Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir à tous, soyez les bienvenus en direct sur CNews, le meilleur de l'info jusqu'à 22h avec ce soir Noël, le noir, bonsoir, vous êtes avocate et ancienne ministre, merci beaucoup d'être avec nous sur ce plateau.
00:12 J'accueille également Mathieu Hocq, secrétaire général du Millénaire et puis Bernard Cohen, à date président du Cercle de réflexion, Étienne Marcel, merci d'être à nouveau avec nous ce soir.
00:24 On va commencer par ces images, ces images il y a quelques minutes à peine à Malmeux, des dizaines de milliers de manifestants qui participent donc à cette mobilisation contre la participation d'Israël
00:38 qui tente ce soir de se qualifier pour la finale du concours de l'Eurovision qui se déroule donc en Suède.
00:43 Les autorités, je vous le disais, attendent 30 000 manifestants pro-palestiniens, je préfère dire moi anti-israélien pour nommer les choses plus clairement.
00:53 Quand on a vu cette image, cette image du drapeau israélien, Bernard Cohen à date piétiné, quand on piétine un drapeau, quand on veut le détruire, ça signifie qu'on veut aussi la destruction de l'État qu'il représente par définition, disons les choses clairement.
01:06 Mais ce ne sont pas des manifestations pour le peuple palestinien. On se croirait en Iran du temps de l'arrivée de l'imam Khomeini où on brûlait le drapeau américain.
01:19 On voit bien ce qui se passe en ce moment à Malmeux mais au-delà, y compris Place de la République ces dernières heures.
01:27 C'est la haine d'Israël qui est la seule démocratie de la région, c'est la haine du juif et c'est une façon de mélanger les genres avec tout simplement une volonté de déstabiliser une communauté,
01:40 déstabiliser aussi des institutions et jeter le discrédit sur une façon de vivre ensemble que nous souhaitons tous.
01:48 Noël Lenoir, là j'ai l'impression quand même qu'on a à nouveau franchi un cap parce que je n'ai pas le souvenir qu'en France on ait vu des drapeaux israéliens piétinés.
01:55 On a vu des slogans absolument abjects, inqualifiables, mais le drapeau israélien piétiné de cette manière-là, je n'ai pas l'impression que ce soit arrivé en France.
02:05 Non, mais je pense que ça peut venir. Je crois que la Suède vit les résultats d'une politique migratoire totalement suicidaire, comme celle de Mme Merkel que j'appréciais beaucoup.
02:17 Vous avez raison de dire que Malmeux est une ville qui est très islamisée.
02:21 Voilà, je pense que ça va venir chez nous. Je pense que ce sont des mouvements, je suis tout à fait d'accord avec Bernard Cohen, à savoir que ce sont des mouvements qui sont politiques,
02:34 ce sont des mouvements qui sont financés et ce sont des mouvements qui visent un but très précis, c'est-à-dire à déstabiliser ce qu'on appelle la démocratie.
02:46 Et je pense que les Suédois qui ont l'extrême droite dans leur gouvernement commencent à s'en rendre compte, comme nous nous en rendons compte.
02:56 Et ce qu'on peut dire quand même, c'est qu'avec le massacre du 7 octobre et les réactions auxquelles je ne m'attendais pas,
03:05 qui sont des réactions anti-israël de la part de la communauté musulmane en Occident, vont enfin faire prendre conscience à toute la population,
03:17 et pas seulement à une partie d'entre elles et aux partis politiques, que la politique migratoire européenne ne peut plus continuer comme elle a été mise en œuvre ces dernières décennies.
03:27 Une précision rapidement, vous dites que ces manifestations sont financées par qui ? Par les fréristes, par les salafistes ou directement par les puissants ?
03:34 Par des puissances étrangères, par des pays ?
03:37 Je ne suis pas dans les services français et je n'ai pas d'informations privilégiées, mais je pense qu'effectivement les frères musulmans, la Turquie sont très présents.
03:47 L'Iran, le Hamas est certainement très présent dans ces mouvements. Il y a énormément d'argent.
03:55 Ce qui a changé dans la géopolitique depuis quelques temps, à peu près une vingtaine d'années, c'est que l'argent est au Moyen-Orient.
04:02 Mathieu, on voit ces images qui sont absolument insupportables, des images insupportables, inqualifiables.
04:08 On en a vu depuis le 7 octobre énormément en France, on ne les compte plus hélas.
04:13 Mais est-ce que vous pensez qu'on peut arriver à ce stade-là où vraiment le drapeau israélien est piétiné et où on entend des slogans absolument abjects ?
04:21 Là, on est vraiment dans l'antisémitisme pur et il semble que cet antisémitisme soit réellement assumé.
04:28 Complètement. L'extrême gauche aujourd'hui dans tous les pays occidentaux est antisémite et elle cache son antisémitisme derrière un antisionisme de bas étage.
04:38 Or, ça aboutit justement aux scènes de violence que vous venez de décrire très justement.
04:44 On assiste en réalité à un deux poids deux mesures sur la question du Proche-Orient.
04:47 Ces gens-là nous reprochent à Israël le droit de se défendre face à l'attaque abominable et les crimes de lutte contre l'humanité qu'a fait le Hamas lors du 7 octobre.
04:56 Mais par contre, ils ne reprocheraient pas d'autres pays de la région comme l'Iran de se défendre d'une attaque de cette ampleur-là.
05:02 Ça, c'est le premier élément. Et le deuxième point également, c'est qu'ils reprochent à Israël le fait de ne pas s'inquiéter du droit de la vie des Palestiniens à Gaza, etc.
05:12 Or, quel pays aujourd'hui dans le Moyen-Orient s'attache à ce point, à la vie ?
05:18 Combien de Juifs vivent aujourd'hui dans les pays arabo-musulmans de manière libre, pleine et entière ?
05:23 Combien d'Arabes musulmans vivent en Israël aujourd'hui ?
05:26 C'est un deux points, deux mesures qui est pratiqué par l'extrême-gauche aujourd'hui dans les pays occidentaux qui ne connaît pas les ressorts de ce conflit.
05:34 Vous avez évoqué l'extrême-gauche. La principale menace pour la communauté juive, pour les Juifs de France notamment, c'est l'extrême-gauche ou c'est l'islamisme aujourd'hui ?
05:42 Pour moi, ce sont les deux. En fait, on voit dans l'antisémitisme qu'il y a trois vagues d'antisémitisme en Europe.
05:47 La première, c'est la vague du XIXe siècle qui est liée à l'extrême-droite notamment et qui a abouti au génocide lors de la Shoah.
05:56 La deuxième vague, ensuite, c'est l'extrême-gauche. C'est un antisémitisme qui est récurrent et qui est très ancien, qui date aussi du XIXe siècle
06:05 où on a véritablement cet alignement du Juif et de l'argent, du Juif et du banquier qui a donné lieu à l'antisémitisme.
06:12 Et puis, il y a un troisième antisémitisme qui prospère sur les fondements d'une immigration qui a été non contrôlée, non régulée,
06:18 qui repose sur l'islamisation d'un certain nombre de territoires perdus de la République, qui considère aujourd'hui, sur la base de l'existence de l'État d'Israël,
06:27 la légitimité d'un nouvel antisémitisme au XXIe siècle. Sachant qu'il faut bien donner les éléments.
06:33 Quand on est antisioniste, c'est ce que se disent ces gens-là aujourd'hui, les islamistes se disent antisionistes, ça veut dire deux choses.
06:39 Soit vous êtes contre l'établissement d'un foyer juif en terre de Palestine, ce n'est pas un antisionisme qui existe en Europe,
06:45 mais c'est un antisionisme qui existe dans tous les pays arabes ou musulmans, dans une grande partie de leur opinion publique.
06:49 Soit vous êtes antisioniste en étant contre l'existence de l'État d'Israël, pur et simple.
06:53 Et là-dessus, vous avez un certain nombre de...
06:55 Et ça, c'est de l'antisémitisme.
06:56 Et ça, c'est de l'antisémitisme. Et ça, c'est complètement d'antisémitisme.
06:58 Tous les deux sont le foné de l'antisémitisme.
07:00 Un tweet à présent, puisque quand il y a une manifestation anti-israélienne, il y a forcément un soutien de la France insoumise.
07:05 Voici ce que dit Mathilde Panot. On va voir le tweet s'afficher à l'instant.
07:10 "Des voix du monde entier s'élèvent pour exiger le cessez-le-feu.
07:13 Pourtant l'Eurovision reste silencieuse.
07:15 Au nom de la paix et de l'amour pour la culture, que nous, députés de pays européens,
07:19 eurodéputés, artistes, citoyens, appelons à exclure Israël de l'Eurovision.
07:24 Nous ne laisserons pas la Palestine disparaître."
07:29 Ce qui me frappe à chaque fois, c'est qu'on a oublié le 7 octobre.
07:32 On a complètement oublié ce qu'a vécu Israël.
07:35 On a même oublié qu'Israël avait le droit de se défendre.
07:38 Et on a oublié que c'est ce que fait en ce moment Israël.
07:40 Israël est en train de se défendre dans la bande de Gaza.
07:43 "La France insoumise est dans une stratégie de déconstruction de la République,
07:50 de communautarisation de la vie politique,
07:53 de mise à l'index d'une partie de la communauté juive laïque et républicaine,
08:00 et aussi de déstabilisation des quartiers.
08:03 C'est ça la réalité, Yohann Oussé.
08:05 Et deuxièmement, on voit bien que l'ensemble des amis de Mme Pannot,
08:09 qui sont beaucoup moins virulents quand il s'agit de balayer devant leur porte
08:13 lorsque certains de leurs députés se comportent mal vis-à-vis de leurs épouses.
08:17 Je trouve un peu dommage effectivement qu'ils demandent à Israël
08:20 de ne pas participer aux JOP, parce que c'est ça aussi, et à l'Eurovision.
08:24 Mais cette chanson-là de LFI, ce n'est pas la chanson du partage,
08:28 ce n'est pas la chanson de la République, ce n'est pas la Marseillaise,
08:31 c'est la chanson de la haine.
08:32 Et c'est ça aujourd'hui effectivement qui est financé dans les banlieues,
08:36 vous l'avez dit Mme Lenoir, avec de l'argent sale,
08:39 d'une communauté, c'est-à-dire des frères musulmans,
08:42 et c'est ça aujourd'hui qui fait combattre, parce que ce combat-là,
08:45 c'est celui de la République, de la démocratie, de la liberté.
08:48 Noël Lenoir, on a bien compris que très rapidement après le 7 octobre,
08:52 et on le voit sur ces images, Israël est passé du statut de victime
08:57 à celui de coupable.
08:59 Les actes antisémites ont augmenté en France de 300%
09:02 au premier trimestre de cette année.
09:04 Est-ce que vous pensez que l'antisémitisme peut encore gagner du terrain
09:08 dans notre pays, ou est-ce que vous diriez qu'on a peut-être,
09:11 j'allais dire, heureusement connu le pire ?
09:14 C'est le cas selon vous ou pas ?
09:16 Je pense que ça peut encore progresser,
09:18 tant que les responsables politiques,
09:22 je parle de ceux qui sont dans l'arc républicain, comme on dit,
09:25 ne prendront pas une position beaucoup plus claire.
09:28 Je suis désolée de le dire, mais la politique étrangère française
09:33 n'est pas absolument claire sur ce sujet.
09:36 Elle ne l'est pas.
09:37 Dans le soutien à Israël ?
09:38 C'est-à-dire quand vous avez la France qui vote au Conseil de sécurité
09:42 pour un cessez-le-feu, alors que la clé du cessez-le-feu,
09:45 c'est la libération immédiate et inconditionnelle des otages.
09:49 Alors il n'y a pas plus procédurier et pront à saisir la justice
09:54 que maintenant les extrémistes.
09:57 Je pense évidemment, comme vous le disiez à l'instant, à LFI,
10:01 l'Afrique du Sud, dont on sait que c'est un petit télégraphiste du Hamas,
10:05 et maintenant la Turquie qui va se joindre à l'Afrique du Sud contre Israël.
10:09 Il y a quand même un élément qui est à observer, qui est à répéter,
10:12 y compris dans les médias, et merci d'être ici,
10:15 c'est que la Cour internationale de justice de l'ONU,
10:18 d'abord a validé le droit d'Israël de se défendre,
10:23 puisque la principale demande de l'Afrique du Sud, c'était le cessez-le-feu.
10:27 Donc il n'y a pas de cessez-le-feu, et ça veut dire que Israël a le droit de se défendre,
10:33 ça s'appelle l'article 51 de la Charte des Nations Unies.
10:36 Deuxièmement, et ça c'est un pas, je dirais, historique,
10:40 ou en tous les cas totalement inhabituel, dans la décision,
10:44 en dehors de toute demande de l'Afrique du Sud,
10:47 la Cour demande la libération immédiate et inconditionnelle des otages.
10:52 Alors c'est vrai que l'ONU est devenue une espèce de farce,
10:56 une espèce d'antenne, malheureusement, de la majorité des pays
11:02 qui sont plus des régimes autoritaires, voire des dictatures.
11:05 - Elle n'a clairement pas pris parti pour Israël, effectivement.
11:07 - Et l'ONU est devenue un repère, je dirais, d'islamo-gauchiste,
11:11 on pourra en reparler si vous voulez.
11:13 Mais ce qui me frappe, c'est que la libération,
11:17 la demande de libération immédiate et inconditionnelle,
11:21 c'est quelque chose qui doit être revendiqué tous les jours,
11:25 c'est la décision de la Cour internationale de justice.
11:27 Et moi j'en appelle au gouvernement français d'être parfaitement clair.
11:31 Alors il y a eu des assises de l'antisémitisme, so what, oui,
11:35 mais je connais énormément d'enseignants, notamment dans le supérieur,
11:41 qui sont quand même très fragilisés et qui ne sont pas défendus.
11:45 Donc il faut que le gouvernement français et tous les ministres
11:50 soient mobilisés contre cette gangrène,
11:52 parce que ça n'est pas de l'antisémitisme.
11:54 C'est quoi derrière ?
11:56 C'est la négation des valeurs occidentales
11:59 pour l'installation de ce qu'on appelle l'UMA,
12:02 c'est-à-dire la Communauté mondiale des musulmans.
12:05 C'est la négation de l'état de droit.
12:07 Et tant qu'on n'enseignera pas ça dans les écoles,
12:10 tant qu'on ne prendra pas une position absolument intransigeante,
12:14 tolérance zéro, eh bien on continuera.
12:16 Et je dirais peut-être un mot d'ailleurs d'Emmanuel Scolaire en France,
12:19 parce qu'il y a beaucoup de ménage à faire aussi de ce côté-là.
12:22 Et puisque vous évoquez les otages qui sont toujours retenus dans la bande de Gaza,
12:25 je rappelle ce soir qu'il y a toujours trois otages franco-israéliens
12:29 détenus par les terroristes islamistes du Hamas.
12:32 Ils se nomment Ofer, Orion et Ohad.
12:34 Ils sont détenus depuis 216 jours.
12:36 Nous pensons à eux, à l'ensemble des otages, ainsi qu'à leur famille,
12:39 et nous demandons comme chaque jour leur libération immédiate et inconditionnelle.
12:44 Israël, qui poursuit son offensive dans la bande de Gaza.
12:48 Tsaïla a à nouveau bombardé aujourd'hui cette zone proche de la frontière égyptienne.
12:52 On fait un point précis sur la situation avec Maxime Legay.
12:56 Des bombardements qui continuent de frapper la ville de Rafah.
13:03 Israël poursuit son opération menée dans le sud de la bande de Gaza,
13:07 à la frontière égyptienne, en ciblant des zones stratégiques pour affaiblir le Hamas.
13:12 Une pression accrue de Tsaïla, alors même que pour la première fois,
13:16 Washington a décidé de suspendre une partie de leur coopération militaire.
13:20 Israël ne devrait pas lancer une attaque majeure à Rafah
13:27 sans tenir compte des civils qui se trouvent dans cet espace de combat et sans les protéger.
13:31 Après avoir évalué la situation, nous avons interrompu un envoi de munitions à forte charge.
13:37 Une mise en garde qui intervient, alors que des représentants du Hamas et d'Israël
13:45 ont quitté le Caire après deux jours de négociations visant à obtenir une trêve,
13:50 sans résultat probant.
13:52 Les pays médiateurs continuent de vouloir dissuader l'armée israélienne
13:56 de mener une opération au sol à Rafah.
13:58 Selon l'ONU, depuis le 6 mai et l'intensification des opérations conduites,
14:03 80 000 personnes ont été évacuées de la ville.
14:06 Israël est dans une équation qui est insolvable en réalité,
14:13 le Premier ministre israélien menace de lancer une offensive sur Rafah
14:17 où se cachent les derniers bataillons du Hamas.
14:20 Et dans le même temps, il faut œuvrer pour la libération des otages.
14:25 Les deux sont incompatibles, que choisir ?
14:27 Mais que ferions-nous, Français, si on avait 130 otages qui avaient été tués de manière sauvage ?
14:35 Est-ce que nous resterions les bras croisés ?
14:37 C'est-à-dire qu'il faut faire passer l'intérêt général du pays,
14:40 éliminer le Hamas de manière à ce qu'il ne puisse plus reproduire le pogrom du 7 octobre,
14:45 quitte à sacrifier, hélas, c'est terrible à dire, on a même du mal à prononcer ces mots,
14:50 mais quitte à sacrifier les otages qui sont peut-être encore en vie ?
14:54 Il faut aujourd'hui, me semble-t-il, veiller à garantir la sécurité de tous les Israéliens,
15:00 Juifs et non-Juifs, ça c'est important, garantir ces frontières, garantir la paix dans ce pays,
15:09 mais aussi veiller à ce que les otages puissent revenir dans leur famille quand c'est possible.
15:15 Mais les deux sont incompatibles, et vous le savez bien.
15:17 Je crois qu'il faut continuer, ça ne fera pas plaisir à tout le monde.
15:21 Ce mouvement-là, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, vise à la sécurité d'Israël.
15:26 Je serai, face à une décision en tant que Français,
15:30 je serai le premier à me battre pour la défense de mon pays.
15:33 Mathioc, vous êtes d'accord, il faut aller au bout de cette opération,
15:35 comme semble le vouloir, dans les prochaines heures, Benyamin Netanyahou ?
15:39 La difficulté, quand même, qu'il y a avec Benyamin Netanyahou,
15:41 c'est qu'en fait, il est prisonnier, comme vous l'avez dit, d'objectifs qui sont complètement contradictoires.
15:45 Et ce qu'il faut quand même rappeler dans tous les cas, c'est qu'il est impossible aujourd'hui
15:51 d'avoir deux États, un État palestinien et un État israélien, côte à côte, tant qu'il y a le Hamas.
15:55 Tant qu'il y a le Hamas, ça sera impossible, parce que justement,
15:58 on ne peut pas demander aux Israéliens de vivre à côté d'un équivalent de ce qu'a fait Daesh aujourd'hui,
16:03 en France, en 2018.
16:06 Avant d'engager un nouveau, un énième processus de paix, il faut éradiquer le Hamas.
16:10 Il faut éradiquer, c'est obligatoire. Pourquoi ? Et parce que, je vais l'illustrer très simplement
16:14 par les faits historiques, que justement une partie de l'extrême-gauche antisioniste ne comprend pas,
16:19 c'est qu'avant qu'il y ait le Hamas en 2006, dans la bande de Gaza,
16:23 il y avait des processus de paix qui étaient possibles.
16:25 C'est-à-dire qu'entre 1979, les accords de Camp David, entre Israël et l'Égypte,
16:29 jusqu'au processus d'Oslo de 1994, il y avait un espoir de paix qui était possible aujourd'hui
16:35 entre Israéliens et Palestiniens.
16:36 Depuis qu'il y a le Hamas dans la bande de Gaza, la discussion aujourd'hui est impossible.
16:41 Et vous ne pouvez pas demander, encore une fois, aux Israéliens de vivre à côté de terroristes.
16:45 Donc, la réalité, c'est qu'aujourd'hui, BNTU doit en priorité éradiquer le Hamas
16:50 pour pouvoir justement, après, mener des négociations de paix.
16:53 Le problème étant sa ligne stratégique aujourd'hui, qui est difficile
16:57 et qui est difficilement lisible pour l'éradication du Hamas.
16:59 Et Noël Lenoir, pour mener cette offensive à Rafa, pour éliminer les derniers bastions du Hamas,
17:05 Benyamin Netanyahou, il a besoin de l'appui des États-Unis.
17:08 Or, aujourd'hui, les États-Unis menacent, pour la première fois,
17:11 de cesser les transferts d'armement à Israël en cas d'offensive majeure sur Rafa.
17:18 C'est l'avertissement le plus sévère des États-Unis depuis le 7 octobre dernier.
17:22 Comment est-ce que vous l'interprétez, cet avertissement de Joe Biden ?
17:26 Alors, il faut l'interpréter, parce que moi, je ne suis pas dans le secret des dieux.
17:30 Je l'interprète de plusieurs façons.
17:32 Bon, d'une part, les démocrates, vis-à-vis du problème israélo-palestinien,
17:39 ne sont pas les républicains.
17:42 Ils ont un électorat qui est très différent.
17:45 Et je pense que M. Biden, il a essayé, disons, de naviguer un tout petit peu
17:51 entre les intellectuels woke de son parti, qui représentent quand même une fraction non négligeable,
17:58 et le reste.
18:00 Et on pense qu'il cherche à avoir le vote de Michigan,
18:03 qui est ce qu'on appelle un "swing state",
18:05 et dont les résultats électoraux sont, paraît-il, tout à fait illustratifs
18:10 de ce que ce sera au niveau national.
18:12 - Ils sont décisifs pour le résultat national.
18:14 - Donc je pense qu'il y a évidemment des aspects qui sont des aspects de politique intérieure.
18:19 Les Américains...
18:21 - Ce que vous voulez dire, pardon, pour que tout le monde comprenne bien,
18:23 c'est que les prises de position de Joe Biden ne seraient pas les mêmes
18:26 s'il n'était pas en campagne électorale.
18:28 - Voilà, je le pense.
18:30 Et peut-être aussi, même non en campagne électorale,
18:32 il a un électorat qui est pro-palestinien.
18:35 Il a des députés qui viennent avec le chal sur la tête.
18:40 Et donc il a une part de son électorat qui est ethnique ou religieux.
18:45 Un petit peu l'électorat de M. Mélenchon.
18:48 - Mais est-ce que vous pensez que les États-Unis peuvent arrêter
18:53 de livrer définitivement des armes à Israël ?
18:55 - Non. Alors il y a peut-être aussi un double langage.
18:58 Et puis par ailleurs, je crois que, sans vouloir surinterpréter,
19:04 on ne sait pas si les otages ou certains d'entre eux vont être libérés.
19:09 Jusqu'à présent, que s'est-il passé, c'est absolument scandaleux.
19:12 Est-ce que vous savez que le Hamas a proposé la libération de 30 otages,
19:17 ce qui est quand même, sur les 128, encore vivants, semble-t-il.
19:21 C'est quand même négligeable. Malheureusement, c'est déjà pas mal.
19:25 Mais ils ont indiqué qu'ils ne diraient pas si c'était des cadavres
19:28 ou des personnes vivantes. Vous imaginez ?
19:31 Et est-ce que vous savez que l'autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas,
19:36 l'autorité palestinienne, rémunère les soldats qui tuent des Israéliens ?
19:45 Qui sont des martyrs, la famille des martyrs, qui se font exploser.
19:51 Et donc, on est quand même dans un contexte qui est extrêmement compliqué.
19:54 Nous n'avons pas les clés. Ce que nous savons, c'est que de toute façon,
19:57 nous sommes, nous, démocrates européens, dans la même barre que les Américains.
20:03 Quels que soient les défauts des uns et des autres, on a des valeurs à défendre.
20:06 Et malheureusement, ces valeurs, elles passent aujourd'hui par la force.
20:09 Par le soutien à Israël, Bernard Cohen Haddad, très rapidement,
20:12 est-ce que vous croyez à l'arrêt des livraisons d'armes des États-Unis à Israël ?
20:17 Les paroles sont à finalité d'élection du mois de novembre.
20:21 Ça a été bien dit et pour l'instant, je n'ai pas l'impression que le soutien est mitigé,
20:27 peut-être en parole, mais pas sur le terrain.
20:29 Pas sur le terrain. Donc vous pensez quand même que ça va continuer ?
20:31 Parce qu'Israël ne peut pas se passer des armes des États-Unis.
20:34 Et je crois aussi que les États-Unis n'ont pas envie d'une victoire du Hamas dans la région.
20:39 Ce n'est pas bon pour les États-Unis, pour leur politique étrangère.
20:42 Donc c'est un discours politique de campagne,
20:44 mais la réalité fait que Joe Biden sera obligé de continuer les livraisons d'armes.
20:48 On a des colombes et des faucons, vous savez.
20:50 Et puis une élection qui est très importante en novembre, avec celle effectivement du Michigan.
20:55 Et là, c'est une façon de s'avancer, mais ce n'est pas pour ça que le robinet va être fermé.
21:00 Qui a intérêt aujourd'hui, Yann Ousset, à ce que cette lèpre, ce cancer,
21:06 Jean-Paul Otter, ma dessin, soit diffusé dans tout le monde ?
21:10 Personne, y compris les pays du monde arabe, ne veulent plus du Hamas.
21:15 Vous avez raison de le préciser.
21:16 Revenons à Sciences Po à présent, puisque vous savez bien sûr que Sciences Po est au cœur de l'attention
21:21 depuis plusieurs jours en raison de manifestations anti-israéliennes.
21:25 Certains étudiants ont même bloqué durant plusieurs jours l'entrée de l'établissement
21:29 en scandant des propos pouvant clairement relever de l'antisémitisme.
21:33 Et la direction a mis longtemps, très longtemps, à réagir sans véritablement prendre de sanctions.
21:39 Un député du Rassemblement national demande donc à l'État de couper les subventions attribuées à l'école.
21:45 L'État doit selon lui s'en prendre au porte-monnaie de l'école.
21:51 Dans une interview au point, Jean-Louis Thiriot, ancien élève de Sciences Po,
21:55 s'est offusqué du blocage de l'établissement par des élèves pro-palestiniens et pointe du doigt la direction.
22:00 La direction est en cause, elle s'est couchée.
22:03 Elle a accepté de discuter avec ces gens alors qu'ils ne méritent que le conseil de discipline.
22:07 Le député souhaite des mesures plus fermes, il a fait une proposition.
22:11 Il faut une loi de finances pour traiter une telle question, c'est pourquoi je dépose une proposition de résolution.
22:16 Les établissements d'enseignement supérieur sous statut ne pourront plus recevoir de subventions publiques
22:21 tant qu'ils n'auront pas pris les sanctions qui s'imposent contre les étudiants coupables d'apologie du terrorisme,
22:27 de propos antisémites ou de volonté d'éradiquer un pays.
22:30 Pour Philippe Ballard, député RN de l'Oise, cette proposition est une idée juste, mais elle doit être effective en dernier recours.
22:37 Il y a un moment où il faut savoir taper du poing sur la table.
22:40 Dans un premier temps, on ramène le calme, on ramène l'ordre, on expulse les fauteurs de troubles
22:46 et ceux qui peuvent tenir des propos, notamment antisémites,
22:50 pour ne pas pénaliser l'ensemble des étudiants qui souhaitent juste étudier et travailler normalement
22:56 et dans un deuxième temps, si cela ne suffit pas, il faut passer à la vitesse supérieure et supprimer les subventions.
23:03 Dans son interview, Jean-Louis Thiriot espère que la majorité Renaissance soutiendra sa proposition.
23:08 Mathieu Hocq, je précise, ce qui n'est pas dit dans le sujet, que certains professeurs, très peu,
23:14 mais certains professeurs quand même de Sciences Po, ont également participé au blocage de l'établissement.
23:19 Alors est-ce une bonne ou une mauvaise idée ? Est-ce qu'il faut, selon vous, que l'État arrête de subventionner ?
23:24 Temporairement peut-être, mais arrête de subventionner cette école parisienne qui est Sciences Po.
23:30 Ça me paraît être une bonne mesure, dans la mesure où Sciences Po est un grand établissement payé par évidemment tous les Français.
23:35 Le problème étant que Sciences Po est aujourd'hui gangrénée par une minorité islamo-gauchiste et hockiste qui ont pris en otage l'école.
23:43 Sauf que cette minorité-là, elle se retrouve à différents échelons.
23:46 Chez les étudiants, d'une part, notamment avec les associations les plus politisées.
23:50 D'autre part, chez une partie du corps enseignant, comme vous venez de le rappeler.
23:54 Et même jusqu'à dans l'administration, il y a une partie aussi de l'administration qui sont sur ces thèses-là.
23:58 Et cette minorité, elle fait la loi. On l'a vu très clairement.
24:01 Exactement, elle fait la loi et elle pourrit la vie de la majorité.
24:03 Et on est ici sur une inversion des valeurs où justement, encore une fois, on a ce qu'on appelle la tyrannie des minorités.
24:08 C'est-à-dire des minorités qui oppriment la majorité silencieuse, qui n'a pas les moyens aujourd'hui d'étudier.
24:13 Et vous le voyez dans un certain nombre de cours. Moi, j'étais à Sciences Po également.
24:17 Donc je peux vous témoigner. Il y a des cours, notamment en économie ou en géopolitique,
24:21 où on ne peut plus enseigner de la meilleure des façons.
24:24 On ne peut plus enseigner certaines thèses comme, par exemple, le néolibéralisme en économie
24:28 ou le choc des civilisations de Samuel Huntington en géopolitique,
24:31 eu égard justement à des minorités qui pourrissent les salles de classe et la vie de l'école.
24:36 Bernard Cohen, Alain, très rapidement.
24:37 Juste pour dire que Valérie Pécresse a suspendu la subvention à Sciences Po Paris.
24:43 La subvention de la région.
24:44 La région. Et que Christian Iscrozi aussi a suspendu la subvention de Sciences Po Nice.
24:49 Donc vous voyez que ça existe déjà.
24:51 On continue à évoquer Sciences Po dans quelques instants, juste après l'essentiel de l'actualité avec Simon Guillain.
24:57 Bonsoir, cher Simon.
24:58 Bonsoir, Johan. Et bonsoir à tous.
25:00 À un mois maintenant des élections européennes, Gabriel Attal était en déplacement en Bretagne aujourd'hui.
25:05 Le Premier ministre s'est rendu à Bréan dans le Morbihan pour échanger avec les Français.
25:09 Mais aussi pour tacler le Rassemblement national, le RN.
25:12 C'est l'organisation méthodique de la sortie de l'Union européenne.
25:15 C'est ce qu'a affirmé cet après-midi donc le Premier ministre.
25:19 La ministre de l'Éducation nationale s'attaque au téléphone portable à l'école.
25:23 Nicole Bellobé souhaite expérimenter dès la rentrée prochaine une nouvelle obligation pour les collégiens.
25:28 Déposer son téléphone portable à l'entrée de l'établissement.
25:31 Et par ailleurs, une réflexion sur l'utilisation des écrans est nécessaire à estimer la ministre.
25:37 Et puis les obsèques de Bernard Pivot auront lieu mardi à Quinciens-en-Beaujolais dans le Rhône, qui est le village de son enfance.
25:42 La cérémonie religieuse aura lieu à 14h30 dans la petite église du village.
25:47 Et puis un hommage lui sera également rendu dans la capitale dans les prochains jours.
25:51 L'animateur phare de l'émission Apostrophe est décédé lundi à l'âge de 89 ans, Yoël.
25:56 Merci beaucoup Simon. Les réactions à ce qui s'est passé ces derniers jours à Science Po sont toujours extrêmement nombreuses.
26:02 Ce matin, Aurore Berger était l'invitée de la matinale. Elle répondait aux questions de Sonia Mabrouk.
26:07 Écoutez ce qu'elle dit des étudiants qui ont manifesté devant Science Po.
26:11 Et ça s'appelle de l'ignorance. Et c'est grave quand on est dans une école qui s'appelle Science Po Paris.
26:19 Soit ils savent pourquoi ils utilisent ces slogans, ils savent pourquoi ils utilisent ces références.
26:24 Et ce sont des références qui sont antisémites.
26:26 "From the river to the sea", ça veut dire la destruction d'Israël.
26:29 Il se passe quoi en fait des juifs dans ce cas-là ? Ils sont jetés à la mer ?
26:33 C'est ça cette référence-là. Et les mains rouges ensanglantées, c'est pas un appel à la paix civile.
26:39 Quand on parle justement du conflit israélo-palestinien, c'est une référence directe à des Israéliens qui ont été assassinés.
26:46 Donc encore une fois, soit ils connaissent pas les références, c'est un problème d'inculture et d'ignorance.
26:51 Soit ils connaissent ces références et ils sont antisémites.
26:53 Alors Noël Benoist, ces étudiants, ils sont ignorants ou antisémites ?
26:58 Je pense qu'ils sont les deux. J'ai été aussi parlementaire.
27:02 D'abord je voulais féliciter François-Xavier Bellamy qui est allé quand même un tout petit peu au contact avec Baudard ou Boyard.
27:10 Il est allé devant Sciences Po, face au député Louis Boyard.
27:13 Donc moi je suis allée un peu, puisque mon bureau est très près.
27:18 J'étais quand même très frappée de voir que ce sont des jeunes un peu comme des sectes.
27:24 C'est-à-dire vous leur parlez mais ça ne prend pas.
27:27 C'est-à-dire qu'ils ont le regard fixe, ils sont un peu ridicules, enfin pour moi, parce qu'ils sont quand même habillés en terroristes.
27:34 Et je pense qu'ils sont complètement manipulés, ils sont complètement endoctrinés.
27:40 Par qui ? Manipulés, endoctrinés par qui ?
27:43 Je pense qu'il y a des professeurs. On a érigé depuis l'ère des coins, qui était un ami, Sciences Po comme le temple du multiculturalisme.
27:53 Alors là c'est très grave ce que vous dites, parce que si c'est la réalité, s'il y a des professeurs à Sciences Po qui enseignent en quelque sorte l'islamo-gauchisme,
28:01 il est évident que c'est une école qu'il faut mettre sous tutelle, parce que c'est extrêmement grave.
28:07 Non mais on est une démocratie, et donc pour l'instant il n'y a aucun parti politique qui soit interdit,
28:12 et il n'y a aucune courante pensée qui le soit également.
28:16 Mais c'est vrai que Sciences Po a créé cette politique très ouverte, multiculturelle.
28:22 Moi il y a des années, une réunion, une journée était organisée pour expliquer aux jeunes étudiantes que c'était une libération merveilleuse que de porter un voile.
28:33 Alors pas le voile intégral, le voile.
28:35 Donc j'ai eu à l'époque un dialogue avec le directeur de Sciences Po de l'époque, qui m'a envoyé une lettre type.
28:41 Alors je lui ai dit "je te remercie de m'envoyer ta lettre type, mais c'est pas ça que je veux".
28:46 Donc en réalité c'est une école qui est un peu dérivée comme Columbia, et comme vous le savez il y a un diplôme commun avec Columbia.
28:54 Donc c'est totalement américanisé, et c'est américanisé avec ces mouvements extrêmes qui prônent un multiculturalisme
29:02 qui nie précisément la possibilité de s'exprimer en dehors de l'essentialisation selon que vous appartenez à une ethnie ou une autre.
29:13 Je pense que c'est extrêmement grave et que la direction de Sciences Po, ou ce qu'il en reste, puisque M. Basser n'est là que pour un intérim,
29:21 je pense qu'il faut que l'État regarde de très près qui sera le prochain directeur,
29:27 c'est-à-dire quelqu'un qui porte les valeurs de la République, qui soit un véritable USAR de la République française.
29:32 Alors Bernard Cohen Haddad, si c'est le multiculturalisme qui mène à ça, je vais dire il est peut-être temps de lutter contre ce multiculturalisme-là en tout cas.
29:42 Oui, je crois que c'est plutôt le monoculturalisme antisémite.
29:45 Je ne crois pas qu'il soit ignorant, parce que s'ils sont ignorants des symboles qu'ils mettent en valeur, ils n'ont rien à faire à Sciences Po.
29:54 Ils ne sont pas au niveau de Sciences Po Paris.
29:57 Disons-le, enfin nous, le concours de Sciences Po était d'une autre volée que ne pas savoir ce que veulent dire des mains rouges et porter des drapeaux palestiniens.
30:07 Vous savez qu'il n'y a plus de concours à Sciences Po Paris.
30:09 Je sais bien, mais c'est justement pour cela qu'en tous les cas, le contenu des études, et vous l'avez dit Johann, des enseignants qui sont favorables à ce type de thèse,
30:19 qui auraient accepté ça il y a quelques années.
30:21 Donc on voit bien, vous l'avez dit madame Lenoir, il s'agit d'un endoctrinement, il s'agit d'un communautarisme de la pensée et surtout une volonté de ne pas débattre,
30:32 puisqu'ils considèrent qu'ils ont raison contre les autres.
30:35 C'est bien ça aujourd'hui qui est différent, c'est la difficulté de pouvoir dialoguer avec des gens qui n'ont pas un discours ouvert.
30:44 Et on voit bien la difficulté de ces gens-là qui demain peuvent être à la tête d'entreprises nationales, dans des cabinets ministériels ou dans les préfectures.
30:53 S'ils profèsent ce type de discours, c'est gênant pour la République.
30:57 Alors Mathieu, rapidement, c'est vrai que c'est cela qui est aussi principalement, comment dirais-je, inquiétant,
31:03 parce que c'est censé être l'élite de la France qui est formée en ce moment à Sciences Po.
31:08 Et si ces gens qui effectivement sont ouokistes, islamo-gauchistes ou en partie antisémites,
31:14 sont demain à la tête de grandes entreprises, à la tête de grandes administrations, oui, oui, c'est inquiétant.
31:21 C'est inquiétant, mais je relativiserais le fait que ce sont les élites du pays, parce que quand vous regardez aujourd'hui les débouchés après Sciences Po,
31:29 ce ne sont plus notamment les grandes entreprises, ce ne sont plus la haute administration,
31:32 c'est plutôt les associations, les ONG, les cabinets de conseil, etc.
31:36 C'est plutôt vers ces organisations-là que les étudiants de Sciences Po vont.
31:39 Non, la question que vous posez, elle soulève un point qui me paraît essentiel, c'est que Sciences Po aujourd'hui est gangrénée par l'ouokisme.
31:43 Ce sont des gens qui savent très bien ce qu'ils font.
31:45 Aujourd'hui, lorsqu'on regarde les différentes enquêtes d'opinion, notamment en tant que du Figaro, Cévi-POF,
31:49 on voit que 54 % des étudiants de Sciences Po ont voté LFI, plus de 70 % ont voté pour des partis de gauche,
31:55 alors qu'il y a 20 ans, 30 ans, il n'était que 50 %.
31:58 Il y a là un glissement culturel et politique à Sciences Po qui est complètement en décalage avec la société
32:03 et qui justement justifie des thèses telles que l'ouokisme,
32:06 qui considère que les opprimés auront toujours raison sur leurs oppresseurs.
32:09 Allez, on marque une courte pause, vous restez avec nous, on se retrouve dans quelques instants pour la deuxième partie du Médiaire de l'Info.
32:15 Nous évoquerons les sondages pour les élections européennes et rien ne semble pouvoir arrêter la liste du Rassemblement national de Jordan Bardella.
32:23 Et puis nous parlerons de Jul, hier, qui vous le savez a fait le show à Marseille pour l'arrivée de la flamme olympique
32:29 et qui a créé une polémique puisque nous reviendrons sur certaines paroles de ses chansons qui, à priori, ne font pas rire du tout.
32:36 A tout de suite.
32:41 De retour en direct sur CNews, soyez les bienvenus, le Médiaire de l'Info, deuxième partie.
32:46 Et dans un mois, tout juste, vous serez appelés aux urnes, les élections européennes, le 9 juin prochain.
32:52 Et ce sondage Opinion Way pour CNews, le JDD et Europe 1, vous allez le découvrir à l'instant.
32:59 Sondage où le Rassemblement national fait la course très largement en tête, Jordan Bardella, crédité de 29% des voix.
33:08 Derrière la majorité présidentielle, la liste de Valérie Haillet à 17%.
33:12 Le Parti socialiste et place publique de Raphaël Glucksmann, 14%.
33:17 Suivre Reconquête, 8%.
33:19 Europe Ecologie, les Verts à 7%, tout comme Les Républicains et la France insoumise.
33:22 Puis le Parti communiste à 2%.
33:25 C'est vrai, Noël Lenoir, vous qui connaissez bien la politique, qu'on a du mal à voir ce qui pourrait arrêter la percée du Rassemblement national dans un mois.
33:35 Moi, je regrette que les partis dits centre-droit et centre-gauche aient perdu le vote populaire.
33:43 Ça fait longtemps qu'ils l'ont perdu.
33:45 Je trouve que c'est un drame national, parce que si j'étais au Front national ou au Rassemblement national, je ne le dirais pas.
33:52 Mais je trouve que c'est un drame que ces partis aient totalement perdu du fait d'une politique de désindustrialisation,
34:00 qui continue un peu d'ailleurs, beaucoup moins depuis quelques années, mais néanmoins, sur une certaine écologie radicale,
34:08 on peut dire qu'on va vers une désindustrialisation, une décroissance assumée.
34:12 Et puis il y a l'immigration et la sécurité qui, malheureusement, sont associées dans l'esprit du public et parfois à bon droit.
34:19 Et je souhaiterais que ces élections européennes, qui sont davantage des élections nationales que des élections européennes,
34:28 ça c'est normal, parce que l'Europe c'est quand même assez loin et la gouvernance européenne est très peu lisible,
34:34 je pense quand même qu'il faudrait que ces partis de centre-gauche ou de centre-droit renouent avec le peuple.
34:41 Et le peuple, c'est en premier lieu non pas seulement le pouvoir d'achat, mais c'est la sécurité.
34:47 C'est-à-dire l'idée que si vous prenez le métro...
34:50 Mais ça fait 30 ans que la droite et la gauche ont échoué sur ce thème-là. Ils n'ont pas réussi depuis 30 ans.
34:56 Oui, et pourquoi M. Leggeri, qui était le président ou le directeur de Frontex,
35:02 qui a rejoint la liste du Rassemblement National ?
35:04 Et bien pourquoi ? Parce qu'il a été accusé d'une façon absolument injuste, inacceptable et violente d'excéder ses pouvoirs,
35:13 c'est-à-dire de lutter contre les passeurs et d'empêcher la venue d'une migration tout à fait incontrôlée et incontrôlable.
35:21 Et évidemment, il a été... disons, il a rejoint le Rassemblement National pour cela.
35:31 Tant qu'on n'ouvrira pas les yeux, et moi ce que je souhaite c'est qu'il y ait une gauche, la gauche de Léon Blum,
35:36 c'est-à-dire une gauche qui défende les droits de l'homme et qui défende donc la démocratie qu'est Israël,
35:42 et les droits des Juifs d'être français.
35:44 Parce qu'en visant les Juifs, c'est-à-dire l'antisémitisme, c'est-à-dire que vous n'êtes plus français,
35:50 vous êtes uniquement catalogués, même pas par votre religion, par votre origine ethnique,
35:56 qui est celle pratiquement de tous les Français, puisqu'ils sont en général, enfin d'une majorité de Français,
36:01 puisqu'on descend plus des catholiques que des protestants, or Jésus était juif.
36:07 Tout ça c'est de l'idéologie, c'est de la violence et c'est surtout une attaque contre la démocratie.
36:13 Donc que la gauche se réveille, que le centre gauche se réveille, que la gauche républicaine se réveille,
36:19 ça ce serait une bonne nouvelle, mais elle ne le fait pas.
36:22 Et on en est a priori extrêmement loin quand on entend les propos des responsables de gauche et d'extrême gauche.
36:26 On va écouter Gabriel Attal, à présent le Premier ministre, qui s'exprimait aujourd'hui sur la percée du Rassemblement National.
36:35 L'extrême droite a progressé partout en Europe et le projet de l'extrême droite, y compris en France,
36:41 c'est dans le programme du Rassemblement National, ça reste de sortir de l'Union Européenne.
36:45 Imaginez si la France envoyait comme message qu'elle voulait sortir de l'Union Européenne.
36:50 Ça serait dramatique pour l'Europe, parce que l'Europe a besoin de la France.
36:53 La France a toujours été un pays fondateur, moteur dans la construction européenne.
36:57 Mais ça serait aussi dramatique pour les Français, pour nos retraités, pour leur épargne,
37:01 pour ceux qui travaillent, pour nos agriculteurs.
37:04 Mathieu, qu'est-ce qu'il ne dramatise pas un peu, le Premier ministre ?
37:08 Est-ce qu'un peu acculé, il n'est pas en train de rediaboliser à outrance le Rassemblement National ?
37:16 C'est son propre patron, Emmanuel Macron, qui avait dit justement qu'il ne fallait pas faire du combat contre le Rassemblement National,
37:22 un combat de la lutte des valeurs, parce que ce n'était pas comme ça que les partis de gouvernement
37:26 pouvaient enrayer la progression du Rassemblement National.
37:29 La question qui se pose quand même très rapidement, c'est que le RN gagne les élections européennes depuis 2014.
37:33 La question qui va se jouer, c'est la question du score.
37:36 Combien va faire le RN ? Est-ce que c'est plus de 30 % ou est-ce que c'est moins de 30 % ?
37:40 Pourquoi ? Parce que ça emporte deux choses.
37:42 Le premier point, c'est que Marine Le Pen avait annoncé avec Jordan Bardella un ticket,
37:45 c'est-à-dire justement qu'elle se prive de la possibilité de nommer un Premier ministre qui ne soit pas de son propre parti politique.
37:51 Pour cela, il faut qu'il ait le plus grand nombre d'électeurs aux européennes,
37:54 puis au premier tour de l'élection présidentielle.
37:56 Le deuxième point qui est important à souligner, c'est justement que va faire le RN ensuite
38:02 en termes de stratégie politique vis-à-vis des autres partis de droite.
38:05 Parce que lorsque l'on voit l'électorat de droite aujourd'hui, il est véritablement très puissant.
38:09 On a entre 40 et 45 % aujourd'hui du vote de droite nationale, droite républicaine avec les Républicains,
38:17 sachant que les Républicains aujourd'hui, 9 sympathisants républicains sur 10,
38:21 vont voter soit pour la liste de Bellamy, soit pour la liste de Bardella, soit pour celle de Marion Maréchal.
38:27 Il nous reste 5 minutes et nous allons repartir à Marseille, puisque celui qui a créé la surprise hier,
38:33 c'est la star des rappeurs Jules, celui qui a embrasé le chaudron olympique sur le Vieux-Port.
38:39 Vous avez évidemment vu toutes les images hier.
38:42 Jules est une immense star auprès des jeunes. Il est capable de remplir un Stade de France en une heure, par exemple.
38:48 Est-ce que c'est une bonne idée de l'avoir choisi ?
38:51 Parce qu'il y a quand même une polémique, notamment à cause d'une de ses chansons.
38:55 On va découvrir tout de suite les extraits des paroles de ses chansons.
38:59 Vous allez les voir à l'instant. Voilà ce que dit Jules dans l'une de ses chansons.
39:05 Est-ce que ça arrive tout de suite ? Voilà.
39:08 Jules qui, dans une chanson, dit la chose suivante.
39:11 "Sors le cross volé, cabre même si la roue est voilée, pétard en billet violé, te déshabille pas, je vais te violer."
39:19 Voilà Jules qui a été choisi hier, Bernard Cohen Haddad, pour être le symbole du début du parcours de cette flamme olympique.
39:29 Je ne vais pas jouer les vieux schnock, mais j'ai découvert Jules lorsqu'il a porté la flamme.
39:34 Je crois que je veux le reconnaître.
39:36 Et là, je découvre ses paroles qui sont des paroles effectivement violentes,
39:40 surtout aujourd'hui quand on parle d'égalité femmes-hommes.
39:43 Et comme nous sommes tous engagés pour lutter pour cette criminalisation des viols
39:48 et de faire en sorte que ce ne soit plus possible partout en France, dans les entreprises, dans la vie publique, dans les médias ou dans le cinéma.
39:55 Mais on ne peut pas lui faire reproche aujourd'hui d'avoir écrit ça, même si effectivement c'est choquant.
40:02 Est-ce qu'il ne le regrette pas ? Et est-ce qu'on n'aurait pas dû faire un autre choix ?
40:07 Il y avait d'autres porteurs de flammes sur Marseille.
40:09 C'est la question que je vous pose. Est-ce qu'on aurait dû faire un autre choix ?
40:12 J'y viens. J'y viens.
40:14 Maintenant, est-ce qu'on n'a pas fait à dessein un choix plus global pour faire en sorte de parler à une communauté ?
40:22 Moi, je crois qu'il ne manquait pas de Marseillais, des handballeurs qui ont porté, des footballeurs.
40:28 Et on aurait mérité un autre symbole, me semble-t-il.
40:32 Noël Lenoir, ces paroles, elles vous choquent évidemment.
40:35 Mais est-ce que le choix de ce rappeur, encore une fois extrêmement populaire auprès des jeunes,
40:40 est-ce que ce choix vous choque aussi compte tenu des paroles qu'il a lui-même écrites ?
40:44 Moi, je suis comme Bernard Cohen à date. Je ne le connaissais pas.
40:48 Je connais un caricaturiste qui est très bien, qui s'appelle aussi Jules.
40:50 Ça s'écrit de la même manière.
40:52 Ça n'est pas la même personne.
40:53 Il est proche de Charlie Hebdo.
40:54 Et donc, comme j'adore Charlie Hebdo et comme j'adorais les malheureux qui ont été assassinés par les frères Kouachi,
41:00 ça me fait penser à Charlie Hebdo.
41:02 Moi, je pense que c'est du casting.
41:04 Parce qu'effectivement, il y a une communauté musulmane qui est très, très importante.
41:08 Que ce soit un rappeur, c'est une forme effectivement d'expression artistique.
41:12 Et qu'il ait écrit ses abominations, ce n'est pas terrible.
41:15 Bon, je pense qu'il faut passer à autre chose.
41:17 Et j'espère qu'il y aura d'autres choses ailleurs, puisque la flamme olympique va se poursuivre ailleurs.
41:22 On va écouter Aurore Berger, la ministre chargée de l'égalité entre les hommes et les femmes,
41:30 qui s'exprimait ce matin sur le choix de Jules, précisément.
41:36 C'est vrai que je l'écoute assez peu.
41:38 Je le connais, je connais son style, mais je ne vais pas faire son plan de connaître les paroles.
41:42 Mais est-ce que cette parole pour un chanteur représente la France ?
41:44 Moi, je pense qu'il représente, en tout cas un chanteur qui est apprécié par les Français.
41:48 Je crois qu'il n'y a eu aucune polémique hier.
41:50 Il y a eu des interrogations quand même.
41:52 Peut-être, parce qu'il y a toujours des esprits chagrins.
41:54 Moi, je crois qu'il faut célébrer la fête qui a eu lieu hier, la concorde qui a eu lieu hier.
41:59 Moi, je retire encore une fois cette ferveur populaire.
42:02 Parce que ça doit être aussi une grande fête populaire, les Jeux olympiques et paralympiques.
42:06 C'est vrai, Mathieu, que quand on est censé, comme Aurore Berger,
42:12 lutter contre les violences qui sont faites aux femmes,
42:16 et qu'on approuve, non pas ce genre de propos, mais qu'on approuve le chanteur qui a chanté cela,
42:21 ça interroge quand même.
42:23 Aurore Berger est prisonnière, on va dire, des choix, justement, de sa majorité.
42:27 Parce que la réalité aujourd'hui, c'est que les macronistes,
42:30 quand ils font le choix de la préparation de l'organisation des Jeux olympiques,
42:33 ils mettent le curseur sur la popularité des artistes et la popularité des différents intervenants.
42:40 Or, le point qu'il faut donner, nous, on a travaillé sur cette question-là,
42:43 de l'organisation des Jeux olympiques, en comparant avec les Jeux olympiques qui ont bien fonctionné,
42:46 c'est-à-dire Pékin 2008 et Londres 2012,
42:50 les responsables qui ont organisé ces Jeux olympiques,
42:52 on les a organisés avec des curseurs qui sont différents que juste la simple popularité des intervenants.
42:58 Ils ont placé notamment deux critères qui étaient importants.
43:01 Un, c'est justement d'avoir des personnes qui représentent, on va dire, l'histoire, les racines de leur propre pays,
43:08 le Royaume-Uni avec la famille royale, on se rappelle, de la cérémonie d'ouverture de Londres 2012,
43:14 mais également les Jeux olympiques de Pékin 2008,
43:17 dans cette volonté qu'avaient les présidents chinois de faire connaître...
43:20 Ça, c'était pour la cérémonie d'ouverture.
43:22 Pour la cérémonie d'ouverture, mais ça a jalonné toute l'organisation des Jeux olympiques,
43:26 que ce soit sur l'ensemble des sujets.
43:28 Donc c'est pour ça que... et le deuxième critère quand même qui était à rappeler,
43:31 c'était que justement ils s'étaient appuyés sur leurs racines pour se projeter dans le XXIe siècle.
43:35 Alors là, aujourd'hui, est-ce que les choix que font aujourd'hui les macronistes répondent à ces deux objectifs-là ? Pas forcément.
43:39 Ce qu'on peut dire quand même, c'est que la cérémonie hier et toute cette journée aujourd'hui
43:43 du "Relais de la flamme" à Marseille, c'est quand même extrêmement bien passé,
43:47 je pense que ce soit le cas évidemment jusqu'au 26 juillet et ensuite durant l'ensemble de ces Jeux de Paris 2024.
43:52 C'est la fin de cette émission. Merci à vous trois de m'avoir accompagné.
43:55 Merci à vous, évidemment, de nous avoir suivis.
43:58 Je remercie Valérie Acknin, Florian Doré et Marie-Victoire Dieudonné qui m'ont aidée à préparer cette émission.
44:04 Dans un instant, vous avez rendez-vous à 22h pour l'essentiel de l'actualité avec Barbara Durand.
44:09 Et puis à 22h30, comme chaque soir, c'est l'ami Julien Pasquier que vous retrouverez dans En Soir Info.
44:14 Je vous souhaite une excellente soirée et je vous dis à lundi.
44:17 ♪ ♪ ♪