• il y a 10 mois

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00:00 [Générique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur L'Histoire TV dans notre émission "Déplacement"
00:13 et aujourd'hui "Déplacement" va se consacrer à l'art contemporain
00:18 grâce à Olivier Bourdelasse, le fondateur d'Innocap Gestion.
00:21 Olivier, bonjour.
00:22 Bonsoir Stéphane.
00:23 Alors, avant de parler art contemporain, parlons peut-être d'Innocap Gestion
00:26 pour ceux qui ne connaissent pas ou peu votre maison.
00:28 Beaucoup ne connaissent pas, il faut évangéliser toujours.
00:31 Innocap Gestion, c'est une société de gestion de portefeuille qui a 17 ans
00:34 avec deux activités majeures, donc une franchise "Small, Mid Cap, France, Europe"
00:39 assez développée, une gamme de 5 fonds, 350 millions d'euros d'actifs sous gestion
00:45 et une équipe dynamique de gestion privée composée de 6 personnes
00:51 et qui gère en gros aussi, pour des personnes physiques, 350 millions d'euros.
00:55 Donc une société qui gère 700 millions d'euros d'actifs
00:58 et qui est composée de 17 collaborateurs.
01:00 D'accord.
01:01 Alors aujourd'hui, vous n'êtes pas venu nous parler fonds traditionnels, financiers, etc.
01:05 mais art contemporain.
01:06 Oui, parfait.
01:07 Vous avez créé le French Fund.
01:09 French Art Fund.
01:10 Voilà, Frontier Fund dans le bon sens.
01:12 C'est le premier fonds régulier consacré à l'art contemporain.
01:15 Quelles sont les raisons qui vous ont motivé à créer ce fonds ?
01:17 C'est une bonne question.
01:19 Je vous remercie de me l'avoir posée.
01:21 Écoutez, je vais avoir 61 ans dans pas très longtemps.
01:25 Je manage des fonds depuis en gros 22 ans.
01:29 J'ai une passion viscérale pour l'art contemporain.
01:32 J'ai des fonctions d'administrateur dans différentes institutions françaises.
01:35 Je collectionne, ma femme est photographe.
01:37 On est un peu présent sur toute la chaîne de création de valeur.
01:40 Innocap Gécion s'est constitué une belle petite collection d'œuvres
01:43 puisqu'on soutient la jeune scène créatrice émergente depuis maintenant 10 ans
01:47 avec un programme d'achat d'une œuvre par trimestre.
01:50 Et nous mécénons de trois institutions françaises.
01:54 Et j'ai trouvé qu'il était intéressant à ce moment précis de ma vie
01:59 de faire une passerelle entre ma passion et mon métier, et mon métier et ma passion.
02:04 J'adime les deux avec toujours autant d'enthousiasme depuis pas mal de temps.
02:09 Et j'ai trouvé que c'était plutôt à nous que ce rôle revenait.
02:14 Donc c'est un peu le prolongement de nous, de moi.
02:18 Et on est assez légitime pour être dans cette posture aujourd'hui, devant vous.
02:22 Alors quelle taille visez-vous pour ce nouveau fonds ?
02:25 Et comment allez-vous construire votre portefeuille ?
02:27 Ça c'est la question à 10 euros.
02:29 Quelle taille on vise ? J'aimerais bien être précis.
02:32 En fait, économiquement, il faudrait qu'on lève une vingtaine de millions d'euros.
02:36 C'est vrai que commercialement, on aimerait avoir un succès un petit peu plus dense.
02:41 Et puis si la chance nous souriait vraiment, parce que c'est une première en France.
02:45 Donc très difficile de se benchmarker, d'analyser un marché si c'est la première fois.
02:50 Si on dépassait un seuil important, peut-être d'une cinquantaine de millions d'euros,
02:54 on peut toujours rêver.
02:55 On serait obligé de se staffer, de recruter peut-être un collaborateur supplémentaire
02:59 pour nous aider dans cette mission.
03:01 Mais voilà, peut-être avec 30 millions d'euros, c'est…
03:05 Il y a déjà de quoi faire.
03:07 On va bien s'amuser.
03:08 Comment vous allez construire le portefeuille ?
03:09 Surtout que c'est original, parce que vous allez mixer des œuvres en propre
03:12 avec des valeurs mobilières liées à l'art.
03:14 Oui, tout à fait.
03:15 Alors, pourquoi on a fait ça ? Pour plusieurs raisons.
03:18 C'est une innovation dans l'innovation.
03:20 C'est une double innovation le French Art Fund.
03:22 Alors, pourquoi on a fait ça ?
03:23 Déjà, pour ne pas perdre nos clients et souscripteurs qui ont l'habitude de nous
03:26 voir gérer des fonds actions depuis 17 ans, plutôt avec talent et avec de la perf.
03:31 Donc, on s'est dit que c'était bien de ne pas les perdre complètement.
03:34 Deuxièmement, ça va nous donner aussi un petit peu de liquidité parce qu'évidemment,
03:39 on est sur des actifs non cotés sur la plus grande partie du portefeuille,
03:44 c'est-à-dire en gros 60 %.
03:46 Et donc, ça, ça nous donne un petit peu de liquidité, un petit peu de souplesse.
03:49 Peut-être, ça a aussi agréé notre autorité avec qui on a eu des échanges nourris
03:54 pendant pas mal de temps.
03:55 Et on a pensé que c'était bien de pouvoir avoir ces actifs à la fois cotés,
03:59 à côté d'actifs tangibles.
04:01 Ensuite, la construction du portefeuille sur les valeurs artistiques,
04:06 c'est ça que vous voulez savoir.
04:08 C'est la question que vous me posez.
04:09 Elle est bonne également.
04:11 C'est relativement simple.
04:12 En fait, on ne va pas sortir des sentiers battus.
04:14 On va se contenter de suivre en gros l'Art Price 300.
04:18 Donc, ce n'est pas un vrai indice, l'Art Price 100, l'Art Price 500.
04:23 Mais nous, on a fait une médiane sur l'Art Price 300 et on va investir
04:28 une partie significative des fonds qui nous sont confiés dans des œuvres
04:33 plutôt d'artistes occidentaux, majoritairement américains.
04:37 Pour être un peu moins drôle, plutôt décédés certainement,
04:42 parce que ce sont des artistes consacrés, institutionnalisés,
04:46 déjà présents dans les grandes collections.
04:48 Oui, il y avait des artistes souvent quand ils sont disparus.
04:50 Exactement.
04:51 Plutôt de la peinture, parce que c'est le marché directeur.
04:55 À 75 ou 76 %, je crois, le marché est composé de peinture aujourd'hui.
05:00 Donc, en fait, quand vous faites cette addition, vous avez un peu le portrait
05:04 robot de nos investissements, peut-être plutôt un artiste américain,
05:08 plutôt décédé, plutôt peintre et dans une Target Price
05:11 compris entre 150 et 500 000 €, parce que c'est là où on va avoir
05:14 la meilleure liquidité, que ce soit à l'achat, mais surtout à la revente,
05:18 parce qu'il va falloir sortir les œuvres du portefeuille.
05:20 Et pour ça, il nous faut une bonne liquidité.
05:22 Ce segment de marché est très liquide.
05:24 D'accord. Alors, explique-nous quel est l'intérêt pour un investisseur
05:27 qui s'y connaît un petit peu d'investir à travers un fonds comme le vôtre
05:30 plutôt que de s'acheter ses œuvres en propre pour les posséder et en profiter.
05:36 Écoutez, en fait, ce n'est pas le marché qu'on adresse.
05:40 Le marché qu'on adresse n'est pas un marché de spécialistes,
05:43 de passionnés de ferrues d'art.
05:45 Je pense que cette population-là n'a pas besoin de nous.
05:48 Elle a fait son parcours initiatique il y a déjà longtemps.
05:51 Ça pourrait être moins, d'ailleurs.
05:53 Je collectionne depuis 20 ans. J'ai commencé par les jeunes artistes,
05:56 les artistes intermédiaires, les artistes confirmés.
05:59 J'achète en vente en France, à l'étranger.
06:01 Bon, je ne suis pas la cible.
06:03 D'accord. Alors, qui est la cible ?
06:05 La cible, elle est relativement simple.
06:06 Ce sont des gens qui ont une surface financière relativement importante,
06:09 des artisans, des entrepreneurs, des professions libérales,
06:12 des gens qui ont l'habitude d'investir une partie significative de leur épargne
06:16 dans des produits financiers et à qui on va proposer un petit peu de matérialité,
06:21 un peu de culture, un peu de sens, quelque chose de différent.
06:24 De diversifié, d'accord.
06:25 La diversification à hauteur de 5, 6, 7, peut-être 10 % pour les plus aventuriers d'entre eux
06:32 dans un produit artistique qui va donner du sens à leur portefeuille,
06:36 surtout dans un monde un peu bousculé dans lequel on vit en ce moment
06:40 où ce sont des conflits, des grèves, des manifestations, des contestations.
06:43 Je trouve que la culture, ça amène aussi de la poésie,
06:46 ça va nous permettre d'évader les changes.
06:48 Ça change du pur financier.
06:49 Exactement.
06:50 Et d'ailleurs, à ce titre-là, je vais me permettre de rajouter aussi
06:53 que notre fonds a un volet aussi très pédagogique et culturel.
06:58 On a construit une offre culturelle à côté du fonds
07:01 et nos souscripteurs vont se voir une, deux, trois fois par mois
07:05 proposer des sollicitations pour aller visiter des musées,
07:09 des ateliers d'artistes, des fondations, des foires,
07:12 aller visiter le storage où les œuvres vont être stockées, etc.
07:16 On va les emmener dans un univers dans lequel ils n'ont pas du tout l'habitude d'aller
07:20 mais c'est vrai que moins vous êtes férus et moins vous êtes familiers
07:24 avec ce genre de situation.
07:25 Donc on a envie de les éduquer et on a envie de créer ce club
07:30 autour du French Art Fund et on espère que ça va bien se passer.
07:34 Et puis ça va peut-être les convertir, les faire venir
07:37 et après ils achèteront directement.
07:38 C'est exactement ce que me disait la présidente de Christie's,
07:41 Mme Verdier, il y a quelques temps.
07:42 C'est formidable Olivier, votre initiative.
07:44 Vous allez nous fabriquer les collectionneurs de demain.
07:48 Si au moins on a rempli cette mission-là, on aura fait un bout du chemin.
07:51 D'accord.
07:52 Alors ça reste quand même des investisseurs qui sont sensibles au rendement,
07:55 même si les rendements passés ne préjugent pas des rendements futurs, comme on dit.
08:00 Sur les dernières années, quelle est la performance qui ressort sur les indices
08:05 qui mesurent l'art contemporain ?
08:07 Vous citiez ArtPrice 300, ArtPrice 100.
08:10 Oui, tout à fait.
08:11 Thierry Herrmann, le fondateur d'ArtPrice, a prédit toute une série d'indices
08:14 sur lesquels on s'est appuyés pour construire notre offre.
08:17 Je ne vais pas vous dévoiler mes perspectives de Thierry,
08:21 qui sont potentiellement supérieures au marché actions classiques,
08:25 puisque sur de très très longues périodes, l'art, et surtout l'art contemporain,
08:29 depuis les 20-25 dernières années, surperforme largement les marchés financiers.
08:33 Je crois que sur 25 ans, le Thierry de l'art contemporain, c'est plus de 13% par an.
08:37 Donc vous n'avez pas beaucoup d'actifs financiers qui vous ont proposé ça sur ces dernières années.
08:42 Et ils montent toujours, il n'y a pas la volatilité.
08:44 Il y a des décrochages, il y a des corrections, mais si vous voulez,
08:48 vous ne vendez pas un Picasso en quelques millième de seconde.
08:52 Donc il faut se mettre en situation, il faut trouver les acheteurs,
08:55 il faut travailler le dossier, etc.
08:57 Donc on est plutôt dans une approche de private equity, de non-coté,
09:00 ou d'immobilier, à cycle long.
09:03 Et donc on voit que dans des périodes un petit peu plus compliquées,
09:06 quand les marchés financiers décrochent en quelques jours, en quelques heures,
09:10 en quelques minutes, l'immobilier, le private equity,
09:14 eux résistent la classe d'actifs art, puisqu'on va parler de classe d'actifs.
09:19 Parce que pour la première fois, je vous rappelle Stéphane,
09:21 on met quand même une œuvre d'art à l'actif d'un fonds, ce n'est pas banal.
09:25 C'est le premier fonds régulé, en plus, c'est régulé par la lettre.
09:28 Oui, bien sûr, il a fallu trouver une banque.
09:29 Je salue Odo, qui m'a énormément aidé dans la démarche,
09:33 et Grégoire Charbi, qui m'a toujours soutenu depuis le début de cette initiative.
09:37 Et également les équipes de l'AKPMG, il fallait aussi les convaincre.
09:40 Il a fallu convaincre l'AMF, mais aussi les partenaires et les prestataires
09:43 avec qui on a monté le fonds.
09:45 Donc voilà, c'est une vraie innovation.
09:49 Alors, vous lancez le fonds aujourd'hui,
09:51 pourquoi considérez-vous que c'est un moment opportun pour investir dans l'art contemporain ?
09:56 Alors déjà, je vais vous faire une réponse que vous n'attendez pas.
09:59 Déjà, c'est le moment que l'AMF m'a permis d'avoir.
10:02 Voilà, parce qu'on a discuté assez longtemps.
10:04 Et je dirais que notre autorité a été intransigeante sur les aspects, je dirais, réglementaires.
10:11 On a énormément discuté avec eux.
10:13 On a traîné un petit peu.
10:14 On arrive aujourd'hui.
10:15 Je pense que c'est une bonne période.
10:17 Le marché n'a pas corrigé, mais le marché s'est calmé après l'euphorie, l'hystérie,
10:23 d'ailleurs, sur les prix que l'on a rencontrés pendant le Covid et après le Covid.
10:27 Ce qui a d'ailleurs permis aux collectionneurs d'art d'avoir une vraie résilience
10:31 de leurs actifs artistiques.
10:35 Et on arrive aujourd'hui dans une période que je trouve plutôt intéressante.
10:39 Le marché est plutôt un marché d'acheteurs aujourd'hui.
10:41 Donc, on souhaiterait qu'ils corrigent un petit peu plus.
10:44 Mais rappelez-vous, on a deux ans pour construire notre portefeuille, pratiquement.
10:48 D'accord, vous n'allez pas tout acheter.
10:50 Déjà, on ne va pas tout acheter puisqu'on n'a pas encore levé les fonds, en définition.
10:54 Mais on va avoir, oui, en gros, 18 mois pour constituer un portefeuille de qualité.
10:58 On a déjà sélectionné un certain nombre d'artistes, de pièces qui nous agraient,
11:02 sur lesquelles on travaille déjà avec mon équipe.
11:04 Et dès qu'on aura levé un peu d'argent, et ça démarre bien,
11:06 parce qu'on a déjà des intentions à hauteur de plusieurs centaines de milliers d'euros.
11:10 Donc, on est très satisfait.
11:11 Eh bien, on va passer à l'achat.
11:12 Et je pense qu'on est dans un bon tempo.
11:14 Comme c'est un fonds qui concerne l'art, y a-t-il un avantage fiscal ?
11:18 Aucun.
11:19 Aucun, mais comme on ne s'adresse pas à des collectionneurs
11:21 qui ont l'habitude de l'isoler de leur ifi, ce n'est pas préjudiciable.
11:26 On s'adresse à des gens qui ne sont pas ferru, qui ne sont pas des collectionneurs.
11:29 On arrive avec un produit de diversification.
11:31 Ils ne vous proposent pas d'avantage fiscal.
11:34 Ils ne sortent pas de l'assiette de calcul.
11:35 Mais si demain, on a bien fait le job, qu'on a évangélisé,
11:38 et que ces gens-là achètent tout seuls, ils auront un avantage fiscal.
11:41 Très bien.
11:42 Alors, vous êtes très convaincant.
11:43 Je sais pas, j'essaie.
11:45 Tous ceux qui nous regardent, nous écoutent, qui veulent souscrire,
11:48 quelles sont les modalités, les dates de closing ?
11:51 Alors, les modalités sont simples.
11:53 Le produit a juste un tout petit inconvénient.
11:55 L'inconvénient, c'est que du fait de sa spécificité, c'est un FPS,
11:58 donc un fonds professionnel spécialisé.
12:00 Le ticket d'entrée est assez élevé, c'est 100 000 euros.
12:02 Pour les assisteurs qualifiés.
12:04 La première tranche de souscription s'arrête fin juin.
12:07 Et les modalités de souscription sont simples.
12:09 Moi, j'ai une équipe qui s'occupe de tous ces aspects.
12:12 Notre directeur du développement a mis en place tous les outils nécessaires
12:16 pour faciliter la souscription, en dématérialisé, en papier.
12:19 Et on commence une tournée de présentation du fonds.
12:23 On va aller dans 18 dates françaises.
12:25 Le 15 février, un beau tour de France.
12:28 On est ravis de faire ça.
12:30 On va aller prêcher la bonne parole partout.
12:32 On commence par Nantes, ensuite Colmar.
12:34 On a voulu privilégier la province.
12:36 Ce qu'il y a de format, c'est des réunions investisseurs ?
12:38 Oui, tout à fait.
12:40 On a lancé les premières invitations.
12:42 Et on va essayer de faire ça dans des lieux atypiques,
12:44 dans des musées, des fondations, des châteaux.
12:46 Ce qui va nous changer un petit peu des hôtels-novotels
12:49 dans lesquels on va depuis des décennies faire nos roadshows.
12:52 Avec les assureurs.
12:54 On veut donner aussi un peu de consistance à cela.
12:56 On va jusqu'au bout de la démarche.
12:58 Bravo Olivier, et tous mes voeux de succès pour ce nouveau fonds.
13:01 French Art Fund.
13:03 Merci Stéphane.
13:04 Merci à tous de nous avoir suivis.
13:06 Je vous donne rendez-vous très vite sur Investisseur TV
13:08 avec de nouvelles idées de placement.
13:10 [Musique]
13:19 [Silence]