A la une de cette édition, le remaniement du tandem Macron-Attal. Pas beaucoup de changements si ce n’est la surprise du chef avec l’entrée en piste de Rachida Dati.
Nous reviendrons ensuite sur la crise qui frappe particulièrement les petites entreprises.
Et enfin, une page européenne avec Nicolas de Lamberterie qui reviendra sur les tentatives de formation de gouvernement par Geert Wilders, le vainqueur des élections législatives néerlandaises de novembre.
Nous reviendrons ensuite sur la crise qui frappe particulièrement les petites entreprises.
Et enfin, une page européenne avec Nicolas de Lamberterie qui reviendra sur les tentatives de formation de gouvernement par Geert Wilders, le vainqueur des élections législatives néerlandaises de novembre.
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00:00 [Générique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir.
00:15 À la une de cette édition, le remaniement du tandem Macron-Attal.
00:19 Pas beaucoup de changements, si ce n'est la surprise du chef
00:21 avec l'entrée en piste de Rachida Dati.
00:24 Nous reviendrons ensuite sur la crise qui frappe particulièrement les petites entreprises.
00:28 Et enfin, une page européenne avec Nicolas de Lambertery
00:31 qui reviendra sur les tentatives de formation de gouvernement par Gerd Wilders,
00:35 le vainqueur des élections législatives néerlandaises de novembre.
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00:44 Et pour ouvrir ce journal, le remaniement entre Constance et, petite surprise,
00:48 des ajustements très politiques à quelques mois des européennes.
00:53 Madame Rachida Dati, ministre de la Culture.
00:58 Rachida Dati à la culture.
01:01 Rien ne l'y prédispose, mais cela constitue la prise de choix du président
01:05 pour ce milieu de second quinquennat.
01:07 La principale opposante à Anne Hidalgo à la mairie de Paris
01:10 avait pourtant toujours affirmé qu'elle était dans l'opposition
01:13 et s'était montrée très dure avec le parti présidentiel.
01:17 En marche, c'est quoi ?
01:18 C'est des traites de gauche, des traites de droite.
01:20 Trahis à gauche et des gens qui trahissent à droite.
01:24 C'est ça ce parti.
01:25 C'est un raccord de traître.
01:26 Non, c'est pas dur. C'est la réalité. Arrêtez de dire "c'est dur" quand on vous dit la vérité.
01:29 C'est dur, c'est la réalité.
01:32 Pas tendre avec le parti présidentiel, Rachida Dati ne l'était pas non plus
01:35 avec les parlementaires de la majorité et cela encore après les élections législatives de 2022.
01:41 Je vais vous dire, vous savez, en marche, à l'Assemblée nationale,
01:44 ça va être des canards sans tête.
01:46 Des canards sans tête qui sont désormais ses nouveaux amis.
01:50 Un revirement de situation qui fait le bonheur du président du RN, Jordan Bardella,
01:55 qui avait prévenu un tel ralliement en visant précisément Rachida Dati.
01:59 Madame Dati, vous le savez, malgré tout le respect que j'ai pour vous,
02:02 vous serez la béquille d'Emmanuel Macron.
02:04 Emmanuel Macron, il viendra vous voir en disant "s'il vous plaît, je veux voter la retraite à 65 ans".
02:07 Je l'ai toujours dit, nous sommes une force d'opposition
02:10 et nous sommes un parti de responsabilité et de gouvernement.
02:12 Non, vous êtes la béquille.
02:13 Non mais, comme je disais, j'ai pas une tête de béquille.
02:15 Pas une tête de béquille, mais une opposition LR qui en prend un coup.
02:19 En effet, en perdant une figure du sarcosisme.
02:22 Les Républicains se voient un peu plus affaiblis à six mois des élections européennes.
02:26 Alors qu'il faudra tenir un discours musclé pour exister entre le RN et Reconquête,
02:31 la droite parlementaire perd une figure fort en gueule et étiquetée plutôt à droite du parti.
02:37 Le président des Républicains, Éric Ciotti, a de son côté dénoncé ce débauchage
02:41 esquissant les contours d'une exclusion qu'il n'a pas formalisée.
02:45 Pour Emmanuel Macron et Gabriel Attal, c'est coup double.
02:48 D'une part, cela porte une estocade à LR en vue des élections européennes,
02:52 mais cela place aussi probablement Rachida Dati dans la perspective des municipales de 2026.
02:58 En effet, le nouveau Premier ministre est particulièrement hostile au maire de Paris, Anne Hidalgo.
03:03 Et l'arrivée de Rachida Dati, maire du 7e arrondissement et figure de Prou,
03:06 de l'opposition à l'élu socialiste, pourrait permettre de la propulser
03:10 pour la mairie de la capitale.
03:12 En grenouillant deux ans au ministère de la Culture, Dati est idéalement placée
03:17 pour l'assaut de l'hôtel de ville et elle pourrait envisager une liste d'union
03:20 entre les LR et la majorité.
03:23 La surprise Dati s'est accompagnée d'un autre débauchage à droite,
03:26 Catherine Vautrin, à la Santé et au Travail, déjà ministre sous Jacques Chirac.
03:31 C'est une habituée des retournements de veste.
03:33 Elle avait ainsi voté contre le mariage homosexuel avant de faire volte-face.
03:38 Elle sera chargée de s'occuper de l'euthanasie.
03:40 En 2004, secrétaire d'Etat aux personnes âgées, elle avait dénoncé, je cite,
03:44 "les démarches inacceptables d'euthanasie active".
03:47 Elle devrait donc retourner sa veste encore une fois.
03:50 Et comme pour l'avortement en 1975, c'est un ministre dit de droite
03:54 qui tiendra une promesse de gauche.
03:56 À droite, on tient surtout les promesses des autres.
03:59 Le reste du gouvernement est sans surprise.
04:01 Éric Dupond-Moretti conserve la justice, Gérald Darmanin l'intérieur
04:04 et Bruno Le Maire l'économie.
04:06 Petite surprise avec Stéphane Séjourné, placé au ministère des Affaires étrangères.
04:10 Paxé avec Gabriel Attal, mais aujourd'hui séparé, il bénéficie d'une sacrée promotion.
04:16 Cependant, le déclassement de la France est tel que le poste de ministre des Affaires étrangères
04:20 a perdu en importance.
04:22 Mais sociologiquement, le choix de Séjourné assure qu'il n'y aura pas de réchauffement diplomatique
04:26 avec nos partenaires africains.
04:28 Le ministre des Sports, Amelia Oudea Kastera,
04:30 héritant plus de l'Organisation des Jeux Olympiques du ministère des Sports
04:34 du ministère de l'Éducation.
04:37 Étonnante disposition des choses, alors que Gabriel Attal a laissé derrière lui
04:40 des chantiers d'importance et qu'il est difficile d'imaginer un ministre
04:43 capable de mener de front les Jeux et les réformes de l'éducation.
04:48 Enfin, puisqu'il fallait bien une bonne nouvelle, Olivier Véran plie les Gaules.
04:52 Sa proximité estivale avec le ministre Attal pouvait laisser penser qu'il resterait au chaud
04:56 auprès du nouveau roi Tlemme, mais il sera finalement remplacé par la probablement moins distrayante
05:02 Priska Tevno au poste de porte-parole.
05:04 Il se dit cependant qu'Olivier Véran rebondira en tête de liste aux Européennes.
05:09 Un choix pas absurde pour la majorité avec un personnage qui sait communiquer,
05:13 qui a une certaine connaissance des dossiers et qui saura mieux faire campagne
05:16 que l'erreur de casting, Nathalie Loiseau.
05:19 Les ajustements opérés par le remaniement témoignent d'une certaine continuité au poste-clé
05:24 et permettent de placer la majorité en ordre de bataille pour les Européennes
05:27 et les perspectives électorales à venir.
05:30 Emmanuel Macron sait qu'il a déjà épuisé ses réserves électorales à gauche
05:34 et il puise désormais à droite, comme en témoigne le débauchage de Rachida Dati.
05:38 Reste que la politique menée demeure à celle qui a cours depuis 7 ans et demi
05:42 avec toujours beaucoup de com'.
05:45 Emmanuel Macron gouverne mal, mais il remanie bien.
05:48 Sale temps pour l'économie réelle, quoiqu'en dise Bruno Le Maire.
05:55 De nombreuses entreprises sont en difficulté et beaucoup se retrouvent d'ores et déjà sur la paille.
06:00 Les explications de Rémi Tell.
06:02 2024 sera-t-elle une anus horribilis pour l'économie française ?
06:06 Des chiffres récents de la Confédération des petites et moyennes entreprises, la CPME,
06:10 attestent de la forte préoccupation des dirigeants de TPE-PME.
06:14 En décembre dernier, ils étaient 35% à constater une diminution de leur chiffre d'affaires au second semestre
06:20 et 42% à noter une dégradation de leur trésorerie.
06:24 La crise liée au Covid semble particulièrement en cause dans ce phénomène.
06:27 Ne pouvant plus s'abreuver à la fontaine d'argent magique,
06:30 de nombreux acteurs économiques sont rattrapés par les effets de la mise à l'arrêt de leur activité pendant la pandémie.
06:35 Et ce d'autant que l'accès au financement privé s'est compliqué.
06:38 Ainsi, 73% des entrepreneurs interrogés font état d'un durcissement des conditions pour obtenir un crédit.
06:44 Un entrepreneur sur 10 ayant même été informé par son établissement bancaire
06:48 de l'impossibilité de souscrire à tout nouveau prêt.
06:51 Pendant ce temps, il faut aussi rembourser les prêts garantis par l'État contractés entre 2020 et 2022,
06:56 ce que 28% des dirigeants d'entreprises concernés affirment avoir du mal à faire.
07:00 3% d'entre eux jugeant même que l'impossibilité de rembourser leur PGE les contraindra à cesser leur activité.
07:06 Antonio Impelli Zerri, chef d'entreprise et président du Cierp, suggère que l'État efface la dette PGE.
07:12 Faute de quoi, d'après ses calculs, les effets économiques et sociaux seront terribles.
07:17 Il faudrait que l'État fasse un geste d'effacement de 32 milliards d'euros de dette,
07:23 donc de dette pré-garantie par l'État.
07:25 Et s'il ne fait pas ce geste qui serait responsable d'effacement de cette dette illégitime,
07:32 d'ailleurs comme l'a fait en toute responsabilité l'Allemagne,
07:36 ça va occasionner au bas mot au minimum 200 000 faillites,
07:41 un demi-million de chômeurs supplémentaires et une perte pour la richesse créée pour le pays,
07:48 c'est-à-dire le PGI, une perte de 50 milliards d'euros.
07:51 Donc c'est très simple, soit il efface 32 milliards d'euros de dette
07:56 et il évite les centaines de milliers de chômeurs supplémentaires,
08:01 et il évite de perdre 50 milliards.
08:03 Et l'inflation, en bonne partie enfantée elle aussi par la gestion sanitaire, n'arrange rien.
08:08 91% des entrepreneurs interrogés par la CPME déclarent ainsi subir le poids de l'augmentation des prix de leurs fournisseurs,
08:15 avec un effet ciseau terrible.
08:17 Les patrons touchés par l'inflation sont, dans le même temps,
08:20 69% à rencontrer des pressions de leurs clients pour vendre moins cher.
08:25 Des difficultés trop bien connues par le chef d'entreprise Antonio Impelli-Zeri.
08:29 Moi pour ma petite entreprise, là, je viens de le constater,
08:32 les primes d'assurance par rapport à l'année dernière, elles ont augmenté de plus de 8,5%.
08:37 Et ça c'est sur tous les postes de charges de fonctionnement.
08:39 Donc en fait, les entrepreneurs subissent eux-mêmes des augmentations de coût,
08:44 et donc du coup, pour pouvoir continuer à essayer d'équilibrer leurs comptes,
08:49 il faut qu'eux-mêmes aussi, ils augmentent.
08:52 Et donc c'est un cercle vicieux.
08:53 La question énergétique vient évidemment alourdir le poids sur les épaules des petites entreprises.
08:58 Les tarifs de l'électricité et du gaz continuent de s'envoler,
09:01 respectivement +43% et +89% pour les moyennes entreprises rien qu'en 2022,
09:07 une situation pas plus enviable pour les TPE ou les grosses structures.
09:11 L'étude de la CPME révèle qu'au niveau global,
09:13 une entreprise sur deux a vu son taux de marge fondre depuis 2019.
09:18 Alors quelles conséquences ?
09:20 Les experts redoutent déjà une flambée de défaillance,
09:22 amplifiant un mouvement entamé dès 2023.
09:25 Les dernières données de la Banque de France parlent d'elles-mêmes.
09:28 Les faillites ont augmenté de 56% sur un an pour les très petites entreprises,
09:32 de 63,8% pour les petites entreprises,
09:35 de 64,8% pour les moyennes entreprises,
09:38 et de 111% pour les entreprises de taille intermédiaire.
09:41 Au total, 55 500 entreprises ont mis la clé sous la porte l'an passé.
09:46 Il faut que nous les entrepreneurs, on se regroupe, ça c'est la priorité.
09:50 Et ensuite, il faut essayer de prendre des conseils avec des gens bienveillants,
09:53 qui sont capables d'expliquer voilà, il faut prendre telle mesure d'économie, etc.
09:57 Et puis, il faut savoir faire des concessions,
10:00 comme par exemple, moi c'est mon cas,
10:03 ça fait des mois et des mois que je vis quasiment sans salaire,
10:06 voire même sans rien du tout,
10:08 parce que j'ai pas le choix, c'est pour préserver les emplois de mon entreprise.
10:11 Et on peut rien attendre de ce gouvernement.
10:13 Des perspectives peu réjouissantes, qui ne devraient pas redonner le moral aux salariés.
10:17 Une étude de OpinionWeb d'octobre 2023 a mis en évidence
10:20 une nouvelle dégradation de leur santé mentale.
10:23 Dans son discours d'installation mardi,
10:25 le Premier ministre Gabriel Attal s'est engagé à simplifier
10:28 de façon drastique la vie de nos entreprises et de nos entrepreneurs.
10:31 Et puisqu'avec le gouvernement, il faut toujours s'attendre au contraire de ce qui est promis,
10:35 les entreprises françaises devraient encore passer une belle année.
10:41 Direction les Pays-Bas à présent, après la victoire en novembre dernier
10:45 du populiste de droite Geert Wilders,
10:47 connu pour ses positions radicales contre l'islam.
10:50 L'information est qu'un nouveau gouvernement prend, comme souvent,
10:53 beaucoup de temps et les négociations viennent seulement de reprendre.
10:56 Nicolas de Lambertery.
10:58 Depuis la victoire de Geert Wilders en novembre dernier,
11:01 la question qui se pose aux Pays-Bas est de savoir si le record néerlandais
11:05 de 271 jours pour constituer un gouvernement sera battu.
11:10 En dépit des apparences, environ deux tiers des électeurs sont stables
11:13 sur les partis traditionnels aux Pays-Bas,
11:15 tandis que jusqu'à parfois un quart du corps électoral
11:18 peut ponctuellement se porter sur tel ou tel parti nouveau ou contestataire,
11:22 ce qui donne une fausse impression d'instabilité politique aux Pays-Bas.
11:26 Ce phénomène s'est vu au début des années 2000 avec Pim Fortuyn,
11:30 puis avec le PVV anti-islam de Geert Wilders,
11:32 plus récemment avec le Forum pour la démocratie de Thierry Baudet,
11:36 puis le Parti des agriculteurs ou encore le nouveau contrat social.
11:39 Par ailleurs, les délais importants pour constituer un gouvernement
11:43 aux Pays-Bas sont assez fréquents,
11:45 en raison notamment du mode de scrutin à la proportionnelle intégrale,
11:48 sans barre minimale.
11:49 Concrètement, un parti avec 0,6% des suffrages peut obtenir un élu
11:54 sur les 150 que compte la Chambre basse des Pays-Bas.
11:57 C'est ainsi que lors des dernières élections législatives,
11:59 pas moins de 15 partis sont parvenus à faire élire au moins un député,
12:03 même s'il est vrai que 9 partis sur les 15 représentés ont 5 élus ou moins.
12:08 À l'issue du scrutin, deux combinaisons gouvernementales
12:11 semblent possibles pour les Pays-Bas,
12:12 l'une constituée autour du vainqueur Geert Wilders,
12:15 qui devrait toutefois pour gouverner s'allier avec le VVD,
12:18 un parti de centre-droit allié de Renaissance,
12:20 le parti d'Emmanuel Macron au Parlement européen,
12:23 ou bien une coalition allant de la gauche au centre-droit.
12:26 Les négociations viennent de reprendre,
12:28 et Geert Wilders semble bien décidé à renoncer à ses positions
12:32 outrancières anti-islam, mais aussi à la sortie de l'Union européenne,
12:36 afin de convaincre les autres partis de gouverner avec lui.
12:39 À l'issue du scrutin, un premier éclaireur a été désigné,
12:43 il s'agit de Gom Van Strijn du PVV, le parti du vainqueur Geert Wilders.
12:49 Mais Gom Van Strijn a fini par jeter l'éponge,
12:51 car il a subi une attaque de presse,
12:53 un nouvel éclaireur a alors été désigné,
12:56 il s'agit de Ronald Plasterk du parti travailliste PVDA.
13:00 Après avoir consulté les dirigeants de différentes formations politiques,
13:03 Ronald Plasterk a conclu que les quatre partis pressentis
13:08 pour former le futur gouvernement doivent d'abord se parler
13:11 et que des questions de principe doivent être posées.
13:14 Les questions de principe portent en partie sur les positions
13:18 que le PVV anti-islamisation de Geert Wilders a mises de côté
13:22 durant la campagne électorale,
13:24 comme l'interdiction du Coran et des mosquées,
13:27 et également sur le type de gouvernement ou de coalition
13:31 qui pourrait voir le jour.
13:32 Le parti libéral de droite VVD
13:35 et le nouveau contrat social de Peter Romczyk
13:37 préfèrent sauter de l'extérieur un exécutif
13:40 auquel ils ne prendraient pas part.
13:42 La future coalition gouvernementale explorée actuellement
13:45 aux Pays-Bas doit voir trois partis politiques s'allier
13:49 en vue de former un exécutif.
13:51 Le parti PVV de Geert Wilders,
13:55 qui est une formation anti-islamisation,
13:57 le parti libéral de droite VVD du premier ministre sortant Marc Rutt,
14:02 et le nouveau contrat social de Peter Romczyk.
14:05 Éventuellement, le parti des agriculteurs BBB
14:09 pourrait venir s'ajouter à ces trois formations.
14:12 Au vu du fait que trois des quatre partis
14:14 pressentis pour former le futur gouvernement
14:17 n'appartiennent pas au système,
14:19 il est assez évident que plusieurs semaines,
14:22 voire plusieurs mois s'écouleront
14:24 avant de voir ces quatre formations politiques
14:28 rapprocher leur point de vue et peut-être
14:30 arriver à former un futur gouvernement.
14:33 Mais il a paru au cours du mois écoulé depuis les élections
14:36 que le parti libéral de droite VVD du premier ministre sortant Marc Rutt
14:41 ne désire pas prendre part à un gouvernement dirigé par Geert Wilders
14:45 parce que Marc Rutt désire entamer
14:48 une carrière au niveau international,
14:52 notamment à la tête de l'OTAN.
14:55 Une possibilité existe également de voir un gouvernement
14:58 regroupant cinq partis politiques.
15:01 Le cartel entre les écologistes de Groenlinks
15:05 et les travaillistes du PVDA,
15:06 le parti libéral de droite VVD,
15:09 le nouveau contrat social de Peter Romczyk
15:12 et les libéraux de gauche de D66.
15:14 En tant que premier ministre sortant,
15:16 Marc Rutt est toujours en fonction
15:18 et continue à exercer ses activités.
15:21 S'il était appelé à des fonctions internationales,
15:23 il pourrait cependant les quitter.
15:25 Si un gouvernement ne voit pas le jour,
15:28 in fine, après que toutes les solutions possibles
15:32 aient été envisagées et explorées,
15:34 de nouvelles élections pourraient avoir lieu.
15:36 Précisons également que le futur gouvernement
15:40 devra chercher aussi une majorité au CNA.
15:43 Or, le CNA est élu indirectement par les électeurs
15:47 et directement par les conseils provinciaux
15:50 issus du scrutin qui a eu lieu plus tôt dans l'année.
15:53 Or, lors de ces élections,
15:55 des formations différentes ont gagné le scrutin.
15:59 Par exemple, le parti des agriculteurs BBB
16:01 de Caroline Van Der Plaats est arrivé premier,
16:04 alors que le nouveau contrat social de Peter Romczyk
16:07 n'existait pas à cette époque.
16:09 En clair, peu importe que Geert Wilders
16:11 ait remporté ou non les élections,
16:13 il ne disposera quasiment d'aucune marge de manœuvre
16:16 pour mettre en œuvre un quelconque changement de fonds
16:18 aux Pays-Bas.
16:19 Le dilemme se pose entre deux choix discutables,
16:22 l'inconsistant à rester pour une durée indéterminée
16:25 dans l'opposition,
16:26 l'autre consistant à renoncer à l'essentiel
16:28 pour arriver entre guillemets au pouvoir,
16:30 c'est-à-dire après avoir renoncé à son programme
16:33 et aux attributs du pouvoir réel
16:35 et n'exercer que nominalement le pouvoir.
16:37 Certains médias parlent d'ores et déjà
16:39 de mélanisation de Wilders,
16:40 même si à vrai dire le gouvernement néerlandais
16:42 est encore très loin d'être formé.
16:44 L'autre option est que les négociations traînent en longueur,
16:47 ce qui serait possiblement favorable à Wilders.
16:50 En effet, les sondages montrent que le PVV
16:53 progresserait encore si de nouvelles législatives
16:55 avaient lieu prochainement,
16:56 tandis que le centre droit serait sanctionné
16:59 pour rejeter sans discussion
17:00 la constitution d'une coalition avec le PVV.
17:03 En clair, Gert Wilders a peut-être tout intérêt
17:06 à ce que les négociations traînent en longueur,
17:08 dès lors qu'il parvient à s'afficher
17:10 auprès de l'opinion publique néerlandaise
17:12 comme une personnalité désireuse malgré tout
17:14 de faire des compromis
17:16 en vue de constituer un gouvernement.
17:21 Passons à présent à l'actualité en bref.
17:23 Il faut continuer à se serrer la ceinture.
17:28 Selon les données publiées vendredi par l'INSEE,
17:31 l'inflation en 2023 est de 4,9%.
17:34 Une hausse qui est tout de même moindre
17:35 par rapport à 2022.
17:36 La montée des prix était alors de 5,2%,
17:39 mais qui est bien au-dessus
17:40 de celle des années précédentes.
17:41 En 2020, elle était de 0,5%.
17:44 Le très léger ralentissement de l'inflation,
17:46 dû à une augmentation moindre des prix d'énergie,
17:48 suffit pour que le ministre de l'Économie,
17:50 Bruno Le Maire, déclare
17:51 "La crise inflationniste est derrière nous".
17:52 Pas sûr que tous les Français
17:53 l'entendent de cette oreille.
17:54 Tentative de suicide en pleine classe.
17:58 L'affaire s'est déroulée mercredi
17:59 au lycée Stéphane-Essel à Toulouse.
18:01 Aux alentours de 9h30,
18:03 un élève âgé de 18 ans
18:04 s'est auto-infligé un coup de couteau
18:06 à l'abdomen devant son professeur
18:08 et ses camarades.
18:08 Il a été transporté à l'hôpital
18:10 et son pronostic vital n'était pas engagé.
18:12 Les lycéens, quant à eux,
18:13 étaient pris en charge
18:14 au sein d'une cellule d'urgence
18:15 médico-psychologique.
18:16 Dans une lettre, l'élève a justifié son geste
18:18 par "le harcèlement scolaire
18:20 dont il aurait été victime".
18:21 Deux plaintes auraient notamment été déposées
18:23 avant d'être classées sans suite.
18:24 Une enquête est en cours
18:25 pour éclaircir le motif de cet acte.
18:27 Destination poubelle
18:30 pour des millions de pièces
18:31 de la monnaie de Paris.
18:32 Bruxelles a rappelé à l'ordre
18:33 l'organisme français chargé
18:34 de frapper les euros.
18:35 Son tort, avoir produit,
18:37 sans accord préalable de la Commission,
18:38 27 millions de pièces
18:40 de 10, 20 et 50 centimes.
18:41 Bruxelles a de surcroît jugé
18:42 que les étoiles du drapeau européen
18:44 étaient trop peu lisibles
18:45 sur les pièces en question.
18:46 Un vrai crime de lèse-majesté.
18:48 Il faut dire que tout cela
18:49 ne serait sans doute jamais arrivé
18:51 sans le zèle de Mark Schwarz,
18:52 PDG de la monnaie de Paris.
18:53 Selon les informations de la lettre,
18:55 anciennement la lettre A,
18:56 celui-ci aurait voulu réserver
18:57 un cadeau d'accueil
18:58 au ministre de l'économie Bruno Le Maire
19:00 en visite dans ses locaux
19:01 le 7 décembre dernier.
19:02 Mais quand on a choisi la servilité
19:04 ou macronisme comme alliée européenne,
19:05 il y a des règles à respecter.
19:06 Mark Schwarz vient en la matière
19:08 de recevoir sa dose de rappel.
19:09 Google dans un bras de fer
19:12 avec l'Union européenne.
19:13 Jeudi, l'avocat général
19:14 de la Cour de justice de l'UE
19:16 a proposé de confirmer
19:17 l'amende de 2,4 milliards d'euros
19:19 contre le géant informatique américain.
19:21 L'amende était due à la pratique de Google,
19:23 consistant à privilégier les résultats
19:25 de son propre service de shopping
19:26 par rapport à ceux de ses rivaux.
19:27 Cette disparité de traitement
19:29 avait permis à Google Shopping
19:30 de capter davantage de trafic,
19:32 non pas parce qu'il offrait
19:33 un meilleur service,
19:33 mais parce que le géant numérique
19:35 avait utilisé la position
19:36 dominante de son moteur de recherche
19:38 pour obtenir des avantages
19:39 en domaine du commerce en ligne.
19:40 L'AFD sera-t-elle bientôt interdite
19:44 en Allemagne ?
19:45 Le média d'investigation corrective
19:47 révèle que Mark van der Witt,
19:48 ancien secrétaire d'État
19:49 d'Angela Merkel et actuel élu de Saks,
19:52 tenterait de convaincre
19:53 les parlementaires allemands
19:54 d'interdire le parti nationaliste.
19:56 Le prétexte ?
19:57 Une réunion organisée en novembre dernier
19:58 par l'AFD.
19:59 Les militants identitaires autrichiens
20:01 y ont participé
20:01 et le thème de la remigration
20:03 y a été abordé.
20:04 Il n'en fallait pas plus
20:05 pour créer le scandale
20:06 et pousser au bannissement d'un parti,
20:07 réunissant plus de 20%
20:08 des intentions de vote.
20:09 En 2021, l'information
20:11 d'une mise sous surveillance de l'AFD
20:12 par le renseignement allemand
20:14 avait déjà fuité dans les médias.
20:15 C'est ce qu'on appelle la démocratie.
20:16 Le conflit israélo-palestinien
20:19 se déplace au Yémen.
20:21 Dans la nuit de jeudi à vendredi,
20:22 les États-Unis et le Royaume-Uni
20:23 ont mené 73 frappes sur les Houthis,
20:25 provoquant cinq morts et six blessés.
20:27 Ces rebelles yéménites étaient accusés
20:29 de menacer le trafic
20:30 méritime international
20:31 par leurs attaques
20:31 contre des navires sur la mer Rouge.
20:33 Les Houthis disent agir en solidarité
20:34 avec les Palestiniens de Gaza.
20:36 Les bombardements américains-britanniques
20:37 ont été menés sur plusieurs villes du Yémen,
20:39 dont Sanaa, la capitale.
20:42 Le conflit russo-ukrainien
20:44 noircit la mer Noire.
20:45 Jeudi, la Turquie, la Bulgarie et la Roumanie
20:47 ont signé un accord de lutte
20:49 contre les mines flottantes.
20:50 Un danger qui affecte la mer Noire,
20:52 en particulier depuis février 2022,
20:54 la Russie et l'Ukraine
20:54 ayant chacun disposé des mines
20:56 sur leurs côtes.
20:56 Mais il y a un risque de dérive.
20:58 L'enjeu pour les trois États signataires
21:00 est de sécuriser la navigation,
21:01 notamment l'exploitation du séral ukrainien
21:03 le long des côtes roumaines et bulgares.
21:04 L'opération de déminage
21:05 devrait durer au moins trois ans.
21:07 Zetty, c'est fini.
21:10 Le service d'autopartage des voitures Renault
21:12 quitte Paris après trois ans et demi d'activité.
21:14 Dans un communiqué, Zetty a expliqué son choix
21:16 par les dommages importants
21:17 subis de façon répétée par la flotte,
21:19 qui ont diminué à la fois
21:20 la disponibilité de l'offre
21:21 et la qualité perçue de service.
21:23 Vitres cassées et habitats dégradés
21:25 ont donc eu raison de cette aventure,
21:26 réunissant 100 000 utilisateurs.
21:28 À croire que dans la capitale,
21:29 tout finit en dépotoir.
21:30 Le service d'autopartage du groupe Cellantis,
21:32 fruit tout mauve, restera lui accessible.
21:34 Et pour combien de temps encore ?
21:40 Ce soir, un Zoom.
21:41 Et demain, dans le samedi politique,
21:42 Élise Blaise reçoit l'ancien militaire spécialiste
21:45 de la gestion de crise Hervé Carès
21:46 pour évoquer la guerre israélo-palestinienne.
21:49 Dimanche, terre de mission.
21:50 C'est la fin de cette édition.
21:51 Merci de votre fidélité.
21:53 Bonne fin de semaine à tous et à lundi.
21:55 Bonsoir.
21:55 (Générique)