• il y a 10 mois
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour le meilleur de l'info, dernière émission de la semaine dans un instant.
00:05 On va parler d'agriculture. Ce soir, la révolte est à Montauban, M. Le Graal. Bonsoir.
00:11 - Bonsoir.
00:12 - Vous allez voir des images. Il y a des agriculteurs qui ont décidé de dormir devant la préfecture, de faire un sit-in.
00:18 Ça faisait longtemps qu'il n'y avait pas eu une action comme ça. Ça monte.
00:21 On va voir les images en direct peut-être. Devant la préfecture, vous allez voir qu'ils ne sont pas nombreux encore.
00:28 Ils sont une trentaine. Il y a quelques tracteurs. Voilà les images. Mais ça monte. On est à 9 jours du Salon de l'agriculture.
00:34 Donc il va se passer des choses. Gabriel Attal a fait un déplacement aujourd'hui sur le terrain, à nouveau,
00:39 pour tenter de dire que sa politique est la meilleure et qu'il faut y croire. Est-ce qu'on peut y croire ?
00:46 Nous le dirai tout à l'heure. M. Pomponi, bonsoir.
00:48 - Bonsoir.
00:50 - Grégory Besson-Moreau, bonsoir. Vous êtes ancien député. Et je le rappelle, vous êtes l'homme qui a écrit la loi EGalim.
00:56 - Exactement.
00:57 - Et un jour, peut-être qu'elle sera réellement appliquée. Vous nous direz s'il y aura des contrôles.
01:02 Il y a quelques jours, il y aura 15 jours, il y aura beaucoup de contrôles pour faire en sorte qu'elle marche.
01:06 Est-ce que ça marche ? Il y a des infos. Pas eu de retour. Mais en tout cas, oui, tout le monde est muet là-dessus.
01:12 Mais on va en parler. Tous fichés, suite, pour commencer. Tous fichés, suite, censure et liberté de parole dans les médias
01:20 pour la première fois dans l'histoire, la liberté de penser, la liberté de presse. Et peut-être, peut-être en danger,
01:26 l'Arkom à 6 mois, vous le savez, pour trouver un moyen de qualifier sur les chéquiers politiques ceux qui viennent débattre,
01:31 ici même sur ces plateaux, mais qui ne font pas partie du personnel politique. C'est une mesure qui vise CNews en particulier.
01:37 Mais pas que. Il y aura une contrôle renforcée à la fois sur les lignes éditoriales des uns et des autres.
01:43 Mais ça devrait concerner tout le monde. Où est-ce qu'on va vous classer, François ?
01:47 - Bon courage. Moi, j'ai été socialiste.
01:52 - C'est marqué sur Wikipédia, vous êtes socialiste ?
01:55 - Oui, oui, socialiste. J'ai quitté parce qu'ils se rapprochaient trop des islamistes.
01:58 - Oui, mais ça, c'est pas marqué. - Oui, d'accord. Mais je suis allé dans la majorité.
02:02 Donc est-ce que je suis d'extrême droite ? - Non. Mais vous n'êtes plus totalement...
02:07 - Comme je viens sur CNews, certains me disent que je suis d'extrême droite.
02:09 - Ah oui, ah ben oui, évidemment. - Donc bon courage à l'Arkom.
02:12 - Moi, ça va être compliqué. Je suis un ancien de l'UMP. Ensuite, j'étais chez Renaissance.
02:16 Ça va être complexe, mais ça va être complexe pour les autres médias.
02:19 - Alors quant à vous, je ne sais pas comment vous vous classez, mais il faut vous classer.
02:25 - On n'est pas dans la majorité, donc on est ou à l'extrême droite,
02:27 et parfois on m'a même dit à l'extrême gauche, puisqu'il y a des gens qui, chez nous, sont bio.
02:31 Donc oui, ce qu'il faut, c'est être dans une catégorie.
02:34 Et après, une fois qu'on est dans le système, voilà, maintenant, on peut dérouler.
02:37 - Vous connaissez François Jost ? François Jost, c'est un professeur émérite en sciences de l'information.
02:42 C'est lui qui a écouté courageusement pendant 15 jours, il y a deux ans, CNews.
02:47 Il a comparé à BFM et il a fait une étude comparée, donc partisane, incomplète, évidemment.
02:52 Mais c'est sur la base de cette étude que "Reportage sans frontières" est arrivé à la conclusion
02:56 que CNews penchait tellement, tellement à droite que la démocratie était en danger.
03:00 Hier, vous avez entendu ici même, M. Deloire de RSF, qui n'avait aucun argument.
03:05 Mais bon, ce n'est pas grave. Et ce soir, vous allez entendre donc ce M. Jost interrogé sur Sud Radio.
03:09 Lui, quand on lui demande, comme je viens de le faire, quel bord il penche, lui, il a une bonne réponse.
03:14 Une bonne réponse, il est le premier incapable de le dire.
03:17 Mais je...
03:19 [Bruit de réaction]
03:21 Je comptabilise à gauche ou à droite pour l'Arkom ? Je vous comptabilise comment ?
03:27 Comme un humaniste.
03:29 [Brouhaha]
03:31 C'est ma tendance, c'est mon courant de pensée.
03:33 Oui, mais l'Arkom va nous dire quoi ?
03:35 L'Arkom va nous dire quoi, non ? Il faut choisir.
03:37 Il y a trois pistes pour l'instant.
03:39 Alors, ça m'intéresse.
03:41 Il y a une piste qui dit, c'est déclaratif.
03:45 On va demander aux gens où est-ce que vous vous situez.
03:47 C'est une solution.
03:49 Mais c'est fasciste.
03:51 Mais c'est fasciste.
03:53 C'est pas fasciste, écoutez, quand même.
03:55 C'est de dire, je regarde comment cette personne dans la société se classe.
04:01 Attendez, laissez-moi finir.
04:03 Valeurs actuelles, tout le monde dit que c'est quelque chose d'extrême droite.
04:05 Alors bon, si je demande...
04:07 C'est qui tout le monde ?
04:09 Tout le monde, il y a une sorte de consensus là-dessus.
04:11 Mais il y a l'éditorialiste, il a, selon les sujets, une sensibilité qui peut varier d'un sujet à l'autre.
04:17 Vous avez d'un côté des politiques, comme on en a croisé tout à l'heure dans ce studio,
04:21 et puis vous avez le vulgum pecus, des gens qui sont rien, etc.
04:27 Alors cela, on ne doit pas prendre en compte.
04:31 Les agriculteurs, quand ils disent un certain nombre de choses, c'est pas une parole orientée ?
04:37 Voilà, vous avez une parole orientée.
04:39 Bonsoir vulgum pecus.
04:41 Parce que c'est vu comme pris, depuis les deux, des vulgums pecus.
04:43 On est chez les fous.
04:45 On va être fichés parce qu'on s'exprime.
04:47 Qu'on soit un politique ou qu'on soit un simple citoyen, on va vous demander dans quelle case vous voulez être.
04:53 Ça s'appelle faire du fichage.
04:55 Vous avez de la chance, vous allez choisir la case.
04:57 Il y a des temps où on a choisi les cases et on sait comment ça va finir.
05:01 Ça va être comme dans un match de boxe, en fait.
05:03 Si vous avez porté plein d'idées de gauche ou plein d'idées de droite, on va compter les points.
05:05 Enfin, moi je trouve que cette mesure est complètement ridicule.
05:07 Ou alors on va tous faire la même réponse, on est tous humanistes.
05:11 Attendez, ça c'est une bonne réponse.
05:13 Comment on fait pour fichier les gens ? Wikipédia ou le monde ?
05:15 Le monde, ça c'est bien.
05:17 Monsieur Jost, c'est le monde qui fait foi.
05:19 Je prends l'avis du monde, je prends l'avis de...
05:25 Et le monde, lui, n'est pas qualifié d'extrême-gauche ou de gauche par son orientation politique.
05:29 Le jugement du monde n'établit pas la loi de qui est à gauche, qui est à droite.
05:35 Vous avez une loi qui est la loi de 1986 sur la liberté de communication.
05:39 Cette loi, elle dit que le pluralisme est la base de la démocratie.
05:45 C'est la base de la démocratie.
05:47 Donc il faut que les chaînes soient pluralistes.
05:49 On demande à l'ARCOM de se débrouiller pour nous dire comment on fait.
05:53 C'est pas ta chaude.
05:55 Ils sont très gênés, en fait.
05:57 À l'ARCOM ?
05:59 À l'ARCOM, bien sûr, mais j'ai écouté le président de l'RSF.
06:01 Monsieur Jost, il n'est pas gêné.
06:03 Oui, mais ils sont gênés parce qu'en fait, ils ont donné ça au Conseil d'État,
06:07 qui dit à l'ARCOM de trouver une solution.
06:09 Et en fait, il n'y a pas de solution. Il n'y a pas de bonne solution.
06:11 Sauf celle qui est appliquée depuis des années,
06:13 de prendre le personnel politique qui a déclaré faire partie d'un parti et on dit, ben voilà.
06:18 Oui, mais quand vous avez des essayistes, et vous avez très bien...
06:20 On ne devrait pas les prendre en compte.
06:22 On ne devrait pas leur demander leur avis.
06:24 Des avocats, alors des avocats, en fonction des clients qu'ils ont défendus ?
06:27 Je pense qu'on n'écoute pas ce que veulent les téléspectateurs.
06:30 Les téléspectateurs, ils ne sont pas fous.
06:32 Les chaînes, les médias ont des lignes éditoriales.
06:35 Quand on écoute France Inter, c'est parce qu'on a envie d'entendre quelque chose.
06:38 Quand on écoute France Culture, on écoute quelque chose.
06:40 Quand on écoute CNews, on écoute quelque chose.
06:42 C'est une ligne éditoriale qui est portée.
06:44 Il y a des chroniqueurs qui viennent.
06:46 Les téléspectateurs ne sont pas fous.
06:47 Ils savent que quand ils écoutent une chaîne, ils écoutent ce qu'ils ont envie d'écouter.
06:51 Voilà, c'est aussi simple que ça.
06:53 Il n'y a pas besoin de légiférer ou de nous faire je ne sais quoi
06:55 avec quelqu'un qui veut nous compter des points pour savoir si on a besoin de bouche ou de droite.
06:57 Il dit au nom du pluralisme, il y a la loi de 1986.
07:00 Au moins, c'est clair pour le personnel politique.
07:02 Il est embêté parce que pour les autres, il considère qu'il n'y a pas de pluralisme de son point de vue.
07:07 Il n'est pas le seul.
07:08 Du point de vue de la gauche, en réalité, il n'y a pas de pluralisme.
07:11 Il faudra que les autres se mettent au pluralisme.
07:13 Il faudra que le monde prenne des journalistes de CNews.
07:15 Si la liberté d'expression et le pluralisme...
07:17 Il faudra partager le pluralisme partout.
07:20 Si la liberté d'expression et le pluralisme, c'est me mettre dans un fichier Excel
07:23 pour savoir si je suis de gauche ou si je suis de droite.
07:26 Je ne vois pas ce que ce monsieur-là a à faire à me donner quelques conseils.
07:30 – Vous avez parlé au monde ? Vous avez été interviewé dans le monde ?
07:33 – Non, non mais...
07:35 – Sur France Inter, vous êtes allé ?
07:37 – Nous, on va partout, oui.
07:39 Moi, d'autres... moi, je n'ai aucun problème.
07:42 Si on avait une ligne de conduite, on dit toujours oui.
07:45 À qui veut entendre parler des agriculteurs ?
07:47 Et je pense que, de toute façon, même nous, c'est bien de convaincre d'autres personnes
07:51 puisque le but, c'est aussi d'informer les consommateurs.
07:53 Donc si le consommateur, il est de droite ou de gauche ou du centre, je ne sais pas.
07:56 Donc on ne touche pas avec les mêmes chaînes les mêmes personnes,
07:58 enfin les chaînes différentes.
08:00 Donc je ne vois pas où est le problème.
08:01 – Mais vous avez remarqué qu'on vous a collé immédiatement une étiquette.
08:03 – Oui, mais c'est normal.
08:05 – C'est un extrait de droite.
08:07 – Oui, mais ça aide aussi à, je dirais, à pré-attaquer, à donner des idées.
08:12 Bon, après, moi, je vais dire que c'est basé sur rien
08:15 puisque nous, dans notre syndicat, déjà, on ne peut pas être élu
08:18 et être syndiqué à la coordination rurale, ce qui n'est pas le cas d'autres, peut-être.
08:21 Mais vous ne pouvez pas l'empêcher, nous, on reste dans le monde agricole,
08:24 on défend le monde agricole, on défend les agriculteurs, le reste,
08:27 ben voilà, vous ne pouvez pas l'empêcher, enfin moi, en part du principe,
08:30 vous ne pouvez pas l'empêcher.
08:32 – On va parler d'agriculture, justement, tic-tac, tic-tac, tic-tac.
08:35 C'est quoi, 9 jours ? Plus que 9 jours pour les propositions.
08:38 – Oui, encore 9 jours, même.
08:40 – On aimerait bien les avoir avant, je suis d'accord.
08:42 Les tracteurs sont de retour, alors image en direct, je vous le disais tout à l'heure,
08:45 on est à Montauban, devant la préfecture, c'est sympathique, c'est joyeux.
08:49 Il y a eu des actions aujourd'hui, devant la mairie, il y a du fumet,
08:52 tiens, il y a un tracteur qui passe, ça va continuer, toute la soirée, j'imagine.
08:56 C'est bien, retour d'un peu d'agitation, sympathique, toujours sympathique.
09:00 – Et vous remarquerez, c'est tous les syndicats, et nous, c'est ce qu'on souhaite,
09:03 c'est-à-dire, on le fait ensemble, c'est bien un malaise agricole,
09:06 et ça, c'est important, parce que pareil, on veut dire, voilà, ils ne font pas…
09:09 Non, nous, le but, c'est vraiment de faire, c'est l'agriculture qui est malade,
09:12 et même l'agriculture européenne.
09:14 Bon, là, c'est ce soir, on va se réunir, on va faire un sitting, sans doute dormir.
09:18 Il y a eu une image qui était formidable aujourd'hui, à Chambord.
09:21 C'est vrai qu'on la voit ici, si vous ne l'avez pas vue.
09:23 C'était vraiment très joli.
09:24 Voilà, le château, il y a les tracteurs devant,
09:27 je crois que vous avez piloté un peu ça à distance.
09:29 – C'est-à-dire qu'on était en réunion, oui,
09:31 j'étais parce que j'ai un confrère qui s'appelle Edouard Legras,
09:33 qui est président du département.
09:35 Le but, c'est de faire à la fois des choses qui se voient, médiatiques,
09:38 puisque ça se voit aussi dans d'autres pays,
09:39 montrer que les Français, comme d'autres pays, ne lâchent pas.
09:41 Il faut laisser travailler les gens, donc on ne peut pas non plus emmerder,
09:45 puisqu'on le voit avec d'autres mouvements, les gens qui travaillent.
09:48 Donc il faut que ce soit médiatisé, et voilà, c'est dans le respect de tout le monde.
09:51 Et c'est vrai que ça peut…
09:53 C'est aussi une manière de montrer que la France a de belles choses,
09:57 comme l'agriculture, comme les châteaux,
09:59 et je pense que ça doit être lié, parce que le monde paysan
10:02 a fortement aidé notre pays à arriver au point où il est aujourd'hui.
10:06 – C'est notre histoire, évidemment, tout ça.
10:08 Mais il ne faut pas que ça, ça masque l'inquiétude, la réalité.
10:12 Et ce soir, il y a 15 jours, les agriculteurs sont partis sans rien de plus dans la poche, en réalité.
10:19 Quand ils sont allés voir leur banquier, peut-être le lundi suivant,
10:23 le banquier ne leur a pas fait plus confiance que ça.
10:25 Vous n'avez pas plus d'argent, en réalité.
10:27 – En trois semaines de temps, on a perdu 10% du prix de la céréale.
10:31 – Bon, et donc on va écouter quelqu'un qui manifestait tout à l'heure, un éleveur,
10:37 je crois qu'il manifestait à Montauban, vous allez voir, il n'est pas le seul,
10:40 vous allez en écouter trois, qui sont quand même gros sur la patate.
10:44 – On a prévu de passer la nuit ici, voilà, pour occuper le terrain
10:51 et montrer qu'on est encore là.
10:53 Mais il ne faut pas oublier qu'à 3 SMS, 3 textos,
10:58 et puis on est 132 tracteurs dans Montauban.
11:00 On peut taper beaucoup plus fort, on l'a prouvé par le passé,
11:03 il n'y a pas si longtemps que ça.
11:05 Si les réponses n'arrivent pas vite, on arrêtera tout.
11:09 Et là, je vous garantis qu'on va crever, mais on ne va pas crever dans le silence.
11:13 – Jusqu'au salon, ils nous promènent, ils nous promènent,
11:15 et que quand le salon sera passé, on n'est rien.
11:18 Donc c'est pour ça qu'on est revenus aujourd'hui, pour remettre la pression.
11:21 S'il n'y a rien, je pense que les politiques ne rentreront pas au salon,
11:24 puisqu'ils n'en ont rien à faire à des agriculteurs.
11:26 Ils restent chez eux et ça ira très bien.
11:28 Et on se chargera de les empêcher de rentrer.
11:30 – Sur une échelle de 10, la colère, on est où aujourd'hui ?
11:34 – On est à 9,90.
11:36 Et on arrive à tenir les gens aujourd'hui, justement par des actions,
11:41 en disant que ça doit arriver d'ici la semaine.
11:43 Pour moi, je pense que les politiques, même s'il y a une écoute,
11:49 ça s'arrête là et ils ne se rendent pas compte que nous, nous ne sommes pas des politiques.
11:54 C'est-à-dire qu'on a fini de croire que demain ça ira mieux,
11:57 on nous le dit depuis 40 ans.
11:59 La PAC, elle a 30 ans justement.
12:01 Et il n'y a pas que les Français, vous regardez dans tous les autres pays, c'est pareil.
12:06 Et le problème, c'est bien de faire plier l'Europe.
12:08 Alors on est en France, il y a des choses importantes en France,
12:11 et on l'a dit sur l'aspect des trésoreries,
12:13 sur l'aspect des surnormes françaises qu'on a voulu mettre en place
12:18 pour montrer qu'on était les meilleurs dans je ne sais pas quoi d'ailleurs.
12:21 Ça c'est un point.
12:22 Les sommes pas payées depuis le mois d'octobre, où on dit on va vous les payer,
12:26 je ne sais pas si les ministres qui se sont votés,
12:29 par rapport à les ministres et députés, se sont votés une augmentation.
12:31 Plus de 300 euros.
12:32 Ça ne me dérange pas.
12:33 Ça ne me dérange pas si tout le monde est au même niveau.
12:36 Mais nous des primes qui compensent jamais les prix,
12:39 puisque nous le but ce n'est pas d'avoir de subvention,
12:41 mais qui était promise au mois d'octobre et qu'on ne touche pas au mois de février,
12:44 c'est tout le reste et puis il n'y a pas que ça.
12:47 Non, alors je vois le titre, c'est marqué "le retour de la colère".
12:51 Je ne pense pas que ce soit le retour de la colère.
12:52 C'est la colère toujours.
12:54 Je pense que c'est le suivi des engagements du gouvernement.
12:57 Le gouvernement s'est engagé, il tient des objectifs.
13:00 Quand il a parlé du Génère, il s'est engagé, il tient son objectif.
13:03 Quand on parle de remboursement de frais pour les AMHE,
13:07 c'est la maladie qu'aujourd'hui on les bovins,
13:09 les premiers décaissements se font cette semaine.
13:12 Lorsqu'on parle, il y a eu une réunion qui s'est faite dans tous les départements,
13:16 avec tous les préfets, il y a 900 demandes.
13:18 900 demandes qui ont émané de la coordination rurale, de la FNSEA, de la CONF, etc.
13:23 Sur ces 900 demandes, il y en a déjà 60 qui ont été réglées.
13:26 60 dans lesquelles on a déjà publié les décrets.
13:29 En fait, ce n'est pas le retour de la colère, c'est le suivi des annonces.
13:33 C'est extrêmement important.
13:34 Je l'ai toujours dit sur tous les plateaux que j'ai faits.
13:36 Vous avez eu raison de dire qu'il y en avait marre.
13:38 Vous avez raison de dire, et c'est l'ancien politique qui vous parle,
13:42 j'ai fait des lois et les lois ne sont pas appliquées.
13:46 Donc à un moment donné, moi je comprends,
13:48 et même le politique que je suis vous dit "j'en ai marre".
13:51 J'en ai marre parce qu'à un moment donné, l'administration...
13:53 - Non, mais là c'est... - Non, mais attendez !
13:55 - Non, mais c'est difficile. C'est difficilement audible en réalité.
13:57 - C'est malheureusement comme ça que ça se passe.
14:00 On a été parlementaires tous les deux, on a voté des lois,
14:03 et dans la vraie vie, on s'aperçoit que les lois qu'on a votées,
14:07 parce que la technostructure prend le dessus, parce que c'est compliqué,
14:10 parce qu'il faut des décrets, parce que...
14:12 Dans la vraie vie, on se dit "c'est pas possible".
14:14 - Non, mais je vais être dur, oui, mais je vais être dur.
14:17 Les lois ne sont pas appliquées, c'est dommageable.
14:19 Mais je vais être dur, mais c'est ce que nous disent tous les gens dans la nature.
14:22 Mais vous n'avez pas de sanctions financières.
14:24 - Non, c'est pas vrai. - Mais oui, mais...
14:26 - Mais non, vous n'avez pas de sanctions financières.
14:28 Aujourd'hui... Mais si, on est obligé de le dire.
14:30 Aujourd'hui, tout ce qui rentre sans normes,
14:32 c'est des Français et des Européens qui vendent moins,
14:35 qui vendent moins bien, qui vendent moins cher.
14:37 La sanction, elle est claire. Les charges sont les mêmes.
14:40 Notre travail est le même. Vous vendez moins, vous gagnez moins.
14:43 C'est mathématique. Et ça, les gens ne peuvent plus.
14:47 Et c'est pas qu'ils ne veulent plus, c'est qu'ils ne peuvent plus.
14:49 - Je peux vous donner un exemple qui ne va pas forcément vous faire plaisir.
14:51 - Allez-y, allez-y.
14:53 - Le jour où le ministre de l'Agriculture, c'est sous le gouvernement Hollande,
14:55 m'appelle et me dit "il faut voter une exonération".
15:00 Enfin, on prenait en charge 50 millions de dettes des agriculteurs corses à la MSA.
15:05 Je vote les 50 millions. - À la MSA ?
15:07 - A la Mutuelle Socialisée Agricole, pour dire aux agriculteurs corses
15:10 "Vous deviez 50 millions, on efface la dette".
15:12 - On efface la dette. - Je vote l'amendement.
15:14 L'amendement en loi de finances, il est voté, on dit "ben voilà".
15:17 J'arrive encore. J'ai des copains, ils me disent "tiens, en fait,
15:20 ça ne s'est jamais arrivé en bas. Le gouvernement a donné l'argent".
15:24 - Et l'argent est parti où ?
15:26 - Il a été donné à la MSA et il a donné à qui il voulait.
15:29 - Ça c'est un autre problème.
15:31 - Oui, mais c'est aussi comme ça que ça se passe dans la vraie vie.
15:34 - Ça m'embête parce qu'on n'est pas loin de la Sicile et ça m'embête.
15:37 - Non, mais c'est aussi comme ça que ça se passe dans la vraie vie.
15:40 - Il y a quand même tout le monde, des convictions, ce genre de choses.
15:43 C'est un écho exceptionnel.
15:45 - Je vais vous donner un exemple concret qui touche d'ailleurs peut-être monsieur,
15:48 mais sûrement certains de ses collègues, même nombreux de ses collègues.
15:51 La Cour des comptes a remis un rapport hier, aujourd'hui, sur la loi EGalim 2.
15:56 Dans la filière bovine, celle qui est la plus impactée,
16:01 celle qui souffre le plus, et je n'ai pas honte de le dire,
16:04 je pense sincèrement que les agriculteurs travaillent le plus,
16:06 c'est vraiment dans la production laitière et l'élevage bovin.
16:10 17% des éleveurs sont sous contrat, alors que la loi,
16:16 depuis plusieurs mois, impose la contractualisation obligatoire
16:20 entre un éleveur et son acheteur.
16:23 Il n'y a aujourd'hui, rapport de la Cour des comptes,
16:25 que 17% des éleveurs qui ont contractualisé avec les industries.
16:30 Qu'est-ce qui se passe pour tous les autres, les 83% ?
16:33 Eh bien en fait, l'éleveur tape dans la main de son acheteur
16:36 qui lui dit "t'inquiète pas, tout va bien se passer, tu seras bien payé".
16:40 Et donc à un moment donné, la loi, elle doit s'appliquer fermement
16:44 et que les acheteurs qui ont en face d'eux des gens qui sont en détresse,
16:48 qui travaillent 50, 60, 70 heures par semaine, les respectent.
16:51 Je voulais donner à parler, c'est une émission où il y a des éléments,
16:54 on doit faire des réponses courtes, vous avez mal commencé.
16:57 Je vous le dis, vous avez très mal commencé pour les réponses courtes, tous les trois.
17:00 On va écouter Gabriel Attal, parce que Gabriel Attal, il est allé voir des éleveurs aujourd'hui.
17:03 Il était, on va peut-être voir les images, il n'a pas fait la même erreur de communication,
17:08 il ne s'est pas assis autour d'une botte de foin, mais il s'est assis sur un banc.
17:17 En tout cas, il est allé à Jainvilliers, la ferme de la Marlière.
17:21 Il assurait que les choses avançaient.
17:24 Il a quand même rencontré des éleveurs qui n'en pouvaient plus,
17:28 qui travaillaient de 50 à 60 heures, qui disent "on ne gagne pas 1000 euros chacun".
17:32 On ne gagne même pas 1000 euros chacun.
17:34 La dame qui l'a rencontrée, elle était en pleurs en réalité.
17:38 Ce n'est plus possible, on ne peut plus travailler comme ça.
17:45 On est la quatrième génération à faire plus à mon papa.
17:48 Et c'est très dur, c'est très compliqué.
17:51 Financièrement, on en est là.
17:53 Il faut trouver une solution.
17:55 Les petites exploitations, on craque et on a besoin de vous,
18:04 de ce que vous nous entendiez.
18:07 On a besoin d'aide.
18:09 - Je suis là pour ça. D'abord, merci pour votre franchise.
18:11 C'est assez simple.
18:13 On sait que c'est dur, parce que c'est aussi sur le terrain,
18:16 en étant en contact avec vous, qu'on identifiera les bonnes solutions.
18:19 On a commencé à prendre des mesures, je vais y revenir tout à l'heure.
18:22 Mais on va y arriver.
18:24 - On vous écoute, on vous entend.
18:27 - Pour revenir à ce que vous avez dit tout à l'heure,
18:29 je vais vous prendre un exemple qui va peut-être vous faire sourire,
18:31 mais c'est la réalité.
18:33 On discutait en 2018.
18:35 En 2018, il y avait encore des acheteurs qui achetaient en francs.
18:38 Le bête. En francs.
18:40 Ça, c'est le premier point.
18:42 On parle aujourd'hui de loi Egalim et de traçabilité.
18:46 La semaine dernière, venant du Luxembourg,
18:49 on a du faux filet étiqueté de on ne sait pas quel pays,
18:53 mais qui était vendue à 6 euros le kilo.
18:56 Quand on vend en France des bêtes entières à 1 euro de moins.
19:00 Aujourd'hui, toute cette traçabilité, toutes ces lois Egalim,
19:03 on peut nous dire qu'on va la mettre ou qu'on va mettre des contrôleurs.
19:07 Le problème, c'est que tout est pour eux.
19:09 - Ça fait 15 jours, on n'a pas eu de résultat.
19:11 Très franchement, je le disais tout à l'heure,
19:13 vous annoncez des résultats, qu'il y aurait même des sanctions.
19:15 Il n'y a rien eu.
19:16 Il y a deux semaines, on nous a dit aussi,
19:18 nécessité de faire une loi Egalim européenne.
19:20 Ça, c'est le plus important.
19:22 - Comment, on vous a fait un petit carton pour vous expliquer
19:25 comment on contourne la loi Egalim.
19:27 Vous avez la France, avec les centrales d'achat
19:29 qui doivent se conformer à la loi française.
19:31 Mais regardez, en Espagne, Carrefour a monté une société
19:36 qui s'appelle Eureka.
19:37 En Belgique, Leclerc a fait la même chose.
19:39 Et EU, c'est aux Pays-Bas.
19:41 Ils s'associent avec des acheteurs locaux,
19:43 d'autres centrales d'achat.
19:45 Ils achètent dans le pays en question.
19:47 Et ils sont soumis à la loi du pays
19:49 qui n'est pas soumise, elle, à la loi Egalim.
19:52 C'est ça, grosso modo.
19:53 - Exactement.
19:54 Ils ont voulu détourner.
19:55 Pendant deux ans, tout s'est bien passé.
19:57 Et puis, quand il n'y avait plus de certains parlementaires
19:59 pour leur taper sur les doigts
20:01 lorsqu'ils se mettaient à déraper,
20:04 ils ont profité.
20:05 Ils sont partis dans d'autres pays.
20:06 Et puis, effectivement, tout ce qu'ils lâchent en France,
20:10 lorsqu'ils disent à un industriel ou à certains industriels
20:13 "Tiens, je vais te donner 0,5, 0,7, 1 % de plus
20:15 pour que tu payes les agriculteurs",
20:17 en fait, ils les convoquent dans d'autres pays,
20:20 là où la répression des fraudes et l'État français n'a aucun droit.
20:23 Et puis, ils leur redemandent l'argent.
20:24 Donc, ce que vous lâchez d'une main,
20:26 vous le reprenez de l'autre, tout simplement.
20:28 Et donc, le président de la République a complètement raison
20:30 en disant que la loi Egalim qui a été portée
20:32 et que j'ai portée en France,
20:34 on doit la porter maintenant au niveau européen.
20:36 - C'est très important pour comprendre
20:37 pourquoi ça ne fonctionne pas.
20:39 C'est une loi qui est formidable sur le papier.
20:41 Mais ça ne fonctionne pas.
20:42 - Elle fonctionne, c'est vrai.
20:43 Elle fonctionne.
20:44 - Mais elle a été détournée.
20:46 - La première année de son application,
20:48 le bas de bilan des exploitations a augmenté de 6 %.
20:50 Donc, il y a toujours eu des hausses.
20:52 Après, il y a des secteurs,
20:53 exactement comme le secteur des viandes bovines,
20:55 c'est qu'à la fin, les papiers sont clairs.
20:57 Il n'y a que 17 % des producteurs et des éleveurs bovins
21:00 qui contractualisent.
21:01 Donc, on doit continuer.
21:02 - Sincèrement, croyez-vous qu'un agriculteur
21:04 qui a déjà des difficultés a des pouvoirs
21:07 de mettre la pression sur un acheteur
21:08 pour dire "je veux un contrat, sinon je te mets au tribunal".
21:11 - Non, mais il y a des syndicats, il y a des chambres.
21:13 Il y a des coopératives.
21:14 Ils salient les agriculteurs.
21:16 - C'est le pot de fer contre le pot de terre.
21:17 Ils n'ont pas les moyens de se défendre vraiment.
21:19 - Alors, vous avez les moyens.
21:22 Aujourd'hui, la loi, ce qu'elle dit,
21:24 c'est que la grande distribution, c'est important,
21:26 la grande distribution ne peut pas acheter un industriel
21:29 s'il ne lui prouve pas qu'il a un contrat avec des éleveurs.
21:33 Et c'est là où je vous dis qu'à un moment donné,
21:34 il faut continuer les contrôles.
21:36 Et vous avez complètement raison, aujourd'hui,
21:38 d'être dans la rue et de dire "respectez la loi".
21:41 - Arrêtons de mettre un gendarme derrière chaque manifestant
21:44 comme on l'a eu nous avec le 47,
21:47 ou devant chaque vendeur.
21:49 Aujourd'hui, c'est beaucoup plus simple,
21:51 c'est la traçabilité.
21:52 C'est-à-dire que sur les produits qui viennent d'autres pays
21:55 et qui, en même temps, travaillent en France ou en Europe,
21:58 on peut mettre la pastille faite en France.
22:01 Il faut arrêter.
22:02 Le but aujourd'hui, si vous mettez sur la pastille
22:04 "produits hors Europe" ou "hors France"
22:07 ou "ne répondez pas à la norme française",
22:08 ça va vite, les gens vont vite comprendre.
22:10 Il faut arrêter de mettre des contrôles.
22:12 Et puis, de la contrôle, ça ne va pas faire de la simplification.
22:14 Et on le voit.
22:15 On nous dit qu'on va simplifier.
22:16 Si vous remettez des contrôleurs,
22:17 vous m'expliquez comment on va contrôler.
22:18 Comment on va simplifier ?
22:19 - Véronique Lefloque, patronne de coordination rurale,
22:22 dit "attention, on est prêt",
22:23 parce que visiblement, Emmanuel Macron,
22:24 qu'elle a rencontré, vous étiez, vous ?
22:26 - Non.
22:27 - Emmanuel Macron n'est pas exactement plus sur la ligne
22:30 de Gabriel Attal,
22:31 et il ne fait pas exactement le même constat.
22:33 Mais on va l'écouter.
22:34 - Sur le terrain, partout,
22:38 tout le monde est déjà dans les starting blocks.
22:41 Certains n'ont pas quitté encore, on va dire, le champ de bataille.
22:45 On sait que le salon de l'agriculture,
22:47 qui reçoit quand même plus de 600 000 visiteurs,
22:50 c'est 40 000 professionnels agriculteurs.
22:53 Donc, tout le monde sera présent sur ce salon,
22:57 et ça sera le salon de la colère, de la révolte.
23:01 - Ça sera le salon de la colère,
23:03 ce sera le salon de la révolte.
23:05 Attention s'il ne se passe rien, en fait.
23:07 - Avec en plus un phénomène, c'est que le BTP s'y met avec.
23:11 C'est-à-dire que sur certains barrages,
23:14 ils veulent mettre le foin et les parpaings.
23:17 Ça fait qu'ils sont en train de bouger un peu partout,
23:20 parce qu'il y a deux secteurs qui sont en grande difficulté,
23:22 l'immobilier et le bâtiment.
23:24 Et donc, il y a même, dans certains départements,
23:26 quelques rapprochements.
23:27 - Quelques pêcheurs aussi qui sont en difficulté.
23:29 Il y a du monde qui est en difficulté, en réalité.
23:31 - Après, il y a des réponses qui ont été faites.
23:34 On ne peut pas dire que rien n'a été fait.
23:36 Étant parlementaire pendant cinq ans,
23:38 je pense que beaucoup de parlementaires ont rêvé
23:40 d'avoir autant d'annonces de la part de Gabriel Attal.
23:42 - Gabriel Attal a reçu, Emmanuel Macron a reçu également,
23:45 a fait des réunions.
23:47 S'il y a encore besoin de faire réunion sur réunion sur réunion,
23:49 c'est que les choses ne sont pas tout à fait réglées.
23:51 - Ce n'est pas une question de réunion.
23:53 Si on ne les voit pas, les agriculteurs disent
23:55 qu'on ne fait pas assez de réunions,
23:56 on ne sait pas où on en est.
23:57 Si on fait des réunions, on dit qu'il y a trop de réunions.
23:58 La réalité aujourd'hui, c'est qu'il y a eu 900 demandes.
24:00 Sur les 900 demandes, en une semaine,
24:02 il y en a 60 par décret, 60 problèmes qui ont été résolus.
24:06 - Les préfets vont devoir aller au contact des agriculteurs.
24:09 - C'est de la menace. Ils ont raison de menacer.
24:12 On n'est pas sur un retour de la colère,
24:14 on est vraiment sur un suivi.
24:15 Les agriculteurs ont raison de suivre
24:17 et de faire en sorte que l'administration
24:19 se plie à la demande du politique.
24:21 - On fait le rappel des titres.
24:22 Il est 21h31.
24:24 Mickaël de Santos nous a rejoint.
24:26 On revient évidemment sur ce débat.
24:27 Mickaël.
24:28 - Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
24:29 Le feuilleton est terminé en fin de contrat,
24:31 en juin prochain, Kylian Mbappé a annoncé
24:33 son départ du Paris Saint-Germain.
24:35 Le footballeur français l'a communiqué cet après-midi
24:37 aux dirigeants du club parisien.
24:39 Depuis plusieurs années, son destin est lié
24:41 à celui du Real Madrid en Espagne.
24:44 Opération militaire ciblée dans le sud de la bande de Gaza
24:48 après avoir reçu des renseignements
24:49 qu'elle considère crédibles.
24:51 L'armée israélienne mène des recherches
24:52 dans l'hôpital Nasser de Canyounès.
24:54 Le Hamas aurait utilisé l'établissement
24:56 pour retenir certains otages.
24:58 Certains corps pourraient d'ailleurs s'y trouver.
25:00 Selon Israël, le groupe terroriste retient toujours 130 otages,
25:04 dont trois Français, au Fer, au Rion et au Had.
25:07 Enfin, manifestation à Saint-Malo
25:09 contre un bulldozer des mers.
25:11 Près de 200 pêcheurs et militants écologistes
25:13 ont manifesté dans le port contre l'anelys Iléna.
25:16 Ce chalutier polonais et néerlandais,
25:18 l'un des plus grands au monde,
25:19 peut pêcher jusqu'à 400 tonnes de poissons
25:21 toutes les 24 heures.
25:23 La pêche est destinée à la production de surhumis.
25:26 - Voilà, vous avez des grands bateaux d'un côté
25:29 et puis de l'autre, vous avez des petits bateaux
25:30 qui se sont obligés de rester à quai
25:31 pour sauver des dauphins.
25:33 Mais c'est normal qu'ils soient en colère.
25:35 La colère, elle est partout.
25:38 C'est très difficile, c'est très difficile.
25:43 Et on a l'impression qu'il y a de l'écoute.
25:46 Il y a la talent de la vue, il va sur le terrain.
25:48 Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, va sur le terrain.
25:51 Mais l'écoute, il y a un moment, ça ne suffit pas.
25:53 Je suppose.
25:54 - Je pense qu'aujourd'hui, avec les conseillers
25:56 que peuvent avoir les ministres ou le Premier ministre,
25:58 ils savent très très bien où il faut appuyer
26:00 pour régler le problème.
26:02 Mais comme on vient de le dire,
26:04 est-ce que les problèmes ne sont pas de plus en plus présents
26:07 sur Bruxelles ?
26:08 Parce que quand on voit que tous les problèmes aujourd'hui,
26:10 à part les problèmes de trésorerie,
26:12 toutes les lois, en fait, la France a quand même
26:14 les mains relativement liées par rapport au système européen.
26:17 - Mais alors, il y a l'Europe, on va en parler.
26:19 - Relativement, voilà.
26:20 - Mais pas que ça.
26:21 Les producteurs de lait, c'est un exemple.
26:23 Ça ne passe pas par Bruxelles quand on leur achète leur lait.
26:26 Alors, il y a une opération aujourd'hui.
26:28 On va voir les images, toujours du côté de Montauban.
26:32 C'est les jeunes agriculteurs et la FDSEA
26:36 qui se sont rendus devant la laiterie Lactalis de Montauban.
26:41 Ils éclairent que Lactalis, qui a quand même accepté,
26:43 je crois, d'augmenter un tout petit peu le prix d'achat de son lait,
26:46 ne paye pas au prix qui permettrait aux producteurs de lait
26:51 de vivre décemment.
26:52 Il y a quelques jours, à Paris, vous avez vu,
26:53 les producteurs de lait ont distribué leur lait,
26:55 ils sont allés à la rencontre des Parisiens.
26:57 Écoutez-les.
26:59 - Les prix payés par les industriels aux agriculteurs,
27:05 dans le cas du lait, sont autour de 44 centimes.
27:08 Nous, ce qu'on aimerait, c'est un prix payé à 56 centimes.
27:12 Et ça, ce n'est pas sortie de mon chapeau.
27:15 Derrière, l'objectif, il est calculé,
27:17 il est revu chaque année en fonction des coûts de production.
27:20 - On vend le prix du litre de lait au même prix aujourd'hui
27:23 que les grands-parents le vendaient en 90.
27:25 - On vend le prix du lait aujourd'hui,
27:28 le même prix qu'en 90.
27:29 Et ça, ce n'est pas européen, ce n'est pas une question européenne.
27:32 C'est l'actalis qui a le monopole,
27:34 qui n'achète pas au prix en réalité.
27:36 Il n'y a pas moyen de demander, de faire pression sur l'actalis ?
27:39 - Encore une fois, l'actalis est dans l'obligation aujourd'hui
27:44 de tomber d'accord sur un prix rémunérateur
27:46 avec les organisations de producteurs qui lui fournissent le lait.
27:51 Et aujourd'hui, on est face à ce laitier-là, sur l'actalis,
27:55 on est face à des gens qui s'opposent parce qu'ils ne sont pas d'accord.
27:58 C'est pour ça que c'est passé au médiateur,
28:00 ils sont en train de négocier.
28:01 Donc, il y a une négociation qui est en cours.
28:03 Et encore une fois, s'ils ne respectent pas,
28:05 la sanction, elle doit tomber.
28:06 La sanction, avant, on parlait...
28:08 - Le résultat, c'est qu'en 10 ans, on a perdu 1 million de vaches.
28:12 - La sanction, à l'époque, c'était quelques dizaines de milliers d'euros.
28:15 Pour un groupe, il fait plus de 20 milliards d'euros.
28:18 La sanction, aujourd'hui, c'est entre 2 et 5 % du chiffre d'affaires.
28:23 Donc, je peux vous assurer que la logique, normalement,
28:28 devrait clairement s'inverser.
28:30 Et les sanctions doivent tomber.
28:32 À un moment donné, si quelqu'un ne respecte pas, ça doit tomber.
28:36 - Comment pouvez-vous faire aujourd'hui des contrats
28:39 entre les producteurs et les acheteurs,
28:42 donc les coopératives laitières,
28:45 en obligeant le producteur à faire un volume sans avoir de prix ?
28:49 Expliquez-moi.
28:51 Et ça, qu'est-ce qu'elle a dit la loi EGalim dans ce dossier-là ?
28:55 Rien, rien.
28:57 - Si, si.
28:58 - Non, mais c'est dramatique.
28:59 Aujourd'hui, les producteurs s'engagent sur plusieurs années
29:01 sans avoir de prix.
29:02 - Non, non, c'est pas vrai.
29:04 - Allez-y, expliquez-moi le contraire.
29:06 - Attendez, le producteur de lait, c'est pas aussi binaire que ça.
29:09 - Non, mais c'est pour ça.
29:10 - Le producteur de lait, il s'engage avec un industriel
29:13 qui fait des tournées, d'accord ?
29:15 Des tournées de ramassage pour aller chercher le lait.
29:17 Donc à un moment donné, on peut pas dire
29:18 "Tiens, je vends chez Sodial, et puis le lendemain,
29:20 je vais chez Lactalis ou autre."
29:21 Et une tournée, donc on contractualise...
29:23 - Comment il fait l'industriel quand il vend le supermarché ?
29:25 Il fait sa tournée aussi ou il ferme les dossiers ?
29:27 - On contractualise sur un an, deux ans, trois ans.
29:30 - Le volume.
29:31 - Ça va lui donner de la visibilité.
29:32 - Que de la volume, un industriel.
29:33 - Et derrière, et ça, c'est les organisations de producteurs.
29:36 - Oui.
29:37 - C'est-à-dire qu'on a laissé le droit aux agriculteurs
29:40 de se regrouper et de fixer ensemble une méthode de calcul
29:45 sur le prix qui doit être payé.
29:47 Une méthode tout ce qu'il y a de plus simple.
29:48 Maintenant, il faut que ces industriels-là la respectent.
29:52 S'ils ne la respectent pas et qu'ils changent les règles du jeu
29:55 en cours de contrat, eh bien ils sont sanctionnés.
29:57 - Le problème, c'est que si on les oblige à acheter
30:00 à un prix qui ne leur convient pas, ils iront ailleurs.
30:04 Ils partiront dans des pays...
30:06 - Non, mais attendez...
30:07 - Je prends l'exemple de l'Azerbaïdjan qui...
30:09 - Les agriculteurs ne sont pas fous, les Azerbaïdjanais ne sont pas fous.
30:12 - Mais attendez, mais si on ne leur achète pas au bon prix,
30:17 ils arrêtent ?
30:18 - Vous êtes en train de montrer la photo d'une usine.
30:19 C'est des centaines de millions d'euros d'investissement.
30:21 L'industriel, il n'a qu'une seule obligation,
30:23 c'est de fournir de la matière première à son usine pour qu'elle travaille.
30:27 Et l'agriculteur, lui, à un moment donné, il n'est pas fou.
30:29 S'il demande un euro litre, il sait très bien qu'à un moment donné...
30:32 - Mais la qualité, ça fait bien longtemps qu'ils sont partis
30:34 dans des pays où c'est moins cher et où c'est plus bon d'aliment.
30:36 - On a besoin de tomber sur cet équilibre.
30:38 C'est ce qui a été fait.
30:39 Attendez, là on parle de l'actualisme, mais parlez-moi des autres.
30:41 Les autres aujourd'hui se disent "je m'entends plutôt bien
30:43 avec l'industriel avec qui je travaille".
30:45 Donc s'il y a un problème, eh bien on contrôle.
30:47 - On va marquer une pause.
30:48 On se retrouve dans un instant.
30:49 Il y a un sujet poulet aussi qui arrive.
30:51 Il y a une manifestation terrible.
30:53 Le poulet que vous mangez, c'est une association qui s'appelle L214
30:58 qui va vous montrer la tête de certains poulets.
31:01 Il y a de quoi devenir végétarien, je vous assure.
31:03 A tout de suite.
31:05 - La suite du Meilleur de l'Info, toujours ces images en direct
31:10 depuis Montauban où on a quelques agriculteurs qui ont décidé
31:13 de passer la nuit tout près de la préfecture.
31:15 D'ailleurs, ils ont rencontré le préfet.
31:17 Et puis les préfets, à la demande de Gabriel Attal,
31:20 doivent rencontrer tout le week-end et travailler avec les agriculteurs.
31:25 François Pomponni dit...
31:27 - Je trouve ça surréalique que ça soit le Premier ministre.
31:29 Surtout qu'il l'avait annoncé le Premier ministre.
31:31 Il y aurait effectivement des négociations locales.
31:33 Mais il faut que le Premier ministre, il leur dit ce week-end, vous y allez.
31:36 - Parce qu'ils n'ont pas fait.
31:37 - Comment ?
31:38 - Bah oui, donc oui, voilà.
31:40 - Il y a d'autres départements, par exemple dans les Ardennes, tout ça.
31:43 - Vous étiez en train de dire pendant la pause,
31:46 il y a énormément de couples qui commencent, jeunes, ensemble,
31:50 dans les exploitations qui...
31:52 - Au niveau des bêtes, c'est 365 jours par an.
31:55 Comme on dit, il y a 20 ans, il y avait encore les parents,
31:57 les grands-parents qui donnaient un coup de main.
31:59 Aujourd'hui, ce n'est plus possible.
32:00 Donc oui, ça crée des tensions.
32:02 - Alors déjà, vous avez une vie épouvantable au niveau des horaires.
32:06 Vous ne gagnez pas beaucoup d'argent.
32:08 Vous n'avez pas de visibilité sur vos prix.
32:11 Donc qu'est-ce que vous voulez ?
32:13 Souvent, la femme travaille à l'extérieur.
32:15 - Et ce qui va se passer, c'est qu'il n'y aura plus d'agriculture en France.
32:18 - C'est ce qui arrive.
32:19 - Il y a un moment donné, il y a d'autres jardins potagers en Europe,
32:23 par la Pologne, il y aura l'Ukraine.
32:25 Et puis la France, on fera autre chose, on fera des services.
32:27 - Ce ne sont pas les mêmes tailles d'exploitation.
32:29 - Non, ce n'est pas...
32:30 - Il y a des milliers de vaches.
32:32 Nous, on était près de la ferme des mille vaches.
32:33 On a mis une telle pression qu'elle a fermée.
32:34 Aujourd'hui, elle ne fait plus de lait.
32:36 - Ce ne sont pas les mêmes prix non plus.
32:38 Tout le monde sera heureux, en réalité.
32:40 - Oui, puis les gens ne sauront pas d'où ça vient.
32:42 Ils ne sauront pas ce qu'ils mangeront.
32:43 Donc, ça inquiètera.
32:44 - Alors, à propos de ce que vous ne savez pas de quoi vous mangez,
32:47 parce que la phrase n'est pas très française.
32:49 À propos de ce que vous mangez,
32:51 et vous ne savez pas ce qu'il y a à l'intérieur de vos assiettes,
32:53 l'association L214, de défense des animaux,
32:56 a manifesté aujourd'hui esplanade du trocadéro.
32:59 Et a même exposé les cadavres de poulets
33:02 pour dénoncer les méthodes de certains gros producteurs de poulets en batterie.
33:06 Ceux qui vous disent "regardez mes poulets, ils gambadent dans la nature,
33:09 c'est des super poulets", visiblement, ce n'est pas vraiment le cas.
33:12 - Ils fabriquent des poulets comme on fabriquerait des voitures.
33:18 Ils ont un nom de code, c'est ROS 308.
33:21 C'est le modèle de poulets standard de le Gaulois.
33:24 Un modèle qui a été sélectionné génétiquement pour grossir anormalement vite.
33:28 Et tout ça, ça ne se fait pas sans conséquences,
33:30 parce qu'on peut le voir, ces poulets meurent de maladies,
33:33 de crises cardiaques, de problèmes pulmonaires,
33:36 parce qu'ils ont été sélectionnés pour faire beaucoup de filets de poulet,
33:40 de la poitrine, mais c'est au détriment de leurs organes internes notamment.
33:43 Tout ça, c'est pour plus de bénéfices, évidemment.
33:45 - Alors eux, ils défendent encore une fois l'animal.
33:49 Mais est-ce qu'on a envie de manger un animal qui a été élevé comme ça ?
33:53 Et encore une fois, ça pose la responsabilité de l'acheteur,
33:56 de celui qui va dans le supermarché.
33:58 Est-ce qu'il faut être prêt à manger moins de poulets,
34:00 payer un tout petit peu plus cher ?
34:02 Parce que ça, c'est un appel à devenir végétarien.
34:05 - De toute façon, ils ne le font que pour ça.
34:07 On va les voir encore pareil au salon.
34:09 Ils apparaissent 15 jours avant le salon, deux, trois actions.
34:14 Mais on connaît leur but et on sait par qui ils sont payés.
34:17 Mais bon, moi, je ne veux pas.
34:18 Ce sont des gens inintéressants.
34:19 Ce ne sont pas eux qui vont faire progresser le monde agricole.
34:21 - D'accord. On s'en fout, s'il vous plaît.
34:23 - Non, mais bien sûr qu'il y a…
34:24 - Il y a quand même un sujet sur ce qu'on mange.
34:27 - Oui, mais il y a un sujet.
34:29 Mais le consommateur, est-ce qu'il est capable de payer le bon prix ?
34:32 A la fois, vous voulez manger du bon poulet fermier élevé au grain,
34:37 vous allez le payer deux fois plus cher que celui-là.
34:39 Et tout le monde ne peut pas se le payer.
34:40 Donc, est-ce qu'on va être dans un pays où seuls ceux qui ont les moyens
34:43 vont pouvoir se nourrir normalement ?
34:44 Mais c'est un vrai sujet.
34:45 Ou alors, on dit, on va essayer de faire en sorte que le prix baisse.
34:48 Mais là, la plupart des poulets qu'on dénonce là,
34:50 ceux qui sont en France et vendus en France, ils viennent de l'étranger.
34:53 Et je ne vous dis pas comment ils sont élevés.
34:55 Élevés, abattus.
34:56 Parce que là, on s'en prend à des producteurs français.
34:58 Mais la plupart des poulets qui arrivent, ils ne sont pas de France.
35:00 Et si l'Ukraine arrive dans l'Union européenne,
35:04 je ne vous dis pas le carnage.
35:06 Et pour les céréaliers, et pour les marchands de marchand de poulet.
35:08 - Si vous les traitez plus, et puis que vous leur mettez des hormones,
35:11 ils meurent moins, ils ont moins de problèmes,
35:13 et ils sont plus rentables, mais en dehors qu'en France.
35:15 Parce qu'en fait, tous ces produits-là, on essaye…
35:17 On a quand même énormément à ranger, je dirais, le système de production,
35:21 quels que soient les animaux.
35:23 Mais si vous voulez chercher du prix, il ne faut pas les chercher en France et en Europe.
35:26 Il faut les chercher beaucoup plus loin.
35:28 Et ils arrivent sans aucun problème dans votre assiette,
35:30 en étant made in France, parce que les filets travaillés en France
35:33 ont le nom « made in France ».
35:35 - Non, mais il y a un vrai problème aussi générationnel.
35:40 Après-guerre, ben oui, les agriculteurs avaient 10-15 vaches,
35:45 avec quelques poulets qui gambadaient,
35:47 mais après-guerre, on mangeait de la viande une fois toutes les deux semaines,
35:50 quand tout se passait bien.
35:52 Et puis le poulet, je peux dire qu'on l'utilisait jusqu'au bout,
35:54 on en faisait des bouillons.
35:55 La réalité aujourd'hui, c'est qu'on veut manger de la viande tous les jours.
35:57 Pourquoi ? Parce que c'est plein de protéines.
35:59 Donc à un moment donné, ces gens-là, en fait,
36:01 ils n'ont pas conscience de ce que veulent les consommateurs
36:03 et ce que vit le monde agricole.
36:05 Moi, j'ai vu face à moi des gens qui me disaient
36:07 « Les lapins, il faut arrêter de les mettre dans des clapiers,
36:09 il faut leur donner une surface minimum de plusieurs mètres carrés. »
36:12 En fait, un lapin qui court, il ne fait pas de gras, il ne grossit pas.
36:16 En plus, ils se mangent entre eux.
36:18 En fait, ils n'ont plus du tout ce bon sens paysan,
36:20 ils l'ont complètement perdu.
36:22 Et je pense qu'ils sont vraiment déconnectés de la réalité
36:24 et des besoins des consommateurs.
36:26 Les mêmes L214 se combattent contre ce qu'on appelle l'abattage rituel,
36:30 considérant qu'égorger un animal,
36:32 pour respecter les règles religieuses juives ou musulmanes,
36:35 c'est contraire au bien-être animal.
36:37 Mais quand ils se sont battus,
36:38 parce qu'il y a des lois qui avaient été proposées à l'Assemblée
36:40 qui disaient qu'il fallait interdire l'abattage rituel,
36:43 les responsables de la comité juive et musulman en France
36:46 nous voient à l'Assemblée en disant « il n'y a pas de problème,
36:48 ça ne sera plus kachère et halal, on ira acheter la viande à l'étranger. »
36:52 Et vos agriculteurs, ils sont tous morts.
36:54 Donc on en est là aussi avec ces organisations,
36:57 c'est-à-dire qu'elles sont contre toute mise en cause.
37:00 Et on voit bien très bien, il y a tout le concept vegan derrière,
37:02 on voit bien tout ce qui arrive.
37:04 Et ils inventent un autre monde.
37:06 – Ça, c'est les radicaux, c'est les extrêmes.
37:09 – Mais on a tous quand même envie de manger le meilleur poulet possible.
37:12 Quitte à manger du poulet français, on a envie qu'il soit bien fait,
37:15 qu'il soit bien élevé, qu'il soit le plus la belle rouge possible.
37:18 – Aujourd'hui, on ne peut pas vous laisser dire ça,
37:20 aujourd'hui la France est un modèle au niveau de l'alimentaire,
37:23 de la consommation, de la restauration.
37:26 Aujourd'hui, ceux qui sont en train de casser le système,
37:28 ce n'est pas les agriculteurs.
37:30 Ceux qui cassent le système, c'est ceux qui préfèrent faire des importations,
37:34 vendre notre belle cam à d'autres pays
37:37 et ramener de la marchandise sans close-miroir,
37:40 c'est-à-dire sans rails, comme c'est produit en France.
37:43 Aujourd'hui, je pense, comme on dit toujours, il ne faut pas inverser,
37:47 il faut déjà arrêter le système, puisqu'il continue,
37:50 puis après expliquer.
37:52 Et si la personne veut acheter du pas cher,
37:54 elle sait qu'elle prend des risques alimentaires,
37:56 tandis que là, les gens achètent de bonne foi,
37:58 pensent acheter ce qu'ils voient chez leurs voisins,
38:00 et en fait, il y a la moitié aujourd'hui de ce qu'on mange
38:02 qui est importé sans aucun contrôle.
38:04 - Ça, c'est une question aussi, l'étiquetage,
38:07 la réalité de ce qu'on mange dans nos assiettes, c'est un combat.
38:11 Et on ne l'a peut-être pas mené comme il fallait,
38:13 même on ne l'a pas mené du tout, même dans les restaurants,
38:15 vous ne savez pas comment c'est fait.
38:17 - On ne l'a pas mené, et la France, comme souvent,
38:20 on dit que la France est un pays de grévistes,
38:22 et de gens qui sont toujours dans la rue,
38:24 mais heureusement que la France est là,
38:25 et heureusement que certaines personnes vont dans la rue,
38:27 et que les agriculteurs y sont allés.
38:29 Et on le voit, on n'a pas parlé d'agriculture
38:31 sur le précédent mandat européen,
38:33 l'Italie se réveille, le Portugal, les Pays-Bas, l'Allemagne,
38:36 tout le monde suit ce que fait la France.
38:38 Et donc on arrive dans une nouvelle ère,
38:40 une nouvelle étape, où la Commission européenne
38:42 doit prendre conscience, et je pense qu'elle prend conscience,
38:45 on le voit aujourd'hui, le plan Jachère,
38:47 qui avait été tant décrié, il a été annulé par la Commission européenne.
38:50 Marche arrière, dans ce coup, on dit...
38:51 - Non, non, il n'est pas annulé, je ne vais pas vous laisser dire ça.
38:53 - Mais il faut pas dire ça !
38:55 - Mais il est suspendu.
38:56 - Mais ce n'est même pas ça, on a modifié le système
38:58 en trois coups de cuillère à peau, mais ce n'est pas du tout annulé.
39:01 Il n'y en a qu'un qui dit...
39:03 Il n'y a que M. Ousso qui a dit qu'il était annulé.
39:05 Nous, il n'est pas annulé. Je regrette.
39:07 Et c'est pour ça qu'il faut...
39:08 Aujourd'hui, tous ces systèmes d'annonces sont fausses.
39:12 C'est pour ça aussi que ce n'est pas crédible.
39:14 C'est pour ça que les gens se remotivent,
39:15 parce qu'ils disent "à chaque fois, on nous le met à l'envers".
39:17 Il faut arrêter de nous le mettre à l'envers.
39:19 - Juste, je reviens sur les produits.
39:22 Il y a un texte de loi qu'on n'a jamais pu modifier,
39:24 qui me pose un vrai problème.
39:26 Vous importez de la viande de l'étranger,
39:28 qui a été élevée avec tous les produits qu'on conteste en France.
39:32 Vous la transformez en France et vous dites "c'est la viande française".
39:35 Aujourd'hui, légalement.
39:37 - Bien sûr.
39:38 C'est la même chose pour le miel, la même chose pour les olives.
39:41 - Et ça, on n'a jamais réussi à le modifier.
39:43 - Mais en conclusion, je dirais, voyez à qui ça profite.
39:48 Ce n'est jamais à l'agriculteur.
39:49 Tout le reste, c'est du baratin.
39:50 A qui ça profite ?
39:51 Mais c'est tout. Les produits, ils sont comme ça.
39:53 J'ai toujours dit...
39:54 - A qui ça profite ?
39:55 - Le prix du blé était le même en 1997 qu'aujourd'hui.
39:58 La baguette était 1 franc.
40:00 Aujourd'hui, elle est 1 euro.
40:01 Donc, c'est toujours pareil.
40:03 Il y a un moment où il faut arrêter de chercher
40:05 qu'on n'écoute pas, qu'on n'est pas patient,
40:07 que ça ne va pas aller.
40:08 Mais non.
40:09 - Si vous prenez l'exemple de la baguette, c'est le mauvais.
40:12 Parce que vous parlez du blé qui a baissé.
40:14 Puis après, vous me dites "le prix de la baguette,
40:16 ce n'est pas le pauvre boulanger qui est passé d'un franc à 1 euro".
40:18 - Pourquoi le prix du blé a baissé ?
40:19 Non, je dis par rapport à 1997.
40:21 On est au même prix.
40:22 - Et d'un côté, ça a été multiplié par 6.
40:23 - La réalité aujourd'hui, c'est qu'il y a un truc qui déconne.
40:27 L'Europe déconne.
40:28 Et à un moment donné, il faut remettre du bon sens dans le truc.
40:30 - Là, on est d'accord.
40:31 - Et de dire que tous les pays sont égaux
40:32 et les règles doivent être les mêmes partout.
40:34 - On est d'accord.
40:35 - Merci à tous les trois d'être venus.
40:36 Merci beaucoup.
40:37 À mon avis, on va en reparler.
40:38 Il y a un rendez-vous important fin de semaine prochaine.
40:41 Ce sera juste après les Césars.
40:42 Donc, je me souviens pour ça.
40:44 - On n'en aura pas beaucoup.
40:45 - On n'en aura pas beaucoup.
40:46 Je ne sais pas.
40:47 - Si nos programmes vous manquent, vous les avez surtout banqués,
40:52 le replay, c'est sur l'application OC News, comme tous les soirs.
40:55 Vous connaissez le QR code.
40:57 Vous téléchargez l'application.
40:58 Je remercie Jad Roger, Maëva Lamy et Thierry Brunet
41:01 qui m'ont aidé à préparer cette dernière émission de la semaine.
41:04 Merci encore une fois à tous les trois dans un instant.
41:06 Vous avez rendez-vous avec Julien Pasquet, 22h30 pour Soir Info.
41:10 Et tout de suite, c'est Barbara Durand.
41:11 Bye bye.
41:12 ...