A la une de cette édition, les agriculteurs à Paris mais aussi à Bruxelles. Entre symboles et centres de pouvoir, les manifestants n’ont pas tous décoléré après les annonces du premier ministre et les négociations du président avec le commissaire von der Leyen.
Nous irons ensuite sur les routes du Val-d’Oise avec des agriculteurs en colère.
Une page européenne ensuite avec un petit bilan pour les quatre ans du Brexit.
Et enfin, une page américaine avec un portrait d’Antony Blinken, éminence grise du président des Etats-Unis sur les questions internationales.
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00:00 [Générique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir à la une de cette édition.
00:16 Les agriculteurs à Paris mais aussi à Bruxelles,
00:19 entre symboles et centres de pouvoir,
00:21 les manifestants n'ont pas tous décoléré
00:24 après les annonces du Premier ministre
00:26 et les négociations du président avec le commissaire von der Leyen.
00:30 Nous irons ensuite sur les routes du Val d'Oise
00:32 avec des agriculteurs en colère.
00:35 Et enfin une page européenne avec un petit bilan
00:37 pour les quatre ans du Brexit.
00:39 [Générique]
00:43 La mobilisation agricole se poursuit entre arrestations à Rungis,
00:47 blocage de routes et paysans à Bruxelles,
00:49 de timides réponses politiques émergent dans ce combat déséquilibré.
00:53 Des points de blocage sur tout le territoire et neuf en Ile-de-France à la mi-journée.
00:57 La mobilisation des agriculteurs se poursuit en dépit de l'arrestation de dizaines d'entre eux,
01:02 91 semble-t-il, après une tentative d'intrusion au marché de Rungis.
01:07 Un traitement de ceux qui nous nourrissent,
01:09 qui choque de nombreux Français,
01:11 même s'il convient de rappeler que les manifestants
01:13 savaient le risque encouru avec une telle action.
01:16 Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé des mesures à l'heure du déjeuner,
01:20 le renforcement de la loi EGalim qui régit les relations commerciales
01:23 entre le secteur agricole et alimentaire, c'est-à-dire les grandes surfaces,
01:27 la mise en place de clauses de sauvegarde pour interdire l'importation de certains produits,
01:31 l'objectif de souveraineté alimentaire inscrit dans la loi,
01:34 l'origine française des produits mieux encadrés,
01:36 la protection des produits carnés, 150 millions d'euros d'aide pérenne pour l'élevage
01:40 ou encore la facilitation de la transmission des exploitations agricoles
01:44 et la reconnaissance du secteur comme métier en tension,
01:47 ce qui permettra de sous-payer des travailleurs étrangers dans le secteur.
01:52 Un ensemble de propositions qui vont en contradiction
01:55 avec ce que défend le gouvernement depuis sept ans,
01:58 notamment sur la réduction de consommation de viande
02:01 et la promotion de la viande sans protéines animales
02:04 par des personnalités du gouvernement comme Bruno Le Maire.
02:07 En outre, des propositions sur les troubles du voisinage et un plan sur l'eau
02:10 seront aussi évoquées prochainement.
02:12 Si certains éléments peuvent satisfaire les paysans,
02:14 le conflit les opposant à l'État macroniste est sans issue.
02:18 En effet, le logiciel idéologique de la majorité
02:21 est la libre circulation des produits et des personnes
02:23 et celle-ci entre en contradiction avec la préservation de l'agriculture nationale.
02:28 Les annonces ministérielles demeurent par ailleurs limitées
02:30 car s'inscrivant sous la tutelle de l'Union européenne,
02:33 ce qui explique aussi que le centre d'attraction de la grogne
02:36 s'est déplacé vers Bruxelles en cette fin de semaine.
02:39 Une mobilisation massive de paysans français mais aussi belges
02:42 et d'autres États membres a pu être constaté dans la capitale belge.
02:45 L'occasion pour l'administration de l'UE de redécouvrir ce qu'est une frontière
02:49 avec des dispositifs de barbelé pour entourer le Parlement
02:52 et des dispositifs sécuritaires pour défendre le personnel payé par le contribuable européen.
02:57 La statue du maçon britannique John Cockerill a été renversée et incendiée
03:01 devant le Parlement européen par des paysans belges dans une atmosphère de chaos.
03:05 Dans la matinée, le président français s'entretenait sur la question agricole
03:08 avec la présidente de la commission, l'allemande Ursula von der Leyen.
03:13 Les deux eurocrates ont causé dérogation de Jasher,
03:16 limitation des importations ukrainiennes et accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur.
03:21 Des sujets sur lesquels Emmanuel Macron veut temporiser pour laisser passer l'orage en France.
03:27 En réalité, une fois la colère retombée, tous ces éléments passeront un à un.
03:31 Le patron du Medef Patrick Martin s'est dit par exemple favorable à l'accord UE-Mercosur,
03:36 tout en assurant que cela peut attendre. L'accord devrait coûter 30 000 emplois à la France.
03:41 La FNSEA s'est montrée plutôt discrète dans la journée de jeudi,
03:45 tiraillée entre une base franchement mécontente
03:48 et une direction qui s'accommode bien des règles économiques bruxelloises.
03:51 Le syndicat majoritaire serait par ailleurs inquiet de la montée en puissance de la coordination rurale.
03:56 Syndicat indépendant dirigé par des paysans qui vivent vraiment dans leur exploitation.
04:01 Les premiers signes d'une opération de dénigrement et de diabolisation ont pu être perçus
04:05 et devraient se poursuivre pour éviter un développement gênant de cette centrale
04:09 pas compromise avec le pouvoir en place.
04:12 Un pouvoir en place qui ne changera pas de philosophie avec la menace de quelques milliers de tracteurs.
04:17 Après avoir éborgné les gilets jaunes, l'exécutif n'aura aucun scrupule
04:21 à faire un exemple avec les éléments qu'il jugera les plus facilement punissables.
04:25 A Bruxelles comme à Paris, les revendications de fonds des agriculteurs
04:28 sont en contradiction avec la doxa euromacroniste.
04:32 Sans changement de cap pour le continent ou le pays, pas de changement pour l'agriculture.
04:36 [Générique]
04:40 En fin d'après-midi, les directions de la FNSEA et de jeunes agriculteurs
04:44 ont salué des avancées tangibles après les annonces du gouvernement
04:48 et appelé à suspendre les blocages.
04:52 Et on reste dans l'agriculture avec notre reportage dans le Val d'Oise avec des paysans en colère.
04:59 [Bruit de moteur]
05:02 Les produits français restent une valeur sûre.
05:06 Des produits qui viennent de l'extérieur, quelque part, c'est pas écologique non plus.
05:09 Au-delà du fait que ça soit produit autrement que nous.
05:12 Mais des réunions par le transport que ça peut engendrer.
05:17 Tout ça, il faut consommer français déjà, local le plus possible.
05:21 Aider ces petits producteurs.
05:23 Pas acheter tout à l'hypermarché.
05:24 Parce que, vous savez, ils s'en mettent plein les poches sur le dos de tout le monde.
05:29 Et ils font rien.
05:31 Moi, je suis contre la violence.
05:33 Je ne suis pas pour aller casser, aller au clash.
05:35 Ça ne sert à rien.
05:36 Les gens nous soutiennent.
05:38 Si on casse, on n'aura rien.
05:39 J'ai deux filles qui veulent reprendre l'exploitation derrière nous.
05:42 Et elle est motivée à 100%.
05:43 La deuxième veut faire de l'élevage à l'étang, pas pareil.
05:47 Mais reprendre l'exploitation aussi avec sa soeur.
05:49 Je ne vais les dissuader pas parce que c'est leur passion.
05:52 Qu'est-ce que vous voulez dissuader quelqu'un qui a la passion ?
05:55 Ça en lui, c'est impossible.
05:57 C'était compliqué de rentrer dans ce milieu agricole.
06:05 Surtout qu'à l'âge de mes 18 ans,
06:07 encore, je n'avais jamais touché un tracteur,
06:09 je n'avais jamais touché une vache.
06:11 Je suis rentrée en BTS agricole.
06:12 Je ne savais pas ce que ça voulait dire.
06:16 Je savais pas ce que ça voulait dire un vélage.
06:20 J'y suis rentrée là-dedans, c'était difficile.
06:22 En plus, j'avais les cheveux roses à l'époque.
06:24 Après, c'est plus une question de pérennité.
06:29 Pérenniser l'affaire familiale qui a déjà trois générations.
06:34 On ne peut pas laisser ça.
06:35 Moi, j'ai deux frères, un grand et un petit.
06:37 Ils ne sont pas du tout partis dans le milieu agricole.
06:40 Quand j'ai eu mon bac, je me suis demandé qu'est-ce que j'allais faire.
06:43 J'ai vu qu'il n'y avait pas de repreneurs.
06:44 Je me suis dit, je me lance là-dedans.
06:46 J'allais chez eux, c'était la première fois
06:49 qu'ils prenaient le service de remplacement.
06:51 Ils n'avaient pas pris de vacances depuis 30 ans.
06:54 Les premières vacances, je me souviens d'un couple,
06:56 les premières vacances qu'ils ont prises depuis 30 ans,
06:59 ils sont partis trois jours et demi.
07:01 Ils sont revenus, ils avaient des étoiles dans les yeux.
07:05 Et c'est très compliqué au niveau de la PAC,
07:08 au niveau des réglementations.
07:10 Tu vas vider ton tas de fumier,
07:11 tu ne sais même pas s'il est bien mis ou pas.
07:13 Tu te poses la question,
07:14 s'il fait bien 2 mètres de haut ou 2,50 mètres,
07:17 si tu as dépassé ou pas.
07:18 Tu as une liste comme ça,
07:20 et moi j'arrive,
07:22 je ne me suis pas encore mis trop dans la paperasse,
07:23 mais j'arrive et je trouve ça aberrant.
07:25 Comprenez bien que dans un combat comme ça,
07:27 on ne peut pas mettre toute la pression
07:29 tout de suite au plus près.
07:31 Il faut laisser aussi aux politiques le temps
07:34 de prendre la mesure de la mobilisation
07:37 pour qu'ils aient la réponse appropriée.
07:38 [Bruit de moteur]
07:53 5 jours sur le site et ça ne bouge pas,
07:57 alors les gens s'énervent,
07:59 ça devient la violence.
08:01 Il faut que les politiques répondent derrière.
08:03 Au niveau de la PAC, en 1992,
08:06 on avait fait déjà des manifestations
08:09 parce qu'ils nous avaient promis un prix garanti
08:11 avec les primes.
08:13 Et depuis 1992, les primes ont été déjà moins rabotées,
08:15 de 50%.
08:17 S'il y a une chose qu'il faudrait arrêter,
08:21 c'est d'emmerder les paysans.
08:23 C'est les premiers jardiniers de la terre.
08:25 C'est tout.
08:27 [Bruit de moteur]
08:34 Alors, la stratégie, ça reste toujours la même.
08:37 On bloque de loin.
08:39 Alors les nouveaux éléments qu'on a,
08:41 c'est que l'État a déployé les blindés
08:45 autour des aéroports et à proximité de Paris.
08:49 Nos collègues du sud de Paris ne peuvent plus avancer.
08:51 Aussi bien la 10, la 11,
08:53 sur la 1, ils sont bloqués aussi.
08:55 Et donc la stratégie, notamment sur la 1,
08:58 c'est plutôt de garder un camp près
09:01 et de renvoyer une partie des troupes,
09:03 notamment les jeunes du 80, plus haut,
09:05 pour bloquer la 1 plus haut,
09:06 pour éviter que les camions contournent.
09:09 Donc vous voyez que depuis le début,
09:11 on n'a pas tellement changé de stratégie.
09:13 On dit, on assèche Paris depuis plus loin.
09:16 On n'ira pas au contact avec les blindés.
09:19 Et on attend les ordres de Paris.
09:21 On sait qu'il va falloir sans doute bloquer des axes secondaires
09:25 quand on aura identifié quels axes secondaires
09:27 sur notre territoire permettent à Paris de s'approvisionner.
09:31 [Applaudissements]
09:34 Je suis agriculteur, mais sur une toute petite surface.
09:37 Donc je travaille également à l'extérieur
09:41 en tant que salarié agricole dans deux exploitations différentes.
09:44 Et je suis là ce soir, comme tous les autres soirs depuis 8 juin,
09:47 pour défendre le métier.
09:48 On a plein de réglementations, de normes
09:52 qui nous tombent sur le point du nez.
09:53 Nous, on veut dénoncer ça.
09:55 On a fini notre journée, entre guillemets,
09:58 de ce qu'on avait fait au niveau des mobilisations.
09:59 Et puis, on arrive dans le moment un peu plus convivial.
10:03 Malgré que ce soit dans ce contexte-là,
10:04 le soir, il y a quand même des moments de convivialité.
10:07 On mange un bout tous ensemble.
10:09 On boit un verre.
10:11 On se réchauffe au point du feu et tout ce qui s'en suit.
10:13 Mais c'est vrai que le maire-école,
10:15 il y a quand même une certaine solidarité entre agriculteurs.
10:19 J'ai 18 ans.
10:20 J'ai choisi de m'intégrer à l'lycée agricole de Loise
10:24 tout simplement parce que je suis issu d'une famille dans l'agricole.
10:29 Mon grand-père était avec l'écoeur, mon père également.
10:33 Donc, je souhaiterais prendre la relève.
10:35 C'est lui qui a réussi à avoir tout ce qu'il a ?
10:38 Ah ben, si on n'a pas vraiment ce qu'on veut,
10:42 les trois quarts ici, tout le monde va continuer.
10:45 La détermination, elle est quand même assez forte.
10:47 Et puis, on a chié pour arriver jusqu'ici.
10:49 Alors, ce n'est pas maintenant et ce n'est pas aujourd'hui
10:51 qu'il faut abandonner.
10:52 On est toujours une minorité à dormir là.
10:54 Alors ça, c'est une bête ailleurs à vache.
10:57 Normalement, c'est fait pour amener des bêtes en voiture
10:59 ou déplacer des bêtes de part en part sur ce milieu.
11:02 Happy birthday Brexit !
11:07 Il y a 4 ans, le Royaume-Uni quittait officiellement l'Union européenne.
11:11 Mais s'il faut saluer la liberté, recouvrez de Lille
11:14 l'apport concret de cet événement
11:16 dont le quotidien des Britanniques doit être tempéré.
11:18 Éclairage avec Rémi Tell.
11:21 Le choc.
11:21 Ce 23 juin 2016, près de 52% des citoyens de la Couronne britannique
11:26 décident du retrait de leur pays de lieu.
11:28 Une première dans l'histoire de la construction européenne
11:31 provoquant un mouvement de panique parmi les classes dirigeantes d'Europe occidentale.
11:35 Commence alors un long processus de négociation sur les termes du divorce
11:39 acté officiellement le 31 janvier 2020.
11:42 Quatre ans plus tard, où en est la Grande-Bretagne ?
11:45 Il apparaît que le ciel n'est pas tombé sur la tête des Anglais
11:48 ainsi que le prophétisaient de nombreux eurocrates.
11:51 Le Royaume-Uni a maintenu sur son territoire
11:53 entreprises et activités financières,
11:55 si indispensable au bon fonctionnement de son économie.
11:59 De même, le taux de chômage y reste beaucoup plus faible qu'au sein de la zone euro,
12:02 4,2% contre 6,5% en moyenne.
12:07 Et si l'inflation joue à plein,
12:09 elle est compensée par une augmentation plus importante des salaires.
12:12 En 2023, le gain théorique de pouvoir d'achat pour les Britanniques
12:16 a ainsi été de 3,1% contre 0,2% chez nous.
12:20 Surtout, le Brexit a redonné à nos voisins d'outre-Manche
12:23 le pouvoir de choisir leur destin,
12:25 brisé le diktat de la Commission européenne
12:27 avec son inarrêtable machine à produire normes et contraintes.
12:31 En quittant l'UE, le Royaume-Uni a également récupéré la contribution annuelle
12:36 qu'il versait à Bruxelles d'un montant de 6,9 milliards d'euros.
12:39 Mais la liberté est aussi celle de faire n'importe quoi.
12:43 Ainsi, le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne
12:46 n'a pas épargné son peuple des confinements
12:48 et politiques d'injection forcée durant la crise du Covid.
12:51 Sur l'immigration, le résultat est également décevant
12:54 alors qu'il figurait au cœur des attentes des Brexiteurs.
12:57 Le Royaume-Uni a enregistré 745 000 arrivées nettes sur son sol en 2022,
13:02 un record, et ce d'autant que l'immigration intra-européenne, en baisse,
13:06 a fait place à une immigration venue hors d'Europe.
13:09 Dépassé par la situation, le gouvernement britannique
13:12 a récemment tenté de mettre en œuvre un plan de déplacement des migrants au Rwanda,
13:16 un choix retoqué par la Cour suprême de Londres.
13:19 Autre marqueur, le conflit en Ukraine.
13:22 Aucun, sans doute, des pays du continent européen ne s'est montré plus belliciste
13:25 vis-à-vis de la Russie que le Royaume-Uni,
13:27 en témoignent les visites à répétition de Boris Johnson à Kiev
13:31 alors qu'il était Premier ministre,
13:32 ou les déclarations fracassantes de l'élite politique anglaise contre Moscou.
13:37 Cette situation laisse penser à certains que la dépendance du Royaume-Uni vis-à-vis de l'Europe
13:41 a, en fait, été remplacée par un assujettissement accru aux USA,
13:46 comme quoi il ne suffit pas d'être libre pour bien agir,
13:49 même si cette liberté reste une condition nécessaire à toute démocratie.
13:53 En 4 ans, le Brexit a en définitive produit des résultats mitigés au Royaume-Uni.
13:57 Joyeux anniversaire quand même.
13:59 Et passons à présent à l'actualité en bref.
14:05 Amélie Oudéa Castera toujours dans la tourmente.
14:10 Le ministre de l'Éducation et des Sports fait face à une grève du personnel de l'éducation.
14:15 Jeudi, des professeurs de 4 syndicats avaient prévu ce mouvement.
14:18 En décembre, pour des revendications portant sur la rémunération et les conditions de travail.
14:23 Avec les polémiques en cascade qui ont animé les premières semaines du ministre Oudéa Castera à l'éducation,
14:29 au cœur des critiques pour son hypocrisie crasse,
14:31 consistant à défendre des thèses progressistes pour les autres et à placer ses enfants dans une école catholique,
14:36 le mouvement pourrait prendre de l'ampleur et déboucher sur une demande de démission.
14:41 En quittant leur poste, les enseignants donnent cependant un peu raison au ministre,
14:44 qui dénonçait les absences de ceux-ci. Un vrai combat de titans.
14:48 Attal, face à la fondation Abbé Pierre.
14:52 L'association caritative ancrée à gauche n'a pas apprécié les déclarations du nouveau Premier ministre
14:56 relative à la SRU, la solidarité et le renouvellement urbain.
15:00 Gage de l'ambition républicaine de mixité sociale
15:03 qui oblige les communes urbaines à atteindre 20 à 25% de logements sociaux.
15:08 Dans son rapport 2024 publié mercredi,
15:10 l'association fait le bilan d'une année noire pour le mal logement et des insuffisances de la lutte contre l'habitat indigne.
15:17 Un bilan déplorable pour cette année de présidence Macron et un nouveau chef de gouvernement
15:21 dont les sentiments gauchers semblent essentiellement se concentrer autour du sociétal.
15:27 Ça bouge dans les coulisses européennes pour le Rassemblement national.
15:31 Le parti de Jordan Bardella voit la présidente du groupe à l'Assemblée, Marine Le Pen,
15:35 envisagère un rapprochement avec les Italiens de Fratelli d'Italia.
15:39 Le parti de la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni.
15:43 Le 4 janvier, lors de sa conférence de presse annuelle,
15:45 Meloni a estimé que le positionnement de Marine Le Pen sur la guerre en Ukraine était intéressant,
15:50 tout en fustigeant la position de l'AFD en Allemagne qu'elle considère comme pro-russe.
15:55 Un critère superficiel quand on sait que Meloni a gouverné avec Berlusconi,
15:58 qui était un farouche défenseur de Moscou.
16:01 Habituellement plus proche de la Lega, de Salvini,
16:04 le RN pourrait finalement pencher plus vers une alliance avec les troupes de Meloni
16:07 et le Fides de Viktor Orban dans un rassemblement assez contre-nature
16:11 en matière de politique internationale notamment.
16:13 Les tractations entre les différentes formations revêtent un intérêt opérationnel
16:18 avec la formation de groupes et reflètent les évolutions politiques des partis.
16:22 Ainsi, Fratelli d'Italia est réputé avoir fait beaucoup de compromis pour arriver au pouvoir,
16:26 ce que semble viser aujourd'hui le RN.
16:29 Inversement, le parti français s'éloigne de l'AFD germanique,
16:32 qui tient une ligne plus dure sur la question migratoire et sur les institutions européennes.
16:37 Nouveau scandale sanitaire du côté de l'industrie agroalimentaire cette fois mercredi.
16:43 Le parquet d'Epinal a révélé qu'une enquête préliminaire était en cours
16:46 contre Nestlé Waters, filiale de la multinationale Nestlé.
16:50 Le numéro 1 mondial de l'eau minérale, comprenant Perrier, Vittel et Contrex,
16:54 est soupçonné d'avoir eu recours à des traitements illégaux
16:56 pour purifier ces eaux dites naturelles.
16:58 Des techniques de filtrage interdites en France auraient été utilisées.
17:02 La micro-filtration de l'eau en dessous du seuil de 0,8 micron,
17:07 le traitement par ultraviolet ainsi que l'utilisation de charbons actifs.
17:10 Le gouvernement, au courant des pratiques de Nestlé depuis 2021,
17:14 n'avait pas saisi l'appareil judiciaire,
17:15 mais ordonné une enquête administrative auprès de l'Inspection générale des affaires sociales.
17:20 Cette institution avait rendu en juillet 2022 un rapport concluant que 30%
17:24 des firmes du secteur avaient recours à ces usages.
17:27 Le gouvernement nous assure qu'il n'y a pas de risque pour la santé.
17:31 Pas d'inquiétude donc.
17:33 Le psychanalyste est-il un pervers ?
17:35 Gérard Miller, célèbre chroniqueur télévisé, psychanalyste et soutien de la France insoumise,
17:40 est accusé d'agression sexuelle par plusieurs femmes.
17:43 L'information révélée par le magazine Elle fait suite à l'émoi
17:46 provoquée par la lecture rétrospective d'un ouvrage de M. Miller.
17:50 Il y décrit ce qui peut être interprété comme des scènes d'attouchement sexuel sous hypnose.
17:55 Et c'est bien de tels actes dont témoignent ces accusations,
17:58 même si les principales intéressées n'ont pas déposé plainte.
18:01 L'affaire ne manque en tout cas pas de piquant,
18:03 compte tenu des cours de morale récemment dispensés par Gérard Miller
18:07 sur la question des violences sexuelles.
18:09 Lorsqu'une femme s'est plaint du ministre de l'Intérieur et est allée en justice,
18:12 le ministre est resté ministre de l'Intérieur et vous allez donner des leçons à la FI ?
18:16 S'il intéressait ces dits "innocents" des faits qui lui sont reprochés,
18:19 il se pourrait que la gauche donneuse de leçons essuie avec lui un nouveau revers,
18:24 comme avec Anne Bendit, comme avec Beaupin, comme avec Katniss, comme avec bien d'autres.
18:29 Des juges rapides et efficaces avec les célébrités.
18:32 Mardi, cinq individus ont été condamnés à des peines de prison ferme
18:35 pour leur tentative de cambriolage du domicile de l'animateur de télévision
18:39 Nikos Alyagas dans la nuit du 1er au 2 janvier.
18:42 Les cambriolages chez les célébrités de la télé ou du football sont assez courants,
18:45 les malfrats visant naturellement des gens qui ont de l'argent
18:48 et plus précisément des gens qui l'étalent, les policiers.
18:52 Mais les juges semblent moins laxistes que lorsque les victimes sont des personnes plus anonymes.
18:56 Ainsi, en octobre, deux cambrioleurs ont été relaxés en Haute-Vienne,
18:59 malgré la présence d'ADN retrouvée au domicile de leurs victimes.
19:03 Fin de garde à vue pour Benoît Kounkoude.
19:07 Le handballeur champion d'Europe dimanche avec l'équipe de France
19:10 avait été arrêté lundi après qu'une femme l'ait accusée de tentative de viol.
19:14 L'effet se serait produit dans une boîte de nuit du 8e arrondissement de Paris,
19:18 consécutivement à la réception de l'équipe de France de handball par Emmanuel Macron.
19:23 Benoît Kounkoude nie tout comportement déplacé à l'endroit de la plaignante.
19:27 L'enquête, elle, se poursuit.
19:29 Trouve du guano, sauve un manchot.
19:32 Depuis l'espace, un satellite a localisé quatre nouvelles colonies de manchots empereurs dans l'Antarctique.
19:38 La méthode utilisée ? Suivre les tâches brunâtres laissées par les excréments de ces oiseaux,
19:43 également appelés guano.
19:45 Mais la photographie de la situation apparaît sans jeu de mots assez sombre.
19:48 Les scientifiques britanniques impliqués dans cette découverte
19:51 ont en effet noté l'extrême mobilité des colonies produites par la fonte des glaces.
19:55 Les manchots empereurs pourraient donc bientôt être classés parmi les espèces vulnérables.
20:01 [Bruit de manchot]
20:04 On arrive à la fin de cette édition au programme ce soir, un Zoom et l'immédiat.
20:14 Merci pour votre fidélité, à demain, bonsoir.
20:18 [Générique]