Face à Face (Émission du 07/01/2024)

  • il y a 7 mois
Eliot Deval reçoit Gilles-William Goldnadel et Julien Dray, deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace le dimanche à 19h.
Transcript
00:00 Quasiment 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le face à face
00:04 Gilles-William, Golnadel, Julien Drey, bonne année à tous les deux.
00:08 Merci, à tous les téléspectatrices et téléspectateurs.
00:11 Ah vous dites téléspectatrices et téléspectateurs ?
00:14 Celles et ceux, vous faites l'annonce.
00:15 C'est l'ancien monde.
00:17 C'est l'ancien monde, non c'est le monde actuel.
00:19 Moi je souhaite la bonne année à ma clientèle.
00:21 Maintenant mieux.
00:23 C'est la différence.
00:23 Allez, le point sur l'information avec vous Maureen Vidal.
00:27 Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
00:30 Plusieurs préfectures ont activé le plan Grand Froid,
00:33 notamment celle du Haut-Rhin, de Meurthe-et-Moselle ou du Cantal,
00:36 face à la vague de froid qui traverse la France dès aujourd'hui.
00:39 Et jusqu'à mardi, des températures négatives sont prévues,
00:42 notamment mardi sur une grande partie du territoire,
00:45 en matinée avec -2 à Paris ou encore -5 degrés.
00:48 À Belfort, 40 départements sont placés en vigilance jaune.
00:51 Grand froid dès demain.
00:53 Hier soir, TSAL a affirmé avoir achevé le démantèlement
00:56 de la structure militaire du Hamas dans le nord de la bande de Gaza.
00:59 Une grande avancée pour TSAL qui se concentre à présent
01:02 sur les structures du groupe terroriste palestinien du centre et du sud de Gaza.
01:06 De nombreux raids aériens ont été menés par l'armée cette nuit et ce matin.
01:10 Enfin, les inspections des Boeing 737 MAX se multiplient dans le monde.
01:15 Après cet incident sur un avion de la compagnie américaine Alaska Airlines,
01:19 peu après le décollage, le Boeing a perdu une porte.
01:22 Depuis, l'Agence fédérale américaine de l'aviation civile
01:25 a donné la directive de contrôler au sol certains avions Boeing
01:28 avant un nouveau vol précisant qu'environ 171 appareils étaient concernés dans le monde.
01:34 Merci chère Maureen Vidal.
01:36 Mal nommer les choses, c'est rajouter du malheur au monde.
01:39 Il y a 9 ans déjà, la France était frappée par le terrorisme islamiste.
01:42 Les frères Kouachi, Ahmed et Koulibaly, feront sur ces 3 jours 17 victimes.
01:47 Charlie Hebdo, des policiers, l'hyper-Kachère.
01:49 On va commencer cette émission avec le tweet du ministère de la Culture.
01:53 Le 7 janvier 2015, le siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo
01:58 subit une attaque meurtrière qui émeut toute la nation.
02:01 Quelques heures seulement après l'attentat,
02:03 le monde entier reprend 3 mots en signe de solidarité.
02:05 Je suis Charlie.
02:07 Est-ce que le ministère de la Culture a oublié un point essentiel dans ce message, William Golnadel ?
02:12 Oui, je pense que ce ministère, qui est gouverné encore aujourd'hui,
02:17 je ne sais pas pour combien de temps, par Rima Abdulmalak,
02:20 a la culture historique nécessaire pour savoir que ce sont des islamistes
02:27 qui ont tué les gens de Charlie.
02:30 Donc c'est volontairement qu'ils n'ont pas voulu attenter à la sensibilité de certaines personnes
02:38 pour ne pas utiliser le mot qui fâche.
02:41 Donc j'estime que Rima Abdulmalak mérite amplement la légion du déshonneur.
02:47 Julien Drey ?
02:48 Je vois que ça commence bien.
02:50 Pardon d'être pondéré.
02:52 Est-ce que l'oubli est volontaire ?
02:55 C'est vrai que normalement, elle aurait dû dire "terroriste et islamiste",
02:58 mais je ne suis pas sûr que dans l'opinion publique,
03:01 les gens savent qui a fait les attentats depuis.
03:04 Oui, mais c'est toujours la difficulté.
03:06 Quand on a les responsables politiques,
03:09 et depuis d'ailleurs 9 ans, sur chaque attentat terroriste islamiste,
03:14 il y a parfois, dans les messages au plus haut de fer de l'État,
03:17 des gens qui ne parlent pas d'islamisme et de terrorisme islamiste.
03:20 Mais ça reste largement un mot tabou.
03:24 Je n'ai pas entendu le président de la République,
03:27 qui n'a d'ailleurs pas voulu se rendre à la manifestation,
03:30 stigmatiser l'antisémitisme islamiste.
03:33 Alors là, il parle d'attentats de terrorisme islamiste,
03:36 il y a 6 heures, justement, sur les attentats de Charlie Hebdo.
03:38 Oui, non mais je parlais d'antisémitisme.
03:41 Donc on est très économe en ce moment du mot.
03:45 Et ça n'est pas un hasard.
03:48 Moi, je n'aime pas faire des procès d'intention.
03:51 Est-ce que l'oubli est un oubli intentionnel ?
03:54 Ou est-ce que ceux qui ont rédigé le communiqué l'ont fait
03:57 parce qu'ils considèrent que c'est passé dans la culture publique,
04:02 que ce soit les attentats islamistes ?
04:04 Après, ils ont un problème peut-être dans la dénonciation de l'islam politique,
04:08 de ce qu'ils représentent, etc.
04:10 Ça c'est autre chose.
04:12 L'étude de l'opinion de loi menée par l'excellente Chloé Morin
04:15 montre que chez les 15-25 ans, un jeune sur deux,
04:18 et pour que la liberté d'expression permette la critique de la religion sans restriction,
04:24 un jeune sur deux seulement, c'est-à-dire que vous en avez un sur deux,
04:28 des 15-25 ans, qui sont contre le droit au blasphème aujourd'hui.
04:31 Ça montre, c'est à peu près, c'est un bon exemple,
04:36 ça montre aujourd'hui le tabou sur l'islamisme.
04:42 - Là, c'est pas un tabou, là ?
04:44 - Pardon ?
04:45 - Oui, enfin, là c'est surtout une inculture totale, c'est ça que montre le sondage.
04:49 - Si on les interroge, si on interroge les jeunes,
04:52 et j'ai bien compris votre sondage,
04:54 et qu'un sur deux se refusent à critiquer les religions,
05:00 ça veut dire ce que ça veut dire.
05:02 - Ça veut dire qu'ils ne savent pas exactement ce que c'est que la laïcité ?
05:05 - Non, je pense...
05:06 - Ça veut dire qu'ils ne savent pas ce que c'est que le blasphème ?
05:08 Et ça veut dire surtout, parce que je pense que c'est ça, si vous me permettez le sondage,
05:11 c'est qu'on a une génération qui manque de repères, et qui manque d'éducation.
05:16 - On reviendra en longueur sur le sondage, dans cette émission.
05:19 - Je suis certain que cette jeunesse manque singulièrement d'éducation,
05:24 la faute au personnel enseignant et au mammouth du ministère de l'Éducation nationale
05:31 depuis des années gouverné par des syndicats,
05:33 mais là c'est un autre problème.
05:35 Il y a aujourd'hui chez les jeunes un esprit de censure.
05:41 C'est autre chose.
05:43 On n'est plus dans la liberté de tout dire, on est au contraire sur des questions taboues.
05:49 Et parmi les questions taboues, il y a le fait de ne pas mettre en cause l'islamisme.
05:56 Tout se tient, et je n'ai aucun doute, pour revenir sur cette histoire,
06:01 je n'ai aucun doute, ce n'est pas une question de procès d'intention,
06:04 je sais comment ça se passe,
06:06 je n'ai aucun doute sur le fait qu'on ne veut pas fâcher
06:10 par une sorte de crainte révérencieuse et obséquieuse.
06:14 - Avançon ?
06:16 - Non, je n'ai pas la conviction.
06:18 Je pense que c'est un esprit jeune de tolérance.
06:22 En gros, quand on discute avec un certain nombre de jeunes,
06:25 il faut tolérer, il faut tout accepter.
06:29 Donc il y a une incohérence dans leur approche de la laïcité,
06:35 parce qu'ils pensent que la laïcité, d'un certain point de vue,
06:38 c'est quelque chose qui est intolérant, parce que ça met des contraintes.
06:41 C'est en ce sens-là qu'il y a une faillite du système,
06:43 parce que la laïcité, c'est la liberté.
06:46 Eux, ils la vivent comme étant quelque chose, comme contrainte.
06:49 Donc je n'aimerais bien que justement l'éducation nationale,
06:54 et ce n'est pas les professeurs qui sont en cause, c'est tout le système,
06:57 soit sur les repères historiques.
06:59 Ce qui est intéressant, c'est quand on pose des questions.
07:01 Vous me direz, les étudiants français ne sont pas pires que les étudiants américains.
07:04 En termes de connaissances.
07:07 Ça veut dire qu'ils savent plus.
07:11 Bon, voilà, la choix.
07:15 - Je voulais qu'on le fasse après, mais je vais donner les chiffres,
07:17 parce que c'est très intéressant.
07:18 Cette étude a été menée par Chloé Morin, qui est essayiste,
07:21 révolutionnaire, avec opinion de l'Ouest sur le niveau d'histoire des 15-25 ans.
07:27 35% d'entre eux donnent la mauvaise réponse concernant la date de la Révolution française.
07:33 Quand même saisissant, ils ne savent pas en quelle année a commencé la Révolution française.
07:37 Vous avez 32% des 15-25 ans qui ne lisent...
07:40 - C'est normal, parce qu'ils pensent qu'elle va arriver.
07:42 - C'est possible aussi.
07:43 Qui ne lisent aucun livre par mois, et ne savent pas ce que c'est la Shoah.
07:48 Vous avez donc un jeune sur trois qui ne sait pas ce que c'est la Shoah.
07:51 Et puis, là aussi, c'est toujours aussi intéressant,
07:54 38% d'entre eux n'ont jamais entendu parler de la rafle du Val-d'Ile.
07:59 Donc quand vous parliez de repères, on était en plein dedans.
08:02 La culturation, mais c'est aussi peut-être lié à d'autres enjeux essentiels.
08:06 - Je pense que c'est le cumul à la fois des lacunes béantes du système éducatif.
08:13 Julien Dray n'avait pas tort du tout de faire allusion aussi à l'inculture invraisemblable dans les universités américaines.
08:21 Mais enfin, le classement PISA, c'est le classement PISA.
08:24 On a aujourd'hui en France un des pires systèmes éducatifs du monde.
08:30 C'est d'autant plus curieux que le contribuable français,
08:33 c'est l'un des contribuables ou le contribuable le plus contribuable du monde.
08:39 Vous voyez à peu près.
08:40 D'autre part, c'est parce que s'agissant de la Shoah ou de la rafle du Val-d'Ile,
08:46 à nouveau, il y a la censure.
08:49 C'est tabou.
08:51 Le professeur n'a pas envie d'avoir des problèmes avec une partie de ses élèves.
08:57 Donc il vaut mieux parler de je ne sais pas quoi,
09:00 parce qu'il ne parlera peut-être pas plus de Jeanne d'Arc d'ailleurs pour d'autres raisons,
09:03 mais on ne parle certainement pas de la Shoah ou de la rafle du Val-d'Ile.
09:07 Ça ne m'étonne pas, mais pardon de vous le dire,
09:10 c'est insécable du début de notre conversation sur le fait de ne pas nommer l'islamisme.
09:16 - Je sais que ce qui est bien, ce qui m'a rassuré,
09:20 c'est qu'entre 2023 et 2024, les obsessions de Gilles William n'ont pas changé,
09:25 donc je me rassure.
09:26 - Merci de rendre hommage à ma fidélité dans ma pensée.
09:30 - Mais je suis plus inquiet que ça, moi.
09:32 - C'est un système général d'acculturation, d'employer ce terme-là,
09:37 ou d'absence de culture, absence de repères.
09:40 C'est dû à l'éducation, c'est dû aussi, je dirais, aux parents,
09:44 qui n'ont pas le temps souvent de s'occuper comme il le faudrait, etc.
09:48 C'est dû aussi à tout ce système médiatique.
09:51 Poser la question de savoir à un jeune combien d'heures de temps il passe devant les chaînes histoire,
09:58 ça n'existe pas tout ça, tout ce monde-là n'existe pas,
10:00 ce qui existe, le seul monde dans l'information pour eux, c'est Twitter.
10:04 - Ou TikTok, ou les réseaux sociaux.
10:06 - Vous avez raison, mais...
10:07 - Donc c'est vraiment, moi je vois, depuis le 7 octobre,
10:11 ce qui est intéressant, c'est de voir le nombre de gens qui ne connaissent rien.
10:15 Mais c'est pas que des jeunes, hein.
10:17 C'est au plus haut niveau, hein.
10:19 J'ai des grands avocats qui se mettent maintenant dans la bataille sur Twitter,
10:24 et qui étaient pourtant des avocats de référence au barreau,
10:26 je vais pas donner leur nom, mais je suis sûr qu'ils vont se reconnaître ce soir,
10:29 qui disent n'importe quoi, sur le plan de l'histoire.
10:33 - Mais pardonnez-moi de demander un peu plus de précision,
10:37 vous savez, est-ce qu'on peut faire le lien entre ces professeurs qui s'auto-censurent depuis des années,
10:43 de plus en plus, et notamment après le drame qui a touché Samuel Paty,
10:49 l'attaque terroriste islamiste Samuel Paty,
10:52 on n'a pas les chiffres post-Dominique Bernard,
10:54 mais il est possible qu'il y ait encore plus de professeurs qui s'auto-censurent,
10:57 je crois que c'est quasiment 60% qui se sont déjà auto-censurés,
11:01 donc quand vous avez 32% de jeunes entre 16 et 24 ans,
11:06 de jeunes qui ne lisent pas un livre dans le mois,
11:09 et qui ne savent pas ce que c'est la Shoah, est-ce que ça y participe ?
11:11 - Ah oui, ça y participe complètement !
11:13 Mais bon, ce que je veux dire par là, c'est que...
11:17 D'abord, revenons sur le système lui-même.
11:20 Pendant des années, on a expliqué que les matières nobles,
11:23 les matières les plus importantes, celles qui étaient, dirons,
11:27 structurantes pour votre avenir, c'était les mathématiques.
11:30 Donc on a abandonné toute la culture de ce qu'on appelait les belles lettres,
11:35 donc on a dévalorisé l'enseignement de l'Histoire,
11:38 on a changé la méthode d'enseignement de l'Histoire,
11:41 puisqu'on enseigne quasiment plus l'Histoire de manière chronologique,
11:44 mais par thème, donc en cipers, etc.
11:47 La géographie, il vaut mieux plus en parler.
11:49 Vous savez, quand moi j'étais jeune, le jeu,
11:51 il y avait les numéros des départements,
11:53 et il fallait... c'était un jeu qu'on avait avec ma famille,
11:57 quand on avait les plaques minéralogiques,
11:59 il fallait reconnaître tous les départements de France.
12:01 Bon, j'ai perdu un peu de mémoire moi aussi,
12:03 mais c'était un jeu qui... voilà.
12:04 Mais aujourd'hui, tout ça n'existe pas !
12:06 Je suis à peu près certain qu'il y a plein de jeunes
12:08 qui vont situer les villes dans des endroits ubuesques !
12:11 Le jeu des capitales !
12:12 - Bien sûr.
12:13 - Vous vous rappelez ?
12:14 On avait un jeu qui s'appelait le baccalauréat quand on était gosses.
12:16 - Oui, mais c'est peut-être qu'ils y vont encore.
12:18 - Je revenais plus sur ces professeurs d'histoire
12:20 qui nous disaient, aujourd'hui, on ne peut plus parler de la Shoah,
12:23 on ne peut pas parler de la rafle du Belge,
12:25 on peut parler de la colonisation, de la Seconde Guerre mondiale,
12:28 parce qu'on a des élèves qui entrent en confrontation avec nous.
12:31 - Alors, il y a cet aspect des choses, et là, je ne le lis pas,
12:33 mais je pense que c'est un système plus général.
12:35 Cet aspect-là, il est là.
12:37 Mais quand vous avez dévalorisé tout cet enseignement
12:41 des belles lettres, comme on disait quand j'étais jeune,
12:43 ça participe aussi de cette acculturation.
12:46 - Parlons de la guerre à présent contre le Hamas.
12:49 Mardi soir, le numéro 2 du groupe terroriste a été tué par Tsahal
12:53 dans une frappe au sud de la capitale lébanaise, Béroud.
12:56 Depuis le début du conflit, c'est la première fois d'ailleurs
12:58 que l'armée israélienne frappe au niveau de la capitale.
13:01 Écoutez ce dimanche Mathilde Panot, qui désapprouve la frappe,
13:06 qu'elle juge contraire aux droits internationaux.
13:09 - Écoutez, si par exemple un criminel de guerre belge
13:13 ou quelqu'un qui aurait commis un acte de terroriste belge
13:17 allait se cacher en plein Paris, je ne serais pas très enthousiaste
13:20 que la Belgique arrive avec des drones pour tuer en plein Paris
13:24 cette personne-là. Ça ne marche pas comme ça.
13:27 Ni le droit international, ni...
13:29 Non mais vous vous rendez compte, le Liban est un État souverain,
13:32 M. Duhamel. Et donc ça ne peut pas fonctionner comme ça.
13:35 - Et donc ça veut dire que vous condamnez le fait que ce membre du Hamas,
13:40 terroriste numéro 2, donc responsable des attaques du 7 octobre,
13:42 ait été éliminé ? La question est assez simple, Mathilde Panot.
13:45 - Je condamne le fait qu'Israël l'ait fait sur un État souverain,
13:49 effectivement, parce que je ne suis pas d'accord avec le fait
13:52 que Netanyahou, le gouvernement d'extrême droite de Netanyahou,
13:57 puisse aller comme ça dans des pays à côté, qui ne sont pas les siens,
14:02 mener des frappes comme il le faisait.
14:04 - Mathilde Panot, pardon, attendez, juste une seconde.
14:06 - Ça ne marche pas comme ça dans le droit international.
14:08 L'exemple que je vous ai donné entre la Belgique et la France
14:10 et le monde entier, c'est que ce n'est pas possible.
14:12 - Je vais vous soumettre un autre exemple.
14:14 Oussama Ben Laden est éliminé par les États-Unis au Pakistan.
14:16 Le Pakistan est un État souverain. Ça vous a choqué de la même manière ?
14:19 - Ecoutez, vous comprenez bien que dans le droit international,
14:22 ça ne peut pas fonctionner comme ça.
14:24 Ni la lutte contre le terrorisme, ni la question du droit international.
14:28 Donc on fait ça dans le cadre de droit international.
14:31 - Donc ça veut dire qu'il ne fallait pas le faire non plus ?
14:33 - Ecoutez-moi, si vous voulez éliminer quelqu'un,
14:35 vous le faites dans le cadre d'une coalition internationale
14:37 et déjà on peut discuter.
14:39 - Je vous dirai une chose.
14:41 Je vais vous dire tel que je pense.
14:43 J'aimerais que Mathilde Panot ait désormais une chaire à la faculté
14:47 de droit international.
14:49 Parce que moi je ne sais pas ce que c'est que le droit international.
14:51 Le droit de la guerre internationale, ça n'existe pas.
14:53 On respecte les prisonniers, etc.
14:56 Mais c'est marrant cette histoire-là.
14:58 C'est le droit du plus fort, déjà.
15:00 Donc il faut que la France insoumise arrête de nous bassiner
15:03 avec un droit international qu'elle invente.
15:05 C'est-à-dire que c'est le droit international qui l'intéresse.
15:08 Parce que c'est une interprétation.
15:10 Il y a juste un problème sur le Liban.
15:12 C'est qu'en ce moment même, des roquettes sont tirées quasiment tous les jours
15:16 par dizaines venant du territoire libanais.
15:19 C'est-à-dire par le Hezbollah.
15:21 Donc là, dans le cas de figure qu'elle nous évoque, la Belgique,
15:24 je ne l'ai pas vue tirer des roquettes sur Paris.
15:27 Vous voyez ce que je veux dire ?
15:29 Donc c'est n'importe quoi.
15:33 La vérité c'est quoi ?
15:35 C'est que Mathilde Panot considère, c'est tout la vérité,
15:39 c'est que le Hamas est un mouvement de résistance politique.
15:42 Et que son combat est noble.
15:44 Que certes, ça a un peu dérapé le 7 octobre,
15:47 parce que c'était excessif, mais vous vous rendez compte,
15:50 on regarde l'histoire, etc.
15:51 C'est ça la vérité.
15:53 - Permettez-moi de vous reprendre, parce que je connais les âmes chagrines
15:57 qui vont récupérer le début de votre phrase et dire,
16:01 "Mais Julien Dray considère que le droit international dans la guerre n'existe pas."
16:05 Ce qui n'est pas le cas, ce n'est pas ce que vous pensez.
16:07 - Non mais je veux dire, elle définit des règles de droit international.
16:10 Vous avez une règle de droit international qui dit qu'on n'a pas le droit
16:13 d'aller pour chasser un assassin, un terroriste, etc.
16:16 Dans un pays qui par ailleurs est aujourd'hui,
16:19 aujourd'hui que vous vouliez ou non, dans une situation de conflit majeur avec Israël.
16:23 Ce n'est pas le pays d'ailleurs, c'est le Hezbollah.
16:25 Ce n'est pas la même chose.
16:26 D'ailleurs l'état de droit au Liban, quand c'est le Hezbollah qui dirige Beyrouth,
16:30 il y a des choses qui se discutent quand même encore.
16:32 - Bien sûr.
16:33 - Voilà.
16:34 - William.
16:35 - Non mais je ne suis pas sûr que ce soit nécessaire de raisonner
16:38 par rapport au faux raisonnement de Mathilde Panot.
16:41 D'ailleurs, elle était incapable de répondre à la bonne question
16:45 qui lui a été posée sur l'exécution de Ben Laden dans l'état pakistanais.
16:51 Et en plus, dans la réalité, comme le souligne Julien Dray,
16:55 le numéro 2 du Hamas était protégé par le Hezbollah dans son fief
17:02 dans un état du Liban qui n'est plus souverain dans la réalité des choses.
17:06 Mais la vérité, en profondeur, nous sommes le 7 octobre, nous sommes le 7 janvier.
17:12 Ça fait trois mois qu'il y a eu l'un des plus grands massacres de l'histoire des temps modernes.
17:19 Avec des bébés cuits dans un four.
17:22 Je veux dire, on ne s'en rend pas compte.
17:24 Et vous avez en France, c'est quoi la situation en France ?
17:27 Vous avez un parti d'extrême gauche aujourd'hui qui assume son antisémitisme.
17:34 Parce qu'il y a eu un article dans Le Monde il y a 2-3 jours sur le citoyen Mélenchon.
17:39 - L'ambiguïté.
17:40 - Sur l'ambiguïté, enfin bon.
17:42 - C'est comme ça que c'est titré, c'est pour ça que je précise.
17:44 - Oui, sur l'ambiguïté, mais il ne dissimule plus le fait que M. Mélenchon soit antisémite.
17:49 Mais la réalité, c'est qu'on veut sauver le soldat Mélenchon
17:52 en laissant à penser que les Insoumis c'est mieux.
17:54 Mais que ça soit Giraud, ou Guiraud, que ça soit Porte, que ça soit Ersilia-Soudet,
18:02 ils sont tous, ils sont tous maintenant passés de l'autre côté du miroir.
18:08 Mais j'observe quand même, au-delà de ce parti antisémite,
18:12 assumé pour des raisons à la fois clientélistes, mais de sincérité idéologique également.
18:18 Vous avez quand même 40 Français qui ont été assassinés le 7 octobre.
18:25 Et j'attends toujours de la présidence de la République un hommage national que je ne vois pas venir.
18:33 - Alors est-ce que c'est parce qu'il y a toujours trois Français,
18:36 concitoyens français portés disparus,
18:39 qu'aujourd'hui il serait peut-être malvenu de faire un hommage national ?
18:43 J'essaye de comprendre pourquoi il n'y a pas d'hommage.
18:46 - Vous avez raison, c'est une question.
18:48 Mais pardon de ne pas être porté par la bienveillance de la part de quelqu'un
18:53 qui nous expliquait il y a trois mois qu'il fallait éradiquer le Hamas,
18:57 qui n'a plus maintenant, qui ne sait même plus ce que c'est que le Hamas,
19:01 qui ne nous parle même plus des otages
19:04 et qui n'a pas voulu se rendre à une manifestation anodine contre l'antisémitisme
19:10 pour préserver l'unité française et ne pas offusquer une partie de la communauté musulmane.
19:17 Pardon, où que je tourne le regard, je ne vois plus maintenant la moindre marque d'intérêt
19:24 par rapport au pogrom du 7 octobre.
19:28 - Mais le problème c'est que maintenant on a une cohérence politique.
19:32 Au début il y avait des interrogations.
19:36 Qu'est-ce qui se passe ?
19:40 Moi je me disais tiens, c'est étonnant, maintenant j'ai des réponses à des questions que je me posais.
19:45 Il y a un choix qui a été fait.
19:47 Rien n'est anodin dans cette affaire-là.
19:50 Tous les termes ont été pesés, tout est maîtrisé.
19:54 Ce n'est pas des dérapages.
19:56 Le choix qui a été fait, qui est un choix politique,
19:59 c'est de considérer que dans l'affrontement mondial qui est en cours aujourd'hui,
20:03 ce qu'ils appellent eux, c'est eux leurs termes.
20:06 Vous avez eu raison de me corriger sur le droit international, je vous en remercie.
20:10 - Sur les réseaux sociaux c'est tellement malsain.
20:14 Tu serais capable de récupérer les dissonances pour faire de vous un monstre.
20:19 - Non, ce que je voulais dire, je me suis mal exprimé, ça arrive.
20:22 Je voulais dire que le droit international, chacun l'écrit comme il a envie de le faire.
20:26 En termes de droit de la guerre.
20:29 Mais vous avez raison de me reprendre.
20:32 Maintenant ils ont fait un choix politique.
20:37 Ce choix politique c'est de se considérer que ce qu'ils appellent les masses islamistes
20:41 sont leurs alliés naturels.
20:43 Et que donc à partir de là, il doit y avoir une alliance politique
20:48 entre ces masses islamistes et ce qu'ils représentent.
20:51 Et dans ces masses islamistes, ils assument la partie antisémite
20:55 qui est aujourd'hui en cours.
20:57 C'est une catastrophe sur le plan politique.
20:59 C'est une catastrophe.
21:01 - Vous parliez du portrait du monde sur Jean-Luc Mélenchon
21:04 et l'ambiguïté qu'il alimente depuis 10 ans sur l'antisémitisme.
21:08 J'espère que vous avez lu le portrait dans Libération d'Hercilia Soudet.
21:12 - Non.
21:13 - Ce n'est pas vrai ?
21:14 - Ah ben lisez-le.
21:16 Parce qu'on découvre que la vice-présidente de la commission de lutte contre l'antisémitisme
21:20 est arrivée dans cette commission, elle ne connaissait rien au sujet.
21:23 - Oui mais je n'avais pas besoin de lire Libération pour le savoir.
21:26 - Je vais vous l'offrir.
21:28 - Je vous avoue que je n'ai jamais surestimé les connaissances de Mme Souria.
21:32 - Ah non, non, non, lisez-le, je vous en supplie.
21:34 - Ce qui est le plus inquiétant, c'est qu'elle se revendique,
21:37 elle a été capétienne et prof de lettres.
21:40 - Oui.
21:41 - Donc moi j'avais une haute idée de ce qu'était le capet de mon temps
21:44 et du niveau des capétiens.
21:45 - Allez, il nous reste une petite minute avant la publicité
21:47 et de toute façon c'est intimement lié.
21:49 Il se présente d'ailleurs comme un électeur à la France Insoumise.
21:52 Le chercheur du CNRS à la retraite, François Burga,
21:55 voilà ce qu'il a dit sur Twitter, affirme avoir du respect
21:58 et de la considération pour les dirigeants du Hamas.
22:00 Précision, mon point de vue, j'ai infiniment, je dis bien infiniment,
22:03 plus de respect et de considération pour les dirigeants du Hamas
22:05 que pour ceux de l'État d'Israël.
22:07 Post scriptum, je ne pense pas être le seul, bien au contraire.
22:10 Vous lui répondez quoi ?
22:11 - Il a raison, il a raison sur la fin, je ne pense pas être le seul, bien au contraire,
22:15 quand on sait que malheureusement, 43% de la population musulmane de ce pays
22:23 tient le Hamas comme un mouvement de résistance,
22:28 malheureusement, Burga a raison sur ce point.
22:30 Et je tiens M. Burga comme un vulgaire antisémite,
22:34 il n'en a pas le monopole du tout,
22:36 cela étant, il m'étonne, je le sais à la retraite,
22:39 mais il m'étonne quand même que le CNRS ne lui enlève pas son titre.
22:45 De la même manière qu'un avocat honoraire peut perdre l'honoraria,
22:49 je pense qu'on peut lui retirer le fait de pouvoir se présenter comme faisant partie du CNRS.
22:55 En plus de ça, pardon de vous le dire, je l'ai lu un peu,
22:59 le niveau de sa pensée est exécrable.
23:02 Il y a des antisémites dans le monde brillants,
23:06 avec malheureusement eu un certain bonheur dans l'expression.
23:10 Celui-là est un antisémite de bas étage.
23:12 - Je conseille M. Burga de regarder le reportage
23:18 de deux softeurs israéliens qui ont été parmi les premiers à arriver sur les lieux des massacres.
23:26 - Il a dû les voir.
23:28 - Oui. Vous entendez, ils n'arrivent même pas à parler ou décrire ce qu'ils ont vu.
23:32 Si M. Burga a du respect pour ces gens-là, si je le rencontre, je lui dirai ce que je pense.
23:39 - La publicité en revient dans son...
23:40 - J'envise votre fraîcheur d'esprit, je pense que vous pourriez lui mettre sous les yeux
23:44 les pires massacres qui ne changeraient pas de religion.
23:47 - Ce n'est pas exactement ce que je voulais lui mettre.
23:49 - La publicité en revient dans un instant.
23:53 On parlera de Gérard Depardieu après la publicité.
23:55 A tout de suite.
23:56 - 19h30 sur CNews, l'information c'est avec vous, Maureen Vidal.
24:03 - La guerre entre Israël et le Hama s'entre dans son quatrième mois.
24:07 Tsal poursuit son offensive dans la bande de Gaza,
24:10 notamment en menant de nombreux raids aériens.
24:12 Les villes de Cagnes ou encore Rafah, situées dans le sud de l'enclave palestinienne,
24:16 ont été bombardées durant la nuit.
24:18 Et ce matin, Tsal a affirmé se concentrer à présent sur le démantèlement
24:22 des structures du Hamas dans le sud de Gaza.
24:25 Le secrétaire d'État américain Antony Blinken en visite en Israël
24:29 et dans les pays du monde arabe.
24:31 Le but, éviter tout embrasement dans la région.
24:33 Antony Blinken s'est entretenu avec le roi Abdallah II en Jordanie, à Amman,
24:37 qui réclame un cessez-le-feu immédiat.
24:40 Il a affirmé qu'il était impératif de maximiser l'aide humanitaire à Gaza.
24:44 Le secrétaire d'État américain s'est ensuite rendu à doigt au Qatar,
24:47 principaux négociateurs dans le conflit entre Israël et le Hamas.
24:51 Enfin déjà blessé, une semaine seulement après son retour,
24:55 Rafael Nadal ne jouera pas l'Open d'Australie.
24:58 L'Espagnol a déclaré forfait pour le premier grand chlem de la saison,
25:01 qui commence dans une semaine à Melbourne, à cause d'une micro-déchirure musculaire
25:05 subie deux jours plus tôt à Brisbane lors de son tournoi de rentrée.
25:09 Pour l'instant, je ne suis pas prêt à disputer des matchs en 5-7
25:12 au niveau d'exigence maximale, a-t-il déclaré.
25:15 Nous sommes toujours avec William Gollnadel et Julien Drey.
25:18 On a parlé du Proche-Orient en première partie d'émission.
25:20 On change complètement de sujet. Je vous propose qu'on parle de Gérard Depardieu.
25:23 Je croyais qu'on allait parler de climatologie.
25:25 Ah, de climat ! Vous vouliez parler de… Mais pourquoi dites-vous cela ? Je ne sais pas.
25:30 Je ne fuis certainement pas ce débat-là et je taxe avec sévérité les climato-crédules.
25:38 Et les climato-sceptiques également.
25:40 Je ne m'obtiens pas de climato-sceptiques.
25:42 Non, mais les gens ne vont pas comprendre.
25:44 Explique, sinon les gens ne vont pas comprendre.
25:47 Mais c'est un sujet qui est extrêmement sérieux.
25:49 Vous avez tweeté cet après-midi, ça a fait beaucoup de bruit.
25:52 "Froid avec le courage intellectuel immense qui me caractérise."
25:56 Et en dépit de ma modestie excessive.
25:59 "D'inadegale que mon humilité excessive, je vais oser commettre la transgression suprême -43,6 en Suède,
26:08 record battu depuis 25 ans, cela n'autorise-t-il pas, à relativiser le réchauffement climatique."
26:14 Il s'avère que c'est un sujet quand même sérieux, puisque vous avez peut-être confondu la météo et le climat.
26:19 Mais pas du tout. Vous semblez ignorer le sens du mot "relativiser".
26:25 Voilà, je dis simplement que je ne tiens pas les communiqués du GIEC comme scientifiques mais politiques.
26:32 Et donc, je crois au réchauffement climatique, mais dans le cadre de ce réchauffement climatique,
26:38 il peut y avoir des paliers et j'observe, j'observe, parce que qu'est-ce qu'on aurait dit
26:43 au lieu qu'il fasse -43 en Suède, qu'il fasse +12.
26:48 Mon imagination est impuissante à vous décrire la réaction du GIEC.
26:53 Donc, j'étais pour relativiser le réchauffement climatique.
26:57 Croyez-moi, ce raisonnement se tire.
26:59 Mais le terme est faux d'ailleurs, ce n'est pas réchauffement, c'est dérégulation.
27:03 Parce que la dérégulation implique justement des écarts de plus en plus importants, des évolutions.
27:07 Ça ne veut pas dire, voilà, la hausse implique...
27:11 Dans ce que vous dites, ce que je retiens, c'est que vous considérez, et à juste titre d'ailleurs,
27:16 dans tous les rapports du GIEC, il y a plusieurs gradations, et d'ailleurs, il y a plusieurs hypothèses qui sont présentées.
27:22 Les médias, parfois, peuvent prendre un pan et pas forcément les autres.
27:27 C'est comme ça que vous êtes loin d'être climato-sceptique.
27:30 Non, c'est qu'il n'aime pas le froid.
27:32 Oui, la température est suffisamment bonne.
27:35 Il n'aime pas la chaleur excessive, non.
27:36 Avançons, je le disais, donc, Gérard Depardieu.
27:39 Ce week-end, c'est Lio, la chanteuse Lio, qui s'est sortie du silence.
27:42 Elle explique que le monde du cinéma est complice.
27:46 Et dans ce milieu, il y aurait une liste de prédateurs sexuels, selon elle, qui circule.
27:52 Et donc, ces noms sont connus de tous.
27:54 Je vous propose qu'on voit le sujet, et puis ensuite, on va revenir, parce qu'on n'a pas pu échanger ces dernières semaines là-dessus,
27:59 sur ces tribunes, contre-tribunes, qui ont été publiées.
28:02 Tout le monde sait, et personne ne dit rien.
28:05 Ce sont les mots de Lio à propos de l'affaire Gérard Depardieu dans un extrait de l'émission C'est les Bdos.
28:11 La chanteuse dénonce une complicité dans ce milieu.
28:14 C'est tout ce que l'on peut faire sur un plateau depuis des années,
28:17 avec la complicité de tout un milieu qui est en cause aujourd'hui.
28:20 Ce sont des comportements inadmissibles qui détruisent.
28:23 J'en ai été victime, je ne suis pas la seule.
28:25 La tribune de soutien à Gérard Depardieu, signée par une soixantaine d'artistes, avait suscité de vivres réactions.
28:32 Je regrette juste que cet ancien monde ait encore autant de pouvoir, parce que pour moi, ce sont des bouffons.
28:37 Sur le plateau, Lio aborde également l'expérience de sa sœur, la comédienne et chanteuse Hélène Anoguerra.
28:43 J'ai eu la chance de pouvoir l'éviter.
28:45 A ma sœur, on lui a dit avant, tu sais, il touche les seins, il met les mains dans les culottes.
28:50 Mais enfin, c'est Gérard.
28:51 Des comportements qui ne seraient pas uniquement propres aux géants du cinéma.
28:56 Il y a des listes qui circulent dans le métier, donc tout le monde connaît les prédateurs sexuels.
29:00 La chanteuse n'a pas voulu donner plus de détails sur le sujet.
29:04 Ces dernières semaines, il y a eu à minima quatre tribunes,
29:09 dont une en soutien en quelque sorte à la liberté et la présomption d'innocence,
29:14 et en défense en quelque sorte à Gérard Depardieu.
29:17 Ces signataires, il y en avait 56, beaucoup se sont rétractés d'ailleurs.
29:21 Quel regard vous portez sur cette affaire-là ?
29:23 Un regard assez sévère, à vous dire le vrai.
29:26 Vous avez une tribune dans le Figaro.
29:30 Cette tribune dans le Figaro, elle n'est pas d'une originalité extraordinaire,
29:34 je pense que je l'aurais éventuellement signée.
29:37 Elle défend la présomption d'innocence de Depardieu,
29:41 et je ne suis pas le plus mal placé pour vous dire qu'effectivement,
29:45 vous pouvez perdre ou gagner un procès en dehors du prétoir.
29:51 Donc il vaut mieux que la personne ne soit pas immédiatement,
29:55 avant même que les avocats s'occupent d'elle dans le cadre de la justice,
29:59 ne soit pas vilipendée publiquement.
30:01 Ceci posé, ce qui s'est passé a été incroyable.
30:05 C'est qu'il y a eu un article dans Le Monde, je crois,
30:08 qui a révélé que l'initiateur, paraît-il, de la tribune,
30:13 tenez-vous bien, il publiait dans Causeur.
30:17 Ce qui est effectivement impardonnable, la preuve,
30:20 c'est qu'il m'arrive de publier dans Causeur.
30:22 C'est très grave.
30:25 Et qu'aussi, le deuxième reproche, c'est que cette personne-là
30:30 était proche, d'une très proche d'Éric Zemmour.
30:34 Alors ça, c'est totalement impardonnable,
30:36 même si je ne crois pas que l'approche d'Éric Zemmour
30:39 ait commis elle-même un délit particulier, si vous voulez.
30:44 Donc à partir de là, à partir de cette information,
30:47 courage, fuyons, vous avez toute une ribambelle d'artistes
30:52 qui ont regretté d'avoir mal lu ou lu trop vite,
30:58 ou signé trop prestement.
31:00 C'est courage, fuyons, si vous voulez.
31:02 Et le diplôme, je veux dire, le plus formidable,
31:06 je l'attribue à Charles Berling, qui a expliqué les raisons,
31:11 avec vraiment grandeur, les raisons de sa fuite.
31:15 Avant, on le tenait pour un progressiste.
31:18 Maintenant, il passe pour réactionnaire.
31:20 Ça veut dire quoi ?
31:22 Ça veut dire que ce monde artistique qui se taxe d'être généreux,
31:26 qui se taxe d'être, qui se flatte d'être courageux,
31:30 en vérité, c'est l'un des milieux les plus conformistes
31:35 et les plus craintifs du monde, mais à des charges,
31:38 si je peux plaider, pour ce milieu-là,
31:41 c'est que vous pouvez perdre, dans ce petit monde conformiste,
31:44 si jamais vous êtes mal vu, vous pouvez perdre un contrat,
31:48 vous pouvez perdre un film.
31:50 Donc d'une certaine manière, ça montre la laideur, en réalité,
31:56 du monde artistique prétendument donneur de leçons et généreux.
31:59 Moi, je pense que dans ce moment particulier,
32:03 il faut essayer toujours de s'en tenir au principe.
32:06 Parce que la justice ne fait pas bon ménage
32:09 avec, je dirais, les publications médiatiques
32:13 des uns, des autres, l'étalage, etc.
32:16 D'abord, et le président de la République a malheureusement, lui aussi,
32:20 cédé à cela, parce qu'il fait une défense de par Dieu,
32:23 mais il oublie de dire quand même qu'il y a des victimes.
32:26 En tous les cas, il y a une prise de parole de gens et de femmes
32:30 qui sont des victimes, et donc il faut avoir de la considération aussi
32:33 pour cette prise de parole.
32:35 On ne peut pas l'écarter d'un revers de main
32:37 au nom de la qualité et des prestations de Gérard Depardieu,
32:41 qui sont incontestables en tant qu'acteur, certainement.
32:44 Là, on est dans une tourmente où évidemment,
32:48 désolé, mais moi, je vais dire, il y a la justice,
32:52 elle doit passer, elle doit être intraitable,
32:54 il y a des prises de parole, il y a des témoignages qui sont révélés,
32:57 il faut les écouter, il faut les respecter, il ne faut pas les dénaturer.
33:00 Et après, le reste, je pense que les tribunes des uns et des autres
33:04 sont malvenues par rapport à l'institution judiciaire.
33:06 – Et la prise de position d'Emmanuel Macron vous a choqué, par exemple ?
33:09 – La prise de position d'Emmanuel Macron, elle me choque,
33:12 dans la mesure où il écarte la réalité qui existe quand même,
33:16 qu'il y a des femmes qui ont porté des témoignages
33:18 qui sont des témoignages qu'on doit prendre en considération.
33:21 C'est contraire même à sa propre politique,
33:23 c'est-à-dire qu'il est aujourd'hui amené à dire qu'il faut maintenant
33:26 justement modifier les fonctionnements de nos institutions
33:29 pour que les victimes, quand elles prennent la parole,
33:32 ne soient pas méprisées, ne soient pas écoutées, donc elles existent.
33:35 Le talent de Tirard de Pardieu n'excuse pas la prise de parole.
33:39 – Non mais écoutez, je ne suis pas l'avocat, en principe,
33:42 le plus ailé de M. Macron, il s'est contenté de dire quoi,
33:47 le président de la République ?
33:49 Il n'a pas beaucoup aimé que sa ministre de la Culture,
33:54 sans lui en référer, contacte le grand chancelier
33:59 de la Légion d'honneur en argant de la méchante et vilaine
34:05 plaisanterie de Depardieu, révélée par complément d'enquête,
34:10 pour qu'on retire la Légion d'honneur à Depardieu.
34:16 Je vous avoue que ce n'est pas le passage le plus critiquable
34:20 de son intervention sur la 5.
34:22 – Oui mais le fait qu'un président de la République,
34:25 je veux bien entendre ce que vous me dites
34:27 et que c'est un règlement de compte intergouvernemental,
34:29 mais le fait qu'un président de la République ne commence pas par dire
34:32 "attention, la prise en considération des témoignages doivent toujours
34:36 être respectés, on ne peut pas jeter l'opprobre sur ça,
34:39 et à partir de là, la justice est saisie et on verra ce qu'il en sera",
34:44 moi je pense que le rôle de président de la République
34:46 ça aurait dû être ça, après il engueule sa présidente,
34:50 excusez-moi l'expression, sa ministre de la culture.
34:53 – La future ex-ministre de la culture.
34:55 – On en saurait, on verra bien.
34:57 – Alors je vais le dire aux téléspectateurs,
34:59 ça commence à bouger du côté de l'Elysée,
35:01 Emmanuel Macron rencontre actuellement Elisabeth Borne
35:05 pour discuter de sujets importants et notamment,
35:09 c'est l'entourage de l'Elysée qui le donne à l'agence France Presse,
35:13 avec une discussion autour d'un possible remaniement.
35:16 Moi je vais faire une règle d'or dans ces cas-là,
35:19 c'est-à-dire que s'il y a des informations qui sont sérieuses,
35:23 on les donne, s'il n'y a aucune information,
35:25 je ne suis pas sûr que ça s'appelle face à Madame Irma,
35:27 on ne va pas commencer à faire des hypothèses sur des hypothèses,
35:29 ça n'a aucun intérêt.
35:30 – Le remaniement qui a beaucoup de prudence.
35:31 – Non ce n'est pas qu'une question de prudence,
35:32 c'est une question d'honnêteté intellectuelle également.
35:34 – Achetez-moi les pronostics.
35:36 – Les pronostics ? On le fera à la dernière minute,
35:37 mais franchement ce n'est pas très intéressant.
35:39 – C'est sûrement ces 100 interne.
35:40 – Pour l'instant, vu que rien ne sort…
35:42 – On peut considérer l'option pour le gouvernement de la France quand même.
35:44 – Si, au contraire, une fois qu'il sera donné,
35:46 je vous donnerai toutes les informations.
35:47 J'ai le souvenir d'ailleurs que, non pas le dernier,
35:50 mais l'avant-dernier remaniement,
35:51 nous l'avions fait tous les trois ensemble.
35:54 C'était à l'époque qu'on avait parlé d'un certain Papendiaye,
35:57 en se disant que c'est quand même assez surprenant cette nomination.
36:00 Et j'ai le souvenir d'un Julien Dray qui avait dit…
36:02 – Je me souviens des juges.
36:03 – Vous vous souvenez de Julien Dray, ce qu'il avait dit à cette époque ?
36:05 – Il était honnête.
36:06 – Il avait dit "je ne juge pas".
36:08 – On a vu une très belle évolution de Julien Dray par rapport à Papendiaye.
36:14 – Il dégaine pas.
36:16 – Ah oui, écoutez, vous avez attendu six mois, mais effectivement…
36:20 – J'ai jugé sur pièce.
36:21 – C'est assez fort.
36:22 – Je pense d'ailleurs que c'est une méthode.
36:23 – Avec un a priori très favorable.
36:25 – Bien sûr.
36:26 Et par exemple, si vous devez juger le bilan de Mme Rima Abdoulmalak à la Culture,
36:29 il était comment ?
36:30 – Je serais très ennuyeux parce qu'il y a un bilan ?
36:32 – Oui.
36:33 [Rires]
36:34 Bon, en tous les cas, pour l'instant, c'est une non-information,
36:37 et honnêteté intellectuelle oblige.
36:40 En revanche, ça c'est intéressant, Pierre Moscovici,
36:44 donc il est président de la Cour des comptes, premier président.
36:47 Je pense qu'il a confondu, parce qu'il a regardé son statut,
36:50 ce n'est pas Louis XIV, Pierre Moscovici, il ne fait pas ce qu'il veut,
36:53 il n'est pas le roi de France.
36:55 En revanche, il a travaillé, la Cour des comptes a travaillé,
36:58 c'est plus de 200 millions d'euros de budget, la Cour des comptes,
37:01 sur un grand rapport sur l'immigration.
37:03 Il devait être présenté le 13 ou le 14 décembre dernier,
37:06 en pleine réflexion sur la loi immigration.
37:08 Mais monsieur Moscovici a décidé, parce que c'est lui le président,
37:12 de retarder cette publication.
37:16 Résultat, vous avez par exemple Laurent Wauquiez qui demande sa démission.
37:19 On ne va pas regarder le sujet puisqu'il nous reste 5 minutes.
37:22 Donc à quoi sert la Cour des comptes, c'est ma première question.
37:25 Et de qui se moque Pierre Moscovici aujourd'hui ?
37:28 Il faut différencier. La Cour des comptes a fait des rapports.
37:32 Elle a fait un rapport.
37:33 Alors à quoi sert ce rapport ?
37:34 Le rapport, il éclaire le débat.
37:36 La question qui est posée, c'est assez étonnant.
37:39 D'ailleurs, ça aurait été intéressant, je trouve qu'il a,
37:42 bon moi je connais Pierre Moscovici, je n'ai pas de relation humaine avec lui,
37:45 je trouve que la publication du rapport a été réutile,
37:47 parce qu'il éclaire le débat.
37:49 Je ne vois pas pourquoi il a eu peur de le publier,
37:51 parce qu'il éclaire bien le débat.
37:53 Il montre, ce que je pense, c'est que toutes ces lois,
37:55 pour une grande part, elles ne servent à rien,
37:57 l'administration est perdue, ce que je vous ai dit pendant des mois.
37:59 Bon, enfin, je ne vais pas faire les...
38:01 Je pense que Laurent Wauquiez, comme Nadine Morano d'ailleurs,
38:06 ont raison d'exiger la démission du président de la Cour des comptes,
38:10 parce que c'est délibéré.
38:12 Parce que le rapport lui-même, il est plus qu'intéressant.
38:16 Et ça sert à quoi un rapport ?
38:17 C'est d'éclairer notamment le personnel politique.
38:20 Le personnel politique qui devait voter une loi sur l'immigration.
38:24 On lui sert un rapport, et on le retient,
38:27 pour des raisons purement politiques.
38:28 Vous savez pourquoi ?
38:29 Parce qu'il est trop bon, son rapport.
38:31 Il est très sévère avec la politique d'immigration,
38:36 avec la vanité de tentative de limiter l'immigration.
38:39 Mais il y a quand même une bonne nouvelle dans cette histoire-là.
38:42 C'est que même un monsieur Moscovici,
38:44 qui vient quand même d'assez loin,
38:46 il considère aujourd'hui...
38:47 Il vient de quoi, d'assez loin ?
38:49 Il vient du Parti Socialiste.
38:50 Ah bon, je croyais que...
38:51 Non, non, il vient d'un Parti Socialiste qui était encore...
38:55 On ne se rend pas compte, les progrès.
38:57 Il y a encore 10 ans,
38:59 le simple fait de vouloir parler de l'immigration,
39:03 le simple fait de dire que c'était un sujet,
39:06 pire encore, le simple fait de voir lutter contre une immigration massive,
39:11 et j'ose le dire, invasive,
39:13 mais les gens se signaient,
39:15 en tous les cas, les membres du Parti Socialiste,
39:17 se signaient quand ils vous rencontraient.
39:19 C'est fini, vous avez maintenant un rapport de la Cour des comptes,
39:22 présidé par un ancien membre du Parti Socialiste...
39:24 Et qu'est-ce qu'il fait, cet ancien membre du Parti Socialiste ?
39:27 Il remporte le rapport,
39:29 pour ne pas que ça influe sur le vote.
39:31 Vous savez quoi ?
39:33 C'est encore pire que de crier au loup il y a 10 ans,
39:36 ce qui a été fait aujourd'hui.
39:37 D'où ma sévérité sur ce regard.
39:39 Je vous ai dit une petite bêtise.
39:40 Oui, je vais vous donner la parole,
39:41 mais j'ai dit une petite bêtise.
39:42 S'il vous plaît, Julien, parce que c'est important.
39:44 Non, mais là, c'est une question d'information.
39:47 Je vous ai donné une information incomplète.
39:49 Emmanuel Macron reçoit Elisabeth Borne
39:51 pour évoquer des dossiers importants
39:53 sur fonds de remaniement attendus.
39:55 Mais en fait, le président...
39:57 Ça n'a rien à voir avec ce que vous avez dit.
39:58 Exactement, c'est pour ça que je précise.
39:59 Vous avez menti aux téléspectateurs.
40:00 Le président voit la Première Ministre
40:02 notamment pour évoquer les intempéries
40:04 dans le Pas-de-Calais et la vague de froid.
40:06 Je vous présente mes excuses.
40:08 Il faudra beaucoup de temps.
40:10 C'est parfait.
40:12 Ça veut dire qu'on va s'occuper de la vague de froid.
40:14 La question la plus importante.
40:16 Je voudrais vous rassurer.
40:18 Je ne pense pas que quand on rencontrait
40:21 un membre du Parti Socialiste ces dernières années,
40:23 il se signait.
40:24 Moi, j'en ai rencontré beaucoup.
40:25 Je ne les ai pas vus se signer.
40:27 Bon, mais ça, c'est une nouvelle découverte.
40:30 Par ailleurs, je rappelle juste à Gilles-Williams
40:32 qu'il y a un Premier ministre de qualité
40:34 qu'il faut honorer, qui s'appelait Michel Rocart,
40:36 qui était le premier à l'Assemblée nationale,
40:37 à dire, et c'est un ministre socialiste,
40:39 que toute la France ne pouvait pas accueillir
40:41 la misère du monde.
40:43 Qu'est-ce qu'il a pris pour le dire ?
40:45 Non, non, non.
40:46 Je me rappelle que j'étais jeune député.
40:48 D'ailleurs, il l'a corrigé après en disant
40:50 que la France ne peut pas accueillir
40:52 toute la misère du monde.
40:53 Encore faut-il qu'elle prenne correctement
40:55 en charge la part qu'elle a.
40:57 La limitation des flux migratoires.
40:59 J'ai cru comprendre qu'il y a eu
41:02 des premiers ministres de l'Intérieur,
41:03 je pense notamment à Manuel Valls
41:05 qui était assez ferme là-dessus,
41:06 et le saluait comme tel.
41:07 Donc, tout mettre sur le dos.
41:09 D'ailleurs, c'est intéressant.
41:10 C'est là où vous avez une lecture partiale du rapport.
41:12 Le rapport, il montre 20 ans de faillite.
41:14 Oui, oui, mais vous dites quoi ?
41:15 Il montre...
41:16 Raison de plus de le présenter pendant la loi immigration.
41:18 Il montre surtout, c'est ça qui est...
41:19 C'est ça qui... Si vous me permettez,
41:20 il montre surtout ce que je vous ai dit,
41:21 au moins les téléspectatrices et les téléspectateurs,
41:23 vous voyez, j'ai une cohérence,
41:25 pourront en témoigner.
41:28 Il montre surtout l'inanité
41:30 de ces 30 mois qui ont été votés.
41:32 Et il raconte que l'administration,
41:34 elle est perdue.
41:35 Voilà, elle sait plus où elle en est.
41:37 Mais attendez, mais personne ne dit
41:38 que ce rapport n'a aucun intérêt.
41:40 Non, au contraire.
41:41 Il avait tellement d'intérêt
41:42 que c'était bien.
41:43 C'est ça le problème.
41:44 Et il...
41:45 Ce que je vous ai dit au début.
41:46 Et M. Moscovici, il est capable de dire
41:47 ce que je veux.
41:48 Je lui aurais permis que dans le débat politique,
41:49 on éclaire les choses autrement.
41:50 Franchement.
41:51 Il nous reste 1 minute 30
41:52 et nous n'avons pas le droit de déborder.
41:54 En 1 minute 30,
41:55 est-ce que vous voulez qu'on salue
41:56 Guillaume Meurice ?
41:57 Parce que Guillaume Meurice,
41:58 il n'a vraiment pas supporté
42:00 que Frédéric Arnault
42:01 prenne la tête d'un nouveau pôle dédié
42:03 au montre de luxe du groupe LVMH.
42:05 Alors le problème, c'est que Frédéric Arnault,
42:07 il s'appelle Arnault.
42:08 C'est la famille d'un milliardaire.
42:10 C'est vraiment...
42:11 Qu'il soit polytechnicien,
42:13 qu'il ait réussi dans ce qu'il faisait auparavant,
42:16 ça n'importe pas.
42:17 C'est un anti.
42:18 - Alors, pour moi, je vais être honnête avec vous.
42:21 Comme c'est une histoire de montre,
42:22 je demande au public.
42:23 - Il s'amuse.
42:24 - Allez-y, vous.
42:25 - Non, alors, ce que je veux dire,
42:27 plus sérieusement,
42:28 c'est que M. Guillaume Meurice
42:31 taxe l'ascenseur...
42:33 Il ironise sur l'ascenseur social, voyez ?
42:37 Comme le fils prend une affaire du père,
42:40 il ironise sur l'ascenseur social.
42:42 Sauf que M. Guillaume Meurice,
42:44 lui, d'abord, il a triché
42:46 pour avoir un petit diplôme de rien du tout,
42:48 alors que le fils Arnault, il est polytechnicien.
42:51 C'est quand même, si vous voulez, un peu différent.
42:54 Et puis, il y a autre chose.
42:55 M. Guillaume Meurice, lui,
42:57 il est délégué du...
42:59 Protégé du syndicat Sud.
43:02 C'est ce qu'il y a de plus à l'extrême-gauche
43:04 dans le monde syndical radical.
43:06 Donc, il ne faut pas ironiser
43:08 sur l'ascenseur syndical.
43:10 - Merci à tous les deux.
43:12 - Je conseille de lire le tweet excellent
43:15 de Françoise de Gouin concernant cette affaire.
43:17 - Mais moi, je...
43:18 - Elle est souvent bien...
43:19 - La réalité, c'est que Guillaume Meurice
43:21 partage la position d'une certaine Hercilia Soudé.
43:23 - Soudé, oui.
43:24 - On comprendra ce dossier-là.
43:25 - Oui, oui.
43:26 - Merci à tous les deux.
43:27 Voilà, on est à l'heure.
43:28 - C'est le cas de le dire.
43:30 - Exactement.
43:31 - Ha! Ha! Ha!
43:33 [soupir]
43:34 [Musique]