• il y a 2 semaines
Avec Lionel Roques (chef d'entreprise et auteur de "Laissez-nous bosser"), Eric Haddad (chef d’entreprise) et Michel Picon (Président de l’Union des entreprises de proximité)

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##LA_VERITE_EN_FACE-2024-12-13##

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Transcription
00:009h10, Sud Radio, La Vérité en face, Patrick Roger.
00:05La Vérité en face, d'où elle va venir cette vérité ?
00:09En tout cas, il y en a une, c'est celle aussi pour les entreprises, des affaires, de l'activité, bien sûr.
00:18Et un pays, ça tourne autour de l'activité.
00:21Parce que s'il n'y a pas d'activité, il n'y a pas d'argent.
00:23Et donc les gens ne peuvent pas vivre, ils ne peuvent pas acheter, ils ne peuvent pas se déplacer.
00:26Alors certains disent « Oh non, ceux qui sont sur la décroissance, je peux comprendre parfois qu'il y a un petit peu trop, peut-être, de consommation, de choses, etc. »
00:35Bien sûr, mais, et pour notre environnement, c'est particulièrement important, mais tout de même, bien sûr.
00:41Alors pour cela, il faut aussi quand même avoir un boss à la tête d'un gouvernement pour donner des indications.
00:47Je ne sais pas ce qu'en pensent mes invités. Lionel Roque, bonjour.
00:50– Bonjour.
00:51– Vous êtes déjà venu sur Sud Radio, auteur de ce livre « Laissez-nous bosser » aux éditions de l'Observatoire.
00:56Et puis vous êtes président fondateur aussi d'un groupe d'événementiel.
00:59Voilà, c'est ça, vous le montrez bien, il fait sa pub, évidemment, c'est un bon chef d'entreprise.
01:03Au passage, Éric Haddad, que l'on connaît bien aussi sur Sud Radio, chef d'entreprise dans plusieurs secteurs d'activité.
01:09Approchez-vous bien du micro, ou approchez le micro près de vous.
01:13Et puis Michel Gondon, bonjour.
01:15– Bonjour.
01:16– Vous êtes président de l'UDEP, c'est l'Union des entreprises de proximité.
01:21– Absolument.
01:22– Qui regroupe combien d'entreprises ?
01:23– Qui regroupe, enfin le secteur, c'est un peu plus de 3,3 millions d'entreprises, de l'artisanat,
01:28artisanat du bâtiment, artisanat des commerces de bouche, des commerces de proximité,
01:33les professions libérales et puis les services qui couvrent les taxis, les coiffeurs, les esthéticiennes,
01:39enfin c'est tout ce qui fait l'économie.
01:42– L'économie, bien sûr.
01:43– Plus non économique des territoires.
01:44– Oui, absolument des territoires.
01:46Donc, je le disais, pour ceux qui se réveillent encore un petit peu tardivement,
01:51eh bien François Bayrou est à l'Élysée, il avait rendez-vous à 8h30 ce matin,
01:56je ne sais pas si Emmanuel Macron l'a fait patienter un petit peu longuement ou pas.
02:01On annonce la nomination du Premier ministre, est-ce que ce sera François Bayrou ?
02:06Probablement, mais bon, sait-on jamais.
02:08Tout à l'heure en tout cas, François Bayrou ce week-end est sur un marché de peau,
02:11là on a entendu Alinda, il disait qu'il était prêt lui, tiens écoutez.
02:15– On ne peut pas continuer comme ça.
02:16Et si je peux aider à ce qu'on sorte de tout ça, je le ferai.
02:21C'est une situation que pas un citoyen français ne peut accepter,
02:27devoir perdurer ou s'aggraver ou se complexifier.
02:32On a besoin de sortir de tout ça.
02:34– Bon, on a besoin de sortir de tout ça.
02:36Vous, qu'est-ce que vous attendez en tant que chef d'entreprise, Lionel Roch ?
02:41Pas forcément de François Bayrou, mais d'une façon générale quand même.
02:44– Alors, ce qu'on attend, d'abord c'est fascinant
02:48parce que tout le monde est là à attendre le prochain Premier ministre
02:54qui va nous faire une déclaration, qui après va faire un gouvernement,
02:57qui après va aller faire peut-être un budget,
03:00budget qui va peut-être tomber.
03:02Pendant ce temps-là, il faut être conscient que l'économie est à l'arrêt complète.
03:06Et je pense que, oui, il faut en être conscient à un point inimaginable.
03:12C'est à l'arrêt depuis six mois.
03:14L'économie est à l'arrêt depuis six mois.
03:17Et on sent que les politiques, la seule chose qui les intéresse,
03:22c'est de savoir s'ils vont censurer ou pas censurer.
03:25Je crois que tous les entrepreneurs un peu sérieux
03:31soutenaient un budget de Michel Barnier qui pourtant était un très mauvais budget.
03:34Mais on aimait mieux encore un très mauvais budget que pas de budget du tout
03:38parce que ça aurait permis d'essayer de retravailler.
03:42Donc que les politiques, et d'ailleurs ça pose le fin fond du problème,
03:47il n'y a pas un seul politique qui a déjà mis les pieds dans une entreprise.
03:51Donc ils ne se rendent absolument pas compte de ce qu'est la situation.
03:58Or, il se trouve que c'est le secteur privé qui crée la richesse.
04:02Et que le secteur privé, c'est quand même 20 millions de salariés.
04:07Et nous créons la richesse, nous créons l'énergie.
04:11Et la seule chose qui, en fait, intéressait les politiques,
04:15juste avant de savoir s'ils avaient voté la censure ou pas,
04:18c'était de savoir si les fonctionnaires allaient être payés ou pas.
04:22Évidemment qu'il faut que les fonctionnaires soient payés.
04:24Mais enfin, il faut aussi peut-être se soucier un tout petit peu du privé.
04:29– Vous dites, vous exagérez un peu, Lionel Roque, je vous connais,
04:32tout est à l'arrêt.
04:33Michel Picon, il y a quand même des boîtes qui tournent, heureusement.
04:36– Oui, il y a un ralentissement préoccupant, fort.
04:40Avec, oui, beaucoup de secteurs qui s'interrogent.
04:43Évidemment, la construction, le logement.
04:46Quand on dit, quand le bâtiment va, tout va.
04:51Et puis ensuite, on voit bien cette situation un peu pathétique
04:55de la classe politique aujourd'hui.
04:57Moi, franchement, quel que soit le Premier ministre,
04:59je lui souhaite de réussir.
05:01On a besoin qu'il réussisse à constituer un gouvernement,
05:04à mettre en œuvre un budget, parce qu'on attend ça.
05:08On attend un budget, parce que des tas de professions
05:11ont besoin que des sujets qui étaient en cours soient traités.
05:15Je pense à une loi, par exemple, sur laquelle nous avons beaucoup travaillé,
05:18qui est celle sur la simplification.
05:20Et je sais que mes deux amis sont là.
05:23Bon, ce n'était pas le grand soir,
05:25mais elle a porté un certain nombre de simplifications.
05:28On s'est attaqué au CERFA, il y en a des milliers à me faire péter.
05:31On en a supprimé des trucs en trois exemplaires
05:36à trois administrations différentes.
05:38Enfin, c'est le sujet de Dites-le-nous une fois.
05:40Enfin, tout ça, c'est des politiques de petits pas.
05:42Ce n'est pas le grand soir.
05:43On n'a pas tout révolutionné.
05:44Mais cette loi, elle est au Sénat.
05:46Elle ne sort plus, c'est bloqué.
05:48Ma prime rénov' avec toutes les dispositions pour le bâtiment,
05:52sur la prime automobile, sur des tas de dispositions sectorielles
05:58qui sont en cours, tout est à l'arrêt.
06:00Alors, oui, il y a un ralentissement économique.
06:02Alors, arrêt total de l'économie...
06:04Non, quand même pas.
06:05Non, quand je dis arrêt total, c'est juste.
06:10Les politiques ont du mal à imaginer que
06:12quand on fait moins 20% de chiffre d'affaires,
06:15ça a quelques conséquences.
06:16Pour eux, c'est moins 20%.
06:18À moins 20%, c'est ce que j'appelle un arrêt complet.
06:21C'est l'économie.
06:22On va dans le mieux.
06:23Et le Canada, c'est intéressant parce que, justement,
06:25vous êtes dans plusieurs secteurs d'activité.
06:26L'intérim, la sécurité, l'immobilier, notamment, etc.
06:30Et dans tous ces secteurs, tout est au rouge
06:32ou il y a quand même des secteurs où ça marche un peu mieux ?
06:34Tout est au rouge.
06:35Je peux vous dire qu'en fait,
06:36moi, j'ai une vision très large, effectivement,
06:38parce que, comme vous le savez,
06:39je suis un sérieux entrepreneur.
06:41Je suis PDG du groupe Connect Travail Temporaire.
06:43Le métier du recrutement, c'est notre métier, on le connaît.
06:46Le baromètre de l'emploi, c'est l'intérim aujourd'hui.
06:49Mais moi, je vais vous dire, en fait,
06:50aujourd'hui, le vrai problème, en fait,
06:52c'est que la France va droit vers un chaos.
06:55Et je pense qu'en fait, on n'a pas pris conscience,
06:58en réalité, de la problématique que nous sommes en train de vivre.
07:01Les politiciens, aujourd'hui, je vais vous dire,
07:03et c'est ça qui est dramatique, en fait,
07:04c'est que le niveau de la politique,
07:06je ne sais pas si vous le voyez aujourd'hui,
07:08mais on est arrivé à un niveau politique très, très bas.
07:10Vous reprenez les politiciens d'il y a 15 ans, 20 ans, 30 ans.
07:14J'ai eu l'occasion d'aller manger et déjeuner à l'Assemblée nationale
07:16il y a une vingtaine d'années.
07:18C'était un édifice magnifique.
07:20Il y avait un minimum de tenue, un minimum de décence.
07:23Aujourd'hui, c'est catastrophique.
07:24Et en fait, aujourd'hui, la politique,
07:26c'est une politique d'intérêt personnel.
07:28On a oublié l'intérêt général
07:30et l'intérêt national de notre pays.
07:33Et aujourd'hui, donc, il faut arrêter.
07:35Ouvrons les yeux parce que les entreprises souffrent.
07:38Toutes les entreprises souffrent et tous les secteurs d'activité souffrent.
07:41Et comme vous le disiez tout à l'heure,
07:43quand le bâtiment va, tout va.
07:45Quand Michel le disait, quand le bâtiment va, tout va.
07:47Mais le bâtiment ne va pas.
07:49Je peux vous dire que le nombre...
07:50Mais ça va encore pire.
07:52Parce que vous savez qu'on a quand même arrêté
07:53une loi de défiscalisation qui s'appelle la loi Pinel.
07:56On avait stoppé le prêt à taux zéro
07:58et on a plombé complètement l'immobilier.
08:00Encore une...
08:02Je ne sais pas comment fonctionnent nos politiciens.
08:05Mais en tout cas, ce qui est certain,
08:07c'est qu'ils n'ont pas la notion de gestion
08:09des chefs d'entreprise que nous avons.
08:11Parce qu'après, on pourra peut-être parler aujourd'hui
08:13des budgets et des dépenses colossales
08:15qu'aujourd'hui, nous sommes en train de vivre.
08:16Et qui paye tout ça ?
08:17Qui paye ? C'est toujours les mêmes.
08:19Vous savez, quand vous êtes très, très riches,
08:21vous payez un petit peu.
08:22Bon, vous allez payer,
08:23mais vous êtes tellement riches que vous ne le sentez pas.
08:25C'est nous, les chefs d'entreprise.
08:26Aujourd'hui, on croit qu'on est le patron du CAC 40.
08:28Mais nous encore, on se lève le matin.
08:30On bosse de 6h du matin jusqu'à 9h du soir.
08:33On met tout sur la table en restant polis.
08:36On prend des engagements vis-à-vis de nos partenaires financiers
08:38parce qu'ils nous demandent toujours des cautions,
08:40des cautions, des cautions
08:41pour continuer à avoir des facilités de case et de découvert, etc.
08:44Mais on en a marre.
08:46– Oui. Allez, la vérité en face,
08:48on va continuer dans un instant.
08:50Il se dit des choses très intéressantes sur ce plateau
08:52parce que ce sont des cris d'alarme que vous lancez.
08:55J'aimerais bien, évidemment, que ce soit relayé
08:56et que les politiques les entendent.
08:58Alors, certains le savent, mais bon,
09:00ils n'en prennent pas suffisamment conscience pour passer aux actes.
09:03Et puis, surtout, il faudrait arrêter.
09:04Vous avez raison, Eric Canade, ce n'est plus une assemblée nationale,
09:07c'est une cour d'école.
09:08C'est une cour d'école.
09:10Si vous voulez réagir, 0 826 300 300,
09:13ils vont vous répondre.
09:14Vous pouvez dialoguer avec eux, la vérité en face,
09:17jusqu'à 10h sur Sud Radio.
09:199h10, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
09:24– La vérité en face dans l'attente d'un Premier ministre,
09:27je ne sais pas si ça changera grand-chose.
09:28En tout cas, quand même, sur le plan économique,
09:31les entreprises attendent pour que l'activité redémarre,
09:36ce qu'on disait avec vous,
09:37tous les trois chefs d'entreprise,
09:39Lionel Roque, Eric Canade et Michel Picon.
09:41Michel Picon, vous êtes président de l'Union des entreprises de proximité.
09:47Comme c'est au ralenti, voire à l'arrêt,
09:49comme le disait Lionel Roque,
09:51qui pousse toujours un petit peu, évidemment.
09:54– Tu dis les choses.
09:55– Oui, oui, vous dites les choses, parlons vrai.
09:58C'est vrai que pendant ce laps de temps,
10:01alors on parle des grands plans sociaux,
10:04la CGT se mobilise toujours là-dessus,
10:06mais beaucoup moins des petites entreprises
10:08qui sont en difficulté, qui suppriment ici et là,
10:10un ou deux postes et ça se voit moins.
10:12– Bien sûr, tout à fait.
10:15Il y a un nombre d'entreprises défaillantes dans le secteur,
10:20des petites entreprises de moins de 1 salarié.
10:23Savez-vous que c'est 1500 salariés par semaine
10:27qui sont licenciés dans les petites entreprises ?
10:30Ça, personne, ça ne fait pas le 20 heures,
10:32ça ne mobilise pas la classe politique.
10:35C'est des plans sociaux, malheureusement, à bas bruit,
10:40et sur lesquels, et ça témoigne,
10:42ce sont des chiffres que je ne sors pas comme ça,
10:44ce sont des chiffres très précis
10:46qui viennent de l'association de garantie des salaires, l'AGS,
10:49que nous administrons avec le MEDEF et la CPME,
10:53et ces chiffres sont édifiants,
10:55et on voit, même si on n'est pas à l'arrêt,
10:58la trajectoire d'arrêt, elle est lancée,
11:00il faut absolument se reprendre.
11:02D'ailleurs, cette situation politique,
11:04elle arrive à un moment extrêmement pénible,
11:07parce qu'avant la dissolution,
11:09déjà nous avions des signes de ralentissement fort,
11:13depuis 2023, c'est la raison même d'être dévastatrice.
11:17Les petites entreprises, elles ont subi la crise sanitaire,
11:21avec un arrêt d'activités contraintes et forcées,
11:27des souscriptions de PGE qu'il faut rembourser,
11:30on a stoppé le recouvrement des charges sociales,
11:34il faut maintenant rattraper tout ce qui n'a pas été remboursé.
11:37Elles ont pris derrière, avec la guerre en Ukraine,
11:41la crise de l'énergie,
11:43vous avez tous vu les boulangers avec des factures énergétiques
11:46qui devenaient complètement délirantes,
11:48les restaurateurs aussi,
11:50tous ceux qui ont besoin d'énergie pour produire,
11:55et les particuliers chez eux.
11:57Derrière la crise des matières premières,
12:01comme vous voyez là, la farine,
12:04sur tous les besoins,
12:06et là-dessus, un problème de pouvoir d'achat,
12:10j'espère qu'on pourra en parler,
12:12parce qu'il va bien falloir qu'on se redresse
12:14et qu'on trouve des perspectives pour relancer les choses,
12:17derrière un pouvoir d'achat qui ne permettait pas aux entreprises,
12:20aux petits commerçants,
12:21d'augmenter en fonction de l'augmentation des charges qu'ils avaient,
12:24donc les marges se sont comprimées,
12:26la trésorerie s'est effondrée,
12:28et les gens n'ont pas d'autre solution
12:30que d'aller au tribunal de commerce déposer leur bilan.
12:32Et moi je pense tous les jours, tous les jours,
12:34à tous ces gens qui sont à la porte du tribunal de commerce,
12:37qui vont perdre leur boîte,
12:39et qui voient le cirque que la classe politique nous offre aujourd'hui,
12:42mais il faut que ça s'arrête !
12:44Il faut que ça s'arrête !
12:46J'espère d'ailleurs,
12:48j'espère d'ailleurs que Marine Tondelier,
12:50vous vous souvenez, qui pleurait,
12:51ça a beaucoup ému les journalistes d'ailleurs,
12:53quand Bruno Le Maire avait dit qu'entre l'FI et le RN,
12:56il choisirait pas,
12:58donc Marine Tondelier pleurait,
13:00j'espère qu'elle pleurera autant sur toutes les entreprises,
13:03et tous les gens qui vont se retrouver au chômage,
13:05par une politique désastreuse,
13:07par des censures qu'on ne justifie même pas.
13:12Maintenant, là pour le coup,
13:14tous les politiques sur la censure,
13:16c'est allé de Marine Tondelier à l'FI au RN.
13:19De toute façon, si vous voulez dire que oui,
13:22c'est dramatique,
13:24surtout l'arc républicain,
13:26ou je ne sais pas quoi,
13:28il n'y a pas de problème.
13:30Alors les 1500,
13:32parce que je sais que l'économie est pas à l'arrêt,
13:35et les 1500, hélas, en feront 3000,
13:37en feront 6000, en feront 10000.
13:39Maintenant, un entrepreneur,
13:41par vocation, c'est optimiste,
13:43sinon ça joue pas son argent.
13:45Et je pense qu'au final,
13:47il y a peut-être quelques raisons d'espérer.
13:49On arrive à un processus de décomposition
13:51extrêmement rapide,
13:53et il y en a peut-être un qui va se réveiller.
13:56On a un besoin impératif,
13:58enfin ils ont d'ailleurs un besoin impératif,
14:00des entreprises.
14:02Il y a des millions de salariés
14:04dans le privé,
14:06et il y a un problème de pouvoir d'achat.
14:08Le pouvoir d'achat n'est pas distribué par
14:10le gouvernement,
14:12puisque c'est que de la dette.
14:14Donc il faut des entreprises qui marchent,
14:16et il faut absolument
14:18jouer sur les cotisations patronales
14:20et les charges salariales,
14:22parce que nos salariés ne gagnent pas assez,
14:24mais nous coûtent trop cher.
14:26Je répète ça en boucle.
14:28On est au cœur du problème.
14:30Une fois que ça, ils disent qu'on ne touchera pas.
14:32Évidemment qu'on ne va pas augmenter le coût du travail,
14:34ça serait une folie, il va falloir le baisser.
14:36Évidemment qu'on ne va pas augmenter les impôts
14:38sur les entreprises,
14:40et quand on nous explique qu'on va les augmenter sur les grandes entreprises,
14:42ça retombe sur la figure des PME,
14:44on le connaît parfaitement.
14:46Et donc l'État est dans cette situation,
14:48parce que l'État ne s'est pas géré
14:50et fait des dettes.
14:52L'État a se débrouillé
14:54pour maintenant trouver les solutions.
14:56S'ils veulent le faire payer par les entreprises
14:58alors les salariés du privé,
15:00la crise va
15:02commencer à devenir, mais alors
15:04le chaos.
15:06Je suis tout à fait d'accord. Aujourd'hui, le problème
15:08c'est que nos gouvernants
15:10ne savent pas gérer.
15:12Le problème aujourd'hui, il est là en fait.
15:14Ils ne savent pas gérer. Quand vous êtes
15:16chef d'entreprise, on est tous des chefs d'entreprise,
15:18on parlait effectivement de cette année 2024
15:20qui est une année très très compliquée
15:22à tous les niveaux, pour toutes les raisons
15:24que
15:26Michel a évoquées.
15:28Mais aujourd'hui, quand on a
15:30des problèmes, qu'est-ce qu'on fait ? La première chose
15:32qu'on fait, c'est qu'on met en place une politique
15:34budgétaire restrictive. Donc on arrête
15:36de dépenser d'une manière
15:38outrantielle. C'est la première chose qu'on fait dans les entreprises
15:40quand on voit effectivement que notre business
15:42diminue de 15, 20, 25%
15:44par rapport aux années antérieures, c'est la première
15:46chose qu'on fait. Mais aujourd'hui,
15:48que fait l'État pour pouvoir chercher
15:50des économies au sein même
15:52du fonctionnement au quotidien ?
15:54Je vais même aller plus loin, je vais vous dire.
15:56Moi je travaille avec beaucoup d'organismes et de collectivités
15:58locales. Au-delà des problèmes de rentabilité
16:00que les entreprises peuvent avoir,
16:02qui sont dramatiques, parce que ça va, on va droit au but,
16:04après c'est le gouffre, c'est le dépôt de bilan,
16:06etc. Vous savez que l'État
16:08a quand même mis en place ce qu'on appelle la loi
16:10LME. La loi LME
16:12pour fluidifier, alors donc c'est la loi en fait
16:14pour fluidifier au niveau des règlements, vous devez
16:16payer vos fournisseurs, donc sur un délai
16:18de 30 jours à 45 jours,
16:20grosso modo. Donc la loi
16:22l'État a imposée en fait pour arrondir
16:24et fluidifier soi-disant les problèmes de trésorerie
16:26des PME. C'est la plus grosse arnaque
16:28qui peut exister.
16:30Je vais vous dire pourquoi. Oui monsieur.
16:32Je vais vous dire pourquoi. Parce qu'aujourd'hui, nous PME
16:34en fait, on est entre
16:36l'enclume et le marteau. Quand on travaille
16:38avec des collectivités locales, moi je travaille avec des hôpitaux.
16:40Vous savez à combien de temps ils nous payent ?
16:426 mois, 5 mois,
16:448 mois,
16:469 mois. Comment on fait ?
16:48On a payé nos salariés, on a payé
16:50nos charges sociales, on a payé notre TVA,
16:52on a payé les caisses de retraite, on a payé nos impôts.
16:54On fait comment ? Donc si
16:56aujourd'hui, on n'a pas la chance d'avoir des partenaires
16:58financiers qui vous soutiennent parce que
17:00vous représentez quelque chose, eh ben
17:02vous tombez. Et vous pouvez même vous faire
17:04redresser. Vous mettez la clé sous la porte parce que vous n'avez pas
17:06payé. Et vous pouvez
17:08fiscalement vous faire redresser parce que vous n'avez
17:10pas mis les pénalités
17:12de retard aux hôpitaux. Mais on est d'accord.
17:14Pénalités qu'évidemment, ils ne vous
17:16perdent jamais.
17:18– Vous savez, quand vous demandez à une collectivité
17:20de demander des pénalités,
17:22vous êtes blacklisté.
17:24– Allez, on va poursuivre dans un instant.
17:26Et j'aimerais, venant de vous trois
17:28et peut-être aussi des auditeurs ou des auditrices
17:30au 0826 300 300,
17:32une idée. Si vous attendiez
17:34là, avec un nouveau
17:36gouvernement, une idée, une solution
17:38pour pouvoir avancer. Chacun.
17:40On va voir ça et puis on proposera
17:42ça justement aux futurs
17:44ministres, aux futurs gouvernements.
17:469h43, La Vérité en face, sur Sud Radio.
17:48– 9h10,
17:50Sud Radio,
17:52La Vérité en face, Patrick Roger.
17:54– La Vérité en face.
17:56Alors, on attend toujours quelqu'un
17:58à la tête du gouvernement.
18:00Ça pourrait être François Bayrou, reçu
18:02ce matin par Emmanuel Macron.
18:04Il pourrait y avoir un communiqué
18:06tout à l'heure. Mais on dit François Bayrou.
18:08Attendez, ce n'est pas encore
18:10officiel, même si on a fait
18:12réagir. Alors, qu'attendent
18:14les chefs d'entreprise ? Et puis,
18:16par là même, tout le monde. Parce qu'évidemment,
18:18on travaille dans des entreprises.
18:20On est auto-entrepreneur, c'est possible.
18:22On est fonctionnaire, c'est autre chose aussi.
18:24Bien sûr, on a aussi, quoi qu'il en soit,
18:26des attentes. Donc, avec nous,
18:28ce matin, Lionel Roch,
18:30qui a écrit un très bon livre. Je vous le conseille.
18:32Laissez-nous bosser. Éric Haddad,
18:34aussi chef d'entreprise dans plusieurs activités.
18:36Michel Picon, qui est président de l'Union des entreprises
18:38de proximité. 3,5 millions
18:40de salariés. Et Sofiane,
18:42qui est au 0826 300 300,
18:44pour savoir aussi
18:46ce que l'on attend. Bonjour, Sofiane.
18:48Oui, bonjour. Bonjour, messieurs.
18:50De Lyon, c'est ça ? Oui, de Lyon.
18:52Je suis comme monsieur Haddad.
18:54En fait, j'ai plusieurs entreprises. J'ai plusieurs
18:56métiers. Dans le bâtiment, notamment.
18:58Dans l'immobilier,
19:00il y a quelque peu, une entreprise
19:02de vente de locomoteurs.
19:04Donc,
19:06je suis totalement d'accord avec
19:08vos intentions.
19:10En fait,
19:12effectivement, le gouvernement
19:14est totalement à ramasse. En fait, ils ne comprennent pas
19:16du tout ce qu'on attend en tant qu'entrepreneurs.
19:18Donc, on est là à mouiller paillot
19:20pour nous et pour la France,
19:22d'ailleurs, et pour eux-mêmes.
19:24Et en fait, on n'a aucun remerciement
19:26de leur côté.
19:28Donc, nous, aujourd'hui, effectivement,
19:30on n'attend rien, en fait. On n'attend même pas un Premier ministre,
19:32on s'en fiche. Parce qu'on sait qu'il n'a
19:34ce que les autres. Voilà.
19:36Ce que vous attendez, c'est qu'on vous laisse bosser,
19:38en quelque sorte.
19:40J'ai un petit exemple.
19:42Monsieur,
19:44l'ancien Premier ministre,
19:46M. Parly, qui savait qu'il allait partir,
19:48parce qu'on voulait un secteur
19:50d'activité qui est dans le cycle moteur.
19:52Avant de partir, M. a décidé,
19:54voilà, personne n'était au courant,
19:56de signer un décret,
19:58voilà, tout seul, avec
20:00ses chers ministres qui n'ont jamais
20:02travaillé de leur vie, de signer
20:04un décret qui, en fait, annulait
20:06totalement le bonus écologique
20:08sur les cycles moteurs.
20:10À effet, immédiat.
20:12Donc, des entreprises qui ont des
20:14cinquantaines de salariés,
20:16aucune visibilité.
20:18Du jour au lendemain, c'est la première fois que ça arrive,
20:20il savait qu'il partait le lundi,
20:22mais le samedi, il a signé quand même.
20:24C'est toute la difficulté,
20:26parce que derrière,
20:28c'est vous qui
20:30ramassez, entre guillemets.
20:32Merci, Sofiane, de nous avoir
20:34ramassé, de nous avoir appelé
20:36au 0826 301.
20:38Alors, donc, une idée,
20:40chacun, dans ce que vous attendez.
20:42Et les cadavres.

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