SMART TECH - Emission du mercredi 20 décembre

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Mercredi 20 décembre 2023, SMART TECH reçoit François Weiler (président france, Altair Engineering) , Sandrine Alexandre (agent de maîtrise de production, site logistique Fnac Darty Massy) , Laurent Nicolas (agent de maîtrise préparation expédition web, site logistique Fnac Darty Massy) , Éric André (responsable transport Massy, site logistique Fnac Darty Massy) , Fabrice Coulombel (directeur, site logistique Fnac Darty Massy) et Véronique Reille Soult (cofondatrice et présidente, Backbone Consulting)
Transcript
00:00 *Musique*
00:08 Bonjour à tous, peut-on concevoir des projets d'intelligence artificielle sans forcément casser sa tirelire ?
00:13 Et bien c'est ce qu'on va voir avec mon invité aujourd'hui, un des acteurs de la transformation des entreprises par la donnée.
00:19 Je lui poserai cette question et d'autres.
00:21 Et puis nous aurons rendez-vous avec les coulisses de Noël puisque nous sommes partis en reportage
00:26 dans un centre logistique à la veille de Noël pour regarder comment se font tous ces préparatifs,
00:31 quelles sont ces nouvelles machines très tech qui permettent de recevoir les cadeaux en temps et en heure sous notre sapin
00:38 et puis aussi de manière plus responsable et durable.
00:40 Et puis je vous proposerai aussi de voir ou revoir cet entretien avec Véronique Reyssoud
00:45 qui est spécialiste de l'irréputation et qui m'a accordé un entretien alors qu'elle sortait son ouvrage
00:51 "L'ultime pouvoir, la vérité sur l'impact des réseaux sociaux aux éditions du CERN".
00:56 Mais d'abord, ces trois questions à tout de suite dans Smartech.
01:00 Trois questions à François Vellaire. Bonjour.
01:06 Bonjour.
01:07 Vous êtes le président de France d'Alter Engineering, qui fournit des solutions logicielles et cloud
01:12 dans les domaines de la simulation informatique, du calcul haute performance, de l'analyse de données
01:17 et évidemment de l'intelligence artificielle.
01:19 C'est pour ça que je vous invite.
01:21 D'abord, je voulais connaître un peu votre regard, puisque vous fréquentez cet univers tous les jours,
01:27 sur cette explosion des LLM, des grands modèles de langage et de saisie générative.
01:33 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:35 Je dirais que ça a fait effectivement beaucoup la une des médias.
01:37 Donc dans les entreprises, on en parle beaucoup.
01:39 Donc ça permet de porter ce débat auprès de beaucoup de participants et de divisions.
01:45 Donc je dirais que ça nous a fait de la publicité positive en interne pour mettre ce sujet vraiment sur la table.
01:50 Après, ça existe depuis très longtemps dans les entreprises, pas forcément sur le mode des langages.
01:55 Et c'est ce qu'on discute très souvent avec les entreprises, c'est de ne pas que le LLM mette dans l'obscurité
02:02 tous les autres types d'intelligence artificielle qui ne portent pas que sur le langage,
02:06 parce qu'il y a beaucoup d'autres données, de la donnée technique, de la donnée financière,
02:10 de la donnée de production qu'on peut aussi utiliser pour pouvoir prendre des décisions plus rapidement.
02:15 Ok, très clair. Et puis donc vous nous dites que c'est une bonne nouvelle parce que les entreprises ont envie de s'y mettre.
02:21 Mais il y a quand même ce barrage en général du budget, des talents aussi.
02:26 Il faut avoir les bons data scientists normalement pour monter un projet.
02:29 Sauf que j'ai vu que vous aviez fait l'acquisition de RapidMiner, journal du Net.
02:33 Vous l'avez qualifié très justement, je trouve, de plateforme de machine learning tout en un.
02:37 Donc l'idée c'est qu'on peut lancer des projets IA aujourd'hui sans avoir une flotte de data scientists délirantes et des gros budgets ?
02:45 Oui, tout à fait. L'idée c'est de pouvoir mettre à disposition de la technologie beaucoup plus facilement,
02:50 et notamment à des non experts. Alors ça reste un projet, c'est pas magique, on n'en clique pas sur un bouton,
02:55 mais on peut apporter l'expertise de son métier, que ce soit la finance, la ressource humaine, le marketing, etc.
03:01 Et à travers une interface métier, pouvoir poser un problème qui va se transformer ensuite en machine learning et en IA.
03:08 Sans avoir besoin de coder, sans avoir besoin de data scientists.
03:11 C'est quoi, c'est du no code ? C'est du low code ?
03:13 C'est du low code, mais surtout l'intérêt c'est que ça fait parler les différents mondes.
03:16 C'est-à-dire qu'on peut avoir, et on a en général derrière, accès à des data scientists, à des experts,
03:21 qui vont eux pouvoir développer du code spécifique, et les deux se rejoignent.
03:24 Donc on peut utiliser des briques, et c'est notamment le débat sur les modèles et les LMM,
03:28 tout ça c'est des moteurs, c'est très bien, mais derrière comment je les intègre dans quelque chose qui va être spécifique à mon métier, à mon entreprise.
03:35 Donc l'idée c'est de pouvoir faire l'interface entre des gens qui connaissent en général très bien leur métier,
03:39 mais pas le machine learning, et puis des outils mathématiques, on va dire, d'intelligence artificielle.
03:45 Donc faire ce dialogue entre experts et non experts, et de façon ouverte et interchangeable.
03:49 Parce qu'on sait très bien que c'est des choses qui vont évoluer très vite, ce qui est vrai aujourd'hui ne le sera pas dans 6 mois.
03:54 Donc c'est comment je continue à faire évoluer ma façon de travailler, mon workflow, désolé pour l'anglicisme,
03:59 ou mon métier, avec la technologie qui sera la plus performante à un moment donné.
04:04 Et alors, comment vous percevez le niveau de maturité des ETI aujourd'hui sur ce sujet de l'IA ?
04:09 Alors, il y a effectivement des...
04:11 Qu'elles ont envie, elles ont peut-être les moyens maintenant, mais est-ce qu'elles sont prêtes à se lancer,
04:15 est-ce qu'elles comprennent en fait les enjeux de cette transformation ?
04:19 Alors oui, dès qu'on le désacralise, dès qu'on explique effectivement que l'IA,
04:23 ce n'est pas forcément ces énormes modèles des GAFAM avec de la donnée internet,
04:28 dès qu'on peut parler de données de production, de données de fabrication, de bureaux d'études...
04:33 Parce que ça commence par là, il faut déjà avoir conscience qu'on a des données, qu'il faut les qualifier, qu'il faut les collecter...
04:38 Quelle est la robustesse de la donnée, quelle est la qualité, quelle est la fréquence de la donnée,
04:42 comment elle évolue dans le temps en fonction de...
04:45 Ça, ce travail, il n'a pas été fait encore, pas largement...
04:48 Par exemple, c'est très intéressant souvent de parler avec les directions de qualité,
04:51 qui s'intéressent beaucoup à ce genre de process,
04:54 et c'est en s'appuyant sur les process à l'intérieur de l'entreprise qu'on voit comment les choses sont maîtrisées et évoluent dans le temps.
05:00 Donc en fait, il y en a quand même souvent pas mal, mais après effectivement, on peut vérifier la maturité et la robustesse,
05:06 mais même avec un certain niveau de données, on peut déjà commencer à faire des choses intéressantes.
05:11 Merci beaucoup pour votre témoignage, François Vellaire, et puis pour ce mot d'espoir,
05:16 on peut effectivement monter un projet de vie sans casser sa tirelire.
05:19 Je rappelle que vous êtes le président de France d'Alter Engineering.
05:22 Merci.
05:23 Allez, à suivre, c'est la grande interview de Véronique Reys-Sout, qui nous parle de l'ultime pouvoir des réseaux sociaux.
05:29 Les réseaux sociaux, l'ultime pouvoir, la vérité sur leur impact,
05:40 c'est le sujet d'un ouvrage qui a été publié par mon invité aujourd'hui,
05:43 c'est la grande interview de Véronique Reys-Sout.
05:46 Bonjour.
05:47 Bonjour.
05:48 Merci d'être avec nous.
05:49 Vous êtes la cofondatrice et présidente du cabinet Backbone Consulting.
05:52 Vous êtes enseignante au CELSA Sorbonne, maître de conférence à Sciences Po Paris,
05:56 une experte en stratégie de l'opinion.
05:58 C'est un sujet de l'opinion, de la réputation, tous ces sujets de communication qu'on connaît bien aujourd'hui,
06:04 mais vous, c'est un sujet que vous traitez depuis de longues années.
06:06 Vous avez vu ces réseaux sociaux émerger, grandir,
06:10 et qui ont profondément changé la manière dont on communique aujourd'hui.
06:14 Oui, fondamentalement changé.
06:16 D'abord, parce que maintenant on peut s'exprimer,
06:18 parce que votre voix peut compter,
06:20 que vous n'êtes pas obligé d'être un influenceur très connu
06:23 pour pouvoir faire en sorte que les choses bougent.
06:26 Et puis, le nombre des réseaux sociaux a grandi,
06:29 le nombre des personnes qui sont présentes dessus aussi,
06:32 le nombre de réseaux sur lesquels on est présent aussi d'ailleurs.
06:36 Et donc, globalement, aujourd'hui, vous avez près de 80% de la population qui est sur les réseaux sociaux.
06:39 Tout le monde ne s'exprime pas tout le temps, mais tout le monde, en tout cas 80%.
06:43 Mais est-ce qu'on les maîtrise, ces réseaux sociaux ?
06:45 Parce que l'objet de votre livre aussi, c'est de dire,
06:47 il faut qu'on explique un petit peu de quoi il s'agit,
06:50 quel est leur pouvoir, leur puissance.
06:52 Comment maîtriser en fait ces nouvelles plateformes d'expression ?
06:55 Alors, on va dire qu'on ne peut pas vraiment maîtriser,
06:59 mais on peut essayer de comprendre.
07:01 Et si globalement, on est dans une logique de bon sens,
07:04 si on s'exprime de façon à peu près claire et transparente et cohérente,
07:08 on peut à peu près arriver à s'en sortir.
07:11 Mais le meilleur et le pire se côtoient sur les réseaux sociaux.
07:14 Le meilleur, parce que ça a été un moyen de libération de la parole sur plein de sujets,
07:18 à commencer par MeToo, par exemple, mais il y a eu beaucoup de sujets.
07:21 Et puis après, le pire, parce que c'est aussi des sujets de harcèlement, de cyberharcèlement,
07:26 des sujets de haine et d'expression en meute, en ligne, qui sont plus que désagréables.
07:31 Et effectivement, je pense que l'une des solutions,
07:34 elle passe par la transparence, et par la transparence,
07:37 entre autres, sur des algorithmes.
07:39 Pourquoi je parle des algorithmes ?
07:41 C'est que vous avez besoin d'algorithmes.
07:43 Pourquoi ? Parce qu'il y a tellement de volume qu'il faut bien avoir une logique de tri.
07:46 Ce qui est compliqué, c'est qu'on ne sait pas toujours quel est le critère
07:49 et quel est l'algorithme qui est utilisé pour vous pousser des contenus.
07:52 Donc déjà, la première des choses serait de pouvoir savoir quels sont les critères.
07:56 Est-ce qu'on vous pousse plutôt des contenus de gens que vous connaissez
07:59 ou plutôt de gens qui ont les mêmes avis que vous,
08:01 ou des gens qui utilisent les mêmes options ?
08:04 Enfin bref, il y a plein de raisons.
08:06 Alors ça, ce serait dans l'idéal, parce qu'aujourd'hui, ce n'est pas vraiment le cas.
08:10 Non, non.
08:11 Mais pour autant, on pressent effectivement la puissance que ça représente.
08:16 Certains groupes savent très bien s'en emparer, mieux que d'autres.
08:20 Mais donc, il y a une façon de les appréhender qui fonctionne.
08:23 Vous en parlez comme d'un cinquième pouvoir.
08:26 Oui, parce que c'est le pouvoir de l'opinion.
08:28 Alors l'opinion a toujours été un pouvoir, mais c'était un pouvoir souvent silencieux
08:31 ou qui avait du mal à se faire entendre.
08:33 Aujourd'hui, les réseaux sociaux, c'est une forme de porte-voix.
08:37 Donc l'opinion peut s'exprimer.
08:39 On est obligé de l'entendre et de l'écouter.
08:41 L'opinion peut s'organiser, peut faire en sorte qu'elle sorte des réseaux
08:45 pour se retrouver dans la rue.
08:47 On a vu ce que ça a pu donner en France sur certains mouvements sociaux, par exemple.
08:50 On a vu ce que ça peut donner aussi à l'étranger, en Afrique.
08:54 Dans certains pays, les peuples se sont organisés
08:58 et l'opinion s'est exprimée et est descendue dans la rue.
09:02 Donc vraiment, l'opinion publique, tout le monde n'est pas sur l'ensemble des plateformes sociales aujourd'hui ?
09:06 Non, mais vous avez 80% des gens qui y sont, en moyenne, sur l'ensemble des pays.
09:11 Et sur ces gens qui sont sur les réseaux, il y a une petite partie qui s'exprime,
09:15 mais une très grande partie qui écoute, regarde, s'informe sur les réseaux sociaux.
09:20 Donc on va dire que l'opinion, même si c'est une petite partie de la population,
09:24 elle compte parce que, on appelle ça les lurkers,
09:27 ce sont les gens qui rôdent, les gens qui regardent et qui s'informent sur ces espaces.
09:32 Donc oui, l'opinion, même quand c'est un petit nombre,
09:36 et un petit nombre, ça reste quand même un grand nom,
09:39 mais si ça n'est pas représentatif, c'est toujours significatif.
09:43 Et en tout cas, ça a une influence certaine sur l'opinion.
09:46 Alors on voit la couverture de votre ouvrage, là, qui s'affichait juste avant,
09:50 une petite fille avec un casque de réalité virtuelle.
09:53 Ça vous montre à quel point on peut être immergé,
09:56 voire submergé même parfois, par ces réseaux sociaux,
10:00 y compris la nouvelle génération.
10:03 C'est la nouvelle génération qui vous préoccupe davantage ?
10:06 C'est ceux qui sont les plus préoccupants,
10:08 parce qu'on part souvent d'un principe qu'eux, ils sont réseaux sociaux natifs.
10:11 C'est ce que j'allais dire finalement.
10:13 Eux, ils connaissent peut-être un peu mieux les règles du jeu.
10:15 Ils ne connaissent pas forcément les règles du jeu.
10:17 Ils ont des nouvelles règles qu'ils ne maîtrisent pas toujours.
10:20 Par exemple, sur Instagram, c'est un bon exemple de ce qu'on appelle l'extimité.
10:25 Vous mettez votre intimité en scène et vous racontez une vie rêvée.
10:29 Mais cette vie rêvée, elle est rêvée.
10:31 Tout le monde ne se réveille pas,
10:33 pim-pam, avec un décor incroyable et une vie incroyable.
10:36 Donc il y a une espèce de décalage.
10:38 On voit que ça fait beaucoup de dégâts,
10:40 en particulier sur les adolescents et les jeunes adolescentes.
10:43 Parce que vous avez aussi un sujet de votre image
10:45 qui vous est renvoyé constamment,
10:47 des sujets sur les critères de beauté et sur ce qu'il faut faire pour être bien.
10:52 Et puis on voit que la réputation, ça a toujours été un sujet.
10:55 Mais chez les jeunes, c'est un vrai sujet,
10:57 en particulier chez les jeunes adolescents.
10:59 Donc oui, ils sont natifs.
11:01 Oui, la popularité, c'est extrêmement important.
11:05 Si personne ne vous suit, si vous dites quelque chose et que personne ne like,
11:08 c'est un sujet.
11:10 Donc oui, ils savent s'en servir.
11:12 Disons qu'ils s'en servent beaucoup.
11:14 Est-ce qu'ils savent vraiment s'en servir ?
11:16 C'est évident.
11:17 Et puis la transparence dont on parlait,
11:19 ils n'en bénéficient pas plus que nous.
11:21 Donc ce n'est pas si simple que ça.
11:23 Je voulais vous entendre sur ces sujets de réglementation,
11:25 puisqu'en Europe, on est en train de légiférer,
11:27 de resserrer la vis autour des plateformes.
11:29 Quel est votre regard sur le DSA ?
11:31 Juste avant, on a parlé de la partie consommateur,
11:35 le droit à la consommation,
11:37 comment ce DSA va protéger davantage les consommateurs.
11:39 Mais sur la partie plus sociétale, qu'en pensez-vous ?
11:42 Alors on va dire, le droit au consommateur, c'est très bien.
11:44 Il y a des choses nouvelles et intéressantes sur les produits
11:48 qui sont vendus de façon illégitime ou les arnaques.
11:52 Par contre, sur le droit social, on va dire que c'est toujours bien
11:55 d'avoir une intention et d'avoir un propos clair, ferme
12:00 et de démontrer qu'on a envie de réguler.
12:03 Pour autant, est-ce que c'est si simple que ça ?
12:05 Non, c'est beaucoup plus compliqué que ça.
12:07 D'abord parce qu'il va falloir s'appuyer sur l'intelligence artificielle.
12:10 Qui dit intelligence artificielle, dit artificiel.
12:13 Et dit, on va devoir partir sur un certain nombre de mots clés,
12:16 sur un certain nombre de paramètres que l'on va poser.
12:20 Ces paramètres ne sont pas si simples que ça.
12:22 Par exemple, quand ce sont des propos,
12:25 l'incitation à la haine ou du terrorisme, on peut les identifier.
12:29 Mais quand ce sont des insultes et des insultes
12:32 qui sont utilisées avec des mots
12:35 où finalement tout le monde les utilise,
12:37 je ne vais pas les dire là parce que ce sont des gros mots.
12:39 Ce n'est pas nécessaire.
12:40 Ce n'est pas nécessaire, mais on voit bien que c'est compliqué.
12:42 C'est plus simple que ça.
12:43 Savoir qui a commencé, qui est l'agresseur, qui est l'agressé,
12:45 c'est compliqué.
12:47 Il y a des promesses de boutons, de mode de signalement,
12:50 mais là aussi le signalement, c'est plus complexe que ça dans l'alerte.
12:55 Parce que signaler, il faut savoir pourquoi vous signalez,
12:59 pouvoir suivre le signalement,
13:01 pouvoir comprendre ce qu'il en est.
13:03 Vous avez signalé un contenu, il n'est pas retiré,
13:05 essayez de comprendre pourquoi.
13:07 Vous avez un contenu qui a été signalé et on le retire,
13:10 il faut aussi qu'on puisse vous en informer
13:12 parce qu'il y a souvent des gens qui vont le faire en toute bonne foi
13:14 sans forcément se rendre compte que ce qu'ils sont en train de faire
13:17 contrevient à la réalité du bon sens.
13:20 Bref, ce n'est pas si simple que ça.
13:22 Donc l'intention est bonne, la réalisation est un peu plus complexe que ça.
13:25 Alors, quelles seraient les pistes selon vous pour assainir,
13:29 peut-être calmer même un petit peu, les propos sur les réseaux sociaux ?
13:34 Je ne sais pas si c'est parce que je suis une éternelle utopiste,
13:37 ou en tout cas quelqu'un qui essaye de rester positif dans un monde compliqué,
13:42 mais je pense que si on fait confiance à l'intelligence collective,
13:45 c'est-à-dire si on se dit qu'on donne les moyens aux internautes
13:49 de pouvoir signaler, de pouvoir contrôler, de pouvoir réguler,
13:52 de pouvoir modérer, non pas censurer,
13:55 on peut avoir sans doute une solution.
13:57 C'est ce modèle de modération qu'essaye d'intégrer Elon Musk
14:01 dans son nouveau Twitter, la plateforme X, par exemple ?
14:04 Oui, on va dire que c'est l'esprit qui le raconte,
14:07 la réalité est un peu plus complexe.
14:09 Je prendrais plus comme exemple Reddit.
14:11 Reddit est un réseau social qui fonctionne très bien aux Etats-Unis,
14:14 moins connu en France, et qui fonctionne sur ce modèle.
14:16 Il a pas mal de vertus.
14:18 Le premier, c'est qu'effectivement, les règles sont posées,
14:20 vous les respectez ou vous ne les respectez pas.
14:22 Vous avez des internautes qui sont sur ces espaces et qui essayent de modérer.
14:26 Et puis les choses sont claires.
14:28 Vous avez des chambres, enfin des espèces de forums,
14:31 parce que ça fonctionne ainsi, où vous savez où vous êtes en train de mettre les pieds.
14:35 Ce ne sont pas forcément des endroits qui sont formidablement ouverts et positifs,
14:39 mais vous savez où vous mettez les pieds,
14:41 ou en tout cas les doigts ou vos yeux.
14:44 Mais c'est une réalité qui est plus claire, plus simple, plus transparente.
14:48 Vous ne pouvez pas empêcher les gens de s'exprimer.
14:50 En revanche, c'est intéressant de savoir où ils s'expriment,
14:53 comment ils s'expriment, de poser quelques règles,
14:55 et de savoir exactement la réalité de ce que vous êtes en train de dire.
14:59 Je voulais qu'on parle aussi un petit peu du monde politique.
15:02 Vous intéressez beaucoup à la manière dont Donald Trump s'est emparé des réseaux sociaux.
15:07 On attaque souvent la classe politique en disant qu'elle est déconnectée complètement
15:12 de la réalité, des préoccupations des citoyens.
15:14 Pourtant, ils sont quand même très présents sur les réseaux sociaux.
15:17 Ils sont très présents, mais ça ne veut pas dire qu'ils savent forcément s'en servir.
15:20 Ils sont très présents parce qu'ils sont dans une logique assez habituelle pour les politiques,
15:23 qui est "je vous donne ma parole, écoutez ma parole, je vais vous convaincre,
15:27 ce que je vous dis, c'est pour votre bien".
15:30 D'ailleurs, on a souvent, et on entend souvent les politiques qui disent
15:33 "je ne comprends pas, il faut qu'on fasse plus de pédagogie,
15:35 ou qu'on explique mieux parce que les gens ne comprennent pas".
15:37 Non, c'est que peut-être ça ne les intéresse pas,
15:39 ou que les arguments ne sont pas les bons,
15:41 ou que ce n'est pas ainsi qu'ils ont envie d'être convaincus.
15:44 Donc en fait, ils sont toujours dans une logique descendante.
15:46 Et puis, l'une des caractéristiques quand même des réseaux sociaux,
15:49 c'est le lâcher prise, parce que vous ne pouvez pas tout maîtriser.
15:52 Et les politiques, le lâcher prise, ce n'est pas toujours si simple que ça.
15:55 Et pourquoi est-ce que je parle, enfin je prends souvent comme exemple Donald Trump,
15:59 c'est que d'abord c'est assez intemporel finalement,
16:03 et l'idée était quand même de rester un peu intemporel.
16:06 Et l'autre chose, c'est que c'est sans doute un des politiques
16:09 qui a utilisé le mieux les réseaux sociaux,
16:12 même si Barack Obama les a très bien utilisés en son temps,
16:15 pour convaincre, pour aller, pour utiliser la réalité du ciblage,
16:19 pour parler là où étaient les gens, et parler des sujets qui les intéressaient.
16:22 Mais Donald Trump, ce qu'il a fait lui, et que maintenant à peu près
16:25 tous les politiques américains font, c'est qu'il écoute.
16:28 C'est-à-dire que les réseaux sociaux, c'est donc là où s'exprime l'opinion.
16:31 La première des choses, c'est écouter ce qu'ils disent,
16:33 essayer de comprendre leurs préoccupations,
16:35 quels sont les sujets qui sont importants pour eux.
16:37 Donc par exemple, Donald Trump, ce qu'il faisait quand il faisait ses meetings,
16:40 admettons qu'il avait prévu dans une ville de parler, je ne sais pas moi, de santé,
16:44 il regardait de quoi parlaient les uns et les autres sur les réseaux,
16:48 dans le lieu où il allait faire sa conférence, dans son meeting.
16:52 Et si le sujet était, je ne sais pas, l'éducation,
16:55 eh bien il allait changer son discours pour parler éducation.
16:58 Ce qui donnait l'impression aux gens qu'effectivement,
17:00 il les comprenait, qu'il parlait des sujets qui les préoccupaient.
17:03 Donc ce n'est pas forcément être dans la démagogie, c'est se dire,
17:06 je vais parler des sujets qui intéressent les gens,
17:09 et je vais m'adapter à la réalité de ce qui les concerne.
17:12 Donc le premier des points intéressants sur les réseaux sociaux pour un politique,
17:15 c'est déjà écouter et comprendre comment l'opinion se positionne.
17:19 C'est un conseil qui fonctionne aussi dans la communication plus institutionnelle
17:23 des entreprises sur les réseaux sociaux ?
17:25 Bien sûr, alors on oppose souvent l'analyse de l'opinion par les réseaux et les sondages,
17:30 ce sont deux choses qui sont parfaitement complémentaires,
17:32 il y a d'un côté effectivement une représentativité et on pose des questions,
17:35 et de l'autre côté c'est de l'observation.
17:37 L'observation, ça permet de savoir peut-être que ce sont des sujets
17:39 qui n'intéressent pas l'opinion,
17:41 si vous leur posez des questions, ils vont se positionner,
17:43 mais qu'ils ne les intéressent pas forcément.
17:45 Et donc pour une entreprise, pour un dirigeant,
17:47 c'est intéressant de regarder quels sont les sujets de vos publics,
17:50 et par public j'entends tous les publics,
17:52 parce que souvent on dit "ah bah oui, mais moi je suis une entreprise B2B,
17:56 donc je ne suis pas concernée".
17:58 Tous les publics s'expriment, pas dans les mêmes proportions,
18:00 pas sur les mêmes volumes, mais les chefs d'entreprise s'expriment,
18:04 vos fournisseurs s'expriment, vos clients B2B s'expriment aussi,
18:09 c'est pas sur les mêmes réseaux sociaux que le grand public,
18:12 ou en tout cas pas de la même façon,
18:14 mais ils s'expriment, donc vous pouvez les écouter,
18:16 vous pouvez essayer de comprendre ce qu'ils veulent,
18:18 vous pouvez essayer de comprendre la réalité de leurs attentes,
18:21 leur compréhension de votre communication,
18:24 est-ce que vos messages passent, est-ce que vous êtes en face,
18:26 c'est toujours extrêmement important et instructif.
18:29 Véronique Raissoud, je voudrais qu'on joue ensemble au jeu de l'interview express.
18:33 Ce sont des questions très binaires,
18:35 les réponses sont libres.
18:37 Alors, vrai ou faux, les réseaux sociaux sont représentatifs de l'opinion publique ?
18:40 Significatifs.
18:42 Pas exactement pareil ?
18:43 Non.
18:44 Bon, est-ce que c'est un rêve ou un cauchemar, les réseaux sociaux, pour la démocratie ?
18:48 On va dire que c'est un rêve qui peut se transformer en cauchemar,
18:54 et on va dire que quand on ferme les yeux,
18:57 donc si c'est, lorsque nous sommes en train de dormir, c'est un cauchemar,
18:59 mais ne fermons pas les yeux, ça sera un rêve.
19:02 Oui ou non, on devrait imposer l'anonymat, la fin du pseudonymat sur les réseaux sociaux ?
19:07 Vous répondre en deux mots, c'est compliqué, mais on va dire que...
19:10 Non, vous pouvez dire ce que vous voulez dire.
19:12 Oui et non, c'est-à-dire qu'en fait, on pense souvent que c'est l'anonymat qui fait que les gens se sentent protégés.
19:16 Oui, c'est vrai, mais c'est plus l'impression de protection,
19:20 parce que vous êtes à travers un écran et que vous ne voyez pas la personne,
19:23 vous ne vous exprimeriez pas de la même façon si vous aviez la personne en face,
19:26 mais quand on regarde les expressions, par exemple sur Facebook,
19:29 où là, il y a moins d'anonymat,
19:31 souvent, parce que vous avez commencé à prendre une position radicale,
19:34 vous allez aller très loin pour expliquer et pour justifier votre position,
19:37 donc l'anonymat et la levée de l'anonymat n'est pas...
19:40 On n'a pas la preuve en tout cas, ça fonctionne, c'est ça que vous nous dites, voire même l'inverse peut-être.
19:44 Oui, ce n'est pas si simple que ça.
19:46 Intéressant. J'aime ou je n'aime pas ceux qui achètent de la visibilité pour doper leur communication ?
19:51 Je n'aime pas.
19:53 Disons que le maître mot, c'est quand même la sincérité, la transparence, la cohérence et l'alignement.
20:00 C'est d'ailleurs pour ça qu'on s'appelle Backbone.
20:03 Il y a quand même très peu d'entreprises qui n'achètent pas de visibilité.
20:06 Oui, il y en a. Je trouve que l'engagement sincère par vos consommateurs et vos clients,
20:11 c'est plus intéressant que de la visibilité achetée.
20:14 C'est ce que vous recommandez.
20:15 J'y crois ou j'y crois pas, c'est nécessaire de communiquer en temps de crise sur les réseaux sociaux ?
20:20 C'est indispensable.
20:22 Il y a quelque chose qui a changé dans la gestion de crise,
20:25 c'est qu'on ne peut plus ne pas parler, on ne peut pas rester dans le silence.
20:31 Après, on peut ne pas tout dire, on peut expliquer les choses,
20:34 mais c'est indispensable de s'exprimer.
20:36 Si vous ne vous exprimez pas, quelqu'un d'autre va le faire à votre place.
20:38 Vous avez plutôt intérêt à communiquer et plutôt sur les réseaux sociaux.
20:42 Maintenant, en fonction des sujets et du type de crise, on ne va pas le faire de la même façon.
20:47 Mais oui, bien sûr, il faut s'exprimer.
20:49 Le réseau social X, c'est mieux ou moins bien que Twitter ?
20:52 C'est décevant.
20:53 C'est décevant parce qu'on aurait pu imaginer qu'il y avait des tas de choses qui auraient pu être faites.
20:56 Pour le moment, c'est compliqué.
20:58 Il y a une sorte de versatilité dans les décisions qui est complexe à suivre.
21:03 Mais on va dire qu'il y a quelques petites innovations qui sont intéressantes
21:08 et qui peuvent dire qu'il y a un petit espoir.
21:10 Je prendrais par exemple les fameux vues.
21:12 Vous n'êtes pas partie des gens qui s'inquiètent de ce que fait Elon Musk sur la plateforme X ?
21:16 Ce qui est inquiétant, c'est que globalement, on a des plateformes qui sont extrêmement puissantes
21:20 et qui ne sont pas détenues par des gens qui sont très raisonnables,
21:24 et pas plus X que d'autres en soi.
21:28 Allez, une dernière question.
21:30 Non, ce n'est pas vrai, j'en ai encore un petit peu.
21:32 Pour ou contre la réalité mixte qui va, on nous dit, modifier la manière dont on interagit entre nous ?
21:38 Déjà, on interagit à travers des réseaux sociaux,
21:40 mais demain, dans une réalité qui mélange plus le virtuel et le réel ?
21:44 Il y a deux visions qui s'opposent, celle de Musk et celle de Zuckerberg.
21:47 Dans tous les cas, ils ont en commun quelque chose qui est assez inquiétant,
21:51 c'est que notre monde va mal et ça ne va pas bien se terminer.
21:54 Dans un cas, il faut partir dans l'espace et aller conquérir d'autres planètes.
21:58 Dans l'autre cas, il faut se résoudre à un monde virtuel.
22:01 On va dire que ce n'est pas forcément toujours réjouissant,
22:05 et que le virtuel, s'il est fait avec une réalité, une connexion avec le monde réel,
22:10 oui, si ce n'est que du virtuel, moi je trouve ça assez angoissant.
22:13 Donc le mixe, pourquoi pas ?
22:14 Allez, je termine avec une dernière question, mais très rapidement.
22:16 Est-ce que vous êtes accro aux réseaux sociaux ?
22:19 Oui et non, c'est-à-dire que moi-même je ne suis pas,
22:22 enfin je suis sur les réseaux sociaux bien sûr,
22:24 mais je m'exprime peu sur les réseaux sociaux et en tout cas très mal,
22:27 parce que je m'occupe plus des autres.
22:30 Et comme j'ai des outils de massification pour se rendre compte de ce qui se dit,
22:34 comment on le dit, oui, je suis accro sur une chose,
22:37 c'est que j'aime bien aller regarder comment l'opinion s'exprime,
22:39 ce qu'il dit, ce qu'il pense, et je le fais de façon professionnelle,
22:42 mais aussi finalement à titre personnel.
22:44 Merci beaucoup, c'était la grande interview de Véronique Reissout.
22:48 Vous êtes l'autrice de l'Ultime Pouvoir, parue aux éditions du CERF
22:52 et la fondatrice de Backbone Consulting.
22:55 À suivre dans Smartech, on part un peu dans la nature,
22:58 regardez ce qu'il se passe du côté du biomimétisme.
23:00 Et nous reprenons le fil de cette édition,
23:09 une édition un peu spéciale puisqu'on va partir en reportage dans un centre logistique.
23:13 On va aller voir comment ça se passe côté coulisses,
23:15 et on va aller voir comment ça se passe côté boutique.
23:18 On va aller voir comment ça se passe côté boutique.
23:20 On va aller voir comment ça se passe côté boutique.
23:22 On va aller voir comment ça se passe côté boutique.
23:25 On va aller voir comment ça se passe côté boutique.
23:27 On va aller voir comment ça se passe côté boutique.
23:30 On va aller voir comment ça se passe côté boutique.
23:32 On va aller voir comment ça se passe côté boutique.
23:34 On va aller voir comment ça se passe côté boutique.
23:36 On va aller voir comment ça se passe côté boutique.
23:38 On va aller voir comment ça se passe côté boutique.
23:40 On va aller voir comment ça se passe côté boutique.
23:42 On a vu tout cet afflux de commandes pour la période des fêtes,
23:45 et on est plus précisément devant le cœur bâton de cet entrepôt de logistique.
23:51 Je suis en compagnie de Sandrine Alexandre,
23:54 qui est la responsable de cette grande machine qu'on voit au-dessus de nous,
23:57 qui est une trieuse automatique.
24:00 Elle s'appelle Largo.
24:02 Qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur cette trieuse, Sandrine ?
24:05 Nous traitons à peu près des dizaines de millions de produits par an
24:09 sur les deux équipements confondus.
24:12 C'est une trieuse qui va trier par sous-rayon et par magasin.
24:18 Ce qui est intéressant, c'est que là on voit des pochettes.
24:21 Chaque produit est disposé dans une pochette avec un code barre, évidemment,
24:26 mais la pochette détient aussi un code RFID.
24:29 Le tri se fait complètement automatiquement pour un départ vers les magasins
24:33 avec un triage très, très fin.
24:36 C'est bien un produit par pochette et c'est par un système de vaste communicant
24:40 que le tri se fait pour être envoyé directement à ce qu'on appelle le poste de mise en bac,
24:44 où là les opérateurs prennent les produits, les récupèrent et les envoient au magasin.
24:48 Et quand je dis que c'est le cœur battant,
24:50 donc là on a 30 000 pochettes qui tournent et un tri totalement automatisé,
24:56 il n'y a aucune intervention humaine ?
24:58 Sauf forcément pour ce qu'on appelle les injecteurs qui mettent l'étiquette sur le produit.
25:02 Les personnes de la mise en bac récupèrent le produit dans la pochette et le mettent dans le bac.
25:06 Tout le reste, le tri est automatique.
25:08 Alors là on est devant une machine d'emballage qui est un peu particulière,
25:17 qui va scanner en 3D les produits pour optimiser l'emballage.
25:21 Laurent, Nicolas, expliquez-nous comment ça fonctionne.
25:23 Le fonctionnement est assez simple.
25:25 Les produits sont bipés, passent devant un lecteur en 3 dimensions
25:30 qui permet de prendre la volumétrie du produit.
25:33 L'information est ensuite envoyée directement dans la machine
25:37 qui donne le gabarit qui permet de plier le carton à la bonne dimension.
25:42 On essaie de gagner un maximum de place en prenant la volumétrie
25:46 pour gaspiller un minimum de carton.
25:48 Là on est en extérieur parce que ce qui est intéressant,
25:59 on a vu les machines d'emballage qui permettent d'optimiser le carton,
26:03 d'avoir moins de poids mais aussi d'être un peu plus écologique.
26:06 Il y a une autre démarche durable, c'est l'investissement dans des flottes électriques.
26:11 Exactement.
26:12 Depuis 2019, le groupe Fnag Darty a souhaité développer
26:16 une flotte de véhicules avec des énergies renouvelables.
26:19 En 2021, on a commencé avec tout ce qui est paré intramuros
26:24 avec des véhicules biogaz, uniquement biogaz.
26:27 On a commencé avec une deuxième phase sur laquelle on a pu faire rentrer
26:31 des véhicules électriques, mais pas uniquement sur Paris.
26:34 On va tendre également vers une démarche électrique
26:37 en renforçant les livraisons du dimanche avec des véhicules en petit porteur
26:41 comme celui que l'on a à côté.
26:43 Mais on a également une troisième phase qui s'enclenche
26:46 pour des livraisons avec des véhicules B100 issus du Colza
26:51 de manière à pouvoir rester dans des critères green.
26:54 Voilà comment on réussit à passer en 2019 à aujourd'hui
26:58 à moins 30% d'émissions de CO2 avec un objectif à 50% pour 2030.
27:04 Fabrice Coulombelle, là on est dans les rayons Jouet.
27:22 Ici, vous préparez les commandes qui sont faites par les utilisateurs
27:28 du site internet Fnac Darty, mais aussi pour les magasins.
27:31 Là on est en décembre, donc j'imagine que c'est le grand rush
27:35 face à cette période de Noël.
27:37 Comment est-ce que vous vous organisez et surtout,
27:39 quelles technologies peuvent vous aider davantage à optimiser ces départs ?
27:43 C'est un moment essentiel pour le groupe que l'on prépare très en amont
27:46 de cette haute saison où il y a deux temps forts.
27:48 Il y a la partie où on va réapprovisionner nos magasins pour pré-stocker.
27:51 C'est une partie de réception importante.
27:53 Ensuite, il y a le second temps fort, et on est en plein milieu,
27:55 qui est le pic d'activité où les commandes internet vont évoluer fortement.
27:59 On promet à nos clients que pour Noël, il y aura les commandes au pied du sapin.
28:04 A quelle technologie vous réfléchissez pour aller encore plus loin sur l'optimisation ?
28:08 Nous, introduire de la technologie, notre conviction,
28:10 c'est que ça doit avoir une vraie valeur ajoutée.
28:12 On réfléchit à la suite logique de la mécanisation,
28:15 qui est la robotique par exemple, avec des chariots autonomes.
28:18 Mais nous, notre volonté, ce n'est pas de 100% mécaniser.
28:20 C'est bien évidemment de garder toute cette partie humaine
28:23 et de faire en sorte que la qualité de vie au travail soit la plus agréable possible.
28:27 Merci beaucoup.
28:28 Et voilà, de retour dans nos studios.
28:31 C'était Smartech.
28:32 Merci à tous de nous suivre très régulièrement en podcast,
28:35 sur les réseaux sociaux et évidemment sur la chaîne Bismarck.
28:38 Je vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année à tous.
28:40 A très bientôt.
28:41 [Musique]