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Les pompiers de Toulouse

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00:00 le soleil se couche sur toulouse mais à la caserne des pompiers situé en centre ville
00:10 la nuit s'annonce agitée. -Accident de circulation,
00:15 quatre violences de cause, sept personnes impliquées. -C'est périphérique intérieur ou extérieur ? -Intérieur.
00:20 -Ok. Un grave accident de voiture vient d'avoir lieu sur le périphérique toulousain.
00:26 Plusieurs véhicules seraient impliqués. Xavier le chef d'agrès s'attend à une situation compliquée.
00:34 -Il y a un véhicule en cause, il y a plusieurs blessés a priori donc on va voir en premier
00:39 appel le dessus donc c'est sur la voie rapide sur le périphérique donc on va voir ça en arrivant
00:45 apparemment il y aurait un blessé un peu plus sérieux que les autres donc on va voir ce qu'il
00:49 y en est exactement. C'est une urgence absolue et Xavier va devoir être prudent sur les gros
00:57 axes comme le périphérique les interventions des sapeurs pompiers sont particulièrement périlleuses.
01:02 -Le problème sur le périphérique c'est surtout la sécurité les risques de sur accident sur les voies
01:10 rapides comme ça on se retrouve avec beaucoup de véhicules stoppés beaucoup de véhicules qui
01:14 veulent quand même passer donc voilà il ya un vrai risque de sécurité du personnel c'est dangereux.
01:19 En 2019 60 personnes sont décédées sur les routes de la Haute-Garonne un chiffre en hausse à cause
01:28 des mauvais comportements au volant quand ils sont en mission les sapeurs pompiers eux-mêmes
01:34 sont régulièrement victimes de chauffards Xavier le constate tous les jours. -Ca l'embête apparemment?
01:42 -C'est compliqué quand même c'est vrai que c'est parfois un peu compliqué pour nous de nous frayer
01:47 un passage la grosse circulation comme ça quoi. Après dix minutes de slalom Xavier et son équipe
01:57 arrivent enfin. -Il y a quatre véhicules, succession de chauffards arrière. Plusieurs de leurs collègues
02:09 sont déjà à pied d'oeuvre pour secourir les automobilistes blessés l'accident est spectaculaire
02:14 quatre voitures sont rentrées les unes dans les autres violemment. -C'est une périphérie classique
02:20 une première voiture freine et puis tout le monde derrière s'encastre parce que ça suit de près
02:24 parce que ça roule un peu vite. Six personnes sont impliquées dans la collision Xavier doit
02:29 aider ses collègues pour les secourir dans la voiture de tête ces deux femmes sont très choquées
02:35 mais elles sont indemnes. -Bonjour comment ça va? -Oui vous avez des douleurs particulières?
02:42 -Vous étiez attaché à ceinture? -D'accord. Sur cet axe très fréquenté un sur accident peut vite
02:50 arriver alors Xavier met les deux conductrices à l'abri du trafic. -Sortez rapidement voilà on va
02:57 essayer parce que vous savez dans le véhicule c'est quand même dangereux quoi et vous mettez par ici
03:00 là voilà je vous remercie là elles sont moins dangereuses que dans le véhicule près de la
03:03 voie de circulation. Éviter le sur accident c'est important c'est pour ça qu'on a beaucoup beaucoup
03:07 de véhicules qui signalent c'est un peu le risque. Les deux femmes sont choquées elles étaient à
03:12 l'arrêt dans un bouchon lorsqu'elles ont été percutées à l'arrière. -Le bouchon était annoncé
03:17 juste un petit peu avant donc c'était le ralentissement et donc on s'est arrêté la voiture
03:24 derrière s'est arrêtée et d'un seul coup sans comprendre on a eu un choc du coup arrière et on
03:31 est parti vers l'avant et on pense que c'est du coup c'est la dernière voiture qui nous a
03:36 étrouché. Derrière leur véhicule deux autres voitures sont fortement endommagées mais leur
03:43 passager semble aussi indemne. Dans la quatrième en revanche le conducteur et sa femme sont
03:50 sévèrement touchés ce sont eux qui auraient causé l'accident ils n'auraient pas vu le bouchon et
03:55 seraient rentrés dans les autres provoquant un carambolage en série. Le conducteur a un gros
04:12 hématome à la joue droite il est déboussolé mais peut marcher les sapeurs-pompiers vont l'emmener
04:17 à l'hôpital sans attendre. L'état de santé de sa femme est plus inquiétant elle se plaint de
04:28 fortes douleurs au niveau du thorax. Xavier et ses collègues craignent une fracture. Ils vont
04:36 devoir la sortir de là en la manipulant le moins possible. On va vous sortir de la voiture sur une
04:43 planche sur une petite planche et vous mettre sur le brancard pour vous amener dans l'ambulance
04:47 d'accord ? On va vous décoincer un petit peu alors d'accord mais juste après qu'on vous est
04:53 sorti. Allez ce qu'on va faire donc la planche sur les fesses pivot et on va la mettre comme ça.
04:58 Les sapeurs-pompiers doivent extraire la passagère avec précaution car elle souffre.
05:03 Allez êtes vous prêt ? Prêt. Attention pour lever, lever, envoyer. Vous avez mal où madame ?
05:12 Allez ça va être terminé. Vous avez mal où madame ? Pause. Attendez on va vous allonger madame.
05:20 Il faut vous allonger madame. En pivotant sur la jambe. Allez allez-y. Malgré la douleur il faut
05:29 continuer. On vous soutient. Super voilà. Ça y est regardez. Allongez. Dès qu'on vous est sorti
05:35 on vous lève. Allez on fait glisser. Un, deux, glisse. Allez encore. Allez elle est sur la planche.
05:47 Les sapeurs-pompiers vont maintenant pouvoir l'emmener à l'hôpital. Ça y est madame. Les
05:55 autres conducteurs assistent à l'évacuation et réalisent qu'ils ne sont pas passés loin de la
06:00 catastrophe. On avait tous au moins deux trois mètres d'écart entre les trois voitures de devant
06:05 et on s'est tous rentrés dedans quand même donc là tu vas arriver au moins à 90. Il est passé
06:10 dessus, il a dû freiner, il a dû freiner et passer sous le duster. Le coffre il est remonté.
06:18 Normalement ce qui est à ce niveau là est à ce niveau là. Le conducteur et sa femme ont tout de
06:25 même eu de la chance car leurs airbags ne se sont pas déclenchés. A 80 km/h le choc aurait pu être
06:31 mortel. Ils s'en sortent avec de simples contusions à la tête et au thorax. Pour Xavier et ses
06:41 collègues l'intervention se termine mais d'autres tout aussi périlleuses les attendent. Pendant deux
06:48 mois dans le centre-ville de Toulouse nous les avons suivis au plus près de l'action. Avec un
06:58 million trois cent mille habitants Toulouse est la quatrième aire urbaine de France. Située dans
07:04 le sud-ouest du pays le chef lieu de la région Occitanie est connu pour son canal du Midi qui
07:10 rejoint la Méditerranée, pour ses briques colorées qui lui valent le surnom de ville rose et aussi
07:17 pour son club de rugby et ses supporters bon vivant. Mais pour les sapeurs-pompiers c'est
07:27 une ville à haut risque. Chaque jour les soldats du feu y effectuent près de 60 interventions.
07:36 Il y a les traditionnels accidents de la route de centre-ville impliquant des deux roues ou des
07:41 piétons mais aussi les malaises et les accidents sportifs ou encore les interventions hors normes
07:54 comme extraire un homme coincé dans un ascenseur ou porter secours aux victimes de bagarres et de
08:01 règlements de compte. -Elle fait ça à tout le monde, à tout le monde elle fait ça. Cinq centres de
08:09 secours sont répartis sur toute l'agglomération pour venir en aide aux habitants en détresse.
08:14 Située en plein centre de la ville jeunesse l'union est la plus grande et la plus ancienne
08:19 caserne du département. Ses murs datent de 1938, une fierté pour les 165 hommes et femmes qui
08:26 s'y relaient jour et nuit. -C'est notre métier, c'est pour ça qu'on a choisi l'action. Parmi eux
08:33 Christian, ce père de famille, pompier depuis 36 ans, va devoir garder son sang froid pour sauver
08:40 un habitant victime d'un infarctus. -Récupérer quelqu'un qui est en arrêt ça arrive pas souvent
08:46 mais ça arrive. Fan de rugby, Julien aime sa ville natale et incarne la relève mais il va avoir du
08:54 fil à retordre pour secourir un piéton victime de la route. -Monsieur vous parlez français ? -Oui.
09:00 -D'accord pourquoi vous parlez pas là ? Ivo est un quinquagénaire au grand coeur aussi prévenant
09:07 avec ses collègues qu'avec les victimes il va devoir trouver les mots pour soulager un enfant
09:11 en grande souffrance. -C'est jamais très agréable d'entendre ça quoi, des cris aussi déchirants,
09:19 c'est difficile. Entre accident de sport et intervention sous haute tension, immersion
09:26 dans le quotidien des anges gardiens de la ville rose. En plein centre de Toulouse,
09:39 à la caserne de jeunesse l'union, les sapeurs-pompiers commencent leur journée
09:44 par une séance de préparation physique. -Les jambes, les bras, le cardio, le gainage.
09:55 Musculation, crossfit, pour garder la forme et être efficace sur le terrain Antoine ne
10:08 ménage pas ses efforts. Ce sapeur-pompier de 31 ans aime particulièrement ses exercices
10:14 collectifs entre collègues. -On partage beaucoup de choses à travers ça. A cet instant il ne se
10:22 doute pas qu'un drame est en train de se dérouler à quelques centaines de mètres seulement de cette
10:26 salle de sport. Quelques secondes plus tard le sapeur-pompier doit partir en urgence.
10:32 C'est une équipe du SAMU qui a donné l'alerte. Devant la caserne ils tentent de retrouver un
10:43 homme qui viendrait d'avoir une crise cardiaque à quelques rues de là. C'est une urgence absolue,
10:53 le taux de survie à un arrêt cardiaque n'est que de 10%. Heureusement ce matin en quelques
11:02 minutes à peine les secours sont en place. L'homme est allongé sur le sol entre la vie et
11:08 la mort. Antoine et ses collègues ont retrouvé la victime et démarré le massage cardiaque.
11:13 C'est un promeneur de 49 ans qui se baladait au bord du canal. -Il est en arrêt donc ils se sont
11:21 mis à masser. Antoine prête main forte à l'infirmière pour mettre en place une perfusion.
11:28 Et sous ses yeux le miracle se produit. Les efforts des sapeurs-pompiers et des
11:47 urgentistes ont payé, le coeur du promeneur bat à nouveau, une belle victoire pour tout le monde.
11:52 -Ca a choqué deux fois, ça a choqué deux fois et là il est reparti.
12:05 -Il respirait, il bougeait, il respirait. On est content.
12:14 Le promeneur a eu de la chance, il a immédiatement été secouru par cet homme
12:20 qui porte un t-shirt gris. C'est un médecin, il faisait du footing le long du canal et a
12:29 commencé le massage cardiaque immédiatement. -On a commencé à faire une réanimation cardiaque
12:36 de secouriste avec les moyens du bord, c'est à dire en attendant que les pompiers arrivent et
12:42 puis que le salut arrive. C'est des gestes rodés qui se font dans l'urgence, qu'on est habitué à
12:47 faire, on les refait normalement. -Je suis avec beaucoup de chance. -On verra par la suite,
12:52 on espère qu'il n'aura pas de séquelles et qu'il va s'en sortir.
12:55 Sans prise en charge immédiate, 90% des arrêts cardiaques sont fatales. Les gestes du médecin
13:04 ont été décisifs mais le promeneur n'est pas encore sorti d'affaire, il faut maintenant le
13:10 transporter le plus vite possible à l'hôpital. Dans le quartier, l'opération de sauvetage n'est
13:16 pas passé inaperçu et les curieux s'amoncèlent. Une situation qui agace Christian, le chef d'agré.
13:27 -Quand ça arrive comme ça dans la rue, il y a du monde de partout, c'est pénible,
13:32 c'est pénible, c'est pas un spectacle. On peut le dire aux gens mais ils s'en foutent.
13:39 La police arrive en renfort pour disperser les curieux.
13:42 Les sapeurs-pompiers peuvent maintenant embarquer le promeneur dans l'ambulance.
13:55 Fin de la mission pour Antoine qui rentre à la caserne,
14:00 Christian le chef d'agré va s'occuper du transport.
14:04 -C'est bon ? On est partout dessus.
14:10 -Allez on vous suit.
14:14 Dans un concert de sirène, le convoi s'élance vers Purpan, le plus grand hôpital de la ville.
14:22 Malgré ses 36 ans d'expérience, Christian n'est pas insensible au destin du promeneur.
14:30 -Récupérer quelqu'un qui est en arrière, ça arrive pas souvent mais ça arrive, la preuve.
14:37 -On en saura un peu plus tout à l'heure. J'espère qu'il va s'en sortir.
14:44 L'homme est dans le coma mais il est vivant.
14:51 Et le médecin du SAMU est plutôt rassurant.
14:59 -Je suis optimiste sur son progestyque cérébral.
15:06 -Ca fait plaisir de sortir de manière optimiste et de venir faire comme ça.
15:12 L'homme ressortira finalement sur ses deux pieds quatre jours plus tard.
15:18 Il a aujourd'hui repris une vie normale.
15:20 Pour les secouristes et les urgentistes, c'est la plus belle des récompenses.
15:27 -Le massage le cardiaque, on a fait, disons pas souvent à bout de pied mais quelquefois oui.
15:35 -C'est notre métier, c'est pour ça qu'on l'a choisi.
15:38 -On a été là, on a été là cette fois-ci.
15:41 Chaque année, 50 000 personnes décèdent d'un arrêt cardiaque en France, soit 130 personnes par jour.
15:50 Aujourd'hui pas de répit pour les sapeurs-pompiers de la caserne jeunesse l'union.
16:06 Il est 15 heures, Sébastien et ses collègues repartent pour une agression qui vient d'avoir
16:12 lieu dans le centre de la ville.
16:13 -Blessé au public, sur demande de police, trauma arcade avec une cul-de-bouteille.
16:21 Il s'agirait d'une bagarre à coups de bouteilles de verre cassé, Sébastien craint le pire.
16:28 Heureusement le lieu de l'incident n'est qu'à quelques minutes de route de la caserne.
16:37 -C'est bon ils sont là.
16:38 -C'était un enlevé, ça avait un lougnon sur les yeux.
16:43 Sur place les policiers attendent les sapeurs-pompiers, la situation est confuse.
16:48 La bagarre aurait eu lieu entre deux toxicomanes bien connus des services de police.
16:53 L'un d'entre eux, ce jeune homme d'une vingtaine d'années a eu une impressionnante
16:58 balafre ensanglantée au niveau de la tempe droite.
17:01 -Donc lui visiblement blessé par un objet.
17:06 -Une plaie suturable à côté de l'arcane à droite.
17:10 Les sapeurs-pompiers doivent l'emmener à l'hôpital pour qu'il soit examiné.
17:15 Mais ils vont avoir un problème.
17:17 -On va aller sur le...
17:19 -On va dans le camion.
17:21 -Non on va pas dans le camion, on va sur le bord du camion.
17:23 -Viens on va juste s'asseoir sur le bord du camion, laisse tout ça pour l'instant.
17:26 -Juste on va nettoyer, non non alors pose ta bière.
17:29 -C'est pas le moment.
17:31 -Ca fait saigner les bières.
17:33 -Faut pas boire maintenant.
17:35 Le jeune homme est fortement alcoolisé.
17:38 C'est un SDF et il n'a pas envie de finir la journée à l'hôpital.
17:41 -Vous avez eu votre plaie ?
17:43 -Je m'en fous.
17:45 -Vous êtes SDF ?
17:47 -Oui je suis SDF.
17:49 -Tout le monde va s'infecter et tout.
17:51 -Monsieur je m'en fous c'est pas grave.
17:53 -Pourtant il faut y aller.
17:55 -Non monsieur je n'y vais pas.
17:57 -Non je n'y vais pas.
17:59 -Je n'y vais pas monsieur.
18:01 -Vous voulez pas aller à l'hôpital ?
18:03 -Vous voulez pas aller à l'hôpital ?
18:05 -Je n'ai pas fini.
18:07 -On finit de te soigner d'abord d'accord ?
18:09 -Après c'est pour tomber qu'on te demande de te faire recoudre.
18:11 -On va s'énerver pour ça.
18:13 -Ecoute moi.
18:15 -Tu m'écoutes ?
18:17 -Dis toi que là on est en train de...
18:19 -Ca va pas monsieur.
18:21 -Le jeune toxicomane craque.
18:23 Mais il est déterminé.
18:25 Et les sapeurs pompiers ne peuvent pas l'emmener de force.
18:27 Mais Sébastien ne compte pas en rester là.
18:29 -Ca va là frère elle peut s'infecter.
18:31 Et à partir de là il peut contracter une maladie.
18:33 -Attends.
18:35 -Ca peut être juste pour me rendre service ?
18:37 -Ouais ça peut être un virus, une bactérie.
18:39 -Attends reste assis.
18:41 -Pour lui toucher l'oeil et autre chose quoi.
18:43 -Dehors dans la rue avec une clé comme ça
18:45 il vaut mieux qu'elle se fasse recoudre,
18:47 désinfecter comme il faut.
18:49 Ca risque l'infection.
18:51 On va essayer de le persuader.
18:53 On va voir ce que ça va donner.
18:55 Sébastien ne lâche pas le jeune homme d'une semelle
18:57 pour tenter de le convaincre.
18:59 Il a attrapé l'agresseur qui a porté le coup.
19:01 Et surprise,
19:03 c'est une jeune femme.
19:05 Elle aussi est toxicomane
19:07 et sans domicile fixe.
19:09 -Ca coûte 10 euros la coque ?
19:11 -A l'origine de leur différent
19:13 et de la bagarre,
19:15 une histoire d'argent.
19:17 -T'es malade ou quoi ?
19:19 T'es malade d'emboucaner les gens comme ça toi ou quoi ?
19:21 -Vous avez déjà eu un différent avec elle ?
19:23 -Oui elle m'a cassé un truc dans la tête.
19:25 -Et là qu'est ce qui s'est passé en fait ?
19:27 -Je me suis dit que je devais des sous.
19:29 Si j'ai pas mes 10 euros,
19:31 dans 10 minutes je te mets à prendre devant tout le monde
19:33 et je vole ton téléphone et je me casse avec.
19:35 Du coup je suis parti en courant
19:37 et elle m'a mis un coup de truc.
19:39 Elle fait ça à tout le monde.
19:41 Elle fait ça à tout le monde.
19:43 -Ca c'est qui cette dame ?
19:45 -Je sais pas c'est une grosse toxico de merde.
19:47 Elle fait ça à tout le monde.
19:49 Agression, règlement de compte.
19:51 Dans la rue, les sans-abri
19:53 vivent dans un climat de violence permanent.
19:55 Sébastien et ses collègues en sont souvent les témoins.
19:57 -Monsieur vous déposez pas votre téléphone ou pas ?
20:01 -Oui je trouve que je l'écoute pas.
20:03 Le jeune toxicomane
20:05 semble vouloir porter plainte.
20:07 Mais les policiers ne se font guère d'illusions.
20:09 Les paroles sont rarement suivies des actes.
20:11 Dans ces conditions,
20:13 difficile de faire régner l'ordre.
20:15 Pour qu'il soit examiné par un médecin,
20:17 Sébastien va s'en remettre
20:19 au centre pour toxicomanes
20:21 que le jeune homme fréquente régulièrement.
20:23 Il dispose d'un service médical.
20:25 -Tu essayes de te refaire le pansement quand même ?
20:27 -Oui.
20:29 -Ou de te le refaire faire demain ou un truc comme ça ?
20:31 -Oui.
20:33 -Qu'est-ce qu'il y a ? Il y a des toubibs là dans le centre ?
20:35 -Oui.
20:37 -Demain tu y vas ou tu y vas pas ?
20:39 -Demain je vais manger.
20:41 -Non.
20:43 -En fait tu m'écoutes pas.
20:45 -Non.
20:47 -Est-ce que tu es toujours suivi dans ton centre toxico ?
20:49 -Je vais demain.
20:51 -Demain matin ? -Oui.
20:53 -Demain matin tu vois un médecin qui verra peut-être ton truc
20:55 et qui te le regardera.
20:57 -Oui.
20:59 -Tu prends tes compresses, ta betadine, tout ça,
21:01 comme ça s'ils peuvent te refaire le pansement, c'est bien.
21:03 -Oui.
21:05 -Allez.
21:07 -N'oublie pas, on a serré la main.
21:09 -Fin de la mission.
21:11 Sébastien et ses collègues ont fait leur maximum.
21:13 -Si c'était un forcené, la police aurait pu faire quelque chose,
21:17 mais là il est quand même sain d'esprit
21:19 et il a juste pas envie de venir avec nous.
21:21 Ils ont plutôt envie d'en avoir marre.
21:23 Comme ça.
21:25 -Les sapeurs-pompiers repartent un peu amers,
21:27 mais ils ont accompli leur mission jusqu'au bout.
21:29 Alors que Sébastien et ses collègues
21:37 rentrent à la caserne,
21:39 une autre équipe traverse la ville
21:41 à toute vitesse pour une nouvelle alerte.
21:43 Un enfant vient d'avoir un accident
21:45 dans une salle de jeu
21:47 en banlieue de la ville.
21:49 Il faut lui porter secours au plus vite.
21:51 Ivo et son équipe filent à toute allure
21:53 le visage grimaçant,
21:55 car il est généralement plus délicat
21:57 de secourir un enfant qu'un adulte.
21:59 -C'est un petit garçon de 9 ans
22:01 qui s'est blessé en faisant des trampolines,
22:03 a priori.
22:05 Au niveau du bras, c'est ça, avec déformation.
22:07 C'est ce que j'ai au départ.
22:09 Donc c'était une belle journée pour lui,
22:11 pour faire des trampolines.
22:13 Manque de bol, c'est terminé.
22:15 A 53 ans, Ivo est l'un des plus anciens
22:17 de la caserne.
22:19 Il a déjà secouru des centaines d'enfants,
22:21 mais a toujours un peu d'appréhension
22:23 avant ce genre d'intervention.
22:25 -C'était à l'union, on est à l'écoute, parlez.
22:27 -Vous savez, à l'union, ici, c'est le PA.
22:31 Pour votre information, un viseur est engagé.
22:33 -Une équipe du SAMU
22:35 vient également de prendre la route,
22:37 ce qui ne laisse rien présager de bon.
22:39 -C'était un reçu pour l'union, merci.
22:45 Après 10 minutes de course
22:47 dans les rues de Toulouse,
22:49 les sapeurs-pompiers arrivent enfin.
22:51 La salle de jeu où a eu lieu l'accident
22:57 est un immense gymnase
22:59 dédié aux trampolines.
23:01 C'est un sport à la mode
23:03 qui fait de plus en plus d'adeptes en France,
23:05 parmi les enfants, mais aussi les adultes.
23:07 -C'est juste là, ça va faire chaud.
23:09 -C'est le paradis.
23:11 C'est le paradis des petits.
23:13 -Le jeune garçon est allongé
23:15 sur ce jeu gonflable.
23:17 C'est là qu'il s'est fait mal.
23:19 Son bras est déformé
23:21 et il semble souffrir atrocement.
23:23 -Là, juste quand je touche,
23:27 ça te fait mal.
23:29 -Ouais.
23:33 -Belle déformation.
23:35 -Ouais, belle.
23:37 -Il est tombé sur le bras.
23:39 Il sent quand je le touche,
23:41 il sent que je le touche.
23:43 -Je pense qu'on va pas le mobiliser.
23:45 -Non, on va attendre.
23:47 -Tu parles avec lui.
23:49 -La douleur est très forte.
23:51 Impossible de le bouger
23:53 sans lui administrer un calmant.
23:55 Ivo préfère attendre
23:57 l'arrivée du médecin du SAMU.
23:59 -La déformation est trop importante.
24:01 On aurait peur qu'on fasse une bêtise
24:03 en le bougeant.
24:05 On va attendre le médecin du SAMU
24:07 qui, à la limite, lui,
24:09 lui, il saurait axer ou pas.
24:11 Parce qu'il y a une belle déformation.
24:13 -Le jeune garçon vit un calvaire.
24:17 Il était là pour fêter l'anniversaire
24:19 de l'un de ses copains
24:21 et a fait une mauvaise chute.
24:23 -Toujours pas là ?
24:25 -Je vais essayer de te rappeler.
24:27 -La maman de son ami
24:29 qui a organisé la sortie est désemparée.
24:31 -Je stresse un peu.
24:33 Honnêtement, je suis pas sereine.
24:35 Il sautait là-dessus
24:37 et il a fait un coup sur le cou.
24:39 Après, c'est des accidents.
24:41 Malheureusement, ça arrive.
24:43 Je suis un peu...
24:45 Je vais me sentir un peu mal à l'aise
24:47 face aux parents, c'est sûr.
24:49 -On essaye de pas bouger, d'accord ?
24:51 Le docteur va arriver.
24:53 -Le médecin du SAMU
24:57 va prendre le relais.
24:59 -On va essayer de voir s'il saut.
25:01 -Et il va très vite
25:03 être confronté au même problème
25:05 que les sapeurs-pompiers.
25:07 -Aaaah !
25:09 -Le jeune garçon
25:11 hurle de douleur.
25:13 -Aaaah !
25:15 -Ca ne va pas.
25:17 -Ca sent.
25:19 -L'urgentiste veut tout de même
25:21 tenter de lui poser une attelle gonflable
25:23 pour immobiliser son bras.
25:25 Mais la douleur est redoutable.
25:27 -Je veux plus !
25:29 -Impossible d'aller plus loin.
25:31 -Vous m'avez mis
25:33 dans la peau !
25:35 -Le médecin doit lui administrer
25:37 des calmants par voie respiratoire.
25:39 -Ca fait du mal.
25:41 -Ca fait du mal.
25:43 -Regarde-moi, respire du sang.
25:45 -Tu respires du sang.
25:47 -Allez, écoutez-moi.
25:49 -Il a rien.
25:51 -Il souffle.
25:53 -Il souffle, hein.
25:55 -Je m'avance pas,
25:57 mais ça paraît être une fracture du bras.
26:01 -Ivo doit maintenant organiser son évacuation.
26:03 Une opération délicate
26:05 sur ces jeux gonflables.
26:07 -Tu vas l'enlever d'ici.
26:09 Tu prévois de faire comment ?
26:11 -J'ai une idée.
26:13 On peut la mettre sur une planche
26:15 pour la faire glisser.
26:17 -Les secouristes doivent
26:21 à tout prix maintenir le bras
26:23 du jeune garçon immobile
26:25 pour éviter une aggravation
26:27 de ses blessures.
26:29 -Allez, allez.
26:31 -T'es bon.
26:33 -Allez, voilà.
26:35 -Parfait.
26:37 -Le plus dur est fait.
26:39 Il faut maintenant partir au plus vite.
26:45 Direction l'hôpital.
26:49 A l'arrière du camion, les sapeurs-pompiers
26:51 et le médecin veillent sur le garçon.
26:53 Il semble aller un peu mieux,
26:55 mais son bras le fait toujours souffrir.
26:57 -Pourquoi ça me fait mal, ton bras ?
26:59 -Parce que tu as un os cassé.
27:01 On va aller le réparer.
27:03 -Ah !
27:05 -Les jours du jeune garçon
27:07 ne sont pas en danger,
27:09 mais ses cris de douleur
27:11 ne laissent pas les pompiers indifférents.
27:13 ...
27:15 -C'est jamais très agréable d'entendre ça, quoi.
27:17 Les cris aussi déchirants,
27:19 c'est difficile.
27:21 Parce qu'on se passe à la place,
27:23 on se dit, "C'est bien, quoi."
27:25 Ils souffrent, tous comme nous.
27:27 Ils souffrent pas dans cette vie des enfants.
27:29 Surtout là, il est passé l'après-midi
27:31 pour s'amuser avec ses amis pour l'anniversaire.
27:33 Voilà.
27:35 Donc c'est toujours un peu gênant,
27:37 mais c'est de se dire, bon,
27:39 qu'il souffre pas trop longtemps
27:41 et que ça se fasse vite et qu'on l'amène
27:43 et que tout aille bien pour lui.
27:45 -Le jeune garçon sera opéré dans la soirée.
27:47 Il repartira le lendemain
27:49 avec un plâtre
27:51 qu'il devra garder 2 mois
27:53 pour prouver l'usage de son bras.
27:55 A Toulouse,
28:05 toutes les interventions
28:07 ne se déroulent pas toujours aussi bien.
28:09 Il est 17h.
28:11 Christian et ses collègues
28:13 viennent d'être appelés pour une nouvelle urgence.
28:15 -C'était un nom qu'on devait savoir à l'union.
28:21 C'est une personne qui a fait mal aise.
28:23 On va voir quand on sera sur place.
28:27 -Il s'agirait d'un homme
28:29 qui a été retrouvé inanimé devant chez lui.
28:31 Les sapeurs-pompiers
28:33 s'apprêtent à vivre un dur moment.
28:35 -Est-ce qu'il y a une équipe médicale
28:37 qui se déplace ?
28:39 -Christian redoute un nouvel arrêt cardiaque.
28:41 Alors chaque minute compte.
28:43 -Vas-y doucement, vas. Ralentis.
28:49 -A droite et à gauche.
28:51 -Non, non, c'est plus loin.
28:53 -15. Allez.
28:55 -Tour.
28:57 À peine arrivé,
29:01 le sapeur-pompier se rend vite compte
29:03 que les chances de survie de l'homme sont minces.
29:05 -Il est chaud.
29:09 Allez, on met le matos.
29:11 La victime est en arrêt
29:15 depuis longtemps. Son visage est bleu.
29:17 Mais tant qu'il y a une lueur d'espoir,
29:19 Christian et ses collègues doivent tenter
29:21 le tout pour le tout et effectuer
29:23 un massage cardiaque.
29:25 -C'était un ordre de SAB en l'union pour l'urgence.
29:31 -Le chef d'agrée demande aussitôt
29:33 le renfort des équipes du SAMU.
29:35 -Oui, le SAB est seul ou vous entrez à l'hôpital ?
29:39 -Oui, je demande
29:41 une équipe médicale d'urgence sur les lieux,
29:43 une équipe médicale pour un arrêt cardiaque.
29:45 -Oui, on prévient un SAMU rapidement.
29:47 -En cas d'issue fatale,
29:49 seul un médecin du SAMU
29:51 pourra déclarer la mort.
29:53 La petite fille du vieil homme est là.
29:55 C'est elle qui a prévenu les secours.
29:57 Elle n'a pas de bonnes nouvelles.
29:59 -Vous l'avez trouvé comme ça, ici ?
30:01 -D'accord.
30:03 -Cela fait plus d'une heure que l'homme est en arrêt.
30:05 Il n'y a plus d'espoir.
30:07 Informé par les pompiers,
30:09 le médecin du SAMU demande
30:11 l'arrêt du massage à la radio.
30:13 -Nous avons des informations données par le SAMU 31.
30:15 Ils nous demandent de stopper la rémunération.
30:17 Ils feront passer un médecin d'urgence au médecin.
30:19 -Oui, bien reçu pour le SAMU.
30:21 Les pompiers se sont battus
30:23 pour le ramener à la vie.
30:25 Alors pour tous,
30:27 ce décès reste une épreuve.
30:29 -C'est un être vivant.
30:31 C'est une vie qui part.
30:33 On a tous des enfants,
30:35 des parents, des grands-pères,
30:37 des grands-mères.
30:39 On a tous des enfants, des parents,
30:41 des grands-pères, des grands-mères.
30:43 Musique douce
30:45 -Il est 20h.
30:47 Les pompiers repartent
30:49 en laissant le corps du vieil homme
30:51 à son domicile.
30:53 Un médecin passera à constater le décès.
30:55 Ca peut paraître surprenant,
30:57 mais même quand la bataille
30:59 semble perdue d'avance,
31:01 il est du devoir des pompiers
31:03 de faire tout ce qui est en leur pouvoir
31:05 pour ramener quelqu'un à la vie.
31:07 -Elle n'est pas décédée.
31:09 La personne est en arrêt.
31:11 On a pris un pouls de suite
31:13 pour savoir si elle avait un pouls.
31:15 Elle ne respirait pas.
31:17 Elle était en arrêt cardiorespiratoire pour nous.
31:19 Et nous, on a fait le massage cardiaque.
31:21 -A quel moment vous considérez
31:23 qu'une personne est décédée ?
31:25 -Quand la personne est en raideur cadavérique,
31:27 quand elle est en décomposition avancée
31:29 ou quand la tête est séparée du corps.
31:31 Il n'y a que là
31:33 qu'on peut dire que la personne est décédée.
31:35 -Le quotidien des soldats du feu
31:37 est jalonné de moments difficiles
31:39 comme celui-ci.
31:41 Pour tenir, les sapeurs-pompiers
31:43 ont développé un esprit de corps,
31:45 une solidarité entre collègues
31:47 qui passent par des moments
31:49 de convivialité.
31:51 ...
31:53 Le lendemain matin,
31:55 l'ambiance est à la fête.
31:57 ...
31:59 -Ca va, les échappés que j'ai pas vus ?
32:01 -Ca va aller.
32:03 -Ca va ?
32:05 -Oui.
32:07 -C'est beau !
32:09 -Toulouse est une terre de rugby
32:11 et les soldats du feu
32:13 ont prévu de se rendre à Edinburgh,
32:15 en Ecosse, pour assister à un match.
32:17 Kilt, chaussettes, casquettes,
32:19 ils veulent défendre leurs couleurs.
32:21 -Les gens sont habillés
32:23 en bleu, blanc, rouge.
32:25 Casquette bleue, polo blanc
32:27 et kilt rouge.
32:29 Après, on est toulousains avant tout
32:31 donc on est fiers de porter
32:33 les couleurs rouges et noirs du Stade Toulouse.
32:35 -Au soleil, sous la pluie,
32:37 à midi ou à minuit,
32:39 il y a tout ce que vous voulez
32:41 aux Champs-Élysées.
32:43 -Une ambiance de franche camaraderie
32:45 indispensable pour la cohésion du groupe.
32:47 -Au soleil, sous la pluie...
32:49 -Julien, 32 ans,
32:51 ne manquerait ces moments pour rien au monde.
32:53 -C'est ça qui fait
32:55 que t'as une bonne équipe,
32:57 que tu bosses bien aussi en intervention.
32:59 C'est le fait de bien connaître les gens,
33:01 de passer des moments un peu particuliers
33:03 et entre nous.
33:05 -La fête s'est prolongée
33:07 le lendemain à Edimbourg.
33:09 -Aux armes, citoyens !
33:11 -Aux armes, citoyens !
33:13 -Aux armes, citoyens !
33:15 -Le 15 de France
33:17 a finalement été battu par les Écossais.
33:19 Mais les sapeurs-pompiers
33:21 sont rentrés avec des souvenirs plein la tête
33:23 et de l'énergie à revendre.
33:25 Et à Toulouse,
33:27 ils en ont besoin.
33:29 ...
33:31 -C'est pour les pluies.
33:33 -Quelques jours plus tard,
33:35 en pleine heure de pointe,
33:37 Dominique et son collègue Christophe
33:39 foncent sirène hurlante.
33:41 Une collision vient tout juste
33:43 d'avoir lieu entre une voiture et un cycliste.
33:45 ...
33:47 ...
33:49 -C'est un vélo contre voiture.
33:51 -Moi, sculette,
33:53 35 ans, pour ma épaule et les pieds.
33:55 -Sur la route,
33:57 les cyclistes sont très vulnérables.
33:59 Et face à une voiture,
34:01 leurs chances de survie sont faibles.
34:03 Alors il y a urgence.
34:05 -Je vais jusque là-bas ?
34:07 -Oui, comme tu veux.
34:09 -Fruit du hasard,
34:11 une ambulance du SAMU
34:13 est passée par là, quelques secondes seulement
34:15 après le drame.
34:17 Les urgentistes ont immédiatement
34:19 porté secours au cycliste.
34:21 -Il a été rapide,
34:23 parce qu'il revenait à l'hôpital.
34:25 ...
34:27 ...
34:29 -L'homme est allongé sur le sol.
34:31 Il souffre.
34:33 ...
34:35 Dans cette rue, il y a des travaux.
34:37 La visibilité est réduite.
34:39 Il a été percuté
34:41 alors qu'il roulait à contre-sens.
34:43 Le conducteur de cette voiture noire
34:45 n'a pas pu l'éviter.
34:47 -Il est descendu la voie,
34:49 il est arrivé d'en haut, il a descendu la voie ici.
34:51 Je sais pas si c'est une pièce cyclable ou pas.
34:53 J'ai pas l'impression, mais bon,
34:55 avec les travaux, je sais pas.
34:57 -Malheureusement pour lui, le cycliste n'avait pas de casque.
34:59 Il a été projeté sur le dos
35:01 et n'arrive plus à bouger.
35:03 Les sapeurs-pompiers et les urgentistes
35:05 craignent que sa colonne vertébrale soit touchée.
35:07 Alors il faut l'évacuer au plus vite.
35:09 ...
35:11 -Monsieur, on va vous mettre
35:13 le premier cérémical, d'accord ?
35:15 -OK.
35:17 -Christophe et Dominique prennent les choses en main.
35:19 -Aaah !
35:21 -Aaah !
35:23 Pour le transporter le plus délicatement possible,
35:25 les pompiers utilisent un brancard cuillère.
35:27 Il est divisé en deux parties
35:29 et s'assemble autour de la victime
35:31 pour éviter d'avoir à la soulever.
35:33 -Pour le bébé ? -Non.
35:35 -Aaah !
35:37 -On est bon ? -Oui, c'est bon.
35:41 -OK.
35:43 Opération réussie.
35:45 Le médecin du SAMU doit maintenant le perfuser
35:47 pour lui injecter un antidouleur.
35:49 Mais il va avoir une mauvaise surprise.
35:51 ...
35:53 -Combien vous posez à peu près ? -Je sais pas.
35:55 -A t'en quoi ? -Je sais pas, je sais pas.
35:57 -50, 60, 70 ? -Aaah !
35:59 -Je sais pas, je peux pas te répondre, s'il te plaît.
36:01 -Est-ce que si je soulage le bras, ça va aller mieux ?
36:03 -Non, non, non. -Ah, oui, oui.
36:05 -Aaah ! -Non, non, non.
36:07 L'homme souffre énormément
36:09 et les urgentistes font face à un problème peu commun.
36:11 Il n'arrive pas
36:13 à le perfuser.
36:15 -Les bras, ça va, mais ils sont durs comme tout.
36:17 -Il y a quelque chose. -Encore un truqué ?
36:19 -Ouais, ouais, vraiment. -Le moment est délicat,
36:21 mais vous allez voir après. -Je vais me soulager,
36:23 parce que tu vois que j'ai comme 3 points...
36:25 -Ouais, mon gars, là, on a trop super dur.
36:27 -C'est pas de mon faute, c'est sûr que...
36:29 Vous êtes une dure à cuire, hein ?
36:31 Le cycliste commence à s'énerver.
36:33 Il est à bout.
36:35 Il faut lui donner un calmant le plus vite possible.
36:37 Christophe tente
36:39 d'aider les médecins en lui parlant
36:41 pour détourner son attention et surtout
36:43 essayer de le détendre. -Allez, bonne souche
36:45 comme il faut. Allez.
36:47 C'est bien. -Vas-y, monte, c'est bon.
36:49 -Parfait.
36:51 C'est bien, c'est bon, c'est terminé.
36:53 -Allez, super.
36:55 -On commence à vous administrer
36:57 les médicaments pour vous soulager, là.
36:59 D'accord ?
37:01 Pour tous, c'est une petite victoire.
37:03 Les secouristes vont maintenant
37:05 pouvoir le transporter à l'hôpital.
37:07 Avant de partir, l'automobiliste
37:09 qui l'a percuté tient à lui montrer
37:11 sa compassion.
37:13 -Vraiment désolé.
37:15 Bon courage.
37:17 J'ai l'impression que ça va,
37:19 mais on va voir quoi.
37:21 J'espère que ça va aller pour lui.
37:23 Finalement, à l'hôpital,
37:25 les examens ne révèleront
37:27 rien de grave.
37:29 Le cycliste ne souffre que d'une
37:31 luxation de l'épaule.
37:33 Une blessure très douloureuse,
37:35 mais il n'en gardera
37:37 aucune séquelle.
37:41 Il a eu beaucoup de chance, car en centre-ville,
37:43 malgré des vitesses plus réduites,
37:45 les accidents de voiture sont un fléau
37:47 parmi les deux roues,
37:49 mais aussi les piétons.
37:51 Quelques jours plus tard,
37:53 les sapeurs-pompiers vont à nouveau
37:55 s'en rendre compte.
37:57 À la tombée de la nuit,
37:59 Nicolas et Julien,
38:01 le jeune pompier de 32 ans,
38:03 repartent pour un nouvel accident.
38:05 -Une voiture contre un piéton.
38:09 Donc apparemment,
38:11 la victime est inconsciente au sol.
38:13 En ville, les piétons sont parmi
38:19 les premières victimes de la route.
38:21 Alors les sapeurs-pompiers craignent le pire.
38:23 Sur place,
38:27 Julien et Nicolas sont accueillis
38:29 par cet homme en veste noir.
38:31 C'est un ambulancier.
38:33 Il est arrivé juste après l'accident
38:35 et il a commencé à s'occuper de la victime.
38:37 -Donc en gros, il était passé par ces piétons.
38:39 Il a été interprété avec des chirurgiens.
38:41 -Ouais ? Tranquilloteur ?
38:43 -Il a tapé la tête.
38:45 Il a perdu connaissance quelques secondes.
38:47 -C'est un jeune homme de 23 ans.
38:49 Il est conscient,
38:51 mais étrangement calme.
38:53 Sa tête a violemment heurté le sol.
38:55 En cas de sévère traumatisme,
38:57 il risque une hémorragie cérébrale.
38:59 Avant de le mettre sur un brancard,
39:01 Julien effectue des palpations
39:03 pour voir s'il a d'autres blessures.
39:05 -Monsieur, vous avez mal au bassin, là ?
39:07 -Monsieur ?
39:09 -Monsieur ?
39:11 -Est-ce que vous avez mal quand je vous touche au bassin ?
39:13 -Aucune réponse.
39:15 L'homme est comme paralysé.
39:17 Julien ne comprend pas.
39:19 -Vous avez mal ou pas aux jambes, monsieur ?
39:21 -Monsieur, est-ce que vous avez mal aux jambes ?
39:23 -Vous avez mal à l'abdomen, là, monsieur, ou pas ?
39:25 -Répondez par oui ou par non.
39:27 -Toujours aucune réaction.
39:29 A priori,
39:31 l'homme n'a pas de fractures aux jambes
39:33 ou aux jambes, mais impossible d'en être sûr
39:35 car il ne parle pas.
39:37 Julien décide de l'évacuer.
39:39 -Monsieur, vous allez vous laisser faire, d'accord ?
39:41 -Pierre, êtes-vous prêt ? -Prêt.
39:43 -Il pleut, alors pour aller plus vite,
39:45 les secouristes ont demandé de l'aide à des passants.
39:47 -Vas-y, posez.
39:49 -Ca va aller, monsieur ?
39:53 -Oui. -Oui ?
39:55 -Attention pour levé.
39:57 -A quelques mètres d'eux,
39:59 un homme s'agace au téléphone.
40:01 C'est le conducteur de la voiture
40:03 qui a renversé le piéton.
40:05 Il l'a heurté sur un passage clouté,
40:07 mais il ne semble pas prendre conscience
40:09 de la gravité de la situation.
40:11 -Ca ne compte pas.
40:13 Je n'ai pas vu les venus
40:15 attraper le coin de mon voiture.
40:17 Avec la pluie, je n'ai pas pu arriver.
40:19 -Il ne roulait
40:21 qu'à 30 km/h,
40:23 mais même à cette vitesse-là,
40:25 les dégâts peuvent être importants.
40:29 Dans l'ambulance,
40:31 l'état du jeune homme est toujours préoccupant.
40:33 -Ouvrez. Ouvrez bien.
40:35 Ce qui inquiète les pompiers,
40:37 c'est le choc qu'il a eu au niveau du crâne.
40:39 Si le traumatisme est important,
40:41 il peut y avoir une hémorragie.
40:43 Julien n'est pas rassuré
40:45 car le jeune homme ne communique toujours pas.
40:47 -Monsieur ? -Oui ?
40:51 -Vous parlez français ? Pourquoi vous parlez pas, là ?
40:53 Pourquoi vous nous aidez pas
40:55 à savoir où c'est que vous avez mal ?
40:57 Toujours pas de réaction.
40:59 Mais Julien n'abandonne pas.
41:01 Et ses efforts vont finir par payer.
41:03 -Vous savez comment vous appelez ?
41:05 Vous savez où est-ce qu'on est, là ?
41:07 -Hm.
41:09 Enfin, une réponse.
41:11 Ce n'est qu'un petit mot,
41:13 mais pour les pompiers, c'est un soulagement
41:15 et le signe que le jeune homme reprend ses esprits.
41:17 En 15 ans d'expérience,
41:19 Julien a déjà vu des victimes d'accidents
41:21 perdre leurs repères pendant un bon moment,
41:23 mais rarement aussi longtemps.
41:25 -Il y a le choc, la douleur,
41:27 le temps qu'ils s'y prêtent
41:29 parce qu'il fait froid,
41:31 c'est la nuit,
41:33 la personne est seule aussi,
41:35 donc il comprend pas peut-être un petit peu tout ce qui se passe.
41:37 -Les accidents de la route
41:39 sont les premières causes de traumatismes crâniens.
41:41 Et dans ces situations,
41:43 il est fréquent d'avoir des absences
41:45 et même des pertes de mémoire.
41:47 Cette période d'amnésie peut être
41:49 plus ou moins longue.
41:51 -Les jambes salées,
41:53 moins de flexibilité, moins de sensibilité.
41:55 -Ouais, mais un afflit, ouais.
41:57 Comme la victime s'est remise à parler,
41:59 les pompiers reprennent leur palpation.
42:01 Ils veulent s'assurer qu'elle n'a pas d'autres blessures.
42:03 -Monsieur, il faut m'aider, là.
42:05 D'accord ?
42:07 Parce que là, j'essaie de décrypter un petit peu.
42:09 -Ça vous fait mal ?
42:11 -Il palpe un peu partout, là.
42:13 -En chuchotant, la victime leur indique
42:15 une douleur à l'épaule.
42:17 -Ici, vous avez mal ?
42:19 -L'épaule, OK.
42:21 -Là, c'est des formations.
42:23 Des formations clavicules gauches.
42:25 En tombant, l'homme s'est
42:27 probablement fracturé la clavicule.
42:29 -Allez-y, respirez, monsieur.
42:31 Les sapeurs-pompiers peuvent maintenant partir
42:33 à l'hôpital. Par sécurité,
42:35 ils le mettent sous assistance respiratoire.
42:37 -En prévention, vu qu'il a quand même
42:41 subi un gros traumatisme,
42:43 on lui met quand même un petit peu d'eau d'oeuf.
42:45 On fait attention aux mains,
42:47 on essaie de le réchauffer, et voilà.
42:49 Avant de partir,
42:51 un dernier détail.
42:53 -Il est par là, quoi.
42:55 Nicolas aide la police à effectuer ses relevés.
42:57 Le conducteur est négatif
42:59 au dépistage d'alcoolémie,
43:01 mais il sera convoqué au commissariat
43:03 pour être entendu.
43:05 -Il y a des pièces là, donc, tu vois, ça a été...
43:07 Voilà.
43:09 Si sa responsabilité est confirmée,
43:11 il risque une grosse amende,
43:13 voire une peine de prison avec sursis.
43:15 -Voilà, c'est bon.
43:17 Finalement,
43:19 à l'hôpital, les examens ne relèveront
43:21 aucun grave traumatisme
43:23 au niveau du cerveau.
43:25 Le piéton souffre juste d'une fracture à l'épaule.
43:27 Il est aujourd'hui rétabli,
43:29 mais il n'a plus aucun souvenir
43:31 de l'accident.
43:33 Il a eu de la chance.
43:35 En 2019,
43:37 472 piétons
43:39 ont été tués sur les routes de France.
43:45 Il est 21h à Toulouse.
43:47 Le travail des pompiers
43:49 est loin d'être terminé.
43:51 Dans toute la ville,
43:53 le ballet des sirènes continue.
43:55 Au même moment,
43:57 des collègues de Julien
43:59 viennent d'être appelés
44:01 pour une urgence plutôt étonnante.
44:03 Un homme coincé dans un ascenseur.
44:05 -Tu connais un peu l'histoire ou pas ?
44:07 -Non. -T'as le PS de Viau qui s'est embêté.
44:09 En fait, y a un ascenseur qui est bloqué,
44:11 y a Autis qui est allé sur les lieux,
44:13 et même eux arrivent pas
44:15 à débloquer le mécanisme.
44:17 L'homme serait bloqué depuis plusieurs heures.
44:19 Un scénario plutôt angoissant.
44:21 A 38 ans,
44:27 David fait partie d'une unité d'élite,
44:29 le GRIMP,
44:31 le groupe de reconnaissance et d'intervention
44:33 en milieu périlleux.
44:35 Équipé de cordes et de harnais
44:41 et formé aux techniques de l'escalade
44:43 et de l'alpinisme,
44:45 les hommes de cette unité sont capables
44:47 de secourir un promeneur accidenté
44:49 en pleine montagne
44:51 ou de libérer un laveur de vitre bloqué
44:53 sur la façade d'un immeuble.
44:55 Des missions souvent dangereuses
44:57 qu'ils effectuent en rappel,
44:59 les pieds dans le vide,
45:01 à plusieurs dizaines de mètres de hauteur.
45:03 -C'est des interventions spécifiques
45:05 quand les moyens habituels
45:07 peuvent pas être utilisés.
45:09 Les cages d'ascenseur peuvent être bloquées,
45:11 par exemple, ou vétustes.
45:13 Nous, on y va pour faire un secours sur cordes
45:15 parce qu'ils peuvent pas y arriver
45:17 avec les moyens habituels.
45:19 On va descendre par la trappe d'ascenseur
45:21 et sortir les jambes par le haut
45:23 si c'est possible.
45:25 L'incident a eu lieu dans un immeuble
45:29 d'un quartier sensible de Toulouse.
45:31 David sait qu'il va en plus devoir être prudent
45:33 car l'endroit est connu pour être
45:35 un repère de dealers.
45:37 Les policiers sont là pour sécuriser les lieux
45:39 et les sapeurs-pompiers sont venus en force.
45:41 Quatre véhicules et une dizaine d'hommes
45:45 pour secourir la victime.
45:47 -Bonjour.
45:49 Les collègues de David
45:51 se préparent en restant sur leur garde.
45:53 -Je fais juste demi-tour au camion,
45:59 vous restez pas derrière,
46:01 vous êtes en position de départ
46:03 parce qu'a priori c'est assez sensible.
46:05 L'homme coincé dans un ascenseur
46:07 est un jeune du quartier.
46:09 Ses amis s'impatientent à l'extérieur de l'immeuble.
46:11 -Ah, si si !
46:13 -Si si, croche-toi du bout !
46:15 -Aïe, aïe, ouf !
46:17 Alors des débordements sont à craindre.
46:19 L'ascenseur est bloqué au quatrième étage.
46:25 David et ses collègues vont tenter
46:27 de secourir le jeune homme en passant
46:29 par la porte du cinquième.
46:31 Première étape, descendre dans la cage
46:33 de l'ascenseur quatre mètres plus bas
46:35 grâce à ce treuil électrique
46:37 installé en urgence.
46:39 Les collègues de David
46:43 s'élancent.
46:45 -Ca va ? -Ouais.
46:51 -Ils sont descendus à deux.
46:53 Il y a quelqu'un qui va l'accompagner pour monter
46:55 et après on ira chercher
46:57 votre collègue qui est resté en bas.
46:59 Pour les membres du grimp,
47:01 capable de descendre en rappel
47:03 le long d'un immeuble de quinze étages,
47:05 c'est un jeu d'enfant.
47:07 Mais David et ses collègues vont avoir
47:09 une mauvaise surprise.
47:11 Avant d'extraire l'individu,
47:13 il va falloir découper
47:15 le toit de l'ascenseur car il ne dispose
47:17 pas de trappe de sécurité.
47:19 -C'est bizarre qu'il n'y ait pas de trappe de sécu sur lui.
47:21 -Mais souvent, elles sont soudées.
47:23 -Ouais, si c'est un porte-clés typique.
47:29 Heureusement, les sapeurs-pompiers
47:31 sont bien équipés.
47:33 Ils vont utiliser
47:35 cette disqueuse thermique.
47:37 Une opération délicate
47:39 mais David et ses collègues ont l'habitude.
47:41 -Moi, ce qui m'importe, c'est qu'il n'y ait pas
47:43 une tolle franchande qui vienne toucher la corde.
47:45 On est d'accord ?
47:47 Si on met cinq minutes de plus, c'est pas grave.
47:49 Dans la cage de l'ascenseur,
47:57 le vacarme est assourdissant
47:59 et l'air de plus en plus irrespirable.
48:01 Les sapeurs-pompiers vont mettre près de 15 minutes
48:19 pour découper la tôle
48:21 et apercevoir enfin
48:23 le jeune homme coincé dans l'ascenseur.
48:25 -S'il fait, David, il descend dans la cabine, là ?
48:27 Il ne reste plus qu'à le remonter.
48:35 Pour le jeune homme, c'est presque la fin du cauchemar.
48:39 -Et comment, je le suis ? Il peut monter tout seul ?
48:43 -Oui. -Ouais ? Alors...
48:45 -J'explique lui.
48:47 -Tu lui expliques et il monte tout seul ?
48:49 -Il le faut monter tout seul, en fait.
48:53 -Arrivez ici.
48:55 -Tu le... -On est deux reins.
48:57 Grâce aux treuils électriques,
48:59 la victime n'a pas beaucoup d'efforts à faire.
49:01 -Il est en tension.
49:05 Les sapeurs-pompiers le guident pas à pas.
49:07 -Regarde-moi, regarde-moi.
49:09 Là-haut, voilà, regarde-moi.
49:11 C'est super. Lève-toi assis dans le baudriller.
49:13 C'est la corde qui force, c'est pas tes bras, d'accord ?
49:15 Alors... Regarde-moi, regarde-moi.
49:17 Là-haut, voilà, regarde-moi.
49:21 -C'est mort. -Allez, non.
49:23 -Halte ! Allez, mets tes pieds.
49:25 Mets tes pieds là. Non, mets tes pieds là-bas.
49:27 D'abord tes pieds. -Pose tes pieds au-dessus.
49:29 Voilà.
49:31 Passe sur le côté, passe sur le côté.
49:33 Viens ici.
49:35 -C'est gagné.
49:37 Il est tiré d'affaire. Mais David et ses collègues
49:39 nous demandent d'arrêter de filmer.
49:41 La victime est un jeune du quartier,
49:43 et les sapeurs-pompiers
49:45 craignent une mauvaise réaction de sa part.
49:47 -Tout peut arriver.
49:49 A peine sortis de la cage de l'ascenseur,
49:51 ils disparaissent sans même remercier
49:53 les secouristes.
49:55 Une attitude qui n'étonne pas David et ses collègues.
49:57 -Ca va ? -Ouais.
49:59 -Lors de leurs interventions dans ces quartiers,
50:01 ils sont de plus en plus souvent victimes
50:03 d'incivilité et même d'agression.
50:05 Quelques minutes pour remballer,
50:09 et les sapeurs-pompiers repartent
50:11 sans tarder, un peu déçus
50:13 par l'attitude de la victime.
50:17 -Souvent, il y a des gros problèmes
50:19 d'ascenseur dans les quartiers.
50:21 Je pense qu'il attendait depuis un moment,
50:23 il s'est un peu énervé.
50:25 C'est pas très normal, mais bon.
50:27 David et ses collègues
50:29 sont amers, mais pas de quoi
50:31 ébranler leur sens du devoir
50:33 ni leur vocation.
50:35 Chaque année à Toulouse,
50:39 ces héros du quotidien
50:41 effectuent plus de
50:43 33 000 interventions.

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