• le mois dernier
Les Vraies Voix Citoyennes avec
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Abonnez-vous pour plLes Vraies Voix Citoyennes avec Aurélie Gros et Stéphane Pellet, Elisa Sanchez, déléguée générale festival des Saveurs et Savoirs d’Uzes, Stéphane Van de Rosieren, Fondateur des Clown de l’espoir et Thierry Bouroulet, président de l’association Allocation Climat

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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES

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News
Transcription
00:00Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France, 19h20, les vraies voix citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
00:08Et ils sont là, j'allais dire frais comme des gardons, vu notre première invité, oui ça va bien, vous avez reconnu ce soir.
00:17Oui, oui, vu l'appui, je sais pas moi, on a l'impression d'être dans l'eau.
00:20Absolument, vous avez reconnu Aurélie Gros.
00:22Mais attention, il nous a dit épisode 7 holes peut-être du côté de l'USS, je ne sais pas où on en est, mais on va voir ça tout à l'heure.
00:29Et Stéphane Pellet, en forme les amis ?
00:31Super, comme d'habitude.
00:33Quelles sont les nouvelles ? Encore plus d'associations qui rejoignent le G500 ?
00:36Oui, malgré la pluie, encore plus d'associations qui rejoignent le G500, de semaine en semaine s'agrossit,
00:42donc on espère que ça devienne un rat de marée, c'est de saison il paraît les rats de marée.
00:49Absolument, et avec un événement à Lille le 9 novembre.
00:52Alors vous n'oubliez pas, la première étape régionale du sommet citoyen, c'est à Lille sur les questions de santé,
00:59puisqu'en fait beaucoup de soignants, de syndicats, d'associations se représentent pour écrire elles-mêmes la prochaine loi santé qu'elles veulent proposer aux ministres.
01:08C'est ça l'esprit citoyen, et puis après il y en aura de nombreuses autres étapes.
01:13Ça va être le Tour de France ?
01:14Voilà, c'est ça, le Tour de France, mais comme ce soir d'ailleurs, comme ce soir vous avez vu, Toulouse, USS, enfin bref.
01:21On va voyager, alors au sommaire ce soir, près de 4 Français sur 10 déclarent y être allés au moins une fois par mois au cours de l'année écoulée,
01:28et même 93% au moins une fois dans l'année.
01:30Les Français d'âge et de moins de 35 ans sont même des passionnés, alors on parle de quoi ?
01:34Et bien des restaurants et de la gastronomie.
01:37Les Français considèrent la gastronomie comme un art pour 84% d'entre eux, et certains chefs comme des artistes pour 86%.
01:47Il était donc naturel qu'un festival rende hommage à nos grands chefs.
01:50A l'unisson de la culture, c'est le cas de Saveurs et Savoirs, festival qui se déroule à USS du 10 au 13 octobre.
01:56Sa déléguée générale, Lisa Sanchez, est avec nous pour en parler.
02:0050 milliards de tonnes d'équivalent CO2, c'est la quantité de gaz à effet de serre émise dans l'atmosphère à l'échelle mondiale et qui continue de croître.
02:08Depuis 30 ans, les pays du monde entier s'engagent à réduire leurs émissions de CO2,
02:12mais si des effets sont visibles, force est de constater qu'ils seront insuffisants pour respecter nos objectifs.
02:17Alors a-t-on vraiment tout essayé ?
02:19Face aux défis climatiques, l'allocation climat est une solution pour réduire collectivement nos émissions.
02:25Thierry Bouroullet, président de l'association, sera avec nous.
02:30Alors là Stéphane Pelé, on va parler bonne chair, bonne bouffe.
02:35Je savais que ça allait vous faire plaisir.
02:37Il est content finalement.
02:39On salue Lisa Sanchez qui en fait, de façon stoïque, nous présente à l'antenne et donc à la caméra la belle affiche de Saveurs et Savoirs.
02:47Alors, qui ne sait pas, un jour plein de la malbouffe, encore de ces fast food qui se répandent aux portes des grandes villes,
02:53aux fameux tout-fous-le-camp, il faut répondre par une bonne nouvelle.
02:56Les français sont au contraire des idées reçues des passionnés de gastronomie, des fans des saveurs,
03:01et donc Elisa Sanchez qui est là avec nous ce soir, que nous sommes heureux de recevoir en direct du ZESS.
03:07Vous vous êtes associée au très connu critique gastronomique François-Régis Gaudry,
03:14puis je crois qu'on a entendu parler d'autres critiques, un certain Laurent Delmas, etc.
03:19Ils sont tous là et donc vous êtes devenue d'une certaine manière l'ambassadrice des grands chefs d'aujourd'hui.
03:25Comment est née cette idée de festival de rencontres entre le monde de la bonne bouffe et celui de la culture ?
03:32Vous voyez l'affiche d'ailleurs pour ceux qui nous regardent par les nombreuses plateformes Youtube, etc.
03:37Elisa Sanchez.
03:39Ben oui, j'ai eu beaucoup de chance. C'est une histoire de rencontre au départ avec François-Régis Gaudry
03:44qui a eu une maison de famille juste à côté du ZESS pendant toute son enfance et jusqu'à maintenant.
03:52Il est venu présenter son livre « On va déguster Paris » un jour au mois de décembre.
03:57Cette rencontre a donné l'occasion de se dire qu'il y a quelque chose à faire sur ce territoire qui est très riche,
04:03très prolifique, où il y a énormément de chefs et d'amateurs de bonne bouffe.
04:09Tout ça dans un écran magnifique du ZESS.
04:13L'histoire est née là avec l'acolyte Laurent Delmas qui lui aussi est originaire du ZESS.
04:20Et puis à partir de là, décidément, le ZESS c'est le ZESS Capital.
04:25Et d'ailleurs c'est une histoire qui embarque de très nombreux bénévoles.
04:30Parce que c'est ça qui nous passionne dans les vraies Voix Citoyennes,
04:33c'est qu'en fait vous avez une équipe de je ne sais plus 50, 60, 70 bénévoles, tous originaires de la même région.
04:40À commencer par François-Régis Gaudry et toute son équipe qui sont bénévoles.
04:44Autant lui que tous les Charles Patin Occohoun sont rédacteurs en chef sur Très Très Bon,
04:53sur Éric de Kermel le président de l'association, le trésorier, tout le monde est bénévole.
04:59Ce qui rend une dynamique tout à fait particulière et qui engage énormément les gens ici aussi auprès de nous
05:08à profiter de cet événement pour créer du lien en fait.
05:13C'est partie d'une histoire d'amitié et ça reste comme une histoire d'amitié, de partage,
05:19de bonne bouffe et de relations et de liens.
05:22Elisa Sanchez, quand on regarde le site web de votre festival, c'est extraordinaire parce qu'il y a de tout.
05:28Il y a des dégustations, des grands repas, on va parler un peu de tout ça,
05:32des films, des documentaires, des rencontres.
05:34Est-ce que c'est le festival de tous les amoureux de tout ce qui est bon ?
05:39C'est le festival de tous les amoureux de ce qui est bon, c'est le festival de tous les genres.
05:46L'idée de base c'était vraiment de réussir à implanter un festival qui pouvait avoir l'air parisien
05:52par François Régis ou Laurent Delmas, mais qui en définitive doit vraiment s'implanter dans un territoire,
06:00dans celui-ci, et donc d'intéresser tout le monde, ceux qui sont plus accros à la culture, aux livres,
06:08d'autres qui ont envie d'apprendre des bons gestes de cuisine.
06:11Et donc toute la ville se met au pas du festival en proposant chacun son propre festival
06:19avec des films, des expositions photo, ça amène les food trucks, les restaurateurs, tout le monde collabore.
06:28Alors déjà il faudrait nous expliquer, comment vous faites pour réussir l'ancrage territorial ?
06:33Parce que vous jouissez vraiment d'une implantation locale, vous vous adossez à des producteurs,
06:38des restaurateurs, mais aussi bien sûr des créateurs dans le monde du cinéma, de l'écriture.
06:44Comment on fait pour faire un festival vraiment local et pas céder ce que vous avez dit,
06:48un peu à une forme un peu trop parisianiste ?
06:53On est une association qui connaît 12 associations, donc on s'entraide entre associations.
06:58Il y a des associations de 20 très dynamiques qui s'emparent de l'idée et qui participent.
07:07Il y a le Cinéma du Zest qui est un cinéma d'arrêt d'essai indépendant qui fonctionne un petit peu comme nous.
07:15L'idée c'est d'inviter tout le monde à en faire son propre festival.
07:22C'est comme ça que François Régis a réfléchi les choses.
07:26Ce n'est pas lui qui y va vers et il invite à venir vers lui.
07:31L'idée c'est de réussir à créer une chaîne comme ça avec les restaurateurs qui font leurs propres propositions,
07:38les vignerons, on a un grand marché le dimanche aussi d'artisans et de producteurs
07:43avec énormément de gens du terroir qui s'inscrivent pour venir montrer leurs produits.
07:49Il y a plein d'excellentes choses du terroir à ce festival Saveurs et Savoirs à Uzès
07:53et on va en parler dans quelques instants.
07:56On se lèche les babines et on revient.
07:58Les vraies voix citoyennes avec comme tous les lundis Aurélie Gros et Stéphane Pelé,
08:02les coprésidents du G500 et un festival génial Saveurs et Savoirs qui commence jeudi à Uzès
08:09et où il y a vraiment toutes les gastronomies et pas que.
08:13Et je sais que vous aimez également la bonne chair Aurélie Gros.
08:16Oui mais il paraît que la bonne chair c'est pour vous.
08:20Alors depuis tout à l'heure il nous dit j'ai faim, j'ai faim.
08:23Bon voilà en off, donc vous lui donnez faim Elisa.
08:26Moi ce qui m'intéresse c'est d'allier justement tout ce qui est gastronomie mais ce qui est culture
08:31et si vous aviez deux coups de coeur à annoncer à nos auditeurs sur la culture, le cinéma,
08:38dans la programmation ce serait super.
08:40Et par ailleurs nous parler aussi de cette dictée gastronomique.
08:45On devrait peut-être tous la faire, ça nous apprendrait plein de choses
08:48et pour les passionnés ça peut être intéressant, voilà.
08:50Nous parler de ces deux choses-là et après je laisserai la bonne chair à ces messieurs.
08:54Elisa Sanchez.
08:56C'est difficile de choisir parce que la programmation est très très très riche.
09:00C'est vrai qu'on part de livres de chefs ou d'auteurs qui ont été publiés pendant l'année.
09:08On a, je pourrais vous parler peut-être du livre de Jean-Philippe de Thonat
09:16qui est un essai livre sur le pain, le pain béni,
09:19qui est très intéressant,
09:25qui donne plein de clés sur le pain dans l'histoire de l'humanité,
09:31qui est centrale dans toutes les cultures, c'est passionnant.
09:34Et il sera là donc ?
09:36Il sera là pour une rencontre autour du pain.
09:40Et puis c'est...
09:42Et cette dictée alors ?
09:44Racontez-moi.
09:46La dictée gastronomique, ça c'est intéressant.
09:48La dictée gastronomique, elle est conçue par Julien Sullyé
09:52qui était déjà là l'année dernière, qui a fait une dictée absolument formidable.
09:56Alors la dictée, ça peut faire un petit peu peur.
09:58En fait c'est très drôle,
10:00et très très ludique,
10:02et très...
10:04Et ça se passe où ?
10:06Cette année ça se passe au cinéma.
10:08L'année dernière c'était à la médiathèque,
10:10qui est fermée cette année pour travaux.
10:12Donc c'est au cinéma.
10:14Les gens écoutent la dictée qui est souvent pleine d'humour
10:16et de petits pièges évidemment.
10:18Et puis ensuite il y a une correction
10:20avec plein de petites leçons
10:22d'orthographe.
10:24Et puis on remet les prix des meilleures dictées
10:26à la clôture
10:28du festival.
10:30Et c'est assez émouvant.
10:32Il y a plein d'enfants qui se prennent au jeu.
10:34Et c'est très drôle.
10:36Elisa, il y a un concours de boulettes.
10:38Alors...
10:40Un concours de boulettes nationale.
10:42Oui c'est ça.
10:44Expliquez-nous, parce que ça m'a titillé
10:46les neurones et les papilles.
10:49On a choisi les boulettes parce que des boulettes
10:51il y en a dans toutes les cultures.
10:53Dans toutes les bourses, tout le monde a sa boulette.
10:55Et donc on a fait un appel
10:57à la candidature
10:59où on demandait l'histoire de la boulette.
11:01Et souvent c'est des histoires de famille,
11:03de transmission, et puis la recette.
11:05Et puis
11:07Rony Toubiana, qui fait
11:09partie de notre super équipe bénévole,
11:11fait une sélection.
11:13Complètement à l'aveugle parce qu'elle est sur Paris.
11:15Et donc elle
11:17a choisi les 6 meilleures recettes.
11:19Et on invite les candidats
11:21à venir cuisiner,
11:23à venir passer tout le temps du festival
11:25à Uzès et à présenter
11:27leurs boulettes sur scène à un jury.
11:29Et puis voilà.
11:31Et s'ajoutent à ces candidats nationaux
11:33l'équipe de candidats
11:35juniors du collège du secteur,
11:37du collège Louraud-Dounez,
11:39où il y a 12 jeunes
11:41d'une section SECPA et d'une section
11:43générale qui viennent cuisiner
11:45également leurs boulettes avec
11:47les candidats adultes,
11:49et qui prennent ça très au sérieux.
11:51C'est tout à fait magique.
11:53Qu'est-ce qui est payant
11:55ou gratuit dans le festival, notamment
11:57quand on est attiré par un grand repas,
11:59des grandes tablées, des choses comme ça,
12:01il faut quand même qu'on comprenne bien ce festival
12:03dure 4 ou 5 jours.
12:05Jeudi, vendredi, samedi, dimanche.
12:07Comment le public de la région, notamment du Gard,
12:09d'Uzès, mais aussi d'Avignon, peut venir
12:11et comment il fait pour bénéficier
12:13de tout ça ?
12:15On a un site internet avec une billetterie.
12:17Les rencontres
12:19dans la grande salle
12:21de l'Ombrière, ainsi que
12:23à la librairie de la Place aux Herbes,
12:25sont des rencontres à un tarif de 6 euros
12:27et gratuit pour les moins de 14 ans.
12:29Pour les démonstrations qui ont lieu
12:31dans un restaurant, l'ODIA,
12:33c'est 10 euros la démonstration
12:35avec des grands chefs.
12:37Après, il y a d'autres événements
12:39gratuits, des dégustations de vin,
12:41l'addicté, le marché...
12:43Ça s'appelle Bouteilles et Bouchons, les dégustations de vin.
12:45Je trouvais que le nom sonnait très bien.
12:47Il y a un grand chef qui a attiré l'attention
12:49de Philippe.
12:51Oui, alors je le connais bien, c'est Nordin Labiade,
12:53parce qu'il a un resto, je vais lui faire un peu de pub,
12:55tant pis, qui est très original.
12:57Sa femme est bretonne, il est tunisien.
12:59Il a gagné le titre de meilleur couscous de Paris.
13:01Je l'ai connu parce qu'il est passé
13:03chez Judith Beller dans cet excellent
13:05Le Dimanche soir sur Sud Radio.
13:07Et alors, c'est vraiment le mariage,
13:09l'entrée, c'est les charcuteries bretonnes
13:11de madame et le plat de résistance,
13:13c'est le couscous tunisien
13:15de monsieur.
13:17Ils font même une conférence, je crois, à deux
13:19sur le mélange culturel des cuisines.
13:21Exactement.
13:23Nordin, c'est un petit peu l'ambassadeur du festival.
13:25Il était là l'année dernière
13:27et il est très bon vivant,
13:29très bien joué. Donc cette année,
13:31il a décidé de faire un grand couscous
13:33nomade
13:35qui va cuisiner
13:38au Prieuré Saint-Nicolas
13:40pour 200 personnes dans une chapelle magnifique.
13:42Et donc,
13:44il rapporte son couscous
13:46de Paris et d'ailleurs, et du monde.
13:48Et donc là, il fait ce
13:50grand dîner où il y a la moitié des invités
13:52du festival et d'autres festivaliers,
13:54moitié-moitié.
13:56Et puis, dimanche matin,
13:58il fait une rencontre croisée
14:00avec André Zanamura autour
14:02des couscous,
14:04des boulettes.
14:06Il faut le dire quand même,
14:08votre festival est ouvert
14:10à tout type de gastronomie,
14:12locale, nationale, internationale.
14:14Ce n'est pas que la gastronomie française.
14:16C'est Bnol, à l'USS.
14:18Bien sûr, toutes les cultures
14:20et surtout, ce qui est intéressant,
14:22c'est de voir qu'il y a beaucoup de mélanges de cultures
14:24et qu'il y a beaucoup de cultures
14:26qui viennent d'ailleurs et qui font
14:28des mélanges magnifiques comme Georgiana View
14:30qui vient
14:32et qui fait
14:34une cuisine complètement
14:36originale
14:38à la fois authentique et puis implantée
14:40en France tout comme
14:42on a
14:44un livre qui faisait partie du prix littéraire aussi
14:46parce qu'on a un prix littéraire qui va être remis
14:48à l'ouverture avec
14:50des livres comme celui de Verane Frediani
14:52sur l'Afrique cuisine en France.
14:54Donc,
14:56évidemment, bien sûr, la gastronomie
14:58c'est partout
15:00mais c'est vrai que
15:02on peut cuisiner partout avec des produits locaux
15:04et c'est aussi
15:06un petit peu tout l'enjeu d'un festival.
15:08Alors justement, Elisa,
15:10nous on voulait vous poser
15:12une question qui traite
15:14de sujets qu'on a évoqués souvent avec nos associations
15:16comme avec le République par exemple à Marseille
15:18etc. Comment on fait pour
15:20avoir ce niveau de qualité mais néanmoins
15:22continuer à se préoccuper du fait que tout le monde
15:24puisse manger, que tout le monde puisse avoir
15:26accès aux saveurs ? Est-ce que vous avez
15:28des expériences aussi de cet ordre-là
15:30qui sont racontées dans ce festival
15:32d'ouverture des grands chefs
15:34en direction d'un public le plus populaire
15:36possible ?
15:38Ça passe beaucoup par la pédagogie.
15:40On se rend compte que très souvent les chefs
15:42quand ils racontent leur histoire
15:44ils ont un discours qui est extrêmement
15:46pédagogique.
15:48Ils sont très attachés
15:50aux produits,
15:52à leurs sources, aux saisons
15:54et donc c'est aussi tout l'intérêt
15:56d'essayer d'impliquer les jeunes
15:58avec le collège Louraud-Dounez.
16:00Pendant le marché, ça devrait savoir
16:02le dimanche, ils font aussi
16:04le lien entre le produit
16:06qui est directement cuisiné
16:08donc passer vraiment
16:10être dans le concret
16:12de voir comment est-ce qu'avec n'importe
16:14quoi, sous la main, on peut
16:16cuisiner, se nourrir
16:18directement du fruit
16:20sans passer par des produits transformés.
16:22Donc voilà, il y a évidemment cette
16:24pédagogie qui est très présente.
16:26C'est une pédagogie très vaste, évidemment
16:28il y a des livres, des films, vous recevez
16:30pour le vin, la nourriture, mais même
16:32des fabricants de matériel de cuisine
16:34ou d'art de la table.
16:36Oui, en fait, on a beaucoup de chance parce qu'on a des partenaires
16:38qui sont tous extrêmement
16:40liés aux propos.
16:42Donc,
16:44que ce soit
16:46l'agence Bio qui encourage
16:48à cuisiner bio,
16:50Christelle qui fait des casseroles
16:52ou Julien Tuffry qui
16:54fait du textile,
16:56ils ont tous une manière de produire
16:58localement,
17:00de manière très vertueuse
17:02et donc c'est une philosophie
17:04c'est d'être
17:06un petit peu tous
17:08quoi qu'ils produisent, quoi qu'ils fassent,
17:10dans cette même démarche
17:12de manger bien, de produire
17:14bien,
17:16de produire localement, de faire attention.
17:18Elisa, vous avez bien la chance
17:20d'être coordinatrice, déléguée
17:22de ce festival,
17:24on aimerait bien être à votre place.
17:26Donc, juste un tout petit
17:28dernier mot, comment on peut trouver le programme ?
17:30Redonnez-nous le site internet
17:32parce que je crois que c'est un petit peu,
17:34il ne faut pas se tromper dans les S de Saveur,
17:36Savoir, etc.
17:38Donc c'est festivalsaveursesavoir
17:40au pluriel, .fr,
17:42on peut aussi nous suivre sur les réseaux sociaux,
17:44Facebook, Instagram, il y a plein de nouvelles
17:46tout le temps, et puis
17:48le site internet est très complet.
17:50Et ça ouvre dans quelques jours,
17:52donc jeudi, c'est ça, avec
17:54des grands chefs de la culture,
17:56de la nourriture,
17:58des bons plaisirs de la vie.
18:00Merci Elisa,
18:02ça met en appétit, moi je veux dire,
18:04j'adore les tripoussévenols,
18:06rien que d'être à Uzès, ça m'a donné envie d'en manger
18:08à 19h26,
18:10c'est pas totalement iconoclaste,
18:12disons-le, merci beaucoup Elisa Sanchez,
18:14et tout le succès à votre festival
18:16des Saveurs et Savoirs d'Uzès, de jeudi à dimanche.
18:18Tout de suite, un sujet,
18:20après le coup de cœur, un sujet
18:22vraiment complètement différent, le CO2.
18:24Restez bien avec nous pour les Vraies Voix Citoyennes
18:26de Sud Radio.
18:28Et ils sont là,
18:30les incontournables du lundi soir
18:32sur Sud Radio avec les Vraies Voix Citoyennes,
18:34Aurélie Gros et Stéphane Pelé,
18:36les co-présidents, et on va
18:38parler d'un coup de cœur tout de suite
18:40les amis, avec Stéphane Von de
18:42Rosiron, le fondateur des
18:44Clowns de l'Espoir. Bonsoir.
18:46Bonsoir.
18:48Bonsoir Stéphane, alors effectivement c'est un coup de cœur,
18:50on les avait reçus
18:52il y a en janvier 2023,
18:54sur ce même plateau, mais là il y a quelques
18:56actualités, et je pense que ça mérite
18:58quand même d'en reparler, puisque dans
19:00quelques jours, le 11 octobre, il y a
19:02une avant-première dans les Hauts-de-France
19:04du film de Reda Katem,
19:06sur un fil,
19:08et bon, on voit le rapport
19:10avec aussi une conférence, je crois,
19:12avec vous Stéphane, et des échanges
19:14avec le public autour de ce que vous faites,
19:16cette formidable action autour
19:18des enfants hospitalisés. Dites-nous
19:20en un peu plus. Oui,
19:22alors on est très très très heureux
19:24qu'un coup de projecteur comme ça
19:26se mette sur le métier de clown hospitalier,
19:28ce qui va permettre au grand public
19:30de comprendre la complexité
19:32d'aller rencontrer des enfants
19:34malades à l'hôpital, et d'être toujours dans une
19:36justesse, et à un moment le plus approprié
19:38pour eux, pour qu'ils puissent sortir finalement
19:40de leur hospitalisation et de leur maladie,
19:42ne serait-ce que
19:44l'espace d'une parenthèse, c'est-à-dire le moment où le clown
19:46va pointer son nez.
19:48Magnifique !
19:50Vous vous souvenez quand on avait
19:52reçu cette belle
19:54association, d'abord, au coup de chapeau
19:56à Reda Katem comme comédien, moi j'adore,
19:58alors j'espère, je ne l'ai pas vue comme réalisateur,
20:00donc ça va être une
20:02nouveauté on va dire, mais comment
20:04on fait pour qu'on puisse faire son métier
20:06de soignant, et donc garder ce
20:08visage, enfin pratiquement
20:10ce regard sur les patients
20:12et les enfants totalement
20:14intacts ?
20:16Ce que vous venez de dire en fait, c'est justement
20:18on n'est pas soignant, on vient
20:20accompagner les soignants, et être à côté
20:22à leur côté
20:24et aussi pour eux, ça permet
20:26d'ouvrir une parenthèse, où dans cette
20:28parenthèse finalement, si on est
20:30soignant, eh bien, quand est-ce que je te soigne,
20:32quand est-ce que je te fais rire ? Alors que le fait
20:34d'être clown hospitalier, donc c'est
20:36vraiment quelque chose de spécifique, on a
20:38cette régularité,
20:40cette relation avec l'équipe soignante
20:42qui va nous donner des renseignements sur l'état
20:44physique et psychologique de l'enfant, on est dans le secret
20:46alors pas dans le secret médical
20:48mais on a des informations
20:50que tout le monde n'a pas forcément tout le temps, parce que
20:52grâce à ça, on va pouvoir doser
20:54et savoir exactement
20:56quel est le curseur
20:58où on va pouvoir mettre
21:00notre intervention.
21:02D'où l'importance de travailler avec les soignants.
21:04Et tous les clowns
21:06sont suivis psychologiquement, puisque
21:08c'était votre question, c'est comment on fait pour eux ?
21:10Eh bien, tous les clowns ont un suivi psychologique,
21:12une formation continue qui permet
21:14de pouvoir réfléchir
21:16à notre pratique et de se dire
21:18voilà, là j'ai un enfant qui paraît
21:20adjique, est-ce que je vais pouvoir
21:22jouer avec lui ? Comment je peux le mobiliser ?
21:24Ou j'ai un enfant qui vient d'apprendre un diagnostic,
21:26eh bien, comment je vais réussir
21:28à amener autre chose
21:30l'espace d'un moment pour
21:32le faire souffler ?
21:34Si on accompagne un moment
21:36dans des moments plus délicats, comment on peut
21:38soulager ? Parce que la vie, elle est là.
21:40Et le travail du clown, c'est que, quel que soit
21:42le moment, la vie est là.
21:44Et quel que soit le diagnostic, le moment où
21:46on intervient, on intervient dans le moment présent.
21:48Et donc ça c'est important.
21:50Stéphane, juste, sur le fil
21:52qui sort dans les Hauts-de-France
21:54le 11 octobre, en avant-première, on va pouvoir
21:56échanger avec vous. Et si on veut
21:58vous contacter, vous aider, vous soutenir,
22:00on va sur quel site ?
22:02Dites-le aux auditeurs parce que vous avez toujours
22:04besoin de soutien.
22:06Oui, complètement, c'est
22:08www.lesclownedespoir.fr
22:10Donc lesclownedespoir.fr
22:12L'intérêt de ce film
22:14que je trouve fabuleux
22:16c'est que finalement
22:18le sujet de Clown Hospitalier a déjà
22:20été traité, mais jamais
22:22en profondeur comme ça. Ça se rapproche très
22:24très très proche, c'est très très proche de ce qu'on fait.
22:26Alors c'est romancé, ça reste
22:28une fiction, donc il y a des choses
22:30qui ne sont pas réelles, mais
22:32la manière dont les clowns travaillent
22:34dans les chambres, la manière
22:36dont ils sont avec les enfants, dont ils sont avec
22:38les soignants et avec les parents, c'est très très
22:40proche de ce qu'on fait.
22:41Merci beaucoup Stéphane Vanderoziron,
22:43fondateur des Clowns de l'Espoir,
22:45et le 11 octobre avant-première du film
22:47de Reda Kateb, sur un fil.
22:52Et tout de suite, Aurélie Grosse, c'est une nouvelle
22:54association dont on va parler, CO2,
22:56c'est l'association Allo Climat.
22:58Oui, et là ça fait pas rire,
23:00je suis désolée, il n'y aura pas de clowns
23:02autour de la table, vous le savez,
23:04le GIEC, le groupement d'experts mis en place par l'ONU
23:06fait depuis 30 ans le point
23:08sur l'évolution du climat, ses causes
23:10et ses effets, on en a entendu parler,
23:12il y a eu l'accord de Paris, qui a été signé
23:14il y a 10 ans, qui avait pour objectif de ne pas
23:16dépasser les 2 degrés de réchauffement
23:18en 2100.
23:20Là, quand on regarde les évolutions,
23:22aujourd'hui on est à 1,2 degré
23:24par an,
23:26donc si on va jusqu'en
23:282050
23:30et en 2100, on aura
23:32largement dépassé
23:34les choses qui sont
23:36convenables, et donc Thierry
23:38Bouroulé et son association
23:40Allo Climat
23:42a des propositions à nous faire
23:44qui permettraient peut-être, au-delà
23:46d'être dans l'écologie punitive,
23:48plus d'impliquer
23:50les citoyens dans cette
23:52question du réchauffement climatique,
23:54donc on est très content
23:56de les avoir autour de la table aujourd'hui.
23:58Bonsoir Thierry,
24:00merci
24:02d'être avec nous, en plus
24:04vous êtes du côté de Toulouse,
24:06donc on fait le tour de France là aujourd'hui.
24:08La plus belle ville du monde.
24:10Alors dites-nous, quelles seraient
24:12les conséquences si
24:14on continue sur cette lancée-là, en fin de compte,
24:16du réchauffement climatique, et si on ne
24:18prend pas une conscience collective de ce qui se passe ?
24:20Alors, bonsoir,
24:22tout d'abord, je tiens à vous remercier
24:24chaleureusement pour votre invitation.
24:26En fait, notre collectif
24:28a étudié une politique
24:30publique que nous avons appelée
24:32justement l'allocation au climat,
24:34du nom de notre association, et en fait
24:36on essaie de la faire connaître, parce que pour nous
24:38elle nous paraît plus juste, plus efficace et plus
24:40acceptable, en fait, pour le citoyen,
24:42parce qu'on va être confronté à des...
24:44on a une nécessité aujourd'hui
24:46de réagir face à la situation,
24:48parce qu'il y a un emballement
24:50du climat, et il faut absolument
24:52trouver des solutions efficaces, et surtout
24:54que toute la population puisse se mettre
24:56en marche pour pouvoir
24:58décarboner notre consommation.
25:00Alors, quel est le
25:02principe, en fin de compte, de cette allocation au climat ?
25:04Déjà, pour comprendre ce que vous proposez
25:06à nos décideurs.
25:08Alors, en fait, le principe, c'est que
25:10chaque mois, en fait, les
25:12ménages recevraient un budget
25:14carbone, et
25:16en fonction
25:18de la consommation, il y aurait
25:20un étiquetage dans les supermarchés,
25:22on saurait, quand on achète tel ou tel
25:24produit, quel poids carbone
25:26il représente, et comme
25:28on est
25:30décompté de la valeur
25:32en euros sur notre compte bancaire,
25:34on serait décompté sur notre compte carbone.
25:36Et effectivement, à la fin
25:38de l'année,
25:40le climat,
25:42en gros, le compte carbone
25:44pour les ménages sera à 70%
25:46pour les ménages les plus
25:48modestes, ce qui sera
25:50à peu près 70% des ménages français,
25:52en fait, ne seraient pas impactés au démarrage
25:54du disque auditif. Ce serait que les ménages
25:56les plus aisés, qui feraient l'effort, mais ils en ont
25:58les moyens, donc ils pourraient
26:00rénover leur logement, acheter un véhicule
26:02électrique, par exemple, et ça
26:04sera une forte incitation à investir, et ça sera
26:06bon pour l'économie et le climat.
26:08Mais alors, la question qui se pose, comment
26:10est-ce qu'on va faire ? Parce que, pour un exemple, vous allez faire
26:12le plein de... Vous allez recharger votre
26:14téléphone portable, vous allez allumer votre télé,
26:16vous ne pouvez pas savoir si l'électricité que vous recevez
26:18elle est nucléaire et donc décarbonée,
26:20ou si on l'importe d'Allemagne ou
26:22de Pologne, et que c'est de l'énergie
26:24au charbon, voire pire, à la limite,
26:26comment est-ce qu'on fait ?
26:28Si, si, il y aura une...
26:30En fait, là, je vous dis aujourd'hui, par exemple,
26:32on travaille avec
26:34l'association The Shifter sur un processus
26:36de comptabilité carbone
26:38collaborative, qui fait qu'en fait,
26:40on transmet dans la chaîne
26:42de valeur les poids carbone de tout
26:44ce qui est utilisé pour la fabrication des produits et des services.
26:46Et donc, effectivement, quand
26:48vous êtes même un particulier
26:50et que vous êtes facturé de votre électricité,
26:52l'électricité, le poids carbone de l'électricité
26:54sera facturé en même temps que le prix de l'électricité.
26:56C'est le même principe.
26:58En fait,
27:00la comptabilité en euros,
27:02il y aura une comptabilité en carbone
27:04aussi.
27:06Thierry, il va falloir qu'on revienne
27:08tout de suite après la pub, je crois, parce que
27:10on a encore besoin de plein d'explications
27:12et nous, on a quelques questions à vous poser.
27:14On en a même beaucoup de questions à vous poser.
27:16Allons, on se retrouve tout de suite dans Les Vraies Voix Citoyennes sur Sud Radio.
27:18Retour
27:20des Vraies Voix Citoyennes, comme tous les lundis soirs
27:22avec Aurélie Gros et Stéphane Pelet.
27:24Et on a le plaisir de recevoir Thierry Bouroulet,
27:26président de l'association Allocations
27:28Climat. Stéphane.
27:30Oui, alors donc, Thierry,
27:32il faut que vous nous racontiez, vous êtes combien, comme ça,
27:34vous êtes des doux rêveurs, c'est une utopie
27:36ou vraiment c'est une affaire
27:38qui a déjà été testée quelque part, parce que
27:40donc, réexpliquez-nous le principe
27:42à nouveau, pour ceux qui nous rejoignent sur l'antenne.
27:44Si j'ai bien compris,
27:46chaque citoyen, chaque famille disposerait
27:48d'un compte carbone, avec une
27:50allocation, et puis après dépenserait
27:52finalement, petit à petit,
27:54son carbone en fonction de ce qu'il utiliserait,
27:56véhicule électrique, téléphone,
27:58chauffage, etc.
28:00Est-ce que ça a déjà été essayé,
28:02cette formule qui ressemble, il faut le dire,
28:04un peu au principe pollueur-payeur
28:06pour les entreprises ?
28:08Alors, oui,
28:10c'est légitime que vous posez cette question,
28:12parce qu'effectivement, il y a
28:14souvent, on nous dit, mais est-ce que
28:16ce n'est pas une utopie ? Est-ce que vous ne rêvez pas ?
28:18Est-ce qu'en plus, ça pourrait vraiment
28:20être appliqué dans la société ? En fait,
28:22ça a été envisagé, à un moment donné,
28:24au Royaume-Uni, dans les années 2000,
28:26par le gouvernement travailliste de
28:28Tony Blair, avant que, bon,
28:30les conservateurs viennent au pouvoir
28:32et abandonnent le projet. Donc, voyez,
28:34c'est pas une utopie,
28:36c'est simplement
28:38une réflexion innovante
28:40de comment gérer,
28:42en fait, le problème de
28:44remettre en place une organisation
28:46de la sobriété
28:48qui est organisée dans la société.
28:50Donc, comment on organise
28:52la société
28:54pour qu'elle soit plus sobre ?
28:56Parce qu'en fait, vous savez, Albert Einstein
28:58a dit qu'on ne résout pas
29:00un problème avec les modes de pensée qui l'ont engendré.
29:02Et notre société, en fait,
29:04consumériste tout azimut,
29:06a généré, en fait, les problèmes
29:08du changement climatique. Et aujourd'hui, il faut avoir
29:10une autre approche. Et notre approche, c'est pas
29:12de taxer le citoyen,
29:14c'est de donner à chacun des limites
29:16dans sa consommation
29:18de gaz à effet de serre.
29:20Et une prise de conscience
29:22qui viendrait naturellement. Mais dites-nous,
29:24comment est né votre
29:26désir d'implication ?
29:28On ressent que c'est
29:30personnel, dans cette association.
29:32En fait,
29:34moi, très simplement,
29:36j'ai
29:38trois enfants, et ma motivation,
29:40c'est de contribuer à faire
29:42que je puisse leur
29:44pas garantir, parce que je sais pas,
29:46contribuer à ce que leur avenir
29:48soit plus vivable. Donc, c'est
29:50ma motivation.
29:52Ensuite, je trouve que c'est
29:54une politique qu'on propose
29:56qui est très innovante, et qui
29:58remet le citoyen au cœur de l'action.
30:00Parce qu'en fait, en ayant son étiquetage
30:02carbone, en faisant ses choix de consommation quand il fait
30:04ses courses, quand il investit,
30:06avec un compte carbone, il pilote
30:08complètement le processus.
30:10Et en ça, c'est très différent
30:12de la taxe carbone aujourd'hui qui est appliquée,
30:14qu'est la politique appliquée en France et en Europe.
30:16Mais justement, Thierry, expliquez-nous comment on passerait
30:18de la pédagogie, parce que ça,
30:20la pédagogie, on comprend. On pourrait dire à chacun
30:22combien ça pèse
30:24dans les gaz à effet de serre, de tel et tel choix
30:26qu'on peut faire, donc ça nous permet d'être
30:28nous-mêmes citoyens, et sachant
30:30et donc citoyens. Mais comment on passe
30:32à un système qui, lui,
30:34se fait dans la vraie vie, qui n'est pas seulement
30:36de la pédagogie ?
30:38Et puis, certaines personnes consomment naturellement
30:40par leur activité professionnelle plus que d'autres.
30:42Bien sûr.
30:44Alors, là, il s'agit de consommation
30:46personnelle, parce qu'en fait,
30:48les entreprises seront,
30:50effectivement, toute l'activité d'entreprise
30:52sera dans le bilan carbone de l'entreprise, et donc
30:54elle répercutera dans ses produits.
30:56Pour ce qui est des citoyens,
30:58les entreprises, finalement, dans ce dispositif,
31:00elles seront contraintes, parce que
31:02les citoyens auront un budget carbone,
31:04et donc elles ne pourront pas leur proposer des produits
31:06qui ne soient pas
31:08en rapport avec
31:10le budget carbone des citoyens. Sinon,
31:12elles perdront leurs clients. Donc, pour elles, ça va être
31:14une sacrée contrainte. Et pour le citoyen,
31:16il aura un budget à respecter, de façon annuelle,
31:18il aura un compte carbone,
31:20comme un compte bancaire, dans lequel il verra
31:22ses dépenses en carbone imputées,
31:24et donc il pourra le gérer de façon éclairée.
31:26Et il peut racheter le compte
31:28de son voisin ou pas du tout ? Non, c'est une question
31:30dans le système. Alors, est-ce que ça marche
31:32dans les entreprises ?
31:34Ce qu'on a prévu, parce qu'on a quand même travaillé
31:36pendant une soixantaine de personnes
31:38à travailler pendant un an sur ce projet,
31:40et donc, on y a
31:42vraiment réfléchi. En fait, on a la possibilité
31:44pour les Français
31:46qui seront
31:48sobres, de revendre
31:50leur point carbone non utilisé
31:52à une caisse du climat.
31:54Et ceux qui ne l'auront pas été,
31:56pourront racheter des points carbone, mais
31:58avec des tarifs qui seront
32:00croissants avec le nombre de points carbone
32:02qu'ils achèteront, et donc qui seront au fur et à mesure
32:04dissuasifs, et
32:06les inciteront à faire des efforts.
32:08Et l'État, dans tout ça, alors, quel effort
32:10devra-t-il réaliser, l'État ?
32:12Parce que quand on présente
32:14ce type de projet aux citoyens,
32:16forcément, ils se posent
32:18la question. Et l'État, dans tout ça ?
32:20L'État, il devra être
32:22exemplaire. Il devra avoir aussi une réduction
32:24de son budget, et
32:26sans quoi il serait
32:28décrédibilisé complètement.
32:30Donc, effectivement, il sera soumis
32:32aux mêmes contraintes que les citoyens.
32:34Et parce qu'on vit dans un espace
32:36économique unique, qui s'appelle le marché
32:38unique européen, est-ce que
32:40c'est faisable en France, et pas chez les autres ?
32:42C'est-à-dire les autres pays de l'Union Européenne
32:44qui ont les mêmes normes
32:46que l'Union Européenne hier, etc.
32:48Par rapport à la concurrence.
32:50Oui, c'est judicieux ce que vous dites.
32:52C'est-à-dire qu'en fait, le dispositif
32:54s'appliquerait quand même mieux
32:56à l'échelle européenne que simplement à la France.
32:58Donc, effectivement,
33:00aujourd'hui, nous on cherche des contacts
33:02avec d'autres associations en Europe pour essayer de faire bouger
33:04l'ensemble des gouvernements européens.
33:06Et alors donc, puisque
33:08c'est une utopie dont vous dites
33:10qu'elle va pouvoir se réaliser,
33:12c'est quoi les prochaines étapes,
33:14d'une part, comment on avance,
33:16comment votre association avance,
33:18et puis surtout, comment on peut vous aider,
33:20n'est-ce pas Aurélie ? C'est la formule magique de cette émission.
33:22Alors maintenant, c'est moi qui pose cette question.
33:26Il vous paiera les lois de hauteur.
33:28En carbone.
33:32Vous voulez dire comment les auditeurs
33:34vont nous aider ? C'est bien ça ?
33:36Quelles sont les prochaines étapes du développement de votre projet
33:38pour qu'il passe en grandeur réelle ?
33:40Déjà, la première chose,
33:42c'est qu'aujourd'hui, comme je vous l'ai dit,
33:44on travaille sur la mise en place d'une comptabilité carbone
33:46qui est le préambule pour faire
33:48un étiquetage carbone. Donc on travaille
33:50avec l'association The Shifter sur le sujet,
33:52et on a même présenté nos idées
33:54à l'ordre des experts comptables
33:56qui s'y intéressent fortement, parce que forcément,
33:58c'est un sujet qui vient sur la table
34:00de manière générale. Ensuite,
34:02nous, on a réfléchi à…
34:04L'Europe, en ce moment, est en train de développer
34:06un projet de renforcement
34:08de la taxation carbone,
34:10et c'est un projet qui va se déployer
34:12dans les prochaines années. Et nous, on est en train
34:14de proposer un projet alternatif
34:16sur la base de budget carbone
34:18individuel, qui permettrait justement
34:20d'éviter cette taxation. Parce que vous vous souvenez
34:22de l'épisode des gilets jaunes ?
34:24Nous, si vous voulez,
34:26si je dois prendre
34:28une comparaison, une analogie,
34:30vous voyez le permis de conduire ?
34:32Avant, on n'avait que des amendes.
34:34Et des amendes, en fait, c'est fixe.
34:36Et quel que soit le revenu des citoyens,
34:38finalement,
34:40les citoyens
34:42ne le subissent pas de la même façon.
34:44Pour certains, c'est un dolore. Pour eux,
34:46c'est une amende qui va être conséquente. En revanche,
34:48les points du permis, c'est la même chose
34:50pour tout le monde. Nous, ce qu'on veut,
34:52c'est mettre en place un système à points
34:54qui permet justement de
34:56mettre tout le monde face à sa responsabilité
34:58aux limites planétaires qu'on a
35:00à respecter.
35:02Une question qui se pose,
35:04quand on voit… Les Français ne sont quand même pas des gros
35:06producteurs de CO2 par rapport à l'échelle mondiale.
35:08On n'est même pas à 1%.
35:10Est-ce que ce n'est pas quelque part
35:12se faire plaisir ?
35:14Non, parce que, si vous voulez,
35:16on n'émit pas trop
35:18de carbone
35:20en production territoriale.
35:22Mais notre empreinte carbone, c'est-à-dire celle qui vient
35:24des produits que nous achetons
35:26à l'étranger,
35:28nous, on a une empreinte carbone
35:30à peu près de 9 tonnes par an.
35:32Pour une moyenne mondiale qui est aux alentours de 5.
35:34Donc vous voyez qu'on est quand même,
35:36les Français, de forts émetteurs de gaz à effet de serre.
35:389 tonnes par personne ?
35:40Par personne, oui.
35:42Et aujourd'hui,
35:44quelles sont vos relations avec
35:46les décideurs, les partis politiques ?
35:48Vous avez pu présenter
35:50à des personnes qui peuvent
35:52porter ces politiques publiques en France
35:54votre projet ?
35:56Alors,
35:58nous, on présente
36:00notre projet à tous
36:02les partis politiques de tous bords.
36:04Parce qu'en fait, notre projet,
36:06il est transpartisan. C'est-à-dire qu'il peut
36:08aussi se paramétrer en fonction des sensibilités.
36:10On peut mettre des limites de consommation,
36:12on peut mettre des politiques
36:14d'échange de quotas différents.
36:16Donc, si vous voulez, il est transposable
36:18dans différentes sensibilités
36:20politiques. Donc, effectivement,
36:22on le présente à
36:24qui le veut bien. Après, on le présente
36:26dans les universités. On le présente, d'ailleurs,
36:28les étudiants ont un
36:30accueil assez enthousiaste de notre proposition.
36:32Et puis,
36:34on le présente aussi aux universitaires,
36:36dans des colloques. Aujourd'hui, on est invité. Parce qu'effectivement,
36:38c'est une pensée
36:40assez innovante, en rupture avec
36:42ce qu'on a pratiqué jusqu'à aujourd'hui.
36:44Et comme on a étudié
36:46assez fortement cette politique,
36:48cette possibilité, les universitaires
36:50commencent à s'intéresser à nos propositions.
36:52Pour vous rejoindre,
36:54votre site internet, Thierry ?
36:56Oui. Alors, s'il y a des
36:58auditeurs qui veulent nous soutenir,
37:00ils peuvent aller consulter notre site
37:02allocationclimat.fr pour prendre connaissance
37:04de nos études ou pour nous soutenir
37:06financièrement. Ils peuvent aussi
37:08signer une pétition qu'on a mise sur
37:10change.org ce week-end
37:12et qui demande à nos parlementaires
37:14de mettre à l'étude ce dispositif
37:16dans leur chambre respective.
37:18On souhaiterait aussi que
37:20la Commission nationale des débats publics
37:22ouvre une consultation
37:24citoyenne sur le sujet
37:26pour remplacer la politique de taxe
37:28carbone aujourd'hui appliquée par une politique
37:30de budget carbone.
37:32Merci beaucoup Thierry Bouroullez,
37:34président de l'association Allocation Climat.
37:36Merci beaucoup Aurélie Gros.
37:38Merci beaucoup Stéphane Peller.
37:40Merci Philippe David.
37:42On se retrouve lundi prochain à 19h.
37:44Peut-être, si tout va bien.
37:46S'il y a du soleil.
37:48Là par contre, ce n'est pas garanti.
37:50Mais lui, il amène toujours du soleil.
37:52C'est François Trio.
37:54Quel est le menu des vraies voix du rugby ce soir ?
37:56Le menu, c'est un bon menu.
37:58Il va y avoir un peu les héros du week-end
38:00avec Benjamin Hourdapileta
38:02qui va être notre invité.
38:04L'ouvreur de Clermont qui a donné la victoire à Toulon hier.
38:06Il y aura le jeune Louis Lebrun,
38:08l'ouvreur de Castres qui a donné la victoire aussi
38:10à son équipe face à Toulouse.
38:12Et puis on aura Didier Codorniou,
38:14candidat à la présidence de la Fédération.
38:16Le petit prince
38:18qui sera avec nous.
38:20Il est ce soir en « meeting »
38:22dans le Gers à Mielen.
38:24Il fera une petite parenthèse
38:26avec nous aux alentours de 20h30.
38:28Ce sera toujours un plaisir, comme toujours,
38:30d'écouter les vraies voix du rugby.
38:32Allez, tout de suite, Sud Radio à votre service.
38:34Et nous, on se retrouve avec Cécile de Ménibus
38:36et les vraies voix demain à 17h.

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