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Nous commencerons ce soir avec un nouveau point sur la situation en Ukraine. Depuis quelques jours, les forces russes mettent la pression sur la ville d’Avdiivka où les défenses ukrainiennes pourraient bientôt tomber, dans un contexte politique difficile. L’historien militaire Sylvain Ferreira nous livrera son analyse.

Nous partirons ensuite au Sénégal. Le pays connaît une agitation politique inédite avec le report de l’élection présidentielle et le maintien du président Macky Sall.

Et puis nous reviendrons en France pour faire un point sur la mobilisation des agriculteurs. Alors que la colère semble retombée, tout porte à croire que nos paysans ont été roulés par les dirigeants politiques.

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00:00 [Musique]
00:14 Madame, Monsieur, bonsoir, bienvenue dans cette nouvelle édition.
00:18 Nous commencerons ce soir avec un nouveau point sur la situation en Ukraine.
00:22 Depuis quelques jours, les forces russes mettent la pression sur la ville d'Adifka,
00:26 où les défenses ukrainiennes pourraient bientôt tomber dans un contexte politique particulièrement difficile.
00:32 L'historien militaire Sylvain Ferreira nous livrera son analyse.
00:36 Nous partirons ensuite au Sénégal, le pays connaît effectivement une agitation politique inédite,
00:41 avec le report de l'élection présidentielle et le maintien du président Makisal.
00:46 Et puis nous reviendrons en France pour faire un point sur la mobilisation des agriculteurs.
00:50 Alors que la colère semble retomber,
00:52 tout porte à croire que nos paysans ont été roulés par les dirigeants politiques.
00:57 [Musique]
01:01 L'Ukraine va-t-elle essuyer un nouveau revers ?
01:04 Après Mariupol puis Barmout, Adifka pourrait s'inscrire comme la troisième bataille perdue de Kiev,
01:10 une défaite en forme de coup de grâce. Le point tout de suite.
01:13 Alors que la troisième année de conflit ouvert en Ukraine approche,
01:17 c'est peut-être un nouveau revers cuisant qui se dessine pour Kiev.
01:20 À ce jour, Adifka est le lieu où se concentre l'essentiel des combats sur la ligne de front.
01:26 Après des mois à tenter d'encercler la périphérie,
01:29 les forces russes ont récemment réussi une percée au sud de la ville,
01:32 par un tunnel d'évacuation des eaux usées.
01:35 La partie résidentielle est ainsi coupée de la partie industrielle de l'agglomération.
01:40 Pour l'historien militaire et animateur du site Veil Stratégique, Sylvain Ferreira,
01:44 les prochaines opérations devraient avoir un lourd impact sur ce qui deviendra sans doute
01:49 la bataille d'Adifka.
01:51 Aujourd'hui, on voit que les forces russes se trouvent à quelques dizaines
01:56 ou quelques centaines de mètres au plus de la dernière route de ravitaillement
02:01 de l'armée ukrainienne qui est installée dans la partie habitée d'Adifka.
02:07 Donc, si les Russes parviennent à poursuivre cette avancée d'ici la fin de la semaine,
02:13 auquel ils progressent depuis le début de la semaine dernière,
02:17 les forces qui se retrouvent dans la ville d'Adifka elles-mêmes vont se retrouver
02:22 sans voie de ravitaillement pour leurs munitions, leur nourriture
02:26 et aussi pour l'évacuation de leurs blessés qui risquent de les contraindre soit à faire Cameroun,
02:32 soit à évacuer tout bonnement la partie donc habitée d'Adifka.
02:38 Une coupure logistique qui pourrait donc enfermer les combattants ukrainiens
02:41 dans une véritable souricière,
02:43 à l'image de la bataille de Mariupol concentrée dans l'usine Azovstal
02:47 qui s'est soldée par une défaite ukrainienne en mai 2022.
02:51 Une nouvelle déroute à Adifka pourrait ainsi sceller le sort des forces de Kiev, mais pas seulement.
02:57 En effet, l'enchaînement de défaites terrestres déstabilise de plus en plus le pouvoir ukrainien
03:02 et tout particulièrement le président Zelensky qui, au mépris de la situation de ses combattants,
03:07 tente coûte que coûte de faire croire en la victoire.
03:11 Dans ce cadre, le chef d'état-major de l'armée ukrainienne, le général Valery Zalouzhny,
03:16 est un personnage clé.
03:17 La situation de Zalouzhny qui réclamait la mobilisation de 500 000 hommes il y a quelques semaines,
03:25 face au recul de Zelensky, se retrouve de plus en plus sur la sallette.
03:30 Et donc on se demande combien de temps encore ce jeu,
03:34 qui est probablement un jeu de dupe, va durer.
03:37 Et effectivement, si la bataille d'Adifka s'achève sur une nouvelle victoire russe en zone urbaine,
03:43 ce sera la cinquième grande agglomération conquise par les russes en moins de deux ans,
03:49 si ça se fait avant le 24 février,
03:51 ce qui prouve qu'ils maîtrisent la guerre en zone urbaine mieux que personne,
03:56 mieux que les forces coalisées américano-européennes en Irak notamment, ou en Syrie.
04:02 Et donc ce sera peut-être la dernière goutte d'eau dans son destin pour le voir quitter son poste.
04:10 Certains observateurs biélorusses hier annonçaient son éventuel départ pour un poste d'ambassadeur à Londres.
04:18 On verra ce qu'il en est dans les jours qui viennent ou peut-être dans les heures qui viennent.
04:22 Un chef d'état-major sur la sellette qui a toutefois un gros avantage,
04:26 les remplaçants potentiels ne se bousculent pas au portillon.
04:30 Au vu de la situation des forces armées ukrainiennes,
04:33 le chef des opérations militaires devra forcément assumer la défaite finale.
04:38 Une défaite qui a tout du secret de Paul Heschinel en Occident, à commencer par Washington.
04:43 Le véritable centre de gravité de décision d'amélioration ou de détérioration de la situation de l'Ukraine et de son armée,
04:54 c'est Washington.
04:55 C'est notamment le Congrès, le Capitol Hill, qui décide et qui va décider de l'avenir de l'armée ukrainienne et de l'état ukrainien.
05:05 Et pour le moment, comme c'est le cas depuis plusieurs semaines,
05:09 tous les débats qui ont lieu sur une nouvelle enveloppe budgétaire en faveur de l'Ukraine sont bloqués.
05:16 Donc tous ces éléments-là font que malheureusement pour les Ukrainiens,
05:21 à part l'aide européenne, l'aide américaine, ils ne la reverront plus comme ils l'ont vécue au cours des années précédentes.
05:30 Ils continuent de toucher les précédentes enveloppes.
05:32 À partir de ce moment-là, ce sera uniquement avec le filet européen
05:36 que les Ukrainiens pourront à la fois ficeler leur budget et aussi acheter des équipements,
05:42 se fournir en munitions pour leur armée.
05:45 Donc à ce moment-là, sera-t-il trop tard par rapport au front ? C'est une possibilité.
05:51 Une possibilité que les États-Unis ont très bien envisagée, contrairement à Bruxelles,
05:56 devenue faussoyeur en chef d'un conflit aux portes de l'Europe.
06:00 Le Sénégal va-t-il sombrer dans le chaos ?
06:07 Dans une région instable, le pays semblait jusque-là résister aux secousses.
06:11 Mais le report de l'élection présidentielle a visiblement changé la donne.
06:15 Explication d'Olivier Frèrejac.
06:17 Le Sénégal emploie à une crise politique inédite.
06:20 Ce pays francophone d'Afrique de l'Ouest, réputé pour sa stabilité politique
06:24 et son modèle démocratique, a vu son président Macky Sall annoncer samedi
06:28 l'abrogation de son décret fixant la date de l'élection présidentielle au 25 février.
06:33 Des dimanches, des heures ont éclaté à Dakar et lundi soir,
06:36 l'Assemblée nationale sénégalaise a adopté la loi confirmant le report du scrutin au 15 décembre 2024.
06:44 Les députés de l'opposition ont été évacués manu militari du Parlement dans un climat tendu.
06:50 Macky Sall, qui avait annoncé sous la pression en juillet 2023 qu'il ne se représenterait pas,
06:55 semble désormais jouer la montre.
06:58 Son Premier ministre, Ahmadou Ba, dont la candidature serait mal embarquée,
07:01 même s'il semble être en mesure de se qualifier au second tour,
07:04 s'est lui affirmé contre tout report du scrutin.
07:07 L'hypothèse d'une dégradation des rapports entre le président et son Premier ministre
07:12 est de plus en plus avancée.
07:14 Le chaos a lui été entretenu par la coupure d'internet lundi dans le pays pour éviter les mobilisations.
07:20 Au Sénégal, pays qui n'a jamais connu de coup d'État et jamais connu de report d'élection,
07:24 dans une région pourtant hautement instable,
07:26 ce désordre institutionnel ne passe pas inaperçu et les oppositions sont mobilisées.
07:31 Le peuple doit savoir que le groupe parlementaire Yébi Askanwi
07:38 va déposer demain au niveau du conseil constitutionnel un recours contre la résolution
07:44 mettant en place la commission d'enquête parlementaire.
07:46 Nous attendons également la promulgation, il faut qu'on informe tout le monde,
07:49 la promulgation de cette présente loi sur le report de l'élection
07:56 pour l'attaquer au niveau du conseil constitutionnel.
07:59 Une mise en cause du conseil constitutionnel qui n'est pas nouvelle
08:02 puisque cette haute juridiction était déjà au cœur du scandale en janvier
08:06 pour avoir rejeté plusieurs candidatures à l'élection présidentielle
08:10 dont deux principaux opposants au président sortant.
08:13 Ousmane Sonko, figure panafricaniste plutôt hostile à la France
08:17 et qui, selon le Canard Enchaîné, bénéficierait des largesses du Qatar.
08:21 L'autre candidat était Karim Ouad, fils d'un ancien président.
08:25 Du côté de la population, le report du scrutin est mal perçu
08:28 car en rupture avec la pratique politique sénégalaise.
08:31 L'ordre dit respecter véritablement le calendrier électoral
08:35 et laisser qu'on aille aux élections et que le maire gagne.
08:38 Je pense qu'il pouvait éviter ça
08:41 parce que nous ne sommes pas dans une situation de chaos ici.
08:44 Quand on peut dire qu'il pouvait éviter ça,
08:48 on a déjà démarré le processus avec des irrégularités
08:51 et durant tout ce temps, il n'avait rien dit.
08:55 Donc pourquoi pas éliminer les candidats qui ont peut-être des doubles nationalités
09:01 vu que c'est ça la cause peut-être,
09:03 éliminer ces candidats et continuer le processus.
09:05 La question de la double nationalité avait en effet permis d'évincer Karim Ouad
09:09 mais ne justifie pas le report de l'élection.
09:13 En effet, pour cela, le président Makisal déroge aux dispositions
09:16 de l'article 31 de la Constitution du Sénégal
09:19 avec une simple loi balayant la hiérarchie des normes
09:22 et s'octroyant le droit d'exercer ses fonctions
09:25 jusqu'à l'installation de son successeur.
09:28 Alors que l'ombre de Moscou a souvent plané sur les révolutions de Palais
09:31 et autres coups d'État en Afrique de l'Ouest,
09:33 il ne semblerait pas que la Russie soit ici au cœur des événements.
09:37 En effet, Makisal avait opté pour une diversification des partenariats pour son pays,
09:41 ouvrant la voie à une coopération avec la Russie
09:44 comme avec son partenaire historique qu'est la France.
09:46 Makisal a été reçu à l'Élysée en octobre 2023
09:49 et entretient de bonnes relations avec Emmanuel Macron.
09:52 Reste à voir comment le Sénégal pourra sortir par le haut de cette crise
09:56 et si Makisal ne tentera pas de s'accrocher au pouvoir plus longtemps
10:00 encore qu'après l'année 2024,
10:02 s'il parvient toutefois au bout de celle-ci.
10:05 Le ministère des Affaires étrangères français
10:07 a pour l'heure souhaité que les élections puissent se tenir
10:09 dans le meilleur délai possible.
10:12 Proche de Makisal, Emmanuel Macron aura,
10:15 en cas d'éviction brutale de celui-ci, misé sur le mauvais cheval.
10:19 Il sera délicat également de maintenir des rapports cordiaux
10:22 en cas de redissement du pouvoir.
10:24 Quelle suite pour le mouvement des agriculteurs français ?
10:31 5 jours après la levée des blocages,
10:33 certains paysans se sentent floués par les syndicats et le gouvernement.
10:38 Ils pourraient donc décider de reprendre la lutte.
10:40 L'éclairage tout de suite de Rémi Tell.
10:43 Emmanuel Macron a-t-il roulé les agriculteurs dans leur propre farine ?
10:47 Au moment où la contestation du monde paysan se poursuit en Allemagne,
10:50 en Belgique, aux Pays-Bas et qu'elle s'étend à l'Italie et à l'Espagne,
10:54 le retour à la ferme des tracteurs français interroge.
10:57 Car c'est peu dire que les promesses faites aux éleveurs et cultivateurs tricolores
11:01 sont fragiles.
11:02 À peine annoncées, les 400 millions d'euros de mesures d'urgence
11:05 créent déjà des remous au sein du camp présidentiel.
11:08 De nombreux cadres de renaissance confessent volontiers en coulisses
11:11 qu'ils contreviennent à l'objectif de réduction des dépenses de l'État.
11:14 Une surprenante préoccupation pour les données publiques
11:17 alors que la Macronie a endetté la France de 700 milliards d'euros additionnels depuis 2017
11:22 et qu'elle vient de soutenir le vote par l'Union Européenne
11:24 d'une nouvelle aide de 50 milliards à l'Ukraine.
11:27 Mais pour les paysans, il ne faut en revanche pas compter sur Bruxelles,
11:30 interrogé par BFMTV, le commissaire au marché intérieur Thierry Breton
11:34 a ainsi qualifié d'inacceptables et inadmissibles
11:37 les actions des agriculteurs français contre la concurrence espagnole,
11:40 jugées déloyales.
11:42 Par ailleurs, Thierry Breton a confirmé que les importations de poulet ukrainien
11:46 allaient se poursuivre, bien qu'étant souvent pointées du doigt
11:49 dans la baisse des prix que subissent les éleveurs européens.
11:52 Une analyse que ne partage pas l'ancien patron d'Atos.
11:55 "300 000 tonnes de poulet, c'est pas trop."
12:00 "Ça ne déstabilise pas le marché."
12:02 "Vous estimez que ça ne déstabilise pas le marché."
12:04 "C'est ce qui a été considéré et je crois que ça a été accepté également
12:07 par tous les acteurs de la filière."
12:08 Rappelons que depuis le début du conflit avec la Russie,
12:11 l'Ukraine est exemptée à 99% de droits de douane,
12:14 important donc sans contrainte céréales, oeufs et volailles sur notre sol.
12:18 Enfin, l'intention française de ne pas ratifier l'accord de libre-échange
12:22 avec le Mercosur se heurte à la résistance de l'Allemagne.
12:25 Le Premier ministre Gabriel Attal a évoqué ce désaccord
12:28 lors de son échange avec Olaf Scholz, lundi 5 février.
12:31 Mais le rapport de force n'est pas en faveur de Paris
12:33 et risque donc de donner lieu à un nouveau désastre pour les paysans français.
12:37 Bref, le quitus donné par la FNSEA et les jeunes agriculteurs au gouvernement
12:42 ressemble chaque jour davantage à une trahison.
12:45 La méthode macroniste est pourtant connue depuis longtemps.
12:48 Dans ce contexte, une grande partie du monde agricole
12:50 se sent trahi par ses représentants et le pouvoir.
12:52 Comment témoigne ce producteur du Rhône ?
12:55 Je suis triste pour des confrères paysans qui ont fait 14 jours, 15 heures de manifestation,
12:59 de blocage et du jour au lendemain on leur dit "vous rentrez chez vous".
13:03 On n'a rien obtenu, mais vous rentrez chez vous. Point de la ligne.
13:06 Nous on invite tous ces paysans-là un petit peu déçus de ce discours
13:10 et de cette situation à venir nous rejoindre.
13:12 Ainsi, la Confédération aux paysannes entend poursuivre sa mobilisation
13:16 au moins jusqu'au début du Salon de l'Agriculture le 24 février.
13:20 Ces dernières heures, des actions ont notamment été menées
13:23 autour des centrales d'achat du Nord et du Sud-Ouest de la France.
13:26 D'autres opérations sont prévues pour cette semaine.
13:29 Reste à savoir si la base suivra cet appel à la reprise des révoltes,
13:33 alors même qu'avec l'approche des élections européennes,
13:35 une fenêtre de tir inédite s'ouvre pour les revendications de la paysannerie française.
13:39 Et partons à présent faire le tour de l'actualité en bref,
13:46 en compagnie de Renaud de Bourleuf.
13:51 Choc du pouvoir pour Amélie Oudéa Castera.
13:54 Ce mardi, les enseignants sont de nouveau descendus dans la rue,
13:56 pour la deuxième fois en moins d'une semaine.
13:58 Les professeurs réclament une revalorisation salariale,
14:01 mais aussi l'abandon de la réforme lancée par leur ancien ministre,
14:05 Gabriel Attal, devenu Premier ministre.
14:07 Dans leur viseur, les groupes de niveau en français et en mathématiques
14:10 pour les 6e et 5e, ils y voient un retour à ce qu'ils appellent
14:13 un modèle d'école passéiste et conservateur,
14:15 mais pointent aussi le manque de moyens pour un tel projet
14:18 et s'interrogent ouvertement sur son efficacité.
14:21 Des revendications qui s'inscrivent dans un contexte de défiance particulière
14:24 à l'égard du tout nouveau ministre qui a enchaîné les impairs dès son arrivée.
14:27 Le marché des armes se modernise.
14:31 Lundi, le procureur de Marseille a annoncé le démantèlement
14:33 d'un vaste réseau de trafiquants d'armes.
14:35 14 interpellations dans plusieurs régions de France et en Belgique.
14:39 La tête du réseau, un individu de 26 ans,
14:41 fabriquait des armes à feu avec des imprimantes 3D
14:43 à Roquebrune-sur-Argent, près de Fréjus dans le Var.
14:46 La plupart à une portée relativement limitée
14:49 et coûtent entre 1000 et 1500 euros.
14:51 Les paiements étaient effectués en crypto-monnaie.
14:53 Une activité qui devrait se multiplier dans les années à venir.
14:56 Les maorais réclament de la sécurité.
14:59 Ce mardi, à Mayotte, une nouvelle manifestation a réuni environ 1000 participants
15:04 après deux semaines de blocage des axes routiers.
15:06 Les habitants du département d'Outre-mer fustigent l'inaction de l'État
15:10 face à l'insécurité et à la vague de clandestins
15:13 venus de l'Union des Comores ou du continent africain.
15:15 Ils déplorent également le fiasco de l'opération Wambushu
15:18 lancée en grande pompe au printemps dernier
15:20 par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
15:23 L'action visant à démanteler les bidonvilles et expulser les clandestins
15:26 s'est soldée par un échec retentissant
15:28 et le département le plus pauvre de France reste miné par la criminalité.
15:32 La France et l'Allemagne grèvent les prévisions de l'OCDE.
15:37 Les deux premières puissances, deux moyennes impuissances de l'Union européenne,
15:40 auront en effet des croissances respectives plus basses que prévues
15:43 et tireront de fait à la baisse la croissance globale de la zone euro
15:46 jusqu'à 0,6% en 2024 au lieu du 0,9%
15:51 initialement annoncé par l'institution il y a trois mois.
15:53 La France devra en effet se contenter d'un PIB à 0,6%
15:58 soit un quart de moins que ce qui était prévu
16:00 et l'Allemagne affichera le tout petit 0,3% de PIB contre 0,6% annoncé.
16:06 De mauvais résultats étroitement liés à la crise énergétique
16:08 engendré par des décennies de décisions politiques délirantes
16:11 à l'image du démantèlement de la filière nucléaire.
16:14 Viktor Orban freine l'indécision de la Suède à l'OTAN.
16:18 Alors que la ratification du Parlement hongrois aurait pu intervenir ce lundi,
16:21 le parti du Premier ministre a boycotté la réunion.
16:24 Pour rappel, le feu vert de Budapest c'est l'ultime étape
16:26 pour valider la candidature de Stockholm à l'organisation militaire.
16:30 Ce boycott du Fidesz intervient sur fond de crispations
16:32 entre Viktor Orban et son homologue suédois Ulf Kristersson,
16:35 ce dernier s'étant ému d'une supposée dérive autoritaire en Hongrie.
16:39 Et si le résultat final ne devrait pas changer,
16:41 il se pourrait que Viktor Orban obtienne quelques concessions de l'Union européenne,
16:45 notamment financières, en échange d'un sursaut de bonne volonté de sa part.
16:48 Affaire à suivre.
16:49 Et là, Mitterrand, le président de l'Allemagne,
16:53 euh, de la France, je veux dire, m'a regardé et m'a dit
16:58 « Vous savez, vous êtes de retour, mais pour combien de temps ? »
17:04 Et qui gouverne les États-Unis ?
17:05 Dimanche, lors d'un meeting à Las Vegas,
17:07 le président américain racontait une anecdote de son début de mandat.
17:10 Problème, il a réussi à corriger la confusion entre l'Allemagne et la France,
17:13 mais pas celle entre Mitterrand et Macron.
17:15 Évidemment, l'époque de la présidence Mitterrand doit lui rappeler
17:18 le temps où il était encore un sénateur dans la force de l'âge.
17:20 Avec l'élection présidentielle à la fin de l'année,
17:22 ce nouveau signe de déclin n'est pas un bon présage pour le président de 81 ans,
17:26 dont l'état de santé est devenu un sujet de campagne.
17:29 La riposte israélienne sur Gaza va entrer dans son cinquième mois.
17:33 À la veille de l'anniversaire de l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre dernier,
17:37 Bayemin Netanyahou poursuit sur la même lancée.
17:39 C'est notre politique, la victoire totale contre le Hamas.
17:44 La victoire totale est un objectif, car elle garantit la sécurité de l'Israël.
17:49 La victoire totale est la seule façon
17:52 de garantir d'autres accords de paix historiques qui sont en cours.
17:56 La victoire totale va déclencher la mortueuse attaque
18:00 sur la frontière de l'Iran, Hezbollah, Houthis et bien sûr le Hamas.
18:05 Victoire totale, coup fatal, des propos difficiles à transcrire sur le terrain militaire.
18:09 En effet, malgré la puissance de Tsaïl sur la bande de Gaza,
18:11 tout porte à croire que l'éradication complète du Hamas,
18:14 comme de ses groupes affiliés, a peu de chances de se réaliser.
18:17 En attendant, la situation dans l'enclave est inquiétante sur le plan sanitaire et humanitaire,
18:20 et tout particulièrement au sud, à la frontière égyptienne,
18:23 où se sont réfugiés près de 2 millions de Gazaouis pour faire les opérations militaires.
18:27 Un déplacement massif de population qui inquiète et trahit la volonté des dirigeants israéliens
18:31 de reprendre possession de Gaza, comme de la Cisjordanie,
18:34 pour garantir la sécurité de leur pays malgré les règles de droit international.
18:38 Le Canada assume la préférence nationale.
18:41 Dimanche, le vice-premier ministre canadien, Christian Fréheland,
18:43 a annoncé que l'interdiction pour les investisseurs étrangers d'acheter des biens immobiliers
18:48 était reconduite jusqu'au 1er janvier 2027.
18:50 Le progressiste pays des Caribous connaît une crise du logement semblable à la France,
18:54 alors que la demande de location a largement dépassé l'offre en 2023.
18:57 L'idée est donc de veiller à ce que les logements servent de domicile aux familles canadiennes
19:01 et ne deviennent pas des actifs financiers spéculatifs.
19:08 Et voilà, nous approchons déjà de la fin de cette édition.
19:10 Dans un instant, vous pouvez retrouver Floriane Janin dans "Les femmes et les enfants d'abord".
19:14 Elle reçoit la psychologue Marie-Estelle Dupont pour son dernier ouvrage,
19:18 "Être parent en temps de crise".
19:21 On n'a de mémoire que de crise, c'est-à-dire que depuis qu'on est petit,
19:24 on entend parler de crise économique, de crise géopolitique,
19:27 de crise politique, de fracture sociale, de crise écologique,
19:31 de crise sanitaire, de crise climatique.
19:34 Donc, pour les enfants, ce contexte extrêmement anxiogène
19:40 est assez inquiétant et délétère parce que finalement,
19:44 il fait régresser y compris les parents dans une posture de stupéfaction,
19:49 de sidération ou de résignation et d'indifférence.
19:52 Mais dans tous les cas, ça ne favorise pas la réflexion, l'esprit critique, la pensée, le calme.
19:58 Et on voit bien comme aujourd'hui, un grand nombre de débats sont confisqués
20:02 dans la sphère publique par une hystérisation de tout et une pensée extrêmement binaire.
20:07 C'est-à-dire, si tu n'es pas pour ça, tu es forcément contre ça.
20:10 Également au programme de votre soirée, un nouveau numéro de "Passé-présent".
20:14 Guillaume Fiquet reçoit l'historien Olivier Dard
20:16 pour évoquer la manifestation antiparlementaire du 6 février 1934.
20:22 À présent, c'est le moment de retrouver le directeur de l'Observatoire des journalistes,
20:25 Claude Chollet, pour un portrait piquant de la journaliste Anna Cabana.
20:28 C'est à présent la fin de cette édition.
20:30 Merci à tous pour votre fidélité.
20:32 Rendez-vous demain.
20:34 En attendant, passez une bonne soirée.
20:36 [Musique]

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