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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1, désormais jusqu'à 9h25 et bien sûr sur CNews pour leur dépôt.
00:00:07 Mathilde Panot, Sandrine Rousseau et quelques députés de la NUP sont instrumentalisés,
00:00:13 le malheur de pauvres gens qui dorment dans la rue, pour réaliser un sketch où l'indécence et la bêtise
00:00:20 se sont donnés rendez-vous sous une tente.
00:00:23 On voit et on entend ces deux perronnels accompagnés de leurs amis chanter des airs paillards,
00:00:29 comme si dormir dans le froid était un exercice joyeux de jeunes scouts en mal de sensation.
00:00:35 Toutes hontes bues, la délégation a fini la soirée dans une brasserie du 7e arrondissement,
00:00:40 retrouvant ses habitudes bourgeoises, espérant avoir éloigné photographe et caméra
00:00:45 après leur mise en scène répugnante.
00:00:47 Mesdames Panot et Rousseau avaient annoncé vouloir passer la nuit aux côtés de SDF qui vivent
00:00:53 cet enfer tous les jours, elles ont fini chez elles, bien au chaud,
00:00:57 après une séquence de communication qui dévoile cette fausse indignation,
00:01:01 cette fausse générosité ou cette fausse révolte dont elles font commerce.
00:01:06 Dormir dans la rue n'est pas une comédie, c'est une réalité à Paris, pour 3000 personnes,
00:01:12 dont 450 enfants, qui méritent qu'on les accompagne avec respect et dignité.
00:01:18 Il est 9h, Sean Alusto.
00:01:20 *Générique*
00:01:31 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:32 Circulation très compliquée ce matin dans le nord du pays à cause de la neige.
00:01:37 En Ile-de-France, un bus sur quatre est en circulation et des perturbations sont à prévoir dans les trains.
00:01:43 Attention également sur les routes, certaines sont impraticables, d'autres dangereuses.
00:01:47 Il est conseillé de différer vos déplacements.
00:01:50 Une femme a été victime d'un accident ce matin sur la départementale 181 à Chaville, dans les Hauts-de-Seine.
00:01:56 Je me suis retrouvée avec une voiture stationnée en plein milieu, donc j'ai voulu freiner.
00:02:01 À partir de là, les ennuis ont commencé.
00:02:04 Ma voiture est partie en vrille et je me suis fait rentrer à deux reprises dedans,
00:02:12 par derrière, par d'autres voitures qui sont arrivées aussi.
00:02:16 La bataille pour la mairie de Paris est déjà lancée.
00:02:19 Rachida Dati, qui sera en déplacement aujourd'hui avec Emmanuel Macron,
00:02:22 s'est déclarée candidate pour les municipales de 2026.
00:02:25 Et pendant ce temps, ses anciens amis des Républicains enchaînent les attaques.
00:02:30 Ce matin, c'était au tour d'Olivier Marlex, président des députés LR à l'Assemblée.
00:02:33 Il était l'invité de CNews et Europe 1.
00:02:35 Rachida Dati, qui s'est mise en dehors de notre famille politique
00:02:39 et qui a rejoint l'aventure personnelle qui avait été celle de Bruno Le Maire,
00:02:43 qui, après avoir dit que le président Macron était l'homme sans conviction, sans projet,
00:02:47 M. Darmanin, qui avait dit qu'il serait le faux soyeur de nos institutions,
00:02:51 Mme Dati avait dénoncé un parti de traître de gauche et de droite.
00:02:54 Elle a décidé de les rejoindre, voilà, dont acte.
00:02:58 Sept Français sur dix ne veulent pas favoriser l'immigration
00:03:01 pour assurer l'avenir démographique du pays.
00:03:03 C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD.
00:03:07 Et à choisir, les sondés préfèrent majoritairement faire appel à l'immigration européenne.
00:03:12 Et puis le chantage du Hamas pour acheminer des médicaments aux otages israéliens retenus à Gaza.
00:03:18 Un accord a été conclu, mais à plusieurs conditions.
00:03:21 D'abord, le Hamas refuse l'inspection des camions par TSAHL.
00:03:25 Et pour chaque boîte de médicaments donnée aux otages, mille boîtes iront au Gazaoui.
00:03:30 Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous, Pascal.
00:03:32 Merci, Shana Lousto.
00:03:34 "Il tombe la neige"
00:03:38 "Il tombe la neige"
00:03:38 "Il ne viendra pas ce soir"
00:03:40 Si vous nous suivez régulièrement, vous savez que ma playlist s'est arrêtée en 72 ou 73.
00:03:46 Aucune chanson nouvelle n'est entrée depuis.
00:03:50 Mais en même temps, il y avait déjà tout avant 73.
00:03:54 Adamo, qu'on salue "Tombe la neige".
00:03:55 Alors c'est vrai que la neige dans Paris c'est beau, mais c'est dangereux.
00:04:00 Et c'est vrai qu'on a un sentiment parfois...
00:04:03 Le Pyrénéen que je suis est toujours amusé de la réaction des Parisiens avec deux flocons qui tombent.
00:04:08 Il y a quelque chose de poétique.
00:04:11 Quand tu te lèves, que tout est blanc.
00:04:15 La voiture glissait ce matin.
00:04:17 Oui, c'est le principe de la neige.
00:04:18 Mais il y a quelque chose de poétique, c'est tout ce que je voulais vous dire.
00:04:22 Et qui touche nos âmes d'enfants.
00:04:24 Car parfois, il y a encore une âme d'enfant qui vit en nous.
00:04:28 Sabrina Medjaber, vous êtes essayiste sociologue et vous venez régulièrement nous voir désormais.
00:04:33 Olivier Dartigolle, vous venez aussi...
00:04:35 J'allais dire trop souvent "non".
00:04:38 C'était pour vous taquiner.
00:04:39 Vous êtes indispensable.
00:04:42 Gérard Carreyrou qui nous parlera peut-être de ce qui s'est passé aux Etats-Unis
00:04:46 avec la première remportée par Donald Trump.
00:04:49 Gautier Lebret, merci, même si on vous voit sur d'autres antennes en ce moment.
00:04:54 Manifestement, vous êtes quelqu'un de demandé.
00:04:57 Et on salue notre ami Cyril Hanouna, bien évidemment.
00:05:00 Philippe Bilger, que je trouvais un peu chafouin depuis que je suis arrivé ce matin.
00:05:04 Mais pas du tout.
00:05:06 Tout va bien ?
00:05:07 Mais en pleine forme.
00:05:08 Vous me trouvez chafouin.
00:05:09 Mais vous n'avez pas dit du mal de personne depuis quelques jours, peut-être que c'est pour ça.
00:05:13 Mais vous le faites à ma place, donc il n'y a pas de problème.
00:05:17 Et puis Bertrand Descaires qui est là, que je salue également.
00:05:21 Chroniqueur royal, d'abord on vous adore, Bertrand.
00:05:24 C'est toujours un plaisir lorsque vous venez sur notre plateau.
00:05:27 C'est vrai qu'il y a une inquiétude.
00:05:29 Une inquiétude parce qu'on a appris, moi je n'étais pas au courant,
00:05:31 vous le saviez sans doute, que Kate Middleton était souffrante.
00:05:34 14h12, lorsqu'est tombé le communiqué du palais de Kensington,
00:05:38 qui est en charge de la communication des princes de Galles,
00:05:40 qui nous informait en effet que la princesse a été opérée dans l'après-midi.
00:05:46 Une intervention assez lourde apparemment,
00:05:48 qui va nécessiter 14 jours d'hospitalisation.
00:05:51 Ce qui est beaucoup.
00:05:52 Et vous étiez au courant de cela ?
00:05:54 Absolument pas.
00:05:55 Personne n'était au courant.
00:05:57 Et de façon à tenter de rassurer quand même un peu la population,
00:05:59 puisque je regardais ce matin la nouvelle fait l'intégralité des "une" du monde entier.
00:06:04 Le New York Times y consacre trois pages.
00:06:06 Le Soir en Belgique, qui est le grand quotidien, y consacre deux pages lui aussi.
00:06:10 De façon à tenter de rassurer les gens, on nous dit qu'elle n'a pas été transférée à l'hôpital en urgence.
00:06:16 Alors le mot qui a été prononcé, qui est le mot auquel on pense,
00:06:19 qui est le mot "cancer",
00:06:21 évidemment le palais a dit "ce n'est pas un cancer".
00:06:25 Et ça c'est important de le dire.
00:06:27 Dans les minutes qui suivent, il y a eu une rectification de la part du palais,
00:06:30 une précision qui nous dit "non, ce n'est pas un cancer",
00:06:33 puisque les bruits apparemment les plus fous commençaient à circuler,
00:06:36 puisque le communiqué nous dit aussi qu'elle devra lever le pied,
00:06:41 donc ne plus avoir d'engagement jusqu'à Pâques, donc jusqu'à trois mois.
00:06:45 Et on sait qu'il y avait deux déplacements, dont un stratégique en Italie,
00:06:49 où il devait rencontrer le pape, qui était entre autres prévu.
00:06:52 Bon, la dernière fois qu'elle est intervenue en public, c'était à Noël.
00:06:56 La tête de Middleton paraissait en forme.
00:06:59 Elle paraissait en forme, absolument.
00:07:00 Donc ça c'est les images effectivement que l'on voit.
00:07:04 Ça c'est vraiment des images du 24 ou 25 décembre, sans doute ?
00:07:07 Non, non, ça je ne pense pas. Le 24 décembre, elle était en manteau bleu roi.
00:07:09 Donc ça, ça doit être des images qui remontent en tout petit peu.
00:07:12 On peut peut-être revoir ces images avec son manteau bleu roi, si j'ose dire,
00:07:17 parce que chacun va évidemment regarder.
00:07:20 Voilà, donc ça c'est Noël.
00:07:21 C'est le sein d'une gamme.
00:07:22 Et on sait que ça n'était pas prévu.
00:07:24 Il n'y avait rien d'urgent en...
00:07:26 On ne sait rien.
00:07:27 Peut-être que ça l'était, on ne le disait pas.
00:07:29 C'est quand on sait lire entre les lignes.
00:07:31 À la fin de la semaine dernière, il y a eu une grande réunion entre les secrétaires
00:07:35 de Keith et de William pour prévoir ce fameux voyage en Italie.
00:07:38 Donc en tout cas, fin de la semaine dernière, il n'était pas encore du tout question
00:07:41 d'une intervention urgente qui aurait dû être opérée.
00:07:45 Les bruits qui circulent seraient apparemment qu'elle souffrirait d'une diastase abdominale.
00:07:51 Alors, je ne suis pas médecin.
00:07:53 Je ne peux pas vous en dire davantage, mais il paraîtrait que c'est un problème inhérent
00:07:56 aux femmes qui ont eu des grossesses et que c'est quand même quelque chose de très,
00:08:01 très sérieux.
00:08:02 On ne peut pas s'en lâcher.
00:08:03 Écoutez, on a beaucoup de sympathie pour elle parce que c'est une femme qui fait le
00:08:09 job, comme on dit.
00:08:10 Qui passe énormément.
00:08:11 Elle ne sait absolument pas.
00:08:13 Exactement.
00:08:14 Et c'est vrai que ce jeune couple avec ses trois enfants, c'est toujours particulier
00:08:18 ce rapport qu'on a avec des gens qu'on ne connaît pas au fond, mais qu'on apprend
00:08:21 à connaître à travers des images et qu'on trouve sympathique, unis avec une jeune famille,
00:08:28 avec ses jeunes enfants.
00:08:31 Donc, on espère le meilleur, bien sûr, pour elle.
00:08:33 Et parallèlement, hier, le roi Charles III, lui, alors c'est plus classique.
00:08:40 Quel âge il a, le roi Charles III ?
00:08:42 75 ans.
00:08:43 Il a fêté ses 75 ans au mois de novembre.
00:08:45 Alors là, pour le coup, il était 15h42, 90 minutes plus tard.
00:08:49 C'est le palais de Buckingham, cette fois, qui est en charge de la communication du roi,
00:08:53 qui prend le relais et qui lui communique, en effet, que le roi sera opéré la semaine
00:08:57 prochaine et sera traité pour une hypertrophie de la prostate.
00:09:01 C'est un problème inhérent aux hommes qui vieillissent.
00:09:04 On confirme que c'est plus masculin que féminin.
00:09:06 Mais il se pose, Pascal, un véritable problème puisque le roi va être opéré.
00:09:12 On parle d'une journée, d'une intervention qui va se dérouler durant une journée.
00:09:16 Dans ce cas-là, c'est le prince de Galles, donc le prince William, qui prend le relais.
00:09:19 Sauf que le prince de Galles a dit qu'il levait le pied sur toute activité royale
00:09:24 pour rester au chevet de son épouse.
00:09:26 Donc, la presse anglaise se questionne aujourd'hui.
00:09:29 On se dit que la semaine prochaine, durant une journée, il ne faudrait pas qu'il y
00:09:33 ait des décisions trop hâtives à devoir prendre puisqu'on estime que pendant une
00:09:36 journée, le trône va être un peu vacant.
00:09:38 On peut imaginer quand même que le royaume s'en sorte pendant quelques heures parce
00:09:44 que les décisions importantes de la famille royale qui pèse sur l'Angleterre quotidiennement
00:09:50 sont rares.
00:09:51 C'est surtout le premier ministre qui gouverne en Angleterre.
00:09:55 Vous savez qu'en ménage, tout est privé.
00:09:57 Ce serait les conseillers d'État qui devraient prendre le relais, à savoir le frère du
00:10:02 roi, le prince Edward.
00:10:03 Donc William est évidemment le deuxième, le premier dans la succession.
00:10:09 Prince de Galles, le premier.
00:10:10 Et le deuxième, c'est le prince George qui a 10 ans.
00:10:15 - Puis-je vous surprendre ? Je suis un inconditionnel absolu de Kate Middleton.
00:10:22 Et vous voyez, je dis du bien à quelqu'un.
00:10:25 - Je crois que c'est réciproque.
00:10:26 - Non mais elle est extraordinaire.
00:10:29 - Je crois que c'est réciproque parce qu'elle maîtrise le français parfaitement et elle
00:10:35 écoute chaque matin.
00:10:36 - Je trouve parfaitement anormal qu'elle ne me connaisse pas.
00:10:39 - C'est un scandale absolu.
00:10:40 - Mais non mais c'est...
00:10:41 - Mais je la trouve extraordinaire.
00:10:43 - Je suis d'accord avec vous pour tout dire.
00:10:45 Je ne suis pas sûr d'envier sa vie tellement.
00:10:47 D'être de vivre comme ça tout le temps et toujours sous le regard des caméras et
00:10:52 d'être en représentation permanente.
00:10:54 Je ne sais pas si c'est...
00:10:55 - Il y a pire.
00:10:56 - Oui mais à l'avance d'une vingtaine d'années...
00:10:57 - Oui, bien sûr qu'il y a pire.
00:10:58 - Il y a pire.
00:10:59 - Il y a pire.
00:11:00 Mais je ne sais pas si on peut envier cette vie.
00:11:04 - Elle est adorée vraiment en Angleterre toute entière puisque là, aux abords de
00:11:09 la London Clinic où elle est hospitalisée, qui est une clinique privée, il y a des milliers
00:11:12 de personnes qui se sont réunies et qui prient, dit-on, pour Kate.
00:11:15 C'est vrai qu'elle est adorée.
00:11:16 - Tu l'as voulu, Georges Dandin.
00:11:18 Vous savez, c'est la célèbre phrase.
00:11:21 Évidemment, elle l'a voulu.
00:11:22 Bon, écoutez, merci Bertrand et on va suivre évidemment les nouvelles des hôpitaux britanniques.
00:11:30 Je vous parlais donc dans notre sommaire de cette séquence, de ce sketch de Mathilde
00:11:36 Pannot et de Sandrine Rousseau, que je trouve effrayant d'indignité, de bêtise, de vulgarité,
00:11:43 d'indécence.
00:11:44 Je ne sais pas comment trouver les mots.
00:11:45 Et je rappelle que quatre députés LFI et Europe Ecologie Les Verts ont voulu passer
00:11:52 la nuit de mardi à mercredi sous la tente dans la rue pour dénoncer les conditions
00:11:56 de vie des personnes sans domicile fixe.
00:11:58 Mais ils en ont fait un happening.
00:12:00 - C'est d'autant plus malvenu qu'il y a des cuisines contre l'huile.
00:12:03 - Oui.
00:12:04 - Alors on voit la séquence et vous allez me contredire.
00:12:07 - Mais un zeste.
00:12:08 - Un zeste de citron.
00:12:09 Voyons la séquence.
00:12:10 - Qu'est-ce qu'on veut ? - Logement.
00:12:11 - Qu'est-ce qu'on veut ? - Logement.
00:12:12 - Qu'est-ce qu'on veut ? - Logement.
00:12:13 - Pour qui ? - Pour tous.
00:12:14 - Pour qui ? - Pour tous.
00:12:15 - Pour quand ? - Tout de suite.
00:12:16 - Pour quand ? - Tout de suite.
00:12:17 - Pour quand ? - Tout de suite.
00:12:18 - Alors qu'est-ce qu'on a après ? - Réquisition.
00:12:19 - Macron.
00:12:20 - Réquisition.
00:12:21 - Macron.
00:12:22 - Réquisition.
00:12:23 - Macron.
00:12:24 - Réquisition.
00:12:25 - Macron.
00:12:26 - Réquisition.
00:12:37 - Macron.
00:12:43 - Réquisition.
00:12:49 - Macron.
00:12:57 - Réquisition.
00:13:03 - Macron.
00:13:09 - Réquisition.
00:13:15 - Macron.
00:13:23 - Réquisition.
00:13:29 - Réquisition.
00:13:35 - Réquisition.
00:13:41 - Réquisition.
00:13:49 - Réquisition.
00:13:57 - Réquisition.
00:14:03 - Réquisition.
00:14:11 - Réquisition.
00:14:19 - Réquisition.
00:14:25 - La question est de savoir si cette opération de communication sert ou pas la cause qu'elle prétend servir.
00:14:32 C'est ridicule, c'est même insoutenable.
00:14:35 Quand on pense aux travailleurs, au travail fait par les maraudes par exemple,
00:14:39 ces personnes qui tous les soirs sont réellement au contact des sans-abri, connaissent cette réalité.
00:14:44 Et puis il y a une question plus politique, c'est la réquisition de certains bâtiments qui pourraient,
00:14:50 notamment dans le public, qui pourraient aider, partant de Grandfroid, nous sommes troisième mort il me semble,
00:14:55 venir en aide à ces questions, à ces personnes-là.
00:14:58 Donc c'est ni fait ni à faire. C'est très désagréable.
00:15:01 - Gérard Carreyrou, après Olivier Dartigues.
00:15:03 - Alors je trouve ce sketch absolument déplacé et mal placé.
00:15:08 Simplement, ce que je trouve qui est également très déplacé et mal placé,
00:15:13 c'est que la ville de Paris soit devenue une ville où effectivement des gens dorment dans la rue.
00:15:18 Et je vais vous donner un exemple précis.
00:15:20 Il se trouve que j'habite dans le 15e arrondissement de Paris.
00:15:23 Depuis 40 ans dans le même immeuble, je n'ai jamais vu, depuis 40 ans, je n'avais jamais vu, je le mets à l'imparfait,
00:15:32 je n'avais jamais vu un SDF dormir.
00:15:34 Il se trouve que depuis deux ans maintenant, j'ai des SDF, souvent quatre, cinq, voire six,
00:15:41 qui dorment dans l'entrée de mon immeuble, dans le Porsche.
00:15:45 Depuis deux ans. Ils s'installent tous les soirs, et j'invite n'importe qui à venir,
00:15:50 tous les soirs vers à peu près 7h30, 8h, après la tombée de la nuit,
00:15:55 ils sortent des cartons, des matelas, et ils s'installent.
00:15:59 Ça, ça ne s'était jamais vu dans Paris.
00:16:01 Et dans un arrondissement qui reste, ce n'est pas le 16e ni le 7e,
00:16:05 mais c'est quand même un arrondissement très bourgeois, enfin disons, moyen bourgeois, si vous voulez, classe moyenne.
00:16:12 Oui, quoi, non, pour habiter aujourd'hui dans le 15e arrondissement,
00:16:16 aujourd'hui, je pense que le prix du mètre carré dans le 15e doit être à 15 000 euros le mètre carré.
00:16:22 Je rappelle juste, ça aurait pu être une question posée à Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse,
00:16:26 quand il arrive au pouvoir en 2017, il ne dit plus "un sans-abri dans la rue" à la fin de l'année. En 2017.
00:16:31 Alors écoutez, on va voir le sujet de Mikaël Dos Santos, parce que non seulement, effectivement,
00:16:35 ils ont fait ce sketch, elles n'ont évidemment pas dormi toute la nuit,
00:16:38 mais elles ont terminé dans une brasserie du 7e arrondissement chic où des photos ont été prises.
00:16:42 Donc tout ça est lamentable. Voyez le sujet de Mikaël Dos Santos.
00:16:46 Mathilde Panot, après la conférence de presse d'Emmanuel Macron.
00:16:50 J'ai écouté cette conférence de presse, effectivement, de 2h20, extrêmement longue.
00:16:54 Je l'ai écoutée depuis ce campement, ici à Solferino.
00:16:57 Mathilde Panot, pendant la prise de parole du chef de l'État.
00:17:01 Sur cette photo, la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale,
00:17:05 dîne aux côtés d'autres insoumis, attablé dans un restaurant du très chic 7e arrondissement de Paris.
00:17:11 Pourtant, tous étaient censés écouter le président sur le trottoir d'en face.
00:17:15 Un campement de sans-abri avec qui il devait passer la soirée de 18h à minuit.
00:17:20 Objectif de cette opération, interpeller en direct le chef de l'État aux côtés de l'association droit au logement.
00:17:27 Partager une galette des droits avec les personnes présentes, mais aussi assister à une veillée solidaire.
00:17:33 Certains des députés se sont même mis en scène, comme William Martinet, député LFI des Yvelines.
00:17:39 C'est assez rudimentaire, on a un barnum, il y a des tentes dessous, des matelas gonflables pour nous protéger du froid.
00:17:45 Alors là, vous voyez l'écharpe tricolore, ça veut dire que c'est la tente d'un député.
00:17:49 Donc ici, c'est la mienne.
00:17:51 Contactée par téléphone, une cadre parlementaire du groupe La France Insoumise dénonce une fausse polémique créée par les partisans d'Emmanuel Macron.
00:17:58 Cette dernière invite même le chef de l'État à traverser la rue pour aider les SDF.
00:18:04 - Frélas, ce que vous pouvez dire sur ce sujet ? Vous n'avez pas pris la parole, Sabrina et Medjéber ?
00:18:09 - Oui, c'est-à-dire qu'en fait, on aimerait bien parfois être abrité des turpitudes de La France Insoumise.
00:18:14 Et là, on aurait espéré que ce ne soit pas une caricature, mais ça l'est.
00:18:19 En réalité, non seulement c'est clownesque, cette mise en scène,
00:18:23 mais en plus, je trouve que ça terrasse la dignité des personnes qui vivent dans ces conditions.
00:18:29 Et plutôt que d'agir justement dans l'humilité, le secret, la retenue et la pudeur,
00:18:34 encore une fois, cet affichage politique et de la façon de politiser la misère humaine,
00:18:40 je trouve ça vraiment grotesque.
00:18:42 Et encore une fois, si on en était à notre premier coup d'essai concernant LFI...
00:18:46 - Vous avez sans doute vu dans la presse qu'une enquête a été ouverte après des messages
00:18:50 appelant notamment à "casser du sioniste" est diffusée sur Twitter
00:18:53 par la fille des députés de La France Insoumise, Raquel Garrido et Alexis Corbière,
00:18:56 liées à la guerre Israël-Hamas.
00:18:58 Je ne pense pas qu'il soit utile de mettre en accusation les parents de Mme Garrido et de M. Corbière.
00:19:08 La fille de Raquel Garrido et d'Alexis Corbière est majeure.
00:19:12 Je n'ai pas l'habitude de pointer du doigt les parents d'une jeune femme qui aujourd'hui s'est émancipée.
00:19:22 Je sais que si par exemple des propos homophobes, sexistes ou que sais-je
00:19:28 étaient tenus par l'enfant d'un député du Rassemblement National Mediapart,
00:19:33 on ferait sans doute, pourquoi pas ça une, ou même si ça s'était passé à Stanislas,
00:19:37 un enfant s'il avait tenu des propos indécents, Mediapart en ferait également ça une.
00:19:43 Je ne ferais pas ça.
00:19:45 Et je trouve qu'il n'est pas...
00:19:47 Surtout que le couple à Corbière-Garrido a pris ses distances avec la liste de Jean-Luc Mélenchon sur le Hamas.
00:19:51 Oui mais même, je veux dire, je pense que Mme Garrido et M. Corbière ne doivent pas être heureux.
00:19:58 Et les chers Pascal, c'est la forme rhétorique qui fait que vous ne le faites pas mais on le fait un peu. Je plaisante.
00:20:01 Mais parce que c'est dans l'actualité.
00:20:03 Non, c'est une prétérition, mais vous avez raison.
00:20:05 Je pense que Mme Garrido et M. Corbière ne sont pas heureux des propos de leur fille.
00:20:11 Je le pense. Je pense qu'ils lui diront, je le pense.
00:20:15 Mais je ne les accuserai pas des propos que tient leur fille.
00:20:18 C'est bien.
00:20:19 Entre le cacher et l'exploiter, il y a effectivement une voie.
00:20:22 Alors comme c'est effectivement dans l'actualité, je voulais en parler.
00:20:26 Selon le Parisien, la fille des deux élus a été placée en garde à vue dans les hôcaux de la brigade de répression de la délinquance contre la personne.
00:20:32 Mais je ne pense pas qu'il faille en parler.
00:20:35 C'est bien. Délicatesse de votre part.
00:20:37 Non mais vraiment, d'autres n'hésiteraient pas à en parler.
00:20:41 Mais on en a parlé.
00:20:43 Non, oui.
00:20:44 Nous en avons parlé.
00:20:45 Les parents surtout ne voulaient rien dire là-dessus.
00:20:49 Ils en ont parlé.
00:20:50 Et puis je veux dire, sur le fond, personne n'a de leçons à donner sur l'éducation de ces enfants.
00:20:58 Mais vous avez raison.
00:20:59 Parce que s'il y a quelque chose qui est difficile à réussir, c'est l'éducation de ces enfants.
00:21:03 Et on le sait tous, ceux qui nous donnent des leçons parfois, tu as envie de leur dire, c'est vraiment la chose la plus difficile à réussir.
00:21:09 Donc voyons là-dessus.
00:21:11 Il me semble aussi, pardon, également, pardon, important de souligner que l'idéologie frériste, elle touche toute la jeunesse, y compris même les enfants d'élus.
00:21:22 Parce qu'on a tendance à croire que l'endoctrinement se fait principalement dans les quartiers populaires très paupérisés.
00:21:28 Alors qu'en réalité, on voit bien que, étant la fille d'élu, d'un professeur d'histoire-géo et d'une mère avocate,
00:21:35 eh bien l'idéologie frériste, elle biberonne tous les enfants finalement.
00:21:38 Et que c'est quelque chose qu'il me semble devoir mettre en lumière par rapport à ce conflit israélo-palestinien
00:21:46 qui a été une réelle collision entre le monde occidental et le monde arabo-musulman qui a clivé énormément
00:21:53 et qui a surtout décomplexé un antisémitisme au nom même de la démocratie et de la liberté d'expression.
00:22:00 Donc il faut saluer le travail de Charles Darmanin sur les enquêtes qui sont liées à l'apologie contre le terrorisme.
00:22:07 Et puis après, évidemment, la fille du couple Garrido-Corbière, elle est aussi l'exemple d'une jeunesse frérisée.
00:22:14 Les émeutes, puisque les émeutes font des vagues, puisque Emmanuel Macron...
00:22:19 C'était fascinant, ça.
00:22:20 Alors ça, ça sera, je pense, une des sorties qu'on retiendra d'Emmanuel Macron,
00:22:26 une des sorties peut-être les plus fortes de ces deux quinquennats.
00:22:30 C'est-à-dire que les émeutes, c'est des jeunes gens qui, au mois d'avril, n'étaient plus à l'école
00:22:35 et donc qui, au mois de juin, sont allés piller parce qu'ils étaient désœuvrés, ils étaient oisifs.
00:22:41 Et puis comme il y avait les réseaux sociaux qui leur disaient "attention, à 8h on peut venir piller",
00:22:45 et puis comme parfois il y avait des familles monoparentales, c'est pour ça qu'il y a eu des émeutes.
00:22:50 J'attends la réaction de la presse de Jean-Michel Blanquer.
00:22:52 Je vous assure, ça c'est...
00:22:54 Parce qu'en gros, on dit que les émeutes, c'est de sa faute.
00:22:56 C'est le palme d'or du déni de réalité.
00:22:58 On a constaté le déni de réalité dans la politique du président Macron depuis 6 ans et demi, dans un certain nombre de domaines.
00:23:05 Mais là, c'est l'apothéose.
00:23:07 Pour moi, quand j'ai entendu ça, je me suis dit "non seulement il n'aborde...", autrement dit, on nous avait dit "ça va être, vous allez voir ce que vous allez voir, le cap, etc."
00:23:16 Non seulement, au fond, il a fait un "carpet bombing", pour prendre une expression,
00:23:22 il a arrosé de messages, autorités, ordres, réarmements, etc.
00:23:29 Et derrière, on trouve exactement toujours pareil, avec son refus de voir la réalité des problèmes.
00:23:35 D'accord, Gérard, d'accord.
00:23:37 Philippe Bilger.
00:23:38 Certaines des causes qu'il donne sont totalement pertinentes, mais il oublie la principale.
00:23:44 D'abord, elles sont fausses.
00:23:46 La principale, c'est laquelle, selon vous ?
00:23:48 C'est le fait qu'il n'y a pas que des jeunes gens désœuvrés qui ont protesté de manière violente à l'occasion de cette mort de Nahel.
00:23:58 Il y a l'immigration qui a composé en grande partie la fronde très grave qui a été arrêtée au bout de quelques jours,
00:24:09 et d'autre part, évidemment, il y a les gens qui voyaient perturber un trafic de drogue...
00:24:15 Est-ce que vous voulez voir le sujet de l'Orpara à Marseille ?
00:24:18 Avec impatience !
00:24:19 Voilà, les commerçants ne sont absolument pas contents parce qu'ils n'ont pas vécu cette réalité.
00:24:22 Voyez le sujet.
00:24:24 Située dans l'hypercentre marseillais, cette boutique a été entièrement pillée lors des émeutes.
00:24:29 Présudice 200 000 euros.
00:24:31 Le patron a écouté le président mardi soir et ses propos sur le profil des émeutiers l'ont scandalisé.
00:24:37 Dire que ce sont des écoliers qui s'ennuyaient et qu'ils ont fait tout ce qu'ils ont fait, je trouve ça hallucinant.
00:24:43 J'ai réussi à avoir des vidéos grâce au réseau, ce n'est pas du tout des écoliers, des écoliers de 30 ans, je ne crois pas.
00:24:50 Il faut arrêter de se voiler la face.
00:24:52 Même scénario, dans ce magasin, 85% de la marchandise a été volée, la vitrine défoncée.
00:24:58 Et pour Jean-Pierre, le responsable, le président fait fausse route.
00:25:01 Les jeunes étaient nombreux certes, mais pas parce qu'ils s'ennuyaient.
00:25:05 Parce qu'ils ne craignent pas la police.
00:25:07 Les mineurs, ils sont protégés par la loi.
00:25:10 Donc les adultes, ils étaient dans les camions cachés dans les rues.
00:25:15 Et les jeunes, ils allaient voler.
00:25:17 Ils volaient, ils les amenaient dans les camions, ou ils les mettaient dans les couloirs,
00:25:21 où il y avait une autre équipe qui arrivait, qui prenait et qui chargeait dans les voitures.
00:25:25 Depuis, les deux commerçants se battent contre les assurances pour être entièrement indemnisés
00:25:30 et regrettent que le chef de l'État n'ait pas eu un mot pour les citoyens comme eux, victimes des émeutes.
00:25:36 On reviendra au début de la deuxième partie sur ce sujet que je trouve absolument passionnant.
00:25:41 Mais il est 9h24, je vais saluer nos amis d'Europe 1 et Toumaïl
00:25:46 qui est en place dans le studio d'Europe 1 et qui va pouvoir continuer avec son émission.
00:25:51 Bonjour Touma !
00:25:53 Et nous, nous allons continuer.
00:25:55 Je parle à des gens qui ne nous répondent pas.
00:25:57 C'est une nouvelle manière de faire de la télévision et de la radio.
00:26:00 Et là, nous allons marquer une pause et revenir pour la deuxième partie.
00:26:05 Est-ce que vous voulez rester avec nous, monsieur Descaires ?
00:26:08 - Écoutez, si vous voulez, très volontiers. - Vous pouvez rester une petite demi-heure.
00:26:11 - Très volontiers. - Je ne suis pas sûr que vous aurez la parole.
00:26:13 Mais bon, on ne sait jamais. Peu qu'il me gague.
00:26:16 Il y a des hypothèses quand même qui fleurissent, mais j'hésite à les donner.
00:26:20 - Vous pouvez, je n'y crois pas une seule seconde.
00:26:23 - Non, mais parfois, on peut imaginer aussi, je prends vraiment des précautions au râteur,
00:26:27 peut-être de la chirurgie esthétique.
00:26:29 - Pas au moment où le roi est hospitalisé.
00:26:31 On n'aurait pas pris ce risque absolument dément de mettre la couronne.
00:26:35 Vous voyez, elle est fragilisée. En tout cas, elle est fragilisée dans le point de vue de l'image du monde entier.
00:26:40 Et on le rappelle, la monarchie aujourd'hui, ce n'est plus que de l'image.
00:26:42 Il n'aurait absolument pas pris ce risque là. Je suis formelle. Vous pouvez le dire à vos petits amis.
00:26:46 - D'accord. - Ils sont nombreux dans ce téléphone.
00:26:50 - Là, il y a de l'ami. Il faut dire, là, il y a de l'ami.
00:26:54 Bon, la pause et nous revenons dans une seconde.
00:26:57 Soumaïa Labidi à 9h32 pour le rappel des titres.
00:27:03 - La direction des routes d'Île-de-France appelle dans la mesure du possible
00:27:09 les automobilistes à différer leurs déplacements.
00:27:13 Côté transport, de nombreuses perturbations dans les trains et métros ce matin.
00:27:17 Et seul un bus sur quatre circule à Paris.
00:27:20 Désormais, l'épisode neigeux se concentre sur le nord du pays
00:27:23 où 25 départements ont été placés en vigilance orange. Neige, verglas.
00:27:28 Des perquisitions menées au ministère des Finances en début de semaine
00:27:32 dans le cadre du transfert de Neymar du FC Barcelone au PSG.
00:27:35 Car selon certains médias, un traitement de faveur fiscale aurait été accordé au club.
00:27:40 Je vous rappelle que le footballeur brésilien avait été transféré pour 222 millions d'euros en 2017.
00:27:46 Et puis le Pakistan frappe, je cite, des caches terroristes.
00:27:50 En Iran, au moins neuf personnes ont été tuées lors de ces attaques dans le sud-est du pays.
00:27:54 Des attaques menées deux jours seulement après une frappe de la République islamique
00:27:58 sur le territoire pakistanais.
00:28:00 Conséquence, crise diplomatique majeure en vue
00:28:03 puisque Téhéran vient de convoquer le chargé d'affaires pakistanais.
00:28:07 Merci Soumaïa. Une petite précision, le président de la République n'a jamais dit plus de sans-abri dehors chez Agbothier.
00:28:15 Il a dit plus de demandeurs d'asile dehors.
00:28:19 Et de fait, l'hébergement d'urgence serait de 93 000 à 200 000 personnes.
00:28:25 Ce qui n'avait jamais été fait avant et c'est pour sortir de cette spirale
00:28:29 qu'il faut sans doute baisser l'immigration.
00:28:31 Mais votre ami, je le crains, se trompe sur...
00:28:33 Et des demandeurs d'asile.
00:28:35 Non, non, non, c'est l'Élysée qui parle, c'est un conseiller qui parle.
00:28:38 On va vérifier avec précision.
00:28:40 Parce que j'étais d'accord avec vous en compter dans mon souvenir, il l'avait dit.
00:28:44 Il y a longtemps.
00:28:47 On revient sur les émeutes, parce que c'est vrai que les émeutes je trouve que c'est symbolique.
00:28:51 Vous disiez quelque chose d'intéressant durant la pause, cher Gérard.
00:28:54 Vous disiez que le président de la République n'avait pas voulu parler à chaud
00:28:57 et il a mis six mois pour dire une bêtise.
00:28:59 Il a mis six mois pour dire cette chose absolument folle dingue.
00:29:02 De dire simplement que c'est parce que les gosses étaient sortis un peu,
00:29:05 parce qu'il y avait les examens et que les enfants étaient un peu désœuvrés.
00:29:09 Non mais franchement, faire ce rapprochement, il faut se lever de bonheur.
00:29:12 Il s'était sans doute levé de bonheur ce jour-là pour nous faire cette comparaison.
00:29:16 Après six mois de réflexion, alors qu'on a eu entre-temps les chiffres,
00:29:21 on a eu toutes les études, il y a eu les condamnations pour certains,
00:29:25 on a eu les découpages, même dans un pays où il n'y a pas de statistiques ethniques.
00:29:30 Non mais la meilleure analyse, je l'ai dit hier soir, c'est Pierre Brochand dans le Figaro magazine.
00:29:34 Absolument.
00:29:35 Donc je renvoie à Pierre Brochand.
00:29:36 On a tous les faits et il va à l'encontre de l'analyse objective
00:29:41 de tous les faits qu'on a eu publiés depuis six mois,
00:29:44 pour nous dire cette espèce de justification totalement à côté de la boule à l'oeil.
00:29:49 Écoutons la réaction, on a entendu ce commerçant.
00:29:51 D'ailleurs, L'Orpara m'a envoyé un petit texto également que je vais vous lire
00:29:54 parce que c'est intéressant.
00:29:55 L'Orpara, qui est notre correspondante permanente à Marseille,
00:29:59 qui a fait le sujet dans lequel vous avez pu voir tout à l'heure ce commerçant,
00:30:02 qu'on va entendre plus longuement,
00:30:04 elle me dit "Nombreux sont les commerçants,
00:30:06 notamment ceux très visibles comme les bars et les tabacs,
00:30:12 qui n'ont pas souhaité parler".
00:30:13 C'est aussi la difficulté pour les journalistes de convaincre les interlocuteurs de parler à des gens,
00:30:18 ils ont peur.
00:30:19 "Les bijoutiers ont préféré rester discrets entre peur des représailles
00:30:22 et volonté de se faire oublier.
00:30:24 Et les magasins parfois ont pris un avocat,
00:30:27 car pillage = vol pour les assurances,
00:30:30 donc c'est pas forcément remboursé à 100%".
00:30:32 Ce commerçant que L'Or a interrogé, qui était dans le sujet,
00:30:36 je vous propose de l'écouter plus longuement.
00:30:37 - Il a un manque de réalisme selon vous du chef d'État ?
00:30:40 - Ah complètement, il doit vivre dans sa bulle, je sais pas où il vit,
00:30:43 mais je veux dire, c'est pas du tout des écoliers.
00:30:46 On a les vidéos à l'appui,
00:30:47 voilà, et nous on a été...
00:30:50 Moi ça fait 6 mois que je me bats auprès des assurances
00:30:53 où j'ai pas gain de cause, ils veulent rien savoir.
00:30:55 On était obligé de prendre un expertise d'assurance
00:30:59 pour monter tout un dossier,
00:31:00 de prendre un avocat,
00:31:02 et à ce jour je n'ai toujours pas reçu,
00:31:04 j'ai pas toujours gain de cause.
00:31:06 Donc on a mis en demeure l'assurance, le gain,
00:31:10 donc voilà, avec mon avocat,
00:31:12 on va se battre jusqu'au bout,
00:31:14 mais ce n'est pas du tout gagné.
00:31:15 Ben là oui, on est complètement délaissé par le gouvernement.
00:31:19 Bruno Le Maire il est venu au début des émeutes,
00:31:22 ne les inquiétez pas, on est là, on est là,
00:31:23 mais bon, quand je tape à toutes les portes,
00:31:25 il n'y a aucune solution.
00:31:26 La seule solution c'est de se débrouiller tout seul,
00:31:29 de prendre un avocat, de payer l'avocat,
00:31:31 de prendre un bureau d'expertise,
00:31:32 de payer le bureau d'expertise.
00:31:34 Toute ma trésorerie est dehors,
00:31:36 le préjudice se monte à 200 000 euros.
00:31:38 Alors en deux mots, moi j'ai été le jouet de ces écoliers.
00:31:42 Cher le jouet, très cher le jouet.
00:31:46 Bon, c'est intéressant bien évidemment,
00:31:48 parce que ça contredit.
00:31:49 C'est toujours pareil, vous avez quelqu'un sur le terrain,
00:31:52 c'est ça la déconnexion, c'est ça vivre dans une bulle.
00:31:55 C'est quelqu'un qui ne sort pas de son palais
00:31:57 et qui ne sait pas ce qui se passe en France.
00:31:59 Et c'est terrible je trouve,
00:32:00 parce que c'est dévastateur, c'est destructeur
00:32:02 pour ce monsieur et pourtant d'autres.
00:32:04 William Mori, qui représente les policiers,
00:32:07 écoutez ce qu'il dit également sur ce sujet.
00:32:09 C'est ce qu'on appelle la culture d'excuse.
00:32:11 Ce qu'on a vu sur le terrain,
00:32:12 ce n'étaient pas des petits jeunes qui n'avaient plus l'école
00:32:15 ou la oisiveté était passée par là.
00:32:17 Ça fait des années que ça se passe dans toutes les cités.
00:32:19 Et à un moment, il va falloir, comme on disait sur vos antennes,
00:32:23 prendre le taureau par les cornes,
00:32:25 qu'on ait une justice ferme et implacable
00:32:27 et après on pourra avancer.
00:32:29 Troisième passage que je voulais vous montrer
00:32:31 toujours sur ce même sujet, c'est Mme Thoraval.
00:32:33 Réduire l'origine de ces émeutes
00:32:38 au simple fait de l'oisiveté et des écrans.
00:32:43 Franchement, j'ai vraiment constaté le décalage
00:32:47 qui était celui de notre gouvernement
00:32:50 et de la réalité qui est la nôtre sur le terrain.
00:32:53 Ce ne sont pas que des jeunes,
00:32:55 comme il peut bien le dire, des adolescents,
00:32:57 mais il y avait aussi de jeunes adultes
00:32:59 qui ont participé à ces émeutes
00:33:01 et qui ont fait des dégâts conséquents
00:33:03 avec un niveau d'ensauvagement hors norme.
00:33:05 Donc je vois vraiment, chacun a pu réagir.
00:33:07 Et c'est pour ça que les interviews sont difficiles
00:33:09 avec le président de la République.
00:33:10 Comme on ne peut pas, dans une conférence de presse, répliquer...
00:33:14 En fait, on ne peut pas toujours poser une question.
00:33:16 Premièrement.
00:33:18 Vous savez, racontez-nous ça.
00:33:21 C'est-à-dire, racontez-nous ça.
00:33:22 Vous avez bien vu que nous avons eu le droit
00:33:24 qu'à une seule question.
00:33:25 Le groupe...
00:33:26 Alors qu'il y avait donc Laurence...
00:33:28 Il y avait quand même Sonia Mabrouk
00:33:29 qui était la seule intervieweuse du matin
00:33:31 présente dans la salle.
00:33:32 Ils n'ont même pas daigné donner le micro à Sonia
00:33:34 pour qu'elle puisse poser une question.
00:33:35 Sans doute parce que la question préalable de Laurence
00:33:38 avait des plus.
00:33:39 Et puis sans doute parce qu'il fallait privilégier
00:33:40 un autre groupe.
00:33:41 Pourquoi elle avait plus ?
00:33:43 Parce qu'elle était un peu plus offensive que les autres.
00:33:46 Elle n'était pas plus offensive, elle était factuelle.
00:33:48 C'est une bonne question.
00:33:49 Elle était factuelle.
00:33:50 Je l'ai passée hier soir, Laurence Ferrari,
00:33:52 elle était factuelle.
00:33:53 Bien sûr.
00:33:54 Il n'y avait pas d'éditorialisation.
00:33:55 Tiens, je demande à Marine de la sortir de nouveau,
00:33:57 juste la question.
00:33:59 Je l'ai passée hier.
00:34:00 Mais c'est vrai que vous avez un président
00:34:02 qui ne supporte pas la contradiction.
00:34:04 On peut faire le rectificatif sur les émissions.
00:34:05 Même une contradiction.
00:34:07 Même une contradiction minime.
00:34:08 Mais c'est pour ça qu'il devient...
00:34:10 Vous ne le mettrez jamais en difficulté
00:34:12 sur un plateau de télévision.
00:34:14 Je termine juste le sujet sur les émeutes
00:34:17 avec Vincent Jeanbrun,
00:34:18 qui vous savez, le maire de La Haële-et-Rose.
00:34:21 Comment ?
00:34:22 On peut le mettre en difficulté
00:34:23 en ressortant d'anciens propos.
00:34:24 Ah ben on va le mettre parce qu'effectivement,
00:34:25 il a bien dit ce que vous disiez.
00:34:27 Merci.
00:34:28 C'est demandé à Marine de le dériver.
00:34:29 Qui vous a écrit ?
00:34:30 Je ne cite pas mes sources.
00:34:31 Moi j'ai une petite idée.
00:34:32 Oui, ben, une bonne idée.
00:34:34 Peu importe.
00:34:35 Vincent Jeanbrun.
00:34:36 C'est important.
00:34:37 Le maire de La Haële-et-Rose sur ce sujet.
00:34:40 C'est ce que vous avez dit ?
00:34:41 Si, quand même.
00:34:42 Vous raconterez ça chez Cyril Hanouna ce soir.
00:34:44 Le maire de La Haële-et-Rose.
00:34:48 Aucune interpellation.
00:34:50 C'est-à-dire que celles que vous évoquez,
00:34:51 elles ont eu lieu bien après.
00:34:53 Il y a eu un coup de filet.
00:34:54 On a essayé de voir s'il n'y avait pas
00:34:56 dans la voyoucratie locale
00:34:57 quelqu'un qui pouvait parler.
00:34:58 Mais quasiment 5 000 émeutes
00:35:01 et pas une interpellation.
00:35:02 Ce qui fait que, évidemment,
00:35:04 comme on n'a personne, même pas un suspect,
00:35:06 c'est encore plus difficile
00:35:07 dans le cadre de l'attaque de notre maison.
00:35:09 Parce que c'est là où c'est compliqué
00:35:10 pour nous d'entendre.
00:35:11 On n'a jamais été aussi puissant,
00:35:14 aussi fort en matière d'interpellation.
00:35:16 C'est ce qu'a dit le président avant-hier.
00:35:17 Parce qu'en l'occurrence,
00:35:18 sur une commune comme la nôtre,
00:35:19 il n'y a eu aucune interpellation.
00:35:21 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:35:23 Mais c'est un marqueur, là aussi.
00:35:25 Parce que les gens,
00:35:26 ils en ont assez qu'on leur raconte des cracks.
00:35:29 Je voudrais quand même dire un truc.
00:35:31 L'association...
00:35:32 Moi j'ai fait toutes les conférences de presse
00:35:34 de neuf présidents avant.
00:35:36 Je ne suis pas allé à celle-là
00:35:37 parce que je suis maintenant trop...
00:35:38 - Il était tombé du train.
00:35:41 - Je suis trop retiré des affaires, comme on dit.
00:35:43 Mais quand même,
00:35:44 l'association de la presse présidentielle,
00:35:46 normalement qui regroupe
00:35:48 tous les journalistes accrédités à l'Élysée,
00:35:50 c'est elle qui, avec des gens de l'Élysée,
00:35:53 participe à la sélection des questionneurs
00:35:56 et du filtrage.
00:35:57 Or, moi-même, téléspectateur chez moi,
00:36:00 j'ai été surpris de voir
00:36:02 que certaines tendances, disons, de la presse
00:36:05 ont été largement favorisées
00:36:07 dans l'éventail des questionnements
00:36:09 par rapport notamment à CNews.
00:36:11 Mais il y en a d'autres sûrement que CNews
00:36:13 qui n'ont pas été bien traités.
00:36:14 - Tout le groupe européen, CNews, Paris Mag,
00:36:16 le travail du dimanche, c'est une intérêt ancien.
00:36:18 - Pourquoi ?
00:36:19 J'ai été surpris que Sonia Mabrouk,
00:36:21 qui est quand même une des grandes voix
00:36:23 aujourd'hui de la télévision,
00:36:26 n'ait pas été invitée,
00:36:27 comme l'avait été Ferrari,
00:36:29 seule à Libye, de ce groupe,
00:36:31 c'est Ferrari,
00:36:32 les autres ont été quelque part oubliés.
00:36:34 - Je vous propose d'écouter.
00:36:36 Vous avez dit tout à l'heure
00:36:38 que le président de la République
00:36:39 s'était engagé à ce qu'il n'y ait aucun SDF
00:36:42 dans la rue.
00:36:44 Effectivement, j'ai rectifié,
00:36:46 ou on m'a rappelé,
00:36:48 qu'il s'est engagé pour les demandeurs d'asile.
00:36:50 Ça concernait les demandeurs d'asile.
00:36:51 Ben non, on va écouter ce qu'a dit Emmanuel Macron.
00:36:54 - Je me rends hommage.
00:36:56 - Je vous rends hommage.
00:36:57 - Je me rends de mon honneur.
00:36:58 - Je vous rends votre honneur.
00:36:59 - Effectivement, écoutons ce que disait,
00:37:01 en 2017, le président de la République.
00:37:03 En fait, ce président,
00:37:05 il a toujours eu un décalage
00:37:07 entre les paroles et les actes.
00:37:08 - Oui.
00:37:09 - Je pense que ce président
00:37:10 incarne le plus grand décalage
00:37:12 dans l'histoire de la République
00:37:14 entre les paroles, le verbe et les actes.
00:37:17 Et ce qu'on va entendre là
00:37:18 est l'illustration parfaite.
00:37:20 Nous sommes en 2017.
00:37:21 - Il a bien aidé les conseillers.
00:37:23 - La première bataille,
00:37:27 c'est de loger tout le monde dignement.
00:37:30 Je ne veux plus, d'ici la fin de l'année,
00:37:33 avoir des femmes et des hommes
00:37:35 dans les rues,
00:37:37 dans les bois,
00:37:40 ou perdus.
00:37:41 C'est une question de dignité,
00:37:45 c'est une question d'humanité.
00:37:47 (Bruit de tirs)
00:37:49 (Rires)
00:37:51 - C'était bien ça, ce truc là.
00:37:53 - Je ne suis pas sûr que...
00:37:54 - On a eu peur que Fantomas arrive à l'antenne.
00:37:56 (Rires)
00:37:58 - La phrase a été prononcée.
00:38:00 - Très étrange ce document,
00:38:02 mais en tout cas vous avez compris.
00:38:04 - Il a dit...
00:38:05 - Vos enfants, Thomas,
00:38:07 pourrait arriver un jour
00:38:08 sur tous les écrans.
00:38:09 - Vous vous souvenez ?
00:38:10 - J'ai cru qu'on était hackés.
00:38:12 - Fantomas arriverait sur nos écrans.
00:38:15 Bonjour.
00:38:16 - C'était formidable.
00:38:17 - Ah Fantomas, c'était le commissaire juge.
00:38:19 - Oui.
00:38:20 - On n'a peut-être pas bien entendu,
00:38:22 mais la première bataille,
00:38:23 c'est de loger tout le monde dignement.
00:38:25 Je ne veux plus d'ici la fin de l'année
00:38:27 avoir des femmes et des hommes dans les rues,
00:38:29 dans les bois ou perdus.
00:38:30 C'est une question de dignité,
00:38:31 c'est une question d'humanité et d'efficacité là aussi.
00:38:33 - Et la liste est longue.
00:38:34 - Sans s'il fait une différence entre les transatriques,
00:38:36 s'ils sont étrangers ou non, bah voilà.
00:38:39 - Bon, voilà en tout cas ce qu'on pouvait rectifier.
00:38:42 Monsieur Decker, justement,
00:38:43 j'imaginais pas que vous reprendriez la parole.
00:38:46 Eh bien vous allez la reprendre.
00:38:47 - Je vais la faire rester.
00:38:48 - On va parler de tenue unique,
00:38:50 possible en France.
00:38:51 Et on va voir un sujet de Michael Chahut.
00:38:53 On va tester en Angleterre,
00:38:55 vous qui êtes un connaisseur de l'Empire
00:38:58 et du Royaume britannique,
00:39:00 la tenue est obligatoire ?
00:39:03 - Je pense que c'est uniquement dans les collèges privés,
00:39:05 me semble-t-il.
00:39:06 Je pense que dans les institutions publiques,
00:39:07 l'uniforme n'est pas de rigueur.
00:39:09 Il faudrait vérifier.
00:39:10 Mais je pense qu'en Angleterre, en effet,
00:39:12 le côté privé a déjà, comment dire,
00:39:15 instauré l'uniforme.
00:39:17 - La tenue unique, ça peut être intéressant.
00:39:19 - À Cuba, les jeunes cubains ont une tenue unique.
00:39:22 C'est très bien organisé.
00:39:24 Mais non, je donne une autre illustration.
00:39:26 Cher Pascal Praud, vous me demandez une illustration.
00:39:29 Je suis allé deux fois à Cuba.
00:39:31 Je suis allé deux fois à Cuba.
00:39:33 Et je voyais ces petits jeunes bon arguments.
00:39:36 Ça gomme les différences sociales.
00:39:38 Je trouve que cet argument,
00:39:40 ça gomme les différences sociales.
00:39:42 - Et ça confère un sentiment d'appartenance également.
00:39:44 - Exactement.
00:39:45 Et ça, simplement, bon...
00:39:47 - Pour le poudre de perlempinpin,
00:39:50 vous pensez que parce que la tenue unique
00:39:53 gommera véritablement...
00:39:54 - Si, si, monsieur D'Artigolle.
00:39:56 Dans les propres récréations au collège,
00:39:58 souvent, je vous assure,
00:40:00 les premières batailles, elles sont liées à l'aliment.
00:40:02 - Le vrai problème de l'école,
00:40:03 c'est que les inégalités scolaires
00:40:04 sont le décalque parfait des inégalités sociales.
00:40:06 - Oui, mais d'accord.
00:40:07 - Et cette inégalité-là, elle le restera,
00:40:09 même si la tenue est unique.
00:40:12 - Oui, non, non.
00:40:13 - Donc, c'est périphérique.
00:40:15 - Vous voulez qu'on voit le...
00:40:16 - Un gadget.
00:40:17 - Des premiers conflits, c'est un gadget.
00:40:18 - Non, ce n'est pas un gadget.
00:40:19 - Non, ce n'est pas un gadget.
00:40:20 - Je le pense.
00:40:21 - C'est une fierté, un sentiment d'appartenance nécessaire.
00:40:23 - Le détail, le détail, le détail n'existe pas.
00:40:26 Il n'y a pas de détail.
00:40:28 Jamais.
00:40:29 Nulle part.
00:40:30 Tout le temps.
00:40:31 - Moi, je suis...
00:40:32 - Cette gravité...
00:40:34 - Écoutez, le sujet...
00:40:36 Écoutez, non, mais c'est vrai, le détail n'existe pas.
00:40:38 Écoutez le sujet de Michael Chahut dans l'Ouest.
00:40:41 - La présidente de la région Pays de la Loire
00:40:43 et le proviseur du lycée Touchard
00:40:45 étaient volontaires pour expérimenter l'uniforme,
00:40:47 mais au préalable, ils voulaient le feu vert des élèves.
00:40:50 C'est donc le CVL, le conseil de vie lycéenne,
00:40:53 qui a organisé la consultation fin décembre par vote électronique.
00:40:57 - On est 2400 à peu près, étudiants et élèves,
00:40:59 et on voulait avoir la consultation de tout le monde,
00:41:01 l'avis de tout le monde.
00:41:02 Ça nous paraissait vraiment important
00:41:03 parce qu'on n'est que 20 au CVL.
00:41:05 Donc, on a eu 70 % du lycée qui a répondu,
00:41:08 donc 78 % qui étaient contre.
00:41:10 - Résultat net et indiscutable avec un fort taux de participation,
00:41:14 le proviseur est satisfait de l'exercice démocratique,
00:41:17 mais un peu déçu du résultat.
00:41:18 - Le lycée est un lieu de travail,
00:41:20 donc autant avoir une tenue un peu de travail.
00:41:23 Et puis tout ce qui concourt à l'identité
00:41:25 et à la singularité d'un établissement
00:41:28 est, je crois, positif pour les élèves et leur famille.
00:41:30 Le débat a été connoté parce qu'il est porté politiquement
00:41:33 par une partie des partis politiques,
00:41:37 donc forcément connu comme étant pas bon,
00:41:39 surtout dans le monde de l'éducation nationale.
00:41:41 - Emmanuel Macron n'a pas dit
00:41:42 si la centaine d'établissements qui va expérimenter l'uniforme
00:41:45 devra auparavant consulter les élèves.
00:41:48 L'expérience du Mans pourrait en refroidir quelques-uns.
00:41:51 - Bon, on peut dire c'est un gadget, c'est ceci, etc.
00:41:54 Pourquoi pas ? Moi, je trouve que c'est pas une mauvaise idée.
00:41:56 - C'est pas ça, c'est pas une mauvaise idée.
00:41:57 - Ça n'est pas un gadget.
00:41:58 - Oui.
00:41:59 - C'est quelque chose qui n'est pas fondamental
00:42:01 pour la réforme de l'école,
00:42:03 mais en tout cas, ça va permettre de recentrer
00:42:06 dans les expériences qu'on va faire l'école
00:42:09 sur des choses essentielles.
00:42:11 Au lieu de montrer de manière ostentatoire
00:42:15 l'inégalité sociale,
00:42:17 on va veiller à créer une sorte d'homogénéité
00:42:21 qui va concentrer l'école sur ses tâches principales.
00:42:25 - L'inégalité restera dans le sac à dos,
00:42:28 dans la chaussure, dans les fournitures,
00:42:30 dans le...
00:42:31 - Mais, mais, mais...
00:42:32 - Bon, mais donc, donc, je...
00:42:33 - Mais, mais...
00:42:34 - Vous pouvez crier, je vous dis simplement
00:42:36 que ça ne règle rien, c'est pas grave.
00:42:37 - Avec ce type...
00:42:38 - Je suis en désaccord avec vous,
00:42:39 mais c'est pas grave, hein.
00:42:40 - C'est un raisonnement qui ne fera jamais rien.
00:42:42 - Mais non, il y a beaucoup de choses à faire pour l'école.
00:42:45 - Mais oui, mais pourquoi ?
00:42:46 - Déjà, il y a des profs qui nous disent
00:42:48 "si déjà j'arrive à avoir tous les élèves assis
00:42:50 pendant une heure, j'ai réussi mon heure de cours".
00:42:53 Donc vous voyez le problème d'autorité.
00:42:56 Donc ce n'est pas la tenue unique qui va régler ça.
00:42:58 - Mais il n'empêche que ça estompe
00:42:59 les différenciations socio-culturelles
00:43:01 et ça évite l'entrée...
00:43:02 - Je suis en désaccord, mais c'est pas grave.
00:43:04 - Puisqu'on parle de l'école...
00:43:05 - Mais on est pas en désaccord,
00:43:06 ça ne va pas tout régler, on est dans l'agglomération.
00:43:07 - On parle de l'école Strike pour Mme Oudéa Castera
00:43:10 qui a réussi à enlever les subventions pour Stanislas.
00:43:15 Après avoir pris connaissance du rapport d'enquête administrative,
00:43:17 la Ville de Paris a décidé hier soir
00:43:19 de suspendre son financement légal
00:43:20 de l'établissement privé Stanislas sous contrat
00:43:22 avec l'État et situé dans le 6e arrondissement.
00:43:25 - Pas la sensation que ce soit la faute d'Ameya Oudéa Castera pour le coup.
00:43:27 C'est-à-dire que ça avait déjà démarré
00:43:29 avant qu'elle prenne la parole, cette polémique.
00:43:31 - C'est possible, mais quand même,
00:43:33 l'école Stanislas a été mise sous le feu des projecteurs
00:43:36 dans cette séquence.
00:43:38 Donc la Ville de Paris suspend son financement.
00:43:40 On voit bien effectivement que la guerre scolaire
00:43:44 a quand même été ranimée.
00:43:46 - C'est sûr.
00:43:47 - Que vous le vouliez ou non.
00:43:49 - Mais ça c'est pour faire un exemple avec le lycée Averroes
00:43:52 qui notoirement est un lycée qui cultive la propagande
00:43:56 effectivement pro-islamique.
00:43:58 Et donc comme il a été sanctionné,
00:44:00 on fait un exemple avec un lycée...
00:44:02 - Sauf s'il y a réellement des problèmes à Stanislas.
00:44:04 - Il y a rien dans le rapport.
00:44:06 - Pourquoi il y a des préconisations ?
00:44:08 - Le rapport sur Stanislas, j'ai entendu qu'il n'y avait rien.
00:44:11 Il a que des choses de 3e.
00:44:13 - S'ils disent reconnaître le caractère facultatif
00:44:15 de l'enseignement religieux pour une école sous contrat,
00:44:17 ça c'est important Gérard.
00:44:19 C'est-à-dire que tu peux aller dans cette école,
00:44:21 mais tu n'es pas tenu de participer,
00:44:23 si tu ne souhaites pas, à l'enseignement religieux.
00:44:25 Ça c'est quelque chose d'important dans le contrat passé.
00:44:28 - Non mais il y a tout dans Stanislas.
00:44:30 Chez ceux qui l'attaquent, d'abord il y a un établissement d'élite
00:44:33 et tous ces gens-là détestent l'élite.
00:44:35 Ils ont bien tort d'ailleurs.
00:44:37 Parce que l'élite, dans tous les domaines, on en a besoin.
00:44:39 Moi je vous dis souvent, je rêverais qu'on adapte
00:44:42 à tous les domaines de la société, les règles du sport.
00:44:46 C'est comme si on disait, il ne faut pas d'équipe de France
00:44:48 et il ne faut pas les meilleurs.
00:44:49 Ben si en fait il faut les meilleurs.
00:44:51 Il faut sélectionner les meilleurs.
00:44:53 Bien sûr, il faut sélectionner les meilleurs dans tous les domaines.
00:44:56 Après il faut que les meilleurs ne trahissent pas la cause.
00:44:58 - Le foot est un contre-exemple
00:45:00 qui fait que quelle que soit ton origine,
00:45:02 si tu as du talent...
00:45:04 - Mais Georges Pompidou, je vous parle de Georges Pompidou.
00:45:06 - Vous en parlez d'autres, d'accord.
00:45:08 - Vous en avez suppé de gens qui sont devenus présidents de la République
00:45:10 qui sortaient d'un milieu très défavorisé.
00:45:12 - Mais quel ?
00:45:13 - Enfin, Georges Pompidou.
00:45:15 - Et ?
00:45:16 - Et je vous ai cité François Hollande, que de ça, ce n'était pas...
00:45:20 - Non, c'est le classe moyenne.
00:45:22 - Et même Jacques Chirac.
00:45:23 - C'est le classe moyenne.
00:45:24 - Jacques Chirac.
00:45:25 - Mais ce que je veux vous dire, j'entends votre discours sur l'élite,
00:45:27 mais si véritablement il y a des choses...
00:45:29 - C'est aussi que la Sarkozy qui me semble-t-il n'était pas non plus le...
00:45:32 - Si il y a des choses à rectifier et à corriger
00:45:37 dans le fonctionnement de Stanislas, il faut le faire.
00:45:41 - Oui, bien sûr.
00:45:42 - Donc on attaque l'élite, on attaque l'enseignement catholique,
00:45:46 ne soyons pas dupes, on attaque en fait les traditions françaises, on attaque...
00:45:49 - Mais qui a relancé la guerre scolaire ?
00:45:51 - Mais...
00:45:52 - Là, là, ces derniers jours...
00:45:53 - Qui a sorti ça ? C'est Mediapart ?
00:45:55 - Non, c'est un rapport administratif.
00:45:57 - Non, Pascal, ce que vous venez de dire,
00:45:59 il y a d'abord un rapport administratif qui est resté sur le bureau,
00:46:02 qui est resté sur le bureau du ministre.
00:46:04 - Oui, c'est vrai.
00:46:05 - Mais Pascal, vous avez raison, il faut choisir les meilleurs,
00:46:08 mais la difficulté, c'est qui est légitime pour les choisir.
00:46:12 - Oui.
00:46:13 - Et combien de sélections sont faites en dépit du bon...
00:46:16 - Non mais c'est les sélections, c'est la méritocratie républicaine.
00:46:19 - Non mais je ne parle pas du foot.
00:46:21 - Non mais c'est la méritocratie républicaine, il y a des études, etc.
00:46:24 - Non, mais dans ce domaine-là, d'ailleurs, meilleur,
00:46:26 on pourrait savoir ce que ça veut dire, bien sûr.
00:46:28 - Oui, oui.
00:46:29 - Monsieur Descartes, je vous remercie grandement,
00:46:31 c'est toujours un plaisir, vous nous avez plongé
00:46:33 dans une forme d'inquiétude ce matin, je ne vous le cache pas.
00:46:36 - Je reviendrai pour vous rassurer.
00:46:38 - Vous avez de la chance, il n'y a pas un conseiller de Buckingham
00:46:41 qui a écrit pour dire ce que vous dites, la chance.
00:46:43 - Il faut venir plus souvent, parce qu'il est inquiet sur d'autres sujets.
00:46:46 - Il est insolent, en ce moment.
00:46:48 - Il a pris la confiance.
00:46:49 - Il a pris la confiance.
00:46:50 - Parce qu'il n'y avait rien à contester.
00:46:52 - Il a pris la confiance.
00:46:53 - Nous allons recevoir Nathalie Marquet, je l'ai reçue.
00:46:55 Nathalie Marquet-Pernaud, "Un signe de toi, son âme guide mes pas",
00:46:58 et je l'ai reçue sur Europe 1.
00:47:00 C'est très touchant, ce que dit Nathalie Marquet
00:47:03 et la présence de Jean-Pierre Pernaud,
00:47:06 que vous avez évidemment bien connu, Gérard.
00:47:08 Que me dit Marine Lanson ?
00:47:10 Ah, il y a un livre également, me dit Marine,
00:47:13 qu'on n'a pas présenté, donc on va vous le présenter, ce livre.
00:47:15 "Que vous ne soyez pas venu pour rien",
00:47:17 "Mon petit dictionnaire de la royauté",
00:47:21 Bertrand Descaires, chez Robert Laffont.
00:47:24 Bon travail.
00:47:25 - On voit Kate Middleton en poupée Barbie, d'ailleurs, voyez-vous,
00:47:27 tout en bas, c'est Kate lors de son mariage avec William en 2001.
00:47:31 - Eh oui.
00:47:32 Écoutez, là, bon, écoutez, voilà.
00:47:35 Merci et à tout de suite, bien sûr, pour la suite de notre émission.
00:47:40 Bonjour Nathalie Marquet-Pernaud, que vous connaissez.
00:47:47 - Bonjour.
00:47:48 - Que le public connaît depuis tant d'années.
00:47:50 Vous avez publié "Un signe de toi" aux éditions Guy-Trédaniel.
00:47:56 C'est un livre qui est très bien édité, d'ailleurs,
00:47:58 où vous racontez l'après Jean-Pierre Pernaud.
00:48:02 Et c'est un livre, évidemment, qui est d'abord extrêmement émouvant,
00:48:05 touchant, et qui, forcément, peut susciter des interrogations,
00:48:10 parce que vous rapportez des témoignages,
00:48:14 de conversations posthumes, de signes posthumes,
00:48:17 que vous pouvez avoir avec celui qui était l'amour de votre vie.
00:48:20 - Tout à fait.
00:48:22 Et je raconte ça, mais c'est que des histoires vraies.
00:48:25 J'ai des preuves, j'ai filmé avec mon téléphone,
00:48:28 comme j'ai dit souvent, ma télé qui s'allume,
00:48:30 en plus sur LCI, sur la dernière chaîne sur laquelle il avait travaillé.
00:48:34 En plus, la première fois, c'était un homme qui parlait,
00:48:38 un médecin qui parlait du cœur.
00:48:39 Et donc, comme il est mort d'un AVC, c'était le cœur et la tête.
00:48:43 Aussi, mes enfants, ils ont eu l'expérience de la télé.
00:48:46 - Alors, l'expérience de la télé, il faut le dire, c'est une nuit.
00:48:50 - Oui, c'est une nuit.
00:48:51 Alors, c'est à 4 heures du matin et ma télé se met en marche toute seule.
00:48:55 Donc, moi, je suis quand même terre à terre, malgré que j'explique tout ça.
00:48:58 Je me suis dit, je me suis peut-être endormie sur la télécommande.
00:49:01 Donc, je cherche la télécommande, elle était sur la table de nuit.
00:49:04 Donc, je prends ma télécommande, j'éteins la télé.
00:49:06 Au début, voilà.
00:49:07 Et une fraction de seconde, ça se rallume.
00:49:09 Et là, j'éclate de rire.
00:49:10 Je fais, Jean-Pierre, il est 4 heures du matin, je voudrais dormir.
00:49:13 Et puis donc, là, j'ai pris mes deux télécommandes.
00:49:15 Je les ai posées devant moi sur le lit et j'ai filmé.
00:49:19 Et la télé s'est rallumée.
00:49:21 Donc, je montre que je l'éteins, elle s'éteint, elle se rallume.
00:49:24 Et ensuite, j'ai changé, vous savez, la chaîne HDL et tout ça,
00:49:27 pour que normalement, vous n'avez plus de chaîne après.
00:49:29 Et bien, elle s'est quand même remise sur LCI.
00:49:31 Et j'ai dû me lever pour débrancher la télé.
00:49:33 Sinon, j'étais réveillée.
00:49:35 - Il y a un autre exemple qui est, je trouve, encore plus frappant, d'une certaine manière.
00:49:39 Et ça, c'est l'exemple avec votre fille.
00:49:41 - Oui.
00:49:42 - C'est-à-dire qu'en pleine nuit, que se passe-t-il ?
00:49:44 - À une heure du matin.
00:49:45 - Votre fille, quel est le message qu'elle entend ?
00:49:47 La télé s'allume et va s'éteindre immédiatement.
00:49:50 Et quelle est simplement la phrase qu'entendra votre fille ?
00:49:53 - "Je suis fière de toi, ma fille."
00:49:55 - Dans un film ou dans un...
00:49:58 - Elle était chez elle, tranquille, en train de boire un petit verre avec une copine.
00:50:02 - C'était pareil au milieu, plutôt...
00:50:04 - Vers une heure du matin.
00:50:06 - Donc, la télé s'allume, un film qui passe.
00:50:09 Et un personnage dit "Je suis fier de toi, ma fille."
00:50:12 - Et la télé s'éteint.
00:50:13 - Et ça, il y a un témoignage d'une jeune femme qui était avec votre fille,
00:50:16 qui s'appelait Louise, que j'ai rencontrée.
00:50:18 - Que vous avez rencontrée.
00:50:19 - Puisqu'elle était à l'Europe 1 l'autre soir.
00:50:21 - Je l'ai sûrement prise, oui.
00:50:22 - Bon, ça, ça existe.
00:50:23 Après, on en pense ce qu'on en veut.
00:50:24 - Tout à fait.
00:50:25 - On peut dire que c'est un hasard, sans doute.
00:50:27 - Tout à fait.
00:50:28 - Peut-être.
00:50:29 - Mais pour moi, ce n'est pas un hasard, bien sûr.
00:50:30 Comme je vous dis, j'ai aussi la perte de l'odorat.
00:50:32 Depuis mes 48 ans, je n'ai plus d'odorat.
00:50:34 Et souvent, quand je monte dans la voiture, j'ai le parfum de Jean-Pierre, dans ma voiture.
00:50:40 Et j'ai plein de trucs.
00:50:41 Je vais au marché, je décide d'acheter des plantes pour mettre sur sa tombe.
00:50:44 Et au moment où j'achète les plantes, il y a un homme qui joue de l'accordéon.
00:50:48 Et il joue "Un jour, mon prince viendra".
00:50:50 Et c'était notre chanson à moi et Jean-Pierre.
00:50:52 Et pour mes 40 ans, il m'avait fait un magnifique cadre.
00:50:54 "Un jour, ton prince viendra", avec lui, avec plein de photos délirantes.
00:50:58 Il y a plein de choses.
00:50:59 - Alors, certains, j'imagine, qui écoutent ça, peuvent, comme toujours,
00:51:02 tourner ça en dérision, ne pas croire aux signes,
00:51:05 penser que la vie s'arrête une fois que nous ne sommes plus sur Terre.
00:51:10 C'est le témoignage que vous donnez.
00:51:12 Et on en parlera dans quelques instants, peut-être plus longuement, sans doute plus longuement.
00:51:15 Mais pour le moment, c'est Somaya Labeydi qui nous rappelle les titres.
00:51:18 - Illustration de la pagaille qui règne sur les routes avec ces images
00:51:24 de la départementale 181, qui a dû être coupée à la circulation.
00:51:29 Comme vous pouvez le constater, sur ces images, déjà 185 km de bousson
00:51:33 cumulés en Ile-de-France.
00:51:35 Et côté transports en commun, de nombreuses perturbations dans les trains
00:51:38 et métros ce matin, et seul un bus sur quatre circule à Paris.
00:51:42 Gabriel Attal, en séminaire de travail à Matignon,
00:51:46 le nouveau Premier ministre a réuni les membres de son gouvernement
00:51:49 pour définir les priorités de la nouvelle équipe,
00:51:52 préparer sa déclaration de politique générale et, je cite,
00:51:55 "rappeler la méthode de travail".
00:51:58 Et puis c'est la quatrième fois en moins d'une semaine que l'armée américaine
00:52:01 vise les outils sur leur territoire au Yémen.
00:52:04 Washington a mené des frappes sur 14 homicides des rebelles pro-Iran
00:52:07 qui s'en prennent régulièrement au trafic maritime en mer Rouge
00:52:11 depuis le 7 octobre.
00:52:13 - Le service public, merci Somaya, a choisi son camp pour les élections européennes,
00:52:17 mais pas que le service public, également l'espace médiatique.
00:52:20 Ce sera monsieur Glucksmann, Raphaël Glucksmann,
00:52:24 qui sera le chouchou des médias durant cette campagne.
00:52:27 Et complément d'enquête commence le travail d'une certaine manière
00:52:30 en attaquant aujourd'hui Jordan Bardella.
00:52:33 Effectivement, ce soir, complément d'enquête, c'est à 22h30 ou 23h,
00:52:39 et visiblement c'est un reportage plutôt à charge
00:52:42 qui est consacré au président du rassemblement national.
00:52:46 Le rassemblement national qui s'est exprimé d'ailleurs,
00:52:49 "je ne vais pas assumer des propos que je n'ai pas tenus",
00:52:51 dit le rassemblement national.
00:52:53 Jordan Bardella dément lui-même qu'il ait tweeté
00:52:55 sous cette fausse identité, puisqu'on lui prête un compte Twitter
00:52:58 qu'il n'aurait pas eu, manifestement.
00:53:01 On vous diffuse un tweet mensonger, sans même employer le conditionnel
00:53:05 et sans préciser le démenti de Jordan Bardella,
00:53:08 qui refuse formellement d'être l'auteur de ces publications.
00:53:11 Réagi mercredi sur X, Victor Chabert, porte-parole du parti.
00:53:15 C'est-à-dire qu'on va chercher un compte...
00:53:17 Attaché de presse, il n'est pas porte-parole du parti,
00:53:18 il est attaché de presse de Jordan Bardella.
00:53:19 D'accord.
00:53:21 On va chercher de M. Bardella, qui a plutôt une image sympathique,
00:53:25 Élise, visiblement.
00:53:28 En tout cas, quand je dis Élise,
00:53:30 qui a une image plus séduisante, peut-être,
00:53:34 que d'autres dirigeants du RN ou du FN par le passé.
00:53:39 On va chercher un compte qu'il aurait eu il y a combien de temps ?
00:53:41 Il y a plusieurs années, je n'ai plus en tête il y a combien de temps,
00:53:44 je n'ai pas encore vu le complément d'enquête,
00:53:45 j'ai vu effectivement l'extrait qui circule,
00:53:47 et vous avez lu la réponse de son attaché de presse
00:53:49 qui dit que ce n'est pas lui derrière ce compte.
00:53:50 Vous serez poursuivé, mise en demeure,
00:53:52 a été adressée ce jour par UCI à France Télévisions.
00:53:54 Le problème de service public, c'est qu'un coup c'est Philippe Devilliers,
00:53:57 un coup c'est Cyril Aduna, un coup c'est Jordan Bardella.
00:54:00 On voit bien où les attaques sont concernées.
00:54:04 C'est l'argent public.
00:54:06 Ils en ont fait un sur Sandrine Rousseau il n'y a pas longtemps.
00:54:08 Oui, bien sûr.
00:54:11 Donc on ne va pas être dupe.
00:54:14 On ne va pas être dupe pendant la campagne électorale.
00:54:17 Vous avez un service public qui vote à gauche, bien sûr,
00:54:22 et qui pense qu'il faut…
00:54:24 Il n'y a pas que la question du compte Twitter, apocryphe ou pas.
00:54:26 Il y a d'autres dimensions dans ce qu'on peut lire.
00:54:29 Il y a une page dans Le Parisien aujourd'hui sur le complément d'enquête,
00:54:32 je ne l'ai pas encore vue, mais il y a d'autres sujets,
00:54:34 notamment sur les prestataires communication du RN,
00:54:38 certains profits.
00:54:39 Il y a une enquête qui a été réalisée.
00:54:41 On pourra juger de sa qualité ou pas.
00:54:43 Je connais la presse française.
00:54:44 Je connais bien.
00:54:45 Ça fait 30 ans ou 35 ans qu'on est avec eux.
00:54:47 Je sais comment ils parlent de nous, de ces news.
00:54:50 Je sais comment ils parlent de moi.
00:54:51 Vous parlez du Parisien.
00:54:52 Oui, mais je sais comment…
00:54:55 Il aime le Parisien.
00:54:56 Je sais comment…
00:54:57 Sur ma page Wikipédia, c'est marqué que je suis un journaliste extrême droite.
00:55:00 Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:55:02 Je lis les papiers qui nous sont contrôlés.
00:55:04 Donc je sais comment les journalistes parlent de nous, de moi, de ces news, du groupe.
00:55:08 Donc je n'ai en fait aucune confiance en eux.
00:55:11 Pour faire simple.
00:55:12 Il peut y avoir par ailleurs des enquêtes journalistiques sur Jordan Bardella.
00:55:16 Mais vous avez parfaitement raison.
00:55:19 Mais pas seulement sur lui.
00:55:22 Donc voilà, je connais les méthodes d'Élise Lucet.
00:55:27 Je sais comment elle travaille.
00:55:30 Je ne partage pas cette manière d'aborder les choses.
00:55:34 Et je le dis.
00:55:38 On va appeler Noemi Schultz.
00:55:40 Les trois policiers impliqués dans l'arrestation de Théo Louaka ont continué d'être entendus
00:55:45 toute la journée d'hier devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis.
00:55:48 Un des policiers jugés pour violence sur Théo a reconnu aujourd'hui un coup non réglementaire.
00:55:52 Il y avait une question, Noemi, hier que je voulais vous poser,
00:55:55 puis on n'a pas eu le temps de vous la poser.
00:55:58 Lorsque M. Louaka a été entendu, comment a-t-il justifié de ne pas obtempérer ?
00:56:06 Qu'est-ce qu'il a dit lorsqu'on lui a dit "mais pourquoi vous êtes rebellés" ?
00:56:10 Lui, il explique que très vite, en fait, il s'est retrouvé pris.
00:56:16 Il s'est interposé.
00:56:17 Donc, ce n'est pas lui qui faisait l'objet d'un contrôle de police.
00:56:20 C'est d'autres personnes qui se trouvaient à proximité de lui sur cette dalle.
00:56:26 Et qu'il est intervenu parce que le ton est monté très vite.
00:56:29 Il dit qu'il y a une gifle qui est partie, qui a visé un des jeunes qui était là,
00:56:33 de la part d'un policier.
00:56:35 Il est intervenu pour dire "mais qu'est-ce que vous faites ? Pourquoi ça se passe comme ça ?"
00:56:39 Et que c'est à partir de là, c'est parti en bagarre,
00:56:42 que les policiers ont voulu l'interpeller et que lui a refusé.
00:56:48 Effectivement, il a refusé de se soumettre.
00:56:50 Mais il explique que la violence, elle est venue du côté des policiers de prime abord,
00:56:56 dans le cadre de ce contrôle.
00:56:58 On rappelle effectivement, je ne sais pas si vous avez une intervention à faire M. Philippe Bidjerre ?
00:57:01 Non, non, pas du tout.
00:57:02 Enfin, j'écoute Noemi comme d'habitude avec beaucoup d'attention.
00:57:06 Il s'est mêlé en quelque sorte de ce qui ne le regardait pas directement, si j'ose dire.
00:57:11 Je propose d'écouter M. Louaka, qui est intervenu hier.
00:57:16 Je crois, Noemi, c'est la première fois qu'il prend la parole,
00:57:20 ou qu'il prenait la parole devant les caméras ?
00:57:22 Absolument, il est très discret.
00:57:25 Et au Louaka, on lui a demandé à plusieurs reprises s'il souhaitait nous parler.
00:57:28 C'était la première fois hier.
00:57:30 Écoutons-le.
00:57:32 Grâce à ce procès, on a réussi à mettre les choses en place,
00:57:36 à remettre la vérité dans l'ordre.
00:57:38 Et l'avocat général a fermement insisté sur le fait que ma parole vaut autant que celle d'un policier.
00:57:45 Maintenant, ça m'a rassuré.
00:57:47 J'attends l'issue du procès et j'espère qu'après ça, il nous aura reçu un résultat positif.
00:57:52 Voilà. Merci à tous.
00:57:54 Et son beau-frère également a pris la parole. Je vous propose aussi de l'écouter.
00:57:59 Si on veut une police demain respectée et respectable,
00:58:03 et c'est ce que tout le monde souhaite,
00:58:05 je pense qu'elle doit être nettoyée de ce genre d'individus.
00:58:07 On attend une condamnation, on attend une sanction forte pour les trois.
00:58:10 Parce que ça a été un effet collectif, ça a été des humiliations et des coups.
00:58:16 Et encore une fois, je pense que demain, nous avons besoin d'une police respectée et respectable.
00:58:22 Je pense que c'est inquiétant, non seulement pour moi, mais pour tout le monde.
00:58:27 Parce qu'encore une fois, je le répète, Théo sort de chez lui pour amener une paire de baskets à sa sœur.
00:58:33 Qu'on ne me parle pas de problème de banlieue, qu'on ne me parle pas de problème avec les quartiers.
00:58:39 Moi, je ne suis pas du tout issu de quartier.
00:58:41 Et Théo sort de chez lui parce qu'on lui demande, moi et mon épouse, d'amener une paire de baskets.
00:58:45 Il sort de chez lui, mais manifestement, et je le dis tous les jours, les conséquences sont terribles pour monsieur Théodore Louaka.
00:58:51 Mais manifestement, il déclenche quelque chose par son attitude que 99% des gens qui nous écoutent n'auraient pas déclenché.
00:58:59 Parce qu'ils n'ont pas ce rapport à la police.
00:59:02 - Et il a par ailleurs eu des propos très positifs pour la police, disant qu'il ne voulait absolument pas que ce soit le procès de la police.
00:59:08 - Mais j'entends.
00:59:09 - Disant que les agents des forces de l'ordre étaient des héros du quotidien.
00:59:12 - Mais j'entends.
00:59:13 - Il a eu une parole très...
00:59:14 - Mais j'entends. Mais on a vu les images. Moi, je veux bien qu'on les revoie.
00:59:17 C'est quelqu'un qui se débat lorsqu'il est arrêté par des policiers.
00:59:20 Donc que doivent faire les policiers ? Qu'est-ce qu'ils doivent faire ?
00:59:24 - Sans compter, Pascal, que là, ce jeune homme, apparemment, n'avait jamais été condamné.
00:59:31 Il rend hommage à la police, comme l'a dit Olivier.
00:59:36 Mais l'avocat général qui dit "toutes les paroles se valent", je veux bien l'admettre dans cette affaire,
00:59:42 mais en général, c'est une perversion d'aujourd'hui que de considérer que la parole d'un voyou vaut autant que celle d'un policier.
00:59:50 - Alors là, en l'espèce, il n'avait jamais été condamné, monsieur Louacan.
00:59:53 - Oui, justement. Je le mets à part, lui. Mais il ne faudrait pas généraliser cette phrase en matière judiciaire.
00:59:59 - Vous avez raison. La parole d'un voyou n'est pas égale à la parole d'un magistrat.
01:00:03 Je partage cet avis.
01:00:05 Noémie Schultz, c'est donc l'avant-dernier jour. Ce sera demain, le verdict.
01:00:12 Je ne sais pas comment, sept ans plus tard, même plus que... Oui, sept ans plus tard, puisque c'était le 2 février 2017.
01:00:19 Donc, ça va être exactement sept ans plus tard.
01:00:21 D'ailleurs, on peut s'interroger sur le délai. Sept ans de procédure pour arriver à...
01:00:26 Je vous assure, c'est...
01:00:28 - Oui, alors dans cette affaire...
01:00:30 - Oui, bien sûr, bien sûr. Noémie.
01:00:32 - Dans cette affaire, il y a notamment eu un délai aussi lieu à l'état de santé de Théodore Louacan.
01:00:39 Théo Louacan, savoir s'il avait des séquelles irréversibles.
01:00:42 Vous savez, c'est parce qu'il a des lésions irréversibles que le policier qui a porté les coups de matraque
01:00:47 est jugé devant une cour d'assises.
01:00:48 Violence volontaire ayant entraîné une infirmité permanente.
01:00:51 Et ça, eh bien, il a fallu du temps pour que les médecins puissent l'établir.
01:00:55 Donc, il y a eu de nombreux recours pendant la période d'instruction.
01:00:57 C'est notamment ce qui a expliqué...
01:00:58 Vous vous souvenez aussi qu'à un moment, il avait été question de viol.
01:01:00 Donc, la phase d'instruction a été très longue.
01:01:03 Effectivement, ce matin-là, à l'instant, l'audience s'est ouverte avec les plaidoiries de la partie civile.
01:01:07 Donc, des avocats de la famille et de Théo Louacan.
01:01:11 Ensuite, ce sera le réquisitoire de l'avocat général.
01:01:14 Vous avez dit, effectivement, il a eu un moment, une parole pour Théo Louacan en disant,
01:01:17 "Vous savez, votre parole vaut celle des policiers."
01:01:21 Et on rappelle que Théo Louacan, effectivement, quand il a été arrêté,
01:01:24 n'avait jamais... n'était absolument pas connu des services de police.
01:01:27 Et je crois que c'était important pour lui que l'avocat général lui dise.
01:01:30 Mais effectivement, ça va être compliqué.
01:01:32 Ces policiers, ils vont sans doute être condamnés,
01:01:35 notamment pour les coups qui ont été donnés à Théo Louacan alors qu'il était menotté.
01:01:39 Il ne représentait plus une menace, il ne bougeait plus.
01:01:41 Et on le voit sur certaines vidéos, il y a des coups qui ont encore été portés après.
01:01:45 Et d'ailleurs, le policier, l'auteur du coup de matraque, s'est excusé pour ces coups-là
01:01:49 en disant que ce n'était pas réglementaire, pas déontologique.
01:01:52 Mais il maintient que les fameux coups d'estoc,
01:01:54 ces deux coups de matraque portés pour faire fléchir la jambe de Théo Louacan
01:01:58 et qui vont malheureusement toucher son anus,
01:02:00 il maintient que ce coup-là, il n'avait pas le sentiment de travailler particulièrement fort.
01:02:03 Il cherchait à faire tomber Théo pour protéger un de ses collègues qui était au sol.
01:02:07 Merci Noémie Schultz.
01:02:09 Bien sûr, nous suivrons demain les derniers développements de ce procès.
01:02:14 Sauf si vous avez un commentaire à ajouter.
01:02:18 On peut parler toujours dans le domaine policier d'un groupe de syndicats de policiers
01:02:22 emmenés par Allianz et Unsa Police qui appellent à un jeudi noir,
01:02:26 c'est aujourd'hui, pour réclamer des mesures exceptionnelles
01:02:28 pendant la période des Jeux Olympiques,
01:02:30 en contrepartie de leur mobilisation pour assurer la sécurité de l'événement.
01:02:35 C'est très important.
01:02:36 C'est vrai que la vie des policiers est compliquée.
01:02:39 Il y a parfois des policiers qui sont divorcés,
01:02:41 qui devraient avoir leurs enfants entre le 15 juillet et le 15 août.
01:02:46 On est au mois de mars, on est au mois de janvier.
01:02:48 Ils ne peuvent pas organiser parce que c'est concrètement comment on s'organise.
01:02:51 L'État va devoir lâcher parce qu'ils n'arrivent pas à recruter des agents de sécurité privés.
01:02:55 Donc s'ils prennent un mouvement de grève des policiers,
01:02:58 comme l'été dernier d'ailleurs, il y a eu un mouvement de grève
01:03:01 et les arrêts maladie en nombre, ce ne sera pas tenable.
01:03:04 Gérald Darmanin les entend les policiers.
01:03:09 Les policiers apprécient ce ministre, ça n'a pas toujours été le cas.
01:03:14 Ils apprécient quelqu'un qui les écoute
01:03:17 et fait en sorte que les choses peuvent...
01:03:21 Chiffre spectaculaire, 10 000 démissions de policiers en 2022.
01:03:27 15 000 de larmes, ça n'est jamais...
01:03:29 Mais de la faute à qui ?
01:03:30 Mais de la faute des...
01:03:31 Vous voulez que je vous dise de la faute à qui ?
01:03:33 Je peux vous répondre ?
01:03:34 Oui.
01:03:35 L'évolution de la société, le non-respect de l'autorité.
01:03:38 Oui, de quelle société ?
01:03:39 La nôtre, nous y vivons.
01:03:40 Nous, nous tous.
01:03:41 Oui, ça reste notre société.
01:03:43 Vous croyez que...
01:03:44 Les mauvaises conditions de travail,
01:03:47 je fais état des revendications des syndicats de policiers.
01:03:52 Vous êtes comme le président de la République.
01:03:53 Mais non !
01:03:54 Est-ce qu'il y a un problème de rémunération, de déroulée de carrière aussi ?
01:03:57 Mais pourquoi vous me dites ça ?
01:03:59 Mais parce que c'est vrai.
01:04:00 La vérité, c'est que quand vous travaillez dans certains quartiers...
01:04:03 Moi, j'étais avec des policiers cet été.
01:04:05 À la boule.
01:04:06 À la boule.
01:04:07 À la boule.
01:04:08 Ils étaient là.
01:04:09 Ils avaient été sur les émeutes.
01:04:10 Vous savez ce qu'ils m'ont dit ?
01:04:11 Ça nous fait du bien d'être avec des gens normaux.
01:04:13 Voilà ce qu'ils m'ont dit.
01:04:14 Oui, bien sûr.
01:04:15 Des gens normaux.
01:04:16 On en est là.
01:04:17 Pourquoi ?
01:04:18 Parce qu'ils étaient simplement dans un univers où on leur dit,
01:04:20 on ne leur crache pas dessus, où on ne les insulte pas.
01:04:23 Je suis d'accord avec vous sur ça.
01:04:24 Ou quand ils demandent à un...
01:04:26 Dans un automobiliste, il leur demande de s'arrêter.
01:04:30 Ben, ils s'arrêtent.
01:04:31 Et qu'il y a des quartiers, effectivement,
01:04:33 tu arrives avec la trouille au ventre.
01:04:34 Tu sais que tu peux te faire insulter.
01:04:36 Et tu sais même que tu peux mourir.
01:04:38 Je ne suis pas en désaccord avec ce que vous dites.
01:04:40 Vous avez moins de minutes de temps.
01:04:41 Je ne suis pas en désaccord avec ce que vous dites.
01:04:43 Vous le savez.
01:04:44 Ça fait partie de notre société.
01:04:46 Les raisons que vous donnez, Olivier, sont très justes.
01:04:48 Mais le malaise profond des policiers vient de ce que dit Pascal.
01:04:53 C'est-à-dire d'un climat profondément anti-police.
01:04:58 Vous avez envie d'être policier ?
01:04:59 Vous savez qu'à l'école, vous n'êtes pas terribles.
01:05:01 Et en plus de se faire insulter par les médias,
01:05:03 et de finir peut-être au tracisme.
01:05:05 J'ai une personne de ma famille directe qui est jeune gendarme.
01:05:09 Elle m'en parle.
01:05:11 À la Cité de la Paternelle, il y a quelques jours,
01:05:13 il y avait deux policiers qui sont rentrés dans la cité.
01:05:18 Les dealers leur ont demandé de partir.
01:05:21 Sinon, ils allaient mettre le feu.
01:05:23 La police est partie.
01:05:24 Donc vous voyez qu'il y a aussi la mise en danger de la vie d'autrui
01:05:27 qui est très importante et qui malheureusement conforte le malaise des policiers.
01:05:31 Même si les policiers nous disent qu'il ne faut absolument pas...
01:05:33 En dehors évidemment de la rémunération, en dehors de tout le reste.
01:05:35 Même si la police nous dit qu'on est absolument contre l'idée
01:05:39 qu'il y a des quartiers interdits à la police.
01:05:42 Ils nous disent qu'il faut continuer à dire qu'on va partout.
01:05:44 En tout cas, ces policiers vont manifester pendant les JO.
01:05:50 Et on entend leurs revendications.
01:05:53 On peut peut-être voir d'ailleurs le sujet d'Antoine et Steve.
01:05:56 Dans toutes les grandes villes de France, les policiers se posent la même question.
01:06:00 Où seront-ils pendant les Jeux Olympiques ?
01:06:02 Pour le moment, aucune réponse de leur ministère sur la nature des missions qui leur seront demandées.
01:06:07 On est à six mois des JO.
01:06:09 On ne sait toujours pas ce qu'on va faire, quand, comment, où, avec qui, où les collègues vont aller.
01:06:14 C'est le flou total.
01:06:16 On n'a pas d'informations sur l'organisation des collègues.
01:06:20 Une seule certitude, ils devront tous être mobilisés avant et pendant les JO.
01:06:24 Pour le moment, toutes les demandes de congés à cette période sont refusées.
01:06:28 Tonio Leitao est policier sur le terrain depuis plus de 30 ans.
01:06:31 Il redoute une mauvaise gestion des effectifs dans un contexte très tendu.
01:06:35 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on s'aperçoit que toutes les interventions,
01:06:38 on est toujours dans un rapport de force et de conflit permanent.
01:06:41 C'est compliqué aujourd'hui pour gérer des solutions.
01:06:43 Même le dialogue aujourd'hui, on s'aperçoit que même en dialoguant avec les gens, c'est compliqué.
01:06:49 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, les gens sont contre toute forme d'autorité.
01:06:52 Et nous, on essaye, comme je dis toujours, de vider l'océan avec une petite cuillère.
01:06:57 Une prime exceptionnelle pour les JO a déjà été évoquée par le ministère de l'Intérieur.
01:07:01 Elle pourrait atteindre 1 500 euros, mais elle ne semble pas effacer la colère des policiers
01:07:06 qui manifesteront ce jeudi dans plus d'une quarantaine de villes.
01:07:09 Et on suivra bien sûr ce sujet.
01:07:12 Nathalie Marquempernault est avec nous aujourd'hui.
01:07:15 Elle a donc publié "Un signe de toi, son âme guide mes pas".
01:07:19 C'est aux éditions Guitre et Daniel.
01:07:20 C'est le récit d'une femme amoureuse, toujours.
01:07:24 Et toujours, et encore, et pour toujours.
01:07:26 Qui parle effectivement de certaines choses qui peuvent parfois nous étonner.
01:07:30 Vous parlez de prémonition.
01:07:32 Vous dites "Une épouvantable prémonition.
01:07:35 Je vois Jean-Pierre mourir avant l'âge de 72 ans.
01:07:39 C'est simple et net.
01:07:40 C'est impossible à effacer de mon esprit.
01:07:42 Jean-Pierre va mourir avant ses 72 ans.
01:07:44 Je dois vivre avec cela.
01:07:45 Je me vois la porteuse d'une charge accablante si lourde que je dois trouver des personnes
01:07:49 pouvant la porter avec moi."
01:07:51 Quand est-ce que c'est arrivé ?
01:07:53 Et quel âge avait Jean-Pierre Pernaud quand vous avez eu cette prémonition ?
01:07:56 Il devait avoir 60 ans quand c'est arrivé.
01:07:59 Et je n'explique pas.
01:08:03 C'est dans le ventre.
01:08:04 Ça m'a tout bloqué.
01:08:05 Et je voyais une image noire sur Jean-Pierre.
01:08:09 Et comme si qu'on me donnait des informations, il ne passera pas ses 72 ans.
01:08:13 Et je voyais très bien qu'il ne mourrait pas d'un cancer aussi.
01:08:17 Et je voyais la tête et le cœur, mais je n'arrivais pas à comprendre ce que c'était.
01:08:21 Et c'est pour ça que quand il a eu son cancer de la prostate,
01:08:25 pour le rendre fort, pour qu'il se batte à fond,
01:08:28 je lui ai regardé droit dans les yeux.
01:08:30 J'ai fait "Chéri, je te jure, je te promets que tu ne mourras pas d'un cancer.
01:08:33 Donc vas-y, crois-en toi, bats-toi et tu vas vaincre ce cancer de la prostate."
01:08:40 Donc il a gagné, il a réussi.
01:08:42 Et ensuite, mon cancer des poumons.
01:08:44 Il a pareil, pourtant le cancer des poumons, ce n'est pas évident à le combattre.
01:08:49 Mais on en guérit, je précise pour nos auditeurs.
01:08:53 Donc il a eu son cancer des poumons et il a pareil.
01:08:56 Je lui ai dit "Ecoute mon chéri, tu ne mourras pas d'un cancer des poumons."
01:08:59 Et donc premier cancer, il a été guéri.
01:09:02 Deuxième cancer, au mois de janvier 2022, on a fait un PSCAN,
01:09:06 il n'y a plus de traces de cancer.
01:09:08 Ça ne veut pas dire qu'il était guéri, ça se peut que 8 mois après, il pouvait rechuter.
01:09:12 Mais au moins, à ce moment-là, il n'y avait plus de traces de cancer.
01:09:15 Et là par contre, quand il est rentré à l'hôpital pour autre chose,
01:09:18 je voyais qu'il attendait dans son regard que je lui dise
01:09:21 "Tu ne mourras pas de..." Je ne sais pas ce qu'il avait à ce moment-là.
01:09:24 Mais je ne pouvais pas.
01:09:26 Et là j'ai vu qu'à ce moment-là, Jean-Pierre a eu peur.
01:09:30 Et là je me dis "Mince, on approche de ses 72 ans",
01:09:33 parce que là il avait 71 ans.
01:09:35 Et je me dis "Mon Dieu, je pense que ça commence à être la fin."
01:09:39 Et j'essaye de me dire "Il faut que j'oublie ça, ce n'est pas possible."
01:09:44 "Dans la vie, on peut se tromper, il y a un petit ange qui va m'aider."
01:09:49 Et puis j'en ai parlé beaucoup autour de moi aussi,
01:09:53 pour me libérer à ma famille, enfin pas mes enfants bien sûr,
01:09:57 mais mes autres familles proches, à Karine Lemarchand aussi,
01:10:00 qui était très proche, chaque fois je lui en parlais et tout.
01:10:03 Et elle me dit "Peut-être que ça ne va pas se passer, ne pense pas à ça."
01:10:06 - Ça vous lui avez dit, cette prémonition que vous aviez,
01:10:10 elle pourrait en témoigner.
01:10:12 - Ah oui, tout à fait.
01:10:15 On a souvent passé les vacances ensemble, avec Jean-Pierre et tout ça,
01:10:19 et donc on en parlait pratiquement chaque année.
01:10:23 - Et alors dans "Les choses qui échappent au rationnel",
01:10:27 vous rapportez qu'un jour, vous avez une bibliothèque importante,
01:10:32 il y a beaucoup de livres, vous avez une difficulté à imaginer l'avenir financier,
01:10:38 et vous allez vers cette bibliothèque, au moment où vous pensez à cela,
01:10:43 et que se passe-t-il ?
01:10:45 - Donc je suis attirée vers cette bibliothèque, et c'est une grande bibliothèque,
01:10:49 chez moi il y a plein plein de livres, et ma main a été dirigée vers un livre,
01:10:53 j'ouvre ce livre et je trouve 5 billets de 100 euros.
01:10:57 Mais je me suis dit "Mais qui est-ce qui a mis ça là ?"
01:10:59 Je me suis dit "Ça peut être que Jean-Pierre, parce que ce n'est pas moi qui les ai mis."
01:11:03 Peut-être qu'il avait mis de l'argent de côté,
01:11:05 si jamais les enfants avaient besoin de liquide à un moment ou à un autre, je ne sais pas.
01:11:09 Et c'est au moment où je me posais la question,
01:11:12 où j'étais pas bien, juste avant d'aller faire ma petite omelette dans la cuisine,
01:11:16 j'avais mis une grande photo de Jean-Pierre, parce qu'il venait de partir,
01:11:19 donc j'avais plein de bougies, des fleurs et tout,
01:11:21 et je lui parle, et justement, cette peur,
01:11:25 parce que les enfants, il y a des études à payer, il y a tout ça,
01:11:28 donc je me suis dit "Comment je vais m'en sortir ?"
01:11:30 Tout va bien, mais au début, on se pose plein de questions.
01:11:33 Et puis en faisant mon omelette, d'un coup, je suis attirée vers cette bibliothèque.
01:11:38 Je me suis dit "Non, mais je veux finir mon omelette, j'ai faim, j'ai envie de manger."
01:11:41 Donc il y a vraiment quelque chose qui m'a attirée,
01:11:44 donc j'ai posé l'omelette de côté, je suis partie vers la bibliothèque,
01:11:47 et devant la bibliothèque, ça a quoi, mis 3 secondes pour que je choisisse un livre ?
01:11:52 Bon, il y en a plein.
01:11:53 C'est vrai que ce sont des anecdotes qui sont troublants.
01:11:57 Il y a évidemment des choses très émouvantes,
01:11:59 et puis il y a des choses un peu polémiques dans votre livre,
01:12:02 qui concernent les AVC de Jean-Pierre Pernaut.
01:12:04 "Je réussis à le convaincre de passer des examens."
01:12:06 Écrivez-vous, "Nous partons à l'hôpital, Jean-Pierre passe une IRM,
01:12:09 le verdict, hélas, ne me surprend pas,
01:12:11 Jean-Pierre, dans les jours précédents, a fait deux mini-AVC,
01:12:14 décision est à leur prise de le faire suivre par le service de neurologie de l'hôpital Sainte-Anne,
01:12:18 hautement réputé dans l'étude et le traitement des pathologies vasculaires cérébrales.
01:12:21 Jean-Pierre y restera une semaine."
01:12:23 Mais, ces AVC font suite à une troisième dose qu'il avait eue du vaccin Covid.
01:12:30 Et c'est là que la polémique arrive, c'est que vous mettez un lien entre ce vaccin,
01:12:35 cette troisième dose et les AVC, alors que les médecins démentent.
01:12:40 En tout cas, ne mettent pas de rapport.
01:12:43 Non, du tout.
01:12:44 Moi, je n'ai rien contre les vaccins, moi-même, j'ai été vaccinée trois fois,
01:12:48 Jean-Pierre a fait ses deux premières doses, tout se passait très très bien,
01:12:51 sauf que moi, je ne voulais pas qu'il fasse sa troisième dose,
01:12:53 parce qu'il faisait de la radiothérapie.
01:12:55 Et moi, je suis désolée, le vaccin et la radiothérapie, on n'a pas assez de recul.
01:12:59 On n'a pas assez de recul.
01:13:00 Et d'ailleurs, au mois de décembre, à mon insu, avec mon père,
01:13:04 ils ont été faire cette troisième dose.
01:13:08 Donc, quand il est rentré à la maison, je l'ai engueulé, lui était content.
01:13:11 Il me dit "Non, mais je ne vois pas pourquoi, ça s'est bien passé avec les deux premières,
01:13:14 mais chéri, tu fais de la radiothérapie, c'est un traitement très lourd,
01:13:17 on n'a pas de recul, ce n'est pas possible."
01:13:19 Et donc, huit jours après, il a commencé à me faire ses AVC.
01:13:22 Et puis, AVC sur AVC, thrombose, thrombose sur thrombose.
01:13:27 - Immédiatement après cette troisième dose ?
01:13:31 - Oui. Les thromboses sont arrivées trois semaines après.
01:13:36 Et le premier AVC, le jour du Nouvel An, donc à 10h30,
01:13:42 il avait des troubles de la vision, il ne se sentait pas bien, très mal au crâne.
01:13:47 Donc, on a quitté nos amis, nos enfants, on a dit "On va se coucher,
01:13:50 on ne va pas fêter le Nouvel An."
01:13:52 Et le lendemain, on prenait l'avion, j'avais assez peur,
01:13:54 et j'ai un peu mal à la tête, mais la vision va mieux.
01:13:57 Et puis, à la maison, comme vous avez dit, après, il n'était pas bien,
01:14:01 donc on a été faire des IRM, et là, on a vu déjà qu'il avait fait deux mini-AVC.
01:14:06 Et ensuite, après, il est revenu à la maison, et puis là, je vois,
01:14:11 parce que ma fille, elle voulait prendre un appartement, vivre sur Paris,
01:14:15 d'ailleurs, il avait l'habitude de faire toujours les papiers à la maison,
01:14:18 et là, il commence à faire les papiers pour avoir l'appartement,
01:14:21 et là, je vois qu'il fait, je ne sais pas, 10 fautes d'orthographe dans une phrase.
01:14:25 Lui, qui est très pointilleux sur l'orthographe, je dis "Mais qu'est-ce qui t'arrive ?"
01:14:29 Il me fait "Rien, pourquoi ?" Je lui dis "Mais regarde, tout bien est,
01:14:32 tu ne mets pas un P à appartement, des trucs bizarres."
01:14:35 Et puis, je l'observe, et je vois qu'il avait du mal à appuyer,
01:14:38 à se concentrer sur les touches. Je lui dis "Mais tu vas bien ?"
01:14:41 Il me dit "Oui, oui." Et je lui dis "Non, tu ne vas pas bien."
01:14:43 J'ai appelé l'ambulance, il m'a dit "Surtout pas, ne l'appelle pas."
01:14:46 Je lui ai dit "Si, je vais appeler l'ambulance, il y a quelque chose qui déconne,
01:14:49 qui ne va pas bien." Donc il est parti à l'ambulance,
01:14:52 et puis ils l'ont emmené aux urgences, et là, ils ont vu qu'il y avait
01:14:55 du sang qui coulait quelque part, et on ne savait pas d'où ça venait.
01:14:59 Et on a cherché plus de un mois et demi, on a fait tous les examens inimaginables,
01:15:04 et il perdait du sang, il perdait du sang, on a dû refaire des transfusions de sang pour lui.
01:15:08 Et là, moi, à un moment, au médecin, c'est normal que je lui pose la question,
01:15:12 et je lui dis "Excusez-moi, pas de chance, mais est-ce que le vaccin n'a pas un rapport ?
01:15:16 Parce que là, je me pose des questions." "Ah non, non, non, ne parlez pas de vaccin."
01:15:20 "Ok, ok, mais je me pose la question." Et puis là, subitement, il me dit
01:15:24 "Ben voilà, j'ai trouvé la solution, je sais pourquoi il fait plein d'AVC,
01:15:27 il a un problème, la valve du cœur est complètement abîmée,
01:15:30 donc quand une valve du cœur est abîmée, on peut faire des AVC, bien évidemment."
01:15:34 Et je dis "Mais le cœur, il y a un mois et demi, ou même pas un mois et demi avant,
01:15:39 on a fait les examens, justement, avant de faire les autres examens,
01:15:44 il n'y avait rien, il allait très bien, donc c'est une thrombose qui l'a complètement abîmée."
01:15:49 Donc l'opération du cœur, on a fait l'opération de suture du cœur,
01:15:52 et puis après, on connaît la suite, et puis surtout, quand il est parti,
01:15:57 quand le cœur de Jean-Pierre s'est arrêté, le médecin me dit
01:16:01 "Surtout, vous dites bien qu'il est mort du cancer."
01:16:04 Donc là, sur le coup, ça m'a fait un choc, et en même temps, j'avais mes enfants,
01:16:10 les enfants de Jean-Pierre à soutenir, mon deuil, donc j'ai dit
01:16:14 "On en reparlera plus tard, l'essentiel, c'est d'être auprès de Jean-Pierre."
01:16:17 Donc, voilà, moi c'est juste, bien sûr, ça a sauvé énormément de gens,
01:16:23 ça, heureusement, et merci, mais malheureusement, sur beaucoup de gens,
01:16:27 ça a été néfaste aussi, donc moi je pense qu'on aurait dû nous laisser le choix,
01:16:32 surtout quand on est malade, si on veut faire les vaccins ou pas,
01:16:36 parce qu'il y a un protocole différent, c'est tout.
01:16:38 C'est un livre vraiment très émouvant, et je trouve que lorsque Jean-Pierre est mort,
01:16:45 il y avait Tom, Lou, Julia, Olivier, ses quatre enfants,
01:16:48 mais il y avait également son ex-épouse qui était là, et j'ai lu ça,
01:16:52 et je sais que c'est parfois difficile, lorsque une deuxième vie se met en place,
01:16:58 de toujours regarder la vie qu'il y avait avant,
01:17:01 et j'imagine que c'est vous qui avez voulu cette présence-là,
01:17:04 et je trouve que ça en dit beaucoup de vous.
01:17:06 C'est gentil, mais non, moi je trouve ça totalement normal,
01:17:08 déjà, même quand on était ensemble avec Jean-Pierre,
01:17:11 si son ex-femme avait un problème ou ses enfants, j'ai dit,
01:17:15 "Tu vas surtout les aider s'il y a quoi que ce soit, tu as une vie avant,
01:17:19 je ne veux pas que tu fasses un trait dessus",
01:17:21 et d'ailleurs pour lui, il aurait été hors de question aussi,
01:17:23 parce que Dominique, son ex-femme et ses deux premiers enfants,
01:17:26 ça comptait énormément pour lui, ce qui est normal,
01:17:29 et j'aimais ça en lui aussi, parce qu'il y a des hommes, des fois,
01:17:32 ils quittent leur femme, il faut qu'elle se démerde,
01:17:35 les enfants on s'en fout, et je trouve ça horrible,
01:17:38 et donc moi je savais que pour Jean-Pierre,
01:17:40 c'était ultra important d'avoir toute sa famille autour de lui.
01:17:45 - Même si à ce moment-là, il était sans doute...
01:17:47 - Il était sous coma.
01:17:50 - On va voir des photos d'ailleurs, pendant que vous parlez,
01:17:53 mais évidemment, c'est des moments si douloureux que vous avez vécu,
01:17:57 mais il y a cette photo de mariage, qui est une photo de bonheur, de joie,
01:18:02 qui doit pour vous être douloureuse, sans doute, à regarder,
01:18:07 ou en tout cas un mélange de douleur et de joie passée.
01:18:10 - Pour lui, je sais que c'était un des plus beaux jours aussi,
01:18:13 parce que combien de fois il regardait la vidéo à la maison de notre mariage,
01:18:17 parce que franchement, chaque personne va dire "mon mariage était merveilleux, merveilleux",
01:18:22 mais celui-là a été sublimissime, même...
01:18:25 Il y a des amis qui m'ont dit "tu sais, en général, ça m'emmerde d'aller dans les mariages,
01:18:30 alors le tien, il a été fabuleux, il y a eu un magnifique spectacle avec des chevaux
01:18:34 que Jean-Pierre avait organisé, parce qu'il savait que j'adorais les chevaux".
01:18:37 Voilà, c'était magique, c'était beau, avec son beau sourire.
01:18:42 Ah là, avec ses deux fils, la dernière course qu'ils ont fait ensemble,
01:18:46 parce qu'ils ont la même passion, tous les trois,
01:18:50 enfin moi aussi, le sport automobile, on a fait beaucoup de courses ensemble,
01:18:55 et là, c'est deux jours avant qu'on apprenne qu'il avait son cancer des poumons,
01:19:00 où j'avais fait aussi une prémonition, où j'avais rêvé, il rentrait de la course,
01:19:06 et j'ai rêvé qu'il était en voiture avec mon fils, et qu'un camion l'avait percuté,
01:19:10 et je le vois d'un coup, Jean-Pierre, rempli de suie, de la tête au pied,
01:19:16 et là, je me réveille, je me dis "c'est pas bon signe, c'est pas bon signe,
01:19:19 il y a quelque chose de grave qui va arriver à Jean-Pierre",
01:19:22 et donc le dimanche, je lui en parle, et le lundi, il me dit "c'est sympa,
01:19:26 parce que moi je veux avoir mes résultats, parce qu'il doit faire pour les poumons et tout ça",
01:19:31 et là, il me dit "ben voilà, j'ai une cochonnerie",
01:19:33 parce qu'au début, il n'aimait même pas dire le mot.
01:19:36 Il est 10h31, Somaïa Labidi nous rappelle les titres,
01:19:40 et puis on pourra évoquer Jean-Pierre, qu'on a reconnu tous les deux,
01:19:44 dans les conférences de rédaction, qui était un journaliste d'exception,
01:19:49 qui avait un sens de l'info comme peu de journalistes l'ont,
01:19:53 et qui aimait les reporters, qui aimait les reportages,
01:19:56 qui mettait la vie sur le terrain, et qui a changé le 13h de TF1,
01:20:00 ça a été une des premières décisions des chefs de gouvernement.
01:20:03 – J'ai commencé à TF1 au moment où il a pris le journal de 13h,
01:20:07 et il faut dire la vérité, à l'époque, la rédaction était en décalage avec lui,
01:20:12 mais il voulait, effectivement, c'est lui qui a inventé,
01:20:15 après tout le monde a copié, mais il a inventé cette idée
01:20:19 qu'il fallait aller sur le terrain, c'était ça qu'il comptait,
01:20:22 et faire ce journalisme de proximité.
01:20:24 La France, c'est pour ça qu'il a eu un tel succès, extraordinaire,
01:20:28 plus de 50% de part de marché, et il a réussi, envers la rédaction,
01:20:35 il boycottait certains des journalistes,
01:20:38 boycottait les conférences de rédaction,
01:20:40 avec Pernaut, et puis finalement, les résultats ont démontré qu'il avait raison.
01:20:45 Mais sur le plan humain, c'est un type…
01:20:48 J'ai travaillé 16 ans avec lui à TF1, j'ai jamais eu…
01:20:51 pourtant, il arrivait qu'on soit en désaccord, même sur un point de vue,
01:20:55 mais j'ai jamais eu une engueulade,
01:20:57 parce que c'est un type qui acceptait le dialogue, qui acceptait de parler,
01:21:01 c'était un chic type, c'était un grand professionnel, et c'était un chic type.
01:21:05 – "Sommeil à la Bidi" nous rappelle les titres du jour,
01:21:08 il est 10h33, pardonnez-moi, ça va au meilleur, on est un peu à l'en retard.
01:21:11 [Musique]
01:21:13 – Levé de la vigilance orange sur la partie nord du pays,
01:21:17 et retour à la normale dans les transports en commun francilien,
01:21:20 tout comme sur les routes d'Île-de-France.
01:21:22 L'épisode neigeux se concentre maintenant sur le centre-est,
01:21:25 avec 7 départements du Cantal à la Haute-Savoie,
01:21:28 placés en vigilance orange, neige-vergla.
01:21:31 Les policiers promettent un jeudi noir ce midi un peu partout en France,
01:21:35 et dénoncent les conditions de travail auxquelles ils seront soumis pendant les JO.
01:21:39 Et certains d'entre eux n'ont pas attendu le lever du jour pour manifester,
01:21:43 hier soir devant le commissariat d'Orléans,
01:21:45 une dizaine de fonctionnaires a manifesté, comme vous pouvez le voir sur ces images.
01:21:50 Et puis selon le Qatar, les médicaments destinés aux otages israéliens
01:21:53 ont bel et bien été acheminés dans la bande de Gaza,
01:21:56 toutefois, on ne sait toujours pas s'ils ont pu en bénéficier.
01:21:59 Des médicaments et de l'aide qui ont été transférés grâce à deux avions qu'Atari hier,
01:22:04 dans le cadre de l'accord négocié par la France et le Qatar.
01:22:07 - Nathalie Marquet était avec nous ce matin, Nathalie Marquet-Pernaud,
01:22:10 un signe de toi, ce livre hommage à Jean-Pierre Pernaud.
01:22:13 Mais je vous le disais déjà à Europe 1, il y a quelques jours, lorsque vous êtes venue,
01:22:18 vous êtes jeune, vous êtes belle.
01:22:21 Il y a une vie qui est là à imaginer, à construire, une vie sans Jean-Pierre Pernaud.
01:22:28 - Ma vie là maintenant, c'est mes enfants.
01:22:32 Mon primordial, c'est que mes enfants réussissent bien dans leur vie.
01:22:35 J'ai hâte d'être grand-mère, franchement.
01:22:38 Je vais avoir 57 ans, je ne suis pas si jeune que ça.
01:22:41 Mais bon, ma priorité, c'est mon travail, mes enfants naturellement.
01:22:46 Pour l'instant, il n'y a pas de place pour un autre homme.
01:22:49 Et puis, comme je dis, celui qui va remplacer Jean-Pierre, il n'est pas né.
01:22:54 C'est l'amour de ma vie, on ne l'efface pas comme ça.
01:22:59 Et non, pour l'instant, je ne sais pas ce qu'elle me réserve la vie.
01:23:03 Et puis, je me dis, si dans 10 ans ou dans 15 ans, on met quelqu'un,
01:23:07 ce sera lui qui me l'aura mis sur le passage.
01:23:10 - Merci en tout cas, vraiment merci.
01:23:12 Je pense qu'il y a beaucoup de...
01:23:13 Vous savez, l'autre jour, vous êtes venue sur Europe 1.
01:23:16 Et la vidéo qu'on a postée a été vue par un million de personnes.
01:23:22 Un million de personnes.
01:23:24 Et je suis allé en conférence de rédaction.
01:23:27 Et après, on est presque dans un débat qu'on aurait pu avoir avec Jean-Pierre Pernaut.
01:23:33 Votre témoignage, effectivement, les journalistes peuvent vous écouter
01:23:37 depuis quelques minutes et dire, bon, et ce qu'elle dit,
01:23:41 est-ce que ce qu'elle dit est vrai, c'est irrationnel ?
01:23:44 Mais dans votre témoignage, il y a plein de gens qui s'incarnent.
01:23:47 Pourquoi ? Et vous devez recevoir d'ailleurs beaucoup de lettres.
01:23:49 - C'est un truc de dingue.
01:23:51 - Parce qu'il y a beaucoup de femmes, beaucoup d'hommes qui ont perdu leur compagnon.
01:23:54 - Oui, et il y en a beaucoup, je peux vous montrer, qui me remercient.
01:23:57 - Mais bien sûr. Et qui en parlent...
01:24:00 D'abord, vous en parlez bien, avec beaucoup de délicatesse, d'émotion.
01:24:04 Et je l'ai dit aux gens autour de moi, un million de personnes ont regardé cette vidéo.
01:24:09 Et moi-même, j'ai été parfois le premier surpris.
01:24:13 Et il y a des thèmes qui intéressent le public,
01:24:15 et puis il y a des thèmes qui intéressent moins le public.
01:24:17 Et ce dont vous parlez, c'est tout simplement de la vie, de l'amour, de la mort.
01:24:20 Et ça touche les gens.
01:24:22 Et c'est pour ça que je pense que ce livre aura beaucoup de succès.
01:24:25 - Et je peux aider les gens, ça me fait super plaisir.
01:24:27 Et je sais que Jean-Pierre, il sera très fier aussi là-haut.
01:24:29 Parce que lui-même, il me disait "tu pourras faire un autre livre".
01:24:32 Donc on l'a écrit à deux.
01:24:35 - Vraiment merci beaucoup d'être venue ce matin, Nathalie.
01:24:39 J'aurais aimé prolonger encore cette discussion.
01:24:43 Mais il est 10h36 et figurez-vous que Jean-Marc Morandini nous attend.
01:24:47 Virginie Leblond-Taillieb était à la réalisation.
01:24:50 Rémi était là, comme tous les matins.
01:24:52 Rodrigues Le Prado était là.
01:24:54 Merci à Marine Lançon, à Benoît Bouteille.
01:24:56 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:24:59 Passez une excellente journée. Rendez-vous ce soir.
01:25:02 Ciao.
01:25:03 merci à bientôt !