Face à Face (Émission du 28/01/2024)

  • il y a 7 mois
Eliot Deval reçoit Gilles-William Goldnadel et Julien Dray, deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace le dimanche à 19h.
Transcript
00:00 Bonsoir à tous. C'est toujours un honneur d'être situé entre Julien Drey et Gilles-William Golnadel.
00:07 Messieurs, bonsoir.
00:08 Bonsoir. Je vois que vous en êtes conscient, c'est bien.
00:10 Oui, voilà.
00:11 Je vais me détacher de mon portable pour être encore plus concentré.
00:14 C'est gentil, surtout qu'on a beaucoup d'actualité, messieurs.
00:16 Ce soir, on attend la prise de parole de Gérald Darmanin,
00:19 qui est en cellule de crise interministérielle avec le ministre de l'Agriculture
00:22 et qui va dévoiler dans un instant le dispositif de sécurité face à ce siège
00:27 que veulent faire les agriculteurs de Paris.
00:30 C'est l'appel de la FNSEA et des jeunes agriculteurs.
00:32 Et puis, vous avez à Rungis la coordination rurale qui appelle à bloquer le marché de Rungis.
00:36 Et nous avons les blindés, vous voyez notre titre, les blindés de la gendarmerie.
00:39 On va voir l'image avec Thomas Leroy qui viennent d'arriver à Rungis pour sécuriser les lieux.
00:45 Qu'est-ce que vous évoque cette image, Julien Drey ?
00:48 Ce n'est pas par la force qu'on réglera la crise agricole.
00:52 Alors, on peut essayer de monter du terrain.
00:55 Je ne suis pas pour la violence, je pense qu'il faut toujours faire très attention.
00:59 Mais la crise agricole, elle est d'une profondeur extrême
01:03 et elle révèle beaucoup d'autres choses sur notre société.
01:06 Et pour l'instant, le gouvernement essaye de gagner du temps.
01:09 On n'est pas du tout dans l'ampleur de ce que représente cette colère profonde,
01:14 qui n'est pas qu'une colère agricole.
01:16 Gilles Ouilham ?
01:18 Je n'ai pas de commentaire particulier ou désagréable à faire sur l'usage des blindés.
01:25 J'imagine que c'est pour des raisons techniques.
01:28 On peut reprocher beaucoup de choses à ce gouvernement, sauf de sa force excessive.
01:33 La question, c'est l'opinion publique va-t-elle se retourner ?
01:36 Parce qu'il y a 9 Français sur 10 aujourd'hui qui soutiennent les agriculteurs.
01:38 Ou au contraire, vont-ils continuer à soutenir les agriculteurs en disant
01:41 c'est de la faute du gouvernement si ça s'enlise et s'il y a une paralysie de la capitale ?
01:45 Je vais dire quelque chose.
01:46 Ou des violences ?
01:47 Je suis un peu embêté pour vous répondre, je vais vous dire pourquoi.
01:49 D'abord, le combat des paysans, c'est mon combat.
01:53 J'y tiens vraiment beaucoup.
01:57 Mais ce n'est pas parce qu'il est légitime sur le fond que les agriculteurs peuvent tous permettre.
02:02 Pour l'instant, ils n'ont pas utilisé la violence.
02:04 On n'est pas à Sainte-Soline.
02:06 Il y a eu quelques débordements de préfectures, condamnés par une large majorité d'entre eux.
02:09 Il y a eu des débordements regrettables.
02:12 Je vous avoue que, étant très légaliste,
02:15 il ne me plaît pas beaucoup qu'on puisse, en France,
02:21 être obligé d'embêter les gens d'une certaine manière pour obtenir quelque chose.
02:27 Et je n'aimerais pas beaucoup que cet exemple-là fasse à nouveau des petits.
02:32 Raison pourquoi, pour l'instant, les agriculteurs bénéficient d'une sympathie légitime du public,
02:41 mais cette sympathie est comptée, notamment dans le temps.
02:44 A vous penser que ça peut s'inverser, comme sur les Gilets jaunes ?
02:47 Écoutez, je ne pense pas que les Français soient un peuple totalement masochiste.
02:53 Ils ne peuvent pas accepter d'être bloqués dans la circulation de manière permanente.
02:59 Ils peuvent être patients.
03:00 Il y a des gens, je les ai entendus, et c'est tout à leur honneur, d'une certaine manière,
03:04 de dire "ça ne me dérange pas d'être bloqué", etc.
03:06 Mais encore une fois, ça n'aura qu'un temps.
03:10 Le gouvernement d'ailleurs, M. Attal, a commencé à céder sur certains points, et il a eu raison.
03:19 Je crois qu'il faudra encore...
03:21 Mais il y a tellement de choses à dire, parce que moi je ne suis pas un inconditionnel,
03:24 des agriculteurs, pour être un inconditionnel.
03:27 Autant par rapport aux écologistes, je suis solidaire,
03:31 autant par rapport, par exemple, à l'abattage des porcs ou des volaillers en batterie, je ne suis pas solidaire.
03:37 Vous êtes vous-même, je crois, végétarien.
03:38 Je suis végétarien, ça ne vous empêche pas de manger un steak,
03:41 mais j'ai mes propres convictions animales.
03:44 Et ce ne sont pas les écologistes qui sont préoccupés par la question animale, comme par hasard.
03:48 Vous partagez l'avis de Gilles William ou pas, Julien ?
03:50 Sur l'inversement qui est...
03:51 Je pense que, d'abord, il y a le problème agricole, qui est réel,
03:56 et on découvre, même quand on connaissait la réalité des choses,
04:00 on découvre, y compris des choses nouvelles.
04:03 Les distorsions de concurrence qui ont atteint le paroxysme,
04:06 des distorsions de concurrence intra-européennes,
04:09 une bureaucratie bruxelloise qui fonctionne comme si le monde n'existait pas,
04:15 un gouvernement français qui surnorme par rapport à Bruxelles.
04:20 Donc les pauvres agriculteurs, ils ne peuvent pas s'en sortir.
04:23 Et le discours qu'on avait à un moment donné en disant
04:25 « il y a les grands agriculteurs, les petits agriculteurs, il faut... »
04:28 Voilà, il ne tient même plus dans cette réalité-là.
04:30 Ça, c'est la première chose.
04:31 La deuxième chose, c'est qu'il y a une colère générale dans le pays.
04:34 Elle s'accumule.
04:36 Parce que ce pays, il étouffe par cette bureaucratie
04:40 qui n'entend rien de la réalité du vécu de nos concitoyens.
04:44 Les augmentations récentes des tarifs de l'électricité,
04:48 personne n'est capable de l'expliquer, honnêtement.
04:51 Personne. J'ai entendu les ministres, etc. On ne comprend rien.
04:54 - Ben, Bruno Le Maire, il dit que c'est de la faute des Russes et du Rassemblement National.
04:56 - Mais c'est toujours... Il y a toujours les Russes, le Rassemblement National, je ne sais pas quoi.
04:59 Bientôt, il y aura le monstre du Loch Ness, on va le ressortir. Pourquoi pas ?
05:02 - C'est le marché européen de l'électricité.
05:04 - Mais non, c'est les tarifs qu'on ne veut pas renégocier avec Bruxelles, c'est tout.
05:07 Voilà, c'est des choses qui sont simples.
05:09 Les prix, le blocage des prix dans la grande distribution.
05:12 Je veux dire, tout ça n'existe pas. Et donc, les gens, ils n'en peuvent plus.
05:16 Et c'est pour ça qu'il y a une énorme solidarité avec les paysans.
05:20 Parce que derrière, c'est un combat global qui est en train de se donner.
05:22 - Alors, il y a Gérald Darmanin qui doit vraiment s'exprimer d'une minute à l'autre.
05:25 Mais vu que vous faisiez un parallèle entre les militants écolo et les agriculteurs,
05:30 vous préférez les agriculteurs aux militants écolo.
05:32 Et vous avez vu sans doute ce qu'ont fait certains militants écolo.
05:34 Deux militantes exactement aujourd'hui au Louvre,
05:37 elles sont allées jeter de la soupe sur la Joconde.
05:41 On va regarder cette action et on en parle juste après.
05:44 - Qu'est-ce qu'il y a d'important ?
05:52 - Qu'est-ce qu'il y a de plus important ?
05:54 - L'art, le droit et l'alimentation saines et durables.
05:58 - Notre système agricole est malade.
06:02 - Nos agriculteurs perdent le travail.
06:05 - Un Français sur trois ne fait pas tous ses repas le coup de jour.
06:10 - On va venir l'évacuer, s'il vous plaît.
06:12 - On est réponse alimentaire.
06:14 - On demande à nous d'en mettre de la sécurité sociale et de l'alimentation durable.
06:19 On va jeter de la soupe Gilles William pour le droit à une alimentation saine et durable.
06:23 Aucun rapport.
06:24 Je ne suis pas enclin tellement à faire de la publicité à ces deux demeurés.
06:29 Très sincèrement, on est au niveau zéro de la pensée humaine.
06:33 Je ne tiens d'ailleurs pas...
06:35 Demeurés ?
06:36 Non, non, non, non, non, non.
06:37 Écoutez, je prends mon risque.
06:40 - Le modérateur que je suis, si Pascal Praud était à cette place, il vous dirait "je le retire pour vous".
06:44 - Oui, mais l'avocat qui vous parle pense qu'il pourrait soutenir un procès, même par l'Arccom,
06:53 en traitant de demeurés deux écologistes...
06:57 - Et le modérateur que je suis, il faut faire attention.
07:00 - Pas d'excès de zèle, monsieur le modérateur, je vous prie.
07:03 Je veux dire plus sérieusement maintenant.
07:05 Les écologistes sont les pires ennemis de l'environnement.
07:10 C'est à cause de ces écologistes qu'on a mis à terre, ou presque, notre industrie nucléaire,
07:19 qui était le fleuron de notre industrie.
07:21 Raison pourquoi d'ailleurs l'électricité est aussi chère, n'est-ce pas ?
07:26 C'est à cause de ces écologistes-là que les Allemands nous ont mis du charbon
07:32 et nous polluent à travers la frontière avec le charbon.
07:36 Ce sont les adversaires les plus acharnés des paysans
07:41 et ne sont en rien concernés en plus par le bien-être animal.
07:46 Et en plus, pour le même prix, elles utilisent la violence.
07:50 Souvenez-vous de ce qui s'est passé à Saint-Celine.
07:53 Contrairement aux agriculteurs, eux, elles utilisent la violence
07:58 et là, je ne sais pas comment appeler cette comédie ridicule.
08:06 Donc, pardon, elles n'osent pas.
08:09 Les paysans, eux, peuvent les critiquer,
08:14 peuvent dire que c'est extravagant d'imposer en France
08:19 qu'il y a un bilan carbone vertueux, justement des règlements qui tuent l'agriculture.
08:25 Et les citadins, nous les urbains, par rapport à ces urbaines-là,
08:29 on n'a pas notre mot à dire.
08:31 On ne serait pas légitime pour critiquer les excès de ces écologos.
08:35 Donc non, très sincèrement, c'est une pitrerie.
08:40 Je peux dire ça, monsieur le modérateur ?
08:42 - Pitrerie, oui. - Pitrerie, le mot est agréé.
08:44 - Le mot est agréé. - Bien, merci.
08:46 - Julien.
08:48 - Moi, je pense que la cause environnementaliste est une cause juste.
08:53 C'est l'agriculture, l'agriculture française, sonore, justement, d'avoir compris cela.
08:59 Et les paysans français, ils font des efforts énormes.
09:02 Et justement, dans la concurrence mondiale, nous sommes, nous, je dirais,
09:06 vertueux par rapport à tous nos concurrents, y compris en Europe.
09:09 Regardez ce qui se passe sur la banane, regardez ce qui se passe sur la tomate,
09:12 regardez ce qui se passe sur la quasi-totalité de nos produits.
09:16 Et les agriculteurs français, ils ont l'impression qu'alors qu'ils font un énorme effort,
09:19 on leur fait un crochepied ou on leur met un coup de poignard dans le dos.
09:23 Et ça, c'est un problème.
09:24 Donc moi, je crois que l'écologie est une cause beaucoup plus importante
09:28 que quelques imbécilités juvéniles.
09:32 - Alors, vous savez que certains dénoncent un deux poids deux mesures.
09:35 On ne traiterait pas les agriculteurs comme on traite les militants écolos
09:39 qui vont se coller la main à la glue sur une autoroute.
09:42 Eux, effectivement, on leur envoie tout de suite la police.
09:44 On peut dire aussi qu'il y a une différence.
09:46 Les agriculteurs nourrissent tout un pays, sont soutenus par 9 Français sur 10,
09:51 perdent leur vie parce qu'ils perdent de l'argent en travaillant de nombreuses heures
09:55 et 70 heures par semaine.
09:57 Et il y a un acteur qui s'appelle Pierre Ninet qui a dit
10:00 il faut que la répression policière soit la même pour tout le monde.
10:04 - On parle de quoi là ?
10:08 On parle de gens qui se lèvent à 5 heures du matin,
10:10 qui n'ont pas de samedi, qui n'ont pas de dimanche,
10:13 qui font ça le plus souvent parce qu'ils croient à quelque chose,
10:17 pas simplement pour gagner de l'argent, la plupart ils n'en gagnent pas,
10:19 ils en perdent, qui sacrifient leur vie.
10:22 Et ces gens-là, on doit les mépriser, on ne doit pas comprendre.
10:26 Et on doit traiter ça au nom de quelle légalité ?
10:30 La responsabilité aujourd'hui pour nous tous,
10:32 c'est de voir comment on peut faire une pause dans cette folie normative,
10:36 comment on peut redonner notre chance à ces agriculteurs qui sont un exemple.
10:41 Après les comparaisons franchement, elles sont déplacées.
10:44 - Pour répondre à Pierre Ninet...
10:47 - Donc on va voir le tweet ?
10:49 - Pardon ?
10:50 - Donc on va voir le tweet ?
10:51 - On va voir le tweet.
10:52 - Allez-y.
10:53 - Le légaliste qui vous parle, c'est vrai que j'ai rompu avec les gilets jaunes
11:00 que je regardais au départ avec faveur,
11:03 dès l'instant où ils ont utilisé la violence.
11:06 Moi ça ne me convient pas.
11:08 Sinon je ne serais pas à l'aise pour critiquer avec autant de vigueur et de sévérité
11:14 les syndicalistes de la CGT au-dessus,
11:18 qui utilisent leur prérogative pour bloquer les transports.
11:22 Je n'aime pas. Je n'aime pas cela.
11:24 Mais en même temps, en ce moment où je parle, on n'est pas à Seine-Solide.
11:29 Je répondrai à Monsieur Ninet, effectivement, quand, à Dieu ne plaise,
11:37 les paysans feront ce que les écologochistes ont fait à Seine-Solide.
11:42 - Alors le voilà le tweet.
11:43 "Malaise palpable au-delà des revendications justifiées de nos agriculteurs."
11:46 Ce discours, c'était celui de Gérald Darmanin,
11:48 après qu'une bombe a explosé devant un bâtiment public à Carcassonne.
11:50 Inquiète.
11:51 "La répression policière dépendrait donc des opinions du gouvernement et non plus du droit."
11:55 - Non mais la répression policière, le fait qu'on défende l'état de droit,
12:00 c'est légitime et que l'état de droit soit défendu dans toutes les circonstances.
12:05 Mais derrière, on est obligé d'analyser ce qui se passe.
12:08 Et n'importe quel gouvernement est obligé d'analyser ce qui est en train de se passer.
12:11 Alors personne n'appelle la violence, personne ne dit "c'est bien",
12:14 personne ne dit "c'est formidable".
12:16 Mais il y a une réalité, il y a une souffrance énorme,
12:18 qui n'est pas le cas de ceux qui jettent de la soupe sur une toile dans un musée.
12:24 - Non mais à n'en pas douter, la légitimité n'est pas la même.
12:28 Mais je maintiens quand même que Ninet n'est pas totalement hors sujet.
12:36 Il ne faudrait pas que d'autres moins légitimes puissent se prévaloir
12:42 du fait que les agriculteurs puissent se croire tout permis.
12:47 Ça c'est un... Franchement, quelle que soit la légitimité des revendications,
12:52 moi je n'aime pas, vous comprenez, parce que je crains moi
12:55 que le mot d'ordre de la désobéissance civile, il ne me plaît pas beaucoup.
13:00 Je n'aime pas la désobéissance.
13:02 Il n'y a qu'une seule chose que je connaisse, c'est la loi.
13:04 Mais malheureusement, permettez-moi de vous dire,
13:06 on vit dans un pays curieux et paradoxal.
13:09 D'une part, quand il y a une loi qui est votée,
13:14 et bien on a un gouvernement des juges, je ne sais pas si on en parlera,
13:17 qui l'annule pour des raisons qui m'échappent un peu, même juridiquement.
13:21 Et quelques fois aussi, il y a des gens effectivement
13:26 qui utilisent la force du nombre ou la violence
13:29 et qui contraignent un gouvernement à agir tellement il a peur.
13:33 Je n'ai pas l'impression, dans ces deux cas,
13:36 de vivre totalement dans un état de droit auquel j'aspire.
13:40 - Alors Jordi... - Je voudrais revenir.
13:42 Il y a des questions qui sont posées, parce que j'ai entendu William parler de Saint-Saëline.
13:46 Moi, d'habitude je n'y comprenais pas grand-chose,
13:48 je suis un urbain comme tout le monde, donc j'ai regardé.
13:50 La question de ces grandes bassines, elle est énormément posée dans son efficacité.
13:54 Parce qu'en fait, elle sert certaines exploitations et pas la totalité des exploitations.
13:58 Et il y a d'autres alternatives qui existent.
14:01 Et le problème, c'est que ce débat-là, on doit l'avoir.
14:04 C'est un débat sérieux.
14:06 Et il est pollué par des comportements qui ne permettent pas qu'on ait ce débat-là.
14:10 Donc la question qui est posée, c'est si on est solidaires des paysans aujourd'hui,
14:14 si on est solidaires du combat qu'ils mènent,
14:16 qui n'est pas un combat pour eux, qui est un combat pour nous tous,
14:19 eh bien effectivement, on doit d'abord dire ça.
14:22 Donc le problème du tweet de M. Nîmé, c'est qu'il aurait dû d'abord commencer
14:26 par dire clairement les choses.
14:28 C'est un tweet.
14:30 Oui, mais...
14:32 Alors, ok, c'est un tweet.
14:34 Alors pourquoi cet acteur de talent,
14:37 et qui a beaucoup de talent,
14:39 tout d'un coup fait irruption dans le débat de cette ligne-là ?
14:41 Alors, je peux vous dire pourquoi.
14:42 Parce qu'il est très engagé sur la cause des pesticides,
14:44 il a fait un film contre le glyphosate.
14:46 Il a fait un film contre le glyphosate, et depuis il est très engagé,
14:48 il est très anti-pesticides, et donc il est très engagé sur cette cause-là.
14:51 Donc effectivement, vu qu'il critique souvent le monde agricole
14:54 sur l'usage des pesticides, on l'entend sur ce sujet-là,
14:56 et on ne l'a pas entendu sur d'autres.
14:58 Mais il faut faire attention...
14:59 Enfin, sur les pesticides, ce qu'il faudrait mieux critiquer,
15:00 c'est d'abord et avant tout nos gouvernements.
15:02 Qui, à Bruxelles, ne mènent pas la bataille,
15:04 et cèdent en permanence, justement, contre les lobbies de pesticides,
15:07 comment on appelle ça, pestis... je ne sais pas quoi, vous avez compris.
15:10 Enfin, il faut se méfier, vous savez.
15:12 - Et Gilles-Williams, si je peux faire une petite incise,
15:14 et comme ça vous pourrez répondre, il faut savoir que, par exemple,
15:16 Sandrine Rousseau a critiqué le mouvement agricole,
15:18 elle a supprimé rapidement son tweet, elle a juste oublié
15:20 qu'elle, elle était à Seine-Solide, à une manifestation interdite,
15:23 où il y a eu des dégâts pour des milliers d'euros sur les bassines,
15:25 et où les gendarmes ont juste vécu l'enfer.
15:27 - Mais ce sont... Non mais très sincèrement,
15:29 je m'en méfie tellement de la propagande...
15:32 de la propagande des... - Des réseaux.
15:35 - Non, des réseaux, non, mais non, non, des écologistes,
15:38 des soi-disant écologistes, parce que je ne les tiens pas du tout,
15:41 en vérité, pour des écologistes,
15:43 ils nous ont menti sur le glyphosate,
15:46 ils nous ont menti sur les algues vertes,
15:48 ils nous mentent très largement, croyez-moi, aussi,
15:51 en matière environnementale,
15:53 ils sont imbus d'un discours,
15:56 je ne dis pas que tout est absolument faux,
15:59 mais je pense, je maintiens, si vous voulez,
16:02 que les paysans sont aujourd'hui les défenseurs
16:05 les plus importants de l'environnement,
16:08 on en perd chaque jour,
16:10 nous sommes de moins en moins productifs
16:13 en matière de produits naturels, on est évidemment...
16:16 Moi, ce que je pense, c'est que c'est la préférence pour l'autre,
16:19 je continue de penser que c'est la préférence pour l'autre.
16:21 Importer des produits brésiliens
16:24 qui sont chargés, justement, de pesticides,
16:27 alors qu'on les impose à nos paysans européens,
16:29 il y a quelque chose qui ne va pas dans ce monde.
16:31 - Là, c'est pas la préférence pour qui, c'est pareil.
16:34 - C'est la préférence pour une logique de libre-échange
16:37 et de traités internationaux qui prennent le libre-échange
16:40 et qui sont totalement... - Oui, oui, j'ai connu ça.
16:42 - Je vous soumets juste un sondage, messieurs.
16:44 - C'est une question essentielle.
16:45 - Je vous soumets un sondage, parce que ça fait écho à notre débat,
16:48 les agriculteurs, les vrais écolos, vous voyez notre question,
16:50 c'est l'avis des Français.
16:51 Il y a un sondage qui a été réalisé par l'institut CSA pour CNews,
16:54 le JDD européen,
16:55 à qui faites-vous le plus confiance pour défendre la nature et l'environnement ?
16:58 49% des sondés répondent les agriculteurs,
17:00 26 seulement les écologistes.
17:01 - Bien sûr, mais c'est normal.
17:02 Moi, j'ai connu...
17:03 Pardon, pourquoi je parle de la préférence pour l'autre,
17:05 presque au sens de l'inconscient ?
17:07 Moi, j'ai connu...
17:08 Je défendais des gens du textile qui n'existent plus,
17:11 qui pensaient qu'en nouvant les frontières, c'était formidable.
17:15 On a tué l'industrie française au profit des Chinois
17:18 et on est en train de tuer l'agriculture française
17:21 au profit des Brésiliens et je ne sais qui d'autre.
17:24 La réalité, elle est là.
17:26 Et je pense que vraiment, dans l'inconscient européen,
17:29 c'est même plus français, dans l'inconscient européen,
17:31 il y a quelque chose qui est de l'ordre de la préférence pour l'autre.
17:36 Je n'ai pas d'autre explication.
17:37 - Je pense que c'est la préférence pour une certaine vision de libre-échange
17:41 qui est totalement naïve.
17:42 - D'accord, mais quand ça se fait à notre détriment...
17:44 - Justement, mais c'est ça le problème, c'est que c'est vraiment...
17:47 D'ailleurs, il l'explique très bien.
17:48 - Quand les règles sont...
17:49 - On est en train de...
17:50 On va encore signer des traités.
17:52 On est en train de...
17:53 - Mais les règles sont pépées, Julien.
17:55 - Avec un truc extraordinaire,
17:57 c'est-à-dire que vous avez des députés qui viennent à la télévision
18:00 dire "il faut attention", etc.
18:02 Et en même temps, ils viennent de voter le traité Mercosur.
18:05 - Julien, la concurrence est déloyale,
18:07 de la même manière que les Chinois faisaient travailler...
18:10 - Là, c'est pas la même chose.
18:11 - ...les autres faisaient travailler...
18:12 - Julien, c'est le système de libre-échange.
18:15 - Non, mais le libre-échange, il doit être libre.
18:18 Il ne doit pas être produit par...
18:19 Je veux dire, les Chinois faisaient travailler les enfants,
18:22 les prisonniers, et piquaient les brevets,
18:26 détournaient les brevets,
18:28 et les Brésiliens sont en train, en toute liberté,
18:31 de ne pas respecter des normes auxquelles on soumet nos paysans.
18:35 Si ça, c'est pas du masochisme au profit de l'autre,
18:38 j'ai un problème de vocabulaire.
18:39 - C'est l'apologie d'une sorte d'ouverture de toutes les frontières
18:44 et de croyance en la main invisible du marché
18:48 qui permettrait une sorte de juste équilibre
18:50 et qui ne marche pas.
18:51 - Oui, mais c'est pour ça que j'aime bien les frontières.
18:53 - Avec surtout...
18:55 - C'est ça qui est très intéressant.
18:57 Parce que derrière, il y a un débat qui est posé,
18:59 qui est un nouveau débat par les paysans.
19:01 C'est tout le débat sur les normes et sur la bureaucratie d'État,
19:04 ce que j'appelle l'État profond, qui, lui...
19:07 - Et sur la surtransposition des normes à la française.
19:10 - C'est ce que j'appelle l'État profond,
19:11 c'est-à-dire une forme de bureau...
19:12 - Que la France en rajoute.
19:13 - C'est-à-dire une bureaucratie d'État
19:15 qui pense en permanence que le citoyen français
19:18 est en train d'essayer de tricher, de ne pas respecter,
19:21 et qui lui met des contraintes qui sont insupportables.
19:25 - Alors, je redis à nos téléspectateurs qu'on attend
19:27 la déclaration de Gérald Darmanin sur son plan
19:30 pour envoyer donc les images.
19:32 - Elle tarde, monsieur.
19:33 - Oui, elle tarde.
19:34 On nous avait dit aux alentours de 19h, il est 19h16.
19:36 - Elle bouleverse cette émission.
19:37 - Non, c'est parce qu'en fait, il est en train de regarder l'émission.
19:39 - Il regarde l'émission, il attend la fin.
19:40 - Il se demande que dis-je, je viendrai ?
19:42 Que dis-je, il lui y a ?
19:43 - On peut se mettre à sa place.
19:45 - Voilà.
19:46 - Non, je comprends qu'il...
19:47 - On va reparler dans un instant du dispositif de sécurité
19:50 qui va être mis en place demain dans la capitale
19:52 pour éviter un blocus voulu par les agriculteurs,
19:55 y compris à Rungis.
19:57 Donc, on va en reparler, on va vous faire écouter
19:59 des agriculteurs qui expliquent comment ils vont faire demain
20:02 pour bloquer les entrées et les sorties de la capitale.
20:05 Mais je voulais vous entendre tous les deux, d'abord,
20:07 sur cette information qui est tombée hier.
20:10 Vous savez donc que la France a été endeuillée, cette semaine,
20:13 mardi, par la mort d'une agricultrice,
20:15 Alexandra de 36 ans et de sa petite-fille de 12 ans,
20:18 dans ce véhicule qui a percuté cette famille,
20:20 puisqu'il y avait aussi le papa, le papa qui a été blessé,
20:22 il reste le papa, et une autre petite-fille
20:24 qui n'était pas sur les lieux de l'accident.
20:26 Eh bien, dans ce véhicule, il y avait trois personnes
20:29 sous OQTF, trois Arméniens sous OQTF.
20:31 Le conducteur est toujours en détention provisoire
20:34 pour homicide involontaire, mais les deux passagères
20:36 qui étaient placés en centre de rétention administratif
20:38 après le drame, elles sont tout de suite sorties
20:40 quasiment du crât, décision d'un juge,
20:43 et elles sont placées en résidence surveillée.
20:46 - Quel est votre sentiment, Gilles-Williams,
20:48 dans l'attente de leur expulsion, nous dit-on,
20:50 parce qu'il n'y a pas de problème de laisser passer
20:52 consulat avec l'Arménie, mais pourquoi ne l'a-t-on pas fait
20:54 plus tôt ? - À condition qu'elle ne soit
20:56 pas dans la nature, parce que quand vous n'êtes pas
20:58 dans une prison fermée à double tour...
21:00 - Elles sont sorties toutes seules du crât.
21:02 - Oui, vous vous souvenez des autres qui étaient
21:04 arrivées de l'étranger, comment on part facilement
21:06 de ce genre de choses. Pardon de redire
21:10 que ça ressemble à la préférence encore pour l'autre,
21:13 il n'y a rien à faire. J'observe que la manière
21:15 médiatique dont a été traité, notamment sur mon cher
21:18 audiovisuel de service public... - J'étais étonné,
21:21 vous ne l'aviez pas cité depuis le début de l'émission.
21:23 - Oui, mais je dois être... - Ça faisait 18 minutes
21:25 qu'on avait commencé l'émission. - Je dois couver
21:27 quelque chose, je dois être souffrant.
21:29 Plus sérieusement, sur France Inter, on a parlé
21:33 de l'enterrement d'Alexandra et de l'autre pauvre petite,
21:39 sans mentionner, en taisant, en occultant...
21:42 - Allez, c'est parti, Gérald Darmanin prend la parole,
21:44 le ministre de l'Intérieur, on l'écoute tout de suite.
21:46 - Bien, je viens de présider une cellule interministérielle
21:48 de crise au ministère de l'Intérieur, avec monsieur
21:51 le ministre de l'Agriculture, et puis l'ensemble des services
21:55 de l'État pour pouvoir gérer les heures et les jours
21:58 qui vont venir, et vous savez que c'est une semaine difficile
22:01 avec les annonces des blocages par les agriculteurs,
22:04 notamment d'une partie de l'île de France et du reste
22:06 du territoire national. Je voudrais d'ailleurs,
22:08 évidemment, remercier les policiers, les gendarmes,
22:10 les préfets, très mobilisés depuis plusieurs jours déjà,
22:13 et qui, aujourd'hui et dans les jours qui viennent,
22:16 vont continuer jour et nuit à sécuriser ces mouvements
22:19 de protestation et accompagner les Français devant des difficultés
22:22 qui seront évidemment très importantes.
22:24 A la demande du président de la République et du Premier ministre,
22:27 j'ai rappelé aux préfets les trois consignes que je leur donne,
22:30 extrêmement simples. La première consigne, c'est évidemment
22:32 de pouvoir garantir le fait que les tracteurs, notamment,
22:36 ne rentrent pas dans les villes, et c'est évidemment
22:38 dans les grandes villes, évidemment Paris, mais bien sûr,
22:41 les grandes capitales régionales, pour ne pas créer, évidemment,
22:44 des difficultés extrêmement fortes et des difficultés en matière
22:47 de sécurité ou de matien de l'ordre. Ce n'est pas le but.
22:50 Et je sais que ce n'est pas le but non plus des organisations
22:52 syndicales agricoles avec lesquelles nous avons des entretiens,
22:55 évidemment, tous les jours, quotidiens, et serrés dans la volonté,
23:00 évidemment, que les choses se passent le mieux possible.
23:02 Donc, pas de tracteurs qui rentrent dans Paris ou dans les grandes
23:05 villes de province. Pour ce qui concerne l'île de France,
23:07 le fait que le marché de Rungis international puisse continuer
23:11 à fonctionner, et également les grands aéroports parisiens,
23:14 Roissy et Orly, mais ceci le cas des aéroports provinciaux
23:17 ou des marchés internationaux de fruits et légumes,
23:20 notamment, qui doivent être conservés dans leurs actions
23:23 pour, notamment, pouvoir alimenter les régions françaises.
23:27 Donc, cette position défensive amène à utiliser des moyens
23:31 très importants. 15 000 policiers et gendarmes sont mobilisés
23:34 pour pouvoir garantir cela, notamment des unités de force mobile,
23:38 singulièrement dans la région Île-de-France, sous l'autorité
23:41 du préfet de police préfet de zone, mais également, vous l'avez vu,
23:44 des véhicules blindés de la gendarmerie nationale,
23:46 pour évidemment tenir du fait des tracteurs.
23:48 Chacun l'aura compris, ces points de tension, de manière défensive
23:52 et de manière communiquée, pour que personne ne soit surpris,
23:55 mais aussi des hélicoptères de la gendarmerie nationale
23:58 qui vont pouvoir regarder et anticiper les mouvements des tracteurs
24:02 qui convergeraient vers les grandes villes de province
24:04 ou vers l'Île-de-France. Ce qui amène, évidemment, à constater,
24:08 puisque c'est annoncé, notamment, par la FNSEA,
24:11 les jeunes agriculteurs, le blocage demain,
24:14 à partir de l'heure du déjeuner, de l'ensemble des points d'autoroutes
24:17 qui amènent à l'Île-de-France, 8 points d'autoroutes
24:20 qui amènent à l'Île-de-France, et donc la circulation sera
24:22 extrêmement difficile en Île-de-France demain,
24:25 et j'invite les Françaises et les Français,
24:27 les transporteurs routiers, évidemment, à anticiper
24:30 et à ne pas encombrer les routes, autant que faire se peut,
24:33 bien évidemment. Le deuxième sujet, la deuxième instruction,
24:36 c'est évidemment une consigne de grande modération,
24:38 comme je l'ai fait depuis le début de ce mouvement social,
24:41 des forces de l'ordre vis-à-vis des protestataires,
24:43 vis-à-vis des agriculteurs. Nous ne sommes pas là
24:46 pour une épreuve de force, nous sommes là pour faire respecter,
24:49 évidemment, les personnes, les forces de l'ordre en premier,
24:52 et les biens. Il ne s'agit pas d'accepter des atteintes
24:55 envers les préfectures, les sous-préfectures,
24:57 les centres des impôts, ou même les supermarchés
24:59 ou des camions qui transporteraient la marchandise étrangère
25:03 qui pourrait être prise en otage.
25:05 Évidemment, ça, c'est inacceptable, et des consignes d'intervention
25:08 sont évidemment données, et d'interpellation, désormais,
25:11 sont évidemment données lorsqu'on voit ce genre de choses
25:14 qui sont certes peu nombreuses sur le territoire national
25:16 depuis le début, mais qui ont pu arriver.
25:19 Mais évidemment, les forces de l'ordre, les CRS
25:21 et les gendarmes mobiles n'ont pas comme consigne
25:23 d'intervenir sur les points de blocage,
25:25 mais d'accompagner ces points de blocage pour les sécuriser,
25:28 pour éviter les drames qu'on a pu connaître
25:30 au début du mouvement, lorsqu'ils étaient un petit peu,
25:33 si je veux dire, sauvages et sans organisation de sécurisation.
25:36 Le troisième sujet, c'est évidemment une volonté de dialogue,
25:39 évidemment, par le problème de l'agriculture aujourd'hui,
25:41 parce qu'ils ne peuvent plus travailler comme ils travaillaient avant.
25:44 Voilà, ça, c'est un premier aspect des choses.
25:46 Le deuxième aspect des choses, moi, je suis d'accord,
25:48 le ministre, d'un certain point de vue,
25:50 il est obligé de gérer une situation qui est tendue,
25:52 mais la question qui est posée, c'est à quel moment
25:55 le gouvernement va comprendre qu'il ne pourra pas,
25:58 je dirais, par des tables rondes, avec les uns, avec les autres,
26:02 par des déplacements, par des grands débats,
26:04 je dirais, juguler cette colère qui est là,
26:08 avec, je trouve d'ailleurs, un grand absent,
26:12 d'une discrétion totale.
26:14 - Le président de la République ?
26:15 - Il était en Inde. Il était en Inde.
26:17 - Eh bien, j'étais pas lui qui allait parler, désolé.
26:19 - Ah !
26:20 - Les amis !
26:21 - Tu crois aussi que c'était le président ?
26:22 - Ah, bah oui !
26:23 - Non, c'est la redistribution.
26:24 - Ah, oui !
26:25 - C'est la grande distribution.
26:26 - Ah !
26:27 - C'est la grande distribution.
26:28 - On n'entend pas M. Leclerc.
26:29 - Voilà, la grande distribution, tout d'un coup,
26:31 elle est... Elle s'est dit, mais nous, on fait ce qu'on peut.
26:33 - Il a fait une interview au Figaro pour dire
26:35 qu'il respecterait la loi EGalim, M. Leclerc.
26:37 - Ah, d'accord.
26:38 - Oui.
26:39 - Puisqu'on parle...
26:40 - La loi EGalim, c'est la loi sur les prix.
26:41 - Normalement, il faudrait essayer de créer un choc,
26:44 parce que, prenons un exemple.
26:46 Vous savez combien de produits sont jetés
26:47 par la grande distribution dans votre supermarché, là,
26:50 en bas de chez vous ?
26:52 - Vous aimez bien me poser des questions, ce soir.
26:54 Allez-y, réponds-y.
26:55 - Ah, oui ! Comme ça, on inverse un peu le rôle.
26:56 Près de 60 %, ne sert à rien.
26:58 Ne sert à rien.
27:00 Voilà.
27:01 Et quand ils jettent ces 60 %,
27:03 il faut bien qu'ils se rattrapent quelque part.
27:05 Donc, il faut bien qu'ils augmentent les prix.
27:07 Mais les paysans, eux, où ils sont augmentés ?
27:10 Quand ? Jamais.
27:12 Donc, vous voyez bien le problème qui est posé.
27:14 Donc, normalement, il faudrait déjà décréter
27:16 une suspension normative,
27:18 parce que c'est la première des choses.
27:20 Deuxièmement, il faut créer des trésoreries
27:22 qui permettent d'éponger les situations dramatiques
27:25 de toute une série d'exploitations agricoles.
27:27 Parce qu'on l'a fait dans d'autres...
27:29 - Je me permets de vous rappeler que notre Etat
27:32 est pratiquement en faillite.
27:33 - Oui, mais enfin...
27:34 - 3 000 milliards de dettes.
27:35 - Et allez, on va continuer avec l'argent magique.
27:38 - Non, non, non, c'est pas l'argent magique.
27:39 Je n'ai pas dit d'annuler,
27:41 j'ai dit de créer les conditions.
27:42 Les banques, parce que c'est ça le problème qui est posé.
27:45 Qu'est-ce qu'ils vous disent, les paysans,
27:46 quand ils sont face à les banques ?
27:49 C'est qu'ils demandent des crédits, ils ne les ont pas.
27:51 Ils demandent d'étalement de leurs dettes,
27:53 ils ne demandent pas de ne pas payer leurs crédits.
27:55 Ils disent juste qu'on a besoin d'étaler,
27:57 parce qu'ils ne peuvent pas,
27:58 parce qu'ils ont des échéances insupportables.
28:00 Voilà, c'est ça.
28:01 C'est ces questions-là qui sont posées.
28:02 - Je vous propose d'ouvrir maintenant,
28:03 de changer de sujet.
28:04 Je crois qu'on a tout dit sur le sujet de l'agriculture.
28:07 On attend évidemment demain,
28:08 voir ce qui va se passer dans les grandes villes,
28:10 à Paris, s'il y a des confrontations.
28:12 Mais j'aimerais ouvrir une large page avec vous
28:14 sur l'antisémitisme,
28:16 et évidemment aussi ce qui se passe en Israël,
28:19 et de cette guerre qui continue avec les terroristes du Hamas.
28:23 Et il y a une institution qui est dans la tourmente,
28:26 au cœur de l'aide humanitaire à Gaza,
28:28 l'UNRWA, qui est dans la tourmente.
28:29 Des employés de l'Agence des Nations Unies
28:31 pour les réfugiés palestiniens sont accusés
28:33 d'être impliqués dans les attaques du 7 octobre.
28:35 Plusieurs États ont déjà suspendu leur financement à l'Agence.
28:39 Le secrétaire général des Nations Unies
28:41 a exhorté ces pays à garantir la poursuite
28:43 des opérations essentielles à 2 millions de personnes.
28:47 Faut-il suspendre tout de suite tout fond
28:49 qui irait à l'UNRWA ?
28:51 Gilles-William Gollnaden.
28:53 Vous savez, vous avez un livre.
28:55 C'était dans mon conducteur, cher Gilles-William.
28:57 C'est arrivé en fin de cette partie, je peux le montrer.
28:59 Journal de guerre, c'est l'Occident qu'on assassine.
29:03 Vous l'avez publié, il est en tête de toutes les ventes.
29:06 Merci. Ce livre.
29:08 Ça fait rire, monsieur Drey.
29:10 Oui, parce que ce n'est pas encore le sujet,
29:11 mais vous avez voulu tirer la couverture à vous.
29:13 Ce qui me fait rire, c'est la capacité qu'il a.
29:15 Il est extraordinaire.
29:17 Vous savez que j'étais déjà arrivé en police,
29:19 il me parlait de son livre.
29:21 Rarement, intervention n'aurait été de ma part aussi légitime.
29:25 Parce que dans ce livre en question,
29:27 je fais un sort particulier à l'UNRWA.
29:30 Je dis que l'UNRWA est une officine terroriste.
29:37 Et j'ajoute que sur l'audiovisuel de services publics,
29:43 chaque jour que Dieu ou le diable faisaient,
29:47 on faisait parler des gens d'une UNRWA
29:50 pour expliquer tout le bien que l'on pensait en vérité,
29:54 ou en tous les cas, tout le mal que l'on pensait d'Israël.
29:57 Donc, il n'y a que les aveugles qui ne voulaient pas voir
30:01 que l'UNRWA est une officine terroriste cautionnée par l'ONU.
30:06 Il y a des pays qui courageusement finissent par voir,
30:10 parce qu'en réalité, on a appris,
30:12 ce que vous dites, c'est qu'on a appris
30:14 que plusieurs membres de l'UNRWA
30:17 étaient des terroristes qui ont assassiné des civils en Israël le 7 octobre.
30:27 Mais rien ne m'étonne moins,
30:29 parce que ce sont les terroristes qui assassinent
30:33 et les gens de l'UNRWA sont des terroristes.
30:35 La réalité à Gaza, c'est celle-là.
30:38 Donc enfin, on commence à ouvrir les yeux, mais c'est tard, très tard.
30:42 La France a suspendu son aide,
30:44 après les États-Unis, l'Allemagne ou encore l'Italie,
30:47 c'était le seul choix possible, Julien ?
30:49 Il y a deux choses.
30:51 Il y a une aide alimentaire qui doit continuer à arriver
30:53 pour les populations civiles de Gaza,
30:55 parce qu'évidemment, il y a une crise humanitaire latente qui existe,
31:00 même si elle a été survendue
31:02 par un certain nombre d'organismes internationaux,
31:04 parce que malgré tout,
31:06 il y a une préoccupation qui est réelle et qui existe.
31:10 Il y a quand même des camions qui passent,
31:12 il y a des marchés qui sont achalandés malgré tout, etc.
31:15 Après, il y a le problème de toutes ces organismes.
31:18 C'est tout le fonctionnement du système à Gaza.
31:21 Parce que depuis dix ans,
31:23 il y a une communication extraordinaire
31:25 qui nous fait croire que Gaza, c'est une prison à ciel ouvert,
31:28 que quasiment c'est la famine permanente,
31:30 que les gens sont en train de mourir de faim.
31:32 Et quand vous regardez la réalité exacte,
31:36 le territoire de Gaza est un des territoires les plus aidés au monde.
31:40 Je pense que bien des pays africains
31:42 auraient aimé qu'il y ait autant d'attention à leur égard.
31:46 Et donc, il y a eu un détournement massif de toutes ces aides.
31:50 On a créé le climat, la toile de fond,
31:55 on a eu beaucoup d'aides, beaucoup de préoccupations, etc.
31:59 Il y a eu un détournement massif.
32:02 Comment ils ont construit ces tunnels ?
32:05 700 kilomètres de tunnels,
32:07 avec des machines qui sont extrêmement performantes.
32:10 Comment ils ont autant d'armements ?
32:12 Tout ça, c'est le détournement des aides
32:14 qui aurait dû être mis au service de la population.
32:17 Et qui est totalement détourné.
32:19 Et ça continue, y compris avec les aides alimentaires.
32:22 Après, sur l'UNRWA, vous n'y pouvez rien.
32:24 Mais quand on découvre que dans les cahiers d'école,
32:28 ce qu'on enseigne, c'est d'apprendre à tuer.
32:31 Parce que c'est ça qui a été découvert.
32:33 On le savait plus ou moins, mais là,
32:35 à visage découvert, à l'utilisation des armes.
32:38 Quand on sait qu'un certain nombre d'écoles servaient d'abri.
32:41 Il y a un problème qui est posé.
32:43 Les hauts fonctionnaires disent "mais non, mais non, mais non".
32:46 Ils ne sont pas très regardants sur ce qui se passait.
32:49 - Vous savez, je liendrai à raison,
32:52 c'est une véritable fabrique du mensonge.
32:55 Et l'UNRWA en faisait partie.
32:57 Le scandale des associations humanitaires.
33:00 Je montre aussi, pardon de me reciter,
33:03 je montre que Médecins Sans Frontières est une officine
33:06 dont les membres ont des liens,
33:09 je rêve qu'elle me fasse un procès,
33:12 ont des liens avec les gens du Hamas à Gaza.
33:15 Et c'était ceux qui parlaient.
33:17 Il y a une focalisation sur Gaza qui est obsessionnelle.
33:21 On sait bien pourquoi.
33:23 Dès l'instant où il s'agit de Juifs, ça intéresse tout le monde.
33:27 Il y a un article du 26 janvier dans Le Monde
33:31 sur la situation au Soudan.
33:34 Il n'y a eu que 3 lecteurs pour réagir.
33:37 Sur la situation au Soudan,
33:40 des dizaines de milliers de morts.
33:43 Ils parlent de génocide aussi.
33:45 Ils disent que c'est un génocide.
33:47 Des dizaines de milliers de morts.
33:49 7 millions de déplacés.
33:51 Des milices arabes qui massacrent
33:54 des populations noires, animistes ou chrétiennes au Darfour.
33:59 Je pense, sans exagérer,
34:02 qu'il n'y a pas eu un millionnème de couverture médiatique
34:06 sur l'affaire du Soudan par rapport à l'affaire de Gaza.
34:10 La réalité, elle est là.
34:12 Et puis, ça n'intéresse pas
34:14 que des centaines de milliers de Noirs soient massacrés.
34:18 Ça n'intéresse personne dès l'instant où ce ne sont pas des Blancs qui massacrent.
34:23 La réalité, elle est là.
34:25 - Médiatiquement, je vais vous donner un chiffre très intéressant.
34:29 Sur le territoire de Gaza,
34:31 en termes de correspondants de presse qui sont présents,
34:35 c'est autant que tout ce qu'il y a
34:38 comme correspondants de presse dans toute l'Afrique.
34:41 Vous voyez ce que ça veut dire ?
34:43 Pour quelque chose qui correspond à 5 territoires français,
34:47 il y a tous les correspondants,
34:49 alors que toute l'Afrique n'a pas autant de correspondants de presse,
34:53 de suivis, etc.
34:54 Il y a quelque chose qui ne va pas dans l'équilibre, je dirais, informationnel.
34:58 Il y a le Soudan, mais d'autres pays sont dans des situations terribles.
35:02 Et je dirais, pour finir,
35:04 parce que peut-être on va y arriver,
35:06 qu'il y a quelques pays qui se sont distingués la semaine dernière
35:09 et qui feraient mieux de s'occuper de leur propre situation.
35:12 Je pense notamment en Afrique du Sud.
35:14 - C'est un sujet dans lequel vous avez réagi sur vos réseaux sociaux.
35:17 Cette députée Renaissance qui a tourné le dos à Emmerick Caron
35:20 quand il a déposé une gerbe, c'était hier,
35:22 puisque c'était une journée particulière,
35:24 une journée en mémoire de la joie du juif déporté, tué.
35:28 - Parce que c'est la libération des camps.
35:30 C'était la libération du camp de Schwitz, plutôt.
35:32 - Dans les camps de la mort.
35:33 Et donc, au moment de déposer une gerbe,
35:35 dans cette cérémonie d'hommage,
35:36 cette députée Renaissance, qui s'appelle Caroline Yadant,
35:38 a fait le choix de tourner le dos à Emmerick Caron
35:40 et aux représentants de Daniel Obono,
35:42 puisqu'elle n'était pas venue elle-même,
35:44 elle a envoyé un représentant.
35:45 Je vous propose de regarder cette séquence.
35:47 ...
36:16 - La gerbe de madame Daniel Obono sera déposée par monsieur Michel Moucolle,
36:20 si on le compréhende.
36:22 - Alors, Emmerick Caron a répondu à cette députée Renaissance,
36:25 Caroline Yadant.
36:26 Emmerick Caron, députée LFI, bien sûr.
36:28 L'indignité absolue de cette militante pro-Netanyahou,
36:30 qui n'a jamais eu le moindre mot depuis trois mois
36:33 pour les innombrables victimes civiles de Gaza,
36:35 a osé détourner une cérémonie consacrée à la mémoire des génocides
36:37 et à la prévention des crimes contre l'humanité
36:39 pour organiser un happening pitoyable
36:41 au service d'elle-même, de sa propagande belliqueuse
36:44 et de sa campagne de harcèlement à l'encontre des militants de la paix.
36:47 En contradiction totale avec l'objet de notre recueillement,
36:49 la haine n'a rien à faire à l'Assemblée nationale.
36:52 Voilà la réponse d'Emmerick Caron.
36:53 Vous auriez, vous aussi, fait le choix de tourner le dos ?
36:55 - Je ne sais pas si j'aurais eu cette excellente idée,
36:57 mais une chose est certaine, je tiens Caron.
37:02 Ça fait longtemps, Caron.
37:04 Caron, c'est le type qui, lorsqu'il était chez Ruquier,
37:07 il reçoit...
37:09 - Alexandre Arcadi.
37:10 - Alexandre Arcadi, qui vient de parler de son livre pour...
37:12 - Son film sur l'Hillanalimi.
37:14 - L'Hillanalimi lui parle des enfants de Palestine.
37:16 Il est obsédé par les moustiques
37:19 et par tout ce qui est anti-juif, monsieur Caron.
37:23 Madame Obono, elle tient le Hamas comme un mouvement de résistance.
37:28 Ces gens-là, ces gens-là, réellement sont indignes,
37:33 sont profanes, en vérité, les cérémonies pour la Shoah.
37:38 Ils sont issus d'un parti que je tiens pour antisémite,
37:42 qui a tombé le masque.
37:44 Je ne savais pas à quel point, lorsque je disais que l'extrême-gauche insoumise
37:47 était antisémite, j'avais raison.
37:49 Qu'elle me donnerait autant raison que cela.
37:51 - Vous dites ça depuis des semaines.
37:52 On ne vous a pas attaqué en diffamation, Jérôme.
37:54 - Mais écoutez, j'en rêve.
37:55 - Je sais.
37:56 - J'en rêve.
37:57 - Mais ils ne l'ont toujours pas fait.
37:58 - Mais qu'ils le fassent.
38:00 - Ça dit quelque chose qu'ils ne le fassent pas.
38:02 - Et de manière plus générale encore,
38:05 oublions ce parti antisémite.
38:07 Mais de manière plus générale encore,
38:10 je n'ai jamais été intéressé par l'hommage aux Juifs morts
38:15 de ceux qui se moquent comme d'une guigne du sort des Juifs vivants.
38:21 Parce que je suis bien sûr qu'en 1940, je sais bien où ils auraient été.
38:27 Donc leur hommage à eux, hypocrite, ne m'intéresse absolument pas.
38:31 - Julien, vous aussi vous avez réagi.
38:32 Et j'ai vu que vous étiez dans une passe d'âme avec Hercilia Soudé,
38:35 qui est toujours vice-présidente du groupe d'études à l'Assemblée nationale
38:38 contre l'antisémitisme.
38:39 - Je ne savais pas que vous suiviez à ce point mes activités nocturnes.
38:43 - Surtout quand je prépare cette émission.
38:45 - Sur X, puisque c'est ça.
38:47 Oui, parce qu'elle s'est permis de donner des leçons
38:50 en disant que c'est indigne de la République, etc.
38:52 - Elle voulait recevoir des représentants du FPLP à l'Assemblée nationale,
38:55 organisation terroriste.
38:56 - Au regard de ce qu'elle a raconté elle-même.
38:58 Elle-même, d'ailleurs, je signale, confiait qu'elle ne connaissait rien.
39:01 Il y a encore quelques mois, ce dossier, elle avait découvert ça.
39:04 - Ah, bon voilà.
39:06 - Comme à beaucoup de dossiers.
39:08 - Voilà.
39:09 - Modérez vos propos, s'il vous plaît.
39:11 - Voilà, c'est ce que j'allais dire.
39:12 - Mais là, c'est un peu d'ironie.
39:14 - Mais, après, moi, je ne sais pas, je suis, comment dire, gêné
39:20 parce que ces cérémonies, c'est normalement les cérémonies de la mémoire, etc.
39:24 Peut-être que je n'aurais pas tourné le dos, peut-être que j'aurais quitté,
39:26 mais bon, enfin, peu importe, ce n'est pas le problème.
39:28 Mais ce qui est incroyable, c'est les termes qu'emploie M. Macron.
39:32 Puisque lui, il a une focalisation, c'est le gouvernement de Netanyahou.
39:35 Mais en Israël, aujourd'hui, ceux qui se battent, ce n'est pas le gouvernement de Netanyahou.
39:39 C'est le peuple israélien.
39:40 C'est d'ailleurs la grande erreur qu'a commise le Hamas.
39:44 C'est qu'il pensait qu'Israël était tellement divisé
39:46 que cette fois-ci, il allait pouvoir créer une forme d'État insurrectionnel.
39:50 Parce qu'ils ont compris une chose.
39:52 Et c'est ça la question essentielle chez M. Émeric Caron.
39:56 C'est ça la question essentielle.
39:58 Les Israéliens ont compris que c'était une guerre existentielle.
40:01 Et ce que ne supporte pas Émeric Caron, sur le fond,
40:04 c'est l'existence même de l'État d'Israël.
40:07 Alors un hommage, il va y en avoir un autre.
40:09 Vous voyez que notre titre va plus vite que nous.
40:11 7 février, LFI Persona Non Grata.
40:13 Puisque le 7 février, ce sera l'hommage aux Français assassinés par le Hamas le 7 octobre.
40:19 Et Mathilde Panot a dit que la France Insoumise, son groupe parlementaire,
40:23 puisqu'elle est présidente du groupe, pourrait y assister.
40:25 Qu'est-ce que vous en pensez, G.Louliam ?
40:28 Je ne lui garantis pas la qualité de l'accueil.
40:31 C'est tout ce que je peux dire.
40:32 Qu'est-ce que je vous dis de plus ?
40:33 Est-ce simplement une honte qu'elle pense pouvoir y aller ?
40:36 Mais comment Tartuffe sera présent dans une cérémonie de ce genre ?
40:42 Mais en vérité, c'est en réalité, en dehors de l'accueil qui sera réservé à Tartuffe,
40:48 c'est Tartuffe en vérité qui s'agenouille.
40:51 Donc moi, ça ne me dérange pas plus que ça.
40:53 Ah, ça ne vous dérange pas plus que ça ?
40:55 Mais non, mais je n'ai pas le pouvoir de l'en empêcher.
40:57 Mais vous imaginez quel est l'accueil qu'elle va réserver ?
41:02 Elle ne pourra pas se permettre là, ces élucubrations habituelles.
41:06 Elle va créer une polémique au sein de cet hommage, en tout cas.
41:08 Voilà, c'est tout.
41:09 Le problème, c'est que c'est très compliqué, puisqu'elle est députée de la République.
41:13 Vous ne pouvez pas interdire un président de groupe.
41:15 Mais de vous à moi, cette cérémonie, elle a encore un sens ?
41:20 Elle arrive quatre mois après.
41:22 On a l'impression que c'est une concession qu'on fait.
41:25 Ce n'est pas ça qu'aurait dû faire la France.
41:27 Et de toute manière, c'est un des problèmes de la politique diplomatique de la France
41:31 depuis des jours et des jours.
41:32 Elle ne sait plus où elle est.
41:34 Du coup, personne ne l'écoute.
41:37 Sondage de l'IFOP qui est paru ce dimanche dans le JDD sur les musulmans de France.
41:42 45 % des musulmans de France souhaitent la disparition d'Israël.
41:46 62 % chez les plus jeunes.
41:48 On leur demande, l'attaque du Hamas est-elle un acte de résistance ?
41:52 Oui pour 45 % des musulmans.
41:54 Oui pour 54 % pour les plus jeunes musulmans.
41:57 C'est effrayant.
41:59 C'est effrayant et même moi qui ne regardais pas avec beaucoup d'hyrénisme l'immigration,
42:06 j'en suis mortifié.
42:09 Parce que 45 % de personnes puissent penser que découper un bébé est un acte de résistance,
42:19 je ne l'imaginais pas, très sincèrement je ne pouvais pas.
42:23 Et 54 % donc au-delà d'un musulman sur deux pour les plus jeunes.
42:26 C'est immense, c'est monstrueux.
42:30 Mais alors si je m'essaye à l'explication, moi qui avoue avoir été étonné de cela,
42:37 il y a une radicalisation effectivement de l'immigration et d'une partie de la société musulmane,
42:45 ça c'est certain, par la voie de l'islamisme qui est aujourd'hui dans une voie conquérante
42:52 et également par le fait à nouveau que l'extrême gauche antisémite chauffe à blanc,
42:59 légitime d'une certaine manière cette détestation.
43:03 Et d'autre part, sans du tout le ranger du même côté,
43:07 je m'attendais moi à une réponse ferme de l'État.
43:12 Et j'ai affaire à un État qui par la bouche de son président qui m'expliquait au début du conflit
43:19 qu'il fallait éradiquer le Hamas, dans le cas d'une coalition internationale,
43:23 parce que c'est l'équivalent de Daesh, 15 jours après on ne parlait plus du Hamas
43:28 et quelqu'un qui m'explique sérieusement qu'il n'est pas allé à la manifestation antisémite
43:33 pour préserver l'unité, à la manifestation contre l'antisémitisme,
43:39 et Dieu sait qu'il était timide, il n'y avait pas Abba le Hamas ou Abba l'antisémitisme islamique,
43:44 qu'il ne s'y est pas rendu pour préserver l'unité nationale
43:49 et pour ne pas insulter d'une certaine manière la communauté musulmane,
43:53 ça veut dire qu'il considère la communauté musulmane comme dans son ensemble antisémite.
43:57 - Sous les bons conseils de Yassine Belattar reçu à l'Elysée par un conseiller du président de la République ?
44:02 - Ça on ne sait pas, on ne l'a pas vérifié.
44:04 - Ah si si si !
44:05 - On sait qu'il a été reçu, on ne sait pas.
44:07 - Il y a une coïncidence troublante, mais je n'irai même pas jusque là.
44:14 Très sincèrement, entre la lâcheté des dindins d'un côté
44:18 et le fait que vous avez des gens, des antisémites qui soufflent sur les braises,
44:22 effectivement ça n'est pas rassurant.
44:25 - Julien ?
44:26 - Moi je vais commencer par rendre hommage à ceux qui ne partagent pas ces idées.
44:29 - Vous avez bien raison.
44:30 - Tous les musulmans de France.
44:31 - La moitié du verre plein.
44:32 - La moitié, donc je vais commencer quand même par essayer d'être optimiste
44:35 puisque Julien dans son livre dit qu'il est un éternel optimiste.
44:38 - Merci d'y faire référence.
44:40 - Il dit qu'il est un éternel optimiste.
44:42 Mais je vais vous dire pourquoi.
44:44 Parce qu'au regard de l'ambiance dans laquelle on est,
44:48 de la présentation des événements, de ces campagnes,
44:52 de falsification de l'histoire, de falsification des événements eux-mêmes,
44:56 ben oui c'est vrai qu'il y a spontanément des réflexes qui peuvent jouer, de sympathie.
45:02 Et donc c'est une résistance par rapport à cela.
45:05 Mais c'est une énorme alerte aussi,
45:07 ce qui est en train de se passer dans la société française
45:10 et dans cette partie de la société française.
45:12 Mais ça aussi explique certains comportements politiques et certains calculs.
45:17 - Bien sûr.
45:18 - Parce que là, il a racine des calculs qui sont faits en vue de futures échéances.
45:23 Et c'est pour ça qu'une partie de la gauche aujourd'hui doit maintenant prendre ses responsabilités
45:29 tant qu'elle ne combattra pas de manière intraitable ces gens-là.
45:34 Alors l'opération politique va se développer.
45:36 - Un mot, mais vraiment un mot, Julien.
45:38 - Oui, voilà pourquoi je continue de lutter pour arrêter l'immigration,
45:43 notamment d'origine musulmane,
45:45 qui est un danger non seulement pour la population juive,
45:47 mais pour l'ensemble de la population de ce pays.
45:49 - Mais attention, la leçon d'ailleurs, c'est pas l'immigration, c'est les musulmans.
45:53 - Les musulmans de France.
45:55 - Ça prouve que l'intégration est archi ratée.
45:57 - Ça prouve que oui, l'immigration et que l'islamisme aussi n'est pas combattu comme il le faut.
46:02 - Et bien vous voyez, malgré Gérald Darmanin, nous avons quasiment pu traiter de tous les sujets.
46:06 J'avais juste une petite déclaration de Rachid Alati qui dénonçait le sectarisme
46:09 de ses 1200 inconnus qui s'en sont pris à Sylvain Tesson.
46:12 J'imaginais déjà votre réponse.
46:14 - Elle a eu raison.
46:16 - Journal de guerre, c'est l'Occident qu'on assassine.
46:18 Je le remontre une nouvelle fois.
46:20 Je redis qu'il est en tête des ventes.
46:22 Je viens d'avoir ma dédicace, elle est absolument élogieuse.
46:24 - Je n'ai pas lésiné mais elle était justifiée.
46:27 - C'est très gentil à vous.
46:29 - Moi je l'ai eu ma dédicace.
46:31 - Elle était belle aussi.
46:33 - C'était un plaisir de partager cette heure avec vous.
46:35 Un peu chamboulé par la déclaration du ministre de l'Intérieur
46:38 à la veille de cette mobilisation et de ce potentiel siège de la capitale
46:41 par certaines organisations agricoles.
46:44 On en parle dans un instant dans l'ordre des pro 2.
46:46 C'est tout de suite. Ne bougez pas bien sûr.
46:48 [Musique]