"Le cercle des neiges" est un film qui vient de sortir sur Netflix. Le scénario raconte l'histoire vraie du crash en 1972 d’un avion dans la cordillère des Andes. Il transportait l’équipe de rugby de l’Uruguay qui se rendait au Chili. Les survivants devront survivre dans les montagnes sans nourriture et par -30° sans équipement. Ils y resteront bloqués 3 mois et seront contraints de manger les cadavres alors que ce sont de fervents catholiques. Charles-Matthieu, le série-cinéphile de la Cocarde étudiante, nous présente le film.
Arnaud Soyez évoque ensuite la mini-série "Thérapie" d’Amazon. Un thriller dans l’univers des fous au milieu de splendides paysages et images.
Arnaud Soyez évoque ensuite la mini-série "Thérapie" d’Amazon. Un thriller dans l’univers des fous au milieu de splendides paysages et images.
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AmusantTranscription
00:00 [Générique]
00:29 Bienvenue dans ce nouveau Tueur en série.
00:31 La dernière fois, j'ai été avec Greg Tabibian.
00:33 Nous évoquions la pédophilie au travers du film
00:36 "Song of Freedom" qui est sur Apple TV maintenant,
00:39 qui est un film produit, co-produit plus exactement, par Mel Gibson.
00:43 Aujourd'hui, j'ai Charles Mathieu qui est à mes côtés.
00:46 Bonjour Charles Mathieu.
00:48 - Bonjour Arnaud.
00:48 - De quoi parle-t-on ?
00:49 - Alors aujourd'hui, nous allons parler du "Cercle des neiges",
00:52 le dernier film sorti sur Netflix, réalisé par Juan Antonio Bayona,
00:57 qui avait déjà fait les deux derniers "Jurassic World",
00:59 mais aussi le film d'horreur "L'orphelinat" en 2008.
01:03 - Waouh.
01:04 - Voilà, alors contre toute attente, on pourrait penser
01:07 que ce serait un film un petit peu pareil.
01:12 Mais il n'y a pas du tout, puisque c'est tiré de faits réels
01:16 et du roman "La Santissédade des Agnevés" de Pablo Vierci,
01:20 qui raconte l'histoire du crash d'avion qui a eu lieu en 1972
01:26 dans la Cordillère des Andes.
01:27 - Qui a fait un grand bruit.
01:28 - Voilà, avion qui transportait une équipe de jeunes rugbymen uruguayens
01:34 qui allaient jouer un match au Chili.
01:37 L'avion s'est écrasé, il y a eu de nombreux morts
01:39 et ils sont restés près de trois mois dans les montagnes
01:43 et ont été contraints au cannibalisme pour survivre.
01:46 - D'accord, donc c'est un film gore quoi.
01:48 - Non justement, pas du tout.
01:50 Et on peut être assez étonné que Juan Antonio Bayona
01:55 joue la carte de la pudeur.
01:58 Pudeur des sentiments, pudeur dans la vision du cannibalisme en lui-même,
02:04 puisque c'est souvent évoqué à travers des horchants
02:07 ou par le regard de certains personnages ou encore par des sons.
02:11 - Donc on privilégie le sens au sens, comme vous me le disiez tout à l'heure,
02:15 le sens au sensationnel quoi.
02:17 - C'est ça, et Bayona met plutôt l'accent sur la profondeur
02:24 des sentiments, la personnification des cadavres après la mort,
02:28 les questions religieuses, puisque ces jeunes sont issus d'un institut catholique.
02:34 - Qui contraste d'ailleurs, c'est une petite parenthèse que je fais,
02:36 qui contraste avec… on voit des manifestations,
02:40 on est en 72 donc après mai 68, après ces mouvements-là,
02:45 et on voit des jeunes babas, des filets, tirant sur le gauchisme d'ailleurs,
02:54 et puis eux, ils ont l'air plutôt de petits garçons propres,
02:57 issus de milieux favorisés, je dirais uruguay si j'ose dire, vieil Uruguay.
03:04 - Tout à fait, et d'ailleurs c'est doublement intéressant,
03:07 d'abord en ce qu'au début du film, ils voient ces mouvements sociaux de loin,
03:13 de manière un petit peu désintéressée, et ensuite la catastrophe
03:18 va faire qu'ils vont se retrouver en tant qu'hommes,
03:20 et deuxième élément notable, ils doivent initialement jouer un match au Chili,
03:27 Chili qui est le pendant totalitaire de l'Uruguay à cette époque-là en Amérique Latine.
03:34 - C'est exact, alors parlons de la réalisation, les acteurs…
03:42 - Alors comme c'est un film qui souffre d'un budget tout à fait…
03:48 - Modeste, c'est l'Uruguay.
03:51 - Ce ne sont pas des têtes d'affiches,
03:54 en plus comme ils interprètent de jeunes personnages,
03:58 ce sont donc des acteurs à en devenir.
04:00 - C'est des débutants, c'est des quiches quand même ou non ?
04:02 - Eh bien non, au contraire, ils ont un jeu très juste,
04:08 et je pense qu'à l'avenir on en reverra certains dans des productions plus haut niveau.
04:13 - Donc ça sonne vrai ?
04:14 - Ça sonne tout à fait vrai.
04:16 - D'accord, les images, l'ambiance ?
04:17 - Alors les images sont pour la plupart captées grâce à des drones,
04:22 dans des plans larges, ce qui rajoute un effet d'angoisse à la situation,
04:29 avec l'impression de perte au milieu d'une immensité glacée,
04:34 ce qui rappelle un petit peu Shining notamment.
04:38 - Alors justement il y a un contraste dans la bande-son qui est assez intéressant,
04:42 vous me le disiez, parce que dans la première partie où on est plutôt dans les années 70,
04:46 après dans la montagne on est hors du temps en fait.
04:48 - C'est ça.
04:49 - Il y a deux musiques différentes, expliquez-nous ça.
04:52 - Eh bien comme je disais, les premières images se passent dans un Uruguay plutôt cool,
05:00 avec une musique qui rappelle les tubes des années 70.
05:04 - Oui les tubes, oui.
05:05 - Plutôt tranquille et une fois l'accident,
05:09 qui d'ailleurs est filmé de manière extrêmement violente et extrêmement rugueuse,
05:16 on change du tout au tout et une musique qui se fait beaucoup plus oppressante,
05:21 qui là encore rappelle la musique de Shining,
05:25 on sent que Michael Giacchino travaillait les classiques.
05:30 - Très bien, alors en conclusion, à propos de…
05:32 vous parlerez après d'autres choses, mais en conclusion pour ce film.
05:35 - Eh bien de ce que j'ai vu, l'accueil au niveau du public a été plutôt bon,
05:40 avec une note avoisinant les 4 pour les sites Allociné et Sciences Critiques.
05:48 Du côté de la presse c'est un petit peu moins, 3,8, mais c'est normal.
05:52 - Peut-être qu'on s'est senti trop catholique pour une presse de gauche ?
05:54 - Probablement, probablement.
05:56 Pour ma part oui, je pense que le 4 n'est pas volé.
05:59 C'est vraiment un film qu'on peut voir sans perdre son temps.
06:03 - On ne perd pas son temps, bon, très bien.
06:05 [Générique]
06:08 Maintenant je vais vous parler de "Therapy".
06:10 "Therapy" est une mini-série en 6 épisodes diffusée sur Amazon
06:14 qui dure approximativement 5 heures.
06:17 Alors je vous lis le résumé officiel de la production.
06:20 "Therapy" est une série adaptée du roman à succès de Sébastien Fidzek,
06:25 Josie, 13 ans, fille du célèbre psychiatre Victor Lawrence,
06:29 a mystérieusement disparu sans laisser ni trace ni corps derrière elle.
06:33 Il n'y a eu aucun témoin.
06:35 Deux ans plus tard, une jeune fille énigmatique se présente.
06:39 Elle oblige Victor, donc le psychiatre, le professeur d'ailleurs de psychiatrie,
06:44 à faire face à la disparition de sa fille
06:47 et le pousse dans ses derniers retranchements psychologiques.
06:50 Alors, il est classé, c'est un film qui est classé dans la catégorie des thrillers psychologiques.
06:56 Moi je ne sais pas trop ce que ça veut dire.
06:58 Psychologie, il n'y a pas de psychologie à deux balles
07:01 pour des trolls gauchistes qui s'écoutent parler.
07:05 Thriller, oui, il y a du suspense,
07:08 je dirais un suspense qui tourne autour de la psychiatrie,
07:11 mais c'est très intéressant.
07:13 Le scénario donc est plein de rebondissements
07:16 avec une piste scénaristique qui évolue d'épisode en épisode
07:20 et on se prêlait à, comment dirais-je,
07:23 à laisser son intuition essayer ou tenter de deviner la fin.
07:28 On se trompe souvent d'ailleurs.
07:30 Alors, la réalisation, les acteurs sont surtout très bons, ils jouent très bien,
07:35 surtout la jeune fille qui est très intrigante
07:38 et le psychiatre lui, il est très torturé à souhait.
07:42 Dr House à côté, c'est un petit joueur.
07:45 Ils sont bien de chez nous, pas de diversité poussée à l'extrême.
07:48 L'action se déroule en mer du Nord, en face de l'Allemagne.
07:54 J'aime bien les séries un peu nordiques parce que c'est plutôt propre,
08:00 c'est un peu comme dans les BD de Tintin,
08:01 il n'y a pas de taille, il n'y a pas de papier par terre,
08:03 ça nettoie un peu le cerveau, ça nettoie les yeux.
08:08 Donc les images sont très belles,
08:10 les images d'extérieur surtout sont d'une très grande beauté,
08:12 c'est très bien filmé.
08:14 Les images d'intérieur, il y a un bel éclairage, de beaux plans.
08:17 En conclusion, je dirais, il n'y a pas de sexe à tout moment pour faire vendre,
08:23 pas de LGBT+…
08:25 On est dans la vraie vie.
08:26 Super Woke ne joue pas dans le film.
08:28 Super Woke ?
08:29 Super Woke, c'est mon super héros que je veux proposer à Avengers.
08:35 C'est quelqu'un comme Iceman qui, quand il touche quelque chose,
08:39 transforme en glace.
08:40 Lui, quand il touche quelque chose, il le Woke-isme automatiquement.
08:44 Il touche par exemple un homme et ça devient un trans,
08:47 il touche une femme, elle devient non-binaire,
08:49 il touche un blanc, ça devient un jaune,
08:52 enfin s'il touche un jaune, ça ne devient pas un blanc,
08:54 ça ne marche pas dans ce sens-là.
08:55 Et puis bon, c'est une série qui est plutôt normale,
09:00 qui est plutôt agréable à voir, à voir en deux soirées,
09:04 donc cinq heures de cinéma, je dis cinéma parce que pour moi,
09:06 une demi-série c'est un film découpé en tranches,
09:08 à voir en deux soirées, allo cinémes, quatre,
09:11 sens critique, mais trois, je ne sais pas pourquoi ils sont plus sévères,
09:14 et moi je mettrais quatre parce que c'est vraiment une bonne soirée.
09:17 Donc merci Charles Mathieu, la prochaine fois,
09:20 je vous retrouve avec Greg une nouvelle fois.
09:23 À bientôt.
09:24 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
09:27 Sous-titrage Société Radio-Canada