Face à Face (Émission du 24/03/2024)

  • il y a 6 mois
Eliot Deval reçoit Gilles-William Goldnadel et Julien Dray, deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace le dimanche à 19h.
Transcript
00:00 - Quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face à face.
00:04 Gilles-William Gognadel, bonsoir.
00:06 Ravi de vous retrouver.
00:07 Julien Drey, bonsoir.
00:08 Merci à tous les deux.
00:10 Dans un instant, on commence le débat, mais avant cela,
00:12 c'est le point sur l'information avec Mathieu Devese.
00:15 Cher Mathieu, bonsoir.
00:16 - Bonsoir, Elliot.
00:17 Bonsoir à tous.
00:18 A la une, la Russie a lancé de nouvelles attaques aériennes sur l'Ukraine.
00:21 Des missiles et des drones ont notamment ciblé la capitale Kiev et la région de Lviv.
00:25 C'est dans l'ouest du pays.
00:26 La Pologne a dénoncé la violation de son espace aérien par un missile de croisière.
00:31 Et de son côté, l'Ukraine affirme avoir frappé deux navires russes en Crimée.
00:35 L'ONU appelle une nouvelle fois au cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.
00:39 Le secrétaire général de l'organisation s'est exprimé depuis l'Égypte
00:43 après avoir rencontré le président du pays.
00:45 Antonio Guterres demande également à Israël
00:47 de lever les derniers obstacles à l'aide humanitaire.
00:50 Enfin, Kate Middleton se dit extrêmement touchée par le soutien reçu
00:54 après l'annonce de son cancer.
00:56 Après des semaines de rumeurs sur sa santé,
00:58 la princesse de Galles a annoncé donc vendredi être atteinte d'un cancer
01:02 dont elle n'a pas précisé la nature.
01:03 Elle demande une nouvelle fois que sa vie privée soit respectée.
01:07 Merci cher Mathieu Devese pour le point sur l'information.
01:10 Messieurs, commençons avec l'attentat à Moscou.
01:13 Le bilan s'alourdit, fait état de 137 morts dont trois enfants.
01:16 La Russie a subi sur son sol l'attentat le plus meurtrier de ces 20 dernières années.
01:22 L'État islamique a rapidement revendiqué cette attaque.
01:24 L'horreur vendredi soir lorsqu'un commando armé tire sur ces innocents
01:29 dans une salle de concert au sud-ouest de Moscou.
01:32 Les images que vous allez voir nous rappellent bien évidemment
01:35 celles du 13 novembre 2015.
01:38 (Explosions)
01:49 (Explosions)
02:01 (Explosions)
02:15 Julien Drey, de quoi cet attentat est-il le nom ?
02:21 Il est revendiqué non ?
02:23 C'est un attentat revendiqué par l'État islamiste.
02:25 Après on peut jouer sur le fait que ce n'est pas certain etc.
02:30 Les moyens de communication de l'État islamiste sont maintenant très identifiés.
02:33 Quand c'est sur leur site et quand c'est avec des vidéos qu'ils ont mis tout de suite sur leur site, c'est eux.
02:39 Après, est-ce qu'il y a derrière des gens qui les ont aidés ?
02:41 Ah c'est possible.
02:42 Mais il est un des éléments de la longue chaîne d'attentats
02:45 que l'islamisme politique commet de par le monde.
02:50 Même question William ?
02:51 Depuis qu'on se pose des questions sur la responsabilité de l'État islamique...
02:55 Si je vous pose cette question c'est que ça fait trois jours que...
02:57 Oui mais parce que les gens confondent d'abord Poutine et les Russes.
03:02 Je ne confonds pas moi les Russes et Poutine.
03:05 Donc il y a beaucoup de gens, beaucoup de politologues distingués
03:09 qui dès l'instant dans leur détestation légitime du despote russe
03:17 oublient les réflexes, oublient l'expérience que nous avons.
03:22 Nous savons ce qu'est le terrorisme islamique.
03:26 On le connaît en France, le terrorisme islamique,
03:29 notamment par Daesh et on le connaît en Israël avec Rabas.
03:32 On sait exactement ce que c'est.
03:34 Et en Russie on le connaît déjà.
03:36 Ce n'est pas la première fois.
03:37 Au principe, ils préfèrent s'en prendre aux églises,
03:40 aux chrétiens orthodoxes, les terroristes islamistes.
03:44 Donc pardon, mais le simple fait de continuer à se poser la question
03:49 parce que M. Poutine, lui, qui a son propre agenda contre l'Ukraine,
03:55 on en reparlera peut-être tout à l'heure,
03:57 ne veut pas voir cette évidence.
04:00 Mais moi, je ne suis pas M. Poutine, donc je sais bien.
04:03 Et les Russes savent bien.
04:06 Ils l'ont payé.
04:07 Ils ont payé le prix du sang depuis longtemps.
04:10 Ce n'est pas la peine d'aller chercher au Maghreb ou loin les terroristes islamistes.
04:16 Ils en ont beaucoup, des musulmans islamistes dans l'Asie centrale.
04:25 Les Russes, on l'a vu d'ailleurs il n'y a pas longtemps,
04:28 je crois en Ouzbékistan, lorsqu'ils avaient pris d'assaut,
04:32 ils voulaient prendre d'assaut un avion d'israéliens.
04:34 C'était cela.
04:35 Et d'ailleurs, Poutine voulait les mater.
04:38 Donc en Tchétchénie, il y avait immensément d'islamistes.
04:46 Il faut le savoir aussi.
04:48 Il faut savoir comment ils s'y sont pris à grosses nids pour pouvoir les vaincre.
04:54 Donc, ce que je veux dire, le terrorisme islamiste,
04:58 il n'est pas que dans l'Europe.
05:02 La Russie est en train, une nouvelle fois, de manière affreuse,
05:06 affreuse et ça nous rappelle tellement de mauvais souvenirs.
05:10 C'est ça le terrorisme islamiste.
05:12 Vous avez dit habituellement, ils s'en prennent à des chrétiens orthodoxes.
05:15 Il s'avère que dans le communiqué, le premier communiqué de Daesh,
05:18 il évoque que cet assaut était pour s'en prendre à des chrétiens.
05:22 C'est très bizarre parce qu'on ne dit pas ça.
05:25 Vous voyez ce que je veux dire ?
05:27 Pardon, moi je l'ignorais ça.
05:30 C'est l'une des obsessions des islamistes
05:36 que de vouloir s'en prendre aux chrétiens, aux infidèles et aux juifs.
05:42 Non, mais ce que je crois, c'est qu'il y a effectivement des interprétations, des discussions.
05:47 C'est vrai qu'il y a des choses qui restent un peu bizarroïdes parce qu'on a,
05:53 semble-t-il, un commando très organisé, très déterminé, très préparé.
05:57 Et les figures de ceux qu'on voit après dans les mains du FSB
06:01 ne donnent pas le sentiment d'avoir des vrais soldats "préparés".
06:06 Donc, alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
06:08 On saura certainement tout.
06:11 Mais on ne saura peut-être jamais.
06:13 On est dans un pays opaque, disons-le également.
06:17 Oui, peut-être qu'on ne saura jamais, mais il y a quand même des éléments qui ont été apportés.
06:20 Les États-Unis ne donnent pas une information comme celle qu'ils ont donnée par hasard.
06:24 Ils ont donné, tout de suite d'ailleurs, dans les deux, trois heures qui ont suivi l'attentat,
06:28 une information très importante en disant "nous avions prévenu"
06:32 début mars
06:33 qu'il y avait la possibilité d'une attaque terroriste contre des rassemblements de masse.
06:37 Après, est-ce que la Russie n'a pas tenu compte ?
06:40 Ou est-ce qu'elle n'a pas voulu tenir compte ?
06:41 Est-ce qu'il y a eu une instrumentalisation de tout ça ?
06:43 Mais ce qu'il faut savoir, et je vous dis, il y a ma raison,
06:46 c'est en ce sens-là peut-être que Poutine se trompe.
06:50 Les forces islamistes travaillent la Russie.
06:53 Et travaillent le Caucase.
06:55 Elles sont...
06:56 Je veux dire, le mouvement islamiste, c'est un mouvement de conquête.
06:58 Il veut imposer sa loi partout.
07:01 Non mais, pardon, je ne suis pas sûr du tout que Poutine se trompe.
07:05 Je suis sûr que Poutine nous trompe.
07:07 Non mais, ce n'est pas la même chose.
07:09 Je ne jurerais pas que les types qu'ils ont exhibés soient forcément les auteurs ou les complices.
07:16 Ils racontent n'importe quoi.
07:17 Poutine, d'abord, préfère laisser croire que ce sont les méchants ukrainiens qui ont fait ça,
07:25 avec lesquels actuellement il est en guerre, plutôt que les islamistes.
07:29 Ça montre moins d'une certaine manière sa faiblesse
07:31 parce que, du coup, ça lui donne un argument supplémentaire.
07:35 Mais pour autant, je n'ai, pardon de vous le dire, aucun doute que c'est l'État islamique.
07:42 Mais moi, quand je dis qu'il se trompe, c'est qu'il a cru.
07:44 Il s'était racheté une conduite auprès des forces islamistes.
07:48 Parce que Poutine a été...
07:49 La Russie a été un élément clé dans la bataille en Syrie contre Daesh, il faut être honnête.
07:53 Puisque, pour une part, nous sommes défilés à cause de M. Obama,
07:58 notamment en 2012, qui n'a pas voulu qu'on intervienne.
08:01 C'est la Russie qui s'est substituée dans un premier temps à l'Amérique et à la France.
08:07 La France, après, a fait le travail nécessaire,
08:09 notamment à Raqqa et dans la libération de Mossoul.
08:12 Mais la Russie a joué un rôle important.
08:14 Puis, ils se sont...
08:17 Donc, ils étaient ciblés par les forces islamistes.
08:20 Alors, ils ont cru qu'ils s'étaient rachetés une conduite
08:23 par le comportement qu'ils ont eu depuis le 7 octobre, etc.
08:26 Mais il n'y a pas de conduite à se racheter.
08:28 Ils ont beau manger avec le diable,
08:29 ils ont beau avoir une petite ou une grande cuillère, le diable, c'est le diable.
08:31 C'est important ce que vous dites parce qu'à l'époque,
08:36 le monde, cette civilisation-là, avait un ennemi commun,
08:40 qui était donc l'État islamique.
08:42 Et à cette période-là, il y a eu une coopération internationale
08:46 pour lutter contre l'État islamique.
08:49 Est-ce que cet attentat, aujourd'hui, vient rappeler au monde
08:55 qu'elle doit être la priorité ?
08:56 Je précise ma question, est-ce qu'aujourd'hui, pour les Français,
08:59 la priorité, c'est la guerre en Ukraine,
09:02 ou la priorité, c'est la lutte contre le terrorisme islamiste ?
09:05 Écoutez, non.
09:07 Je ne parle pas des médias, je ne parle pas de l'idéologie,
09:10 qui ne considère d'ailleurs pas le terrorisme islamique
09:15 comme un véritable ennemi.
09:17 Il y en a d'autres avant, l'idéologie médiatique.
09:21 Mais, pardon de vous dire qu'il est normal
09:25 que les Français qui ont payé le prix du sang
09:29 à de très nombreuses reprises de par le terrorisme islamique
09:34 soient plus concernés qu'avec une guerre
09:38 entre la Russie et l'Ukraine,
09:40 dans laquelle, eux, ils ne sont pas impliqués.
09:44 C'est la différence entre le jour et la nuit.
09:47 Pardon, les Russes ni les Ukrainiens
09:50 n'ont fait de mal, pour l'heure, aux citoyens français,
09:54 contrairement aux terroristes islamistes.
09:57 La réalité, elle est là.
09:59 - Je pense qu'on n'est pas dans la hiérarchie.
10:02 Il y a ce qu'on appelle le djihad.
10:05 Le djihad, il est sur toute la planète.
10:08 Parce que nous, on regarde ce qui nous concerne,
10:10 mais vous allez regarder ce qui se passe en Afrique,
10:12 et vous allez voir que d'ailleurs, à un moment donné ou à un autre,
10:15 on va commencer peut-être à regarder de manière un peu plus précise
10:17 ce qui est en train de se passer au Soudan,
10:18 ce qui est en train de se passer au Niger,
10:20 ce qui va se passer au Mali.
10:21 Et on va découvrir bientôt qu'il y aura des califats
10:24 qui seront installés, et il faudra à nouveau se reposer d'autres questions.
10:27 Donc la guerre, elle est totale.
10:29 Est-ce qu'elle est totalement coordonnée ?
10:30 Pour une part, oui.
10:32 - C'est-à-dire ?
10:33 - C'est-à-dire qu'il y a un centre.
10:35 Et tant qu'on fera semblant de ne pas penser qu'il y a un centre,
10:38 et de regarder, en pensant que tout ça, ce sont des mouvements séparés,
10:41 les uns les autres, qui sont en guerre, etc.,
10:43 on continuera à faire des erreurs.
10:44 Ce centre, c'est les passes d'Aram,
10:47 et c'est aujourd'hui le mouvement qui dirige l'Iran.
10:50 C'est eux le centre. Ils ont pris l'ascendant.
10:52 Ils ont pris l'ascendant sur le Hamas.
10:54 Ils ont pris l'ascendant sur tous les mouvements.
10:56 - Oui, mais par exemple, quand vous parlez de l'Iran,
10:58 ce qui pourrait être surprenant, c'est que l'Iran est un pays
11:01 proche de la Russie, si je ne m'abuse.
11:03 - Oui, mais dans ces cas-là, ils ne contrôlent pas tout.
11:05 C'est-à-dire qu'il y a aussi des opérations de déstabilisation
11:08 entre les uns, les autres, etc.
11:10 Mais le centre, il est là.
11:12 - Je vais dire...
11:14 Franchement, je comprends mal votre question.
11:16 - Laquelle ?
11:17 Sur l'échelle des priorités, sur la coopération internationale ?
11:21 C'est aussi une question qu'on s'est posée ces 72 dernières heures.
11:24 - Je ne sais pas. L'islam radical, il fait du mal aux Français
11:29 pratiquement chaque semaine.
11:31 Je parle du petit terrorisme de tous les jours,
11:37 des agressions à l'arme blanche.
11:39 Et puis, de temps en temps, il y a eu du Bataclan
11:44 jusqu'à l'Hypercacher, du terrorisme de masse.
11:50 Donc, il est tout à fait normal.
11:53 Il y a une détestation de ce que nous sommes.
11:57 L'Occident judéo-chrétien est détesté,
12:01 parce que considéré comme détestable,
12:03 par l'islam radical.
12:05 Nous sommes en guerre.
12:06 La réalité, elle est là.
12:07 Alors qu'ensuite, on puisse avoir une préoccupation
12:11 par rapport au conflit entre la Russie et l'Ukraine,
12:15 c'est normal.
12:16 - Pardonnez-moi, on est au-delà de la préoccupation,
12:18 puisque l'on envisagerait,
12:21 ou du moins c'est une piste qui n'est pas exclue,
12:24 d'avoir des troupes françaises en Ukraine.
12:28 - Oui.
12:29 - Donc, cette question, pardonnez-moi,
12:31 elle mérite de se poser.
12:32 Il y a 8 Français sur 10 qui s'inquiètent, par exemple,
12:36 d'une troisième guerre mondiale.
12:37 - Ce qu'il faut comprendre, c'est que
12:40 c'est des jeux effectivement complexes.
12:42 Et donc, on peut se dire d'un certain point de vue,
12:44 c'est vrai que l'Iran donne des drones à la Russie,
12:47 ils ont permis à la Russie de redresser la tête
12:49 dans sa guerre contre l'Ukraine.
12:50 Donc, pourquoi il laisserait des mouvements islamistes
12:53 s'attaquer à la Russie ?
12:54 Parce que ça fait partie d'un tout.
12:56 Tout ce qui, je veux dire...
12:58 - Parce que là, la branche, pardonnez-moi de vous couper,
13:00 la branche de l'EI qui est suspectée, elle est afghane.
13:03 Elle n'est pas iranienne, mais...
13:05 - Elle n'est pas iranienne, mais en général,
13:07 toutes ces gens-là, si vous voulez,
13:08 on a maintenant plein d'éléments qui montrent
13:10 que tout ça se coordonne, se discute,
13:13 s'échange, se protège, se couvre mutuellement, etc.
13:17 C'est une même logique.
13:18 Alors après, ça arrange les politiques.
13:21 Ça arrange les politiques d'essayer de dire "mais attendez".
13:25 Parce que, sur le fond, on ne veut pas se confronter
13:27 à la réalité vraie.
13:28 Voilà.
13:29 Je vous prends un exemple.
13:30 Les houthis se permettent des choses qu'il y a 10 ans,
13:33 aucun, personne ne se serait permis.
13:35 Ils sont en train quasiment de créer une crise prétorière.
13:38 Et pour l'instant, bon, l'Amérique, mais on n'ose pas.
13:42 - D'accord.
13:42 - Non, ce qui est vrai, pour terminer,
13:44 c'est que ce drame épouvantable devrait rappeler
13:48 à M. Poutine que faire la guerre à l'Occident,
13:52 lorsqu'on fait quand même partie du monde judéo-chrétien,
13:56 comme la Russie fait partie, c'est peut-être un jeu dangereux.
13:59 - C'est un peu ce que je...
14:02 Il met les...
14:03 Gilles M. William met les mots mieux que moi sur ce que je pense.
14:06 Et que, effectivement, je pense que c'est un rappel à l'ordre
14:08 pour M. Poutine.
14:11 Et c'est un rappel à l'ordre sérieux.
14:12 Ça veut dire qu'il faut effectivement montrer de la détermination
14:15 face à M. Poutine en conflit avec l'Ukraine.
14:18 Et bien lui faire comprendre qu'il ne va rien gagner dans tout ça.
14:21 - Justement.
14:21 Parlons de Vladimir Poutine parce que dans son allocution,
14:25 qui était très courte hier, il a parlé de terrorisme.
14:30 Il a parlé d'assaillant.
14:32 Il n'a pas parlé une seule fois de l'État islamique.
14:34 En revanche, il a parlé de l'Ukraine.
14:37 Et en réponse à cela, Vladimir Zelensky accuse le Kremlin
14:43 d'avoir en quelque sorte orchestré tout ce qui pouvait se passer.
14:47 Ils sont désormais encore un peu plus dos à dos.
14:49 Regardons.
14:50 - Sur l'enquête, je peux dire que selon les éléments dont nous disposons,
14:55 les quatre assaillants ont été trouvés.
15:00 Tous ceux qui ont tiré sur les civils ont été arrêtés.
15:05 Ils essayaient de s'enfuir vers l'Ukraine.
15:08 Selon les informations préliminaires,
15:10 un passage avait été préparé du côté ukrainien pour traverser la frontière.
15:16 Ce qui s'est passé hier à Moscou,
15:19 il est évident que Poutine et les autres salauds
15:20 essaient juste de trouver quelqu'un d'autre à blâmer.
15:23 Leurs méthodes sont toujours les mêmes.
15:25 Nous avons déjà vu tout cela.
15:27 Des bâtiments détruits, des fusillades et des explosions.
15:30 Et ils cherchent toujours quelqu'un à blâmer.
15:34 - Comment, messieurs, vous interprétez ces deux déclarations
15:37 et cette guerre aussi des nerfs, cette guerre de communication ?
15:41 - Nous avons deux menteurs.
15:43 Nous avons deux menteurs face à face.
15:46 Oui, là, pour le discours propagandiste,
15:49 je n'ai pas attendu hier pour savoir que,
15:53 contrairement à ce qu'on voudrait faire croire,
15:56 monsieur Zelensky n'a rien à envier sur le terrain du mensonge à monsieur Poutine.
16:01 Alors peut-être que la propagande en temps de guerre,
16:04 c'est peut-être un exercice obligé, mais on n'est pas obligé, nous,
16:07 d'y croire, de croire forcément à l'un comme si c'était la vérité révélée
16:12 et de ne pas croire à l'autre.
16:13 Moi, en ce qui me concerne, ça fait longtemps que je n'accorde plus aucun crédit
16:19 ni à monsieur Zelensky ni à monsieur Poutine
16:21 en ce qui concerne leurs informations.
16:23 C'est tout.
16:24 Maintenant, j'essaie d'être juste.
16:25 C'est quand même monsieur Zelensky l'agressé.
16:29 Menteur peut-être, mais agressé.
16:31 Je ne vois pas pourquoi là, il ment.
16:32 Si, dès le départ, peut-être pas dans ce passage-là,
16:35 mais dès le départ, les Ukrainiens ont prétendu
16:39 que l'attentat en question, c'était les Russes.
16:41 Dès le départ, l'État islamique n'avait rien à voir avec tout ça.
16:45 Voilà, si ça, ce n'est pas un mensonge, j'ai un problème de vocabulaire.
16:48 Ça, je ne l'avais pas vu, moi.
16:50 Je pense qu'ils ont surtout voulu dire, nous, on n'a rien à voir avec tout ça.
16:53 Il est peu probable d'ailleurs qu'ils disaient
16:57 quoi que ce soit à voir avec ce type d'attentat
17:00 qui est contraire à toute la démarche qu'ils ont eue depuis maintenant.
17:03 Évidemment.
17:04 Bien sûr.
17:06 Parce qu'ils ne sont pas rentrés dans une logique de terrorisme individuel.
17:10 Ils auraient pu, je crois même qu'ils ont eu des débats à un moment donné.
17:13 Ils ont refusé cela.
17:14 Il y a eu des conflits à l'intérieur de l'État-major ukrainien.
17:18 Alors après, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'ils ont une fuite en avant,
17:21 monsieur Poutine.
17:23 Et cette fuite en avant, c'est qu'il faut qu'il justifie
17:24 tout ce conflit avec l'Ukraine dont il n'arrive pas à se dépatouiller.
17:28 Parce que moi, je veux bien toutes les informations,
17:30 les débats interminables, etc.
17:32 Un jour, l'armée russe, on a l'impression qu'elle est redevenue
17:35 une armée formidable.
17:36 Un autre jour, on a l'impression qu'elle s'y pouvait l'enner.
17:38 La vérité, c'est que ça piétine et qu'ils ne s'en sortent pas.
17:41 Et qu'il va bien falloir, à un moment donné, qu'ils reconnaissent eux-mêmes
17:43 qu'il faut mettre un genou à terre et négocier.
17:45 Selon les renseignements ukrainiens, l'attentat terroriste de Moscou
17:48 est une provocation.
17:49 Je cite les renseignements ukrainiens, "une provocation planifiée et délibérée
17:53 des services spéciaux russes sur ordre de Vladimir Poutine.
17:57 Son objectif est de justifier des frappes encore plus dures contre l'Ukraine
18:01 et une mobilisation totale en Russie."
18:02 Je ne sais pas, je n'ai pas vu ce bloc-liqué, mais après,
18:07 il va falloir regarder parce qu'on est dans un régime où les manipulations
18:13 sont possibles.
18:14 On peut très bien avoir eu des informations qui sont arrivées.
18:18 On a pu très bien laisser faire parce qu'on a voulu, après,
18:21 instrumentaliser tout ça.
18:22 Vous savez, en matière de terrorisme, tout est possible.
18:24 Il faut être honnête.
18:25 Il y a une question qui s'est posée et je sais qu'elle ne vous plaît pas
18:28 puisqu'on en a parlé avant l'émission.
18:30 Mais quand même, est-ce que cet attentat pourrait être un tournant
18:34 dans le conflit ?
18:36 À savoir, est-ce que cet attentat pourrait, aux yeux de la société
18:41 française, européenne, de dire l'ennemi aujourd'hui le plus important,
18:47 les nids communs que nous avons, va au-delà de la situation
18:51 entre la Russie et l'Ukraine ?
18:54 Donc, l'objectif prioritaire, c'est la diplomatie, c'est la négociation
18:59 entre les deux pays pour qu'ensuite, on lutte et on mette,
19:03 une bonne fois pour toute fin, à l'État islamique, messieurs.
19:06 Franchement, je comprends.
19:07 C'est peut-être naïf comme question.
19:08 Non, mais je ne la comprends toujours pas.
19:11 Si vous voulez...
19:11 Ah bon ?
19:12 Non, mais je ne la comprends toujours pas dans le sens où les Français,
19:16 nonobstant ce que voudrait peut-être le chef de l'État ou ce qu'il feint
19:20 de vouloir, ne veulent pas être engagés dans le conflit entre la Russie
19:26 et l'Ukraine.
19:26 Ils veulent bien, grâce à leur ensoi rendu, aider l'Ukraine agressée,
19:32 mais ils ne veulent pas entrer.
19:32 Et les Français, dans leur grande majorité, n'ont malheureusement
19:36 pas attendu l'épouvantable drame qui s'est passé à Moscou pour se faire
19:45 une idée très claire de l'horreur du terrorisme islamique.
19:49 Oui, mais la difficulté, Julien Dray, c'est qu'aujourd'hui,
19:51 depuis trois semaines, on nous explique, et même un peu plus,
19:54 qu'on est à l'heure municoise, que l'Europe est face à un enjeu
20:01 qui touche sa civilisation, son histoire à travers cette guerre-là.
20:05 Est-ce que, je me répète, est-ce que ce fait-là, cet attentat,
20:10 ce drame peut changer quelque chose ?
20:13 Je ne crois pas.
20:14 Moi, je crois l'inverse, parce que je pense que, malheureusement,
20:16 on a un régime qui est le régime de M. Poutine, qui est dans une fuite en avant.
20:20 Et donc, dans cette fuite en avant, il va essayer, effectivement,
20:22 d'en tirer partie, parce qu'il ne va pas vouloir regarder la réalité
20:25 à laquelle il est confronté.
20:27 Donc, c'est pour ça qu'il ne dit pas la vérité à son peuple
20:30 et il ne dit pas la vérité à son pays.
20:32 Voilà.
20:32 Donc, il faut, je pense que c'est toute la complexité du monde dans lequel on est.
20:37 Il faut à la fois une fermeté dans la solidarité avec l'Ukraine,
20:41 qui ne passe pas par des débats qui sont stériles, d'ailleurs,
20:44 parce que personne ne le demande véritablement, ça,
20:46 des mises de quelques centaines d'hommes au sol,
20:48 mais par le fait qu'on livre les obus nécessaires pour permettre
20:51 à l'armée ukrainienne de résister à la fausse offensive
20:54 que prépare la Russie au printemps.
20:57 Bon, voilà, pour montrer cette fermeté, pour, à partir de là,
20:59 je pense que c'est comme ça, c'est-à-dire que si, au printemps,
21:03 l'armée russe tente une dernière offensive et qu'elle n'y arrive pas,
21:05 elle sera obligée de mettre un genou à terre.
21:07 Et donc, là, y compris, il faudra avoir une discussion
21:09 avec nos amis ukrainiens pour trouver les conditions
21:12 d'une issue politique positive.
21:14 On commence à en voir les vêtrains,
21:16 ça commence même à être débattu en Ukraine, voilà, premièrement.
21:19 Deuxièmement, il y a un combat contre ce que représente
21:23 le péril islamiste dans toutes ces facettes.
21:26 Et vous savez, peut-être que certains vont continuer encore
21:30 à se cacher ou à croire qu'ils seront épargnés,
21:33 mais ils vont découvrir que rien ne les épargnera.
21:35 Messieurs, une dernière image.
21:37 Et je n'ai pas la réponse à cette question,
21:39 mais j'avoue être plutôt surpris,
21:41 puisque ça s'est passé hier lors de la rencontre
21:44 de Football France-Allemagne.
21:47 Il faut se rappeler, pour recontextualiser,
21:49 que le 13 novembre 2015, la série d'attentats à Paris
21:52 s'appare du Stade de France lors d'une rencontre France-Allemagne.
21:57 Et on entend depuis 48 heures que la Russie vise son Bataclan.
22:02 Je rappelle donc ce qui s'est passé le 13 novembre.
22:05 Et il y a eu un moment de recueillement pendant cette rencontre,
22:07 mais ça n'était pas pour les victimes russes.
22:11 C'était pour deux légendes du football allemand,
22:13 Franz Beckenbauer et Andreas Brehme.
22:16 C'est un accord et une négociation qu'il y aurait eu,
22:19 en tous les cas, un échange qui a pu avoir
22:21 entre la Fédération allemande et la Fédération française.
22:24 Encore une fois, l'idée n'est pas polémiquée,
22:26 mais certains ont pu être surpris qu'il n'y ait pas
22:29 un brassard noir porté ou une minute de silence
22:32 pour ces victimes moscovites.
22:33 Malheureusement, la détestation légitime de Poutine
22:39 entraîne, y compris en France parfois,
22:44 une sorte d'aversion pour le peuple russe.
22:47 Je n'aime pas déjà qu'on veuille punir les sportifs russes,
22:51 qui peut-être sont très anti-Poutine,
22:54 de ce que M. Poutine fait.
22:56 Mais là, vous voyez dans l'inconscient,
22:58 dans l'inconscient peut-être, tranquille,
23:01 de ces gens qui devraient être épouvantés
23:03 par ce qui s'est passé d'épouvantable,
23:05 je pense qu'ils sont toujours plutôt dans l'aversion
23:08 de M. Poutine plutôt que pour la saine compassion
23:13 pour les Russes qui sont touchés en plein cœur.
23:15 Il y a un nouveau match la semaine prochaine,
23:17 il est possible que cette fois-ci il y ait un hommage.
23:20 Et encore une fois, on met de côté la politique,
23:22 on met de côté la guerre, et là on parle d'hommes,
23:25 de femmes, d'enfants.
23:26 Sur les 137 morts, il y a trois enfants par exemple.
23:28 Je veux dire, j'étais convaincu qu'ils allaient faire une minute,
23:30 ou je suis persuadé qu'ils allaient faire une minute de silence.
23:33 En hommage à toutes les victimes,
23:34 parce que les victimes, ce n'est même pas la nomenclature d'ailleurs,
23:39 c'est souvent des pauvres moscovites,
23:42 ou les femmes, des enfants qui allaient à un concert,
23:45 qui étaient dans un moment de détente.
23:46 Donc la solidarité avec le peuple russe,
23:48 elle doit être totale, elle doit s'exprimer.
23:51 C'était d'ailleurs une bonne occasion je trouve,
23:54 à travers ce match, à travers cette minute de silence,
23:56 de laisser un message au peuple russe.
23:58 Ça a été raté, il faut interpeller les fédérations,
24:01 et peut-être aussi la ministre des Sports,
24:02 parce que c'était aussi elle, de faire pression sur les fédérations.
24:08 Je veux ajouter à mon explication psychologique, là ponctuelle,
24:13 le fait que malheureusement, trop souvent,
24:16 le terrorisme islamiste, qu'on ne nomme pas,
24:21 qu'on ne nomme pas, quand on parle terrorisme,
24:23 on ne rajoute pas l'épithète,
24:25 n'est pas finalement totalement détestable,
24:29 comme il devrait être détestable.
24:30 - Messieurs la publicité... - Ce qu'on peut espérer ?
24:33 - Oui, c'est que pour le prochain match, il y ait...
24:34 - C'est d'abord qu'il y ait, et ce qu'on peut espérer,
24:36 parce que je vais aller jusqu'au bout,
24:39 c'est que dans la tête de certains,
24:40 on ne soit pas dit, il ne vaut mieux pas qu'on en parle.
24:42 - Ah bah ça, évidemment.
24:45 Il s'avère, ce serait intéressant de revoir cette image en 2015,
24:49 puisque ça tombe le 13 novembre, la nuit d'horreur,
24:52 et vous savez, il y avait eu un match à Wembley,
24:54 entre l'Angleterre et la France,
24:56 et à ce match-là, vous aviez eu, sur les grands écrans du stade,
25:02 l'hymne français, qui a été entonné par tout le public anglais.
25:09 - Voilà.
25:10 - Non mais je pense que...
25:10 - Mais ça, on n'aurait pas imaginé d'entonner l'hymne russe.
25:13 - Écoutez, la publicité...
25:15 - Oui, on aurait pu entonner à l'international, mais bon...
25:18 - Essayons de retrouver un peu de sourire.
25:20 Allez-y.
25:20 Et après, la pub, on va se faire gronder.
25:22 - Je pense qu'il faut être très attentif
25:24 à ce qui est en train de se passer,
25:25 parce qu'il y a un traumatisme.
25:26 Moi, je vois beaucoup d'amis russes qui vivent ce qui est en train de se passer,
25:31 comme nous, on l'a vécu avec le Bataclan.
25:32 Et il faut qu'ils aient le sentiment que le monde est à leur côté,
25:37 et que ce n'est pas parce qu'ils sont russes
25:38 que nous, finalement, on se réjouit de ce qui leur arrive.
25:41 - Je me fais gronder dans l'oreillette.
25:43 Donc la publicité, vous allez voir, on ne va pas faire tous les thèmes,
25:45 et ensuite, à la fin de l'émission, vous allez me gronder.
25:48 Vous allez me dire "mais ce n'est pas possible, on n'a pas fait tous les thèmes".
25:50 - Eh bien voilà, bien sûr.
25:51 La publicité, on revient dans un instant pour la deuxième partie du Face à Face.
25:54 Quasiment 19h30 sur CNews,
25:58 Mathieu Devese pour le point sur l'information.
26:01 - Journée de deuil en Russie.
26:02 Après l'attaque terroriste de vendredi,
26:05 Vladimir Poutine a allumé un cierge à la chapelle de sa résidence près de Moscou.
26:09 Il a également prié pour les victimes.
26:11 Le dernier bilan fait état de 137 morts, dont trois enfants.
26:15 La tension monte entre la Pologne et la Russie.
26:17 Varsovie réclame des explications de la part de Moscou
26:20 après une nouvelle violation de son espace aérien.
26:23 Il s'agit d'un missile de croisière russe lancé contre des villes
26:26 situées dans l'ouest de l'Ukraine.
26:28 Enfin, 65% des Français se disent favorables
26:31 au rétablissement du service militaire obligatoire.
26:33 C'est le résultat d'un sondage de l'institut CSA
26:36 pour CNews, Europe 1 et le journal du dimanche.
26:39 Apparu en 1798, le service militaire a accompagné la jeunesse de millions de Français
26:44 avant d'être suspendu, c'était en 1996, par Jacques Chirac.
26:48 Merci, cher Mathieu Devesse, pour le point sur l'information.
26:50 Messieurs, dans l'actualité également,
26:52 Emmanuel Macron, en une du journal du dimanche, le JDD,
26:57 a pu suivre pendant 48 heures le chef de l'État lors de son déplacement
27:02 cette semaine à Bruxelles.
27:04 On voit la une, l'Europe puissance ne peut plus attendre.
27:07 Voilà les mots d'Emmanuel Macron.
27:11 Je ne vous demande pas ce que ça veut dire, l'Europe puissance ne peut plus attendre.
27:15 Mais ce qui est intéressant, c'est la forme, puisque c'était un déplacement,
27:19 je le disais, important à Bruxelles pendant 48 heures.
27:23 Et au-delà des mots du président, voyons les photos, je le dis en régie.
27:27 Je rappelle que ces derniers mois, des élus ont appelé au boycott du journal,
27:32 qu'on a un secrétaire général de Médecins reporters sans frontières
27:37 qui expliquait que là où l'orée passe, le journalisme trépasse.
27:40 On en parlera dans un instant.
27:42 Il y a une commission d'enquête qui explique à quel point les médias du groupe sont un danger.
27:47 Vous avez le chef d'État qui accueille un journaliste du JDD pendant 48 heures
27:51 pour faire son travail d'enquête et de dossier.
27:55 Le chef de l'État qui répond au JDD, c'est la défaite des censeurs, messieurs ou pas ?
28:00 Écoutez, ça paraît sanctionner définitivement ces censeurs-là.
28:06 Pendant quelques mois, ils ont essayé de boycotter le JDD.
28:11 Ils ont expliqué que ce n'était pas un journal.
28:14 Réellement, dans le cadre de l'audiovisuel de service public,
28:19 j'ai pointé de nombreux jeudis où le préposé à la revue de presse du dimanche
28:26 réalisait l'exploit de ne pas citer le journal du dimanche.
28:31 Et bien voilà, mais malheureusement pour eux, le journal du dimanche continue.
28:37 Il s'inscrit complètement dans le cadre de la presse française dominicale.
28:42 Il est même irremplaçable.
28:44 Et donc, ça m'amuse de voir à quel point maintenant,
28:48 tout cela est rentré dans le rang, si j'ose dire.
28:50 J'ai même le souvenir d'éditorialiste qui était sur ce plateau,
28:53 qui au moment de l'arrivée d'un certain Geoffroy Lejeune dans cette direction,
28:58 a préféré quitter la chaîne pour aller chez des confrères.
29:02 Oui, c'est arrivé.
29:03 L'éditorialiste qu'on salue, qu'on apprécie énormément, Julien Dray.
29:06 Non mais je dirais, depuis le début, cette histoire, elle était pipée, si vous me permettez.
29:10 Voilà, j'aurais demandé de parier, j'aurais parié.
29:14 C'était évident que cette histoire ne tenait pas, que la presse allait comme elle est,
29:19 et que le journal du dimanche n'allait pas devenir un torchon d'extrême droite,
29:22 comme certains le pensaient.
29:24 Il suffisait de connaître un peu Geoffroy Lejeune pour comprendre qu'il n'allait pas faire cette bêtise,
29:27 et que donc les choses allaient se passer comme elles sont en train de se passer.
29:30 Donc il y a effectivement des gens qui sont avec moi,
29:33 qui ont peut-être le sentiment d'avoir été un peu cocus dans l'histoire,
29:36 parce qu'eux ils sont engagés, ils ont cru qu'eux, etc.
29:39 Puis vous voyez que ceux avec qui ils étaient au début,
29:41 maintenant ils vont faire des interviews dans le même journal.
29:44 - Parlons à présent de la ministre de la...
29:45 - Ça vous montre pas que "Compassionnel" n'est pas assez grand pour les plaindre ?
29:48 Non mais je... C'est la chose suivante, quoi.
29:51 - Je me permets de vous dire qu'il faut avancer, parce que sinon on ne pourra pas faire tous les thèmes.
29:54 Vous allez me le reprocher comme à chaque fois.
29:56 - Peut-être, ça va peut-être alimenter des questions supplémentaires dans la commission d'enquête.
30:01 - Vous voulez dire mercredi à 9h, par exemple ?
30:03 - Parce que c'est "Quotidien" qui sera à 9h, je crois que c'est mercredi.
30:08 Monsieur Belvert et monsieur...
30:10 - On va passer un bon moment.
30:11 - Monsieur... Alors là je ne fais pas semblant.
30:15 Comment s'appelle le présentateur de "Quotidien" ?
30:17 Barthez ! Yann Barthez ! Yann Barthez !
30:19 - Il est très bien.
30:19 - Avançons. Rachida Dati, vous parlez de la commission,
30:22 parce que Rachida Dati, la ministre de la Culture, elle a été auditionnée jeudi.
30:26 Pourtant, cette audition portant sur le renouvellement des fréquences TNT.
30:30 Et une nouvelle fois, le rapporteur de cette commission, Aurélien Saint-Aoul,
30:34 député de la France Insoumise, a fait polémique.
30:36 Le ton est monté lorsque le rapporteur l'interroge sur un possible lien
30:41 entre une rencontre entre Vincent Bolloré et Emmanuel Macron
30:44 et sa nomination au ministère de la Culture. Regardez.
30:49 - Avez-vous eu connaissance de la rencontre entre Emmanuel Macron et Vincent Bolloré en septembre dernier ?
30:53 J'entends par d'autres canaux, par d'autres moyens,
30:56 que l'article du Monde qui a pu être consacré.
31:01 - Je n'étais pas ministre de la Culture.
31:05 - Ce n'était pas ma question. Veuillez répondre à ma question, s'il vous plaît.
31:08 - Je n'étais pas ministre de la Culture, donc je n'étais pas dans l'agenda
31:11 ni présidentiel ni ministériel. Voilà.
31:15 - Je vais me permettre de vous rappeler que vous avez prêté serment.
31:18 Je vous ai posé une question précise.
31:20 Avez-vous eu connaissance de la rencontre entre Emmanuel Macron et Vincent Bolloré
31:23 en septembre dernier par d'autres moyens que l'existence d'un article de presse du Monde sur le sujet ?
31:31 - Je n'ai aucune connaissance des rencontres du président de la République
31:35 avec les personnes qu'il souhaite rencontrer.
31:40 - Estimez-vous qu'il existerait un lien entre cette rencontre et votre nomination ?
31:47 - Mais là, ça devient très personnel.
31:53 Non, mais ça devient très personnel, monsieur le rapporteur.
31:55 Enfin, moi, je prends aussi à témoin les députés. Moi, je veux bien.
31:59 Mais là, vous allez trop loin, monsieur le rapporteur. Je vous le dis. Voilà.
32:03 Non, ce sont des questions qui soupçonnent des choses. Voilà.
32:08 Donc moi, j'ai prêté serment. Je réponds clairement.
32:11 Vous m'auditionnez comme ministre de la Culture. Je réponds à ces questions.
32:15 Là, je vais vous dire, la croisade, les attaques, les collusions ou autres,
32:19 je ne suis pas là pour répondre à ça.
32:21 - Pourquoi vous riez ? - Mais parce qu'il pourrait être humoriste de service public.
32:24 Je vous assure, comme enquêteur, il n'est pas terrible,
32:26 mais comme humoriste sur France Inter, il serait formidable.
32:30 C'est en vérité, je mieux vois en rire parce que c'est l'histoire de l'arroseur à arroser.
32:35 Ça s'est complètement retourné contre lui.
32:38 Au départ, vous avez affaire à un commissaire politique stalinien
32:42 qui n'a pas un poil d'humour, qui pose des questions.
32:44 C'est drôle aussi parce qu'il tombe sur Rachida Dati, qui est pétri de qualité,
32:51 mais je ne lui prêterai pas comme première le bon caractère.
32:54 - C'est ça qui vous fait rire ? - Ah bah oui !
32:58 Donc il est mal tombé.
32:59 Enfin, vous reconnaissez qu'il vient de loin.
33:02 La semaine d'avant, il a demandé à Serge Neidjar combien il y avait de victimes à Gaza.
33:09 Ou bien c'est de l'humour rentré, ou bien il y a quelque chose qui ne va pas.
33:15 Mais en attendant, ça s'est complètement retourné contre eux.
33:18 On a bien vu qu'au départ, la commission d'enquête, c'était une commission d'enquête anti-Bolloré.
33:24 Le type est complètement obsédé par Vincent Bolloré.
33:28 La réalité, elle est là.
33:29 Et maintenant, qu'est-ce qui se passe ?
33:32 À cause de cela, vous avez par contre un monsieur Bataillon, qui est un député renaissant...
33:36 - Le président de la commission.
33:37 - Qui se conduit vraiment avec une honnêteté intellectuelle à laquelle il me plaît de rendre hommage.
33:43 Mais maintenant, arrivé du film, la semaine prochaine,
33:46 vous avez monsieur Barthez qui faisait le malin...
33:49 - Monsieur Barthez, c'est le gardien de but de l'équipe de France en 98.
33:52 Barthez.
33:53 - Barthez.
33:54 Monsieur qui faisait le malin il y a encore 15 jours avec je ne sais plus comment il s'appelle...
33:57 - Monsieur Belvert.
33:58 - En disant "nous on est une télé privée, on ne va pas faire venir le Rassemblement national,
34:05 on interviewe pas l'extrême droite", il pensait qu'il y a toujours une sorte de privilège rouge
34:10 qui fait que lui, il n'a pas rendu des comptes.
34:12 Eh bien, manque de chance, ils seront la semaine prochaine là.
34:16 Alors, on ne s'est pas compté sur les questions de monsieur Saint-Aoul.
34:19 - Ça n'a pas l'air intéressant de voir la différence.
34:20 - Je compte sur les questions de monsieur Bataillon.
34:22 Donc, je m'apprête à passer un bon moment.
34:26 - Monsieur le député Dray.
34:28 - Non mais, si vous voulez, le pire dans cette affaire,
34:32 où Rachida Adati a donné, je dirais, une bonne fessée, bien méritée à ce député,
34:40 bon, elle le fait d'ailleurs, elle monte en puissance quand on regarde les choses,
34:46 mais le pire c'est, c'est un député de la France Insoumise.
34:50 - Oui.
34:51 - D'accord ?
34:52 C'est donc un député qui devrait être en première ligne du combat féministe.
34:56 Et la question qu'il pose est particulièrement insolente pour une femme.
35:02 Insolente.
35:03 Parce qu'il lui dit en fait, vous avez été l'objet d'un marchandage entre hommes.
35:08 C'est ça qu'il lui dit.
35:10 Ou qu'il sous-entend.
35:12 Puisque vous vous achetez de la tête.
35:13 Qu'il sous-entend.
35:14 Voilà.
35:15 Donc, excusez-moi, mais on ne peut pas être d'un côté ou de l'autre.
35:20 Je veux dire, c'est...
35:22 Moi, je m'attendais d'ailleurs à ce qu'il y ait des réactions d'un certain nombre de...
35:25 - Je voulais voir si Sandrine Rousseau...
35:26 - Je m'attendais à ce qu'il y ait un certain nombre de réactions de féministes en disant
35:30 "elle a été fou" ou quoi.
35:31 Ça ne va pas, non ?
35:32 Ne pose pas des questions comme ça.
35:34 Qu'est-ce que ça veut dire ?
35:35 Ça veut dire que les femmes c'est des marchandises qui s'échangent
35:37 et que les hommes échangent des marchandises ?
35:39 C'est ça que ça veut dire ?
35:41 - Oui.
35:41 Alors, il y a un autre verrou qui a sauté,
35:44 et notamment par la grâce aussi de Rachida Dati,
35:48 et du Conseil d'État,
35:51 c'est la question du pluralisme du service public.
35:56 On pensait que la question ne serait pas posée,
35:59 et bien maintenant la question est posée.
36:01 Donc je vous dis, c'est l'affaire de l'arroseur arrosé.
36:04 - Messieurs, avant de parler d'un sujet qui n'a pas été traité ce week-end
36:10 concernant Thomas Porche,
36:12 juste une petite question d'économie,
36:15 puisque la France croule sous les dettes,
36:17 le rapport des comptées est formel,
36:19 la charge de la dette entraîne une fragilisation des finances publiques,
36:22 l'INSEE va annoncer des chiffres bien mauvais la semaine prochaine,
36:26 cette dette publique ne cesse d'augmenter, Julien Dray,
36:30 et je voulais vous repasser une séquence de François Fillon,
36:34 on est en 2007, et dès 2007 il dit "je suis à la tête d'un État en faillite",
36:37 ou quasiment, on écoute.
36:39 - Je suis à la tête d'un État qui est en situation de faillite sur le plan financier.
36:44 Je suis à la tête d'un État qui est depuis 15 ans en déficit chronique.
36:49 Je suis à la tête d'un État qui n'a jamais voté un budget en équilibre depuis 25 ans.
36:54 Bon, ça ne peut pas durer.
36:56 - Du coup, coupe budgétaire, Julien Dray,
37:00 et là pour le coup c'est Bibi qui paye,
37:03 c'est-à-dire c'est vous Bibi, c'est William Bibi, c'est moi Bibi,
37:06 c'est tous les Français qui vont peut-être devoir faire des économies.
37:09 - Bon d'abord la séquence elle a lieu avant des événements qui sont passés,
37:13 qui sont le Covid et tout ce qu'il a fallu faire pour éviter une dépression gigantesque,
37:18 similaire à 1929, qui était possible dans le cadre du Covid.
37:21 Donc c'est pour ça qu'on ne peut pas tirer un trait de continuité
37:24 entre cette déclaration et la chose dans laquelle on est.
37:26 Après il va y avoir un débat qui est, si vous voulez, un vrai débat d'économistes.
37:30 C'est que Bercy, depuis maintenant 20 ans, raisonne en stock et jamais en flux.
37:36 C'est-à-dire qu'ils ont toujours, alors qu'est-ce que je veux dire par là ?
37:39 - Oui précisez parce que moi je n'ai pas compris.
37:41 - Je vous explique, un stock c'est, vous allez dans un hangar,
37:44 vous comptez le nombre de boîtes et vous dites bon il y a 50 boîtes, point à la ligne.
37:48 Il devrait y en avoir 100 donc ça ne va pas, c'est dramatique.
37:51 Mais il peut y avoir quelqu'un qui dit, attend il y a 50 boîtes,
37:53 mais si on fait ça et ça et ça très vite, il peut y en avoir 100.
37:57 Et donc la question qui est importante c'est le flux
37:59 qui va permettre de faire que de 50 à 100.
38:01 - Je comprends bien.
38:02 - Donc le vrai débat politique qu'il va falloir avoir,
38:04 c'est comment l'économie française retrouve un flux.
38:07 Je vais prendre un exemple et vous allez comprendre.
38:10 Vous avez une crise immobilière sans précédent, sans précédent,
38:14 aujourd'hui, avec des fermetures de chantier,
38:17 avec un nombre de logements qui ne sont pas construits.
38:20 Et vous savez comme moi, il y a une phrase qui dit,
38:22 quand le bâtiment va, tout va.
38:24 Et donc là oui, Bercy devrait se bouger au lieu de venir nous faire des constats
38:28 pour remettre en mouvement des produits d'appel
38:30 qui permettraient notamment aux jeunes d'emprunter et d'acheter des appartements.
38:35 - C'était un sujet qui vous tenait à cœur
38:37 et c'est pour ça que je voulais proposer.
38:40 Il y a un autre sujet qui vous tient à cœur, cher William.
38:43 - Oui, beaucoup.
38:43 - C'est le sujet de Thomas Porte.
38:45 Il est visé par une plainte, une enquête est ouverte.
38:48 Donc la justice devra répondre de cela ou non,
38:52 après avoir relayé sur les réseaux sociaux des informations
38:54 sur un jeune Français de confession juive,
38:57 accusé à tort de participer à des crimes de guerre à Gaza.
39:00 Il a porté plainte, ce jeune homme.
39:03 Caroline Yadant, la députée Renaissance,
39:05 a mis un signalement au procureur de la République.
39:07 Elle a réagi, quand bien même cela aurait été vrai, c'est déjà grave.
39:11 Mais là c'est d'autant plus grave que d'abord l'information est totalement fausse.
39:14 Et on livre un jeune Juif à la vindicte populaire, non seulement,
39:19 alors ça c'est son tweet, mais elle avait réagi dans une dépêche,
39:21 non seulement sans aucune vérification,
39:22 mais surtout avec une espèce de haine, de malveillance, de violence extrême.
39:26 Je suis pour que des sanctions extrêmement fermes et exemplaires
39:29 soient prononcées en justice contre ce personnage.
39:31 Je donne toutes les informations,
39:33 puisqu'il y a eu un communiqué de Thomas Porte le 22 mars dernier.
39:37 Depuis plusieurs semaines, je demande que soit pris en compte
39:40 la question des Franco-Israéliens impliqués dans les crimes de guerre commis par Israël.
39:43 C'est un long communiqué.
39:44 Une des personnes soupçonnées a été victime de menaces.
39:47 Je désapprouve totalement cette pratique.
39:49 C'est à la justice qui appartient de déterminer la vérité
39:52 et de prendre ses sanctions nécessaires
39:53 contre ceux qui se livrent à des crimes de guerre
39:55 et qui se réjouissent de ceux-ci.
39:56 J'ai décidé de supprimer mon tweet
39:58 afin de laisser la possibilité qu'une enquête soit menée en toute sérénité.
40:02 L'avocat de Avocats sans frontières que vous êtes
40:05 souhaite se porter parti civil.
40:08 Moi, ça me tient à cœur pour deux raisons.
40:09 La première, c'est qu'on n'en parle pas suffisamment.
40:11 À part un article dans le JDD,
40:14 je n'ai pas vu la presse s'en saisir.
40:15 En vérité, le communiqué de Thomas Porte
40:19 dans lequel il retire son fameux tweet,
40:24 c'est très alambiqué.
40:25 La réalité qu'il ne veut pas avouer,
40:28 c'est qu'il s'en est pris à un monsieur Samuel O,
40:31 un jeune juif français
40:34 qui est allé une fois dans sa vie en 2023
40:38 pour un mariage en Israël.
40:39 Il est français, il n'a jamais appartenu à l'armée israélienne.
40:42 Et monsieur Thomas Porte a jeté de manière totalement folle
40:49 son nom en pâture.
40:51 Et donc, il a fait l'objet de menaces de mort,
40:55 de poursuites antisémites.
40:57 Et pourquoi ça me tient à cœur aussi,
40:59 c'est qu'il était normal que monsieur Thomas Porte,
41:02 qui fait partie du carteron des députés insoumis
41:07 les plus haineux à l'égard de l'État juif,
41:12 finisse par fauter.
41:14 C'est quelqu'un qui, chaque jour que Dieu ou Diable fait,
41:17 parle du génocide commis par Israël à Gaza.
41:22 C'est tellement jouissif de dire que l'État juif
41:26 commet un génocide, l'État juif agressé.
41:28 Ça ne lui viendrait pas à la tête de dire cela
41:31 à propos des Russes, justement, qui ont bombardé Grozny.
41:34 Ça ne lui est pas venu à la tête en parlant des Américains
41:37 lorsqu'ils bombardaient l'Allemagne hitlérienne
41:40 ou Mossoul pour vaincre l'État islamique.
41:44 Donc, il est normal que quelqu'un qui soit dans cette haine-là
41:48 finisse par déraper.
41:50 Il a dérapé et il devra en conséquence rendre des comptes.
41:54 - Je crois que c'est une vraie question qui est posée
41:58 par rapport au travail que fournissent
42:00 un certain nombre de députés de la France insoumise,
42:02 qui ne respectent pas leur mandat de parlementaire
42:05 et qui se comportent comme des militants.
42:08 Ils ont le droit, mais ils ne respectent pas
42:10 ce que doit être un parlementaire.
42:12 - Vous avez raison de rajouter un certain nombre.
42:15 - Je n'ai pas dit tout.
42:16 Il y a plusieurs députés de la France insoumise
42:19 qui se croient dans des halls de faculté
42:22 et qui pensent que tout est permis.
42:24 Ce n'est pas n'importe qui.
42:26 Ils représentent la nation.
42:28 Ils ne sont pas là pour se livrer à de la délation,
42:30 à de la démonstration d'amphithéâtre,
42:33 des choses comme ça.
42:34 Il y a un dérapage, mais il y en a un autre.
42:37 Ils sont pris tellement dans leur folie meurtrière
42:40 qu'ils s'en sont pris à la jeune porte-parole
42:43 du PS qui, pourtant, était une des ferventes défenseurs
42:46 de la NUPES, tout simplement parce qu'elle porte
42:49 le même nom que le porte-parole de l'armée israélienne,
42:52 et ils l'ont insultée comme ce n'est pas permis
42:54 parce que tout simplement elle avait le même nom
42:57 et que c'est son nom.
42:58 - Vous ne parlez pas des élus.
42:59 Vous parlez de militants.
43:01 - Non, des tousséitants.
43:02 - Sur les réseaux sociaux.
43:03 - D'accord, je parle de cette meute qui s'est constituée
43:06 et dans laquelle, malheureusement,
43:08 un certain nombre de députés de la France insoumise sont.
43:11 - Eh bien, écoutez, voilà pour cette émission qui s'achève.
43:15 Merci à tous les deux.
43:16 C'était un plaisir d'être avec vous ce soir.
43:18 On se retrouvera bien évidemment la semaine prochaine.
43:21 Vous serez là ?
43:22 - Oui.
43:23 - Parce que vous avez tendance à sauter quelques dimanches.
43:24 - Vous pouvez compter sur moi.
43:26 Chaque semaine suffit sa peine,
43:27 mais vous pouvez compter sur ma présence la semaine prochaine.
43:30 - En tout cas, il est venu ce soir, ce qui quand même...
43:32 - Bah oui, on devrait...
43:33 Qu'est-ce qu'on devrait...
43:34 - On devrait le saluer parce qu'il devrait être en train de...
43:35 - Une sorte de petit miracle.
43:36 - ... de faire pourrim.
43:37 - Ça s'appelle un sacrifice.
43:39 - Bien, souhaitons de joyeuses fêtes à tous nos téléspectateurs.
43:42 - Merci.
43:43 - Ramadan pourrim.
43:44 - Bah oui, quelles que soient les religions.
43:47 - Bah oui, effectivement, des fêtes pour toutes les religions.
43:50 - L'art d'éprouve, dans un instant.
43:52 à l'instant.