• il y a 11 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous. Merci d'être avec nous pour le meilleur de l'info ce soir avec Muriel Wagner-Melki, avocate, présidente de Logieul,
00:06 l'organisation juive européenne, Satyana Renard-Barzak, journaliste politique et Xavier Hofer, criminologue.
00:11 On va parler de la police tout à l'heure. Le policier est en colère. Mais on verra les images et on les entendra tout à l'heure.
00:17 Mais je voulais qu'on commence par parler de Kfir Wibas. Kfir Wibas, il a aujourd'hui un an. C'est ce bébé enlevé par les terroristes du Khamas le 7 octobre.
00:25 Kfir, 12 mois, son visage de poupon, ses mèches rousses, le visage de terreur de sa mère lorsqu'il a été enlevé avec son frère dans le kibbutz de Niros
00:32 par des terroristes qui ont tué, qui ont violé, qui ont assassiné. C'est une image terrible pour tout le monde, partout dans le monde.
00:37 Kfir Wibas est-il vivant ? Est-il seulement vivant ? Il a été donné comme mort, comme sa mère, comme son frère, âgé de 4 ans aujourd'hui en Israël,
00:44 mais aussi partout dans le monde. On a pensé à lui. En France et au Sénat, vous avez vu quelques images. Une cérémonie s'est déroulée. Regardez, écoutez.
00:54 Qui peut être heureux aujourd'hui en ne sachant même pas s'il est en vie ou s'il n'est pas en vie ? Mais pour nous, il est en vie avec les autres otages.
01:04 Je suis scandalisé du fait qu'on n'ait même pas par la Croix-Rouge la preuve de leur existence, la preuve de leur vie, que pour le moment,
01:13 la Croix-Rouge n'a même pas obtenu de les voir, si tant est qu'elles se soient battues pour obtenir quelque chose. Donc à un moment, non,
01:21 moi, je dis aux parents de Kfir comme aux autres, aux parents des 129, restez mobilisés, battez-vous et essayons d'obtenir quand même
01:29 au niveau international que les pressions finissent par aboutir à la libération des otages survivants. Je n'ai pas d'illusion et je ne crois absolument pas
01:38 que les 129 soient encore vivants. Donc essayons de savoir qui l'est encore et obtenons leur libération maintenant.
01:44 Les propos de Roger Karoucic, ils ne sont pas très optimistes. Ils sont malheureusement lucides.
01:53 Il n'y a pas 129, il y a 136 otages. Mais on le savait depuis les premiers jours. On se doutait bien que tous les otages qui avaient été capturés
02:05 par le Hamas ne seraient pas forcément tous en vie à la fin de cette guerre, au moment de leur libération. On savait que malheureusement,
02:13 on pourrait peut-être récupérer des corps aussi et parfois même pas les récupérer.
02:17 Mais Kfir, d'abord, c'est un symbole et ensuite, ça a été aussi l'objet d'une terreur psychologique de la part du Hamas parce qu'il a été annoncé,
02:27 je le rappelle, mort, lui, comme sa mère, comme son petit frère, en disant "le corps est là, venez le récupérer", ce qui n'a jamais été le cas d'ailleurs
02:35 parce qu'Israël refuse.
02:37 Ce qui est terrible, c'est qu'en effet, il y a eu d'abord cette vidéo de cette maman terrorisée, vous l'aviez dit tout à l'heure en introduction,
02:44 avec ses deux enfants dans les bras. Il y a eu ensuite cette vidéo du père apprenant en direct la mort annoncée par le Hamas,
02:52 cette vidéo de propagande du Hamas, la mort de sa femme et de ses deux enfants, donc des deux petits-enfants.
02:57 Donc c'est vrai que c'est absolument terrifiant la façon dont le Hamas met en scène, justement, la mort ou pas de ce bébé, de son petit frère, de sa mère.
03:05 C'est quand même le plus jeune otage au monde, il faut bien le dire, aujourd'hui, actuellement.
03:11 Et c'est terrifiant parce que par ailleurs, il est aussi le symbole d'un kibbutz qui a quand même été décimé, il faut le dire, Niros,
03:17 un quart de la population a été décimée, tuée, enlevée, violée.
03:22 Donc ça représente toute cette symbolique quand même, et puis ça représente aussi la symbolique absolue d'une barbarie qui peut, du coup,
03:31 nous faire dire qu'à ceux qui seraient tentés d'avoir un narratif, aujourd'hui, différent, et quand on voit aujourd'hui, vous en parlerez sûrement, maître,
03:38 cette procédure en cours devant la Cour Internationale de Justice par l'Afrique du Sud, à laquelle la France ne veut pas se rallier.
03:45 Et d'ailleurs, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, l'a bien dit clairement hier,
03:49 on ne peut pas parler de génocide, c'est absolument abominable, les mots ont un sens.
03:53 Eh bien, c'est le symbole aussi de tout ça, aujourd'hui.
03:55 LFI voudrait que la France se joigne à cette plainte. Vous avez vu le visage de Kfir, et on va le remettre, on va le remettre,
04:05 on va le mettre en boucle, ça va sans doute agacer la députée LFI Erciyiasoudé, qui, je me souvenais de ça,
04:10 qui s'était dite harcelée par l'image de ce bébé parce qu'on lui avait épinglé il y a quelque temps un tract sur sa porte à l'Assemblée.
04:16 Elle est vice-présidente du groupe d'études sur l'antisémitisme à l'Assemblée nationale. Voilà, c'était le 24 octobre.
04:22 Je crois que vous avez déposé plainte.
04:23 Nous avons déposé une plainte pour cela parce qu'il y a un peu, si vous regardez bien sur son tweet, il y a le hashtag "Hamas".
04:33 On l'a pas mis, mais effectivement.
04:34 Il y a le hashtag "Hamas", nous avons considéré que c'était l'apologie du terrorisme, et donc il y a une plainte qui est actuellement en cours d'enquête
04:40 par le parquet à Paris. Moi, je voudrais, Olivier, si vous le permettez, dire que je n'ai pas compris, et aujourd'hui encore,
04:49 on est plus de trois mois après le 7 octobre, je n'ai pas compris qu'il n'y ait pas un cri, un hurlement général sur toute la planète
05:00 pour rappeler à la libération de Kfir, du petit Kfir. Je n'ai pas compris que toutes les armées du monde ne s'engagent pas pour aller libérer le petit Kfir.
05:11 C'est quelque chose que je ne comprends pas. J'ai bien relevé l'élan de tout le peuple juif et de ceux que j'appelle les "justes",
05:20 ceux qui ne sont pas du peuple juif et qui ont appelé partout à la libération. Et on a vu toutes les initiatives personnelles et collectives
05:32 pour rappeler à la libération du petit Kfir.
05:34 Pour marquer cet anniversaire, vous savez ce qu'a fait le UNICEF aujourd'hui, qui s'occupe des droits d'enfance des enfants partout dans le monde ?
05:41 Ils n'ont fait absolument rien. Ils n'ont rien fait. Pas un message, rien, effectivement.
05:45 Moi, je ne comprends pas ça. Je ne comprends pas ce silence. Pour moi, on devrait tous être en train d'hurler.
05:49 Et on devrait être en train d'hurler depuis le 7 octobre.
05:51 Vous allez bien le faire.
05:52 Je voulais élargir un petit peu le propos pour dire à quel point, au niveau du monde entier, il y avait eu quand même depuis une vingtaine d'années
06:01 un loupé terrible. On nous parlait de la guerre des étoiles, de choses absolument avant-gardistes.
06:08 Et voilà qu'au Moyen-Orient, aujourd'hui, mais demain peut-être ailleurs, nous nous trouvons avec la forme de guerre la plus sauvage
06:15 et la plus médiévale, qui est la guerre des milices. Vous savez, il y a quelques mois, j'ai rencontré un haut dignitaire qui m'a parlé
06:25 de la région de la péninsule arabe. C'est un Séoudien. Et il m'a dit, nous avons à peu près maintenant ce qu'il faut pour faire le bonheur
06:33 de notre peuple, pour essayer de faire la paix dans la région. La seule chose qui nous pourrit la vie, c'est que dans le coin, il y a trois ou quatre milices
06:39 qui rendent ça absolument impossible. Alors, certaines sunnites, comme le Hamas, d'autres chiites, comme les Houthis, etc.
06:46 Mais nous sommes retombés dans cette forme de guerre. Et hélas, Israël lui-même, et a fortiori les peuples autour ne sont pas très prêts à cette forme de guerre.
06:55 Parce qu'elle ne respecte aucune des lois de la guerre. Voilà, le kidnapping de bébés, c'est le non-respect absolu des lois de la guerre.
07:03 Alors, j'ai parlé de l'UNICEF, je voulais dire un mot de la Croix-Rouge. La Croix-Rouge a décidé de ne pas s'impliquer aujourd'hui dans la livraison des médicaments
07:09 promis aux otages par la France. Il y a beaucoup à dire sur la Croix-Rouge et UNICEF.
07:15 On l'a dénoncé depuis le début. La Croix-Rouge est totalement absente depuis le début pour prendre soin des otages, ne serait-ce que pour donner des informations,
07:23 pour prendre des renseignements. On l'a sollicité, elle a été extrêmement sollicitée, elle n'a répondu à aucune sollicitation.
07:28 On a eu des familles des otages qui sont venues nous raconter comment elles ont tapé à la porte de la Croix-Rouge jour après jour pour que des médicaments soient apportés
07:37 et comment on n'a pas accepté, ne serait-ce qu'accepté de récupérer un sac de médicaments pour le transmettre.
07:43 Mais là, il devait y avoir des médicaments transmis par la France à travers la Croix-Rouge. Finalement, la Croix-Rouge semble s'être défilée au dernier moment
07:50 et on est passé par une autre voie. Les otages, je rappelle qu'ils sont encore une fois au nombre officiellement de 136, trois franco-israéliens, vous le savez.
07:57 On donne chaque soir leur prénom et leur visage s'affiche sur votre écran, offert, OAD, Orion, qui doivent, et on le dit tous les soirs, qui doivent être ramenés.
08:09 Les familles sont informées ou elles ne le sont toujours pas ? Parce que ça a été difficile.
08:15 Je pars demain en Israël avec mes confrères Sandra Ammar et Odi Bloch parce que nous sommes les avocats de OAD Ya'aloumi,
08:24 dont le petit garçon Etan a été libéré il y a plus d'un mois de cela. Nous allons rencontrer cette famille pour de vrai, puisque pour l'instant,
08:31 ce ne sont que des échanges téléphoniques que nous avions avec elle. Les familles sont informées de manière parsimonieuse.
08:39 Elles ont des petites bribes d'informations. Mais par qui ? Par Israël uniquement. Mais sur savoir si OAD est toujours en vie ou pas,
08:48 cette information, ils ne l'ont pas. Ils sont toujours dans cette attente. C'est ce qui est insupportable.
08:52 Je rappelle aussi qu'il y a eu 41 victimes franco-israéliennes. Il y aura enfin un hommage ? Ça a été annoncé par le chef de l'État quatre mois après.
08:59 C'est long, quatre mois. C'est très long. C'est trop long, beaucoup trop long. Et il le sait, le président de la République,
09:06 il est très embarrassé sur ce sujet. La justification, c'était qu'on n'avait pas pour l'instant d'informations, qu'on attendait d'être vraiment au fait
09:13 de combien il y avait exactement de disparus, de morts, etc. Il y a encore trois otages français aux mains du Hamas.
09:19 Cela dit, plusieurs petites remarques. La première, d'abord, c'est qu'il l'a bien dit, il l'a redit lors de la conférence de presse,
09:25 c'est quand même là l'attentat le plus meurtrier pour les Français depuis les attentats à Nice, le 14 juillet, souvenez-vous,
09:31 sur la promenade des Anglais à Nice. Quatre-vingt-cinq morts.
09:34 Les Français ne se sont pas appropriés ces morts.
09:36 Et ce qui est terrible, c'est qu'en fait, l'ambiguïté du président de la République, ce qui fait sa marque de fabrique parfois,
09:41 le "et en même temps", on l'a vu à l'œuvre lors de la marche contre l'antisémitisme, en fait, est à nouveau à l'œuvre depuis lors.
09:46 C'est-à-dire que moi, j'attends de voir le discours que le président va avoir le 7 février prochain.
09:51 Est-ce qu'il va essayer de ménager la chèvre et le chou ? Est-ce qu'il va avoir un discours clair, sans ambiguïté aucune,
09:57 et sans aucune crainte de froisser une communauté ? Parce que je pense que, quelle que soit la religion ou l'appartenance
10:03 ou l'origine des personnes françaises aujourd'hui, tous peuvent comprendre le malheur qui frappe ces familles et l'horreur de cet entourage.
10:11 Il faut dire la vérité, on est dans une France qui s'est divisée.
10:14 Fracturée même.
10:15 Qui s'est totalement fracturée. On a d'un côté la plus grande communauté juive d'Europe en France,
10:20 on a aussi la plus grande communauté musulmane et il y a quelque chose de... Il y a une vraie coupure qui s'est opérée.
10:27 On en revient toujours au même problème, vous savez. Il y a 40 ans de ça, le président Mitterrand se rendait dans la banlieue de Lyon,
10:33 aux Minguettes, à Vénissieux, pour essayer de faire quelque chose pour les quartiers perdus de la République,
10:39 dont M. Bensoussan a parlé au niveau de l'enseignement, etc.
10:43 Rien n'a été fait, rien de sérieux. Aujourd'hui, les quartiers qui étaient moins d'une centaine et qui étaient des ferments,
10:49 pas uniquement pour le trafic de stupéfiants, mais aussi pour des formes de l'islam très rigoriste,
10:55 parfois même proto-terroriste. Allez, frère Kouachi, il ne venait pas de la Lune.
10:59 Donc, dans ces quartiers-là, on en avait une centaine sous M. Mitterrand.
11:03 Au dernier comptage qui a été fait il y a moins d'un mois, il y en a presque 1400.
11:09 1400. Rien que dans la Seine-Saint-Denis, 38 villes sur 40 ont des quartiers de cette nature.
11:15 Alors, bien entendu, on n'y fait pas que des actions politiques en faveur de l'islam radical ou du terrorisme ou du trafic de drogue,
11:23 mais quand même, le ferment est là. 700 000 personnes en Seine-Saint-Denis.
11:27 - Ils sont dans ces quartiers-là, 500 d'entre eux, qui vont éclater les émeutes.
11:30 On reposera, de l'été dernier, on vous reposera la question.
11:33 Je voulais juste qu'on écoute ce que disait ce matin le président israélien, qui se trouve en ce moment au Forum économique et social de Davos.
11:39 Il rappelle que le but commun à tous les terroristes, c'est la violence, l'hyper-violence.
11:46 Et puis que dans le viseur, si Israël n'existait pas, il y aurait l'Europe.
11:50 - Le ramas est l'un des éléments de cette culture djihadiste, cette culture à la Daesh qui lutte contre Israël,
12:02 en tuant à la fois des Juifs et des musulmans de façon barbare.
12:07 Nous devons déraciner ce mal pour que les Palestiniens eux-mêmes, qui sont nos voisins, aient un avenir meilleur.
12:12 Notre guerre est une guerre du monde libre contre les autres.
12:18 Si Israël n'existait pas, ce serait l'Europe, la cible suivante,
12:22 puisque ces barbares djihadistes veulent nous chasser de la région,
12:25 mais aussi chasser tous les Européens et les Américains seront les prochains sur leur liste.
12:31 Cette guerre est un élément essentiel dans l'histoire de l'humanité.
12:36 - Est-ce qu'on le comprend, le message aujourd'hui ? Est-ce qu'il est entendu, président Herzog ?
12:41 - Il est entendu, je pense qu'il est entendu. Et j'adhère complètement à ses propos.
12:47 J'avais pris un torrent d'insultes et d'injures et de menaces lorsque j'avais expliqué,
12:54 quelques jours après le 7 octobre, que oui, Israël menait une guerre pour l'humanité,
12:59 pas uniquement pour Israël, mais pour l'ensemble de l'humanité, et y compris pour les Gazaouis,
13:04 qui étaient sous le joug du Hamas. Et lorsque je m'étais exprimée ainsi,
13:07 j'avais reçu je ne sais combien de menaces et d'injures. Mais c'est vrai, c'était très vrai,
13:13 et c'est encore très vrai aujourd'hui, je le redis avec autant de fermeté.
13:17 La guerre qu'Israël mène a un prix qui est très cher et qu'elle paye très cher,
13:23 parce que c'est sa jeunesse qui est en train de partir aussi au front tous les jours.
13:27 C'est son activité économique qui ralentit. Ce sont des sacrifices terribles qu'Israël fait.
13:32 Personne ne pourra le contester. Cette guerre qui est menée là, elle le fait pour elle,
13:37 pour pouvoir garantir sa survie, mais elle le fait pour l'humanité.
13:41 C'est une guerre contre le terrorisme. Et le terrorisme, il a plusieurs têtes,
13:45 il a plusieurs endroits où il frappe. Il frappe sur toute la planète.
13:48 Et ceux qui frappent aujourd'hui en Israël, je l'avais dit aussi,
13:50 ce sont ceux qui ont frappé hier au Bataclan en France,
13:52 et ce sont ceux qui frapperont demain aussi en Europe.
13:55 Donc c'est une mission qu'Israël accomplit seule.
13:57 Et tout à l'heure, quand je vous expliquais que pour le petit Kfir, Bibas,
14:01 je ne comprenais pas comment et j'aurais tellement aimé que toutes les armées du monde
14:04 aillent aux côtés d'Israël pour récupérer les otages et récupérer ce bébé
14:08 qui est le symbole de la destruction de l'humanité lorsqu'on voit
14:12 de quelle manière il a été sauvagement arraché à sa famille.
14:16 Je le pense sincèrement, je considère véritablement que toutes les armées
14:19 auraient dû se mobiliser pour intervenir aux côtés d'Israël
14:22 et pour mener ce combat contre les terroristes que sont les gens du Hamas.
14:27 - Juste un mot pour dire qu'à sa façon, le Hamas est encore plus perversement dangereux
14:33 que l'État islamique. Bin Laden, l'État islamique, c'est clair.
14:37 Ils vont à la télé, on va vous couper la tête, vous serez tous morts, on va gagner, etc.
14:41 OK, on est prévenus. Mais les frères musulmans, ils veulent nous endormir, vous comprenez.
14:46 J'ai eu des échanges, j'ai discuté avec des dirigeants importants des frères musulmans.
14:51 Il me disait, il m'appelait Cheikh Xavier, il me disait "mais Cheikh Xavier,
14:55 tu connais Angela Merkel ?" Alors je disais "oui, quel est le rapport ?"
14:59 Il me dit "mais Angela Merkel en Allemagne, ce sont des démocrates chrétiens.
15:02 Nous c'est pareil, nous sommes des démocrates musulmans."
15:05 Alors j'éclatais de rire en disant "oui, oui, et puis pendant ce temps-là,
15:08 il y a la branche armée qui est dans un autre coin et qui fait autre chose."
15:11 "Mais non, mais qu'est-ce que tu imagines ?" Etc. Et hélas, ceux que j'ai vus,
15:14 avec qui j'ai parlé, à un moment donné, ont berné les États-Unis.
15:18 Ils ont berné Hillary Clinton, qui leur a donné de l'argent pour développer la démocratie,
15:23 les révolutions oranges, etc. Et donc ces gens-là sont d'autant plus dangereux
15:27 qu'ils veulent nous anesthésier, nous endormir.
15:31 Et à partir du moment où la baisse de vigilance arrive, c'est le mois d'octobre.
15:37 Ils sont très présents à Bruxelles, très présents en Belgique.
15:41 Et vous savez, on le rappelle, que tous les terroristes qui sont venus frapper la France
15:45 sont passés par la Belgique. Un mot, Tatiana, on va parler d'entrisse.
15:47 Trois petites réactions. D'abord, c'est vrai qu'il y a un entrissement, en effet, extrêmement fort.
15:50 C'est une évidence. À la fois, s'Israël fait le sale boulot, il faut bien le dire, pour d'autres pays.
15:56 C'est-à-dire que le Qatar et d'autres pays arabes considèrent que c'est une organisation terroriste
15:59 et souhaitent son élimination pure et simple. Donc ça aussi, ça arrange bien différents pays,
16:04 en réalité, que cette guerre-là soit menée. Et puis, dernière chose,
16:09 pour parler en effet de la perversion absolue, on l'a déjà dit, mais on va quand même le redire,
16:13 utiliser des tunnels pour se protéger, protéger les armes, au lieu de protéger sa population,
16:18 mettre ses protections sous des écoles, sous des infrastructures civiles.
16:22 Et puis surtout, regardez cette dernière histoire absolument terrifiante de ce soldat qui a été tué.
16:27 Et le père témoignait là, hier ou avant-hier, en racontant qu'il n'a pas pu l'enterrer avec sa tête,
16:32 donc il a souhaité l'enterrer avec sa tête. Il a fait des recherches.
16:35 Et lors d'un interrogatoire, un terroriste racontait qu'il avait en effet gardé la tête,
16:40 il l'a eue dans un congélateur à glace à Gaza pour essayer de revendre la tête.
16:44 10 000 euros ou 10 000 dollars, je ne me souviens plus. Vous imaginez, on en est là.
16:48 Cette barbarie quand même est absolument terrifiante.
16:51 Il y a quand même une interrogation qui, à l'heure actuelle, est lourde parce que l'impact, l'avenir.
16:59 Des analyses ont été faites en Israël sur justement les tunnels.
17:04 On en est à des installations tellement gigantesques, des voitures pouvaient circuler dedans.
17:11 C'est comme les tunnels du métro.
17:13 Bien sûr. Premier à peu près premier élément dont on dispose,
17:17 ça n'a pas pu coûter la fabrication de ces tunnels moins de 5 milliards de dollars.
17:22 C'est minuscule Gaza, ça fait 25 kilomètres sur 40.
17:26 Comment du matériel de forage, des espèces d'énormes machines pour creuser, etc.
17:32 ont pu rentrer là dedans ? Comment des milliards de dollars ont pu rentrer là dedans sans que nul ne s'en aperçoive ?
17:38 Ça pose une vraie question sur les aides internationales données depuis des années à Gaza.
17:44 Parce que justement cet argent apparemment a largement été détourné.
17:47 Il devait être utilisé pour les populations civiles.
17:50 Et le Hamas l'a détourné justement pour construire notamment tous ces tunnels avec en effet une modernité ultra high tech.
17:56 C'est absolument aberrant.
17:57 Je voulais qu'on parle de l'antisémitisme en France.
17:59 Toujours autant d'actes antisémites éteints.
18:01 Alors je crois qu'on est à peu près en Ile-de-France à 30 actes signalés par jour.
18:07 - A peu près. - Bon.
18:08 L'OGE a déposé plainte contre Inès Garrido-Corbière, 22 ans.
18:14 L'OGE a déposé plainte contre UX.
18:16 C'est important de le préciser.
18:18 Nous n'avons pas déposé plainte contre Inès Garrido-Corbière.
18:21 Nous avons déposé plainte contre UX.
18:23 Et l'enquête a permis de révéler que vraisemblablement, on verra les résultats de l'enquête puisque la garde à vue s'est terminée aujourd'hui.
18:31 Et que l'enquête va se poursuivre.
18:33 C'est ce que le parquet a indiqué.
18:35 Donc on verra si effectivement cette identité est confirmée.
18:38 Il semble que oui.
18:40 - Poursuite pour antisémitisme et apologie du terrorisme.
18:42 - Oui.
18:43 - Bon.
18:44 Moi je ne veux pas qu'on fasse le procès des Garrido-Corbière.
18:47 Ce soir, ils ont écrit un message.
18:49 Le couple a tenu à s'exprimer avec émotion, sa compréhension et affection auprès de toutes les personnes choquées à la lecture ou à l'écoute des propos,
18:56 ou à l'expression qui sont diffusées dans cette affaire.
18:59 C'est indispensable de faire une stricte distinction entre personnalités politiques de premier plan,
19:04 à qui il y a un compte des obligations de transparence et de rendu de compte,
19:07 et leurs trois enfants qui doivent bénéficier d'une protection totale de leur vie privée, de leur intégrité physique et morale.
19:12 On comprend tout ça.
19:14 La vraie question, c'est comment, au fond,
19:17 comment cette haine ordinaire, cet antisémitisme ordinaire peut gagner à ce point une jeunesse ?
19:23 Par les réseaux sociaux, déjà, et par tout ce qu'on constate en fait comme dérive sur les réseaux sociaux,
19:29 ce pourquoi nous nous battons à l'OGE et d'autres associations le font aussi,
19:34 contre ce déversement de haine sur les réseaux sociaux qu'on nous constate,
19:38 la haine antisémite qui ne fait que grandir.
19:41 Et puis après, qui alimente cette haine ?
19:42 Il y a aussi cette question qui se pose.
19:44 Nous, nous avons quand même des éléments de réponse, puisque vous le savez, on est venu vous l'expliquer à plusieurs reprises sur votre plateau, Olivier.
19:51 Cette haine, elle est véhiculée par certaines personnes qui bénéficient en fait d'une audience.
19:57 Les personnes qui bénéficient des audiences, il y en a deux.
19:59 Vous avez les influenceurs, à peu près, les sportifs aussi.
20:02 Et puis, vous avez notamment les personnes élues de la nation.
20:07 Et dans les élus de la nation, les halafistes ne sont pas en reste,
20:10 puisque nous avons aussi déposé des plaintes contre certains membres de la halafie.
20:13 Qui ont donné quoi ces plaintes ?
20:14 Elles sont toujours à l'étude, c'est-à-dire que les enquêtes sont ouvertes par le Parquet de Paris.
20:18 Et pour l'instant, c'est toujours en enquête.
20:19 Donc ça tente un petit peu.
20:21 Je crois qu'on doit être à cinq ou six plaintes sur les halafistes.
20:24 Nous avons ciblé et nous avons véritablement essayé de caractériser les propos.
20:29 Et ces propos là, en fait, quand ils sont tenus sur les réseaux sociaux, c'est toute la difficulté.
20:34 Ils viennent s'imprimer dans des esprits souvent jeunes, souvent mal formés, parfois fragiles.
20:38 Et ce sont ces esprits là qui passent et qui commettent des passages à l'acte qui peuvent être des passages à l'acte délictuel ou des passages à l'acte criminel avec des faits de violence.
20:46 Et donc c'est pour cela qu'il est véritablement important de combattre cet antisémitisme aussi qui s'exprime sur les réseaux sociaux.
20:52 Parce qu'on sait le fait de pouvoir libérer la parole antisémite comme elle s'est libérée ces dernières années.
20:58 Ça conduit inéluctablement à des passages à l'acte.
21:00 Et pour la jeune Inès Garrido-Gorbières, si c'est bien elle qui a posté les messages que nous avons évoqués sur votre antenne ce matin,
21:08 si c'est elle qui les a postés, c'est la résultante de tout cet antisémitisme totalement décomplexé,
21:14 que ce soit par LFI ou que ce soit par d'autres personnes qui portent ces propos là.
21:18 Donc vous pointez du doigt vraiment LFI, la responsabilité aussi de ce parti ?
21:22 Oui, je porte du doigt effectivement cet environnement là parce que c'est véritablement problématique.
21:28 Je voulais qu'on dise un mot de politique avant de rappeler les titres parce que peut-être qu'il y a une question de culture, de culture commune.
21:34 Et celle qui aujourd'hui incarne la culture, c'est Rachida Dati.
21:37 Elle a été à son tour aujourd'hui sur le terrain.
21:39 Pas de faux pas, contrairement à sa collègue de l'éducation, du sport et des Jeux Olympiques.
21:43 En revanche, un espace limité pour la ministre de la Culture parce que c'est en compagnie d'Emmanuel Macron
21:49 qu'elle a fait son déplacement aux ateliers médicis de Clichy-Montfermé pour défendre l'accès à la culture pour tous.
21:54 C'est important. Et c'est surtout Emmanuel Macron qui a défendu son choix de nommer Rachida Dati, malgré ses ambitions à la mairie de Paris.
22:00 Tous les ministres, il y en a peut-être qui ont des ambitions politiques en 26, en 27, mais ils sont ministres à temps plein.
22:08 Il n'y a pas de campagne municipale qui est lancée.
22:11 Elle l'a lancée hier.
22:12 Et donc tout le monde est au boulot et elle est au boulot pour la culture.
22:15 Vous dites quoi sur son retour de l'anglais ?
22:17 Elle joue à un projet auquel elle croit.
22:19 Et moi, depuis que je suis dans la vie politique, j'ai agrégé autour de moi beaucoup de gens qui, parfois, avant, n'étaient pas avec moi.
22:28 Ça s'appelle élargir. Ça s'appelle convaincre.
22:31 Ça s'appelle dépasser les clivages pour mettre les talents au service de la France.
22:34 Les talents au service d'Emmanuel Macron, surtout, qui était tout seul sur cette image.
22:38 Popularité au service d'Emmanuel Macron.
22:40 Je pense que le choix n'est pas anodin.
22:41 Évidemment, il a choisi une personnalité qui est extrêmement populaire, très connue des Français, qui a aussi un parcours qui fait que du coup...
22:48 Elle est exemplaire.
22:49 Elle est exemplaire.
22:50 Oui, mais en fait, le nouveau mot d'ordre d'Emmanuel Macron, c'est deux choses.
22:54 C'est d'abord sortir de la culture.
22:56 La culture, ce n'est pas pour moi.
22:58 Voilà la culture d'être accessible à tous et sortir sous l'assignation à résidence.
23:02 Ça, c'est ses deux grands maîtres mots actuellement.
23:04 Et donc, c'est vrai que RHDDATI est un atout en cela.
23:08 Après, il ne lui a pas laissé... Vous le disiez, on n'a pas vraiment entendu parler.
23:11 Il faut être honnête.
23:11 C'est après me dire à RHDDATI.
23:12 Le président ne lui a absolument pas laissé d'espace pour des paroles.
23:15 Non, en revanche, je pense qu'on a besoin de modèles.
23:16 Je pense que la jeunesse, elle est très importante.
23:19 Et par ailleurs, symboliquement, c'est tout aussi important parce que je rappelle que Clichy-sous-Bois, il se trouve que c'était le lieu des départs des émeutes de 2005.
23:26 Donc, évidemment, ce n'est pas anodin.
23:27 Après le discours qu'il a eu sur les émeutes, là, du mois de juin, évidemment que c'est très important et symbolique.
23:34 En 2005, il devait y avoir un commissariat de police à Clichy-sous-Bois.
23:38 Il y en a un en 2023, 2024.
23:40 Non, voilà, la question est posée.
23:42 Mais il y a un endroit pour la culture.
23:45 Pourtant, le président, cet après-midi, a rappelé que les promesses étaient unes dans les quartiers.
23:48 Donc, vous voyez, il faut pas dire son propos.
23:50 Et prouez par l'exemple que c'est faux.
23:52 21h30, je vous redonne la parole juste après le rappel des titres.
23:55 Simon Guillain, salut Simon.
23:56 Bonsoir Olivier et bonsoir à tous.
23:58 Un jeune homme de 20 ans s'est rendu aujourd'hui à la police et placé en garde à vue après le meurtre d'un adolescent de 14 ans hier soir à Saint-Denis.
24:06 La mairie qui a d'ailleurs renforcé la sécurité sur place.
24:09 Un arrêté a été pris interdisant tout regroupement et attroupement de personnes jusqu'à lundi prochain.
24:14 Le jeune homme est décédé sur la ligne 13 du métro parisien.
24:18 Un élève et une enseignante ont été blessés ce matin lors d'une intrusion dans un lycée d'Angoulême.
24:23 Deux individus masqués ont pénétré dans l'établissement avant de prendre la fuite.
24:27 Les élèves et le personnel de l'école ont été confinés jusqu'à midi et le motif de l'agression reste à déterminer.
24:33 Et puis en Turquie, un footballeur a été renvoyé en Israël après avoir réclamé la libération des otages retenus dans la bande de Gaza.
24:40 Eden Karsef qui évolue dans le club turc de Baza Kseir a été prêté au Maccabit El Aviv.
24:45 Et sachez que lundi, un autre joueur israélien a dû quitter la Turquie pour avoir brandi un message en soutien aux otages pendant un match.
24:51 Cher Olivier.
24:53 Merci Simon.
24:54 Alors six mois après les émeutes qui ont secoué la France, vous savez que l'analyse d'Emmanuel Macron sur les émeutiers, ça ne passe pas.
24:59 Mais vraiment pas. Loisiveté. Pas d'école pour expliquer que les plus jeunes ont cassé.
25:03 Alors ça, ça ne va pas. On ne va pas. On va écouter la colère d'un commerçant marseillais.
25:08 Lui, il en a eu pour 200 000 euros de dégâts dans sa boutique qui a été pillé et ravagé.
25:12 En plus, vous allez l'entendre, lui, rien ne lui a été encore remboursé.
25:16 Dire que ce sont des écouliers qui s'ennuyaient et qu'ils ont fait tout ce qu'ils ont fait,
25:23 je trouve ça hallucinant.
25:25 J'ai réussi à avoir des vidéos grâce au réseau.
25:28 Ce n'est pas du tout des écoliers, des écoliers de 30 ans, je ne crois pas.
25:31 Il faut arrêter de se voiler la face.
25:33 Parce qu'ils ne craignent pas la police.
25:35 Les mineurs, ils sont protégés par la loi.
25:38 Donc les adultes, ils étaient dans les camions cachés dans les rues et les jeunes, ils allaient voler.
25:45 Ils volaient, ils les emmenaient dans les camions ou ils les mettaient dans les couloirs
25:49 où il y avait une autre équipe qui arrivait, qui freinait et qui chargeait dans les voitures.
25:53 On est complètement délaissé par le gouvernement.
25:56 Bruno Le Maire, il est venu au début des émeutes, ils ne s'inquiétaient pas, on est là, on est là.
26:00 Mais bon, quand je tape à toutes les portes, il n'y a aucune solution.
26:04 La seule solution, c'est de se débrouiller tout seul, de prendre un avocat, de payer l'avocat,
26:08 de prendre un bureau d'expertise, de payer le bureau d'expertise.
26:11 Toute ma trésorerie est dehors.
26:13 Le préjudice se monte à 200 000 euros.
26:15 Alors en deux mots, moi, j'ai été le jouet de ces écoliers.
26:19 C'est très cher, le jouet.
26:21 Très cher, le jouet. Autre analyse, celle de Vincent Jambrin, maire de Lely-les-Roses,
26:25 dont la mairie a été brûlée, la maison attaquée, les pouces blessés,
26:27 les auteurs n'ont toujours pas été retrouvés six mois après.
26:30 Et lui non plus n'a pas tout à fait la même lecture, vous en doutez, que celle d'Emmanuel Macron.
26:35 Quasiment 5 000 émeutes et pas une interpellation.
26:40 Ce qui fait que, évidemment, comme on n'a personne, même pas un suspect,
26:43 c'est encore plus difficile dans le cas de l'attaque de notre maison,
26:46 parce que c'est là où c'est compliqué pour nous d'entendre.
26:49 On n'a jamais été aussi puissant, aussi fort en matière d'interpellation.
26:54 Parce qu'en l'occurrence, sur une commune comme la nôtre, il n'y a eu aucune interpellation.
26:58 Je crois qu'on est collectivement responsable d'avoir cédé sur l'autorité depuis des dizaines d'années.
27:05 On est responsable d'avoir des fonctionnaires de police dévoués,
27:09 encore une fois, je les admire, mais trop peu nombreux.
27:12 Des fonctionnaires du ministère de la Justice dévoués, mais beaucoup trop peu nombreux.
27:15 Et de manière générale, un laissé-aller qui fait qu'on a aujourd'hui
27:19 des enfants de la République française qui se retournent,
27:22 qui prennent les armes au sens propre, des haches, des piolets, des mortiers.
27:25 Pourquoi se retournent-ils contre la France ?
27:28 D'abord c'est des commerçants, ensuite contre des mairies,
27:32 contre des symboles de la République.
27:35 Depuis plusieurs décennies, je l'ai dit avec l'histoire des minguettes,
27:40 on a laissé en France se développer des zones dans lesquelles l'autorité de l'État
27:46 ne résiste pas à la réalité au quotidien, c'est-à-dire aux bagarres, aux bandes, aux meutes, etc.
27:52 C'est ça qui se produit.
27:53 On est toujours dans le même problème avec ce qu'on se disait auparavant.
27:56 Nous avons un gouvernement qui vit dans le confort d'un environnement médiatique
28:02 dont CNews est un des rares à ne pas faire partie,
28:04 qui lui tend le miroir, vous savez, sorcière,
28:07 il dit "moi, est-ce que je suis la plus belle ?" etc.
28:10 Et donc dans ces conditions-là, je suis à peu près persuadé
28:13 que quand M. Macron dit que la justice a été implacable et que c'était des gamins qui jouaient,
28:18 il le pense, parce que c'est ce qu'on lui dit.
28:20 Non, c'est pas possible.
28:21 Moi je ne peux pas croire que...
28:23 Je pense qu'il nous enfule quand il dit "loisiveté",
28:26 c'est pas possible, 6 mois pour dire que c'est de la loisiveté, je comprends pas.
28:29 Mais vous n'avez... Il y a eu des réunions après les émeutes...
28:32 Ce président est très intelligent, on ne peut pas le...
28:34 Je sais, mais il y a eu des réunions après les émeutes,
28:37 pour dire qu'est-ce qui s'est passé, etc.
28:39 Et c'était le même genre d'explication, dans sa majorité, dans ses députés.
28:43 Alors voilà, c'est simple, vous avez donc des quartiers
28:47 dans lesquels l'autorité de l'État n'existe plus,
28:50 et je peux vous dire une chose, quand il y a eu les émeutes,
28:53 le gouvernement a dit "ça a affecté 533 villes de France".
28:57 Il n'a pas donné la liste.
28:59 Pour ne pas stigmatiser, machin, etc.
29:02 Nous avons reconstitué une liste sur laquelle, de manière évidente et formelle,
29:07 il y a 322 villes.
29:10 Dans toutes les 322 villes, à l'exception de 4,
29:15 ça a démarré dans les quartiers de la politique de la ville.
29:18 Nous en avons la preuve avec chaque fois le quartier.
29:20 Le nom du quartier, prioritaire, ou appelez-le comme vous voulez.
29:23 Ça signe.
29:24 C'est pas ce que disait Emmanuel Macron dans sa première aux opresses.
29:27 Là vous allez encore une fois à l'inverse...
29:29 La preuve est à votre disposition.
29:31 La liste des villes avec les quartiers est la preuve à chaque fois que ça a bien démarré.
29:35 Ça signe quand même l'échec des traits de ces autres.
29:38 Muriel, juste un mot, parce qu'on va devoir faire la pause.
29:40 Le problème de l'autorité, c'est un problème qui est évident.
29:44 Si vous n'avez pas de limites,
29:46 et si les jeunes et les moins jeunes, d'ailleurs,
29:49 parce que là on nous parle de jeunes peut-être,
29:51 peut-être qu'effectivement c'est des 14-15 ans,
29:53 mais il en demeure pas moins que s'il n'y a pas de limites qui sont posées,
29:56 s'il y a un laxisme et une possibilité de commettre les actes qui sont commis,
30:00 et que derrière il n'y a pas de sanctions sévères qui soient prononcées,
30:03 soit qu'on ne retrouve pas les auteurs,
30:05 parce qu'effectivement on n'a pas assez de police,
30:07 et parce qu'effectivement on a du mal à avoir des enquêteurs,
30:09 et parce que les vidéosurveillance ne sont pas suffisamment efficaces,
30:12 et qu'on n'en a pas assez,
30:14 à la fin, en bout de chaîne, ça donne des infractions qui ne sont pas punies,
30:19 qui ne sont pas réprimées, et donc pourquoi voulez-vous que ça s'arrête ?
30:22 Pourquoi est-ce que vous croyez que les personnes qui sont rentrées dans le magasin
30:24 de ce pauvre monsieur à Marseille ne seraient pas tentées d'y revenir
30:27 si elles ne sont pas sanctionnées ?
30:28 Elles viennent, elles se serment, elles repartent ?
30:30 On marque une pause, on se retrouve dans un instant,
30:32 on parlera aussi de la police, puisque la police était,
30:35 en tout cas, Allianz, syndicat de police, était dans la rue.
30:38 A tout de suite.
30:39 La suite du meilleur de l'info, alors on le disait,
30:45 les policiers voulaient se faire entendre aujourd'hui,
30:47 leur colère, leur mécontentement, émeute, Coupe du Monde,
30:50 Jeux Olympiques à suivre, plus l'émission du quotidien,
30:53 trop c'est trop, surtout les Jeux Olympiques,
30:55 ils ont manifesté à Paris notamment, c'était devant l'hôtel de ville.
30:58 Ils sont essorés moralement, physiquement, psychologiquement,
31:04 nos collègues n'en peuvent plus, ça fait des années et des années que ça dure,
31:07 sur les quatre dernières années, ils ont vécu les pires mouvements,
31:10 ils n'ont pas pu se reposer, ils n'ont quasiment pas eu de congés
31:13 et aujourd'hui on va leur dire, les Jeux Olympiques,
31:15 il va falloir les faire, mes collègues sont professionnels,
31:17 mais on ne leur donne pas l'accompagnement social nécessaire,
31:20 on ne leur donne pas des conditions de travail adéquates
31:22 et encore pire, on ne les rénumère même pas pour l'instant en tout cas.
31:25 Les JO ont été décidées depuis 2017, jusqu'à aujourd'hui on n'a jamais eu de réponse,
31:30 travailler dans des conditions, pareil avec un cycle de 12 heures
31:34 sur 5 jours et un jour de repos, ce n'est pas possible, aucune prime.
31:39 Ils ne savent pas, vu qu'ils vont faire beaucoup d'heures supplémentaires,
31:42 si ces heures vont être rémunérées, on ne leur a pas dit
31:44 si on leur avait donné une prime pour tout le monde.
31:46 En fait, grosso modo, on dit, on s'occupe des JO
31:49 et puis on verra pour la sécurité après.
31:51 Ce n'est pas comme ça que ça marche, parce que sans policiers,
31:53 il n'y aura pas de sécurité.
31:54 Comment on ne peut pas planifier ce genre de choses à l'avant ?
31:59 Comment Bercy, comment Matignon ne peuvent pas se dire
32:02 on va avoir besoin de la police, ça va être dur,
32:04 ils vont faire des heures et des heures et on ne va rien leur donner
32:08 et on va se retrouver avec…
32:10 C'est évident qu'il y allait y avoir ce genre de manifestation de colère
32:14 qui va monter, ça ne va pas s'arrêter comme ça.
32:16 Qui veut répondre ?
32:17 Dans son fonctionnement, en règle générale,
32:21 le ministère de l'Intérieur est assez rétroactif.
32:24 C'est-à-dire qu'il a été élevé dans la religion
32:27 de commission d'une infraction en quête des fermements à la justice
32:30 et donc l'idée d'anticiper, l'idée de voir venir le chose
32:34 n'est pas, comme on dit en ce moment, aimablement dans son ADN.
32:37 Donc ça, c'est le premier problème.
32:39 Bien entendu, mais nous avons depuis plusieurs années
32:43 des gens au ministère de l'Intérieur
32:45 qui essayent de faire durer la situation
32:48 sans qu'il y ait de catastrophe, jusqu'à ce qu'au moment
32:50 où eux-mêmes pourront passer la patate chaude à leurs successeurs,
32:53 sans qu'il y ait de drame et qui ne planifient pas à long terme.
32:56 En plus de ça, il y a eu une réforme du corps des commissaires de police.
33:00 Vous savez, à l'Institut de Criminologie,
33:02 pendant 20 ans, des futurs commissaires de police,
33:05 ceux qui après ça, passaient le concours
33:07 et faisaient l'école des commissaires de police,
33:09 c'était à peu près chaque année un tiers de notre effectif.
33:11 Un tiers des futurs magistrats, un tiers des futurs policiers.
33:14 Donc j'en ai vu beaucoup, j'ai gardé le contact avec certains d'entre eux.
33:18 Ils sont dans une situation où maintenant,
33:21 ils sont complètement coupés de leur base.
33:23 Il y a de moins en moins de commissaires de police.
33:25 Ils sont passés d'un rang, dirons-nous, de colonel
33:28 à un rang de général à trois étoiles.
33:30 Et donc, ils ne vont plus jamais sur le terrain.
33:33 Ils sont dans des bureaux et ils font de l'administration.
33:36 C'est devenu un deuxième corps des préfets, si vous voulez.
33:39 Voilà, c'est ça le problème.
33:40 - Alors Gérard Darmanin les a rencontrés, a rencontré le syndicat.
33:43 Il les soutient, semble-t-il, mais selon le secrétaire général d'Alliance
33:46 qui répondait ce soir à Laurence Ferrari,
33:48 le ministre de l'Intérieur est totalement seul.
33:50 On va l'écouter.
33:51 - Monsieur Darmanin, il faut rester objectif.
33:56 On ne peut que le défendre parce qu'il nous soutient.
33:59 Il essaie de nous protéger, mais il est bien seul.
34:01 Et derrière tout ça, la première ministre,
34:03 elle n'a jamais été pro-policière parce que ça se saurait.
34:06 Et le président Macron, malheureusement,
34:08 un jour on parle de fermeté, on parle d'autorité.
34:11 Le lendemain, les voyous, les émeutiers s'ennuyaient.
34:15 Et ce n'est pas de leur faute, les pauvres, ils n'allaient pas à l'école
34:18 ou ils n'avaient pas la chance de partir en vacances à la mer ou à la montagne.
34:21 C'est une insulte, c'est une insulte vis-à-vis des policiers, bien entendu.
34:23 - Ça, ils l'ont mal pris, les propos d'Emmanuel Macron, Loisin Ftay,
34:28 parce qu'eux, ils étaient en première ligne.
34:30 - Ce sont des propos qui sont compliqués, je pense en entendre.
34:32 Et si, effectivement, on reprenait la petite phrase d'Emmanuel Macron
34:36 en disant qu'il va à la recherche de tous les talents
34:39 pour composer son gouvernement, c'est le moment jamais de le démontrer.
34:42 Et oui, c'est un problème de compétence de ne pas savoir anticiper les besoins.
34:46 Là, c'est une surprise pour personne, ça se prépare depuis longtemps, c'est J.O.
34:49 Donc il était évident qu'on allait avoir ce type de problématiques.
34:52 Et je le redis encore une fois, la police, c'est l'un des piliers fondamentaux
34:56 du fonctionnement de notre société.
34:58 Si on ne lui donne pas les moyens, si on ne la nourrit pas,
35:00 si on ne l'accompagne pas pour qu'elle puisse effectuer ses missions
35:04 du mieux possible et dans les meilleures conditions,
35:07 on a des difficultés que nous rencontrons maintenant de manière récurrente.
35:12 Les émeutes, les débordements, et puis des policiers qui sont parfois démotivés.
35:17 Démotivés et aussi démotivés par ce qui se passe dans les tribunaux.
35:21 Oui.
35:22 D'ailleurs, je crois que c'est le secrétaire général d'Alliance
35:25 qui avait dit il y a quelques années, le problème de la police, c'est la justice.
35:28 Oui, c'est assez évident, parce qu'ils ont le sentiment, en effet,
35:31 qu'ils ne travaillent pour rien parce qu'en bout de chaîne,
35:33 la chaîne pénale ne suit pas, en fait.
35:36 Et qu'il y a une impunité qui, du coup, leur porte préjudice.
35:39 Cela dit, c'est vrai que depuis des années, en fait, ils sont rincés, c'est ça la vérité.
35:43 Je vous rappelle quand même qu'il y a eu aussi les Gilets jaunes,
35:45 qu'il y a eu la réforme des retraites, qu'on est en alerte à tentailles depuis des années.
35:50 Voilà, on oublie tout ça.
35:51 Donc c'est vrai que là, ils arrivent en fait en bout de chaîne,
35:53 on leur demande une mobilisation à 100% d'être 30 000 agents par jour lors des JO
35:58 et 45 000 même lors de la journée de l'ouverture, de cérémonie d'ouverture.
36:02 Et donc avec pas de prime, avec pas d'augmentation précise,
36:06 sans savoir quand et comment et où ils vont être mobilisés
36:09 et surtout sans savoir quel mode de garde ils pourront avoir pour leurs enfants.
36:12 Donc c'est vrai que tout ça est extrêmement insécurisant et surtout c'est très ingrat
36:16 parce qu'ils ont le sentiment de travailler énormément et en fait de ne jamais vraiment reconnu.
36:20 C'est ça le souci.
36:21 Je voulais juste qu'on termine parce qu'on arrive à la fin de l'émission.
36:23 Mais il y a la colère des policiers, il y a aussi la colère d'un syndicat de gardiens de prison.
36:27 Alors ça, c'est une histoire incroyable.
36:28 Un syndicat pénitentiaire dénonce les activités d'un prisonnier que depuis 5 mois.
36:32 Si vous avez vu ça, 5 mois, il narque tout le monde depuis sa cellule du centre pénitentiaire de Lille à Nelun.
36:37 Il a 50 000 abonnés, réalisé 25 vidéos TikTok, 2 millions de vues,
36:42 il est condamné à 10 ans de prison, il se fume, il fume des joints dans sa prison,
36:45 il dit n'importe quoi, regardez.
36:48 [Générique]
36:50 [Musique]
36:58 Je pensais aux femmes qui n'ont pas eu beaucoup de relations.
37:03 Et bien Stifler est là aujourd'hui.
37:06 Ça s'explique tout simplement parce que depuis plusieurs années,
37:09 on nous demande d'acheter la paix sociale et de laisser tout faire pour avoir la tranquillité,
37:13 pour certainement des raisons budgétaires parce que les effectifs, ça coûte cher.
37:16 Les moyens matériaux, ça coûte cher.
37:19 Donc aujourd'hui, il vaut mieux les laisser faire tout ce qu'ils veulent.
37:21 On aimerait endiguer tout ça.
37:23 On passe vraiment pour des peintres.
37:25 Parce que ce petit garçon qui a le mariole, mais sa vie dans une cellule n'est pas si évidente que ça.
37:30 Ce serait bien que les jeunes, ils ne pensent pas que ce soit la fête en prison.
37:33 Il faut que ce soit un syndicat.
37:35 Et encore, la maison d'arrêt, elle a réagi.
37:38 Il n'y a pas eu non plus de choses incroyables.
37:41 Moi, j'ai appris en écoutant ce syndicalisme que les fouilles,
37:45 on ne peut plus mener des fouilles dans des cellules, des vérifications dans des cellules.
37:50 Sinon, il y a beaucoup de paperasse.
37:53 Il y a beaucoup de règles à respecter.
37:55 C'est très encadré procéduralement et c'est normal parce qu'il y a aussi les droits des personnes qui sont maintenues en détention.
38:00 Mais c'est toujours la même problématique.
38:03 C'est une question de budget et c'est une question de volonté d'améliorer certains postes par rapport à d'autres.
38:09 Soit on investit dans nos établissements carcéraux, dans nos prisons.
38:13 Soit on retarde le moment, on retarde, on retarde.
38:17 Et puis, on a ce type de situation.
38:19 Et c'est vrai que pour les gardiens de prison, c'est très compliqué parce qu'après, ça remet en cause leur autorité,
38:25 leur légitimité à être dans l'autorité aussi.
38:28 Ils sont tournés en ridicule.
38:30 C'est terrible.
38:31 Et il y a une occupation des cellules 160 %, je crois.
38:34 Moi, de la fin là-dessus, j'avais vu ces images.
38:37 - Vous connaissiez qu'au début de son premier septembre, M. Darmanin et M. Macron et compagnie nous avaient promis 15 000 places nouvelles de prison.
38:46 On en est à 2700 aujourd'hui.
38:48 - Elle devrait quand même arriver d'ici la fin du quinquennat d'Abbas Macron, a priori.
38:52 - On en sera à 5000.
38:53 - C'est ce qui est annoncé et on le souhaite.
38:56 - Merci à tous les trois.
38:58 Vous ne connaissiez pas cet influenceur.
39:00 Vous n'êtes pas très influenceur, j'ai l'impression.
39:02 Vous avez refait.
39:03 - Vous avez fait un lien à l'écart de ce genre de choses.
39:05 - Merci beaucoup.
39:07 Merci d'avoir été avec nous.
39:08 Merci Muriel Wachnil.
39:09 Merci Tatiana.
39:10 Dans un instant, évidemment, vous avez rendez-vous avec Soir Info.
39:12 Julien Pasquet, je remercie Valérie Racknin, Jade Roger, Alexandre Héride qui m'ont aidé à préparer cette émission.
39:16 On se retrouve lundi pour le Meilleur dans l'Info.
39:18 Bye bye.
39:19 [Générique]

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