180 Minutes Info Week-End (Émission du 07/07/2024)

  • il y a 2 mois
Les invités de Lionel Rosso débattent de l'actualité dans #180minutesInfoWE le samedi et le dimanche

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00:00:00Bonjour à tous, bonjour à toutes, rabis de vous accueillir sur le plateau de 180 minutes info week-end, toujours en direct sur CNews, bien sûr, avec une émission consacrée 100% au second tour de cette élection législative.
00:00:13Vous n'allez rien louper en restant avec nous tout au long de l'après-midi, mais surtout avec notre dispositif exceptionnel à partir de 17h et jusqu'à très tard ce soir, voire dans la nuit pour toutes les réactions
00:00:23et donc découvrir cette nouvelle Assemblée Nationale des Enjeux, évidemment, pour en parler et pour avoir déjà les analyses, notamment sur de nombreuses informations comme le taux de participation.
00:00:35Amine Elbaïe est avec nous, bonjour, ravis de vous retrouver sur le plateau, Christian Proutot également est là, bonjour, bienvenue sur le plateau, plaisir partagé, Alain Laquiez est là, bonjour, merci d'être là, professeur de droit et politologue,
00:00:46on a besoin de vos lumières, de votre science, évidemment, donc c'est dans quelques instants pour nos débats, mais d'abord l'information, le journal complet avec Mathieu Devese, bonjour Mathieu.
00:00:56Bonjour Lionel, bonjour à tous et à la une, on commence avec ce drame à Paris où un homme a jeté hier soir ses deux enfants par la fenêtre de son appartement depuis le cinquième étage d'un immeuble du 14ème arrondissement.
00:01:07Il s'est ensuite tué en se jetant dans le vide, les enfants, eux, ont été hospitalisés en urgence absolue. Retour sur les faits avec Goderic B.
00:01:16Il a jeté ses deux enfants par la fenêtre du cinquième étage avant de se défenestrer. Les faits se sont déroulés vers 20h30, hier soir, près de la porte de Venves, dans le sud de Paris.
00:01:27Selon les premiers éléments de l'enquête, relayés par une source policière, l'homme aurait agi après une dispute avec sa compagne.
00:01:34L'individu est décédé et les deux enfants ont été hospitalisés en urgence absolue. Pour certains voisins, qui côtoyaient régulièrement la famille, c'est l'incompréhension.
00:01:44Il est toujours souriant, il disait bonjour. Je voyais, il mettait toujours sa petite fille au dos. On se voyait au parc parce que moi aussi j'accompagnais ma nièce au parc.
00:01:53C'est ça en fait qui est choquant, parce qu'on le voyait sourire et tout et on ne savait pas qu'à travers ses sourires, il se cachait quelque chose comme ça.
00:02:00Des témoins ont indiqué que les deux enfants étaient tombés sur une pelouse de l'esplanade, au milieu des logements sociaux.
00:02:06Selon l'un des témoins, des enfants y jouaient au moment du drame. Une cellule d'urgence médico-psychologique a été activée.
00:02:14La police aux frontières est prête en vue des Jeux Olympiques. Deux mille agents supplémentaires à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
00:02:21Certaines journées s'annoncent très intenses avec pas moins de 300 000 voyageurs intendus. Voyez ce sujet de Goderic Bae et Kylian Salé.
00:02:29Ces passages aux bornes de contrôle automatique des passeports, comme celui-ci, cet aéroport en attend 300 000 certains jours pendant les Jeux Olympiques.
00:02:38En temps normal, 150 portiques sont ouverts pour contrôler passeports et visas. Ils seront 250 jusqu'au 15 septembre prochain.
00:02:46On va mettre en place un dispositif qui est pour le coup totalement inhabituel, c'est-à-dire que 100% des postes de travail de contrôle à l'intérieur des aéroports Roissy et Orly vont être armés à 100% tout le temps.
00:02:58C'est comme si dans votre supermarché, toutes les caisses étaient ouvertes tout le temps, de l'ouverture jusqu'à la fermeture.
00:03:03Les effectifs ont été renforcés, 2000 agents supplémentaires pour faire face à l'influx de voyageurs et cette application pour voir le trafic des passagers en temps réel.
00:03:12L'objectif est d'éviter les longues files d'attente et dissuader les voleurs à la tire. Pour cela, les patrouilles de police ont déjà été renforcées.
00:03:20Il y a l'image de la France qui est en jeu parce que c'est le premier pas du passager qui va arriver sur le territoire.
00:03:25Si ce premier kilomètre avant d'organiser son village officiel, il se fait voler, il lui arrive quelque chose, c'est une expérience mauvaise.
00:03:35On est vraiment sur l'expérience passager, il faut que cette expérience soit la meilleure possible.
00:03:41Lors des Jeux Olympiques, les policiers français seront accompagnés par des collègues étrangers pour faciliter les échanges avec les touristes dans les différentes langues.
00:03:50Et à moins de 20 jours désormais du début des Jeux Olympiques, les commerçants eux aussi sont prêts.
00:03:55Mais vous allez le voir, ils font grise mine, les touristes se font désirer, les réservations se font attendre et certains commerçants voient même leur chiffre d'affaires chuter.
00:04:04Dounia Tengour.
00:04:06À quelques semaines seulement de la grande ouverture des Jeux Olympiques à Paris, les commerçants se montrent de plus en plus impatients, comme ce kiosquier du quartier de Saint-Germain-des-Prés.
00:04:16Il faut dire que les touristes se font rares.
00:04:19Est-ce que je commande beaucoup et je ne vais rien rater ou est-ce que je commande beaucoup et je ne vais peut-être pas se voir sur la marchandise invendue.
00:04:26Pour l'instant, ça ne donne pas de bons signes sur les ventes parce que la fréquentation est plutôt à la baisse.
00:04:34Et plus on avance dans le temps ces derniers jours, plus on baisse.
00:04:38Même constat alarmant du côté des réservations, comme ici dans cet hôtel du 6e arrondissement de la capitale.
00:04:44Malgré une baisse considérable des prix, les clients ne se bousculent pas.
00:04:49On a été très sollicités par le syndicat de l'hôtellerie en nous faisant des warnings.
00:04:54Baissez bien vos prix pour attirer la fréquentation.
00:04:57Je pense qu'ils sentaient aussi que la fréquentation n'était pas là.
00:04:59On a tous baissé nos prix et là, on n'a toujours pas de nouvelles réservations.
00:05:04On a surtout des annulations.
00:05:06Pour vous dire, sur l'été 2023, qui était une très belle année, on avait une fréquentation à 94% ici au Crystal Hotel.
00:05:14Et là, on peut avoir une fréquentation à 49%, surtout l'été 2024.
00:05:20Selon une étude de l'Office de tourisme parisien, plus de 15 millions de visiteurs sont attendus pour les JO en Ile-de-France.
00:05:26Parmi eux, 2 millions de touristes venant de l'étranger.
00:05:31Et on termine avec ces images impressionnantes en Espagne, avec le premier lâcher de taureaux à Pamploun.
00:05:37Les festivités de la Saint-Firmin ont débuté hier.
00:05:40Des centaines de personnes vêtues de blanc et de rouge.
00:05:436 personnes ont tout de même été blessées.
00:05:45Un Espagnol a notamment été légèrement touché par la corde d'un taureau.
00:05:48Les festivités durent jusqu'au 14 juillet.
00:05:51C'est la fin de ce journal.
00:05:53Retrouvez tout de suite Lionel Rousseau et ses invités pour 180 minutes Info Weekend.
00:05:57Merci Mathieu Devese, on vous retrouve à 15h pour l'information évidemment.
00:06:00Puisque nous allons donc consacrer, dans quelques instants, après la pause, à notre 100% politique.
00:06:05Dans 180 minutes Info Weekend, nous sommes en compagnie de Amine Elbahi, Alain Lachiez et Christian Emprouteau.
00:06:10Et dans quelques instants, après la pub, nous retrouverons notamment nos envoyés spéciaux, Régine Delfour, Laura Lestrade,
00:06:15dans un bureau de vote du 16ème arrondissement de Paris.
00:06:18Maxime Legay, Sacha Robin, dans un bureau de vote de Tourcoing.
00:06:21Tout notre dispositif, bien évidemment, à disposition et en exclusivité sur CNews pour vous accompagner et mieux comprendre et mieux vivre cette élection législative.
00:06:30A tout de suite après la publicité.
00:06:36On se retrouve en direct sur le plateau de 180 minutes Info Weekend avec nos invités Christian Emprouteau, Amine Elbahi et Alain Lachiez
00:06:42qui nous accompagnent dans cet après-midi du deuxième tour des législatives avant de retrouver nos envoyés spéciaux dans les bureaux de vote notamment.
00:06:49Le taux de participation, vous le connaissez peut-être, à midi, 26,63%. C'est le plus haut chiffre depuis 1981.
00:06:56Je vous rappelle qu'au premier tour, la semaine dernière, il était à 25,90%.
00:07:01Alain Lachiez, votre regard sur cette participation, très élevé. Qu'est-ce que ça dit de cette élection ?
00:07:08Ça dit que les Français s'intéressent beaucoup à cette élection parce qu'il y a une polarisation importante, un clivage politique important.
00:07:18Vous vous rappelez, depuis 1981. 1981, c'était des élections législatives après une dissolution, première alternance.
00:07:26Donc voilà, on voit qu'il y a des éléments un peu communs et donc une mobilisation du corps électoral parce qu'il se dit qu'il y a un enjeu politique fort.
00:07:34Avec un intérêt très particulier et peut-être l'impression de vivre un moment historique aussi pour les électeurs français.
00:07:38On va développer dans quelques instants avec vous, mais d'abord au contact des électeurs.
00:07:42Les électeurs, notamment, retrouvent Régine Delfour et Laura Lestrade pour les images dans un bureau de vote du 16ème arrondissement de Paris.
00:07:49Où, très vraisemblablement, vous avez croisé quand même du monde, Régine.
00:07:55Alors, un petit peu plus tout à l'heure, mais là, vous pouvez le voir sur les images de Laura Lestrade.
00:07:59Il y a presque personne. En même temps, ça s'explique parce que c'est la pause déjeuner.
00:08:03Dans ce gymnase, il y a trois bureaux de vote. Nous, nous sommes dans celui, le numéro 27.
00:08:08Où il y a 1431 personnes qui sont inscrites. A peu près 490 personnes ont voté.
00:08:13C'est-à-dire qu'on est à peu près à 34% de taux de participation.
00:08:17Les personnes ici me disaient que c'était quand même 4 points en dessous par rapport à la semaine dernière.
00:08:23Parmi les profils, ce sont des profils assez variés. Beaucoup de personnes âgées, mais aussi des personnes en famille, avec des enfants.
00:08:30Et puis, beaucoup de jeunes. Il y a eu des primo-votants.
00:08:33Certains n'avaient pas voté la semaine dernière et ont décidé de voter.
00:08:37Puisque tous nous disent que c'est quand même très important pour eux de venir voter, se mobiliser pour ce scrutin.
00:08:44Je vous rappelle qu'il y a énormément aussi de procurations.
00:08:48Ici, les procurations étaient en hausse. Elles sont au nombre de 240, ce qui est beaucoup plus que la dernière fois.
00:08:54Et il reste encore 6 heures avant la fin des votes.
00:08:58Merci, Régine Delfort, avec Laura Lestrade, en direct du 16e arrondissement de Paris.
00:09:02Nous prenons la direction maintenant de Tourcoing, où Gérald Darmanin, d'ailleurs, dans l'après-midi, est attendu pour voter.
00:09:08Mais on fait un point également. Là aussi, une carte postale électorale avec Maxime Legay et Sacha Robin, dans un bureau de vote de Tourcoing.
00:09:19Oui, bonjour, cher Lionel. Effectivement, nous sommes dans cette école rougée de Lille qui a été aménagée en bureau de vote pour l'occasion.
00:09:28Écoutez, pour être tout à fait honnête, pour l'instant, l'ambiance est plutôt calme ici, comme vous pouvez le voir sur les images de Sacha Robin.
00:09:34Très peu d'électeurs au moment où je vous parle. Rien d'anormal, néanmoins, selon les assesseurs.
00:09:40Puisque, effectivement, entre midi et 15h, c'est toujours le moment de creux dans cette journée électorale.
00:09:46Le moment où les Français, les citoyens sont encore à table, en train de partager le repas dominical.
00:09:53Écoutez, vous avez raison. Ici, on attend Gérald Darmanin, à 15h30, le ministre de l'Intérieur, qui va venir voter dans ce bureau de vote, avec sa garde à rapprocher,
00:10:02dans une dixième circonscription du Nord qu'il connaît très bien, puisqu'il a été maire de Tourcoing et qu'il a également été élu député dans cette circonscription
00:10:10lors des dernières élections législatives de 2022. Gérald Darmanin qui va ensuite prendre la direction de la mairie de Tourcoing
00:10:17pour suivre cette soirée électorale en compagnie des militants, de sa base des militants.
00:10:23Et puis, peut-être un dernier mot que je voulais vous dire ici sur la participation. Ici, on tient les comptes, heure par heure, et à 14h, le dernier chiffre qui a été recensé,
00:10:31la participation avoisinait les 38% des tourquenois qui sont donc mobilisés en nombre pour ce second tour des élections législatives.
00:10:39C'est donc plus élevé que la moyenne nationale dans ce taux de participation. Merci Maxime Legay et Sacha Robin, en direct de Tourcoing.
00:10:45On vous retrouvera tout à l'heure et tout au long de l'après-midi, évidemment, notamment lorsque Gérald Darmanin viendra déposer son bulletin dans l'urne.
00:10:53On s'attarde un tout petit peu sur ce taux de participation, 26,63, je le rappelle à Minelle Bailly. Cela veut dire aussi que les Français prennent conscience
00:11:01qu'il y a un véritable enjeu, voire deux véritables enjeux dans cette élection et donc que leur bulletin unique est très important.
00:11:09Oui, moi je suis d'ailleurs très positivement surpris par la participation et aussi par le nombre de procurations qui ont été décernées
00:11:19durant cette élection législative anticipée. C'est une bonne chose, c'est une bonne chose pour la démocratie.
00:11:243 300 000, si j'ai bonne mémoire.
00:11:263 300 000 procurations, dans un contexte, ne l'oubliez pas cher Lionel, de week-end de départ en vacances.
00:11:34Ce qui prouve que les Français sont très intéressés par la démocratie, ce qui prouve aussi qu'ils veulent que leur voix compte.
00:11:44Ils veulent que leur voix compte, que les Français puissent faire entendre leurs attentes sans qu'on puisse leur donner de consignes de vote,
00:11:52sans qu'on puisse également exploiter leur comportement en disant par exemple que l'abstention permet de surmonter ou de surjouer autour des pas.
00:12:10Donc finalement, j'ai le sentiment qu'aujourd'hui les Français veulent que leur message compte, qu'ils votent ou qu'ils ne votent pas.
00:12:20Cet indice de participation montre aussi un esprit de responsabilisation dans l'esprit des Français.
00:12:27On peut le comprendre en effet, et voilà pourquoi les Français se mobilisent et continuent de se mobiliser.
00:12:31Vous le voyez, vous l'avez vu sur nos images en direct dans un bureau de vote de Paris notamment, et on les revoit évidemment ces images en direct.
00:12:39Christian Proutot, cela veut dire aussi que les Français ont peut-être envie de prendre non seulement leur destin en main,
00:12:45mais de se réconcilier par la force des choses avec la politique.
00:12:49Puisqu'ils avaient boudé certaines élections par le passé, pour beaucoup ils ne faisaient plus confiance aux politiques.
00:12:54Là, ils ont vraiment le sentiment que ces élections législatives et donc leur vote peut faire changer les choses.
00:13:00Ah oui, complètement, et je pense que tout le monde a été pris de court, en particulier avec cette dissolution,
00:13:06mais par rapport à la réponse électorale faite par les citoyens.
00:13:10Parce que déjà, le premier chiffre était très très surprenant.
00:13:15Il ne faut pas oublier quand même que les Européennes ont créé, même s'il n'y avait que 50% de votants, le résultat a créé une surprise.
00:13:26Mais à partir du moment où il y a cette deuxième surprise, on pouvait penser que vu le délai, vu l'approche, on l'évoquait là, des départs en vacances et tout,
00:13:36les gens se diraient, bon, ça suffit, non, pas du tout, ils votent.
00:13:40Et souvent, sur les deuxièmes tours, où en principe les enjeux sont faits, là, je ne suis pas tout à fait d'accord sur le choix du mot de M. Lacaise,
00:13:49qui parlait de polarisation, je pense plutôt triangulation, qui amène les gens, vu le nombre au deuxième tour de situation à trois votes possibles,
00:14:02les gens se trouvent en position encore plus, les jeux sont encore moins faits qu'on pouvait le penser, quand il y a une bi-polarisation, ce qui est presque logique en deuxième tour.
00:14:15La France est coupée en trois, effectivement, dans son histoire électorale.
00:14:19Et ça, je trouve ça quand même plutôt rassurant, cet intérêt, et cet intérêt malgré tout dans une situation où le résultat est moins acquis que d'habitude sur un deuxième tour.
00:14:31En effet, j'aimerais qu'on jette un petit coup d'œil, notamment sur les taux de participation, un peu partout en France, mais dans certains départements,
00:14:37en retenant ceux qui ont le plus voté, où il y a eu le plus de votes, et ceux qui ont le moins voté.
00:14:42Participation des départements les plus mobilisés, vous le voyez, les Bouches-du-Rhône arrivent en tête, puis la Corrèze, où d'ailleurs François Hollande a voté ce matin, et le Cantal.
00:14:52Pour ce qui concerne les départements les moins mobilisés, où il y a eu moins de votes, vous allez remarquer, alors c'est presque une habitude,
00:14:59que la Seine-Saint-Denis est en bas de classement, Lanterne-Rouge, le Val-de-Marne, Haut-de-Seine.
00:15:05Ce sont des départements de la région parisienne, et même Paris, Paris fait partie des mauvais élèves, 22,03.
00:15:13Quel regard vous portez sur ce phénomène, Alain Lacaise, sur le fait qu'en région parisienne, et notamment dans la capitale, on vote moins ?
00:15:21Il faudrait peut-être regarder la fermeture des bureaux de vote.
00:15:25Alors ça peut être 20h, en effet, dans les grandes villes, vous avez raison. Mais à midi, c'est quand même une indication, par rapport à la moyenne nationale.
00:15:32C'est une indication, c'est une indication. Peut-être aussi qu'il y a un certain nombre de personnes qui, dans les villes, sont déjà parties en vacances,
00:15:39et qu'ils n'ont pas envoyé leur procuration. Justement, vous parlez des procurations, le régime juridique a été assoupli il y a quelques années,
00:15:51qui permet aux gens de plus facilement voter avec un mandataire qui les représente.
00:16:01Selon les données, d'ailleurs, du ministère de l'Intérieur, 500 sièges restent à pourvoir pour le second tour de législative.
00:16:06Vous l'avez bien noté, puisqu'il y a eu des députés qui ont été élus au premier tour.
00:16:10Duel, triangulaire, quadrangulaire, parfois même. Quelles sont les configurations dans ces circonscriptions, après les nombreux désistements ?
00:16:17Entre les deux tours, 224 candidats qualifiés ont préféré se désister. 58% d'entre eux appartiennent au nouveau Front populaire, 36% au camp présidentiel.
00:16:33Des abandons qui ont bouleversé la physionomie du second tour. Le nombre de triangulaires a été environ divisé par trois.
00:16:40Les duelleurs ont bondi, passant de 190 à 408. Ceux qui opposent le Rassemblement national et le nouveau Front populaire sont les plus importants, 147 au total.
00:16:51Les autres configurations, elles, sont plus rares. Seules deux quadrangulaires ont été recensées dans les circonscriptions.
00:16:57L'une en Vendée, l'autre dans le Rhône. Plus exceptionnelle encore, en Guyane, où un candidat sera seul face à lui-même.
00:17:04Il doit se présenter au second tour afin d'atteindre au moins 25% des inscrits, même si sa seule adversaire s'est désistée.
00:17:12Enfin, les données du ministère permettent également d'établir le portrait type d'un candidat.
00:17:18Il s'agit d'un homme âgé de 49 ans, cadre dans le secteur public ou privé.
00:17:23La Benjamine est le doyen des candidats, se trouvent eux du côté du Rassemblement national. Ils sont âgés respectivement de 18 et 81 ans.
00:17:33Ce que l'on peut constater, Abinel Bailly, c'est que la configuration ou les configurations de ces circonscriptions, et donc de ces élections législatives,
00:17:41elles se déroulent, pour résumer, un peu façon puzzle, si je puis me permettre.
00:17:45C'est-à-dire que c'est très éparpillé, c'est très épars, et on n'a pas de logique qu'on passe d'une circonscription à l'autre.
00:17:51Oui, vous l'avez vu en début de semaine, à la suite des résultats du premier tour, les Français ont constaté un nombre extrêmement important de triangulaires.
00:18:01Qui se sont transformés en duels au gré des désistements qui se sont organisés cette semaine, avec finalement la configuration non plus de trois, mais de deux blocs.
00:18:14Et demain, la question qui se posera, et pas seulement demain, je dirais même ce soir, la question qui se posera, c'est est-ce que, oui ou non, le pays, est-ce que la France est un pays gouvernable ?
00:18:27Et c'est ça l'enjeu finalement, parce que si aucune majorité absolue se dégage ce soir, le risque c'est que le pays devienne ingouvernable,
00:18:37avec un pouvoir législatif prédominant sur le pouvoir exécutif.
00:18:43Un gouvernement qui pourra à tout moment tomber sous le coup de la motion de censure, avec des logiques de coalition que l'on retrouvait notamment dans un régime d'assemblée.
00:18:55Et c'est justement pour cela que le général de Gaulle a voulu la Vème République.
00:19:00Il avait voulu pallier aux carences et aux manquements que présentait la IVème République.
00:19:05Le risque est celui de l'instabilité institutionnelle, de la fracture parlementaire que nous pourrions probablement constater.
00:19:16Et puis enfin, l'autre risque aussi, c'est celui pour les Français, peut-être demain, d'avoir quelque soit la majorité qui se dégage, un gouvernement d'affaires courantes.
00:19:27Un gouvernement dépendant des pouvoirs du Parlement. Un gouvernement technique, peut-être plus institutionnel et moins politique.
00:19:37Et ce déséquilibre était né, on l'avait constaté avant 1962. On risque aujourd'hui d'avoir un nouvel enjeu.
00:19:45C'est celui de rééquilibrer la Vème République, non plus avec une logique de contre-pouvoir, avec un Parlement défiant vis-à-vis du gouvernement,
00:19:54mais d'avoir un rééquilibrage des pouvoirs sous la Vème République.
00:19:59Mais on constate, Alain Lachaise, qu'il y a toujours cette instabilité politique de plus en plus prégnante.
00:20:04Et cette instabilité, elle est sans doute provoquée aussi par le jeu de ces désistements, qui sont assez historiques aussi en termes de nombre sur ces élections.
00:20:14Oui, oui, tout à fait. D'autant que cette fois-ci, il y a une forte participation. En 2022, il y avait une participation plus faible.
00:20:26Ce qui veut dire qu'évidemment, les triangulaires ne pouvaient pas intervenir, puisqu'on considère qu'il faut 12,5% des inscrits pour se maintenir au second tour.
00:20:38Là, en réalité, je reprends mon mot de polarisation.
00:20:43Mais vous avez le droit de le défendre, évidemment, même si Christian Couteau n'est pas d'accord.
00:20:48Avec 408 duels, vous voyez, c'est pas les mêmes adversaires.
00:20:56Mais en réalité, on retrouve cet enfrontement qui est très caractéristique du mode du scrutin d'arrondissement.
00:21:03Encore une fois, c'est une confrontation entre deux personnes pour obtenir la majorité absolue.
00:21:13Et on note, Christian Couteau, que les désistements dont on parle, en tout cas ce qui a été mis en place par les partis cette semaine notamment, ne font pas fuir les électeurs.
00:21:23On le voit avec le taux de participation. On aurait pu avoir un effet de rejet, par exemple, en fonction des choix qui auraient été faits dans la circonscription.
00:21:30Ce n'est pas le cas du tout.
00:21:31Oui, tout à fait. C'est pour ça que j'avais apporté ce convectif tout à l'heure, simplement.
00:21:36Non, mais la parole est libre. On a le droit, évidemment, de débattre.
00:21:39Je voulais présenter le problème au moment où on parlait du fait qu'il y avait encore plus de votants qu'on ne pouvait l'espérer.
00:21:47Justement, le corps électoral était divisé en trois. C'est sous cet angle-là que je voyais.
00:21:54Et on sait très bien que les reports avec les consignes de vote posent toujours problème.
00:22:01Mais avec la quantité de triangulaire qu'il y avait, il semblerait que malgré tout, les gens ont décidé de jouer leur rôle d'électeur, soit pour, soit contre, dans les deux sens.
00:22:14Et ça, effectivement, ce n'était pas forcément attendu au niveau du nombre d'électeurs et surtout de l'abstention possible.
00:22:23Cela dit, il y a un indice que l'on n'a pas. C'est les votes blancs.
00:22:27Donc, peut-être que les votes blancs vont apporter un correctif à ce que je dis.
00:22:31Et peut-être que les abstentionnistes aussi, il faudra peut-être les comptabiliser.
00:22:35Parce que malgré tout, même si le taux de participation était très fort au premier tour, ça donne aussi une indication.
00:22:41Ils étaient très présents, ces abstentionnistes.
00:22:43Oui, oui, oui. Sauf que là, quand même...
00:22:46Ils auraient pu faire basculer, non ?
00:22:48Là, il semble que les abstentionnistes vont être quand même en nombre plus réduit que d'habitude.
00:22:54Ce qui veut dire que les Français s'intéressent toujours à la politique, au débat démocratique.
00:23:00Qu'on n'est pas dans une dépolitisation, comme on l'écrit parfois.
00:23:04Moi, je trouve que ces résultats, en tout cas qui vont arriver avec ces duels,
00:23:10risquent, comme le disait mon voisin fort justement, d'aboutir à un paysage politique en trois grands blocs.
00:23:18Et puis, on va redécouvrir les délices et peut-être les poisons de la quatrième république.
00:23:24Aujourd'hui, il faut rouvrir nos manuels et nos ouvrages sur la vie politique de la quatrième,
00:23:30pour comprendre un peu ce qui va se passer maintenant.
00:23:32Je vous propose de nous en parler dans quelques instants, juste après la pause.
00:23:35Ça se passait comment lors de la quatrième république ?
00:23:37Quand vous parlez des délices, notamment de la quatrième république,
00:23:40si on est passé à la cinquième, c'est que manifestement, peut-être que la quatrième ne suffisait plus.
00:23:45On l'évoquera avec vous et avec nos invités.
00:23:47Mais d'abord, une pause dans 180 minutes Info Week-end.
00:23:50A tout de suite.
00:23:55On se retrouve en plateau, toujours en direct sur l'antenne de CNews,
00:23:57avec nos invités Alain Lachiez, Amine Elbahi et Christian Proutot.
00:24:01Et juste après cette courte pause, en effet, vous avez réussi à nous appâter avec Alain Lachiez,
00:24:06votre quatrième république.
00:24:08La quatrième république, on vous disait, il va falloir rouvrir les livres d'histoire,
00:24:10parce que peut-être que la France, le gouvernement, en tout cas la manière dont la France sera gouvernée,
00:24:15ressemblera à ce qu'était la quatrième république.
00:24:17Ça ressemble à quoi ?
00:24:18Ce n'est pas impossible.
00:24:19D'abord, première remarque, vous voyez, avec un mode de scrutin majoritaire,
00:24:23on peut avoir une situation assez éclatée à l'Assemblée.
00:24:27Il ne suffit pas d'avoir une représentation proportionnelle,
00:24:29on peut aussi, avec un mode de scrutin majoritaire à deux tours,
00:24:32avoir justement cette composition au moins tripartite, voire plus en réalité.
00:24:38À quoi ça va ressembler ?
00:24:41Le président va devoir consulter les chefs de partis, les chefs de groupes parlementaires
00:24:46pour essayer d'identifier une majorité et un premier ministre.
00:24:51Et puis, il faudra peut-être constituer un gouvernement de coalition,
00:24:58ce qui a toujours été le cas sous la quatrième république,
00:25:01avec des négociations, avec aussi des gouvernements qui peuvent être renversés
00:25:06quand la coalition se défait.
00:25:08En moyenne, il y avait un gouvernement tous les six mois sous la quatrième république.
00:25:12On peut très bien revivre une situation comme ça pendant quelques mois,
00:25:16voire peut-être une à deux années.
00:25:18C'est ce que vous appelez les délices de la quatrième république,
00:25:20c'est-à-dire qu'il peut y avoir une remise en cause, une remise en question,
00:25:23et donc des scrutins très régulièrement tous les mois.
00:25:25Bien sûr, on a un peu oublié que la cinquième république était un régime parlementaire,
00:25:29un régime parlementaire, c'est un régime dans lequel vous avez un gouvernement
00:25:33qui est responsable devant l'Assemblée.
00:25:35Si l'Assemblée n'arrive pas, en son sein, à dégager une majorité claire,
00:25:39les combinaisons ministérielles tombent, sont remplacées.
00:25:44On peut très bien vivre ça comme l'ont vécu les Italiens.
00:25:48D'ailleurs, la constitution italienne est assez proche de la constitution
00:25:52de la quatrième république, ou comme ont vécu d'autres États en Europe.
00:25:58Cela va continuer à alimenter la guerre politique, la bataille politique, Amine Elbaïe,
00:26:03si on se retrouve dans cette configuration qui est très bien décrite par Alain Lachaise.
00:26:07Écoutez, Lionel, est-ce que vous lisez le journal du dimanche ?
00:26:09Bien, tous les dimanches.
00:26:10Moi, je suis abonné au JDD.
00:26:11Tous les dimanches.
00:26:12Et je vous invite à lire l'excellente interview de ce matin, publiée ce matin,
00:26:17d'Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy.
00:26:20Et l'analyse d'Henri Guaino, pour moi, elle est très juste, très claire.
00:26:24Le risque, c'est que demain, au sein de l'Assemblée nationale, nous nous retrouvons,
00:26:29si aucune majorité absolue se dégage, par des petites coalitions visant à faire tomber le gouvernement.
00:26:36Pourquoi ? Parce que les prochains députés élus auront la garantie de ne pas être démis de leur fonction,
00:26:43puisque, quoi qu'il en soit, le président de la République ne pourra pas dissoudre l'Assemblée nationale pendant un an.
00:26:49Et à supposer même que, d'ici un an, il dissout à nouveau l'Assemblée nationale,
00:26:53le chaos institutionnel risque d'être le même.
00:26:57C'est que demain, nous nous retrouvons dans des jeux d'appareils visant à faire tomber, peu à peu, les futurs gouvernants, les futurs dirigeants.
00:27:06Et ce que veulent, je pense, les Français aujourd'hui, c'est surtout de la stabilité.
00:27:12Stabilité démocratique, stabilité institutionnelle, avec un gouvernement qui concilie,
00:27:19qui allie à la fois le technique et le terrain politique.
00:27:23Et peut-être moins un gouvernement d'affaires courantes.
00:27:27Et ce qu'il faudra effectivement, c'est obtenir à la fois des consensus,
00:27:32un rééquilibrage des pouvoirs pour pallier au manque de la 4ème République.
00:27:37Et c'est bien pour cela qu'il faudra peut-être en revenir au fondement même de 1962,
00:27:44au fondement même de l'idée que se faisait de la 5ème République le général de Gaulle,
00:27:50pour rééquilibrer les pouvoirs, pour sécuriser la République,
00:27:55pour sécuriser un espace politique viable.
00:27:59C'est peut-être demain, peut-être, compte tenu des combines d'appareils,
00:28:04compte tenu de la distance qui peut exister entre les politiques qui sont menées à l'échelle locale,
00:28:10où les partis politiques ont moins de pouvoir,
00:28:14et le jeu national où les partis politiques sont plus dominants.
00:28:17C'est peut-être aujourd'hui les derniers instants de ce que l'on appelle le front républicain.
00:28:23Et donc demain, l'enjeu va être justement de réconcilier, rééquilibrer les pouvoirs,
00:28:32et peut-être, peut-être, voir apparaître de nouveaux visages.
00:28:37Réassainir la démocratie, réexprimer, garantir l'expression et la représentation des voix des Français.
00:28:44Évidemment, on va marquer une petite pause et on va continuer à converser, à échanger ensemble.
00:28:48On va vous retrouver évidemment avec Amine Elbaïe, Christian Couteau et Alain Laquiez.
00:28:52Et vous allez peut-être répondre à cette question Alain Laquiez, vous allez avoir le temps de la publicité pour y réfléchir,
00:28:56mais je pense que vous avez la réponse, et que Amine disait tout à l'heure,
00:28:59il sera impossible de dissoudre l'Assemblée pendant un an après cette élection législative.
00:29:04Est-ce vraiment le cas ? Ne répondez pas tout de suite.
00:29:06Teasing, et on en parle juste après.
00:29:11Toujours en direct sur CNews, 180 minutes info au week-end,
00:29:16nous parlons politique avec ce second tour des élections législatives en compagnie d'Alain Laquiez, Amine Elbaïe et de Christian Couteau.
00:29:22Pour tout vous dire, pendant la pause, nous étions en train d'évoquer les modes de scrutin différents,
00:29:27et c'est un débat qui est assez intéressant, et peut-être que la situation que traverse le pays politiquement,
00:29:32et ce qui s'est passé notamment cette semaine dans l'entre-deux-tours,
00:29:36ne se serait pas produit si on avait un autre mode de scrutin, Alain Laquiez.
00:29:39Par exemple, si on imitait celui des Britanniques,
00:29:42c'est qu'il y a eu un nouveau gouvernement avec un nouveau Premier ministre,
00:29:45et ça s'est fait en une seule fois, c'est-à-dire en un seul tour.
00:29:48Est-ce que ce serait applicable à la France ?
00:29:50Alors, difficilement, très difficilement, je ne vois pas aujourd'hui les forces politiques françaises
00:29:56se mettre d'accord à l'Assemblée pour changer le mode de scrutin.
00:30:00Il faut une loi, il faut une loi ordinaire pour changer le mode de scrutin.
00:30:04Il faut bien voir quand même qu'un mode de scrutin, pour les législatifs,
00:30:08c'est quand même aussi le produit d'une certaine culture politique.
00:30:12Ce n'est pas pour rien qu'on a ce mode de scrutin depuis 1958,
00:30:15que les Anglais ont le mode de scrutin uniluminal majoritaire à un tour depuis très longtemps.
00:30:20Voilà, donc je pense que ce n'est pas indifférent,
00:30:24mais là je ne vois pas honnêtement aujourd'hui un changement de mode de scrutin.
00:30:30Au contraire, le débat c'était plutôt pour...
00:30:33Il y a plus d'avantages que de défauts, ou plus de défauts que d'avantages,
00:30:36d'être sur le mode de scrutin britannique ?
00:30:38Les avantages, on les connaît.
00:30:40Les avantages, c'est que ça permet de dégager une majorité plus forte, plus claire à l'Assemblée.
00:30:47Il est clair que si on avait eu un mode de scrutin uniluminal majoritaire à un tour,
00:30:52vu le nombre de candidats à RN qui étaient en tête au premier tour,
00:30:58les choses seraient déjà faites.
00:31:00Le RN serait majoritaire.
00:31:02Alors on ne va pas anticiper en citant les partis politiques notamment,
00:31:05parce qu'on a un devoir de réserve,
00:31:07mais je pense que les téléspectateurs ont bien observé
00:31:10et peuvent superposer la situation que l'on décrit factuellement,
00:31:14sans se projeter concrètement évidemment sur la situation politique.
00:31:17Christian Proutot et après Amine Elbaïd.
00:31:19Oui, je pense qu'effectivement la question est intéressante,
00:31:23sauf que les gens ne votent pas pareil quand ils savent qu'ils n'ont qu'un tour.
00:31:27Il faut se mettre dans la perspective où tout le monde sait qu'il a un droit à l'erreur,
00:31:31et qu'il y a un deuxième tour.
00:31:33Donc ils ne votent pas pareil.
00:31:35Donc ça ne veut pas dire qu'à la lecture de ce que l'on a vu au premier tour,
00:31:38s'il n'y avait eu qu'un tour, on aurait eu ce résultat.
00:31:41Parce qu'un résultat, il est face à une situation habituelle.
00:31:46A partir du moment où on sait qu'on peut se rattraper sur un deuxième tour,
00:31:50on ne vote pas pareil.
00:31:52Ça change la stratégie. Amine Elbaïd.
00:31:54J'entendais tout à l'heure la proposition de notre professeur de droit
00:31:58sur un projet de loi renvers.
00:32:00Alain Lachiaz, je pense qu'il faudrait peut-être même aller plus loin,
00:32:04envisager un projet de loi ordinaire et organique pour un renouveau démocratique,
00:32:09en vous rappelant quand même que Promesses avait été faite aux Français
00:32:14d'assainir la démocratie, d'introduire peut-être une part de proportionnelle
00:32:20à l'occasion des élections législatives.
00:32:23Une part qui permet ici de représenter à travers un scrutin de listes
00:32:29toutes les voix des Français, y compris des petits partis politiques
00:32:33qui commencent d'ailleurs à apparaître, on l'a vu aux élections européennes,
00:32:38dans le paysage politique français.
00:32:40Mais aussi parce qu'au-delà de la donne politique,
00:32:43les attentes des Français ont changé.
00:32:45Demain, en cas de majorité relative à l'Assemblée nationale,
00:32:50s'il n'y a aucune majorité absolue se dégage,
00:32:52le pays risque de devenir ingouvernable.
00:32:55Ce qui veut dire que demain, ce seront peut-être des hauts fonctionnaires,
00:33:00des ministres très techniques qui vont devoir conduire les affaires courantes.
00:33:05Une chose est sûre, c'est que la Constitution ne garantit pas
00:33:09le destin des femmes et des hommes.
00:33:12Pour cela, il y aura aussi un esprit de responsabilité
00:33:16qui va devoir conduire et animer nos futurs gouvernants
00:33:20sur la conduite des politiques publiques,
00:33:22sur la lutte contre la pauvreté,
00:33:24sur la maîtrise de nos frontières,
00:33:27sur la lutte contre l'insécurité.
00:33:29Sur l'ensemble de ces sujets, tout le monde a compris
00:33:32qu'au-delà des choix des partis politiques,
00:33:35il y a des thèmes régaliens auxquels les Français demeurent attachés.
00:33:39Alain Lacquiez, je crois que vous voulez développer sur la proportionnelle.
00:33:42Le débat sur la proportionnelle, il est récurrent en France
00:33:48depuis des décennies.
00:33:50On en parle sous la Vème République depuis 1958.
00:33:53Depuis sa création.
00:33:55Depuis la création de la République, même.
00:33:57On en parle en tout cas depuis la troisième.
00:34:00C'est clair.
00:34:03Pour le reste, le scrutin de liste, la représentation proportionnelle
00:34:09peut tendre à changer la sociologie des députés élus.
00:34:14Parce que ce n'est pas la même chose d'être élu député
00:34:17quand on est dans un scrutin d'arrondissement
00:34:19ou quand on est sur une liste.
00:34:22Et on le voit par exemple en Italie
00:34:25où la sociologie des députés n'est pas tout à fait la même que la nôtre.
00:34:29Mais par contre, honnêtement, le mode de scrutin majoritaire
00:34:33à des tours tels que nous l'avons, depuis 2022,
00:34:36on voit bien qu'en réalité, on peut avoir avec ce mode de scrutin
00:34:40une représentation assez différenciée des forces politiques françaises.
00:34:45Donc le mode de scrutin proportionnel ne changerait rien, à mon sens,
00:34:50si on veut avoir une représentation plus équilibrée des voix des électeurs.
00:34:57Peut-être que ça ne changerait rien par rapport à la mobilisation.
00:35:0026,63, je le rappelle, le taux de participation à midi
00:35:04dans ce second tour de l'élection législative.
00:35:07Beaucoup de mobilisation et beaucoup de tension aussi, très vraisemblablement,
00:35:10autour du résultat de ce qui va sortir des urnes ce soir.
00:35:14Et vous le saurez sur CNews à partir de 20h, bien sûr,
00:35:17avec toutes les analyses et toutes les réactions jusqu'à très tard dans la nuit,
00:35:21après minuit évidemment, avec un climat de tension qui demeure dans cette campagne
00:35:25marquée dans l'entre-deux-tours, notamment par des agressions de violence
00:35:29envers des candidats, des militants,
00:35:31qui fait craindre aussi au gouvernement des débordements, quel que soit le résultat.
00:35:34Les forces de l'ordre sont particulièrement mobilisées.
00:35:36Aujourd'hui, explication de Sarah Varney.
00:35:39Dès ce soir, les forces de l'ordre seront à pied d'œuvre
00:35:42avec l'annonce du résultat du second tour des législatives.
00:35:45Les autorités craignent un trouble à l'ordre public
00:35:48avec le risque de tension entre groupes antagonistes.
00:35:51On va forcément mettre en place des périmètres dans des endroits
00:35:57que nous connaissons à risque.
00:36:00Je parle de Nantes, de Rennes, de Lille, de Toulouse, de Bordeaux, de Nancy, etc.
00:36:04Donc il y a énormément d'endroits où il va y avoir des forces mobiles
00:36:10assez conséquentes pour répondre à tout type de déstabilisation
00:36:15qu'il pourrait y avoir après les résultats des élections législatives.
00:36:20Pour faire face à toute éventualité, le gouvernement met en place
00:36:23un dispositif de maintien de l'ordre conséquent
00:36:25avec 30 000 policiers et gendarmes déployés sur l'ensemble du territoire,
00:36:29dont 2 800 mobilisés sur Paris.
00:36:31Ils étaient 1 700 la semaine dernière lors du premier tour des législatives.
00:36:35A ce dispositif s'ajoutent les 2500 forces de l'ordre
00:36:39déjà présentes en région parisienne pour les Jeux Olympiques.
00:36:42Pour éviter toute violence urbaine, ce dispositif devrait rester en place
00:36:46dans toutes les grandes agglomérations au moins jusqu'au 16 juillet
00:36:49selon les autorités et dont le niveau pourrait évoluer en fonction de la situation.
00:36:54Et si colère il y a, si violence il y a ce soir,
00:36:58il y en avait eu des tensions évidemment après le premier tour,
00:37:01mais là c'est le second tour, donc il y a un résultat final
00:37:04qui peut engendrer pas mal de réactions.
00:37:07Qu'est-ce qu'il se passera pourquoi ? Parce que certains veulent exprimer une colère,
00:37:10est-ce que c'est un prétexte aussi qui est trouvé pour éventuellement
00:37:13bordéliser le pays encore une fois ou susciter de la violence ?
00:37:17Alors il faut quand même se dire qu'un corps électoral c'est important
00:37:20et que dans ce corps électoral vous avez les ultras,
00:37:23en particulier ou plutôt, on va me dire que peut-être c'est pas toujours vrai,
00:37:28mais d'une manière générale, au niveau des extrêmes.
00:37:31Parce que plus vous êtes persuadés que ce que vous défendez comme avis,
00:37:34comme idée est la meilleure, plus vous avez tendance à pouvoir penser
00:37:39que plutôt que de faire un échange verbal, on peut faire un échange à coup de pied.
00:37:43Donc on a aux extrêmes la possibilité de vouloir manifester son mécontentement
00:37:49et toujours à peu près dans la même proportion.
00:37:52C'est la même chose au niveau des zones humides,
00:37:55quand il s'agit de dire qu'il faut sauver les grenouilles,
00:37:58ou quand c'est pour les bassines, parce qu'on trouve que
00:38:03l'eau doit s'infiltrer et non pas être retenue.
00:38:06Donc il y a ces ultras, qui souvent sont les mêmes que par rapport aux zones humides,
00:38:12parce qu'ils participent au collage, ils font partie des militants extrêmes
00:38:19de certains partis qui portent le même nom,
00:38:22et qui profitent soit des collages, ça a toujours existé,
00:38:28mais effectivement là ça peut peut-être se déclencher.
00:38:32Moi j'ai plutôt été agréablement surpris la semaine dernière,
00:38:37je trouvais que c'était plutôt calme.
00:38:40Je ne suis pas persuadé que la mobilisation va pouvoir se faire d'une manière de désordre.
00:38:45Il va y avoir des manifestations sûrement dites entre guillemets spontanées
00:38:50pour manifester sa désapprobation ou son approbation
00:38:55suivant le camp qui sera devant ou qui ne sera pas devant alors qu'il l'espérait.
00:39:00Effectivement, de mémoire, dans l'histoire Alain Laquiez,
00:39:04est-ce que des scrutins ont été aussi tendus, aussi véhéments,
00:39:09que ce soit par rapport à la réaction des électeurs potentiels, de la population,
00:39:14mais aussi entre les partis et notamment les militants ?
00:39:18Oui, on doit pouvoir trouver des scrutins où il y a eu quand même des tensions.
00:39:28Peut-être un peu en 1980, mais la situation était quand même très différente.
00:39:36Là, on note une montée des extrêmes, une radicalisation des positions.
00:39:43C'est un sujet qui est important et cette montée de la violence verbale
00:39:51qu'on voit dans le débat public depuis plusieurs années, qui est très préoccupante.
00:39:56Normalement, dans une démocratie libérale, on doit avoir des relations apaisées,
00:40:02même si elles peuvent être ponctuellement conflictuelles.
00:40:06Là, on voit bien que la société française est marquée par des tensions fortes
00:40:14et cette montée des radicalités est un témoignage de cela.
00:40:21Cette violence inédite, il faut le dire, Amine Elbaïe,
00:40:24elle se traduit aussi dans le verbe, dans la campagne, dans les échanges.
00:40:29On a l'impression qu'il y a une classe politique qui est un petit peu dégradée.
00:40:33Quand Alain Laquiez parle de 1980, notamment, le niveau politique peut-être, au global,
00:40:39pour tout le monde, a peut-être aussi changé, peut-être été aspiré par le bas.
00:40:43Oui, le chaos dans la rue, on l'a vu notamment il y a un an lors des émeutes,
00:40:49ont pu atteindre l'esprit, la pensée de ceux qui aspirent à exercer les plus hautes fonctions.
00:40:58On a entendu un certain nombre de déclarations et parfois même le profil
00:41:02d'un certain nombre de candidats qui peut laisser penser, effectivement,
00:41:06un soutien et une contribution en faveur des débordements, en faveur du chaos.
00:41:12Je pense, moi, aux 30 000 policiers et gendarmes, je pense en particulier
00:41:17aux compagnies républicaines de sécurité, aux CRS, à tous ceux qui portent l'uniforme de la République
00:41:22et qui, ce soir, vont devoir pas seulement assurer la sécurité des Français,
00:41:27pas seulement assurer la sécurité des biens et des personnes,
00:41:31mais aussi faire respecter le choix des Français.
00:41:35Comment est-il possible, d'un côté, de participer à une élection démocratique
00:41:41et, de l'autre, de ne pas en accepter les règles, de ne pas en accepter le jeu et les convictions
00:41:48en participant à ce type de débordement ? Je pense à nos policiers, je pense aussi à leur famille.
00:41:54On en parle très peu, mais j'étais ce matin à Rennes et je discutais avec des CRS
00:42:01qui me disaient « mais vous savez, moi, j'ai peur, j'ai peur ce soir, j'ai peur peut-être
00:42:07de ne pas rentrer chez moi, j'ai peur de prendre un coup de cocktail Molotov, de finir brûlé,
00:42:12j'ai peur pour ma femme, j'ai peur pour mes enfants ». Je pense à ces femmes, je pense à ces hommes
00:42:17qui ont fait l'engagement sincère d'endosser l'uniforme pour protéger la République
00:42:23et ils le font avec un engagement déconcertant, ils le font avec un engagement apartisan,
00:42:30ils le font pour faire respecter l'ordre, ils le font parce qu'ils aiment la France
00:42:35et ces policiers dont la voix a souvent été instrumentalisée, ces gendarmes qui ne comptent pas leurs heures
00:42:41pour servir la République dans l'unité, eh bien nous devons, demain, faire entendre leur voix
00:42:48et les faire respecter.
00:42:49Et ils seront sur le terrain ce soir en effet, si des violences il y a en effet.
00:42:52Juste pour terminer cette première heure de 180 minutes info au week-end,
00:42:56quelques réactions des lecteurs aujourd'hui, on le dit, il y a une forte mobilisation,
00:43:0026,63% à midi aujourd'hui pour le taux de participation et notre équipe Antoine Esteve, Jérôme Rantenou
00:43:07est allé recueillir les réactions des lecteurs à Tulle.
00:43:11Aujourd'hui c'était très très important.
00:43:13On est peu nombreux quand même à voter au niveau des jeunes, on est ceux qui votent dans les moins nombreux
00:43:18et je pense que c'est important qu'on puisse exprimer.
00:43:21C'est important de se mobiliser, d'aller voter, oui je crois que c'est une élection importante
00:43:26et stratégique pour notre pays.
00:43:27Parce que je pense que la France est un tournant et qu'on est face à de grands enjeux
00:43:31et il y a une grande responsabilité pour nous électeurs de faire des choix décisifs pour l'avenir.
00:43:38D'autres réactions seront égrénées tout au long de l'après-midi évidemment avec nos équipes un petit peu partout en France.
00:43:43Merci à tous les trois d'avoir participé à l'émission.
00:43:45Dans quelques instants une autre équipe va vous succéder
00:43:48pour évidemment continuer à commenter l'actualité politique, le second tour de cette élection législative.
00:43:54Nous sommes ensemble jusqu'à 17h, un petit peu avant 17h après
00:43:58énorme dispositif exceptionnel sur l'antenne de CNews pour vivre pleinement ce scrutin.
00:44:03A tout de suite.
00:44:09Deuxième partie de votre émission 180 minutes info week-end sur CNews
00:44:12toujours en direct avec de nouveaux invités qui nous ont rejoints.
00:44:15Je salue Jonathan Cixous, bonjour.
00:44:16Bonjour Lionel.
00:44:17Et bienvenue Sarah Salman, elle est là également, bonjour.
00:44:19Bonjour.
00:44:20Bienvenue sur le plateau avec Mickael Sadoun.
00:44:22Bonjour Lionel.
00:44:23Vous étiez là hier, vous revenez aujourd'hui.
00:44:24C'est un plaisir de vous revoir.
00:44:25Cela veut dire que c'était intéressant de pouvoir échanger la félicité et l'expertise de Mickael Sadoun
00:44:31et que vous représentez tous les trois sur ce plateau bien sûr.
00:44:34L'expertise de l'information, la connaissance du JT.
00:44:37Immédiatement c'est Mathieu Devese pour le rappel de l'information.
00:44:40Nouvelle manifestation en Israël pour demander la libération des otages.
00:44:44170 000 personnes à Tel Aviv, des dizaines de milliers à Jérusalem.
00:44:48Après neuf mois de guerre entre Israël et le Hamas,
00:44:50les manifestants réclament sans plus attendre des élections législatives
00:44:54et un accord sur le retour des otages.
00:44:57Neuf mois de guerre donc et de captivité pour ces otages.
00:45:01Ils sont 120 toujours entre les mains du Hamas.
00:45:04Nos équipes ont recueilli le témoignage bouleversant de la mère d'une otage de 20 ans,
00:45:09Nahama Levy, c'est son nom, a été prise en otage le 7 octobre.
00:45:13Le récit de Sarah Varney et les images de Thibault Marcheteau.
00:45:17Ces images, la mère de Nahama Levy tenait à les diffuser à nouveau
00:45:21pour montrer ce qu'il est arrivé à sa fille le 7 octobre au dernier.
00:45:26Soldate dans le kiboutz de Nahaloz, elle est enlevée et retenue en otage depuis maintenant neuf mois.
00:45:37On a reçu des signes de vie, nous savons qu'elle est retenue en sous-sol,
00:45:40sûrement dans un tunnel, dans des conditions très dures.
00:45:47Ça fait maintenant neuf mois et il est temps pour le monde entier
00:45:51de faire entendre sa voix et de les ramener à la maison.
00:46:00Nahama a fêté en juin dernier son 20e anniversaire en captivité.
00:46:04Avant de commencer son service militaire, elle œuvrait pour la paix entre les peuples.
00:46:09Depuis l'enlèvement de sa fille, Ayelet se bat chaque jour pour retrouver son enfant.
00:46:17Ce qu'il s'est passé, c'est le pire cauchemar qui peut arriver à votre enfant.
00:46:24C'est un crime contre l'humanité qui a été commis.
00:46:32Tout le monde aurait dû être libéré sans condition et ça depuis le début,
00:46:35mais ça continue de plus en plus. Chaque jour qui passe, je souffre encore plus.
00:46:41120 otages, dont 12 femmes, sont toujours retenus en otage par le Hamas
00:46:45depuis le 7 octobre dernier.
00:46:49Joe Biden repart en campagne, une semaine éprouvante pour le président américain.
00:46:53Il doit participer à deux meetings dans l'état de Pennsylvanie.
00:46:56Après son débat raté face à Donald Trump, certains membres du Parti démocrate
00:47:00demandent tout simplement le retrait de Joe Biden de la course à la Maison-Blanche.
00:47:06En France, l'actualité, c'est aussi ce drame à Paris.
00:47:09Un homme a jeté hier soir ses deux enfants par la fenêtre de son appartement
00:47:13et depuis le cinquième étage d'un immeuble du 14e arrondissement.
00:47:16Il s'est ensuite tué en sautant dans le vide.
00:47:19Les enfants ont été hospitalisés en urgence absolue et selon la police,
00:47:23l'homme aurait agi après une dispute avec sa compagne.
00:47:27Enfin, c'est une expérience hors normes.
00:47:29Quatre scientifiques...
00:47:32Les faits se sont déroulés vers 20h30, hier soir, près de la porte de Vannes, dans le sud de Paris.
00:47:39Selon les premiers éléments de l'enquête, relayés par une source policière,
00:47:43l'homme aurait agi après une dispute avec sa compagne.
00:47:46L'individu est décédé et les deux enfants ont été hospitalisés en urgence absolue.
00:47:51Pour certains voisins, qui côtoyaient régulièrement la famille, c'est l'incompréhension.
00:47:57Il était toujours souriant, il disait bonjour.
00:47:59Je voyais, il mettait toujours sa petite fille au dos.
00:48:03On se voyait au parc parce que moi aussi j'accompagnais ma nièce au parc.
00:48:06C'est ça en fait qui est choquant parce qu'on le voyait sourire et tout
00:48:09et on ne savait pas qu'à travers ses sourires, il se cachait quelque chose comme ça.
00:48:13Des témoins ont indiqué que les deux enfants étaient tombés sur une pelouse de l'esplanade,
00:48:17au milieu des logements sociaux.
00:48:19Selon l'un des témoins, des enfants y jouaient au moment du drame.
00:48:22Une cellule d'urgence médico-psychologique a été activée.
00:48:27C'était donc un sujet de Goderic B.
00:48:29Enfin, c'est une expérience hors normes.
00:48:31Quatre scientifiques ont achevé hier une mission de 378 jours dans des conditions martiennes.
00:48:37C'était dans le cadre d'une étude de la NASA.
00:48:39Ils sont restés enfermés dans un habitat martien au Texas.
00:48:42L'objectif est notamment de mieux préparer une possible installation humaine sur la planète rouge.
00:48:47Voilà, c'est la fin de ce journal.
00:48:49Tout de suite retrouvé, Lionel Rousseau et ses invités pour 180 minutes Info Weekend.
00:48:53Merci Mathieu Devese à tout à l'heure, dans moins d'une demi-heure maintenant,
00:48:55pour un point sur l'information dans cet après-midi consacré au second tour des élections législatives.
00:49:00Nous sommes avec nos invités, avec Mickaël Sadoun, Jonathan Cixous et Sarah Salman.
00:49:04On marque une pause et on se retrouve dans quelques instants.
00:49:14Deuxième partie de votre émission, spécial second tour des élections législatives,
00:49:18avec nos invités Sarah Salman, Jonathan Cixous et Mickaël Sadoun.
00:49:21Je vous rappelle le taux de participation à midi.
00:49:23Forte mobilisation des Français, 26,63.
00:49:26Le plus haut chiffre depuis 1981.
00:49:28Au premier tour, je vous le rappelle, il était à 25,90.
00:49:32Nous allons faire un petit tour à Tourcoing, dans le bureau de vote,
00:49:35où se trouvent Maxime Legay et Sacha Robin,
00:49:38pour savoir si l'activité électorale a repris.
00:49:41Elle était assez dense, apparemment, dans ce bureau de vote ce matin.
00:49:44L'est-elle également cet après-midi, Maxime ?
00:49:46Oui, bonjour, cher Lionel.
00:49:52Écoutez, au moment où je vous parle, pour être tout à fait honnête,
00:49:55il y a très peu d'électeurs dans ce bureau de vote,
00:49:58mais rien d'anormal, selon les assesseurs,
00:50:01puisque dans ce bureau de vote, on vote essentiellement en début de matinée,
00:50:05à l'ouverture ou bien en fin de matinée.
00:50:07On atteste d'ailleurs le taux de participation qui est très élevé dans ce bureau de vote,
00:50:11puisqu'ici, on tient les comptes heure par heure.
00:50:13Et au dernier recensement qui a été fait à 15h,
00:50:16le taux de participation avoisinait les 40%.
00:50:19Ici, on attend aussi le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:50:22qui est attendu d'ici une quinzaine de minutes pour venir voter
00:50:25dans cette dixième circonscription du Nord,
00:50:27une circonscription qu'il connaît bien, puisqu'il est ancien maire de Tourcoing
00:50:31et qu'il a été élu lors des dernières élections législatives de 2022.
00:50:36Député Gérald Darmanin, une fois qu'il a voté,
00:50:40il prendra la direction de la mairie de Tourcoing pour suivre cette soirée électorale
00:50:45en compagnie de ses militants, le ministre de l'Intérieur,
00:50:49qui devrait donc arriver d'ici un gros quart d'heure, cher Léonel.
00:50:52Merci de nous avoir accompagnés.
00:50:54On vous retrouvera évidemment tout au long de l'après-midi,
00:50:56notamment pour suivre l'arrivée et le vote de Gérald Darmanin,
00:50:59cher Maxime Legay et Sacha Robin, en direct de Tourcoing Just.
00:51:03On s'arrête avant de retrouver Régine Delfour et notre équipe
00:51:05en direct d'un bureau de vote, notamment à Paris.
00:51:08Sur ce taux de participation, Sarah Salmane, 26,63.
00:51:12Cela veut dire que les Français prennent très au sérieux ces élections.
00:51:15J'ai vu qu'il y a même des Français qui ont déplacé leurs vacances pour aller voter.
00:51:18Donc ça nous montre que lorsque les Français sont concernés,
00:51:21ils s'approprient l'élection.
00:51:22Mais ça veut dire aussi que derrière, il ne faudra pas venir tout casser dans la rue
00:51:26si on n'est pas content avec l'élection.
00:51:27À partir du moment où vous avez le droit de vote,
00:51:29vous l'avez exercée et la majorité l'a exercée,
00:51:32ça serait quand même ubuesque d'avoir des gens qui,
00:51:34parce qu'ils ne sont pas d'accord avec les résultats, viennent tout casser.
00:51:37J'en appelle quand même à l'intelligence collective pour être raisonnable ce soir,
00:51:41quand bien même le vote ne convient pas à tout le monde.
00:51:43C'est le principe de la démocratie.
00:51:44Il y a des gens qui seront contents et d'autres qui ne sont pas contents.
00:51:46Ce n'est pas pour ça qu'il faut tout casser.
00:51:47Jonathan Cixous, 26,63.
00:51:49C'est aussi une prise de conscience de la part des électeurs ?
00:51:52C'est une prise de conscience.
00:51:53C'est le fait d'avoir conscience que le vote peut changer quelque chose.
00:51:59On avait déjà vu cette tendance très claire se dessiner lors du premier tour.
00:52:04On voit que cette dynamique se confirme.
00:52:08La journée est encore longue.
00:52:11On voit qu'à Tourcoing, il y avait plus de 40% de participation dans ce bureau de vote.
00:52:16Je pense avoir des chiffres ce soir qui seront très intéressants à observer.
00:52:22Et oui, il y a cette mobilisation parce que les Français ont vu,
00:52:25les Français ont compris que leur vote pouvait changer les choses
00:52:29et devait surtout être entendu par qui de droit.
00:52:33Je vous fais réagir dans un instant, Mickaël Sadoune.
00:52:35Mais d'abord, je voudrais juste que l'on aille jauger le taux aussi,
00:52:39l'importance de ces élections à Paris.
00:52:42Puisque vous allez le voir, dans quelques instants, en région parisienne, on vote assez peu.
00:52:46Est-ce le cas notamment dans le bureau de vote du 16e arrondissement
00:52:49où se trouve Régine Delfour avec Laura Lestrade ?
00:52:51On vous retrouve, Régine.
00:52:53Tout à l'heure, il y a à peu près une heure, il y avait assez peu de monde,
00:52:56mais c'était la pause déjeuner dans votre bureau de vote.
00:52:58Est-ce que pour l'instant, la digestion est en train de se dérouler ?
00:53:03Regardez, Lionel, sur les images de Laura Lestrade,
00:53:07on ne peut pas dire que ça se bouscule ici dans ce bureau de vote.
00:53:10Dans ce gymnase, il y a trois bureaux de vote
00:53:12et nous, nous sommes dans le bureau principal où il y a le plus d'électeurs.
00:53:15Ici, à Paris, les électeurs ne se déplacent pas en nombre.
00:53:21On a fait un comptage dernièrement, on est à peu près à 39% de participation.
00:53:25Selon les assesseurs, c'est beaucoup moins que la semaine dernière.
00:53:29Cela s'explique aussi par le début des vacances scolaires.
00:53:33Il y a beaucoup de procurations, il y a à peu près 240 procurations,
00:53:39mais les gens ne se déplacent pas.
00:53:41Ceux avec lesquels nous avons pu échanger nous ont dit avoir besoin
00:53:44de venir voter pour se mobiliser.
00:53:46Des profils assez variés, beaucoup de personnes âgées,
00:53:49quelques couples avec des enfants, mais surtout beaucoup de jeunes, Lionel.
00:53:52Régine Delfour avec Laura Lestrade dans ce bureau du 16e arrondissement de Paris.
00:53:57On va voir, Mickaël Sadoun, les chiffres, le taux de participation en région parisienne
00:54:02et surtout les départements où on a le plus voté aujourd'hui.
00:54:05D'abord, les bons élèves, ceux qui se sont le plus mobilisés,
00:54:08en tête pour l'instant de ce taux de participation, les Bouches-du-Rhône,
00:54:11la Corrèze et le Cantal.
00:54:13En bas de ce classement, ceux qui se sont le moins mobilisés, vous allez le voir,
00:54:17il n'y a que des départements de la région parisienne,
00:54:20avec la Seine-Saint-Denis qui habituellement est Lanterne-aux-Rouges,
00:54:24le Val-de-Marne et Haut-de-Seine.
00:54:26Et Paris également, où il y a assez peu de votes, on est sur du 22% pour Paris.
00:54:31Comment ça s'explique que dans la capitale ou en région parisienne,
00:54:35il y ait moins d'appétence pour le corps électoral ?
00:54:38D'abord, on sait que l'électorat des banlieues,
00:54:41qui est composé d'une part plus forte de personnes venant de l'immigration
00:54:45et qui sont donc récemment intégrées à la société française,
00:54:48est un électorat un peu moins politisé.
00:54:50C'est d'ailleurs tout l'enjeu de Jean-Luc Mélenchon quand il veut mobiliser cet électorat.
00:54:53Néanmoins, on observe une excellente participation.
00:54:56Ça me fait penser à quelque chose, c'est que c'est la troisième fois
00:54:59qu'on vote pour des élections en un mois seulement
00:55:02et que la participation n'a jamais été aussi élevée.
00:55:04Ça me fait penser que ça apporte un démentir à tous ceux
00:55:10qui ne veulent pas faire appel au référendum
00:55:12et qui nous disent que ça entraînerait une fatigue démocratique,
00:55:15parce qu'à force de voter, le peuple serait fatigué, il n'est pas prêt pour ça,
00:55:18la démocratie serait réservée à quelques personnes autorisées
00:55:21qui auraient le temps de la pratiquer.
00:55:22Moi je pense au contraire, et je l'ai dit, que la démocratie est comme un muscle
00:55:26et que plus on l'exerce, plus elle se renforce.
00:55:29Je suis donc pour l'utilisation beaucoup plus récurrente des référendums
00:55:33et cette participation montre qu'il n'y a pas une dépolitisation
00:55:37de la vie publique française, il n'y a pas une dépolitisation des citoyens.
00:55:41Il revient maintenant aux politiques d'intéresser le citoyen à la vie publique.
00:55:45Je pense que c'est parce que les gens se sentent déconnectés
00:55:48des décisions qui sont prises à un niveau de pouvoir,
00:55:52qui se désintéressent de la politique.
00:55:54Mais dès que vous leur donnez le moyen de voter et de s'exprimer par les urnes,
00:55:57et bien ils y vont.
00:55:58– Le mode de scrutin est intéressant et on va pouvoir en débattre dans quelques instants
00:56:01et pourquoi pas le référendum que vous défendez, que vous préconisez notamment,
00:56:05peut-être pas pour toutes les élections, mais il est intéressant de vous entendre
00:56:08dans quelques secondes sur ce sujet.
00:56:10Mais d'abord, vous le voyez, image en direct sur notre antenne,
00:56:13sur CNews, dans un bureau de vote à Marseille,
00:56:15et on va faire le point Place Beauvau-Ministère de l'Intérieur
00:56:18où on va retrouver Antoine Bienveau pour nous donner les informations
00:56:22que vous avez pu recueillir et notamment autour de ce taux de participation
00:56:25très à la hausse, donc le plus important depuis 1981, Antoine.
00:56:33– Tout à fait, à l'image du premier tour,
00:56:35les électeurs se sont encore une fois fortement déplacés ce dimanche.
00:56:3926,63% de participation à midi, c'est environ un petit point de plus
00:56:45que dimanche dernier pour le premier tour.
00:56:47Vous l'avez dit, il faut remonter jusqu'à 1981
00:56:50pour trouver trace d'une mobilisation supérieure
00:56:52pour un second tour d'élection législative.
00:56:55Alors comme d'habitude, certains départements ont plus voté que d'autres ce matin.
00:56:59Les Bouches-du-Rhône arrivent en tête avec 34,5% de participation.
00:57:04À l'inverse, c'est dans l'Île-de-France qu'on a le moins voté.
00:57:07Les huit départements de la région parisienne arrivent en dernier,
00:57:10notamment la Seine-Saint-Denis avec seulement 12% de participation.
00:57:15Donc c'est cinq points de moins que dimanche dernier.
00:57:18Alors ce sont des départements qui votent habituellement plus tard
00:57:21puisque les bureaux de vote ferment plus tard,
00:57:23mais ils sont en tout cas à la traîne, en tout cas à midi,
00:57:26c'est ce que l'on peut dire.
00:57:27Prochain point sur ce taux de participation attendu à 17h,
00:57:31ici au ministère de l'Intérieur.
00:57:32Antoine Bienveau en direct de la Place Beauvau sur l'antenne de CNews.
00:57:35Merci pour ces informations.
00:57:37On va continuer à égrener ce chiffre, notamment à essayer de le détailler
00:57:41et parler de ce mode de scrutin, Sarah Salman.
00:57:43C'est vrai que c'est intéressant ce que disait Michael Sadoun sur le référendum
00:57:49et peut-être aussi s'intéresser sur le mode de scrutin.
00:57:51Il y a eu des législatives également en Grande-Bretagne avec un seul tour
00:57:55et donc un nouveau gouvernement et un nouveau Premier ministre.
00:57:57Est-ce que cela pourrait s'appliquer à la France ?
00:57:59Est-ce que ce serait plus efficace ?
00:58:01Je ne sais pas si ce serait plus efficace,
00:58:02mais souvent on voit que les gens votent beaucoup plus sérieusement au deuxième tour.
00:58:05Le premier tour, il y en a qui disent je vais mettre un bulletin et on verra.
00:58:09Le deuxième tour, ils sont beaucoup plus attentifs.
00:58:11Qu'est-ce que ça changerait ?
00:58:12Oui, ça ferait finalement comme les Européennes.
00:58:14Les Européennes, les gens réfléchissent un peu plus.
00:58:16Ils se disent un tour et un vote.
00:58:19Donc là, oui, en plus, on a vu des triangulaires, des désistements.
00:58:22Je pense que ça changerait quelque chose.
00:58:23Est-ce que ce serait pour autant la solution ?
00:58:25Je n'en suis absolument pas certaine.
00:58:27Et pour en revenir juste à Paris, je vote à Paris
00:58:30et j'ai vu vraiment la différence entre les deux tours.
00:58:32Le premier tour, j'ai dû faire une vraie file d'attente d'un quart d'heure.
00:58:35Là, je suis rentrée comme ça.
00:58:36Et quand on discute avec les gens et on en parlait avec Jonathan à la pause,
00:58:40il y en a beaucoup qui votent dans leur résidence secondaire
00:58:42et il y en a beaucoup qui sont en vacances aussi.
00:58:44Donc, le pouvoir d'achat est probablement plus élevé à Paris.
00:58:47On peut aussi l'expliquer comme ça.
00:58:48Mais il y a eu des procurations.
00:58:49Pourtant, 3 300 000 procurations.
00:58:51Oui, c'est la troisième fois.
00:58:53Je suis d'accord, c'est la troisième fois qu'on demande aux Français de voter.
00:58:56Il y en a aussi où il y a un sentiment de lassitude.
00:58:58Il faut aussi le reconnaître.
00:58:59Il y a effectivement peut-être un épuisement.
00:59:01Alors, Mickaël, ça nous en parlait, Jonathan Cixous.
00:59:03Est-ce que demander aux Français de voter souvent,
00:59:06est-ce que cela viendrait finalement gâcher le plaisir d'y aller
00:59:10ou l'importance de voter ?
00:59:12Je n'y crois pas.
00:59:13J'ai bien aimé la métaphore du muscle employée par Mickaël.
00:59:18Je crois que ça fonctionne, ça peut fonctionner comme ça du moins.
00:59:21Il y a différentes explications possibles.
00:59:26Il y a effectivement le fait, déjà à Paris,
00:59:28il y a eu beaucoup de candidats qui ont été élus, réélus dès le premier tour.
00:59:32Il y a aussi le fait que des Parisiens n'ont pas à avoir de procuration
00:59:36s'ils votent sur leur lieu de villégiature, leur résidence secondaire plus précisément.
00:59:41Et puis, pour revenir à ce que disait Sarah,
00:59:44moi je pense que la vraie photo du vote, elle est au premier tour.
00:59:47Parce qu'au premier tour, ils ont le choix, les électeurs.
00:59:51Et ils peuvent dire ce qu'ils veulent.
00:59:53Leur ras-le-bol, leur approbation, etc.
00:59:55Et au second tour, ils doivent faire avec ce qu'on leur laisse, si je puis dire.
00:59:59C'est parce qu'il y a eu des désistements.
01:00:01Parce qu'il y a eu des désistements, parce qu'il y a eu des...
01:00:04Mais malgré tout, ils vont voter quand même.
01:00:06Et malgré tout, ils vont voter.
01:00:07Parce que là, on retrouve effectivement ce qu'on disait au début.
01:00:09Il y a une importance nouvelle dans ces législatives
01:00:12qui sont quasiment prises comme une présidentielle, quasiment,
01:00:17par beaucoup de Français, en termes d'importance et de représentation.
01:00:21Et pour évoquer encore un mot sur ce taux de participation,
01:00:26quand on voit qu'il y a douze et quelques pourcents en Seine-Saint-Denis,
01:00:29je m'interroge, quelle est la valeur d'un vote, d'un résultat,
01:00:33lorsqu'il n'y a qu'une dizaine, une quinzaine de pourcents des inscrits
01:00:37qui se sont rendus aux urnes ?
01:00:39Quelle est l'épaisseur de cette démocratie, si vous voulez,
01:00:42quand le candidat qui arrive en tête a si peu de votants pour lui ?
01:00:49Ensuite, si j'ai encore dix secondes...
01:00:51Je voudrais, justement, pour parler de ces Français qui s'intéressent à la politique,
01:00:57qui veulent qu'on leur en parle, et nous en parlons,
01:01:01je suis très surpris de ce que nous sommes obligés de faire,
01:01:05c'est cette période de réserve où, en gros, on est obligé de jouer à ni oui ni non,
01:01:10et de mener ces analyses...
01:01:12Et de parler politique sans pouvoir éventuellement citer des noms...
01:01:17Quand on voit tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux,
01:01:20tout ce qui se passe dans la presse écrite ces jours-ci,
01:01:22puisque les réseaux et la presse écrite ne sont pas soumis à cette période de réserve,
01:01:28et qu'on voit tout ce qui se passe depuis 24 heures,
01:01:30il se passe plein de choses, on ne peut pas en parler sur les ondes,
01:01:33et cette période me paraît un peu anachronique, finalement.
01:01:36Il y a un décalage, on se retrouve à être un pas, pas de côté,
01:01:41mais un pas en arrière par rapport à une actualité politique
01:01:44qui, elle, continue de se faire à l'heure où nous parlons.
01:01:47Oui, mais ça c'est...
01:01:49Les radios, notamment, sont assujetties à ce système-là.
01:01:54Oui, le principe est quand même plutôt sain.
01:01:58J'appliquerais le même principe aussi aux sondages.
01:02:01Moi, je serais pour qu'on arrête les sondages en réalité beaucoup plus tôt dans les élections,
01:02:04parce qu'ils ont un réel impact sur le vote des personnes,
01:02:07sur le vote utile, sur les candidats qu'on imagine au deuxième tour,
01:02:10quand on est au premier tour.
01:02:12Moi, je suis pour, si vous voulez, tordre le moins possible la démocratie.
01:02:16Je disais que j'étais pour le référendum,
01:02:19j'étais pour l'expression directe du peuple,
01:02:21mais je suis aussi pour un encadrement des moyens d'information
01:02:25vis-à-vis du citoyen pour qu'il puisse décider en pleine conscience
01:02:28et avec le moins d'influence néfaste possible.
01:02:32Alors évidemment, après, c'est le jeu des médias,
01:02:35des gens qui s'expriment dans le débat public,
01:02:36tout le monde a son opinion,
01:02:38et évidemment, chacun espère peser dans la balance.
01:02:40Mais j'aimerais que le citoyen soit informé avec le plus de neutralité et de hauteur possible.
01:02:45Faudrait-il rendre le vote obligatoire, Sarah Salmane ?
01:02:48On n'aurait pas ce débat.
01:02:50Moi, je suis plus pour la carotte que pour la sanction.
01:02:52Je pense que si on donnait, je dis n'importe quoi,
01:02:5410 euros à toute personne qui va voter,
01:02:56alors ne m'engueulez pas,
01:02:58c'est juste la métaphore,
01:03:01je serais plus pour la carotte, donner un bénéfice à ceux qui votent,
01:03:04que la sanction.
01:03:06En Belgique, je sais qu'il y a une sanction si on ne va pas voter,
01:03:09mais moi, je dirais plutôt oui,
01:03:11que ce soit plus un devoir qu'un droit.
01:03:13Et d'encourager.
01:03:14Et les encourager fortement, parce que ça me fait doucement rire.
01:03:16Vous avez plein de gens qui ne votent pas et qui derrière râlent,
01:03:18et quand ils ne râlent pas, ils cassent.
01:03:20Si déjà tout le monde votait, ils ne pourraient pas dire
01:03:22on n'a pas décidé, ce n'est pas de notre faute, etc.
01:03:24Il y a un moment où il faut arrêter la victimisation à deux francs six sous.
01:03:27Soit vous votez et vous ne venez pas vous plaindre,
01:03:30enfin non, c'est l'inverse.
01:03:31Soit vous ne votez pas et vous ne venez pas vous plaindre,
01:03:33soit vous votez et vous votez.
01:03:35Moi, je ne suis pas contre.
01:03:36Non, c'est vrai qu'il y a un débat autour de cela.
01:03:38Mais la carotte plus que la sanction.
01:03:40Quand on monneille le bulletin de vote,
01:03:42les partis politiques sont aussi financés grâce au bulletin de vote.
01:03:44Parce qu'avec votre bulletin, c'est une valeur d'à peu près un euro,
01:03:47si j'ai bonne mémoire, qui parvoit,
01:03:49qui est donc destinée aux partis qui reçoivent ce vote-là.
01:03:52Mais vous avez compris l'idée, c'est de donner une carotte,
01:03:54ce n'est pas de payer les gens.
01:03:55Pourquoi pas.
01:03:56C'est un encouragement.
01:03:57C'est un bénéfice.
01:03:58Oui, mais l'abstention est aussi un signal politique
01:04:00qui est envoyé par le peuple quand il n'est pas satisfait.
01:04:02Alors, je suis d'accord.
01:04:03Mais ils peuvent voter blanc.
01:04:04Oui, c'est ce que j'allais dire, ce serait la reconnaissance du vote blanc.
01:04:05Ce serait la reconnaissance, dans ce cas-là, du vote blanc.
01:04:07Et ça, je trouve que c'est assez intelligent.
01:04:09Ça, ce serait quelque chose de cohérent.
01:04:11Bon, ceci dit, après, on se retrouverait dans un système un peu ingouvernable,
01:04:13puisqu'à partir du moment où les gens décideraient
01:04:15qu'aucun candidat n'est à leur hauteur
01:04:17ou qui conviendrait exactement à leurs opinions,
01:04:19on se retrouverait avec des élections permanentes.
01:04:21Je ne sais pas si ce serait une excellente idée non plus.
01:04:23Il y a plein de gens qui sont complètement déconnectés,
01:04:24qui ne sont même pas inscrits sur les listes électorales.
01:04:26Ça, totalement.
01:04:27Ils sont complètement déconnectés.
01:04:29Ça pourrait aussi permettre de responsabiliser les gens
01:04:32et de leur dire, voilà, il y a un vote,
01:04:34plutôt que les gens, parfois, ils se disent,
01:04:36oui, c'est telle personne, que ce soit telle personne ou telle personne,
01:04:38je m'en fiche. Après, d'accord, il ne faut pas se plaindre.
01:04:40Je suis d'accord.
01:04:41Pour moi, il faut concerner les gens par le vote.
01:04:43Il faut que les gens se mêlent de leurs affaires.
01:04:45J'ai même vu un député à Laffey
01:04:47qui a invité à voter
01:04:49en transmettant ce message
01:04:51et j'ai trouvé que ce n'était pas idiot quand même.
01:04:53Mêlez-vous de vos affaires.
01:04:55Les élections, c'est votre quotidien demain.
01:04:57C'est comme les influenceurs.
01:04:58C'est mieux qu'ils disent, allez voter,
01:05:00plutôt que voter pour tel parti ou tel parti.
01:05:02Il faut encourager les gens à aller voter.
01:05:04Ou les personnalités de la société,
01:05:07quelle qu'elle soit, en effet.
01:05:09On va continuer, évidemment, à avancer
01:05:11sur nos différents sujets. Dans quelles circonstances
01:05:13les Français ont voté aujourd'hui ?
01:05:15Nous sommes allés à leur rencontre avec, notamment,
01:05:17ce sujet préparé par Yael Benhamou. Regardez.
01:05:19Tôt ce matin, les premiers électeurs
01:05:21ont déposé leur bulletin de vote.
01:05:23Pour un grand nombre d'entre eux,
01:05:25ce n'est pas tant l'enjeu électoral
01:05:27qui les a incités à voter, mais la nécessité
01:05:29d'accomplir leur devoir civique.
01:05:31Je vote depuis maintenant,
01:05:33depuis que j'ai le droit de voter.
01:05:35C'est un droit qu'on a eu du mal à avoir,
01:05:37d'autant plus en tant que femme.
01:05:39Certains électeurs ont poussé les portes
01:05:41des bureaux de vote car, pour eux, il y a urgence.
01:05:43La France doit prendre le chemin de l'apaisement.
01:05:45Il faut absolument remettre de l'ordre
01:05:47dans tout ça. On ne peut pas laisser les choses
01:05:49continuer à se dégrader comme
01:05:51elles le sont actuellement.
01:05:53Les gens ne se supportent plus,
01:05:55c'est chacun pour soi. C'est l'égoïsme
01:05:57total. Certains regrettent la radicalisation
01:05:59des débats politiques qui a entraîné,
01:06:01selon eux, beaucoup de violence
01:06:03ces dernières semaines et a empêché
01:06:05l'émergence de nouvelles idées.
01:06:07On n'a pas suffisamment respecté
01:06:09le débat législatif, c'est-à-dire
01:06:11le fait que les députés échangent des idées
01:06:13et, à partir d'idées qui s'opposent,
01:06:15créent l'idée
01:06:17qui va porter la nation.
01:06:19Vous vous baladez dans les rues, vous voyez
01:06:21les banques qui sont barricadées,
01:06:23certains commerces également.
01:06:25Je ne sais pas si c'est ça,
01:06:27c'est vraiment de la démocratie.
01:06:29La mobilisation des électeurs s'annonce élevée.
01:06:31A midi, la participation était en hausse
01:06:33avec 26,63%
01:06:35contre 25,9%
01:06:37à la même heure, au premier tour.
01:06:39Et on constate
01:06:41Jonathan Cixous que toute la France,
01:06:43depuis la dissolution de l'Assemblée nationale
01:06:45et depuis ces élections législatives,
01:06:47a vécu au rythme
01:06:49de ce scrutin. C'est-à-dire que c'était
01:06:51monothématique dans l'esprit de tout le monde,
01:06:53à la machine à café, et on le voit dans les témoignages
01:06:55Exactement, et moi je vous souhaite bien
01:06:57de le rapporter, parce que j'ai été marqué
01:06:59ces derniers jours, dans la rue, simplement, vous croisez
01:07:01des gens qui marchent et qui parlent entre eux.
01:07:03Le nombre de conversations politiques
01:07:05qu'on a pu, comme ça, d'une oreille,
01:07:07entendre, c'est devenu
01:07:09systématique. C'est normal,
01:07:11vu l'intérêt que porte,
01:07:13et à juste titre, la majorité
01:07:15de nos concitoyens pour ce rendez-vous politique,
01:07:17ça me paraît cohérent,
01:07:19pour une fois, avec leur action.
01:07:21Nos débats continuent dans quelques instants,
01:07:23mais d'abord, nous allons retrouver Mathieu Devez,
01:07:25immédiatement, pour leur appel de l'information.
01:07:27Mathieu.
01:07:31La participation au second tour
01:07:33des élections législatives était au plus haut.
01:07:35A midi, depuis 1981,
01:07:3726,63%,
01:07:39soit légèrement plus qu'au dimanche dernier.
01:07:41Plus de 49 millions d'électeurs sont appelés
01:07:43à voter. Ils peuvent se rendre aux urnes
01:07:45jusqu'à 18h, ou 20h,
01:07:47dans les grandes villes. Trois personnes
01:07:49blessées dans une discothèque à Paris.
01:07:51Un accident produit hier soir au Pachamama,
01:07:53rue du Faubourg Saint-Antoine.
01:07:55Une artère festive, proche de la place de la Bastille.
01:07:57La batterie d'une trottinette électrique
01:07:59a explosé au quatrième étage,
01:08:01ce qui a entraîné l'effondrement d'un pan de mur,
01:08:03dont les débris ont fait chuter le lustre
01:08:05de la salle principale.
01:08:07Une personne a été placée en urgence absolue,
01:08:09les deux autres sont légèrement blessés.
01:08:11Enfin, image impressionnante en Espagne,
01:08:13avec le premier lâcher de taureau à Pamploun.
01:08:15Les festivités de la Saint-Firmin ont débuté hier.
01:08:17Des centaines de personnes
01:08:19ont reçu deux blancs et deux rouges.
01:08:21Six personnes ont été blessées.
01:08:23Un Espagnol a notamment été légèrement touché
01:08:25par la corne d'un taureau.
01:08:27Les festivités durent jusqu'au 14 juillet.
01:08:29Merci Mathieu Devese.
01:08:31On vous retrouve dans moins d'une demi-heure maintenant,
01:08:33à 16h, pour le point complet sur l'information
01:08:35avec le JT.
01:08:37Toujours avec nos invités, avec Sarah Salman, Jonathan Cixous
01:08:39et Mickaël Sadoun, dans l'attente du vote
01:08:41à Tourcoing de Gérald Darmanin.
01:08:43Nous sommes à l'affût avec nos équipes
01:08:45et vous vivrez ce moment
01:08:47toujours très symbolique et très fort
01:08:49en direct sur l'antenne de CNews.
01:08:51Mais d'abord, quand les résultats seront connus ce soir,
01:08:53à 20h sur CNews, il y aura encore des questions.
01:08:55Des questions qui vont rester nombreuses.
01:08:57Qui pour gouverner la France ?
01:08:59Quel groupe à l'Assemblée ?
01:09:01Seule certitude, la date de l'élection du président de l'Assemblée nationale.
01:09:03Explications et feuilles de route
01:09:05avec Marie-Victoire Diodonné.
01:09:07À l'issue des élections,
01:09:09deux cas de figure.
01:09:11Premier scénario, si une formation politique
01:09:13obtient la majorité absolue,
01:09:15de 189 sièges, Emmanuel Macron
01:09:17demandera à son chef de file
01:09:19de former un nouveau gouvernement.
01:09:21En 1997, 4 jours avaient suffi
01:09:23pour définir le gouvernement de cohabitation
01:09:25entre Jacques Chirac et Lionel Jospin.
01:09:27Deuxième scénario,
01:09:29pas de majorité absolue, mais une forte majorité relative.
01:09:31Emmanuel Macron
01:09:33propose Matignon au leader
01:09:35de la formation politique arrivée en tête.
01:09:37Avec un risque, s'exposer très vite
01:09:39à une motion de censure
01:09:41et refaire aussitôt ses valises.
01:09:43Troisième scénario,
01:09:45aucune majorité relative forte ne se dégage.
01:09:47Gabriel Attal pourrait alors
01:09:49prolonger son bail à Matignon
01:09:51en attendant qu'une coalition issue
01:09:53de plusieurs groupes parlementaires ne se forme.
01:09:55De celle-ci pourra émerger
01:09:57un chef de gouvernement.
01:09:59Emmanuel Macron n'est soumis à aucun calendrier
01:10:01pour nommer un nouveau gouvernement.
01:10:03En revanche, la première session plénière
01:10:05de cette nouvelle Assemblée a déjà une date.
01:10:07Le 18 juillet, au menu des 577
01:10:09nouveaux députés,
01:10:11Emmanuel Macron est nommé
01:10:13du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:10:41Emmanuel Macron est nommé
01:10:43du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:10:45Emmanuel Macron est nommé
01:10:47du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:10:49Emmanuel Macron est nommé
01:10:51du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:10:53Emmanuel Macron est nommé
01:10:55du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:10:57Emmanuel Macron est nommé
01:10:59du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:11:01Emmanuel Macron est nommé
01:11:03du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:11:05Emmanuel Macron est nommé
01:11:07du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:11:09Emmanuel Macron est nommé
01:11:11du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:11:13Emmanuel Macron est nommé
01:11:15du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:11:17Emmanuel Macron est nommé
01:11:19du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:11:21Emmanuel Macron est nommé
01:11:23du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:11:25Emmanuel Macron est nommé
01:11:27du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:11:29Emmanuel Macron est nommé
01:11:31du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:11:33Emmanuel Macron est nommé
01:11:35du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:11:37Emmanuel Macron est nommé
01:11:39du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:11:41Emmanuel Macron est nommé
01:11:43du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:11:45Emmanuel Macron est nommé
01:11:47du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:11:49Emmanuel Macron est nommé
01:11:51du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:11:53Emmanuel Macron est nommé
01:11:55du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:11:57Emmanuel Macron est nommé
01:11:59du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:12:01Emmanuel Macron est nommé
01:12:03du nouveau président de l'Assemblée nationale.
01:12:05Oui, mais vous savez, les alliances politiques peuvent
01:12:07avoir une certaine durabilité.
01:12:09Moi, je vois une
01:12:11possibilité de coalition à droite
01:12:13plus ou moins durable.
01:12:15Je vois aussi une possibilité de coalition...
01:12:17Alors évidemment, je ne cite pas les partis pour respecter
01:12:19les règles qui nous sont
01:12:21imposées, mais
01:12:23je vois aussi une coalition au centre
01:12:25qui va globalement des sociodémocrates
01:12:27aux conservateurs, ce que
01:12:29voulait à peu près faire l'ancien Premier ministre.
01:12:31Donc si vous voulez, je ne vois
01:12:33pas de situation d'ingouvernabilité.
01:12:35Même dans le cas où on a un gouvernement technique,
01:12:37ils expédieront les affaires courantes. De toute
01:12:39façon, je n'ai pas l'impression qu'avec
01:12:41le gouvernement précédent, on ait été dans des
01:12:43réformes vraiment structurelles et révolutionnaires.
01:12:45Mais ça ne va pas densifier la bagarre politique.
01:12:47La guerre politique que se mènent
01:12:49les partis et cette rivalité,
01:12:51les Français ne peuvent en pas dire. Peut-être d'ailleurs
01:12:53manifesteront-ils pour exprimer
01:12:55leur colère. Probablement, mais où est-ce qu'elle
01:12:57s'exprimera en réalité, principalement
01:12:59à l'Assemblée nationale ? Donc en effet,
01:13:01l'Assemblée nationale sera certainement un boxon.
01:13:03Mais le gouvernement,
01:13:05bon, de technicien
01:13:07comme disait Sarah,
01:13:09gérera les affaires courantes et je leur fais plutôt
01:13:11confiance pour ça, parce que les hauts fonctionnaires ne sont pas faits
01:13:13pour faire de grandes réformes et faire avancer
01:13:15le pays. Mais en matière de maîtrise
01:13:17de l'administration et de gestion, c'est
01:13:19plutôt des gens bien formés. Donc
01:13:21voilà, je n'ai pas l'impression que le pays sera
01:13:23sans dessus-dessous.
01:13:25Cela ne risque pas d'honorer aussi la fonction politique
01:13:27de Jonathan Cixous, le boxon
01:13:29dont parle, je reprends votre
01:13:31terme, évidemment, Mickaël Sadoun.
01:13:33Notamment à l'Assemblée nationale, dans l'hémicycle.
01:13:35On l'a vu d'ailleurs avant
01:13:37ces élections législatives.
01:13:38Cela fait deux ans que la fonction
01:13:40politique, et en particulier celle de
01:13:42député, est considérablement
01:13:44entachée, amoindrie
01:13:46par des spectacles indignes de notre
01:13:48représentation nationale.
01:13:50C'est quasiment inédit dans
01:13:52notre histoire de la 5ème
01:13:54République. Et
01:13:56vu ce qui se projette, on risque
01:13:58pas de changer véritablement
01:14:00le paysage de cette prochaine chambre.
01:14:02La défiance envers les politiques
01:14:04de la part des Français n'en est que
01:14:06plus forte, effectivement.
01:14:08Les attaques durant la campagne
01:14:10ont alimenté, j'en suis convaincu,
01:14:12cette défiance envers
01:14:14beaucoup de nos politiques.
01:14:16Les alliances faites entre les deux tours
01:14:18ont également déçu
01:14:20beaucoup de citoyens,
01:14:22voyant comment pour un bol de soupe,
01:14:24parfois en quelques minutes, l'un
01:14:26ou l'autre était capable de, même pas
01:14:28de retourner sa veste, mais de l'enlever
01:14:30et de l'offrir aux concurrents.
01:14:32Et si vous voulez, je pense que ça
01:14:34alimente très gravement cette
01:14:36défiance envers
01:14:38le politique et évidemment la fonction
01:14:40politique, ce qui incarne
01:14:42cette politique-là.
01:14:44Ça peut se traduire, ça se traduira évidemment
01:14:46à l'Assemblée nationale.
01:14:48Là, vu le climat
01:14:50dans le pays, moi ce qui m'inquiète le plus,
01:14:52c'est que ça se traduise également
01:14:54dans la rue. Et comme on le voit,
01:14:56c'est la première fois,
01:14:58me semble-t-il, qu'avant même
01:15:00un premier tour, on voit des banques
01:15:02se barricader, des vitrines de magasins
01:15:04se barricader, vider
01:15:06leur stock visible depuis la rue.
01:15:08On n'a jamais vu ça.
01:15:10C'est exactement ça, et d'ailleurs ça tombe très bien
01:15:12puisqu'on voulait évoquer ce sujet
01:15:14de l'insécurité et des possibles violences
01:15:16après ce scrutin du deuxième tour
01:15:18des législatives. Les boutiques,
01:15:20notamment dans les centres-villes, se barricadent. Dans les
01:15:22zones communes, c'est le cas. C'est le cas aussi
01:15:24à Paris, on en parle maintenant.
01:15:26Avant le résultat des élections, certains ont peur
01:15:28de débordements et même de pillages.
01:15:30Regardez le sujet de Goderic Bay.
01:15:32Sur les grandes
01:15:34artères parisiennes, certains craignent
01:15:36des débordements après les résultats des
01:15:38législatives. Alors de nombreuses
01:15:40boutiques ont fait appel à des entreprises pour
01:15:42protéger leurs enseignes. Certains
01:15:44optent pour des rideaux de fer,
01:15:46d'autres pour des blindages métalliques ou
01:15:48encore des plaques en bois. Mais ces précautions
01:15:50ne sont pourtant pas infaillibles.
01:15:52Si vous avez un groupe de 50 personnes
01:15:54qui s'acharnent sur la vitrine, ils vont finir par enlever les protections.
01:15:56Mais nous, ce qu'on dit souvent, c'est que
01:15:58quand vous avez une vitrine qui est protégée et l'autre qui ne l'est pas,
01:16:00en général, les casseurs vont
01:16:02se diriger en premier vers la vitrine qui n'est
01:16:04pas protégée. Mieux vaut prévenir que
01:16:06guérir. Oui, mais à quel prix ?
01:16:08C'est un coût assez important. Il faut
01:16:10compter une fourchette entre
01:16:121000 à parfois jusqu'à 5000 euros
01:16:14pour un magasin complet.
01:16:16Ça dépend de la taille du magasin, évidemment,
01:16:18et du nombre de vitrines que vous avez.
01:16:20Pour les commerçants, cet investissement peut être
01:16:22vital puisque c'est leur image de marque
01:16:24qui est en jeu. Pour anticiper les
01:16:26possibles violences, les autorités ont
01:16:28déployé 30 000 policiers et gendarmes
01:16:30sur le territoire, dont 2800
01:16:32en région parisienne.
01:16:34Et donc, si violence il y a
01:16:36ce soir, Sarah Salman, il y en avait
01:16:38eu quelque peu lors du premier
01:16:40tour, quelques incidents, mais ça a été bien contenu
01:16:42par les forces de l'ordre qui seront encore, évidemment,
01:16:44sur le terrain aujourd'hui. Cette violence,
01:16:46ça exprimera quoi ? Une forme de colère ?
01:16:48Un désaccord avec le vote, ça veut dire que vous ne
01:16:50respectez pas le résultat des urnes, donc
01:16:52vous cassez tout. C'est un raisonnement que je trouve ubuesque
01:16:54et 30 000 forces de l'ordre
01:16:56déployées. Rappelez-vous, dans l'affaire
01:16:58Naël pour les émeutes, il y en avait 45 000.
01:17:00Ça veut dire qu'on est presque, il y a deux tiers
01:17:02des forces de l'ordre déployées,
01:17:04mais c'est absolument considérable. Ça veut dire
01:17:06que par anticipation que les gens ne soient
01:17:08pas contents du vote, on barricade,
01:17:10on fait des bunkers.
01:17:12Ça montre un ras-le-bol de ceux qui cassent,
01:17:14mais je ne sais même pas s'ils cassent, s'ils savent
01:17:16pourquoi ils cassent. Parfois, ça m'interroge, mais ça montre
01:17:18surtout un déni de démocratie.
01:17:20Certains partis ont fait du chantage démocratique.
01:17:22Si vous élisez la mauvaise personne,
01:17:24attention à ce qui va se passer, ils vont tout casser.
01:17:26Donc ça aussi, c'est un problème de la part
01:17:28des personnes qui ont, en tous les cas,
01:17:30un poste d'influence et de pouvoir.
01:17:32Michaël Zadoun, est-ce que ce sont les mêmes
01:17:34qui, avant ces élections législatives,
01:17:36venaient là aussi créer
01:17:38des tensions, des violences
01:17:40dans certaines manifestations ?
01:17:42Je ne parle pas forcément des émeutes
01:17:44d'il y a un an, même si on peut faire le parallèle
01:17:46puisqu'on est à un an, un peu plus d'un an
01:17:48maintenant, mais aussi toutes les tensions
01:17:50et les troubles qu'il peut y avoir dans les manifestations
01:17:52qui sont politisées de fait.
01:17:54Oui, mais c'est la jeunesse
01:17:56d'ultra-gauche qui est bien connue,
01:17:58qui est identifiable,
01:18:00qui se concentre
01:18:02dans les black blocs ou dans les soulèvements de la terre.
01:18:04Il y a l'ultra-gauche et l'ultra-droite aussi
01:18:06évidemment, qui peuvent créer
01:18:08ces tensions-là.
01:18:10Je le dis pour respecter une forme d'équité.
01:18:12De neutralité, même l'extrême-centre.
01:18:14Dans ce cas-là, comme ça, on contente tout le monde.
01:18:16Ce qu'on a constaté
01:18:18en tout cas au moment de Sainte-Sauline
01:18:20ou de la réforme des retraites, c'est
01:18:22le même type d'individus
01:18:24et ils sont minoritaires. Ça pose aussi une question
01:18:26de la répression appliquée
01:18:28à ces personnes. Est-ce qu'elle est vraiment
01:18:30proportionnelle à la violence de ces personnes ?
01:18:32Je ne le considère pas. Je trouve ça
01:18:34anormal que le pays soit obligé
01:18:36de se barricader parce qu'on a pris l'habitude
01:18:38de plier le genou devant une minorité
01:18:40violente. Pour moi, la répression
01:18:42devrait couler de source.
01:18:44Et quand j'entends parfois certaines personnalités
01:18:46de gauche ou du centre
01:18:48justifier ça de loin en fait...
01:18:50Ou de droite !
01:18:52Justifier ça de loin
01:18:54en disant que si demain,
01:18:56tel parti prend le pouvoir, au fond
01:18:58vous l'aurez bien cherché. Le peuple a voulu
01:19:00le chaos donc on va le laisser se disséminer.
01:19:02Sincèrement, je trouve ça scandaleux.
01:19:04C'est les mêmes qui étaient scandalisés
01:19:06des révoltes du Capitole
01:19:08au moment où Trump a essayé
01:19:10de prendre le pouvoir à suite de sa défaite.
01:19:12Donc, quand on est dans une démocratie,
01:19:14il faut être bon joueur.
01:19:16Quand on a perdu, on reconnaît le vainqueur
01:19:18et ceux qui essayent de foutre
01:19:20le boxon, je vais réutiliser cette expression,
01:19:22dans la rue, on leur applique une répression
01:19:24violente. Voilà.
01:19:26Rien ne va changer en fait, Jonathan Cixous,
01:19:28puisque s'il y a un résultat
01:19:30ce soir et que des gens manifestent,
01:19:32sont des fauteurs de troubles
01:19:34ou que sans majorité absolue
01:19:36un parti ne peut pas
01:19:38véritablement gouverner, on va revenir
01:19:40à la case départ. C'est-à-dire qu'on se sera
01:19:42beaucoup amusés, c'est vrai que ces élections sont passionnantes
01:19:44mais pour le quotidien des Français,
01:19:46rien ne va changer. Il y aura toujours des gens en colère,
01:19:48des gens qui vont manifester et finalement
01:19:50un mécontentement global.
01:19:52Et on pourra dire tout ça pour ça.
01:19:54C'est à craindre
01:19:56effectivement et ce scénario
01:19:58n'est pas le dernier de la pile
01:20:00qui est devant nous.
01:20:02Il y a des probabilités qui sortiront
01:20:04des urnes. Il y a une chose qui est
01:20:06certaine, a priori,
01:20:08c'est qu'Emmanuel Macron l'a montré,
01:20:10il est prêt
01:20:12d'une certaine façon à renverser la table quand il le veut.
01:20:14On l'évoquait tout à l'heure,
01:20:16il veut rester le maître des horloges
01:20:18et nous l'a prouvé dans le passé qu'il pouvait
01:20:20prendre du temps, voire beaucoup de temps,
01:20:22avant de nommer un gouvernement.
01:20:24Ça se comptait en semaines,
01:20:26le gouvernement actuel
01:20:28a mis plus d'un mois
01:20:30à être nommé.
01:20:32Donc on peut se retrouver dans une situation
01:20:34et d'un blocage
01:20:36de représentativité
01:20:38à l'Assemblée nationale
01:20:40avec trois blocs qui auraient
01:20:42quasiment égale représentation
01:20:44et à l'Elysée
01:20:46un président qui va prendre tout son temps
01:20:48pour essayer de tirer la leçon
01:20:50de cette répartition
01:20:52et essayer de voir
01:20:54qui serait la moins
01:20:56mauvaise personnalité en
01:20:58remplacement de Gabriel Attal.
01:21:00Et ce sont, Sarah Salmane, les Français qui vont en pâtir
01:21:02de ce timing, notamment.
01:21:04C'est-à-dire que si on est dans une espèce
01:21:06d'entre-deux où il n'y a pas
01:21:08de Premier ministre, où il n'y a pas de gouvernement,
01:21:10alors évidemment il y aura des gens pour diriger
01:21:12mais est-ce que les Français vont participer ?
01:21:14Ça crée un climat très anxiogène parce qu'on l'a vu, les Français sont très
01:21:16angoissés par l'incertitude et l'instabilité
01:21:18gouvernementale. Ils se disent
01:21:20qu'est-ce qui va se passer demain ? Donc oui, ce serait bien de savoir
01:21:22et comme vous l'avez dit très justement, Emmanuel Macron
01:21:24aime bien prendre son temps.
01:21:26Alors là, prendre son temps, j'entends dans le reportage
01:21:28que libre à lui de décider du calendrier,
01:21:30je me dis, je crois qu'on est très mal
01:21:32barré sur ce coup. Tous les jours
01:21:34on va attendre, on va attendre, on va attendre
01:21:36et ça peut arriver même au coup de goutte donc c'est assez désagréable.
01:21:38En fait, je vais vous dire, il n'y a rien de pire que le oui
01:21:40et le non, c'est l'incertitude. Et c'est ça qui est
01:21:42terrible. Et vous avez juste un mot, pardon ?
01:21:44Ce qui pâtit pleinement
01:21:46de plein fouet de cette situation
01:21:48d'incertitude et de crainte en tout genre,
01:21:50c'est notre économie qui n'est déjà pas florissante.
01:21:52Parlez avec des entrepreneurs
01:21:54de toute échelle ces temps-ci,
01:21:56tout s'effondre.
01:21:58Vous savez ce qui va en pâtir également et ce qui va
01:22:00continuer à en pâtir, ce sont les relations amicales
01:22:02et les relations familiales.
01:22:04Parce qu'en cette période politique de perfectualité,
01:22:06les relations sociales, en fait,
01:22:08s'avèrent particulièrement tendues, notamment,
01:22:10ça vous rappelle peut-être quelque chose, en famille,
01:22:12à la fin des repas, notamment.
01:22:14En général, c'est toujours un petit peu
01:22:16tendu, vous voyez, en période de fête,
01:22:18quand on parle politique, mais là, dans le climat
01:22:20actuel, c'est quand même assez dingue.
01:22:22C'est explosif. Vous mettez le conflit israélo-palestinien
01:22:24d'un côté et vous mettez les élections
01:22:26de l'autre. Et là, on arrive à
01:22:28quelque chose d'assez épique
01:22:30dans les relations amicales et je pense que ça crée
01:22:32parfois certaines disputes.
01:22:34Ça crée même une véritable
01:22:36discorde. Regardez le reportage de Raphaël Lazareff.
01:22:42De toutes les discussions en famille,
01:22:44entre amis ou au bureau, certaines
01:22:46personnes préfèrent esquiver les débats
01:22:48afin d'éviter les disputes.
01:22:50J'ai décidé d'éviter ce sujet parce que c'est très compliqué.
01:22:52Parce que chacun est plutôt, on va dire,
01:22:54très têtu pour son parti
01:22:56et chacun voit son parti à raison.
01:22:58Dans mon cas, on préfère toujours
01:23:00passer à un autre sujet. Parler politique
01:23:02en famille, ça a l'air digne d'un exercice
01:23:04d'équilibriste. En fonction du caractère
01:23:06de certaines personnes, il vaut mieux éviter
01:23:08de parler de politique puisque sinon,
01:23:10vous risquerez peut-être de vous prendre
01:23:12un plateau ou quelque chose.
01:23:14Ça peut être conflictuel.
01:23:16Même si on n'a pas forcément les mêmes idées,
01:23:18chacun respecte les avis
01:23:20des autres. Ce politologue observe
01:23:22un changement de comportement chez certaines familles
01:23:24liées à l'actualité politique.
01:23:26Il y a un problème de
01:23:28communication. Nous n'apprenons pas
01:23:30à nous écouter mutuellement et comme
01:23:32les Français sont un peuple politique et entier
01:23:34sur ces questions, ils
01:23:36surinvestissent émotionnellement
01:23:38ces affaires et donc
01:23:40ça rend l'échange
01:23:42souvent impossible, parfois même
01:23:44dangereux pour la paix des ménages et des familles.
01:23:46La politique n'a jamais autant divisé
01:23:48que depuis la dissolution de l'Assemblée nationale.
01:23:50Une division qui se retrouve
01:23:52jusque dans les relations familiales.
01:23:54Comme quoi,
01:23:56elle n'a pas que du bon
01:23:58cette élection législative.
01:24:00De toute façon, la surpolitisation
01:24:02de la vie publique,
01:24:04de la vie citoyenne, a une conséquence
01:24:06négative sur l'économie.
01:24:08C'est toujours l'idée du doux commerce.
01:24:10Moins on fait de politique, moins on fait d'affrontements,
01:24:12moins on fait de guerre et plus l'économie se porte bien.
01:24:14Et puis en plus, évidemment, ça crée une situation
01:24:16d'énervement, ce que je trouve dommage.
01:24:18Alors évidemment, la politique est
01:24:20un jeu très sérieux, ça touche à des
01:24:22convictions profondes et puis ça impacte
01:24:24notre vie, votre vie, la vie de ceux qui nous regardent.
01:24:26Mais j'invite
01:24:28quand même les gens à retrouver
01:24:30un petit peu d'esprit de
01:24:32légèreté et le sens de la
01:24:34conversation à la française. On peut être en
01:24:36désaccord, on peut s'engueuler, mais
01:24:38je pense que tout le monde a une raison
01:24:40profonde de voter ce pour quoi il vote.
01:24:42Soit une sensibilité particulière, soit une histoire
01:24:44qu'il a marquée, soit peut-être un raisonnement
01:24:46parfaitement construit selon lui.
01:24:48Mais je crois qu'on doit retrouver sincèrement,
01:24:50peu importe les sujets, même quand on parle du conflit
01:24:52israélo-palestinien ou autre, un certain
01:24:54esprit quand même d'ouverture
01:24:56au désaccord et
01:24:58j'ai envie de dire, une conversation physique agréable.
01:25:00C'est pas toujours le cas de l'interlocuteur que vous avez en face.
01:25:02Elle a dit qu'elle allait t'ajouter un plateau.
01:25:04Oui, mais c'est dommage. Moi je trouve que tout le monde
01:25:06s'en porterait mieux et que l'ambiance du pays
01:25:08serait bien meilleure. Je trouve que les Français sont
01:25:10un peuple considérablement intelligent, mais que
01:25:12parfois ils pâtissent de cette intelligence parce que
01:25:14leurs convictions sont trop fortes, trop enracinées,
01:25:16ça crée des situations de tensions
01:25:18qui sont perpétuelles, avec évidemment
01:25:20une instabilité politique, etc.,
01:25:22des manifestations. Enfin, on sait qu'on a cette réputation
01:25:24dans le monde. Je trouve ça un petit peu dommage.
01:25:26On devrait retrouver un sens citoyen
01:25:28un peu plus apaisé, même si
01:25:30je comprends qu'il y a des gens dans des situations compliquées
01:25:32et pour ces gens-là, ces sujets sont
01:25:34très sérieux. Mais moi je croyais qu'en couple
01:25:36on se mettait avec quelqu'un qui avait à peu près
01:25:38les mêmes idées que nous.
01:25:40Non, mais je pensais.
01:25:42Moi je pensais que quand on était en couple
01:25:44on se mettait avec quelqu'un qui partage à peu près
01:25:46la même sensibilité. Donc s'il découvre
01:25:48à cette élection que l'autre ne pense pas pareil, je veux dire
01:25:50ils ne se connaissent peut-être pas beaucoup.
01:25:52Vous savez que l'amour est plus fort que tout, en général.
01:25:54Oui, mais c'est quand même un sujet assez important.
01:25:56Et ça me fait penser, si vous voulez, au Covid, où c'était blanc ou noir.
01:25:58Là c'est un peu pareil, c'est blanc ou noir.
01:26:00Et si vous ne pensez pas comme moi, c'est que vous avez tort.
01:26:02Il y a beaucoup de gens pour qui c'est un petit peu ça. Quand on voit une dame
01:26:04dans un reportage qui dit ça va se finir avec un plateau
01:26:06même si elle le dit en rigolant, ça en dit quand même très long.
01:26:08Non, bien sûr. Parce que cela génère aussi
01:26:10beaucoup d'angoisse, ce climat
01:26:12et ces élections législatives.
01:26:14Il y a un climat anxiogène en fait.
01:26:16Mais les gens ne se supportent plus.
01:26:18Même vous allez dans la rue, les gens ne se supportent plus.
01:26:20Mais c'est ce que j'allais dire, ça traduit
01:26:22une crispation qui n'est pas née
01:26:24de ce résultat de premier tour.
01:26:26Il y a une crispation,
01:26:28il y a une tension dans la société
01:26:30que nous voyons tous
01:26:32quand nous avons
01:26:34les yeux ouverts et que nous
01:26:36regardons la grande ville.
01:26:38Il y a des comportements,
01:26:40il y a une violence de rapport
01:26:42qui n'est pas forcément une violence physique mais une violence,
01:26:44une dureté de rapport
01:26:46qui peut se traduire dans
01:26:48ce qu'il n'aurait été qu'une
01:26:50confrontation d'idées politiques.
01:26:52Et je pense que là où
01:26:54il y aurait peut-être aussi un point
01:26:56à soulever pour essayer de comprendre pourquoi
01:26:58on peut recevoir un plateau
01:27:00en pleine gueule parce que
01:27:02regardez
01:27:04les réactions en chaîne
01:27:06qu'on a eues depuis le premier tour.
01:27:08Ce sont des réflexes quasi-pavloviens.
01:27:10Contre, faut faire,
01:27:12c'est un pays de percastors.
01:27:14Et c'est tellement porteur,
01:27:16vous avez tout un électorat qui est tellement
01:27:18porteur de la bonne parole,
01:27:20de l'idée de bien,
01:27:22que si vous lui dites
01:27:24qu'il a peut-être tort,
01:27:26c'est vous le méchant
01:27:28et vous êtes le blasphémateur
01:27:30et vous êtes celui qui doit recevoir le plateau.
01:27:32Cette dissolution
01:27:34finalement, elle a du bon.
01:27:36C'est vrai,
01:27:38elle a du bon
01:27:40pour que les Français
01:27:42et ceux qui sont en train de discuter
01:27:44remettent tout à zéro.
01:27:46Oui, évidemment,
01:27:48ça permet de mettre les choses.
01:27:50Évidemment,
01:27:52on découvre aussi les gens profondément
01:27:54quand ils expriment leurs convictions politiques.
01:27:56Dans la culture anglo-saxonne, par exemple,
01:27:58de parler de politique à un inconnu.
01:28:00De dire pour qui l'on vote en France.
01:28:02C'est un peu comme ce qu'on fait en Suisse.
01:28:04Voilà, exactement.
01:28:06On rentre dans un taxi, on parle politique.
01:28:08Et ça crée tout de suite une accroche
01:28:10assez intime avec l'inconnu
01:28:12parce qu'on identifie immédiatement
01:28:14les valeurs sur lesquelles il se base, etc.
01:28:16Moi, je ne suis pas contre cette politisation
01:28:18mais encore une fois, un peu de légèreté.
01:28:20Je crois que c'est Socrate qui disait
01:28:22que Platon faisait dire
01:28:24à Socrate dans le banquet
01:28:26que l'amitié était plus importante que la vérité.
01:28:28Je crois que je suis assez d'accord avec ce constat.
01:28:30Donc, on est mieux un ami en une heure de jeu
01:28:32que dans toute une vie.
01:28:34C'est ce que disait Socrate également.
01:28:36Magnifique.
01:28:38Merci à tous les trois d'avoir participé
01:28:40à 180 minutes info week-end.
01:28:42Notre spécial 100% politique
01:28:44continue évidemment autour des élections législatives
01:28:46avec d'autres invités qui nous rejoignent.
01:28:48Ce sera juste après la pause.
01:28:50Vous restez avec nous.
01:28:52Merci.
01:28:54Toujours en direct, 3e et dernière partie
01:28:56de votre émission 180 minutes info week-end
01:28:58consacrée au second tour des élections législatives
01:29:00avec de nouveaux invités qui nous auront rejoints
01:29:02sur le plateau. Je salue Madi Seidi.
01:29:04Bonjour et bienvenue.
01:29:06Mathieu Hocq également. Bonjour.
01:29:08Et Eliott Mamann. Bonjour. Bienvenue sur le plateau.
01:29:10Nos débats dans quelques instants évidemment
01:29:12autour de ce scrutin.
01:29:14Mais d'abord, point complet sur l'information
01:29:16avec Mathieu Devese.
01:29:18Le pronostic vital des deux enfants est toujours engagé.
01:29:20Hier soir, à Paris, leur père les a jetés
01:29:22par la fenêtre de son appartement.
01:29:24Et depuis le 5e étage d'un immeuble
01:29:26du 14e arrondissement, il s'est ensuite tué
01:29:28en sautant dans le vide.
01:29:30Retour sur les faits avec ce sujet de Goderic B.
01:29:32Il a jeté
01:29:34ses deux enfants par la fenêtre du 5e étage
01:29:36avant de se défenestrer.
01:29:38Les faits se sont déroulés
01:29:40vers 20h30, hier soir,
01:29:42près de la porte de Vanves, dans le sud de Paris.
01:29:44Selon les premiers éléments
01:29:46de l'enquête, relayés par une source
01:29:48policière, l'homme aurait agi
01:29:50après une dispute avec sa compagne.
01:29:52L'individu est décédé
01:29:54et les deux enfants ont été hospitalisés
01:29:56en urgence absolue. Pour certains voisins,
01:29:58qui côtoyaient régulièrement la famille,
01:30:00c'est l'incompréhension.
01:30:02Il est toujours souriant, il disait bonjour.
01:30:04Je le voyais, il mettait toujours
01:30:06sa petite fille au dos.
01:30:08On se voyait au parc, parce que moi aussi
01:30:10j'accompagnais ma nièce au parc. C'est ça en fait
01:30:12qui est choquant, parce qu'on le voyait sourire et tout
01:30:14et on ne savait pas qu'à travers ses sourires
01:30:16il se cachait quelque chose comme ça.
01:30:18Des témoins ont indiqué que les deux enfants
01:30:20étaient tombés sur une pelouse de l'esplanade
01:30:22au milieu des logements sociaux.
01:30:24Selon l'un des témoins, des enfants y jouaient
01:30:26au moment du drame.
01:30:28Une cellule d'urgence médico-psychologique
01:30:30a été activée.
01:30:32La police aux frontières est prête
01:30:34en vue des Jeux Olympiques.
01:30:362000 agents supplémentaires à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
01:30:38Certaines journées s'annoncent
01:30:40très intenses, avec pas moins
01:30:42de 300 000 voyageurs attendus.
01:30:44C'est l'histoire du Goderic Bey et Kylian Salé.
01:30:46Ces passages aux bornes de contrôle
01:30:48automatique des passeports,
01:30:50comme celui-ci, cet aéroport en attend
01:30:52300 000 certains jours pendant
01:30:54les Jeux Olympiques. En temps normal,
01:30:56150 portiques sont ouverts
01:30:58pour contrôler passeports et visas.
01:31:00Ils seront 250 jusqu'au 15 septembre prochain.
01:31:02On va mettre en place
01:31:04un dispositif qui est pour le coup
01:31:06totalement inhabituel, c'est-à-dire que
01:31:08100% des postes de travail,
01:31:10de contrôle à l'intérieur des aéroports
01:31:12Roissy et Orly, vont être armés
01:31:14à 100% tout le temps. C'est comme si
01:31:16dans votre supermarché, toutes les caisses
01:31:18étaient ouvertes tout le temps, de l'ouverture
01:31:20jusqu'à la fermeture. Les effectifs ont été
01:31:22renforcés, 2000 agents supplémentaires
01:31:24pour faire face à l'influx de voyageurs
01:31:26et cette application, pour voir le trafic
01:31:28des passagers en temps réel.
01:31:30L'objectif est d'éviter les longues files d'attente
01:31:32et dissuader les voleurs à la tire.
01:31:34Pour cela, les patrouilles de police
01:31:36ont déjà été renforcées. Il y a l'image
01:31:38de la France qui est en jeu, parce que c'est le premier
01:31:40pas du passager qui va arriver sur le territoire.
01:31:42Si ce premier pas,
01:31:44ce premier kilomètre
01:31:46avant d'organiser son village officiel,
01:31:48il se fait voler,
01:31:50il lui arrive quelque chose, c'est une expérience
01:31:52mauvaise. On est vraiment sur l'expérience
01:31:54passager. Il faut que cette expérience
01:31:56soit la meilleure possible.
01:31:58Lors des Jeux Olympiques, les
01:32:00policiers français seront accompagnés par des
01:32:02collègues étrangers, pour faciliter les échanges
01:32:04avec les touristes dans les différentes langues.
01:32:06Et à moins de
01:32:0820 jours, désormais, du début des Jeux Olympiques,
01:32:10les commerçants, eux aussi, sont prêts.
01:32:12Mais vous allez le voir, ils font
01:32:14grisemines, les touristes se font désirer,
01:32:16les réservations se font attendre,
01:32:18et certains commerçants voient même
01:32:20leur chiffre d'affaires chuter.
01:32:22A quelques
01:32:24semaines seulement de la grande ouverture
01:32:26des Jeux Olympiques à Paris, les commerçants
01:32:28se montrent de plus en plus impatients,
01:32:30comme ce kiosquier du quartier
01:32:32de Saint-Germain-des-Prés. Il faut dire
01:32:34que les touristes se font rares.
01:32:36Est-ce que je commande beaucoup et je ne vais rien rater ?
01:32:38Ou est-ce que je commande beaucoup et
01:32:40je ne vais peut-être pas se voir si la marchandise a vendu ?
01:32:42Voilà, on ne sait pas.
01:32:44Pour l'instant, ça ne donne pas de bons
01:32:46signes sur les ventes,
01:32:48parce que la fréquentation, encore une fois,
01:32:50est plutôt à la baisse. Et plus on avance
01:32:52dans le temps, ces derniers jours,
01:32:54plus on baisse. Même constat
01:32:56alarmant du côté des réservations,
01:32:58comme ici, dans cet hôtel du sixième
01:33:00arrondissement de la capitale. Malgré
01:33:02une baisse considérable des prix,
01:33:04les clients ne se bousculent pas.
01:33:06On a été très sollicités par
01:33:08le syndicat de l'hôtellerie,
01:33:10en nous faisant des warnings, baisser bien vos prix
01:33:12pour attirer la fréquentation.
01:33:14Je pense qu'ils sentaient aussi que la fréquentation n'était pas là.
01:33:16Donc, on a tous baissé nos prix
01:33:18et là, on n'a toujours pas
01:33:20de nouvelles réservations. On a surtout
01:33:22des annulations. Pour vous dire,
01:33:24sur l'été 2023, qui était une très belle
01:33:26année, on avait une fréquentation
01:33:28à 94%
01:33:30ici, au Crystal Hotel. Et là,
01:33:32on peut avoir une fréquentation à 49%,
01:33:34surtout l'été
01:33:362024. Selon une étude de l'Office
01:33:38de tourisme parisien, plus de 15
01:33:40millions de visiteurs sont attendus pour
01:33:42les JO en Ile-de-France. Parmi eux,
01:33:442 millions de touristes venant de l'étranger.
01:33:46C'est la fin de ce journal
01:33:48et c'est à vous Lionel, pour la dernière
01:33:50partie de 180 minutes Info Weekend.
01:33:52Merci Mathieu Devesse. Vous revenez évidemment dans moins
01:33:54d'une demi-heure pour le rappel de l'information.
01:33:56Nous continuons à débattre avec
01:33:58nos invités. Je vous rappelle le taux de participation
01:34:00à midi. 26,63%,
01:34:02le plus haut chiffre depuis 1980.
01:34:04Au premier tour, il était à 25,90%.
01:34:06Et nous prenons la direction
01:34:08d'un bureau de vote dans le 16ème arrondissement
01:34:10de Paris, pour retrouver notre
01:34:12équipe Régine Delfour avec
01:34:14Laura Lestrade et Régine,
01:34:16pour faire un point avec vous sur
01:34:18les intentions de vote et la densité de la
01:34:20population dans votre bureau.
01:34:22Oui Lionel,
01:34:24et pour faire ce point, nous sommes avec
01:34:26Gabriel Negroto.
01:34:28Vous êtes assesseur dans ce bureau de vote
01:34:30du 16ème arrondissement. Clairement,
01:34:32il y a une petite reprise, mais c'est une reprise timide.
01:34:34Comment vous expliquez par rapport à la
01:34:36semaine dernière ?
01:34:38J'explique ça par la date.
01:34:40On est le 7 juillet, les enfants sont
01:34:42déjà partis en vacances, les parents avec.
01:34:44Et même si on a eu une augmentation assez sensible
01:34:46du nombre de procurations, vu qu'on est à 240
01:34:48aujourd'hui, contre environ 140 la
01:34:50semaine dernière, les taux ne sont pas similaires
01:34:52vu qu'on est aujourd'hui à environ 45%
01:34:54de procurations aujourd'hui dans ce bureau.
01:34:5625% ?
01:34:5825% des votes se font par procuration, on est à
01:35:0045% de participation à peu près.
01:35:02Est-ce qu'il y a des gens qui viennent
01:35:04et qui se rendent compte qu'ils ne sont pas
01:35:06inscrits sur la liste ?
01:35:08Oui, effectivement, il y a des gens qui se sont
01:35:10inscrits dans d'autres bureaux et qui ont été radiés
01:35:12de ce bureau, mais qui par habitude
01:35:14viennent quand même ici pour voter, en se rendant
01:35:16compte qu'ils ne peuvent pas.
01:35:18Et y a-t-il un profil type
01:35:20de la personne qui vient voter ?
01:35:22Je pense que ce qui est bien aujourd'hui, c'est
01:35:24qu'il y a vraiment, de tous les profils qui viennent,
01:35:26des personnes âgées, des personnes beaucoup plus jeunes,
01:35:28on a des étudiants, on a beaucoup de parents
01:35:30avec des enfants, on a aussi, c'est important
01:35:32de le mentionner, quelques primo-votants,
01:35:34c'est-à-dire des gens qui n'étaient pas venus voter
01:35:36dimanche dernier et qui aujourd'hui sont venus
01:35:38faire leur devoir citoyen, et c'est très bien.
01:35:40Dernière question, est-ce que vous
01:35:42pensez qu'en fin de journée, il peut y avoir un rush
01:35:44dans ce bureau de vote ?
01:35:46Je pense que oui, parce que c'est des élections très importantes
01:35:48donc les gens vont se dire au dernier moment qu'ils ont oublié de voter
01:35:50et puis je pense qu'il y a encore des gens indécis
01:35:52qui ne savent plus pour qui voter
01:35:54et qui vont se décider uniquement au dernier moment dans l'isoloir.
01:35:56Merci infiniment.
01:35:58Donc vous le voyez ici, à Paris,
01:36:00dans ce bureau de vote du 16ème arrondissement,
01:36:02il n'y a pas énormément de monde, on est à peu près
01:36:04à 45% du taux de participation
01:36:06à ces heures.
01:36:07Merci infiniment pour toutes ces informations,
01:36:09Régine Delfour avec Laura Lestrade pour
01:36:11les images. On a vu le taux de participation
01:36:13et je vais demander à mes invités de le commenter
01:36:15dans quelques instants, mais j'aimerais qu'on voit aussi
01:36:17les départements où le vote a été
01:36:19plus ou moins respecté
01:36:21ou en tout cas s'il y a eu une densité importante.
01:36:23Voilà le classement pour l'instant,
01:36:25à midi en tout cas, par rapport au
01:36:27taux de participation, c'est dans les Bouches-du-Rhône
01:36:29notamment qu'il y a eu le plus de
01:36:31votes, 34,59%,
01:36:33Corrèze et Cantal.
01:36:35Dans le bas du classement, vous allez le constater,
01:36:37c'est surtout en région parisienne
01:36:39avec la Seine-Saint-Denis qui ferme la marche,
01:36:41le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine
01:36:43et on a Paris qui n'est pas loin également.
01:36:45Eliott Mamann, comment vous expliquez
01:36:47qu'on vote moins ou qu'on soit peut-être moins impliqué
01:36:49ou qu'il y ait moins d'appétence pour ces élections
01:36:51législatives en région parisienne ?
01:36:53Alors d'abord c'est un phénomène qui est structurel
01:36:55puisqu'il se présente à presque chaque élection.
01:36:57Ce qui est intéressant c'est de voir que la participation
01:36:59cette fois-ci a été particulièrement
01:37:01forte dans des circonscriptions
01:37:03où les enjeux de campagne ont semblé particulièrement
01:37:05saillants, avec des
01:37:07représentations partisanes
01:37:09qui ont pu jouer sur des clivages
01:37:11qui a pu particulièrement parler
01:37:13aux électeurs, là où la démographie
01:37:15de l'électorat en région
01:37:17parisienne notamment, en Ile-de-France
01:37:19de manière générale, est généralement
01:37:21assez convenue et laisse peu de doutes
01:37:23quant aux résultats
01:37:25des élections, même si naturellement
01:37:27on ne sait pas exactement ce qu'il
01:37:29retournera tout à l'heure.
01:37:31Ce qui est intéressant également, c'est
01:37:33de voir qu'il y a une forme
01:37:35de proximité
01:37:37à ses compatriotes
01:37:39et aux représentants
01:37:41à notre député qui peut
01:37:43encourager précisément la participation.
01:37:45C'est-à-dire que
01:37:47dans les petites circonscriptions
01:37:49qui touchent des régions qui sont
01:37:51plus ou moins rurales, il y a une forme
01:37:53de pression sociale qui peut s'exercer
01:37:55qui peut faire augmenter la participation
01:37:57on peut naturellement penser à
01:37:59certains territoires de Corrèze en l'occurrence
01:38:01tandis que dans les grandes villes
01:38:03le député peut sembler plus lointain
01:38:05les réalités concrètes des politiques
01:38:07publiques qui sont votées à Paris
01:38:09peuvent sembler
01:38:11moins importantes puisque l'on dispose déjà
01:38:13des infrastructures de la grande ville
01:38:15dont ne bénéficient pas nécessairement les plus petites
01:38:17agglomérations et donc il peut y avoir
01:38:19une forme de phénomène qui va
01:38:21encourager en effet des habitants
01:38:23de circonscriptions qui
01:38:25ne disposent pas de toutes les infrastructures
01:38:27d'une grande métropole à participer davantage
01:38:29puisqu'ils ont une meilleure prise
01:38:31une conscience beaucoup plus accrue
01:38:33des effets directs des politiques publiques
01:38:35qui peuvent les concerner.
01:38:37On peut noter globalement que la mobilisation
01:38:39est forte, cela veut dire que les Français sont à la fois
01:38:41concernés bien sûr mais ils ont peut-être
01:38:43l'impression de participer eux aussi
01:38:45à un moment historique car
01:38:47ces élections législatives sont historiques.
01:38:49Effectivement et c'est là en fait
01:38:51cette donnée là qui explique justement pourquoi
01:38:53la mobilisation est beaucoup plus importante aujourd'hui
01:38:55qu'elle ne l'était notamment aux législatives de
01:38:572022, c'est le contexte dans lequel on est
01:38:59c'est-à-dire avec cette dissolution
01:39:01les élections législatives normalement depuis
01:39:03la réforme du quinquennat et la réforme
01:39:05de l'inversion du calendrier parlementaire
01:39:07où les élections législatives succèdent
01:39:09aux élections présidentielles,
01:39:11toutes les personnes qui sont nées après 1980
01:39:13n'avaient pas vécu d'élection législative
01:39:15après une dissolution.
01:39:17C'est le premier point
01:39:19qui est quand même important à souligner.
01:39:21Le deuxième élément aussi qui me paraît important
01:39:23c'est les trois enjeux qui sont liés
01:39:25à la participation. Le premier point c'est
01:39:27est-ce qu'il y aura une participation
01:39:29ce qu'on appelle une mobilisation différentielle
01:39:31c'est-à-dire que lorsqu'on est après
01:39:33une élection présidentielle
01:39:35globalement les électeurs qui ont perdu
01:39:37l'élection présidentielle se déplacent moins
01:39:39que les électeurs qui l'ont gagné
01:39:41pour pouvoir donner une sorte de majorité
01:39:43aux présidents sortants. On n'a pas cet effet-là
01:39:45aujourd'hui avec le fait que l'on est
01:39:47après une dissolution. Le deuxième point c'est
01:39:49l'augmentation de la participation
01:39:51entre les deux tours, entre le premier
01:39:53et le deuxième tour. Là-dessus on constate que
01:39:55la participation à midi
01:39:57au second tour des élections législatives
01:39:59est plus importante
01:40:01qu'elle l'était au premier tour. C'est-à-dire que les enjeux
01:40:03de l'élection sont beaucoup plus clairs
01:40:05beaucoup plus explicites aujourd'hui
01:40:07qu'ils ne pouvaient l'être dimanche dernier
01:40:09puisqu'aujourd'hui on va être en gros sur un référendum
01:40:11pour ou contre tel parti politique.
01:40:13Le dernier point aussi
01:40:15qui est important c'est au niveau géographique
01:40:17vous l'avez dit, est-ce que dans les
01:40:19circonscriptions où il y a eu des désistements
01:40:21on va assister à une augmentation
01:40:23ou non de la participation ?
01:40:25Pour l'instant nous on n'a pas encore les chiffres
01:40:27qui nous sont tombés. Il n'y a pas eu d'effet répulsif
01:40:29des désistements en tout cas.
01:40:31Ce que l'on pouvait craindre mais ce n'est pas le cas.
01:40:33Ce que l'on voit actuellement c'est qu'il n'y a pas d'effet
01:40:35sur la participation liée
01:40:37aux désistements parce que ça aurait été vraiment une donne
01:40:39qui aurait complètement changé le scrutin.
01:40:41Est-ce que cela veut dire aussi, m'a dit Seydi,
01:40:43que les Français ont l'impression qu'enfin
01:40:45ils ont, avec ce bulletin de vote, leur avenir
01:40:47entre leurs mains ? Voilà pourquoi aussi il y a
01:40:49cette forte mobilisation. Parce qu'il y avait une
01:40:51désaffection, je ne parle pas des Européennes
01:40:53mais même avant finalement
01:40:55et un désintérêt pour la politique.
01:40:57Oui absolument, je pense que ça faisait quelques années
01:40:59qu'on avait une espèce de défiance
01:41:01de la politique et des politiques
01:41:03de manière générale. Et je crois que cette élection
01:41:05après les Européennes est cruciale.
01:41:07Elle démontre aussi la vitalité
01:41:09de notre démocratie. Les Français ont l'impression
01:41:11d'avoir entre leurs mains
01:41:13le destin de leur pays.
01:41:15Et pourtant ça a toujours été le cas quand on vote.
01:41:17On a aussi entre nos mains le destin de notre pays.
01:41:19Mais là cette élection est tout à fait particulière
01:41:21parce que d'abord on a eu
01:41:23ce qui s'est passé après
01:41:25les Européennes.
01:41:27Moi je ne l'avais jamais vécu de ma vie.
01:41:29Je ne suis pas la seule autour de ce plateau
01:41:31à ne l'avoir jamais vécu.
01:41:33Donc il y a un vrai enjeu électoral
01:41:35que les Français n'avaient pas connu jusqu'ici.
01:41:37Et on a eu aussi cette campagne
01:41:39entre les deux tours avec le désistement
01:41:41ça s'est toujours fait dans les élections
01:41:43mais là c'est quand même très particulier.
01:41:45On a vu des désistements très particuliers
01:41:47qu'on n'avait jamais eu avant.
01:41:49Certains se retirent au profit d'autres
01:41:51qui ne l'auraient jamais fait avant.
01:41:53Donc les enjeux sont très importants.
01:41:55Tout le monde globalement est allé voter.
01:41:57Tout le monde est allé voter.
01:41:59Et je crois que là, cette élection
01:42:01a réconcilié
01:42:03les Français avec la politique
01:42:05avec un sentiment
01:42:07cette fois-ci
01:42:09d'avoir une emprise sur la politique.
01:42:11Parmi les électeurs
01:42:13il y a les personnalités politiques.
01:42:15Vous avez sans doute vu ce matin
01:42:17de nombreuses personnalités politiques
01:42:19quelles qu'elles soient et de tous bords voter.
01:42:21Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur
01:42:23il l'est toujours pour l'instant
01:42:25va voter dans quelques instants.
01:42:27Vous le voyez arriver ici dans une
01:42:29situation, une posture un peu estivale.
01:42:31Tant mieux pour la température.
01:42:33Effectivement, on a eu du mal
01:42:35à le reconnaître, vous avez raison.
01:42:37Mais c'est bien lui, c'est bien Gérald Darmanin
01:42:39main dans la main
01:42:41manifestement avec sa compagne
01:42:43qui va aller voter, qui est à Tourcoing bien sûr
01:42:45et qui va se rendre dans ce bulletin
01:42:47de vote, dans ce bureau de vote
01:42:49et qui va déposer son bulletin
01:42:51dans quelques instants comme l'ont fait
01:42:53tous ses collègues
01:42:55ou tous ses adversaires politiques depuis
01:42:57ce matin. C'est toujours un moment
01:42:59très important Mathioc en effet
01:43:01pour un politique surtout.
01:43:03Devant les caméras, devant les appareils
01:43:05photos et au-delà de la force
01:43:07symbolique du bulletin
01:43:09c'est important aussi de montrer que
01:43:11on est aussi complètement imprégné
01:43:13dans ces élections.
01:43:15Tout à fait et pour les politiques l'enjeu c'est d'avoir la meilleure
01:43:17légitimité possible. Il faut bien rappeler
01:43:19aussi, je pense que les gens le savent déjà
01:43:21les élections législatives c'est 577
01:43:23élections en réalité. Donc c'est 577
01:43:25personnes qui vont être élues même si ce sont
01:43:27des élections qui sont nationales.
01:43:29Pour tout politique l'enjeu c'est d'avoir
01:43:31une légitimité. Cette légitimité comme
01:43:33l'explique Marcel Gauchet, elle peut être double.
01:43:35Soit une légitimité de position
01:43:37soit une légitimité d'action.
01:43:39Or pour la légitimité de position
01:43:41elle ne dépendra pas du taux de participation.
01:43:43C'est-à-dire qu'en fait quand vous êtes élu député
01:43:45que vous soyez élu député à 10% ou
01:43:47à 90% ça ne change absolument rien
01:43:49vous êtes député donc vous allez voter la loi
01:43:51vous allez exercer toutes les compétences qui sont liées
01:43:53à un député. En revanche
01:43:55la participation va être importante pour tout ce qui
01:43:57concerne la légitimité d'action. On voit bien
01:43:59qu'effectivement lorsqu'un
01:44:01gouvernement est mal élu
01:44:03avec un faible taux de participation ou lorsqu'un
01:44:05exécutif, notamment dans certaines
01:44:07collectivités territoriales, je pense notamment aux régionales
01:44:09ou aux municipales 2021
01:44:11ou aux municipales de 2020, lorsqu'un
01:44:13exécutif est mal élu
01:44:15avec peu de participation
01:44:17les français ont tendance à considérer
01:44:19qu'il n'a pas la capacité de pouvoir
01:44:21mener des politiques publiques et notamment des
01:44:23réformes très profondes. On a eu ce cas-là
01:44:25notamment récemment et ça démontre
01:44:27justement la problématique qui est la suivante
01:44:29comment un homme politique aujourd'hui peut avoir une légitimité d'action
01:44:31avec une forte participation.
01:44:33Madi Seydi, la communicante que vous êtes
01:44:35comment elle interprète ce qu'on
01:44:37vient de voir, les images que l'on voit pour l'instant
01:44:39Gérald Darmanin est dans l'isoloir, mais la tenue
01:44:41de Gérald Darmanin, somme dimanche
01:44:43d'accord, mais c'est un jour de scrutin
01:44:45il est en jean basket avec un polo
01:44:47bras nus et
01:44:49de mémoire, en tout cas pour la journée
01:44:51d'aujourd'hui, tous
01:44:53ses collègues ou tous les autres politiques
01:44:55étaient tous en costume avec
01:44:57des vêtements un peu plus traditionnels
01:44:59là ce n'est pas le cas du tout. Absolument
01:45:01c'est assez rare pour le souligner, d'ailleurs moi je ne l'avais pas reconnu
01:45:03je ne comprenais pas qu'il arrivait
01:45:05dans la main avec son épouse
01:45:07moi j'analyserais comme un sentiment de liberté
01:45:09j'ai l'impression
01:45:11qu'il se sent libre, d'ailleurs
01:45:13il l'a dit clairement
01:45:15qu'après les législatives, si jamais il était élu
01:45:17il quitterait le gouvernement
01:45:19et je l'analyse un petit peu comme un sentiment de liberté
01:45:21je pense qu'il n'avait pas beaucoup de risques sur sa circonscription
01:45:23et il est
01:45:25quasiment plus, j'ai l'impression
01:45:27dans son rôle
01:45:29de ministre, en tout cas. Qu'est-ce que ça vous inspire
01:45:31Eliott Mamann ? Oui, en tout cas
01:45:33il est vrai qu'il y a eu une
01:45:35volonté de certains acteurs politiques de se montrer
01:45:37un peu au-dessus de la mêlée ces derniers jours
01:45:39en apparaissant de manière décontractée, par exemple
01:45:41c'est peut-être aussi cette idée-là
01:45:43de dire que... Pensez au Président de la République
01:45:45le week-end dernier avec sa casquette et ses lunettes
01:45:47de soleil. Par exemple, et le blouson en pli
01:45:49un peu Top Gun, oui. Voilà, c'est ça
01:45:51et donc de montrer
01:45:53que le tumulte des élections ne les affecte
01:45:55pas dans leur vie personnelle, mais
01:45:57en tout cas la mobilisation forte des acteurs
01:45:59politiques, bien qu'elle soit naturellement attendue
01:46:01chaque dimanche d'élection, est d'autant plus
01:46:03intéressante qu'elle traduit en effet la forte mobilisation
01:46:05de l'électorat et par ailleurs a souligné
01:46:07qu'il est historique qu'un second tour des élections
01:46:09législatives connaissent à midi du moins
01:46:11une participation plus importante que le premier tour
01:46:13parce que mécaniquement
01:46:15naturellement, lorsque une élection
01:46:17se joue à deux tours, le lecteur
01:46:19a l'impression que le premier tour
01:46:21représentera de manière plus proportionnelle
01:46:23ses opinions politiques puisqu'il a
01:46:25une multitude de partis qu'il peut sélectionner
01:46:27tandis que, de fait, le second tour est plus
01:46:29corseté avec un choix qui est beaucoup plus limité
01:46:31et c'est donc généralement quelque chose
01:46:33qui a plutôt un effet repoussoir. Il est intéressant
01:46:35de noter qu'en l'occurrence, cela n'a pas été le cas.
01:46:37La redistribution des cartes
01:46:39d'Eliott Mamann dans cet enjeu de tour
01:46:41finalement n'a rien changé, il n'a pas eu
01:46:43d'influence sur la mobilisation
01:46:45des électeurs et des Français. Exactement
01:46:47du moins à midi, elle semble en avoir eu très peu
01:46:49peut-être aussi que les Français ont identifié
01:46:51qu'en réalité, ces élections législatives
01:46:53constituaient une forme de primaire
01:46:55en amont de l'élection présidentielle
01:46:57à venir. On comprend bien que
01:46:59la campagne pour la présidentielle
01:47:01va se dérouler, va débuter
01:47:03dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale
01:47:05donc assombrablement, les grandes figures qui seront
01:47:07déterminantes pour 2027 se repéreront
01:47:09également dans ces débats parlementaires
01:47:11alors même que l'on avait plutôt eu l'habitude
01:47:13du moins au cours de la
01:47:15législature de 2017 à 2022
01:47:17de mettre l'Assemblée nationale un peu
01:47:19aux confins de l'attention
01:47:21médiatique, puisque l'on avait l'impression qu'il y avait
01:47:23essentiellement des députés godillots qui en réalité
01:47:25n'avaient pas véritablement d'effet
01:47:27sur la politique nationale. Il est
01:47:29absolument certain que cette réalité là
01:47:31va changer et c'est donc aussi pour
01:47:33répondre à cet enjeu là particulièrement
01:47:35saillant en amont de l'élection de
01:47:372027 que les électeurs se sont mobilisés
01:47:39à mon avis. Vous avez donc aperçu
01:47:41longuement Gérald Darmanin
01:47:43votant en polo, en jean
01:47:45basket dans le bureau de vote de Tourcoing
01:47:47comment les autres personnalités
01:47:49politiques ont voté aujourd'hui ?
01:47:51Regardez le sujet préparé par Sarah Barny
01:47:53Dès l'ouverture de son
01:47:55bureau de vote au Havre, Edouard Philippe
01:47:57maire de la ville et président du parti
01:47:59Horizon a ouvert le bal en se rendant
01:48:01à l'isoloir ce matin pour ce second
01:48:03tour des législatives. Puis vers
01:48:058h45 c'est du côté de
01:48:07Bagnolet en Seine-Saint-Denis que le député
01:48:09sortant Alexis Corbière a voté
01:48:11du côté de Venf dans les Hauts-de-Seine
01:48:13c'est peu avant 10h que le Premier ministre
01:48:15Gabriel Attal a déposé son bulletin
01:48:17dans l'urne. Marion Maréchal
01:48:19l'ex-tête de liste reconquête aux
01:48:21européennes a elle voté vers 10h
01:48:23à Paris, suivie par le patron
01:48:25des Républicains Eric Ciotti
01:48:27qui s'est rendu aux urnes pour voter vers
01:48:2910h30 dans sa circonscription à Nice
01:48:31à 11h20 c'est l'ancien
01:48:33président et candidat Nouveau Front
01:48:35Populaire François Hollande qui s'est
01:48:37rendu dans son bureau de vote et a déposé
01:48:39son bulletin. D'autres personnalités
01:48:41politiques suivront la marche et
01:48:43se rendront aux urnes tout au long de la journée
01:48:45avant la fermeture des derniers bureaux de vote
01:48:47à 20h ce soir
01:48:49C'est un moment toujours solennel
01:48:51on le disait, j'imagine que
01:48:53les politiques et c'est sans doute le cas aussi de
01:48:55Gérald Darmanin, pardon de m'attarder encore un petit peu
01:48:57sur son cas, mais pense à l'image
01:48:59qu'ils vont renvoyer au moment où ils vont aller voter
01:49:01ils attendent pour poser devant les photographes
01:49:03notamment et on l'a vu ce matin
01:49:05C'est hyper important, il y a vraiment
01:49:07un enjeu d'image aussi, il y a un enjeu
01:49:09d'image parce que d'abord les Français sont
01:49:11là, leurs administrés sont là et puis
01:49:13il y a aussi le rapport qu'ils peuvent avoir
01:49:15avec les électeurs qui sont là
01:49:17donc forcément il y a un enjeu d'image, on fait
01:49:19venir parfois nos troupes, parfois
01:49:21on a nos troupes qui sont là donc on est accueillis de manière
01:49:23plutôt sympathique de manière générale
01:49:25on attend de poser pour mettre le
01:49:27bulletin donc c'est hyper important
01:49:29il y a beaucoup de messages politiques
01:49:31qui sont envoyés par ces moments
01:49:33qui sont vraiment des moments solennels pour le politique
01:49:35mais aussi pour les
01:49:37citoyens. Ce ne sont pas que des messages
01:49:39subliminaux, les citoyens donc
01:49:41qui ont voté en masse, vous l'avez
01:49:43compris aujourd'hui avec ce taux de participation
01:49:45à midi très élevé, le plus élevé
01:49:47depuis 1981
01:49:49contexte important, voilà pourquoi
01:49:51les électeurs sont venus dans les bureaux
01:49:53de vote, on écoute notamment
01:49:55certains électeurs en Corrèze
01:49:57Aujourd'hui c'était très très important
01:49:59On est peu nombreux quand même à voter
01:50:01au niveau des jeunes, enfin on est ceux
01:50:03qui votent dans les moins nombreux
01:50:05et je pense que c'est important qu'on puisse exprimer
01:50:07C'est important de se mobiliser
01:50:09d'aller voter, oui je crois que
01:50:11c'est une élection importante et stratégique
01:50:13pour notre pays parce que je pense que la France
01:50:15est un tournant et qu'on est face à de grands
01:50:17enjeux et il y a une grande responsabilité
01:50:19pour nous électeurs
01:50:21de faire des choix décisifs pour l'avenir
01:50:23Voilà, les français ont compris
01:50:25ils disent tout dans ce micro-trottoir
01:50:27Ah oui effectivement, ils ont bien compris
01:50:29l'enjeu de l'élection et c'est pour ça
01:50:31que les hommes politiques, comme ça a été rappelé
01:50:33se positionnent massivement sur cette élection
01:50:35législative parce que sur cette élection législative
01:50:37il y a deux campagnes en réalité, il y a la campagne au niveau national
01:50:39qui est portée par les partis politiques
01:50:41et puis il y a les campagnes au niveau local, c'est pour ça que par exemple
01:50:43que le ministre de l'Intérieur a fait
01:50:45a voté en jean de basket
01:50:47c'est parce qu'en fait lui il fait une campagne
01:50:49qui n'est pas nationale, il fait une campagne qui est locale, de proximité
01:50:51auprès des lieux de sa circonscription parce qu'il est dans
01:50:53un territoire qui globalement ne vote pas
01:50:55son parti au niveau national
01:50:57donc c'est pour ça que Gérald Darmanin se présente comme ça
01:50:59devant les électeurs. Ensuite après pour ce qui est des français
01:51:01les français ont bien compris aujourd'hui que
01:51:03avec leur bulletin de vote, lorsque le peuple vote
01:51:05le peuple gagne, ils peuvent véritablement
01:51:07changer les politiques publiques
01:51:09ils peuvent changer justement le destin du pays
01:51:11et c'est bien ça l'enjeu et c'est pour ça que vous avez
01:51:13une hausse de la participation. D'autres débats
01:51:15à venir avec nos invités dans quelques instants
01:51:17on fait d'abord une courte pause, rappel de l'information
01:51:19et nous évoquons encore ce second
01:51:21tour des élections législatives en France
01:51:23à tout de suite sur C12
01:51:27Retour sur le plateau
01:51:29de 180 minutes info week-end
01:51:31la dernière partie, la dernière ligne droite
01:51:33de notre émission avant la grande spéciale
01:51:35sur le second tour des élections
01:51:37législatives. On fait d'abord un point
01:51:39sur l'actualité avec Mathieu Devese
01:51:41Mathieu Devese
01:51:45C'est un véritable coup dur
01:51:47à trois semaines désormais du début des Jeux
01:51:49Olympiques. Kevin Maier a chuté aujourd'hui
01:51:51sur le 110m au meeting de Paris
01:51:53Elles sont dures ces images
01:51:55le français en larmes sur la piste
01:51:57celui qui détient le record du monde du décathlon
01:51:59est sorti en marchant et en se tenant la cuisse
01:52:01gauche. On ne connaît ni la nature
01:52:03ni la gravité de sa blessure
01:52:05Nouvelle manifestation en Israël
01:52:07pour demander la libération des otages
01:52:09170 000 personnes à Tel Aviv
01:52:11des dizaines de milliers à Jérusalem
01:52:13Après neuf mois de guerre entre Israël
01:52:15et le Hamas, les manifestants réclament
01:52:17sans plus attendre des élections législatives
01:52:19et un accord sur le retour
01:52:21des otages. Enfin, image
01:52:23impressionnante en Espagne avec le premier
01:52:25lâché de taureau à Pamploun. Les festivités
01:52:27de la Saint-Firmin ont débuté hier
01:52:29des centaines de personnes vêtues
01:52:31de blanc et de rouge. Six personnes
01:52:33ont tout de même été blessées. Un espagnol
01:52:35a notamment été légèrement touché par la
01:52:37corne d'un taureau. Les festivités durent
01:52:39jusqu'au 14 juillet.
01:52:41Merci Mathieu Devese
01:52:43l'information revient à 17h
01:52:45sur l'antenne de CNews avec notre spécial
01:52:47qui donc va démarrer dans quelques instants
01:52:49à cette heure-là et cela durera jusqu'au
01:52:51bout de la nuit peut-être. En tout cas après minuit
01:52:53c'est une certitude avec tout ce qu'il y aura à dire
01:52:55dans cette soirée spéciale législative
01:52:57vous le voyez avec Romain Desarbres qui prendra le relais
01:52:59tout à l'heure. Puis
01:53:01il y aura Laurence Ferrari
01:53:03Eliott Deval et Olivier Benquemoun
01:53:05pour vous accompagner.
01:53:07Petite information aussi que je vous donne
01:53:09ça ne nécessite pas forcément de
01:53:11commentaires puisqu'on n'a pas d'autres informations
01:53:13supplémentaires mais une réunion
01:53:15aura lieu à 18h30
01:53:17à l'Elysée. C'est ce que l'on vient d'apprendre
01:53:19en fonction peut-être de
01:53:21certains premiers chiffres, peut-être
01:53:23il y aura-t-il d'autres décisions ensuite
01:53:25mais en tout cas 18h30 réunion
01:53:27motivée à l'Elysée.
01:53:29Pour parler des députés, du rôle des députés
01:53:31notamment et de la cartographie politique
01:53:33de la France. D'ailleurs ces députés
01:53:35quels sont les moyens dont ils disposent
01:53:37avec les indemnités, les frais de déplacement
01:53:39ou encore les hôtels remboursés. C'est vrai que ces députés bénéficient
01:53:41de plusieurs avantages
01:53:43liés à leur mandat. Quels sont-ils ?
01:53:45Élément de réponse avec Dunia Tengour.
01:53:49La rémunération d'un député
01:53:51français est d'un montant brut mensuel
01:53:53de 7637 euros.
01:53:55Une rémunération composée
01:53:57d'une indemnité de base complétée
01:53:59par des indemnités de résidence
01:54:01et de fonction. Par ailleurs
01:54:03les députés bénéficient également
01:54:05de plusieurs avantages financiers.
01:54:07Parmi eux, des facilités
01:54:09d'hébergement. Un peu moins de la moitié
01:54:11des députés disposent d'une possibilité
01:54:13de couchage dans leur bureau.
01:54:15Pour ceux qui résident hors de Paris
01:54:1751 chambres sont mises
01:54:19à disposition dans la résidence
01:54:21de l'Assemblée nationale. En cas de
01:54:23résidence complète, l'hôtel est pris
01:54:25en charge à hauteur de 200 euros
01:54:27l'annuité. Pour leur déplacement
01:54:29l'Assemblée nationale prend en charge
01:54:31les dépenses de transport telles que
01:54:33les frais de taxi ou encore
01:54:35les billets de train en première ou seconde
01:54:37classe. Enfin, en ce qui concerne
01:54:39les déplacements en avion
01:54:41les députés métropolitains bénéficient
01:54:43de 80 passages entre
01:54:45Paris et leur circonscription
01:54:47ou 12 passages pour toute destination
01:54:49hors circonscription en France.
01:54:51Il faut le préciser, c'est important
01:54:53de donner ces informations
01:54:55ou ces compléments d'informations à celles et ceux
01:54:57qui nous regardent, Mathieu, parce qu'il y a
01:54:59c'est vrai l'amour de la politique
01:55:01l'amour de la France à travers
01:55:03la vocation des députés qu'on trouve en politique
01:55:05mais il y a aussi des avantages qui ne sont pas indéniables.
01:55:07Tout à fait, effectivement.
01:55:09C'est un bon métier quand même.
01:55:11Effectivement, il y a deux écoles
01:55:13en termes de sciences politiques. Il y a ceux qui pensent que ça ne doit pas être un métier
01:55:15et qu'il faut le faire par vocation
01:55:17et c'est plutôt justement
01:55:19l'école nordique
01:55:21où les députés ont beaucoup moins d'avantages
01:55:23enfin les parlementaires ont beaucoup moins d'avantages
01:55:25là-bas que les nôtres chez nous
01:55:27ou qu'en Italie ou en Allemagne, par exemple.
01:55:29Et puis il y a une autre école
01:55:31qui est un peu plus latine où on s'est dit
01:55:33être élu de la République
01:55:35c'est aussi un métier et c'est justement
01:55:37ce qu'on appelle la professionnalisation
01:55:39du métier d'élu politique. C'est une terminologie de Max Weber.
01:55:41Et là-dessus, ce que l'on voit
01:55:43moi ce qui me choque le plus dans les avantages
01:55:45des députés, ce n'est pas forcément leur rémunération
01:55:47ce n'est pas forcément ce qu'ils font
01:55:49c'est plutôt ce qu'on appelle le régime spécial
01:55:51notamment des retraites
01:55:53où justement ils ont des facilités
01:55:55en termes de calcul de la retraite
01:55:57qui sont bien supérieures à celles de nos concitoyens
01:55:59alors effectivement la réforme devait justement
01:56:01aligner cela sur le modèle général
01:56:03mais jusqu'à présent, les députés
01:56:05les parlementaires avaient vraiment des facilités
01:56:07en termes d'avantages de retraite.
01:56:09Et on peut comprendre, Maddy Sédic, qu'il y a aussi
01:56:11un intérêt à vouloir conserver son poste
01:56:13notamment quand on est député
01:56:15parce qu'on a installé des choses dans le projet politique
01:56:17mais c'est aussi tout simplement
01:56:19les conditions qui sont particulièrement attractives.
01:56:21Absolument, et puis c'est important de le rappeler
01:56:23pour les Français parce que je pense que les Français
01:56:25n'ont pas toujours conscience
01:56:27de ce qu'est réellement un député
01:56:29alors évidemment ils ont conscience
01:56:31qu'il est légifère mais ils ne savent pas forcément
01:56:33les avantages qui sont les leurs
01:56:35et donc il y a beaucoup de fantasmes qui peuvent dépasser
01:56:37ce qui vient d'être dit ici
01:56:39et il y a aussi parfois la méconnaissance
01:56:41qui fait qu'ils pensent que les députés ont moins
01:56:43et effectivement c'est aussi un beau métier
01:56:45d'autant plus qu'on a eu
01:56:47une particularité depuis 2017
01:56:49d'avoir des députés qui quelque part
01:56:51pour beaucoup venaient de nulle part
01:56:53si je peux dire ça comme ça
01:56:55qui n'avaient pas forcément une culture politique
01:56:57qui ne venaient pas de la politique
01:56:59on a eu beaucoup de députés qui venaient
01:57:01de ce qu'on appelle la société civile
01:57:03avec parfois des Français qui étaient très moyens
01:57:05qui se retrouvent avec une nouvelle manière
01:57:07de vivre et aussi un train de vie
01:57:09vraiment supérieur à ce qu'ils n'auraient jamais imaginé
01:57:11donc effectivement
01:57:13les gens sont députés
01:57:15par conviction évidemment
01:57:17ils aiment leur pays et certains sont là depuis très longtemps
01:57:19ils ont commencé par être militants, étudiants
01:57:21ils sont devenus élus local
01:57:23ensuite ils sont devenus conseillers généraux
01:57:25et par la suite ils deviennent parlementaires
01:57:27mais on ne peut pas n'exiger
01:57:29qu'être député c'est aussi
01:57:31un certain train de vie
01:57:33qu'il faut aussi avoir l'honnêteté de le dire aux Français
01:57:35et on ne peut pas dire que pour certains
01:57:37ce n'est pas devenu un métier
01:57:39on peut comprendre que la bataille soit aussi rude
01:57:41parce qu'il y a aussi des avantages
01:57:43il y a un train de vie qui honnêtement
01:57:45est bien au-dessus que ce que peuvent connaître
01:57:47nombreux Français aujourd'hui
01:57:49On a vu d'ailleurs dans cette précipitation
01:57:51de ces élections législatives
01:57:53après la dissolution de l'Assemblée Nationale
01:57:55que parfois vouloir devenir député
01:57:57ce n'était pas uniquement une vocation
01:57:59parce que parfois
01:58:01et là je ne vise personne et je ne cite personne et aucun parti
01:58:03mais il y a des castings qui sont un peu
01:58:05hasardeux du fait justement
01:58:07de cette précipitation
01:58:09on est parfois sur des scènes ou des séquences
01:58:11dans des interviews un peu locales
01:58:13de candidats
01:58:15qui très vraisemblablement ne seront pas élus
01:58:17ont peut-être même déjà été éliminés au premier tour
01:58:19Mais là où c'est terrible c'est que parfois
01:58:21certains peuvent être élus
01:58:23et en fait il y a aussi la réalité
01:58:25de la dissolution
01:58:27il fallait trouver des candidats
01:58:29577 candidats très rapidement
01:58:31il y avait les sortants mais il fallait aussi combler
01:58:33les autres et donc
01:58:35on ne regarde pas forcément ni le niveau
01:58:37de connaissance
01:58:39même si on ne demande pas aux gens des diplômes
01:58:41il y a même eu des cas très particuliers
01:58:43il y a des candidats qui ne savent même pas
01:58:45quelle va être leur mission de député
01:58:47qui ne sont pas capables de vous dire
01:58:49pourquoi ils sont élus
01:58:51il y a eu vraiment des choses hallucinantes
01:58:53et c'est lié effectivement
01:58:55à le délai qui était très court pour trouver
01:58:57ces candidats mais aussi
01:58:59comme qui dirait la place est bonne
01:59:01donc tout le monde veut y aller
01:59:03quel que soit son niveau scolaire
01:59:05son niveau intellectuel, sa connaissance de la chose publique
01:59:07tout le monde veut y aller
01:59:09il y a des cas assez hasardeux
01:59:11comme ceux qu'on a pu voir dans certains médias
01:59:13Eliott Mamann, ça sert à quoi un député selon vous ?
01:59:15à légiférer
01:59:17vraisemblablement
01:59:19mais d'ailleurs la question est intéressante parce que
01:59:21il y a aussi quelque chose
01:59:23qui est impliqué par la fonction de député
01:59:25qui est une exposition médiatique
01:59:27une arrivée dans la vie parisienne
01:59:29qui, bien qu'elle puisse impliquer
01:59:31un train de vie matériel tout à fait
01:59:33avantageux, je ne le nie en rien
01:59:35peut représenter un véritable gouffre
01:59:37un véritable choc pour un certain nombre d'élus
01:59:39on le voit notamment à chaque fois lorsqu'il y a
01:59:41des primo-députés, des gens qui n'étaient pas nécessairement
01:59:43impliqués dans la vie politique
01:59:45qu'il y a un certain nombre de contraintes que l'on n'imagine pas
01:59:47nécessairement, d'ailleurs être député
01:59:49ce n'est pas un travail, ce n'est pas un métier
01:59:51ce n'est pas un emploi, c'est une fonction
01:59:53au regard du droit du travail
01:59:55et cela veut dire qu'il y a un certain nombre
01:59:57de droits précisément auxquels les députés
01:59:59ne peuvent pas prétendre, la question
02:00:01depuis qu'il y a de nombreuses députées femmes
02:00:03la question du congé maternité
02:00:05a régulièrement été un problème
02:00:07puisque naturellement il n'y a aucun congé maternité
02:00:09qui est prévu pour cette fonction
02:00:11qui n'est pas un emploi, de la même
02:00:13manière que les heures de travail par
02:00:15semaine sont absolument ahurissantes
02:00:17les congés payés sont très
02:00:19limités puisque de plus en plus
02:00:21les étés sont prolongés, le travail
02:00:23parlementaire au cours de l'été est prolongé par des
02:00:25sessions extraordinaires qui se multiplient
02:00:27de la même manière que le travail en
02:00:29week-end est presque forcé puisque la semaine
02:00:31le député doit siéger en hémicycle à Paris
02:00:33le week-end il doit se rendre en terrain
02:00:35dans sa circonscription
02:00:37et d'ailleurs certes la rémunération
02:00:39l'indemnité comme on dit peut
02:00:41sembler avantageuse, néanmoins
02:00:43pour un certain nombre d'acteurs politiques aujourd'hui
02:00:45si l'on regarde les salaires que
02:00:47perçoivent leurs camarades de promotion
02:00:49à l'université
02:00:51il s'agit en réalité de salaires dans le privé
02:00:53qui sont infiniment supérieurs
02:00:55à ceux que perçoivent les acteurs de la fonction
02:00:57publique aujourd'hui, les acteurs politiques
02:00:59par exemple vous savez à chaque fois qu'un ministre
02:01:01est nommé on a accès à l'intégralité
02:01:03de son patrimoine puisqu'il doit faire une déclaration
02:01:05auprès de la fameuse HATVP
02:01:07l'autorité chargée du contrôle de la transparence
02:01:09de la vie publique et il
02:01:11ressort assurément qu'il s'agit en réalité
02:01:13pour lui d'un sacrifice matériel
02:01:15de s'engager en politique, alors on peut
02:01:17évidemment estimer que cela témoigne
02:01:19de l'asymétrie par rapport
02:01:21au niveau de vie d'un certain nombre de français
02:01:23notamment entre Paris et la
02:01:25France périphérique, c'est certain
02:01:27néanmoins il faut aussi s'interroger quant à la
02:01:29valorisation du métier de politique
02:01:31puisque à force de négliger
02:01:33précisément la rémunération
02:01:35et les avantages matériels des
02:01:37responsables politiques souvent en les critiquant
02:01:39on peut peut-être se retrouver avec
02:01:41une classe politique qui sera davantage
02:01:43composée de personnes qui n'ont pas
02:01:45nécessairement le niveau requis
02:01:47pour incarner ces fonctions et qui
02:01:49de plus sont effrayées par
02:01:51l'exposition médiatique et la critique constante
02:01:53auxquelles ils vont faire face. Et on a compris
02:01:55après la dissolution de l'Assemblée nationale
02:01:57sans doute un peu brutale, convenons-en
02:01:59que ça pouvait être aussi un métier extrêmement
02:02:01précaire puisque les députés peuvent
02:02:03perdre leur emploi et donc c'est aussi
02:02:05pour le coup un métier en tension, même si ce n'est
02:02:07pas une vraie profession, c'est plus une
02:02:09fonction en effet. Nous sommes donc
02:02:11au soir de ce deuxième tour des élections
02:02:13législatives et des manifestations
02:02:15on l'a dit sont probables, des violences également
02:02:17et dans les grandes villes notamment
02:02:19on a vu Paris tout à l'heure, nous allons voir Lyon
02:02:21maintenant, les commerçants des
02:02:23centres-villes sont inquiets, certains vont se
02:02:25protéger pour éviter les pillages. Regardez le reportage
02:02:27d'Olivier Madinier et de Goderic Baie
02:02:31Se protéger pour éviter la casse et les pillages
02:02:33plusieurs enseignes de la presqu'île
02:02:35de Lyon sont barricadées
02:02:37Ce soir les commerçants du centre-ville
02:02:39redoutent des manifestations et des violences
02:02:41à l'annonce des résultats du deuxième tour
02:02:43Ça c'est évident, on a peur
02:02:45encore il y a quelques jours
02:02:47les manifs qui se sont organisés à Lyon
02:02:49des manifestations non déclarées
02:02:51ont débordé
02:02:53dans notre rue avec des tags
02:02:55avec des mots forts
02:02:57avec de la casse, avec des poubelles brûlées
02:02:59Cet opticien ne veut pas tomber dans la psychose
02:03:01mais l'inquiétude est là
02:03:03ce soir, sa boutique sera protégée
02:03:05On va vider un peu le magasin
02:03:07et on mettra nos planches de bois
02:03:09pour protéger nos vitrines au cas où
02:03:11voilà, mais de là à dire qu'on est
02:03:13très inquiets par rapport au déroulé qu'on a eu
02:03:15ces derniers temps, il n'y a pas eu non plus
02:03:17trop trop de problèmes
02:03:19nous ici rue de la Charité
02:03:21Pierre Ollier tient une boutique de prêt-à-porter
02:03:23il refuse d'investir dans une protection
02:03:25qu'il juge onéreuse
02:03:27en espérant ne pas avoir à le regretter
02:03:29demain matin
02:03:31Nous on n'a rien prévu
02:03:33on est peut-être un peu inconscients
02:03:35j'ai pas prévu de protection pour le magasin
02:03:37non, aucune
02:03:39juste nos vitres qui sont un peu solides mais c'est tout
02:03:41Dimanche dernier
02:03:43environ 800 personnes avaient manifesté
02:03:45dans le centre-ville de Lyon
02:03:47des manifestants avaient incendié des poubelles
02:03:49ou brisé des vitrines
02:03:51reste à savoir si la violence va monter d'un cran ce soir
02:03:55Voilà les risques de débordement
02:03:57on l'a évoqué largement sur notre antenne
02:03:59avec les forces de l'ordre qui sont mobilisées
02:04:01j'aimerais juste pour les dernières minutes de l'émission
02:04:03qu'on s'attarde aussi un tout petit peu sur le nouveau
02:04:05taux de participation que nous allons avoir à 17h
02:04:07Mathioc, alors pour l'instant on l'ignore
02:04:09évidemment et ce sera réservé
02:04:11à Romain Desarbres qui va nous succéder dans
02:04:13quelques instants sur ce plateau
02:04:15mais néanmoins ce que l'on peut dire
02:04:17c'est qu'il y a un véritable engagement des Français
02:04:19on l'a vu notamment dans l'activité
02:04:21des différents bureaux de vote où nous étions en direct
02:04:23pour prendre les choses en main
02:04:25dans cette élection. Bien sûr les Français
02:04:27se disent aujourd'hui qu'ils ont la possibilité de changer
02:04:29le destin de leur pays et cela avec
02:04:31une seule élection parce que
02:04:33on revient quand même à une logique parlementaire
02:04:35de notre régime justement de la Vème République
02:04:37où justement le pouvoir
02:04:39le centre névralgique de la prise de décision
02:04:41va être au Parlement et n'est plus aujourd'hui à l'Elysée
02:04:43donc aujourd'hui forcément les élections législatives
02:04:45revêtent un sens qui est
02:04:47tout à fait particulier pour une majorité de Français
02:04:49et c'est ce qui explique pourquoi
02:04:51les Français se déplacent davantage aux urnes
02:04:53d'autant plus qu'aujourd'hui les enjeux sont très clairs
02:04:55entre les différentes formations politiques
02:04:57la polarisation on va dire en 3 blocs
02:04:59de la vie politique fait qu'aujourd'hui
02:05:01vous avez un choix de vote
02:05:03on va dire qui est très clair que vous pouvez
02:05:05justement manifester et la conséquence
02:05:07est que justement la composition de l'Assemblée nationale
02:05:09qui émergera de ces élections
02:05:11législatives va pouvoir
02:05:13donner le ton justement des prochaines années
02:05:15on va dire au moins jusqu'à 2027 voire
02:05:17davantage. Madi Seydi
02:05:19quel que soit le résultat ce soir, quel que soit le
02:05:21parti qui arrive en tête, majorité
02:05:23absolue ou pas, le pays sera-t-il
02:05:25gouvernable ?
02:05:27Ah ben ça c'est une vraie question parce que
02:05:29si on a une majorité absolue, donc là
02:05:31la question se pose moins
02:05:33mais si on a une majorité relative
02:05:35qui sort et peu importe le parti
02:05:37ça risque d'être très compliqué. Avec des motions de censure
02:05:39quand même. Avec des motions de censure possibles
02:05:41quel que soit le paysage. Et en fonction de qui
02:05:43déposera la motion de censure, peut-être qu'elle
02:05:45pourra enfin avoir une majorité
02:05:47donc effectivement je pense qu'en fonction
02:05:49de ce qui va sortir ce soir
02:05:51la question de
02:05:53comment on va gouverner se pose
02:05:55pour de vrai. Il y a un
02:05:57vrai danger sur ça. D'accord. Effectivement
02:05:59pour terminer cette émission je vous propose
02:06:01de suivre ces images en direct
02:06:03avec Nicolas Sarkozy, l'ancien président
02:06:05accompagné donc de son épouse
02:06:07Carla Bruni qui dans un bureau de vote
02:06:09parisien va lui aussi
02:06:11déposer son bulletin
02:06:13dans l'urne. Voilà avec
02:06:15là aussi à la différence de Gérald Darmanin
02:06:17une tenue sans cravate
02:06:19mais tout de même le costume de circonstance
02:06:21et la veste pour
02:06:23déposer ce bulletin
02:06:25l'occasion peut-être Mathioc de rappeler
02:06:27toujours l'importance symbolique
02:06:29en effet mais aussi médiatique
02:06:31pour les hommes politiques
02:06:33même s'ils sont en retrait aujourd'hui
02:06:35de continuer à être
02:06:37sous les feux des projecteurs au moment de ce
02:06:39bulletin. Tout à fait comme je le disais
02:06:41tout à l'heure il y a deux
02:06:43logiques on va dire dans la campagne des législatives
02:06:45une logique qui est nationale
02:06:47qui est portée par les partis politiques dans les médias
02:06:49avec tous les différents débats que nous avons
02:06:51eu et que nous avons vécu sur vos antennes
02:06:53mais aussi dans d'autres chaînes et
02:06:55il y a la logique on va dire
02:06:57de campagne au niveau local qui est effectivement incarnée
02:06:59par des hommes politiques parce que certains hommes politiques sont dans
02:07:01une situation compliquée, ils sont
02:07:03élus parce qu'ils ont un grand ancrage au niveau des inscrits
02:07:05mais par contre ils sont dans des territoires
02:07:07qui ne votent pas comme eux. Merci pour cette
02:07:09analyse et merci à tous les trois d'avoir participé
02:07:11à cette émission. Romain Désarbe dans
02:07:13quelques instants avec notre spécial
02:07:15politique sur l'antenne de CNew jusqu'à très
02:07:17tard ce soir avec notre dispositif
02:07:19exceptionnel donc vous restez avec nous
02:07:21et de mon côté je vais vous dire
02:07:23à bientôt sur d'autres écrans
02:07:25vous remerciez tous et toutes évidemment
02:07:27remerciez CNews et Serge
02:07:29Nedjar pour sa confiance
02:07:31et puis toute l'équipe du week-end, la petite bande
02:07:33du week-end évidemment qui a scandé
02:07:35et rythmé notre vie
02:07:37pendant cette année, je ne peux pas citer
02:07:39tout le monde mais je vais surtout citer Barbara
02:07:41Klein et Aurélie Loucano qui sont
02:07:43dans mon oreille à chaque fois
02:07:45à chaque week-end mais qui restent à tout jamais
02:07:47dans mon cœur. Voilà, que les choses soient dites.
02:07:49Passez une bonne soirée et
02:07:51à très bientôt et continuez
02:07:53à regarder CNews bien sûr.
02:07:55Merci beaucoup Lionel.

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