Il a un sens aigu du burlesque, ses dialogues sont drôles et satiriques, l'hilarant Philippe Colin-Olivier revient sur TVL pour son dernier polar "Les cadavres n'ont pas toujours bonne mine". Se réclamant d'Audiard, le romancier nous plonge dans la vie du milliardaire Roland Arezzeau. L'homme est frappé d´une maladie neurologique. Affaibli, craignant pour sa sécurité, il engage deux gardes du corps singuliers : Costes et Bernstein. Une complicité inattendue naît entre le super-riche et les deux super-pauvres. Alors qu´il semble se rétablir, Arezzeau trépasse brusquement. A-t-il été assassiné ? Et par qui ? Nos deux compères se lancent dans une enquête doublement inspirée : venger le magnat… et mettre la main sur le magot. Un "thriller" joyeusement immoral !
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00:00 [Générique]
00:06 Bonjour à tous, bienvenue dans notre Zoom, aujourd'hui en compagnie d'une personnalité que j'apprécie beaucoup,
00:12 Philippe Collin-Olivier. Bonjour Monsieur.
00:15 Maître, bonjour.
00:16 Philippe Collin-Olivier, romancier, venu aujourd'hui nous présenter son dernier roman, le voici.
00:22 Roman policier.
00:24 Un roman, qu'est-ce que j'ai dit ?
00:25 Un roman tout court.
00:26 Un roman policier, un polar, "Les cadavres n'ont pas toujours bonne mine",
00:30 à retrouver comme d'habitude sur la boutique de TV Liberté.
00:34 Vous étiez déjà venu nous présenter le précédent, "Qui a tué le maire de Paris ?"
00:40 Il est tout jeune à l'époque.
00:41 On en rêve tous, mais...
00:42 "Qui a tué le maire de Paris ?" Et là, je n'ai pas été exaucé, oui.
00:47 "Les cadavres n'ont pas toujours bonne mine", on dirait un petit peu du Audiar.
00:52 Est-ce que vous appréciez cet auteur, ce scénariste ?
00:56 – Je préférais qu'on me dise "ça ressemble à Colette", vous voyez ?
00:59 Simone de Beauvoir.
01:01 – Pourquoi ? C'est pour pas de femmes.
01:02 – Ça met un point en avant, parce qu'il faut être féministe aujourd'hui.
01:05 Oui, on me dit, San Antonio, oui, que je n'ai pas beaucoup lu, mais j'admire beaucoup.
01:09 Audiar, on me dit, pour les dialogues, oui, très proches, etc.
01:12 Bon, c'est quand même des icônes, donc je ne peux pas être...
01:15 – Insensible.
01:15 – Je les vois pas mal faisant, oui.
01:17 Mais c'est tout à fait par hasard.
01:20 – Bon alors, je donne un petit peu l'intrigue de votre ouvrage,
01:23 sans dévoiler le reste.
01:27 Roland Arzau est le héros, il est milliardaire, il est frappé d'une maladie neurologique.
01:32 Et donc affaibli, craignant pour sa sécurité, il engage deux gardes du corps singuliers,
01:37 Cost et Bernstein.
01:39 Une complicité inattendue naît entre le super-riche et les deux super-pauvres.
01:44 Alors qu'ils semblent se rétablir, Arzau trépasse brusquement.
01:48 A-t-il été assassiné ? Et par qui ?
01:51 Nos deux compères se lancent dans une enquête doublement inspirée.
01:55 Venger le mania et mettre la main sur le magot.
01:59 Alors, deux super-pauvres qui s'en tichent d'un super-riche.
02:02 C'est la fin de la lutte des classes, votre ouvrage, votre roman ?
02:05 – J'espère que non, parce que c'est quand même amusant, la lutte des classes.
02:09 Imaginez qu'on s'entende tous, qu'on s'aime, c'est très tragique.
02:12 – On s'emmerderait.
02:13 – Moi, je suis tout à fait pour la lutte des classes.
02:15 Elle existe, la lutte des classes.
02:16 Alors, les riches ne sont pas forcément méchants,
02:18 et les pauvres, pas nécessairement admirables.
02:21 Mais mes deux héros, Koch et Bernstein,
02:24 ils me suivent, ou je les précède, je ne sais pas,
02:26 depuis au moins une dizaine de bouquins.
02:28 Ça m'a amusé parce que c'était…
02:30 Vous évoquiez Jean-Antonio, je pensais aux Pianiclés plutôt,
02:35 c'est des petits voyous à la Pianiclée.
02:37 Et c'est les petits voyous qu'on rencontre,
02:39 j'ai pris le erreur tout à l'heure, il y en avait dedans.
02:42 Le petit voyou qui essaie de s'en tirer et qui ne s'en tire pas,
02:45 et qui est plutôt malhonnête, mais qui n'est pas très méchant, à l'été.
02:48 – Alors, Roland Arzau, excusez-moi, est milliardaire.
02:51 Est-ce que vous pouvez nous dresser un petit peu son portrait ?
02:55 Comment vous est venue l'idée de ce personnage ?
02:58 – Les milliardaires, moi, j'ai connu quelques milliardaires
03:01 quand j'allais à Montécarne, quand j'étais très jeune.
03:05 Ils ne sont pas pires que les autres,
03:07 ils sont plus gentiment incultes,
03:09 mais ils vivent dans une sphère qui est délicieuse.
03:12 Mais ils ne sont pas tous détestables, les milliardaires.
03:14 L'adulte des classes, c'est tout à fait autre chose, c'est idéologique.
03:17 Et quant aux pauvres, les pauvres sont aussi méchants que les autres,
03:21 ce n'est pas des points de vertu d'être pauvre.
03:24 Mais oui, j'ai rencontré des milliardaires, je peux vous raconter ça.
03:30 Les premiers milliardaires que j'ai rencontrés,
03:32 c'était à Montécarne, j'avais 28 ans.
03:33 J'ai rencontré une dame très très riche à Montécarne,
03:35 il n'y a pas de pauvres à Montécarne, d'ailleurs, on ne vous vole jamais rien.
03:38 Je rencontre une dame, je bavarde avec elle,
03:41 elle avait 40 ans de plus que moi, bon, c'était tout.
03:44 Et puis, je tombe sur elle dans la rue, elle me dit "oh Philippe,
03:46 j'ai un très grand dîner ce soir à Montécarne,
03:50 et nous sommes très à table, je suis superstitieux,
03:54 vous pouvez venir, je n'ai rien à faire".
03:55 Je lui dis "bien sûr, ça m'embêtait un peu, mais enfin je y vais".
03:57 Et là, j'ai rencontré des milliardaires,
04:00 j'étais à côté d'un milliardaire qui était un juif américain de Wall Street,
04:05 et un prince du Koweït.
04:07 Eh bien, j'ai vu ce que c'était que des milliardaires,
04:09 l'international des milliardaires,
04:10 ils s'entendaient comme copains comme cochons.
04:13 Moi, je venais de voir à la télé des gamins palestiniens et israéliens
04:17 qui se lançaient des cailloux, des gros lance-pièces, etc.
04:20 – Oui, la guerre c'est pour les pauvres.
04:21 – C'était pour les pauvres, et eux c'était "mais est-ce que votre fils est toujours genre à Harvard ?
04:25 Non, il est à Princeton, etc."
04:27 J'ai compris ce que c'était que les milliardaires,
04:29 ils sont ailleurs, ils sont ailleurs.
04:32 – Arzo, anarcho-capitaliste, infatigable, fraudeur.
04:36 – Oui, fraudeur.
04:37 – Vous avez cette jolie phrase.
04:39 – Mais tous les milliardaires sont fraudeurs puisque…
04:40 – Pourquoi ?
04:41 – Parce que les milliardaires… – Ils n'ont pas gagné leurs milliards honnêtement ?
04:43 – Non, d'abord, pas forcément très,
04:46 mais le marchand de bonbons à côté, pas davantage.
04:48 Non, les milliardaires, il faut savoir ça,
04:51 ils sont conseillés par des anciens hauts fonctionnaires du ministère de…
04:55 – De Bercy ? – Bien sûr.
04:57 Les mecs vont pantoufler, mais qu'est-ce que vous croyez ?
04:59 Une fois qu'ils connaissent bien leur boulot,
05:01 ils pantouflent pour être bien mieux payés,
05:02 et après ils vont voir des gens très riches et leur dire
05:04 "sans tricher, tu peux faire ci, tu peux faire ça".
05:07 – Vous êtes en train de nous dire que Bercy serait l'avant-garde de la mafia ?
05:12 – Pas l'avant-garde.
05:13 – L'arrière-cour ?
05:14 – Non, au contraire, les leaders de la mafia.
05:17 Non, ce sont des individus qui font ça, c'est tout à fait autre chose.
05:21 Mais enfin, attendez, pour Bercy, vous avez vu, avec Karl Lagerfeld,
05:25 on en parle aujourd'hui d'ailleurs, on est loin de mon bouquin là,
05:28 Lagerfeld, il devait des milliards.
05:30 – Il devait des milliards ?
05:31 – À l'État français. – Ah oui ?
05:32 – Madame Chirac est intervenue.
05:34 – Roland Arzaud, il ne descendait pas à la rencontre des pauvres,
05:37 il les hissait à sa hauteur, c'est un homme d'une grande noblesse de cœur.
05:40 – C'est un type qui était pauvre,
05:42 il n'y a pas mal de milliardaires qui sont nés pauvres,
05:44 surtout aux États-Unis et en Chine.
05:46 Mais il avait la nostalgie des copains qu'il avait eus qui étaient pauvres.
05:51 Regardez les footballeurs, ils sont des pauvres.
05:55 Ils sont avec des potes qui ne sont pas forcément riches,
05:57 c'est la même chose, et qui les haussent, qui les hissent.
06:00 – Est-ce que ce Roland Arzaud, au fond, n'est pas une vision rêvée,
06:04 fantasmée de vous, que vous auriez aimé être Roland Arzaud ?
06:08 – Un milliardaire ?
06:09 Non, non, j'aurais aimé être une femme sensuelle, jeune et magnifique,
06:13 pas du tout un milliardaire, je m'en fous.
06:15 – Vous auriez aimé vous taper des hommes, vous ?
06:17 – Non, j'aurais aimé jouer avec eux, leur pique et leur fric, oui, sûrement,
06:20 c'est beaucoup plus simple.
06:21 – Roland Arzaud, vous dites, il a des préservatifs à ses initiales.
06:24 – Oui, c'est ça le vrai riche,
06:26 le vrai riche a des préservatifs à ses initiales, qu'est-ce que vous croyez ?
06:29 Des chemises, des caleçons, tout.
06:32 – Roland Arzaud est surtout préoccupé par la France,
06:35 célébrant avec ferveur son abaissement.
06:39 Les Français, est-ce qu'ils sont conscients du délitement de leur pays ?
06:42 – Les Français ? – Oui.
06:43 – Écoutez, je viens de voir là un Marocain,
06:46 je viens de bavarder avec un Marocain qui vendait du militariat,
06:49 vous savez ce que c'est ? à côté de chez vous,
06:51 c'est-à-dire les uniformes, ça m'amuse toujours,
06:54 eh bien il m'a dit avec un accent maghrébin,
06:57 "ça va très mal pour nous les Français, on se casse la figure tous les jours,
07:00 hier je prends un taxi,
07:02 eh bien je bavarde avec un chevalier taxi algérien,
07:05 algérien, pas d'origine algérienne,
07:08 et il me dit "mais vous vous laissez traîner,
07:09 vous vous traitez comme des veaux, comme des moutons, vous êtes des lopes".
07:14 Il m'a dit ça, tout le monde voit l'affaissement de la France,
07:17 on a quand même perdu les sous-marins avec l'Australie,
07:20 on a perdu notre influence en Afrique, en tout cas l'Afrique de l'Ouest, d'accord,
07:25 on est méprisé par les Allemands qui nous ont fait abandonner le nucléaire,
07:29 l'Europe nous a fait perdre notre industrie,
07:33 c'est pas ça l'affaissement ? Vous trouvez que ça va bien, vous ?
07:36 Mais non, tout le monde le voit, tout le monde le sait,
07:38 même les gens les plus incultes s'en rendent compte.
07:42 – S'il aimait la France, Roland Arzau n'avait d'estime pour aucun gouvernement,
07:47 carousel, dites-vous, de tartuffes cramponnées à leur prébande.
07:51 Alors pourquoi cette méfiance pour le politique ?
07:55 – Cette méfiance pour le… le grand patron de quartier disait,
07:59 la politique je m'en méfie, je bavardais avec un très grand patron français,
08:02 un des plus grands patrons qui m'a dit, non c'est pas du solide,
08:05 ça n'est que mensonge, mascarade, carabistouille,
08:08 c'est ça la vie politique, c'est monstrueux, et c'est pas de nouveau.
08:11 Qui a trahi la 1ère et la 5ème républiques ? C'est De Gaulle.
08:14 – Pourquoi ?
08:15 – Vive l'Algérie française, il fait le contraire.
08:17 Donc l'exemple vient de très haut justement, ils ont tous fait ça.
08:22 Roland a trahi le Parti Socialiste, etc.
08:25 Parlons de mon bouquin, je m'en fous de ces gens-là.
08:27 – On lit ceci, "Roland Arzau savait que la plupart des médecins
08:31 étaient discrètement corrompus par les laboratoires pharmaceutiques".
08:34 – Ah ben ça je connais le problème, parce que j'ai travaillé
08:35 dans un très grand laboratoire, une multinationale.
08:38 – Villaine pensée.
08:39 – C'est presque exact, puisque effectivement,
08:42 les gens sont achetés par les grands laboratoires pharmaceutiques.
08:45 – Tous les médecins, tous les généralistes.
08:47 – Mais pas des petits cadeaux, des voyages, des pseudo-voyages en Thaïlande,
08:51 on passe deux heures à travailler et dix jours à barboter dans la flotte.
08:55 Bien sûr qu'ils font ça, ça n'est que ça, le laboratoire pharmaceutique.
09:00 – On a pu s'en rendre compte au moment de la crise du Covid-19.
09:02 – Oui, mais même pas ça, il faut que les médicaments
09:04 soient remboursés par la Sécurité Sociale.
09:07 Ah ah, donc il faut influencer qui ?
09:10 Les hommes politiques, le ministre, les ministères, etc.
09:13 C'est comme ça que ça se passe.
09:14 – Et ça coûte cher d'influencer tous ces gens ?
09:16 – Plus ils sont hauts, plus ils sont chers.
09:18 Mais oui, ça coûte cher, on imagine,
09:21 moi je défends quand même les laboratoires pharmaceutiques
09:24 parce que c'est eux qui font de la recherche,
09:25 eux qui trouvent contre les maladies les médicaments qu'il faut.
09:28 C'est vrai, la chimie c'est eux, la chimie fine c'est eux,
09:30 c'est pas le type dans son garage qui barbote deux, trois trucs
09:34 pour essayer de faire des médicaments, non non non.
09:36 Mais en même temps, ils sont monstrueusement riches,
09:39 et ils ont misé, les grandes sociétés ont souvent misé sur la pharmacie
09:43 en se disant "ben il y a un marché africain, 5, 6, 7 milliards".
09:48 Ben oui, donc là on va leur filer des médicaments.
09:51 – On avait récemment entendu l'ancien ministre de l'économie sous Hollande,
09:55 Arnaud Montebourg, en commission parlementaire dire,
09:58 vous voyez, en disant "telle entreprise a été vendue à l'étranger",
10:03 vous voyez, ça ne coûte pas très cher de trahir la France.
10:06 Il disait "ce person-là il a touché 13 millions,
10:09 celui-là 15 millions, c'est pas très cher de trahir".
10:11 – Le résultat c'est que Montebourg n'existe plus politiquement, dehors.
10:16 Trop gênant.
10:17 – Oui, il a essayé de combattre l'avant…
10:18 – C'est comme Bérigovois, vous vous souvenez de Bérigovois ?
10:20 – Oui, il a pris des balles, oui.
10:22 – Oui, un 357 magnum en principe.
10:25 Il avait dénoncé l'Assemblée nationale,
10:27 il a dit "je vais donner les noms des gens qui ont corrompu".
10:32 Eh ben il a eu un accident le pauvre garçon.
10:33 – Il n'a pas pris deux balles Bérigovois.
10:35 – Alors d'après le… il y avait eu une deuxième enquête
10:38 qui avait été faite un peu clandestinement par le patron à l'époque,
10:41 un des renseignements généraux, ça n'existe plus,
10:43 les renseignements généraux et la DST ils ont fusionné.
10:46 Et il avait dit "non, non, c'est la blague, c'est pas vrai, moi j'en sais rien".
10:51 Mais il avait dénoncé, il avait dit "je vais donner les noms".
10:55 C'est une chose qu'il ne faut jamais dire, je ne donnerai jamais votre nom.
10:59 – Côté religion, Roland Arzau, dites-vous,
11:03 ne s'était jamais abandonné à la charlatanerie d'une religion.
11:07 Le dieu Moribond du catholicisme le faisait bailler,
11:10 dans le judaïsme il distinguait une secte présomptueuse,
11:14 dans l'islam un résumé dominateur des deux autres.
11:16 – J'ai tout dit là ? Non ? Vous n'êtes pas d'accord ?
11:20 – Je sais pas, je vous pose…
11:21 – Le catholicisme est mourant,
11:22 d'ailleurs il y a un pape qui devrait se convertir à l'islam au plus vite.
11:25 – Oui.
11:26 – Vous êtes d'accord, il ne défend pas le christianisme ou le catholicisme,
11:28 le pape actuel, moi ça m'est égal, je ne suis pas croyant.
11:32 Et ce que je dis du judaïsme, une secte…
11:34 – Une secte présomptueuse.
11:35 – Oui, parce qu'ils ne font pas de prosélytisme,
11:37 et ils sont présomptueux, regardez,
11:38 ils croient qu'ils vont gagner contre le nationalisme palestin,
11:42 malheureusement pour eux je ne crois pas.
11:44 – Et l'islam un résumé des deux autres ?
11:46 – Je pourrais dire un résumé viril.
11:48 – Dominateur dites-vous.
11:49 – Oui, dominateur et viril, parce que c'est les petits durs.
11:53 – Vous ne croyez pas en Dieu ?
11:54 – Non, et lui ne croit pas en moi, sans ça j'aurais eu le prix Goncourt.
11:58 – Vous croyez en vous-même ?
11:59 – Non rien du tout, je ne crois pas en Dieu, mais je suis prêt.
12:04 – Roland Arzau avait toujours soutenu que la police
12:06 apportait davantage de désarroi que de justice.
12:10 Est-ce que au fond le problème de la police
12:12 ce n'est pas la justice et ceux qui la rendent ?
12:16 – Le problème de la police c'est que quand vous êtes inquiété par la police,
12:19 ils fouillent dans votre vie et ils trouvent toujours quelque chose,
12:22 vous êtes déshonoré à jamais, votre femme vous plaque,
12:25 vos enfants vous méprisent, etc.
12:28 C'est vrai, il y en a qu'un qui s'en est sorti merveilleusement,
12:31 c'est Strauss Kahn, un génie.
12:33 Rien ne le touche, si j'ose dire, sauf quelques jeunes femmes,
12:36 mais rien ne l'atteint en tout cas, c'est prodigieux.
12:38 Moi j'ai de grandes admirations pour lui.
12:40 – Il y a sa femme qui a payé, qui a fait la tournée.
12:43 – Oui, elle a été très élégante, elle l'a quitté après.
12:47 Sinon les gens ils sont partis, c'est fini, vous êtes morts.
12:51 Les flics viennent chez vous, ils s'occupent de vous, vous êtes morts.
12:54 – Sur le laxisme judiciaire en France.
12:57 – Tout le monde le connaît, on le sait,
12:58 tous mes petits voyous jugent là-dessus.
13:01 Un jour, un voyou que je l'avais rencontré m'avait dit,
13:10 très méchant ce qu'il avait dit, injuste,
13:12 "Badinter c'est une gonzesse", il n'a rien compris.
13:16 – Pourquoi ?
13:17 – Parce que l'on se bute, on ne pose pas plainte,
13:20 on ne va pas, je ne suis en cherche pour un avocat,
13:22 on ne va pas écrire dans le journal Le Monde.
13:24 Non, un type jeune, hop, il m'avait dit ça.
13:29 – De plus en plus d'agressions en France mitigaient le plaisir d'y vivre,
13:33 il faudra se battre, affirmait Roland.
13:36 Est-ce que se battre, vous imaginez des combats de rue,
13:39 ou alors se battre comme on fait dans certains milieux intellectuellement ?
13:44 – Je constate, intellectuellement vous avez vu avec un très brillant écrivain
13:48 qui est aujourd'hui mis à l'index, vous avez vu, vous êtes au courant quand même.
13:51 – De qui parlez-vous ?
13:52 – On l'a éliminé, cet écrivain aventurier.
13:55 – Vous ne parlez pas de mec BD, ah non, Tesson, Sylvain Tesson.
13:57 – Voilà, on le voit que la lutte est là, c'est un très grand écrivain Tesson,
14:01 c'est un magnifique procédateur, j'ai une grande admiration pour lui.
14:04 Vous voyez ce qu'on lui fait, non mais dans la rue, vous voyez bien que dans la rue.
14:09 Moi j'ai été attaqué il y a 6 mois, il n'est pas venu me défendre d'ailleurs,
14:13 j'ai été attaqué dans un parking il y a 6 mois.
14:15 – Par qui ?
14:16 – Il ne m'a pas donné sa carte de visite.
14:18 – Non mais il était cagoulé ou… ?
14:20 – Non, cagoulé pour moi, on se cagoule pour un riche.
14:23 Non, non, il m'a jetoté dessus pour me piquer ma montre,
14:25 il ne l'a pas eu parce que j'ai eu de la chance, mais sinon, oui, oui.
14:29 Et puis ma femme aussi, beaucoup de gens, c'est dangereux, c'est dangereux.
14:34 – Alors, vos deux acolytes, ces deux…
14:36 – Cost et Bernstein. – Cost et Bernstein.
14:38 – Je les aime.
14:39 – Alors Bernstein, petit rouquin, né à Paris,
14:43 et Cost, 149 kilos, né d'une famille de paysans alcooliques.
14:47 Pourquoi vous les recyclez alors ces deux personnages ?
14:49 Comment ils vous sont venus ?
14:51 – C'est moi qui suis venu à eux, je ne sais pas,
14:54 parce que dans le métro, dans la rue, je vois un type,
14:57 un bon gros pépère qui a l'air un peu voyou, je me dis c'est Cost.
15:00 Et Bernstein, j'ai déjà expliqué ça, pourquoi Bernstein ?
15:03 Parce que je lisais, quand je cherchais un personnage en deux minutes,
15:06 je lisais une biographie de Bernstein,
15:08 "L'homme de théâtre", inconnu maintenant, mais très connu,
15:10 entre les deux guerres.
15:12 De Gaulle d'ailleurs voulait qu'il se rallie à lui à Londres, il n'a pas fait.
15:15 Bon, j'ai trouvé Bernstein, puis voilà.
15:17 – Bernstein, il dit ceci, "la thune, il faut être débile pour l'empiler en France".
15:21 – Ah bah oui, ça c'est pas…
15:22 – C'est pas grave pour l'exil fiscal ?
15:24 – Bah oui, évidemment.
15:25 Non mais c'est évident, vous ne croyez pas qu'ils planquent leurs frics en France ?
15:29 – Et Bernstein dit ceci, alors Cost, dans une réplique, dit ceci,
15:34 "on a respecté les droits de l'homme",
15:36 parce qu'ils sont tous les deux allés secouer un gars pour l'avertir.
15:39 Et Bernstein dit, "le sang souille la nappe phréatique,
15:42 Cost et moi on protège notre mer, notre planète, notre mer, la terre".
15:45 – Oui, ça c'est tyrannique.
15:46 – C'est des écologistes.
15:47 – Ils sont costauds, ils enterrent les gens, évidemment,
15:50 et c'est bon pour faire pousser le pissenlit, oui, d'accord.
15:54 – Beaucoup de passages sur les relations hommes-femmes dans votre roman.
15:58 – Ils sont machos, ils sont très machos, c'est des machos, vous avez remarqué ça ?
16:01 – Ah bah un petit peu, oui, surtout Bernstein.
16:04 – Oui, Bernstein c'est un macho obsédé sexuel.
16:07 – La femme de Roland Arzau a 40 ans de moins que lui, vous en rêvez ?
16:11 – Quand vous avez 40 ans de milliard de plus qu'une femme,
16:15 elle a 40 ans de moins que vous.
16:17 Elle n'est pas épousée d'une vieille pauvre, non ?
16:20 – Est-ce que selon vous les relations hommes-femmes sont plus compliquées
16:24 aujourd'hui qu'autrefois ?
16:25 – Non, mais autrefois on battait sa femme, c'était simple, maintenant non.
16:29 Je crois que c'est inintelligible, on ne peut pas comprendre les femmes.
16:34 C'est Freud qui disait, je ne sais plus quoi,
16:36 qu'est-ce qu'il disait, c'est un océan sombre ou quelque chose comme ça,
16:39 on ne peut pas comprendre les femmes, pourtant c'est simple je pense,
16:41 et les hommes non plus, et la mécanique masculine
16:43 qui est extraordinairement simple, elle la croit mystérieuse, bizarre, étrange,
16:48 injuste, vous êtes d'accord ?
16:50 Alors les hommes, pas du tout, c'est simple.
16:53 – C'est mécanique.
16:55 – C'est même… – C'est bassement mécanique.
16:57 – C'est pré-mécanique je dirais, tellement…
16:59 – C'est primitif.
17:00 – Oui, des petites bêtes.
17:02 – Vous avez quelques petites citations,
17:05 "les femmes aiment qu'on les mérite" ou alors "les grands fauves sont polygames".
17:09 Vous êtes un grand fauve, vous monsieur ?
17:11 – Moi je suis un chat de gouttière, vous rigolez ?
17:13 Non, non, oui, les femmes aiment qu'on les mérite,
17:16 et c'est ce que j'ai dit, je me souviens.
17:18 – Les grands fauves sont polygames.
17:20 – Mais oui, les grands fauves sont polygames, ils ont une vitalité folle.
17:22 – C'est Dominique Strauss-Kahn.
17:24 – Non, non, lui ce n'est pas un grand fauve, mais non, les grands fauves…
17:27 Justement je reviens à de Gaulle qui disait,
17:29 j'ai été le seul à ne pas avoir de maîtresse à Londres,
17:31 avec Thierry d'Argentlieu qui était un religieux comme vous savez.
17:34 – Oui, le moine soldat.
17:36 – Le moine soldat, et de Gaulle ajoutait, "et encore pour lui je ne suis pas sûr".
17:39 Il y a des types comme Gaston Palevski,
17:41 qui étaient tous les soirs en boîte de nuit à Londres.
17:43 Il faisait la fête aussi, ça on ne l'imagine pas.
17:46 Non, bien sûr.
17:47 – Jacques Chirac, 5 minutes.
17:49 – Jacques compris, ça j'ai connu plusieurs maîtresses de Jacques Chirac,
17:52 il allait jusqu'à 12 minutes, il ne faut pas être méchant.
17:55 Il a trahi le Gaullisme et il a trahi son chronomètre.
18:00 – Quand vous parlez de cette beauté vulgaire devant laquelle les hommes fondent…
18:04 – Ah oui ? – C'est quoi le plastique d'une femme comme ça ?
18:06 – Vous fantasmez sur des femmes vulgaires, surtout vous, qui êtes bien élevées.
18:10 – Oui. – Mais c'est vrai, non ?
18:12 On ne fantasme pas sur une femme très élégante, cultivée, qui vous parle latin.
18:16 – Oui. – J'en dis non, pas du tout.
18:18 – La chair attire autant qu'elle égare.
18:21 – Oui, elle égare, ben oui. – On est des égarés quoi.
18:24 – Alors, Lacan disait qu'elle égare, on mène à la gare, elle nous envoie loin.
18:28 – Alors là, j'ai relevé quand même un petit passage un peu misogyne.
18:32 – Mais c'est mon personnage, je ne suis pas misogyne.
18:34 – Mais oui, pour certaines femmes, le monde est petit, il tient dans le lit des hommes.
18:38 – Mais oui, quand vous entendez les femmes parler entre elles, c'est ça.
18:43 – Oui, c'est vrai qu'à lui, il clôt, il s'en passe.
18:47 – Oui, à lui, il clôt. – Paraît-il.
18:49 – D'abord, elles s'expriment comme des légionnaires, très souvent.
18:51 Et bien sûr, elles ont ce raisonnement-là.
18:53 Parce qu'elles n'ont pas une sexualité immédiate, mécanique comme nous,
18:56 elles sont quand même plus cérébralisées.
18:58 – Alors, votre héros Roland Arzau, ça rappelle le mot allemand,
19:06 ça veut dire "hélas", Arzau en allemand.
19:08 – Non, Arzau, non ce n'est pas hélas, Arzau, ah oui.
19:13 – Bon alors, Arzau, il a une maladie des yeux assez grave.
19:16 – Oui, il a une myasthémie que j'ai eue, regardez la tronche que j'ai quand même.
19:20 Vous voyez ? C'est une maladie très grave, très rare.
19:24 Et une personne sur 100 000, 200 000, 300 000,
19:28 mon rival de toujours, Onassis, en est mort.
19:31 Et il avait été l'amant de Jacqueline Kennedy, je serais très discret.
19:37 – Mais alors c'est quoi ? Bon, Arzau, il va chez un magnétiseur pour…
19:43 – Essayer de se sauver.
19:44 – Vous êtes coutumier des magnétiseurs.
19:46 – François Mitterrand avait allé chez les magnétiseurs, hein.
19:48 – Oui. – Ben, c'est pas honteux.
19:50 – Oui. – Oui.
19:51 – Oui, moi j'habitais, quand j'étais chez mes parents,
19:54 il y avait une dame qui était magnétiseuse, à côté de chez elle,
19:57 et j'ai vu passer tous les hommes politiques de l'époque, ça m'amusait, hein.
20:01 – Mais qu'est-ce qu'on va chercher chez un magnétiseur ?
20:03 – Eh ben, ce que l'on pense que la médecine ne vous donne pas.
20:06 – Oui.
20:07 – Donc on croit, on espère toujours quelque chose.
20:09 Si vous ne croyez pas en Dieu, vous croyez à Satan.
20:11 – Oui. – Bon.
20:12 – Et si on croit au magnétiseur, on ne peut pas croire en Dieu ?
20:16 – Oh si, moi j'ai connu un magnétiseur, il était tout à fait déiste.
20:19 – Oui, en général.
20:20 – Au contraire, il faisait parler les esprits, je lui disais,
20:22 non, ne donnez pas ce mal avec moi.
20:24 – Oui, ça peut être dangereux de faire parler les esprits, non ?
20:26 – Non, moi j'ai fait tourner les tables, vous voyez.
20:28 – Ah ben ça c'est très dangereux, je crois, non ?
20:29 – Ben pas du tout, même pas leur ticket, rien du tout.
20:33 – C'est un coup à s'attraper des…
20:35 – Mais non, c'est des ondes, tu rigoles,
20:37 vous prenez beaucoup plus d'ondes en prenant l'avion, hein.
20:39 – Sur l'école, "Bienvenue aux faibles", dit votre héros,
20:44 "ils feront d'admirables citoyens".
20:46 C'est quoi les valeurs de la République aujourd'hui
20:49 qu'on inculte aux gosses pour devenir de bons citoyens ?
20:52 – Les valeurs de la République, ça existe, ça encore ?
20:54 – Je crois.
20:55 – Vous vivez dans un monde déçu, c'est suranné tout ça,
20:58 "Valeurs de la République", en quoi est-elle plus de valeur
21:00 que la monarchie belge, hollandaise, norvégienne, suédoise, etc. ?
21:05 Nous, qui sommes bourgeoises, rien du tout,
21:07 c'est la concussion et la corruption partout.
21:10 – Oh ben c'est des semi-monarchies, elles sont toutes constitutionnelles.
21:13 – Oui, sans avoir… moi je ne suis pas monarchiste.
21:16 Mais n'en met pas l'avantage de la monarchie.
21:18 – Pourquoi pas ?
21:19 – Parce que le monarque, il est né riche, il n'a pas besoin de voler.
21:21 – Ben oui, il est au-dessus de tous les intérêts.
21:22 – Donc la reine d'Angleterre ne trafiquait pas et ne jouait pas aux courses.
21:25 – Ben oui.
21:26 – Elle ne vendait pas de la cocaïne.
21:27 – On ne peut pas l'acheter, le monarque.
21:29 – C'est pour ça que c'est plutôt supérieur.
21:31 Et finalement, si on fait le bilan, les monarques, même imbéciles,
21:35 et Dieu sait si il y en a eu,
21:36 – En France, oui, c'est sûr.
21:37 – Ils ne sont pas plus niés que les présidents de la République qu'on a eus.
21:40 – Charles VI était fou, Louis X…
21:43 – Oui, mais enfin, je ne veux pas citer les derniers présidents,
21:46 mais enfin, il y en a un ou deux qui étaient fous.
21:48 Il y en a un qui a bombardé la Libye, ce n'est pas un signe de folie, ça ?
21:51 – Oui.
21:52 – Hein ? À votre avis ?
21:53 – Je ne suis pas psychiatre.
21:55 – Tu n'avais rien fait.
21:56 – Non, non, pareil.
21:58 – Sur le salariat, vous le comparez à un enfer à feu doux.
22:02 – Oui.
22:03 – On brûle.
22:04 – Le Parti National, où j'ai travaillé, c'était très totalitaire.
22:07 – Ah oui ?
22:08 – C'était le Parti Communiste moins le goulag, ce qui est quand même important.
22:13 Parce qu'il y a un deuxième prix dans un hyptho,
22:17 vous êtes pris dans une pseudo-dialectique, dans un axe,
22:21 avec un vocabulaire qui est en général peuplé et noyé d'anglicismes,
22:25 parce que le grand patronat est traître depuis toujours,
22:28 il a travaillé avec les Allemands, il travaille avec les Américains maintenant.
22:31 Il a interviewé beaucoup, après j'ai fait du journalisme,
22:34 dans le domaine technique, beaucoup de PDG,
22:37 avec un vocabulaire français de 14 mots
22:39 et un vocabulaire américain ou anglais de 140.
22:43 C'est fou.
22:45 – En tout cas, ce n'est pas le cas ATVL, le salariat ATVL,
22:48 et on est tous très heureux de travailler dans cette chaîne.
22:51 – Mais tant mieux.
22:52 – "L'avenir de l'homme est à la transexualité",
22:55 alors d'où ça vient cette idée ? C'est complètement…
22:58 – Oui, je ne sais pas pourquoi j'ai écrit ça.
23:00 – "L'avenir de l'homme est à la femme",
23:02 vous connaissez le nom de Ragon, célèbre.
23:04 Ragon aurait corrigé sa copie.
23:06 – À l'Apocalypse de Saint-Jean, Saint-Jean dit "à la fin des temps,
23:09 les hommes seront des femmes et les femmes seront des hommes",
23:12 parce qu'on n'est pas en pleine Apocalypse de Saint-Jean.
23:14 – On est évidemment dans l'Apocalypse, c'est évident.
23:16 Il y a déjà eu les garçons dans les années 25, vous vous souvenez de ça.
23:20 Les filles s'habillaient en garçons, en collettes, que je citais,
23:23 notamment la République de Weimar, je fais ce parallèle constant
23:28 entre l'aujourd'hui français et la République de Weimar,
23:31 qui était appréciée des littérateurs, parce qu'on partoussait comme des fous,
23:36 les garçons étaient en filles, les filles en garçons, etc.
23:39 Et puis la botte d'Adolphe s'est abattue sur eux.
23:42 Je ne souhaite pas qu'on ait ça, je préfère le chausson de Mme Le Pen.
23:46 – Bernstein pense que l'opulence forge la civilisation,
23:51 est-ce que vous ne pensez pas que c'est justement l'opulence
23:54 qui plonge la civilisation dans le chaos ?
23:56 – Ce n'est pas l'opulence parce que les gens…
23:58 – L'opulence qui nous rend comme des faibles.
24:00 – Non, non, oui, ce n'est pas l'opulence, c'est manger à sa faim,
24:03 ce n'est pas la même chose.
24:04 L'opulence, le type qui va chez McDo, il n'a pas d'opulence,
24:07 il y va parce qu'il est pauvre.
24:08 Mais dès lors qu'on… je cite aussi ce truc, je ne vais pas le dire dans mon bouquin,
24:12 mais ça m'a toujours frappé, que les peuples conquérants
24:15 étaient mecs comme des clous, vous êtes d'accord ?
24:19 Les États-Unis qui nous dirigent, qui nous piétinent, qui nous humilient…
24:22 – Ils sont tous en surpoids ou obèses.
24:24 – C'est la première fois dans l'histoire, je pense.
24:26 La première fois dans l'histoire qu'on a des gros qui nous écrabouillent de leur niaiserie,
24:30 c'est fou, et c'est pour ça que cette supériorité, cette suprématie,
24:34 cette prééminence américaine, nord-américaine ne peut pas durer.
24:38 – Et on est en train de suivre d'ailleurs en termes d'obésité,
24:41 la France est en train de suivre le modèle.
24:43 – Plus on est pauvre et plus on bouffe.
24:45 – On bouffe mal, oui.
24:46 – Évidemment. On finira par le cannibalisme.
24:51 – Se bouffer les uns les autres.
24:53 – Il y a eu ça en Chine, vous savez, récemment.
24:55 Quand Mao Zedong a pris le pouvoir,
24:57 il a organisé la plus grande dizaine, involontairement, de l'histoire,
25:01 en appliquant sa recette communiste.
25:04 Il y a des gens qui se sont bouffés.
25:07 Ils n'avaient pas à bouffer dans la Chine.
25:10 Profond, c'est extraordinaire. Donc il y a ça 30 ans.
25:13 – Le roman de Philippe Collin, "Olivier, les cadavres n'ont pas…"
25:17 – Non, non, non, le bon roman.
25:19 – L'excellent roman que j'ai lu de A à Z,
25:23 "Les cadavres n'ont pas toujours bonne mine",
25:25 à retrouver sur la boutique de TVL.
25:28 Merci à vous, monsieur.
25:30 – À bientôt, j'espère.
25:31 [Générique]