Eliot Deval reçoit Gilles-William Goldnadel et Julien Dray, deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace le dimanche à 19h.
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00:00 -Quasiment 19h sur CNews.
00:02 Pour le face-à-face, Gilles-William Golnadel,
00:04 Julien Drey, bonsoir à tous les deux.
00:07 On fait le point sur l'information.
00:09 Je vous donnerai les derniers éléments
00:11 concernant ce drame et la mort de Shams Sedin,
00:14 puisque le parquet a publié un communiqué
00:16 où il dévoile les premiers éléments de l'enquête.
00:19 D'abord, l'information.
00:21 -Bonsoir, Eliott.
00:22 Une voiture a délibérément foncé dans un bar-restaurant
00:26 à Etel dans le Morbihan.
00:27 Les faits se sont passés. Vendredi soir,
00:30 le conducteur du véhicule venait de se faire refouler
00:33 de l'établissement du fait de son alcoolémie.
00:35 A l'intérieur, une dizaine de clients étaient à table.
00:38 Sept d'entre eux ont été blessés.
00:40 L'homme a été placé en garde à vue
00:42 et sera jugé lundi en comparution immédiate.
00:45 A l'approche du mois de juin,
00:47 les enjeux prioritaires des Français
00:49 pour les élections européennes se précisent.
00:51 Le pouvoir d'achat arrive en tête.
00:54 Selon un sondage CSA pour CNews Europe 1
00:56 et le JDD que vous voyez actuellement,
00:58 en deuxième position, on retrouve l'immigration et l'environnement.
01:02 Le logement figure comme la dernière des priorités
01:05 des Français.
01:06 A l'étranger, la tension monte d'un cran
01:08 entre l'Iran et Israël après la mort de sept militaires iraniens
01:12 dans un raid imputé à Tsaïl,
01:14 contre un bâtiment diplomatique iranien à Damas.
01:16 Le conseiller du Guide suprême prévient
01:19 qu'aucune ambassade israélienne n'est plus en sécurité.
01:22 L'ayatollah Ali Khamenei a averti mercredi
01:24 que les Français "giflaient" pour cette attaque.
01:27 -Commençons le face-à-face
01:29 avec les toutes dernières informations
01:31 du procureur et du parquet
01:36 concernant ce drame après la mort,
01:39 vendredi, de Shams Seddin, 15 ans,
01:42 battu à mort par un groupe d'individus.
01:46 Cinq personnes ont été interpellées
01:48 quelques heures après les faits.
01:50 Ils ont été placés en garde à vue.
01:53 Il s'agit de quatre majeurs et une mineure de 15 ans.
01:57 Ils ont été déférés.
01:59 Le parquet requiert d'ailleurs pour quatre d'entre eux
02:02 la détention provisoire.
02:05 Et il y a quelques minutes, et je vais vous le lire,
02:07 il y a eu ce communiqué.
02:09 Donc, trois de ces personnes étaient issues de la même fratrie,
02:12 le majeur de 20 ans, une des mineures de 17 ans
02:15 et la mineure de 15 ans.
02:16 Ils ressortaient des premiers éléments de l'enquête
02:19 et des déclarations évolutives des mises en cause
02:22 et au déroulement des faits que les deux frères
02:25 avaient appris plusieurs jours auparavant
02:27 que leur sœur correspondait avec des personnes de son âge
02:30 sur des sujets relatifs à la sexualité.
02:33 Craignant pour sa réputation et celle de leur famille,
02:35 ils avaient enjoint plusieurs garçons
02:37 de ne plus entrer en contact avec elle.
02:39 Ils avaient ensuite appris que la victime se vantait
02:42 de pouvoir librement parler avec leur sœur,
02:44 n'ayant pas encore eu à subir de pression de leur part.
02:47 Le 4 avril 2024, à 16h,
02:49 les deux frères, accompagnés de deux connaissances,
02:52 s'étaient rendus au collège des Sablons,
02:54 où ils avaient croisé la victime,
02:56 de manière fortuite, selon les déclarations,
02:59 qu'il faut prendre avec des pincettes.
03:01 Ils avaient ensuite demandé à l'adolescent
03:03 de les suivre dans un hall d'immeuble
03:05 pour avoir une explication des propos qu'il tenait
03:08 à l'égard de la jeune fille.
03:09 Le ton était monté et des coups avaient été portés,
03:12 entraînant la chute de la victime.
03:14 L'individu majeur avait contacté les services de secours.
03:18 Néanmoins, pour assurer leur fuite,
03:21 ils avaient donné de fausses indications
03:23 aux services de police, en expliquant qu'ils avaient vu
03:26 plusieurs jeunes cagoulés s'enfuir à pied.
03:28 Les 4 individus avaient regagné leur véhicule
03:31 à une allure normale et étaient repartis vers leur domicile.
03:34 Il s'avère que parmi les 5 personnes
03:36 qui ont été interpellées, placées en garde à vue,
03:39 certains sont déjà connus des services de police
03:42 et de justice.
03:43 Par exemple, le majeur a été condamné
03:45 le 6 février 2023
03:47 par le tribunal correctionnel d'Evry,
03:49 en comparution immédiate
03:51 pour des faits de détention de stupéfiants.
03:53 Il s'avère que son frère mineur a été condamné
03:56 le 1er février 2023
03:57 à une sanction d'avertissement judiciaire.
04:00 Le deuxième mineur a été reconnu coupable
04:03 par le tribunal pour enfants le 17 novembre 2023,
04:05 des faits de tentative d'extortion commis en septembre 2023,
04:09 et fait l'objet d'une mesure éducative
04:11 dans l'attente de son jugement.
04:13 Et pour la mineure de 15 ans,
04:15 qui n'a aucune mention à son casier judiciaire,
04:18 conformément au code de justice pénal des mineurs,
04:20 la mise en place d'une mesure éducative
04:23 provisoire judiciaire.
04:24 Je me suis permis d'être long,
04:26 mais parce que c'est un long communiqué
04:28 qui vient détailler quelques éléments
04:30 qui nous permettent de mieux comprendre,
04:33 même si on va prendre toutes les précautions possibles,
04:36 ce qui a pu se passer,
04:38 les raisons pour lesquelles
04:39 ce jeune garçon a été passé à tabac.
04:43 J'ai le souvenir du maire d'Evry
04:46 qui disait, d'Evry, pardon,
04:48 qui disait qu'aucun mobile
04:51 ne rendrait compréhensible
04:54 un tel déferlement de haine
04:57 et un tel déchaînement de violence.
04:59 Il s'avère qu'aujourd'hui, Shem Seddin, 15 ans,
05:02 est mort parce qu'il correspondait
05:03 avec une jeune fille de son âge.
05:05 William ?
05:07 -Bah, écoutez...
05:08 C'est un fait... C'est pas un fait divers,
05:12 c'est un fait de société
05:13 qui serait relativement banal
05:17 s'il n'y avait pas, au bout de ce fait,
05:20 un drame épouvantable.
05:21 C'est un môme de 15 ans qui n'est plus là
05:24 et qui ne demande qu'à vivre.
05:26 Donc, pour le reste, bien entendu,
05:28 qu'il faut être prudent, mais ça ressemble quand même
05:31 assez banalement
05:34 aux vies dans certaines banlieues,
05:38 un peu exposées.
05:41 La sexualité interdite
05:44 ou les amours interdits pour les jeunes filles,
05:48 l'intervention des grands frères
05:52 et l'usage immodéré de la violence
05:56 chez des gens qui ont déjà eu à maille à partir
05:59 avec la police.
06:01 Donc, vous avez tous les ingrédients.
06:03 Vous avez le laxisme judiciaire,
06:06 vous avez la pression sociale
06:09 et sans doute religieuse.
06:11 Écoutez, comme je ne...
06:13 Comme je ne donne rarement dans le...
06:16 En mesurant au centimètre mes mots,
06:22 je vous dirais que tout cela a bon dos
06:25 et que derrière cela, il y a une nouvelle fois
06:29 le fait que l'immigration
06:32 nous pourrit la vie et pourrit la vie aussi des immigrés.
06:36 On ne sait pas si on parlera de Samara.
06:38 -Bien sûr.
06:40 -Dans le cas de Shams Eddin,
06:42 le cas de Samara, ce sont des immigrés.
06:45 Ce sont aussi des victimes de l'immigration incontrôlée
06:48 et qui n'est...
06:52 Et qui n'est pas contrôlée non plus par la justice.
06:55 La réalité, elle est là.
06:56 Le drame que nous vivons, il est là,
06:58 y compris pour les immigrés qui veulent s'intégrer
07:01 et qui ne demandent que la paix.
07:03 -La détention provisoire a été requise pour 4 jeunes.
07:07 Vous parliez de l'affaire Samara.
07:10 Je précise aux téléspectateurs, on en parlera dans un instant,
07:13 que la détention provisoire avait été aussi requise
07:16 pour l'un des suspects que tous les suspects
07:19 mis en cause dans l'inchage de Samara dorment chez eux.
07:22 -Bien sûr. -Tous.
07:23 Vous avez été député de l'Essonne.
07:25 C'est votre département.
07:27 Vous connaissez ce département-là ?
07:29 -Oui. Pas différent des autres.
07:31 En tous les cas, il y a un certain nombre de départements,
07:35 des ghettos sociaux qui sont devenus des ghettos ethniques,
07:38 avec tous les dérapages qu'on connaît aujourd'hui,
07:41 se sont installés.
07:43 La situation s'est dégradée, avec des hauts, des bas,
07:46 selon les moments.
07:48 On va revenir sur tous les ratés de la société
07:52 par rapport à ces zones et par rapport à tous ces gens qui y vivent.
07:56 Là, je ne suis pas un spécialiste,
07:59 mais je devine que c'est la loi des grands frères
08:02 qui s'est installée.
08:04 La loi des grands frères,
08:05 nombre de jeunes filles dans les quartiers,
08:08 où moi, j'étais député, s'en plaignaient.
08:10 C'était eux qui prenaient tout en charge
08:13 et faisaient régner un certain ordre
08:15 et qui, généralement, s'apparentaient
08:18 à un certain nombre de convictions religieuses.
08:21 Il faut faire attention, être prudent,
08:23 parce que je ne veux pas faire les procès a priori.
08:26 Après, j'ai une remarque à faire par rapport à ce que vient de dire Gilles.
08:30 Les jeunes qui ont été les victimes,
08:32 ce ne sont pas des immigrés, c'est des jeunes français.
08:35 C'est des jeunes français.
08:37 Après, on peut dire... -C'est le même argument.
08:40 -C'est des jeunes français. On n'est pas écrits "migrés à vie".
08:43 Ils sont nés sur le territoire français.
08:46 -C'est encore pire. Ca prouve l'échec de l'intégration.
08:50 -C'est pas masculin.
08:51 -Le fait qu'ils soient issus de l'immigration
08:54 prouve l'échec de l'intégration.
08:56 Effectivement, ce ne sont pas des Afghans
08:58 qui viennent d'arriver. -Non.
09:00 C'est l'inverse. C'était des jeunes bien intégrés,
09:03 qui avaient des relations amoureuses, peut-être,
09:06 par Internet, etc.
09:07 Pour celui qui est mort, pour Samara, pareil,
09:11 elle avait ses formes de vie.
09:14 Ce sont des jeunes français qui sont victimes de deux choses.
09:18 De ce qui est, malheureusement,
09:20 les règlements de comptes et l'ultraviolence,
09:22 on y reviendra, et de la pression
09:25 pour une partie de ces populations
09:27 issues d'immigration, de la pression idéologique.
09:30 Mais il faut faire attention.
09:33 -C'est pour ça qu'on est à chaque fois très prudents
09:36 et qu'il faut prendre aussi de la hauteur
09:39 et qu'en fait, dans ce drame, il y a beaucoup de choses
09:42 qui posent question et qui, aujourd'hui,
09:45 perturbent notre société.
09:47 Il y a l'ultraviolence, l'insécurité.
09:49 Dans un instant, je vais vous faire écouter
09:53 des paroles de camarades de Chem Cédine.
09:56 Ce ne sont pas des idéologues, ils ne font pas de politique,
09:59 ils ont juste la peur au ventre.
10:01 Je vous les propose maintenant.
10:03 On sera en direct avec Célia Barod,
10:05 qui va nous apporter de nouveaux éléments sur l'enquête.
10:08 -Je me sens triste, parce que je le connaissais, ce camarade.
10:12 J'étais en classe avec lui en 4e.
10:14 -Ca nous touche vraiment, parce que c'est quand même inquiétant,
10:18 sachant que ça s'est passé devant notre collège.
10:21 -Avec tout ce qui se passe ici, vraiment,
10:23 je ne comprends pas pourquoi ça tombe sur ce jeune homme.
10:27 -Je me demande en tout cas si je ne suis pas visé, peut-être,
10:30 parce qu'il est dans ma classe, ce garçon.
10:32 Je suis triste et aussi en colère contre les agresseurs qui ont fait ça.
10:37 -Moi, j'ai peur.
10:38 Je ne sais pas qu'il m'arrive la même chose.
10:41 -Moi aussi.
10:42 Moi aussi, j'ai peur que ça m'arrive,
10:44 que ça arrive à l'un de mes proches.
10:46 -Ouais, c'est vrai que c'est très dur.
10:51 -Il y a plusieurs fois, il y a eu des descentes.
10:53 -C'est des gens qui viennent et qui tabassent des gens du collège.
10:57 -Des accidents graves, non, mais il y a toujours des règlements
11:00 de compte, des grandes bagarres.
11:02 -J'avais très peur.
11:03 Même là, il y a mon coeur qui bat,
11:05 parce que j'ai peur que ça se passe la même chose avec moi
11:09 et mes copines.
11:10 -Imagine, c'est moi à sa place.
11:12 Et du coup, j'ai peur.
11:13 -Des enfants, hein.
11:14 -On ne voit pas leur visage.
11:16 -Comme ils sont mineurs, il faut demander parfois
11:19 l'autorisation des parents, mais ce qui est vrai,
11:21 dans ces quartiers-là, les personnes qui parlent
11:24 à visage découvert sur des questions de drogue,
11:27 de violence, sur des questions de laïcité,
11:29 c'est rare qu'ils le fassent à visage découvert.
11:32 -Parce qu'ils ont peur.
11:33 -Parce qu'ils ont peur, évidemment.
11:35 Mais là, on parle d'enfants.
11:37 -C'est dans la prolongation de ce que je vous disais
11:40 sur les méfaits de l'immigration incontrôlée
11:43 dont une partie de la population immigrée fait les frais.
11:46 -C'est pas une population immigrée.
11:48 -Ces mômes-là...
11:49 -Ces enfants-là, ils sont français.
11:51 On n'est pas immigrés.
11:53 -Je retire ce que je dis, issus de l'immigration.
11:56 -D'accord.
11:57 -Je vous dis que ces gens-là ont la double peine.
12:00 Ils ont la double peine parce que, les voyous,
12:03 les voyous qui leur pourrissent la vie,
12:06 ils bénéficient du laxisme occidental.
12:09 Si ça se passait au Maroc ou en Algérie,
12:12 ça se passerait pas pareil.
12:14 Il se permettrait pas ce genre de fantaisie.
12:16 En plus, c'est la double peine en raison du laxisme.
12:19 -C'est bien. Ce que je veux dire, c'est...
12:22 Ce fait divers montre bien les contradictions.
12:24 Il y a toute une partie de la population
12:27 qui a certainement des origines familiales
12:29 issues d'immigration, mais qui est aujourd'hui
12:32 dans une situation d'intégration totale.
12:34 Vous voyez bien les profils de ces deux enfants,
12:37 d'enfants normaux qui vont à l'école,
12:39 qui vivent leur vie d'adolescents, etc.
12:41 De l'autre côté, vous avez une minorité violente,
12:44 souvent liée à du trafic de stupéfiants,
12:46 comme on va le voir.
12:48 -L'un des suspects avait été condamné pour ça.
12:50 -Dans ma tête, j'ai déjà anticipé,
12:53 parce que je vois à peu près d'où ça vient,
12:55 géographiquement parlant, mais je ne veux pas stigmatiser.
12:58 Je connais à peu près ce type de bandes de caïds,
13:01 parce que c'est comme ça qu'ils se comportent
13:04 et qu'ils font régner la loi.
13:06 D'ailleurs, vous savez, souvent,
13:08 il y a des jeunes filles qui nous expliquaient
13:11 qu'elles portaient des signes religieux dans la cité
13:14 parce qu'elles voulaient pas avoir de problème
13:16 et qu'elles le mettaient dans le sac
13:18 pour pouvoir remettre des talons,
13:21 parce qu'elles voulaient pas...
13:22 Si je vous racontais...
13:24 -Donc là, c'est plus une question de violence ou de code de note,
13:28 c'est une question sociétale.
13:29 -Non, il y a une question de violence.
13:32 Il y a une question culturelle, c'est évident.
13:34 Et puis il y a une question de violence.
13:37 Ce sont des caïds, ils font régner leur loi,
13:40 telle qu'ils la conçoivent dans leur rapport à leur sœur,
13:43 à leur petit frère, etc.
13:45 -Les grands frères...
13:47 -Oui, enfin, grands frères.
13:48 -C'est comme ça qu'on les appelle.
13:50 -A l'époque, c'était sympathique.
13:52 -Les grands frères ont une vision
13:55 méprisante de la société occidentale décadente.
14:01 Ils regardent pas ça.
14:02 Donc ils ne veulent pas
14:04 que la petite sœur se commette à l'occidentale.
14:07 Et la petite sœur, elle, qui est en voie d'intégration,
14:12 eh bien, évidemment, elle a peur,
14:14 elle se cache,
14:17 et puis un môme qui était en relation avec elle en est mort.
14:21 La réalité est là.
14:23 Si ça, ça n'est pas être victime
14:26 de l'immigration mal contrôlée et mal intégrée,
14:29 j'ai un problème de vocabulaire.
14:31 -C'est victime de bandes,
14:32 c'est pas l'immigration générale,
14:34 c'est victime de bandes et de caïds,
14:37 c'est des groupes qui dirigent un certain nombre de trafics
14:40 dans les cités, et c'est surtout de l'échec
14:42 de tout notre système pénal et judiciaire.
14:45 Ceux qui sont en première ligne dans ces cas-là,
14:48 voient bien qu'ils ont tous des curriculum.
14:50 La plupart du temps, ils ont des curriculum.
14:53 Ils ont déjà donné des tas de signes que ça dérape.
14:56 Mais l'institution judiciaire n'est pas capable de traiter ça.
14:59 Elle le traite non pas avec du laxisme, d'ailleurs,
15:02 parce qu'elle sait pas faire.
15:04 Il y en a là-dedans, je suis certain,
15:06 qui auraient dû être dans les cités,
15:08 dans des centres éducatifs renforcés,
15:11 qui auraient dû avoir des sanctions sévères.
15:13 C'est toujours la même chose, le système pénal français.
15:17 On fait des signalements, des petites condamnations,
15:20 et quand il y a un drame, on se dit "Ah, il y a un drame".
15:23 -Célia Barotte est avec nous du service Police-Justice.
15:26 On bouscule, évidemment, ce face-à-face
15:29 pour apporter les tout derniers éléments.
15:31 Célia, que révèle l'autopsie aujourd'hui ?
15:34 -Eh bien, Elliot, l'autopsie a établi
15:36 que la cause de la mort était due à un traumatisme crânien,
15:40 dû à une chute,
15:41 ayant entraîné un hématome sous-dural.
15:43 Plusieurs autres lésions traumatiques
15:45 sur le corps de la victime ont été constatées,
15:48 ainsi que l'absence de lésions de défense sur ses mains
15:51 et aussi sur ses avant-bras.
15:53 -Quelles sont les toutes dernières informations
15:56 que nous avons, dont nous avons à disposition, aujourd'hui ?
15:59 -Alors, pour revenir sur le profil de ces personnes
16:03 mises en cause dans la mort de Shem Sedin,
16:06 trois de ces personnes étaient donc issues d'une même fratrie,
16:09 le majeur de 20 ans, un des mineurs de 17 ans
16:12 et la jeune mineure de 15 ans.
16:13 Il ressort des premiers éléments de l'enquête,
16:16 comme on l'a rappelé, avec vos invités,
16:18 que c'était une querelle de discussion,
16:21 pourquoi leur sœur parlait avec ce jeune garçon.
16:24 Ils ont essayé d'intimider Shem Sedin dans un hall d'immeuble.
16:27 Le ton est monté. Shem Sedin a chuté.
16:30 Alors, le majeur a contacté les services de secours,
16:35 mais pour assurer leur fuite, il a donné de fausses indications
16:38 aux services de secours et de police,
16:40 en expliquant qu'il avait vu plusieurs jeunes cagouler
16:43 sans fuir à pied. S'agissant de la mineure,
16:45 même si elle n'est pas placée en détention provisoire,
16:48 puisqu'elle avait un casier judiciaire vierge,
16:51 le parquet a requis la mise en place
16:53 d'une mesure éducative provisoire
16:55 avec un placement dans un établissement éducatif
16:58 et l'interdiction de paraître dans les seules.
17:01 Il s'agit de réquisitions. Les quatre autres individus
17:04 ont un placement en détention provisoire requis
17:07 par le parquet d'Evry.
17:08 -Il est révélé dans ce communiqué
17:11 que la jeune fille de 15 ans,
17:13 il y a des indices graves, précis et concordants
17:16 qui permettraient de savoir
17:18 qu'elle avait connaissance de la volonté des grands frères
17:22 d'aller s'en prendre à Shem Sedin.
17:25 Et sur l'autopsie, pardonnez-moi,
17:27 quand ils expliquent, encore les dires,
17:29 des suspects qu'il est tombé et qu'il s'est blessé,
17:32 il y a un traumatisme crânien, mais il y a d'autres lésions,
17:36 il n'y en a aucune sur la main,
17:38 donc il ne s'est pas battu chez Shem Sedin ?
17:40 -C'est pas comme ça que ça s'est passé,
17:42 si vous me permettez. On verra à la reconstitution.
17:45 Ce qui s'est passé, c'est une mise à l'amende.
17:48 C'est comme ça que c'est.
17:50 Donc, ils ont...
17:51 Les grands frères ont dû dire à la jeune fille
17:54 "ça suffit", elle a dit "non",
17:56 elle a dû se révolter, elle a dû peut-être
17:58 dans un premier temps se révolter,
18:01 puis elle a baissé les yeux,
18:02 car les grands frères étaient obligés,
18:04 et ils ont décidé de le mettre à l'amende.
18:07 Le jeune garçon n'a pas accepté d'être mis à l'amende.
18:10 Comme il n'a pas accepté, ils sont passés à l'acte.
18:13 Après, les avocats plaideront, etc.,
18:15 mais c'est un classique.
18:17 -Dernière question, Célia,
18:19 et on se retrouvera probablement dans l'heure des pro 2.
18:22 Quelles sont les suites judiciaires ?
18:24 -Eh bien, les suites judiciaires,
18:26 on va attendre que le juge statue
18:28 sur les réquisitions aussi du parquet.
18:31 Il y a une information judiciaire qui est ouverte.
18:34 Nous allons voir si le juge va suivre les réquisitions,
18:37 donc ce placement en détention provisoire,
18:40 notamment pour les quatre individus,
18:42 puisqu'ils ont des antécédents judiciaires
18:45 pour trois d'entre eux, dont le majeur a été condamné,
18:48 je vous le rappelle, le 6 février 2023,
18:51 pour, en comparaison avec le juge,
18:53 pour des faits de détention de stupéfiants.
18:56 Il a eu une peine de six mois de prison avec ce prix,
18:59 donc ce sursis pourrait bien évidemment sauter,
19:02 comme on dit.
19:03 -Merci beaucoup, Célia Barotte.
19:05 Vous vouliez parler de l'affaire Samara,
19:07 parce que c'est une actualité, cette semaine,
19:10 extrêmement lourde, l'ultra-violence juvénile.
19:13 Samara, à Montpellier, mardi, une jeune fille a été lynchée.
19:17 Les personnes mises en examen pour tentative d'homicide
19:20 ne sont pas placées en détention provisoire.
19:23 Mais sous contrôle judiciaire,
19:25 le parquet n'a pas retenu le caractère religieux
19:27 dans cette agression sauvage.
19:29 Je vous propose d'écouter la mère, dont le discours a changé.
19:33 Il y a eu un premier témoignage de la maman.
19:35 C'était le matin sur Europe 1 et CNews,
19:38 qui expliquait qu'il y avait le caractère religieux
19:41 qui est entré en compte, puisqu'elle s'habillait
19:44 à l'art européen et elle était traitée de mécréante,
19:47 sa fille. Et le soir, elle a été invitée
19:49 sur TPMP ou le lendemain, si je ne m'abuse,
19:52 et là, elle va lire un texte.
19:54 Et ce changement de discours a pu surprendre.
19:57 Regardons les deux séquences.
19:59 -La jeune fille qui a été interpellée
20:01 avait créé un compte sur Samara,
20:03 une photo d'elle avec un appel au viol.
20:06 À partir de là, cette élève a été sanctionnée
20:09 et ça a continué.
20:11 Cette jeune fille, elle est voilée.
20:13 Ma fille, comme vous le disiez, elle s'habille à l'européenne.
20:17 Je vois que ce motif, en fait,
20:20 qui justifie son...
20:23 Je sais pas, cet acharnement envers ma fille,
20:26 parce qu'ils ont mis le même cercle d'amis,
20:28 elle est plus grande qu'elle.
20:30 Il n'y avait aucun différent entre eux.
20:33 C'était physique, elle aimait pas ma fille,
20:36 elle pouvait pas la voir, en fait.
20:38 Donc elle s'acharnait constamment sur elle,
20:40 des crachats, des insultes.
20:44 On la traitait de mécréante.
20:45 Je dénonce l'instrumentalisation
20:47 de la souffrance de ma fille par l'extrême droite.
20:50 Je suis de famille musulmane, ma fille est pratiquante et pieuse.
20:53 Elle observe le jeûne du mois de ramadan
20:56 et fait la prière cinq fois par jour.
20:58 J'incrimine ma fille car ce n'est pas une communauté.
21:01 Il faut le préciser.
21:02 Ce n'est pas la peine de nous utiliser pour salir notre religion.
21:05 -Est-ce que ce changement de discours vous a aussi surpris ?
21:09 Je rappelle que le Parquet n'a pas retenu
21:11 le caractère religieux dans ce dossier,
21:13 mais des invectifs sur les réseaux sociaux.
21:16 -Deux choses.
21:17 La première, oui, j'étais surpris.
21:20 J'ai compris que la peur était passée par là.
21:24 D'un côté, c'est le jour 1,
21:28 la mère explique qu'elle ne peut pas l'inventer.
21:31 Elle explique que sa fille est moderne
21:34 et que c'est la fille voilée
21:36 qu'il agresse en la traitant de coufarde.
21:39 Et le lendemain, c'est le jour 2,
21:42 il ne faut surtout pas entendre parler de ça.
21:44 Sa fille est d'une extrême piété
21:47 et il n'est pas question d'être récupéré par l'extrême droite.
21:50 Donc la peur est passée par là, et je le comprends.
21:54 Je le comprends.
21:55 Quand on voit la manière dont ça se passe dans certains endroits,
21:59 je suis bien loin, malheureusement, de la blâmer.
22:03 Elle compte certainement pas la pauvre
22:06 sur l'Etat pour la protéger.
22:08 Vous me dites que le juge n'a pas retenu,
22:12 malgré ce qu'elle dit, ce qu'elle a dit,
22:15 le caractère religieux des choses.
22:18 Oui, le parquet dans l'affaire Thomas,
22:21 malgré 9 témoignages qui expliquaient
22:24 qu'on voulait planter des Blancs,
22:27 n'a pas pour l'heure, on peut changer,
22:29 n'a pas pour l'heure retenu l'élément raciste.
22:33 Donc moi, je suis pas impressionné
22:35 par les réquisitions des parquets.
22:38 -Génial.
22:40 -Mais entre les 2 jours, il s'est passé quelque chose.
22:43 On a parlé les uns les autres.
22:45 Mais c'est pas grave, c'est normal.
22:47 Vous avez des déclarations d'une professeure
22:50 de l'établissement scolaire,
22:52 qui est militante de la France insoumise,
22:54 et qui dit "c'est un scandale,
22:56 "vous êtes en train d'instrumentaliser
22:59 "une professeure visiblement influente".
23:01 Et vous avez plusieurs députés de la France insoumise
23:04 qui releillent ce communiqué en disant
23:07 "vous avez vu, c'est un scandale,
23:09 "ils sont en train d'instrumentaliser."
23:11 C'est une accusation grave,
23:13 mais vous en avez la trace sur les réseaux sociaux.
23:16 Ca veut dire que le changement de position de la maire,
23:19 que je comprends très bien,
23:21 parce que quand des professeurs viennent la voir,
23:24 la pauvre, ils disent "vous êtes en train
23:26 "de vous faire instrumentaliser, ça va pas être bien
23:29 "pour les frères, les soeurs, votre famille, etc."
23:32 Quand des amis autour viennent,
23:34 la mère protège sa famille.
23:36 Et elle lit le texte qu'on lui a écrit.
23:39 Parce que tout le monde a compris que ce texte-là...
23:42 Donc la vérité, je m'excuse de le dire,
23:44 elle est dans la première déclaration,
23:46 pas dans la deuxième.
23:48 Maintenant, j'ai énormément de respect pour cette mère,
23:51 parce que cette mère sait qu'elle est toute seule,
23:54 parce qu'elle n'est pas protégée,
23:56 parce que ce harcèlement de ce que j'ai lu, d'ailleurs,
23:59 avait été signalé à l'école,
24:01 et que l'institution scolaire n'avait pas réagi.
24:04 Ca renvoie à tout le problème qu'on a aujourd'hui
24:07 et la réalité sur le terrain de tous mes amis enseignants
24:10 qui me disent "on est tout seuls, on est tout seuls,
24:13 "ils nous laissent tomber."
24:15 -Messieurs, la publicité, on revient dans un instant,
24:18 on parlera de cette ultra-violence et on tentera de comprendre
24:21 qui est responsable de cette montée de l'ultra-violence.
24:25 Gauthier Glucksmann a son analyse,
24:27 et Raphaël Glucksmann est tellement présent,
24:32 et Rachida Dati lui a répondu.
24:34 Donc on verra ça juste après la publicité.
24:37 (Toussotement)
24:38 -19h30 sur CNews, le point sur l'information,
24:42 Augustin Donadieu.
24:44 -Il y a 80 ans, la France était libérée
24:46 à l'occasion de ces célébrations.
24:48 Le chef de l'Etat s'est rendu au Glier,
24:50 dans les Alpes, où une centaine de martyrs furent tués en 1944.
24:54 Cette visite marque le début d'un parcours mémoriel
24:57 autour des 80 ans de la libération de la France.
25:00 Le Rwanda commémore ce dimanche les 30 ans du génocide
25:03 contre les Tutsis.
25:05 Entre 800 000 et 1 million de personnes
25:07 ont été tuées en trois mois.
25:09 Ces commémorations vont durer 100 jours.
25:11 En 2021, Emmanuel Macron avait assumé
25:13 les responsabilités de la France.
25:16 Dans une vidéo diffusée ce jour, le président français a déclaré
25:19 qu'un partenariat avec le Rwanda ne peut se bâtir
25:22 que quand le passé est regardé en face et assumé.
25:25 Enfin, une découverte stupéfiante au domicile du maire d'Avalon,
25:29 dans Lyon. 70 kg de cannabis ont été trouvés
25:33 lors d'une perquisition à son domicile.
25:35 Une fouille opérée dans le cadre des opérations Place Net.
25:38 Une autre perquisition a eu lieu sur son lieu de travail.
25:41 -On sera sur le terrain avec notre envoyé spécial Thibault Marcheteau,
25:46 qui nous donnera les tout derniers éléments à 20h.
25:49 Vous n'avez pas envie de commenter ?
25:51 Je le sens, William Golnadel, mais je ne vous le demande pas.
25:55 -Je m'y affuse. -Oui, mais...
25:57 -J'insiste. -Voilà, complètement.
25:59 L'ultra-violence.
26:01 C'est la faillite de quoi ?
26:03 Est-ce que c'est la faillite de l'Etat ?
26:05 Est-ce que c'est la faillite de l'éducation ?
26:08 Est-ce que c'est la faillite de l'école ?
26:10 Écoutez Raphaël Glucksmann,
26:13 qui a réagi ce matin sur RTL.
26:16 -Finalement, la crise de l'école, aujourd'hui,
26:19 c'est largement une crise de la société dans son ensemble.
26:22 J'entends l'autorité de l'école de la 3e République,
26:25 mais autour de l'école, il y avait quoi ?
26:27 Il y avait des institutions qui fonctionnaient,
26:30 qui fonctionnaient dans la société,
26:32 qui tendaient vers l'intégration, à un projet commun.
26:35 Aujourd'hui, le service militaire a disparu.
26:38 Aujourd'hui, les syndicats, qui étaient un vecteur d'intégration...
26:42 -Vous répondez à cette demande d'autorité comment ?
26:45 -En reconstruisant les institutions qu'on a perdues.
26:47 -Ce qui m'intéresse, c'est que Rachida Dati,
26:50 la ministre de la Culture, lui a répondu.
26:52 "La gauche, ce sont des décennies d'immigration,
26:55 "Julie André, sans travail et sans intégration,
26:58 "des décennies d'abandon au repli identitaire.
27:01 "Elle a cédé à l'école au communautarisme
27:03 "au nom d'un pseudo-droit à la différence.
27:06 "Stop à vos leçons qui nous enfoncent dans le séparatisme."
27:10 -Rachida Dati, elle a été quoi dans la vie ?
27:14 -Bon ministre, élu... -Ministre de quoi ?
27:16 -Ministre de la Justice.
27:18 -Dans la faillite, elle porte sa part de responsabilité,
27:21 car elle a été ministre de la Justice.
27:23 Quand elle dit "des décennies", dans ces décennies,
27:26 elle a pas corrigé les choses.
27:28 Donc moi, j'accepte qu'on donne des leçons,
27:30 mais quand on a été en première ligne,
27:32 on a joué un peu plus modeste.
27:34 -Bon, écoutez, Rachida pense à moi, sur l'immigration.
27:38 -C'est pas forcément une référence.
27:41 Et pourtant, Dieu sait si j'ai du respect pour elle.
27:43 -Et je pense comme elle. J'ai du respect pour elle.
27:46 -Là, il dit n'importe quoi.
27:48 -Mais M. Glucksmann...
27:50 Non, parce que si vous voulez,
27:51 bien sûr que l'hyperviolence, l'hyperviolence, tout cela,
27:55 même les réseaux sociaux,
27:56 les réseaux sociaux, ils ont bon dos, quand même.
28:00 Si on ne veut pas voir le principal, la poutre,
28:04 comme je l'ai dit tout à l'heure,
28:07 à savoir l'immigration qui nous pourrit la vie.
28:11 Et alors, M. Glucksmann, il donne une explication...
28:14 Il donne une explication partielle,
28:16 car il va pas jusqu'au bout de son raisonnement.
28:19 C'est vrai qu'il a raison.
28:20 Ah, ben, on avait d'autres enseignants
28:23 sous la Troisième République.
28:25 Maintenant, on avait d'autres syndicats d'enseignement aussi.
28:29 Ce sont des syndicats d'enseignement gauchisants
28:34 qui ont tout fait pour saper l'autorité de l'Etat,
28:37 pour faire échouer l'intégration
28:40 en disant "pique-pendre"
28:44 de la France d'avant
28:47 et en expliquant aux immigrés de Fresh Dat
28:51 que c'était des victimes.
28:52 Comment voulez-vous, avec ces gens-là,
28:55 que l'on n'ait plus s'en sortir ?
28:57 C'est totalement impossible.
28:58 Donc, effectivement, je souscris
29:00 au diagnostic de Rachida Dati, y a pas de doute.
29:03 -Alors, moi, je pense...
29:04 D'abord, je rappelle que la Troisième République,
29:07 c'est la gauche. -C'est vrai.
29:09 -C'est tout à fait vrai. -Malheureusement, elle a changé.
29:12 -Deuxièmement, c'est pas la gauche qui a aboli le service militaire.
29:16 C'est Jacques Chirac, en 95. -C'est vrai aussi.
29:19 -Troisièmement, la crise de l'école,
29:21 effectivement, elle est pas liée à l'idéologie des syndicats.
29:24 Elle est liée au fait qu'il n'y a plus aucun projet éducatif,
29:27 que y a une baisse de moyens terrible,
29:31 qu'il y a une baisse de la qualité de la formation des enseignants,
29:35 qu'on a retiré, par exemple,
29:36 ce qui existait dans les établissements scolaires.
29:39 Y en a quasiment plus, qui étaient là,
29:41 à la création, etc.,
29:43 qu'on a pas remis en cause les méthodes d'enseignement.
29:46 Vous avez un système qui marche sur la tête.
29:48 Donc, je trouve que le diagnostic était pas...
29:51 C'est pas un diagnostic de gauchiste,
29:53 c'est un diagnostic plutôt réaliste.
29:55 Elle lui répond de manière politicienne.
29:57 Elle aurait dû dire, "Oui, essayons ensemble,
30:00 "d'autant qu'elle est ministre,
30:02 "de trouver des solutions nouvelles,
30:04 "pas simplement de faire de la politique politicienne."
30:07 C'est la faute à la gauche.
30:08 Nicolas Sarkozy a pas supprimé de poste de politier.
30:11 C'est clair, c'est vrai.
30:12 -J'ai pas entendu ça du tout.
30:15 J'ai entendu une personne issue de l'immigration
30:19 qui fait un constat...
30:20 -J'en ai affaire, qu'elle soit issue de l'immigration.
30:23 -Qui fait un constat...
30:25 -Je la juge pas, parce qu'elle est issue de l'immigration.
30:28 -D'accord, mais il se trouve, malgré tout,
30:31 qu'elle est...
30:32 -Moi aussi, je suis...
30:33 Peut-être dans mes ancêtres, j'en sais rien,
30:36 j'ai pas été regarder.
30:37 -Moi aussi, d'ailleurs.
30:39 -C'est pas un stigmate ?
30:40 -C'est pas une insulte que je rappelle ça non plus.
30:43 -Vous êtes en train d'essayer de construire l'idée
30:46 que comme elle est issue de l'immigration,
30:48 elle a plus raison que les autres.
30:50 -Non, je dis simplement qu'elle n'est pas aveuglée du tout
30:54 par ses origines, bien au contraire.
30:56 -D'accord. -Non, mais écoutez,
30:58 ça vous gêne. -Mais pas du tout.
31:00 -Je dis simplement. D'ailleurs, ça tombe bien,
31:02 ça tombe bien, comment s'appelle le numéro 2 de...
31:07 -Vous m'en demandez beaucoup.
31:09 -Du Rassemblement national qui vient d'arriver.
31:12 -Ah, non, pas du tout. -C'est pas trop de contexte.
31:15 -C'est le numéro 3, c'est Fabrice Leggeri et...
31:18 -Je ne connais qu'elle. -Sorel.
31:21 -Sorel, Malika Sorel, c'est exactement la même chose.
31:24 Vous avez beaucoup de gens issus de l'immigration
31:27 qui font le même constat, la réalité, elle est là.
31:30 Je ne vois pas, attendez,
31:31 je ne vois pas ce que ça a de politicien.
31:34 Non, ça n'a strictement rien de politicien.
31:36 -Soyez... Vous déplacez le débat.
31:39 -Vous dites qu'elle est politicienne
31:42 et que vous avez beaucoup de constats.
31:44 -30 secondes, regardons les déclarations.
31:46 André Glucksmann. -De manière assez...
31:48 Pardon, je parle de son père.
31:50 -Moi aussi, je l'ai appelé Gautier.
31:52 Donc Gautier, André... -Raphaël.
31:54 -Raphaël Glucksmann. -Parce que j'ai connu son père
31:57 qui était parrain de SOS Racisme à l'époque.
32:00 -Et qui pensait autrement.
32:01 -Il était parrain de SOS Racisme ? -Oui.
32:04 -Ca me fait beaucoup de peine. -C'est ennuyeux.
32:06 -Ca me fait beaucoup de peine. -Pas important.
32:09 -On a eu beaucoup de débats avec lui,
32:11 y compris pour la libération des Juifs de l'Union soviétique.
32:15 Bon, mais c'est pas ça.
32:17 Il fait un diagnostic.
32:18 Franchement, qu'est-ce qu'il dit ?
32:20 Il dit qu'il n'y a plus de service militaire.
32:23 Il a raison, c'est un problème.
32:24 Il dit que l'école ne marche plus, la famille est en crise.
32:28 On le voit bien. -Il n'est même pas tord.
32:30 -Il dit des choses intelligentes.
32:32 On lui répond ? "C'est la gauche, c'est vous qui êtes responsable."
32:36 On répond pas comme ça. -On n'a pas entendu ça.
32:39 -Bon, écoutez, on va pas... -Votez à vous.
32:41 Reprenons-les.
32:42 -Est-ce qu'on peut avancer ? -S'il vous plaît.
32:45 Le plus tôt sera le mieux.
32:46 C'est un bon moment, je trouve.
32:48 -C'est un tout autre sujet, à présent, et bien plus lourd,
32:52 puisqu'on va revenir sur le 7 octobre.
32:54 Que reste-t-il de l'attaque du 7 octobre ?
32:56 Aujourd'hui, Israël semble plus isolé que jamais.
32:59 La situation à Gaza est critique.
33:01 Benjamin Netanyahou est parfois contesté
33:04 au sein même de sa population.
33:06 Mais ce que je voudrais, c'est qu'on reste sur le 7 octobre.
33:09 Où en sommes-nous, désormais ?
33:11 J'ai l'impression que c'était il y a une décennie,
33:14 seulement six mois.
33:15 On a toujours des otages qui sont pris aux mains du Hamas,
33:20 un groupe terroriste.
33:21 Terme qui est contesté depuis six mois, désormais.
33:25 Je vous propose plusieurs témoignages
33:27 de familles d'otages ou d'ex-otages.
33:29 -Il faut tout faire pour ramener les otages.
33:33 C'est le truc le plus important.
33:35 Il n'y a pas de vie en Israël sans les otages.
33:38 Nous sommes un pays, un peuple, qui célèbre la vie, pas la mort.
33:42 Et ça, je le dis sans cesse.
33:44 -Il y avait un terroriste qui marchait avec nous
33:47 en exhibant son arme et nous faisait de mauvaises blagues,
33:50 en particulier sur la jeune fille israélienne de 17 ans.
33:54 Il l'a harcelée.
33:55 -Depuis la libération de ma famille,
33:57 il n'y a eu qu'une opération qui a permis le sauvetage de deux otages.
34:01 Quand vous voyez que quatre mois ont passé
34:03 pour faire l'opération de sauvetage,
34:05 vous ne pouvez que constater que tout le monde ne fait pas assez
34:09 pour libérer les derniers otages.
34:11 -Que reste-t-il du 7 octobre ?
34:12 -Il reste une grande partie de l'opinion.
34:15 On considère qu'Israël a raison de se défendre.
34:18 Les sondages le montrent encore.
34:20 Contrairement à ce qu'on peut croire sur les réseaux sociaux
34:23 et sur certains services audiovisuels,
34:25 une grande partie, d'ailleurs, pas qu'en France,
34:28 aux Etats-Unis, c'est pareil, les sondages sont les mêmes.
34:32 Il y a un partage total entre une forme de représentation
34:35 qu'on nous explique, qu'on nous dit,
34:37 et une population qui comprend ce qui se passe.
34:40 La guerre n'est pas une partie de plaisir,
34:42 c'est pas une rigolade, il y a des familles qui souffrent,
34:45 des enfants qui meurent, mais il y a eu un acte.
34:48 Et ce qui se passe, c'est qu'une toute une partie
34:51 de ce que j'appelle désormais le courant stalinien-islamiste,
34:54 parce que c'est comme ça, c'est ce courant-là,
34:57 nie cette réalité en permanence.
35:01 Moi, je suis pour tous les cesser le feu que vous voulez,
35:04 mais la condition du cesser le feu,
35:06 c'est d'abord la libération des otages,
35:08 et c'est la question du Hamas, qui est pas rien.
35:11 -William, même question, que reste-t-il du 7 octobre ?
35:16 -Ah, il est loin, le 7 octobre.
35:19 Il est très loin.
35:20 Je rejoins l'analyse de fond de Julien.
35:24 Il y a l'aspect médiatique
35:26 et l'aspect du peuple, français notamment,
35:30 sur le plan médiatique, c'est très loin, tout ça.
35:32 Israël a perdu la bataille médiatique
35:37 en race campagne.
35:38 Les Saints Soumis
35:41 utilisent impunément le mot "génocide".
35:45 Leur arrive rien.
35:46 C'est tellement jouissif, presque pornographique,
35:50 de parler d'un génocide commis par l'Etat juif.
35:53 Il ne leur arrive rien.
35:55 Ce matin, Manuel Valls était sur Radio-G.
35:59 On l'entendra.
36:00 -Donc, il vous parlera du bombardement
36:04 par les troupes françaises, notamment de Mossoul,
36:08 et il dira que malheureusement, oui,
36:10 quand on fait la guerre à un Etat islamique,
36:12 il y a des civils utilisés comme boucliers civils qui meurent.
36:16 Mais ce qui n'a pas été dit sur Mossoul
36:18 a été dit à propos de l'Etat juif.
36:22 La réalité, elle est là.
36:24 Mais la différence, il y a évidemment...
36:28 Les otages y sont oubliés.
36:30 Sur l'audiovisuel de services publics,
36:32 vous écoutez France Inter,
36:34 chaque jour que Dieu ou Diable fait,
36:36 ils vous rappellent que l'ONU réclame le cessez-le-veu immédiat.
36:41 Ils ne vous rappellent pas l'autre condition émise par l'ONU.
36:46 Il faut la libération immédiate de tous les otages détenus.
36:50 Ils s'en foutent des otages.
36:51 Mais en même temps, il y a un sondage paru aujourd'hui
36:55 par la tribune du Dimanche.
36:57 66 % des Français, 66 %,
37:01 disent qu'il ne doit pas y avoir de cessez-le-feu
37:04 tant que les otages ne seront pas restitués.
37:07 Ca veut dire quoi ?
37:08 Ca veut dire que les Français,
37:10 on les mène pas en bateau par les médias.
37:12 Ils se laissent pas avoir.
37:14 Ils savent qu'ils sont dans le même bateau que les Israéliens.
37:17 La réalité, elle est là.
37:19 -Vous avez regardé le sondage.
37:21 Sur cette même page, vous avez un autre sondage.
37:23 On vous demande quel rapport vous entretenez avec le Hamas.
37:27 Est-ce que c'est de l'empathie ou de l'antipathie ?
37:29 Vous avez 52 % des Français
37:32 qui ont de l'antipathie pour le Hamas.
37:37 Vous avez 44 % qui ne savent pas quoi dire.
37:41 -Ca fait quand même 52 contre 4 % quand vous voyez la sympathie.
37:45 -Ca veut dire quoi ? Ni l'un ni l'autre ?
37:47 -Si après, si vous ne voyez pas que malgré...
37:51 -J'entends.
37:52 Ca m'a surpris.
37:54 -On pose la question aux Français et ils ne savent pas quoi penser ?
37:58 -Les Français, au sein... -J'ai l'oreille en jambes.
38:01 -Les Français, malgré le bombardement médiatique,
38:05 mensonger, tiennent bon.
38:06 La réalité, elle est là.
38:08 J'étais content de le voir. J'en étais pas sûr.
38:11 -Moi non plus, j'étais pas sûr du résultat.
38:13 Vu ce qu'il se passe sur le service public,
38:16 avec un matraquage pareil, ça doit finir par apporter des effets.
38:20 Mais la question est très mal posée.
38:23 La vraie question, c'est si vous avez de l'empathie pour le Hamas
38:27 et ce que ça représente.
38:28 Il n'y a que 12 % de Français qui répondent oui.
38:31 Voilà la vraie réponse. Ca, c'est la 1re chose.
38:34 Deuxièmement, si vous me permettez, 2 secondes sur les otages.
38:37 Toute la difficulté...
38:39 Comme on débat très peu de la réalité des choses
38:41 et des opérations sur les autres chaînes de télévision,
38:45 on ne comprend pas les choses.
38:47 C'est pas l'armée israélienne qui ne veut pas libérer les otages.
38:51 Le problème est le suivant.
38:52 Les otages servent de bouclier
38:55 à toute la direction du Hamas.
38:58 Ces otages-là sont situés dans le sud de Gaza
39:01 avec une rotation permanente avec un certain nombre de familles
39:05 qui, quand on sort les otages, on les met dans ces familles
39:09 et on les reprend.
39:10 Pour arriver à les libérer, c'est quasiment impossible.
39:13 Sans un bain de sang.
39:15 Et sans le fait que, quand ils ont tenté une ou deux opérations,
39:19 ça s'est mal passé.
39:20 C'est difficile à comprendre pour les opinions publiques.
39:23 Si.
39:25 Ce qu'ils vont essayer de faire,
39:27 c'est d'arriver à décapiter définitivement le Hamas.
39:31 Et des signes existent.
39:33 C'est ça qui m'énerve le plus.
39:35 C'est qu'à chaque fois qu'à l'ONU,
39:37 que les Américains, que les uns et les autres,
39:40 commencent à hésiter, c'est une bouée de sauvetage
39:43 pour ce qu'il reste du Hamas,
39:45 qui espère regagner ses positions par la suite
39:48 et qui va sauver l'essentiel.
39:50 Or, il est dans une situation difficile.
39:53 On devrait être tous aux côtés, non pas de l'armée israélienne,
39:57 car on a de la sympathie,
39:58 mais parce qu'elle se bat pour la civilisation des Lumières.
40:02 C'est ça, la réalité de ce combat qui meuse.
40:05 C'est ça qui fait qu'une partie...
40:07 C'est pour ça que j'ai employé le terme "stalino-gauchiste".
40:11 Ils reprennent à leur compte ce qui est la pire des erreurs.
40:15 C'est-à-dire donner une vertu anti-impérialiste
40:18 à des forces qui ne sont que des formes d'oppression.
40:21 -Je vous propose d'écouter Emmanuel Macron,
40:24 parce qu'il a été interpellé cet après-midi
40:26 par un Français, une jeune Française, je crois,
40:29 qui lui a posé la question
40:31 "Pourquoi vous n'étiez pas à cette marche contre l'antisémitisme ?"
40:35 Ecoutez.
40:36 -Pourquoi vous n'avez pas participé à la marche contre l'antisémitisme ?
40:40 -Je l'ai déjà expliqué, mais je préfère l'expliquer.
40:43 À ce moment-là, je pense que mon rôle n'était pas de faire une marche,
40:47 mais c'était, parce qu'il y avait beaucoup de responsables politiques,
40:51 de tenir l'unité de la nation.
40:52 Parce que sinon, la fête de la trêve,
40:55 les gens m'ont dit "Faire une marche contre le racisme".
40:58 J'ai eu des mots très clairs.
41:00 Je suis ensuite allé en Israël.
41:01 J'ai aussi fait en sorte qu'il n'y ait pas de division dans la nation.
41:05 Il y a des tensions, malgré tout,
41:07 mais quand on regarde la France par rapport à beaucoup de raisons,
41:11 on a eu beaucoup moins de...
41:13 Si je puis dire, de manifestations,
41:15 des drapeaux brûlés, des choses...
41:17 C'est une force.
41:18 Et à côté de ça, il y a une montée d'antisémitisme.
41:21 Mon rôle, c'était de faire passer les circulaires pénales.
41:24 Mais ces dernières années,
41:26 quand un président est descendu marcher dans la rue,
41:29 après les attentats, avec tous les autres chefs d'Etat...
41:32 -Pour vous dire la vérité,
41:34 j'avais vu que la première partie, j'avais pas vu la fin.
41:37 Comment jugez-vous l'explication d'Emmanuel Macron ?
41:41 -Ce n'est plus tout à fait les mêmes.
41:44 Tout à fait les mêmes que lorsque, en terre helvétique,
41:47 il expliquait qu'il n'avait pas voulu marcher
41:49 pour préserver l'unité nationale
41:51 et ne pas incriminer la communauté musulmane.
41:54 C'est quand même un tout petit peu plus modéré.
41:57 Maintenant, de faire un lien entre le fait qu'il n'ait pas marché
42:01 et que les manifestations se soient calmées,
42:04 je n'en jurerais pas.
42:05 -Julien Dray.
42:06 -J'ai...
42:08 En souvenir qu'un million de Françaises et de Français
42:11 sont descendues dans la rue au moment de l'affaire Charlie Hebdo,
42:14 ça n'a pas mis en péril l'unité de la nation.
42:17 L'unité était dans la rue.
42:19 Il manquait un certain nombre d'amis,
42:21 à qui j'ai reproché de ne pas être là,
42:23 et qui disaient qu'ils avaient peur d'être stigmatisés.
42:26 Mais quelque chose s'est passé.
42:28 Quand le président de la République dit
42:30 que c'est parce qu'il n'y a pas d'incidents en France...
42:33 D'abord, il y en a plein.
42:35 -C'est pour ça que ça m'a surpris.
42:37 -Voilà.
42:38 Et, évidemment, c'est toute l'erreur méthodologique
42:41 que lui commet comme d'autres.
42:43 Ils enferment les musulmans
42:45 dans un présupposé idéologique,
42:48 qui pensent que les musulmans sont forcément,
42:51 d'un certain point de vue, amis du Hamas et du Hezbollah.
42:55 Ils ne savent pas qu'il y a 2 millions de musulmans en Israël
42:59 et que vous avez des porte-paroles de l'armée israélienne
43:02 qui sont des musulmans et des musulmanes
43:04 et qui leur disent qu'on est bien en Israël.
43:07 C'est le fait de la région.
43:09 -Vous aurez remarqué que dans son passage,
43:11 il dit qu'il était allé en Israël, mais il incrimine pas le Hamas.
43:15 Le mot "Hamas" a disparu de son champ lexical.
43:18 -Comme il a disparu de toutes les institutions internationales.
43:21 Regardez M. Guterres.
43:23 Regardez toutes les institutions.
43:25 Les Espagnols sont à en pointe.
43:27 C'est une vieille tradition pour l'Espagne.
43:29 Je m'excuse de le dire, mais je l'ai un peu sur le ventre,
43:33 la position de l'Espagne.
43:35 Ils sont en train de nous expliquer que...
43:37 -C'est un gouvernement socialiste.
43:39 -Oui, mais ça ne lui donne pas une vertu.
43:41 -Je le précise.
43:43 -Oui, mais il y a d'autres gouvernements socialistes
43:46 qui, en Allemagne, sont plus cohérents et combattent.
43:50 Je pense qu'il y a une...
43:51 Vous savez, la dernière fois, je m'excuse de monopoliser la parole.
43:55 Je vous ai évoqué un cas.
43:57 Je vous ai parlé de 1942,
44:00 de Jan Karski, de tout ça.
44:03 Eh bien, je ne fais que travailler là-dessus,
44:05 parce que j'ai l'impression que l'histoire recommence.
44:08 Les Juifs sont une variable d'ajustement
44:11 pour ces grandes puissances internationales.
44:14 -Le mot de la fin avec vous, William.
44:16 On n'a pas pu entendre, on l'entendra
44:18 dans l'heure des pro-Manuel Valls,
44:20 qui, à l'époque, est Premier ministre.
44:23 Il y a la guerre en Syrie.
44:25 Il faut combattre l'Etat islamique
44:27 et la communauté internationale s'allie
44:31 pour frapper, bombarder la ville de Mossoul.
44:33 Et Manuel Valls explique que ces bombardements
44:37 ont provoqué la mort de centaines,
44:39 voire de milliers d'habitants en Syrie.
44:42 -Oui. Mais...
44:44 La France, c'est pas Israël.
44:46 Vous savez, dans mon journal de guerre...
44:49 -Je vais vous en parler aussi.
44:50 Le journal de guerre que vous avez publié
44:53 il y a un mois et demi, deux mois, peut-être.
44:56 -C'est en janvier. -En janvier.
44:58 -Ca va si vite.
44:59 Qui a été vendu à plus de 45 000 exemplaires.
45:02 -Non, plus. -Plus de 45 000 ?
45:03 -Il va y avoir les remontées. -Vous en parlez ?
45:06 -C'est ce que je voulais vous dire.
45:09 -C'est pas assez violent.
45:10 -Le 10 octobre, le 10 octobre,
45:12 il y a trois jours, trois jours après le massacre,
45:15 je dis, j'écris que je ne donne pas
45:19 10 jours à l'Etat juif
45:23 pro-grommisé
45:26 pour être nazifié.
45:28 Je parle, évidemment, médiatiquement.
45:30 C'est arrivé, comme je l'avais prévu,
45:33 parce que l'Etat juif ne peut pas être jugé
45:37 à l'aune de tous les autres.
45:39 -C'est fini, les amis.
45:41 -Je vais aller dans la continuité de ce que dit Gilles Williams.
45:45 Imaginez qu'Israël soit la France.
45:48 Vous savez ce qui serait passé le 10 au 12 octobre ?
45:51 Des avions seraient venus,
45:53 ils auraient bombardé, lâché des centaines de bombes.
45:56 À l'époque, personne n'aurait rien dit en disant "c'est normal".
45:59 Israël ne l'a pas fait.
46:01 Je ne dis pas que tout ce qui se passe en ce moment
46:03 n'est pas terrible, qu'il n'y a pas de victimes innocentes,
46:06 pas d'enfants innocents, mais l'armée israélienne,
46:09 vous verrez dans les livres d'histoire,
46:11 l'opération Agaza, on en discutera sérieusement.
46:14 -Pensons aux otages, notamment les Français,
46:17 au Feuroa, des Orions, ces trois visages,
46:19 ces trois prénoms qui sont tant oubliés
46:21 par les médias français, notamment.
46:24 On revient dans un instant pour l'heure des pro 2.
46:27 On vous apportera les derniers éléments
46:29 concernant l'assassinat de Shams Eddin.
46:32 A tout de suite sur CNews.
46:34 (je n'ai pas de réglage de la batterie, je vais tester avec un autre outil)