Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Pour ce gouvernement, est-ce que c'est un "chamboule tout" ce gouvernement ou un "chamboule rien" ?
00:05 On va poser la question à ceux et celles qui sont autour de ce plateau.
00:08 Bonsoir Tatiana Renard-Barzac.
00:10 - Bonsoir Olivier.
00:10 - Bonsoir Alexandre Dardicolli, vous êtes le président du groupe RN au Conseil Régional du Centre Val-de-Loire.
00:15 - Bonsoir.
00:16 - Bonsoir Alexis Isard, député Renaissance de l'Essonne, Yoann Usaï.
00:19 Nous a rejoint, vous avez passé la journée devant Matignon.
00:22 - Une partie, ça le voit.
00:23 - Une petite partie, à attendre, un tout petit peu.
00:25 J'avoue, je m'adresse d'abord, quelles ont été les dernières négociations les plus difficiles, à votre avis ?
00:33 - Les plus difficiles, je n'en sais rien, mais en tout cas la surprise, évidemment, c'est l'arrivée de Rachida Dati au sein du gouvernement.
00:40 J'imagine qu'on va en parler.
00:41 - Mais on va commencer par ça, je veux dire, parce que c'est l'effet "Waouh".
00:44 - Voilà, c'est un peu l'effet "Waouh" qu'on attend à chaque remaniement.
00:48 Il y a eu l'effet "Waouh" avec Éric Dupond-Moretti, là il y a l'effet "Waouh" avec Rachida Dati.
00:53 C'est vrai que ça n'était pas attendu, on n'en avait pas du tout entendu parler.
00:56 Ça a fuité seulement aujourd'hui, donc c'est vrai que c'est un beau coup politique, à la fois pour Emmanuel Macron,
01:02 mais pour elle aussi, stratégiquement, c'est bien joué.
01:04 On en dira un mot tout à l'heure et on dira pourquoi.
01:07 Mais c'est la grosse surprise de ce remaniement, y compris au sein des Républicains.
01:11 C'est un peu le dernier clou sur le cercueil de LR.
01:14 - Moi, il me semble aussi, mais les LR ne sont pas tous d'accord avec cette analyse.
01:20 Je vous donne d'abord la parole, d'une façon générale, chamboule tout ou chamboule rien ?
01:23 - Non, en tout cas, il y a la confirmation de ceux qui ont échoué, en fait, et la confortation.
01:28 C'est ça qui peut un peu nous gêner, parce qu'au même moment,
01:32 justement, juste avant l'annonce de ce soi-disant nouveau gouvernement,
01:37 on avait les chiffres de l'insécurité, par exemple, qui ont été divulgués, des records en 2023.
01:42 - C'était hier, oui.
01:43 - Voilà, donc 26% d'augmentation sur les homicides, on a 1 033, trois par jour.
01:47 - 1 000 agressions par jour.
01:48 - Oui, blessures par jour, 55% d'augmentation depuis qu'Emmanuel Macron dirige la France.
01:54 Et là, on voit Gérard Darmanin maintenu.
01:56 Il pourrait dire que le problème, c'est la justice.
01:58 Et à côté, M. Dupond-Moretti qui est maintenu.
02:00 On pourrait faire la même chose en économie, avec les chèques sur tous les chiffres,
02:03 et Bruno Le Maire qui est conforté, sur l'agriculture et les manifestants.
02:06 - Oui, mais Alexis Issa va vous répondre qu'il n'y a jamais eu autant de policiers,
02:08 jamais eu autant de budget pour la justice, etc.
02:10 - Non, vous êtes en train de le faire.
02:11 - Non, mais...
02:14 - Non, c'est exact.
02:15 Et je pense que ce gouvernement, il envoie un message qui est, je crois, intéressant.
02:19 C'est une équipe resserrée et musclée.
02:22 On voit qu'on a des ministres qui sont très politiques, qui sont très au fait de leur ministère,
02:27 parce qu'ils, pour la plupart, l'occupent depuis un certain nombre d'années.
02:29 Je pense à Bruno Le Maire qui est là depuis le début à l'économie.
02:32 Ça donne du poids.
02:33 Et ça envoie un message qui est de dire on continue à réformer jusqu'au bout.
02:36 - Attendez, ce qui est certain, c'est qu'il y a des personnalités.
02:39 On a Gabriel Attal, 34 ans, jeune ministre qui est là.
02:42 Et il y a des personnalités, Rachida Dati en fait partie, mais il y a des costauds.
02:47 Je veux dire, Gérald Darmanin, déjà hier, on a bien vu qu'il faisait un peu la tête.
02:51 Je ne sais pas si l'entente sera si bonne avec Gabriel Attal ou s'il laissera faire.
02:56 J'imagine que le garde des Sceaux n'est pas l'homme qu'on manipule le plus facilement, Tatiana.
03:01 Enfin, il y a des...
03:03 - Oui, il y a évidemment des poids lourds.
03:05 Alors, ce qui est intéressant, c'est que vous évoquiez, par exemple, le garde des Sceaux
03:07 lors de la présentation de ce nouveau gouvernement.
03:10 C'est intéressant, il arrive quand même en 8e position, le garde des Sceaux, dans l'ordre protocolaire.
03:15 Alors pourquoi ? Parce qu'en fait, ce qu'on n'a quand même pas dit, c'est premièrement,
03:18 d'abord, c'est le retour des professionnels de la politique.
03:20 Ça, c'est la réalité qu'on voit avec Rachida Dati, notamment.
03:22 Deuxièmement, les femmes, certes, il y a la parité, mais quand vous regardez en détail,
03:26 7 hommes et 4 femmes ministres, les autres sont des ministres.
03:30 - Il n'y a pas tous les ministres encore.
03:32 - Non, mais pardon, d'accord.
03:33 Mais on dit 14 ministres, cela dit, pas de femmes, beaucoup moins que des hommes.
03:36 Et surtout, pas de femmes à des postes régaliens.
03:39 Et puis, dernière chose, c'est à droite toute.
03:41 C'est vrai que quand vous regardez le nombre...
03:42 - 14 ministres, 7 à droite.
03:43 - Le nombre de...
03:44 Voilà, 3 ministres de gauche, 7 ministres de droite.
03:47 Donc ça, c'est vrai que c'est quand même un gros changement aussi.
03:50 - C'est vrai que c'est le retour de la politique.
03:52 On ne parle plus de la société civile.
03:53 On voit bien que ça, ça a complètement échoué.
03:54 On a besoin de personnalités qui ont un poids politique.
03:57 Ça, c'est très marqué dans ce nouveau gouvernement de droite.
04:01 Là, il y a plus d'eux en même temps.
04:02 C'est un gouvernement de droite, mais en même temps, ce sont les mêmes.
04:04 Effectivement, si on prend la liste des membres du gouvernement aujourd'hui,
04:07 ce sont les mêmes que ceux qu'il y avait hier.
04:10 - Donc, chambou de rien.
04:11 Est-ce que quelqu'un peut répondre à ma question ?
04:13 - Non, mais on a gardé les mêmes personnalités,
04:17 mais on a élargi leur périmètre.
04:19 C'est-à-dire qu'avant, par exemple,
04:21 vous n'aviez que le ministère de l'Éducation nationale.
04:23 Et bien là, c'est le ministère de l'Éducation nationale,
04:25 de la Jeunesse et des Sports.
04:27 - Et des Jeux Olympiques.
04:29 - Et on a gardé exactement les mêmes personnalités.
04:31 Il n'y a aucun nouvel entrant.
04:32 - Ça, c'est un changement de méthode.
04:33 - À part Raj Dadaty.
04:34 - Un changement qui est assez propre à Gabriel Attal,
04:36 dans chacun des ministères qu'il a occupés,
04:38 c'est l'efficacité et l'action.
04:40 Et quand on a un gouvernement aussi resserré,
04:43 ça permet de recentrer les chantiers de chacun des ministres.
04:46 C'est resserré, ça permet d'avoir des objectifs
04:49 et de les tenir très rapidement
04:51 et d'avoir des résultats très rapidement.
04:52 C'est le fond de ce changement-là.
04:55 Il faut le regarder de cette sorte-là.
04:57 - Oui, pardon, mais il y a quand même cet élément de langage
05:00 qui fait partie de ce qu'on égrène ce soir,
05:02 Gabriel Attal et ses "Ce soir sur TF1".
05:04 Il a égréné aussi ce langage.
05:05 - Il a dit quoi ? Action, action, efficacité.
05:08 - Action, efficacité, gouvernement resserré, ministre de gauche.
05:10 - Non, il n'a pas dit ministre de gauche.
05:11 - Il s'est dit trois ministres de gauche,
05:12 il a mis l'accent là-dessus aussi, bien sûr.
05:14 Ce qui est quand même frappant,
05:15 c'est quand même sur ces deux ministères-là,
05:17 l'éducation nationale et la santé,
05:19 là où il y a des enjeux majeurs dans les mois à venir,
05:21 mais vraiment majeurs.
05:22 L'éducation nationale, on sait tout ce qui se joue.
05:24 Il y a eu la baille, il y a eu la réforme du bac,
05:26 il y a eu la question du harcèlement scolaire,
05:27 il y a eu la question des tests sur l'uniforme à l'école
05:30 dans plus de 1000 établissements.
05:31 Il y a quand même beaucoup, beaucoup de choses qui se jouent là.
05:34 C'est quand même le message de dire,
05:35 en fait, au final, ça part vraiment à la tignon
05:37 et c'est Gabriel Tal, qui va garder la main.
05:38 Deuxième chose, la santé, pardon, je termine très vite.
05:40 La santé, enjeux majeurs.
05:42 L'AME, le débat sur l'AME, le débat sur la fin de vie,
05:45 la question des praticiens,
05:47 où on manque cruellement de praticiens,
05:49 comment on revalorise cela ?
05:50 La question du déremboursement
05:51 et de la déconventionnement pour les médecins,
05:54 c'est quand même majeur.
05:55 Et là, pardon, on met quand même des ministres
05:57 qui ont d'autres postes par ailleurs.
05:58 Ça me semble un petit peu particulier.
06:01 Non, mais justement, c'est effectivement de la com'
06:03 et on voit certains ministères...
06:05 Non, non, mais moi, je le dis, je le dis franchement.
06:07 C'est des ministères qui sont dilués, vraiment,
06:10 et qui sont, vous dites, c'est très bien...
06:12 Vous dites dilués, en fait, on va dire agrandis.
06:14 Parce que là, honnêtement, ce n'est pas le sujet.
06:15 Les Français qui nous regardent,
06:16 ils veulent qu'on trouve des solutions concrètes
06:17 dans des domaines où la Macronie n'a pas su en trouver.
06:20 J'évoquais la sécurité.
06:21 On peut parler de l'économie quand vous dites Bruno Le Maire,
06:24 c'est bien, c'est un homme fort,
06:25 mais on s'en fiche qu'il soit un homme fort.
06:27 Aujourd'hui, ce qu'on voit, c'est que la balance...
06:28 On s'en fiche que notre ministre de l'économie soit un homme fort.
06:30 Non, non, franchement, ce qui peut être...
06:31 Non, non, non, ça, c'est l'incarnation.
06:33 Ce qui intéresse les Français,
06:34 c'est qu'on leur trouve des solutions sur le pouvoir d'achat.
06:36 Et quand un ministre a échoué, par exemple,
06:38 sur la balance commerciale,
06:40 qui est encore déficitaire de 100 milliards en 2023,
06:43 il n'a aucune solution sur l'énergie.
06:46 On voit encore une annonce de 10% d'augmentation de l'électricité.
06:48 Ça va coûter, mais 130 euros en moyenne par foyer.
06:52 Ça, ça concerne directement les Français,
06:53 sur les baisses de TVA, notamment sur les produits énergétiques,
06:56 sur les produits de première nécessité,
06:57 quand 16% des Français n'arrivent plus à manger à leur faim.
06:59 Ça, c'est des choses qui sont très concrètes, vous voyez.
07:01 Et quand on parle de l'éducation...
07:03 L'électricité, c'est très intéressant.
07:04 Quand on parle de l'éducation, on parle de l'éducation qui est une moyenne...
07:06 On peut s'arrêter sur un sujet ou pas ?
07:07 On peut s'arrêter sur un sujet ?
07:09 On peut s'arrêter sur un sujet.
07:10 L'électricité, par exemple.
07:11 Non, l'énergie, c'est très intéressant,
07:13 parce qu'on produit maintenant.
07:15 Donc, on aurait dû voir le prix de l'électricité baisser,
07:17 sauf qu'il y a des taxes, l'an dernier, qui ont été enlevées.
07:20 Il y a un bouclier tarifaire qui a été mis en place par le gouvernement
07:23 pour protéger les Français qui ne peuvent pas durer éternellement.
07:25 Parce que c'est plutôt évident.
07:27 Les Français, ils ont besoin d'une vision pour savoir
07:28 combien va leur coûter leur électricité ou leur carburant.
07:31 Aujourd'hui, on vend une électricité qui ne correspond pas
07:35 à notre prix de production.
07:36 Pourquoi ? Parce qu'on est soumis à un marché européen de l'électricité,
07:39 avec l'Allemagne notamment, et donc on a une énergie.
07:42 Aujourd'hui, une électricité qui coûte moins cher
07:43 en termes de production grâce au nucléaire,
07:45 c'est aussi un des domaines.
07:46 Le marché, quand on est exportateur d'électricité,
07:49 il est pourtant marqué de ce côté-là.
07:50 Depuis 50 ans, on n'a pas été exportateur.
07:52 C'est 2022.
07:53 C'est 2022, justement, parce qu'il y a 6-7 ans,
07:57 Emmanuel Macron était totalement contre le nucléaire
08:00 et on n'a pas investi cette filière-là.
08:01 Aujourd'hui, il lance la création du 8 au pire.
08:04 Il a réagi un petit peu tard, il nous a suivi un petit peu tard.
08:06 On peut féliciter qu'il soit proposé.
08:09 C'est dans votre manuel, Emmanuel, de...
08:11 Bien sûr que c'est important, c'est très important.
08:12 ...de citer aussi cher le bien-être.
08:13 Alors c'est vrai qu'il risque d'avoir une augmentation
08:15 le 1er février.
08:16 En effet, 10% des prix listés, 130 euros en moyenne par an.
08:19 Cela dit, la France est l'un des pays européens
08:21 qui a les prix électricités les moins chers.
08:22 Donc cela dit, on reviendrait dans une moyenne.
08:24 À la fois, c'est vrai que c'est très contradictoire
08:26 parce que quand on voit encore ce soir le Premier ministre
08:28 qui nous parle des classes moyennes
08:29 en disant que c'est sa priorité
08:30 et qu'on voit en effet une augmentation
08:32 et qu'on sait aujourd'hui le problème du pouvoir d'achat
08:34 qui est le sujet prioritaire de préoccupation
08:36 des Français aujourd'hui,
08:37 c'est vrai que c'est un petit peu contradictoire.
08:39 On écoute Gabriel Attal, donc action, action, action et action.
08:44 Moi ce que je veux c'est de l'action, de l'action, de l'action,
08:47 des résultats, des résultats, des résultats.
08:49 Sur votre question droite-gauche,
08:53 moi je ne suis pas là à demander à mes ministres
08:55 de vider leur poche pour me montrer la carte de leur parti politique
08:58 et je ne pense pas que c'est ce que les Français attendent.
09:00 Moi ce qui m'intéresse, c'est que ce soit des ministres,
09:02 des femmes, des hommes qui ont envie de répondre
09:05 aux problèmes des Français, de dédier toute leur énergie
09:08 à cette action et à la mission qui est la leur.
09:11 Vous avez dans le gouvernement effectivement des personnes
09:13 qui ont une sensibilité de droite
09:15 et vous avez des personnes, des personnalités
09:18 qui ont une sensibilité de gauche.
09:19 L'important, et je crois que les Français qui nous regardent,
09:22 c'est ça qu'ils attendent, c'est qu'on réponde à leurs problèmes
09:24 et qu'on agisse résolument pour la réussite de notre pays.
09:27 Johan, qu'est-ce qu'il reste comme personnalité de gauche,
09:30 de sensibilité de gauche ?
09:31 Il me semble que Clément Beaune n'est plus là.
09:34 Il semble que Rima Abdulmanach ne soit plus là.
09:37 Même Olivier Véran n'est plus là.
09:39 Je le mets dans la sensibilité de gauche.
09:41 Oui, mais c'est un véritable choix politique qui a été fait.
09:45 C'est une orientation politique.
09:47 Ça n'est pas lié au hasard, évidemment.
09:49 L'orientation politique, c'est maintenant de mettre le cap à droite.
09:52 C'est la volonté des Français.
09:53 D'ailleurs, ce pays, il est très clairement à droite.
09:55 Regardez tous les sondages,
09:56 regardez tout ce que disent les Français.
09:58 C'est à droite.
09:58 Donc là, c'est le choix des Français qui est suivi.
10:01 Reste de gauche, Éric Dupond-Moretti,
10:03 qui est quand même plutôt à gauche,
10:04 ministre de la Justice.
10:06 Qui est-ce que nous avons ?
10:07 Sylvie Retailleau.
10:08 Stéphane Séjourné, qui fait son entrée au gouvernement.
10:12 Sylvie Retailleau.
10:13 Olivier Véran, qui est originaire du Parti Socialiste,
10:17 qui devrait prendre la tête de liste des élections européennes.
10:20 À la place de Stéphane Séjourné,
10:21 il y a un petit jeu de chaises musical.
10:24 Non, mais très clairement, on est à droite.
10:25 C'est un gouvernement de droite.
10:27 Il n'y a plus l'ombre d'un doute.
10:28 On peut dire qu'il y a trois ministres de gauche.
10:29 Il y aura cinq sous-secrétaires d'État de gauche.
10:32 C'est un gouvernement de droite, point barre.
10:33 Alexis Isard.
10:34 Gouvernement de droite, on peut le reconnaître.
10:36 Peu importe ce que le gouvernement soit de gauche ou de droite,
10:38 l'important, c'est qu'il agisse dans le sens
10:40 de ce qu'on lui demande de faire.
10:41 C'est ce qu'a dit Gabriel Attal, vous avez raison.
10:42 Très sincèrement,
10:44 vous mettez dans la catégorie ministre de droite
10:46 des ministres qui sont au sein du gouvernement
10:47 depuis le début du premier quinquennat Macron.
10:51 Effectivement, ils viennent pour certains de la droite,
10:53 mais je crois qu'ils se sont inscrits
10:55 dans le projet gouvernemental.
10:56 Pardonnez-moi, Elisabeth Borde
10:58 avait une sensibilité de gauche.
10:59 Certes, on lui a fait passer des lois de droite.
11:06 D'ailleurs, elle a avalé des couleurs.
11:07 Mais maintenant, la sensibilité...
11:09 Une petite précision, de droite, beaucoup sont de droite.
11:12 D'ailleurs, même là, par exemple, Marie Lebec
11:13 aussi vient de la droite, qui est donc ministre déléguée.
11:16 Et surtout, ils ont tous un point commun,
11:18 c'est que très majoritairement, ceux qui viennent de la droite
11:20 ont un lien plus ou moins direct avec Nicolas Sarkozy.
11:23 C'est ça aussi qui est très intéressant.
11:24 Et donc, il faut bien le dire.
11:25 Il faut aussi dire que le directeur de cabinet
11:27 aujourd'hui du Premier ministre, Gabriel Attal,
11:29 avait aussi un lien avec la droite et avec Nicolas Sarkozy.
11:33 Et donc, c'est assez intéressant de constater aussi
11:35 qu'il y a un peu aussi une sorte de retour de Nicolas Sarkozy,
11:38 si j'ose dire, comme ça, par réminiscence
11:40 au sein de ce nouveau gouvernement.
11:42 Plus indirectement qu'il reste de droite de gouvernementale
11:44 qui souhaite continuer à agir pour le pays
11:46 et qui nous rejoigne, c'est vrai.
11:47 Au-delà du débat droite-gauche, vous l'avez dit,
11:49 encore une fois, ce qui est intéressant,
11:50 c'est quelles vont être les actions.
11:53 Là, on voit qu'il n'a pas précisé
11:55 quelles actions il va mener.
11:56 Moi, je me rappelle...
11:56 Non, il va à discours de politique générale.
11:59 Le ministre des Comptes publics, il dit
12:00 "je vais être le ministre du pouvoir d'achat des classes moyennes".
12:03 En 2022, c'est le record, encore une fois, désolé des chiffres,
12:07 des prélèvements obligatoires pour les entreprises
12:09 et pour les Français, et notamment les classes moyennes
12:10 qui ont été appauvries.
12:12 C'est l'augmentation de la dette considérable.
12:15 Donc, une mauvaise gestion.
12:16 Il parle d'efficacité, mais les résultats,
12:17 il ne paie pas pour lui.
12:18 Honnêtement, à chaque fois, systématiquement,
12:20 quand il y a des annonces, on peut le dire
12:22 sur presque chaque secteur, il y a eu un déclin
12:24 au sein de la Macronie.
12:25 Et quand on parle d'efficacité, c'est un problème.
12:27 Et les Français, ils le ressentent.
12:27 Si 72% des Français sont pessimistes pour l'avenir,
12:30 c'est parce que, oui, ils ont le sentiment
12:31 que la santé se porte moins bien, qu'ils ont moins
12:33 de médecins à proximité.
12:34 Il y a 70% des Français qui ont déjà renoncé à des soins,
12:38 par exemple, parce qu'ils n'ont pas de médecins à proximité
12:40 ou parce que les spécialistes coûtent plus cher.
12:42 Ils n'arrivent pas, ils voient le déclin en matière de sécurité.
12:46 - Alex Sézard, le constat est vrai ou pas ?
12:50 - Le constat, il est vrai qu'il reste beaucoup de chantiers
12:53 à ouvrir et je serais menteur si je ne disais pas que...
12:56 Ce n'est pas des chantiers à ouvrir.
12:58 Lorsque les Français ne peuvent pas aller voir un médecin,
13:01 ne peuvent pas payer pour des soins...
13:02 - Et ça, c'est catastrophique.
13:02 C'est ce qu'on a fait.
13:03 Ce qu'on a fait quand on est arrivé,
13:04 on s'est rendu compte qu'on formait trop peu de médecins
13:06 pour des décisions aberrantes qui ont été prises par des politiques.
13:08 Il y a des années, on a enlevé le numéro exclusif
13:11 pour former plus de médecins.
13:12 Ce qu'il y a, c'est que ça prend du temps à former des médecins.
13:14 En attendant, il faut trouver des solutions.
13:15 Qu'est-ce qu'on a fait ?
13:16 On a formé des infirmiers, des pharmaciens,
13:19 en pratique avancée pour faire en sorte qu'ils puissent s'occuper de...
13:22 - C'est assez insuffisant.
13:23 Même chose pour la justice d'ailleurs.
13:26 Ce qu'il manque dans ce pays,
13:28 on dit lenteur de justice, impossibilité...
13:30 Mais il n'y a pas que ça.
13:31 Le nombre de magistrats, il manque un nombre de magistrats.
13:33 - On rajoute énormément de greffiers aussi.
13:35 On manquait même de moyens dans les tribunaux.
13:38 On manquait d'ordinateurs, d'Internet.
13:40 - Mais ça continue, ce n'est pas terminé.
13:42 - On a mis des moyens pour le souk.
13:43 - Un mot de Tatiana, s'il vous plaît.
13:44 - Sur la santé, c'est quand même intéressant
13:46 parce que c'était censé être une priorité d'Emmanuel Macron,
13:49 quelque chose sur la continuité, la longueur.
13:51 Après la crise du Covid, il y a quand même eu beaucoup d'engagements,
13:54 de promesses, etc.
13:55 Et puis, en effet, une urgence.
13:56 Il y a des herbes Nico, la question des médecins traitants,
13:58 la question peut-être même, à un moment donné,
14:00 qui avait été évoquée d'ailleurs par Gabriel Attal à l'époque,
14:02 au budget de la fusion de la carte Vitale avec la carte de l'Anti-National.
14:05 Bref, il y a plein de chantiers et plein de souffrances aussi.
14:08 Il y a la question des urgences, la question des maternités qui ferment, etc.
14:11 Mais en fait, on voit que c'est le septième ministre de la Santé depuis le Covid.
14:16 Et donc ça, ça pose quand même une vraie question.
14:17 Septième ministre de la Santé, c'est-à-dire qu'il n'y a pas du tout de pérennité,
14:21 il n'y a pas du tout de prise en main sur la longueur de dossier,
14:23 pourtant cruciaux, essentiels.
14:25 Et c'est vrai que ça peut poser quand même une question.
14:27 Et ça la pose encore plus quand on voit justement ce périmètre
14:30 quand même très élargi que va avoir la nouvelle ministre de la Santé.
14:33 Parce qu'on se dit quand même que le travail avec la santé,
14:36 c'est quand même un peu particulier.
14:37 On a aujourd'hui des urgences criantes et surtout,
14:39 je pense aux zones rurales en matière de santé.
14:42 Ce n'est pas incohérent de mettre le travail et la santé ensemble
14:44 parce qu'on a dans la santé un vrai problème pour recruter du personnel.
14:48 Donc ce n'est pas totalement incohérent.
14:49 - Et par ailleurs, du côté travail, il y a plein d'emplois
14:52 qu'on ne voit pas comment on peut arriver à concilier.
14:54 C'est le même acabi que les JO avec la question du cash-in-charge.
14:58 - C'est donc aussi désolé.
14:59 - Alors, ça, c'est Catherine Vautrin,
15:01 qui prend à la fois la place d'Agnès Fermin-Lebaudot à la Santé
15:06 et d'Olivier Dussopt.
15:08 Ça, c'est très élargi.
15:11 Catherine Vautrin, c'est un peu la récompense pour le pataquès.
15:15 On se souvient, il y a eu un gros pataquès, Catherine Vautrin.
15:18 Johanne va vous le rappeler, elle avait choisi les meubles
15:20 pour aller directement dans le bureau de Premier ministre.
15:24 Et elle avait choisi tout.
15:27 Elle était au Mobilier National, paraît-il.
15:29 - Elle avait choisi les meubles.
15:30 Elle avait visité Matignon, effectivement,
15:32 dans le but de s'y installer.
15:34 Et puis, c'était Élisabeth Borne qui a été choisie
15:37 contre l'avis du président de la République, en réalité.
15:39 - Mais alors, qui choisit ?
15:40 - Ce sont ses proches, ses conseillers,
15:42 qui ont beaucoup fait pression en lui demandant
15:45 de ne pas nommer une personnalité si marquée à droite,
15:48 notamment engagée très fortement contre le mariage pour tous.
15:51 Une partie importante de la majorité aussi a fait pression
15:54 parce qu'elle ne voulait pas de Catherine Vautrin.
15:56 - François Bayrou, d'ailleurs.
15:57 - Y compris François Bayrou, bien sûr.
15:59 Donc, le choix du président, finalement, il a dû changer.
16:03 Et il a dû nommer Élisabeth Borne.
16:04 Il l'a souvent dit à ses proches.
16:06 Il l'a regretté.
16:07 - Mais vous vous rendez compte ?
16:08 - Vous m'avez contraint à nommer Élisabeth Borne
16:12 et regardez où j'en suis aujourd'hui.
16:14 Donc, elle est récompensée un peu là aujourd'hui
16:16 en ayant un portefeuille quand même extrêmement important.
16:18 La santé, elle travaille.
16:19 Rendez-vous compte à quel point ce périmètre...
16:21 - Il y a beaucoup d'attentes.
16:22 Il faudra qu'elle soit vraiment à la hauteur.
16:24 C'est une grosse responsabilité.
16:25 - Une grosse responsabilité avec une vraie question
16:27 parce que, vous le disiez,
16:28 elle s'était opposée au mariage pour tous.
16:29 Elle a fait son mea culpa depuis.
16:31 Elle avait fait un tweet en expliquant
16:33 qu'elle avait changé d'avis et que c'était une erreur de sa part.
16:34 Cela dit, le débat sur la fin de vie va être assez truculent
16:38 parce qu'on rappelle quand même qu'elle vient de la droite
16:40 avec une prise de position à l'époque
16:42 qui était quand même assez traditionnaliste, si j'ose dire.
16:44 Et donc, ce débat-là, il va de toute façon exacerber les tensions,
16:48 même au sein de la majorité,
16:49 puisque au sein de la majorité, l'aile gauche
16:50 risque de ne pas du tout être d'accord avec l'aile droite
16:53 sur cette question sociétale majeure
16:54 où il y a des vrais désaccords très profonds.
16:56 - Rachida Dati.
16:57 Rachida Dati, on va écouter ce que dit ce soir Gabriel Attal
17:01 sur sa nomination.
17:04 - D'abord, Rachida Dati, notre nouvelle ministre de la Culture.
17:08 J'en suis très heureux.
17:10 C'est une femme qui ne laisse personne indifférent
17:13 parce que c'est une femme d'engagement, d'énergie.
17:15 Et c'est une femme qui, toute sa vie, s'est battue
17:18 pour obtenir ce qu'elle voulait obtenir.
17:20 J'ai beaucoup de respect pour les combats qu'elle a menés.
17:23 Rachida Dati est mise en examen.
17:26 Une mise en examen, ce n'est pas une condamnation.
17:28 Et on a eu encore des exemples récents de personnalités politiques
17:31 qui avaient pu faire l'objet d'une mise en examen,
17:34 d'enquête.
17:35 Et on a vu que ça ne signifiait pas une culpabilité.
17:38 - Alors Rachida Dati, ce soir, elle ne fait plus partie des LR,
17:42 semble-t-il.
17:43 Éric Ciotti...
17:44 - Il faut que le...
17:45 - Éric Ciotti...
17:46 - C'est probablement le cas.
17:47 Il y aura un débat.
17:48 Éric Ciotti le souhaite, mais ce soir, officiellement...
17:50 - Elle a fait le choix de la rupture.
17:52 Les LR en tirent les conséquences.
17:54 Elle ne fait plus partie.
17:55 Elle ne fait désormais plus partie des Républicains.
17:58 Alors, Monsieur Ciotti, il prend tout seul...
18:00 Il a pris tout seul sa décision.
18:02 C'est ça ?
18:03 - Mais formellement, légalement, elle en fait toujours partie.
18:05 - Pas de processus d'exclusion.
18:06 - Le bureau politique des Républicains prendra une décision.
18:10 Ils en débattront.
18:11 Elle viendra s'expliquer.
18:12 Mais pour l'instant...
18:13 - Monsieur Ciotti écrit qu'elle ne fait désormais plus partie des Républicains.
18:18 - Il a raison.
18:19 Il n'aurait pas pu faire autrement.
18:21 Il ne peut pas laisser passer cette nomination sans réagir
18:24 et sans faire un acte de fermeté.
18:26 Parce que c'est donné un signal, en ce cas-là,
18:28 que tous les Républicains peuvent aller...
18:30 Le prochain gouvernement ou le prochain maniement
18:32 allait se ruer dans la même...
18:34 - Mais certains le veulent.
18:35 - Il faut garder là, pour l'instant, encore,
18:37 quelques personnels, si j'ose dire,
18:39 un banc de touche au sein des LR.
18:41 Là, c'est vrai qu'un LR, depuis quelques années,
18:43 est vidé de sa substance, il faut bien dire, par Emmanuel Macron.
18:46 - Rachida Dati est mise en examen ce soir.
18:48 Gabriel Attal a dit que présomption et sens, évidemment,
18:51 il n'y a pas de problème.
18:54 - C'est une vraie rupture.
18:55 Parce qu'avant, quand un ministre était mis en examen,
18:57 il émissionnait systématiquement.
18:59 Là, ça n'est plus du tout le cas.
19:01 Non seulement les ministres ne démissionnent plus,
19:02 on l'a vu avec Eric Dupont-Moretti,
19:04 mais en plus, quand ils sont mis en examen,
19:05 ils sont nommés.
19:06 Donc il y a vraiment un changement radical de doctrine.
19:10 On n'est plus à l'époque des doigts baladur.
19:11 - Je crois qu'il y a un petit mot d'Anne Hidalgo,
19:13 sympathique, un petit mot d'amour.
19:15 "Au monde de la culture, bon courage."
19:18 Peut-être qu'on le verra.
19:20 - Bon courage.
19:21 - Sa nomination est peut-être liée, d'ailleurs, à Paris.
19:23 - Elle dit "bon courage aux acteurs du monde de la culture,
19:25 compte tenu des épreuves qu'ils vont traverser."
19:27 - Avec la nomination de Rachida Datti
19:29 comme ministre de la Culture,
19:30 je souhaite bon courage aux acteurs du monde de la culture.
19:32 Exactement.
19:33 On va écouter Rachida Datti,
19:34 mais c'est une archi, donc c'était le temps.
19:37 Dans le temps, elle disait des choses sur Emmanuel Macron.
19:39 Jamais, jamais, les LR n'iront jamais de vrai.
19:42 Bon, on écoute.
19:44 - Parce qu'En Marche, c'est pas un parti jeune.
19:46 Mais c'est un parti de quoi ?
19:48 Moi, j'ai du respect pour les écologistes,
19:51 mais le parti social, il est fondé sur une doctrine,
19:54 une idéologie, des convictions.
19:55 On a des positions.
19:57 En Marche, c'est quoi ?
19:58 C'est des traites de gauche, des traites de droite.
20:00 C'est la réalité.
20:02 Ils viennent d'où, ceux qui sont aujourd'hui à La République En Marche ?
20:06 Ils viennent d'où ?
20:07 Ils viennent du PS ou ils viennent des Républicains ?
20:09 Voilà, c'est ça, ce parti.
20:11 Et en fait, En Marche, et on le voit dans toutes les élections,
20:14 les unes après les autres,
20:15 impossibilité d'implantation locale,
20:17 ça se réduit à quoi, En Marche ?
20:19 À Emmanuel Macron.
20:20 - Ça, elle va l'entendre, cette archi.
20:22 Je peux vous dire qu'elle va tourner.
20:24 - Il y en a quelques-unes comme ça.
20:25 Vous savez, en 2017, des archives de Bruno Le Maire
20:27 et de Gérald Darmanin, c'était les mêmes à l'époque.
20:30 - Oui, mais on a oublié.
20:32 - Non, les casseroles ressortent toujours.
20:35 - Elle va s'intégrer dans l'équipe gouvernementale.
20:38 Et puis maintenant, elle dira tout le bien qu'elle pense d'Emmanuel Macron
20:40 et du gouvernement.
20:41 - Et elle ne fera plus partie des LF.
20:42 - Et de Renaissance, naturellement.
20:45 Mais vous savez, l'objectif principal de Rachida Dati,
20:49 ce n'est pas tant le ministre de la Culture.
20:51 D'ailleurs, je ne suis pas persuadé qu'elle ait une compétence
20:53 pour faire son entrée au ministère de la Culture.
20:56 - Ce qui est sûr, c'est que c'est l'anti-Rima Abdel-Malak.
21:00 - Elle n'est pas connue pour avoir des compétences culturelles.
21:05 Elle ne l'a jamais exercée dans ce domaine.
21:07 Mais l'objectif de Rachida Dati, c'est la mairie de Paris.
21:10 - Mais c'est une personnalité.
21:12 Ça rend un peu sexy et pétillant, le monde de la culture.
21:16 - D'accord, mais comprenez bien que son objectif,
21:17 ce n'est pas le gouvernement.
21:18 C'est la mairie de Paris.
21:19 Elle voudrait être la candidate à la fois des Républicains
21:22 et de Renaissance pour avoir une chance, enfin,
21:25 de l'emporter contre Anne Hidalgo.
21:27 C'est sa seule chance.
21:28 Elle joue cette carte-là, point barre.
21:30 - Le coup d'éclat permanent, Gabriel Attal se l'a dit ce soir,
21:33 c'est une femme qui ne laisse personne en différent.
21:35 C'est vrai qu'elle est connue pour ses prises de position,
21:37 pour ses coups de gueule.
21:39 C'est la première chose.
21:40 Du coup, j'en reviens à mon deuxième point,
21:41 qui est peut-être un peu plus sournois, si j'ose dire.
21:44 Peut-être aussi qu'elle va permettre de faire un peu par avant,
21:47 par atonaire à Gabriel Attal, face à Bruno Le Maire
21:51 et Gérald Darmanin, qui, on le sait,
21:53 ne sont pas forcément ravis d'être sous la houlette,
21:55 sous la tutelle de ce jeune Premier ministre.
21:58 Donc, peut-être qu'elle permettra aussi de faire contrepoids.
22:01 C'est quand même une des grandes personnalités des Républicains aussi,
22:05 qui arrive là, qui débarque dans ce gouvernement.
22:07 Et puis, dernière chose,
22:08 je pense que ce n'est pas pour déplaire à Emmanuel Macron,
22:10 parce qu'on sait combien ça irrite Anne Hidalgo.
22:13 Peut-être y a-t-il aussi un deal,
22:14 c'est ce qui se dit en off, en coulisses,
22:17 pour la mairie de Paris, pour les municipales,
22:19 entre les ALR et les mairies.
22:22 Je peux vous dire que dans le 7e arrondissement, ce soir, on était contents.
22:24 Qui va le succéder, surtout dans le 7e, c'est ça ?
22:26 Mais, alors, ça c'est intéressant.
22:28 Elle veut garder la mairie.
22:29 Elle veut garder la mairie du 7e arrondissement,
22:30 parce qu'elle dit que ça n'est pas une mairie de plein exercice.
22:33 La mairie centrale, il y a une mairie centrale à Paris.
22:36 Elle dit que ça n'est pas incompatible,
22:38 qu'il n'y a pas de cumul de mandats dans ce cas-là.
22:41 Elle souhaite garder la mairie.
22:42 En réalité, elle veut continuer à pouvoir s'opposer à Anne Hidalgo.
22:46 Dans le 7e arrondissement, qu'est-ce qu'on en dit, rapidement ?
22:50 Je ne m'y attendais pas sur le point de vue culturel,
22:53 mais elle fait un excellent travail dans le quartier.
22:55 Je pense qu'elle fera tout aussi bien pour la France.
22:57 C'est un beau message à la droite, déjà.
22:59 Et puis, je trouve que Rajeev Ladati a été une très bonne maire du 7e.
23:03 Oh, ce n'est pas suffisant.
23:05 Pour moi, elle mérite mieux que le ministère de la Culture.
23:10 Elle a déjà été ministre de la Justice.
23:13 Elle est efficace.
23:15 Et puis, j'aime bien son style.
23:18 Direct, cash.
23:20 J'espère qu'elle va faire lire plus mes élèves.
23:22 C'était un peu le fan club, ce soir, de Rajeev Ladati.
23:27 On va écouter Franck Louvrier.
23:29 Je trouve ça intéressant parce qu'il y a une rupture au sein de LR, ce soir.
23:33 Il y a Éric Ciotti qui l'a exclu avant même que les instances se prononcent dessus.
23:36 Et puis, il y a Franck Louvrier qui dit que non seulement c'est une famille,
23:40 mais par ailleurs, si on veut continuer à exister,
23:43 il va falloir quand même faire quelque chose.
23:46 Moi, mon sentiment, c'est que c'est un bon choix.
23:49 C'est un choix audacieux.
23:50 C'est ce que voulait, en fin de compte, Gabriel Attal.
23:53 C'est ce qu'avait senti le président de la République aujourd'hui.
23:56 L'élection, c'est une addition, ce n'est pas une soustraction.
23:58 Et c'est que pour gagner la prochaine fois,
24:00 il va falloir peut-être s'organiser pour être un peu plus nombreux.
24:03 Et que les macronistes qui ont voté pour des sarkozistes avant,
24:06 il faut peut-être les ramener dans une même majorité.
24:08 Donc, c'est ça. C'est très simple comme réflexion.
24:11 Mais à mon avis, c'est peut-être la réflexion qui est un peu plus gagnante
24:14 que rester sur son plus petit dénominateur commun,
24:16 qui est le pur et l'air, qui malheureusement reste minoritaire dans le pays.
24:21 Le pur et l'air risque de se diluer et de disparaître.
24:24 En fait, là, la prise de position de Franck Louvrier est tout à fait logique.
24:27 Je rappelle que c'est un très proche de Nicolas Sarkozy.
24:30 Et comme je disais tout à l'heure, en fait, là, c'est quand même quelque part,
24:33 la ligne Nicolas Sarkozy l'emporte au sein du nouveau gouvernement.
24:36 On sait aussi quels ont été les contacts ces derniers temps,
24:39 non seulement d'Emmanuel Macron et sa proximité avec Nicolas Sarkozy,
24:42 de Gabriel Attal, qui a déjeuné très récemment avec lui.
24:45 Donc, on sait combien il est consulté, écouté.
24:47 Donc, évidemment, c'est une victoire des sarkozistes versus les siotistes et les autres.
24:52 Oui. Que va-t-il rester de LR ? Est-ce que vous avez mangé LR ce soir ?
24:59 Ce qui va rester de LR, c'est tous ceux qui ne souhaitent pas faire avancer la France.
25:02 Très honnêtement, on le voit d'année en année,
25:04 ceux qui ont réellement envie de faire bouger les projets pour le pays.
25:08 Je vous rappelle qu'ils vous ont accompagné récemment pour la loi sur l'immigration.
25:13 Et oui. Et moi, je compte sur ces personnes-là.
25:16 Je pense que ce groupe politique, en tout cas ceux qui ont participé au vote,
25:20 on parle de la loi de l'immigration, mais ils nous ont accompagné aussi sur d'autres textes
25:23 où on a eu besoin d'eux, où ils ont participé, ils ont élaboré les textes avec nous.
25:26 On a besoin de travailler avec eux.
25:28 J'entends, il y a des bons LR, des mauvais LR ?
25:30 Non, il y a juste des LR qui ne pensent pas la même chose.
25:32 On l'a vu lors de la censure sur le texte immigration,
25:34 il y avait un tiers qui votait pour, un tiers qui votait contre, un tiers qui s'abstenait.
25:37 Globalement, il y en a qui ont réellement envie de faire avancer le pays.
25:40 On n'a pas besoin d'être Renaissance pour avoir envie de faire avancer le pays.
25:43 On peut rester LR.
25:44 Vous mettez Eric Ciotti dans ceux qui veulent faire avancer le pays ?
25:48 Force est de constater que sur la loi immigration, Eric Ciotti a essayé de jouer le jeu,
25:52 a essayé de travailler avec la majorité.
25:54 Donc je crois qu'Eric Ciotti en a envie. Maintenant, il faut qu'il le montre.
25:57 Non, mais c'est la démonstration que LR n'a plus aucune colonne vertébrale éthéologique.
26:02 C'est juste un syndicat d'élus locaux.
26:04 Je le vois même, je vous dis, dans ma région, je peux le constater,
26:09 avec des élus qui votent quand, par exemple, on veut donner à des associations d'aide aux victimes
26:15 qui sont pour donner toujours plus pour l'accueil des migrants, par exemple,
26:19 contrairement à la ligne nationale aujourd'hui.
26:22 Et quand on voit que Rachida Dati, c'était celle vraiment qui incarnait ce refus du macronisme
26:28 et qui disait « mais jamais, ce ne sont que des traîtres, on vient de le voir dans l'exprès »,
26:31 ça veut dire que n'importe quel LR aujourd'hui, quand on lui propose,
26:34 il est prêt à y aller pour même un ministère qui ne lui correspond pas,
26:37 si ça peut l'arranger parce que Rachida Dati, c'est le peu,
26:43 franchement, ça a été dit, mais c'est un petit arrangement en se disant
26:46 « je vais me faire bien voir, je prends un ministère,
26:48 comme ça je n'aurai pas un candidat macroniste lors des municipales
26:52 et c'est ma seule chance de battre Anne Hidalgo et c'est sa seule obsession,
26:55 mais la culture mérite, je pense, mieux que ça.
26:58 Donc elle n'a rien à faire à la culture.
27:01 À quel moment, Rachida Dati, dans son parcours politique, s'était positionnée sur la culture ?
27:06 Je pense que c'est important d'avoir des ministres qui ont un projet
27:09 dans un domaine précis pour relancer une dynamique sur le ministère qui leur est accordé.
27:14 Aujourd'hui, on a besoin justement, et ça n'a pas été évoqué,
27:16 mais on a besoin, je pense, d'un ministre de l'énergie, d'un ministre du logement.
27:20 On pourrait vous opposer aussi qu'il y avait une super connaisseuse,
27:25 quelqu'un qui connaissait très bien toute la culture, au ministère de la culture,
27:28 Rima Abdel-Malak, formidable, elle connaît tous les rouages, connaît tous les acteurs,
27:32 mais elle n'incarnait pas la culture.
27:34 Donc il faut trouver la bonne balance.
27:38 Elle incarnait quel projet sur la culture, par exemple ?
27:41 Est-ce qu'on est capable de le définir ?
27:43 Même sur d'autres ministères, est-ce qu'on était capable ?
27:45 Amélie Oudea Castera a été ministre des sports depuis un moment,
27:49 il fallait lire la tribune de M. De Gana.
27:51 Qu'est-ce qu'Amélie Oudea Castera a fait sur le sport français ?
27:54 Pas mal de choses. Elle s'est beaucoup opposée.
27:56 Elle s'est opposée à quoi ? Elle a pris des positions politiques contre M. Laporte,
27:59 contre Noël Legrès, ce sont des positions de communication.
28:02 Vous savez que depuis que M. Macron est président de la République,
28:07 les jeunes français ont encore perdu 5% de leur capacité cardiovasculaire.
28:10 C'est la faute de M. Macron, ça ?
28:13 Oui, mais attendez.
28:15 Si vous voulez qu'on en parle, alors là, c'est pas bon.
28:17 Quand même, quand même.
28:19 Non, mais si vous voulez.
28:21 On va en parler.
28:23 On va en parler.
28:25 Écoutez, il est 21h32, Simon Guillain nous a rejoints.
28:27 Et ceux qui nous rejoignent ce soir ne savent peut-être pas tout ce qui a changé aujourd'hui.
28:32 Tellement de choses ont changé, Simon Guillain.
28:34 Bonjour Olivier, bonsoir à tous.
28:35 On commence par la grosse surprise de ce remaniement.
28:37 Rachida Dati est la nouvelle ministre de la Culture.
28:40 L'ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy remplace Rima Abdelmalak.
28:45 Une autre surprise dans ce remaniement, Stéphane Séjourné, le chef du parti Renaissance,
28:50 nommé ministre de l'Europe et des Affaires étrangères à la place de Catherine Colonna.
28:54 Amélie Oudea Castera, nouvelle ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports à la place de Gabriel Attal.
29:00 Et elle conserve donc son statut de ministre des Sports à 6 mois maintenant des Jeux Olympiques de Paris.
29:06 Olivier Dussopt n'est plus le ministre du Travail remplacé par Catherine Vautrin,
29:10 qui est également ministre de la Santé et des Solidarités.
29:13 Et puis le gouvernement a une nouvelle porte-parole.
29:15 Il s'agit de Prisca Tevneau qui prend donc la place d'Olivier Véran.
29:19 Enfin les poids lourds ont été maintenus à leur poste.
29:21 Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur.
29:23 Bruno Le Maire, ministre de l'Economie.
29:25 Stéphane Lecornu, ministre des Armées.
29:27 Eric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice.
29:30 Merci beaucoup.
29:31 On en était à Emmanuel Macron qui faisait paire de la capacité cardiaque aux enfants, c'est ça ?
29:38 Non mais pas que. Je le dis franchement, je trouve dommage.
29:40 Vous l'avez vu avec ses gants de boxe ? Il faut faire du sport aux enfants ?
29:44 Il était mieux qu'il fasse la promotion d'une marque qu'il fabrique en France
29:47 quand on chante de la réindustrialisation.
29:49 Là on l'avait nous.
29:50 Il avait une marque de gants de boxe qu'il fabrique à l'étranger mais bon, bref, peu importe.
29:54 Alors ça, vraiment, alors ça.
29:56 C'est de la com'.
29:57 Mais sur le sport, oui, je suis désolé.
29:59 Il y a des choses à faire.
30:01 Le contrat sportif de haut niveau, le réseau associatif où il y a une vraie crise du bénévolat
30:05 et rien n'a été prévu.
30:06 Oui, nos jeunes à l'école font moins de sport.
30:08 Alors il en parle.
30:09 Mais il y en a plus tard.
30:10 Il en a réintroduit une de l'Univers de sport.
30:12 Ils n'ont jamais eu aussi peu d'heures de formation par rapport au sport.
30:15 On peut développer des liens.
30:16 On peut essayer de dire on va faire 30 minutes mais si c'est de la balle aux prisonniers, c'est pas du sport.
30:20 Attendez, attendez.
30:21 Oui, bien sûr, on aurait aussi...
30:22 Laissez répondre parce que vous donnez beaucoup d'informations.
30:25 Une ministre des sports qui a échoué dans son ministère, sincèrement, qu'on la nomme un ministère
30:30 qui est jugé prioritaire par Gabriel Attal dans ses annonces comme le ministre de l'éducation,
30:34 je trouve ça assez insultant.
30:36 La réponse de Tatiana et de Yoann.
30:38 Quand on a des résultats aussi catastrophiques dans tous les domaines sur l'éducation...
30:43 Non mais si, je suis désolé.
30:44 Laissez-la, allez, Tatiana.
30:46 D'abord, je pense que vous êtes très critique.
30:49 Alors je ne dis pas qu'il faut l'être ou pas, je ne juge pas.
30:51 Mais moi j'aimerais vous demander si vous arrivez au pouvoir demain,
30:53 est-ce que vous auriez un panel élargi de ministres possibles pour tous ces ministères-là,
30:57 et notamment pour le sport, je serais intéressée de le savoir.
30:59 Et deuxièmement, deuxième chose, je trouve quand même, si vous voulez, il faut quand même être tout à fait honnête.
31:04 Il n'y a plus de bande-touche au sein de la Macronie.
31:06 C'est ça aussi la réalité.
31:07 Il n'y a pas de bande-touche.
31:08 Donc en fait là, ce sont des choix par défaut.
31:10 D'abord parce qu'il y avait une obligation de parité, parce qu'on fait sortir des femmes,
31:15 et la première d'entre elles, Elisabeth Borne, a été démissionnée.
31:18 Et puis deuxième chose, parce qu'en fait aujourd'hui, il faut aussi un gouvernement de combat,
31:21 parce qu'il faut bien dire, les sujets sont extrêmement importants,
31:24 et accessoirement les européennes sont là.
31:27 Les européennes, Jordan Bardella et le RN vont faire des scrubs.
31:30 On va en reparler dans la deuxième partie de l'émission, juste après la pause.
31:33 Dernière remarque, Yoann.
31:34 Je suis d'accord avec le premier ministre pour dire qu'il s'agit d'un gouvernement de combat,
31:36 un gouvernement resserré, c'est vrai que ça ressemble à un gouvernement de combat,
31:39 avec des ministres qui ont des périmètres élargis.
31:41 C'est plutôt quelque chose auquel je suis favorable.
31:44 Je trouve ça plutôt bien.
31:46 Après on verra le nombre de secrétaires d'État.
31:48 On attend encore des ministres délégués qui vont être nommés,
31:51 parce que ces grands ministres qui ont des périmètres très très larges,
31:53 ils auront besoin d'être épaulés dans leur mission.
31:56 Après les débauchages personnels,
31:58 débauchages comme Rachida Dati, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire,
32:04 qui avaient été débauchés personnellement en 2017,
32:07 ces débauchages-là, finalement, ça n'est pas très...
32:10 Comment dirais-je ?
32:12 Ça ne vaut pas une alliance avec un parti, si vous voulez.
32:14 Non mais c'est des grosses prises.
32:16 C'est de la petite politique.
32:19 Et là où je vous rejoins, par contre, ça prouve une chose.
32:22 Ça prouve que les Républicains, effectivement,
32:24 aujourd'hui, ne sont plus réellement à parti politique,
32:27 parce qu'ils ne sont d'accord sur rien.
32:29 Vous avez dit quoi ? Un syndicat ?
32:31 Profondément divisé.
32:32 Personne n'est capable de bien sequer la ligne des Républicains.
32:35 Il n'y a pas de chèvre au sein des Républicains.
32:38 Il n'y a même pas de chèvre au sein des Républicains.
32:40 Souvenez-vous, pendant les primaires, c'est ce qu'on avait remarqué.
32:42 50 nuances des Républicains aujourd'hui.
32:44 Allez, on marque une pause.
32:45 Je n'ai pas entendu là-dessus, mais on marque une pause.
32:47 On vous réécoutera tout à l'heure.
32:48 On marque une pause, c'est la pub.
32:49 À tout de suite. On revient.
32:50 Après la pause, je vous dirai...
32:53 La suite du Meilleur de l'Info.
32:56 On va écouter une autre réaction de Gabriel Attal ce soir sur TF1.
33:00 Ça concerne les impôts, la baisse des impôts.
33:02 C'est promis, ça va se faire.
33:04 Le président s'est engagé.
33:06 Et évidemment, on sera au rendez-vous de son engagement.
33:08 Bien sûr.
33:09 Et encore une fois, parce que ces Français attendent qu'on agisse pour eux.
33:12 Ces Français, tous les jours, vont travailler.
33:14 Avant l'année...
33:15 Je vois que vous essayez de me faire présenter ce que je dois présenter.
33:19 Bien sûr, ce que je dois présenter d'abord au Parlement et aux parlementaires.
33:23 Je reviendrai avec plaisir sur votre plateau pour répondre à toutes ces questions.
33:27 Donc, objectif classe moyenne.
33:28 Ça, on l'a compris, c'était dans les axes de la politique.
33:31 C'est formidable.
33:32 On annonce une baisse d'impôts pour les classes moyennes de 2 milliards d'euros.
33:35 On annonce qu'on va donner encore plus de moyens à la police, évidemment.
33:38 Plus de moyens à la justice.
33:39 Plus de moyens aux hôpitaux.
33:40 Plus de moyens à l'école.
33:41 Tout ça, ça fait beaucoup de dépenses.
33:43 Et dans le même temps, vous avez Bruno Le Maire qui, il y a 48 heures, nous dit
33:46 "Oui, mais dans le budget 2025, donc qui sera débattu l'année prochaine,
33:49 il faudra quand même faire 15 milliards d'euros d'économies."
33:51 Il y a quelque chose qui ne va pas.
33:53 Ou alors, il va falloir faire des réformes majeures dans les dépenses sociales.
33:56 Il va falloir tailler véritablement dans les dépenses sociales pour aller chercher
34:00 des dizaines de milliards.
34:01 Parce que pour l'instant, tous ces discours que nous tiennent les ministres
34:04 sont complètement contradictoires.
34:06 Alex Nyssa.
34:07 Il va falloir faire des arbitrages, effectivement.
34:09 Ça va être au Parlement et au Parlement au sens large, à l'Assemblée nationale,
34:11 au Sénat, de travailler à faire en sorte de proposer un budget...
34:14 C'est beaucoup des milliards.
34:15 15 milliards.
34:16 C'est beaucoup.
34:17 Effectivement.
34:18 Et je crois que la France, l'économie française en a besoin.
34:20 Donc il va falloir qu'on fasse attention à nos dépenses.
34:23 C'est un message qui est important à faire passer.
34:25 Mais il ne faut pas oublier que ces Français qui travaillent, dont Gabriel Attal a rendu hommage,
34:29 ces Français qui travaillent et qui ont l'impression de payer pour tout, tous les jours,
34:32 et ne rien recevoir, c'est normal.
34:34 Je crois que c'est la juste logique des choses de leur rendre ce qui est leur aidu.
34:39 Je ne sais pas comment on va leur rendre.
34:41 Il faut faire des économies.
34:43 Je pense qu'il y a des déficits sur deux jambes.
34:44 Il y a la question de la maîtrise des dépenses publiques, en effet,
34:46 qui est un sujet inquiétant, préoccupant et qui touche particulièrement certains Français.
34:51 Mais surtout l'électorat de droite aussi, il faut bien le dire.
34:54 Et de l'autre côté, c'est ce que je souviens de tout à l'heure,
34:56 il y a une contradiction entre la question des classes moyennes,
34:59 vouloir aider les classes moyennes, et l'augmentation du prix de l'électricité,
35:02 notamment la question du pouvoir d'achat.
35:04 Et donc je pense que, du coup, annoncer des baisses d'impôts,
35:06 ça devient quelque part contrecarré cette histoire de hausse des taxes
35:10 et donc du hausse du prix de l'électricité,
35:12 qui sur la facture finale, annuelle et même mensuelle des Français,
35:15 qui est une question de classe moyenne en particulier.
35:17 - Avouez que c'est difficile à comprendre.
35:19 C'est difficile à comprendre de dire "on va baisser les impôts,
35:21 mais on va quand même augmenter l'électricité".
35:23 - Je vais vous parler d'un chantier qui est en train de...
35:25 - Il me semble que Bruno Le Maire a dit "l'inflation, la fin de la hausse des prix,
35:28 c'est pas tout de suite".
35:30 - Je vais vous donner un exemple, un chantier qui est lancé justement par Bruno Le Maire,
35:33 c'est le chantier de la simplification.
35:35 Certains instituts estiment qu'on pourrait faire des économies
35:38 de l'ordre de 80 milliards pour nos entreprises,
35:40 en leur évitant des charges administratives qui sont extrêmement pesantes pour eux.
35:44 Pour lancer ce chantier-là, j'ai eu la chance d'être un des parlementaires
35:46 qui a été choisi par Bruno Le Maire pour travailler là-dessus.
35:48 On a rencontré énormément d'entreprises qui nous font remonter l'intégralité des normes,
35:52 des contraintes qui pèsent sur leur travail,
35:54 et qu'on pourrait essayer d'alléger pour faire en sorte de leur faire gagner en compétitivité
35:58 et de gagner en coûts pour nos entreprises,
36:00 et donc gagner du PIB pour la France,
36:02 et gagner aussi pour nos administrations qui auront moins de charges
36:05 à faire peser sur elles-mêmes pour les appliquer.
36:08 - Donc il faudrait une super administration pour supprimer la super administration.
36:12 - Mais ça ne marche jamais.
36:14 - On l'a vu avec les communautés, ça ne marche jamais.
36:16 A chaque fois, ce sont des dépenses supplémentaires.
36:18 En réalité, ce qu'on constate, et c'est aussi le cœur du problème,
36:21 je l'ai dit tout à l'heure, je parlais du déficit de la balance commerciale,
36:24 mais ça c'est un vrai problème pour la richesse du pays.
36:28 Et ce qui nous pénalise justement, je parlais de l'augmentation des impôts tout à l'heure,
36:31 c'est 7,9% quand M. Attal était ministre des Comptes publics,
36:35 7,9% d'augmentation encore malgré les annonces.
36:38 Là il le dit, mais il l'avait déjà fait avant,
36:40 il avait dit qu'il allait baisser la fiscalité.
36:42 On n'a jamais eu des impôts qui représentaient une part du PIB aussi importante.
36:46 Et ça, ça pèse sur nos entreprises qui sont moins concurrentielles,
36:49 ça pèse sur les gens qui n'arrivent tout simplement plus à payer ces impôts,
36:54 mais d'autres taxes qui se rajoutent.
36:56 On peut penser à la taxe foncière qui augmente encore,
36:58 notamment pour les classes moyennes, les propriétaires.
37:01 Et si je peux parler de mesures qui pourraient être très concrètes,
37:04 j'espère que, je parlais tout à l'heure de baisse de TVA,
37:07 mais par exemple, écoutez-nous quand on vous dit par exemple
37:10 qu'une augmentation des salaires de l'ordre de 10% non chargée,
37:13 avec donc pas de cotisation patronale, ça pourrait permettre à des Français
37:17 ensuite de gagner un peu mieux leur vie, de mieux consommer,
37:19 sans que ça pénalise plus les entreprises,
37:21 et d'attirer dans certains métiers, notamment où il y a des emplois non pourvus,
37:24 des gens qui seraient un petit peu mieux payés.
37:27 C'est très concret, mais ça permettrait vraiment de s'adresser à la récipe.
37:29 Il reste trois minutes, et moi je voulais qu'on termine quand même
37:32 par savoir si ce gouvernement, Gabriel Attal, est l'arme anti-Jordan Bardella.
37:37 Et je voulais juste qu'on écoute d'abord un extrait,
37:40 c'était Jordan Bardella face à Rachida Dati lors des dernières législatives.
37:45 - Ils ont tous discuté entre eux, pour mettre en place...
37:48 Les LR seront la force d'appoint, et Madame Dati, vous le savez,
37:51 malgré tout le respect que j'ai pour vous, vous serez la béquille d'Emmanuel Macron.
37:55 Emmanuel Macron, il viendra vous voir en disant "s'il vous plaît,
37:57 je veux voter la retraite à 65 ans, aidez-moi à la faire voter".
38:00 Et tous vos députés la voteront, ce qui ne sera pas notre cas.
38:03 - Monsieur Bardella, je peux juste répondre.
38:05 Monsieur Bardella, vous savez très bien, nous, je l'ai toujours dit,
38:09 nous sommes une force d'opposition, et nous sommes la partie de responsabilité
38:12 et de gouvernement. - Non, vous êtes la béquille.
38:14 - Non mais, comme je disais, j'ai pas une tête de béquille.
38:16 - Bon voilà, alors, échange amusant avec le recul, mais...
38:22 - Plus qu'amusant.
38:24 - Vous le qualifiez comment ?
38:26 - Un échange lunaire.
38:28 (rires)
38:30 - La question c'est donc, savoir si pour les européennes,
38:34 tout est en ordre de marche à présent ?
38:38 Et on va... - Tout est en ordre de marche.
38:40 - Gabriel Attal est-il l'arme anti-Bardella ?
38:42 - Tout est en ordre de marche, alors on voit que Olivier Véran
38:44 va sans doute prendre la tête de liste des élections européennes.
38:48 Ça sera, me semble-t-il, un meilleur candidat que Stéphane Séjourné,
38:51 il est meilleur débatteur, voilà, je trouve que c'est une personnalité...
38:53 - Plus connue.
38:55 - Qui est plus connue, qui est un... voilà, politiquement,
38:58 qui est plus... comment dirais-je...
39:00 qui pèse un peu plus, me semble-t-il, bon.
39:02 Et ensuite, évidemment, il sera épaulé, plus qu'épaulé,
39:05 par Gabriel Attal, qui connaît très bien Jordan Bardella.
39:09 Très, très tôt, ils se sont repérés très tôt,
39:11 ils ont su qu'à un moment donné, ils allaient se retrouver
39:13 confrontés l'un à l'autre.
39:15 Là, ils le sont pour les élections européennes,
39:17 ils le seront peut-être un jour pour devenir président de la République,
39:19 donc ils ont pris l'habitude de débattre ensemble,
39:22 ils ont même eux-mêmes souhaité très tôt débattre ensemble,
39:25 donc ils se connaissent bien, et ils vont le faire, évidemment,
39:27 pendant cette campagne des européens.
39:29 - Et Quid de Clément Bonne, disparu dans le Parlement ?
39:32 - Là, il paye, il paye, effectivement, ça...
39:34 - C'est la même génération, hein, tous.
39:36 - Ça s'affronte contre la loi immigration, oui.
39:38 - La grosse erreur d'Emmanuel Macron,
39:40 c'est de penser qu'il s'agit juste de représentation, voilà,
39:44 il y a un jeune Jordan Bardella, donc on va mettre en face,
39:48 enfin pas en face, mais on met Gabriel Attal, Premier ministre.
39:51 - Vous donnez beaucoup d'honneur au Rassemblement national
39:53 de croire que le Premier ministre est choisi par rapport à un de vos représentants.
39:56 - Oui, mais c'est lié, parce qu'il y a une crise de popularité aujourd'hui du gouvernement,
39:58 mais l'erreur, c'est que c'est pas...
40:01 Alors évidemment, c'est aussi grâce à des personnalités fortes et populaires
40:04 qu'on a chez nous, comme Marine Le Pen et Jordan Bardella,
40:06 mais c'est aussi le fond.
40:07 Si les gens, aujourd'hui, à plus de 30%,
40:09 veulent voter pour nous le 9 juin prochain aux européennes,
40:12 c'est parce qu'ils sont d'accord avec nous qu'il y a une justice trop laxiste,
40:15 et donc 87% le pensent, ils sont d'accord avec nous
40:17 que l'AME représente un coût supplémentaire.
40:19 - Vous l'avez dit ça tout à l'heure.
40:20 - Top, top, top.
40:21 - Non, mais 30 secondes.
40:22 - Voilà.
40:23 - Comme il reste 30 secondes, nous, sur le fond...
40:24 - La réponse, la réponse à l'excés.
40:25 - Sur les européennes, on a un argument qui est important,
40:28 c'est notre bilan au niveau européen.
40:29 On a constitué le troisième groupe au Parlement européen
40:31 avec des actions concrètes.
40:32 La plupart des votes du Parlement européen se font avec l'aide de notre groupe,
40:35 étant donné qu'on est ce qu'on appelle le kingmaker au Parlement européen,
40:38 via Stéphane Séjourné, qui est président de ce groupe-là.
40:40 On a un bilan avec la présidence française de l'Union européenne,
40:44 ça, on va le défendre.
40:45 On est le parti qui a le plus agi pour l'Europe.
40:47 On va se battre contre des eurosceptiques,
40:49 qu'ils soient de l'extrême droite ou de l'extrême gauche.
40:51 - On n'est pas...
40:52 - Non, mais on peut juste...
40:53 - Oui, mais c'est terminé.
40:54 - Oui, un dernier mot.
40:55 Les sondages pour l'instant sont implacables.
40:57 30 % pour le RN d'intention de vote aux européennes,
41:00 12 % à peu près pour la liste d'Emmanuel Macron.
41:03 Donc c'est vrai qu'il y a un vrai enjeu.
41:04 Il y a un enjeu, on le voit d'ailleurs sur le positionnement,
41:06 même sur les thématiques, là, Gabriel Attal, les classes moyennes.
41:09 C'est un des enjeux nationaux.
41:11 C'est un des enjeux de la tension aux européennes.
41:14 - C'est fini.
41:15 - C'est un enjeu.
41:16 - C'est fini, c'est fini.
41:17 - Non ?
41:18 - Si.
41:19 - C'est terminé quand même.
41:20 Merci beaucoup à tous les quatre.
41:21 Le débat continue, évidemment, sur Seigneuse.
41:23 Merci d'avoir été avec nous dans un instant.
41:26 Évidemment, Soir Info, Julien Pasquet,
41:28 on va continuer à débriefer, évidemment,
41:30 de ce nouveau gouvernement et de tous ses changements.
41:34 Allez, à demain.
41:36 [Rire]