• il y a 10 mois
Avec Virginie Joron, députée RN du groupe Identité Démocratie au Parlement européen ; Alice Cordier, porte-parole du collectif Némésis ; Dénis Cieslik, haut fonctionnaire, enseignant et auteur de "Inclure” publié aux éditions Magnus.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-01-11##

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News
Transcription
00:00:00 [Musique]
00:00:02 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:00:05 [Musique]
00:00:07 C'est quoi le sens étymologique de Gabriel dans la Bible ?
00:00:10 C'est la force de Dieu.
00:00:12 C'est le bras armé de Dieu, notamment pour protéger contre les anges rebelles.
00:00:16 Il est missionné pour protéger Dieu, c'est-à-dire Macron.
00:00:20 [Musique]
00:00:22 Nous sommes en guerre, évidemment nous sommes en guerre.
00:00:25 Parce qu'à chaque fois qu'on pose des questions, on a l'impression quelque part que c'est détourné.
00:00:31 Mais aujourd'hui, aujourd'hui, évidemment, on va vous parler de beaucoup de choses.
00:00:34 On va parler de l'ange Gabriel, descendu du ciel.
00:00:37 Oui, c'est pas le Gabriel de Johnny, la Gabriel de Johnny à l'idée,
00:00:40 mais c'est le Gabriel qui descend du ciel.
00:00:43 On va en parler et on va commencer quand même par parler de...
00:00:47 Où sont passées mes doses ?
00:00:50 Pourquoi tant de doses de vaccins périmées ?
00:00:54 Oui, périmées. On a acheté des milliards de doses.
00:00:58 Et que sont-elles devenues ?
00:01:01 On va en parler avec la députée européenne Virginie Jauron.
00:01:05 C'est vraiment intéressant ce qui se passe.
00:01:07 Vous savez, on avait déjà parlé des SMS, on avait parlé des contrats,
00:01:12 on avait parlé du silence absolument assourdissant sur la réalité du mécanisme de l'achat et autres.
00:01:21 Eh bien, on va peut-être aller un peu plus loin aujourd'hui avec Virginie Jauron.
00:01:26 Et puis, nous allons aussi avoir une assez belle révélation, c'est les OQTF.
00:01:32 Non pas sur les obligations de quitter le territoire français,
00:01:35 mais comment un certain nombre d'avocats défendent ces gens qu'on veut expulser
00:01:41 et qu'on n'arrive pas à expulser puisque, comme vous savez,
00:01:43 il y a 7% des OQTF qui sont réellement actés.
00:01:47 Alors, comment ça se passe ? Eh bien, c'est un très beau business.
00:01:51 Et oui, cherchez toujours, remontez la filiale et la filière.
00:01:56 Et puis, nous allons parler effectivement de Gabriel Attal, vu par Christophe Barbier,
00:02:02 c'est le papy qui a des hannetons, ce qui se passe en Équateur.
00:02:05 Le budget des anciens premiers ministres, très intéressant, on les soigne bien, c'est ça qui est bien.
00:02:11 Enfin, on ne laisse pas tomber ces premiers ministres, vous voyez.
00:02:13 Il y a des SDF, oui, ça c'est un peu embêtant.
00:02:16 Mais eux, les premiers ministres, les anciens premiers ministres, ils sont bien traités.
00:02:20 Voilà, c'est bien, vous voyez, la France n'oublie pas ces sujets.
00:02:24 Et puis, un très joli roman de Denis Cicelic, inclusif.
00:02:30 Et oui, il paraît qu'en 2040, nous serons de la République inclusive
00:02:36 et que Rocaille Adialo sera président de la République, encore en 2040.
00:02:41 Qui vivra verra, en attendant, on en parle.
00:02:45 C'est Alexandre Delovane, je vous souhaite une excellente et une bonne année 2024
00:02:49 et tous mes meilleurs voeux de bonheur.
00:02:51 Bonne année avec Sud Radio.
00:02:53 Sud Radio, parlons vrai.
00:02:55 Ici Sud Radio.
00:02:59 Les Français parlent au français.
00:03:04 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:07 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:10 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:15 215 millions de doses de vaccins Covid-19,
00:03:20 achetées par les pays de l'Union Européenne, au plus fort de la pandémie,
00:03:24 ont été depuis, jetées.
00:03:26 215 millions de doses, jetées,
00:03:29 à un coût estimé pour le contribuable à 4 milliards d'euros.
00:03:33 C'est ce que révèle une analyse du journal Politico.
00:03:37 Et on pense que c'est une sous-estimation.
00:03:41 On va en parler avec la députée européenne Virginie Jauron.
00:03:45 A tout de suite.
00:03:46 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:49 Le fait du jour.
00:03:51 Est-ce que je chantais Jean Constantin "Où sont passées mes pantoufles ?"
00:03:54 Mais alors là, c'est quand même, en tout cas, beaucoup plus grave
00:03:57 et beaucoup plus préoccupant.
00:04:00 Où sont passées mes doses ?
00:04:02 Et mes doses, vous vous rappelez, pendant deux ans, ça a été
00:04:05 "Donne-moi une petite dose, deux petites doses, trois petites doses, doudou, etc."
00:04:09 C'était l'importance et la dose.
00:04:11 Et puis là, on voit qu'effectivement, il y a eu des calculs.
00:04:16 Et on se dit, mais alors les doses sont jetées, sont dépassées, sont périmées.
00:04:22 Virginie Jauron, bonjour.
00:04:24 Oui, bonjour.
00:04:26 Bonjour, vous êtes députée européenne.
00:04:28 Vous êtes, et on vous reçoit toujours avec plaisir,
00:04:32 vous êtes parmi, dans la commission Covid et ailleurs,
00:04:35 vous vous êtes battue pour la transparence, pour la venue d'Ursula von der Leyen,
00:04:40 pour l'inventaire des SMS jusqu'ici.
00:04:43 Ce n'est pas simple, effectivement.
00:04:45 On a vu où on en était.
00:04:47 Mais alors justement, parlons déjà, Virginie Jauron,
00:04:50 de combien, en fait, est-ce qu'on a des chiffres précis
00:04:53 sur ce qui a été acheté et ce qui, aujourd'hui, est jeté ?
00:04:58 C'est toute la difficulté de l'appréhension de ce dossier.
00:05:02 Comme vous l'avez rappelé, manque de transparence depuis le début sur les contrats.
00:05:07 Et en fait, c'est effectivement une des situations que l'on décourt,
00:05:11 mais qu'on avait déjà bien visualisé en amont,
00:05:15 puisque lors de cette commission Covid, pour rappel,
00:05:17 c'était la Cour des comptes qui avait mis en avant le nombre de doses,
00:05:21 puisqu'ils ont fait un audit, puisque nous, députés européens,
00:05:23 on n'avait pas accès aux contrats, tout était caché.
00:05:26 Et ils nous avaient signalé un montant qui était déjà énorme,
00:05:29 puisque c'était, pour rappel, 4,6 milliards de doses.
00:05:32 Donc déjà à l'époque, moi, en commission Covid,
00:05:34 j'avais demandé pour quel motif,
00:05:36 qu'est-ce qui avait motivé la commission à passer cette commande,
00:05:40 puisque ça faisait à peu près 10 doses par personne.
00:05:43 Par habitant européen, c'est ça ?
00:05:44 Exactement, par citoyen.
00:05:46 Voilà, donc c'est déjà un chiffre énorme.
00:05:48 Ma question était la suivante, c'était de savoir
00:05:51 est-ce que ce n'était pas finalement un détournement de fonds publics,
00:05:54 puisque 10 doses par personne,
00:05:56 avec une demande qui n'était pas aussi importante,
00:06:00 ça pouvait présager effectivement d'un détournement de fonds publics.
00:06:06 Pas de réponse à cette question,
00:06:07 pas de justification par rapport à cette demande
00:06:10 de pourquoi 4,6 milliards de doses,
00:06:13 qui engageait la commission à 71 milliards d'euros.
00:06:16 Ce sont des chiffres énormes.
00:06:17 Et depuis tout ce temps, on a vu, effectivement,
00:06:20 depuis 2021, depuis plus de 3 ans,
00:06:23 la mise en place de stratégies différentes
00:06:25 pour effectivement commander ces vaccins.
00:06:28 Et on voit bien qu'aujourd'hui, grâce à l'enquête de Politico,
00:06:32 qui se pose aussi des questions,
00:06:33 puisque nous avons accès à un site qui s'appelle l'ECDC,
00:06:36 qui est une agence aussi européenne,
00:06:37 qui nous fournit donc des données
00:06:40 concernant les stratégies mises en place
00:06:42 par les différents États européens
00:06:44 et ce qu'ils ont commandé.
00:06:45 Et on voit que sur les 27 États membres,
00:06:47 seulement 19 ont voulu répondre,
00:06:49 15 directement, 4 par bois des médias.
00:06:53 Et on se rend compte qu'il y a à peu près,
00:06:55 vous l'avez bien dit,
00:06:56 une estimation au bas mot de 215 millions de doses ajoutées,
00:07:00 puisqu'il y a aussi notre réalité
00:07:02 que vous pouvez retrouver sur cette même source de CDC.
00:07:05 Pour la cinquième dose, il y a un peu moins de 3 %
00:07:09 de personnes qui se font vacciner
00:07:11 avec ce rappel de la cinquième dose.
00:07:13 - De la cinquième dose, d'accord.
00:07:14 - On a un peu moins...
00:07:15 - Vous dire 3 sur l'Europe, sur les 400 millions.
00:07:19 - Sur l'Europe, 447 millions,
00:07:21 donc 2,4 % se sont fait vacciner
00:07:23 avec ce rappel de la cinquième dose.
00:07:25 En France, on a 3,4 %,
00:07:27 donc on voit bien qu'il n'y a pas une grande demande
00:07:30 de se faire vacciner de la cinquième dose.
00:07:34 Et donc on voit bien qu'il y a des stocks,
00:07:36 qu'il y a aussi, et ça c'est un chiffre très important,
00:07:39 parce que 4,6 milliards de doses commandées.
00:07:42 Et la réalité par ce site,
00:07:44 c'est qu'il y a eu, administrés,
00:07:46 donc ça veut dire reçus par les États membres,
00:07:48 1,4 milliard de doses.
00:07:50 - Ah bon, vous voulez dire que sur les 4 milliards,
00:07:52 jusqu'à présent, 1,4 milliard ont été reçus.
00:07:55 Les autres, on ne sait pas.
00:07:57 - On ne sait pas où elles sont.
00:07:58 On ne sait pas, donc ça fait partie des demandes
00:08:00 que j'ai faites à la Commission,
00:08:01 pour qu'on sache où on est,
00:08:03 puisque c'est aussi une autre problématique.
00:08:05 C'est quand même beaucoup d'argent,
00:08:08 et là Politico a fait un petit calcul
00:08:10 avec les données qu'ils avaient,
00:08:12 et ils se retrouvent à peu près à 4 milliards d'euros,
00:08:14 en tout cas à jeter,
00:08:15 puisque là effectivement, l'Allemagne a bien dit,
00:08:17 la République a répondu en disant
00:08:19 qu'il y avait 83 millions de doses à jeter,
00:08:22 l'Italie 50 millions.
00:08:24 La France n'a pas voulu répondre.
00:08:25 - La France n'a pas répondu, et pourquoi ?
00:08:27 - Elle n'a pas voulu répondre,
00:08:28 c'est aussi une autre de mes questions,
00:08:31 donc je suis allée voir sur le site du gouvernement français,
00:08:34 où effectivement, il y a des fichiers Excel,
00:08:36 on ne sait pas comment les lire,
00:08:37 donc on a des lectures qui peuvent se croiser,
00:08:40 mais en tout cas, au niveau du site de l'ECDC,
00:08:43 toujours cette agence européenne,
00:08:44 on voit bien que la France a commandé 260 millions de doses,
00:08:49 et elle en a administré 160.
00:08:51 Donc là, il y a effectivement, pour l'ECDC,
00:08:53 pour cette agence européenne,
00:08:54 on ne sait pas où sont les 100 millions de doses.
00:08:57 - En fait, destination est connue, on ne sait pas.
00:09:00 - 100 millions de doses, ça reste quand même le plus gros marché,
00:09:03 puisque l'Allemagne en a commandé beaucoup moins,
00:09:08 et donc du coup, on se retrouve avec un stock,
00:09:11 on ne sait pas si la France, effectivement, le tient bien,
00:09:15 et donc ça veut dire qu'a priori,
00:09:17 elles vont devoir jeter des doses,
00:09:18 puisque en France, je vous l'ai dit,
00:09:20 la cinquième dose, c'est 3,4% d'intérêt pour nos compatriotes.
00:09:25 - Pardon, Virginie, je veux juste un mot.
00:09:27 On connaît la date de péremption de ces vaccins ?
00:09:30 Je veux dire que quand on dit, voilà,
00:09:32 ils sont périmés ou ils doivent être jetés,
00:09:34 on sait exactement ou pas ?
00:09:36 Là aussi, c'est un secret de défense de savoir,
00:09:38 au bout de quelque temps, depuis quand ?
00:09:40 Enfin, à partir de quand ils sont périmés ?
00:09:43 - En tout cas, c'était dans les notices d'autorisation
00:09:46 de la mission marché conditionnel, effectivement.
00:09:48 Certains laboratoires ont changé la date de validité.
00:09:54 Au départ, c'était six mois,
00:09:55 et puis après, on s'est rendu compte,
00:09:57 avec certains États membres,
00:09:58 modifiés par eux-mêmes les dates de péremption.
00:10:01 - D'accord.
00:10:02 - Donc effectivement, là, effectivement,
00:10:04 on n'a pas de données très précises,
00:10:07 et c'est au bon vouloir des États membres.
00:10:09 Évidemment, le laboratoire,
00:10:10 plus leur durée de péremption est courte,
00:10:12 mieux c'est pour eux,
00:10:13 puisqu'ils peuvent à chaque fois ressentir des doses.
00:10:16 - Bien sûr, d'autres doses, oui.
00:10:18 - Mais ce qui est intéressant par rapport aux données françaises,
00:10:21 dans leurs fichiers, c'est qu'on se rend compte,
00:10:23 puisque vous savez que maintenant,
00:10:24 il y a eu plusieurs variants,
00:10:26 donc nouveaux variants, nouvelles doses,
00:10:28 qui prend en compte ces nouveaux variants,
00:10:30 et on se rend compte, dans les fichiers français,
00:10:32 que la France continue à stocker,
00:10:34 en tout cas à commander,
00:10:35 puisqu'il y a des différences de données,
00:10:37 du Pfizer-1.
00:10:39 Le Pfizer-1, c'est-à-dire que c'est la première génération de vaccins.
00:10:42 - D'accord.
00:10:43 - Donc là, on voit que la France continue à commander
00:10:45 des doses des premières générations.
00:10:47 - D'accord.
00:10:48 - Donc ça veut dire que là aussi,
00:10:49 qu'en tenu de la date de péremption,
00:10:51 je vous le dis, plus de trois ans,
00:10:53 là, effectivement, au départ, c'était six mois,
00:10:55 on se demande si en fait, ils n'achètent pas pour jeter.
00:10:58 - Oui.
00:10:59 - Et donc, c'est un mauvais sens aussi.
00:11:00 Donc on achète pour jeter.
00:11:02 Effectivement, le problème qu'on a,
00:11:04 c'est des contrats qui engagent les États membres
00:11:07 à continuer jusqu'en 2027 à acheter des doses.
00:11:11 - Dans les contrats, ça va jusqu'en 2027 ?
00:11:13 - Voilà.
00:11:14 - D'accord.
00:11:15 - Alors, effectivement, la Commission a renégocié,
00:11:18 il y a sept étés, par voie d'avenant,
00:11:21 une prolongation des commandes jusqu'en 2027
00:11:24 avec une modification des tarifs.
00:11:28 Bon, au départ, c'était 15,50 €.
00:11:30 C'est passé à 19,50 € par dose.
00:11:33 Et maintenant, c'est 19,50 €.
00:11:35 - Pour Pfizer.
00:11:37 Et si on veut annuler une dose, c'est 10 €.
00:11:41 - D'accord.
00:11:42 - Donc ça, c'est ce qui avait été dit lors de la Commission Covid.
00:11:44 Et c'est quand même un engagement jusqu'en 2027.
00:11:47 Et on voit bien, quand des États membres
00:11:49 veulent stopper un petit peu ces commandes imposées par la Commission,
00:11:53 comme la Pologne et l'Hongrie,
00:11:55 c'est Pfizer qui se retourne et saisit la justice.
00:12:00 Donc voilà un petit peu dans quel traquenard on est arrivé.
00:12:04 On l'avait, dès le départ, vu,
00:12:07 parce que c'était trop important,
00:12:09 cette commande de 4,6 milliards de doses,
00:12:11 avec, je vous rappelle, le dernier contrat de 1,8 milliard de doses
00:12:15 pour Pfizer négocié par voie d'SMS entre Mme. van der Leyen et M. Bourla.
00:12:20 - Et M. Bourla, le PDG de Pfizer.
00:12:21 - Le PDG de Pfizer.
00:12:23 Et que même encore aujourd'hui, la médiatrice ne comprend pas
00:12:26 pourquoi la Commission protège ces documents,
00:12:31 parce que ça reste des documents que tout citoyen devrait avoir accès.
00:12:36 - Virginie Giraud, on ne comprend pas.
00:12:38 Attendez, qu'est-ce qu'on comprend ?
00:12:40 Mme. van der Leyen a refusé de venir devant le Parlement.
00:12:43 M. Bourla a refusé de venir devant le Parlement.
00:12:45 On se demande à quoi sert le Parlement.
00:12:47 Les contrats biffés ou pas biffés,
00:12:49 corrigez-moi si je me trompe,
00:12:51 à l'heure où nous parlons,
00:12:52 les contrats de la Commission européenne avec Pfizer
00:12:56 ne sont pas connus dans leur entièreté.
00:12:58 C'est bien ça ?
00:12:59 - Non, tout à fait. Ils sont toujours cachés.
00:13:01 - Ils sont toujours cachés.
00:13:02 - Effectivement, oui.
00:13:04 Les clauses les plus importantes, on appelle ça biffés,
00:13:06 c'est-à-dire c'est grisé et on n'a pas accès à ces données.
00:13:08 - Mais Virginie Giraud, c'est un scandale démocratique.
00:13:11 On est en 2024 et on se dit, on en est encore là.
00:13:15 Et ça fait trois ans que cette comédie dure,
00:13:17 de cette espèce d'opacité.
00:13:19 C'est quand même hallucinant.
00:13:22 - Tout à fait. Et puis le procureur européen qu'on a saisi,
00:13:24 je l'ai demandé à la voir et pour l'instant,
00:13:26 elle refuse de me recevoir.
00:13:28 Donc là aussi, c'est problématique,
00:13:30 parce que le procureur européen,
00:13:32 qui a été saisi de plusieurs demandes
00:13:34 de la part des citoyens et de moi-même,
00:13:36 refuse aujourd'hui de nous faire un état
00:13:38 de l'avancée de cette enquête.
00:13:40 Parce qu'encore une fois, nous, aux parlementaires,
00:13:42 c'est notre mission de contrôler le budget,
00:13:46 le budget et la gestion du budget de la Commission.
00:13:48 - On ne peut pas dire que vous êtes beaucoup dans vos missions.
00:13:50 Juste un mot, Virginie, j'ai une dernière question.
00:13:53 Et qui décide de là ?
00:13:56 Parce que vous avez bien montré que les dates ont changé,
00:13:59 il y avait six mois, puis d'autres des États disent
00:14:01 non, non, c'est plus long, etc.
00:14:03 Qui décide ? C'est les autorités sanitaires de chaque État
00:14:06 qui décident que ce vaccin,
00:14:08 enfin, cette dose est périmée ou pas ?
00:14:10 - Oui, je pense, effectivement, c'est bien ces autorités.
00:14:15 Et on a vu, effectivement, quelques modifications sauvages,
00:14:20 parce qu'en fait, ils enlèvent les étiquettes
00:14:23 et puis ils les replacent, ils en mettent d'autres.
00:14:26 Donc, et puis on voit bien par rapport à ce fichier
00:14:30 que les commandes, je vous dis, des premières générations
00:14:34 continuent à être faites, en tout cas au niveau français.
00:14:36 Après, pour les attraitements, on a bien vu,
00:14:38 notamment là en Roumanie, où il y a un cas
00:14:40 qui est mis sur la place publique,
00:14:42 où il y a eu des problèmes de corruption
00:14:45 avec le ministère de la Santé.
00:14:47 Donc, c'est de connivence entre le ministère de la Santé
00:14:50 et les autorités sanitaires.
00:14:52 - Donc, aujourd'hui, les Français continuent
00:14:54 de se faire vacciner avec le vaccin Pfizer-1.
00:14:57 Alors, où on parle ?
00:14:58 - Il faudrait qu'ils approchent ceux qui leur administrent ces vaccins,
00:15:03 puisqu'effectivement, on voit que le stock,
00:15:05 il y a encore, c'est le stock le plus important de Pfizer-1.
00:15:09 C'est le stock le plus important.
00:15:11 Plus de 2,7 millions de doses encore actuellement.
00:15:15 - Eh bien, écoutez, franchement, on se dit que bon courage,
00:15:20 bonne chance à vous.
00:15:21 Même Sherlock Holmes n'y arrive pas.
00:15:24 - Mais on va y arriver, parce qu'on a, grâce à des journalistes
00:15:29 qui sont aussi sur cette question depuis le début,
00:15:32 grâce à vous aussi, deux, deux.
00:15:34 Voilà, ils font leur travail et on les salue,
00:15:36 parce que c'est vrai que ce n'est pas évident.
00:15:38 La Commission ne nous aide pas, mais la médiatrice européenne,
00:15:41 elle aussi, fait un travail en parallèle très intéressant
00:15:44 et elle aussi a mis en avant le problème de la mauvaise gestion
00:15:47 de la Commission, ce qui va nous permettre de revendir
00:15:49 et de continuer à faire ce travail, parce que même si on a l'impression
00:15:53 de ne pas avancer, eh bien, le fait de démontrer
00:15:55 que nous avions raison, notamment avec cette surcommande de doses,
00:15:59 est un scandale, parce que c'est de l'argent public.
00:16:02 On voit bien qu'aujourd'hui, on est dans une période de sobriété
00:16:06 et je pense qu'à quelques mois des échéances électorales,
00:16:09 ça sera aussi un sujet à mettre en avant.
00:16:11 C'est clair.
00:16:12 Il faut en parler en juin, en tout cas pour les élections de juin, bien sûr.
00:16:15 Voilà, parce que c'est l'argent des Français.
00:16:17 Tout à fait. Bon courage et bonne chance, Virginie Joron.
00:16:19 Merci beaucoup et bonne journée.
00:16:20 Merci Virginie Joron d'avoir été avec nous.
00:16:21 Je rappelle que vous êtes députée du groupe Identité et Démocratie
00:16:24 au Parlement européen.
00:16:25 On marque une courte pause dans Berkhoff dans tous ses tas
00:16:28 et on revient tout de suite en soirée avec Alice Cordy,
00:16:30 du porte-parole du groupe Nemesis.
00:16:32 A tout de suite sur Sud Radio.
00:16:34 Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.
00:16:37 Appelez maintenant pour réagir 0 826 300 300.
00:16:41 Mais...
00:16:42 Ici Sud Radio.
00:16:45 Les Français parlent au français.
00:16:50 Les carottes sont cuites.
00:16:53 Les carottes sont cuites.
00:16:55 Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.
00:16:58 Mais les carottes ne sont pas cuites pour tout le monde.
00:17:01 Notamment quand on aborde ce sujet entre tous délicat
00:17:06 de l'obligation de quitter le territoire français.
00:17:10 Et le mot obligation est ici à prendre dans le sens horwelien.
00:17:14 En fait c'est une douce invitation, une supplique à quitter le territoire.
00:17:19 65 000 personnes devraient se frapper d'OQTF
00:17:25 et 7% sont expulsés.
00:17:28 7%.
00:17:30 C'est même pas effectivement aux 6 000 personnes.
00:17:33 Pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
00:17:36 On en parle tout de suite.
00:17:38 Sud Radio André Berkhoff.
00:17:40 Berkhoff dans tous ses états.
00:17:44 Ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:17:45 Eh bien Jean-Jacques Goldman, il faut employer les moyens légaux.
00:17:48 Et c'est vrai, c'est vrai.
00:17:49 Dans une démocratie, il faut que toute personne
00:17:53 effectivement ait les moyens ou la possibilité de se défendre.
00:17:57 Donc ça tout le monde est d'accord là-dessus.
00:17:59 Toute personne a le droit d'avoir un avocat et d'être défendue
00:18:03 même, même lorsque vous êtes sous une obligation de quitter le territoire français.
00:18:07 Bien.
00:18:08 Sauf que, le problème qu'il y a, c'est que c'est devenu
00:18:13 pour un certain nombre d'avocats et d'un certain nombre de
00:18:18 personnes du monde judiciaire
00:18:21 un business extrêmement lucratif.
00:18:23 Vous allez me dire "mais comment ? Mais c'est pas possible, qu'est-ce que vous racontez ?
00:18:26 Ce sont des... ça n'existe pas."
00:18:29 Si, ça existe.
00:18:30 Et en fait, il y a un collectif qui s'appelle Nemesis
00:18:35 qui est un collectif effectivement que nous avons déjà reçu,
00:18:38 qui est un collectif féministe
00:18:40 mais qui a là à jouer au journaliste.
00:18:43 Et il a joué au journaliste et dans le bon sens du terme.
00:18:47 Alain Scordier, racontez-nous, vous avez interviewé quelqu'un,
00:18:50 on va l'écouter aussi,
00:18:52 mais vous avez interviewé quelqu'un qui, évidemment, ne pouvez pas sonner son nom
00:18:56 parce qu'elle travaille dans un tribunal.
00:18:59 Elle travaille où exactement ?
00:19:01 Bonjour André, oui tout à fait, elle travaille au sein d'un tribunal,
00:19:05 notamment au sein d'une chambre spécialisée sur la question des occultés.
00:19:09 Parce qu'aujourd'hui, oui, il y a des chambres qui sont totalement spécialisées
00:19:13 sur la question des expulsions et des obligations de quitter le territoire français.
00:19:18 Attendez, vous voulez dire Alice que ces chambres-là ne font que ça, pratiquement ?
00:19:23 Exactement, puisqu'elles gèrent entre 5 à 15 occultés par jour,
00:19:28 ça peut aller jusque là.
00:19:30 On parlera de la rentabilité après de toute place.
00:19:32 Et oui, aujourd'hui, et le tribunal où elle était,
00:19:35 pourtant pas un immense tribunal,
00:19:37 mais il y avait plusieurs chambres allouées
00:19:41 juste à la question des obligations de quitter le territoire français.
00:19:45 Vous savez que le droit des étrangers est aujourd'hui un droit en plein effort.
00:19:49 La Cour Nationale du Droit d'Asile est devenue la première juridiction administrative
00:19:54 avec un cumul de 68 403 affaires.
00:19:59 Combien ? Pardon, répétez-moi le chiffre.
00:20:02 68 403.
00:20:05 Et 70% de ces affaires ont lieu avec une audience, donc avec un avocat.
00:20:11 D'accord. Et alors, effectivement, nous sommes dans le droit.
00:20:16 Mais alors, qu'est-ce qui se passe exactement ?
00:20:19 Et je voudrais, avant que vous repreniez la parole et qu'on continue notre entretien,
00:20:25 écouter justement l'entretien, enfin une partie, un extrait,
00:20:29 de l'entretien que vous avez fait avec Marie, une jeune femme de 26 ans,
00:20:33 qui a travaillé quelques mois au sein d'un tribunal administratif.
00:20:36 Écoutez.
00:20:37 Et on va retrouver ce que je pourrais considérer comme les plus gros complices, si j'ose dire,
00:20:42 ça va être les avocats.
00:20:43 Donc, ils sont rémunérés via l'aide juridictionnelle.
00:20:46 Donc, c'est une énorme source de revenus pour eux,
00:20:49 puisque quand on est entre 5 ou 15 OQTF contestés par jour,
00:20:53 c'est eux qui vont récupérer environ 600 euros par affaire.
00:20:56 Ces avocats-là, quand on leur explique que la justice va durcir
00:21:01 les règles d'accès à l'aide juridictionnelle,
00:21:04 on va les retrouver en train de manifester dans les journaux,
00:21:07 en train de dire qu'on refuse l'accès à la justice à certaines personnes.
00:21:11 Et dans les faits, c'est juste des personnes qui vont piller l'État
00:21:14 pour produire trois feuilles de défense.
00:21:17 Savoir aussi que c'est les mêmes avocats qui ne viennent pas aux audiences.
00:21:20 Eux vont avancer, c'est parce que c'est peine perdue
00:21:23 et que la justice est raciste et anti-migrants, etc.
00:21:27 Alors qu'en fait, eux, ça les importe peu,
00:21:29 parce que les 600 euros, ils les toucheront dans tous les cas.
00:21:33 - Alors, quand même, ce sont des chiffres...
00:21:36 Vous êtes sûr de votre source à l'Escordier,
00:21:38 parce que ça paraît des chiffres hallucinants.
00:21:40 5 à 15 OQTF discutés, en tout cas, par jour,
00:21:45 enfin, par jour ouvrable,
00:21:47 et l'avocat touche sur chaque OQTF 600 euros.
00:21:52 Ce qui, effectivement, constitue une source et une manne non négligeable.
00:21:58 Est-ce que ça vous paraît ?
00:21:59 Alors, ce que décrit Marie, avec qui vous êtes entretenue,
00:22:04 est-ce que c'est la réalité dans toutes les chambres allouées à ces problèmes-là,
00:22:10 ou c'est un cas spécifique ?
00:22:12 - Alors, écoutez, Marie avait une chambre très particulière,
00:22:16 comme je vous dis, qui était spécialisée sur les OQTF
00:22:18 et qui en traitait 5 à 15 par jour.
00:22:20 Parfois, ça peut être beaucoup plus, parfois, ça peut être aussi moins.
00:22:23 En tout cas, ce que je sais, c'est que l'aide juridictionnelle,
00:22:25 vous savez, cette aide qui est accordée aux personnes
00:22:29 qui ont des ressources financières insuffisantes,
00:22:31 et donc, leurs frais d'audience, leurs frais de procédure,
00:22:35 sont pris en charge partiellement ou totalement par nos impôts.
00:22:38 Il faut quand même le rappeler.
00:22:39 L'aide juridictionnelle en 2021, c'est 21 millions d'euros
00:22:43 contre 8,4 millions en 2016.
00:22:46 Donc, c'est un chiffre qui a augmenté de façon...
00:22:49 - Qui a presque triplé, quoi.
00:22:51 - Exactement.
00:22:53 Et cette aide juridictionnelle, c'est 21 millions d'euros en 2021
00:22:58 pour la défense des migrants.
00:22:59 Attention, c'est exclusivement là-dessus,
00:23:02 sachant que l'aide juridictionnelle n'est pas exclusive aux personnes
00:23:05 issues de l'immigration.
00:23:06 Mais les chiffres que je vous donne là
00:23:07 concernent que la défense des migrants.
00:23:09 Donc, de notre point de vue, on paye 21 millions d'euros
00:23:11 pour les procédures de défense des migrants.
00:23:14 Alors, il existe évidemment des critères d'éligibilité
00:23:18 pour accéder à cette aide juridictionnelle,
00:23:20 mais dans les faits, Marie nous expliquait notamment
00:23:22 qu'il y avait un tel laxisme, qu'elle était donnée assez facilement.
00:23:25 En revanche, quand elle n'est pas donnée,
00:23:27 les premières personnes à s'insurger, ce sont les avocats
00:23:30 qui, en effet, sont payés par cette aide juridictionnelle
00:23:33 à hauteur de 600 euros, en tout cas, c'est ce qu'elle nous rapporte.
00:23:36 - Par cas, 600 euros par cas, c'est ça.
00:23:38 - Par OQTF.
00:23:39 - Par OQTF.
00:23:40 - Donc, vous me expliquez le nombre d'OQTF,
00:23:41 si il y a un avocat en traite 5 par semaine,
00:23:44 ça commence à faire une jolie petite somme.
00:23:47 Et d'ailleurs, en octobre 2022, nous avions assisté
00:23:50 à une énorme grève des avocats.
00:23:52 Pourquoi ? Parce que la Cour nationale du droit d'asile
00:23:55 avait commencé à...
00:23:56 Enfin, commencez-vous pas d'ailleurs, puisque ça a toujours été possible,
00:23:59 à utiliser ce qu'on appelle les jugements par ordonnance.
00:24:03 Ce sont des jugements rapides,
00:24:05 notamment pour les cas de migrants
00:24:07 dont les procédures ne sont pas très fiables,
00:24:11 dont on se rend très bien compte
00:24:13 qu'il y a peu de sérieux derrière la remise en question de l'OQTF.
00:24:16 Et donc, ce sont des jugements par ordonnance,
00:24:19 ce sont des jugements qui ne nécessitent pas la présence d'un avocat.
00:24:22 Ça signifie donc que l'avocat ne sera pas payé pour ce jugement-là.
00:24:26 Et on avait assisté, en effet, à un levier de bouclier général
00:24:29 de la part des avocats,
00:24:31 qui expliquaient que le droit à la justice était bafoué,
00:24:34 que les personnes les plus précaires n'avaient pas le droit d'être protégées.
00:24:39 Et on comprend un peu plus à tout ça,
00:24:41 puisque les jugements par ordonnance en 2021
00:24:44 représentaient 30% des affaires,
00:24:46 donc 30% d'affaires qui ne pourront pas être représentées par des avocats.
00:24:48 - Par des avocats, d'accord.
00:24:50 Oui, le jugement par ordonnance, il n'y a pas besoin d'avocat.
00:24:53 Enfin, ça ne passe pas par l'avocat.
00:24:55 - Mais tout à fait.
00:24:56 C'est un jugement qui marche très bien depuis plus de 20 ans
00:24:59 et qui permettait notamment un désengorgement
00:25:02 de la justice administrative qu'aujourd'hui est saturée,
00:25:04 puisque la justice administrative, ce n'est pas que le droit des étrangers,
00:25:07 mais aussi les libertés publiques, le droit de la liberté,
00:25:09 la responsabilité des hôpitaux.
00:25:11 Sauf que le droit des étrangers représente quelque chose d'important
00:25:15 qui est en exergue et qui ne va faire qu'augmenter,
00:25:17 puisque vous savez bien que le nombre d'étrangers augmentant en France
00:25:21 signifie bien que le nombre de procédures va aussi augmenter.
00:25:25 - Donc, en fait, si l'on écoute Marie, si l'on en croit Marie,
00:25:31 et que vous avez interviewé, et que l'on vous en croit,
00:25:34 c'est un business qui n'est peut-être pas juteux,
00:25:36 mais qui est quand même très intéressant
00:25:38 du point de vue de l'avocat qui a à s'en occuper.
00:25:42 - Tout à fait.
00:25:43 Puis comme elle l'expliquait,
00:25:44 parfois ils ont juste à remplir les papiers de la défense,
00:25:48 à les envoyer aux associations,
00:25:50 il y a aussi un travail énorme des associations pro-migrants
00:25:53 qui savent exactement faire les procédures,
00:25:55 et l'avocat contacté,
00:25:56 elles ont même leur propre avocat qui se sont spécialisés sur ces questions-là.
00:26:01 Et donc la démarche pour le jeune ou le moins jeune,
00:26:05 d'ailleurs l'étranger qui est frappé d'une OQTF,
00:26:07 devient beaucoup plus simple.
00:26:09 - Et elles aident les migrants,
00:26:11 qu'ils soient dans le test à vote, dans leur démarche,
00:26:13 à comment effectivement s'arranger pour rester,
00:26:17 pour bénéficier de telle ou telle aide, etc.
00:26:20 - Tout à fait, exactement.
00:26:22 Ces associations-là connaissent les procédures administratives sur le bout des doigts,
00:26:27 que ce soit les procédures administratives,
00:26:29 mais aussi tout ce qui est accès aux aides sociales, aux logements sociaux, etc.
00:26:32 Et donc elles prennent en charge les personnes issues de l'immigration,
00:26:35 soit par le biais de l'aide sociale à l'enfance quand il s'agit de mineurs,
00:26:38 soit par le biais d'associations spécialisées quand elles sont mineures,
00:26:41 et puis elles les envoient aux audiences,
00:26:43 elles les envoient à la CAF,
00:26:45 elles les envoient faire toutes les démarches
00:26:47 qui sont finalement pré-mâchées et en partenariat,
00:26:49 donc avec certains avocats,
00:26:51 qui les envoient faire leur business.
00:26:53 - Donc un système extrêmement bien rodé.
00:26:55 Mais dites-moi, qu'est-ce qui vous a amené,
00:26:57 vous les Mésis, le collectif, jusqu'à présent,
00:26:59 vous voyez beaucoup effectivement dans les problèmes de laïcité,
00:27:03 mais de féminisme et d'un certain nombre de problèmes,
00:27:06 qu'est-ce qui vous a amené à vous occuper des OQTF ?
00:27:09 - Eh bien, c'est le fait que parmi les personnes sous OQTF,
00:27:13 on retrouve des OQTF qui sont juste parce que la personne a eu un accès à rester en France,
00:27:20 qui s'épuisent et puis du coup, naturellement, elle est obligée de rentrer.
00:27:23 Mais il y a aussi d'autres cas.
00:27:25 Les OQTF, ça touche aussi des personnes dangereuses,
00:27:27 des personnes qui sont parfois récibistes,
00:27:29 qui ont violé une femme, qui ont violé des enfants,
00:27:31 qui décident de rester, puisque ça,
00:27:33 les associations n'ont pas peur non plus d'aider ce genre de personnes,
00:27:35 il faut bien en avoir conscience.
00:27:37 Et à ce titre, une aide administrative et une aide juridictionnelle
00:27:43 permet à ces personnes parfois récibistes de rester en France,
00:27:46 alors même qu'elles ont déjà été condamnées sur notre sol
00:27:48 et qu'elles ont très certainement tué vers leur peine,
00:27:50 mais on voudrait bien qu'elles partent maintenant
00:27:52 et qu'elles ne représentent plus un danger pour les Français.
00:27:54 - Oui, effectivement, en fait,
00:27:56 l'obligation de quitter le territoire français,
00:28:00 c'est pas la personne elle-même qui va décider de son plein gré,
00:28:04 enfin, de partir, elle préférera évidemment, en général,
00:28:07 rester que partir, c'est évident.
00:28:09 - Et tout ce passé, vous ?
00:28:11 - Oui, là-dessus...
00:28:13 - Oui, et puis en fait, là encore, c'est à moindre frais,
00:28:16 puisque finalement c'est nous qui lui payons cette possibilité de rester dans notre pays.
00:28:20 - Oui, oui, mais de toute façon, c'est au frais du contribuable, on le sait.
00:28:24 Mais dites-moi, il n'y a pas, de ce point de vue-là,
00:28:28 personne ne défend justement le jugement par ordonnance ?
00:28:32 Est-ce qu'il n'y a pas au sein, quand même, de la magistrature,
00:28:35 et du monde judiciaire, et d'un certain nombre de responsables politiques,
00:28:39 cette situation-là que vous décrivez,
00:28:41 et qui montre effectivement le chiffre assez...
00:28:45 dont on pourrait ricaner si ce n'était pas préoccupant,
00:28:49 de 6% à 7% d'obligations exécutées, actées,
00:28:55 et que tout le reste, donc, 94%, 93% rien ?
00:29:01 Est-ce que personne ne réagit face à cela ?
00:29:04 Est-ce qu'il y a... puisque la loi existe, en fait, si l'on voulait l'appliquer ?
00:29:10 - Il y a pas mal de magistrats qui étaient pour l'application de ces jugements sans ordonnance,
00:29:14 justement, puisque, comme je le disais, hors idéologie,
00:29:17 en fait, eux, ça les désengorge énormément,
00:29:19 et ça permet de fluidifier aussi une justice qui a bien de la peine, déjà,
00:29:23 à appliquer des délais raisonnables.
00:29:25 Donc, pour eux, c'était très certainement plus simple.
00:29:28 Et en fait, ils se sont vus face à un refus catégorique de la part des avocats,
00:29:33 qui, eux, étaient lésés de source financière, en fait, finalement.
00:29:37 - Oui, on sait, Alice, juste une dernière question.
00:29:41 Je ne sais pas si Marie a pu vous répondre, sûrement, au conseil du tribunal,
00:29:45 où elle exerçait, où elle travaillait,
00:29:47 mais on sait à peu près combien d'avocats sont spécialisés,
00:29:51 ou se sont spécialisés dans ce domaine,
00:29:55 le TF et la protection d'un certain nombre de...
00:29:59 - On n'a pas de chiffres à ce niveau-là qu'elle a pu nous donner,
00:30:03 d'autant plus qu'elle travaillait, comme je vous le disais,
00:30:05 dans un petit tribunal de taille moyenne, avec sa propre chambre,
00:30:09 et qu'elle n'avait pas une vision d'ensemble par rapport à ces choses-là.
00:30:13 Mais voilà, comme je vous le disais, on sait qu'en 2021, c'était 68 403 affaires,
00:30:19 donc on peut imaginer qu'avec l'essor du droit des étrangers qui va arriver,
00:30:24 il risque d'y avoir plusieurs spécialisations.
00:30:28 - Est-ce que vous savez si le projet de loi sur l'immigration traite spécifiquement de cela ?
00:30:34 Ça, je ne sais pas. Moi, je n'ai pas connaissance, mais faudrait qu'on voit ça.
00:30:40 - Je ne crois pas que le projet de loi sur les questions d'immigration traite de ces choses-là.
00:30:46 Il y avait évidemment une meilleure application des OQTF,
00:30:50 mais un engagement qu'on entend depuis trop longtemps de la part de l'État,
00:30:55 de vraiment appliquer ces OQTF et qu'il y ait une intransigeance.
00:30:59 Maintenant, on sait qu'en fait, beaucoup de choses au niveau des OQTF
00:31:01 ne se règlent pas du tout au sein de l'administration française,
00:31:04 et d'ailleurs, les tribunaux administratifs ne sont pas là pour exécuter les OQTF.
00:31:07 Ils sont simplement là pour dire si l'OQTF est légitime ou pas.
00:31:11 - Ou pas, bien sûr.
00:31:13 - Et du coup, au niveau de l'exécution, ce n'est pas du tout le tribunal administratif qui prend le mot.
00:31:17 Et en fait, là où ça a bloqué dernièrement, vous le savez bien, c'est toujours ce même problème.
00:31:21 C'est les États d'où viennent ces jeunes gens qui ne veulent pas forcément les reprendre.
00:31:25 - Oui, ça c'est... Et puis tout.
00:31:27 - C'est toujours le même problème.
00:31:28 - Les États, et que doit faire la France vis-à-vis de ces États-là, etc.
00:31:31 Je rappelle simplement, et vous le savez, qu'un certain Emmanuel Macron, en 2019,
00:31:35 déjà président de la République, a accordé un entretien à Valeurs Actuelles
00:31:40 où il disait "les OQTF seront exécutés à 100%".
00:31:44 - Voilà, c'est...
00:31:46 - On en a vu leur résultat, et nous on le voit très fréquemment dans les histoires
00:31:52 et les affaires de viols et d'agressions sexuelles
00:31:54 qu'on fait remonter les agressions sexuelles par des étrangers.
00:31:58 Quand je dis "étrangers", là, je ne parle pas...
00:32:00 - Non.
00:32:01 - Je parle du fait qu'il y a beaucoup d'étrangers par...
00:32:02 - Parce qu'il y a autant de Français qui font, c'est pas le problème de Français et d'étrangers, là.
00:32:05 Mais c'est un problème, effectivement, d'OQTF.
00:32:08 - Voilà, quand on ne connaît pas l'agresseur, en tout cas,
00:32:11 dans le cadre d'énormément d'agressions dans la rue,
00:32:13 beaucoup de femmes sont victimes de personnes, en effet,
00:32:15 qui sont déjà frappées d'une OQTF.
00:32:17 C'est-à-dire des personnes qui ne devraient pas être là.
00:32:19 On a eu l'histoire de Claire, il n'y a pas très longtemps,
00:32:21 vous savez, cette jeune femme qui est allée sur les plateaux télé
00:32:24 expliquer le viol terrible dont elle a été victime.
00:32:27 - Tout à fait.
00:32:28 - Mais en fait, des cas comme ça, nous, en faisant une veille médiatique,
00:32:30 il y en a très fréquemment, voire plusieurs fois par semaine.
00:32:32 C'est terrible.
00:32:33 - Oui.
00:32:34 Merci Alice Cordier.
00:32:35 Écoutez, en tout cas, évidemment, on va suivre tout cela.
00:32:38 Il faut être vigilant, et je sais que vous l'êtes, Anemesis.
00:32:41 Merci.
00:32:42 - Merci beaucoup.
00:32:43 - Merci Alice Cordier d'avoir été avec nous.
00:32:44 Je rappelle que vous êtes porte-parole du collectif Nemesis.
00:32:47 On va marquer une courte pause dans Bercoff, dans tous ses états,
00:32:49 et on se retrouve dans un instant pour les Pères, les Huées, les Bravo d'André Bercoff.
00:32:53 A tout de suite sur Sud Radio.
00:32:54 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h.
00:32:59 André Bercoff.
00:33:00 Ici Sud Radio.
00:33:04 Les Français parlent au français.
00:33:10 Je n'aime pas la Blanquette-Levaux.
00:33:12 Je n'aime pas la Blanquette-Levaux.
00:33:15 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
00:33:18 Je vous l'ai dit, Noël, non, non, c'était pas le 24 ou le 25 décembre.
00:33:23 Pas du tout.
00:33:24 C'était hier.
00:33:25 Pourquoi ?
00:33:26 Il est né le divin enfant.
00:33:28 On va en parler, tout de suite.
00:33:30 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
00:33:33 Les Perles du jour.
00:33:34 On a fait une enquête, vous savez, à Sud Radio.
00:33:36 Non, je ne crois pas que Johnny a l'idée, en faisant ces chansons, penser à Gabriel Attal.
00:33:40 Non, je ne crois pas.
00:33:41 On a regardé, parce qu'on s'est dit, peut-être que, dans cette espèce de prophétisme qui habitait Johnny,
00:33:46 il a peut-être, voilà, parlé...
00:33:49 Non, non, c'était pas mourir d'amour enchaîné, là, c'est mourir de matignon enchaîné.
00:33:53 Mais ça, on le verra, c'est trop tôt.
00:33:55 Il n'empêche que dans l'avalanche de tweets, de commentaires, de tous ordres,
00:34:00 qui ont salué ou vilipendé
00:34:02 le nouveau Premier ministre que Macron nous offre.
00:34:07 Eh bien, il y a eu hier, quand même, un grand moment.
00:34:11 C'était sur BFM, c'était l'éditorialiste et journaliste Christophe Barbier.
00:34:16 Écoutez, c'est intéressant.
00:34:18 Un dernier talent important.
00:34:20 C'est quoi le sens étymologique de Gabriel dans la Bible ?
00:34:23 C'est la force de Dieu.
00:34:25 C'est le bras armé de Dieu, notamment pour protéger contre les anges rebelles.
00:34:29 Il est missionné pour protéger Dieu, c'est-à-dire Macron, lors des prochaines européennes.
00:34:34 Que pensez-vous, Robert Ménard, de sa capacité, en étant Premier ministre, pas tête de liste,
00:34:38 à bloquer l'ascension de Bardella, à faire reculer le RN qui est largement favori lors de ces européennes ?
00:34:44 Miracolo, miracolo.
00:34:47 Voilà, c'est l'ange Gabriel qui arrive.
00:34:50 Vous voyez, c'est intéressant, car sur un plateau de télévision, de médias,
00:34:54 quelqu'un se met, effectivement, en transcendance.
00:34:58 C'est Claudel sur le pilier Notre-Dame.
00:35:01 C'est la conversion de Saint-Paul sur le chemin de Damas.
00:35:05 C'est formidable.
00:35:07 Christophe Barbier, notre ami Barbier, a été frappé par la grâce.
00:35:10 Et il a compris le véritable enjeu.
00:35:13 Saint Gabriel Attal vient ici pour sauver la République macronienne
00:35:19 de tous ses ennemis, de tous ses brancos,
00:35:22 et de tous ces gens qui essayent de vraiment débrécher le monument,
00:35:28 le splendide monument.
00:35:29 C'est intéressant, c'est-à-dire qu'en fait, à un moment donné,
00:35:32 quand on n'a plus rien à dire en politique, on se met à parler mystique.
00:35:36 Ça passe, vous voyez, ça glisse comme ça.
00:35:38 Glissez mortels, n'appuyez pas.
00:35:40 J'ai trouvé ça absolument magnifique, voilà.
00:35:43 Mais c'est ça, c'est l'ange Gabriel.
00:35:45 Voilà, il est venu, il a vu.
00:35:48 Est-ce qu'il a vaincu ?
00:35:49 Un peu trop tôt pour le dire.
00:35:51 Mais en attendant, c'est très bien, Christophe, vous avez raison,
00:35:54 continuez dans cette voie et amenez-nous à chaque fois
00:35:58 sur les cimes du mysticisme et de la spiritualité.
00:36:01 Ça fait tellement de bien.
00:36:03 On vous a mis ça, douceur, voyez, après la sainteté,
00:36:09 parce qu'on va parler de quelque chose qui est terrible,
00:36:12 c'est loin, c'est là où on dit, mais c'est pas chez nous,
00:36:14 c'est en Équateur.
00:36:15 En Équateur, on a vu ces images hier,
00:36:18 vous avez dû les avoir vues dans toutes les télévisions et les radios,
00:36:22 cette prise d'otages en direct sur un plateau télé,
00:36:25 le pays en état de conflit armé interne,
00:36:27 un pays qui se déchire complètement.
00:36:30 Président Noboade, l'Équateur a déclaré, effectivement,
00:36:33 le pays en état de guerre, de guerre, quoi.
00:36:36 Après l'évasion d'Adolfo Macías,
00:36:39 alors Adolfo Macías qui n'a rien à voir avec Enrico Macías,
00:36:42 je le précise, pour ceux qui ne le sauraient pas,
00:36:44 c'est le plus grand narco-trafiquant d'Équateur,
00:36:48 qui s'est évadé, qui s'est évadé,
00:36:51 qui était en prison et qui s'est évadé.
00:36:53 Il faut dire que l'Équateur,
00:36:56 comme beaucoup de pays d'Amérique latine,
00:36:58 est ravagé, rongé,
00:37:00 le Mexique et beaucoup d'autres, sans parler de la Colombie,
00:37:03 par le narco-trafique.
00:37:05 Et on voit très très bien, en fait,
00:37:07 ça peut quand même nous faire réfléchir,
00:37:10 parce qu'on voit très bien comment on peut,
00:37:12 je ne dis pas comme nous, nous avons quand même
00:37:14 des réflexes et des puissances immunitaires,
00:37:17 mais quand même, comment un pays peut basculer,
00:37:20 peut basculer dans la jungle,
00:37:22 la jungle la plus totale, effectivement,
00:37:24 dans laquelle est l'Équateur aujourd'hui.
00:37:26 Les narco-trafiquants,
00:37:28 qui ont pris toutes ces espèces d'institutions
00:37:32 transnationales, je dirais presque mondiales,
00:37:34 qui ont pris le pouvoir,
00:37:36 les trafiquants d'armes, les trafiquants de drogue,
00:37:39 qui sont souvent liés, effectivement,
00:37:41 pas besoin d'être clair pour le savoir,
00:37:45 il se passe quand même des choses terribles
00:37:47 de ce point de vue-là,
00:37:49 avec des multinationales extrêmement fortes,
00:37:51 qui n'hésitent pas à jouer aussi
00:37:53 avec la face cachée,
00:37:55 le côté sombre,
00:37:57 le côté sombre de l'histoire,
00:37:59 et le dark, comme le darknet,
00:38:01 voilà, la face non pas cachée,
00:38:03 mais la face noire de l'histoire.
00:38:05 Et quand on a vu vraiment ces images,
00:38:07 avec ces gens qui...
00:38:09 à la télévision équadorienne,
00:38:11 des gens mis en joue,
00:38:13 des animateurs de télé mis en joue,
00:38:17 effectivement, et au couteau,
00:38:19 au fusil en disant "ne tirez pas, ne tirez pas",
00:38:22 alors on se dit "oui, mais c'est loin,
00:38:24 ça ne nous arrivera pas". Ah bon ?
00:38:26 Oui, ben écoutez, on peut espérer que ça ne nous arrive pas,
00:38:28 mais on peut espérer aussi que,
00:38:31 hélas, on peut redouter,
00:38:33 quand on voit un certain nombre de zones
00:38:35 de non-droits,
00:38:37 quand on voit un certain nombre de barrières et de frontières,
00:38:39 et quand on voit un certain nombre de zones
00:38:41 où la police ne peut plus aller,
00:38:43 bon, on ne va pas du tout ni délirer,
00:38:45 ni paranoïer,
00:38:47 mais il faut quand même faire très attention.
00:38:49 L'Équateur est loin,
00:38:51 pas si loin que ça.
00:38:53 On se retrouve dans un instant sur Sud Radio,
00:38:55 après les infos de 13h,
00:38:57 on sera en direct pour le face-à-face
00:38:59 avec André Bercoff, à tout de suite sur Sud Radio.
00:39:01 C'est Philippe David,
00:39:03 je vous souhaite une bonne année 2024
00:39:05 avec Sud Radio.
00:39:07 Bonne année avec Sud Radio.
00:39:09 Parlons vrai.
00:39:11 Ici Sud Radio.
00:39:13 Les Français parlent au français.
00:39:15 Les carottes sont cuites.
00:39:17 Les carottes sont cuites.
00:39:19 Les carottes sont cuites.
00:39:21 Les carottes sont cuites.
00:39:23 Les carottes sont cuites.
00:39:25 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:39:27 Deux SDF,
00:39:29 un mort de froid hier,
00:39:31 l'un dans une cave, l'autre dans la rue.
00:39:33 Alors on dit qu'on ne protège pas les Français,
00:39:35 c'est pas vrai, c'est pas vrai.
00:39:37 Beaucoup de Français sont très protégés.
00:39:39 Il faut arrêter de jouer les esprits gringeux.
00:39:41 Vous savez par exemple une catégorie de Français
00:39:43 qui est très protégée, les anciens premiers ministres.
00:39:45 On le sait pas, on va le savoir.
00:39:47 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:39:49 Il faut que l'on vous dise
00:39:51 effectivement que c'est normal.
00:39:53 Effectivement, ils ont travaillé pour le bien de la France,
00:39:55 en tout cas. C'est ce qu'ils nous laissent entendre.
00:39:57 Ils ont été premiers ministres
00:39:59 et ils ont droit à un certain nombre
00:40:01 d'avantages. Jusqu'ici,
00:40:03 bon, pourquoi pas ?
00:40:05 Simplement, quand on détaille ça,
00:40:07 on en parle beaucoup.
00:40:09 Les présidents de la République, ça on le sait bien sûr,
00:40:11 mais les premiers ministres, ils sont quand même plus
00:40:13 nombreux, et bien,
00:40:15 bon, ils ont une indemnité de départ
00:40:17 équivalente au traitement perçu en fonction
00:40:19 versé pendant trois mois,
00:40:21 tout à fait légitime,
00:40:23 mais ils bénéficient aussi de nombreux
00:40:25 avantages en nature. Par exemple,
00:40:27 savez-vous que tout premier ministre
00:40:29 sortant a droit à un assistant
00:40:31 personnel pour son secrétariat
00:40:33 particulier, ainsi qu'une voiture
00:40:35 avec chauffeur et un garde du corps
00:40:37 ou deux, pour assurer
00:40:39 sa sécurité. Et encore,
00:40:41 précisons intéressantes, les frais afférents
00:40:43 comme l'essence sont eux aussi
00:40:45 entièrement pris en charge par l'État,
00:40:47 ça veut dire par vous et moi.
00:40:49 Voilà, par les contribuables.
00:40:51 Alors, moi je veux bien, enfin l'essence,
00:40:53 l'essence quand même, peut-être qu'il
00:40:55 pourrait, enfin je ne pense pas qu'il
00:40:57 ne soit en
00:40:59 situation de précarité absolue.
00:41:01 Ils ne sont pas en situation
00:41:03 de toucher le RSA, donc
00:41:05 je ne sais pas, parce que quand on regarde
00:41:07 tout ça, au titre,
00:41:09 quand on regarde les chiffres, c'est très intéressant.
00:41:11 Les anciens locataires de
00:41:13 Matignon, alors je rappelle,
00:41:15 je rappelle rapidement, avant Gabriel Attal
00:41:17 bien sûr,
00:41:19 il y en a eu là,
00:41:21 13,
00:41:23 je parle des vivants bien sûr,
00:41:25 Edith Cresson, Édouard Baladur,
00:41:27 Lionel Jospin, Laurent Fabius,
00:41:29 Jean-Pierre Raffarin, Dominique Devillepin,
00:41:31 François Fillon, Jean-Marc Ayrault,
00:41:33 Manuel Valls, Laurent Fabius,
00:41:35 Édouard Philippe,
00:41:37 Jean Castex et
00:41:39 Élisabeth Borne. Bien,
00:41:41 et bien écoutez, ça a coûté
00:41:43 combien en 2022 ? En 2022
00:41:45 simplement, ça a coûté
00:41:47 près quand même de 1 million
00:41:49 d'euros, ce qui paraît quand même
00:41:51 beaucoup, 1 million d'euros,
00:41:53 justement, pardon,
00:41:55 excusez-moi, je me trompe, je crois que c'est 100 000,
00:41:57 100 000 euros, ce qui est déjà
00:41:59 pas mal, non, ça ne peut pas être 100 000 euros.
00:42:01 Non, là je vois, alors
00:42:03 dites-moi,
00:42:05 je vois que ça a coûté 0,98
00:42:07 million d'euros.
00:42:09 C'est pas un milliard ça, 0,98
00:42:11 million, il faut faire
00:42:13 attention. Ah Stéban, c'est quoi ?
00:42:15 - Non, c'est ça, c'est presque 1 million d'euros,
00:42:17 vous avez raison. - 1 million d'euros, alors c'est
00:42:19 très bien, donc je ne m'étais pas trompé. 1 million d'euros
00:42:21 en 2022, c'est quand même pas
00:42:23 mal, 1 million d'euros en 2022, nous ont
00:42:25 coûté les anciens premiers ministres.
00:42:27 Alors, il y a les dépenses automobiles,
00:42:29 par exemple, c'est très intéressant,
00:42:31 Jean-Pierre Raffarin, 11 688,
00:42:33 Dominique de Villepin,
00:42:35 25 521. C'est drôle,
00:42:37 Dominique de Villepin, quand même,
00:42:39 il y en a deux d'ailleurs qui ne touchent rien,
00:42:41 c'est Edouard Philippe et Laurent Fabius.
00:42:43 Enfin, Laurent Fabius, c'est le conseil constitutionnel,
00:42:45 certes, et
00:42:47 voilà, donc c'est quand même pas mal,
00:42:49 ils ont vraiment...
00:42:51 Et alors, il y en a qui sont très forts,
00:42:53 Lionel Jospin a accumulé près de
00:42:55 153 620 euros
00:42:57 de frais, de frais, en 2022,
00:42:59 c'est
00:43:01 les ex-premiers ministres les plus
00:43:03 dépensiers de la République.
00:43:05 Les deux collaborateurs
00:43:07 employés par l'ancien chef du gouvernement
00:43:09 socialiste ont coûté plus de
00:43:11 153 000 euros de frais de personnel
00:43:13 à l'État, toujours, Edouard Balladur,
00:43:15 pas mal aussi,
00:43:17 144 000 euros,
00:43:19 Bernard Cazeneuve, François Million et tout ça.
00:43:21 Alors, moi, ce que je me dis, c'est
00:43:23 bon, très bien, ok,
00:43:25 mais vraiment, à ce point,
00:43:27 est-ce qu'il leur faut à tous,
00:43:29 à moins qu'ils ne le soient,
00:43:31 mais que je sache,
00:43:33 Balladur, je ne pense pas qu'il est en danger de mort,
00:43:35 ni les autres d'ailleurs,
00:43:37 un ou deux gardes du corps,
00:43:39 un chauffeur qui a un secrétaire particulier,
00:43:41 ça peut se discuter, une voiture,
00:43:43 de fonction,
00:43:45 de payer l'essence, l'essence payée par l'État.
00:43:47 Alors vous allez me dire "ouais, mais vous cherchez la petite bête,
00:43:49 qu'est-ce que c'est, c'est normal, ils ont travaillé,
00:43:51 ils ont travaillé, mais écoutez,
00:43:53 il y a un certain nombre de millions de Français qui ont travaillé aussi,
00:43:55 peut-être qu'ils mériteraient
00:43:57 justement, quand ils quittent,
00:43:59 peut-être quelques avantages aussi,
00:44:01 non, non, mais oui, mais
00:44:03 on va quand même pas mélanger les torchons
00:44:05 et les serviettes, les serviettes surtout
00:44:07 ministérielles, les serviettes
00:44:09 matignonnesques, bien sûr.
00:44:11 Donc voilà, ça fait partie de ce qu'on
00:44:13 appelle, je ne sais pas si c'est l'équité,
00:44:15 ou l'égalité,
00:44:17 ou la préférence nationale,
00:44:19 ou la préférence hiérarchique,
00:44:21 je vous laisse le soin de répondre.
00:44:23 (musique)
00:44:25 Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
00:44:27 le face à face.
00:44:29 13h10 sur Sud Radio, l'heure pour nous
00:44:31 de vous présenter ce face à face. Aujourd'hui André Bercov,
00:44:33 vous recevez, Denis Cieslik,
00:44:35 haut fonctionnaire, enseignant et surtout auteur de ce
00:44:37 nouveau livre, "Inclure", c'est aux éditions
00:44:39 Magnus, bonjour à vous.
00:44:41 Alors Denis Cieslik, vous, vous n'y allez pas
00:44:43 de main morte, d'ailleurs je vais vous dire
00:44:45 un peu, la critique
00:44:47 que je ferai à votre livre, que j'ai bien aimé
00:44:49 par ailleurs, à votre roman,
00:44:51 c'est que vous
00:44:53 datez ça, enfin
00:44:55 le principal,
00:44:57 le principal déroulé,
00:44:59 il y a d'abord 2042, où
00:45:01 Rokhaya Diallo est élue présidente de la République
00:45:03 aux applaudissements d'une foule en délire,
00:45:05 et puis c'est 2060 et les tribulations
00:45:07 du docteur Théophile Liviou, on va
00:45:09 en parler. Vous croyez
00:45:11 que ça va être aussi tard que ça ?
00:45:13 Vous ne pensez pas que ça risque,
00:45:15 ce que vous décrivez dans "Inclure",
00:45:17 peut arriver risque pour certains,
00:45:19 espoir pour les autres, peut arriver
00:45:21 en 2030 ?
00:45:23 Ou pas ? Ou 2035 ?
00:45:25 - Alors tout d'abord, bonjour M. Bercov, merci pour l'invitation.
00:45:27 Je dirais que
00:45:29 moi je ne crois pas que ce monde-là deviendra
00:45:31 du tout. Je pense
00:45:33 qu'il y a... - Vous pensez que ça restera une fiction ?
00:45:35 - Voilà, ça restera une fiction, Dieu merci, je pense que ça
00:45:37 restera une fiction parce qu'il y a trop de contradictions
00:45:39 internes dans le wokeisme,
00:45:41 dans l'idéologie que je
00:45:43 dépeins, pour que vraiment elle arrive
00:45:45 à prendre le pouvoir sous une forme je pense
00:45:47 organisée, étatisée, ça me semble
00:45:49 difficile. Cependant,
00:45:51 cette idéologie qui fait des ravages, qui existe
00:45:53 vraiment, qui a au quotidien
00:45:55 des impacts sur la vie des gens,
00:45:57 a, à mon sens,
00:45:59 besoin que l'on la démasque un peu.
00:46:01 - Alors rappelons ce qu'est cette
00:46:03 idéologie, telle que vous la décrivez dans
00:46:05 votre roman, dans "Inclure".
00:46:07 C'est quoi ? C'est surtout le woke ou c'est aussi
00:46:09 autre chose ? C'est quoi les axes ?
00:46:11 C'est quoi les axes fondamentaux
00:46:13 de cette... - C'est ce qu'on peut appeler le wokeisme
00:46:15 avec un W majuscule.
00:46:17 Le wokeisme, en fait, ça recouvre beaucoup de
00:46:19 réalités, mais globalement, si on peut donner une
00:46:21 définition, c'est l'individualisme
00:46:23 malade qui est arrivé tellement loin
00:46:25 que l'on considère l'individu comme étant
00:46:27 roi et comme ne pouvant souffrir d'aucune
00:46:29 vexation, aucune susceptibilité, rien du tout.
00:46:31 Et donc même si, pour répondre à votre question,
00:46:33 je ne pense pas qu'un jour on arrivera à un monde
00:46:35 comme celui que je vais décrire, en tout cas
00:46:37 je l'espère, parce que c'est quand même un monde qui est
00:46:39 terrifiant et un monde qui est proprement totalitaire,
00:46:41 je pense que c'était important de montrer
00:46:43 où est-ce que ces gens-là nous conduiraient si on leur
00:46:45 laissait vraiment les mains libres, si on leur laissait le pouvoir.
00:46:47 Et donc même si je ne pense pas
00:46:49 qu'ils auront le pouvoir, pour les raisons que j'ai évoquées,
00:46:51 la principale contradiction, ça reste
00:46:53 celle entre cet islamisme radical
00:46:55 et cette défense des minorités
00:46:57 notamment... - Et le LGBT. - Exactement, LGBT.
00:46:59 C'est ce que j'ai déjà eu l'occasion
00:47:01 de dire, mais enfin je pense qu'il faut le dire
00:47:03 et le répéter autant que de besoin.
00:47:05 Tous les gens qui se disent "woke",
00:47:07 d'ailleurs qui ne se disent pas "woke", qui se disent rarement "woke",
00:47:09 mais qui défendent les minorités, LGBT,
00:47:11 etc., et qui par ailleurs défendent aussi
00:47:13 les minorités qui, à mon sens, seront bientôt majoritaires,
00:47:15 islamisées.
00:47:17 Tous ces gens-là, qui prennent par exemple
00:47:19 la défense du Hamas,
00:47:21 et très clairement les qualifiants de résistants,
00:47:23 devraient savoir que
00:47:25 en Israël, vous avez une des plus grandes
00:47:27 gay pride du monde à Tel Aviv.
00:47:29 Et je dis à ces gens-là "Allez-y,
00:47:31 allez au bout de votre contradiction et organisez une gay pride
00:47:33 à Gaza. On va voir combien de temps ça dure
00:47:35 avant que vous preniez des rafales de Kalachnikovs".
00:47:37 Voilà. Donc, toutes ces contradictions,
00:47:39 j'ai voulu en rire, j'ai voulu les montrer
00:47:41 et surtout j'ai voulu montrer, illustrer
00:47:43 le monde, l'horreur du monde
00:47:45 que serait la France
00:47:47 si on laissait ces gens-là au pouvoir. Parce qu'on les laisse
00:47:49 un peu quand même agir. On les laisse
00:47:51 quotidiennement répandre leurs venins
00:47:53 sans réagir. Et ceux, alors même qu'ils sont carrément
00:47:55 minoritaires. - Alors on va en parler,
00:47:57 on va en parler effectivement après cette petite pause
00:47:59 et voir pourquoi
00:48:01 évidemment, on voit très très très bien
00:48:03 vos parties prises
00:48:05 au sens littéral du terme.
00:48:07 Mais je me demande pourquoi vous avez choisi la fiction ?
00:48:09 C'est intéressant à savoir
00:48:11 parce que vous auriez pu aussi faire un essai
00:48:13 extrêmement fort sur
00:48:15 l'état des lieux et ce qui peut arriver.
00:48:17 A tout de suite.
00:48:19 - C'est Brigitte Saët.
00:48:21 Pour cette nouvelle année 2024,
00:48:23 n'oubliez jamais que vous êtes la personne
00:48:25 la plus importante. Alors faites-vous plaisir
00:48:27 et accordez-vous vos désirs les plus chers.
00:48:29 Bonne année avec
00:48:31 Sud Radio. - Sud Radio.
00:48:33 - Parlons vrai.
00:48:35 - Ici Sud Radio.
00:48:37 Les Français
00:48:41 parlent au français.
00:48:43 Je n'aime pas la
00:48:45 Blanquette de Veaux. Je n'aime pas
00:48:47 la Blanquette de Veaux.
00:48:49 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:48:51 - Et avec Denis Sislik,
00:48:53 inclure avec une préface
00:48:55 de Philippe de Villiers, un roman paru aux éditions
00:48:57 Magnus.
00:48:59 Alors justement,
00:49:01 on va voir, vous dites
00:49:03 "ça n'arrivera pas" et j'espère que ça n'arrivera pas.
00:49:05 Mais c'est intéressant parce que ce que vous avez fait
00:49:07 c'est une espèce de...
00:49:09 Cocteau parlait des miroirs qui réfléchissent.
00:49:11 Et là quelque part,
00:49:13 vous nous racontez donc en 2042,
00:49:15 2042,
00:49:17 la présidente Rocaille Aldiallo
00:49:19 est élue, bien, bien élue
00:49:21 avec tout ce qui se passe, etc.
00:49:23 Vous parlez que le vote des étrangers
00:49:25 a été admis depuis 2039.
00:49:27 Et puis on passe à
00:49:29 2060, où on a déjà vu
00:49:31 le docteur Théophile
00:49:33 Liviu, c'est ça ?
00:49:35 Liviu c'est roumain aussi ?
00:49:37 - C'est d'origine roumaine, absolument. - Voilà. Je sais bien,
00:49:39 vous êtes fidèle à vos origines et c'est très bien.
00:49:41 Donc, c'est très intéressant
00:49:43 parce que vous parlez de l'inclusion.
00:49:45 Vous savez, on est écriture inclusive,
00:49:47 idéologie inclusive,
00:49:49 tout va bien, tout est ensemble,
00:49:51 on est... alors voilà,
00:49:53 on est démocratie
00:49:55 antiraciste,
00:49:57 et on est...
00:49:59 tout le monde est
00:50:01 heureux, tout le monde est bien, tout le monde est individu.
00:50:03 Et puis,
00:50:05 vous parlez d'une fiction
00:50:07 politique que vous déroulez
00:50:09 entre le parti de la réaction
00:50:11 qui s'oppose effectivement au parti inclusif.
00:50:13 Vous parlez du califat.
00:50:15 Comme s'il était déjà là, je révèle le califat,
00:50:17 c'est donc les territoires
00:50:19 dit musulmans, dit islamiques, quoi, dit islamistes.
00:50:21 C'est ça. Et pour vous,
00:50:23 en fait, vous êtes parti,
00:50:25 vous extrapolez, je dirais,
00:50:27 vous avez mis en abîme
00:50:29 fictionnel un peu
00:50:31 les territoires perdus de la République,
00:50:33 un peu soumission de Houellebecq, un peu
00:50:35 Aubertone, un peu tout ça.
00:50:37 - En réalité, j'ai rien inventé.
00:50:39 Moi, j'ai fait que tirer sur le fil de l'existant
00:50:41 et je l'ai poussé à son paroxysme
00:50:43 pour voir ce que ça donnerait.
00:50:45 Vous parlez par exemple du califat.
00:50:47 C'est la manière, si vous voulez, que j'ai trouvée de réussir à résoudre
00:50:49 cette incompatibilité naturelle
00:50:51 qu'il y a entre la défense des minorités LGBT
00:50:53 et la défense des minorités
00:50:55 islamiques, de la part
00:50:57 des WOC, précisément,
00:50:59 parce que ça ne pourra pas tenir. Et donc, dans mon roman,
00:51:01 j'illustre que ça ne tient pas en faisant
00:51:03 accorder par la présidente
00:51:05 Rokhaya Diallo, qui dans mon roman
00:51:07 est présidente,
00:51:09 en faisant accorder aux musulmans
00:51:11 un territoire qui, en fait, recouvre
00:51:13 à peu près la Seine-Saint-Denis, dans lequel les musulmans
00:51:15 puissent se réfugier pour vivre leur foi
00:51:17 comme ils l'entendent, appliquer la charia, etc.
00:51:19 Et naturellement, la cohabitation se passe mal entre la France
00:51:21 et son nouvel État enclavé,
00:51:23 le califat islamique, puisque les valeurs
00:51:25 sont radicalement opposées. Donc, sans trop
00:51:27 pendir sur la fin, effectivement, ça ne se termine pas
00:51:29 très bien. - Oui, c'est ça. Ça se termine
00:51:31 mal, mais en revanche,
00:51:33 on ne va pas dire la fin, mais la fin,
00:51:35 le parti de la réaction triomphe !
00:51:37 - Et oui ! Et d'ailleurs, c'est amusant
00:51:39 parce que le parti de la réaction, quand on
00:51:41 le prend pour ce qu'il est dans le roman,
00:51:43 il se laisse un peu... Mais comme les partis
00:51:45 aujourd'hui de droite, comme
00:51:47 je trouve l'ERN, comme Reconquête,
00:51:49 se laissent trop facilement
00:51:51 taxer d'extrême droite.
00:51:53 Il arrive trop souvent, ça m'est arrivé d'ailleurs à moi aussi,
00:51:55 de laisser dire à des journalistes
00:51:57 qui me présentaient, ou de laisser dire dans des
00:51:59 articles de journaux sans reprendre, sans demander
00:52:01 de contre-communiquer, que j'étais d'extrême droite.
00:52:03 Mais au nom de quoi on devrait laisser
00:52:05 les gens nous qualifier pour nous disqualifier ?
00:52:07 Et dans le roman, le parti de la réaction,
00:52:09 d'ailleurs n'a pas vraiment
00:52:11 choisi son nom, se laisse appeler parti de la réaction,
00:52:13 ce qui n'est pas flatteur en tout cas
00:52:15 pour lui dans le roman. Et le candidat
00:52:17 à la présidentielle, qui s'appelle
00:52:19 Pierre Reunet, se laisse appeler
00:52:21 dans les diverses interviews, dans les
00:52:23 divers débats, le candidat... Donc évidemment,
00:52:25 je pousse un peu à la caricature. Maintenant,
00:52:27 la parole est au candidat d'extrême ultra-giga-super droite
00:52:29 néo-nazi, néo-fasciste totalitaire.
00:52:31 Et lui, il ne trouve rien à redire, parce qu'il a
00:52:33 tellement pris l'habitude. En fait, il a pris le pli.
00:52:35 Et donc, c'est aussi un appel aux gens de droite pour leur dire,
00:52:37 d'une part, ne laisser rien passer au
00:52:39 hawkisme, parce que ces petites victoires du
00:52:41 quotidien, nos petits accommodements déraisonnables,
00:52:43 peuvent t'amener au pire,
00:52:45 qui est décrit dans le bouquin. Et je dis, d'autre
00:52:47 part, aux gens de droite, ne vous laissez pas qualifier
00:52:49 comme étant d'extrême droite. Ne vous laissez
00:52:51 pas qualifier comme étant des extrémistes.
00:52:53 Dire qu'il y a trop d'impôts et trop d'immigration ne
00:52:55 fait pas de vous des néo-nazis en puissance.
00:52:57 Ça fait de vous des gens raisonnés et raisonnables.
00:52:59 Et donc, c'est une bataille culturelle qu'il faut mener
00:53:01 et que j'espère, le bouquin que
00:53:03 j'ai écrit mène un peu aussi. - Alors justement,
00:53:05 Denis Cicelic, pourquoi, à votre avis,
00:53:07 ce n'est pas nouveau ça ? Vous êtes
00:53:09 une jeune génération. Pourquoi
00:53:11 effectivement les parties de droite,
00:53:13 même avant, enfin, bon, le
00:53:15 Rassemblement National, le Front National, on sait, c'était
00:53:17 Jean-Marie Le Pen, ça focalisait
00:53:19 pendant 40 ans, en tout cas, toute une
00:53:21 période, reconquête,
00:53:23 c'est beaucoup plus récent,
00:53:25 mais même avant, la droite, dite officielle,
00:53:27 était sidérée par la gauche.
00:53:29 La gauche avait gagné la bataille culturelle
00:53:31 et la droite répondait,
00:53:33 alors de temps en temps, on laissait un Raymond
00:53:35 Aron, un peu
00:53:37 ringard, mais intelligent,
00:53:39 etc. Comment vous expliquez-vous
00:53:41 cette,
00:53:43 allez, je vais appeler ce mot, justement,
00:53:45 vous en parlez dans votre roman, mais ce
00:53:47 masochisme
00:53:49 sidéral ou sidéré
00:53:51 d'une droite qui
00:53:53 accepte de se laisser
00:53:55 enfermer dans les catéories et dans les
00:53:57 étiquettes, de se laisser assigner à résidence
00:53:59 sans réagir ? - C'est
00:54:01 très intéressant, parce que la raison
00:54:03 pour laquelle le gauchisme existe, et même
00:54:05 parfois triomphe, alors même, je le rappelle,
00:54:07 qu'il est quantitativement très minoritaire, c'était
00:54:09 Noël il n'y a pas longtemps, je pense que dans les familles
00:54:11 des gens qui nous écoutent, très peu de gens ont dit "moi je suis
00:54:13 gauche, ça n'existe pas, c'est très rare".
00:54:15 C'est la même raison qui fait que ces gens-là existent
00:54:17 sous cette forme-là, et qui a fait que par
00:54:19 le passé, on a pu, et encore aujourd'hui,
00:54:21 fasciser des gens qui n'avaient rien de fasciste
00:54:23 évidemment, qui étaient tout simplement un peu plus
00:54:25 conservateurs que la norme, et encore que.
00:54:27 Je dis que la norme, sans doute à tort.
00:54:29 La raison est que
00:54:31 à mon sens, nous avons, et quand je dis "nous"
00:54:33 c'est les gens qui sont les tenants de l'idéologie
00:54:35 qui est la mienne, qui est la nôtre,
00:54:37 on a laissé les points stratégiques
00:54:39 à nos adversaires. Et alors même qu'on
00:54:41 est majoritaire, je pense qu'en France, il y a bien 70%
00:54:43 des gens qu'on pourrait qualifier de droite,
00:54:45 et donc d'ultra, giga, super droite, si on en
00:54:47 croit beaucoup de médias. - 70% vous y allez
00:54:49 un peu fort, là je crois. - En tout cas, dans les
00:54:51 sondages, 70% des gens sont d'accord pour dire
00:54:53 qu'il y a trop d'immigration, pour dire qu'on paie trop
00:54:55 d'impôts, donc sur les constats principaux, ils sont
00:54:57 d'accord avec nous, et pourtant
00:54:59 sont encore considérés
00:55:01 comme étant des fascistes en puissance,
00:55:03 en tout cas dans leur représentant. Bah pourquoi ?
00:55:05 Parce que qui aujourd'hui a réussi
00:55:07 à faire de son idéologie un triomphe ?
00:55:09 Bah, toutes les grandes écoles.
00:55:11 Vous regardez les grandes écoles, vous regardez de
00:55:13 manière générale les professeurs de l'éducation nationale,
00:55:15 alors il y en a de moins en moins, ça change un peu, mais enfin tout de même,
00:55:17 vous regardez en gros les médias,
00:55:19 à commencer par ceux du service public,
00:55:21 ce sont, si vous voulez, des points névralgiques
00:55:23 qui sont les déterminants des leaders d'opinion.
00:55:25 Donc à partir du moment où sur France 2
00:55:27 la bonne parole est prêchée, à partir
00:55:29 du moment où dans les écoles de journalisme,
00:55:31 on leur dit que leur rôle principal, c'est pas
00:55:33 l'info, c'est de combattre l'extrême droite, et que tous ces gens-là
00:55:35 ensuite se répandent dans les rédactions parisiennes,
00:55:37 bah oui, vous avez tout ce qui tient
00:55:39 à une société et qui façonne une opinion,
00:55:41 qui, en réalité, a basculé du côté
00:55:43 du wokisme, alors que le wokisme est ultra
00:55:45 minoritaire. Je pense que c'est même pas 10% des gens.
00:55:47 Vous en avez quelques-uns dans les universités,
00:55:49 dans les grandes écoles, dans les écoles...
00:55:51 - Non mais, comme on l'entend, mais dans certaines mairies, on ne fête plus Noël,
00:55:53 mais on fête, voilà, on fête.
00:55:55 Et puis, ça a été...
00:55:57 Mais l'infiltration, vous dites, c'est minoritaire.
00:55:59 Oui et non, parce que c'est minoritaire
00:56:01 en nombre, mais quand on voit
00:56:03 l'ingénieur qui passe dans une université,
00:56:05 quand on voit ce qui se passe avec l'écriture écrite,
00:56:07 qui a presque force de loi,
00:56:09 en tout cas, force d'habitude,
00:56:11 quand on voit cela, on se dit
00:56:13 d'un côté, effectivement,
00:56:15 le...
00:56:17 je dirais le paramènt médiatique est énorme,
00:56:19 mais est-ce que les gens sont dupes ou pas ?
00:56:21 - Ils le sont de moins en moins.
00:56:23 Je pense qu'ils le sont de moins en moins.
00:56:25 D'ailleurs, on voit au second tour, quand il y a
00:56:27 Mme Le Pen face à M. Macron,
00:56:29 le front républicain, le simple fait
00:56:31 qu'on ait laissé ce terme-là s'installer est quand même lunaire.
00:56:33 Le front républicain.
00:56:35 Il est quand même de moins en moins puissant.
00:56:37 Il marche de moins en moins. Mais enfin, ça fonctionne quand même.
00:56:39 Parce que, même s'il ne représente
00:56:41 pas la France,
00:56:43 François, qui vient d'une bonne famille du 16ème arrondissement,
00:56:45 qui porte un keffier et qui est étudiant à Normale Sup',
00:56:47 il aura des postes de pouvoir.
00:56:49 Il sera professeur lui-même.
00:56:51 Ou il va avoir une grande carrière. Il va déterminer l'opinion.
00:56:53 Et il va dire ce qu'il est convenable de penser
00:56:55 et ce qui n'est pas convenable de penser.
00:56:57 Et en disant cela, il va obliger
00:56:59 tout un tas de gens, qui au fond
00:57:01 pensent un peu comme moi et comme beaucoup d'autres gens,
00:57:03 à se dire "Ah non, je ne peux pas. Ce n'est pas convenable.
00:57:05 On me l'a dit." Non pas que les gens soient stupides,
00:57:07 ils sont conditionnés.
00:57:09 - Ou pire, je vais me faire traiter d'eux.
00:57:11 - Voilà, absolument.
00:57:13 Vous avez parfaitement raison.
00:57:15 Vous mettez tout à fait le doigt sur quelque chose d'essentiel.
00:57:17 C'est la peur de la condamnation à mort sociale.
00:57:19 Et c'est quelque chose que moi, j'ai beaucoup vu
00:57:21 dans ma courte vie. C'est des choses que j'ai
00:57:23 beaucoup vu. J'ai fait un IEP de région.
00:57:25 En l'occurrence, j'ai fait Sciences Po Strasbourg.
00:57:27 Où il y avait 5 ou 6 personnes, d'ailleurs,
00:57:29 qui avaient le courage que je n'ai pas eu à l'époque.
00:57:31 Il faut dire que je n'étais pas aussi à droite à l'époque.
00:57:33 Mais qui n'avaient pas le courage,
00:57:35 enfin plutôt aussi, qui avaient le courage
00:57:37 d'assumer leur conviction. Et bien, ils traînaient entre eux.
00:57:39 Voilà. Ils n'étaient pas admis dans les
00:57:41 cercles sociaux normaux. Ils n'avaient pas une vie d'étudiant
00:57:43 normale à Sciences Po. Parce qu'ils étaient mis
00:57:45 en dehors du champ de l'acceptable.
00:57:47 Et c'est ça qui est dramatique.
00:57:49 C'est le saut de l'infamie. On va en parler
00:57:51 tout de suite après cette petite hausse.
00:57:53 On continuera à parler
00:57:55 d'inclure, effectivement,
00:57:57 cette espèce de fiction, de dystopie
00:57:59 qu'a fait Denis Sislik.
00:58:01 [Musique]
00:58:03 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:58:05 Appelez maintenant pour réagir
00:58:07 0 826 300 300.
00:58:09 [Musique]
00:58:11 Ici Sud Radio.
00:58:13 [Musique]
00:58:15 Les Français
00:58:17 parlent au français.
00:58:19 Les carottes sont cuites.
00:58:21 Les carottes sont cuites.
00:58:23 Sud Radio Bercov,
00:58:25 dans tous ses états.
00:58:27 Denis Sislik inclure
00:58:29 aux éditions Magnus
00:58:31 effectivement un roman.
00:58:33 Enfin, un roman, oui, oui.
00:58:35 Une espèce de
00:58:37 dystopie
00:58:39 sur, en fait,
00:58:41 ce que vous considérez, vous, comme des cauchemars.
00:58:43 Il faut bien dire l'europeisme, ou le califat,
00:58:45 ou autre. C'est pas, effectivement,
00:58:47 votre tasse de thé. Et vous l'écrivez
00:58:49 pour dire, regardez, à où ça peut
00:58:51 arriver, effectivement.
00:58:53 Et parlez-nous un peu de votre héros, là, Théophile
00:58:55 Livu. Parce que lui, il a un parcours
00:58:57 assez spécial. Racontez-nous.
00:58:59 Théophile Livu, c'est
00:59:01 l'allégorie de l'homme moderne.
00:59:03 C'est-à-dire que c'est quelqu'un
00:59:05 qui s'engage pas vraiment,
00:59:07 qui est pas particulièrement pour, mais qui est pas particulièrement
00:59:09 contre, qui est surtout très individualiste.
00:59:11 Et donc, en ce sens, il représente
00:59:13 très bien l'homme moderne.
00:59:15 Et ce que j'ai voulu modestement démontrer,
00:59:17 c'est que, à force de pas prendre position,
00:59:19 à force de pas clairement
00:59:21 s'arrimer à une idée
00:59:23 qu'on décide de suivre, et ben on se fait
00:59:25 bouffer, quoi. Parce que Théophile Livu, qu'est-ce qui lui est arrivé ?
00:59:27 En fait, tout au long du roman, il décide
00:59:29 un peu de louvoyer, et il combat jamais
00:59:31 vraiment le système. D'ailleurs, il s'en est très bien
00:59:33 accommodé. Il est médecin,
00:59:35 il s'en est plutôt bien accommodé. C'est un peu
00:59:37 monsieur tout le monde, Théophile Livu. Et il se
00:59:39 retrouve à se faire broyer,
00:59:41 humilier, démolir par le système
00:59:43 qu'il a refusé de combattre. Et donc,
00:59:45 il en est quelque part un peu le premier responsable.
00:59:47 C'est pour ça que je dis aussi aux gens, et ça c'est une phrase
00:59:49 dans la préface de Philippe de Villiers que j'ai trouvée
00:59:51 géniale, parce qu'elle résume tout.
00:59:53 Il dit "des petites compromissions de chacun
00:59:55 viendra le malheur de tous".
00:59:57 C'est exactement ça. En fait, Théophile Livu,
00:59:59 il est la preuve de ça. - Vous savez, c'est
01:00:01 ce que disait Cherchy, si vous ne vous
01:00:03 occupez pas de politique, la politique s'occupera
01:00:05 de vous. - Absolument. - Donc,
01:00:07 c'est un peu ça aussi. Mais,
01:00:09 effectivement... Et aujourd'hui, vous pensez que
01:00:11 en France... Alors, vous avez été...
01:00:13 Je vous rappelle, vous avez été à Reconquête,
01:00:15 que vous avez quitté. Vous êtes
01:00:17 aujourd'hui dans un parti... - Non, non.
01:00:19 - Pas du tout. - Je ne suis pas encarté, je suis dans un
01:00:21 parti. J'ai gardé mes convictions.
01:00:23 Je suis toujours en accord avec ce que j'ai défendu
01:00:25 pendant la campagne présidentielle, mais je ne suis pas encarté
01:00:27 dans un parti politique. - Et pourquoi ?
01:00:29 - Pour plusieurs raisons.
01:00:31 J'ai une activité
01:00:33 professionnelle aussi, donc la politique, vous savez, il y a des gens
01:00:35 qui en vivent. Et d'ailleurs,
01:00:37 je ne leur reproche pas. - Allons. - Moi,
01:00:39 je n'ai pas de mandat. J'étais par ailleurs candidat
01:00:41 aux élections législatives, je n'ai pas gagné, donc j'ai repris
01:00:43 une activité professionnelle sur laquelle je me concentre.
01:00:45 Et pour tout vous dire, je suis enseignant.
01:00:47 Et c'est important aussi... - En quelle matière ?
01:00:49 - En économie et en prépatriance
01:00:51 - D'accord. - Donc c'est important aussi pour moi
01:00:53 de mener ce combat à bien, parce que
01:00:55 le combat politique, c'est la pointe de l'épée.
01:00:57 Mais bon, sortir un livre
01:00:59 comme celui que je sors,
01:01:01 sortir une chaîne YouTube,
01:01:03 je sors une chaîne YouTube qui s'appelle "Côte à côte à partir de demain"
01:01:05 - Côte à côte. - Côte à côte.
01:01:07 - Côte à côte. - Voilà, dans laquelle
01:01:09 je serais très heureux de vous inviter d'ailleurs, André,
01:01:11 si un jour vous voulez y venir,
01:01:13 où on reçoit des personnalités
01:01:15 pour discuter, pour parler. C'est aussi
01:01:17 une forme de combat politique. Alors c'est pas la pointe du glaive,
01:01:19 mais enfin c'est peut-être le manche. C'est essentiel
01:01:21 de mener cette bataille culturelle. Et quand on est prof,
01:01:23 on mène aussi une bataille culturelle.
01:01:25 Alors moi j'ai pas pour objectif d'influencer mes élèves,
01:01:27 mais j'essaye au moins de faire en sorte qu'ils aient
01:01:29 l'esprit critique suffisant pour pas
01:01:31 avaler les aîneries qu'on leur dit malheureusement trop souvent.
01:01:33 - Vous voulez pas être l'Antonio Gramsci de votre génération ?
01:01:35 - Bon fou, je posse cette prétention.
01:01:37 J'ai pas du tout la prétention d'être
01:01:39 Antonio Gramsci, mais en revanche
01:01:41 mener une forme de bataille gramscienne,
01:01:43 c'est ce que j'ai envie, clairement, et c'est ce que j'essaye de faire modestement au quotidien.
01:01:45 - Alors justement, pour revenir
01:01:47 au livre et à inclure,
01:01:49 on voit très bien ce qui arrive à ce
01:01:51 pauvre, enfin ce pauvre, ce professeur
01:01:53 et comment il est balotté.
01:01:55 Et au fond,
01:01:57 l'impression qu'on a, c'est que
01:01:59 quelque chose,
01:02:01 au fond,
01:02:03 on voit très très bien qu'on est totalement,
01:02:05 je veux dire,
01:02:07 la France est comme une termitière aujourd'hui.
01:02:09 Je dis pas qu'elle va s'effondrer demain, heureusement pas.
01:02:11 Mais enfin, il y a quand même,
01:02:13 devant, au contraire, toutes les contradictions,
01:02:15 les archipélisations, les côte à côte
01:02:17 et face à face dont on parlait,
01:02:19 vous savez, dont parlait Gérard Collomb,
01:02:21 paix à son âme, etc.
01:02:23 Mais est-ce qu'au fond,
01:02:25 vous êtes optimiste
01:02:27 ou pas, sur ce qui se passe
01:02:29 et sur ce qui risque de se passer ?
01:02:31 Là, vous datez votre liste, c'est en 2060,
01:02:33 donc on a le temps. Mais
01:02:35 là, pour les années à venir...
01:02:37 - C'est compliqué
01:02:39 de se battre si on n'a pas un brin
01:02:41 d'optimisme. C'est compliqué de mener le combat
01:02:43 si on ne croit pas un peu qu'on peut changer
01:02:45 les choses. Donc je dirais que oui, je pense qu'on peut
01:02:47 changer les choses. En revanche, je pense que les choses
01:02:49 sont quand même très mal engagées.
01:02:51 Et si je me bats aujourd'hui,
01:02:53 c'est évidemment... Pas tout seul, je suis pas...
01:02:55 - En quoi elles sont mal engagées ?
01:02:57 - Parce que vous avez aujourd'hui un sujet
01:02:59 qui, pour moi, est majeur, qui est le sujet
01:03:01 de l'immigration, où on voit que ça va être très
01:03:03 difficile dans les années à venir
01:03:05 d'éviter un affrontement,
01:03:07 une forme de partition, en tout cas une séparation
01:03:09 à tout le moins brutale.
01:03:11 On voit que le pouvoir d'achat est
01:03:13 une question très importante. Un effondrement quand même !
01:03:15 Un effondrement du niveau de vie français. La France
01:03:17 se tièrement dit, c'est pas une légende de le dire.
01:03:19 Je suis passé, vraiment par hasard,
01:03:21 je suis passé il y a quelques jours, avec mon épouse,
01:03:23 par la porte de la chapelle.
01:03:25 En voiture. C'est invraisemblable de voir
01:03:27 des scènes comme ça en France. Et je suis sûr que même
01:03:29 dans le tièrement, on voit pas ça. Des gens
01:03:31 qui sont au milieu de leurs propres excréments, des gens
01:03:33 qui urinent à côté de poissons
01:03:35 qui s'échangent contre des paires de baskets. C'est impressionnant
01:03:37 de voir ça dans Paris.
01:03:39 C'est des choses qu'on voyait pas il y a
01:03:41 quelques années. J'avais mon père,
01:03:43 que je salue, au téléphone il y a quelques jours, on discutait
01:03:45 et je lui disais "moi je pense que je suis
01:03:47 de la première génération,
01:03:49 j'appartiens, j'ai bientôt 30 ans, pas encore,
01:03:51 à cette première génération qui se dit
01:03:53 peut-être pour la première fois, je vais pas vivre aussi bien
01:03:55 que mes parents.
01:03:57 Et je pense que mes enfants vivront peut-être encore plus mal
01:03:59 que moi. Et c'est la première fois
01:04:01 où ce rapport-là s'inverse.
01:04:03 - Ça fait quelques années qu'on dit ça, hein, déjà.
01:04:05 - Tout à fait. Mais bon, il y a 10-15 ans,
01:04:07 la vie était pas ce qu'elle est.
01:04:09 Moi j'ai passé une partie de ma jeunesse à Nantes.
01:04:11 Nantes, c'était un petit paradis.
01:04:13 C'était une vie agréable, c'était
01:04:15 sympa d'y vivre. C'était une petite ville
01:04:17 un peu écolobobo, bon, c'était pas désagréable.
01:04:19 Aujourd'hui c'est un enfer. Vous sortez plus,
01:04:21 j'ai des amis qui y sont restés, vous ne sortez plus,
01:04:23 après une certaine heure vous risquez littéralement
01:04:25 de vous faire violer ou poignarder et c'est devenu
01:04:27 une norme à Nantes. - Vraiment, c'est devenu presque
01:04:29 la norme au quotidien. - Mais bien sûr, sauf que les gens
01:04:31 l'ont intériorisé donc ils ne sortent plus dans certains endroits
01:04:33 et donc ils ont compris qu'il y a des zones interdites.
01:04:35 Toutes ces raisons-là, mises bout à bout,
01:04:37 oui, je crois, font que peut-être demain
01:04:39 ça pourra exploser et avant 2060. Parce que moi
01:04:41 je ne pense pas que ça explosera en 2060
01:04:43 ou que la France sera dans cet état-là en 2060
01:04:45 parce que je ne pense pas qu'ils
01:04:47 prendront le pouvoir. En revanche,
01:04:49 moi je voulais juste montrer l'absurdité de cette idéologie
01:04:51 en extrapolant un peu ce qu'elle
01:04:53 croit. Mais je crois vraiment
01:04:55 que dans les prochaines années, j'allais dire les prochaines
01:04:57 décennies, je ne suis pas aussi optimiste
01:04:59 que ça. Dans les prochaines années, si
01:05:01 rien n'est fait, on va au-devant
01:05:03 de troubles qui seront majeurs.
01:05:05 Majeurs parce qu'on ne fait plus société,
01:05:07 parce qu'il y a une partition
01:05:09 entre les Français, une partition
01:05:11 avec...
01:05:13 une partition qui est liée à cette immigration
01:05:15 à contrôler et je crois que ce qui arrive
01:05:17 peut potentiellement être très violent.
01:05:19 - Alors, justement Denis Sislik, vous avez
01:05:21 participé, vous avez eu une activité politique
01:05:23 au sein de Reconquête, ça a été présenté, etc.
01:05:25 Pourquoi les partis politiques,
01:05:27 en parlant de ceux de droite,
01:05:29 puisque c'est votre camp,
01:05:31 pourquoi, à votre avis,
01:05:33 ne remplissent-ils pas
01:05:35 ce rôle ?
01:05:37 Le rôle qu'on devrait
01:05:39 leur assigner ? - Ah, ils remplissent
01:05:41 le rôle de mener la bataille
01:05:43 sur le front politique. Il faut quand même
01:05:45 un certain courage et moi franchement, je salue le courage
01:05:47 des gens qui sont engagés à Reconquête,
01:05:49 au RN aussi, enfin, aujourd'hui,
01:05:51 quand vous avez cette étiquette, je peux en parler si vous voulez,
01:05:53 quand vous avez l'étiquette de Reconquête ou l'étiquette
01:05:55 RN, vous êtes condamné
01:05:57 à la fameuse mort sociale dont je vous parlais tout à l'heure
01:05:59 par un certain nombre de gens, pas par tous, bien sûr.
01:06:01 Enfin, moi, j'avais
01:06:03 un travail... - Oui, c'est ça,
01:06:05 est-ce qu'on peut vous... ça peut vous priver
01:06:07 de travail ? - Bien sûr, mais
01:06:09 c'est une évidence, c'est pour ça
01:06:11 qu'il faut du courage. La morale
01:06:13 du bouquin, c'est qu'il faut que les gens soient courageux.
01:06:15 Alors, bien sûr, c'est compliqué pour
01:06:17 tout un chacun de remettre sa vie professionnelle en cause,
01:06:19 mais même du courage à petite échelle. Quand vous êtes
01:06:21 dans un groupe d'amis et que quelqu'un a dit une phrase
01:06:23 que d'autres ont considérée comme étant choquante,
01:06:25 par exemple, une phrase sur l'immigration,
01:06:27 peu importe, eh bien, plutôt que de hurler
01:06:29 avec la meute et le condamner à la mort sociale,
01:06:31 comme tout le monde, peut-être prendre sa défense. C'est une forme de courage.
01:06:33 Moi, quand vous me posiez la question
01:06:35 il y a quelques instants, j'ai immédiatement repensé à ce moment
01:06:37 où, moi, j'étais au fonctionnaire
01:06:39 et j'avais
01:06:41 été recruté sur un poste très prestigieux
01:06:43 parce que j'avais fait un très bon stage,
01:06:45 j'avais été bien noté, et puis, quand j'ai appelé
01:06:47 ma future patronne, qui devait me recruter,
01:06:49 et que je lui ai dit, parce que
01:06:51 naïf que j'étais, j'ai dit la vérité.
01:06:53 Je l'ai appelé en lui disant "Madame la directrice,
01:06:55 je me dois de vous dire
01:06:57 que la campagne présidentielle arrive et que donc
01:06:59 j'aimerais bien m'y engager. Donc, dites-moi,
01:07:01 soit ça n'est pas compatible et je ne m'engagerai pas
01:07:03 ou vous ne ferez que des notes, personne ne le saura,
01:07:05 soit c'est compatible et j'aimerais pouvoir y aller."
01:07:07 Et elle ne m'a même pas dit "ça n'est pas compatible", elle m'a dit
01:07:09 "Vous n'avez plus le poste, c'est terminé.
01:07:11 Vous défendez des idées qui ne sont pas les miennes."
01:07:13 - Parce que vous lui avez dit auprès de qui ?
01:07:15 - C'est elle qui m'avait recruté et je lui avais dit
01:07:17 que c'était M. Zemmour. Et très intéressant
01:07:19 que vous posiez la question, parce qu'elle a commencé
01:07:21 par me dire "Ah, super, auprès de qui ?"
01:07:23 Quand j'ai dit "C'est auprès de M. Zemmour",
01:07:25 elle a blanc-couplé, et donc je n'ai pas pris le poste
01:07:27 et d'ailleurs je n'ai pas poursuivi dans la haute fonction publique,
01:07:29 c'est pour ça que maintenant je suis enseignant,
01:07:31 et ça me va très bien. Mais donc bien sûr que ça a des impacts,
01:07:33 bien sûr qu'il faut du courage, et évidemment que
01:07:35 ces gens qui sont archi-minoritaires peuvent pourrir
01:07:37 la vie des autres. Et donc c'est de ça
01:07:39 dont il faut prendre conscience et c'est ça qu'il faut combattre.
01:07:41 - Vous savez, il y a quelqu'un en tout cas
01:07:43 qui a payé dans sa chaire, et ô combien,
01:07:45 c'est Alexandre Solzhenitsyn,
01:07:47 de 8 ans de goulag, et je dis
01:07:49 à tout le monde, je le dis à mes auditeurs
01:07:51 et à tous, lisez
01:07:53 - Archipel du goulag.
01:07:55 - Bien sûr l'archipel du goulag, mais quelque chose qui peut lire plus
01:07:57 facilement, parce que c'est plus court, le déclin du courage,
01:07:59 son fameux discours à Harvard
01:08:01 en 1978, qui reste d'une actualité
01:08:03 absolue aujourd'hui.
01:08:05 Presque 50 ans après, quoi.
01:08:07 Parce que c'est ça, le plus
01:08:09 important c'est le courage.
01:08:11 - C'est pour ça que des gens
01:08:13 comme moi, mais en fait comme tellement d'autres, parce que moi
01:08:15 je suis une personne parmi beaucoup d'autres qui ont eu ce courage-là,
01:08:17 doivent s'engager et doivent assumer.
01:08:19 Puisqu'on est majoritaire sur le plan des idées,
01:08:21 et bien si on était une majorité
01:08:23 à les assumer, peut-être que
01:08:25 le combat culturel serait beaucoup plus rapidement
01:08:27 gagné, parce que peut-être que des gens comme moi
01:08:29 n'auraient pas de problème professionnel
01:08:31 le jour où ils assument ce qu'ils pensent.
01:08:33 Parce que je tiens quand même à rappeler,
01:08:35 j'ai l'impression de parler comme si j'avais des idées qui étaient
01:08:37 parfaitement illégales. Mes idées sont parfaitement
01:08:39 légales, elles n'ont rien
01:08:41 d'extrémistes, ce sont des idées qui sont
01:08:43 partagées par beaucoup de gens et qui considèrent
01:08:45 dans les très grandes lignes qu'il y a trop d'impôts d'une part,
01:08:47 trop d'immigration d'autre part.
01:08:49 Voilà, pour résumer de manière un peu simpliste.
01:08:51 Il n'y a rien d'extrémiste là-dedans.
01:08:53 Cession de se faire
01:08:55 cornériser par des gens qui n'ont aucun
01:08:57 droit sur nous, et surtout aucun courage.
01:08:59 Ah c'est tellement plus simple d'hurler avec les loups,
01:09:01 c'est tellement plus simple de condamner,
01:09:03 c'est tellement plus simple d'être du bon côté, c'est tellement agréable.
01:09:05 Ah bah oui ! - Mais ce qui est encore plus
01:09:07 simple de nez-ici-slick, et c'est le problème,
01:09:09 c'est de se taire. Le vrai problème,
01:09:11 c'est pas les loups. Enfin, c'est pas les loups,
01:09:13 c'est ceux qui laissent faire les loups.
01:09:15 Le problème, même moi je dis toujours, c'est
01:09:17 le... ce qui est beaucoup
01:09:19 plus grave, je ne sais plus qui a dit ça,
01:09:21 je crois que c'est un auteur américain, qui est beaucoup plus grave
01:09:23 que les semeurs de haine, ce sont les trafiquants
01:09:25 d'excuses. Ce sont les fabricants d'excuses.
01:09:27 - Et vous avez parfaitement raison. Et c'est exactement
01:09:29 ce qu'est Théophile Liviu.
01:09:31 Théophile Liviu n'est pas un loup, il ne hurle pas.
01:09:33 Mais par son silence,
01:09:35 il est coupable. Et de cette
01:09:37 culpabilité naîtra sa condamnation.
01:09:39 Donc c'est ça que j'ai voulu dire, vous avez
01:09:41 parfaitement raison. Le silence est déjà
01:09:43 une forme de complicité. Donc
01:09:45 le simple fait de dire les choses clairement,
01:09:47 je pense que c'est un pas en avant.
01:09:49 - Et Théophile Liviu, donc votre personnage
01:09:51 principal, c'est un compendium
01:09:53 de plusieurs portraits de gens que vous connaissez
01:09:55 ou pas du tout ? C'est... Franchement ?
01:09:57 - Sur la partie purement
01:09:59 descriptive, je me suis inspiré de moi.
01:10:01 Quand on est auteur, on décrit toujours mieux
01:10:03 des fausses qu'on connaît. Il y a plus de matérialité, de
01:10:05 concrètes, de réelles. Après, sur la
01:10:07 personnalité, il est très différent de moi. En revanche,
01:10:09 il est évidemment très proche de gens que j'ai
01:10:11 pu fréquenter, dont je t'airai les noms.
01:10:13 Et dont j'ai observé parfois que
01:10:15 la lâcheté, parce qu'il faut l'appeler comme ça,
01:10:17 la lâcheté, vous savez, c'est tous ces gens
01:10:19 qui vous disent "Ah, je vous soutiens, je peux vous faire
01:10:21 des notes si vous voulez." Et dès lors que vous leur dites
01:10:23 "Ah, est-ce que vous voulez apparaître ?" "Non, surtout pas, surtout pas,
01:10:25 vous vous imaginez." C'est une forme
01:10:27 tout à la fois de courage, parce qu'ils ont
01:10:29 envie d'agir pour leurs idées, mais aussi de lâcheté.
01:10:31 Parce que la meilleure façon d'agir pour les idées
01:10:33 qui sont les nôtres, c'est de les assumer. Moi, j'en suis convaincu.
01:10:35 - Ben, ça me paraît effectivement
01:10:37 la moindre chose, mais vous avez raison, on revient toujours au courage.
01:10:39 C'est-à-dire que, effectivement,
01:10:41 beaucoup de gens se disent "Oui, regardez,
01:10:43 c'est magnifique, regardez l'histoire des pétitions."
01:10:45 Quel que soit ce qu'on peut penser de l'affaire de Pardieu
01:10:47 ou autre, ou Polanski
01:10:49 et compagnie, moi je suis toujours très frappé,
01:10:51 c'est que des gens qui signent des pétitions,
01:10:53 qui retirent leur nom en disant "Oui, mais c'est pas
01:10:55 ce que j'ai voulu dire." - Et pourquoi ?
01:10:57 - Et pourquoi ? - Et bien, parce que
01:10:59 ces gens-là ont très bien compris que
01:11:01 s'ils ne retiraient pas leur signature,
01:11:03 s'ils ne retiraient pas leur signature,
01:11:05 ils allaient à leur tour être condamnés à la mort sociale.
01:11:07 Parce que, mon cher M. Bercoff,
01:11:09 il ne suffit pas d'être vertueux. Encore faut-il
01:11:11 le démontrer suffisamment. Encore
01:11:13 faut-il se dire "Il faut qu'aujourd'hui
01:11:15 je prouve ma vertu." Et donc, cette
01:11:17 vertu, pour la prouver, il faut que je sois proactif.
01:11:19 Mais qui vais-je condamner aujourd'hui ?
01:11:21 Avec qui vais-je couper les ponts ? Si vous saviez
01:11:23 le nombre d'amis, je mets de gigantesques
01:11:25 guillemets, car du coup il ne l'était pas,
01:11:27 que j'ai perdu quand je me suis engagé pour Éric Zemmour.
01:11:29 C'est des gens qui connaissaient mes idées.
01:11:31 Ils les savaient bien avant, et ça ne les dérangeait pas.
01:11:33 - Ils n'ont pas supporté que vous sautiez le pas ?
01:11:35 - Ils n'ont pas supporté de devoir
01:11:37 l'assumer. Parce que quand vous faites des plateaux de télé
01:11:39 et que les gens commencent à vous dire "Ah, vous êtes amis
01:11:41 avec un tel qui défend telles idées."
01:11:43 Vous devez dire "Oui", et là c'est plus compliqué.
01:11:45 Parce que si vous dites "Oui", vous êtes à votre tour
01:11:47 sur la liste des condamnés à la mort sociale.
01:11:49 Et c'est cet engrenage abominable et atroce
01:11:51 que j'ai décrit dans cette société qui est totalitaire,
01:11:53 qui est effarante et effrayante,
01:11:55 parce que, en réalité, tout le monde
01:11:57 fait attention à tout, à tout ce qu'il dit,
01:11:59 tout le monde s'auto-contrôle. Le pire des totalitarismes,
01:12:01 je crois vraiment que c'est l'individualisme
01:12:03 porté à son paroxysme, c'est-à-dire
01:12:05 les woke. - Oui, et d'ailleurs
01:12:07 les woke eux-mêmes, enfin heureusement,
01:12:09 on n'est pas en Russie, ni en Corée du Nord,
01:12:11 ni en... ni dans l'Allemagne des années 30, etc.
01:12:15 Mais il y a ce côté extraordinaire,
01:12:17 d'ailleurs on est chez les woke,
01:12:19 c'est que la tentation totalitaire
01:12:21 est actée. En fait,
01:12:23 c'est quoi ? C'est que si vous ne pensez pas...
01:12:25 C'est moi qui détient la réalité, c'est moi
01:12:27 le camp du bien. Si vous ne pensez pas comme moi,
01:12:29 c'est que vous êtes trop déformé et il faut que je vous rééduque.
01:12:31 Donc voilà ce qu'il y a de rééduqué.
01:12:33 Ou alors il faut que je vous combats.
01:12:35 - Absolument, et d'ailleurs, quand vous regardez
01:12:37 pendant les élections présidentielles, c'est un exemple
01:12:39 intéressant qui me marque parce que je l'ai vécu de l'intérieur,
01:12:41 le combat des woke, c'était pas
01:12:43 de dire "il faut qu'on leur mette la pâtée dans les urnes",
01:12:45 il faut que... Non, non, non.
01:12:47 Quand on allait à un meeting, c'était soit de le perturber,
01:12:49 soit de tout faire pour le faire interdire.
01:12:51 Leur but, c'est pas la démocratie, c'est pas le combat d'idées.
01:12:53 Leur but, c'est l'interdiction de tout ce
01:12:55 qui est différent d'eux. Un nom, ça s'appelle
01:12:57 le fascisme, le vrai, parce que eux qui nous
01:12:59 traitent de fachos à longueur de journée ont quand même des comportements
01:13:01 fascisants, à tout le moins.
01:13:03 Et donc c'est très intéressant parce que
01:13:05 les ferments du totalitarisme
01:13:07 aujourd'hui ont retrouvé,
01:13:09 si vous voulez, des repreneurs à travers
01:13:11 ces gens qui pourtant se disent de gauche.
01:13:13 Et ça c'est un truc qui m'épatera toujours.
01:13:15 - Vous savez, on peut pas aller loin, hein,
01:13:17 Pol Pot, c'était de gauche.
01:13:19 - Vous avez raison.
01:13:21 - Staline, c'était quoi ?
01:13:23 Vous savez, le problème, c'est pas l'étiquette,
01:13:25 c'est qu'au nom de l'étiquette,
01:13:27 c'est-à-dire où je suis Hitler
01:13:29 et je veux éliminer évidemment tous les Juifs,
01:13:31 où je suis Staline et je veux éliminer
01:13:33 tous les Koulak, les classes.
01:13:35 C'était ça, c'est la même chose.
01:13:37 J'organise un génocide au nom du bien.
01:13:39 Quel que soit.
01:13:41 Ou un massacre au nom du bien.
01:13:43 - Mais la situation actuelle est presque plus pernicieuse.
01:13:45 Parce que dans les totalitarismes du XXème siècle,
01:13:47 qu'ils soient de gauche ou de droite d'ailleurs,
01:13:49 on avait... c'était assumé.
01:13:51 Personne ne pensait vraiment que c'était des démocrates
01:13:53 si c'était assumé, c'était l'idéal
01:13:55 d'un homme nouveau, c'était assumé, c'était un fascisme.
01:13:57 Aujourd'hui, l'État n'est pas
01:13:59 en lui-même fasciste, mais
01:14:01 a des influences de gens dont l'idéologie
01:14:03 est fascisante, à tel point que nous
01:14:05 vivons dans une démocratie,
01:14:07 mais qu'il y a des atours
01:14:09 parfois de dictature, voire
01:14:11 de totalitarisme, mais doux et soft.
01:14:13 Ce qui empêche les gens,
01:14:15 en grand nombre, en grande partie, de s'en rendre compte.
01:14:17 Tant et si bien que oui, quand vous êtes aujourd'hui de droite,
01:14:19 c'est plus dur de louer une salle pour faire un mickey.
01:14:21 - Si je vais être extrêmement vulgaire et que les éditeurs
01:14:23 m'en excusent, ce que vous voulez dire
01:14:25 Denis Cicelic, c'est que la vaseline
01:14:27 a remplacé le gravier.
01:14:29 - Alors je ne l'aurais pas dit dans ce terme-là.
01:14:31 - On va...
01:14:33 - C'est un peu l'idée. - Il y a beaucoup de commentaires qui nous disent
01:14:35 "rappelez-vous du chanteur Faudel en 2016
01:14:37 qui avait soutenu Nicolas Sarkozy, après il n'a plus fait carrière."
01:14:39 On va se retrouver dans un instant
01:14:41 sur Sud Radio, on continue ce face-à-face
01:14:43 avec Denis Cicelic. A tout de suite sur Sud Radio.
01:14:45 - Sud Radio Bercov dans tous ses états, midi 14h. André Bercov.
01:14:51 - Ici Sud Radio.
01:14:55 Les Français parlent au français.
01:14:59 Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:15:03 Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:15:05 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
01:15:09 - Mais alors Denis Cicelic, si je veux me faire l'avocat
01:15:11 de... non pas du diable, c'est pas lui-là,
01:15:13 mais l'avocat, disons,
01:15:15 d'un certain nombre de WOC,
01:15:17 il dit "voyez, en fait, ce que vous dénoncez
01:15:19 c'est inclure, alors qu'est-ce que vous voulez ?
01:15:21 C'est exclure, c'est ça ? Vous voulez discriminer ?
01:15:23 Vous voulez exclure ? Vous voulez exclure les migrants ?
01:15:25 Vous voulez exclure les WOC ?
01:15:27 Vous voulez exclure les islamiques ?
01:15:29 Vous voulez exclure tout le monde, quoi ?
01:15:31 Qu'ils ne soient pas français-français ?
01:15:33 - Alors, que ce soit ce que des WOC puissent me répondre,
01:15:35 je n'en doute pas à l'instant, mais j'ai voulu justement
01:15:37 démontrer que eux qui prétendent inclure,
01:15:39 à longueur de journée,
01:15:41 nous bassinent avec ce terme, l'inclusion en permanence,
01:15:43 eux qui prétendent inclure, en réalité,
01:15:45 ont des comportements profondément excluants.
01:15:47 Et d'ailleurs, la couverture du livre,
01:15:49 on voit le mot "inclure" avec derrière
01:15:51 une porte de prison qui semble indiquer
01:15:53 quand même plutôt l'enfermement et donc le contraire.
01:15:55 - Ça montre, d'ailleurs.
01:15:57 - Je crois que les WOC
01:15:59 ont justement
01:16:01 un problème majeur pour pouvoir
01:16:03 se targuer d'être inclusifs.
01:16:05 C'est qu'ils vont jusqu'à nier
01:16:07 l'humanité des gens. C'est-à-dire que
01:16:09 pour ne pas vexer la petite personne
01:16:11 individuelle, pour essayer d'être
01:16:13 le plus inclusif possible,
01:16:15 ils en arrivent à dénier ce qu'il y a de plus naturel
01:16:17 chez un être humain. - Par exemple, pourquoi ?
01:16:19 Nier quoi, l'humanité ?
01:16:21 - Par exemple, quand vous dites à quelqu'un
01:16:23 qu'il a été
01:16:25 coupable d'une microagression,
01:16:27 ça c'est un nouveau terme, il s'y met dans les microagressions,
01:16:29 d'une microagression parce que,
01:16:31 je caricature un peu, mais il a fait une blague
01:16:33 qui n'appelle plus à quelqu'un, qui s'est senti concerné
01:16:35 ou qu'il a parlé d'un sujet qui ne le concernait pas,
01:16:37 en réalité, vous lui niez
01:16:39 son humanité la plus évidente, c'est-à-dire
01:16:41 sa spontanéité, son humour,
01:16:43 sa personnalité. Oui,
01:16:45 la vie, c'est dur. Parfois, j'ai envie
01:16:47 de leur dire "oui, parfois, la vie c'est compliqué".
01:16:49 On ne peut pas toujours être dans un cocon surprotégé,
01:16:51 on ne peut pas toujours vivre
01:16:53 dans un monde de bisonours,
01:16:55 c'est infernal.
01:16:57 Je leur réponds aussi parfois, les laissant
01:16:59 ainsi pantois, que c'est vraiment un problème
01:17:01 de gens qui n'en ont pas.
01:17:03 Allez voir les soldats ukrainiens
01:17:05 dans la tranchée, ou les soldats russes,
01:17:07 qui se battent et qui s'entretuent à longueur de journée
01:17:09 par -15°C. Est-ce que vous pensez que la question
01:17:11 du genre, ça les intéresse ? Est-ce que vous pensez que la question
01:17:13 des microagressions, ça les intéresse ? Ils prennent
01:17:15 des obus dans la gueule à longueur de journée. En quoi
01:17:17 est-ce que les microagressions, c'est un sujet pour eux ?
01:17:19 Donc c'est vraiment une théorie
01:17:21 issue pour moi de l'Occident
01:17:23 malade, c'est-à-dire que l'Occident qui a
01:17:25 achevé son développement et qui n'ayant
01:17:27 plus aucune perspective, n'a plus rien
01:17:29 d'autre à faire que se déconstruire.
01:17:31 Puisqu'on n'a plus rien à bâtir, on se déconstruit.
01:17:33 - Ce sont les discussions sur le sexe des anges
01:17:35 pendant qu'Istanbul, pendant que Constantinople
01:17:37 est assiégé.
01:17:39 Oui, mais alors justement,
01:17:41 en fait, vous dites ça
01:17:43 et c'est vrai, vous décrivez ça et c'est quelque chose
01:17:45 que vous l'avez fait d'une manière
01:17:47 très amusante, je trouve, et bien
01:17:49 dans le côté
01:17:51 effectivement, fiction.
01:17:53 Maintenant, on a l'impression
01:17:55 que... Comment vous dire ?
01:17:57 On a l'impression que c'est une espèce de
01:17:59 bataille
01:18:01 d'effets, de bataille de
01:18:03 semblants ou de faux-semblants
01:18:05 et on a l'impression qu'au fond,
01:18:07 on nous enfume
01:18:09 avec ces histoires
01:18:11 de, justement, de wokisme
01:18:13 de ceci, de cela, parce que
01:18:15 derrière ça, il y a quand même... On ne veut plus
01:18:17 de la biologie. C'est ça le problème.
01:18:19 C'est-à-dire que les transgenres, c'est...
01:18:21 Vous pouvez être un homme, une femme
01:18:23 comme vous voulez, etc.
01:18:25 Quand ça arrive juste à un moment,
01:18:27 ça arrive à... C'est une histoire absolument
01:18:29 authentique. Vous savez qu'au Congrès
01:18:31 américain, ça commence toujours par une prière
01:18:33 à la toute nouvelle session
01:18:35 du Congrès américain. Et
01:18:37 la dernière, il y a quelqu'un qui a fini
01:18:39 par "Amen" et il a ajouté "A woman".
01:18:41 - Ah d'accord.
01:18:43 - Voilà. Amen,
01:18:45 il faut dire "A woman" sinon on va venir dire "A coffre du patriarchal".
01:18:47 - On en est là, bien sûr.
01:18:49 - Mais c'est quoi ? Alors justement,
01:18:51 comment ça peut s'arrêter, ça ?
01:18:53 À votre avis ? Par l'élection
01:18:55 de Pierre Ruminé, comme on dit dans votre main ?
01:18:57 - Alors c'est sûr que
01:18:59 une victoire dans une élection présidentielle,
01:19:01 c'est quand même l'élection matricielle.
01:19:03 C'est l'élection structurante. Donc ça
01:19:05 aiderait beaucoup. Mais la seule façon
01:19:07 de vraiment l'emporter, c'est de reprendre le contrôle
01:19:09 culturel. C'est-à-dire de ne plus laisser la parole
01:19:11 à des gens qui sont si minoritaires et qui sont
01:19:13 en définitive complètement... Enfin pardon
01:19:15 de le dire comme ça. C'est une
01:19:17 idéologie de gens complètement ravagés. Il faut
01:19:19 pas laisser les gens
01:19:21 qui considèrent que l'humanité n'est rien,
01:19:23 que la vexation individuelle, que la susceptibilité,
01:19:25 que l'individu est tout,
01:19:27 prendre le pouvoir. Sinon comment on fait une nation ?
01:19:29 Comment on fait une nation quand on a plus de dieu,
01:19:31 quand on a plus d'État, quand on a plus de famille,
01:19:33 quand on a plus de commun, quand on a plus de syndicat même ?
01:19:35 Quand on n'a plus rien qui fait du commun,
01:19:37 quand on n'a plus rien qui nous permet de penser le collectif,
01:19:39 quand on ne pense plus qu'à l'échelle de l'individu
01:19:41 qui est fait tellement roi
01:19:43 qu'il faut le surprotéger. Vous ne faites pas une nation.
01:19:45 Vous faites une entité, un magma de gens
01:19:47 qui sont à côté les uns des autres,
01:19:49 qui cohabitent et qui finissent par se taper dessus.
01:19:51 C'est exactement ce qui se passe.
01:19:53 Donc la façon que j'aurais de dire
01:19:55 aux gens de se battre, c'est d'une part
01:19:57 d'assumer, d'avoir du courage, et d'autre part
01:19:59 de ne rien laisser passer. Même ce rapport
01:20:01 que vous avez au bureau, qui est écrit en langage
01:20:03 inclusif, vous ne le laissez pas passer. Vous n'êtes pas obligé
01:20:05 de vous mettre en danger, vous n'êtes pas obligé d'écrire des livres
01:20:07 et de faire de la politique, mais déjà,
01:20:09 c'est un pas en avant. - Le petit pas,
01:20:11 le pas en avant et le pas de côté.
01:20:13 - Tout à fait. - Merci Denis Cislik.
01:20:15 - Merci pour votre invitation. - Inclure
01:20:17 cette aux éditions Magnus, écrit par
01:20:19 Denis Cislik, préfacé par Philippe Devilliers.
01:20:21 Tout de suite, vous avez rendez-vous avec Brigitte
01:20:23 Lahaye. Demain, ce sera Alexis Poulin
01:20:25 qui sera là entre midi et 13h. André Bercoff,
01:20:27 vous revenez demain à 13h pour La Culture, avec
01:20:29 Céline Alonso. A demain sur Sud Radio.
01:20:31 - C'est Cécile de Manibus, je vous souhaite une bonne année 2024 avec Sud Radio.
01:20:35 - Bonne année avec Sud Radio.
01:20:37 - Sud Radio. - Parlons vrai.

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