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Les Vraies Voix Citoyennes avec Emilie Caplier, fondatrice de l'association "Elle veut être libre" ; Pierre-Emmanuel Delaforcade, directeur général du Bleuet de France.


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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2024-11-11##

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Transcription
00:00SUDRADIO, les vraies voies qui font bouger la France, 19h20, les vraies voies citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
00:08Rejoins le parti sans qu'il n'y ait rien.
00:13Citoyens, citoyennes, on vous court.
00:16Des citoyens propres de nos villes, propres de nos enfants d'Uruguay.
00:19Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons.
00:23Je suis un citoyen ordinaire.
00:25Citoyen, soldat, frère, père.
00:28C'est mon devoir de citoyen.
00:32C'est l'introduction la plus romantique de la semaine, vous le savez sur SUDRADIO.
00:35On est ravis de retrouver, comme tous les lundis soirs, nos vraies voies citoyennes.
00:39Comment ça va Aurélie Gros ?
00:40Eh bien génial ! Un lundi particulier, 11 novembre.
00:44Et on a eu un week-end plutôt intense puisque nous avons lancé officiellement les étapes du G500
00:50avec la première réunion avec tous les professionnels, le collectif Santé en danger, à Lille,
00:55la réunion Santé, où on a écrit la loi de programmation Santé
01:00que nous irons proposer maintenant, dans les semaines à venir, à nos décideurs.
01:05Et Dieu sait si vous n'avez pas chômé ce week-end.
01:07Justement, on est aussi avec notre ami Stéphane Pelé.
01:09Comment ça va Stéphane ?
01:10Ah oui, très bien.
01:11Justement, 6 heures de direct entre guillemets.
01:136 heures de direct.
01:1416h22 le samedi, devant une centaine de professionnels qui étaient là pour écrire ensemble
01:1970 articles de la loi étudiée.
01:21Et c'est donc une première, c'est inédit, une loi fabriquée par les citoyens.
01:25Je pense que ce ne serait pas trop.
01:26Vous avez vu cette polémique du week-end avec ce patient qui s'est retrouvé hospitalisé dans un garage.
01:31Ça s'est passé à Langres, dans la Haute-Marne.
01:34Voilà, comme quoi, il y a peut-être besoin d'une loi de programmation.
01:37On est ravis de vous retrouver en tout cas.
01:38Je rappelle d'abord que le G500 citoyens, c'est cette fameuse ONG qui rassemble maintenant
01:42près de 2600 associations, collectifs et représentants.
01:47C'est pas loin de 2 millions de sympathisants, des fameux citoyens engagés en gros,
01:51qui veulent faire bouger la France.
01:52Et cette année sera particulièrement chargée pour vous, avec le soutien de Sud Radio,
01:56la radio des territoires.
01:58On rappelle le trophée Sud Radio de l'initiative citoyenne.
02:01On va y revenir avec vous.
02:02On va y revenir, on va les lancer en janvier.
02:05Exactement.
02:06Tout le monde s'inscrive.
02:07Et puis on a le sommet citoyen aussi.
02:09Troisième du nom qui va se dérouler à Lille.
02:12Encore à Lille en juin 2025.
02:14On sera là pour vous aussi.
02:16Allez, au programme.
02:17En tout cas, aujourd'hui, on le rappelle, on va démarrer ce soir avec vous.
02:22Notamment sur ce sujet qui est très grave.
02:25Une victime sur quatre de violence conjugale qui porte plainte.
02:29Une victime sur quatre seulement, si j'ose dire.
02:32En 2022, c'est 118 femmes tuées et 27 hommes tués.
02:37C'est un sujet que d'ailleurs Aurélie va développer tout à l'heure,
02:41nous retrouverons un premier sujet autour de notre chère Bleuée de France.
02:46Jean-Marie, je ne sais pas si vous vous souvenez, ça va être le sujet majeur.
02:52Avant de parler justement des violences faites aux femmes.
02:5610 millions de morts et plus de 20 millions de blessés.
02:58C'est le bilan de la fameuse première guerre mondiale.
03:02Celle que l'on commémore aujourd'hui, 11 novembre.
03:05Et derrière les horreurs finalement de ces guerres,
03:07il y a aussi finalement la pensée qu'on peut avoir pour tous ceux qui s'engagent.
03:11Et des guerres, il y en a encore.
03:12Vous savez qu'il y a de l'ordre de 35 guerres officiellement dans le monde qui sont déclarées.
03:16Et donc c'est pour ça qu'on y reviendra avec le délégué général du Bleuée de France.
03:21Le directeur général Pierre-Emmanuel de la Forcade.
03:23Notre invité qu'on va accueillir d'ailleurs tout de suite sur Sud Radio.
03:27Qu'on va accueillir dans quelques instants puisque la régie est en train d'essayer de le joindre.
03:30On rappelle le Bleuée de France d'ailleurs, c'est le 11 novembre.
03:32Vous pouvez le voir sur les vestons de tout un chacun.
03:36Notamment Aurélie Gros.
03:38Qui le cache derrière son micro.
03:40C'est ça, c'est le micro qui cache le Bleuée.
03:42Le Bleuée de France qui sera centenaire dans un an, si je ne m'abuse.
03:45Il a été fondé en 1925.
03:47C'était à l'origine une création de deux infirmières qui voulaient venir en aide à ces victimes de la première guerre mondiale.
03:551 300 000 morts.
03:57On peut le regarder sur tous nos monuments à mort en ce moment.
03:59Et une ONG qui vous est chère Aurélie.
04:03Le Bleuée de France qui continue à aider et soutenir toutes les personnes qui ont eu des problèmes.
04:13Notamment sur les territoires en guerre, les familles.
04:17Les soldats français, ceux qui sont tombés au front, leurs familles, ceux qui sont restés.
04:21Pour ceux qui restent, c'est le slogan.
04:22Et les victimes des actes terroristes justement.
04:25On en reparlera.
04:26Bienvenue à vous dans les vraies voix citoyennes.
04:27On va se retrouver dans quelques instants avec vous sur Sud Radio.
04:32Sud Radio.
04:33Parlons vrai.
04:34Parlons vrai.
04:35Sud Radio.
04:36Parlons.
04:37Sud Radio.
04:38Les vraies voix qui font bouger la France.
04:3919h20.
04:40Les vraies voix citoyennes.
04:42Aurélie Gros.
04:43Stéphane Pelé.
04:44Nous nous préparons actuellement avec 4 autres camarades blessés militaires.
04:48Les Jeux Paralympiques de Paris 2024.
04:51Le Bleuée de France est intervenu à de multiples reprises.
04:54Que ce soit matériel, financier ou humain.
04:56Soutenir le Bleuée de France est un acte citoyen.
04:59C'est aider les blessés militaires, leurs familles, les pupilles et les victimes d'actes terroristes.
05:06Le Bleuée de France, vous l'avez reconnu, c'est ce macaron bleu qu'on peut voir aux vestions,
05:11au rebord des vestes de tout un chacun ce week-end du 11 novembre.
05:15C'est le cas d'Aurélie Gros qui le porte d'ailleurs ce matin, ce soir plutôt.
05:18C'est le cas aussi de Stéphane Pelé qui l'a oublié mais qui le porte en son cœur.
05:22C'est le plus important.
05:23On parle du Bleuée de France.
05:24Pour le soutenir, avec notre invitée qu'on est ravi de retrouver, Pierre-Emmanuel de Lafourcade.
05:28Bonsoir.
05:29Bonsoir.
05:30Et bienvenue sur Sud Radio, directeur général du Bleuée de France, Stéphane.
05:33Parce que Jean-Marie, j'ai une info essentielle mais extraordinaire.
05:36Nous sommes le 11 novembre.
05:37Je ne sais pas si ça vous avait pas échappé.
05:39Ça m'avait échappé je pense.
05:40Et vous avez donc vu qu'en effet ce Bleuée a fleuri à nouveau sur les revers de vestes.
05:44Mais on l'a vu aussi à la télévision, notamment pendant le championnat de Ligue 1 de football tout le week-end.
05:49Et c'est pour ça qu'on est heureux d'accueillir Pierre-Emmanuel de Lafourcade,
05:53donc le délégué général ou directeur général, je ne sais plus.
05:56Directeur général.
05:57Du Bleuée de France.
05:58Il va nous raconter comment tout ça est né.
06:00Mais surtout, il va nous raconter l'engagement, et j'allais dire l'engagement citoyen,
06:04qu'il y a derrière toutes ces personnes qui finalement travaillent pour, je crois,
06:09de l'ordre de 25 000 bénéficiaires qui reçoivent une aide du Bleuée de France,
06:13qui finance d'ailleurs des projets pédagogiques.
06:15Bonsoir, monsieur le délégué général.
06:18Bonsoir, merci.
06:20Alors, ça vient de loin cette idée, je crois.
06:22Une bonne centaine d'années.
06:24Une bonne centaine d'années.
06:25Le Bleuée de France, c'est une œuvre qui est née dans les tranchées de la Grande Guerre,
06:29à l'instar d'ailleurs du paupier anglais qu'on arbore aussi dans tout le Commonwealth en ce moment.
06:35C'était deux fleurs robustes, en fait, qui étaient des notes de couleur, on va dire,
06:40dans la boue des tranchées, qui sont devenues respectivement, pour la France et pour l'Angleterre,
06:44les fleurs de la solidarité et de la mémoire après, pour les victimes de guerre,
06:49les victimes directes et indirectes,
06:51donc les blessés de guerre, les pupilles de la nation,
06:53les orphelins de guerre, les veuves de guerre.
06:55Maintenant, on parle de conjoints et partenaires survivants.
06:58Et depuis les années 90, les victimes d'attentats terroristes.
07:01Alors justement, c'est une association ou c'est une action de l'État ?
07:07C'est une association privée.
07:09C'est ça. Et vous le savez, vous avez autour de la table une mère,
07:13puisqu'en fait Aurélie Gros le cache souvent,
07:15mais elle est maire du Coudray-Monceau.
07:17Et ce matin, avec plein d'autres associations, des gamins qui sont venus lire des textes, etc.
07:22C'était la cérémonie du 11 novembre.
07:24Et il y a eu une sorte de quête, je ne sais pas si c'est le joli terme qu'il faut employer,
07:29mais en tous les cas, pour le bleué de France.
07:31Comment vous construisez votre financement, notamment ?
07:35Eh bien, écoutez, c'est simple.
07:37Alors déjà, bonjour, madame la maire.
07:39Merci de vous inviter aux côtés du bleué de France.
07:41C'est vrai qu'en fait, depuis 100 ans, et on fêtera d'ailleurs l'année prochaine
07:47le centenaire du bleué de France en 2025,
07:49parce que le bleué de France naît dans les tranchées de la Grande Guerre,
07:51mais devient, on va dire, se démocratise en 1925,
07:55en ayant ses premiers ateliers de confection au sein des Invalides, là où il est créé.
07:59Et donc on fêtera le centenaire l'an prochain.
08:01Et en fait, c'est un grand appel à la générosité du public
08:05qui est fait plusieurs fois par an, mais le grand moment, le moment phare, c'est bien.
08:10C'est bien le 11 novembre, où toutes les collectivités, toutes les administrations,
08:14tout le bleué de France collectent auprès des Français pour une reconnaissance de la nation,
08:20mais aussi pour financer des projets à faire en attaque auprès de nos bénéficiaires.
08:24Et d'ailleurs, pour Sud Radio ce soir, vous avez peut-être, je ne sais pas, le montant ?
08:28Non, peut-être pas encore. Ce n'est pas comme le Téléthon, quand même.
08:30On ne sait pas le montant en direct.
08:32Mais c'est environ combien que vous attendez de financement par ces belles cérémonies patriotiques ?
08:37Sur une année comme ça, on espère atteindre les 2 millions, 2,5 millions de la générosité du public,
08:44avec l'aide du mécénat privé exactement.
08:46Donc on est bien loin de ce que font les Anglais,
08:48mais on essaye de se professionnaliser pour pouvoir subvenir aux besoins de nos bénéficiaires au mieux possible.
08:54Et ça participe, je l'ai vu ce matin, puisqu'on a vendu beaucoup de petits bleués.
09:01Et donc pour le coup, ça reste petit, mais on a récolté plus de 100 euros sur une cérémonie comme le Coudré-Bonceau.
09:09Donc on était très fiers.
09:11Et c'est vrai que le fait d'en parler, je pense aussi que ça permet aux citoyens de comprendre un peu mieux l'engagement.
09:18Et aussi les enfants expliquent le discours du Bleu de France.
09:24C'est aussi une transmission.
09:26Mais déjà qu'ils le voient, en plus il y a des partenariats très importants qui ont été passés avec les fédérations sportives.
09:30Ce qui permet aussi d'augmenter la visibilité.
09:32Et monsieur le directeur, j'ai appris qu'aujourd'hui, la fabrication des Bleu de France était confiée à des personnes handicapées.
09:41C'est ça ? Qui sont installées dans l'allié ?
09:43Oui, on respecte cette tradition centenaire.
09:46Donc avant, c'était les blessés de guerre qui confectionnaient aux invalides avec du papier mâché ces Bleu de France
09:53qu'ils vendaient sur la voie publique en complément de revenus significatifs pour la solidarité.
09:58Et aujourd'hui, ce sont des personnes handicapées dans des ESAT qui confectionnent ces Bleu de France
10:03qui sont vendues autour des monuments morts, notamment le 11 novembre.
10:07Alors justement, en dehors des valeurs, du message général, bien sûr, de mobilisation pour ceux qui ont donné jusqu'à leur vie
10:14ou en tous les cas, une partie de la famille a pu être amputée, entre guillemets, d'une personne.
10:20Qu'est-ce que vous faites de tous ces moyens que vous récoltez ? Est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu ?
10:26Oui, bien sûr. Alors on a deux grands soutiens fondamentaux.
10:31Le premier, c'est la solidarité pour nos bénéficiaires, nos 25 000 bénéficiaires.
10:35Donc on a différentes typologies bénéficiaires.
10:37D'une part, on a les 10 000 soldats qui sont projetés en opérations extérieures
10:40qu'on accompagne sur l'envoi de colis qu'on appelle les colis de Noël ou les colis OPEC.
10:45Ceux qui sont sur le terrain en ce moment, sur les terrains de guerre ?
10:48Absolument, ceux qui sont sur les terrains de guerre.
10:50Et puis après, on a un panel solidaire.
10:53Donc ça va de la réadaptation et de la réinsertion par le sport.
10:58On a beaucoup de blessés.
10:59Vous passiez en début d'édition le témoignage de Cyril Chaboune, blessé de guerre en Irak,
11:04après la prise de Mossoul qui a perdu ses jambes en Irak.
11:08Typiquement, c'est un blessé qui se reconstruit par le sport.
11:11Et donc on l'accompagne d'une part sur sa réadaptation et sa réinsertion par le sport,
11:16mais après sur son accompagnement sur des compétitions sportives.
11:20Mais ça va aussi sur du matériel de pointe pour les hôpitaux militaires,
11:24sur les stages de réhabilitation avec des blessés,
11:26sur le soutien aux pupilles de la Nation,
11:28avec les étrennes des pupilles de la Nation chaque année qui sont versées par le Goethe France.
11:32Donc beaucoup de projets significatifs.
11:35Sachant qu'il y a une chose qui a changé quand même depuis 1925,
11:39c'est que beaucoup de ces blessures maintenant qu'on prend en charge
11:42ne sont pas seulement des blessures physiques,
11:44ce qui était sûrement le cas à l'époque.
11:46Oui, alors c'est sûr qu'en fait il y avait un syndrome post-traumatique très fort
11:51après les deux grandes guerres, mais qui n'était pas reconnu.
11:56Et qu'on savait moins prendre en charge.
11:58Voilà, aujourd'hui on a 5000 blessés de guerre en moyenne à peu près,
12:02avec 50% de blessés physiques, 50% de blessés psychiques.
12:06Mais les chiffres à manipuler avec beaucoup d'adresses
12:10parce que souvent un blessé physique peut devenir blessé psychique.
12:13Mais c'est vrai que la gueule cassée contemporaine,
12:17c'est le stress post-traumatique aujourd'hui.
12:20Alors justement, vous avez remarqué que dans ces cérémonies,
12:23il y a des tout jeunes gens qui sont là, des conseils municipaux,
12:26des jeunes, des collégiens, qui viennent lire des textes,
12:30notamment les fameuses lettres des poilus qu'on a retrouvées.
12:33Parce qu'en fait, il faut dire à nos auditeurs qu'il n'y a pas très longtemps,
12:36entre 2014 et 2018, on a fêté les 100 ans de cette...
12:41Enfin fêté, en tous les cas commémoré, parce qu'on ne fête jamais une guerre.
12:44Les 100 ans de la Grande Guerre.
12:45De la Grande Guerre.
12:46Pendant ces 4 ans, beaucoup de travaux de chercheurs ont été mis à jour,
12:49notamment ces fameuses lettres ont été retrouvées et mises en valeur.
12:52Elles continuent d'être lues.
12:54Au-delà de toutes les aides que vous apportez,
12:56est-ce qu'il y a un message fort à la nation autour de ce Bleu et de France ?
13:01En fait, il y a deux messages.
13:03Le premier, c'est que le Bleu et de France,
13:05c'est la grande bannière de l'unité de la nation depuis 100 ans.
13:07Et si on a une bannière en France, c'est celle-ci.
13:10C'est apolitique, ça fédère tous les Français.
13:13Le sacrifice de ceux qui sont tombés pour notre liberté,
13:16ça a beaucoup de sens.
13:18Et puis, on a aussi la reconnaissance de la nation.
13:21Il faut faire un vrai travail de mémoire avec la jeunesse
13:25sur la reconnaissance de la nation et sur le principe de résilience.
13:29C'est pour ça qu'on soutient des programmes éducatifs mémoriels,
13:32des concours scolaires, qu'on implique beaucoup la jeunesse,
13:35le sport et la mémoire.
13:36On fait des opérations de jeunes porte-drapeaux
13:38et on finance évidemment ces grands programmes de mémoire et de citoyenneté.
13:42Et est-ce que vous avez senti une différence de l'époque
13:46où il y avait le fameux service militaire
13:48où, d'une certaine manière, l'armée était présente finalement
13:52dans toutes les familles, d'une façon ou d'une autre ?
13:55Et d'aujourd'hui, où nous avons pour l'essentiel une armée de métiers,
13:59est-ce que vous avez une réflexion ?
14:01Vous développez là-dessus le rapport entre la nation et son armée ?
14:04Est-ce que le lien armée-nation est coupé ou pas ?
14:06Non, le lien armée-nation n'est pas du tout coupé.
14:09Au contraire.
14:10C'est vrai qu'on a vu différents programmes aujourd'hui
14:12qui ont été mis en place comme le SNU.
14:14On essaye de remettre en place le côté force morale de la nation,
14:18le lien armée-nation au niveau de la jeunesse,
14:20de renforcer ces actions intergénérationnelles,
14:22notamment sur la transmission de l'histoire
14:24et la connaissance des grands conflits contemporains du XXe siècle
14:27auprès de la jeunesse.
14:28Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, notre jeunesse,
14:30ça fait 80 ans qu'elle n'a pas connu la guerre sur son territoire
14:34et que ce fameux principe de résilience,
14:36c'est cette connaissance sur le travail de mémoire
14:39et sur la transmission des grandes valeurs
14:41que sont la mémoire nationale.
14:43Alors justement, est-ce que vous auriez un message ce soir aussi ?
14:46Parce que vous savez que nous sommes dans les vraies voies citoyennes.
14:48Donc nous, notre affaire, c'est l'engagement, la citoyenneté.
14:51Donc bien sûr, vous, vous êtes avec vos fonctions
14:53et puis avec cette association, une belle preuve de cet engagement.
14:57Une association qui, je crois, apparaît être une fondation.
15:00Mais qu'est-ce que vous pourriez dire
15:02pour renforcer encore l'engagement, la citoyenneté
15:05et puis peut-être le lien avec d'autres associations mémorielles ?
15:08Le Bleu de France, ça va vraiment être la bannière
15:12de toutes les grandes associations mémorielles.
15:14C'est très bien.
15:15Mais quand je regarde du côté outrement ce qui se passe,
15:17on a 40 millions d'Anglais aujourd'hui
15:19dans tout le Commonwealth qui portaient le poppy.
15:22Le coquelicot.
15:23Le coquelicot, absolument.
15:25Et en fait, j'invite vraiment une mobilisation de la jeunesse
15:29autour du Bleu de France.
15:30C'est très important, déjà pour notre pays, pour notre nation,
15:33pour la reconnaissance de ceux qui sont tombés,
15:35mais aussi pour sensibiliser les citoyens
15:37aux enjeux liés à la défense et à la mémoire collective.
15:40Et c'est très important d'avoir dans les villages, dans les villes,
15:43des portes-drapeaux, une jeunesse engagée
15:46qui peut s'investir autour du Bleu de France.
15:48Pas que pour les collectes, mais aussi surtout
15:50pour le travail des mémoires et des armées nation.
15:53D'où le lien avec le football qui reste le sport le plus populaire encore
15:58et notamment pour les jeunes et le plus regardé.
16:01Le plus populaire sur ceux de radio, ça reste le rugby,
16:03mais c'est vrai que c'est le football.
16:04Et tout ce week-end, d'ailleurs, en Ligue 1, on peut le rappeler,
16:06on voyait des entraîneurs.
16:07C'était grande cause nationale 2024,
16:09donc la ligne de football professionnel et les clubs de Ligue 1,
16:12McDonald's, c'est comme ça la Ligue 1, c'est ça,
16:15et la Ligue 2, BKT, qui se sont engagés pour votre cause.
16:19Comment on peut encore vous aider ?
16:23Ça fait dix ans que la Ligue de football professionnel
16:26nous accompagne avec le Bleu de France.
16:27Pourquoi ? Parce que Franck Leboeuf, qui est notre ambassadeur,
16:30notre parrain, a fait ses classes à Chelsea.
16:33Champion du monde 98.
16:35Il a vu les stades à Chelsea inondés de coquelicots
16:38et quand il est rentré en France, avec son côté très national,
16:42il s'est dit qu'il manquait quelque chose en France,
16:44et c'était ce bleuet dans les stades.
16:46Mais d'ailleurs, vous êtes très Ovalie,
16:49et donc on a signé une convention vendredi dernier avec Pierre Grille.
16:53François Grille, le président de la…
16:55Florian Grille, excusez-moi.
16:58Il est gagné de prénom, mais on est quitte, vous voyez.
17:00Merci, on s'en souviendra.
17:02Florian Grille, à qui je présente mes excuses,
17:04président de la Fédération française de rugby. Allez-y.
17:07On était avec lui vendredi, et samedi, c'était deux pupilles
17:11des attentats de Nice qui donnaient le coup d'envoi
17:13au Stade de France pour France-Japon,
17:15avec la signature d'une convention triennale
17:17aux côtés de la Fédération française de rugby.
17:20Donc ça y est, je pense que c'est des énormes leviers,
17:23c'est des grands leviers pour pouvoir faire une aile bleuée
17:26sur le terrain de l'histoire française.
17:28Allez-y, je vais faire une petite publicité
17:31pour la personne qui est juste en face de moi,
17:33à savoir Aurélie Gros, elle ne le sait même pas encore,
17:35mais je le rappelle, elle est maire du Coudray-Monceau,
17:37et il se trouve qu'avec le Bleuet de France,
17:39elle organise dans quelques semaines,
17:41mais je ne sais pas si on se souviendra de la date,
17:44un tournoi de golf.
17:46Une coupe caritative.
17:48Une coupe caritative au profit du Bleuet de France.
17:50Donc monsieur le directeur général,
17:52j'imagine que vous irez au golf du coup d'envoi.
17:55Oui, merci beaucoup Madame le maire,
17:57on sera là, comptez sur nous.
17:58Avec grand plaisir.
18:00Le rendez-vous est pris.
18:01Tiens, on parlait du 11 novembre d'ailleurs,
18:03je peux vous parler de ce rendez-vous sportif
18:05qui a lieu tous les 11 novembre,
18:07c'était aujourd'hui, on en parlait sur Sud Radio,
18:09le Challenge Foch-Renard.
18:11C'est un match de rugby entre les équipes de rugby
18:13de la Marine nationale et de l'armée de terre.
18:15Figurez-vous que c'est l'armée de terre pour une fois,
18:17parce que ça n'arrive pas souvent,
18:18qui a gagné aujourd'hui.
18:19C'était à Jambouin, 30 à 18,
18:21et je suppose que cet événement aussi a permis
18:23d'aider un petit peu le Bleuet de France,
18:24on espère en tout cas,
18:25Pierre-Emmanuel de la Forcade.
18:27Oui, oui, c'est un événement
18:29qui a l'initiative du chef d'état-major
18:31de l'armée de terre,
18:33qui réunit donc, comme vous l'avez dit,
18:34l'armée de terre et la Marine nationale.
18:36Donc c'est très bien que l'armée de terre ait gagné,
18:38et évidemment ça contribue à soutenir
18:40l'écosystème en traite de blessés.
18:42Et comme vous le voyez,
18:43Sud Radio est la radio de tous les rugbis.
18:45Merci beaucoup Pierre-Emmanuel de la Forcade,
18:47directeur général du Bleuet de France.
18:51On va se retrouver dans quelques instants ?
18:52Eh oui, tout à fait.
18:53On va parler de toute autre chose,
18:55d'une question sérieuse,
18:57une grande cause là aussi malheureusement.
18:59Une autre cause citoyenne.
19:00Le combat par rapport à,
19:02contre on va dire,
19:03les violences faites aux femmes,
19:05avec Émilie Caplier.
19:07Notre invitée,
19:08on s'engage dans quelques instants
19:09avec Aurélie Gros.
19:10Aurélie Gros, on le rappelle,
19:11une victime sur quatre de violences conjugales,
19:13porte plainte.
19:14Une victime sur quatre seulement.
19:16Ça veut dire que les trois quarts,
19:17pour l'instant, se taisent.
19:18On va essayer de les aider dans un instant.
19:19A tout de suite.
19:25Sud Radio,
19:26les vraies voix qui font bouger la France.
19:2719h20,
19:28les vraies voix citoyennes.
19:30Aurélie Gros, Stéphane Pelé.
19:41Les vraies voix citoyennes,
19:47qui s'engagent avec Aurélie Gros et Stéphane Pelé,
19:49ce soir,
19:50contre les violences faites aux femmes.
19:52Et cette voix d'ailleurs.
19:54Quelle voix.
19:55On aurait presque pu l'avoir acappelée là,
19:58à nos côtés.
20:00Ça tombe bien, on l'a invitée.
20:01On l'a invitée.
20:02On en profite.
20:03Bonsoir Émilie Caplier.
20:04Bonsoir.
20:05Bienvenue sur Sud Radio.
20:06Oui, Émilie,
20:08effectivement,
20:09c'est la superbe voix.
20:10Elle est plus connue dans le sud de l'Aisne.
20:12Son pseudo,
20:13Émilie Chaud.
20:14Et elle a décidé d'utiliser l'art
20:17pour lutter contre les violences faites aux femmes.
20:20Alors, bonsoir Émilie.
20:21Vous êtes...
20:22Bonsoir Aurélie.
20:23Effectivement, artiste.
20:24On va dire de talent.
20:25J'y connais rien, mais belle voix.
20:27C'est un petit mention pour Philippe David,
20:29qui adore chanter.
20:30S'il avait été là ce soir,
20:32il aurait peut-être fait un duo avec vous.
20:34Vous êtes une artiste,
20:35donc pour le coup,
20:36très engagée.
20:37Racontez-nous un peu
20:38comment vous avez décidé de créer cette association, déjà.
20:41Elle veut être libre.
20:42En plus, vous écrivez une chanson.
20:44J'en ai écrit une chanson, oui.
20:45En 2021, en fait,
20:46j'avais des mots, en fait,
20:47que je devais mettre en chanson.
20:50Et j'ai rencontré sur mon chemin
20:52un grand pianiste,
20:53Jérémy Juniau,
20:54qui était aussi le pianiste de Lara Fabian,
20:57de Morane, entre autres.
20:58Et en fait,
20:59on a voulu mettre en œuvre une chanson.
21:02Déjà pour me libérer, moi, en fait, de mon passé.
21:04Parce qu'il y a 20 ans en arrière,
21:06j'ai connu les violences conjugales.
21:08J'ai connu un petit ami qui me frappait.
21:11C'était des violences verbales,
21:13des violences physiques,
21:14et qui a duré au moins pendant cinq ans.
21:18Et cette chanson,
21:19j'ai voulu la rendre universelle,
21:21tout simplement pour que chaque femme
21:23se retrouve dedans
21:24et que chaque femme qui connaisse les violences conjugales,
21:27en fait, un petit peu la messagère en tant qu'artiste.
21:30Quand on écoute ce titre,
21:32ben voilà, je ne suis pas seule.
21:34J'écoute le titre
21:35et ça me fait réfléchir.
21:36Et j'ai voulu en plus sensibiliser la cause
21:38en tournant un clip
21:40au domaine d'Hermenonville
21:41qu'on peut retrouver sur YouTube.
21:44Pour la petite histoire de la chanson et de l'écriture.
21:47Ça n'arrive pas qu'aux autres.
21:48Je pense que c'est important
21:50et de montrer qu'on peut se libérer.
21:52Vous, vous avez décidé comment, en fin de compte,
21:54de vous libérer de tout ça ?
21:55De parler.
21:56Comment vous avez décidé à un moment
21:58de dire stop à votre petit ami ?
22:00Parce que c'est ça le plus dur,
22:01en fin de compte, pour ces femmes.
22:02C'est très, très dur
22:03parce qu'en fait, on est amoureuse
22:04et puis on se dit,
22:05eh bien, on est sous l'emprise.
22:06Il y a le bourreau.
22:07On a honte.
22:08Moi, je sais que j'avais honte
22:09de le dire à ma famille.
22:10En plus, on avait le même métier.
22:12Donc, c'est encore plus compliqué.
22:14Et je pense qu'il y a,
22:15et c'est même sûr, en fait,
22:17je dois à ma meilleure amie,
22:18Faustine Saïd, d'ailleurs,
22:19que j'embrasse très, très fort,
22:20qui m'a sortie, en fait, de ces griffes,
22:22de ce bourreau,
22:23parce que je crois que la frappe de trop,
22:24ça aurait été, là, je pense,
22:27des dépleurs.
22:28Et ça a été fatal pour ma famille.
22:31Et c'est pour ça que j'ai voulu
22:32en écrire une chanson
22:33pour devenir, en fait, la messagère
22:35et d'être cette femme
22:36et cet artiste engagée.
22:38Donc, là, aujourd'hui,
22:39vous allez organiser un événement culturel
22:41parce que vous pensez que la culture
22:42soigne tous les maux.
22:43Ça, on est d'accord ?
22:44Oui.
22:45Et donc, cet événement, c'est quoi ?
22:46Racontez-nous un petit peu.
22:47Alors, oui, l'événement,
22:49c'est au Palais des Rencontres
22:50de Château-Thierry.
22:52J'ai voulu créer un événement
22:54pour tout simplement
22:55en tirer des bénéfices.
22:56Je me suis dit, voilà, je sais chanter.
22:58Donc, je vais utiliser l'art
23:01pour déjà divertir, en fait,
23:03toutes les personnes
23:04qui me connaissent
23:05et qui me soutiennent,
23:07mais en intégrant, en fait,
23:08dans ce spectacle
23:09d'autres artistes.
23:11Et avec l'aide
23:12de Cécile Laligan,
23:13attachée de presse
23:14de l'association,
23:15eh bien, on a une marraine,
23:17Fabienne Thibault.
23:18On a également...
23:19Quelle chanteuse !
23:20Oui, quelle chanteuse,
23:21quel talent,
23:22et quelle femme aussi
23:23qui a engagé
23:24et qui a répondu oui
23:25pour l'association.
23:26Donc, ça, c'est une grande chance
23:27de faire venir
23:28des artistes exceptionnels
23:30sur notre ville de Château-Thierry.
23:32Et également,
23:33on a Sandrine Alexis.
23:34Sandrine Alexis
23:35qui est imitatrice chanteuse,
23:36qui sera là aussi présente
23:38pour l'association.
23:40Et nous avons Nathalie Marquet
23:41et Nelson Monfort
23:42en présentateurs, voilà.
23:44Donc, voilà,
23:45ils sont que du beau monde.
23:46Et des artistes,
23:47voilà, j'insiste vraiment
23:48sur les artistes locaux
23:50comme jongleurs,
23:51contorsionnistes,
23:52musiciens,
23:53magiciens,
23:54danseuses
23:55qui seront là.
23:56Voilà, c'est un show exceptionnel
23:57qui va durer plus de deux heures
23:59à 18 euros la place.
24:01Et donc, c'est quel jour ?
24:02Le 23 novembre 2024.
24:04D'accord, ça approche.
24:05Il reste des places ou pas ?
24:07Allez, on va dire
24:08qu'il reste une cinquantaine de places,
24:09donc dépêchez-vous.
24:11C'est bien.
24:12Tout doit disparaître, évidemment.
24:14Tout doit disparaître
24:15pour en tirer des bénéfices
24:16et voilà,
24:17les bénéfices de la soirée
24:18serviront à offrir
24:19aux femmes victimes de violences
24:20des bons d'accès
24:21chez une psychologue
24:22de notre secteur.
24:23D'accord,
24:24donc vous reversez
24:25et en fin de compte,
24:26vous allez vous penser
24:27en créer d'autres
24:28des événements après celui-là ?
24:29Oui, c'est le but.
24:30C'est le but de l'association
24:31et comme je vous dis,
24:32en fait, on n'est pas psychologue,
24:33on n'est pas médecin.
24:34Le but de l'association,
24:35c'est de créer des événements
24:37artistiques et culturels
24:39pour en tirer des bénéfices.
24:41Et après,
24:42vous allez peut-être créer des liens
24:43avec d'autres associations.
24:44Il y a des psychologues, certes.
24:45Oui, il y a des psychologues.
24:46Et vous avez des contacts
24:47avec d'autres associations
24:48qui agissent au quotidien
24:50sur ces questions-là
24:51ou qui réhébergent des femmes
24:53parce que c'est vrai
24:55qu'il y a beaucoup
24:56de choses à faire
24:57quand une femme décide de partir.
24:59À un moment,
25:00c'est peut-être ça aussi,
25:01le frein.
25:02Le frein de comment je fais derrière.
25:04Et se retrouver dehors,
25:05se retrouver sans la monnaie.
25:06Exactement,
25:07puis on n'est pas tout seul.
25:08On a le réseau de l'Aine,
25:09on a la communauté de communes
25:10aussi de Château-Thierry,
25:11on a la déléguée départementale
25:12des droits aux femmes,
25:13Madame Bicep,
25:14et Julie Chauffeur
25:15qui nous aident aussi
25:16pour relever.
25:17Oui, il y a un bon réseau sur place.
25:18On a un bon réseau
25:19et puis on est bien entourés.
25:20Parce que c'est vrai que ça fait un an.
25:21La violence conjugale,
25:22on en parle assez peu,
25:23mais c'est un phénomène
25:24qui touche absolument
25:25toutes les classes sociales.
25:26Exactement.
25:27Tous les groupes sociaux,
25:28d'ailleurs,
25:29quelles que soient les origines.
25:30Globalement,
25:31on retrouve tout le monde.
25:32En fait,
25:33vous avez un échantillon
25:34de toute la France
25:35dans les victimes.
25:36Oui, c'est vraiment un échantillon.
25:37Il n'y a pas de barrière,
25:38en fait.
25:39C'est vraiment...
25:40Quel point commun
25:41vous feriez à toutes ces histoires ?
25:42Qu'est-ce qui revient
25:43le plus souvent ?
25:44La violence verbale.
25:45La violence verbale,
25:46c'est les mots.
25:47Ça commence par ça.
25:48Oui, ça commence par ça,
25:49les mots.
25:50Systématiquement.
25:51Et c'est aussi une des raisons
25:52qui vous a poussé
25:53à trouver vos propres mots,
25:54à placer vos propres mots
25:55sur ce fléau
25:56pour vous engager
25:57en chantant, par exemple.
25:58Oui, exactement.
25:59Déjà, pour moi,
26:00personnellement,
26:01c'était une thérapie.
26:02Un exutoire.
26:03Oui, c'est un exutoire.
26:04C'est vrai qu'en tant que chanteuse,
26:05on exprime plus facilement
26:06au public son mal-être
26:09que d'être seule à la maison
26:11et à pleurer sur son sort.
26:13Et puis, voilà.
26:14Je suis la preuve
26:15qu'on peut se relever
26:16quoi qu'il arrive.
26:17C'est ça,
26:18parce que pour toutes celles
26:19qui pourraient nous écouter,
26:20qui traversent ce que vous,
26:21vous avez traversé,
26:22se dire qu'elles n'arrivent pas
26:23à parler,
26:24que vous n'arriviez pas aussi,
26:25vous vous êtes mis à le chanter,
26:27c'est un beau message d'histoire
26:28quand même, hein, Stéphane ?
26:30Mais justement,
26:31vous l'avez dit au tout début,
26:32l'essentiel reste cette question
26:34du dépôt de plainte
26:35et de faire en sorte
26:36que ça puisse avancer.
26:37Parce que d'abord, vous,
26:38au fond,
26:39avec ce que vous avez vécu,
26:40qu'est-ce qui est le plus important
26:41pour vous reconstruire
26:42après une histoire comme ça ?
26:43C'est que juridiquement,
26:45sur le plan judiciaire plutôt,
26:46on vous reconnaisse les faits,
26:49ou alors qu'il se passe autre chose ?
26:51Ou que ce soit sur le plan
26:52plutôt personnel ?
26:53Parce qu'est-ce qu'on est obligé
26:54d'aller jusqu'à une action en justice ?
26:56Moi, c'était plus
26:57sur le plan personnel, en fait,
26:58parce que je n'étais pas entendue
26:59à la police, hein,
27:00c'était des mains courantes
27:01et quand je voulais déposer plainte,
27:02voilà, il y a 20 ans en arrière,
27:04ben, ils refusaient ma plainte.
27:05Donc ça a été dur, en fait, juridiquement.
27:07Qu'est-ce qu'ils vous disaient,
27:08les policiers,
27:09quand ils vous refusaient
27:10votre plainte, à l'époque ?
27:11Il n'y avait pas assez de preuves.
27:13Donc vous disiez,
27:14j'ai été frappée,
27:15vous arriviez.
27:16Oui, j'ai été frappée,
27:17où il y a des mots, en fait,
27:18qui m'a dit,
27:19il y a des blessures, en fait,
27:20internes qui restent,
27:21mais non, en fait,
27:22il faut nous apporter des preuves
27:23ou alors il faut encore
27:24plus de mains courantes
27:25pour ensuite avoir
27:26une plainte derrière.
27:27Vous étiez bien reçus,
27:28malgré tout,
27:29ils étaient polis,
27:30ils ne minimisaient pas
27:31ce qui vous était arrivé,
27:32mais juste, ils disaient
27:33ça ne sert à rien.
27:34Oui, voilà, ça ne sert à rien.
27:35C'est ça.
27:36Et ça, ça a changé aujourd'hui, non ?
27:37Ah ben oui, et puis,
27:38fort heureusement,
27:39enfin, maintenant,
27:40il y a des policiers
27:41qui sont capables de recevoir
27:42et qui sont formés aussi
27:43pour les violences conjugales.
27:44Et puis, les sociétés,
27:45dans ce sens,
27:46c'est ce que j'ai dit.
27:47Disons-le,
27:48c'est ce qu'on appelle
27:49la politique pénale
27:50dans la plupart des parquets,
27:51c'est-à-dire,
27:52les procureurs, désormais,
27:53donnent comme consigne
27:54que, grosso modo,
27:55il y a la lutte
27:56contre tout ce qui est
27:57le narcotrafic.
27:58Et la deuxième cause,
27:59enfin, c'est sur les parquets,
28:00les juges,
28:01les enquêteurs,
28:02travaillent sur ces violences
28:03faites aux femmes.
28:04Certaines sont dites aussi
28:05violences sexuelles et sexistes,
28:06vous connaissez ça,
28:07c'est encore un autre problème.
28:08Enfin, du moins,
28:09ça peut souvent aussi,
28:10malheureusement,
28:11se combiner.
28:12Donc, vous avez
28:13ce message-là aussi,
28:14quand même,
28:15de dire aux femmes
28:16de déposer plainte ?
28:17Ah oui, bien sûr.
28:18Non, mais oui, oui.
28:19Bien sûr,
28:20il faut aller porter plainte.
28:21Et, enfin,
28:22dire qu'elles ne sont pas seules,
28:23ça ne sert à rien.
28:24En tous les cas,
28:25on peut leur dire
28:26que, désormais,
28:27ça a changé.
28:28Dans les gendarmeries,
28:29les commissariats de police,
28:30il y a des consignes
28:31qui sont formées.
28:32Il y a des consignes pour,
28:33il faut aller porter plainte.
28:34Le chiffre reste,
28:35quand même,
28:36agablant.
28:37Une femme sur quatre
28:38qui ose
28:39aller porter plainte,
28:40ça reste...
28:41Oui, mais ça,
28:42c'est le fameux poids
28:43que vous évoquiez aussi,
28:44le poids des familles,
28:45des amis.
28:46Quelquefois,
28:47on n'ose pas,
28:48finalement.
28:49Oui, on n'ose pas,
28:50en fait.
28:51Et être soutenu,
28:52c'est vraiment
28:53la moitié du chemin
28:54qui est fait.
28:55Parce qu'on peut
28:56se reconstruire
28:57et puis,
28:58grâce aux amis,
28:59grâce à la famille,
29:00on se reconstruit.
29:01Après, on parle toujours
29:02des forces de l'ordre.
29:03C'est la société,
29:04en général.
29:05C'est-à-dire qu'on est tous
29:06plus attentifs
29:07aux signaux faibles
29:08qu'on pourrait voir
29:09autour de nous
29:10parce que c'est devenu
29:11une cause nationale
29:12et qu'on est en inconscience.
29:13Pour autant,
29:14ce qui fait, je crois,
29:15problème aussi,
29:16c'est le fait
29:17qu'on peut déposer plainte,
29:18mais la certitude
29:19qu'on soit entendu
29:20et qu'il y ait une condamnation,
29:21celle-là,
29:22elle n'est encore pas
29:23gagnée, loin de là.
29:24Vous le savez,
29:25dans un autre champ,
29:26c'est celui des viols.
29:27Là, c'est pas de ça
29:28dont on parle,
29:29mais seul 1%
29:30des violeurs
29:31sont condamnés
29:32à la fin
29:33parce que,
29:34comme vous disiez,
29:35Émilie,
29:36le doute,
29:37pour l'instant,
29:38en profite,
29:39c'est le système judiciaire français,
29:40c'est comme ça,
29:41le doute profite
29:42à la personne
29:43mise en cause.
29:44Alors, on n'est pas l'indent,
29:45mais je rappelle aussi
29:46qu'il existe
29:47quelque chose
29:48qui n'est pas encore
29:49vraiment qualifié en France
29:50qui s'appelle
29:51le viol conjugal
29:52qui existe
29:53à l'intérieur du mariage
29:54et ça fait aussi partie
29:55de ces violences-là.
29:56On va en reparler,
29:57justement,
29:58les violences.
29:59Comment lutter
30:00contre les violences
30:01sexistes et sexuelles.
30:02On se retrouve dans un instant
30:03avec notre invité
30:04et avec Stéphane Pelé
30:05et Aurélie Gros
30:06pour Les Vraies Voix Citoyennes.
30:07A tout de suite.
30:08Sud Radio,
30:09c'est vous
30:10qui donnez le temps.
30:11Pourquoi est-ce que vous aimez
30:12Sud Radio, Yamina ?
30:13Parce qu'il y a
30:14une liberté de temps,
30:15parce qu'on donne la parole
30:16à ceux
30:17qui n'ont pas l'habitude
30:18de la prendre
30:19et puis il y a
30:20toutes les opinions
30:21qui s'expriment.
30:22Sud Radio, parlons vrai.
30:23Sud Radio,
30:24les vraies voix
30:25qui font bouger la France.
30:2619h, 20h,
30:27Les Vraies Voix Citoyennes.
30:28Aurélie Gros,
30:29Stéphane Pelé.
30:43Elle veut être libre,
30:44c'est le nom de l'association
30:45de notre invité,
30:46Émilie Caplier.
30:47C'est aussi la voix
30:48de notre invité
30:49que vous entendiez
30:50puisque vous êtes chanteuse,
30:51Émilie.
30:52Vous vous engagez
30:53contre les violences
30:54sexistes et sexuelles.
30:55Vous et les violences
30:56faites aux femmes
30:57en général exactement,
30:58dont vous avez été victime
30:59il y a plusieurs années.
31:00On en parle avec
31:01Stéphane Pelé
31:02et Aurélie Gros
31:03dans Les Vraies Voix Citoyennes.
31:04Aurélie.
31:05Oui, tout à fait.
31:06Et donc, ce concert,
31:07il va y avoir des fonds
31:08qui vont être récoltés.
31:09J'espère un maximum
31:10de fonds,
31:11tant qu'à faire.
31:12Et vous travaillez
31:13en réseau,
31:14j'imagine,
31:15avec toutes les institutions
31:16sur place
31:17pour pouvoir
31:18flécher ces fonds
31:19vers les femmes
31:20qui en ont
31:21vraiment besoin.
31:22Exactement.
31:23On a la chance
31:24de travailler
31:25avec le Réseau de l'Aisne,
31:26avec la déléguée
31:27départementale
31:28des droits aux femmes
31:29et le sous-préfet,
31:30ainsi que
31:31c'est Madame
31:32Aurégine Bicep
31:33et Julie Chauffeur
31:34qui s'occupent
31:35dans notre secteur
31:36de Château-Thierry,
31:37de la communauté de communes.
31:38Et en fait,
31:39tous les bénéfices
31:40de la soirée
31:41vont revenir
31:42directement
31:43à des femmes
31:44qui sont
31:45dans le besoin,
31:46sont dans le besoin
31:47en fait,
31:48d'être soignées
31:49et urgemment même.
31:50Vous disiez
31:51que justement
31:52en ce moment,
31:53par exemple,
31:54trois cas vous préoccupent,
31:55trois femmes
31:56qui auraient besoin
31:57très très vite
31:58de soins,
31:59d'accompagnement
32:00et justement,
32:01les bénéfices
32:02de la fameuse soirée
32:03dont on va reparler
32:04dans deux minutes,
32:05vont aller vers ces femmes,
32:06c'est ça ?
32:07Oui.
32:08Vous vous en assurez
32:09vous-même ?
32:10Alors j'en assure
32:11moi-même,
32:12exactement,
32:13parce que de toute façon
32:14les bénéfices,
32:15moi je vais les remettre
32:16directement au Réseau de l'Aisne
32:17et ensuite,
32:18c'est le Réseau de l'Aisne,
32:19eux qui m'ont informé
32:20qu'il y avait des femmes
32:21qui sont urgentement
32:22dans le besoin
32:23et d'un suivi psychologique
32:24et on sait très bien
32:25que les séances de psychologie,
32:26moi-même l'ayant vécu,
32:27c'est 60 à 65 euros
32:28par séance
32:29et donc là,
32:30c'est vrai qu'on espère
32:31un bon bénéfice
32:32pour que ces trois femmes-là
32:33qui sont dans le besoin
32:34puissent en bénéficier.
32:35Et donc aujourd'hui,
32:36vous faites un concert
32:37à Château-Thierry,
32:38j'imagine que,
32:39bon,
32:40l'association
32:41vient de naître
32:42mais le principe,
32:43c'est de faire des concerts
32:44un peu partout en France
32:45pour aider un peu
32:46toutes les femmes,
32:47c'est bien de commencer
32:48par un territoire,
32:49j'imagine bien,
32:50mais vous,
32:51votre volonté,
32:52c'est de faire
32:53plus loin,
32:54votre volonté,
32:55c'est d'aller plus loin encore ?
32:56Exactement, oui.
32:57En fait,
32:58ça serait de prendre
32:59ce spectacle,
33:00une réussite,
33:01j'espère,
33:02on en saura plus
33:03le 23 novembre
33:04et de le déplacer,
33:05en fait.
33:06Merci.
33:07Pour faire un point de départ.
33:08C'est le point de départ,
33:09c'est le premier événement
33:10que l'association va créer
33:11parce que l'association,
33:12comme je rappelle,
33:13elle est toute naissante
33:14avec le président
33:15Monsieur Olivier.
33:23Sous-titrage Société Radio-Canada
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