• il y a 10 mois

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00:00 [SILENCE]
00:07 Merci donc de m'accueillir.
00:08 Alors, pour tout vous dire, quand j'ai vu le sujet de l'exposé "La réindustrialisation"
00:13 qui est une sorte de mantra depuis un certain temps...
00:15 [SILENCE]
00:20 ... qui est une sorte de mantra depuis un certain temps,
00:23 je me suis posé la question de comment j'allais aborder le problème.
00:27 Parce que moi, je suis donc de la classe technocratique d'entreprise,
00:30 je suis un producteur de données.
00:32 Je ne suis pas un économiste, mais je suis justement...
00:34 Moi, j'ai les mains dans le cambouis et j'essaie d'observer et de répondre,
00:39 d'observer au mieux possible et d'apporter des réponses aux questions qui peuvent se poser,
00:45 avec une difficulté d'ailleurs, et on y verra,
00:47 c'est quelles sont les questions sous-jacentes effectivement aux problématiques qu'on veut traiter.
00:52 Donc, là, je vais vous parler de la réindustrialisation,
00:59 qu'est-ce que ça peut être que la réindustrialisation,
01:01 quelles sont les questions que ça pose,
01:03 et aussi parler de quels sont les problèmes auxquels on est confronté en termes méthodologiques
01:10 et en termes d'unité d'observation, parce que ça n'est pas anodin
01:14 et ça n'est pas complètement déconnecté des discours qu'on peut avoir
01:18 et des réponses qu'on peut apporter, même des interprétations,
01:21 sur un cadre très précis, je vous montrerai qu'effectivement,
01:23 si on ne fait pas attention aux objets dont on parle,
01:28 on peut aboutir à une interprétation complètement erronée.
01:32 Alors, on le voit bien, donc, que les questions de la réindustrialisation
01:36 sont régulièrement posées depuis longtemps,
01:38 elles sont débattues au sein de la science politique,
01:40 elles sont aussi au cœur d'enjeux importants qui sont soulevés,
01:43 donc lors des différentes élections,
01:45 qui l'ont été, me semble-t-il, lors des différentes élections présidentielles.
01:49 Et je pense que je reviendrai à la fin de mon interview,
01:53 qui est éclipsante, que les questions sous-jacentes aux questions de réindustrialisation
01:58 ont probablement un peu évolué,
02:00 et je pense qu'il faudra peut-être lors du débat qu'on se pose la question
02:07 de savoir effectivement à quel point les questions auxquelles on peut répondre.
02:10 Je ne suis pas sûr que, notamment, il y a cette interview dans le débat
02:15 de l'élection présidentielle de 2022, qui s'est intervenue aussi en 2017,
02:20 je ne suis pas sûr que dans les deux cas,
02:22 les questions qui se posaient autour de la réindustrialisation
02:24 étaient exactement les mêmes.
02:26 Je ne suis pas sûr qu'après un quesquennat où il y a eu une crise trinitaire,
02:30 une crise énergétique, quand on parle de réindustrialisation,
02:32 on voulait répondre exactement au même problème que l'on a dit.
02:35 Et je ne suis pas sûr, je suis même sûr du contraire, d'ailleurs,
02:37 que la politique publique ait permis d'éclairer le débat
02:40 et ait permis de répondre aux questions qui se posaient.
02:42 Alors, avant d'aborder...
02:51 Bon, grosso modo, sans vouloir spoiler,
02:56 je pense que sur la réindustrialisation,
02:58 dans le passé tout récent et l'avenir, on ne voit pas grand-chose.
03:02 Donc, ça va être réglé.
03:05 Par contre, ce qui est intéressant, c'est de voir
03:08 qu'est-ce qu'on voit sur un passé plus lointain.
03:10 Alors, je suis venu avec un certain nombre de graphiques
03:12 que je vais partager auprès des gens qui sont en...
03:18 en distance.
03:24 Et notamment, le premier, c'est quelque chose qui...
03:32 Alors, je ne sais pas si vous voyez bien, distance, c'est un peu...
03:36 Le premier que je...
03:39 Parce que, en fait, pour répondre à cette question,
03:41 la première source utile,
03:43 ce n'est pas une source qui vient de chez moi,
03:45 c'est la possibilité nationale.
03:47 C'est la part de la valeur ajoutée industrielle
03:53 dans le PIB en France.
03:56 Donc, c'est l'activité industrielle.
03:58 Ce n'est pas la valeur ajoutée dégagée par les entreprises françaises.
04:02 Les entreprises d'industrie française.
04:04 Et sur le site de l'Unice, c'est bon, c'est parfait.
04:07 On trouve des choses, parfois il y a beaucoup de choses,
04:09 parfois il est mal à les trouver.
04:11 Et on trouve un graphique qui permet de voir l'évolution
04:14 de cette part de la valeur ajoutée entre 49 et 2021.
04:18 2022 même, je crois.
04:21 Alors, ce qu'il faut voir, c'est la branche industrielle.
04:26 Donc, c'est la totalité de la branche industrielle.
04:29 C'est donc l'industrie manufacturière et industrie extractive.
04:32 Ce qui explique d'ailleurs, probablement,
04:34 une partie de la baisse qu'on constate dans les années 60,
04:38 la fermeture des mines.
04:39 Ce qu'on constate aussi, c'est, vous voyez,
04:42 en consommant en 49, c'était 30% de la valeur ajoutée.
04:47 On en est maintenant à 13%, à peu près.
04:51 Donc, une baisse quand même importante.
04:55 Sachant qu'il faut bien voir que le PIB français en 1947
04:58 et le PIB français en 2022, ça n'a aucun rapport.
05:02 Alors, les seuls chiffres que j'ai, c'est en euro courant.
05:05 Alors, évidemment, il faudrait, pour vous dire,
05:07 en 1949, le PIB en euro courant, c'est 13,2 milliards d'euros.
05:13 Et en euro courant, le PIB en 2022, c'est 2 839 milliards d'euros.
05:18 - Est-ce que tu peux le mettre en plein écran ?
05:20 Parce que les gens ne voient pas ton graphique.
05:22 - Alors, je peux le mettre en plein écran ?
05:26 - C'est là.
05:31 - C'est pas PowerPoint ?
05:32 - Non, c'est pas PowerPoint, c'est un fichier PDF.
05:34 - Ah, d'accord.
05:35 - Donc, il faut que je descende. Voilà.
05:37 - Très bien.
05:38 - Donc, il leur manque la... Voilà.
05:40 Donc, on voit qu'en 1947, une grande partie de l'économie française
05:46 était basée sur l'activité industrielle importante,
05:49 probablement couplée avec une activité agricole
05:51 - je n'ai pas regardé, mais qui était probablement avec du même zoneau -
05:54 et que maintenant, ce n'est plus le cas.
05:56 Il y a eu une grosse diversification.
05:59 Ce qui me paraît important,
06:01 - vous voyez donc une baisse importante -
06:03 ce qui m'a un peu surpris, pour te le dire,
06:05 quand j'ai vu ce graphique, c'est qu'on voit quand même
06:07 une baisse continue, une baisse autant importante.
06:10 En 1990, par contre, sur la crise de 2009,
06:14 il ne semble pas être...
06:15 Bon, c'est le pourcentage que l'industrie était plus touchée
06:17 que les autres branches.
06:19 Et un peu une...
06:22 Depuis, grosso modo, les années 2010,
06:25 il y a une stabilité, avec une légère remontée à la fin.
06:29 Donc voilà. Voilà ce qu'on peut dire.
06:31 C'est déjà un élément de...
06:33 Alors, ça... un élément d'information.
06:35 Après, si on regarde le deuxième graphique,
06:38 qui est la part de l'emploi industriel...
06:41 Alors, il faut que je change ma larme.
06:48 Alors, il faut que je fasse un peu de test de prise.
06:51 La part de l'industrie...
06:53 Donc, on voit effectivement...
06:55 Alors, ça, c'est le nombre d'emplois salariés en France.
06:58 Est-ce que je peux te le dire ?
07:01 Tu peux le dire ?
07:02 Le nombre d'emplois salariés en France.
07:05 Et, en ce qui concerne, donc,
07:07 on fait une période plus courte, c'est entre 1974 et 2022.
07:10 Donc, vous avez...
07:13 Donc, c'est en milliers d'emplois.
07:15 Donc, vous avez à peu près 7 millions d'emplois salariés.
07:19 Donc, là, ça va être épais.
07:22 Enfin, 6 millions en 1974.
07:27 Et on arrive maintenant, grosso modo,
07:30 à à peu près la moitié.
07:32 Donc, une baisse, effectivement, importante.
07:35 Ce qu'on peut dire là-dessus, c'est que...
07:38 cette baisse n'a pas été identique,
07:41 suivant tout type de compétences.
07:43 C'est-à-dire, beaucoup plus importante pour les emplois non qualifiés
07:46 que pour les emplois qualifiés dans l'industrie.
07:48 Ce qui est intéressant, auprès,
07:50 c'est de comparer ces données
07:53 avec nos pays européens.
07:56 Alors, ce qui est un peu dommage, maintenant,
07:58 c'est que j'ai, maintenant, encore plus les données du Royaume-Uni.
08:01 Donc, il serait plus difficile de restater ce qui est un peu difficile.
08:05 Et donc, vous voyez, donc, c'est mon troisième graphique.
08:10 Et donc, c'est pareil.
08:11 C'est la part de l'industrie dans la valeur ajoutée totale, dans le PIB.
08:16 Et donc, la France, c'est la courbe en bleu qui est tout en bas.
08:20 Donc, effectivement, c'est le pays européen
08:23 dont la part de la...
08:26 la valeur ajoutée industrielle est la plus basse dans la part du PIB.
08:30 La plus haute, alors, bon, il y a la Pologne.
08:33 Alors, la Pologne, je pense qu'il y a un artefact
08:35 qui livre le mot aux industries extractives
08:38 qui en rajoutent.
08:39 Puis bon, le PIB de la Pologne, c'est 6 fois moins que le PIB de l'Allemagne.
08:43 Donc, alors, ça, c'est la part...
08:45 Mais vous voyez que l'Allemagne, en gros, est restée à peu près stable
08:49 sur les années 1995-2022
08:52 à 26% à peu près.
08:55 Donc, effectivement, un partage de l'économie légèrement différent.
09:00 Et si on regarde du point de vue des emplois,
09:04 donc, ça, là, c'est le pourcentage d'emplois industriels dans l'emploi total.
09:09 Vous voyez...
09:11 Donc, j'ai repris un peu, j'ai repris en gros les mêmes pays
09:23 que ceux qui étaient sur le graphique précédent.
09:25 Et donc, vous voyez, donc, effectivement,
09:31 la Pologne, effectivement, à un niveau,
09:34 le pourcentage d'emplois industriels a élevé.
09:36 Et la France, qui est plutôt bas.
09:39 Avec ce qui est intéressant de constater, c'est quand même...
09:42 On voit que ce soit aux Pays-Bas, en France et en Allemagne,
09:46 une baisse à peu près, quand même, de l'emploi industriel sur toutes les années.
09:51 Donc, on parle pas du même niveau,
09:54 mais donc, il y a quand même une inflexion qui est un peu identique.
09:58 Et notamment, j'ai vu, notamment, les chiffres pour le Royaume-Uni,
10:01 les chiffres de l'Allemagne et de la France sont à peu près identiques.
10:05 Donc, ça laisserait penser, effectivement,
10:07 qu'il y a eu, durant toutes ces années,
10:11 une désindustrialisation de la France.
10:14 Et donc, la réindustrialisation, ce serait le retour vers un État
10:19 qui était un État antérieur.
10:21 Alors, on pourrait discuter dans le débat,
10:23 effectivement, de la correspondance de cet État.
10:25 Est-ce que c'était le paradis originel, etc.
10:27 Et pourquoi revenir à cet État ?
10:30 Voilà en quoi je pense que ça pourrait attirer des débats qu'on pourrait avoir.
10:35 Alors après, ça, c'est l'approche continentale.
10:39 Après, il faut regarder ce que ça donne sur le tissu productif,
10:43 sur les entreprises.
10:45 Alors, c'est là où je vais faire un petit point un peu méthodo,
10:52 qui est important, qui est toujours important en statistique.
10:59 Quand on fait, quand on observe une réalité,
11:02 la première chose qu'on doit regarder,
11:05 c'est quelle est l'unité d'observation.
11:07 Alors, je pense que si je faisais un sondage
11:14 en posant la question "qu'est-ce que c'est qu'une entreprise ?
11:17 et "qu'est-ce que c'est qu'une entreprise industrielle ?",
11:19 je pourrais probablement autant répondre
11:22 que le champ de la table.
11:24 Alors, on a une grande chance en France.
11:26 Alors, je ne sais pas si tout le monde en est conscient,
11:28 c'est que, alors je pense que vous savez tous
11:30 que l'INSEE gère le répertoire sirène.
11:33 Le répertoire sirène gère le répertoire d'entreprise.
11:35 C'est-à-dire que si vous créez votre entreprise,
11:37 vous allez, alors, tout est en train de changer,
11:41 mais jusqu'à récemment, vous avez eu un CFE,
11:44 qui vous rencontrait un conseiller,
11:47 vous créez votre entreprise, on vous donnait un numéro sirène,
11:50 donc ça peut être une personne morale, une personne physique,
11:53 et puis vous avez aussi, donc, dans ce répertoire,
11:56 deux types d'unités, les entreprises,
11:58 enfin, les entreprises ou l'unité légale, comme vous voulez,
12:01 qui sont donc avec le numéro sirène,
12:04 et vous pouvez créer des établissements
12:07 qui est donc l'unité territoriale.
12:09 Une entreprise peut avoir plusieurs unités territoriales.
12:12 Si j'en parle, c'est que la France,
12:15 il y a peut-être Suisse ou en Europe,
12:17 qui a même quelque chose d'équivalent,
12:19 et dans le monde, il y a un pays très très lointain,
12:22 et si j'en parle, c'est que c'est pas complètement anodin
12:26 dans l'observation qu'on peut avoir du système productif.
12:29 Si je prends l'exemple de l'Allemagne,
12:31 en Allemagne, il n'y a pas ça.
12:33 En Allemagne, il y a des registres par l'hénder.
12:37 Et donc, en gros, une entreprise allemande,
12:42 c'est une entreprise d'un hénder.
12:44 Donc ça change un peu la donne.
12:48 Et on voit bien d'ailleurs, pour vous donner,
12:51 dans les réunions qu'on a à Eurostat,
12:53 il y a une des gros gros questions
12:57 qui tournent autour d'Eurostat.
12:59 On voit bien parce qu'on travaille de plus en plus
13:01 avec des administratives, avec des privés.
13:05 Et on a la chance, parce que je n'ai pas dit qu'en France,
13:08 ce numéro 6 rang, c'est un identifiant interadministratif,
13:12 donc qui est utilisé par la totalité de l'administration,
13:15 par les banques, et donc ça nous permet
13:18 de faire des appariments de fichiers.
13:20 Ça nous permet, on l'utilise en production,
13:22 parce qu'on utilise beaucoup de sources administratives,
13:26 que ce soit les sources fiscales annuelles,
13:27 les sources fiscales infranuelles, comme on a déclaré sur un TVA,
13:31 qui sont beaucoup plus difficiles à utiliser dans d'autres pays
13:35 où l'identifiant fiscal n'est pas l'identifiant statistique.
13:43 Et on voit bien que, enfin, je vois, quand je discute avec mes collègues allemands,
13:46 quand on décide de faire ce qu'on appelle du micro-data linking
13:50 au niveau de Rosat, une des premières questions qu'elles se posent,
13:55 c'est la clé d'appariement.
13:56 Chose que nous, en France, qui pour nous est un problème ridicule.
14:00 Alors voilà, donc ça, bon ça c'est une incise,
14:03 mais on voit bien que, et ça de plus en plus,
14:07 que ce qui nous intéresse, in fine, d'un point de vue économique,
14:10 ce n'est pas l'unité telle qu'elle est enregistrée en sirène.
14:13 Alors d'un point de vue principal, l'unité qui correspond à sirène,
14:16 c'est l'unité économique qu'on appelle l'entreprise.
14:19 Et donc, c'est un peu difficile, l'entreprise, c'est ce qu'on appelle,
14:23 il y a eu une définition,
14:26 définition en ce temps de la LME, la Loi de Modélation de l'Économie,
14:31 qui ont dit que l'entreprise, c'est l'unité économique
14:35 qui correspond à la plus petite combinaison d'unités légales,
14:38 qui correspond à l'unité sirène,
14:40 et qui constitue donc une unité organisationnelle de production de biens et de services
14:44 jouissants d'une certaine autonomie de décision.
14:46 En gros, c'est l'unité qui permet de gérer les moyens de production.
14:51 Donc on voit, et c'est très vrai dans l'industrie,
14:56 alors on peut imaginer que ça peut dans certains cas s'apparier au groupe,
15:00 mais si vous prenez par exemple un groupe comme Stellantis,
15:03 il y a le groupe Stellantis, et puis il y a l'entreprise Peugeot,
15:05 il y a l'entreprise Citroën, etc.
15:07 Voilà, qui se découpe comme ça.
15:09 Et on voit qu'on est obligé de construire une unité qui n'a pas d'existence juridique,
15:17 et qui d'ailleurs peut poser un certain nombre de problèmes,
15:20 parce qu'elle peut être un peu molle,
15:22 et qui est une unité sur laquelle,
15:27 un périmètre sur lequel on consolide les comptes.
15:30 Alors on en a besoin en production,
15:32 parce que quand on fait des évolutions annuelles,
15:35 entre deux années, on voit bien que...
15:38 Ce qu'il faut voir aussi c'est que les entreprises,
15:40 en gros, 50% des entreprises se restructurent chaque année.
15:44 Donc, quelle que soit la taille de l'entreprise, c'est énorme.
15:47 Et donc elles se découpent, etc.
15:49 Donc on voit bien qu'on a besoin de faire ce travail en production
15:52 pour savoir si on a des chiffres qui sont cohérents,
15:55 mais on a besoin aussi de faire ce travail
15:58 pour aboutir à des chiffres qu'on estime économiquement viables.
16:06 Et enfin, je vais prendre un exemple.
16:08 Par exemple, si vous prenez Renaud et Citroën,
16:13 ils se sont structurés de telle façon
16:15 que si vous ne faites pas ce travail,
16:17 et notamment vous ne faites pas ce travail
16:20 de consolidation du chiffre d'affaires...
16:24 Bonjour, bonsoir !
16:27 ...de consolidation du chiffre d'affaires
16:34 au niveau de l'entreprise,
16:39 en gros, tel qu'était organisé Citroën par Renaud,
16:46 vous avez un chiffre d'affaires 70 fois plus important
16:48 pour Citroën que Renaud,
16:49 ce qui n'a aucun sens économiquement.
16:51 Donc on voit bien qu'il y a nécessité...
16:53 Alors ce travail a commencé à être mis en place
16:58 dans les années 90 à l'INSEE,
17:00 à la suite d'une très grosse frustration
17:02 des entreprises automobiles.
17:03 On avait besoin,
17:05 il a fallu faire dans l'urgence à ce moment-là.
17:07 Et donc c'est un travail qui a été, peu à peu,
17:09 mis en place au niveau français et au niveau européen,
17:12 et qui permet d'avoir des unités
17:15 qu'on peut, a priori, comparer.
17:17 Mais du coup, on voit bien,
17:19 quand on est passé en 2019, sur le champ 2017,
17:24 et qu'on a raisonné en entreprise,
17:28 ça a changé le poids des différents secteurs.
17:30 Là on raisonnait, et notamment,
17:33 et donc si vous prenez...
17:34 Vous pouvez vous connecter, profitez de la soirée, merci.
17:39 Et si vous prenez, par exemple,
17:41 donc mon...
17:43 C'est peut-être le quatrième graphique.
17:45 Vous avez mis, effectivement,
17:47 la façon dont se répartissent les unités légales de l'industrie.
17:55 Vous avez, si vous prenez le répertoire Sirène,
18:00 vous avez à peu près 44 000 unités légales de l'industrie.
18:04 Si vous raisonnez en entreprise,
18:07 vous intégrez à ces unités légales de l'industrie
18:12 16 500 ports financiers
18:15 qui sont généralement de l'entreprise du commerce,
18:17 parce qu'elles sont adossées à des entreprises industrielles,
18:19 plus des entreprises financières,
18:21 parce qu'un certain nombre d'entreprises ont effectivement des participations financières,
18:25 et donc qui se retrouvent basculées au niveau de l'entreprise dans l'industrie.
18:31 Et donc, effectivement, la valeur ajoutée de ces entreprises
18:34 participe à la valeur ajoutée des secteurs industriels.
18:36 Et, a contrario,
18:38 vous avez des unités légales de l'industrie
18:41 qui sont adossées à d'autres entreprises,
18:44 qui ne sont pas d'industrie,
18:46 et qui se retrouvent balayées dans le commerce.
18:48 Alors, tout ça derrière, c'est parce que,
18:51 pour chacune de ces unités,
18:53 on calcule une activité principale.
18:56 L'activité principale d'entreprise.
18:59 Et donc, on calcule ça à tous les niveaux,
19:01 que ce soit au niveau établissement,
19:02 à la fête, que ce soit au niveau entreprise,
19:04 et que ce soit au niveau unité légale.
19:08 Et la façon dont on calcule,
19:09 c'est qu'on considère que l'activité principale d'entreprise,
19:12 c'est l'activité qui génère le plus de valeur ajoutée.
19:15 Ce qui fait d'ailleurs, pour tout vous dire,
19:17 que, donc ça a effectivement, voyez,
19:21 changé passablement le contour et le poids,
19:24 on va leur ajouter de l'industrie,
19:26 quand on résume au terme sectoriel,
19:27 donc c'est un petit peu différent de ce qu'on voit
19:30 quand on parle avec la Condamnate,
19:32 avec l'Ontario international.
19:34 Mais il y a aussi, je veux dire,
19:36 cette approche statistique
19:38 a des conséquences qui vont au-delà de la statistique.
19:40 Alors, je vais prendre un exemple.
19:43 On a eu beaucoup de problèmes de communication
19:46 quand Michelin a basculé dans le commerce de gros.
19:53 Alors, il faut bien que cette approche en entreprise,
19:55 elle pose deux questions.
19:59 D'une part, parce qu'effectivement, on revient à Michelin,
20:02 et d'ailleurs, chaque année,
20:03 on pose toujours la question pour Célentis et Renaud,
20:06 savoir s'ils n'ont pas basculé en commerce de gros.
20:08 Et donc, c'est le poids de l'industrie automobile
20:11 de façon drastique.
20:12 Avec de vraies questions,
20:15 qui sont comme des questions politiques, d'ailleurs.
20:17 Parce qu'il y a une question de communication,
20:19 ça c'est le premier point.
20:21 Même si c'est une information intéressante.
20:23 Parce que ça indique effectivement quel est le poids.
20:27 Et on voit bien que Michelin a basculé en commerce de gros,
20:29 et les industries automobiles françaises
20:31 sont, en gros, sur la brèche.
20:34 Alors, peut-être pas le germain,
20:35 parce qu'elles sont moins non-platées,
20:36 on va peut-être changer les choses,
20:38 on se reviendra à la fin.
20:40 Et donc,
20:42 qu'est-ce que je veux dire ?
20:45 Et donc, on voit bien que,
20:48 c'est le premier point,
20:50 donc ça peut poser des questions politiques, là-dessus.
20:53 Ça pose aussi des questions en termes de comparaison internationale.
20:57 Parce que,
21:01 ce travail, normalement, est fait au niveau,
21:05 dans tous les pays européens.
21:07 Mais les systèmes de production statistique
21:09 de séries d'entreprises des pays européens
21:11 sont tellement adhérents, souvent,
21:13 à l'organisation,
21:15 que ce soit économique, en fait, d'entreprises,
21:17 ou à l'organisation administrative,
21:19 qu'on voit, par exemple,
21:21 qu'il y a pas mal de difficultés
21:24 pour avoir des comparaisons.
21:26 Par exemple, notamment, il y a,
21:28 c'est un des graphiques qui vous est transmis dans le papier, là,
21:31 où on compare les performances à l'export
21:34 des PME
21:36 dans les différents pays européens,
21:38 peut-être le dernier ou l'avant-dernier.
21:40 La France était le dernier.
21:42 En ce moment, elle est la performance
21:44 exportatrice des pays européens.
21:46 Mais, quand vous raisonnez en entreprise,
21:49 vous divisez le nombre de PME françaises par deux.
21:52 Vous avez, en gros, 280 000,
21:54 enfin, je sais plus quel est le chiffre exact,
21:56 mais c'est à cet ordre-là,
21:58 280 000 PME en unité légale,
22:00 et quand vous raisonnez en entreprise,
22:02 vous avez plus que 70 000.
22:04 Et donc, vous voyez,
22:06 les comparaisons peuvent être...
22:08 Donc, ça a été une difficulté
22:10 auquel on n'est pas parfois confronté.
22:12 Et si j'en parle, c'est que
22:14 cette étude d'Eurostat,
22:16 je l'avais entendu d'utiliser
22:18 par je ne sais plus quel candidat présidentiel,
22:21 pour parler, justement,
22:23 des mauvaises performances
22:25 des PME françaises par rapport aux PME européennes,
22:27 alors que ces comparaisons n'avaient aucun sens.
22:29 Donc, on voit bien que ce que je dis là, en plus,
22:31 c'est que ça pose la question, la responsabilité
22:33 du statistique public dans le débat économique,
22:35 et comment on fait, forcément,
22:37 pour donner et pour éclairer
22:39 la meilleure manière qui soit le débat économique.
22:41 La dernière façon de voir,
22:44 alors ça, c'est une approche
22:47 beaucoup plus territoriale,
22:49 qui est partir de l'établissement.
22:51 Alors, attends, je ne sais pas si j'ai...
22:53 Et donc...
23:00 Je ne sais pas où il est...
23:02 Et donc, c'est un travail
23:04 qui a été mené à l'INSEE en 2018,
23:06 qu'il faudrait probablement qu'on remette
23:09 sur le tapis, là,
23:11 sur l'ouvrage, là,
23:13 dans les années qui viennent,
23:16 qui était...
23:18 C'était Jean-Luc Tavernier
23:22 qui avait beaucoup insisté,
23:24 c'est une patente sirène.
23:26 Donc là, évidemment, c'est l'établissement,
23:28 et donc on voyait
23:30 l'établissement industriel,
23:33 et donc, en gros, entre 2006 et 2015,
23:36 ce qu'on voit, c'est que l'industrie manufacturière
23:38 a perdu entre 27 000 croissants d'établissement,
23:41 en moyenne, donc, probablement moins de 18%.
23:44 L'état moyen de cet établissement reste à peu près stable,
23:49 et puis, là, très curieusement,
23:51 et c'est ça qui était intéressant,
23:53 c'est que, contrairement à ce qu'on voyait
23:55 pour l'activité industrielle,
23:57 la façon dont la crise de 2008-2009
24:00 avait beaucoup... avait touché plus l'industrie
24:02 que le reste des secteurs,
24:04 il y a eu, au niveau de certains établissements industriels,
24:07 effectivement, un repli très, très,
24:10 très, très important à partir de 2008-2009.
24:13 Et on voit que les deux secteurs
24:17 qui résistent le mieux au niveau des établissements,
24:20 c'est le secteur agroalimentaire
24:22 et la construction aéronautique et spatiale.
24:24 Voilà.
24:25 Donc, vous avez là trois approches,
24:28 et en fait, qui...
24:30 qui, grosso modo, permettent de...
24:33 enfin, sont à peu près...
24:35 se renrichissent les unes les autres
24:37 et permettent de conclure, effectivement,
24:39 au fait que...
24:41 il y a eu depuis...
24:44 je vais monter à 49 pour les comptes, mais...
24:46 il y a eu depuis 50 ans une baisse
24:48 très sensible de l'activité industrielle en France,
24:52 et que, donc, effectivement, il y a eu une désindustrialisation.
24:55 Alors, pour la réindustrialisation, comme je vous l'ai dit,
24:58 pour le moment, on ne voit pas grand-chose,
25:01 je vous ai mis à la fin
25:03 les créations de l'entreprise industrielle.
25:06 Quand j'ai posé la question de savoir
25:08 quelle était l'APE,
25:09 enfin, quelle était l'activité les plus touchée,
25:11 en réponse, c'est les panneaux solaires et les bijoux.
25:14 Donc, je pense qu'il faudrait...
25:16 il faudrait qu'on regarde ça de façon plus précise.
25:19 Mais, effectivement, ce qu'il faut voir,
25:21 c'est que la création d'entreprises en France
25:24 ces dernières années a explosé.
25:28 On en a plus d'un million d'entreprises créées chaque année,
25:31 mais il y a 60% qui sont des micro-entrepreneurs.
25:34 Si vous regardez, par exemple, le nombre d'entreprises
25:39 en Allemagne et en France,
25:42 32 est à 4 millions, 4,
25:43 et 3 millions est en Allemagne,
25:45 si vous enlevez les micro-entrepreneurs,
25:47 effectivement, vous enlevez les cronto-bonos
25:49 qui a près de 3 millions 5 d'entreprises en France.
25:54 Donc, on voit que la façon d'estructurer
26:01 le système productif en France et en Allemagne
26:03 est quand même très sensiblement différente.
26:06 Alors, après, ce que je veux dire,
26:08 c'est que là, ce que je vais montrer,
26:10 c'est qu'on voit effectivement une baisse
26:12 de la part de l'industrie dans l'activité du système productif,
26:16 dans l'activité économique,
26:18 on voit aussi que c'est lié à la façon
26:21 dont on observe cette activité.
26:23 Alors, il y a un point sur lequel,
26:25 on ne sait pas ce que ça va donner,
26:27 on est actuellement en train de travailler
26:32 sur un changement de l'activité.
26:36 Il y a une rénovation de la NAF,
26:38 la NAS et la NAF,
26:39 on s'intervient régulièrement,
26:41 et notamment, il y a une règle qui a été définie,
26:43 je crois que c'est au niveau de l'Uni,
26:45 parce qu'il faut savoir que,
26:46 nos nomenclatures d'activité sont coordonnées,
26:50 enfin, intégrées,
26:52 s'intégrent dans les nomenclatures d'activité européennes,
26:54 et s'intégrent elles-mêmes dans la CITI,
26:56 qui est l'activité mondiale.
26:59 Et il y a un changement important,
27:01 et donc, cette nomenclature d'activité,
27:03 c'est celle qui permet de définir le Code ABU.
27:05 Et il y a, dans les règles de placement de l'entreprise,
27:09 il y a eu un changement important,
27:11 ce qui concerne les donneurs d'ordre.
27:13 Jusqu'ici, les donneurs d'ordre étaient classés dans l'industrie,
27:18 si c'était des donneurs d'ordre qui fournissaient
27:21 les intrants matériels aux sous-traitants.
27:24 Maintenant, seront inclus dans l'industrie
27:27 les donneurs d'ordre qui fournissent,
27:31 non seulement les produits,
27:32 mais peut-être pas forcément les produits,
27:34 mais y compris les produits de la propriété intellectuelle.
27:37 C'est-à-dire que si vous avez les brevets,
27:40 et que vous, et qu'en France, ne reste que,
27:43 grosso modo, le siège avec uniquement les brevets,
27:49 et si vous externalisez complètement la production d'un autre pays,
27:52 néanmoins, vous resterez, la trace française restera
27:55 une unité industrielle.
27:57 Ce qui pourrait...
27:59 Alors, après, on n'a aucune idée de l'impact.
28:01 La seule chose qu'il y a, c'est que ça fera rester Michelin
28:03 dans la production pneumatique.
28:07 Ça, c'est clair.
28:08 Mais on n'a aucune autre idée de l'impact que ça peut avoir,
28:13 et notamment dans la comparaison entre les différents pays.
28:17 Parce que, enfin, on voit très bien que la façon dont les entreprises allemandes,
28:22 si on parle de la comparaison France-Allemagne,
28:24 dont les entreprises allemandes se sont délocalisées,
28:26 les entreprises françaises se sont délocalisées,
28:28 c'est pas du tout la même.
28:29 Et notamment, visiblement, en Allemagne,
28:33 il y a une délocalisation d'un certain nombre de tâches moins expertes
28:38 avec réintégration de tâches pour les experts du montage, etc.
28:44 Alors qu'en France, il y a une délocalisation complète
28:46 à cela fond de chaîne de production.
28:48 Et donc, du coup, on pourrait imaginer que c'est un impact,
28:53 à la fois d'ailleurs au niveau de l'organisation du système productif,
28:56 mais au niveau même de la comptabilité nationale,
28:58 au niveau... une observation par rapport à ça.
29:01 C'est des choses qui...
29:03 Bon, l'ANAP va être complètement effective au début de l'année,
29:09 et donc elle va être après opérationnelle...
29:13 - Monsieur Jean, tout le monde sait quoi c'est que c'est l'ANAP ?
29:16 - L'ANAP, c'est la Nombrature d'Activité Française.
29:19 Qui s'intègre dans l'ANAP, c'est la Nombrature d'Activité Européenne,
29:24 qui s'intègre dans la CITI, la Nombrature d'Activité Mondiale.
29:28 Voilà.
29:29 Alors, donc voilà, globalement j'ai répondu à peu près à ce qu'on voit.
29:34 On voit ce genre de choses, on voit des choses qui s'enrichissent.
29:39 Après, la question que je me suis posée, c'est mais qu'est-ce qu'on essaie de mesurer ?
29:44 Parce que...
29:46 Alors là, je vais au-delà de la production de ce qu'on voulait,
29:49 de la production de données, sans vous mettre en question,
29:56 parce que ce qui me semble, c'est que pendant un certain temps,
30:00 quand on a parlé d'industrialisation, ça tournait beaucoup autour de questions...
30:04 Alors, je vous ai présenté les questions de l'emploi industriel,
30:06 et donc effectivement, des problèmes de l'emploi industriel,
30:09 de qualification d'emploi, etc.
30:10 Ce qui me semble, ce qui est apparu quand même,
30:12 et ce qui apparaît de façon prégnante, notamment vis-à-vis des pouvoirs politiques,
30:17 des cabinets, c'est la question de la souveraineté, de l'indépendance.
30:23 On voit bien que ce qui s'est passé, que ce soit pendant la crise sanitaire,
30:28 et aussi pendant la crise énergétique, à chaque fois,
30:32 on a été confronté à des arrêts de chaînes de production par manque d'intrants.
30:37 Alors, c'est pas éloigné, ça peut être l'énergie, ça peut être les microprocesseurs.
30:40 On voit bien qu'il y a donc une baisse de l'activité,
30:44 parce que les chaînes de valeur ont été fortement impactées par les différentes crises.
30:54 Ça, c'est le premier point.
30:56 Et donc, effectivement, ça c'est quelque chose...
30:59 Alors, la question que je me suis posée, c'est que c'est quelque chose qui...
31:03 On peut faire des choses au niveau de la France, hein.
31:06 Bon, on n'est pas très bons, hein, parce que c'est quelque chose qui est très difficile à faire.
31:09 C'est des choses qui vont pouvoir probablement s'améliorer dans le futur,
31:13 parce que, avec les sources, avec les données du commerce extérieur,
31:18 on va avoir pas tant de...
31:20 Parce que, je ne sais pas si vous savez, pour les données du commerce extérieur,
31:23 pendant très longtemps, on avait, notamment les données d'importation,
31:28 uniquement le dernier pays.
31:30 Si bien que, quel est le principal pays importateur de la France, c'est quand même la Belgique.
31:36 Forcément, parce que beaucoup de choses passent par les ports, dans les stands, etc.
31:41 Et donc, là, effectivement, le système d'information va être beaucoup plus riche.
31:44 Donc, on va permettre, effectivement, d'avoir une meilleure appréhension des différentes chaînes de valeurs.
31:50 Mais la question qui se pose, et qui se pose d'ailleurs dans le cadre de l'industrie aussi,
31:54 quand on regarde le système productif, ça a un sens dans la définition de la France,
31:58 enfin bon, on peut le dire de l'économie, si on en a besoin pour calculer le PIB,
32:01 mais est-ce que, d'un point de vue économique, ça a un sens de se limiter au téléphone national ?
32:07 Notamment sur la question de souveraineté, est-ce que ce n'est pas au niveau européen qu'il faut plutôt envisager une étude ?
32:13 Ça, c'est le premier point.
32:15 Et on voit bien que là, c'est des questions qui...
32:18 Et donc, ça pose même dans ce cas-là la question de la réindustrialisation.
32:22 Parce que, là, on parle de réindustrialisation, c'est une sorte de mantra,
32:28 il faut absolument qu'on se réindustrialise.
32:30 Quand on voit les difficultés que les acteurs économiques ont pour recruter,
32:35 alors, ça concerne beaucoup le commerce et les hôtels-restaurants,
32:42 mais enfin néanmoins, on voit qu'il y a une vraie question qui se pose,
32:46 sachant qu'on est quand même avec un chômage assez bas.
32:49 Donc, les questions de la réindustrialisation,
32:53 elles pourraient peut-être se poser de façon différente.
32:56 Et il y a aussi une autre question qui se pose,
32:59 et qui va être, je pense, très prégnante à l'avenir.
33:01 Alors, pour ceux qui connaissent, avant d'être internationaliste de l'entreprise,
33:06 j'étais très longtemps, plus de 8 ans,
33:08 chef des services statistiques du ministère de l'Environnement.
33:10 Donc, il s'occupe d'environnement, énergie, logements, transports.
33:13 Et il y a une chose qui en concerne, notamment pour au moins la relocalisation
33:19 d'un certain nombre d'entreprises, c'est pour des raisons environnementales.
33:22 Parce qu'il est très...
33:25 Enfin, il est clair que nos modes de production sont, a priori,
33:30 on peut le penser, beaucoup plus propres, environnementales,
33:35 d'un point de vue gaz, émissions de fer, etc.,
33:37 que ce qui se fait en Chine ou ce qui se fait dans un certain nombre d'autres pays.
33:40 Il y a un papier très intéressant,
33:42 alors, avec les données de la comptabilité nationale,
33:45 que le département des études économiques a sorti à l'INSEE,
33:50 qui est paru fin octobre, début fin octobre, sur le Made in France.
33:55 Et effectivement, à chaque fois, ce qu'il regarde,
33:58 le Made in France, il y a des...
34:00 un certain nombre de simulations qui sont faites,
34:03 avec chaque fois l'impact que ça peut avoir sur l'emploi,
34:07 sur les questions de maintien des chaînes de valeur,
34:12 et sur les questions de diminution de l'empreinte carbone.
34:16 On peut imaginer qu'effectivement, si une partie de la...
34:21 de... de... des processus industriels était relocalisée,
34:25 alors, je veux dire, en Europe,
34:27 il n'y aurait vraisemblablement qu'une partie de l'empreinte carbone globale.
34:31 Alors, évidemment, ça dépend quand vous allez pour les nécessités,
34:33 mais c'est une autre chose, l'empreinte carbone globale,
34:35 d'un certain nombre de processus de construction,
34:37 sera vraiment beaucoup plus faible que ce qui peut se passer en Chine ou dans d'autres pays.
34:41 Voilà.
34:42 Voilà ce que je voulais dire quand la production a eu une discussion.
34:45 Donc, maintenant, voilà, je pense qu'on peut...
34:47 Si vous avez des questions, des remarques,
34:50 je ne sais pas si je pourrais répondre à tous, mais enfin...
34:52 Merci.

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