Comprenez-vous le labyrinthe législatif ?

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Luc Gras, Olivier Dartigolles et Nicolas Corato, président fondateur du Think Tank “Place de la République”

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-12-13##

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Transcript
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03 Le texte sur le projet de loi immigration va venir en commission mixte paritaire Sénat-Assemblée.
00:10 Le président de la République nous a demandé de trouver cette ligne de crête pour faire adopter des mesures fortes.
00:14 Après un examen à l'Assemblée et au Sénat, on tente toujours de trouver un compromis entre l'Assemblée et le Sénat.
00:19 Il y a un problème ici à l'Assemblée nationale d'opposition et en particulier les partis républicains,
00:24 les LR et le PS qui refusent d'assumer toute part de responsabilité à chaque fois qu'un texte important arrive.
00:30 Le CMP, ça marche quand il y a une volonté de part et d'autre de trouver un compromis.
00:35 Quand il y a une volonté, on trouve toujours un compromis.
00:38 Et donc deux jours après le revers de la motion de rejet sur le projet de loi immigration,
00:43 la Première Ministre a commencé cette ractation plus que jamais ardue avec les LR
00:47 en vue d'une commission mixte paritaire qui se réunira lundi et jouera quitte au double pour le destin du texte.
00:52 Oui, Cécilie, parlons vrai, est-ce que pour vous un compromis est possible avec cette commission mixte paritaire ?
00:58 Est-ce que vous y comprenez quelque chose depuis le début de cette législature ?
01:02 C'est le 49-3, c'est le 44-7, bientôt le 36-15 Code Constitution.
01:07 Comprenez-vous le labyrinthe législatif ?
01:10 Eh bien pour le moment, il y a une majorité de deux Français sur trois, comme disait Giscard d'Estaing.
01:14 Vous êtes 66% à dire non. Vous voulez réagir ? Le 0826-300-300.
01:18 Et Nicolas Corrado nous a rejoint, président fondateur du Simtank, Place de la République.
01:22 Bonsoir Nicolas, merci d'être avec nous.
01:25 Philippe Bilger, on n'y comprend plus rien à part ceux qui travaillent en politique,
01:30 justement de ce tout, on le dit, un labyrinthe législatif.
01:35 Oui, je trouve que la question de Sud Radio, par définition, est tout à fait pertinente.
01:41 Mais ce labyrinthe, cette démocratie sophistiquée, avec ses procédures, ses règles, ses contradictions,
01:51 c'est tout simplement la démocratie dans ce qu'elle a de plus beau,
01:55 alors de plus byzantin parfois, mais c'est aussi ce qui fait son charme.
02:00 Deuxième élément, si vous me permettez, Cécile, j'en aurais un troisième,
02:04 mais je finirais très vite parce que Nicolas est impatient de parler.
02:09 Le deuxième, c'est que je note avec plaisir, depuis quelques temps,
02:14 qu'on revisite un petit peu l'épisode de la motion de rejet,
02:19 d'une manière infiniment moins négative par rapport à ceux qui l'ont voté.
02:25 De la part de la gauche et de l'extrême gauche, une grande cohérence,
02:29 puisqu'elles ne voulaient pas de ce projet de loi,
02:34 et du côté des Républicains, une grande cohérence également,
02:38 puisqu'ils sont allés au bout du refus qu'impliquait la répudiation de leurs exigences.
02:45 Donc, troisième élément, à partir du moment où les Républicains dans la CMP
02:52 veulent s'arc-bouter sur la version du Sénat,
02:57 il va devoir falloir convaincre la partie gauche de la Macronie,
03:03 qui ne se résume peut-être pas qu'à Sacha Houllier,
03:07 qu'au fond, des concessions sont possibles,
03:11 et qu'elle fasse l'effort colossal pour elle
03:16 de valider une version du Sénat qui est infiniment plus dure
03:21 que celle que Sacha Houllier était prête à accepter.
03:25 - Lundi 17h, c'est un peu rendez-vous à Ok Coral,
03:28 Sacha Houllier va présider la CMP, Bruno Rotaillot sera présent,
03:33 en effet, LR dit, le texte du Sénat...
03:36 - C'est encore le quick-addi !
03:39 - En effet, LR, mais ils auraient tort de s'en priver,
03:43 reste sur une proposition d'extrême dureté, j'ai envie le dire,
03:47 en disant que le texte du Sénat n'est rien d'autre,
03:51 ça va se jouer, on le sait très bien, sur régularisation,
03:54 sur mettre en tension, et sur l'AME, quand bien même,
03:57 je pense depuis le début que l'AME est un cavalier législatif,
04:00 et que le Conseil constitutionnel pourra peut-être le retoquer,
04:03 mais nous regarderons, et Emmanuel Macron,
04:06 c'est très intéressant, dit aujourd'hui en termes de pression,
04:09 le chantage LR que le texte du Sénat n'est pas acceptable,
04:14 il doit y avoir une négociation en CMP, c'est d'ailleurs fait pour ça,
04:18 et si jamais ce n'est pas possible, on retire le texte.
04:21 Plus, une dimension, le président, la présidente de l'Assemblée nationale,
04:27 dit "pas de 49.3", donc on voit bien qu'il y a un rapport de force
04:31 qui s'installe, avec des stratégies, c'est pas la première fois,
04:35 mais pour moi, avoir la passion de la politique,
04:38 et de l'art parlementaire, ce qui va se passer lundi,
04:41 est passionnant à suivre.
04:43 - Luc Gras.
04:44 - Je suis assez d'accord avec ce que disait Philippe,
04:47 c'est la démocratie en mouvement, c'est-à-dire la vie démocratique.
04:51 En mouvement.
04:52 Et donc, concrètement, il faut que les auditeurs sachent
04:58 que les motions de rejet sont très nombreuses
05:02 dans la vie politique nationale.
05:04 Systématiquement, quand il y a un texte important,
05:07 il y a des motions de rejet, soit pour irrecevabilité,
05:10 soit pour inopportunité, qui sont déposées par les oppositions.
05:14 Donc la motion de rejet qu'on semble découvrir depuis deux jours,
05:17 c'est ce qui se pratique le plus sous la Ve République.
05:20 Premier point.
05:21 Deuxième point.
05:22 La CMP, c'est fait pour rapprocher les points de vue.
05:25 Là, c'est pas impossible de rapprocher les points de vue,
05:27 car manifestement, dans les CMP,
05:30 on a déjà les noms des personnes qui vont participer.
05:33 En réalité, il suffit que les oppositions,
05:37 donc LR, centristes, naturellement associées,
05:40 se mettent d'accord et débauchent un ou deux renaissances,
05:45 même pas Sacha Houlié.
05:46 Par exemple, Marie Guivenou, qui est très proche d'Edouard Philippe,
05:49 qui a toujours été UMP, etc.
05:51 Si elle passe du côté de ceux qui sont favorables au texte,
05:55 ça peut faire pencher.
05:56 Il y a six opposants dans la CMP,
05:59 il suffit d'aller chercher une ou deux personnes du type,
06:03 cette personnalité députée,
06:05 pour que ça puisse permettre la victoire du texte,
06:08 qui sera plus dur que le texte initial.
06:10 Et c'est ça, un petit peu, le clin d'œil de l'histoire.
06:13 Nicolas Corato, quand on entend ça,
06:15 on se dit que c'est un peu les arrières-cuisines, non ?
06:18 J'allais dire justement que j'avais l'impression d'être à table
06:20 avec des gourmets de la chose politique qui se délectaient.
06:23 Et c'est vrai que c'est assez délectable.
06:25 Quand on arrive à y comprendre quelque chose,
06:27 et qu'on a passé plusieurs années à décortiquer la Constitution
06:30 et puis les règlements des différentes assemblées.
06:33 Moi, je comprends aussi vos auditeurs.
06:36 Finalement, une motion de rejet a été présentée,
06:39 elle a été votée, ce qui est assez rare dans l'histoire de la Ve République.
06:43 Ce qui veut dire que l'Assemblée nationale n'a pas envie,
06:45 ne veut pas débattre de ce texte.
06:48 Et finalement, il y a toujours un moyen,
06:51 au service de l'exécutif,
06:53 pour que par la fenêtre, par la petite porte, par le trou de souris,
06:57 on force d'une certaine manière le débat parlementaire à se poursuivre.
07:01 C'est exactement ce qui s'est passé,
07:03 et l'impression qui est restée chez les Français,
07:05 après les circonvolutions du débat sur la réforme des retraites.
07:09 Donc je comprends qu'à un moment, vos auditeurs se disent
07:12 "Mais finalement, ça sert à quoi d'avoir des députés
07:15 qui votent une motion de rejet,
07:17 pour finalement se retrouver avec le même texte à l'examen,
07:20 lundi soir, à 17h, un peu en catimini,
07:23 entre soi, avec des arrangements de coulisses ?"
07:27 C'est effectivement la vie démocratique.
07:29 Une vie démocratique, il faut qu'elle respire au grand air,
07:31 il faut parfois aussi qu'elle se réunisse à huis clos,
07:33 ça fait partie aussi dans tous les pays.
07:35 Il y a des dérivations qui permettent aussi d'éviter des situations de blocage.
07:39 La question, c'est moins celle de nos institutions,
07:42 que de l'usage qui en est fait.
07:44 Le fait même de vouloir à tout prix passer ce texte,
07:47 malgré la motion de rejet,
07:48 c'est une décision politique qu'assume le Président de la République.
07:51 Il en assumera également les conséquences,
07:54 quelle que soit la procédure législative.
07:55 - Et vous, qu'est-ce que vous en pensez ?
07:57 Toutes ces odeurs derrière cuisine,
07:58 comme lui disait Nicolas Corato,
08:00 vous donnent envie de devenir abstentionniste ?
08:02 Ou pas ? Venez nous le dire au 0826 300 300.
08:05 - On a une auditrice qui nous dit, Louise Roland-Elbateau,
08:07 qui dit "Ce labyrinthe est fait pour nous perdre."
08:10 C'est Lugra.
08:11 - Oui, parce qu'il y a quelque chose qui a été souligné,
08:13 qui est important.
08:14 C'est que sur les retraites, c'était assez rare,
08:16 70% ou presque des Français ont toujours été contre la réforme des retraites,
08:21 sur le sentiment d'un passage en force avec le 49-3.
08:23 Cette fois-ci, on est à front renversé.
08:27 Parce que 70% des Français étaient d'accord pour un texte
08:30 durcissant la situation des immigrés en France,
08:33 et puis on le rejette.
08:36 Donc cette fois-ci, on n'est pas dans les arrières-cuisines.
08:39 On est peut-être en train d'essayer de ré...
08:41 Les Français veulent un texte.
08:42 Et peut-être qu'avec la CMP,
08:44 ils vont avoir un texte un peu plus dur.
08:46 Donc on n'est plus dans les arrières-cuisines.
08:47 Il faut essayer d'être un petit peu positif.
08:49 - Mais rappelons combien il y a eu un dysfonctionnement
08:51 qui consiste à droitiser, disons, un texte au Sénat,
08:56 pour après, en commission des lois,
08:58 avoir un exécutif qui détricote ce qui a été fait
09:01 pour essayer de faire atterrir, disons, la gauche de la Macronie.
09:06 Et donc cette ambivalence qui est le...
09:08 Si de cette séquence, on pouvait en finir avec le...
09:11 Et en même temps, ce serait déjà pas mal.
09:13 - Allez-y, Philippe, après on prend l'auditeur.
09:16 - Ah oui, OK.
09:18 0826-300-300, Direction Monopoly avec Laurent.
09:22 Vous vouliez réagir, cher Laurent ?
09:24 - Oui, je voulais réagir.
09:25 Parce que tout simplement, dans la cuisine politique,
09:28 la tambouille à baisse, quand ça bout, tu baisses.
09:32 Voilà, pour ne pas que tout s'évapore.
09:34 Bon, mais la tambouille à baisse politique
09:36 est un bon plat républicain quand même.
09:38 C'est normal que ça fonctionne comme ça.
09:41 - D'accord. Philippe Bilger, merci d'être de notre côté.
09:44 - Je ne suis pas... Enfin, c'est pas le sujet de répondre à l'auditeur.
09:48 J'aurais deux questions rapides à poser à Nicolas.
09:52 D'abord, Nicolas, est-ce que vous considérez, comme certains,
09:56 que la stratégie de Gérald Darmanin a tout de même été un peu étrange ?
10:01 C'est-à-dire d'obtenir un texte, de valider un texte très dur au Sénat
10:07 qui avait mon assentiment et a favorisé son détricto-cage à l'Assemblée nationale.
10:13 Et deuxième élément, si ce qu'a dit tout à l'heure Olivier est exact
10:19 et il est aux premières loges pour savoir ce que va faire le Président de la République,
10:25 est-ce que vous pensez que si le texte s'était retiré,
10:30 on aurait peut-être enfin, ce qui est souhaité par beaucoup, la dissolution ?
10:35 Alors sur le premier point, Gérald Darmanin, il est focalisé, certes peut-être sur la position des LR,
10:42 mais avant tout et premièrement sur la position de son groupe, qui est divisé sur ce sujet.
10:47 Donc le compromis, il était imposé à Gérald Darmanin.
10:51 Impossible, et très compliqué.
10:52 Je rappelle qu'ils se sont comptés, les députés Renaissance,
10:56 qui sont contre un texte uniquement durci sur la partie procédure.
11:00 Ils sont à peu près 67, c'est ce qu'on appelle l'aile gauche de la majorité présidentielle.
11:05 Si ces 67 députés manquent, de toute façon il n'y a plus de texte avec ou sans le Sénat.
11:11 Donc Gérald Darmanin, il était obligé au compromis parce que son groupe politique lui imposait.
11:17 Donc on ne peut pas, pourtant je ne suis pas tendre avec Gérald Darmanin,
11:20 mais on ne peut pas lui faire débit de ce qui s'est passé au Sénat.
11:23 Ensuite la dissolution, ça c'est le rêve éveillé de tous les commentateurs politiques
11:27 parce que ça nous ferait dormir tard et lever tôt.
11:30 Mais Emmanuel Macron a peut-être été un des présidents qui a eu le plus,
11:36 ces derniers mois, la possibilité de dissoudre.
11:39 Et des sujets qui permettaient de justifier une dissolution.
11:43 Il n'a jamais utilisé cette arme.
11:45 Je pense qu'on n'est pas à un niveau de crise institutionnelle.
11:47 Moi j'entends parler de crise institutionnelle, enfin c'est une motion de rejet,
11:50 elle a été adoptée, il y a une CMP, il y a une procédure.
11:54 Non mais, qu'il y ait une crise politique au sein du gouvernement,
11:57 que M. Darmanin ait peut-être un peu moins d'avenir politique à très court terme,
12:00 et encore ça reste à voir, qu'il y a 48 heures peut-être,
12:04 mais ça ne change pas la face des institutions,
12:06 on est dans le jeu des institutions normales.
12:08 Donc je ne vois pas pourquoi on rajouterait de la crise à la crise.
12:11 - Il paraît Nicolas qu'il aurait évoqué devant Gérald Darmanin lundi soir.
12:18 - Moi je remarque à chaque fois qu'à une épreuve, une négociation est entamée avec LR,
12:24 il y a des fuites dans la presse sur le mot "dissolution" prononcé par le président de la République,
12:29 histoire de leur dire "je vous ai à l'oeil, et si jamais je dissous, vous ne serez pas réélu".
12:33 Manifestement, il n'utilise pas cette arme fatale.
12:35 - Une question que nous posent certains auditeurs,
12:37 de dire à quoi ça a servi finalement que Gérald Darmanin pose sa démission.
12:43 - C'est pour montrer qu'il est courageux, il se sacrifie.
12:47 - Il est courageux, il s'en va vraiment.
12:49 - Il se sacrifie, mais non, le président ne veut pas qu'il s'en aille.
12:52 Il garde la place et en même temps les honneurs.
12:55 Sur ce qui vient d'être dit, d'abord, le danger de la dissolution, c'est comme le nucléaire.
13:02 Plus on en parle, plus on le fait.
13:03 Le jour où on va dissoudre, ça arrive subjectivement, moi j'en sais quelque chose,
13:06 j'étais collaborateur parlementaire à l'époque de 97,
13:10 et il faut s'appeler ce très estimé Jacques Chirac,
13:15 pour prendre l'initiative absolument abracadabrantesque,
13:18 de dissoudre en 97, alors qu'il avait une majorité, certes impérative,
13:22 mais il avait une majorité absolue.
13:24 Je voudrais quand même souligner le paradoxe de la situation actuelle.
13:28 Macron ne pourrait pas faire ce jeu-là, puisqu'il ne peut pas se représenter.
13:33 Et donc concrètement, je n'en doute pas, je n'en doute pas cher Olivier.
13:38 - Vous intervenez quand vous voulez, Olivier Dardigolle.
13:41 - Le paradoxe, c'est que la gauche, et notamment LFI, et la NUPES en général,
13:48 ont voulu affirmer leur valeur sociale en s'opposant à ce thèse qu'ils jugeaient de droit trop dur.
13:56 Et le paradoxe, et qu'on a tout de suite perçu d'ailleurs sur cette émission, il y a quelques jours,
14:02 c'est que le texte va revenir et forcément qu'il sera plus dur,
14:07 puisqu'il faut que les gens de LR s'y retrouvent dans ce texte.
14:11 La seule personne, et il faut quand même le signaler,
14:14 c'est Delphine Bateau qui a été la seule personnalité de gauche à entrevoir la suite.
14:18 En politique, il faut toujours anticiper.
14:20 C'est la seule à avoir vu "attendez, mais si on vote la motion de rejet,
14:23 on va se retrouver avec un texte plus à droite encore après,
14:26 c'est la raison pour laquelle je ne vote pas la motion de rejet", disait Delphine Bateau.
14:30 Il y a eu d'autres personnalités à gauche qui n'ont pas crié victoire au soir du vote sur le rejet,
14:37 parce qu'ils voyaient bien la manière dont les choses pouvaient évoluer derrière.
14:41 Ils ont été quelques-uns.
14:44 Ce qui sera intéressant à suivre, c'est la manière en effet,
14:49 parce que les lignes de fracture, je suis totalement d'accord à ce qui a été dit,
14:53 sont au sein même du groupe macroniste.
14:56 Et puis, ça c'est la première chose.
14:59 Et la seconde chose, c'est que malheureusement on a été privé,
15:02 pour différentes raisons, d'un grand débat à la dernière élection présidentielle,
15:06 mais rappelez-vous la vacuité, pour ne pas dire autre chose,
15:10 du discours d'Emmanuel Macron lors de sa réélection.
15:13 C'est-à-dire que vers où va le macronisme ?
15:17 Et on se rend compte qu'après ce texte, c'est quand même un horizon qui est assez vide.
15:23 Donc c'est aussi là une question qu'on peut se poser,
15:26 passer la rampe ou pas de ce texte immigration, il y a quoi derrière ?
15:30 - C'est une césure très rapidement dans le quinquennat pour vous Nicolas Corato,
15:34 cette motion de rejet ?
15:35 - Pas la motion de rejet, je suis d'accord avec Olivier Dertigolle,
15:38 la césure ce sera si le groupe majoritaire se divise sur le texte qui finalement est présenté.
15:44 Parce que Emmanuel Macron n'a pas de doctrine sur les sujets les plus importants pour la nation,
15:50 que sont l'immigration, la laïcité, mais on les connaît, on les égrène depuis longtemps.
15:54 Là, la majorité est au pied du mur et Emmanuel Macron ne sera pas candidat en 2027.
16:00 Donc sur des sujets comme ça, on peut retrouver des clivages anciens
16:04 qui avaient un peu disparu de manière artificielle de ce groupe majoritaire,
16:08 et typiquement sur l'immigration, on peut assister à une division du camp présidentiel.
16:12 - Merci beaucoup messieurs d'avoir été avec nous, merci beaucoup Nicolas Corato,
16:16 président fondateur du Think Tank, Place de la République.
16:18 Vous savez quoi, on va vous garder dans un instant, parce que là on passe de la CMP à la CPS.
16:24 Chacun pour soi. A tout de suite.

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