Bercoff dans tous ses états - Émission du 28 septembre.

  • l’année dernière
Avec Maurice Signolet, ancien commissaire divisionnaire ; Jean Lassalle, ancien député et président de Résistons ! ; Laurent Obertone, essayiste et auteur de "Raisonnablement sexiste" publié aux éditions Magnus.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-09-28##
Transcript
00:00:00 C'était la préhistoire, ça. C'était la taquette atlantique du jandin Bourvil.
00:00:04 Oui, c'était bien, tout était bonhomme, ça.
00:00:07 Même Brassens, même Brassens, il n'y avait pas de haine,
00:00:12 il n'y avait pas cette volonté absolument haineuse de dire "c'est l'ennemi héréditaire".
00:00:16 Et puis là, on a vu ce qui s'est passé samedi dernier,
00:00:19 et là, encore une fois, samedi prochain,
00:00:22 alors Maurice Sévenier, vous êtes ancien commissaire divisionnaire,
00:00:26 vous êtes commissaire honoraire,
00:00:27 et pourquoi cette manifestation ? Qu'est-ce qui vous a fait décider de lancer cette manifestation ?
00:00:33 En vous écoutant citer Brassens,
00:00:35 je me demande si en fin de compte, en citant Brassens, on n'arriverait pas à tout résumer.
00:00:40 Brassens disait "je suis un anarchiste qui traverse toujours dans les passages flottés
00:00:46 pour ne jamais avoir affaire à la police".
00:00:48 Donc, lorsque ce grand poète définit l'anarchie comme ça,
00:00:54 vous voyez quel chemin on a parcouru.
00:00:56 - Oui, il ne pratique pas le refus d'obtempérer.
00:00:59 - Oui, tout à fait.
00:01:01 Je vous remercie tout d'abord de nous inviter, de m'avoir invité.
00:01:04 Oui, effectivement, on a créé un collectif de soutien aux forces de l'ordre et aux victimes.
00:01:10 Plus loin, la France aime sa police,
00:01:13 on s'est rapproché de "Femmes des forces de l'ordre en colère",
00:01:16 vous savez que c'est une association qui existe déjà depuis un petit moment.
00:01:20 On est un groupe d'anciens policiers,
00:01:23 qui avons pour la plupart consacré 40 ans à l'institution policière,
00:01:28 donc on a un certain recul,
00:01:30 on connaît la généalogie des choses.
00:01:33 Et donc, à Londres, de tous les événements
00:01:37 où beaucoup de policiers ont été mis en cause,
00:01:39 je pense à l'affaire Naël, je pense à l'affaire à Marseille, etc.
00:01:42 on s'est rendu compte qu'il y avait une incompréhension totale,
00:01:46 on en était arrivé à une rhétorique à l'égard de l'institution policière qui n'avait plus de sens.
00:01:51 On disait "il est temps de revenir à un peu de bon sens, un peu de calme"
00:01:55 - Un peu de raison.
00:01:56 - Voilà, et remettre les choses à leur place.
00:01:59 Je crois que c'est Camus qui disait "mal nommer les choses, c'est contribuer au malheur du monde".
00:02:05 En ce qui concerne la police nationale, on a l'impression que c'est exactement ce qui se passe.
00:02:09 La manifestation que vous évoquez de samedi dernier,
00:02:14 de la NUPES, de LFI,
00:02:16 avec des slogans comme "la police tue", "urgence, la police assassine",
00:02:21 on se rend bien compte que là il y a des vociférations irresponsables
00:02:28 qui ne résultent pas d'une analyse cohérente.
00:02:32 Donc on s'est dit "il faut s'apaiser, il faut commencer à discuter,
00:02:37 expliquer pourquoi on en est arrivé là, comment se fait-il qu'il y a une telle incompréhension,
00:02:42 qu'il y a une espèce de doxa dominante qui fait que la police est honnie".
00:02:48 Et ce qui nous a le plus perturbés, pour des gens comme nous qui avons passé 40 ans dans notre institution policière,
00:02:56 c'est qu'on a l'impression que la police était en train de perdre son honneur.
00:03:00 On était en train de lui retirer son honneur.
00:03:03 C'est la seule énergie qui lui permet d'aller tous les matins affronter un quotidien
00:03:09 qui est quelque part très dur et désespérant.
00:03:12 Et on s'est dit "c'est peut-être à nous les anciens de sortir de notre sarcophage
00:03:15 et de lever le doigt et de dire "ça suffit, calmons-nous, raisonnons, prenons un tout petit peu de recul,
00:03:22 la police est là au service de tout le monde, elle est là pour garantir la paix,
00:03:26 il n'y a pas 150 000 policiers ni 100 000 gendarmes qui tous les matins se lèvent en disant "qui est-ce que je vais tuer ?"".
00:03:33 Je veux dire, je sais bien qu'on n'a pas l'habitude qu'un policier soit un peu philosophe,
00:03:39 mais je vous rappellerai cette parole de Joseph Demestre, un philosophe du 18e siècle,
00:03:45 qui déjà à l'époque disait "les fausses opinions c'est comme la fausse monnaie,
00:03:51 frappée d'abord par de grands coupables et dépensée ensuite par données de gens
00:03:56 qui perpétuent le crime sans se rendre compte de ce qu'ils font".
00:03:58 Je crois que les filles, la nupé, sans entendre des paroles pareilles, des paroles de haine pareilles,
00:04:05 ne se rendent pas compte des conséquences que ça peut avoir.
00:04:07 - Mais sans jouer l'avocat ni de la nupèce, ni du elfi, ni du diable, ni de qui que ce soit,
00:04:13 est-ce que justement vous parliez de la généalogie ?
00:04:16 Mais à ceux qui vous répondent "oui, mais enfin est-ce que la police doit être au service du peuple ?
00:04:21 Or elle doit obéir aux ordres du gouvernement, quels qu'ils soient d'ailleurs de gauche, de droite ou ailleurs,
00:04:26 et quand il y a des débordements ou disons des bavures, etc., il y a toujours ce problème qui est posé,
00:04:33 évidemment il ne s'agit pas de généraliser, ce serait complètement idiot,
00:04:37 mais en même temps, ce malentendu dont vous parlez, et que vous appelez avec raison, en disant "un peu de raison",
00:04:44 est-ce qu'on ne devrait pas effectivement de part et d'autre d'abord mettre tout sur la table ?
00:04:49 On a l'impression que chaque "camp" est dans ses certitudes, les uns défendent en disant
00:04:56 "c'est pas possible comme ça de mettre toute la police dans le même sac", et c'est vrai que c'est complètement idiot,
00:05:00 les autres disant "oui, mais il y a des bavures, il y a des sanctions, des éborgnements, etc.", et on ne fait rien pour ça.
00:05:07 Comment arriver à faire une passerelle au moins cartésienne entre ces deux camps ?
00:05:12 - Vous connaissez bien sûr la pièce de Shakespeare "Roméo et Juliette".
00:05:16 "Roméo et Juliette" sont deux êtres dont l'amour était sûr, tout tracé,
00:05:22 et à cause des manipulations des Montaigu et des Capulets, ont été jusqu'à l'extrémité la plus terrible.
00:05:33 Je crois que le peuple et la police vivent un tel drame shakespearien,
00:05:37 c'est-à-dire qu'on est manipulé par les Capulets et les Montaigu.
00:05:41 Vous savez, moi j'ai été très mal à l'aise au moment des Gilets jaunes,
00:05:46 d'abord j'ai trouvé que c'était l'expression de la noblesse des gens ordinaires,
00:05:50 j'avais été absolument... je trouvais ça extraordinaire,
00:05:53 et puis on s'est rendu compte qu'au fil des manipulations,
00:05:59 au fil de ceci, de cela, on s'est retrouvé face à face,
00:06:02 alors qu'on n'aurait jamais dû être face à face.
00:06:04 - On aurait dû être côte à côte.
00:06:06 - Côte à côte, on a les mêmes ramunications, les mêmes problèmes,
00:06:08 on roule aussi en diesel, on a exactement les mêmes préoccupations.
00:06:12 Et c'est pour ça que je reprends cette image de Shakespeare,
00:06:14 et j'ai envie de dire, on est pareil, on a été les uns et les autres manipulés politiquement,
00:06:19 manipulés par une doxa dominante qui, depuis fort longtemps,
00:06:23 nous amène dans une espèce d'entonnoir, alors qu'on devrait être les uns à côté des autres.
00:06:28 Notre expérience, ce qu'on a voulu en créant cette manifestation samedi,
00:06:35 c'est presque une manifestation de concertation, en disant "il faut arrêter quoi, il est grand temps que..."
00:06:41 - "Il faut nous parler."
00:06:41 - "Il est grand temps qu'on se parle, il est grand temps qu'on nous dise 'la France nous aime'..."
00:06:47 Oui, parce que tous les sondages montrent que 77% des Français,
00:06:50 le BVA pour RTA du 5 juillet 2023, déclare avoir une bonne image de la police, 77%.
00:06:56 - Mais parce qu'en fin de compte, derrière ce sondage, qu'est-ce qu'il y a ?
00:06:59 Parce qu'ils aspirent à avoir la paix, et ils se rendent bien compte qu'en définitive,
00:07:03 quoi qu'on dise, malgré toutes ces bavures évoquées, etc.,
00:07:06 montées en épingle à cause justement de vociférations irresponsables,
00:07:10 ils se rendent bien compte qu'au bout du compte, ce qu'ils souhaitent, c'est avoir la paix.
00:07:14 Vous savez, je crois que c'est Clemenceau qui disait "le seul devoir d'un gouvernement,
00:07:18 c'est de faire en sorte que les honnêtes gens soient en paix, que les autres ne le soient pas."
00:07:21 C'est très simple. Appliquons cette maxime de Clemenceau, et tout redeviendra normal.
00:07:28 Moi j'ai envie de... j'ai beaucoup d'amour pour les gens ordinaires.
00:07:34 Vous voyez, moi c'est ça. Au cours de ma carrière, j'ai vu des choses absolument terribles.
00:07:38 Bien sûr, j'ai vu des délinquants, etc., mais j'ai surtout vu beaucoup de victimes.
00:07:42 J'ai connu la désespérance des victimes. J'ai vu des gens dont les parents avaient été assassinés,
00:07:50 les enfants tués, même un simple cambriolage est un véritable drame.
00:07:54 On en oublie tout ça au nom d'une espèce d'oxa dominante, je vous le répète,
00:07:59 où on a fini par en arriver à ce que les actes délinquants ne soient plus considérés comme des actes délinquants,
00:08:06 mais simplement comme des symptômes d'un parcours particulier.
00:08:09 - Les bourreaux transformés en victimes. - Voilà, exactement.
00:08:11 Donc on en oublie la désespérance de la victime, on en oublie le devoir d'exemplarité de l'expiation de la faute,
00:08:20 on en oublie le fait qu'il faut mettre en état de nuire des prédateurs,
00:08:23 et on en arrive au bout de 40 ans d'une dialectique un peu existentialiste à la Breton ou à la Kierkegaard,
00:08:30 à ce qu'on vit aujourd'hui. C'est-à-dire que tout est permis.
00:08:33 Dans peu de temps, on va vous dire qu'un feu rouge est une grave atteinte à la liberté individuelle.
00:08:37 Et là-dessus, quand évidemment les policiers qui sont les seuls, les derniers policiers, gendarmes, policiers municipaux,
00:08:44 qui sont les derniers à vous dire "non, ça vous n'avez pas le droit", ça devient intolérable.
00:08:48 Si vous voulez, c'est ce qui fait qu'aujourd'hui on a les refus d'obtempérer,
00:08:53 ça devient, il va bientôt falloir l'inscrire dans le code de la route.
00:08:55 - Ou dans les droits de l'homme. - Oui, dans les droits de l'homme.
00:08:58 Donc si vous voulez, à un moment donné, il faut bien lancer un cri, dire "attendez, arrêtons avec toutes ces vociférations,
00:09:05 réfléchissons un tant soit peu, et au lieu de jeter l'oprome, cette détestation de tout un peuple, comme disait Robespierre,
00:09:11 et bien essayons de réfléchir un petit peu et de nous dire, les policiers, ce qu'ils font,
00:09:16 ils le font avec beaucoup de courage, beaucoup d'honneur, beaucoup d'abnégation, au risque de leur vie.
00:09:21 Chaque matin, ils se mettent entre parenthèses pour ne penser qu'aux autres et non pas à eux-mêmes.
00:09:25 Et je pense qu'il est grand temps de le dire et de le clamer.
00:09:28 Et donc au début, vous savez, notre... - Donc manifestation pacifique... - Bien sûr.
00:09:32 - Défilé, défilé... - Un rassemblement, simplement.
00:09:35 Si vous voulez, au tout début, on s'était dit "tiens, allez, on va se rablancer, rassembler à quelques-uns pour dire
00:09:41 "bon ben voilà, on n'est pas tout à fait d'accord". - À Paris, on se dit "à Paris".
00:09:44 - Et puis petit à petit, on a eu des contacts de partout, et on s'aperçoit qu'il y a une demande absolument partout,
00:09:50 et c'est pour ça que samedi, il y aura Paris, Marseille, La Roche-sur-Yon, Metz, Saint-Brieuc, Avignon,
00:09:56 on pense Lyon, Béziers, Besançon, on s'est rendu compte qu'en vraconte, il y a une demande énorme,
00:10:01 on reçoit des coups de fil de partout, on n'est pas équipé pour ça, on n'est qu'un tout petit groupe de retraités,
00:10:07 et donc on est absolument subjugué par cette voix de la France profonde, des gens ordinaires, des gens oubliés,
00:10:15 qui disent "ben oui, on voudrait bien que tout ça cesse, qu'on se retrouve en paix".
00:10:19 - Et monsieur, si vous ne voulez pas de récupération politique... - Alors aucune récupération politique,
00:10:25 alors en plus, je vais vous dire, grâce à Dieu, on a eu des retours négatifs de certains partis politiques,
00:10:33 qui au contraire, invitent leurs adhérents à ne pas revenir à nos manifestations,
00:10:38 sous prétexte que ce n'est pas eux qui ont organisé cette manifestation, etc.
00:10:41 Quelque part, on s'en réjouit. On s'en réjouit parce qu'on souhaite...
00:10:46 On voudrait presque, je vais vous dire ce que je vais vous dire, est très contradictoire, et tout à fait terrible,
00:10:50 on voudrait presque retrouver l'esprit des Gilets jaunes du tout début.
00:10:54 C'est-à-dire, pour une bonne cause, dire "voilà, ça a dérapé la dernière fois, ça n'a pas bien fonctionné",
00:11:02 mais là, vous voyez, en partant de ce qui vous préoccupe aussi, il n'y a pas que le prix du diesel,
00:11:07 il n'y a pas que le coût de la vie, il y a aussi cette insécurité qui nous a submergés,
00:11:11 qui est en train de nous submerger et de nous rendre la vie impossible.
00:11:15 Parce que les Français n'aspirent qu'à une chose, c'est vivre tout simplement en paix.
00:11:19 Les seuls qui peuvent leur apporter ça, qui sont les courroies de transmission entre eux et la justice,
00:11:25 c'est la police, c'est la gendarmerie.
00:11:27 - À condition, M. Simeonet, je crois que vous serez d'accord,
00:11:29 c'est de s'occuper aussi bien de la racaille d'en haut que de la racaille d'en bas.
00:11:32 - Ah, vous savez, si vous voulez que je vous fasse une confidence...
00:11:35 - Allez-y. - On est entre nous, hein.
00:11:37 - On est entre nous, complètement. - Je vais vous faire une confidence.
00:11:39 Je crois que tout vient de la responsabilité du politique qui a été énorme à une époque.
00:11:44 Dans les années 80, la justice a commis une énorme erreur.
00:11:47 Elle s'est intéressée à la politique, elle s'est intéressée à la délinquance en col blanc,
00:11:53 elle s'est intéressée à des malversations qu'il y avait dans le monde de la finance,
00:11:58 dans le monde de l'économie, etc.
00:11:59 Et je crois que le politique s'est dit "il va m'arriver des bricoles", vous voyez.
00:12:03 Et à un moment donné, il a levé le doigt, il a dit "il faut peut-être qu'on manipule un petit peu
00:12:07 le code de procédure pénale, de façon à ce qu'on ne se retrouve pas en garde à vue".
00:12:11 On a vu une cascade, ces 40 dernières années, de réformes
00:12:16 pour en fin de compte retirer tous les moyens possibles et imaginables à la police,
00:12:21 et je parle de l'enquête, de la police judiciaire, pour non pas éclairer la justice, mais les garer.
00:12:27 Moralité, on en est arrivé à ce que vous doutez bien, il n'était pas question qu'on ait
00:12:32 quelqu'un de très connu se retrouver en garde à vue, à qui on dit "retire tes lacets, évite tes poches",
00:12:37 c'était intolérable ça.
00:12:38 Donc on a manipulé tout ça pour en fin de compte rendre le code pénal inapplicable,
00:12:43 en modulant le code de procédure pénale, par ruissellement, par cascade,
00:12:47 ça a bénéficié à tous les délinquants.
00:12:48 Et aujourd'hui on est passé de 500 000 crimes d'élites, quand je suis rentré dans la police,
00:12:53 dont 200 000 chèques sans provision qui ne sont plus reçus, à près de 5 millions aujourd'hui.
00:12:57 - En 40 ans, de 500 000 à 5 millions ? - Exactement.
00:12:59 Parce que la délinquance a profité de cette avancée "procédurale",
00:13:04 et aujourd'hui ça nous revient en boomerang.
00:13:08 - Je crois que vous avez en tout cas dit beaucoup de choses,
00:13:11 et c'est très important de réfléchir à tout ça.
00:13:13 En tout cas, bonne manifestation, monsieur le commissaire.
00:13:15 - Je vous remercie infiniment de m'avoir invité.
00:13:17 - Merci Maurice Sionnet, je rappelle que vous êtes ancien commissaire divisionnaire et président de ce collectif,
00:13:21 La France aime sa police.
00:13:23 - Parlons un peu des élections européennes,
00:13:25 vous venez me dire avant qu'on prenne l'antenne, Jean Nassal,
00:13:27 qu'avec votre parti Résistons, avec votre formation,
00:13:31 vous voulez vous présenter aux élections européennes.
00:13:33 Vous ne trouvez pas qu'il y a déjà énormément de listes,
00:13:36 et que au lieu, ça je veux dire au-delà vraiment de vous,
00:13:39 pourquoi il n'y ait pas une...
00:13:41 Pourquoi c'est ce tout à l'ego, c'est pas votre cas, spécialement,
00:13:44 mais au lieu qu'il y ait une myriade de listes qui vont disperser tout le monde,
00:13:48 pourquoi il n'y a pas une volonté d'union d'un certain nombre de gens
00:13:51 qui sont sur vos chemins ?
00:13:54 - Je crois, cher André, que tout simplement parce que les temps sont ainsi.
00:13:59 Et que la dictature molle qui s'est imposée à nous a détruit les partis politiques,
00:14:05 et par conséquent les idées.
00:14:07 Jean-Luc Mélenchon explique d'ailleurs, je vous vois ce matin sur Le Parisien,
00:14:12 que c'est même l'homo sapiens qui est en danger, et je le pense.
00:14:17 Donc, aujourd'hui, il n'y a plus de débat d'idées,
00:14:21 tout le monde s'aligne sur la même trajectoire, comment se fait-il ?
00:14:27 Malgré tout, on peut dire les choses comme elles sont,
00:14:30 qu'il n'y ait pas une seule motion de censure qui aboutisse,
00:14:33 que Macron ne soit pas une seule fois obligé de dissoudre.
00:14:37 Comment se fait-il qu'il vienne en Pyrénées-Atlantique,
00:14:39 en pleine campagne des sénatoriales, soutenir deux sénateurs,
00:14:44 l'un du modem, l'autre des républicains, au vu au su de tout le monde,
00:14:50 en ignorant d'ailleurs une petite socialiste qui est arrivée troisième.
00:14:55 - Qui est arrivée première de tous.
00:14:56 - Comme quand l'électorat ne fait pas non plus ce qu'il veut.
00:14:59 Dans ce cas-là, aujourd'hui, il y a beaucoup de monde,
00:15:02 mais tout le monde dit la même chose et ne dit rien.
00:15:05 Donc, moi j'estime que chaque fois que j'ai parlé,
00:15:08 et d'ailleurs, quelques amis ont l'agentillasse de me rappeler
00:15:12 qu'à l'Assemblée, malgré tout, on m'attendait de temps en temps,
00:15:16 même si les grands médias m'ont complètement négligé de part toi,
00:15:20 depuis 2017, d'après vous, depuis ma première candidature.
00:15:25 Donc, il faut quand même, à cette époque-ci, en ce moment,
00:15:30 où la France est quand même à la veille d'une nouvelle secousse grave,
00:15:35 je le pense, je ne sais pas si ce sera un gilet jaune, un bonnet rouge...
00:15:39 - Vous pensez qu'il peut y avoir des affrontements encore plus forts
00:15:41 que ceux qu'on a connus ?
00:15:43 - Bien sûr, bien sûr, parce que...
00:15:47 il y a trop de gens qui n'y arrivent pas.
00:15:50 Le cours de la vie, maintenant, tu t'endettes pour manger,
00:15:54 pour passer à la pompe, et en plus de ça,
00:15:58 tu es mis au pilori de mettre du gasoil dans ta voiture,
00:16:03 tu es un sale con !
00:16:06 Mais on te le fait vraiment voir.
00:16:09 Mais quand tu as des... c'est bien beau, moi je suis très content de monter dans Paris,
00:16:14 dans des taxis hybrides, mais quand on les met chez nous,
00:16:17 avec 300 morts à faire par jour pour aller bosser,
00:16:19 150 à les emplacer... - C'est plus compliqué !
00:16:21 - Eh ben, tu ne peux pas le faire !
00:16:22 Donc je dis, il est grand temps d'aller à Bruxelles,
00:16:26 et c'est la raison pour laquelle je veux y aller.
00:16:28 Alors, on est très nombreux, mais qu'est-ce qui dit quelque chose à Bruxelles ?
00:16:32 - Alors, on va en parler tout de suite après cette petite pause.
00:16:34 - On a eu des hommes qui ont parlé, mais aujourd'hui, il n'y a plus personne.
00:16:37 - Eh ben, il y a encore Jean Lassalle, et il y en a quelques autres, j'espère.
00:16:41 - Écoute, ne me casse pas les oreilles, par ce qu'ils disent.
00:16:45 - A tout de suite, et on va prendre des auditeurs,
00:16:48 en tout cas un auditeur, sur 0826-300-300.
00:16:53 Avec Jean Lassalle, l'ancien député,
00:16:56 avec Jean Lassalle, le fondateur du parti Résistons,
00:17:00 et avec Jean Lassalle, qui se présente effectivement
00:17:05 aux élections européennes, avec sa liste,
00:17:07 et qui vient de nous dire qu'il persistait et signait,
00:17:11 dans le fait de sa certitude, de sa conviction, c'est la sienne,
00:17:14 qu'Emmanuel Macron n'a pas été vacciné, ne s'est pas fait vacciner.
00:17:20 Alors, Jean Lassalle, juste pour un tout petit peu parler de l'état des lieux,
00:17:24 vous, au fond, ce qui est intéressant, c'est que
00:17:27 vous ne dites pas, moi au moins, ou c'est le contraire, je décroche de la politique,
00:17:31 ça va, j'ai fait ce que j'avais à faire, j'ai dit ce que j'avais à dire,
00:17:34 je continue, ça fait des décennies que vous êtes là,
00:17:37 et qu'on vous connaît, et que beaucoup vous apprécie,
00:17:42 mais en même temps, vous dites, ben voilà, je vais me présenter aux européennes,
00:17:45 mais au fond, vous dites, je vais aller à Bruxelles, ce que vous disiez.
00:17:48 Mais à Bruxelles, vous savez très bien qui dirige Bruxelles,
00:17:51 franchement, ce n'est pas une prise d'opposition politique.
00:17:53 Madame Ursula von der Leyen, qui, elle, n'a pas été élue,
00:17:56 n'a pas besoin d'avoir été élue,
00:17:58 envoie des SMS à M. Albert Bourla, PDG de Pfizer,
00:18:02 ça fait trois ans que le Parlement européen, et nous avons reçu
00:18:06 Michel Rivasi, Virginie Legeron, et beaucoup d'autres,
00:18:08 demandent à Mme Ursula von der Leyen de venir parler devant le Parlement,
00:18:12 rien que ça, et Mme von der Leyen les envoie pètre
00:18:16 avec une espèce de mépris profond, et ne vient pas,
00:18:19 et continue de ne pas venir, et personne ne touche, et personne ne bouge.
00:18:23 Alors vous croyez que vous, Jean Lassalle, vous avez changé quelque chose,
00:18:25 à supposer que vous soyez élu, vous avez changé quelque chose à Bruxelles ?
00:18:29 - Ah oui. - Ah bon ?
00:18:31 - Parce que, non mais je me connais, je ne veux pas être plus prétentieux,
00:18:35 mais les Français me connaissent aussi bien que je me connais.
00:18:39 Je vais citer trois faits, député.
00:18:42 J'ai fait venir à Paris, alors que, bon à l'époque, c'était un petit peu différent,
00:18:47 en posant trois faits, l'ensemble des journalistes
00:18:51 et des experts du monde entier, et pas qu'un peu,
00:18:56 - Trois faits ? - Quand je chante, je chante un jour sur Sarkozy,
00:19:01 pendant qu'il parle, parce que je m'oppose à lui,
00:19:04 et c'est la seule manière que j'ai trouvé pour l'empêcher de parler.
00:19:08 L'Assemblée est tétanisée, tous les journalistes viennent.
00:19:11 On veut m'arracher, total, veut m'arracher une usine,
00:19:15 qui est une de celles qui gagne le plus d'argent et que j'ai été chercher au Japon.
00:19:18 Et là je fais une grève de la faim, où je vais jusqu'aux dernières extrémités,
00:19:22 Chirac s'occupait de moi, tout le monde s'était...
00:19:25 Et puis, je gagne toutes les télés et journaux du monde entier.
00:19:29 - Et l'usine est venue ? Elle est restée ? - Non mais l'usine est restée, elle est toujours là.
00:19:33 - Ah, elle est restée. - Voilà.
00:19:34 Et ensuite, j'entame, parce que je sens le vent m'envoyer venir,
00:19:39 il y a 10 ans tout juste cette année, nous sommes en 2021, 2013,
00:19:42 je vous ai rapporté, pour rappel, le livre que j'avais commis à l'époque,
00:19:47 "La rencontre des Français", et vous avez eu la chance d'y être, de le rappeler.
00:19:51 Bon, j'ai été suivi par les journalistes du monde entier,
00:19:55 je faisais France 2 Cultures 3 fois par semaine.
00:19:57 Aujourd'hui, je n'ai plus personne, personne.
00:20:01 Et je pense que ça ne va pas s'améliorer avec le monde,
00:20:03 parce que Niel a racheté tous les avoirs de Cicini,
00:20:07 et il va être le patron absolu.
00:20:09 - Le crétin, celui-là. - Le gendre de notre armée à Renault.
00:20:13 Bon, peu importe.
00:20:14 Mais alors, moi, je vais trouver les moyens...
00:20:17 - Oui. Mais à Bruxelles, qu'est-ce que vous pourrez faire à Bruxelles ?
00:20:20 - Papa, qui est l'homme que j'ai le plus aimé, tout le monde le sait,
00:20:24 il n'était que berger,
00:20:26 et il m'avait dit un jour, à propos de plusieurs conversations,
00:20:29 "Bon, tu penses un peu pour ces Indiens qu'on a tous exterminés ?"
00:20:35 Je me demande si leur chef n'aurait pas pu essayer une démarche,
00:20:42 c'est d'aller une fois à Washington.
00:20:44 - Ah oui, "sitting bull".
00:20:46 - Et alors, moi, qu'est-ce que tu veux ?
00:20:49 La situation dans laquelle je me suis trouvé,
00:20:51 après le fait de ne plus être député,
00:20:54 ben, je me suis emmerdé à mourir.
00:20:59 Parce que j'avais beaucoup de boulot, tout le monde me reconnaissait,
00:21:01 tout le monde m'aimait, mais je n'avais plus d'action, ni de légitimité.
00:21:04 Et deuxièmement, j'ai fait quasiment une dépression.
00:21:08 Et je me dis, ça ne peut pas durer.
00:21:10 Je suis fait pour combattre. Il faut que je combatte.
00:21:12 - Alors justement, Estéban, nous avons...
00:21:14 - Justement, vos propos, Jean Lassalle, font réagir,
00:21:17 puisque nous avons Jean-Paul, qui nous appelle de Draguignan.
00:21:19 - Bonjour Jean-Paul.
00:21:21 - Oui, bonjour André, bonjour M. Lassalle.
00:21:25 Écoutez, M. Lassalle, je ne vous répète surtout pas votre volonté,
00:21:30 un doute que je trouve admirable.
00:21:32 Je vous suis depuis longtemps,
00:21:34 et je trouve que vous êtes un personnage intègre,
00:21:37 et il y en a tellement peu maintenant dans cette société,
00:21:41 que c'est un cela que je vous trouve admirable.
00:21:44 Par contre, il y a quelque chose que je voudrais vous dire,
00:21:48 c'est que pourquoi un homme comme vous
00:21:51 n'organiserait pas quelque chose
00:21:53 pour assembler les Français de bon sens ?
00:21:57 Parce que j'ai l'impression qu'il y a encore des Français
00:22:01 qui ont un peu de bon sens, mais il y en a un.
00:22:03 Mais qu'ils sont tous dans leur précaré,
00:22:06 et qu'ils ballent tous dans leur coin au lieu de s'unir.
00:22:09 Voilà. Donc les Français sont devenus des moutons,
00:22:15 et il suffit, comme vous le disiez,
00:22:17 comme on vous montre du doigt au sujet du gazole,
00:22:20 ou une chose ou l'autre, pour que les gens baissent la tête maintenant.
00:22:23 Bon, qu'est-ce qu'on a demandé ?
00:22:25 On est des millions à avoir travaillé tous les jours,
00:22:27 à avoir besoin d'un autre véhicule diesel,
00:22:29 ou une chose ou l'autre,
00:22:31 et on a créé des richesses pour cette société,
00:22:33 maintenant on veut nous écraser.
00:22:36 Et tout cela est lamentable, et tout cela suffit.
00:22:39 Je pense que les Français doivent réagir,
00:22:41 et ils en ont besoin.
00:22:42 - Merci Jean-Paul.
00:22:43 Et nous sommes encore quelques minutes avec Jean Lassalle,
00:22:46 ex-député, fondateur et président du parti Résistons,
00:22:51 qui vient de nous faire, qui vient de persister et signer
00:22:54 sur le président Emmanuel Macron,
00:22:57 et ce qu'il a donné comme, selon lui, des informations,
00:23:02 à voir et à suivre en tout cas,
00:23:04 et surtout sur sa détermination, Jean Lassalle,
00:23:07 par rapport à ce qui se passe.
00:23:08 Alors Jean Lassalle, on a eu deux,
00:23:10 et on avait beaucoup d'auditeurs qui voulaient parler malheureusement,
00:23:13 on n'a pas le temps, nous avons reçu énormément d'appels
00:23:16 pour vous, mais vous avez entendu les deux auditeurs
00:23:19 qui vous posaient la question d'un côté de l'union,
00:23:22 et de l'autre côté aussi, revenez sur l'histoire du vaccin,
00:23:26 des effets collatéraux, et ce qui en a pu décourager certains.
00:23:29 Jean Lassalle.
00:23:31 - Merci d'abord cher Jean-Paul Norbert,
00:23:34 j'étais très touché par ce que vous avez dit.
00:23:37 Alors, pourquoi personne n'essaie de rassembler
00:23:44 ce grand peuple qui est le nôtre ?
00:23:46 Moi, c'est le combat de toute ma vie,
00:23:48 et je ne cesse de le mener, je l'ai mené encore cette fois au présidentiel,
00:23:52 moi je ne mets pas mon parti en tête de tout,
00:23:55 j'appelle au rassemblement, c'est la seule chose qui nous manque.
00:23:59 Et c'est ce que je vais faire, et c'est l'un des sens de ma candidature
00:24:03 aux européennes, et je le dis d'ailleurs à André Bercoff,
00:24:07 et à tous ceux qui nous écoutent,
00:24:08 s'il y a des candidats qui ne trouvent pas de place dans notre liste,
00:24:12 ils sont les bienvenus, parce que moi je peux parler à tout le monde,
00:24:14 c'est comme ça qu'on va réconcilier.
00:24:16 Et la France a été forte chaque fois qu'elle a été réconciliée.
00:24:20 Après, ça ne dure pas, mais ça permet de redonner un cap,
00:24:24 et aujourd'hui, nous n'en avons aucun.
00:24:26 Je voudrais dire à notre ami Norbert,
00:24:31 qu'effectivement, c'était une époque floue,
00:24:36 puisque les scientifiques eux-mêmes n'étaient pas d'accord,
00:24:39 est-ce que 24 mois c'était suffisant, mais on n'en les avait pas,
00:24:42 pour valider des vaccins, etc.
00:24:46 Moi, ce que je veux simplement dire par rapport à ça,
00:24:50 c'est que s'il n'y avait pas un loup quelque part,
00:24:55 on ne s'intéresserait pas autant à ma prise de position,
00:24:59 et au fait que je dise clair, haut et clair,
00:25:03 qu'il n'a jamais été vacciné, c'est un placebo.
00:25:05 - Juste, Jean, beaucoup de gens vous disent,
00:25:08 "Oui, mais Jean Lassalle a dit ça pour faire le buzz,
00:25:10 pour faire parler de lui, etc."
00:25:12 C'est ce qu'on a entendu aussi.
00:25:13 - Oui, mais alors, ceux qui disent ça,
00:25:15 pourquoi ils ne s'intéressent pas à la question eux-mêmes directement ?
00:25:17 Parce qu'ils ont peur.
00:25:19 Et c'est ce que je disais tout à l'heure,
00:25:21 dans cette terreur molle, tout le monde a peur.
00:25:23 Et tout le monde est mort de peur.
00:25:25 Puis je vais dire un dernier mot,
00:25:27 parce que ça va répondre à Norbert et à Jean-Pierre.
00:25:29 Mon problème pour réunir les Français,
00:25:33 c'est notre presse.
00:25:35 Elle est toute aux mains des oligarques,
00:25:37 vous avez vu encore ce qui s'est passé avec Niel,
00:25:39 je l'ai dit tout à l'heure.
00:25:41 Et le problème, c'est qu'ils m'ont privé de parole.
00:25:45 Heureusement qu'il y avait RT, les deux télévisions russes à l'époque,
00:25:47 parce qu'on me disait, "Mais tu es député,
00:25:49 donc tu devrais parler."
00:25:51 Non, il y avait RT, il y avait mes amis de Paris 1ère,
00:25:53 qui me faisaient parler,
00:25:55 ceux qui rient de tout le monde avec son magique,
00:25:59 et puis il y avait Berkhof.
00:26:01 Et il y avait Sonia Mavrouk.
00:26:03 Et même mon amie Sonia Mavrouk m'a complètement oublié.
00:26:05 Donc à qui voulez-vous que j'explique
00:26:07 que je veux rassembler les Français à Berkhof ?
00:26:09 - On le sait. - Et bien maintenant on le sait.
00:26:11 Avec cet air de la résistance du général de Gaulle.
00:26:15 Merci, merci Jean Lassalle.
00:26:17 - Merci Jean Lassalle d'avoir été avec nous.
00:26:19 Je rappelle que vous êtes président du mouvement Résistons, il est l'heure.
00:26:21 Et dans le Face à Face aujourd'hui,
00:26:23 André Berkhof reçoit l'essayiste que vous connaissez,
00:26:25 auteur de ce nouveau livre,
00:26:27 "Raisonnablement sexiste", c'est aux éditions Magnus.
00:26:29 Laurent Auberton est avec nous.
00:26:31 Bonjour Laurent Auberton. - Bonjour.
00:26:33 - Alors Laurent Auberton, écoutez,
00:26:35 moi j'ai...
00:26:37 Normalement à chaque fois vous nous surprenez, et c'est bien.
00:26:39 La France orange mécanique c'était il y a plus de 10 ans.
00:26:41 Beaucoup de livres,
00:26:43 "Guerrilla", les trois tomes de "Guerrilla"
00:26:45 ou vous annoncez quelque chose
00:26:47 dont tout le monde espère que ce ne se passera pas.
00:26:49 Mais, mais, mais,
00:26:51 on peut dire que ce qui a frappé dans vos livres c'était
00:26:53 le vraisemblable était là
00:26:55 et le possible, hélas, est là.
00:26:57 C'est clair.
00:26:59 Et alors là vous passez dans un autre domaine.
00:27:01 "Raisonnablement sexiste".
00:27:03 Alors je vous le disais en rentaine, mais je le pense.
00:27:05 C'est un livre passionnant,
00:27:07 mais qui pour moi n'est ni raisonnable, ni sexiste.
00:27:09 Parce que, et vous l'avez dit,
00:27:11 et honnêtement,
00:27:13 moi j'aurais tout à fait mis ce
00:27:15 ce titre
00:27:17 en couverture. Votre titre c'est
00:27:19 "Remettre les hommes et les femmes à leur place".
00:27:21 Je trouve ça à la fois provocateur
00:27:23 et très, très, très dans la ligne
00:27:25 de ce que vous avez dit, ce que vous avez
00:27:27 écrit dans ce livre. Mais alors d'abord,
00:27:29 Laurent Auberton, alors on ne s'occupe plus
00:27:31 de la France orange mécanique, on ne s'occupe plus
00:27:33 des origines, on ne s'occupe plus des incivilités,
00:27:35 on ne s'occupe plus de la guerre, on s'occupe
00:27:37 des hommes et des femmes. C'est quoi ?
00:27:39 C'est un repli sur la cellule familiale. Je rappelle
00:27:41 que vous êtes marié, que vous êtes père de trois
00:27:43 enfants, vous avez 39 ans.
00:27:45 Qu'est-ce qui vous a amené d'abord à se dire
00:27:47 "Allez, on va un tout petit peu parler,
00:27:49 un peu, beaucoup, parler de la famille,
00:27:51 de la fidélité, de ce qui se passe
00:27:53 aujourd'hui ?"
00:27:55 Je pense que c'est un sujet naturellement
00:27:57 central dans la vie et que
00:27:59 si ce sujet me passionne
00:28:01 depuis toujours, et à force de prendre des notes et
00:28:03 d'observer, je me suis dit qu'il fallait
00:28:05 franchir le
00:28:07 repas et voilà.
00:28:09 Et y aller et faire, et rassembler
00:28:11 tout ça dans ce livre.
00:28:13 Et c'est un sujet vraiment
00:28:15 qui couvre
00:28:17 l'intégralité de nos existences.
00:28:19 Et souvent, j'ai constaté
00:28:21 que beaucoup de gens étaient très brillants
00:28:23 dans leur domaine, dans leur loisir,
00:28:25 dans leur profession,
00:28:27 et avaient
00:28:29 beaucoup moins de clairvoyance
00:28:31 du point de vue conjugal,
00:28:33 sentimental, ou même... - De leur vie intime.
00:28:35 - Voilà, ou même des simples différences
00:28:37 entre les sexes, etc.
00:28:39 Donc, avec ce qu'on voit à la télévision,
00:28:41 le féminisme, la théorie du genre,
00:28:43 tous ces débats-là, il m'a paru
00:28:45 important de
00:28:47 clarifier un peu tout ça.
00:28:49 - Alors, c'est très intéressant parce que,
00:28:51 quand je dis que ce n'est pas raisonnable
00:28:53 aujourd'hui, c'est même sulfureux,
00:28:55 vous dites "Écoutez, la fidélité,
00:28:57 ça a du bon". Incroyable, comment on dit ça ?
00:28:59 Après, vous dites "Les hommes
00:29:01 sont les hommes, et les femmes sont les femmes".
00:29:03 Et vous savez que pour beaucoup moins ça,
00:29:05 J.K. Rowling, l'auteur de Harry Potter,
00:29:07 s'est fait marginaliser.
00:29:09 Alors, vous, vous persistez,
00:29:11 vous signez, et vous allez encore plus
00:29:13 loin. C'est-à-dire, ce que vous voulez dire
00:29:15 quelque part, qu'il y a eu quoi ?
00:29:17 On a oublié la biologie,
00:29:19 on a oublié ce qu'est un homme, ce qu'est une femme,
00:29:21 et vous ne souhaitez pas
00:29:23 revenir en arrière, parce que vous parlez, effectivement,
00:29:25 de structure, d'honneur,
00:29:27 de volonté, et vous dites "Attention,
00:29:29 c'est pas la faute à x, y, etc.
00:29:31 C'est votre faute si,
00:29:33 vraiment, vous partez dans tous les sens".
00:29:35 C'est quoi ce qui s'est passé ? Il y a eu une conflagration,
00:29:37 épargnement, on fasse un puzzle,
00:29:39 la haut-diar, qu'est-ce qui a fait que
00:29:41 c'est parti dans tous les sens ? Et vous vous dites
00:29:43 "Eh bien, il y a quand même des structures
00:29:45 qui sont là, et ce sont lesquelles ?"
00:29:47 - Je pense qu'on a prêté
00:29:49 à l'environnement beaucoup trop
00:29:51 d'importance. On a...
00:29:53 Comme vous l'avez dit, c'est plus à la mode
00:29:55 simplement, un homme, une femme,
00:29:57 une famille, la fidélité,
00:29:59 ce genre de valeurs ne sont
00:30:01 pas cette mode, il suffit de regarder, vous allumez
00:30:03 votre téléviseur, vous regardez les séries de Netflix,
00:30:05 on nous fait bien comprendre
00:30:07 que, on est...
00:30:09 Pour ceux qui défendent ces valeurs-là,
00:30:11 on voit une disparition,
00:30:13 une sorte d'archaïsme
00:30:15 qui entrave le
00:30:17 bonheur et l'émancipation de tous.
00:30:19 Et moi, je pense qu'il faudrait
00:30:21 prendre du recul par rapport à ça,
00:30:23 se rappeler que nos actes ont des conséquences,
00:30:25 et que les comportements
00:30:27 intimes en ont sans doute beaucoup plus
00:30:29 que d'autres. Nous sommes
00:30:31 faits de chair et de sang, nous sommes
00:30:33 le fruit d'un héritage
00:30:35 biologique
00:30:37 plus que millénaire,
00:30:39 même millionnaire. - Depuis que l'homme est là,
00:30:41 - Oui, et même avant cela,
00:30:43 nous avons un passé animal
00:30:45 auquel on ne peut pas échapper si facilement
00:30:47 qu'on le voudrait, et
00:30:49 les écrans, c'est très bien,
00:30:51 ça peut être utile, mais
00:30:53 il faut parfois savoir
00:30:55 se regarder en face. Le singe
00:30:57 doit se mettre à nu et se regarder dans la glace
00:30:59 et ainsi il pourra se comprendre
00:31:01 et peut-être se comporter de manière un peu plus
00:31:03 intelligente pour lui.
00:31:05 Et malheureusement, ce n'est pas trop le cas
00:31:07 aujourd'hui. - Et alors justement, ce qui n'est pas...
00:31:09 Qu'est-ce qui a explosé
00:31:11 qui fait que, effectivement, les rapports
00:31:13 entre hommes et femmes, et on va en parler
00:31:15 juste après cette petite
00:31:17 pause, on va entrer dans le vif du sujet
00:31:19 si on peut perdre cette expression,
00:31:21 et se dire, c'est vrai, entre hommes et femmes,
00:31:23 qu'est-ce qui se passe
00:31:25 et qui est inadmissible
00:31:27 pour certains, et au contraire
00:31:29 qui est la nostalgie pour d'autres.
00:31:31 - On continue ce passe-à-passe avec
00:31:33 Laurent Oberton qui est notre invité du jour, et puis avec vous aussi.
00:31:35 Comme d'habitude, 0826 300
00:31:37 300, à tout de suite. - A tout de suite, les gars.
00:31:39 Aujourd'hui en librairie, le nouveau
00:31:41 livre de Laurent Oberton, "Raisonnablement
00:31:43 sexiste", remettre les hommes et les femmes
00:31:45 à leur place aux éditions Magnus.
00:31:47 Un livre provoquant, un livre
00:31:49 choc, comme on dit, c'est un
00:31:51 cliché, mais c'est un cliché qui s'applique.
00:31:53 Mais alors, quand vous dites, Laurent
00:31:55 Oberton, remettre les hommes et les femmes à leur place,
00:31:57 c'est-à-dire quoi ? Les femmes à la cuisine,
00:31:59 les femmes en train
00:32:01 de garder les enfants, les femmes
00:32:03 préparant le petit repas du mari,
00:32:05 etc., etc., et se faisant
00:32:07 coquettes, ou c'est pas ça du tout ?
00:32:09 - Non, ce serait plutôt leur rendre
00:32:11 leur pouvoir de décision
00:32:13 et d'indépendance, justement, sans chercher
00:32:15 à de force les faire
00:32:17 rentrer là où on voudrait
00:32:19 les assigner. Les hommes
00:32:21 comme les femmes, et l'ère du
00:32:23 temps est à cette tendance, justement,
00:32:25 le féminisme n'a plus
00:32:29 grand-chose de libérateur en ce qu'il
00:32:31 prétend régir, la vie
00:32:33 des femmes, la vie professionnelle,
00:32:35 la vie même sentimentale, la sexualité,
00:32:37 on doit se comporter de telle
00:32:39 manière pour être à la mode aujourd'hui.
00:32:41 Et à partir de là, à partir du
00:32:43 moment... - Les hommes comme les femmes. - Bien sûr,
00:32:45 à partir du moment où vos libertés sont
00:32:47 lourdement suggérées par un conditionnement
00:32:49 médiatique, politique, social,
00:32:51 eh ben, on ne peut plus parler de liberté.
00:32:53 Donc, c'est pas...
00:32:55 on n'assiste pas à une réelle
00:32:57 émancipation, bien au contraire, à mon avis.
00:32:59 - C'est-à-dire, en quel sens,
00:33:01 par exemple, vous avez vu, il y a eu un débat à l'Assemblée nationale,
00:33:03 où on la reprochait à un député
00:33:05 du Rassemble national qui dit, les femmes,
00:33:07 ils disaient ça à condition qu'elles le veulent,
00:33:09 bien sûr, enfin, les femmes à la maison,
00:33:11 on peut... non, il disait exactement,
00:33:13 une femme peut, sans être
00:33:15 déshonorée, s'occuper
00:33:17 de ses enfants sans qu'elle
00:33:19 soit pour cela traitée de tous
00:33:21 les noms, et on l'a évidemment, lui,
00:33:23 traité de tous les noms pour avoir avancé cela.
00:33:25 Ce que vous dites, en fait,
00:33:27 c'est qu'on assigne à résidence, aussi bien
00:33:29 les hommes que les femmes, dans des
00:33:31 schémas préétablis par
00:33:33 le politiquement, l'éthiquement,
00:33:35 le familialement correct, le sexuellement
00:33:37 correct, c'est ça ? - Exactement, on le voit,
00:33:39 toute la production culturelle
00:33:41 aujourd'hui en témoigne, on voit
00:33:43 bien que le mode
00:33:45 de vie à l'ancienne est
00:33:47 ciblé, est
00:33:49 ringardisé, est raillé,
00:33:51 et souvent,
00:33:53 je pense que beaucoup d'individus vont se
00:33:55 conformer à ces schémas
00:33:57 suggérés par la production
00:33:59 culturelle, je parlais de Netflix, mais
00:34:01 Netflix a une très forte influence sur
00:34:03 les jeunes adolescentes, par exemple,
00:34:05 notamment en matière de sexualité,
00:34:07 quand une jeune
00:34:09 adolescente regarde ses séries Netflix,
00:34:11 tout est fait pour lui
00:34:13 faire comprendre que le meilleur moyen
00:34:15 d'exister, de faire quelque chose de sa vie
00:34:17 est d'avoir
00:34:19 une sexualité beaucoup plus débridée
00:34:21 que ce qu'elle a. On peut jouir
00:34:23 sans conséquence, on va dire. - Alors justement,
00:34:25 c'est intéressant, parce que vous les regardez, moi aussi,
00:34:27 Laurent Oberthon, on est nombreux, mais
00:34:29 que disent, en fait, les séries
00:34:31 de Netflix, sur l'essentiel ?
00:34:33 Il faut se comporter comment, selon
00:34:35 Netflix et selon... - Alors,
00:34:37 si vous êtes un homme
00:34:39 gravement
00:34:41 hétérosexuel et de surcroît
00:34:43 blanc, vous devez, à de toute
00:34:45 urgence, vous déconstruire, c'est le minimum,
00:34:47 c'est-à-dire, vous devez réunir à peu près tout ce qui fait
00:34:49 votre passé, vos valeurs,
00:34:51 etc., vous devez vous aplatir
00:34:53 devant le politiquement correct
00:34:55 et devenir
00:34:57 le combattant de ce
00:34:59 que vous représentez. Vous devez complètement
00:35:01 vous renier, genoux à terre, et même plus
00:35:03 s'y affiniter. - Et
00:35:05 culpabiliser d'être... - Voilà.
00:35:07 Et on vous fait bien sentir que
00:35:09 la valeur, c'est la diversité,
00:35:11 c'est les...
00:35:13 comment dire, les sexualités, les
00:35:15 minorités... - Genrées. - Genrées,
00:35:17 voilà. Tout ça est très
00:35:19 à la mode, et fait de vous
00:35:21 quelqu'un d'exceptionnel. Et si vous n'y arrivez pas,
00:35:23 si vous n'avez pas cette bonne volonté,
00:35:25 vous pouvez au moins essayer
00:35:27 de multiplier les partenaires, les nouvelles expériences,
00:35:29 quelque chose qui vous démarquera
00:35:31 des valeurs bassement traditionnelles
00:35:33 et rétrogrades. - Et pour les femmes ?
00:35:35 - Ah bah, les femmes sont priées
00:35:37 évidemment de renoncer
00:35:39 à le fait...
00:35:41 La fidélité d'un point de vue féminin, c'est quasiment
00:35:43 l'oppression patriarcale, donc vous êtes priées
00:35:45 plus vite que ça de
00:35:47 tomber le maillot et de multiplier
00:35:49 les partenaires. Et ce faisant,
00:35:51 évidemment, le public cible
00:35:53 de ce genre de séries n'a pas du tout le recul
00:35:55 sur les conséquences de ces actes, que
00:35:57 ça va avoir dans leur vie. Et
00:35:59 malheureusement, c'est
00:36:01 une illusion complète
00:36:03 d'émancipation qui va les rattraper.
00:36:05 - Oui, alors justement,
00:36:07 vous vous dites, et vous consacrez
00:36:09 plusieurs chapitres à ça, vous dites
00:36:11 et c'est vrai qu'aujourd'hui, la fidélité
00:36:13 c'est quand même une vertu.
00:36:15 - Je pense que... - Parce qu'on parle d'un effort,
00:36:17 vous dites à coup que ça existe. - Oui, oui, bien sûr.
00:36:19 Mais si on veut
00:36:21 que ce couple
00:36:23 ait une grande
00:36:25 valeur, il faut prendre sa part, il faut
00:36:27 se comporter en conséquence.
00:36:29 Il suffit pas d'exiger de l'autre à peu près tout ce qu'on
00:36:31 est incapable de faire et de lui crier
00:36:33 dessus quand ça se passe pas bien.
00:36:35 C'est un engagement,
00:36:37 c'est un contrat à deux,
00:36:39 et chacun est tenu pour
00:36:41 honorer son partenaire, en premier lieu,
00:36:43 de s'accomplir lui-même, d'être
00:36:45 digne, d'être le plus
00:36:47 digne possible de cet engagement. Et ainsi
00:36:49 seulement, il aura de l'estime pour son
00:36:51 partenaire et pour lui-même, etc.
00:36:53 Et je pense encore que
00:36:55 ça peut nous être utile à nous
00:36:57 primates quasi
00:36:59 sociaux que nous sommes.
00:37:01 - En fait, c'est intéressant parce que ce que vous dites, au fond,
00:37:03 c'est qu'on ne parle que des droits,
00:37:05 on ne parle pas des devoirs. - Ah oui.
00:37:07 - Vous dites, il est temps de se rendre... On parle
00:37:09 beaucoup de liberté, au sens... On parle
00:37:11 pas de responsabilité. Et vous assistez
00:37:13 beaucoup dans ces domaines, où en général
00:37:15 on ne parle pas beaucoup de ça, en tout cas,
00:37:17 dans les années récentes,
00:37:19 vous dites, attendez, il y a des devoirs
00:37:21 et il y a des responsabilités. Comment
00:37:23 vous les formulez ? - C'est le drame
00:37:25 d'une société infantilisante
00:37:27 où on a l'impression que quoi qu'il arrive,
00:37:29 quelle que soit notre faute, l'État
00:37:31 ou qui que ce soit va s'occuper de nous,
00:37:33 va réparer les conséquences, c'est pas grave,
00:37:35 c'est pas nous, c'est la société, c'est la police,
00:37:37 c'est le chômage, je sais pas quoi.
00:37:39 Et finalement, l'individu se trouve
00:37:41 notoirement dépourvu des conséquences
00:37:43 de ses actes. Donc, il redevient
00:37:45 un enfant qui n'a aucune vision
00:37:47 temporelle à long terme
00:37:49 et qui va faire tout ce qui lui passe par la tête
00:37:51 en se disant que de toute façon,
00:37:53 peu importe les conséquences, puisque je ne suis pas responsable.
00:37:55 Et justement,
00:37:57 si on réhabilite la notion de responsabilité,
00:37:59 c'est seulement là
00:38:01 qu'on va avoir la fierté
00:38:03 et l'accomplissement des adultes autonomes.
00:38:05 Malheureusement, il y en a de moins en moins,
00:38:07 mais c'est pareil, je pense qu'une société
00:38:09 digne de ce nom
00:38:11 se doit de marcher vers
00:38:13 des individus fiers, responsables
00:38:15 et qui mesurent pleinement la conséquence
00:38:17 de ce qu'ils font. - Alors justement,
00:38:19 qu'est-ce qui fait que vous dites
00:38:21 qu'il y en a de moins en moins ? Est-ce qu'il y a
00:38:23 vraiment de moins en moins ? Est-ce qu'au-delà
00:38:25 du tintamarre médiatico-spectaculaire,
00:38:29 est-ce qu'il y a de moins en moins de gens ?
00:38:31 Parce qu'au fond, c'est quoi ? Par facilité ?
00:38:33 Il dit "Attendez, déjà on a
00:38:35 assez de charges, vous n'allez pas encore nous mettre
00:38:37 des charges, que ce soit une femme,
00:38:39 que ce soit un homme, il faut bien
00:38:41 qu'on s'amuse, la vie elle est aussi faite
00:38:43 de divertissement au sens
00:38:45 non pas pascalien mais vrai du terme,
00:38:47 est-ce qu'il y a de ça ou est-ce que
00:38:49 au fond, le tissu
00:38:51 quand même, je ne dirais pas traditionnel,
00:38:53 est toujours là ?
00:38:55 - Je pense que ça s'est bien
00:38:57 étiolé, les grands repères anthropologiques
00:38:59 qui structurent la société
00:39:01 s'effondrent les uns après les autres.
00:39:03 On peut parler d'église,
00:39:05 mais on peut parler aussi de famille,
00:39:07 et on sent bien que sans ces
00:39:09 repères structurels,
00:39:11 sans la transmission,
00:39:13 le clan,
00:39:15 des zones géographiques
00:39:17 ancrées dans notre
00:39:19 histoire, on sent bien
00:39:21 que les individus sont un peu perdus
00:39:23 et que finalement, ils sont
00:39:25 dans cette société liquide,
00:39:27 sans vraiment but
00:39:29 ni dessin, et ils préfèrent
00:39:31 plutôt que de s'interroger sur le sens de tout ça,
00:39:33 je pense, se divertir massivement
00:39:35 et donc attraper la récompense là où elle est,
00:39:37 qu'elle soit
00:39:39 de nature, la drogue,
00:39:41 les écrans,
00:39:43 les loisirs, le sexe,
00:39:45 tout est bon à prendre
00:39:47 pourvu qu'on s'occupe
00:39:49 et encore une fois, qu'on oublie
00:39:51 que tout ça a des conséquences,
00:39:53 qu'on oublie pourquoi on est là, qu'on oublie ce qu'on veut transmettre,
00:39:55 l'image qu'on veut donner, etc.
00:39:57 C'est sans doute plus pratique
00:39:59 à court terme.
00:40:01 - Justement, on va en parler, parce que sortir de là,
00:40:03 est-ce que c'est retourner,
00:40:05 je ne dirais pas en arrière, c'est revenir à ses valeurs ?
00:40:07 Parce que ce que vous dites, c'est un peu
00:40:09 "Dieu est mort, la famille est morte, et moi-même, je ne me sens pas très bien."
00:40:11 Pour ne pas affaser Mark Twain.
00:40:13 On va en parler tout de suite,
00:40:15 après cette petite pause,
00:40:17 et Stéphane, avec des auditeurs
00:40:19 de Sud Radio.
00:40:21 - Évidemment, et chers auditeurs, vous connaissez le numéro,
00:40:23 si vous voulez poser une question à notre invité,
00:40:25 qui est Laurent Bertone, aujourd'hui, un numéro,
00:40:27 0826 300 300, à tout de suite.
00:40:29 - Alors, Laurent Bertone,
00:40:31 entrons aussi, justement,
00:40:33 dans les détails de ce livre,
00:40:35 qui encore une fois, est très intéressant,
00:40:37 il fait polémique au bon sens du terme.
00:40:39 C'est-à-dire, on pose la question,
00:40:41 au fond,
00:40:43 pendant des siècles, les places de l'homme
00:40:45 et de la femme ne se posaient pas.
00:40:47 C'est bien qu'on le pose,
00:40:49 je crois qu'à un moment donné, le mouvement féministe
00:40:51 a eu totalement sa légitimité.
00:40:53 Il faut quand même y le dire aussi,
00:40:55 c'est vrai.
00:40:57 D'un autre côté, aujourd'hui,
00:40:59 on sait très très bien, ça a explosé dans tous les genres,
00:41:01 on ne sait plus, on dit que
00:41:03 un homme, ça ne veut rien dire,
00:41:05 une femme, ça ne veut rien dire,
00:41:07 les bijoux, on voit très bien, un par en deux,
00:41:09 qui remplace homme et femme,
00:41:11 on voit très très bien les toilettes, etc.
00:41:13 Le sport féminin qui est en train
00:41:15 d'exploser parce que
00:41:17 des hommes ayant fait leur transformation,
00:41:19 enfin, des hommes trans,
00:41:21 s'appellent Julia au lieu de s'appeler Joe,
00:41:23 et évidemment, raflent toutes les places,
00:41:25 la course à pied, la natation, etc.
00:41:27 Enfin,
00:41:29 mais au fond, ce que vous dites, surtout,
00:41:31 c'est, on ne sait plus
00:41:33 où on habite, quoi, c'est ça, en tout cas,
00:41:35 beaucoup de gens ne savent plus où ils habitent,
00:41:37 et comment leur faire retrouver, justement,
00:41:39 des habitations, ou leur habitation.
00:41:41 - Oui, parce qu'à force
00:41:43 de militer pour l'indifférenciation,
00:41:45 de dire, finalement, une femme,
00:41:47 c'est un homme contrarié, un peu,
00:41:49 qui est empêché, et qui...
00:41:51 - Oui, alors, c'est une femme contrariée, etc.
00:41:53 - Et inversement, et que finalement,
00:41:55 les sexes sont
00:41:57 une construction sociale, etc.
00:41:59 Évidemment, on a un peu de mal à s'y retrouver,
00:42:01 et, eh bien, c'est les aspirations
00:42:03 individuelles profondes
00:42:05 qui sont contrariées,
00:42:07 puisqu'on se sent bien,
00:42:09 on parle de mouvement libérateur,
00:42:11 mais petit à petit, qui a pris une teinte de plus en plus
00:42:13 autoritaire, et ce sont des
00:42:15 injonctions, finalement, à se comporter de telle ou telle
00:42:17 manière, sans tenir compte
00:42:19 de nos volontés profondes,
00:42:21 de notre intérêt
00:42:23 biologique d'être vivant,
00:42:25 et à partir de là,
00:42:27 on ne peut que aller sur la mauvaise pente
00:42:29 et mal vivre
00:42:31 tout ça. Le thème
00:42:33 de contrariété est d'ailleurs assez présent dans ce livre,
00:42:35 et c'est vraiment, en tant qu'homme
00:42:37 contrarié, non par moi,
00:42:39 non par ma vie, mais parce que ce que
00:42:41 je voyais, ce que les autres refusent de voir,
00:42:43 que j'ai écrit ce livre. - Et quand
00:42:45 vous dites "ce que vous voyez, ce que les autres
00:42:47 refusent de voir", encore une fois,
00:42:49 c'est intéressant, vous, vous ne vivez pas à Paris,
00:42:51 vous vivez en France,
00:42:53 est-ce que ce phénomène, parce qu'à un moment donné,
00:42:55 on pouvait dire "oui, ce phénomène,
00:42:57 tout cela concerne des minorités
00:42:59 dans les grandes villes, tout le reste n'est pas
00:43:01 touché", mais vous dites qu'avec
00:43:03 les réseaux sociaux, la télévision, tout ça,
00:43:05 enfin, beaucoup de
00:43:07 monde sont touchés, évidemment, parmi les jeunes,
00:43:09 surtout, mais vous dites
00:43:11 vous, ce n'est plus un phénomène marginal,
00:43:13 en fait. - Oui, alors, c'est
00:43:15 à dire que les, comment dire,
00:43:17 les thématiques progressistes, en quelque
00:43:19 sorte, sont
00:43:21 majoritaires dans le monde
00:43:23 qui compte, qui va parler
00:43:25 au masse, c'est à dire le monde de la culture,
00:43:27 les grands médias, les universités,
00:43:29 les sciences sociales, etc. Dans ces milieux-là,
00:43:31 c'est la bonne couleur
00:43:33 idéologique, il faut être progressiste,
00:43:35 woke, etc., militant,
00:43:37 LGBT, transactiviste,
00:43:39 etc. Pour avoir la bonne panoplie,
00:43:41 pour être dans ce monde-là, bien
00:43:43 à sa place, il faut, c'est presque,
00:43:45 voilà, c'est un laisser-passer.
00:43:47 En revanche, dans le reste de la population,
00:43:49 la population majoritaire,
00:43:51 évidemment, c'est beaucoup plus
00:43:53 compliqué. Le fameux gaulois réfractaire
00:43:55 est toujours bel et bien vivant,
00:43:57 mais, évidemment,
00:43:59 on ne l'entend pas. C'est comme disait l'autre,
00:44:01 "dans l'espace, personne ne vous entend crier", là,
00:44:03 c'est parce que, simplement, l'équité
00:44:05 d'expression n'existe pas, et
00:44:07 dans son jardin, M. Moyen n'a aucun
00:44:09 moyen de communication. C'est pas lui qu'on va
00:44:11 choisir pour faire passer dans les
00:44:13 journaux télévisés, pour exprimer son point de vue là-dessus,
00:44:15 on sait très bien. Donc,
00:44:17 un mouvement idéologique
00:44:19 qui est minoritaire, fortement
00:44:21 marginal
00:44:23 numériquement, a
00:44:25 un pouvoir de communication et de
00:44:27 conditionnement et d'intimidation,
00:44:29 puisque, j'utilise le mot sexisme, et ça
00:44:31 fait partie, dès que vous évoquez
00:44:33 des différences, des simples différences
00:44:35 entre les hommes et les femmes, voire même l'existence
00:44:37 d'hommes et de femmes, vous êtes déjà,
00:44:39 pour ces militants
00:44:41 des grands médias, vous êtes déjà
00:44:43 dans le sexisme.
00:44:45 - Vous savez, moi, je raconte,
00:44:47 mais c'est une histoire qui m'est absolument
00:44:49 arrivée dans un débat, pas
00:44:51 ici, je me rappelle,
00:44:53 et j'avais lancé comme ça un boutade, j'ai dit
00:44:55 "Est-ce que vous croyez que moi,
00:44:57 mal blanc
00:44:59 hétérosexuel, et là je m'excuse,
00:45:01 je demande pardon, évidemment, et je
00:45:03 bats ma coulpe avec ma discipline,
00:45:05 j'ai dit
00:45:07 "Est-ce que j'ai quand même assez peu de chance
00:45:09 d'avoir un cancer de l'utérus un jour ?"
00:45:11 Et une personne, mais très sérieusement,
00:45:13 lancé ça,
00:45:15 comme boutade, et il disait
00:45:17 "Ça prouve que vous êtes transphobe."
00:45:19 - Ah mais... - C'est la cagophobe.
00:45:21 - Absolument, absolument,
00:45:23 c'est extrêmement grave,
00:45:25 et maintenant, on est tenus de ne plus parler
00:45:27 de... de ne plus dire
00:45:29 "Les femmes ont des utérus", mais
00:45:31 on parle de personnes dotées d'un utérus.
00:45:33 La femme disparaît de plus en plus
00:45:35 derrière ces nouvelles catégorisations,
00:45:37 et d'ailleurs, c'est très riche d'enseignements,
00:45:39 mais quand vous demandez à ces
00:45:41 activistes de définir ce qu'est une femme,
00:45:43 ils en sont totalement incapables,
00:45:45 puisqu'évidemment, ils ne peuvent pas recourir à la biologie,
00:45:47 puisqu'il est évident que chacun peut être ce qu'il veut,
00:45:49 ce que l'on lui chante, etc.
00:45:51 - En fait, ils suppriment la biologie.
00:45:53 - Oui, et quand un altérophile
00:45:55 homme vient
00:45:57 à une compétition de femmes et dit
00:45:59 "Je m'identifie en tant que femme, je veux faire cette compétition",
00:46:01 eh bien vous ne pouvez pas lui dire non,
00:46:03 sinon vous êtes gravement transphobe, et ça devient
00:46:05 très très compliqué d'organiser
00:46:07 des choses...
00:46:09 - Des manifestations.
00:46:11 - C'est extrêmement préoccupant, oui.
00:46:13 - Et alors justement, vous,
00:46:15 à la fin de votre livre, vous en parlez, parce qu'effectivement,
00:46:17 vous préconisez quoi, en fait,
00:46:19 Laurent Bertone ? Vous dites, face à cette
00:46:21 situation, on fait quoi ?
00:46:23 En tout cas, les pistes que vous tracez.
00:46:25 - Alors, sans préjuger des
00:46:27 situations personnelles de chacun, chacun peut bien
00:46:29 s'identifier ce qu'il veut, du moment qu'il ne nous force pas
00:46:31 à l'identifier en autre chose que ce que
00:46:33 nous le voyons, tout va bien, chacun
00:46:35 est libre, mais moi, je reviens
00:46:37 toujours, c'est mon obsession,
00:46:39 à l'individu. Le lecteur va me demander,
00:46:41 en lisant ce livre, il y a des constats, je veux des solutions.
00:46:43 Et s'il me les demande à moi,
00:46:45 c'est déjà qu'il refuse de les chercher par
00:46:47 lui-même, et c'est déjà un problème. Et encore
00:46:49 une fois, la notion de responsabilité est cruciale,
00:46:51 c'est à nous de nous
00:46:53 comprendre, de comprendre de quoi, de quel bois
00:46:55 nous sommes faits, pourquoi ça ne va pas,
00:46:57 ce qui ne va pas, sans toujours accuser
00:46:59 le partenaire, penser à se regarder un peu
00:47:01 dans la glace, et travailler sur soi,
00:47:03 et s'améliorer, et ainsi
00:47:05 peut-être, notre vie
00:47:07 sera plus heureuse et harmonieuse,
00:47:09 et on évitera de commettre un certain nombre
00:47:11 d'erreurs. Ça, c'est vraiment le message
00:47:13 fondamental de mes derniers livres, et que
00:47:15 j'essaie de développer à la fin de celui-ci.
00:47:17 - Et alors justement, oui, ça fait quelques livres
00:47:19 où vous... En fait, ce que vous
00:47:21 dites, vous, c'est "prenons-nous en main",
00:47:23 quoi, quelque part. - Ah oui, parce que le
00:47:25 défaut du français, le français râle,
00:47:27 le français n'est pas content, le français critique,
00:47:29 etc., mais très rarement,
00:47:31 le français attend...
00:47:33 attend quelque chose de lui-même.
00:47:35 Il s'implique... - Il attend que de l'État...
00:47:37 - Il va accuser Macron, il va accuser l'État,
00:47:39 le machin, le libéralisme, et tout
00:47:41 ce qu'on peut imaginer du moment que ce n'est pas
00:47:43 lui. Alors que quand même, notre existence,
00:47:45 on a plus de portée
00:47:47 sur elle que n'importe quel fonctionnaire,
00:47:49 quand même, enfin, pour l'instant, en tout cas,
00:47:51 dans ce pays. Donc il faudrait peut-être
00:47:53 utiliser ce levier qui est facile,
00:47:55 qui est accessible,
00:47:57 et voilà. Mais malheureusement,
00:47:59 on manque peut-être un peu de courage, le divertissement,
00:48:01 c'est plus agréable, et...
00:48:03 Et en attendant, voilà, on se
00:48:05 décharge, on se lave les mains de notre État.
00:48:07 - Et ce qui est passionnant,
00:48:09 alors, justement, vous parlez
00:48:11 de cette idéologie, de toutes ces idéologies,
00:48:13 et elles ont envahi, effectivement,
00:48:15 les médias, la publicité, la politique,
00:48:17 est-ce qu'il est étonnant,
00:48:19 est-ce que ça ne vous frappe pas par rapport à...
00:48:21 Justement, moi, je voudrais...
00:48:23 Est-ce que vous voyez une homothésie
00:48:25 ou un parallélisme entre
00:48:27 vos livres, je dirais, de "guerre",
00:48:29 entre guillemets, "guerre et insécurité",
00:48:31 "La France orange mécanique", et tous les autres,
00:48:33 et "guerrilla", et puis tous les autres
00:48:35 que vous avez écrits et qui vous ont fait connaître,
00:48:37 euh...
00:48:39 Bien, est-ce qu'il y a, en fait,
00:48:41 est-ce que c'est une guerre, là aussi ?
00:48:43 - Ah oui, oui, oui, oui, on est dans une
00:48:45 guerre culturelle de l'information.
00:48:47 - Une vraie guerre totale, quoi ! - Oui, oui, oui,
00:48:49 et réellement, une guerre qui est menée
00:48:51 aux consciences les plus intimes,
00:48:53 puisque cette accusation
00:48:55 de sexisme n'est pas du tout innocente,
00:48:57 c'est comme l'accusation de racisme et d'autres,
00:48:59 c'est que... On vous empêche d'avoir
00:49:01 une pensée libre et complète sur
00:49:03 ces sujets qui sont cruciaux. A partir
00:49:05 du moment où pèse sur vous cette menace
00:49:07 de déviance, d'accusation,
00:49:09 donc de mise à l'écart, d'ostracisme
00:49:11 qui terrorise
00:49:13 les animaux domestiques que nous sommes,
00:49:15 eh bien, à partir de là, il n'y a pas de débat
00:49:17 démocratique, ça n'existe pas,
00:49:19 c'est simplement un concours, c'est celui qui va
00:49:21 vous faire le plus peur, qui va
00:49:23 réussir à vous intimider, et je pense pas
00:49:25 que même dans ces milieux militants, il y ait tant de gens
00:49:27 qui soient convaincus par ces idéologies,
00:49:29 mais simplement, ils font comme si, parce qu'ils
00:49:31 ont peur, et donc, suivre est plus rentable.
00:49:33 Et M. Moyen fait
00:49:35 exactement la même chose,
00:49:37 il a tendance à avoir peur d'être accusé,
00:49:39 il a pas envie d'être traité de sexiste, donc il dit
00:49:41 "Ah oui, si on me dit que les hommes et les femmes, c'est plus compliqué
00:49:43 que ça, je veux bien croire, du moment que j'ai pas
00:49:45 d'ennuis." Et donc,
00:49:47 il y a, sur ce point de vue,
00:49:49 une guerre culturelle qui est faite
00:49:51 à la population. - Je ne veux pas être
00:49:53 allié comme étant
00:49:55 sexiste ou
00:49:57 oppresseur,
00:49:59 ou raciste.
00:50:01 - Ou transphobe, raciste, tous ces anathèmes.
00:50:03 - Donc, je veux suivre
00:50:05 la meute.
00:50:07 - Exactement, on va se ranger
00:50:09 au discours qui semble être majoritaire,
00:50:11 en tout cas le plus puissant, celui qui a le pouvoir
00:50:13 de vous accuser,
00:50:15 de vous briser
00:50:17 socialement, et personne n'a envie de ça, on a tous des choses
00:50:19 à perdre, donc on a tendance
00:50:21 à rentrer dans le rang, et à
00:50:23 faire semblant, en tout cas,
00:50:25 de voir ce que voient ces militants.
00:50:27 Et, Slément, je crois que nous avons des
00:50:29 élites. - Oui, vous êtes nombreux à nous appeler
00:50:31 aujourd'hui au Standard, et c'est Emmanuel
00:50:33 de Pessac qui nous appelle. Bonjour Emmanuel. - Bonjour
00:50:35 Emmanuel. - Bonjour André,
00:50:37 bonjour M. Oberton, je vous suis,
00:50:39 j'ai toujours beaucoup de plaisir à vous écouter,
00:50:41 et bonjour à toute l'équipe, bien sûr.
00:50:43 En fait, je pense que c'est un processus
00:50:45 qui date depuis très longtemps, puisqu'on
00:50:47 a détruit, on a coupé la tête du roi,
00:50:49 qui était le représentant de Dieu en France,
00:50:51 en tout cas, on a détruit la nation,
00:50:53 on détruit la famille, on détruit l'individu,
00:50:55 en fait, on veut nous rendre comme des îlots.
00:50:57 Alors, je vais vous donner la définition d'îlots, c'est
00:50:59 "personne à servir, réduite à la misère et à l'ignorance".
00:51:01 En détruisant la famille, on détruit
00:51:03 évidemment la transmission, moi j'ai
00:51:05 eu la chance de connaître mes grands-parents, etc.
00:51:07 Ils m'ont transmis énormément de choses,
00:51:09 notamment, ils étaient résistants, donc, sur plein d'autres
00:51:11 sujets, mais en fait,
00:51:13 le processus, c'est de rendre les gens
00:51:15 complètement nomades, comme disait
00:51:17 Attali dans une de ses sorties, il y aura
00:51:19 les suprénomades qui pourront faire ce qu'ils veulent,
00:51:21 la classe moyenne qui espèrera
00:51:23 atteindre la
00:51:25 des supranomades,
00:51:27 mais qui n'y arriveront jamais, mais qui auront surtout la peur
00:51:29 d'être déclassés. Donc, tout ça, c'est quand même de la
00:51:31 destruction contrôlée. La religion,
00:51:33 la nation, la famille, l'individu,
00:51:35 et maintenant, on s'attaque aux enfants, il n'y a qu'à voir ce qui se passe
00:51:37 dans les écoles en France, en Belgique et ailleurs,
00:51:39 c'est absolument inadmissible. - Oui, les choix à 7
00:51:41 ans de changer de genre, de sexe, etc.
00:51:43 - On est dans le triangle de Kaplan, en fait.
00:51:45 On est dans le triangle de Kaplan
00:51:47 et le triangle de Kaplan, c'est tout simple, c'est
00:51:49 le jour où la victime est le sauveur.
00:51:51 - Oui, intéressant. Laurent Bertone ?
00:51:53 - Merci en tout cas de m'avoir fait intervenir et
00:51:55 merci pour vos émissions fabuleuses.
00:51:57 Et merci, M. Bertone. - Merci à vous.
00:51:59 Oui, il faut bien
00:52:01 comprendre que ce militantisme,
00:52:03 c'est une compétition morale,
00:52:05 à qui il ira le plus loin
00:52:07 dans le pouvoir que procure cette autorité
00:52:09 sur la population.
00:52:11 Si on parvient à faire changer
00:52:13 l'esprit des gens,
00:52:15 à les faire
00:52:17 douter de leur
00:52:19 sexualité, à modifier leurs
00:52:21 comportements, à les contrôler,
00:52:23 on a du pouvoir.
00:52:25 Ce pouvoir est recherché par les créatures
00:52:27 humaines.
00:52:29 C'est évidemment un pouvoir qui est destructeur,
00:52:31 puisqu'il s'exerce au dépens d'une population,
00:52:33 mais c'est comme ça. Et tant qu'il y aura
00:52:35 une forme de résistance, de fixité,
00:52:37 de structuration chez la population,
00:52:39 elle pourra être ciblée
00:52:41 sur tous ses points
00:52:43 faibles, on va dire. - Oui, c'est
00:52:45 vraiment...
00:52:47 C'est très passionnant de voir cette...
00:52:49 En fait, cette lutte, c'est vrai, c'est une
00:52:51 guerre civile dans tous les sens du terme.
00:52:53 Chaude, d'ailleurs,
00:52:55 c'est pas une guerre civile froide,
00:52:57 c'est une guerre civile chaude, mais très
00:52:59 intéressante. Et au fond,
00:53:01 par exemple,
00:53:03 c'est intéressant, par rapport à
00:53:05 guérilla et compagnie, regardez,
00:53:07 par exemple, c'est cet affrontement
00:53:09 qui est là, et que
00:53:11 tous les progressistes
00:53:13 ne veulent pas voir entre
00:53:15 islamisme, islamisme radical et LGBT.
00:53:17 Il est évident que l'islam radical,
00:53:19 par essence, trouve
00:53:21 absolument criminel l'homosexualité
00:53:23 et les LGBT et compagnie, ils le disent.
00:53:25 Et ils font
00:53:27 semblant, lorsque c'est politique ou autre,
00:53:29 justement, c'est un des aspects,
00:53:31 c'est à Laurent Ouberton, que au fond,
00:53:33 au nom de ses croyances, au nom de ses
00:53:35 directions, ces gens-là ne sont pas du tout
00:53:37 faits pour eux. Et en même temps,
00:53:39 ils font des luttes provisoires,
00:53:41 chacun dans l'intérêt
00:53:43 de régler les comptes de l'autre après.
00:53:45 - Oui, oui, c'est extrêmement compliqué
00:53:47 quand on a les féministes
00:53:49 qui vont faire la guerre aux cartables roses
00:53:51 et qui seront extrêmement discrètes
00:53:53 sur le harcèlement de rue, les violences,
00:53:55 les viols,
00:53:57 les tenues islamiques,
00:53:59 etc.
00:54:01 Vu de l'extérieur,
00:54:03 ça paraît grotesque,
00:54:05 à quel point il y a là
00:54:07 un énorme décalage,
00:54:09 mais elles aussi n'ont pas envie d'être accusées
00:54:11 par une puissance d'accusation encore supérieure,
00:54:13 et tous ces petits groupes
00:54:15 s'entremenacent en permanence, et on voit
00:54:17 qu'il y a des, comment dire,
00:54:19 d'énormes dissensions au sein même des mouvements,
00:54:21 les fameux mouvements LGBT,
00:54:23 puisque certains disent qu'il faut les réserver aux femmes,
00:54:25 d'autres que les hommes homosexuels
00:54:27 prennent trop de place, etc.,
00:54:29 d'autres que les trans voudraient
00:54:31 tout contrôler, fin.
00:54:33 - C'est infernal.
00:54:35 - Est-ce que je suis encore à l'antenne ?
00:54:37 - Excusez-moi, j'avais juste une dernière chose.
00:54:39 En fait, tout ce que vous décrivez,
00:54:41 c'est le fait de pouvoir créer des guerres horizontales
00:54:43 pour éviter qu'on regarde au-dessus, de savoir
00:54:45 qui sont les vrais responsables, parce que tout ça, c'est quand même
00:54:47 financé, que ce soit pour les migrants,
00:54:49 ou que ce soit pour tous ces mouvements, il y a bien des finances
00:54:51 derrière, et ça, on ne s'y intéresse jamais.
00:54:53 Créer des guerres horizontales, c'est éviter de lever la tête
00:54:55 pour savoir qui les finance,
00:54:57 et qui les provoque.
00:54:59 - Laurent Oberton...
00:55:01 Ces mouvements existent
00:55:03 aussi parce qu'ils sont extrêmement lucratifs.
00:55:05 On a des militants,
00:55:07 je ne sais pas, comme Rogaïa Diallo,
00:55:09 qui passent leur temps dans les grands médias
00:55:11 uniquement du fait de son
00:55:13 activisme. Donc, à partir
00:55:15 du moment où ça vous donne une telle
00:55:17 posture, une telle puissance,
00:55:19 il n'y a pas de raison sans...
00:55:21 Et aussi, une puissance
00:55:23 effectivement sonnante
00:55:25 et trébuchante, sous forme
00:55:27 d'émolluments impressionnants.
00:55:29 Donc, vous avez toutes les grandes
00:55:31 marques qui veulent se mettre du bon côté de la force,
00:55:33 qui vont appuyer
00:55:35 tout cet activisme,
00:55:37 les superproductions,
00:55:39 enfin, encore une fois, tout la mondialisation
00:55:41 qui gagne en quelque sorte. - On peut donner un exemple,
00:55:43 d'ailleurs, encore une fois, aucun jugement de valeur,
00:55:45 Assa Traoré et Louboutin. - Ah ouais, exactement.
00:55:47 - La marque Louboutin, c'est très intéressant.
00:55:49 C'est-à-dire que Louboutin, estimé,
00:55:51 voilà, c'est une figure, une figure
00:55:53 iconique, quelle que soit ce qu'on peut
00:55:55 penser, bon, c'est pas un problème,
00:55:57 et bien, on la prend. C'est-à-dire, ça, c'est la
00:55:59 force suprême du capitalisme
00:56:01 ou de connivence
00:56:03 ou autre, en disant "mais attendez, cette personne
00:56:05 est là, on parle d'elle, et bien on va la subventionner".
00:56:07 - Et personne dans l'entreprise n'osera
00:56:09 dire "peut-être on devrait être prudent", etc.,
00:56:11 parce qu'elle serait suspectée
00:56:13 de racisme, de pas soutenir la cause,
00:56:15 etc., et donc, personne n'osera
00:56:17 s'opposer à une telle chose. - Oui, c'est ça.
00:56:19 Sinon, il passe... Je crois que nous avons
00:56:21 un... Est-ce que nous avons un...
00:56:23 - On va continuer de cet entretien avec Laurent Bertone,
00:56:25 et avec vous, chers auditeurs, juste après cette courte pause.
00:56:27 A tout de suite sur Sud Radio.
00:56:29 Vous êtes bien dans Bercov, dans tous ses états.
00:56:31 On est ensemble jusqu'à 14h. Laurent Bertone
00:56:33 est notre invité du jour, et puis, Arthur
00:56:35 de Melun nous appelle. Bonjour, Arthur. - Bonjour, Arthur.
00:56:37 - Bonjour. - Bonjour.
00:56:39 - On vous écoute. - Merci de m'avoir
00:56:41 en ligne, monsieur Bercov
00:56:43 et monsieur Bertone, enchanté.
00:56:45 En fait, ma question, c'est que
00:56:47 moi-même, en fait, je suis un jeune de
00:56:49 25 ans, et je remarque que ma
00:56:51 génération
00:56:53 réfléchit par le biais de
00:56:55 prismes idéologiques, et
00:56:57 je me demande, en fait,
00:56:59 comment faire pour
00:57:01 amener les jeunes de ma génération à penser
00:57:03 par eux-mêmes, à se...
00:57:05 En fait, à développer leur propre opinion,
00:57:07 au lieu de...
00:57:09 Et de ramener du bon sens au lieu
00:57:11 de fonctionner que par prismes idéologiques.
00:57:13 En fait,
00:57:15 j'ai l'impression que ma génération
00:57:17 se sent dans l'opposition,
00:57:19 alors qu'elle est très dans...
00:57:21 Elle est dans cette idéologie dominante,
00:57:23 et elle pousse certains nombres
00:57:25 d'idées, en fait, qui sont
00:57:27 relayés par les médias,
00:57:29 et j'aimerais qu'on
00:57:31 pense plus par nous-mêmes, en fait.
00:57:33 - Esprit critique,
00:57:35 c'est la raison. - Exactement.
00:57:37 - Très intéressant, en effet.
00:57:39 On constate que, je parlais
00:57:41 des sciences sociales tout à l'heure, la magie noire,
00:57:43 comme disait Renaud Camus, là, dans ces
00:57:45 milieux-là, on a
00:57:47 des jeunes qui sont persuadés d'être
00:57:49 les plus anticonformistes possibles,
00:57:51 alors qu'ils se suivent tous, se copient tous,
00:57:53 se similent tous, et ne font
00:57:55 que reprendre tout ce que déverse
00:57:57 sur eux l'idéologie
00:57:59 progressiste dominante,
00:58:01 parce que ça paye dans leur milieu.
00:58:03 C'est-à-dire, si on veut être bien vu,
00:58:05 si on veut avoir nos amis là-dedans,
00:58:07 on fait ça.
00:58:09 Et c'est même pas réfléchi, on se persuade
00:58:11 que les raisins sont...
00:58:13 - Trop verts.
00:58:15 - Voilà, sont trop verts, et on
00:58:17 va adhérer à ces
00:58:19 croyances, on va les faire nôtres, c'est facile,
00:58:21 ça coûte pas cher, de s'indigner,
00:58:23 c'est très simple, c'est très reposant,
00:58:25 on réfléchit pas.
00:58:27 C'est beaucoup plus difficile de faire une démarche,
00:58:29 de se dire que peut-être il y a quelque chose qui existe,
00:58:31 qui s'appelle la biologie, qui peut être intéressante,
00:58:33 et de réfléchir sur la réalité
00:58:35 de ce que nous sommes, pourquoi on fait ça, même pourquoi
00:58:37 on adopte ces postures militantes, parce qu'elles
00:58:39 sont lucratives, il faut toujours chercher les intérêts
00:58:41 des uns et des autres, quand on les comprend,
00:58:43 ça va beaucoup mieux.
00:58:45 Et voilà, c'est ça qu'il faut essayer d'enseigner,
00:58:47 beaucoup de recul par rapport
00:58:49 à ces mouvements, mais c'est très difficile,
00:58:51 parce que la puissance de feu
00:58:53 de l'université, de Netflix,
00:58:55 nous est très supérieure.
00:58:57 - Très forte, oui.
00:58:59 Ce que vous dites là, par rapport
00:59:01 "faites ce que je dis,
00:59:03 faites pas ce que je fais", mais
00:59:05 cette espèce d'influence extraordinaire,
00:59:07 il faut pouvoir avoir l'esprit critique
00:59:09 pour résister, parce que si on n'est pas dans la vague,
00:59:11 il faut du courage, quelque part.
00:59:13 - Exactement, c'est beaucoup plus difficile d'être
00:59:15 contre le courant, que plutôt de se laisser
00:59:17 aller, surtout si en plus
00:59:19 on a la posture qui va bien,
00:59:21 celle du rebelle,
00:59:23 un jeune ne peut que rêver de ça.
00:59:25 Malheureusement, il n'y a pas plus confort
00:59:27 misque que cette jeunesse-là.
00:59:29 - Ce qu'appelaient, que
00:59:31 Philippe Muray appelait "les rebelles
00:59:33 de confort". - Ah, exactement.
00:59:35 - Ou les "mutins de panurges".
00:59:37 C'est pas mal aussi, effectivement.
00:59:39 Mais Laurent Obertone,
00:59:41 est-ce qu'aujourd'hui,
00:59:43 là vous avez écrit ce livre, et je crois que encore une fois,
00:59:45 il va susciter,
00:59:47 et il le mérite,
00:59:49 de bonnes discussions, et franches discussions.
00:59:51 Mais,
00:59:53 est-ce qu'on peut encore discuter ?
00:59:55 Parce que, le vrai problème, c'est que
00:59:57 on constate que,
00:59:59 les débats qu'il y a aujourd'hui, c'est soit
01:00:01 trois formules où on peut parler pendant deux minutes et demie,
01:00:03 s'échanger des punchlines,
01:00:05 mais sur le fond, avoir le temps
01:00:07 de développer, parce qu'un débat, c'est pas seulement
01:00:09 un échange de "Orion" et
01:00:11 se traiter de tous les noms,
01:00:13 c'est vraiment de prendre le temps du débat.
01:00:15 Est-ce que ce débat, peu t'avant lu,
01:00:17 est où, à votre avis ?
01:00:19 Dans quel média ?
01:00:21 Dans quel genre de média ?
01:00:23 - C'est très difficile, en réalité, puisque on parle
01:00:25 de monde qui ne se croise
01:00:27 que pour s'invectiver, en quelque sorte.
01:00:29 Puisque, comme je le disais tout à l'heure, l'indigné,
01:00:31 il veut pas aller sur le fond, ça n'intéresse pas.
01:00:33 Pour lui, vous êtes
01:00:35 problématique, comme on dit maintenant.
01:00:37 Vous voulez être physiquement,
01:00:39 enfin sexuellement, tout ce qu'on peut imaginer,
01:00:41 vos mots n'en parlons même pas.
01:00:43 On ne débat pas avec l'ennemi,
01:00:45 on le combat, etc.
01:00:47 C'est même pas possible d'entamer un début de dialogue.
01:00:49 Donc, le sceptique,
01:00:51 qui commence à en avoir marre
01:00:53 d'être insulté, va finir par faire
01:00:55 pareil, et
01:00:57 va envoyer pètre
01:00:59 le militant progressiste, et ainsi de suite.
01:01:01 Et donc, il n'y a pas de dialogue
01:01:03 constructif possible entre ces deux mondes.
01:01:05 Moi, je préconise d'être
01:01:07 modeste et de viser ceux qui semblent
01:01:09 se poser des questions,
01:01:11 sans être embrigadé de tel ou tel côté.
01:01:13 - Et il y en a, il y en a.
01:01:15 - Il y en a beaucoup, en réalité. Beaucoup
01:01:17 de Français n'ont pas
01:01:19 réellement d'avis ou d'opinion.
01:01:21 Ils s'adaptent à l'air du temps, ils font ce qui est
01:01:23 prudent.
01:01:25 Et peut-être que beaucoup de militants
01:01:27 en apparence favorables
01:01:29 à toute cette idéologie progressiste
01:01:31 n'attendent que le virage
01:01:33 du banc de sardines pour suivre et
01:01:35 dire "mais j'ai toujours pensé comme ça", en réalité.
01:01:37 Ça, c'est très possible aussi.
01:01:39 - On le voit chez certains intellectuels aujourd'hui,
01:01:41 par exemple sur la mondialisation, tout ça,
01:01:43 ils reviennent un peu, ils se posent des
01:01:45 questions, que ce soit ça sur
01:01:47 le narratif Covid, le narratif Russie-Ukraine,
01:01:49 etc. On voit que...
01:01:51 Et ils se disent peut-être que le banc de poissons
01:01:53 est en train de changer de courant.
01:01:55 - Mais y compris sur l'immigration, il y a des positions
01:01:57 qui deviennent très difficiles à tenir.
01:01:59 Et on sent bien
01:02:01 qu'il y a des ballons d'essai qui sont lancés
01:02:03 et que quand un mouvement général aura lieu,
01:02:05 ça peut aller très vite et ça peut surprendre.
01:02:07 Ça peut évoluer très rapidement. - Oui, absolument.
01:02:09 Parce que le retour de Balancier se passe.
01:02:11 Laurent Berton, après "Raisonnement sexiste",
01:02:13 à qui je souhaite beaucoup de succès,
01:02:15 en tout cas beaucoup de lecteurs, il le mérite,
01:02:17 vous allez retourner à la guerre
01:02:19 de guérilla ou pas ?
01:02:21 - Je sais pas, parce qu'un chapitre
01:02:23 supplémentaire s'est écrit sans moi
01:02:25 cet été avec l'affaire Nahel.
01:02:27 On a vu les émeutes
01:02:29 qui se sont produites et tout le monde
01:02:31 me demandait "ça y est, c'est en train de se passer".
01:02:33 Mais malheureusement, on est déjà dans une
01:02:35 situation comme ça depuis
01:02:37 plus de
01:02:39 deux décennies au minimum.
01:02:41 Et je vois pas du tout les choses s'améliorer sur ce plan.
01:02:43 Moi j'ai écrit ce que j'avais à dire là-dessus.
01:02:45 Maintenant, j'espère que ce sera
01:02:47 pour conjurer le sort et que... - Vous n'avez pas
01:02:49 que ça se passe ? - Non, non, bien sûr.
01:02:51 - Mais vous êtes aussi, parce que la dernière fois que vous êtes venu
01:02:53 on avait parlé guérilla, etc.
01:02:55 Vous êtes toujours quand même aussi pessimiste en disant
01:02:57 "la marmite boue,
01:02:59 le couvercle tremble"
01:03:01 ou vous dites que ça peut rester
01:03:03 comme ça encore quelques années
01:03:05 et puis on ne sait pas ? - Moi ce qui me fait peur
01:03:07 c'est l'inertie de la machine.
01:03:09 C'est un petit peu l'inertie du Titanic, j'ai l'impression.
01:03:11 L'appareil d'État,
01:03:13 les médias, Big Brother, etc.
01:03:15 Ils sont dans cette course idéologique.
01:03:17 On parle d'immigration, par exemple.
01:03:19 Et concrètement,
01:03:21 on va avoir des discours,
01:03:23 on va avoir des darmanins qui vont nous promettre des OQTF,
01:03:25 des petites choses comme ça,
01:03:27 pour endormir un petit peu la population.
01:03:29 Mais en réalité, on continue à aller dans le mur
01:03:31 à très grande vitesse.
01:03:33 Et j'ai l'impression que
01:03:35 si virage il y a, il va mettre un certain temps
01:03:37 quand même de ce point de vue-là.
01:03:39 Donc ça, c'est pas du tout fait pour me rassurer.
01:03:41 La situation est vraiment très très compliquée.
01:03:43 - En tout cas, en attendant,
01:03:45 lisez "Raisonnablement sexiste".
01:03:47 Elle est compliquée, elle évoque aussi la situation
01:03:49 entre hommes et femmes,
01:03:51 ou hommes et femmes, mais c'est très passionnant.
01:03:53 - Merci Laurent Berton d'avoir été avec nous.
01:03:55 Je rappelle, ce livre "Raisonnablement sexiste"
01:03:57 C'est publié aux éditions Magnus.

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