Tueurs en séries avec Greg Tabibian - Pédocriminalité : L’omerta sur la traite des enfants

  • il y a 7 mois
Mel Gibson (Mad Max, Braveheart, etc.) s’attaque aux réseaux pédophiles en coproduisant le film Sound of freedom.
Il raconte une histoire vraie de trafic d’enfants pour pédophiles.

Le film a été boycotté par les distributeurs. Seule, une petite société, qui promeut des oeuvres chrétiennes, a accepté sa diffusion.
Les médias subventionnés ont lynché le film en le traitant de navet complotiste.
Greg Tabibian est sur le plateau de Tueurs en Séries pour en parler.

Sound of freedom est encore en salle mais aussi sur la plateforme AppleTV.
Transcript
00:00 *Générique*
00:24 *Bruit de la bouche*
00:26 *Bruit de la bouche*
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00:27 *Bruit de la bouche*
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00:28 *Bruit de la bouche*
00:28 *Bruit de la bouche*
00:29 Bonjour et bienvenue dans ce nouveau Tueur en série,
00:31 je suis avec Greg Tabillian de la chaîne "Je suis pas content".
00:35 Bonjour Greg.
00:36 - Salut.
00:36 - Nous allons parler aujourd'hui de "Sound of Freedom"
00:40 qui est encore dans quelques salles de cinéma en France
00:43 mais sur Apple TV aussi déjà j'allais dire
00:47 et qui raconte donc une véritable histoire de trafic de traite d'enfants pour les pédophiles.
00:54 Alors "Sound of Freedom" est un film réalisé par Alexandre Gomez Monteverdi,
01:00 je ne sais pas si je le dis bien.
01:01 - C'est Alejandro.
01:03 - Gomez Monteverdi et parrainé par Mael Gibson.
01:07 Alors je dis Mael Gibson parce que, parrainé,
01:09 parce qu'en fait il est directeur exécutif,
01:13 il est crédité comme tel dans le générique
01:16 mais en fait il n'a fait que prodiguer des conseils
01:18 mais comme je dirais son nom est une notoriété extrêmement importante
01:23 pour le réalisateur, sa référence était donc primordiale.
01:27 Alors peux-tu nous rappeler qui est Mael Gibson
01:30 et pourquoi sa référence est primordiale ?
01:32 - A mon avis ça ne doit pas être pour Mad Max que sa référence est primordiale.
01:37 - Non.
01:38 - Même si il s'égage de qualité en matière de film d'action.
01:41 - Oui c'est bien.
01:41 - J'ai connu comme les enfants de ma génération avec Mad Max.
01:44 - Moi je l'ai vu au Grand Rex avec la moitié de la salle avec des crêtes rouges.
01:48 - Non.
01:49 - Ah la première c'était la moitié de la salle avec des crêtes rouges
01:53 et qui balançait des canettes.
01:54 - Ah ouais.
01:55 - Je crois qu'on n'a pas réussi à voir la fin du film.
01:58 - Ah ouais ?
01:59 - Ah ouais.
01:59 - Mais ça avait été un phénomène à ce point-là avant sa sortie
02:01 tout le monde attendait ce truc.
02:02 - C'était incroyable.
02:03 Incroyable.
02:04 - Les deux Mad Max donc ou les trois ?
02:06 - Trois Mad Max mais il y en a que deux vraiment.
02:08 - Ouais voilà il y en a que deux et puis il y a eu un autre
02:10 qui a été fait récemment et qui n'est pas mauvais d'ailleurs.
02:12 - Oui oui.
02:12 - Qui reste dans l'esprit même esthétiquement comme le dernier Blade Runner.
02:16 - C'est vrai.
02:16 - Et qui est très bon aussi.
02:17 Donc Mad Max, Braveheart.
02:20 Alors je n'ai pas vu...
02:23 - The Patriot ?
02:23 - Non je n'ai pas vu The Patriot.
02:25 Je suis passé complètement à côté de The Patriot.
02:27 Et puis La Passion du Christ.
02:29 Et le très mauvais à mon sens Apocalypto ou Apocalypse So
02:35 je ne m'en souviens même plus.
02:36 - Ah pourquoi non plus ?
02:36 - Qui était un film pas dingo.
02:40 Qui avait vraiment tous les défauts de La Passion du Christ
02:42 sans ses qualités donc c'était pas dingue.
02:45 - La Passion du Christ qui est un film un peu spécial.
02:48 - Très spécial.
02:49 Le début je ne dirais pas de la descente aux enfers
02:51 parce que quand ça s'appelle Mel Gibson on a de quoi voir venir.
02:55 Mais enfin j'imagine que d'être déchu comme ça subitement
03:00 pour avoir fait un film c'est un peu particulier.
03:04 C'est quand même le début de son boycott.
03:07 - Oui oui c'est le début je pense.
03:08 C'est le début de son boycott où il commence, pas à tort,
03:11 à se faire mettre une image réactionnaire, conservatrice
03:13 mais qui était connue de tout le monde.
03:15 - Film tourné en araméen qui est donc la langue...
03:17 - Voilà et en latin.
03:18 - Et en latin et en hébreu un peu aussi.
03:20 - Et en hébreu un petit peu.
03:22 - Certains l'ont taclé d'antisémite parce que les juifs
03:28 ont montré comme étant...
03:29 - Ils ont quand même des gros pifs.
03:31 Ils ont quand même des têtes...
03:35 Je pense que la tête des gens à l'époque était...
03:37 Mais bon voilà les romains sont plus beaux quand même.
03:39 Mais bon les gens sont allés chercher ce qu'ils voulaient.
03:42 - C'est un point de vue.
03:44 Bon revenons donc à Son of Freedom.
03:47 C'est un film d'action, plutôt un policier,
03:50 qui parle de la traite des enfants pour les réseaux pédophiles.
03:54 Alors je vous lis le synopsis officiel.
03:56 "Après avoir sauvé un garçon des mains d'impitoyable trafiquant d'enfant"
04:01 Tu trembles déjà.
04:02 "Timothy Ballard, agent fédéral américain,
04:05 apprend que la sœur du garçon est toujours retenue prisonnière en Colombie.
04:10 Il décide alors de se lancer dans une opération risquée
04:13 pour la sauver en infiltrant un réseau de trafiquants."
04:17 Voilà. C'est formidable.
04:19 Bon a priori c'est quand même un scénario qui est un peu banal.
04:22 Et pourtant il y a eu un certain...
04:25 Il est clivant quoi. Il a fait du buzz.
04:28 Pourquoi ?
04:29 - Parce que le sujet est très sensible.
04:32 C'est assez difficile de voir...
04:35 ...
04:38 de comprendre l'omerta qu'il y a eu autour de ce film là.
04:41 - J'avais dit ça, je sais plus où...
04:44 C'était peut-être sur cette chaîne.
04:46 Peut-être pas dans cette émission.
04:47 J'aurais aimé vraiment qu'on m'explique les différences objectives
04:50 entre ce film et "Taken" par exemple, avec Liam Neeson.
04:53 À part le charisme fou de Liam Neeson,
04:56 cette réplique culte, cette scène du téléphone qui est absolument incroyable.
05:00 Dès qu'il dit "je vais vous trouver, je vais...
05:04 ...
05:09 Et le fait que ça se passe en Europe de l'Est au lieu de se passer en Amérique du Sud.
05:13 Ce qui devrait donc nous choquer encore plus si on parle des réseaux occidentaux.
05:17 Puisque là on y est vraiment.
05:20 Mais étrangement c'est passé.
05:22 Je pense que c'est la congruence de la présence de Mel Gibson.
05:25 Entre temps du développement de tout ce discours
05:31 anticomplotiste, de fact-checking etc.
05:35 Qui était assez creux.
05:37 Voir l'article de Libération qui nous dit que c'est un torchon complotiste.
05:41 A savoir qu'il est précisé dans l'article qu'ils n'ont pas vu le film.
05:44 Ce qui est quand même incroyable.
05:47 Libération qui est quand même je pense aujourd'hui un journal
05:50 qui sur les questions de jugement à l'encontre des problèmes de mœurs et de pédophilie
05:55 devrait quand même pas trop trop trop trop la ramener.
05:57 Oui c'est vrai.
05:58 Je pense que c'est quand même vraiment pas les mieux placés pour pouvoir y aller.
06:02 Je pense qu'il faudrait quand même y aller un peu mollo.
06:04 Mais bon l'amour propre des autres.
06:05 À quoi fais-tu allusion ?
06:06 Certaines unes voilà.
06:09 Qu'on a tous en tête.
06:10 Et surtout quand on va surhalluciner la différence de 4 étoiles entre la note des spectateurs.
06:16 Alors ça on va en parler plus tard.
06:18 Les conséquences c'est quoi ?
06:20 C'est tourné en 2018.
06:22 Il devait être diffusé par la 20th Century Fox.
06:25 Qui est racheté par Disney.
06:28 Et Disney met fin au projet.
06:30 Et donc c'est racheté par une compagnie, une boîte de prod kato qui s'appelle Angel Production.
06:39 Kato ou évangélistes du coup ?
06:41 Je crois que les évangélistes sont kato aussi.
06:43 Oui mais plutôt.
06:44 Ils sont chrétiens.
06:45 Oui ils sont chrétiens mais justement kato plutôt.
06:47 Je crois qu'ils sont évangélistes.
06:48 C'est pas des protestants.
06:49 Non non.
06:50 Donc par Angel Studio.
06:52 Et le film va se terminer.
06:55 Et puis il va être repris en France.
06:58 Par Sage Productions qui est une maison de production qui est proche de Bolloré dit-on.
07:04 Et qui est catholique aussi.
07:07 Enfin chrétienne aussi.
07:09 Après avoir essuyé un refus de la totalité des distributeurs en France.
07:16 Alors moi je me pose la question de la pluralité.
07:21 Est-ce que c'est à l'État d'intervenir ?
07:24 Pour faire régner la pluralité est-ce que c'est au téléspectateur de s'organiser ?
07:30 C'est les deux.
07:31 Mais l'État doit pas intervenir pour sauver tel ou tel film.
07:39 L'État doit être un arbitre impartial.
07:41 Et il n'est pas impartial.
07:44 Non.
07:45 Les subventions aujourd'hui sont ouvertement à sens unique.
07:48 Donc on a effectivement un État qui ne respecte pas les règles.
07:53 Là à dire qu'après c'est à l'État d'aller sauver une production semi-indépendante etc.
07:58 Peut-être pas.
07:59 Mais au moins de garantir une égalité des chances de chacun dans la production de contenu audiovisuel en règle générale.
08:10 Après c'est très dur parce que tu veux dire quoi ?
08:12 Tu veux dire on va distribuer les subventions en fonction de toutes les opinions au courant politique.
08:17 Oui mais alors déjà il y a beaucoup de films qui sont neutres.
08:19 Donc sur quels critères ?
08:23 C'est toujours pareil, une faiblesse de l'État français à ce niveau comme dans d'autres par rapport à des démarches de lobbying.
08:28 Oui mais c'est toujours la même chose.
08:30 On a des riches industriels qui possèdent tous les moyens d'expression quasiment je dirais mainstream.
08:38 On arrive à s'en tirer parce que les moyens de production sont plus limités pour faire de la télévision, internet ou pour faire de la radio ou des podcasts.
08:48 Il y a des tas de moyens.
08:50 Le cinéma c'est pas pareil.
08:52 Le cinéma, bon peut-être que certains films de Godard, non pas Godard mais il y a un spécialiste de ça français, Mocky.
09:02 Jean-Pierre Mocky, lui il faisait des films avec une voiture quoi.
09:07 Trois fois rien quoi.
09:09 Mais c'est un devenu.
09:10 Bon mais à part ça il faut quand même avoir des moyens.
09:12 Et donc ça peut pas être une initiative locale quoi.
09:17 Non et puis c'est un milieu aussi particulièrement le cinéma français, enfin le cinéma hollywoodien est pareil.
09:22 On peut être très vite aussi blacklisté de ce groupe, de ces gens là.
09:27 Et d'ailleurs cette censure entre guillemets à deux niveaux, elle est représentative de quelque chose qu'on voit un petit peu partout dans tous ces médias bien pensants.
09:37 C'est quelque chose qu'on a un peu vécu.
09:39 Moi par exemple quand je viens ici à TVL, on me dit souvent "Ah bah voilà, il est sur un média de droite etc."
09:45 Mais alors dès qu'un média de gauche m'invite, les mecs font pression pour que j'y aille pas.
09:50 Donc du coup il ne reste plus que des médias de droite qui invitent.
09:53 Et les mecs disent après "Ah bah regardez, il va sur des médias de droite."
09:56 Mais oui mais il y a deux semaines c'est vous qui aviez dit "il faut pas qu'il aille sur des trucs."
09:59 Donc c'est exactement pareil là.
10:01 Vous avez Disney qui dit "Bah non, il faut, hop, on dégage."
10:04 Du coup, vu que le sujet est sensible, qui reste ? Des catos.
10:08 Et bah hop, après on leur reproche.
10:11 Elon Musk.
10:12 Voilà, Elon Musk.
10:13 Et on les reproche d'aller là.
10:14 Oui bien sûr.
10:15 Donc il ne restera que tes catos tradis, enfin il ne restera que tes évangélistes ou tes libertariens.
10:19 Il ne restera que ça pour te produire.
10:21 Donc ou en France, Bolloré, ou ce qu'on appelle la fachosphère.
10:24 Donc c'est quand même compliqué.
10:26 Donc c'est toujours très très hypocrite.
10:28 C'est-à-dire que la décision de départ, c'est Disney qui déprogramme le truc.
10:31 Oui.
10:32 Et donc après on dit "Vous faites ce que vous voulez mais pas là, pas là, pas là, pas là, pas là, pas là."
10:36 "Ah bah regardez, il va là."
10:37 Bah oui, c'est vrai que c'est ça.
10:39 Donc c'est très très faux cul je trouve.
10:42 Et c'est vraiment toujours ce même procédé.
10:44 Oui. Alors déjà la production avait fait un truc intéressant.
10:47 Ils ont, à titre de don, ouvert une espèce de billetterie où les gens pouvaient acheter
10:54 purs billets pour ceux qui voulaient et qui n'avaient pas les moyens.
10:59 Bon, alors les gens achetaient jusqu'à 4, 5, 6 billets.
11:01 Alors évidemment ça faisait de l'argent mais d'un autre côté ça faisait des salles vides
11:05 puisque les billets n'étaient pas refourgués derrière à des passants.
11:08 Donc ils oubliaient de les donner.
11:09 Donc les salles étaient vides.
11:11 Mais tu crois qu'il n'y a pas un moyen quelconque ?
11:16 Le financement du cinéma par exemple, tu en penses quoi ?
11:19 Non mais à bout d'un moment c'est surtout la survie du modèle du cinéma.
11:22 Canal+ !
11:23 Voilà.
11:24 C'est un modèle un peu particulier.
11:25 Exactement.
11:26 Un Canal+ qui se voit octroyer un canal à condition de financer, d'avoir un quota, etc.
11:32 Exactement.
11:33 Ceci dit, bon, quand on voit ce qu'il finance c'est peut-être pas extraordinaire.
11:36 Il y a des fois des choses bien.
11:37 Oui.
11:38 Il y a des choses surprenamment bien.
11:40 Depuis maintenant ou depuis toujours ?
11:42 En règle générale.
11:43 Il y a des trucs qui sont parfois pas mal.
11:45 Mais ça va dépendre aussi du réel.
11:47 Ce n'est pas la chaîne qui va tout décider.
11:49 Donc après c'est une question de modèle aussi.
11:53 Est-ce que le modèle du cinéma en salle comme ça va survivre ?
11:55 On parlera peut-être tout à l'heure de Netflix.
11:57 Mais à un moment la solution elle est aussi peut-être dans des plateformes de diffusion directes.
12:04 Oui.
12:05 Parce que c'est quand même un risque monstrueux d'aller balancer ça dans une salle.
12:09 Ça coûte un pognon de dingue.
12:11 Si les gens ne viennent pas ou s'il y a un problème quelconque ou le temps de programmation est très long.
12:18 On va revenir à l'accueil du public.
12:19 Aux USA ça a très bien marché.
12:21 Ils avaient un budget de 14 millions pour le film, ce qui n'est pas grand-chose.
12:26 Et ils ont amassé 250 millions, ce qui est un record dans le cinéma indépendant.
12:33 Il y a eu 120 000 entrées en France.
12:36 Ce qui est quand même pas mal.
12:40 Toi tu étais à la première.
12:42 Tu en as parlé dans Bistrot Liberté.
12:46 Et je me souviens qu'on avait Eric Morio qui n'était pas très content.
12:52 Parce qu'il disait que lors de la première il y avait une standing ovation.
12:57 Tout le monde s'était levé pour applaudir ce film miraculeux.
13:01 Sur le plateau, quand on avait posé la question à chacun des intervenants,
13:07 ils étaient tous dubitatifs en disant...
13:10 Déjà il y a eu des gens qui ont applaudi plusieurs choses.
13:12 On a applaudi le mec qui gère la salle, qui est sur les champs là.
13:17 Parce qu'il a eu le courage de diffuser ça.
13:20 C'est vrai.
13:21 On a applaudi un réalisateur qui a eu le courage de se battre pendant, et moi je le respecte en tant qu'artiste,
13:26 5 ans pour que son bébé sorte.
13:29 Donc on peut applaudir beaucoup de choses sans forcément trouver que le film est extraordinaire.
13:35 Moi j'ai trouvé que c'était un bon film, mais encore une fois je suis surpris de la dimension qu'on lui a donnée.
13:40 Alors que c'est un film d'action bien fichu, bien joué.
13:45 Tu y crois au personnage ?
13:47 Oui, je le trouve cohérent.
13:49 Il y a beaucoup de musique, on rajoute beaucoup d'émotions.
13:54 Il y a quelques plans qui sont très très beaux, qui sont très bien faits.
13:59 Oui, c'est vrai.
14:01 Mais ça ne devrait pas paraître un truc pour quelque chose d'exceptionnel.
14:06 Encore une fois, je pense que c'est vraiment l'époque qui rend la chose exceptionnelle.
14:10 Donc tu trouves l'acteur principal crédible ?
14:12 Oui.
14:13 Pas trouvé crédible ?
14:14 Moi je le trouve crédible.
14:15 Crédible, il est bien.
14:17 J'ai trouvé que le film était bien.
14:19 Mais déjà je m'attendais à quelque chose qui dénonce beaucoup plus, mais ça ne dénonce pas du tout.
14:23 Non.
14:24 C'est ça qui est intéressant.
14:25 Il ne parle pas du fond.
14:26 Voilà.
14:27 Et le message de fin du film, en plus, est un message qui est quand même ouvertement anti-complotiste.
14:33 Parce qu'il dit, qu'est-ce qu'il faut faire maintenant ?
14:35 Il dit, il faut alerter les Nations Unies, il faut aller alerter le président des États-Unis.
14:40 Si tu demandes à un complotiste branché à fond sur les trucs de réseau pédophile,
14:45 il va te dire que le président des États-Unis et les Nations Unies, elles en croquent.
14:48 Donc ça ne devrait pas être ça sa conclusion si c'était un truc complotiste.
14:52 Oui, c'est vrai.
14:53 Ça ne devrait pas être ça.
14:54 Ça ne devrait pas être qu'il faut prévenir Barack Obama, Joe Biden et le patron de l'ONU.
15:00 Alors l'une des premières phrases qu'il y a dans le film, c'est une séquence où il y a deux flics
15:06 qui sont spécialisés dans l'arrestation des pédophiles.
15:10 Il y en a un qui dit, combien as-tu arrêté de pédo ?
15:13 288.
15:14 Et combien as-tu retrouvé d'enfants ?
15:16 Zéro.
15:17 Ce monde est vraiment pourri.
15:20 Tu ne crois pas que de mettre ça en première phrase, c'est pour ça que finalement le film a été tagué complotiste ?
15:29 Non.
15:30 Mais non, puisque le film a été attaqué par des gens qui ne l'ont pas vu.
15:33 Oui, c'est vrai.
15:34 Donc de toute façon, c'était Mel Gibson, c'était la complosphère s'agit autour de ce film.
15:39 Et puis après, les mecs sont arrivés et ont fait des chroniques pour dire,
15:42 ils sont vraiment bêtes dans la complosphère parce qu'ils attaquent ce film alors qu'il n'y a rien de complotiste.
15:45 Parce que même eux ont été obligés in fine de reconnaître qu'il n'y avait rien de complotiste.
15:48 Pour toi, ce n'est pas Vlof.
15:50 Ce n'est pas Vlof parce qu'on a des articles, on a des rédactions qui pensent à comment est-ce qu'on va faire un peu de buzz,
15:56 comment est-ce qu'on va faire ça.
15:57 Bon, on a du Mel Gibson, on voit qu'on a 3, 4 comptes complotistes qui aiment bien que ce truc marche dans ces milieux-là.
16:02 Donc vas-y, hop, je vais prendre 3 Twitter.
16:04 Tiens, regarde, le mec s'il est anti-vax en plus.
16:06 Tiens, lui, il a soutenu la Russie.
16:07 OK, bon, on va mettre un article avec plein de mots aléatoires, peut-être écrits par chaque GPT,
16:12 dans lequel on va lui dire de mettre Covid, de mettre Russie, de mettre complotiste, de mettre réseau,
16:18 de mettre Mel Gibson, de mettre fachosphère, et puis ça va te sortir n'importe quel article de Street Press,
16:24 /conbini/libération.
16:27 Allez, libération, peut-être qu'ils l'écrivent eux-mêmes.
16:30 Est-ce que tu crois que le soutien de QAnon est lié pour quelque chose ?
16:34 Rappelle-nous qui est...
16:36 QAnon, c'est ce gros groupe américain très pro-Trump qui a patiné dans la semoule pendant des années
16:45 pour nous expliquer que la semaine prochaine, Donald Trump revient, qu'on a les preuves alors que non.
16:51 C'est cette espèce d'énorme entité assez difficile à identifier d'ailleurs.
16:55 Parce que je crois que c'est un peu comme Anonymous, tout le monde peut se réclamer un peu du truc s'il en veut.
16:59 C'est ça, oui.
17:00 Il y a aussi un truc un peu curieux quand même, c'est pour ça qu'ils sont tagués complotistes.
17:05 Ils disent que les hommes puissants enlèvent des enfants pour boire leur sang.
17:12 Ah oui, la dénocrome.
17:13 C'est ça, voilà, oui.
17:15 Oui, ben voilà, QAnon, ils vont soutenir ce truc-là, mais est-ce que le film parle de ça ?
17:19 Non.
17:20 Ben voilà.
17:21 C'est vrai.
17:22 Donc au bout d'un moment, c'est ça, c'est qu'en plus, il ne faut pas être distribué par les mauvaises personnes,
17:25 il ne faut pas avoir les mauvais distributeurs, les mauvais producteurs et les mauvais spectateurs.
17:31 Ça devient compliqué, ça devient compliqué, quoi.
17:35 Et donc le résultat, c'est que sur Allociné, la presse met 1,9 sur 5, alors que les spectateurs mettent 4,2 sur 5.
17:45 Donc ce divorce entre spectateurs et puis, je dirais, l'intelligentsia de la presse.
17:54 Il est visible avec ça.
17:56 Après, c'est aussi un phénomène qu'on voit assez souvent, par exemple, dans le jeu vidéo aussi,
18:01 dans les notes de quand on va avoir une rédaction très sévère.
18:04 On a beaucoup de gens qui vont mettre 5 étoiles au jeu ou 20 sur 20 au truc pour dire "je compense le truc catastrophique"
18:11 parce que, ok, ça ne mérite pas ça, mais vous avez tellement été dégueulasses de l'autre côté
18:16 que je vais quand même essayer que le truc arrive à la moyenne.
18:18 Alors après, là, sur Allociné, spectateurs et presse, c'est deux trucs séparés.
18:21 Oui, c'est vrai.
18:22 C'est un très gros phénomène, c'est moins mélangé.
18:24 Mais...
18:25 T'as un sens critique, eh bien, aussi.
18:26 Voilà, il y a des gens aussi qui surnotent parce qu'ils ont envie de soutenir,
18:29 comme on surapplaudit, comme on... parce qu'on a envie de dire aux gens "ben, allez-y aussi".
18:35 Parce que si les gens ne vont pas voir un truc qui dénonce aussi peu,
18:38 ça va être compliqué de faire des trucs qui dénoncent plus.
18:41 Très bien. Alors ta note ?
18:43 Je dirais 3,5 sur 5.
18:47 3,5 sur 5, ça se laisse voir, quoi.
18:49 Non plus, c'est... non, c'est bien, c'est bien.
18:52 C'est bien, il y a quand même vraiment des beaux plans, des beaux trucs.
18:56 Mais après, 5, c'est quoi ? C'est un chef-d'œuvre du cinéma.
18:59 C'est vrai.
19:00 4, c'est un grand film d'audiard.
19:02 C'est bon, 3,5, voilà.
19:03 3,5, voilà, c'est sa note.
19:05 Et j'espère que vous pourrez le regarder sur Apple TV ou au cinéma, car il est encore à l'écran.
19:11 Et je vous dis à très bientôt.
19:13 Merci, Greg.
19:14 Ciao.
19:16 [Générique]
19:44 [Sous-titrage Société Radio-Canada]

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