
00:55:21ce serait ridicule de faire le moins de pronostics
00:55:23dans les systèmes électorales américains.
00:55:25Comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:55:27pour les Français, ça ne changera pas grand-chose.
00:55:31Le discriminant est toujours la même chose.
00:55:33Je pense que pour les femmes américaines,
00:55:35c'est important.
00:55:37Pour la politique étrangère,
00:55:39on a l'impression que les gens
00:55:41font plus confiance à Trump,
00:55:43éventuellement pour l'économie.
00:55:45Cela étant dit, Biden a créé
00:55:4718 millions d'emplois aux Etats-Unis
00:55:49et la croissance est de 3%.
00:55:51Ce qui fait que les gens vont vers Trump,
00:55:53c'est que les salaires n'ont pas suivi.
00:55:55Vous avez une croissance énorme.
00:55:57Vous avez effectivement
00:55:59une bourse aux Etats-Unis
00:56:01qui s'enflamme.
00:56:03Vous avez les grandes sociétés qui sont divisées
00:56:05entre les démocrates et les républicains,
00:56:07mais les salaires ne suivent pas.
00:56:09C'est exactement pareil qu'en France,
00:56:11les salaires ne sont pas assez hauts.
00:56:13C'est un sujet, évidemment,
00:56:15et la différence se creuse.
00:56:17C'est là-dessus qu'appuie Trump.
00:56:19Lorsqu'on avait commencé à parler
00:56:21de l'Iran avec vous,
00:56:23il y a deux ou trois ans,
00:56:25vous aviez dit que ça ne changera rien en Iran.
00:56:27C'est sans doute l'un des régimes
00:56:29les plus durs qui existent au monde.
00:56:31Ce que vous aviez dit,
00:56:33comme souvent, est juste.
00:56:35Cette étudiante iranienne,
00:56:37Aou Dariaï,
00:56:39qui a été arrêtée samedi à l'université
00:56:41Azad de Téhéran
00:56:43pour une tenue jugée inappropriée.
00:56:45Ses images ont fait le tour du monde,
00:56:47un peu comme
00:56:49ce jeune homme qui avait défié
00:56:51un char Place Tiananmen.
00:56:53C'est vrai que cette jeune fille
00:56:55aujourd'hui est emprisonnée.
00:56:57Elle est d'ailleurs emprisonnée
00:56:59dans un hôpital psychiatrique.
00:57:01Le jeune homme à Tiananmen
00:57:03fait le char Saret.
00:57:05Ce qui est fascinant, je trouve,
00:57:07c'est qu'elle est invisible, cette femme.
00:57:09Elle se promène en petite tenue
00:57:11dans le froid de Téhéran
00:57:13au début de l'automne.
00:57:15Les gens ne détournent même pas le visage.
00:57:17Ils ne la voient pas.
00:57:19Elle est totalement invisible.
00:57:21C'est fascinant.
00:57:23Ils ont même peur de voir.
00:57:25C'est très frappant.
00:57:27En même temps, qu'est-ce qui l'a poussée ?
00:57:29On nous dit que c'est parce qu'elle se sentait harcelée
00:57:31par les brigades de la vertu
00:57:33et de la répression du vice
00:57:35qui imposent le voile
00:57:37à l'université.
00:57:39Je ne savais pas qu'elles étaient à l'intérieur de l'université.
00:57:41C'est un peu surprenant.
00:57:43La réaction de Sandrino ?
00:57:45Vous avez eu raison de prononcer son nom
00:57:47tout à l'heure, dans l'édito
00:57:49et maintenant, à Wu Daryei,
00:57:51parce que cette femme est vraiment une héroïne.
00:57:53Tout le monde le sait.
00:57:55Elle risque sa vie,
00:57:57peut-être le sacrifice de sa personne
00:57:59et probablement
00:58:01de s'apprêter à vivre des heures
00:58:03terriblement noires
00:58:05pour une cause dont elle estime qu'elle la dépasse.
00:58:07J'avais rencontré une femme iranienne qui avait quitté l'Iran
00:58:09parce qu'une de ses copines
00:58:11avait fait une manifestation dans une université
00:58:13contre le voile.
00:58:15Elle avait été arrêtée, frappée, violée
00:58:17par des dizaines d'hommes
00:58:19de gardiens de la Révolution.
00:58:21C'était si bien qu'ils avaient fini par brûler le corps
00:58:23pour pas que la famille puisse voir ce qu'elle avait subi.
00:58:25Cette femme mérite,
00:58:27j'espère qu'elle sera encore vivante à l'automne prochain,
00:58:29d'avoir le prix Nobel de la paix
00:58:31et les féministes en France
00:58:33et en Occident qui ne la défendent pas assez
00:58:35ou qui n'en font pas,
00:58:37l'héroïne centrale absolue,
00:58:39elle et les autres,
00:58:41et les autres révoltés d'Iran de notre époque,
00:58:43se trompent et se fourvoient.
00:58:45Je voudrais simplement
00:58:47rappeler peut-être que derrière vous
00:58:49la machine va sortir, cette interview
00:58:51quand même d'Assane II avec Alain Duhamel
00:58:53où il parle du voile
00:58:55comme d'une aberration
00:58:57du roi du Maroc à l'époque.
00:58:59Il dit « moi ma fille joue au tennis, etc. »
00:59:01Donc il y a quand même quelque chose
00:59:03où on n'est pas dans un fondamentalisme
00:59:05de l'islam
00:59:07tel que l'ont vécu
00:59:09une grande partie des dirigeants
00:59:11du monde arabe
00:59:13pendant des années.
00:59:15C'est le drapeau d'une révolution
00:59:17qui a commencé il y a 40 ans.
00:59:19Je le dis à Marine Lençon,
00:59:21ce n'est pas l'interview d'Anne Sinclair
00:59:23qui est célèbre en disant « vous n'en ferez pas des bons »
00:59:25C'est Alain Duhamel, mais je l'ai vu effectivement
00:59:27ce week-end.
00:59:29C'est sans doute dans la même...
00:59:31Je ne sais pas si c'est le même jour d'ailleurs
00:59:33parce que TF1 avait interrogé
00:59:35plusieurs fois Assane II
00:59:37et Alain Duhamel pose cette question
00:59:39et effectivement Assane II dit « non, il n'y a jamais eu de voile
00:59:41au Maroc. »
00:59:43Sauf qu'il y en a maintenant beaucoup au Maroc.
00:59:45La technique de la rue a tellement changé.
00:59:47C'est fascinant.
00:59:49Les Marocains vous racontent qu'il y a 30 ans
00:59:51il y avait 20-25% de femmes
00:59:53qui avaient un voile
00:59:55et qu'aujourd'hui c'est 80-90%
00:59:57dans la plupart des grandes villes.
00:59:59La réaction de Sandrine Rousseau
01:00:01a fait parler « notre corps
01:00:03et tout ce que l'on met ou pas
01:00:05pour le vêtir nous appartient
01:00:07force aux Iraniennes, aux Afghanes
01:00:09à toutes celles qui subissent l'oppression. »
01:00:11Mais à aucun moment elle ne parle du voile islamique.
01:00:13Evidemment dans ce tweet
01:00:15et le problème c'est de l'enlever, de pouvoir enlever.
01:00:17Le problème
01:00:19c'est que vous disiez 80
01:00:21je ne sais pas qu'est-ce que vaut le sondage
01:00:23beaucoup de femmes portent le voile
01:00:25même au Maghreb
01:00:27parce que si elles ne le portent pas, elles se font agresser.
01:00:29Et le voile
01:00:31ça c'est une réalité sociale.
01:00:33Si vous n'avez pas le voile, vous êtes une traînée
01:00:35pratiquement.
01:00:37Et on vous le fait payer aussitôt.
01:00:39Ce qu'il faut voir c'est qu'il y a 40 ans
01:00:41a commencé une grande révolution
01:00:43avec la chute du chat
01:00:45et l'arrivée de l'Ayatollah Rameini
01:00:47une révolution qui dure, qui perdure
01:00:49qui n'a pas connu son termidor
01:00:51qui n'est toujours pas assagi.
01:00:53Une révolution qui fait qu'aujourd'hui les femmes
01:00:55dans tout le monde arabo-musulman portent le voile
01:00:57il y a une espèce de vision
01:00:59effectivement fondamentaliste qui s'est imposée
01:01:01que les hommes portent la barbe
01:01:03ça n'existait pas
01:01:05ça existait beaucoup moins il y a 50 ans
01:01:07mais dans nos sociétés aussi.
01:01:09Oui mais ce qui nous intéresse
01:01:11La barbe de 3 jours est devenue
01:01:13quelque chose de banal
01:01:15Ne n'y renisez pas
01:01:17parce que vous ne pouvez pas comparer
01:01:19la barbe de 3 jours
01:01:21mais c'est la réalité
01:01:23vous croyez que la mode tombe comme ça ?
01:01:25Bon
01:01:27ce qui nous intéresse aussi c'est la réaction
01:01:29des féministes françaises
01:01:31qui sont à géométrie variable
01:01:33donc on attaque le mal blanc
01:01:35parce qu'il les représente
01:01:37le patriarcat ou l'occident
01:01:39et on attaque les barbecues
01:01:41et on ne dit rien
01:01:43sur ce qui se passe en Iran
01:01:45ce qui est le cas de Mme Rivasan
01:01:47Il n'y a même pas
01:01:49une réaction diplomatique
01:01:51Il n'y a pas eu de réaction diplomatique ?
01:01:53Mais non, zéro, on n'entend jamais
01:01:55les affaires étrangères dire c'est un scandale
01:01:57ce qui se passe en Iran
01:01:59Pourquoi on garde l'ambassadeur ?
01:02:01Parce qu'on a un foot dans l'ambassadeur iranien ?
01:02:03Non mais franchement ça sert à quoi ?
01:02:05Non mais bonne question
01:02:07Attendez, répondez à cette question
01:02:09parce qu'elle est un peu débago
01:02:11Avec un pays qui a servi les femmes
01:02:13qu'est-ce que tu veux avoir comme relation diplomatique ?
01:02:15Alors répondez
01:02:17Moi je vous rejoins sur le fait qu'il y a eu
01:02:19beaucoup de tolérance de la diplomatie française
01:02:21sans aucun doute pour l'Iran
01:02:23parce que c'est un grand pays de 90 millions d'habitants
01:02:25parce qu'on a toujours envie de
01:02:27s'en servir pour garnir
01:02:29en influence, essayer de faire ami-ami
01:02:31avec les mollards, c'est une politique
01:02:33qui a donné
01:02:35que des fruits totalement secs
01:02:37on a eu la même politique avec l'US
01:02:39on était ravis de discuter
01:02:41avec les chiites, d'avoir le contact
01:02:43avec Nasrallah, tout ça a été
01:02:45totalement stérile
01:02:47mais l'ambassade de France
01:02:49est installée en Runeuf-le-Château
01:02:51Runeuf-le-Château ?
01:02:53Ah oui c'était Runeuf-le-Château
01:02:55d'avoir accueilli Roménie
01:02:57et d'avoir fait ami-ami
01:02:59avec les chiites c'était chic
01:03:01d'avoir accueilli l'imam
01:03:03ça n'a servi à rien
01:03:05si tu venais à débattiser la rue
01:03:07Juste un tout petit mot sur les femmes afghanes
01:03:09parce qu'elles subissent quelque chose de terrible aussi
01:03:11il y a une loi qui leur interdit de parler entre elles
01:03:13et tous ceux qui ont cautionné
01:03:15le retour des talibans, et il y en a eu beaucoup en Occident
01:03:17portent une responsabilité criminelle
01:03:19sur leurs chiites
01:03:21Trump aussi, c'est Trump qui a choisi
01:03:23le retour des talibans
01:03:25Votre ami Biden n'a pas fait respecter en aucune manière
01:03:27l'accord qui avait été passé avec les talibans
01:03:29et c'est Trump qui l'a passé
01:03:31Anthony Delon est avec nous et Didier Barbeau
01:03:33il vient, pourquoi ? Parce que
01:03:35Vendredi soir au Palais des Congrès
01:03:37il y aura les musiques
01:03:39des films d'Alain Delon
01:03:41sans transition comme vous dites
01:03:43ce qui est important quand même aussi
01:03:45c'est le principe de nos émissions
01:03:47c'est la magie des plateaux
01:03:49ce qui est important aussi de dire
01:03:51c'est juste un point
01:03:53parce que vous avez été évidemment au coeur de l'actualité
01:03:55la famille Delon a été au coeur de l'actualité
01:03:57avec cet héritage qui n'en finissait pas
01:03:59alors que sur ce plateau vous nous aviez dit
01:04:01mais tout est déjà acté
01:04:03il n'y a pas de soucis dans l'héritage Delon
01:04:05alors écoutez
01:04:07c'est bien que vous en parliez
01:04:09effectivement aujourd'hui je vais
01:04:11enteriner ce que j'ai dit chez vous
01:04:13il y a quelques mois
01:04:17j'ai demandé à mon avocat
01:04:19la semaine dernière effectivement d'accepter
01:04:21toutes les conditions
01:04:23de partage
01:04:25toutes les conditions financières qui avaient été demandées
01:04:27par mon père
01:04:29je serai totalement transparent là-dessus
01:04:31parce que je ne peux pas permettre
01:04:33qu'on me fasse passer pour ce que je ne suis pas
01:04:35alors évidemment on en déplaise
01:04:37les tabloïds
01:04:39mais je serai transparent
01:04:41et j'apporterai des preuves même s'il le faut
01:04:43mais en tout cas
01:04:45en ce qui me concerne
01:04:47tout est acté
01:04:49Les sommes que j'ai vues dans la presse sont assez folles
01:04:51et depuis bien longtemps
01:04:53je me dis toujours
01:04:55les gens sont beaucoup moins riches qu'on ne le pense
01:04:57alors évidemment c'est une fortune importante
01:04:59mais ce n'est pas 200 millions
01:05:01ce n'est pas 150 millions
01:05:03ce qui est déjà beaucoup d'argent
01:05:05mais c'est vrai
01:05:07que les gens ne se rendent pas compte
01:05:09parfois
01:05:11les chefs d'entreprise quand ils vendent leur boîte
01:05:13peuvent avoir 200 millions
01:05:15mais un acteur à 200 millions d'euros
01:05:17aux Etats-Unis peut-être
01:05:19après les américains
01:05:21les droits avaient été vendus
01:05:23les films
01:05:25quand il était producteur
01:05:27alors vendredi
01:05:29notre ami Didier Barbelivien
01:05:31est là
01:05:33on va peut-être entendre
01:05:35et surtout vous allez nous raconter
01:05:37comment vous aviez travaillé
01:05:39avec Alain Delon
01:05:41parce que vous lui avez proposé une musique
01:05:43qui est une musique classique
01:05:45c'est le rêve d'amour de Francis
01:05:47enfin pas que ça
01:05:49Alain Delon
01:05:51il ne s'était pas un ignare
01:05:53en musique classique
01:05:55il choisissait les musiques avec moi
01:05:57et Tony Majorin qui arrangait tout ça
01:05:59et ça ça date de quand ce qu'on va entendre ?
01:06:0110 ans
01:06:03et donc vous lui avez écrit un texte
01:06:05qui correspond à...
01:06:07plusieurs
01:06:09mais celui qu'on va entendre c'est celui que vous avez écrit
01:06:11c'était Cannes ville du cinéma
01:06:13mais c'était en accord avec lui
01:06:15j'étais comme un dialoguiste
01:06:17qui écrivait
01:06:19les sujets
01:06:21qui l'intéressaient
01:06:23donc vous lui donnez le texte
01:06:25il l'apprend, c'est un pro
01:06:27et puis un jour il vous dit je suis prêt
01:06:29oui enfin c'est...
01:06:31on peut dire que ça s'est passé comme ça
01:06:33et il était reparti
01:06:35adouchi parce que quelquefois
01:06:37on travaillait très tard dans la nuit
01:06:39très tard, 1h30, 12h du matin
01:06:41et je lui disais bon bah tu dors
01:06:43à la trémoille et on reprend demain matin
01:06:45à la trémoille je précise c'est un hôtel
01:06:47tout le monde ne connait pas l'huitième arrondissement
01:06:49c'est un hôtel au coeur
01:06:51faut pas déconner c'est un hôtel
01:06:53au coeur de Paris moi non plus
01:06:55à l'époque c'est un partenaire à Corse je crois
01:06:57c'est pas le George V, bon bref
01:06:59c'est un bel hôtel
01:07:01ou Audiard écrivait avec Boudiano
01:07:03absolument, Michel Audiard
01:07:05et puis c'est pas loin
01:07:07du Stresa où la famille Delon
01:07:09déjeune matin, midi, soir
01:07:11il y a même
01:07:13des pattes Alain Delon
01:07:15et Jean-Paul Belmondo
01:07:17on salue les frères du Stresa
01:07:19oui absolument
01:07:21et bref
01:07:23je lui dis bah t'as qu'à dormir à la trémoille
01:07:25on reprend demain, non non, il rentrait à doucher
01:07:27il y avait le chauffeur qui pouvait l'emmener là-bas
01:07:29j'ai dit tu vas dormir sur une jambe
01:07:31parce que on reprend
01:07:33à 10h du matin, il s'en foutait
01:07:35il m'a dit je serais allé à 10h
01:07:37mais je lui disais non c'est de la blague on n'a qu'à reprendre à 14h
01:07:39et tu viens quand tu veux
01:07:41on va regarder l'extrait et puis vous allez me dire comment vous avez travaillé
01:07:43d'abord c'est magnifique
01:07:45il met sa voix là où il faut la mettre
01:07:47il y a une interprétation
01:07:49très émouvante
01:07:51très puissante
01:07:53c'est Delon comme toujours
01:07:55c'est parfait
01:08:11il pleut sur Paris
01:08:13et moi je me souviens
01:08:15de Cannes
01:08:17la ville du cinéma
01:08:19la ville lumière
01:08:27petit déjeuner sur la terrasse du canton
01:08:29les croix sont chaudes
01:08:31ensoleillées
01:08:33quelques starlettes
01:08:35d'ici de là
01:08:37quelques starlettes d'ici de là
01:08:41Cannes
01:08:43la ville du cinéma
01:08:47les années 60
01:08:49les Alpha Romeo
01:08:51vous ne vous souvenez pas
01:08:53une mélodie en sous-sol
01:08:55pour les débuts de Manfra
01:08:57tous ces dollars flottant dans la piscine
01:08:59c'est quand même triste une fin comme ça non ?
01:09:03moi ce qui me frappe
01:09:05toujours chez Delon
01:09:07c'est sa puissance d'émotion immédiate
01:09:09oui et puis
01:09:11naturelle
01:09:13bien qu'il m'ait avoué quand même
01:09:15parce que
01:09:17quand on a commencé d'enregistrer
01:09:19j'ai dit à l'ingénieur
01:09:21prévoit du temps
01:09:23on a peut-être jusqu'à minuit une heure du matin
01:09:25entre 15 minutes 20 minutes c'était plus
01:09:27et quand Alain revient
01:09:29dans la cabine
01:09:31j'ai dit bravo
01:09:33tu m'impressionnes
01:09:35tu m'as souvent impressionné
01:09:37mais là encore plus
01:09:39parce que c'est très compliqué
01:09:41de parler sur une musique libre
01:09:43comme ça et de se placer
01:09:45et de se caler
01:09:47et là il me regarde dans les yeux
01:09:49en se marrant avec un sourire
01:09:51j'ai beaucoup bossé
01:09:53mais par contre après
01:09:55quand il le dit
01:09:57c'est une prise
01:09:59c'est une traite
01:10:01c'est comme moi quand il parlait
01:10:03on fait que deux prises
01:10:05la première
01:10:07on fait une deuxième
01:10:09des fois qu'il y a un problème sur la bande
01:10:11qu'elle s'efface
01:10:13là c'était pareil
01:10:15vous n'avez pas découvert
01:10:17la popularité de votre père
01:10:19et l'amour de ses fans
01:10:21mais est-ce que quand même
01:10:23vous avez été surpris
01:10:25au moment de sa mort
01:10:27de la place qu'il avait dans la société française
01:10:29oui
01:10:31oui ça a été bien sûr
01:10:33comment dire
01:10:35il y a la musique de fond
01:10:37ça c'est sa musique
01:10:39oui c'est toujours la musique
01:10:41de Franz Liszt
01:10:43évidemment il y a un grand amour de son public
01:10:45il a toujours été là
01:10:47mais c'est vrai que
01:10:49à sa disparition
01:10:51il y a eu
01:10:53mais c'était mondial
01:10:55il y a eu
01:10:57une sorte d'électro-choc
01:10:59je crois que
01:11:01en tout cas c'est ce que j'ai ressenti
01:11:03je pense que
01:11:05les gens s'étaient un petit peu endormis
01:11:07ça veut dire qu'effectivement
01:11:09ça faisait une trentaine d'années
01:11:11qu'il ne faisait plus grand chose
01:11:13en tout cas pas au cinéma
01:11:15et tout d'un coup il est parti
01:11:17même aux Etats-Unis
01:11:19je veux dire où le nom de l'on
01:11:21n'est pas à part pour les aficionados
01:11:23mais je veux dire le New York Times
01:11:25dans le monde entier
01:11:27et on s'est rendu compte
01:11:29que finalement
01:11:31on avait perdu
01:11:33Dolon et que c'était une icône
01:11:35et que c'est lui
01:11:37qui avait fait
01:11:39le samouraï, c'est lui qui a fait
01:11:41une vingtaine de grands films
01:11:43et trois chefs-d'oeuvre ou quatre chefs-d'oeuvre
01:11:45en fonction
01:11:47Monsieur Klein c'est un chef-d'oeuvre
01:11:49Le Guépard c'est un de ses chefs-d'oeuvre
01:11:51Le Professeur c'est un chef-d'oeuvre
01:11:53Rocco c'est un chef-d'oeuvre
01:11:55Le Samouraï
01:11:57Le Samouraï
01:11:59évidemment c'est un chef-d'oeuvre
01:12:01Moi j'appelle chef-d'oeuvre
01:12:03les films de cinémathèque, les films immortels
01:12:05les films iconiques
01:12:07alors évidemment il y a Le Guépard
01:12:09C'est pour ça que je dis
01:12:11selon il y a
01:12:13Rocco et ses frères
01:12:15qui est moi mon préféré
01:12:17et après vous pouvez effectivement rajouter
01:12:19soit si vous voulez Monsieur Klein
01:12:21Le Samouraï
01:12:25J'ai une archive à vous proposer
01:12:27vous l'avez vue
01:12:29parce qu'elle est repassée au moment de la mort de Delon
01:12:31on est en 90 peut-être
01:12:33et vous êtes sur le plateau de la 5
01:12:35et vous lui posez cette question folle
01:12:37qu'on va voir
01:12:41Je vais vous poser une question toute bête
01:12:43est-ce que pendant des années ça a été ou pas
01:12:45chiant d'être beau ?
01:12:47C'est une question à laquelle
01:12:49je suis très emmerdé de répondre
01:12:51parce que c'est pas un problème
01:12:53qui s'est posé à moi
01:12:55Tout le monde le dit, tout le monde dit Delon
01:12:57il est super et ça fait 50 ans
01:12:59Bon disons qu'il est toujours super
01:13:01ça fait 50 ans que ça dure
01:13:03est-ce que c'est un problème ?
01:13:05C'est un problème si on est beau et con
01:13:07ce qui n'est pas mon cas
01:13:09c'est un problème aussi si on est beau et mauvais acteur
01:13:11si je ne crois pas être mon cas
01:13:13mais vous pouvez à la fois être beau
01:13:15et pas trop con
01:13:17là effectivement c'est un problème pour les autres
01:13:19parce que ça dérange
01:13:21et alors ça entraîne tout un tas d'antipathie
01:13:23d'inimitié
01:13:25d'énervement
01:13:27c'est pas grave
01:13:29mais c'est pas à moi qu'il faut en vouloir
01:13:31ma mère m'a fait tel que je suis
01:13:33merci à ma mère
01:13:35je crois simplement ce que je voudrais dire
01:13:37c'est vrai
01:13:39c'est que chez un homme comme chez une femme
01:13:41la beauté physique quand on a le reste
01:13:43c'est effectivement dans la vie un gros avantage
01:13:45il faut le reconnaître
01:13:47c'est génial
01:13:49alors il est très émouvant
01:13:51j'avais vu beaucoup l'interview de lui
01:13:53parce que je suis cinéphile
01:13:55et en fait la question je dis au début bête
01:13:57absolue je me suis rendu compte que dans toutes les interviews
01:13:59personne ne lui avait vraiment posé
01:14:01ce qui était une évidence plastique
01:14:03on a commencé en parlant d'art au début
01:14:05et il y a répondu d'une manière très intelligente
01:14:07mesurée
01:14:09en faisant la part de son talent
01:14:11et de la chance
01:14:13et puis quand même
01:14:15ce visage
01:14:17j'ai toujours été très ému par lui
01:14:19il avait une réputation assez dure
01:14:21mais il a toujours été assez gentil
01:14:23même très gentil
01:14:25et quand je vois Anthony je suis aussi
01:14:27assez ému parce qu'on s'est croisé
01:14:29plusieurs fois il y a des années
01:14:31c'était pas toujours facile
01:14:33il faut bien le dire d'être fils d'Alain Delon
01:14:35et
01:14:37ce qui m'a retenu mon attention
01:14:39dans cette interview
01:14:41c'est
01:14:43merci maman
01:14:45on est quand même deux
01:14:47pour faire un enfant
01:14:49c'est le merci maman
01:14:53le père il n'existe plus
01:14:55vous pouvez dire aussi merci maman
01:14:57non on dit pas merci maman
01:14:59ou on dit rien ou on dit merci papa merci maman
01:15:01surtout qu'Alain Fabien
01:15:03enfin Alain Fabien Delon
01:15:05il ressemble
01:15:09enfin on voit que c'est son père
01:15:11et vos filles aussi
01:15:13vous avez mis ça sur Instagram
01:15:15donc c'est public
01:15:17quand vous avez célébré votre anniversaire
01:15:19vous avez mis vos filles
01:15:21on sent quand même la famille Delon dans le visage de vos enfants
01:15:23ah bah oui évidemment
01:15:27effectivement je l'ai mis parce que mon frère
01:15:29m'avait déjà précédé
01:15:31et c'est vrai que
01:15:33il nous reste quelques minutes
01:15:35juste pour parler de
01:15:37Bande à part et de ce livre
01:15:39j'ai une question
01:15:41j'ai fait tout un chapitre
01:15:43sur Apocalypse Now
01:15:45comme étant un peu la métaphore des problèmes
01:15:47de l'occident avec le reste du monde
01:15:49ce film extraordinaire
01:15:51et il paraît que c'est le film
01:15:53que votre papa a regardé le plus souvent
01:15:55dans sa cinémathèque privée
01:15:57je suis pas au courant
01:15:59c'est ce que je voulais savoir
01:16:01juste quand même
01:16:03il faut parler de cette soirée
01:16:05de ce concert symphonique
01:16:07du 8 novembre
01:16:09il y a ce qu'a écrit Didier
01:16:11mais il y a quand même
01:16:1320 extraits de film
01:16:15il y a 80 musiciens
01:16:17vous voulez qu'on voit la bande annonce ?
01:16:19écoutez on est là pour ça
01:16:21non mais sérieux
01:16:23ce projet n'existe
01:16:25non non c'est pas moi
01:16:27j'en suis pas à l'origine
01:16:29c'est un projet
01:16:31on n'en parle pas
01:16:33c'est un projet qui est fait pour le public
01:16:35c'est un hommage public
01:16:37c'est pas un hommage national
01:16:39regardons la bande annonce
01:16:41Soumaya va nous donner quelques secondes
01:16:43regardons la bande annonce
01:16:59Musique
01:17:01Musique
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01:17:41Musique
01:17:43Musique
01:17:45Voila !
01:17:47Voila cette bande annonce
01:17:49et la musique de deux hommes dans la ville
01:17:51à moi je me fais cueillir à chaque fois
01:17:53elle est extraordinaire
01:17:55j'ai peur
01:17:57j'ai peur
01:17:59j'ai peur
01:18:01j'ai peur
01:18:03j'ai peur
01:18:05j'ai peur
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