Zoom - Rodolphe Cart : Tenants de la civilisation ou de la nation : l’affrontement ?

  • il y a 9 mois
Jeune journaliste à Eléments et contributeur à Front Populaire, Rodolphe Cart publie un ouvrage d’actualité : "Feu sur la droite nationale, réponse aux identitaires". Argumenté et parfois provocateur, l’auteur ne cache pas qu’il est souverainiste. Et il ajoute que ce n’est pas l’identitarisme qui viendra à bout de cette maladie… Pour Rodolphe Cart, l’identitaire croit au sang que l’on reçoit et le souverainiste au sang que l’on verse. L’un honore l’Europe, l’autre chérit la France. Deux points de vue s’affrontent : la civilisation ou la nation. Le débat est ouvert. Et Rodolphe Cart répond aux questions sans concession de TVL en apportant des éléments de réflexion importants.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 [Musique]
00:11 [Musique]
00:27 [Musique]
00:36 Bonjour Rodolphe Ecart.
00:38 Bonjour Martial.
00:39 Vous êtes journaliste à Éléments, contributeur à Front Populaire,
00:42 auteur d'un Georges Sorel, le révolutionnaire conservateur.
00:45 Vous étiez venu d'ailleurs en parler dans une des émissions de TV Liberté,
00:48 le plus d'Éléments, et vous publiez aujourd'hui un deuxième ouvrage d'actualité,
00:54 "Feu sur la droite nationale, réponse à Daniel Conversano et aux identitaires".
00:59 On gardera cette notion de réponse aux identitaires.
01:02 Un ouvrage pour crever un abcès qui gonfle entre deux camps,
01:06 le camp souverainiste d'un côté et le camp identitaire de l'autre.
01:10 Ma première question Rodolphe Ecart, c'est,
01:13 eu égard à la situation politique, économique, culturelle de notre pays,
01:18 cet abcès, est-ce qu'il n'est pas mal venu ?
01:21 C'est le moins que l'on puisse dire, on pourrait faire autre chose que de se battre.
01:25 Oui, ça c'est… je vous donne bien sûr raison sur ce point-là.
01:29 Il n'empêche, on voit bien que sur un certain nombre de questions,
01:32 notamment géopolitiques, des questions aussi sociales,
01:35 des questions sur la destinée du pays, ou en tout cas,
01:38 comment s'en sortir justement de cette situation assez terrible,
01:41 assez inexplicable pour notre génération.
01:43 Il n'empêche que si on revient quand même sur ces questions,
01:46 notamment avec cette opposition entre identitaire et souverainisme,
01:49 on voit bien qu'il y a souvent quand même des divergences sur les points…
01:52 par exemple sur la question géopolitique,
01:54 on voit bien que les souverainistes et les identitaires
01:57 ont souvent eu des positions différentes,
01:59 notamment sur le conflit russo-ukrainien,
02:01 ou même aujourd'hui sur le conflit israélo-palestinien.
02:03 À l'époque, sur le conflit russo-ukrainien,
02:05 j'avais sorti un article pour dénoncer le retour des néo-conservateurs en Europe,
02:09 mais notamment en France.
02:10 Je m'étais fait tomber dessus par toute une frange des identitaires,
02:14 aujourd'hui qu'on pourrait peut-être scinder avec cette droite occidentaliste,
02:17 j'étais tombé dessus parce qu'eux étaient plutôt du côté ukrainien,
02:21 alors que moi je ne suis absolument pas pro-russe,
02:23 moi je suis pour les intérêts français.
02:24 Et je pense encore même qu'on avait tout intérêt à maintenir un dialogue avec la Russie.
02:29 Et aujourd'hui, et bis repetita, avec le conflit israélo-palestinien,
02:33 j'ai commis un article pour le site Elements
02:36 en prônant le non-alignement dans une perspective gaullienne
02:39 d'indépendance de la France, mais même aussi européenne si je puis dire.
02:43 Et là aussi, une fois de plus, on m'a encore tombé dessus
02:46 en disant que je tombais dans le tièrementdisme, alors absolument pas,
02:49 que je tombais dans le pro-palestinisme, absolument pas non plus.
02:52 Mais là encore, j'ai essayé de défendre ce qui, à mon avis,
02:55 est le plus important, c'est les intérêts français.
02:58 Avant même de me positionner sur le débat souverainisme et identité,
03:03 moi je dois dire que je me présente toujours comme un nationaliste français.
03:06 Je ne me présente pas comme quelqu'un de gauche ou de droite,
03:09 je me présente comme nationaliste français.
03:10 Pour moi c'est fondamental, parce que sur toutes ces questions,
03:13 à chaque fois j'essaie de déterminer ce qui est le meilleur pour mon peuple,
03:16 ce qui est le meilleur pour mon pays,
03:18 et ce qui est le meilleur pour les futures générations.
03:21 Donc on voit bien que oui, évidemment, c'est peut-être un sujet aujourd'hui
03:24 où un débat qui est interne au camp national
03:26 et qui peut être un débat de niche, il n'empêche, je pense que
03:29 cette question avait besoin d'être posée sur la table, entre guillemets,
03:32 justement voilà, des débats et des controverses.
03:34 – Surtout quand on aime la polémique. – Exactement.
03:36 – Et vous n'hésitez pas, parce que vous dites,
03:38 la différence entre les souverainistes et les identitaires
03:41 et le refus des premiers de faire de la question ethno-raciale
03:45 l'alpha et l'oméga de l'analyse de l'action politique.
03:48 Malgré tout, vous vous réjouissez, quelques pages après,
03:50 du renouveau identitaire de la jeunesse.
03:52 Moi j'ai beaucoup de difficultés à vous suivre, c'est peut-être en raison de l'âge.
03:55 – Alors là, pas du tout, justement, comme vous le dites,
03:58 dès la première page je rends "honneur" à ce réveil identitaire
04:02 au sein de ma génération, c'est quelque chose que je suis prêt,
04:05 mais moi je pense en faire partie.
04:07 Et moi, par exemple, on a vu les révoltes à Romain Surizère,
04:12 même ces personnes qui se sont fait attraper par la police
04:15 lorsqu'il y a collé des affiches,
04:17 et moi je suis absolument de leur côté, je les supporte ces gens.
04:19 Et pour mon premier livre, j'avais fait toute une série de conférences
04:22 dans des partis comme le RNJ, mais aussi dans des syndicats étudiants
04:25 comme à la Cocarde, ou même dans des groupes militants
04:27 comme l'Action Française, comme un groupe, là je vais y aller prochainement,
04:31 à Nice, ou encore même à Aurora en Lorraine.
04:33 Et c'est vrai que moi, tous ces groupes militants et identitaires,
04:35 je les supporte. Ce sont les miens, ils se défendent,
04:38 ils ont une cause juste qui est la défense du peuple français,
04:41 du peuple de souche, ethniquement, c'est quelque chose que je ne récuse absolument pas.
04:44 Vous avez bien dû le voir dans mon livre.
04:46 Aujourd'hui, je pousse même les souverainismes à s'emparer
04:49 de cette question de l'identité, à s'engager dans cette question
04:51 de la défense de l'ethnie française.
04:53 Et là aussi, c'est peut-être un malentendu que j'aimerais dissiper
04:56 dès le départ, c'est que quand je dis par exemple
04:59 que la souveraineté passe avant l'identité,
05:02 c'est bien dans une perspective de protection du peuple historique
05:05 et du peuple souche français.
05:07 C'est justement pour avoir, à mon avis, cette meilleure protection
05:11 de la majorité, ou entre guillemets qu'on se maintienne
05:14 le plus longtemps majoritaire sur la terre française
05:17 en tant que peuple d'origine européenne,
05:19 et bien justement, il faut qu'on ait les mains sur les leviers
05:22 du politico-économique.
05:24 Et là, c'est une perspective souverainiste.
05:26 Donc oui, je suis souverainiste, mais je n'ai absolument pas envie
05:29 que mon pays soit un pays souverain,
05:32 mais avec une population majoritairement africaine,
05:35 maghrébine ou subsaharienne.
05:37 – Mais vous faites preuve d'une grande politesse,
05:39 parce que vous dites "la souveraineté, c'est la maturité de l'identité,
05:43 l'identité est un prurite adolescent".
05:46 – Oui, bon ça c'est… – Ça fait plaisir à Moras.
05:48 – Évidemment, c'est une proposition un peu provocatrice,
05:52 ça c'est tout à fait, mais là aussi…
05:54 – Mais c'est ça qui arrange les choses, dites-moi, Rodolphe Carte.
05:56 Vous me dites "moi j'essaie d'apaiser les choses",
05:59 avec ces phrases-là, est-ce qu'on apaise les choses ?
06:01 C'est un prurite adolescent.
06:02 – Oui, mais disons que là c'est le réponse du berger à la bergère.
06:05 Moi par exemple, quand les identitaires vont caricaturer la position souverainiste,
06:10 ils se basent souvent sur la position d'Asselineau.
06:12 Vous vous souvenez de son fameux tweet "les Français ont plus à voir
06:15 avec le monde de la francophonie africaine qu'avec les létons".
06:18 Moi justement, j'oppose un discours contraire.
06:21 Absolument pas, moi par exemple, je suis ouvert pour avoir des relations
06:24 plus étroites avec nos voisins européens et même avec l'Allemagne.
06:27 Là par exemple, je sais que c'est une question qui peut faire un peu…
06:31 ou en tout cas qui pose certains remous dans le consouvraïnisme,
06:33 mais moi absolument pas.
06:35 Le peuple allemand aujourd'hui subit les mêmes malversations
06:38 de la part de son élite que la nôtre, si vous voulez.
06:40 Et moi je me sens une convergence de destin
06:42 avec aussi les autres peuples et les autres nations européennes.
06:45 Il n'empêche, je pense justement que les questions qui sont vraiment intéressantes
06:49 et si on veut vraiment entrer dans le dur du sujet,
06:51 on est obligé d'entreprendre ces questions juridiques,
06:54 d'entreprendre ces questions économiques,
06:56 d'entreprendre ces questions de souveraineté alimentaire,
06:58 de souveraineté militaire ou géopolitique.
07:00 Et là justement, on ne peut plus se permettre d'être seulement dans l'identitaire,
07:03 dans les bonnes déclarations avec des auteurs à aphorisme
07:06 que j'aime beaucoup et que je relis avec plaisir,
07:08 comme Driola Rochelle, Evola ou même Nietzsche par exemple,
07:12 mais qu'il faut aussi les dépasser.
07:14 Et c'est là où on rentre dans le sujet un peu…
07:17 qui va faire un peu débat justement,
07:19 les questions économiques, elles sont fondamentales.
07:21 – Mais avant les questions économiques, je suis désolé de revenir encore sur cela,
07:24 parce qu'au fur et à mesure du livre, vous faites des identitaires
07:27 à partir d'un cas aussi, que vous citez,
07:29 vous faites de ce cas-là un cas général pour tous les identitaires,
07:32 vous dites "bon finalement ce sont tous des ethno-racialistes",
07:35 puis à la fin de l'ouvrage, il n'y a plus d'ethno-racialistes,
07:38 ce sont des racialistes.
07:39 Vous savez qu'en disant cela, vous les condamnez, il y a des lois.
07:43 – Oui, après c'est quand même l'adjectif sous lequel
07:46 ils aiment aussi se nommer.
07:49 Donc là aussi j'ai repris justement comment ils se nommaient.
07:51 Mais là, j'accepte aussi le retour de bâton sur cette question,
07:55 mais c'est peut-être à eux aussi de mieux se déterminer.
07:58 Par exemple, si vous prenez un racialiste et un identitaire européen,
08:02 il y a tout un ensemble de questions sur lesquelles ils sont opposés.
08:05 Par exemple, un identitaire européen, moi je fais partie
08:07 de l'équipe de la Nouvelle Droite, et les identitaires européens
08:10 sont pour une Europe puissance, pour une Europe des 100 patries,
08:13 pour un enracinement, et là on peut avoir des sujets de convergence,
08:16 si je puis dire.
08:17 Mais par contre, si vous prenez quelqu'un qui se revendique
08:19 de la droite occidentaliste, il est pour un arc civilisationnel
08:22 englobant les États-Unis, l'Australie et même Israël.
08:25 Et là je pense qu'il y a des divergences, par exemple,
08:27 peut-être des divergences générationnelles, mais aussi des divergences de fond.
08:30 Donc moi je dis justement à nos amis identitaires européens
08:33 de se scinder de cette droite occidentaliste,
08:36 parce que justement ils n'ont pas des accords.
08:38 Et par exemple, moi qui produis aussi des articles
08:41 et qui fais partie de l'équipe de la ND, je sais qu'on a le tropisme antilibéral.
08:45 Et là par exemple, c'est encore une différence avec la droite occidentaliste,
08:48 qui est vraiment une droite promettéenne,
08:50 qui est une droite qui va se revendiquer d'un certain libéralisme.
08:52 Et moi justement, là peut-être que j'ai plus d'incointence avec la ND,
08:56 alors que la Nouvelle Droite aura plus de divergences
08:58 avec la droite occidentaliste.
09:00 La recherche de convergence, c'est un terme qui n'est pas propre à la droite nationale.
09:03 Vous dites "un souverainiste ne méprise pas la question identitaire",
09:06 donc c'est ce que vous venez de réitérer devant nous,
09:09 et la considère comme secondaire par rapport à celle de la souveraineté
09:12 de laquelle elle découle.
09:14 Et je me suis dit, l'inverse est vrai, un militant identitaire,
09:16 une personnalité qui est attachée à l'identité, vous dira que la souveraineté,
09:19 elle est secondaire dès lors que le peuple a été changé,
09:22 grand remplacé, voyez qu'il me fait des questions de rationalisme.
09:25 Bien sûr, mais comme je vous l'ai dit au début de notre entretien,
09:29 moi je ne suis pas pour une France souveraine
09:31 composée majoritairement d'extra-européens.
09:33 Pour moi c'est un...
09:35 et je n'ai aucun problème à me revendiquer de cela.
09:37 Pour moi c'est une base.
09:39 Évidemment que l'identité est le socle,
09:41 mais justement pour protéger ce socle...
09:43 - Vous ne savez pas la priorité ? - Ah ben c'est fondamental !
09:45 - Mais vous me dites que ce n'est pas la priorité ?
09:47 - Non, du tout ! Oui, mais attendez...
09:49 - C'est la priorité. Si vous terminez identitaire en disant
09:51 qu'il y a une dose de souverainistes, on va se quitter bons amis,
09:53 mais si vous dites que vous êtes souverainiste et que c'est une bande identitaire
09:55 et un peu d'identité, on sera aussi bons amis,
09:57 mais ce n'est pas la même chose.
09:59 - Bien sûr, mais si vous voulez, on peut dire que le socle de l'identité
10:01 est fondamental, et là on est d'accord,
10:03 on peut avoir un destin en Europe...
10:05 - C'est plus un priori d'adolescence. - Oui, mais je sais, mais on peut avoir
10:07 un destin en Europe comme ont pu l'avoir
10:09 par exemple les Indiens aux Etats-Unis,
10:11 ou même les aborigènes en Australie.
10:13 Et là on sera entre nous, dans des petites communautés
10:15 resserrées, mais on n'aura plus le pouvoir
10:17 et on sera sous domination et enseveli,
10:19 pardonnez-moi cette expression,
10:21 sous la masse d'extra-européens.
10:23 Moi c'est ce que je ne veux pas non plus.
10:25 Évidemment qu'il y a une dialectique
10:27 entre la souveraineté et le souverainisme.
10:29 Et justement, moi ce souverainisme,
10:31 je veux qu'on s'en empare, parce que c'est
10:33 ce qui permettrait, à mon avis, peut-être qu'on
10:35 peut m'opposer des arguments contraires,
10:37 de protéger au mieux l'argument
10:39 de l'identité et de la démographie.
10:41 Dans mon livre, vous avez dû vous en rendre compte,
10:43 je répète un nombre de...
10:45 Enfin, je reviens souvent sur cette...
10:47 à mon avis, sur cette base,
10:49 il faut défendre aujourd'hui le peuple historique
10:51 français, blanc, et de
10:53 souche européenne. J'ai eu aucun problème
10:55 à me revendiquer de cela, mais par contre,
10:57 ça ne m'empêche pas de penser les questions
10:59 aussi économiques, historiques,
11:01 ou même sociologiques. – On va y venir, parce que c'est une partie importante
11:03 et très importante de votre livre.
11:06 Une dernière question quand même, est-ce que vous n'avez pas, en définitive,
11:08 une conception peut-être erronée
11:10 de ce qu'est l'identité, de ce qu'est
11:12 sa définition ? Parce que vous parlez d'appartenance
11:14 à une race quand j'entends souvent l'appartenance
11:16 à une nation, telle que définie par
11:18 Barès. – Bien sûr, mais je me revendique
11:20 de Barès. – Nationaliste français. – Oui,
11:22 évidemment, mais comme vous l'avez bien dit,
11:24 et c'est un chapitre qui est consacré
11:26 dans mon livre, j'oppose la notion,
11:28 c'est un néologisme, d'enracinement
11:30 à celui d'enracinement.
11:32 L'enracinement, c'est vivre sur la terre de ses
11:34 devanciers, sur la terre de ses ancêtres.
11:36 L'enraciement, c'est vivre avec des semblables.
11:38 Or, on peut vivre avec des semblables
11:40 aux États-Unis ou en Australie, sauf que
11:42 moi je n'ai pas envie de vivre en Australie,
11:44 ni aux États-Unis. J'ai envie de vivre aujourd'hui
11:46 en France, sur la terre de mes ancêtres.
11:48 C'est un exemple sur lequel je reviens souvent,
11:50 mais quand je rentre chez moi en Haute-Savoie
11:52 d'où je suis originaire, j'arrive dans mon village,
11:54 un village de moins de
11:56 1000 habitants, j'arrive à l'église
11:58 sur la droite où j'ai été baptisé,
12:00 l'église où mes parents sont mariés, où mes grands-parents
12:02 ont été enterrés, où on a célébré la messe
12:04 de leurs morts.
12:06 Ensuite, je vois le monument aux morts, mon livre
12:08 et dédicaciaire, mon arrière-repaire
12:10 Jean Carre, mort à Verdun en 1916.
12:12 Ensuite, il y a la salle communale
12:14 sur la gauche, là, pareil, ça me
12:16 met tout de suite dans un espace organique,
12:18 communautaire. Et vous voyez, pour moi
12:20 c'est fondamental. Et moi, je n'ai pas envie de vivre
12:22 demain dans une communauté
12:24 alors
12:26 ethniquement homogène en Australie ou en
12:28 Afrique du Sud, ce n'est pas mon désir. J'ai envie
12:30 de vivre avec des semblables ethniquement
12:32 sur mon territoire qui est celui de mes devanciers.
12:34 A mon avis, c'est une divergence
12:36 qui est fondamentale.
12:38 – Au jeu de cette différence, je note finalement qu'en matière
12:40 d'immigration, si vous me suivez, les identitaires
12:42 pointent du doigt les populations
12:44 immigrées en général, la masse,
12:46 bien évidemment, pas les individus.
12:48 Les souverainistes dénoncent la classe dirigeante
12:50 française, en l'occurrence pour nous,
12:52 qui est à l'origine de l'état
12:54 de notre pays. C'est ça ? En fait, votre idée,
12:56 c'est s'en tenir plus aux causes
12:58 qu'aux effets. – Ah ben, bien sûr, là,
13:00 il faut être radical. Qu'est-ce que la radicalité
13:02 si ce n'est s'en prendre à la racine ?
13:04 Là, on le voit, toutes les semaines,
13:06 on a des déclarations de restaurateurs
13:08 disant que sans les immigrés,
13:10 sans les sans-papiers, ils ne pourraient pas faire tourner le restaurant.
13:12 Pour moi, c'est fondamental. Et même, vous savez,
13:14 sur la question de l'enracinement sur laquelle on est revenu
13:16 juste auparavant,
13:18 j'avais commis aussi un article
13:20 pour la revue "Eléments"
13:22 sur l'exode des urbains parisiens
13:24 au moment du Covid sur la côte
13:26 du Finistère en Bretagne.
13:28 Et vous savez, quand l'exode
13:30 des urbains sur la côte du Finistère,
13:32 on recréait
13:34 un espèce de mur de l'Atlantique,
13:36 c'est comme ça que l'a dénommé
13:38 Christophe Guillouy.
13:40 Et justement, on voit bien que là, il y a un aspect social
13:42 des choses parce que les gens ont acheté des résidences secondaires,
13:44 on fait monter le prix de l'immobilier,
13:46 et les jeunes de souche
13:48 du coin pouvaient plus loger sur la terre
13:50 de leurs ancêtres. Et là, on voit vraiment bien que
13:52 un souverainiste, il joue vraiment
13:54 sur ses deux pieds. Il y a d'un côté
13:56 l'identité, il y a aussi le côté social.
13:58 Et moi, j'ai tendance, et j'ai souvent
14:00 tendance à dire que tout ce qui est social
14:02 est national, et tout ce qui est national est social.
14:04 Et aujourd'hui, moi par exemple,
14:06 quand je vois le meurtre de Thomas
14:08 par la racaille ethnique, évidemment que ça me met
14:10 hors de moi. Mais ça me met tout autant
14:12 hors de moi quand je vois les manifestations
14:14 et les soulèvements agricoles qu'on peut connaître
14:16 en ce moment dans le sud de la France.
14:18 Pour moi, les deux sont vraiment consubstantiels.
14:20 C'est vraiment cette alliance du national
14:22 et du social qui, à mon avis,
14:24 constituera demain les deux bases
14:26 pour un vrai combat de contestation
14:28 et de radicalité nationaliste contre le système
14:30 et contre le gouvernement antifrançais.
14:32 - Mais c'est là où on a du mal à ce que le nationalisme français
14:34 se transforme en un véritable adversaire
14:36 de la bourgeoisie, et de la bourgeoisie
14:38 dans son ensemble. Et là, la radicalité
14:40 ne permet pas de justifier
14:42 une bourgeoisie économique, une bourgeoisie libérale,
14:44 une bourgeoisie conservatrice, une bourgeoisie traditionnelle,
14:46 une bourgeoisie dans son comportement.
14:48 Là, tout est acheté.
14:50 - Bien sûr.
14:52 - Tout est acheté.
14:54 - Pour le coup, je vais vous dire, aujourd'hui,
14:56 bourgeoisie nationale est un oxymore.
14:58 Vous allez me dire "oui, mais on va trouver des individus".
15:00 Très bien, mais moi là, je vois des logiques, plutôt.
15:02 - On va répondre à des questions, alors.
15:04 - Bien sûr. Moi, je reprendrai à mon compte
15:06 une notion plutôt marxiste, qui était celle
15:08 de "bourgeoisie comme Prador".
15:10 À l'époque, justement, des mouvements
15:12 de révolution ou de révolte populaire
15:14 et nationale qu'on a pu connaître, par exemple, en Chine.
15:16 La Chine voyait très bien qu'il y avait
15:18 parmi ses élites, des gens qui avaient des intérêts
15:20 qui les sortaient des intérêts nationaux.
15:22 Et moi, je suis le premier à, comment dire,
15:24 à reconnaître les vertus de la bourgeoisie nationale,
15:26 notamment de la fin du XIXe siècle,
15:28 qui était une bourgeoisie qui avait
15:30 ses intérêts matériels en France,
15:32 qui avait ses intérêts dans les industries,
15:34 qui était des capitaines d'industries admirables,
15:36 qui se sont sacrifiées autant
15:38 que le petit peuple au moment
15:40 de la Première Guerre mondiale.
15:42 Pour moi, c'était fondamental, et je suis le premier à le reconnaître.
15:44 Aujourd'hui, je constate que, par exemple,
15:46 dans les écoles de l'élite, à l'ENA ou à Sciences Po,
15:48 aujourd'hui, la cause nationale,
15:50 elle est effacée. Dans le vote,
15:52 aujourd'hui, on voit que les ouvriers et les employés
15:54 vont voter Marine Le Pen, et au second tour,
15:56 les cadres et les cadres supérieurs vont voter Macron.
15:58 Alors, évidemment, vous allez me parler
16:00 d'une bourgeoisie nationale
16:02 plus du fou, oui, mais aujourd'hui...
16:04 – Vous me faites toujours mes questions, c'est bien.
16:06 – Oui, non, mais c'est comme dans les relations d'amour.
16:08 Dans les relations, c'est bien, mais aujourd'hui, il faut des preuves.
16:10 – Vous voulez dire que quand les gens qui votent reconquêtent,
16:12 on dit c'est le CSP+, on les jette,
16:14 on les considère que... – Ah non, du tout !
16:16 – Non, mais je vous pose la question. – Bien sûr, moi, là, par exemple,
16:18 où c'est peut-être un point sur lequel je me différencie
16:20 des gauchistes, c'est que nous avons besoin
16:22 des bourgeois, des bourgeois patriotes
16:24 dans notre camp, mais c'est à eux de se rallier à nous.
16:26 Vous voyez ce que je veux dire ?
16:28 Aujourd'hui, les intérêts matériels,
16:30 les intérêts financiers du petit peuple
16:32 ou des classes populaires,
16:34 il est dans le maintien de la nation.
16:36 Vous avez toute une partie de la bourgeoisie qui peut très bien
16:38 se dépasser de la nation. Elle est sur un modèle européen.
16:40 Si vous voulez, pour faire un petit jeu de mots,
16:42 c'est des gens qui préféraient acheter des actions
16:44 de General Motors que ceux d'Alstom.
16:46 Et aujourd'hui, la trahison,
16:48 aujourd'hui, bien évidemment,
16:50 le peuple populaire, il subit, comment dire,
16:52 une pression et une insécurité par la racaille d'en bas,
16:54 la racaille ethnique, mais aussi, il subit une pression
16:56 par, justement, l'ouverture des frontières,
16:58 alors que là, c'est des gens comme vous et moi,
17:00 ce sont des Blancs, ce sont de la racaille d'en haut.
17:02 Donc moi, à mon avis, au début,
17:04 il y avait la racaille d'en haut.
17:06 Donc moi, à mon avis, aujourd'hui, l'ennemi,
17:08 il est vraiment dans ce conglomérat de la racaille d'en bas
17:10 et de la racaille d'en haut.
17:12 – Alors, revenons sur ces événements politiques,
17:14 finalement, ces derniers mois, selon nos identitaires,
17:16 le bloc macronien, France des métropoles,
17:18 pro-européen, cadré et retraité,
17:20 je pense que c'est assez clair, va peu à peu disparaître.
17:22 C'est ce que laissent entendre les sondages.
17:24 Mais les sondages ne sont que les sondages
17:26 pour laisser place à l'affrontement direct
17:28 entre d'un côté les islamo-gauchistes,
17:30 dont le porte-parole serait,
17:32 pour faire simple, Mélenchon,
17:34 et les nationalistes, dont les porte-parole,
17:36 je fais attention, pourraient être
17:38 Mario Maréchal, Jordan Bardella,
17:40 Nicolas Dupont-Aignan, Florian Philippot,
17:42 François Asselineau, Jean Lassalle.
17:44 Je vais en oublier, me faire des ennemis,
17:46 comme d'habitude.
17:48 Mais vous affirmez, de toute façon,
17:50 que cette lecture, elle n'est pas la bonne.
17:52 Donc au moins, c'est simple.
17:54 – Oui, évidemment, moi, je pense qu'il y a
17:56 trois peuples aujourd'hui en France.
17:58 Il y a un peuple urbain bourgeois,
18:00 il y a un peuple islamiste et banlieusard,
18:02 comme vous l'avez écrit, et il y a le peuple populaire patriote.
18:04 Pourquoi je ne pense pas
18:06 que la classe boomer entraînera
18:08 l'effondrement de cette classe urbaine et bourgeoise ?
18:10 Je pense que "boomer",
18:12 c'est un mot générationnel,
18:14 mais là, je vais… – Ça veut dire quoi, "boomer" ?
18:16 – Oui, non, mais moi, je veux dire,
18:18 là, moi-dessus, j'ai tout à fait une vision matérialiste,
18:20 alors peut-être marxiste, pour certains.
18:22 Moi, je fais surtout, comme je vous dis,
18:24 je me fie surtout à l'importance
18:26 des intérêts matériels.
18:28 C'est pour ça que, par exemple,
18:30 je n'ai aucune vision angélique
18:32 sur le petit peuple,
18:34 même si je sais que c'est un reproche
18:36 qu'on fait souvent aux personnes de l'AND,
18:38 en disant "oui, ce sont des lecteurs de Michéa",
18:40 de la Nouvelle Droite, bien évidemment,
18:42 "ce sont des lecteurs de Michéa,
18:44 donc de George Orwell, la Common Decency".
18:46 Moi, je dis, bon, ça, c'est peut-être
18:48 très bien sur le papier, mais moi,
18:50 je ne me fie pas à la vertu des gens,
18:52 je me fie surtout à leurs intérêts matériels.
18:54 C'est là que ça détermine vraiment
18:56 depuis un certain nombre de décennies,
18:58 que ce soit le tournant de la rigueur de 83,
19:00 Maastricht, la guerre du Golfe,
19:02 la fracture sociale de 95, le non au TCE.
19:04 On voit vraiment qu'il y a eu une divergence,
19:06 c'est la fameuse sécession des élites
19:08 de Christopher Lach.
19:10 Et si vous vous souvenez bien, au moment des Gilets jaunes,
19:12 moi, j'étais un Gilet jaune, je suis encore un soutien
19:14 des Gilets jaunes, vous aviez des personnes
19:16 qui étaient blancs encore, une fois de plus,
19:18 comme vous et moi, et qui appelaient justement
19:20 à tirer contre les Gilets jaunes,
19:22 alors que les Gilets jaunes, c'était des camarades
19:24 de la guerre, si je puis dire.
19:26 Donc moi, je ne pense pas qu'aujourd'hui,
19:28 boomers, on les qualifie comme ça,
19:30 ce sont les personnes qui ont profité de l'essor industriel,
19:32 qui ont profité d'une France en croissance,
19:34 qui ont profité d'une France qui a été,
19:36 comment dire, épargnée
19:38 par les problèmes d'insécurité et les problèmes
19:40 d'affrontements ethno-culturels,
19:42 mais ça ne balayera pas
19:44 les divergences d'intérêts matériels
19:46 qu'on retrouve notamment dans les votes.
19:48 Alors moi, c'est pour ça que je ne pense absolument pas
19:50 qu'on aura une construction, et même une opposition
19:52 de bloc contre bloc. Et même,
19:54 vous savez, dans mon livre, à la fin, je reprends
19:56 la projection
19:58 de Welbeck, justement
20:00 sur ce bloc bourgeois urbain
20:02 qui ferait
20:04 un espèce d'accord tacite
20:06 avec la bourgeoisie immigrée, en se rendant bien compte
20:08 que la masse est tellement grande qu'ils sont obligés
20:10 de faire des accords avec eux.
20:12 Et on le voit, au final, c'est une musique lancinante
20:14 qui revient de plus en plus. Par exemple, je reprends
20:16 cet extrait d'Edouard Philippe dans son dernier livre,
20:18 il n'hésite pas aujourd'hui à parler de Concordat.
20:20 Et même, il y a eu un récent sondage de l'IFOP
20:22 où ils ont posé la question aux musulmans français
20:24 en leur disant "Est-ce que vous seriez
20:26 pour un Concordat ?"
20:28 Donc là, vous voyez, on revient au temps
20:30 des bureaux arabes de Bujo, c'est vraiment
20:32 des accords entre élites, on va essayer
20:34 d'acheter la paix sociale de l'Islam
20:36 avec de l'argent, et moi je pense que c'est peut-être
20:38 un tournant, ou alors
20:40 quelque chose de vraiment terrible pour le peuple
20:42 national et populaire, parce que là,
20:44 ça serait une alliance de ces deux blocs
20:46 contre le peuple populaire et national.
20:48 Donc moi, c'est pour ça que je défends ce peuple-là,
20:50 ce bloc, et que je me méfie peut-être
20:52 de cette alliance qu'on verra malheureusement.
20:54 – Cet ouvrage est édité aux éditions
20:56 de la Nouvelle Librée, il est en vente
20:58 bien évidemment sur le site TVL.fr,
21:00 dans la rubrique boutique de TVL.fr.
21:04 J'écoutais votre discours,
21:06 passionnant,
21:08 et je me suis dit finalement,
21:10 c'est un homme qui cherche
21:12 les convergences, derrière la radicalité
21:14 qu'il affiche, il cherche
21:16 les convergences, il cherche
21:18 les chemins
21:20 de convergence.
21:22 Et puis, bon ben après,
21:24 je vous lis, et je trouve cette phrase-là,
21:26 "les identitaires
21:28 racialistes peuvent
21:30 bien mettre dehors tous les extra-européens
21:32 qu'ils voudront, tant que la France
21:34 sera dominée par la bourgeoisie, tout
21:36 finira par la canaille."
21:38 Bon, la convergence, c'est fini là.
21:40 – Non, je pense justement qu'il y a toute une partie
21:42 des identitaires qui me rejoindront
21:44 dans cette provocation, ou en tout cas
21:46 dans cette attaque contre la bourgeoisie.
21:48 Là aussi, moi je suis un lecteur de la Nouvelle-Droite,
21:50 je me revendique absolument
21:52 dans la lignée, par exemple, de Benoît,
21:54 même si on a des questions de divergence,
21:56 notamment sur le nationalisme européen et le nationalisme français,
21:58 mais on a retrouvé toute une école
22:00 de pensée, notamment à droite, qui a toujours été critique
22:02 de la bourgeoisie.
22:04 Moi je lisais dernièrement Bernanos,
22:06 "La grande peur des bien-pensants", et c'est une attaque
22:08 en règle contre la bourgeoisie française.
22:10 – Vous n'êtes pas bourgeois vous ? – Ah non, du tout.
22:12 Vous savez, par exemple, Maurras,
22:14 le premier Maurras, la première action française,
22:16 était plutôt sur une ligne cocardière,
22:18 ou en tout cas de la cocarde comme Barès,
22:20 et tous les grands penseurs du nationalisme français,
22:24 dont je me revendique, ont souvent été
22:26 des grands critiques de la bourgeoisie.
22:28 Donc là, moi je…
22:30 Mais ce qui n'empêche pas que moi je suis pour
22:32 l'apparition de nouvelles élites.
22:34 Là où j'ai un éthos de droite, c'est que je suis
22:36 pour les inégalités, je suis différentialiste,
22:38 ethno-différentialiste, et je suis
22:40 pour les hiérarchies sociales.
22:42 Et moi je suis pour l'appel d'une nouvelle aristocratie,
22:44 d'une nouvelle élite.
22:46 Justement, je sais très bien qu'on ne restera pas
22:48 sur un magma horizontal et uniforme.
22:50 Moi justement, j'en appelle
22:52 à des élites venant du peuple,
22:54 et même à des élites peut-être qui sont déjà en haut
22:56 et qui nous rejoindraient dans notre combat,
22:58 et peut-être qui accepteraient de laisser leur confort bourgeois
23:00 pour rentrer dans la radicalité nationaliste.
23:04 – Quand vous avez écrit "feu sur la droite nationale",
23:06 est-ce que vous attendiez à ce que ça soit "feu sur Rodolphe Carte" ?
23:08 Et c'est un peu "feu sur Rodolphe Carte",
23:10 est-ce que vous attendiez à ça ?
23:12 – Oh ben c'est le jeu, j'ai envie de dire, j'essaye de le prendre…
23:14 – Parce que vous l'avez cherché aussi peut-être ?
23:16 – Oui bien sûr, j'essaye de le prendre aussi avec une certaine philosophie.
23:18 Bon, vous avez bien remarqué dans mon livre…
23:20 – On dit que vous refusez les débats maintenant avec les identitaires ?
23:22 – Non absolument pas,
23:24 c'était…
23:26 Je vais ce week-end dans un groupe
23:28 nationaliste et identitaire
23:30 dans le sud de la France,
23:32 j'ai été dans un groupe nationaliste et identitaire
23:34 en Lorraine,
23:36 et demain si on m'appelle à aller faire une conférence
23:38 ou aller débattre avec d'autres groupes identitaires,
23:40 j'irais volontiers.
23:42 – Est-ce que vous attendiez à cette réaction quand même,
23:44 qui a été sur les réseaux sociaux assez importante ?
23:46 J'ai lu des choses désagréables.
23:48 – Oui bien sûr, mais aussi cet acte de passer par l'écrit,
23:50 à mon avis c'était fondamental,
23:52 parce qu'aujourd'hui, comme vous avez bien raison de le dire,
23:54 les controverses restent dans le domaine numérique,
23:56 ou en tout cas de l'écrit,
23:58 par exemple sur Twitter.
24:00 Twitter c'est un média que j'aime beaucoup,
24:02 dont je me sers.
24:04 Disons qu'il faut aussi passer,
24:06 et cette tradition de l'écrit,
24:08 par article interposé ou par livre interposé,
24:10 c'est une tradition profondément européenne et française.
24:12 Là justement, j'avais fait un article,
24:14 j'avais dirigé même un dossier
24:16 pour éléments sur les youtubeurs dissidents,
24:18 et justement j'avais répondu par un article
24:20 aux gens qui m'avaient critiqué,
24:22 notamment au sein d'éléments, vous savez les vieux lecteurs
24:24 qui avaient dit "oui mais voilà, pourquoi passer ?"
24:26 – Ça vous aviez passé une cinquantaine je crois
24:28 de personnes, donc il y avait quelques-unes
24:30 qui sortaient vraiment du lot.
24:32 – Exactement, et le médium numérique
24:34 est un médium tout à fait passionnant,
24:36 et il ne faut absolument pas s'en passer,
24:38 il fera partie de notre futur,
24:40 mais par contre moi je suis encore attaché
24:42 à une certaine forme de la controverse par l'écrit.
24:44 Par l'écrit on peut se poser un peu plus,
24:46 à mon avis les écrits restent plus,
24:48 et par exemple disons que les personnes
24:50 qui se focalisent et qui se cantonnent
24:52 à faire que de la vidéo, on verra ce qu'il en restera.
24:54 Moi j'ai laissé ma trace avec un écrit.
24:56 – Voilà, hop, une première chance,
24:58 mais il faut s'en rappeler.
25:00 – Il faut s'en rappeler, bien sûr.
25:02 Plus sérieusement, le dernier point,
25:04 vous avez fait un ouvrage sur Sorel,
25:06 c'est un ouvrage plus polémique,
25:08 un peu plus pamphlétaire,
25:10 le troisième c'est le pamphlet
25:12 ou on revient à l'étude ?
25:14 – Eh bien pour le coup le troisième
25:16 je l'ai déjà quasiment fini,
25:18 non ce sera un livre de propositions,
25:22 quelles sont mes idées, et notamment
25:24 j'essaye de dessiner un mythe mobilisateur
25:28 pour ma jeunesse, qui puisse prendre
25:30 dans un spectre large justement
25:32 cette notion d'identité et cette notion
25:34 de souveraineté, et donc ce sera
25:36 l'objet de mon troisième livre,
25:38 qui est vraiment un appel à un mythe mobilisateur
25:40 politique pour essayer de transformer l'essai,
25:42 pour essayer de transformer ce réveil identitaire
25:44 qu'il y a au sein de ma génération,
25:46 parce que je pense qu'il y a quelque chose
25:48 de fondamental dans ma génération,
25:50 c'est qu'on n'a pas envie de perdre,
25:52 on a envie de gagner, on a envie que nos enfants
25:54 vivent dans un pays, dans une nation,
25:56 où ils soient en sécurité,
25:58 et justement je pense que c'est vraiment
26:00 la chose qui nous permettra, en tout cas
26:02 je l'espère, de nous consolider
26:04 et vraiment de faire changer les choses,
26:06 parce que cet état français, ce système
26:08 anti-français, anti-blanc et anti-européen,
26:10 évidemment que nous voulons l'abattre.
26:12 – Eh bien écoutez, merci beaucoup Rodolphe Carte,
26:14 "Feu sur la droite nationale", c'est en vente
26:16 sur le site de TVL, à la boutique TVL,
26:18 et pour vous retrouver, on vous retrouvera en 2024,
26:20 je pense dans un autre studio de TVL,
26:22 en compagnie de François Bousquet,
26:24 BV François, Patrick Lusinki, Christophe et Pascal,
26:26 et beaucoup d'autres,
26:28 pour l'émission "Le Plus d'Eléments",
26:30 et l'émission cette année-là qui est
26:32 aussi réalisée par la même équipe.
26:34 Merci à vous, bonne fête de fin d'année.
26:36 – Merci à vous.
26:38 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

Recommandations