Nous commencerons cette édition avec une longue page consacrée au conflit ukrainien, à la Russie et à l’attitude occidentale. Alors que les soldats russes ont remporté plus rapidement que prévu la bataille d’Avdiivka, le revers pour l’Ukraine a été passé sous silence au profit d’un refrain à l’unisson sur la mort d’Alexeï Navalny.
Et pour finir, nous reviendrons sur les malheurs de Bruno Le Maire. Alors que la croissance est revue à la baisse, le budget du ministre de l’Economie est devenu obsolète. Le locataire de Bercy part donc en quête de dix milliards d’euros.
Et pour finir, nous reviendrons sur les malheurs de Bruno Le Maire. Alors que la croissance est revue à la baisse, le budget du ministre de l’Economie est devenu obsolète. Le locataire de Bercy part donc en quête de dix milliards d’euros.
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00:15 Madame, Monsieur, bonsoir. Je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle semaine d'actualité.
00:21 Et nous commencerons cette édition avec une longue page consacrée au conflit ukrainien à la Russie et à l'attitude occidentale,
00:28 alors que les soldats russes ont remporté plus rapidement que prévu la bataille d'Afdivka.
00:32 Le revers pour l'Ukraine a été passé sous silence au profit d'un refrain à l'unisson sur la mort d'Alexei Navalny.
00:39 Et puis, nous reviendrons ensuite sur les malheurs de Bruno Le Maire.
00:42 Alors que la croissance est revue à la baisse, le budget du ministre de l'Économie est devenu obsolète.
00:48 Le locataire de Bercy part donc en quête de 10 milliards d'euros.
00:52 Et bien sûr, avant de commencer, je compte sur vous pour commenter cette édition,
00:56 la relayer auprès de vos proches et puis surtout, pensez à cliquer sur le pouce en l'air.
01:00 Une victoire militaire et une nouvelle bataille médiatique.
01:08 Si la chute d'Afdivka n'a pas fait les gros titres de presse,
01:11 la mort d'Alexei Navalny, systématiquement imputée à Vladimir Poutine,
01:16 s'est insérée dans une véritable opération de propagande.
01:19 Explication tout de suite.
01:21 Cachez cette déroute que je ne saurais voir.
01:24 Vendredi, la ville ukrainienne d'Afdivka, point chaud de la ligne de front,
01:29 est tombée entre les mains des soldats russes.
01:32 Après avoir réussi à couper la zone en deux il y a quelques jours
01:34 et privé les forces de Kiev de la seule route permettant d'assurer la logistique,
01:39 les russes ont finalement pris la ville.
01:41 Une bataille qui s'achève donc par une victoire russe,
01:44 mais aussi avec une attitude différente de la part des soldats ukrainiens.
01:48 C'est ce que nous explique l'historien militaire Sylvain Ferreira.
01:52 Les ukrainiens ont préféré tenter un repli plus ou moins ordonné
01:57 plutôt que de faire Cameroun et de voir la garnison finalement se faire détruire par l'armée russe.
02:03 C'est une nouveauté à la fois pour l'armée ukrainienne en général
02:07 et puis pour Tsirsky en particulier.
02:09 Maintenant ce qui reste à déterminer pour les historiens de demain,
02:12 c'est le timing de cet ordre de retrait parce que vraisemblablement
02:18 les troupes ukrainiennes ont commencé d'elles-mêmes à décrocher
02:21 dans la nuit de jeudi à vendredi dernier
02:23 et l'ordre lui-même ne serait arrivé que dans la matinée de vendredi.
02:27 Donc est-ce que Tsirsky a pris cet ordre en tenant compte
02:32 de ce que faisaient les soldats eux-mêmes sur place
02:34 ou est-ce qu'il avait l'intention de toute façon d'ordonner ce décrochage ?
02:39 Les historiens devront faire la lumière sur cette question
02:42 parce que pour l'heure ce n'est pas tout à fait clair.
02:45 Des mouvements de troupes encore difficiles à percevoir
02:48 bien que l'issue des combats, elle, soit assez claire.
02:51 Une victoire pour les Russes à plusieurs titres.
02:55 Abdiska était la zone la plus fortifiée d'Europe
02:59 depuis la fin 2014, début 2015.
03:01 C'était un véritable bastion à l'échelle d'une ville et de sa zone industrielle
03:08 qui servait de plateforme de tir notamment pour l'artillerie ukrainienne
03:12 pour cibler la ville de Donetsk.
03:14 Donc on pourrait dire que le premier intérêt de la chute d'Abdiska
03:18 c'est que l'artillerie ukrainienne va être obligée de reculer
03:21 hors de portée des quartiers d'habitation de Donetsk.
03:25 Pour les civils là-bas c'est, croyez-le bien, un soulagement extrêmement important.
03:29 Donc ensuite pour l'armée russe d'être capable de conquérir
03:33 une telle fortification après 10 ans de statu quo,
03:38 en quelques mois, ça a duré 4 mois et demi cette bataille,
03:42 c'est un remarquable exploit pour elle,
03:44 même si certains vont nous dire que les pertes sont peut-être trop élevées,
03:48 mais pour le moment on n'en sait rien.
03:50 Donc d'un point de vue tactique, d'un point de vue symbolique,
03:54 c'est très important.
03:56 Et maintenant ce qu'il va falloir voir c'est combien d'Ukrainiens
03:59 ont quand même été sacrifiés pour défendre ce secteur depuis le mois d'octobre,
04:03 parce que dans la balance globale,
04:05 ça risque tout de même de peser très lourd contre l'armée ukrainienne.
04:10 Quelques semaines après son arrivée à la tête de l'armée ukrainienne,
04:13 le général Sirsky, déjà à la manœuvre lors de la bataille de Barmout,
04:16 dont les pertes humaines ont été considérables pour Kiev,
04:20 va avoir du mal à convaincre du bien fondé de son arrivée
04:23 pour remplacer le général Zaloujny.
04:26 En effet, en plus de la défaite du camp ukrainien,
04:28 il se pourrait que son autorité soit aussi définitivement sapée.
04:32 Un point qu'il faudra observer dans les semaines à venir,
04:35 puisque le conflit en Ukraine est bien loin de s'achever avec la chute d'Afdivka.
04:40 Les opérations à l'ouest d'Afdivka se poursuivent côté russe,
04:44 c'est-à-dire que les Russes continuent de progresser
04:47 pour prendre les petits villages qui se trouvent à l'ouest de la ville.
04:51 Donc les combats n'ont pas cessé.
04:54 Et puis on constate que les Russes ont toujours un corps de bataille important
04:58 tout au nord dans le secteur de Koukiansk,
05:01 que les opérations autour de Barmout se poursuivent
05:04 avec là encore des progrès du côté russe.
05:06 Et depuis hier dimanche, le fameux saillant de Robotine,
05:11 dont on a parlé tout l'été suite à la contre-offensive ukrainienne,
05:16 qui est le seul vrai point où les Ukrainiens ont progressé
05:20 de quelques kilomètres vers le sud,
05:22 eh bien les Russes sont à la manœuvre pour contre-attaquer dans ce secteur,
05:26 pour reprendre les ruines de Robotine.
05:28 Alors est-ce qu'ils s'arrêteront une fois le village reconquis
05:32 et le saillant gommé,
05:34 ou est-ce qu'ils poursuivront leur offensive
05:37 dans le reste du nord de l'oblaste de Zaporizhia ?
05:40 Ça reste à voir.
05:41 En tout cas, aujourd'hui, on peut considérer que les Russes ont quatre points
05:46 sur la ligne de front entre Zaporizhia et Koukiansk,
05:50 sur lesquels ils peuvent développer une offensive d'envergure
05:53 ou plusieurs offensives d'envergure.
05:55 Les prochains mois devraient donc encore être mouvementés
05:57 et l'Ukraine a toutes les chances de s'épuiser davantage,
06:00 autant sur le plan humain que sur le plan des armements.
06:03 Et ce ne sont certainement pas les insipides et successifs
06:06 accords de sécurité bilatéraux signés par Volodymyr Zelensky avec l'Allemagne,
06:11 puis avec la France, qui changeront la donne.
06:14 C'est moi, le roi.
06:18 Ainsi, pendant que les soldats ukrainiens mouraient à Avdivka ou battaient en retraite,
06:36 Volodymyr Zelensky s'offrait une tournée européenne devant les caméras,
06:40 affairé à faire croire que la donne pouvait encore changer,
06:43 alors même qu'elle était déjà inscrite il y a plus d'un an
06:46 après les premiers revers de la contre-offensive ukrainienne.
06:49 Pendant ce temps, pendant ces brassages diplomatiques,
06:52 aucune place pour les discussions de paix auxquelles Vladimir Poutine s'est pourtant dit ouvert
06:57 lors de son entretien avec le journaliste américain Tucker Carlson il y a une dizaine de jours.
07:02 Un entretien qui avait d'ailleurs placé le président russe à quelques semaines
07:05 d'une réélection assurée en position de force.
07:08 Au fil de plus de deux heures d'entretien où le journaliste n'est intervenu que sporadiquement,
07:13 Vladimir Poutine s'était employé à manier le temps long sur la forme et sur le fond.
07:18 Revenant sur l'histoire de la Russie, depuis le 7e siècle, affichant calme et assurance,
07:24 le président russe, oni par les Etats-Unis, était parvenu à s'imposer sur le devant de la scène internationale,
07:30 y compris en Occident.
07:32 Une position de force alourdie par la victoire des soldats russes à Avdivka.
07:36 Dans ce contexte, l'annonce de la mort d'Alexei Navalny en prison a bousculé toute l'actualité.
07:42 Sans surprise, si Paris ou Washington n'est toujours pas capable de donner le responsable
07:47 du sabotage des gazoducs Nord Stream, il n'aura pas fallu plus de trois minutes d'enquête
07:52 pour que les capitales occidentales sachent qu'Alexei Navalny avait été tué par Vladimir Poutine.
08:00 Une conclusion rapide à laquelle personne ne s'était risqué
08:03 lors de la mort du journaliste américain Gonzalo Lira,
08:06 comme nous le racontait l'ancien colonel de l'armée suisse et spécialiste du renseignement, Jacques Beau.
08:11 Il y a d'ailleurs tout récemment un américain, monsieur Gonzalo Lira,
08:17 dont je suivais régulièrement les blogs ou les vlogs sur YouTube,
08:24 qui est un américain qui habitait, qui avait sa famille d'ailleurs en Ukraine,
08:30 et il habitait à Kharkov d'ailleurs, et il s'est fait arrêter par les services secrets
08:36 parce qu'il était critique à l'égard de l'Ukraine.
08:39 Et le gouvernement américain n'a strictement rien fait,
08:41 il est mort avant-hier ou il y a deux jours dans une prison ukrainienne.
08:47 Une indignation à géométrie variable aussi pour Julian Assange,
08:51 qui compit en prison britannique sans qu'aucun dirigeant occidental
08:55 prompte à donner des leçons de démocratie ne s'émeuve.
08:58 C'est donc un peu de retenue que les élites occidentales auraient dû s'astreindre,
09:02 à commencer par Paris.
09:03 En effet, Emmanuel Macron a accusé la Russie de mettre ses esprits libres au goulag
09:08 et les condamne à mort.
09:10 Une réaction peu prudente qui avait aussi dû faire fi du fait qu'Alexei Navalny,
09:14 parmi ses faits d'armes, avait été condamné pour des détournements de fonds
09:18 au détriment de la marque française, ivroché et d'une branche russe.
09:23 Du côté européen, on n'a pas non plus lésiné sur les moyens
09:26 puisqu'après les présentations de Zelensky aux Golden Globes,
09:30 la veuve de Navalny était ce lundi à Bruxelles,
09:33 aux côtés de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
09:37 L'occasion pour l'Union européenne de faire ouvertement de l'ingérence
09:41 en annonçant soutenir bientôt les oppositions russes.
09:45 Pourtant, si les occidentaux présentaient souvent Alexei Navalny
09:48 comme une sorte d'idéaliste démocrate face au terrible dictateur Poutine,
09:53 Alexei Navalny était en réalité un ultra-nationaliste russe favorable
09:57 à l'éradication pure et simple de l'Ukraine.
10:00 Ses publications sur Twitter en avril 2022, faites soit dit en passant depuis sa cellule,
10:05 à l'instar d'une vidéo avec ses avocats diffusée la semaine dernière,
10:09 expliquaient que le massacre de Boucha dénoncé par l'Ukraine
10:13 et où un parterre de dirigeants occidentaux s'était rendu, était une mise en scène.
10:18 Alexei Navalny, systématiquement présenté comme le principal opposant à Vladimir Poutine,
10:23 était toutefois peu connu en Russie,
10:26 mis à part pour ses vidéos où il traitait les Tchétchènes de cafards.
10:30 *Exemple de vidéo*
10:50 Une vidéo qui a d'ailleurs privé Navalny du soutien d'Amnesty International.
10:55 Par ailleurs, il est à noter que si des détenus tchétchènes ont pu croiser le chemin de Navalny en prison,
11:01 on peut aussi imaginer une issue tragique.
11:04 Une hypothèse que Paris aurait pu facilement imaginer,
11:07 après le fiasco troublant de l'assassinat d'Ivan Kolona en prison par un détenu islamiste,
11:12 particulièrement surveillé, qui n'aurait jamais dû être là.
11:16 Mais il est vrai que l'assassinat politique par le pouvoir,
11:19 ou même le régime de Poutine, est plus confortable pour un Occident aux abois.
11:24 Un Occident qui connaissait décidément bien Alexei Navalny,
11:28 comme le racontait Jacques Beaux, après avoir consacré un ouvrage à l'activiste.
11:32 C'est sur la recommandation de Garry Kasparov que Navalny est accepté à ce cours,
11:40 ce séminaire en fait, c'est un séminaire non-diplôment,
11:44 qui est donné par l'université d'Yale, qui est financé par le gouvernement américain,
11:48 et qui sert à promouvoir un peu les "élites prometteuses"
11:54 des différents pays dans le monde,
11:57 qui est destiné en fait à créer des réseaux de jeunes leaders.
12:02 Et je pense que là, il a pris conscience qu'il avait une dimension internationale.
12:08 Les sondages montrent qu'en Russie, il est très mal connu,
12:11 les gens ne savent même pas qu'il s'est en réalité.
12:15 Il y a naturellement une politique, il y a une intention derrière.
12:19 Cette intention, elle est relayée par une série d'officines,
12:26 la plus connue étant la "National Endowment for Democracy" aux États-Unis, NED,
12:32 qui est une officine qui a été créée à la fin des années 80,
12:39 qui a enlevé un certain nombre de fonctionnalités de la CIA
12:45 pour les mettre dans les mains de civils, si vous voulez.
12:51 Des liens très clairs entre Navalny et la CIA,
12:54 qui seront bien sûr qualifiés de dérives complotistes.
12:58 A l'image de ceux qui diront que la Russie,
13:00 après avoir condamné Alexei Navalny à près de 20 ans de prison,
13:04 n'avait pas grand intérêt à l'éliminer.
13:07 Ses sponsors, eux, en revanche, avaient tout intérêt à le trouver plus utile,
13:12 mort que vivant, à minima pour camoufler la déroute de l'Occident.
13:17 La croissance réévaluée et des économies à aller rechercher.
13:24 Bruno Le Maire, véritable porte-flingue à l'économie du Mozart de la finance,
13:28 doit revoir sa copie pour le budget de l'État.
13:31 Le point tout de suite avec Olivier Frèrejac.
13:34 Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie.
13:40 Nous allons donc provoquer l'effondrement de l'économie russe.
13:44 La France a 1% de croissance au lieu de 1,4,
13:47 contre une croissance à 2,6% pour la Russie.
13:51 Deux ans après la sortie guerrière de Bruno Le Maire sur l'économie russe,
13:55 le ministre de l'économie ne peut que constater son échec.
13:59 Dimanche soir, au journal de TF1,
14:01 le transfuge des Républicains a dû rectifier le tir de ses prévisions.
14:05 Elle était de 1,4% pour 2024 et nous la révisons à 1%.
14:10 Une croissance qui reste positive,
14:12 mais qui va contraindre à faire 10 milliards d'euros d'économie pour l'État.
14:16 Le réajustement des chiffres était connu de tous,
14:18 mais le ministre a tardé à faire cette annonce,
14:21 l'actualité politique ayant été assez chargée ces dernières semaines
14:25 avec le changement de gouvernement et les manifestations agricoles.
14:28 Il a donc fallu expliquer ce retard par le nouveau contexte géopolitique
14:32 et une récession en 2023 en Allemagne.
14:35 Acculé, le ministre a néanmoins réussi à faire dans la glorieule.
14:39 Je rappelle quand même qu'on nous prédisait la récession en 2023,
14:42 on a fait près de 20%, nous gardons une croissance positive.
14:45 Comprendre, ce n'est pas terrible, mais ça pourrait être pire.
14:48 Une ligne de défense qui a le mérite de pouvoir toujours être utilisée.
14:53 Avec les normes européennes qui impliquent un déficit limité,
14:56 Bruno Le Maire dit pouvoir être dans les clous
14:59 des 4,4% des déficits qu'il s'était fixés.
15:02 Il y aura donc mécaniquement des économies à faire,
15:05 puisqu'il y aura moins de recettes,
15:07 et celle-ci se chiffre à hauteur de 10 milliards d'euros.
15:11 S'il ne devrait pas y avoir d'impôts supplémentaires,
15:13 Bruno Le Maire a annoncé l'économie de 5 milliards d'euros
15:16 de dépenses de fonctionnement dans tous les ministères.
15:18 Une véritable coupe dans les frais de fonctionnement
15:21 qui va condamner certains ministères au pain sec,
15:23 à moins que ceci n'ait eu jusqu'à présent un rythme de vie très dispendieux.
15:28 Les 5 autres milliards d'euros seront ponctionnés
15:31 du côté de l'aide publique au développement,
15:33 une aide à destination des pays en développement,
15:35 un autre milliard pour la réduction des aides de la prime Rénov',
15:38 dispositif visant à réhabiliter des logements.
15:41 Une mesure qui se voulait sociale et écologique.
15:44 Le ministre délégué au compte public, Thomas Cazenave,
15:46 s'est expliqué de ce changement dès lundi matin sur la télévision publique.
15:50 Là encore, le gouvernement est sur la défensive.
15:53 On vous sacrifie quelque part aussi la transition écologique,
15:57 c'est moins de logements rénovés.
15:58 Sauf qu'on n'a jamais autant dépensé en matière de transition écologique.
16:03 Une hausse en baisse qui satisfait la majorité,
16:06 un peu comme avec l'inflation.
16:08 10 milliards d'euros d'économie à faire,
16:10 et samedi, la veille de l'intervention du ministre,
16:13 le président annonçait, lui, une aide de 3 milliards d'euros
16:16 à destination de l'Ukraine.
16:18 Un choix que le ministre estime nécessaire pour la sécurité de la France
16:21 et qui semble répondre à la tendance dans l'opinion.
16:23 Si l'on tient compte d'un sondage publié dans la Tribune dimanche,
16:26 dans lequel on apprend que 41% des Français sont favorables
16:30 à la poursuite de la livraison d'armes françaises à l'Ukraine,
16:32 et que 21% sont même pour augmenter celle-ci,
16:36 tandis que 38% y sont défavorables.
16:39 Un peu de coupe dans les aides sociales et de rigueur
16:42 pourrait rapidement averser la tendance d'une opinion bien versatile.
16:45 Mais la prochaine difficulté pourrait bien ne pas venir de cette sacro-sainte opinion,
16:49 mais d'une hypothétique nouvelle réévaluation de la croissance.
16:53 En effet, si le FMI évoque une croissance à 1% pour 2024,
16:58 la Banque de France envisage, elle, un chiffre proche de 0,9%
17:02 quand l'OCDE se montre moins optimiste, avec seulement 0,6%.
17:06 Et partons tout de suite faire le tour de l'actualité,
17:12 en bref, avec Renaud de Bourleuf.
17:15 Président et en même temps en campagne en Katimini pour les européennes.
17:20 Après les grands routes audiovisuelles,
17:22 le chef d'Etat entend se rendre sur le terrain pour rencontrer discrètement les Français.
17:26 Celui qui n'a pas cessé de tenir en respect les journalistes depuis son arrivée aux manettes en 2017
17:31 fait désormais dans la visite surprise.
17:33 Le 6 février, il s'est ainsi rendu dans un bar tabac dans le Doubs,
17:36 à roulant, sans avoir prévenu le maire du village,
17:39 ni le préfet, ni même le député de la circonscription,
17:42 qui appartient pourtant à sa majorité.
17:43 Une discrétion sans doute liée au comité d'accueil entre sifflet et casserole pour les déplacements présidentiels.
17:48 Le 8 février, Emmanuel Macron a récidivé à Argenteuil dans le Val d'Oise
17:52 avec une visite dans une unité de soins palliatifs.
17:55 Le maire LR de la ville, Georges Mottron, avait déploré un manque de respect républicain.
18:00 La présidence de la République justifie cette nouvelle méthode par la recherche d'authenticité dans les échanges.
18:05 Enième ressuscée des dîners de Valérie Giscard d'Estaing chez les Français,
18:08 cette méthode de communication ne devrait pas bouleverser le sentiment des Français des couches populaires et moyennes
18:13 à l'endroit du pensionnaire de l'Elysée.
18:15 La liste menée par Jordan Bardella pour les élections européennes accueille Fabrice Léguerie,
18:22 ancien responsable de l'agence européenne chargée du contrôle des frontières, Frontex,
18:26 qui en avait démissionné en 2022 après sept années passées à ce poste.
18:30 Le président du RN, qui a rendu la nouvelle publique samedi,
18:33 estime que son nouveau colisier a été poussé à la démission et lâché par Emmanuel Macron
18:37 parce qu'il agissait contre la submersion de l'Europe.
18:40 Le haut fonctionnaire était par ailleurs visé par un rapport non public de l'Office européen de lutte anti-fraude
18:45 qui lui reprocherait de ne pas avoir respecté les procédures,
18:48 de s'être montré déloyal vis-à-vis de l'Union européenne
18:50 et d'être responsable d'un mauvais management de personnel.
18:53 Pandémie d'indécence au gouvernement.
18:56 Samedi, Dominique Faure, ministre déléguée chargée des collectivités territoriales et de la ruralité,
19:01 s'est exprimé sur sa longue attente entre la formation du gouvernement Attal et le remaniement ministériel.
19:06 J'ai vécu cette période comme une période d'attente et à un moment donné, vous savez, j'ai fait ce parallèle
19:11 et je veux le faire avec vous, de gens à qui on a diagnostiqué un cancer
19:15 et qui attendent pendant 4 semaines, 5 semaines parfois, les résultats des analyses pour savoir quelle forme de cancer.
19:20 Des propos qui ont suscité un tollé.
19:22 Des personnes réellement atteintes d'un cancer ont en effet dû apprécier.
19:26 Dominique Faure a dans un premier temps donné des explications assurant que ces propos ont été mal compris.
19:32 Elle prétend avoir dit que l'attente d'une reconduction gouvernement était selon elle à relativiser par rapport à l'attente d'un diagnostic de cancer.
19:39 Elle allait même jusqu'à accuser ses adversaires politiques de mauvaise foi.
19:43 Reste que les propos qu'elle a vraiment tenus continuent de circuler sur les réseaux sociaux.
19:47 Elle a finalement fait machine arrière et présenté ses excuses.
19:50 Les prêches antifrancs d'un imam réveillent d'Armanin.
19:54 Le ministre de l'Intérieur a demandé le retrait du titre de séjour de l'imam de Bagnole-sur-Seize
19:58 après des propos signalés par le préfet Dugard au procureur de la République.
20:02 Madjoub Madjoubi avait en effet profité d'un prêche pour expliquer que le drapeau français
20:06 ne signifiait rien pour les musulmans en France et qu'il, je cite, "gangrenait les têtes et avait une valeur satanique".
20:12 Des propos considérés comme des appels à la haine par le premier flic de France
20:15 qui espère une expulsion du territoire de l'imam en question après le retrait des titres de séjour.
20:20 Titres de séjour dont on peut se surprendre de l'obtention.
20:24 Si vous n'avez pas pu prendre le train ce week-end, préparez-vous à une nouvelle surprise.
20:28 Un préavis de grève a été déposé du vendredi 23 février à 11h, au samedi 24 à 23h.
20:34 Après les contrôleurs, c'est au tour des aiguilleurs de se mettre à l'arrêt.
20:37 Le week-end dernier, la CNCF a estimé que 150 000 voyageurs n'ont pas pu prendre le train
20:41 sur le total d'un million de passagers prévus.
20:43 Un TGV sur deux était annulé, trois contrôleurs sur quatre étant en grève
20:47 pour réclamer des revalorisations salariales.
20:49 Pour la fin de la semaine, les aiguilleurs réclament une augmentation des recrutements
20:53 et l'amélioration de leurs conditions de travail.
20:55 Encore un fait divers sordide.
20:58 Samedi, à la peine sur Yvonne, près de Marseille, une femme de 82 ans a été violée par un cambrioleur.
21:04 Un individu s'est introduit à son domicile en début d'après-midi alors qu'elle regardait la télévision,
21:09 lui a réclamé de l'argent et des bijoux et, devant son refus, l'a violée.
21:13 Le suspect a été arrêté le lendemain et placé en garde à vue.
21:16 Ce clandestin guinéen, âgé de 35 ans, faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français,
21:22 une OQTF, notifiée le 17 janvier.
21:24 Il était déjà connu des services de police pour un cambriolage en janvier dernier.
21:27 Nouveau scandale aux urgences.
21:30 À l'hôpital Novo de Pontoise, dans le Val d'Oise, un patient atteint d'une embolie pulmonaire
21:35 a été renvoyé chez lui avec un doliprane.
21:37 Après plus de 16 heures d'attente, l'homme fait un malaise, a du mal à respirer, puis perd connaissance.
21:42 Un médecin lui fait alors une piqûre et diagnostique une sciatique.
21:46 Vincent Eckhart est alors envoyé chez lui avec du doliprane.
21:49 En réalité, l'homme faisait une embolie pulmonaire bilatérale qui ne sera diagnostiquée que plus tard
21:53 et par un autre médecin quand ses jambes sont devenues violacées.
21:56 En régimé, ses deux poumons sont obstrués par des caillots de sang dans les artères.
21:59 Vincent Eckhart a failli mourir et a dû rester plus de 20 jours hospitalisé.
22:03 L'homme a décidé de porter plainte contre l'hôpital.
22:05 Le médecin, à l'origine du mauvais diagnostic, a été suspendu et fait l'objet d'une procédure disciplinaire.
22:11 Le ramadan, nouvel ultimatum de Miami de Netanyahou.
22:14 Alors que les propres rêves ou de cessez-le-feu n'ont plus abouti depuis fin novembre et une vague de libérations d'otages,
22:19 le Premier ministre israélien veut lancer une importante offensive sur la ville de Rafa au sud de la bande de Gaza
22:24 si les otages toujours retenus par le Hamas et les groupes affiliés n'ont pas été libérés.
22:27 La tête de butoir fixée, le début du ramadan, le 10 mars prochain.
22:31 Une opération qui ne réjouit pas la prétendue communauté internationale
22:34 dans la mesure où elle sera synonyme d'un véritable drame sur le territoire palestinien.
22:38 Après déjà plus de 25 000 morts, dont une large part de civils et souvent des femmes et des enfants.
22:43 Dans ce cadre, le président brésilien Lula a fait réagir Tel Aviv après des propos qui comparaient, je cite,
22:48 "le génocide à Gaza et l'extermination des juifs pendant la seconde guerre mondiale".
22:52 Une ligne rouge pour Netanyahou qui a déjà connu la plainte pour génocide sur les Gazaouides de l'Afrique du Sud,
22:56 il y a quelques semaines devant la Cour de justice internationale.
22:59 Quatre mois et demi après l'attaque du 7 octobre,
23:01 le conflit israélo-palestinien est à nouveau plongé dans une situation qui semble en tout point insoluble.
23:07 [Générique]
23:10 Et voilà, nous approchons déjà de la fin de cette édition. Dans un instant, le Zoom du jour.
23:14 Nicolas Battini de l'association culturelle Palatinou se donne pour mission de défendre l'identité corse.
23:21 Le grand crime impardonnable réside précisément dans le fait que l'autonomisme que l'on peut aisément qualifier aujourd'hui de gauche
23:28 et qui est au pouvoir en Corse a promis à notre peuple la défense de la langue,
23:33 la défense de la culture, la défense de la terre, la défense de l'identité et lui a donné, une fois qu'il est arrivé au pouvoir,
23:39 l'Ocean Viking, l'Aquarius, les bateaux de migrants, la première Gay Pride de Corse à Bastia, la théorie du genre et l'écriture inclusive.
23:46 Vous admettrez que, eh bien, ou bien nous avons affaire à un malentendu profond, très clair,
23:54 ou bien à l'une des plus terribles escroqueries politiques que la Corse ait connue dans son histoire contemporaine.
23:59 Quoi qu'il en soit, cela devra nécessairement se régler d'un point de vue électoral et politique.
24:04 Également au programme, un nouveau numéro de Politique Éco.
24:07 Pierre Bergeron reçoit l'économiste Marc Rousset pour son ouvrage "Notre faux ami, l'Amérique", pour une alliance avec la Russie.
24:14 À présent, pour sa chronique "Les Affranchis", Philippe Béchade dénonce le racket des Français avec l'aide militaire à l'Ukraine.
24:21 C'est à présent la fin de cette édition.
24:23 Merci à tous pour votre fidélité.
24:25 On se retrouve demain.
24:26 En attendant, portez-vous bien.
24:28 Bonsoir.
24:30 Sous-titrage ST' 501
24:32 [Musique]