• le mois dernier
Les Vraies Voix Citoyennes avec Valérie Trierweiler et Constance Vergara, auteures de "C'est pour une amie ! Manuel à l'usage des quinquas" publié aux éditions Les Arènes ; Nicolas Chabanne, fondateur de C'est qui le patron ?!.


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##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2024-10-21##

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News
Transcription
00:00🎵 Citoyens, mon patriot, rejoins le paradis sans qu'il n'y ait rien. 🎵
00:08🎵 Citoyens, citoyennes, on vous court. 🎵
00:11🎵 Des citoyens propres que nous, propres que nous n'en ferons aucun. 🎵
00:14🎵 Pour l'honneur, pour servir, pour la gloire, nous avançons. 🎵
00:18🎵 Je suis un citoyen ordinaire, citoyen soldat, frère, père. 🎵
00:22🎵 C'est mon devoir de citoyen. 🎵
00:24🎵 Je n'ai qu'une voie. 🎵
00:26Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
00:2919h20, les vraies voies citoyennes.
00:32Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
00:34Bienvenue dans les vraies voies citoyennes
00:36avec une Aurélie Gros toute seule au micro ce soir.
00:39On embrasse Stéphane Pellet, votre co-président.
00:41Mon mari nous a un peu abandonnés,
00:43donc je peux dire que je suis présidente.
00:45Et est-ce que vous me permettez de supputer sur ce qu'il fait ?
00:48Sachant qu'il y a un OMPSG dimanche prochain,
00:51mon petit doigt me dit qu'il a peut-être pris la route de Marseille.
00:54Il était parti au soleil.
00:56Il est retourné au pays.
00:58Quelles sont les dernières nouvelles du G500 ?
01:00Les dernières nouvelles, c'est que ça va très bien,
01:02que nous continuons à agréger un plus grand nombre d'associations,
01:05que nous préparons le prochain sommet citoyen
01:07qui a lieu le 12, 13, 14 juin 2025 à Lille.
01:11Et je viens d'avoir la confirmation de mon ami M. Chaban.
01:15Je ne vais pas dire qui est le patron aujourd'hui,
01:17mais qu'il est toujours dans nos cœurs,
01:19qu'il sera aussi présent.
01:21On parlera de santé, d'agriculture, de handicap,
01:24de tous les sujets en fin de compte qui concernent les Français.
01:27Mais avant ça, on a une étape.
01:29Le 9 novembre, à Lille.
01:31Avec la santé.
01:33Avec l'ami Arnaud Chiche,
01:35président du collectif Santé en danger.
01:37Et plein d'autres associations.
01:39Et nous allons écrire, coécrire,
01:41la loi de programmation santé
01:43que nous irons porter à nos décideurs.
01:46On essaye d'avancer le travail.
01:48On change de gouvernement tout le temps,
01:50donc ils n'ont pas le temps d'écrire une loi de programmation santé.
01:52Absolument, c'est un peu compliqué.
01:54Au sommaire, ce soir, en France,
01:56les plus de 50 ans, qui sont des gens très bien
01:58pour l'immense majorité d'entre eux,
02:00représentent 32% de la population active,
02:02soit près d'un salarié sur trois.
02:04Et lorsqu'on regarde l'évolution de la population
02:06par tranche d'âge,
02:08la part des personnes de 50 ans et plus
02:10dans la population était plutôt stable
02:12entre 50 et 80, autour de 28%.
02:14A ce jour, elle est passée de
02:1629,7% en 1990
02:18à 40,5% en 2021.
02:20Dans le livre
02:22C'est pour une amie, coécrit par
02:24Valérie Trierweiler et Constance Vergara,
02:26qui est paru le 10 octobre,
02:28les deux écrivaines racontent cette période
02:30comme une ère de renouveau, de liberté et de joie,
02:32ce que je ne permets pas anticipation de confirmer.
02:34On va en parler avec elles.
02:36Qui va nous nourrir en France
02:38d'ici 5 ans ?
02:40Si les producteurs ne gagnent pas leur vie,
02:42réveillons-nous, c'est qui le patron à 8 ans ?
02:44La marque qui rémunère à son juste prix
02:46les producteurs locaux a vu le jour dans la Bresse.
02:48Pour son anniversaire, elle sort un manifeste
02:50le 17 octobre sur la situation
02:52des producteurs et éleveurs.
02:54C'est qui le patron ? Regroupe aujourd'hui
02:5615 000 sociétaires qui produisent
02:58du lait, mais de nombreux autres produits.
03:00Nicolas Chaban, qu'on connaît bien dans
03:02Les Vraies Voix Citoyennes, sera avec nous.
03:04Il est le fondateur de cette coopérative
03:06et il ne cache pas sa fierté de l'avoir créée.
03:08On lui dit encore bravo.
03:10C'est parti pour Les Vraies Voix Citoyennes.
03:13Et c'est à vous Aurélie Gros.
03:15On va parler des quinquas.
03:17Je ne vais pas dévoiler votre âge, mais vous n'en êtes pas encore.
03:19J'en suis pas loin.
03:21Vous avez encore un peu de temps.
03:23J'aimerais bien y être, parce que
03:25pour avoir eu la chance d'avoir lu ce livre,
03:27parce que je l'ai lu ce week-end quand même,
03:29parce que pour parler de quelque chose, il faut savoir
03:31de quoi on parle. Vous l'avez lu, Philippe David ?
03:33Non, je n'ai pas eu la chance de lire ce que je viens de recevoir.
03:35Non, pas encore, parce que je viens de lui donner.
03:37Mais en préparant l'émission, j'ai été lire un condensé
03:39sur plusieurs sites internet, vous vous en doutez.
03:41Au-delà de ça, c'est beau.
03:43En fin de compte, vous l'avez dit, les chiffres parlent.
03:45C'est près de la moitié de la population qui aujourd'hui
03:47a 50 ans. On en parle, il y a plein de tabous.
03:49Le tabou de la ménopause,
03:51le tabou du vieillissement,
03:53le tabou c'est plus bon
03:55à travailler, c'est plus bon à rien qu'un cas.
03:57Et moi, ça m'a beaucoup intéressée.
03:59J'ai trouvé ça drôle.
04:01J'ai trouvé ça touchant.
04:03Et j'ai trouvé que ces deux femmes
04:05qui ont des parcours différents
04:07se sont retrouvées
04:09pour témoigner
04:11sur une vraie sincérité.
04:13C'est pour ça, c'est le coup de cœur Sud Radio
04:15ce soir.
04:17– Différents, mais toutes les deux journalistes, quand même.
04:19– Oui, toutes les deux journalistes
04:21et toutes les deux, pendant un temps, journalistes à Paris Match.
04:23– Absolument. – Donc, effectivement,
04:25on s'est rencontrés là-bas et on est restés amis
04:27depuis. Voilà, nous étions collègues
04:29et maintenant amis depuis longtemps.
04:31– Collègues et amis. Et pourquoi avoir écrit ce livre
04:33à quatre mains, alors ?
04:35– Quatre mains et...
04:37Et on récolte des témoignages de tous nos amis
04:39qui ont entre 50 et 60 ans.
04:41L'idée, c'était d'apporter plusieurs voix
04:43pour faire
04:45un tableau
04:47non exhaustif, mais en tout cas
04:49rigolo, plein de joie, plein de vie
04:51de cette décennie-là. – Alors, c'est vrai que
04:53c'est plein de joie. Moi, je pense
04:55que la cinquantaine,
04:57c'est un âge merveilleux, je le dis franchement.
04:59Et c'est assez bien résumé dans votre livre.
05:01Quand vous dites vos amis,
05:03je ne vais pas le faire en écriture inclusive comme c'est parlé,
05:05c'est A-M-I-S
05:07ou A-M-I-E-S ?
05:09– Oui, surtout I-E-S.
05:11Surtout, voilà, les copines.
05:13– D'accord. – Oui, mais pas seulement.
05:15En tout cas, le livre s'adresse aussi aux hommes.
05:17– Non, le livre s'adresse aux hommes, mais les témoignages sont des témoignages
05:19de femmes, quand on parle de ménopause.
05:21– Oui, évidemment. – Et aujourd'hui,
05:23quand on parle de la société, c'est vrai qu'on a
05:25quand même l'impression que
05:27beaucoup de femmes, parce que là, on parle des femmes,
05:29se sentent quand même mises au placard
05:31quand elles arrivent à la cinquantaine.
05:33On va parler mises au placard
05:35de leurs hommes,
05:37ou femmes peut-être, c'est pas le problème,
05:39mais en tout cas de leurs conjoints,
05:41et mises au placard aussi au niveau professionnel.
05:43Est-ce que vous pensez que le regard
05:45commence à changer ? – Oui, vraiment.
05:47En fait, c'est d'ailleurs aussi pour ça
05:49qu'on a écrit ce livre.
05:51C'est pour réagir
05:53au décalage du récit
05:55sur la femme de cinquante ans,
05:57un peu une femme fantôme
05:59qui serait complètement
06:01déprimée,
06:03en perdition, on parle de femmes périmées
06:05aussi, et la réalité est tout autre.
06:07– Ça, c'est terrible, femmes périmées, j'ai l'impression d'entendre
06:09parler d'une plaquette de beurre périmée,
06:11ou d'un yaourt périmé. – Absolument, là, on parle de ça
06:13devant le producteur, devant le patron.
06:15– Mais lui, il n'a pas de lait périmé.
06:17– Non, mais en fait, c'est venu même
06:19d'autres propres expériences,
06:21enfin, la mienne, moi, je me suis fait virer
06:23à Manu Militari en dix minutes à cinquante-cinq ans,
06:25parce qu'en fait, la frontière, là, pour
06:27l'espace professionnel,
06:29elle est vraiment à cinquante-cinq ans, si vous regardez les statistiques,
06:31pas loin d'une femme sur deux
06:33qui est sans emploi, sans CDI.
06:35– D'accord. – Après, elle se débrouille comme elle peut.
06:37Mais donc voilà, c'est aussi,
06:39effectivement, on a l'impression
06:41que nous,
06:43on est à notre maximum d'expérience,
06:45on se sent des femmes
06:47puissantes, et si au bout du compte,
06:49c'est ça qui faisait peur, parce que
06:51la plupart du temps, on est viré par des hommes,
06:53tout le temps. – Vous avez la même
06:55analyse qu'au sens des regards ? – Oui, bien sûr,
06:57à cinquante ans, on est
06:59pleine de compétences, d'atouts
07:01dans la vie professionnelle, en fait,
07:03on est des pépites pour les employeurs,
07:05on coche toutes les cases,
07:07il n'y a plus de risques
07:09de grossesse, il n'y a plus de risques
07:11moins d'absentéisme, parce que les enfants
07:13sont grands ou même ont quitté le nez familial.
07:15– Même on est grand-père ou grand-mère.
07:17– Voilà, mais on est surtout pleine
07:19de compétences, de savoir-faire
07:21et d'envie de travailler
07:23et de bien faire.
07:25– Mais comment expliquer ça ? On en a parlé
07:27en off, juste avant,
07:29il y a une chose qui m'effare, et j'en parle souvent
07:31au micro dessus de radio, c'est
07:33l'emploi des seniors dont les boîtes ne veulent plus,
07:35alors que vous avez dit une chose très juste,
07:37plus on est âgé, entre guillemets,
07:39plus on a d'expérience
07:41et donc plus on est, vous l'avez dit,
07:43une pépite pour les entreprises.
07:45Comment expliquer ça
07:47en France, alors que par exemple, en Allemagne
07:49ou aux Etats-Unis, c'est absolument pas le cas ?
07:51– Parfois il y a un problème économique,
07:53il y a plutôt un souci de faire
07:55des restrictions économiques et on va estimer
07:57qu'un emploi senior va être
07:59remplacé par un jeune qui va être rémunéré
08:01à la moitié… – Moitié moins cher.
08:03– Moitié moins cher, donc ça, ça existe vraiment.
08:05Après, c'est vrai
08:07que sur ce marché de l'emploi, il faut
08:09aussi faire de la place aux jeunes,
08:11mais malgré tout, 50, 55 ans,
08:13c'est quand même très tôt encore
08:15pour faire de la place aux jeunes. – Surtout si vous travaillez jusqu'à 67.
08:17– Exactement, j'allais y venir.
08:19Et quand on allonge l'âge de la retraite,
08:21on n'a pas pensé à ce souci-là,
08:23qu'il y a les jeunes qui commencent à frapper à la porte,
08:25mais nous, désolé, on est encore là.
08:27– Non, ce qui est intéressant aussi
08:29dans votre livre, c'est qu'effectivement,
08:31il y a toute cette question de société,
08:33travail, qui est difficile
08:35et on constate effectivement
08:37que les choses ne sont pas encore
08:39vraiment
08:41clean du côté employeur,
08:43on va dire ça comme ça, et vous consacrez aussi
08:45une grosse partie du sujet
08:47sur un sujet qui est relativement tabou,
08:49mais moi, j'aime bien qu'on parle
08:51des sujets tabous, qui est le sujet de la
08:53ménopause, et la ménopause
08:55qui est vue comme, effectivement,
08:57femme périmée,
08:59vous ne pouvez plus enfanter,
09:01donc vous n'êtes plus une femme, je simplifie,
09:03mais c'est en tout cas l'image qu'ont les hommes.
09:05– Ce qui est le saumon de la bêtise à mon avis.
09:07– Totalement, mais moi je rêve d'être ménopausée, personnellement.
09:09Je le dis à la radio.
09:11Écoutez, toutes les femmes, je pense,
09:13on leur lot pendant un certain nombre d'années,
09:15au bout d'un moment, elles ont envie d'un peu de tranquillité.
09:17– On a assez donné quand même.
09:19– Donc je trouve que c'est intéressant d'ouvrir les yeux
09:21et que les hommes qui lisent votre livre
09:23puissent au moins voir
09:25ce que les femmes ressentent
09:27dans tout ça, parce que c'est quelque chose de méconnue
09:29dont on ne parle pas.
09:31– Voilà, nous on aborde tous les sujets comme vous venez de dire,
09:33et notamment la ménopause sans aucune victimisation.
09:35On n'est pas non plus dans le déni,
09:37bien sûr qu'il y a certaines femmes qui le vivent
09:39de façon douloureuse, compliquée,
09:41les symptômes sont là,
09:43mais on a décidé aussi
09:45de voir les choses
09:47de façon plus positive
09:49et d'essayer de se bouger.
09:51En fait, il faut quand même aller de l'avant,
09:53ne pas se laisser abattre,
09:55quel que soit le secteur
09:57de sa vie,
09:59et notamment au niveau de la santé.
10:01– Ça s'appelle « C'est pour une amie »,
10:03parce qu'effectivement, on a des amis qui ont très mal vécu
10:05cette période,
10:07et mal vécu aussi d'être quitté,
10:09c'est sûr, c'est jamais drôle,
10:11mal vécu d'être viré, c'est jamais drôle non plus,
10:13mais tout notre postulat,
10:15c'est de dire, après tout,
10:17si on faisait de tout,
10:19ces désagréments, tous ces échecs,
10:21ou ça peut être autre chose,
10:23d'en faire finalement une nouvelle vie,
10:25et quelque chose d'agréable, donc c'est ça.
10:27Et donc notamment,
10:29aussi sur le manque d'emploi,
10:31on a découvert
10:33les ? – Les slasheurs.
10:35– Les slasheuses.
10:37– Eh bien écoutez, quel meilleur teasing,
10:39qu'est-ce qu'un slasheur, qu'est-ce qu'une slasheuse,
10:41qu'est-ce qu'une slasheuse, qu'est-ce qu'une slasheuse,
10:43qu'est-ce qu'une slasheuse,
10:45qu'est-ce qu'une slasheuse,
10:47qu'est-ce qu'une slasheuse,
10:49qu'est-ce qu'une slasheuse,
10:51qu'est-ce qu'une slasheuse,
10:53qu'est-ce qu'une slasheuse,
10:55qu'est-ce qu'une slasheuse,
10:57qu'est-ce qu'une slasheuse,
10:59qu'est-ce qu'une slasheuse,
11:01qu'est-ce qu'une slasheuse,
11:03qu'est-ce qu'une slasheuse,
11:05qu'est-ce qu'une slasheuse,
11:07C'est la voix citoyenne avec Aurélie Gros,
11:09C'est la voix citoyenne avec Aurélie Gros,
11:11on embrasse Stéphane Pelé qui n'est pas là aujourd'hui,
11:13on embrasse Stéphane Pelé qui n'est pas là aujourd'hui,
11:15et on parle notamment des quinquas avec ce livre
11:17et on parle notamment des quinquas avec ce livre
11:19et on parle notamment des quinquas
11:21et on parle notamment des quinquas
11:23et on parle notamment des quinquas
11:25et on parle notamment des quinquas
11:27et on parle notamment des quinquas
11:29et on parle notamment des quinquas
11:31et on parle notamment des quinquas
11:33et on parle notamment des quinquas
11:35des activités professionnelles,
11:37le slash, c'est la barre oblique qui est sur l'écran,
11:39donc on peut être prof d'anglais,
11:41slash guide touristique,
11:43slash traductrice
11:45ça veut quand même dire souvent
11:47ça veut quand même dire souvent
11:49qu'on n'a pas de quoi terminer le mois
11:51qu'on n'a pas de quoi terminer le mois
11:53qu'on cumule les activités professionnelles
11:55certains le font, et de plus en plus chez les jeunes
11:57certains le font, et de plus en plus chez les jeunes
11:59par goût, par choix, par créativité
12:01pour donner du sens à sa vie
12:03chez les seniors le font parce qu'il faut bien s'en sortir financièrement.
12:06– Mais moi j'ai connu ça dans un pays européen qui s'appelle le Portugal
12:10où j'ai passé beaucoup de temps dans une ancienne vie professionnelle
12:12où beaucoup de gens pour arriver à vivre étaient des slasheurs,
12:14mais on ne lui disait pas que vos slasheurs…
12:15– Voilà, c'est des slasheuses sans le savoir.
12:20– Oui, comme M. Jornot, c'est de la prose sans le savoir.
12:23Alors il y a un sujet, parlons vrai, vous avez parlé vrai déjà tout à l'heure.
12:26– Je ne dis plus rien, moi j'ai compris.
12:28– Être quinqua, c'est une étape dans la vie sexuelle, professionnelle et également sexuelle.
12:34Pourquoi sexuelle ?
12:36– Je vais laisser Constance répondre là.
12:37– Pourquoi ?
12:40– En fait on parle beaucoup des femmes célibataires,
12:43nous sommes 3 millions de femmes célibataires entre 50 et 60 ans.
12:45– 3 millions ? – 3 millions.
12:47– Ça fait combien de % de la classe d'âge grosso modo ?
12:49– J'ai oublié le chiffre.
12:51Non, non, de la classe d'âge, c'est 11 millions la classe d'âge.
12:55– 3 millions c'est à peu près 1,25%.
12:58– 1,25. – Entre 1,25 et 1,25 oui.
13:00– On dit aussi dans le livre qu'on n'est pas toujours très fort dans les calculs,
13:03donc là vous m'intriguez.
13:05Ça c'est très personnel, pas de généralité.
13:24– Sous-titrage ST' 501
13:54– Sous-titrage ST' 501
14:24– Sous-titrage ST' 501
14:54– Sous-titrage ST' 501
15:24– Sous-titrage ST' 501
15:54– Sous-titrage ST' 501
16:24– Sous-titrage ST' 501
16:54– Sous-titrage ST' 501
17:24– Sous-titrage ST' 501
17:54– Sous-titrage ST' 501
18:24– Sous-titrage ST' 501
18:54– Sous-titrage ST' 501
19:24– Sous-titrage ST' 501
19:54– Sous-titrage ST' 501
20:24– Sous-titrage ST' 501
20:55– Sous-titrage ST' 501
21:04– Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France,
21:0619h20, Les Vraies Voix Citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
21:11– Retour des Vraies Voix Citoyennes, Aurélie Gros,
21:14et là on va dire qu'on a un régional de l'étape des Vraies Voix Citoyennes
21:18comme on dit dans le Tour de France,
21:20c'est notre ami Nicolas Chaban, le fondateur de C'est Qui le Patron.
21:24Tout à fait, vous avez déjà sans doute croisé les plaquettes de beurre, la superbe...
21:30Il ne se déplace jamais sans sa brique de lait, mais il y a aussi des compotes...
21:34Vous pouvez la montrer, allez-y !
21:35Il y a des jus de fruits, il y a des confitures, maintenant il y a des sardines.
21:39J'ai vu qu'il y avait des sardines, c'est des sardines ?
21:41Oui, parce que les pêcheurs sont en difficulté.
21:43Voilà, donc avec une base line percutante, simple, sobre,
21:47mais on ne se trompe pas quand on arrive dans les rayons des supermarchés.
21:52Le lait, par exemple, c'est le lait qui rémunère au juste prix.
21:56Alors là, ce n'est pas son producteur, mais c'est sa productrice, pour l'occasion,
22:00puisqu'on parlait aussi des femmes, et à une femme, chacun...
22:03Si vous pouvez dire son nom, ça va lui faire coucou, ça va lui faire plaisir.
22:06Il y en a beaucoup.
22:08Aurélie, Martine, il y en a beaucoup.
22:10Donc cette coopérative qui est née il y a 8 ans maintenant,
22:14et qui sort aujourd'hui, du moins aujourd'hui, là, récemment, son manifeste,
22:19vous allez nous en parler, mais moi j'aimerais vous faire réagir ce soir aussi
22:24sur les annonces bouillonnantes sur l'agriculture,
22:29et notamment le PLF 2025, le budget 2025,
22:32qui tarde, selon les agriculteurs, à mettre en œuvre les mesures promises.
22:37Il y a un an, notamment sur le revenu et les retraites agricoles,
22:40même si je me suis amusée un petit peu à parcourir tout ce qui se trouvait dans ce PLF
22:46et dans tous ces annexes, assez compliqués d'ailleurs,
22:50et les distributeurs qui menacent de ne pas accepter les nouvelles sur taxation
22:54et surtout les grandes centrales comme Lactalis.
22:56Donc voilà, toute cette actualité bouillonneuse.
23:00Alors la question, est-ce que la crise agricole n'est pas à nouveau devant nous ?
23:04Nicolas Chaban.
23:06– La triste nouvelle pour les producteurs, mais pour nous,
23:08parce qu'il faut se rendre compte que ce sont des gens
23:12qui nous nourrissent tous les jours dont on parle.
23:14C'est-à-dire qu'il y a un contexte géopolitique assez compliqué.
23:16Pendant des années, on s'est consolé en se disant,
23:19on consommera des produits peut-être qui viendront de plus loin ou du bout du monde.
23:22Là, vous savez, le bateau qui vient de Nouvelle-Zélande,
23:26qui sillonne entre les conflits, c'est de plus en plus un pari aléatoire.
23:31On a à nos portes des gens qui font de la très bonne nourriture,
23:35il faut qu'ils s'en sortent.
23:36Donc la crise, elle est toujours là.
23:38Ce qui est très triste, c'est qu'elle était là il y a un an,
23:40et il y a très peu de choses qui ont changé.
23:42Ils vont repartir, évidemment, et ils ne peuvent pas faire autrement.
23:45On ne parle pas de gens qui demandent deux mois ou deux semaines de plus de vacances.
23:50On est juste en face de gens qui, dans le lait, travaillent du lundi au dimanche.
23:54Rendons-nous compte de ce que ça veut dire.
23:58Du lundi au dimanche, c'est tous les jours.
24:00Le vendredi, il n'y a pas de week-end.
24:02Tu travailles le samedi, tu la traites à 5h30,
24:04tu la traites le soir et le dimanche pareil,
24:06et tu rêves de quelques jours de vacances.
24:08Cette famille-là qui nourrit les autres
24:10est finalement la famille professionnelle la plus fragile en France.
24:14Donc il faut qu'on réagisse.
24:16Et ce drame qui est le leurre, c'est aussi le nôtre.
24:18– Alors une chose importante,
24:20on parle très souvent des agriculteurs sur Sud Radio,
24:22on les aime et on les soutient,
24:24puisque vous l'avez dit, c'est eux qui nous nourrissent.
24:26Sur votre brique, il y a marqué 1,27 €.
24:29C'est le prix du litre de lait.
24:31Comment se découpe un litre de lait qu'on achète au rayon du supermarché ?
24:36– Alors nous, on est une coopérative de consommateurs.
24:38Donc on a finalement fait tout en transparence,
24:41parce qu'en fin d'année, on n'a pas d'actionnariat,
24:44il n'y a pas de dividendes qui sortent vers les fonds.
24:47– On ne vous exige pas une rentabilité à deux chiffres ?
24:49– Non, on est libérés de ça, donc on a pu faire les choses différemment,
24:52puisque l'argent reste toujours pour le soutien des producteurs.
24:55Alors on a fait… vous allez voir, en 40 ans,
24:58voilà comment ça se passait avant.
25:00Les producteurs, les distributeurs vendaient du lait,
25:02et puis comme le copain d'à côté, le magasin était moins cher,
25:05il fallait baisser cette brique de lait,
25:07et à la fin, la surface la plus fragile, un peu molle,
25:09qui ne se défend pas le producteur, c'est à lui qu'on disait,
25:12voilà ce qu'on peut te laisser.
25:14Nous consommateurs, comme la plus importante partie,
25:18c'est les producteurs, on a inversé, on a dit,
25:20combien il vous faut, je parlais de Martial Darbon tout à l'heure,
25:23la première réunion, nous consommateurs, c'était,
25:26pour marquer cette phrase-là,
25:28se l'est rémunéré au juste prix son producteur,
25:30on ne veut pas que ce soit du marketing, combien ?
25:32À l'époque, c'était 39 centimes.
25:34– Par litre ? – Par litre.
25:36Là, on est remonté à 54 centimes,
25:38c'est le prix fixé par les producteurs,
25:41et on a inversé le système, on a remis des marges raisonnables
25:44pour tout le monde au-dessus, on est arrivé un jour
25:46dans le bureau de Carrefour, c'était la première enseigne,
25:49en disant, voilà, bonjour M. Carrefour,
25:51c'est le prix auquel on est prêt, nous, à payer cette brique de lait,
25:55les consommateurs, et on protège le producteur,
25:58et c'est comme ça que vous avez sous les yeux,
26:00et c'est une victoire collective,
26:02la brique de lait la plus vendue en France,
26:05et plus belle victoire collective encore,
26:07soyons tous fiers de ça,
26:09il y a un grand organisme qui mesure les ventes
26:11à la sortie des supermarchés, qui nous a appelés,
26:13étonnés, en nous disant, Nielsen,
26:15vous savez quoi ?
26:17On a fait le calcul simple,
26:20les marques, parmi toutes les marques créées
26:22depuis 10 ans en France,
26:24la marque la plus vendue,
26:26c'est la marque créée par les consommateurs
26:28pour aider les producteurs.
26:30Il n'y a pas, dans notre monde économique,
26:32une marque qui se vend plus aujourd'hui
26:34lorsqu'elle a été créée depuis 10 ans.
26:36Ce n'est pas pour les chiffres,
26:38c'est pour tout l'espoir que ça représente pour les producteurs.
26:40Vous voulez réagir ?
26:42Franchement, c'est magnifique, c'est une belle idée.
26:44Moi, je vais encourager les femmes de 50 ans
26:46à acheter les sardines,
26:48parce que les sardines, c'est très très bon
26:50pour la santé, c'est très bon,
26:52c'est plus d'acide gras,
26:54c'est exactement ce qu'il faut manger.
26:56Donc comptez sur moi, je vais en manger,
26:58je vais en acheter, et je vais inciter tout le monde.
27:00C'est vrai que les sardines, c'est pareil,
27:02on s'est rendu compte que les pêcheurs
27:04ne gagnaient pas leur vie.
27:06L'oportunisme des pêcheurs pouvait gagner un peu,
27:08parfois, mais pas ceux qui étaient sur le bateau.
27:10Et on a pu faire des sardines
27:12dont on connaît même le nom du bateau.
27:14Comme on est consommateur,
27:16personne ne nous refuse la transparence,
27:18donc c'est beaucoup plus simple,
27:20et ça nous permet de donner des informations à tout le monde.
27:22Ce qui est beau dans la démarche,
27:24c'est qu'on a réussi, du moins Nicolas a réussi,
27:26à dire aux consommateurs qu'il va payer un peu plus cher,
27:28mais pour la cause, en fin de compte.
27:30C'est un peu comme le consentement à l'impôt.
27:32Les gens veulent bien payer des impôts,
27:34mais ils aimeraient bien savoir où portent leurs impôts.
27:36Et le problème aujourd'hui, c'est qu'ils ne savent pas
27:38où ça part. Là, ils savent,
27:40c'est tout simple, on voit que...
27:42– Vous avez même la décomposition du prix,
27:44vous savez où va chaque centime.
27:46– Dites-nous où va chaque centime, c'est quand même intéressant.
27:48– Vous achetez cette brique de lait,
27:5054 centimes au producteur, prix demandé par lui,
27:52et par tous les producteurs,
27:54pas un représentant qui vous dit,
27:56vous verrez les gars, on va bien,
27:58il y a 0,3 qui est vers les organisations de producteurs
28:00pour les aider, il y a 7 centimes
28:02qui sont directement de la TVA,
28:04et puis après il y a un bloc,
28:0661 centimes,
28:08c'est le collecteur, le distributeur,
28:10celui qui met le lait en briques,
28:12c'est une marge raisonnable,
28:14et il y a 5 centimes vers l'initiative,
28:16donc c'est qui le patron,
28:18en sachant qu'à la fin, quand il reste
28:20pas mal d'argent, parce que ça marche très bien,
28:22tout revient dans un fonds de soutien aux producteurs,
28:24et on sait qu'il n'y a pas un centime
28:26qui se perd en chemin,
28:28et c'est devenu comme ça effectivement un succès.
28:30– Mais votre lait est devenu le numéro 1 en France
28:32en briques, ce qui est quand même fabuleux,
28:34en même pas 8 ans, c'est vraiment un exploit exceptionnel.
28:36– C'est-à-dire que ça représente du coup
28:38combien de briques de lait par an ?
28:40– Alors ça représente 100 millions par an,
28:42ce qui…
28:44– C'est énorme.
28:46– Alors pareil, il y a un journaliste du Times
28:48qui est venu il n'y a pas longtemps,
28:50avec la culture très anglo-saxonne,
28:52vous ne faites pas de grande campagne de pub à la télé,
28:54vous n'en verrez jamais,
28:56vous n'avez pas de commerciaux dans les magasins,
28:58une force de vente, comment c'est possible ?
29:00Parce qu'il y a de la bienveillance collective,
29:02un peu de bon sens et de bouche à oreille,
29:04quand vous êtes sûr que les centimes
29:06vont chez le producteur,
29:08vous mettez une part d'action
29:10en tant que consommateur,
29:12vous allez en magasin animé avec les producteurs,
29:14et les grands distributeurs
29:16nous disent on n'a jamais vu ça,
29:18c'est bien une marque de consommateur,
29:20une info clé, on l'a donnée récemment,
29:22il y a 28 centimes
29:24qui ont été rajoutées
29:26entre le Covid et aujourd'hui,
29:28on peut vous dire
29:30qu'il y a 13 centimes qui sont allées à la laiterie
29:32et 15 centimes aux producteurs,
29:34on peut tracer chaque centime.
29:36– C'est génial, c'est ça que je voulais féliciter,
29:38c'est cette traçabilité
29:40qui rend la consommatrice actrice,
29:42quand on est au supermarché,
29:44on prend cette brique de lait
29:46et on sait pour qui, pourquoi,
29:48où ça va, et c'est ça qui est vraiment formidable.
29:50– Et vous pouvez venir avec nous,
29:52puisqu'on est 16 millions d'acheteurs,
29:54ce qui est dingue quand on y pense,
29:5615 000 sociétaires dans la coopérative,
29:58et vous venez,
30:00on s'inscrit par ordre d'arrivée,
30:02les 10 premiers le lundi vont voir les producteurs,
30:04et là quand au détour d'une cuisine,
30:06il n'y a pas d'agence de com chez nous,
30:08vous avez la maman du producteur
30:10où le producteur vous lui dites
30:12mais ça change vraiment votre vie,
30:14et que les yeux dans les yeux,
30:16et vos réponses que ça a changé pour lui,
30:18vous savez que c'est vrai.
30:20– J'espère juste que vous avez répondu
30:22à ce journaliste du Times,
30:24« Who is the boss ? »
30:26– Mais à la fin, il était un petit peu sceptique au départ,
30:28mais l'article, on le voit,
30:30finalement dans le train de retour,
30:32il m'a dit, j'avais du mal à y croire,
30:34mais je crois que c'est une très belle aventure,
30:36et depuis il y a même des consommateurs en Angleterre
30:38qui essaient de relancer le même système.
30:40– Très bonne idée, allez les vrais voix citoyennes,
30:42on se retrouve dans quelques instants
30:44pour continuer à parler de « C'est qui le patron ? »
30:46pas « Who is the boss ? »
30:48Allez, on se retrouve tout de suite.
30:50– Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
30:52– C'est vraiment agréable d'entendre
30:54une radio aussi joyeuse,
30:56même que ce soit le 7h du matin et le soir,
30:58c'est excellent.
31:00– Sud Radio, parlons vrai.
31:02Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France,
31:0419h20,
31:06les vraies voix citoyennes, Aurélie Gros,
31:08Stéphane Pelé.
31:10– Et on parle de quelqu'un qu'on aime beaucoup
31:12les vraies voix citoyennes, Aurélie Gros,
31:14c'est Nicolas Chaban, le fondateur de « C'est qui le patron ? »
31:16Il a amené une superbe brique de lait
31:18qui rémunère au juste prix
31:20sa productrice ou son producteur.
31:22Il y a le côté pile, il y a le côté face,
31:24pas de jaloux. On écoute un petit son ?
31:26– Tout à fait.
31:28En 2016, tout allait très mal
31:30puisque notre lait
31:32n'était vendu qu'à 21 centimes.
31:34– Tous les deux ans, il y avait quelque chose
31:36et puis le prix catastrophique à la fin.
31:38On n'en voyait plus le bout.
31:40Tous les jours, on s'appauvrait un peu plus
31:42jusqu'au jour où on dit, il va falloir arrêter.
31:44On ne sait pas à quoi sert notre lait,
31:46on ne sait pas comment on va être payé.
31:48À un moment donné, on se dit, mais pourquoi on fait ça ?
31:50Là, c'est dur.
31:52Aucune reconnaissance de personne.
31:54Il ne fallait pas que ça dure plus longtemps.
31:56– Aurélie Gros ?
31:58– Non, juste un petit chiffre.
32:00En 1970,
32:02il y avait 1,5 million d'exploitation.
32:06Aujourd'hui, 400 000.
32:08Donc ça a fait parler
32:10et la tendance continue.
32:12Ce serait 27 exploitations agricoles
32:14qui mettraient la clé sous la porte toutes les 24 heures.
32:16Quand on parle de qui
32:18va nourrir la France
32:20demain, à cette allure-là,
32:22on n'est pas bien, les amis.
32:24Donc je crois, Nicolas,
32:26que vous avez lancé un manifeste.
32:28– Il y a quelques jours.
32:30– Il y a énormément, évidemment,
32:32de causes prioritaires
32:34dans notre monde.
32:36On n'oublie pas toutes les autres.
32:38Mais je ne crois pas qu'il y en ait une,
32:40faites-vous le petit défi personnel
32:42d'en trouver une plus importante
32:44que celle de protéger de la nourriture
32:46à nos portes.
32:48Si on a ce stress,
32:50si on a du mal dans les années à venir
32:52à nous nourrir facilement,
32:54toutes les autres priorités vont s'enflammer
32:56comme de grands problèmes.
32:58On est à 27 exploitations
33:00qui mettent la clé sous la porte tous les jours.
33:02On a perdu 1 million d'exploitations en 50 ans.
33:04– Comment c'est connu les agriculteurs ?
33:06– Avec des gens, encore une fois,
33:08qui ne demandent pas grand-chose,
33:10ils n'ont arrivé juste à se nourrir.
33:12Vous vous rendez compte,
33:14c'est tellement la moindre des choses
33:16quand tu nourris les autres.
33:18Et là, il y a un chiffre encore plus incroyable,
33:20personne n'a ça en tête.
33:22L'INSEE dit, voilà, dans 5 ans,
33:24en 2030, la moitié, 55%,
33:26même des producteurs,
33:28va partir à la retraite.
33:30Qui va nous nourrir quand les enfants
33:32auront 100 euros par mois ?
33:34Je crois qu'en France, il n'y a pas un sujet,
33:36encore une fois, il y a beaucoup d'autres
33:38priorités, certes, mais celui-là,
33:40il faut arriver à le résoudre.
33:42Et on a une chance, d'ailleurs, pour le monde politique
33:44qui a du mal à trouver des solutions depuis un certain temps,
33:46c'est que 99% des gens,
33:48et je laisse ce pourcent par principe,
33:50des citoyens sont d'accord
33:52avec le fait que les producteurs
33:54puissent s'en sortir et gagner leur vie.
33:56Donc au moment où tu dois arbitrer des priorités,
33:58faire en sorte que ceux qui nourrissent
34:00et que les autres se nourrissent,
34:02je crois que ça va être accompagné par tout le monde.
34:04– Et relancer l'attractivité aussi des métiers,
34:06parce qu'aujourd'hui, c'est vrai qu'un enfant
34:08qui a vu ses parents trimer,
34:10pleurer, ne pas vivre,
34:12sans relâche.
34:14– Ou selon qui est agriculteur, se suicider,
34:16parce que c'est la provision qui a le plus de suicides en France,
34:18faut-il le rappeler, c'est pas tellement incitatif.
34:20– Vraiment, sans faire d'alarmisme,
34:22parce qu'il y a des solutions,
34:24on le voit,
34:26à notre humble niveau de consommateur
34:28ou de citoyen, il faut prendre conscience
34:30du pouvoir phénoménal qu'on a avec nos actes d'achat.
34:32Il peut y avoir n'importe quelle disposition
34:34prise au plan politique,
34:36si à un moment donné, on n'achète pas le produit
34:38qui serait un écho
34:40à une disposition… – Consommer, c'est voter.
34:42– Voilà, consommer, évidemment.
34:44– C'est ce que dit Perico Légas, qu'on connaît bien.
34:46– Il a raison, la carte bancaire,
34:48c'est le bulletin de vote le plus efficace
34:50qui soit et renouvelé.
34:52Il suffit à un moment donné de se rendre compte
34:54que tout l'argent de ce monde économique,
34:56on le dit souvent nous,
34:58le 1er janvier, les 1600 milliards d'euros
35:00de dépenses des ménages,
35:02ils sont nulle part ailleurs que dans nos poches.
35:04Qu'est-ce qu'on en fait ? Où est-ce qu'on amène cet argent ?
35:06En protégeant les producteurs,
35:08mais il faut parler d'autres démarches,
35:10vous avez Cantabello, vous avez Fairfrance.
35:12J'essaie de montrer que nous, on n'est pas centré sur une marque,
35:14on est centré sur des valeurs
35:16qu'il faut voir partout. – Est-ce que vous avez le sentiment
35:18que tous les consommateurs peuvent vous suivre
35:20dans la mesure où il y a eu une inflation
35:22sur les produits alimentaires qui a été de 20%,
35:24donc ça a fait chuter le bio,
35:26ça a fait chuter la consommation de viande,
35:28ça a fait chuter un certain nombre de produits comme ça.
35:30Alors c'est vrai qu'avec vos arguments,
35:32on se dit on va acheter,
35:34mais est-ce que tout le monde ne peut pas non plus
35:36payer plus cher ? – Vous avez raison d'en parler
35:38parce qu'on découvre deux choses.
35:40Lorsque vous mettez les 8 centimes
35:42qui manquent par litre de lait,
35:44voilà ce qu'il faut pour qu'un producteur vive,
35:46ça rajoute par an et par habitant 4 euros.
35:48On boit 50 litres.
35:50Mais quand tu es une famille et que tu as du mal
35:52à nourrir ta famille, on ne peut même pas
35:54te parler de centimes. Alors on n'oubliera jamais,
35:56il faut trouver des solutions pour ces familles,
35:58les 30% de familles qui ne peuvent pas.
36:00Mais l'erreur qui a été faite,
36:02c'est qu'on a oublié les 70% qui pouvaient.
36:04C'est-à-dire que si à un moment donné il n'y a pas
36:06les produits en rayon, on ne pourra pas les aider.
36:08Donc la boussole du prix le plus bas,
36:10le fait qu'on regarde tous dans la direction
36:12du prix le moins cher, nous prépare
36:14un avenir qui n'est pas le plus juste.
36:16– Sans compter que les agriculteurs eux-mêmes
36:18ne peuvent pas forcément se les payer eux-mêmes
36:20pour leur consommation, parce que ce sont des gens
36:22qui mangent aussi. – Oui, bien sûr.
36:24– Et vous avez raison de dire ça,
36:26quand, je veux dire un petit mot,
36:28elle n'est pas plus chère cette brique de lait,
36:30comme tous les produits solidaires ne sont pas plus chers,
36:32ils sont au juste prix. C'est peut-être sans doute
36:34les autres qui sont un petit peu
36:36en dessous du prix normal, parce qu'il faut
36:38que le producteur gagne sa vie. Et sur cette question-là,
36:40quand vous amenez des centimes
36:42à un producteur, qu'est-ce qu'il fait ?
36:44Il peut limiter l'impact environnemental,
36:46améliorer le bien-être animal,
36:48et faire en sorte que les conséquences autour
36:50de la production soient positives à d'autres niveaux.
36:52– D'ailleurs, à la soirée des 8 ans,
36:54c'est qui le patron ?
36:56Vous étiez avec des grands distributeurs,
36:58et j'ai entendu dire qu'il s'était passé
37:00quelque chose d'assez incroyable.
37:02– Parce qu'ils sont essentiels.
37:04– Il paraît qu'il y a un WhatsApp.
37:06– Quelque chose d'historique.
37:08– J'ai vu ça, un petit WhatsApp où vous discutez
37:10pour avoir des solutions solides pour les agriculteurs.
37:12– Je mesure ce mot, on peut vraiment parler
37:14de quelque chose d'historique, tous les gens étaient
37:16là, on fait les 8 ans de cette
37:18initiative de consommateurs,
37:20et là, on est surpris, mais 3 grands patrons
37:22viennent, on les avait invités, mais ils viennent,
37:24Michel-Édouard Leclerc, Sante Leclerc,
37:26Thierry Cotillard Intermarché,
37:28et Alexandre de Palmas Carrefour.
37:30– Bonpar. – Manuel Bonpar.
37:32– Non, c'était Alexandre de Palmas,
37:34qui est le président de la France.
37:36– Ah d'accord, le Carrefour français.
37:38– Alexandre Bonpar est le président de Carrefour
37:40au niveau mondial. Et donc, les 3,
37:42sur cette scène,
37:44nous disent, vraiment, rien n'était prévu,
37:46je crois qu'il faut
37:48qu'on fasse une chose d'urgence.
37:50Ils ont été un peu aidés par votre consoeur
37:52Karine Lemarchand, qui présente, a dit
37:54à ses grands patrons, les sociétaires de l'initiative,
37:56elle nous aide en coulisses, on va arrêter
37:58de se tirer la bourre sur les produits
38:00qui engagent la vie des producteurs.
38:02Et en cœur, ils ont dit ok.
38:04Pour la première fois, 3 grands distributeurs,
38:06les 3 plus grands,
38:08se disent, on arrête de faire une bataille
38:10des prix qui fait qu'un moment donné, le producteur
38:12est impacté par cette bagarre des prix,
38:14on va faire en sorte qu'un maximum de produits
38:16les sauvent et les nourrissent.
38:18Donc, on entre dans une nouvelle ère
38:20où la cause est tellement universelle et grave,
38:22sauver les producteurs qui nous nourrissent,
38:24que des actions
38:26collectives vont maintenant se mettre en œuvre.
38:28Alors, on m'a dit, oui, est-ce que ça va marcher ?
38:30J'en suis sûr. – C'est intéressant
38:32d'avoir le Carrefour Distributeur dans la démarche.
38:34– Carrefour Intermarché et Leclerc,
38:36c'est 70% de la distribution, grosso modo, en France.
38:40– Voilà, un petit peu, mais c'est beaucoup.
38:42Et vous savez, ça va marcher,
38:44parce qu'ils se sont engagés devant des producteurs
38:46et leurs clients.
38:48Nous, consommateurs, on est une coopérative,
38:50on ne prendra pas cet engagement à la légère
38:52et on fera en sorte que ce soit le cas.
38:54– J'ai une question, on a parlé de Lactalis,
38:56qui est le géant des produits laitiers en France,
38:58est-ce que les industriels jouent le jeu eux aussi ?
39:00– Lactalis, on a eu toujours une réserve,
39:02on a passé 7 ans à parler
39:04de ce qui était positif et beau,
39:06on n'a pas voulu parler des autres.
39:08Là, on était obligé, il y a 800 familles,
39:10rayées par un grand géant,
39:12en 10 minutes,
39:14la vie de 800 familles s'arrête,
39:16parce que sur l'autel de la rentabilité,
39:18il faut trouver des solutions.
39:20Eh bien, il y a des laiteries comme LSDH,
39:22la laiterie familiale,
39:24qui met cette brique en briques,
39:26c'est au soleil en briques,
39:28qui nous a dit, on va leur tendre la main.
39:30Donc il y a encore de la solidarité,
39:32mais rappelons-nous aussi une chose,
39:34c'est que Lactalis, Nestlé et Danone
39:36ont la capacité qu'on a à leur amener de l'argent.
39:38Donc finalement, on a un vrai pouvoir,
39:40de façon très bienveillante,
39:42il faut qu'on se rende compte qu'on est des arbitres
39:44de ces injustices ou de ces réparations.
39:46Donc faisons en sorte d'acheter des produits
39:48qui aident vraiment les producteurs.
39:50– Les grands distributeurs dont vous parliez
39:52ne peuvent plus aujourd'hui faire autrement,
39:54à mon avis, que de s'entendre,
39:56puisque les consommateurs, vous disiez,
39:58soutiennent évidemment nos agriculteurs.
40:00On est tous d'accord, il n'est pas question
40:02que les agriculteurs soient les perdants,
40:04mais il faut que ça s'arrête.
40:06On connaît le nombre de suicides, vous le rappeliez,
40:08ces familles-là ont du mal à vivre,
40:10parce que les jeunes vont prendre la relève.
40:12Il y a bien un moment où il faut que certains
40:14fassent un pas de côté, s'entendent
40:16et se disent, on se tape dans la main.
40:18Ce n'est pas par bienveillance
40:20ou par philanthropie qu'ils le font,
40:22c'est que de toute façon,
40:24on les regarde maintenant.
40:26– Oui, on espère aussi de la bienveillance,
40:28mais de toute manière, il n'y a pas de mauvaise raison
40:30au fait d'aider les producteurs,
40:32quand ils se sont rendus compte
40:34que c'était la marque la plus vendue
40:36parmi les marques créées depuis 10 ans,
40:38que c'était un énorme succès,
40:40et que certainement, si les producteurs
40:42disparaissaient, ils auraient beaucoup moins
40:44de produits aussi à mettre dans les rayons.
40:46Là, je ne parle pas des gens qui étaient avec nous sur scène,
40:48je les connais un peu, je crois qu'ils avaient
40:50d'autres motivations, mais même le plus scénique
40:52doit mettre d'urgence des produits qui protègent
40:54les producteurs à nos portes.
40:56Sinon, on va manquer de nourriture en France,
40:58c'est déjà le cas, pas de fruits et légumes suffisamment,
41:00pas de poulet, pas de beurre.
41:02Ne laissons pas notre nourriture disparaître.
41:04Un mot de la fin Aurélie Gros, très court.
41:06Merci Nicolas, donc vous l'aurez compris,
41:08il faut acheter, c'est qui le patron ?
41:10Ce lait qui rémunère au juste prix,
41:12ainsi que le beurre, etc.
41:14Et là, je vous donne rendez-vous
41:18le 2-3 mai dans la Drôme-Lysère,
41:21dans le parc naturel des Baronies,
41:23avec des agriculteurs-éleveurs
41:25sur le thème l'eau bien mondiale
41:27publique, et on peut s'inscrire
41:29sur l'adresseur idéal-citoyens
41:31avec un S.fr dans le cadre du G500.
41:33Je suis obligée de le dire.
41:35Et on se battra pour défendre
41:37notre belle France
41:39et nos producteurs.
41:41Merci Aurélie Gros.
41:43C'est pour une amie,
41:45Manuel, l'usage des quincas publiés aux Arènes.
41:47Merci Nicolas Chaban,
41:49c'est qui le patron ?
41:51Tout de suite Sud Radio à votre service,
41:53et ensuite le rugby.
41:55A demain 17h pour les vrais voix.

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