Avec Axel Persson, conducteur de train, Secretaire general de la CGT Cheminots Trappes et Rambouillet et Michel Quidort, vice-président de la FNAUT
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00:00 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
00:06 Vérissure présente...
00:07 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
00:13 Il est 9h32, la CGT Sudrail appelle à la grève le week-end prochain,
00:19 17-18 février, au milieu des vacances scolaires de la zone C, Île-de-France,
00:23 et au début de celle de la zone A, Bordeaux, Lyon, Grenoble.
00:27 Vous vous imaginez, Lyon, Grenoble, la région parisienne,
00:30 ça va perturber évidemment, évidemment, le trafic des trains.
00:35 Ce sont les contrôleurs qui sont appelés à la grève.
00:37 Entre 70 et 90% des contrôleurs se seraient déclarés grévistes, disent les syndicats.
00:44 Nous verrons bien, les prévisions de la SNCF de circulation seront connues à 17h cet après-midi.
00:51 Alors pour ouvrir le débat, nous avons avec nous Michel Kidor,
00:56 qui est vice-président de la FNOT, bonjour !
00:58 - Bonjour !
00:58 - Merci d'être avec nous, dans un instant on va nous rejoindre Axel Persson,
01:01 qui est conducteur de train, secrétaire général de la CGT Cheminots.
01:05 Dites-moi, Michel Kidor, les prévisions de trafic, vous avez une idée, un peu ?
01:10 Vous qui représentez les usagers, ça va donner quoi ?
01:14 - Pas du tout, pas du tout, parce qu'on a des chiffres qui sont avancés,
01:18 mais je rappelle quand même que s'il y a deux syndicats qui appellent à la grève,
01:20 il y en a deux qui ne feront pas grève, la CFDT et l'Unsar.
01:24 - Donc on ne peut pas savoir tant que tous les agents ne sont pas déclarés.
01:29 C'est donc à partir de ce soir 17h que la SNCF,
01:32 qui devrait d'ailleurs essayer de pouvoir nous donner des chiffres un peu avant,
01:35 mais on ne connaîtra le plan de transport adapté qu'à partir de 17h ce soir.
01:39 - Pour ceux qui prennent le train, quelle que soit la destination ce week-end,
01:44 doivent attendre en fin d'après-midi.
01:47 Quand on a le plan de circulation à 17h le mercredi,
01:52 est-ce qu'on peut s'attendre dans de mauvaises surprises le week-end ?
01:54 Même si l'on voit que son train circule.
01:58 - Les agents se déclarent pour eux.
02:01 Donc ceux qui ne sont pas grévistes, à mon avis, continueront de travailler.
02:07 Ce qu'il faut savoir quand même, c'est qu'on a 4 millions de voyageurs,
02:11 grosso modo, qui vont être impactés par ça.
02:13 Donc les gens, ce qu'ils font, ce qu'ils fassent,
02:14 ils vont avoir les yeux rivés sur leur téléphone portable,
02:17 attendre le SMS de la SNCF qui va leur dire "désolé, votre TGV est annulé".
02:22 - Annulé ou marche.
02:23 - Ou marche, il est confirmé.
02:26 - La SNCF envoie des SMS.
02:28 - C'est la moindre des choses.
02:29 C'est bien pour ça qu'on bataille pour que ce plan de transport adapté
02:34 soit connu un peu plus avant la veille à 17h,
02:37 parce que c'est quand même un peu court,
02:40 pour que les gens puissent éventuellement s'adapter, se retourner.
02:42 - Oui. Axel Persson, bonjour.
02:44 - Bonjour.
02:44 - Vous êtes conducteur de train, secrétaire général de la CSDT,
02:47 cheminot, trapé et rambouillé.
02:49 Pourquoi choisir ce week-end ?
02:51 - C'est déjà les contrôleurs qui ont choisi ce week-end.
02:53 Pourquoi les contrôleurs ont choisi...
02:55 - C'est votre syndicat et ce travail.
02:58 - Oui, mais sur la demande des contrôleurs,
03:00 y compris des non-syndiqués qui ont demandé justement
03:02 à ce que le conflit qui avait été entamé en décembre 2022,
03:04 qui lui-même puise déjà ses racines sur des différents qui datent de 2021,
03:09 c'est eux qui ont choisi et qui ont décidé de partir en action sur ce week-end-là,
03:12 qui ne correspond pas forcément à un départ-vacances, mais à un choix s'écroiser.
03:15 Donc c'est le choix s'écroiser de la deuxième semaine pour la région parisienne,
03:18 parce qu'on ne va pas se mentir,
03:19 s'ils ont choisi cette date-là, c'est tout simplement parce que c'est un week-end...
03:22 - C'est aussi le début des vacances de la zone A.
03:24 - Oui, c'est pour ça qu'ils disent "choix s'écroiser".
03:27 - En fait, on est en pleine vacances.
03:29 - Oui, c'est pour ça que je parlais du choix s'écroiser du milieu des vacances.
03:31 - C'est un choix.
03:33 - Oui, on ne va pas se mentir, les contrôleurs qui ont choisi ça ont ciblé un des...
03:36 - Ils ont ciblé les vacances.
03:37 - Ils ont ciblé une période où les profits les plus importants,
03:40 parmi les plus importants, sont générés par l'entreprise,
03:42 puisque l'entreprise n'accède pas aux revendications.
03:44 - D'accord. - Parce que là, on ne va pas générer vos profits,
03:46 et puis on va vous taper au portefeuille où ça fait mal.
03:47 Et c'est comme dans n'importe quelle grève, en réalité,
03:49 qu'on soit dans une raffinerie, qu'on soit dans une usine automobile,
03:52 c'est un peu le même principe.
03:54 La grève, pourquoi on fait grève ?
03:55 Certes, c'est pour se rassembler et dire qu'on n'est pas d'accord,
03:57 mais c'est surtout pour arrêter la production,
03:59 pour frapper l'employeur au portefeuille, tout simplement.
04:01 - Et vous ne frappez qu'à l'employeur ou vous frappez aussi les voyageurs ?
04:05 - À ma connaissance, mais il faudra m'informer.
04:06 - Les consommateurs, les usagers ?
04:08 - Je n'ai pas connaissance, en tout cas pour l'instant,
04:09 mais vous me corrigerez peut-être de cheminots futurs grévistes
04:13 qui se sont mis à mettre des coups de poing à des voyageurs.
04:15 Donc on ne frappera pas les voyageurs.
04:16 - Il ne s'agit pas de mettre des coups de poing, mais...
04:18 - Vous avez dit "frapper", donc je comprends.
04:20 - Non, mais comprenez, non, mais non.
04:21 - J'ai compris, j'ai compris.
04:23 J'ai compris ce que je veux dire.
04:24 Oui, en effet, il y aura la conséquence...
04:26 Tout à fait, mais la conséquence de la grève,
04:28 ce sera en effet qu'il y aura des voyageurs qui seront...
04:31 Y compris mes propres enfants, d'ailleurs.
04:32 - On va faire grève la semaine prochaine en pleine semaine.
04:34 - En fait, il y a déjà aussi des conflits qui ont eu lieu en pleine semaine.
04:37 Et d'ailleurs, il y en a eu un, notamment le 1er décembre,
04:39 par exemple chez les aiguilleurs.
04:41 - Non, mais il y en a en permanence.
04:42 - Donc oui, il va y en avoir de plus en plus, en tout cas.
04:45 Là, pour l'instant, il n'y en a pas en permanence,
04:46 mais là, il va y en avoir de plus en plus.
04:47 - Alors je regardais quand même, depuis 1947,
04:49 pas une seule année sans grève à la SNCF.
04:51 C'est unique au monde, ça.
04:52 - Ah non, ça, c'est pas unique au monde.
04:53 Vous prenez n'importe quelle grande entreprise,
04:54 vous prenez PSA, Renault, il y a des grèves au moins dans toutes les usines Renault.
04:57 Il n'y a pas une seule année depuis 1947, il n'y a pas eu de grève dans une usine Renault.
05:00 Forcément, dans une entreprise de taille de 200 000 salariés,
05:03 il n'y a pas une seule entreprise de cette taille-là
05:05 qui ne connaît pas une grève au moins dans un atelier, quelque part.
05:07 - Justement, la SNCF, c'est pas Renault ou Peugeot.
05:09 Renault ou Peugeot, ce sont des entreprises capitalistes
05:11 où on frappe, quand les ouvriers font grève,
05:13 ils frappent le capitaliste au portefeuille, et ça, on le comprend.
05:16 Là, vous faites grève pour, en kikiner,
05:19 pour ne pas dire plus, 4 millions de voyageurs,
05:22 pour des revendications dans lesquelles ils n'ont rien à voir,
05:25 mais pour qu'ils servent de masse de manœuvres,
05:27 pour créer une certaine impopularité,
05:30 que vous escomptez peut-être qu'elle monte vers le gouvernement,
05:32 et que le gouvernement dise à la SNCF "Allez-y".
05:34 Donc, on est dans une instrumentalisation du voyageur
05:37 qui est insupportable de la part d'une entreprise,
05:39 qui est justement la SNCF, c'est une grande entreprise nationale
05:42 qui appartient à la nation, et quand on a ce rôle important
05:45 qu'on transporte des millions de voyageurs par jour,
05:47 on a des droits certainement, et le droit de grève, pour nous,
05:49 il est légitime, mais on ne peut pas faire n'importe quoi,
05:51 et il y a des devoirs qui s'imposent.
05:52 Et c'est là où le bas blesse, vous délégitimisez le droit de grève
05:56 en en abusant de manière scandaleuse,
06:00 pour pénaliser des voyageurs qui n'ont rien à voir là-dedans,
06:02 et qui sont déjà assez impactés par des trains en retard,
06:05 les billets dont le prix n'arrête pas de monter,
06:07 une qualité de service qui diminue,
06:09 et par-dessus le marché, oui, vous êtes d'accord là-dessus,
06:11 et par-dessus le marché, à chaque vacances de Noël,
06:14 ou vacances des chasse-et-croisés du mois d'août ou de juillet,
06:18 les Jeux Olympiques, vous avez déjà annoncé,
06:21 mais vous êtes prêt,
06:24 non mais ce que je ne comprends pas,
06:26 vous êtes prêt, pour les Jeux Olympiques,
06:28 vous êtes prêt à la grève ?
06:29 - Oui, alors la grève ne sera pas une fin en soi,
06:31 mais il est évident qu'aujourd'hui, vu le climat social
06:34 qui s'installe dans le pays, et pas qu'au chemin de fer en réalité,
06:37 parce que ces discussions sur les Jeux Olympiques,
06:39 bien sûr elles ont lieu dans les entreprises de transport,
06:41 mais vous regardez aussi par exemple dans les secteurs comme l'hôtellerie,
06:44 y compris la restauration dans certains endroits,
06:46 où on sait que la charge de travail va augmenter dans ce contexte-là,
06:49 qu'y compris les salariés de plusieurs secteurs
06:51 se posent la question de dire, mais en fait,
06:53 ce qu'on voit c'est que les profits dans les entreprises
06:55 sont de plus en plus grands chaque année,
06:56 par exemple la SNCF va encore battre le record l'année précédente
06:58 qui était déjà un record,
06:59 - La SNCF, oui, va faire 2 milliards d'euros de bénéfices,
07:02 - On remonte 2 milliards d'euros de bénéfices,
07:05 dans une entreprise qui a quand même 15 milliards de dettes encore,
07:08 qu'elle traine, donc on ne peut pas dire qu'il y a autant de plus.
07:10 - Et que l'État soutient,
07:12 - Il n'y a pas l'impact total,
07:13 - L'État a déjà repris 35 milliards de la dette de la SNCF,
07:18 qui est énorme, il reste encore 15 milliards, peu ou pro,
07:21 on ne peut pas dire qu'il y a un impact total,
07:23 avec de 2 milliards quand on a 15 milliards de dettes derrière soi.
07:25 - En fait, il faut qu'on distingue des choses,
07:27 parce que parfois on parle de dette et de profit,
07:29 mais une entreprise peut être très profitable à avoir des dettes,
07:31 de la même manière qu'un foyer qui achète une maison
07:33 peut s'endetter sur 25 ans, ça ne veut pas dire qu'il en faillite,
07:35 il faut quand même distinguer.
07:36 - Sauf que c'est l'État qui éponge les dettes.
07:38 - Justement, les dettes de la SNCF,
07:40 dès là, commençons par l'histoire,
07:42 puisque l'on parle de la dette,
07:43 la SNCF a été créée en 1938,
07:45 pour absorber les dettes des compagnies privées de l'époque qui étaient en faillite.
07:47 C'est pour ça, c'est la raison de l'aide de la SNCF,
07:49 puisque les entreprises privées de l'époque étaient en faillite,
07:51 elles étaient endettées, et donc l'État a créé...
07:53 - Elle n'a pas fait mieux que le privé, le public.
07:55 - Mais justement, la SNCF a été créée pour absorber la dette.
07:57 - Vous n'avez pas fait mieux que le public, que le privé.
07:59 - Elle a été créée pour ne pas aller au défiaissance du privé de l'époque,
08:01 mais c'est même, vous regardez la motivation du décret...
08:03 - Oui, mais elle n'a pas fait mieux que le privé, je crois.
08:05 - C'était plutôt dans le sens que les entreprises privées,
08:08 le patronat privé de l'époque, justement, disaient que
08:10 l'endettement leur semblait insoutenable à l'époque,
08:13 c'était en 1930, dans les années 30,
08:15 et disaient que, malgré tout, ce secteur doit exister,
08:17 donc on demande à l'État d'assumer, en gros,
08:19 les coûts d'investissement sur le long terme,
08:21 et c'est pour cette raison-là que la SNCF, à l'époque, a été créée,
08:23 et à l'époque, je tiens à préciser, elle était à 51% détenue par l'État,
08:25 et 49% par des actionnaires privés, jusqu'aux années 80.
08:28 On l'oublie souvent, d'ailleurs.
08:30 Et là, aujourd'hui, de toute façon, la SNCF,
08:32 c'est des sociétés anonymes, il y en a 5 différentes,
08:34 qui fonctionnent sur n'importe quelle règle du droit privé.
08:36 - Il y a quand même une chose qu'il faut rappeler, là,
08:38 on parle de la SNCF, des cheminots, c'est une corporation très respectable
08:40 que nous respectons, nous, et d'ailleurs, on a des combats communs
08:42 avec vous sur un certain nombre de sujets,
08:44 mais enfin, c'est pas la SNCF qui se m'engreffe,
08:46 c'est une petite catégorie, quelques milliers de contrôleurs,
08:48 qui vont pourrir la vie de 4 millions de voyageurs,
08:50 avec entre 50 et 80% de trains annulés,
08:54 et ça, c'est une grefté.
08:56 - Est-il vrai que les contrôleurs ont été augmentés de 500 euros en 2 ans,
08:58 ces 2 dernières années ?
09:00 - Oui, non mais... - C'est vrai ou pas ?
09:02 - On est dans une attitude qui est maximaliste.
09:04 - C'est vrai ou pas ? - Si, c'est vrai !
09:06 - Ah, c'est pas vrai !
09:08 - Pour les voyageurs qui nous écoutent,
09:10 ceux qui vous disent ces chiffres-là,
09:12 ce sont les mêmes qui vont vous annoncer
09:14 que le taux de régularité sur la ligne B est de 90%.
09:16 - Est-ce que les contrôleurs ont été augmentés de 500 euros,
09:20 ces 2 dernières années ?
09:22 - Quand le président de la SNCF a annoncé ce chiffre,
09:26 je crois que c'est lui qui l'a annoncé sur RTL,
09:28 ce qui était assez drôle de voir, c'était que justement,
09:30 par exemple sur la gare de Montparnasse,
09:32 on voyait qu'un certain contrôleur qui était en train de faire le calcul,
09:34 il me manque 300, il va falloir qu'on réclame des arriérés !
09:36 Mais évidemment, c'est normal,
09:38 quelque part c'est de bonne guerre,
09:40 on se met en mouvement, on se met en grève,
09:42 dans la mesure où la direction de l'entreprise
09:44 ne dispose pas de la capacité de faire tourner l'entreprise,
09:46 puisqu'elle a beau être payée bien plus qu'un contrôleur,
09:48 quand on est dirigeant de l'entreprise de la SNCF,
09:50 il y en a un d'un ou d'un autre qui sont incapables de faire rouler les trains,
09:52 donc ce qui leur reste, c'est d'essayer de mener une bataille médiatique,
09:54 parce que c'est tout ce qu'ils peuvent faire.
09:56 Nous, contrairement à eux, quand on travaille,
09:58 on produit quelque chose, et quand on arrête de travailler,
10:00 ça se voit, si eux ils ne viennent pas travailler,
10:02 ça ne se verra pas.
10:04 - La direction qui promet une prime de 400 euros,
10:06 j'ai vu au mois de mars,
10:08 l'embauche de 1100 personnes,
10:10 dont 200 contrôleurs,
10:12 plus des indemnités de résidence
10:14 pour ceux qui habitent
10:16 là où le marché immobilier est en tension.
10:18 C'est ce que propose la direction,
10:20 si j'ai bien compris.
10:22 - Oui, ça fait partie des discussions, oui, en cour, oui.
10:24 - Oui, c'est en cours les discussions.
10:26 Vous, vous demandez, vous ne voulez pas de tout ça,
10:28 pas de prime,
10:30 vous demandez 200 ou 250 euros d'augmentation de salaire.
10:32 - L'objet, évidemment,
10:34 que s'il y a une prime qui tombe, personne ne va la refuser,
10:36 ce n'est pas ça le débat, mais justement...
10:38 - On voulait les deux. - Mais à la luise, il fallait faire un choix,
10:40 on voudrait plutôt une augmentation pérenne, qui compte pour la retraite,
10:42 qui n'est pas justement volatile.
10:44 - Pas de prime, pas d'indemnité de résidence.
10:46 - On ne peut pas mener une bataille pour dire "non" à la prime.
10:48 Ce que nous, on dit, c'est que notre combat, c'est justement des augmentations pérennes,
10:50 qui comptent pour la retraite, qui financent
10:52 notamment les caisses de retraite, puisqu'on n'arrête pas de nous dire
10:54 que les caisses de retraite sont asséchées,
10:56 il faut faire travailler plus longtemps, mais en effet,
10:58 quand on multiplie la proportion de prime dans le salaire
11:00 qui ne compte pas pour la retraite, bien évidemment, on assèche les caisses de retraite.
11:02 Donc nous, ce qu'on dit, évidemment,
11:04 c'est que nous, on veut des augmentations de salaire,
11:06 qui permettent de vivre à la hauteur de l'augmentation du coût de la vie,
11:08 qui reconnaissent les qualifications,
11:10 et qui aussi participent
11:12 au fait qu'on puisse bénéficier des fruits de notre labeur,
11:14 parce que les profits que la SNCF a généré en 2022,
11:16 les 2,3 milliards,
11:18 et celle qu'elle va encore générer en 2024,
11:20 c'est le fruit du travail des cheminots.
11:22 Et ça doit se voir, y compris sur les augmentations de salaire,
11:24 et là où je suis d'accord, c'est pas que pour les contrôleurs,
11:26 et c'est pour ça que nous, en tant que militants CGT,
11:28 et bien, ça va peut-être vous surprendre,
11:30 mais nous, ce qu'on dit à tous les cheminots qui nous écoutent,
11:32 c'est que le mouvement des contrôleurs, il faut prendre exemple dessus,
11:34 le multiplier, et dans les semaines à venir.
11:36 - Et l'étendre.
11:38 - L'étendre, après, oui, parce que la question du salaire...
11:40 - Vous appelez à l'extension du mouvement.
11:42 - Oui, et d'ailleurs, le communiqué national de la CGT,
11:44 justement, je pense, était juste au chemin de fer,
11:46 elle disait que c'est la direction
11:48 qui, en faisant le choix de ne pas satisfaire
11:50 l'aurendication des contrôleurs, qui crée elle-même
11:52 les conditions d'une multiplication des mobilisations à venir.
11:54 - Ça, c'est toujours la même chose.
11:56 - C'est toujours la direction
11:58 qui crée les conditions de la grève.
12:00 - Ah, tout à fait.
12:02 - C'est un grand classique.
12:04 - C'est une donnée immuable.
12:06 - C'est un grand classique.
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13:56 - C'est un grand classique.
13:58 - Les intercités, c'est l'ensemble des AICT qui...
14:00 - Je ne veux pas aider les intercités.
14:02 - Je ne veux pas aider les intercités.
14:04 - C'est une pelletée de terre dans la tombe.
14:06 - Une pelletée de terre dans la tombe
14:08 - dit Miguel Quidor.
14:10 - On le mesurera à l'issue de la grève
14:12 - et des choses qui sont obtenues.
14:14 - Mais je ne pense pas, au contraire,
14:16 - que pour satisfaire leurs indications...
14:18 - Vous n'avez pas un certain plaisir
14:20 - à faire grève ?
14:22 - Je dis ça comme ça, mais
14:24 - j'ai l'impression que...
14:26 - Je ne parle pas de vous,
14:28 - je parle de généralement.
14:30 - Comme s'il y a un certain plaisir
14:32 - de montrer sa force,
14:34 - de montrer qu'on est là.
14:36 - Il y a deux choses.
14:38 - La grève, dans la mesure où un point n'est pas payé,
14:40 - ce n'est pas forcément un plaisir plus que ça.
14:42 - Mais, en revanche, ce que vous dites,
14:44 - ce que la grève permet de rappeler,
14:46 - qu'on soit à le chemin de fer,
14:48 - ou qu'on soit dans une raffinerie,
14:50 - c'est que vous avez un pouvoir de nuisance.
14:52 - Tous les travailleurs et travailleuses
14:54 - ne sont pas comme vous.
14:56 - Mais qui ? Lesquels ?
14:58 - Tous les travailleurs, s'ils en prennent conscience,
15:00 - ont le même pouvoir que n'importe quel autre travailleur.
15:02 - Qu'on soit dans les ports et doc,
15:04 - qu'on soit dans l'énergie, dans les transports, dans l'enseignement...
15:06 - Sauf que là, vous touchez 4 millions de personnes.
15:08 - Oui, mais il y a même d'autres salariés, s'ils en prenaient conscience.
15:10 - Par exemple, si on travaille dans les ports,
15:12 - dans les raffineries, dans l'énergie,
15:14 - même les enseignants, ou même les atsem,
15:16 - dans les crèches, si elles arrêtent de travailler,
15:18 - je dis bien "elles" parce que c'est en majorité des femmes,
15:20 - des millions de personnes ne pourront pas aller au travail,
15:24 - parce que les enfants ne se retrouvent pas gardés.
15:26 - Donc si elles en prennent conscience,
15:28 - et l'utilisent comme nous, elles ont le même pouvoir.
15:30 - Donc c'est pour vous dire que le pouvoir des cheminots,
15:32 - il est peut-être parfois un peu plus médiatisé.
15:34 - Parce qu'en effet, là où on est en période de vacances,
15:36 - et ça concerne tout le monde, mais en réalité,
15:38 - ce pouvoir, ce n'est pas notre monopole.
15:40 - Et à chaque travailleur qui voudrait avoir la même chose que nous,
15:42 - et nos mêmes droits, je vous dis, rapprochez-vous de la CGT,
15:44 - et puis on s'organisera avec vous pour avoir la même chose.
15:46 - Mais avec les mêmes méthodes, ça veut dire qu'il faudra faire grève et se battre.
15:48 - Alors, Axel Persson,
15:50 - est-il vrai que sur trois ans à la SNCF,
15:52 - les hausses de salaire moyenne ont été comprises
15:56 - entre 17 et 21% pour les salariés les plus modestes de la SNCF ?
16:00 - Non, je le conteste.
16:02 - Je parle des plus modestes.
16:04 - Alors individuellement, il doit bien y avoir.
16:06 - Les salaires les plus bas, je parle.
16:08 - Alors individuellement, il doit bien y avoir quelques cas.
16:10 - Oui, quelqu'un qui a évolué, qui a changé de poste,
16:12 - qui est devenu un agent de maîtrise, oui, sans doute, ça, ça aurait existé.
16:14 - Mais non, celui, par exemple, l'agent de manœuvre
16:16 - qui accroche et qui coupe les trains en 3.8,
16:18 - par rapport à trois ans, non, on n'a pas pris
16:20 - les chiffres qui ont été annoncés.
16:22 - Entre 17 et 21%.
16:24 - Et ça fait souvent l'objet, vous savez, une blague courante
16:26 - autour de la machine à café dans les dépôts à 3h du matin,
16:28 - c'est souvent dire "un jour, il faudra qu'on fasse grève"
16:30 - pour obtenir vraiment ce qu'ils disent qu'on a.
16:32 - Et c'est souvent une blague un peu courante chez nous, c'est dire "ah bah tiens,
16:34 - on a été augmenter 500€, on va aller voir les services administratifs,
16:36 - il faudrait nous faire des arrières depuis trois ans".
16:38 - On est habitué à ça. Et encore une fois,
16:40 - à tous les auditeurs, auditrices,
16:42 - qui seraient tentés de croire ces chiffres,
16:44 - dites-vous juste que les chiffres qu'ils vous balancent comme ça
16:46 - dans les médias, ce sont les mêmes qui se gargarisent
16:48 - des bons taux de régularité sur les trains banlieuses d'Ile-de-France.
16:50 - Voyez si ça correspond à votre ressenti,
16:52 - et vous verrez que pour les chemins de France, c'est la même chose.
16:54 - Le ressenti est une chose,
16:56 - et la réalité de la fiche de paie en est une autre.
16:58 - Le ressenti, je voudrais qu'on l'oublie, le ressenti.
17:00 - Le taux de régularité sur les TER,
17:02 - les transiliens en Ile-de-France,
17:04 - c'est pas la SNCF, c'est sorti par l'autorité organisatrice
17:06 - qui est l'Ile-de-France Mobilité,
17:08 - qui est une émanation de la région,
17:10 - qui est le patron des transports ferroviaires en la matière.
17:12 - Donc on ne peut pas s'amuser à dire
17:14 - les patrons qui se gargarisent des taux de ponctualité
17:16 - sont les mêmes qui.
17:18 - On est dans une réflexion, encore une fois, manichéenne,
17:20 - l'appel habituel à la grève générale.
17:22 - Si on est dans cette mythologie-là,
17:24 - moi, je me retire du débat.
17:26 - Moi, ce sur quoi je focalise,
17:28 - c'est les gens qui, régulièrement,
17:30 - vont s'attendre à des problèmes.
17:32 - Au mois de décembre,
17:34 - à Noël, ça a été les employés d'Eurotunnel,
17:36 - la Getlink,
17:38 - qui sont mis en grève,
17:40 - qui ont participé à un mouvement de grève.
17:42 - Oui, c'est pas les plus malheureux,
17:44 - les Eurotunnel.
17:46 - Et donc, on est dans une...
17:48 - Ils ont des syndicats forts, ils se sont organisés,
17:50 - donc forcément, ils ont gagné.
17:52 - Non, mais on est dans une logique,
17:54 - vous appelez à la grève générale, etc.
17:56 - Vous êtes dans votre rôle, point final.
17:58 - Je suis un dirigeant des transports,
18:00 - je m'intéresse aux familles qui vont être impactées,
18:02 - aux gens qui rentrent chez eux,
18:04 - aux gens qui vont partir en vacances,
18:06 - ou qui vont être coincés pour ne pas rentrer chez eux.
18:08 - Ça, vous en faites litière,
18:10 - vous n'en avez rien à secouer,
18:12 - et on fait grève, parce que c'est nous les meilleurs,
18:14 - c'est nous les chefs, et d'ailleurs,
18:16 - vous allez voir ce que vous allez voir.
18:18 - Non, on ne raisonne pas comme ça.
18:20 - Je dis que le droit de grève,
18:22 - il est inscrit dans la Constitution,
18:24 - l'article 6 ajoute "dans le cadre des lois qu'il réglemente",
18:26 - ceci dit, il y a aussi dans la Constitution
18:28 - la liberté d'aller et de venir,
18:30 - et qui elle, n'est pas respectée non plus,
18:32 - et là, on impacte volontairement.
18:34 - Je dirais, je l'ai dit hier à un de vos collègues de Sud,
18:38 - c'est du mépris du voyageur.
18:40 - Le voyageur, vous vous en moquez,
18:42 - l'important c'est votre logique de lutte,
18:44 - totale, complète,
18:46 - jamais satisfaite,
18:48 - et qui donc, va finir par ennuyer des gens,
18:50 - et je dirais, va finir par décrédibiliser le chemin de fer,
18:53 - dans la mesure où il y a beaucoup d'investissements
18:55 - qui sont placés sur orbite maintenant pour le chemin de fer,
18:58 - notamment, il y a une dizaine de réseaux de RER
19:00 - qui sont planifiés en France,
19:02 - ça va être énormément d'investissements,
19:04 - moi je m'amène dans le poids de l'investisseur public,
19:06 - qu'il soit l'Etat ou la région,
19:08 - pour en subventionner un RER,
19:10 - si moi, à toutes les vacances de Noël,
19:12 - les vacances de février,
19:14 - et au chassé-croisé de juillet-août,
19:16 - j'ai eu une grève dans les pattes,
19:18 - à quoi ça sert que je me décarcasse pour investir,
19:20 - et essayer d'améliorer la vie des gens,
19:22 - si celle-là n'est pas réalisée ?
19:24 - ça pousse la population à prendre le train,
19:26 - à juste raison d'ailleurs,
19:28 - oui, sauf que là, on pousse la population
19:30 - à prendre l'avion, le car ou la voiture.
19:32 - Oui, ça c'est vrai, aussi.
19:34 - Après, on pousse, mais on regarde objectivement,
19:36 - il y a de plus en plus de gens qui prennent le train,
19:38 - point, qu'il y ait grève ou pas,
19:40 - et ça c'est juste les chiffres que nous laissons.
19:42 - Vous réjouissez, j'imagine ?
19:44 - Oui, on se réjouit, mais c'est pour dire que le nombre de grèves,
19:46 - la multiplication des grèves, n'a zéro influence sur la fréquentation des trains,
19:48 - mais je parle bien zéro, parce qu'au contraire,
19:50 - encore plus si il y avait pas de grève.
19:52 - Oui, bien sûr, oui.
19:54 - Mais par contre, ce que je voulais dire, sur la mépris des voyageurs,
19:56 - par exemple, mes enfants,
19:58 - ils ne prendront pas le train ce week-end,
20:00 - parce qu'ils doivent aller voir avec leur famille,
20:02 - en Savoie, ou je ne sais plus où ils doivent aller,
20:04 - ils ne prendront pas le train,
20:06 - bon, ben oui, ils s'organiseront différemment,
20:08 - et puis c'est comme ça.
20:10 - En revanche, parce que, évidemment, on peut résonner de deux façons,
20:12 - soit on résonne de sa façon individuelle, "je n'ai pas eu mon train",
20:14 - et donc, on déduit qu'il faut, par exemple,
20:16 - réduire le droit de grève,
20:18 - mais ça, c'est pas une individualité, c'est rien du tout.
20:20 - Oui, on peut résonner comme ça, mais de la même façon que, quand moi,
20:22 - par exemple, les enseignants de l'école de mes enfants sont en grève,
20:24 - et que oui, ça crée des agréments,
20:26 - parce que vous ne pourrez pas aller au travail,
20:28 - les choses qui n'ont pas été prévues,
20:30 - jamais, dans ma tête, je me dirais,
20:32 - il faut restreindre le droit de grève de ceux qui sont en train d'éduquer, par exemple, mes enfants.
20:34 - Jamais, je le dirais, peu importe les agréments que ça causerait.
20:36 - Et par exemple, dans les hôpitaux,
20:38 - si un jour, elles venaient à décider de se mettre en grève,
20:40 - y compris ne pas respecter le genre de réquisition,
20:42 - évidemment que, dans ma tête, jamais, je me dirais que ce serait...
20:44 - Il faudrait peut-être...
20:46 - Il y a des réquisitions à la SNCF, non ?
20:48 - Bah, qu'ils essayent.
20:50 - Pourquoi est-ce qu'il n'y a pas de réquisition à la SNCF,
20:52 - alors qu'il y en a dans les hôpitaux ?
20:54 - Oui, mais on a aussi, quoi, dans les raffineries,
20:56 - enfin bon, il y a quelques endroits...
20:58 - Pourquoi ?
21:00 - Bah déjà, c'est une raison simple, déjà, parce que c'est pas prévu dans les règlements,
21:02 - Oui, mais les règlements, ils peuvent changer.
21:04 - Mais l'histoire, bien sûr,
21:06 - il y a eu une tentative de réquisition, c'était le général de Gaulle,
21:08 - qui avait tenté une réquisition dans la grève de 1963,
21:10 - chez les cheminots,
21:12 - il avait lancé un ordre de réquisition général,
21:14 - parce que la grève, le travail ne reprenait pas,
21:16 - mais ce que les cheminots ont fait, c'est qu'ils ont déchiré les ordres de réquisition,
21:18 - et ils ont dit "non, on n'y retournera pas".
21:20 - Donc ça, c'est le seul exemple historique où il y a eu une tentative de réquisition des cheminots,
21:22 - et qui a échoué, en réalité,
21:24 - parce que les cheminots ne s'y sont pas pliés.
21:26 - Parce que vous savez, encore une fois, tout ça c'est une question de rapport de force.
21:28 - On peut nous menacer, on peut nous dire "on va vous réquisitionner, on va vous mettre en prison",
21:32 - mais in fine, in fine, in fine,
21:34 - si on refuse l'ordre, c'est nous qui faisons le travail,
21:36 - et c'est nous qui détenons le contrôle.
21:38 - C'est à la fois, vous avez raison, un rapport de force,
21:40 - mais aussi un sens des responsabilités.
21:42 - Oui, mais justement, si on parle de ça,
21:44 - c'est que, évidemment, là où on parle,
21:46 - pour éviter cette situation, en fait,
21:48 - c'est rare, mais je vais citer un PDG
21:50 - d'une entreprise, autre,
21:52 - monsieur Jean Castex, qui disait,
21:54 - il y a quelques semaines, ou quelques jours,
21:56 - il disait "dans des entreprises de transport,
21:58 - le climat social a un impact direct sur la qualité du trafic".
22:00 - Oui, ça c'est sûr.
22:02 - Parce que la raison pour laquelle
22:04 - ces conflits se multiplient depuis ces dernières années,
22:06 - c'est que le constat qui est fait,
22:08 - c'est qu'il n'y a pas juste cette histoire de profit qui s'accumule,
22:10 - c'est que le constat qui est fait, c'est que malgré ça,
22:12 - on nous allonge nos temps de carrière,
22:14 - on baisse les salaires, on nous a enlevé le statut
22:16 - pour les nouveaux embauchés, et en même temps
22:18 - on nous dit "non, il faut continuer à travailler comme s'il n'y en avait pas".
22:20 - Et en fait, ce malaise-là qui s'ancre,
22:22 - s'il n'est pas traité à la source,
22:24 - si tout ce qui nous a été volé n'est pas redonné à un moment donné,
22:26 - en effet, oui, la colère va continuer à s'exprimer,
22:28 - et on n'en sortira pas, et on se retrouvera d'ici quelques semaines
22:30 - à avoir le même débat.
22:32 - Oui, c'était mieux avant.
22:34 - Je voudrais quand même rappeler un chiffre.
22:36 - Très vite. Allez-y. Terminé.
22:38 - La part de marché de la voiture pour les déplacements,
22:40 - c'est entre 85 et 90%,
22:42 - le chemin de fer, c'est à peine 10%.
22:44 - Donc, c'est pas le moment
22:46 - de décrédibiliser ce moyen de transport,
22:48 - et ça, je suis désolé,
22:50 - mais nous, notre position, la position de la Fnote,
22:52 - c'est que c'est extrêmement préjudiciable
22:54 - au futur du chemin de fer,
22:56 - et c'est inquiétant.
22:58 - Bien, merci beaucoup. Il est 9h57.
23:00 - Vous êtes sur Sud Radio.
23:02 - Merci. Tout de suite après les infos, Sud Radio Média,
23:04 - Valérie Rexpert, Gilles Gansman,
23:06 - reçoivent le producteur Samuel Kissou,
23:08 - et la pédiatrie de Vige Antier.
23:10 - Merci, 9h50.
23:12 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin.
23:14 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
23:16 Avec Vérissure,
23:18 - le numéro 1 des alarmes en France.
23:20 - Rendez-vous sur verissure.fr
23:22 - pour votre demande de devis gratuits.