Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:02 -Jeudi 28 mars 2024,
00:00:06 au Morandinièvre, numéro 1408.
00:00:09 Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:11 A la une, la disparition du petit Émile.
00:00:14 Nous partons tout de suite en direct
00:00:16 dans les Alpes de Haute-Provence,
00:00:18 avec ces images de Célia Barotte.
00:00:20 En ce moment, se déroule une mise en situation,
00:00:23 une sorte de reconstitution de l'après-midi
00:00:26 de la disparition du petit Émile.
00:00:28 Cette opération est organisée dans le Hameau du Haut-Vernet,
00:00:31 cette commune de 125 habitants.
00:00:33 Cette opération judiciaire est une nouvelle étape
00:00:36 dans cette enquête, plus de 8 mois et demi
00:00:39 après la disparition d'Émile, âgé de 2 ans et demi.
00:00:42 C'était le 8 juillet 2023.
00:00:44 Elle a pour objectif de retracer minute par minute
00:00:47 les déplacements et les événements, même anodins,
00:00:50 dont se souviennent les personnes présentes dans le Hameau.
00:00:53 Vous voyez ces gendarmes qui sont au fond de l'image,
00:00:56 sur la gauche, et qui sont réunis.
00:00:59 Donc, image en direct du Haut-Vernet.
00:01:01 On y retournera dans un instant.
00:01:03 Ecoutez cet habitant qui explique que l'ambiance a changé
00:01:07 dans ce village depuis la disparition d'Émile.
00:01:10 C'était sur BFM ce matin.
00:01:11 -Ca crée de la suspicion entre les gens du Vernet
00:01:14 et ça nous met une certaine discorde entre nous.
00:01:17 Tant qu'on n'aura pas la réponse, on va rester marqués.
00:01:21 Mais tous les jours, quoi.
00:01:23 -Ils nous retourneront sur place dans un instant en direct
00:01:26 pour cette reconstitution.
00:01:28 Nos confrères du Figaro ont révélé hier une nouvelle affaire
00:01:31 de proviseurs menacés pour avoir voulu retirer l'abaya d'une élève.
00:01:35 Ca s'est passé à Ivry-sur-Seine.
00:01:37 La jeune fille accuse alors le proviseur
00:01:39 et le lycée d'islamophobie dans une vidéo
00:01:42 qui est devenue virale et dont l'espace de commentaires
00:01:45 regorge de messages violents et agressifs,
00:01:47 allant donc jusqu'à la menace de décapitation.
00:01:50 -Tout commence en janvier 2022,
00:01:52 lorsque la direction d'un lycée d'Ivry-sur-Seine
00:01:55 se confronte plusieurs fois au refus d'une lycéenne de 18 ans
00:01:58 d'enlever son voile et son abaya.
00:02:00 Malgré les tentatives de médiation de la direction
00:02:03 avec la jeune fille, le lycée décide de l'exclure
00:02:06 pour atteinte à la laïcité au printemps 2023.
00:02:09 L'élève diffuse alors une vidéo sur les réseaux sociaux
00:02:12 dans laquelle elle relate son exclusion
00:02:14 et accuse le proviseur et l'établissement d'islamophobie.
00:02:18 La publication devient alors virale
00:02:20 et provoque une vague de haine en ligne contre le proviseur.
00:02:23 -A Paris, la préfecture du Val-de-Marne
00:02:25 a fait un signalement sur la plateforme Pharos
00:02:28 le 11 juin dernier.
00:02:29 -Cette nouvelle affaire vient en écho
00:02:31 à ce qui s'est passé au lycée Maurice Ravel à Paris.
00:02:34 Ce proviseur obligé de partir à la retraite
00:02:37 pour sa sécurité.
00:02:38 Hier soir, sur TF1, Gabriel Attal a haussé le ton
00:02:41 en annonçant que l'Etat allait porter plainte
00:02:44 contre la jeune fille.
00:02:45 -Il a demandé à une jeune femme
00:02:47 d'appliquer la loi, c'est-à-dire de retirer son voile
00:02:51 dans l'établissement scolaire.
00:02:53 Cette jeune femme l'a refusée.
00:02:55 Et pire encore, elle a cherché à l'intimider
00:02:58 en l'accusant de l'avoir molestée ou de violence.
00:03:02 J'ai décidé que l'Etat allait porter plainte
00:03:05 contre cette jeune femme pour dénonciation calomnieuse.
00:03:08 Ca me permet de rappeler que l'Etat, l'institution,
00:03:11 sera toujours aux côtés de ses agents,
00:03:14 de ceux qui sont en première ligne
00:03:16 face à ces atteintes à la laïcité,
00:03:18 face à ces tentatives d'antrisme islamiste
00:03:20 dans nos établissements scolaires.
00:03:23 Cet antrisme, ces coups de boutoir,
00:03:25 ont fait récemment deux victimes
00:03:27 dans la famille de l'Education nationale,
00:03:29 Dominique Bernard et Samuel Paty.
00:03:32 -Sur place, au lycée Maurice Ravel,
00:03:34 les avis sont partagés.
00:03:35 C'est le plus étonnant.
00:03:37 Il y a ceux qui soutiennent le proviseur
00:03:39 et ceux qui, en revanche, sont heureux de son départ.
00:03:42 -Notre proviseur a appliqué la loi,
00:03:44 c'est-à-dire qu'il a demandé à une élève d'enlever son voile.
00:03:48 Et donc, c'est très bien.
00:03:50 Voilà. Donc je suis désolée, effectivement,
00:03:53 qu'aujourd'hui, il est obligé d'arrêter ses fonctions.
00:03:57 -Les menaces de mort ne sont pas venues de cette fille
00:04:00 ni de sa famille. C'est grave d'instrumentaliser les gens.
00:04:03 -Je ne comprends pas ces menaces de mort,
00:04:05 qu'il ait ou pas giflé, comme on a entendu dire la fille.
00:04:08 Les menaces de mort, il n'aurait jamais dû en recevoir.
00:04:11 Donc, pour moi, c'est inadmissible.
00:04:14 -On trouve ça bien qu'il ait démissionné,
00:04:16 parce que c'est pas un bon proviseur.
00:04:19 -Oui. -Parce que, dans tous les cas,
00:04:21 s'il attrape les gens, il doit pas être là.
00:04:23 Il a pas le droit au contact avec les élèves.
00:04:26 -Il est juste attrapé par le bras.
00:04:28 Il faut rappeler ce qui s'est passé,
00:04:30 donc il faut remettre les choses à leur place.
00:04:32 -A Nice, après les violences de ces derniers jours,
00:04:35 des habitants expliquent la violence en affirmant
00:04:38 qu'ils se défendent contre de jeunes migrants mineurs
00:04:41 qui les agressent. Ils affirment avoir peur pour eux
00:04:44 et pour leurs enfants.
00:04:46 Ecoutez ce témoignage incroyable sur TF1.
00:04:48 -Bien sûr, il y a eu pas mal de violences,
00:04:50 mais c'est pour nous défendre.
00:04:52 Plusieurs habitants du quartier se sont rebellés
00:04:55 contre les clandestins. Ils n'habitent pas dans le quartier,
00:04:58 ils dorment dans des squats ou dans les cages d'escalier.
00:05:01 Nous avons peur surtout pour nos enfants,
00:05:03 parce que nous avons des filles qui peuvent être agressées.
00:05:07 -Ils nous y reviendront, bien sûr, face à cette violence à Nice,
00:05:10 dans le quartier des Moulins.
00:05:12 Le 1er adjoint au maire demande l'envoi de l'armée
00:05:14 pour établir l'ordre.
00:05:16 Cette demande de l'armée est une solution
00:05:18 de plus en plus réclamée par des maires qui semblent démunis.
00:05:22 -On pourrait peut-être envisager d'envoyer l'armée
00:05:25 de manière même provisoire dans ces endroits
00:05:27 pour faire établir l'ordre et la loi.
00:05:32 -La police, on sait qu'elle a souvent des problèmes
00:05:34 quand elle intervient.
00:05:36 Est-ce que la force sentinelle, c'est une bonne solution ?
00:05:39 Oui, ça peut remettre de l'ordre dans ces quartiers,
00:05:42 mais il faut que la justice intervienne.
00:05:44 -Le déploiement de l'armée, la municipalité de Nice
00:05:47 y est favorable.
00:05:48 Elle se dit prête à mettre en oeuvre des moyens supplémentaires
00:05:52 pour assurer la sécurité, alors que la situation se dégrade
00:05:55 de jour en jour dans le quartier.
00:05:57 -Je vous parlais il y a 48 heures de la colère du maire d'Orléans
00:06:00 qui a découvert que des migrants étaient transférés en douze
00:06:04 de Paris vers Orléans, sa ville, toutes les 3 semaines,
00:06:07 sans qu'il soit prévenu. Il évoque près de 500 migrants.
00:06:10 Les équipes de CNews sont allées sur place.
00:06:13 Nous avons retrouvé certains de ces migrants obligés
00:06:16 de venir à Orléans.
00:06:17 -Dans cet hôtel, des migrants en provenance de Paris
00:06:20 ont été transférés en bus à Orléans.
00:06:22 Depuis mai dernier, cet hôtel s'est transformé
00:06:25 en centre d'accueil temporaire.
00:06:27 Il est géré par une association mandatée et financée par l'Etat.
00:06:31 -Ils ont dit qu'ils ont trouvé des coins pour nous à Orléans
00:06:36 pour que nous soyons logés là-bas et tout.
00:06:39 C'est comme ça qu'ils ont mis des bus en place
00:06:43 et ont nous emmenés ici.
00:06:44 Ca fait maintenant un an que nous sommes là.
00:06:47 -Comme le prouve ce texto envoyé à un migrant,
00:06:50 certains ont été contraints de quitter la capitale.
00:06:53 -Un refus de départ ou une absence de présentation lundi
00:06:56 entraînera une fin de prise en charge de l'hôtel.
00:07:00 -Et là encore, nous allons y revenir.
00:07:02 Les opérations placenet se poursuivent.
00:07:04 Ce sont des petites communes qui voient les forces de l'ordre
00:07:08 pour faire la chasse au trafic, aux dealers.
00:07:11 Exemple à Saint-Julien, en Haute-Vienne.
00:07:14 -Opération placenet dans ce quartier,
00:07:16 au coeur d'une petite ville de 12 000 habitants.
00:07:19 Ici, pas de point de deal connu,
00:07:21 mais des opérations ont déjà été faites il y a une semaine
00:07:24 et le chien avait marqué des placards d'un immeuble.
00:07:27 -On cherche tout ce qui est produit estupéfiant
00:07:30 qui pourrait être caché dans les parties communes,
00:07:33 notamment dans les gaines.
00:07:35 On va pouvoir travailler sur le secteur
00:07:37 parce qu'il y a peut-être des personnes qui consomment
00:07:40 ou un trafic éventuel.
00:07:41 -Pour les habitants, la présence des forces de l'ordre
00:07:44 est rassurante.
00:07:45 -Pour les personnes, c'est plus rassurant.
00:07:48 Des fois, c'est dur.
00:07:49 -Ca fait du bien de les voir.
00:07:51 Il y en a besoin et il faut qu'on arrête tout ce trafic.
00:07:55 -Ca évite que le trafic arrive. C'est pas plus mal.
00:07:58 -45 gendarmes sont déployés ce mercredi soir à Saint-Julien.
00:08:01 Le but, c'est d'occuper le territoire
00:08:03 et, même dans les zones rurales, il y a du trafic.
00:08:06 -Il y en a eu, il y en a encore.
00:08:08 Il y a eu des enquêtes, il y en aura encore d'autres.
00:08:11 C'est extrêmement localisé.
00:08:13 Notre but, c'est de marquer notre présence
00:08:15 pour gêner cette action, cette économie souterraine.
00:08:18 -Vraie détermination des forces de l'ordre.
00:08:21 Dans l'actualité, l'animateur de France 2, Frédéric Lopez,
00:08:24 révèle pour la 1re fois dans 10 matins
00:08:27 être touché par une maladie évolutive
00:08:29 qui lui fait perdre la plus grande partie de son audition,
00:08:32 une maladie qui s'appelle l'autospongiose.
00:08:35 Il décrit ainsi les conséquences sur sa santé.
00:08:37 "Je n'entends plus rien de l'oreille droite.
00:08:40 "Quant à mon oreille gauche, il ne me reste que 50 % de mes facultés
00:08:44 "et j'ai en permanence des acouphènes,
00:08:46 "comparable à un bruit d'aspirateur."
00:08:48 L'animateur et producteur portent un appareil auditif
00:08:51 pour tenter de compenser ces problèmes.
00:08:54 Lopez a tenté d'atténuer les symptômes
00:08:56 en se faisant opérer de l'oreille droite en 2019,
00:08:59 mais ça n'a pas fonctionné.
00:09:01 C'est la 1re fois qu'il en parle ouvertement,
00:09:03 et c'est dans 10 matins.
00:09:04 L'étape et les flammes de l'audience hier soir,
00:09:07 c'est avec Mr Audience.
00:09:09 Yass Kévin, va-t'en.
00:09:10 -En accès aussi hier soir,
00:09:11 Sinagi reste leader avec "N'oubliez pas les paroles".
00:09:15 Il ne rebasse toujours pas au-dessus des 3 millions.
00:09:18 A la 2e place, le feuilleton de TF1 "Demain nous appartient"
00:09:21 fait environ 350 000 téléspectateurs de moins.
00:09:24 Le 19h de France 3 est à la 3e place.
00:09:26 Sur M6, la meilleure boulangerie de France est en forme,
00:09:29 à plus d'un million six, et devant Setavo sur France 5.
00:09:32 Du côté des talk shows, c'est une égalité quasi parfaite
00:09:38 entre quotidien sur TMC et TVMP sur C8.
00:09:40 Yann Barthez et Cyril Hanouna ont rassemblé chacun
00:09:43 plus d'un million 900 000 téléspectateurs.
00:09:46 Sur France 3, OJC est en perte de vitesse à moins de 800 000
00:09:49 et se retrouve largement battu par Setavo la suite sur France 5,
00:09:52 qui est au-dessus du million.
00:09:54 En prime time, France 2 a écrasé la concurrence hier soir
00:09:59 face au téléfilm "La fille de l'assassin"
00:10:01 qui est à 4,3 millions.
00:10:02 Les autres chaînes sont faibles et très loin derrière.
00:10:05 La série de TF1 "Duck", le magazine de France 3
00:10:08 consacré à Georges Pompidou et Top Chef sur M6
00:10:11 sont sous les 2 millions.
00:10:12 Mister Audience vous dit à demain.
00:10:14 -Je vous présente mes invités en direct
00:10:16 qui vont m'accompagner jusqu'à midi.
00:10:18 Garen Chelorocquian, bonjour. Vous êtes éditorialiste
00:10:21 au Livre noir. Laure-Alice Bouvier, bonjour.
00:10:24 Vous êtes avocate, Nabilaï Takhaj, bonjour.
00:10:27 Vous êtes responsable du pôle politique Renaissance
00:10:30 de Seine-Saint-Denis. Mathias Leboeuf,
00:10:32 journaliste et docteur en philosophie.
00:10:34 L'actualité est chargée, mais je voulais commencer
00:10:37 par ce qui se passe au Vernay avec la disparition d'Emile.
00:10:40 C'est peut-être, en tout cas, une journée clé
00:10:43 qui se déroule aujourd'hui, puisqu'il y a une mise en situation
00:10:46 qui a lieu. Une mise en situation,
00:10:48 c'est une sorte de reconstitution de l'après-midi
00:10:51 de la disparition du petit Emile.
00:10:53 C'était le 8 juillet 2023.
00:10:55 On se souvient tous de son visage, de ses images.
00:10:57 On part tout de suite en direct sur place
00:11:00 et on rejoint Célia Barotte,
00:11:02 qui est sur place pour suivre cette journée.
00:11:04 Bonjour, Célia. Est-ce que vous pouvez nous expliquer
00:11:07 ce qui se passe en ce moment, au Vernay, où vous vous trouvez ?
00:11:11 -Eh bien, j'emmarque, depuis ce matin,
00:11:14 17 personnes ont été convoquées pour cette mise en situation.
00:11:17 Il s'agit de la famille, des membres de la famille d'Emile,
00:11:21 des voisins ou encore des témoins visuels
00:11:23 qui étaient présents ici, au Vernay,
00:11:26 et au hameau du Vernay, le 8 juillet dernier.
00:11:29 Comme vous pouvez le voir, il est compliqué ici
00:11:31 pour moi de me déplacer, il y a très peu de connexion,
00:11:34 mais il y a les gendarmes qui sont en train de parler à la presse,
00:11:38 de communiquer aussi, de mettre et d'orienter
00:11:42 les habitants sur les lieux de cette mise en situation.
00:11:45 L'objectif, et c'est important,
00:11:47 comme vous l'avez rappelé dans votre sommaire,
00:11:50 c'est un enjeu clé pour l'avancée de l'enquête,
00:11:54 puisque cette mise en situation va permettre
00:11:56 d'escler d'éventuelles incohérences
00:11:59 entre les différents témoignages,
00:12:01 mais aussi de permettre à l'enquête d'avancer.
00:12:04 Un important dispositif de gendarmerie a été mis en place.
00:12:07 On dénombre 15 gendarmes de la compagnie de gendarmerie
00:12:10 du département Barcelonette,
00:12:12 un escadron de la gendarmerie mobile
00:12:14 et une équipe de télépilotes drone.
00:12:16 Cette équipe est destinée à la lutte anti-drone,
00:12:20 et pour cette journée particulière,
00:12:22 un arrêté municipal a été déposé.
00:12:24 Il est interdit d'accéder au hameau du Haut-Vernay
00:12:27 depuis hier, et ce, jusqu'à demain.
00:12:29 Nous sommes en attente d'éléments de réponse.
00:12:32 Nous avons pu nous entretenir avec le maire du Haut-Vernay
00:12:36 et du hameau du Vernay, François Bally,
00:12:39 qui nous expliquait qu'il ne souhaite pas
00:12:41 que l'on dise de son village que c'est reclus,
00:12:43 qu'il ne communique pas, et tout le monde a espoir
00:12:46 que l'on retrouve Emile, ou en tout cas,
00:12:48 qu'on sache où est passé ce petit enfant.
00:12:51 -Célia, vous allez nous faire un point sur l'enquête,
00:12:54 mais je voulais qu'on écoute la maman d'Emile,
00:12:56 parce qu'il y a quatre mois,
00:12:58 la maman d'Emile a lancé un appel,
00:13:00 et c'était un appel poignant,
00:13:01 parce qu'on ne sait pas s'il y a eu un accident,
00:13:04 s'il a été enlevé,
00:13:05 on ne sait pas ce qui s'est passé réellement.
00:13:08 Je voudrais qu'on réécoute cet appel.
00:13:10 C'était le 23 novembre 2023, très précisément,
00:13:13 et elle lançait un appel, c'est la voix de la maman,
00:13:16 qui dit "Dites-nous, donnez-nous des infos
00:13:18 "si vous en avez écouté."
00:13:21 -8 juillet, nous vivons entre l'espoir et l'abattement.
00:13:25 Après l'avoir cherché en vain pendant des semaines,
00:13:28 compte tenu de la configuration des lieux,
00:13:31 nous avons acquis la certitude que notre petit Emile
00:13:35 a été victime d'un enlèvement ou d'un accident.
00:13:38 Ce 24 novembre, c'est son anniversaire,
00:13:42 et nous ne pouvons pas le fêter.
00:13:44 L'incertitude ajoute à notre angoisse.
00:13:47 Où est notre petit garçon ?
00:13:50 Que lui est-il arrivé ?
00:13:51 Nous voulons nous adresser aujourd'hui
00:13:55 à celui ou ceux qui savent ce qui lui est arrivé.
00:13:58 S'il s'agit d'un accident, peut-être avez-vous paniqué.
00:14:02 Si vous avez commis l'irréparable, peut-être le regrettez-vous.
00:14:06 Peut-être craignez-vous les conséquences
00:14:09 et ne savez comment vous en sortir.
00:14:11 Tout cela, nous pouvons le comprendre,
00:14:13 mais nous en appelons à votre coeur.
00:14:16 Comprenez notre détresse.
00:14:18 Dites-nous où est Emile.
00:14:21 Par pitié, s'il est vivant,
00:14:24 ne nous laissez pas vivre sans lui.
00:14:26 Rendez-le-nous.
00:14:28 Par pitié, s'il est mort,
00:14:30 dites-nous où il se trouve.
00:14:32 Rendez-le-nous.
00:14:34 Ne nous laissez pas sans une tombe pour nous recueillir.
00:14:37 Tout cela, vous pouvez le faire de mille manières,
00:14:42 même anonymement, sans avoir à vous dénoncer.
00:14:45 Mais ne nous laissez pas vivre le restant de nos jours
00:14:48 ainsi que nos familles,
00:14:50 avec cette affreuse angoisse qui nous broie le coeur.
00:14:53 Nous vous en supplions. Dites-nous où il se trouve.
00:14:56 Rendez-nous Emile.
00:14:57 -Il est bouleversant, cet appel.
00:14:59 C'était il y a 4 mois.
00:15:01 C'est vrai, Célia Barotte, toujours en direct du Vernet,
00:15:04 pour CNews, on a quand même très peu d'informations.
00:15:07 Il n'y a quasiment pas de piste réelle
00:15:10 sur ce qu'a pu devenir Emile.
00:15:12 -Cela va faire bientôt 9 mois
00:15:15 que le petit Emile a disparu.
00:15:17 Aucune piste n'est écartée, n'est mise de côté,
00:15:20 puisque aucun élément n'a été retrouvé.
00:15:23 Pas de traces de l'enfant dans les environs,
00:15:26 dans le paysage.
00:15:27 On n'a pas retrouvé non plus ses habits.
00:15:29 Il est très compliqué d'avancer dans l'enquête.
00:15:32 C'est pour ça que cette mise en situation a été organisée.
00:15:36 Ce n'est pas un élément de l'enquête
00:15:38 qui a lancé cette mise en situation.
00:15:40 L'enquête a été ouverte pour disparitions inquiétantes.
00:15:43 Ensuite, elle a été requalifiée en motif criminel
00:15:46 d'enlèvement et séquestration.
00:15:48 La piste de la chute mortelle est de moins en moins plausible,
00:15:52 car lors des nombreuses battues organisées ici, au Vernet,
00:15:55 et dans le Hameau du Haut-Vernet, aucun corps n'a été retrouvé.
00:15:59 Ces huit derniers mois, il y a eu une centaine d'auditions.
00:16:02 Les données téléphoniques des riverains
00:16:05 et des touristes présents ce jour-là ont été analysées.
00:16:08 Pourtant, toujours aucune piste, aucun élément
00:16:11 pour connaître le motif et les explications
00:16:14 sur cette disparition inquiétante
00:16:16 qui donne ici une grande émotion,
00:16:18 mais aussi à l'échelle nationale.
00:16:20 -Effectivement. Merci, Célia Barraud.
00:16:23 Vous restez sur place à suivre cette reconstitution
00:16:26 qui a lieu, cette remise en forme de cette journée
00:16:29 qui va être vécue, on l'a bien compris,
00:16:31 maître Laure Alice Bouvier.
00:16:33 On voit que les gendarmes sont un peu perdus.
00:16:36 Visiblement, les enquêteurs...
00:16:38 On part sur beaucoup de pistes,
00:16:40 il y a beaucoup de choses qui sortent, qui circulent.
00:16:43 On n'arrive pas à voir une piste.
00:16:45 Comment un gamin peut disparaître ?
00:16:47 -C'est très étonnant,
00:16:49 parce qu'il y a beaucoup d'actes qui ont été faits.
00:16:52 On dirige vers un "cold case".
00:16:53 Il faut rappeler que les "cold cases",
00:16:56 ça vient du langage anglo-saxon,
00:16:58 où il n'y a pas de prescription.
00:17:00 Le risque, en France, c'est la prescription.
00:17:02 C'est très bien qu'on poursuive l'enquête
00:17:05 car ça permet de mettre en place des actes interruptifs
00:17:08 de prescription qui permettent de repousser la prescription
00:17:12 et de pouvoir, avec les nouvelles technologies,
00:17:14 retrouver Emile.
00:17:15 -La dernière piste a été évoquée, la piste du grand-père.
00:17:19 Pour l'instant, on ne sait pas ce que ça a donné.
00:17:22 Je vous propose de revenir.
00:17:23 Il y a quelques jours, on a commencé à se dire
00:17:26 que les enquêteurs s'intéressaient au passé du grand-père,
00:17:30 du petit garçon.
00:17:31 Regardez ce qu'ils se disaient.
00:17:33 -Une piste qui aurait intéressé les gendarmes
00:17:35 dès les premiers jours de l'enquête.
00:17:38 Le passé de Philippe Fay,
00:17:39 grand-père maternel du petit Emile,
00:17:41 a de quoi soulever quelques questions.
00:17:44 Le Parisien révèle que l'homme de 58 ans
00:17:46 aurait appartenu dans les années 90
00:17:48 à la communauté traditionnaliste de Rillaumont,
00:17:51 dans le Pas-de-Calais,
00:17:52 où il travaillait comme encadrant au sein de l'internat.
00:17:56 D'anciens pensionnaires se souviennent d'un homme autoritaire.
00:17:59 -Vêtu d'une robe de bure et chaussée de Rangers à boue coquée,
00:18:03 il est chargé de faire régner la discipline à l'internat.
00:18:06 Philippe Fay pouvait infliger des tartes mémorables.
00:18:10 -Selon le Parisien, plusieurs plaintes sont déposées
00:18:12 par des anciens élèves qui dénoncent des faits de maltraitance.
00:18:16 Le grand-père d'Emile est entendu en 2018
00:18:19 sous le statut de témoin assisté
00:18:21 et reconnaît seulement des punitions un peu sévères sur les enfants.
00:18:24 Le petit Emile, 2 ans et demi, a disparu depuis presque 9 mois.
00:18:28 Aucune piste n'est écartée par les enquêteurs.
00:18:31 Philippe Fay est constitué parti civil
00:18:33 aux côtés de son épouse et des parents du garçon.
00:18:36 -Maître l'oraliste Bouvier,
00:18:38 pendant qu'on est toujours en direct,
00:18:40 avec ces images et cette reconstitution,
00:18:42 on a le sentiment que ça part dans tous les sens.
00:18:45 On s'est intéressé au grand-père,
00:18:47 mais il n'a jamais été mis en examen
00:18:49 pour quoi que ce soit dans cette affaire.
00:18:52 Il a été entendu en tant que témoin assisté.
00:18:54 On est en train de tirer le fil,
00:18:56 mais au bout, il n'y a pas grand-chose.
00:18:58 -On ne sait pas ce qu'on va trouver.
00:19:01 Quand on voit des remondissements dans l'affaire du petit Grégory,
00:19:04 on se dit que peut-être,
00:19:06 par rapport à l'enquête, ça va durer très longtemps,
00:19:09 ça va durer pendant des années.
00:19:11 On ne sait pas vraiment.
00:19:13 Ce qui est étonnant, c'est qu'on n'a rien trouvé.
00:19:15 On a des brigades synophiles, de l'ADN...
00:19:18 -Des drones, nous disait Célia.
00:19:20 Elle disait qu'il y a une équipe avec des drones.
00:19:23 -On a une technologie de pointe
00:19:25 qui permet, normalement, de résoudre ce genre.
00:19:28 -Voilà donc ce qu'on pouvait vous dire sur cette affaire.
00:19:32 Vous l'avez compris, ça va durer tout au long de la journée.
00:19:36 Il va y avoir cette remise en forme de cette journée
00:19:38 pour essayer de trouver le moindre détail.
00:19:41 On va avoir l'occasion de suivre ça toute la journée.
00:19:44 On change de sujet.
00:19:45 On va parler de cette nouvelle affaire
00:19:48 de professeurs menacés de décapitation.
00:19:50 Ca s'est passé à Ivry-sur-Seine.
00:19:52 Ca s'est passé il y a plusieurs mois,
00:19:54 mais on l'a appris hier, grâce à nos confrères du Figaro.
00:19:58 Ca fait écho à ce qui se passe au lycée Maurice Ravel.
00:20:01 A ce propos, ce matin, la sœur de Samuel Paty
00:20:04 a été chez nos confrères de RMC et de BFM,
00:20:06 chez Apolline de Malherbe,
00:20:08 et elle a essayé de faire le bilan
00:20:10 de ce qui se passait depuis trois ans
00:20:12 après la décapitation de son frère,
00:20:15 l'agression terrible de son frère.
00:20:17 Elle n'est pas très optimiste, finalement, sur la situation.
00:20:20 -Ecoutez, comme vous l'avez dit,
00:20:23 c'était pas forcément ma destinée de sortir médiatiquement.
00:20:27 Et c'est de voir que depuis trois ans et demi,
00:20:31 le peu de progrès, le peu de prise de conscience
00:20:35 de ce qui avait pu arriver à mon frère
00:20:38 me pousse à être de plus en plus proactive
00:20:41 pour qu'il y ait un sursaut, quelque part, de l'Etat,
00:20:46 de prendre la mesure corrective
00:20:48 pour que de pareilles choses ne puissent plus arriver.
00:20:51 -Garen Chetanroquin, avez-vous le sentiment qu'il y a la raison ?
00:20:55 Au fond, on va pas dire qu'hélas, ce drame,
00:20:57 personne n'en a tiré de leçon,
00:21:00 mais en tout cas, on en a tiré peu.
00:21:02 -Mais en réalité, ça fait 40 ans que ça dure, cette histoire.
00:21:05 -Ca a commencé à la fin des années 80,
00:21:07 au début des années 90, avec les filles voilées de Creil.
00:21:11 On a une islamisation de l'éducation nationale
00:21:13 qui est en train de s'aggraver jour par jour.
00:21:16 On a eu Samuel Paty, on a eu Dominique Bernard,
00:21:19 il y a pas si longtemps que ça.
00:21:21 En moins de deux ans, on a eu deux professeurs
00:21:23 qui ont été tués par des islamistes.
00:21:26 Si l'Etat ne fait rien, ça ne peut que s'empirer.
00:21:29 L'Etat continue de faire rentrer
00:21:31 des centaines de milliers de nouveaux musulmans
00:21:33 en France tous les ans.
00:21:35 -On va en parler tout à l'heure,
00:21:37 mais qu'est-ce qu'on a appris de l'affaire ?
00:21:39 -L'éducation nationale lâche ses profs.
00:21:42 C'est ce qu'on voit dans ces histoires.
00:21:44 -Athéas Leboeuf, on n'a rien appris ?
00:21:46 C'est ce que dit la sœur de Samuel Paty ?
00:21:49 -Je peux me parager, Karen.
00:21:51 Tous les musulmans ne sont pas des égorges.
00:21:53 -Bien sûr. -Je n'ai pas le cap.
00:21:55 -Vous faites un continuum.
00:21:57 Laissez-moi terminer.
00:21:59 Vous faites un continuum entre des gens
00:22:02 qui ont commis un acte d'attentat
00:22:04 imminemment condamnable, et puis...
00:22:08 -Au nom de l'islam. -Au nom de l'islam.
00:22:10 On est d'accord.
00:22:11 Qui dévoient, au passage, l'islam.
00:22:13 -C'est ce que vous dites. -Oui.
00:22:15 Et puis d'autres gens qui n'en sont pas là.
00:22:20 On ne peut pas faire...
00:22:22 -Excusez-moi. Mathias.
00:22:23 -Restons sur Samuel Paty.
00:22:25 Autrement, on part dans tous les sens.
00:22:27 Sur lui, est-ce qu'on a appris des choses ?
00:22:30 -Moi, pour le coup, là-dessus, je vais rejoindre Karen,
00:22:34 c'est que je trouve l'Etat assez passif.
00:22:37 Parce que...
00:22:39 On attend qu'il y ait d'autres cas.
00:22:41 -On les a, les autres cas de menaces.
00:22:45 -Les autres cas de menaces.
00:22:46 Je parlais de cas d'égorgement.
00:22:49 Moi, notamment, il y a une chose
00:22:52 qui me paraît incroyable,
00:22:54 c'est l'espèce de passivité que les pouvoirs publics ont
00:22:57 avec les réseaux sociaux, les menaces sur les réseaux sociaux.
00:23:01 -C'est terrible.
00:23:03 Excusez-moi, Mathias.
00:23:04 Samuel Paty, ça vient de là.
00:23:06 Ça vient des réseaux sociaux.
00:23:08 On le sait aujourd'hui.
00:23:10 Ca veut dire qu'aujourd'hui, les mois ont passé,
00:23:13 le temps a passé, et on n'a rien appris de ce drame.
00:23:16 -Je ne comprends pas.
00:23:17 -Vous êtes d'accord pour dire qu'on n'a rien appris ?
00:23:21 -Je ne sais pas. On n'a rien fait, en tout cas.
00:23:24 On n'a pas appris des choses, mais en tout cas, on n'a pas agi.
00:23:27 Nabil Haïti, Takashi.
00:23:29 -Je ne crois pas qu'on n'a rien appris.
00:23:31 Je pense que l'Etat en a pris la mesure.
00:23:33 On en parle beaucoup, que ce soit dans les médias
00:23:36 ou dans les prises de parole politiques.
00:23:39 On ne peut pas dire qu'on n'a rien appris.
00:23:41 Ce que voulait dire aussi la soeur de Samuel Paty,
00:23:45 c'est que vous avez des pans de la société
00:23:48 qui ne sont pas du tout dans cette compréhension
00:23:53 et dans la mesure de ce qui se passe.
00:23:55 Quand on a des menaces, je me demande ce qui se passe
00:23:58 dans la tête de ces personnes qui font des menaces
00:24:01 derrière leur ordinateur ou leur téléphone.
00:24:03 -Elles pensent aux réactions de l'Etat,
00:24:06 au manque de réaction de l'Etat, du rectorat.
00:24:08 -Au manque de réaction de l'Etat,
00:24:10 vous voyez qu'il y en a eu une avec le proviseur,
00:24:13 le Premier ministre.
00:24:15 -Le rectorat était dans les choux.
00:24:17 Le rectorat et la ministre de l'Education
00:24:19 sont dans les choux.
00:24:21 -Elle nous explique qu'il a voulu partir à la retraite.
00:24:24 Ce n'est pas ça, le problème.
00:24:25 -C'est une décision que le rectorat a actée,
00:24:28 mais qui est une décision du proviseur.
00:24:31 Pour sa sécurité, il a préféré...
00:24:33 -Pour sa sécurité.
00:24:34 -La décision est tout à fait respectable.
00:24:37 C'est inacceptable, inadmissible qu'on en arrive là,
00:24:40 mais on ne peut pas dire que l'Etat ne réagit pas.
00:24:43 -On va réécouter un extrait de la soeur de Samuel Paty.
00:24:46 Elle explique que le rectorat minimise tout.
00:24:49 On fait le C News Info. C'est avec Soumaya Labidi.
00:24:52 Musique de tension
00:24:55 -Journée de mise en situation au Vernez.
00:24:57 Depuis la disparition d'Emile le 8 juillet 2023,
00:25:00 aucune piste n'a réellement émergé,
00:25:02 aucun suspect n'a été placé en garde à vue.
00:25:05 Cette sorte de reconstitution va permettre
00:25:07 de confronter les éléments d'enquête au réel.
00:25:10 Plainte de l'Etat pour dénonciation calomnieuse
00:25:13 contre la jeune femme à l'origine de l'altercation
00:25:16 avec le proviseur du lycée Maurice Ravel.
00:25:19 Son départ après des menaces de mort a suscité
00:25:21 une onde de choc dans la communauté éducative
00:25:24 et fait réagir toute la classe politique.
00:25:27 Et puis, un jeudi saint, derrière les barreaux,
00:25:29 le pape François célébrera la traditionnelle messe
00:25:32 dans une prison romaine pour femmes.
00:25:35 En 2015, François s'était déjà rendu à Rebibia
00:25:37 pour laver les pieds de 12 détenus de différentes nationalités.
00:25:41 ...
00:25:43 -11h03 sur C News. Merci d'être avec nous.
00:25:46 On va continuer à écouter la sœur de Samuel Paty,
00:25:49 témoignée ce matin chez le confrère de BFM.
00:25:51 Son témoignage est important,
00:25:53 on voit ce qui se passe dans les lycées,
00:25:55 dans les collèges, ces proviseurs menacés.
00:25:58 Ecoutez ce qu'elle dit sur les réactions du rectorat.
00:26:01 C'est ce qu'on dit également depuis plusieurs jours ici,
00:26:04 c'est que le rectorat a tendance à minimiser ce côté pas de vague.
00:26:08 On est en train de payer ce pas de vague
00:26:10 parce qu'on laisse faire.
00:26:12 La sœur, Mikaël Paty, s'appelle,
00:26:14 c'est la sœur de Samuel Paty, ce matin.
00:26:16 -On en reste de mal nommer les choses.
00:26:20 Finalement, on n'a jamais le comportement
00:26:22 qu'on devrait avoir derrière.
00:26:24 Ce contraste, effectivement, entre des propos du rectorat
00:26:27 qui minimisent encore la situation,
00:26:29 parce que si la peur est une convenance personnelle,
00:26:32 à ce moment-là, il faut vraiment se remettre en question,
00:26:36 alors que je pense que le ministère de l'Éducation nationale
00:26:39 confondu mené par ces rectorats
00:26:42 retrouverait un peu ces lettres de noblesse,
00:26:44 celles qui ont été pourtant très importantes à un moment,
00:26:47 en disant clairement les choses.
00:26:49 Personne n'est dû pas en fin de compte de leurs propos.
00:26:53 Ca entraîne plutôt un sentiment de "vous avez toujours pas compris".
00:26:56 -C'est ce que vous vous dites ? -Oui.
00:26:59 -Vous vous dites qu'ils n'ont pas compris ?
00:27:01 -C'est terrible, ce constat qu'elle fait,
00:27:03 maître Laure Alice Bouvier.
00:27:05 C'est ce côté pas de vague qui est terrible
00:27:08 et qu'on est en train de payer,
00:27:10 et qu'il n'y a qu'à payer Samuel Paty
00:27:12 et que le proviseur du lycée, Maurice Ravel,
00:27:15 paye aussi, et c'est pour ça qu'il est obligé de partir.
00:27:18 -Je dirais que c'est pire que ça, c'est le monde à l'envers.
00:27:21 C'est les victimes qui sont stigmatisées ici.
00:27:24 Je trouve très franchement que des alertes,
00:27:28 on en a eu plein depuis déjà 2022,
00:27:30 voire même avant, on a eu des rapports interministériels,
00:27:33 qui montraient le problème dans les écoles,
00:27:36 les problèmes de radicalisation.
00:27:38 Il y a un élève de 8 ans qui a dit
00:27:40 qu'il allait poignarder son enseignante.
00:27:43 Attends, je n'ai pas appris ce que tu as parlé.
00:27:46 On a un élève de 10 ans, l'année dernière,
00:27:48 en fin d'année, qui a dit sur TikTok qu'il allait faire un attentat.
00:27:52 On se rappelle de cet enfant qui a refusé la minute de silence
00:27:55 pendant Charlie Hebdo.
00:27:57 Ce qui est très important,
00:27:58 c'est de repérer la radicalisation dans les écoles.
00:28:01 En Grande-Bretagne, c'est ce qu'on fait.
00:28:04 Dans les écoles primaires, on repère les enfants radicalisés.
00:28:08 C'est essentiel, parce que s'attaquer à l'école,
00:28:10 c'est s'attaquer à l'un des piliers de notre société,
00:28:13 mais l'un des fondamentaux, c'est les dépenses d'avenir.
00:28:17 -Je voudrais savoir ce qui se passe dans les écoles.
00:28:20 On est avec Laurence Avekoski,
00:28:22 porte-parole de la Fédération des parents d'élèves.
00:28:25 Merci d'être en direct avec nous.
00:28:27 Vous avez entendu la sœur de Samuel Paty,
00:28:29 qui fait un constat terrible,
00:28:31 qui est de dire qu'on n'a rien appris de ce qui s'est passé,
00:28:35 de ce drame,
00:28:36 et aujourd'hui, on reste malgré tout dans le pas de vague.
00:28:39 -Malheureusement, en fait,
00:28:41 les parents, comme les enseignants,
00:28:43 sont confrontés à une administration
00:28:46 qui fonctionne de manière mécanique, froide,
00:28:49 et qui a des automatismes.
00:28:52 On se retrouve dans quelque chose qui est complètement ubesque,
00:28:56 une administration qui est à la fois maltraitante
00:28:59 et qui se sent elle-même maltraitée.
00:29:01 On n'arrive pas à en sortir,
00:29:03 cette espèce de mécanique,
00:29:05 on a pu le voir dans le reportage "Zone interdite d'M6",
00:29:08 où les gens étaient filmés en caméra cachée,
00:29:11 et on voyait la réaction
00:29:12 où quelqu'un ne répondait pas au chef d'établissement
00:29:16 qui demandait un remplacement d'enseignant,
00:29:18 et l'autre qui se plaignait de subir ce système-là.
00:29:21 Il y a un problème en profondeur,
00:29:23 et qui n'est pas qu'au niveau de l'éducation nationale,
00:29:26 qu'il faut revoir,
00:29:28 puisque les gens se trouvent régulièrement
00:29:30 confrontés à un mur d'incompréhension.
00:29:33 - C'est le pas de vague qui est en train de nous tuer ?
00:29:36 J'aurais pas dû remplacer cette expression.
00:29:39 "Nous tuer", c'est pas très heureux.
00:29:42 C'est le pas de vague qui nous fait autant de mal ?
00:29:45 - Parce que, justement, on a une espèce d'autocensure
00:29:48 et de déshumanisation du fonctionnement de nos institutions,
00:29:53 et qui en arrive à produire des choses complètement délirantes.
00:29:56 Je vous rappelle la lettre du rectorat de Versailles
00:29:59 aux parents de Nicolas,
00:30:01 qui s'était suicidé en septembre dernier.
00:30:03 Il passe à côté d'une question de harcèlement,
00:30:06 on passe à côté des menaces qu'il pesait sur Samuel Paty,
00:30:11 et ainsi de suite.
00:30:12 Et là, à Ravel, on se retrouve vers cette même mécanique,
00:30:16 quelque part, un espèce de bâte au ivre,
00:30:18 d'administration qui fonctionne sur des réponses un peu toutes faites,
00:30:23 et on passe à côté des choses essentielles.
00:30:26 Et après, le Premier ministre lui-même est obligé de rectifier.
00:30:30 - Oui, mais c'est ça, en fait.
00:30:32 On a l'impression qu'il y a deux façons d'aborder le problème.
00:30:35 Il y a celle du Premier ministre, Gabriel Attal,
00:30:38 qui, depuis le début, semble avoir bien pris conscience
00:30:41 de la réalité, du problème.
00:30:43 Et puis, de l'autre, vous avez la ministre de l'Education.
00:30:46 On va l'écouter, parce que c'est intéressant.
00:30:49 On va écouter la ministre de l'Education
00:30:51 qui était dans la commission des affaires culturelles.
00:30:54 Vous allez voir qu'elle n'ose pas dire les choses.
00:30:57 Elle n'ose pas les affronter. Ecoutez-la.
00:31:00 On va l'écouter. La ministre...
00:31:04 - Sur la question du proviseur du lycée Maurice Ravel,
00:31:08 juste un mot pour dire qu'il n'a pas démissionné.
00:31:11 Il est en retrait et il doit prendre sa retraite...
00:31:15 Il est en retrait et il doit prendre sa retraite
00:31:18 au mois de juin ou de juillet.
00:31:20 Et il est actuellement placé en position d'activité
00:31:24 où il est rémunéré en ayant une autorisation spéciale d'absence.
00:31:29 Et donc, il n'a pas démissionné. Il est en autorisation.
00:31:34 -L.Zamechowski, voilà, vous l'entendez.
00:31:36 On comprend bien que ce n'est pas du tout
00:31:38 le même discours que G.Attal hier soir.
00:31:41 Il est ferme. On va apporter plainte
00:31:43 contre cette jeune fille. Il a raison.
00:31:45 C'est ce type de discours qu'il va avoir.
00:31:47 Et vous avez à côté la ministre qui n'ose pas dire les choses.
00:31:51 -G.Attal a beaucoup plus de latitude
00:31:53 que la ministre pour dire les choses.
00:31:55 On se retrouve dans la même mécanique.
00:31:58 Vous vous rendez compte que souvent,
00:32:00 on envoie du lourd au départ et qu'on se retrouve avec quelques gouttes.
00:32:04 C'est parce que tout un système de gens qui vont se protéger
00:32:07 parce que, effectivement, vous faites le moindre faux pas,
00:32:11 on vous tombe dessus, alors que quand les choses sont bien faites,
00:32:15 personne ne vous dit rien.
00:32:16 Cette administration a peur et se clairose et ne fonctionne pas.
00:32:20 Malheureusement, on le voit même au niveau de la ministre.
00:32:23 -Si l'exemple ne vient pas d'en haut, de la ministre,
00:32:26 comment vous voulez... Si la ministre n'a pas le courage,
00:32:29 comment voulez-vous que le rectorat ait du courage ?
00:32:32 Et derrière, comment voulez-vous donner du courage
00:32:35 aux professeurs et aux proviseurs ?
00:32:37 Le courage est un exemple et ça doit venir d'en haut.
00:32:41 -Venir d'en haut, le Premier ministre a pris ses responsabilités.
00:32:46 Comme il a dit, il avait emmené avec lui
00:32:49 le ministère de l'Education à Matignon.
00:32:51 Une fois de plus, c'est ce qu'on pense.
00:32:53 -Merci, Laurence Ameskovski, d'avoir été avec nous.
00:32:57 Peppe Hamot, Nabil Haïtakache, là-dessus ?
00:32:59 Elle n'a pas de courage ? -C'est pas une question de courage.
00:33:03 Non, mais c'est pas ça. Il faut rétablir un peu les choses.
00:33:06 La ministre répond à une question d'un parlementaire.
00:33:09 Elle ne fait que décrire une situation juridique.
00:33:13 Elle ne décrit que ça.
00:33:15 En revanche, le courage, il est dans ce que la réponse de l'Etat
00:33:19 doit être. On parle de deux choses différentes.
00:33:21 La ministre de l'Education nationale
00:33:23 parle de la situation administrative
00:33:25 qui n'est pas une démission. -Tout le monde s'en fout.
00:33:28 Excusez-moi, l'essentiel...
00:33:30 -On a intérêt à se poser des questions.
00:33:32 -Excusez-moi, on s'en fout. -Vous passez cette séquence.
00:33:36 -La réalité, aujourd'hui, c'est que, en fait,
00:33:39 l'Etat est en difficulté. -Je peux vous répondre.
00:33:42 Cette séquence fait suite à une question d'un parlementaire
00:33:45 qui lui demande s'il a démissionné. Elle répond à cette question.
00:33:49 -Il a été poussé vers la somme. -C'est la langue de bois.
00:33:52 -Garel, je suis encore. -Ca ne s'appelle pas
00:33:55 de la langue de bois. Il y a des débats parlementaires
00:33:58 qui ont lieu à la mairie. -Tous en même temps.
00:34:01 -Mme Belloubet est une femme de gauche.
00:34:03 L'Education nationale est complètement noyautée
00:34:06 par l'extrême gauche depuis des années.
00:34:09 -Non, mais... -Excusez-moi,
00:34:10 ça va finir.
00:34:12 L'extrême gauche islamo-gauchiste...
00:34:14 J'utilise rarement cette expression,
00:34:16 mais c'est l'extrême gauche islamo-gauchiste
00:34:19 qui tient le contrôle de l'Education nationale.
00:34:22 Ils sont prêts à lâcher le professeur
00:34:24 au lieu de s'attaquer au problème
00:34:26 qui est l'islamisation.
00:34:27 -C'est une bonne question. -Qui est l'islamisation
00:34:30 pour défendre leur religion, celle du vivre ensemble.
00:34:33 -Une question pour remettre leur Alice Bouvier.
00:34:36 -Je n'ai rien à répondre à ce délire.
00:34:38 -C'est du délire. -On a reçu du délire.
00:34:41 -Personne ne connaît l'Education nationale.
00:34:43 -J'aurais une question à vous poser.
00:34:46 Vous êtes avocate.
00:34:47 On vient de la séquence de la ministre.
00:34:49 Vous savez qu'il y a des faits
00:34:51 qui sont caractérisés juridiquement.
00:34:53 Quand une ministre répond à une question
00:34:56 "Est-ce qu'il a démissionné ?"
00:34:57 elle ne peut pas dire si ce n'est pas une démission.
00:35:00 -Elle le remet dans le cadre.
00:35:02 -Le cadre, elle le met...
00:35:04 -En l'occurrence.
00:35:05 -Elle a le même discours que celui du rectorat.
00:35:08 On a vu hier le rectorat qui n'a pas osé dire la réalité.
00:35:11 Le rectorat qui s'est planqué.
00:35:13 Le rectorat qui a peur.
00:35:15 -Excusez-moi.
00:35:16 -Il y a un point qui est très important
00:35:18 qui a été dit par monsieur Zomek...
00:35:20 Zomek...
00:35:21 -Le président de la PEP.
00:35:23 -Voilà. -Zamekowski.
00:35:25 -Il dit bien qu'en réalité,
00:35:26 il n'y a pas que l'école, c'est un symptôme.
00:35:29 Le manque d'action de l'Etat
00:35:31 y poursuit également au fait
00:35:32 qu'on n'intervient plus dans les quartiers,
00:35:35 qu'on a ces problèmes partout.
00:35:37 La ministre répond à la question,
00:35:39 mais elle doit incarner quelque chose.
00:35:41 Il y a un manque de courage.
00:35:43 -C'est pour ça que Gabriel Attal réagit...
00:35:45 -La séquence entière n'est pas divisée.
00:35:48 -Attendez. Gabriel Attal...
00:35:50 -Toute façon, elle fait du vent.
00:35:52 On va attraper mal.
00:35:53 -Quand on voit... Pardonnez-moi.
00:35:55 Monsieur Moroni, quand on voit
00:35:57 que monsieur Attal annonce
00:35:59 qu'il va recevoir le proviseur de Maurice Ravel,
00:36:02 mais il fallait agir avant de le recevoir.
00:36:05 -C'est vrai que c'est un peu tard.
00:36:07 Jean-Pierre Aubin,
00:36:08 ancien inspecteur de l'Education nationale,
00:36:11 nous explique que pour les islamistes,
00:36:13 ce qui s'est passé dans ce lycée, c'est une victoire.
00:36:16 C'est le proviseur qui est obligé de partir.
00:36:18 C'était ce matin chez Sonia.
00:36:20 -En tout cas, je suis persuadé que pour les islamistes,
00:36:23 c'est une victoire et qu'ils la savourent comme telle.
00:36:26 Qu'une jeune fille,
00:36:29 par le simple fait de provoquer un proviseur,
00:36:33 réussisse à le faire démissionner de son poste
00:36:37 et à le faire quitter de ce poste,
00:36:40 est pour eux une victoire certaine.
00:36:44 Pour la République, un épisode peu glorieux.
00:36:46 Qu'on n'ait pas réussi à retenir ce proviseur,
00:36:49 à le protéger et à faire en sorte
00:36:52 que dans cet affrontement qui avait été provoqué,
00:36:56 qui était voulu, volontaire,
00:36:58 ce ne soit pas l'école qui l'emporte,
00:37:00 la République qui l'emporte,
00:37:02 mais ses adversaires, ses adversaires résolus,
00:37:05 c'est quand même quelque chose
00:37:07 qu'on peut appeler comme certain une capitulation,
00:37:10 en tout cas une défaite, oui.
00:37:12 -Vous êtes d'accord avec ça ?
00:37:14 C'est une défaite, une capitulation ?
00:37:16 -Que ce soit une défaite, oui,
00:37:18 puisqu'on a un proviseur qui s'en va
00:37:20 parce qu'il est menacé.
00:37:22 Que ce soit une capitulation, non,
00:37:24 parce qu'on va voir qui va être nommé
00:37:26 et comment la situation va...
00:37:28 -Lui, il est parti. Ils ont gagné.
00:37:30 -Non, ils n'ont pas gagné.
00:37:31 -Mme Bellemure a évoqué son sentiment.
00:37:34 C'est un sujet essentiel.
00:37:35 -Vous êtes fêlée d'en sur Mme Belloubet
00:37:38 qui, comme le dit Nabil, répond à une question...
00:37:41 -Elle doit donner son sentiment.
00:37:43 Elle doit donner son sentiment.
00:37:45 -Juste une chose.
00:37:46 Je veux dire une chose.
00:37:48 Tout le problème, c'est de sortir d'un paradigme
00:37:51 dans lequel on a longtemps vécu,
00:37:53 qui est effectivement le paradigme du pas de vague.
00:37:56 -On le paye. Ca fait des ravages.
00:37:58 C'est ce qu'on a tout fait en bas. Ca fait des ravages,
00:38:01 le pas de vague. -Gabriel Attal,
00:38:03 qui a été ministre de l'Education,
00:38:05 la première chose qu'il a dit, c'est qu'on est fini.
00:38:08 -Il a raison. C'est Mme Belloubet derrière.
00:38:11 -Mais Mme Belloubet n'a rien fait.
00:38:13 -Exactement. Vous avez tout résumé.
00:38:15 -Rien n'a été fait. Pas d'exclusion.
00:38:18 -Vous vous faites les dents sur une ministre.
00:38:21 Vous lui faites un procès d'intention.
00:38:23 -Mais pas d'intention. On l'écoute.
00:38:25 -On l'écoute. On l'écoute.
00:38:27 -On l'écoute. On l'écoute.
00:38:29 -On l'écoute. On l'écoute.
00:38:31 -On est dans un climat de terreur.
00:38:33 On doit avoir des politiques qui nous montrent...
00:38:36 -Vous avez raison, mais très bien. Sauf qu'encore une fois...
00:38:39 -Attendez, pas tout à l'heure.
00:38:41 -Mathias Leboeuf, juste pour finir.
00:38:44 -Mais elle parle de son sentiment.
00:38:46 -Je crois... -Mathias Leboeuf,
00:38:48 est-ce que les profs ont peur, aujourd'hui ?
00:38:50 -Je crois pas que l'entièreté des profs aient peur.
00:38:54 -Mais non, mais... -Ils ont peur.
00:38:57 Écoutez Jean-Pierre Robin,
00:38:58 qui en parlait également ce matin chez Sonia.
00:39:01 -Ca peut déraper très vite.
00:39:03 C'est vrai que c'est le verbe qui est le plus souvent utilisé,
00:39:06 le dérapage. Et derrière, consciemment ou inconsciemment,
00:39:10 il y a toujours l'histoire de Samuel Paty qui est là.
00:39:13 Ca a dérapé, on n'a pas pu contrôler ce dérapage.
00:39:17 Ca pourrait m'arriver si jamais tel ou tel élève
00:39:20 connaît quelqu'un et parle à l'extérieur
00:39:22 à quelqu'un qui est fanatisé. Voilà.
00:39:25 -Le mot "capitulation" convient parfois
00:39:28 dans ce cas-là ?
00:39:29 -Oui, en tout cas, le mot "peur"...
00:39:31 Ce qui est certain, c'est que la terreur,
00:39:34 ça marche, ça fonctionne.
00:39:36 Les professeurs sont, certains d'entre eux,
00:39:39 terrorisés par toute une série de petites situations,
00:39:43 comme ce professeur qui, voilà, ne dit plus
00:39:46 "Ceci est votre Bible"
00:39:49 ou "Tu écris comme un cochon",
00:39:51 parce qu'elle a peur que ses expressions,
00:39:53 qui lui étaient familières,
00:39:55 qu'elle utilisait avec un certain humour dans la classe,
00:39:58 ne puissent être mal interprétées et se dégénérer.
00:40:02 -On peut même plus dire "Tu écris comme un cochon".
00:40:05 Vous vous rendez compte ? Les profs ont peur de ce style.
00:40:08 -Vous vous rendez compte de ce que vous racontez ?
00:40:11 On a l'impression qu'on vit en République islamique,
00:40:14 à vous entendre. -Il y a des villes
00:40:16 en Télco-Roubaix, par exemple, qui est aujourd'hui
00:40:20 une ville islamique. -Il y a un problème.
00:40:22 Effectivement, l'éducation nationale est une cible.
00:40:25 C'est des mouvements qu'il faut combattre.
00:40:28 -On fait quoi, Mathias ? C'est bien les mots.
00:40:30 -C'est bien les mots, mais j'essaie d'avoir des mots justes.
00:40:34 -Ca fait 40 ans qu'on les a fait les constats.
00:40:37 -Sortir de la politique du pack-vague
00:40:39 et du paradigme du pack-vague pour rentrer.
00:40:41 Quand l'Etat décide d'attaquer en justice...
00:40:44 -Vous ne le croyez pas, Jean-Pierre Robin,
00:40:47 qui a fait son rapport il y a quelques années,
00:40:49 il dit des conneries.
00:40:51 -Quand il vous dit que les profs ont peur,
00:40:53 vous ne le croyez pas.
00:40:54 Quand il vous dit que les profs ont peur,
00:40:57 vous ne le croyez pas.
00:40:58 Vous ne croyez pas. Vous croyez quoi ?
00:41:00 -Je ne vous dis pas qu'il n'y a pas de problème.
00:41:03 Quand il dit qu'on a capitulé, non, on n'a pas capitulé.
00:41:07 -Ce n'est pas ça, Ravel. On a capitulé.
00:41:09 D'accord ou ta cache ?
00:41:10 -Ce qu'il faut dire, c'est que les profs ont peur
00:41:13 quand ces situations arrivent dans ces lycées.
00:41:16 On ne va pas généraliser ça à l'ensemble des professeurs.
00:41:19 -Ils sont déçus. Le proviseur doit partir.
00:41:22 Ils sont déçus. Ils ne comprennent pas.
00:41:24 Bien évidemment. -Ce n'est pas de la déception.
00:41:27 -Ils ont peur. -Ce n'est pas de la déception.
00:41:29 Ils ont peur. S'il doit partir,
00:41:31 moi, si ça m'arrive dans ma classe,
00:41:34 je vais devoir partir.
00:41:35 C'est ça, ce qu'ils disent. -Mais l'Etat...
00:41:38 -L'Etat, justement...
00:41:39 Qu'est-ce que l'Etat aurait dû faire ?
00:41:41 L'Etat porte plainte pour dénonciation calumniée.
00:41:44 -Il fallait la sortir, cette fille.
00:41:47 -Mais ça y est, maintenant, le proviseur est parti.
00:41:50 Il fallait la sortir et laisser le proviseur en poste.
00:41:53 -C'est pas... -Le proviseur a dit...
00:41:55 -Le proviseur a émis le souhait de partir.
00:41:57 -Parce qu'il ne se sent pas en sécurité.
00:42:00 C'est à l'Etat d'assurer la sécurité.
00:42:02 -C'est pas à la vie. -On a la preuve que non.
00:42:05 -Non. Son choix personnel est plus fort.
00:42:07 -C'est qu'il ne se sent pas en sécurité.
00:42:10 -C'est pas à la vie.
00:42:11 -La capitulation a eu lieu, et on le voit très bien.
00:42:14 Il y a des professeurs qui ne donnent plus de leçons
00:42:17 sur des pans entiers du programme de l'éducation nationale
00:42:21 pour ne pas choquer des élèves musulmans.
00:42:23 Dans l'Est de la France, il y a une très forte communauté turque.
00:42:27 Les professeurs ne parlent plus du génocide arménien
00:42:30 qui est au programme de l'éducation nationale.
00:42:33 Ils ont peur de se faire menacer.
00:42:35 Donc, c'est pas qu'il y a eu une capitulation.
00:42:38 -Batia Sobov.
00:42:39 -Je crois qu'il y a un problème, effectivement.
00:42:42 -Bravo. C'est le minimum.
00:42:44 -Oh, je peux... Je vous ai écoutés.
00:42:46 -Oui. -Vous êtes en train de dire quoi ?
00:42:48 -C'est quoi, la solution ? -Que la France est envahie,
00:42:51 qu'on est sous une république islamique.
00:42:54 -Elle arrive. -Arrêtez-la.
00:42:55 Je suis enseignant, j'enseigne.
00:42:57 Excusez-moi, je dis qu'il y a un certain nombre de problèmes
00:43:01 auxquels il faut faire face.
00:43:03 L'Etat doit absolument soutenir, via son Premier ministre,
00:43:07 via le ministre de l'Education,
00:43:09 doit absolument soutenir tout le corps enseignant
00:43:13 et le corps administratif, après, passer d'un paradigme...
00:43:16 -Un Etat qui n'est pas capable d'assurer la sécurité
00:43:19 d'un proviseur dans une école, c'est un naufrage.
00:43:22 C'est un naufrage.
00:43:23 -En trois ans, il y aura deux pauvres trésors.
00:43:26 Quand on a dit ça, Jean-Marc, ça sert à quoi de dire ça ?
00:43:30 -C'est la réalité. -On a eu deux professeurs.
00:43:33 -On peut mettre la réalité sous le tapis.
00:43:35 -Ca m'avance pas. -Vous avez entendu ?
00:43:38 On va écouter... -Si je voulais mettre la réalité
00:43:41 sous le tapis... -Professeure des écoles à Paris,
00:43:43 écoutez ce qu'elle vous dit.
00:43:45 "L'Etat n'est plus en mesure d'assurer notre sécurité."
00:43:48 Ecoutez-la. On l'écoute.
00:43:50 -On nous dit qu'on ne veut plus de pas de vagues,
00:43:53 mais en réalité, on fait du pas de vagues quand même.
00:43:56 Ca, c'est la 1re chose. La 2e chose, c'est que l'Etat
00:43:59 vote des lois et dicte des règlements
00:44:01 qu'il est incapable de faire appliquer.
00:44:04 C'est très joli de vouloir empêcher les enfants
00:44:06 de se vêtir d'une certaine façon
00:44:08 ou d'avoir certains discours à l'école,
00:44:11 mais encore faut-il pouvoir faire appliquer
00:44:13 ces lois et ces règlements sans mettre en danger le personnel.
00:44:17 Proviseurs, professeurs, personnel de cantine,
00:44:19 surveillants, tous ces gens-là sont censés surveiller
00:44:23 ces comportements. Comment font-ils concrètement
00:44:25 quand des élèves de cette jeune femme,
00:44:28 je crois, a 17 ou 18 ans ? C'est pas une toute petite fille.
00:44:31 Comment fait-on quand une personne de 17 ou 18 ans
00:44:34 s'oppose physiquement ?
00:44:36 -Euh... Il va pas lui arracher son voile non plus.
00:44:38 -Non. -Donc...
00:44:40 La difficulté, c'est que l'Etat se comporte
00:44:42 comme s'il avait du pouvoir, or il n'en a plus.
00:44:45 -L'Etat n'a plus de pouvoir et les profs ont peur.
00:44:48 -Oui, tout à fait. Il faut recentrer le débat
00:44:50 sur la laïcité, être intraitable sur la laïcité.
00:44:53 Quand on voit qu'on a des enfants
00:44:55 qui viennent avec des couteaux à 8 ans
00:44:57 pour poignarder leur professeur,
00:44:59 on a eu 2 cas de professeurs assassinés,
00:45:01 mais on aurait pu en avoir plus,
00:45:03 on aurait pu en avoir plus.
00:45:05 Un enfant de 10 ans qui a un nom sur TikTok
00:45:07 va commettre un attentat. C'est dramatique.
00:45:10 C'est pour ça qu'il faut...
00:45:11 -Redonnons du pouvoir aux profs.
00:45:13 Il faut les rassurer. -Il faut les rassurer.
00:45:16 On doit en mettre des vigiles dans les écoles ?
00:45:19 -Pourquoi pas ? Pourquoi pas ?
00:45:20 Juste, Nabilaï Takache.
00:45:22 -Il faut rassurer les profs, être absolument intraitable.
00:45:25 Il faut rappeler que les comités éducatifs
00:45:28 se mettent dans un dialogue.
00:45:29 Si le dialogue ne fonctionne pas, il faut explure.
00:45:33 Le Premier ministre l'a exprimé de manière très claire hier.
00:45:36 C'est fini le pas de vague.
00:45:38 Qu'est-ce que ça veut dire, dans la réalité,
00:45:41 "fini le pas de vague" ?
00:45:42 Après un dialogue, il faut exclure.
00:45:44 -J'ai une question pour vous.
00:45:46 Combien d'exclusions ?
00:45:47 Est-ce que vous avez des statistiques ?
00:45:50 -Les exclusions sont prononcées par la communauté éducative.
00:45:53 Vous savez comment ça se passe.
00:45:55 Il y a des conseils de discipline,
00:45:57 ce sont les profs avec les parents d'élèves.
00:46:00 -Ce que je retiens de tous les témoignages...
00:46:03 -On commence par la description.
00:46:05 -Ce que je retiens ce matin, c'est la peur.
00:46:07 C'est ce qui ressort partout.
00:46:09 C'est la peur chez les profs.
00:46:11 -On retient beaucoup de sujets. -C'est la réalité.
00:46:14 -Je ne dis pas que ce n'est pas la réalité.
00:46:16 -Quand on entend cette professeure des écoles à Paris
00:46:19 qui dit qu'on a fait une loi contre le voile,
00:46:22 mais on ne donne pas les moyens aux professeurs de l'appliquer...
00:46:26 -Cette loi sur le voile, je trouve que c'est une très mauvaise loi.
00:46:30 Parce que, justement, elle n'est pas applicable.
00:46:33 Elle se trompe sur ce qu'est la laïcité.
00:46:35 La laïcité, c'est la coexistence neutre,
00:46:38 c'est la neutralité de l'espace public
00:46:40 et c'est la coexistence de tout...
00:46:42 -On ne va pas en faire la loi.
00:46:44 La loi existe.
00:46:45 Les profs sont contents de leur donner les moyens de l'appliquer.
00:46:49 -Juste une chose.
00:46:50 Il faut aussi dire les choses.
00:46:52 Un lycéen juif qui veut aller dans une école confessionnelle,
00:46:56 il va dans une école confessionnelle.
00:46:59 Un lycéen catholique qui veut aller dans une école confessionnelle,
00:47:03 il va dans une école confessionnelle.
00:47:05 Un lycéen musulman qui veut aller dans une école confessionnelle,
00:47:09 elle ne peut pas.
00:47:11 Donc, à un moment donné, il y a un problème de traitement.
00:47:14 -C'est des victimes.
00:47:16 -Non, c'est pas ce que je vous dis.
00:47:18 -La seule école confessionnelle musulmane
00:47:21 qui a eu pris de la guerre, elle est fermée pour exil.
00:47:24 -C'est vrai.
00:47:25 -C'est pas la faute du Géant.
00:47:27 -Peut-être une des solutions, je dis bien peut-être,
00:47:30 ce serait d'essayer de développer non pas des écoles coraniques,
00:47:34 parce que j'entends tout de suite ce que vous allez dire,
00:47:38 mais des écoles confessionnelles musulmanes sous contrat,
00:47:41 sous la tutelle de l'Etat, avec des enseignants
00:47:44 qui ne seront pas musulmans.
00:47:46 -On est incapable d'assurer la sécurité des profs,
00:47:50 faisons des écoles spécialement pour ceux qui se voient.
00:47:53 -Je cherche des solutions.
00:47:55 -Arrêtez de capituler, arrêtez de vous abaisser en permanence.
00:47:59 -Mais qu'est-ce que vous racontez ?
00:48:01 -Si je veux mettre des vigiles, mettons des vigiles dans les écoles.
00:48:05 -C'est vous qui faites un zénith de réalité,
00:48:08 que ça vous plaise ou pas.
00:48:09 -Vous plaisantez, mais on est chez les dingues, là.
00:48:12 Mais personne n'est contre les musulmans,
00:48:15 on est contre les gens qui menacent les profs,
00:48:18 les proviseurs, les gens qui veulent les décapiter.
00:48:21 Et moi, je vous dis une seule chose,
00:48:23 il faut que les profs soient en sécurité dans leur école.
00:48:26 Il faut que les profs puissent faire appliquer la loi
00:48:30 en toute sécurité.
00:48:31 Il faut faire des écoles pour les musulmans.
00:48:34 On commence par assurer la sécurité dans l'école publique.
00:48:37 -L'un n'empêche pas l'autre.
00:48:39 -Deux choses.
00:48:40 -Nabil Haïk, ta cache. -Deux choses.
00:48:42 -Nos textes sont très clairs.
00:48:44 Il n'y a pas besoin de lois supplémentaires.
00:48:47 -Je suis d'accord.
00:48:48 -Il faut les faire appliquer.
00:48:50 Point.
00:48:52 Maintenant, le deuxième point,
00:48:54 quand vous dites qu'il faut assurer la sécurité,
00:48:57 on s'attend à quoi ?
00:48:58 À ce qu'il y ait des policiers, des militaires...
00:49:01 -Des vigiles ?
00:49:02 -C'est con.
00:49:03 -Aller à l'école problématique.
00:49:05 -C'est con.
00:49:07 -Maintenant, il faut...
00:49:08 Je crois qu'au-delà des textes qu'on doit faire respecter,
00:49:12 il faut que l'administration apprenne à travailler
00:49:15 avec la communauté éducative, les parents,
00:49:17 et que les situations soient réglées le plus rapidement possible.
00:49:22 -Les parents...
00:49:23 -Ils se traînent dans les établissements.
00:49:25 -On est avec des générations de parents
00:49:28 qui insultent les profs, qui menacent les profs.
00:49:31 On l'a vu encore ce matin, il y avait un sujet
00:49:33 dans la matière de CNews, où il y a des profs
00:49:36 qui se mettent en grève parce qu'ils en ont marre
00:49:39 d'être menacés par les parents.
00:49:41 On a un problème d'éducation.
00:49:43 On est avec des gens qui n'apprennent pas
00:49:45 le respect à leurs enfants.
00:49:47 Ils ne respectent pas les profs,
00:49:49 et leurs enfants, forcément, ne respectent pas les profs non plus.
00:49:53 On a un problème de fond dans notre société,
00:49:56 parce que ces gamins qui, aujourd'hui,
00:49:58 ne respectent pas les flics, les profs,
00:50:00 ne respectent rien, même pas les pompiers.
00:50:03 Ces gens-là, ça va être les adultes de demain.
00:50:06 Je vous dis, on va où ?
00:50:07 -Il faut que l'ordre républicain,
00:50:09 l'autorité républicaine, soit rétablie
00:50:12 là où elle ne l'est plus.
00:50:13 Encore une fois, c'est pas tous les lycées,
00:50:16 c'est pas tous les collèges.
00:50:18 Par exemple, mesure très concrète,
00:50:20 je suis favorable à ce qu'il y ait un agent de sécurité,
00:50:23 voire deux agents de sécurité.
00:50:25 Ca coûtera ce que ça doit coûter dans les lycées et les collèges.
00:50:29 -C'est dommage que Emmanuel Macron,
00:50:32 qui est au pouvoir depuis 7 ans, n'ait rien fait.
00:50:35 -Lauralise Bouvier.
00:50:37 -Je rejoins ce que dit M. Leboeuf.
00:50:39 Il ne s'agit pas de stigmatiser l'intégralité des musulmans.
00:50:43 Comme vous l'avez très bien dit, il s'agit de...
00:50:45 -Il faut stigmatiser les islamistes.
00:50:48 -Je n'aime pas ce mot.
00:50:49 Il faut arrêter ce système dans lequel on plante
00:50:52 une graine de violence dans notre société.
00:50:55 On parlait de la sécurité des enseignants dans les écoles,
00:50:58 mais il y a aussi à l'extérieur.
00:51:00 Ils peuvent aussi se faire prendre à partie à l'extérieur.
00:51:04 -Ca s'est passé à l'extérieur.
00:51:06 -Il ne faut pas se diviser à l'intérieur, à l'extérieur.
00:51:09 Il y a quelques jours, on a eu un cas d'un parent d'élève
00:51:13 qui a été tabassé avec des barres de fer et avec un couteau
00:51:17 par les agresseurs de sa fille, les harceleurs de sa fille.
00:51:20 Je ne connais pas le contexte,
00:51:22 mais ça montre un contexte de violence.
00:51:24 On parlait des parents qui s'en prennent aux enseignants,
00:51:28 mais certains vont aussi se trouver en voulant protéger leurs enfants.
00:51:32 On en arrive à quoi ?
00:51:33 À un système dans lequel les victimes doivent fuir,
00:51:36 se cacher, car l'Etat ne les protège pas.
00:51:39 -Nabila Yitakache.
00:51:41 -Je vais vous répondre toujours la même chose.
00:51:43 Vous l'avez très bien dit.
00:51:45 -C'est un système qui est en dehors de l'école.
00:51:48 Mettre des vigiles, de la présence policière dans les établissements
00:51:52 ne règle pas le problème.
00:51:53 -Dominique Lamar s'est fait tuer dans l'école.
00:51:56 -La vraie solution, c'est que tout le monde prenne sa part
00:51:59 et que les situations soient traitées rapidement.
00:52:02 -Au lycée Maurice Ravel, s'il y avait eu un vigile,
00:52:05 il aurait pu intervenir.
00:52:07 Quand il y a ce proviseur qui a été confronté
00:52:09 à cette jeune fille voilée,
00:52:11 s'il y avait eu un vigile, il aurait pu intervenir.
00:52:14 -On a des gens qui, aujourd'hui, on les laisse raconter
00:52:18 n'importe quoi à l'extérieur.
00:52:19 Cette jeune fille, elle a été frappée.
00:52:22 On sait que c'est faux aujourd'hui.
00:52:24 -LFI l'a soutenue.
00:52:25 -Il y a le problème LFI aussi.
00:52:27 Excusez-moi de me tourner vers vous.
00:52:30 -Je ne suis pas LFI.
00:52:31 -Vous n'êtes pas LFI.
00:52:33 -Je ne suis pas LFI, je ne soutiens pas LFI
00:52:36 et je suis en rupture totale avec la position de LFI.
00:52:39 Moi, j'ai aucun problème là-dessus.
00:52:41 Encore une fois, moi, je suis un républicain.
00:52:44 Je crois qu'il faut la plus grande fermeté,
00:52:46 qu'il faut rétablir.
00:52:48 Mais quand on dit ça, on n'a rien dit.
00:52:50 -Vous avez Daniel Simonet,
00:52:52 le tweet qu'a fait Daniel Simonet sur RRF.
00:52:54 -Il est un des meilleurs.
00:52:56 -C'est une honte totale.
00:52:58 -C'est du clientélisme électoral.
00:53:00 -Non, c'est la mise en danger d'autrui.
00:53:02 Elle a mis en danger ce proviseur avec ce tweet.
00:53:05 -Je suis d'accord avec ça.
00:53:07 -C'est beaucoup plus grave.
00:53:08 -Elle ne s'excuse même pas.
00:53:10 Vous avez entendu ses excuses ? Rien.
00:53:13 -C'est honteux.
00:53:14 -Arrêtez.
00:53:15 -C'est une honte.
00:53:16 C'est une honte.
00:53:17 Elle devrait aujourd'hui venir s'excuser
00:53:20 en disant "je me suis trompé,
00:53:22 "j'ai dit que cette jeune fille avait..."
00:53:24 J'ai mis en danger ce proviseur.
00:53:26 -J'aimerais pas avoir sa conscience.
00:53:29 -Je suis pas sûr qu'elle soit très gênée.
00:53:31 -Je trouve ça inacceptable.
00:53:33 J'ai aucun souci.
00:53:34 Encore une fois, le lycée,
00:53:36 le collège du lycée d'éducation nationale,
00:53:39 c'est la France de demain.
00:53:41 C'est là où se forge la France de demain.
00:53:43 Ce qu'on ne fait pas aujourd'hui,
00:53:45 on le paiera très rapidement, demain ou après-demain.
00:53:49 -C'est trop tard.
00:53:50 La génération, là, c'est fini.
00:53:52 -C'est pas fataliste.
00:53:54 -Ils sont foutus.
00:53:55 -En disant que c'est foutu,
00:53:57 vous savez ce qu'on fait ?
00:53:58 Quand on dit que c'est foutu,
00:54:00 on s'achète des flingues et on se guette au coin de la rue.
00:54:04 -On va le dire tout à l'heure.
00:54:06 Vous avez vu ce qui se passe à Nice ?
00:54:09 La population est en train de régler ses comptes
00:54:12 avec les migrants qui leur rendent la vie impossible.
00:54:15 C'est eux qui descendent.
00:54:17 On va en parler dans un instant.
00:54:19 On vous parlera d'Orléans
00:54:20 avec la colère du maire Serge Roy
00:54:22 qui découvre qu'on lui envoie des migrants qui sont à SDF.
00:54:26 Il y en a 500 qui sont arrivés sans qu'on lui dise rien.
00:54:29 Une équipe de CNews est allée sur place
00:54:32 et on a rencontré ces gens qui sont là
00:54:34 et qui ont été forcés de quitter Paris.
00:54:37 Ils ne savent pas quoi faire.
00:54:38 On les a rencontrés, ils parlent.
00:54:40 La pub, c'est "News Info".
00:54:42 -La charge d'Emmanuel Macron contre le maire Caussure,
00:54:51 un accord de libre-échange très mauvais.
00:54:54 C'est pourquoi le président plaide en faveur d'un autre accord
00:54:57 avec des clauses miroirs.
00:54:59 Montée des tensions dans un établissement scolaire
00:55:02 près de Rennes.
00:55:03 L'école publique de Nouveau-Athou est fermée.
00:55:06 Les élèves sont invités
00:55:07 pour dénoncer les propos agressifs de certains parents.
00:55:11 De quoi lutter contre la montée de l'antisémitisme ?
00:55:14 Berlin prévoit d'introduire
00:55:16 dans ses tests de naturalisation des questions
00:55:18 sur l'Holocauste, Israël ou le judaïsme.
00:55:21 Depuis le 7 octobre, l'Allemagne connaît une recrudescence
00:55:24 des actes antisémites sur le territoire.
00:55:27 -11h34 sur CNews. Merci d'être en direct avec nous.
00:55:30 On parlait tout à l'heure, Mathias,
00:55:32 juste avant qu'on fasse la peau.
00:55:34 Si tout est foutu, qu'est-ce qu'il reste à faire ?
00:55:37 Vous disiez ça au second degré.
00:55:39 Non, mais je précise, pour les gens qui étaient pas là,
00:55:42 qu'est-ce qu'il nous reste à faire ?
00:55:44 Je vous propose d'écouter ce qui se passe à Nice.
00:55:47 C'est ce qui se passe dans certains quartiers.
00:55:49 Les gens n'en peuvent plus.
00:55:51 Ecoutez le témoignage de ces deux habitantes.
00:55:54 -Une bagarre civile entre des jeunes du quartier
00:55:59 et des clandestins.
00:56:01 Est-ce que c'est normal ?
00:56:04 Est-ce que c'est normal que nous devions faire justice ?
00:56:07 Non. Voilà.
00:56:09 Donc, monsieur Estrosi, s'il vous plaît,
00:56:12 on a besoin de vous.
00:56:14 Il serait temps de se réveiller, quand même.
00:56:17 La France est devenue un pays laxiste.
00:56:19 Donc, nous, aujourd'hui, on en a marre.
00:56:22 On en a pas le bol.
00:56:23 Moi, je compte partir du...
00:56:26 Même quitter Nice, même.
00:56:28 Il y en a vraiment marre.
00:56:29 -Il y a des habitants embêtés,
00:56:31 qui entendent les bruits ou qui voient les clandestins
00:56:34 devant chez eux fouiller dans les petits locaux.
00:56:37 Et quand ils osent se plaindre
00:56:39 ou leur demander d'arrêter ou de partir,
00:56:42 ils reçoivent des menaces en disant
00:56:44 "tu te tais plus vulgairement,
00:56:48 "sinon on te casse la bouche, clairement, mot à mot,
00:56:52 "et on te casse la porte."
00:56:54 Ca fait déjà plusieurs mois que ça dure.
00:56:56 On peut pas travailler tranquille, on peut pas vivre tranquille.
00:57:00 -Il y a des personnes qui ont peur d'aller faire leur course,
00:57:03 des personnes qui ont peur de faire les choses du quotidien,
00:57:06 parce qu'elles ont peur d'être embêtées
00:57:08 ou d'être suivies ou autres, ou agressées, simplement,
00:57:12 ou de prendre une balle perdue.
00:57:14 -Ces habitants justifient les violences en disant
00:57:16 "nous, l'Etat nous a lâchés, on n'est plus en sécurité,
00:57:19 "personne n'intervient pour nous."
00:57:22 Non, ils ont pas raison.
00:57:23 Ils ont pas raison, c'est hors-la-loi.
00:57:25 -Jean-Marc, il vaut mieux être jugé par les gens
00:57:29 que porter par 6.
00:57:30 Quand leur vie est en danger, ils doivent se défendre.
00:57:33 -Si c'est le... Oui, non, mais...
00:57:35 -Oui, parce qu'ils sont agressés.
00:57:37 -Excusez-moi, sur une chaîne de télé,
00:57:39 on peut pas prôner d'emprunter la loi.
00:57:41 -C'est Jean-Paul Vidal.
00:57:43 -On peut pas dire qu'ils ont raison d'emprunter la loi.
00:57:46 -Si leur vie est en danger...
00:57:48 -On peut pas dire aux gens "Allez régler votre compte vous-même."
00:57:52 -Ils doivent avoir le droit de se défendre.
00:57:54 -Ca s'appelle la légitime défense,
00:57:56 mais l'Etat est trop strict sur la légitime défense.
00:57:59 L'Etat met en procédure beaucoup de gens
00:58:01 qui se sont juste défendus,
00:58:03 qui passent 1 ou 2 ans dans les cours d'assises.
00:58:06 Il faut que l'Etat lâche l'abri.
00:58:08 L'Etat n'est plus capable d'assurer la défense des citoyens.
00:58:11 Il faut qu'elle se défende mieux.
00:58:13 -Maitre Laurelise Bouvier.
00:58:15 -Ce genre de discours est un peu dangereux.
00:58:18 Il ne faut pas qu'on ait une escalade.
00:58:20 -C'est pour ça que je suis intervenu.
00:58:22 -Ce qu'on constate ici, c'est un appel à l'aide
00:58:25 de la part de ces populations.
00:58:27 -Mais personne ne les écoute.
00:58:29 -Comme les magistrats qui ont été réprimandés
00:58:31 par Eric Dupond-Moretti, qui leur a dit
00:58:34 "Pourquoi vous avez dit que Marseille était perdue ?"
00:58:37 C'est un appel à l'aide des magistrats.
00:58:39 Si les magistrats n'avaient pas parlé,
00:58:41 Macron serait arrivé en sauveur autoproclamé,
00:58:44 en mode "On va faire des opérations XXL",
00:58:46 parce qu'il y a les Européennes derrière.
00:58:49 Mais ce que je constate, c'est qu'il n'y a aucune coordination.
00:58:53 Comment est-ce qu'on peut arriver à avoir des problèmes
00:58:56 sur tout le territoire ?
00:58:57 Il faut coordonner de façon spatiale,
00:58:59 de façon temporelle, dans toutes les villes,
00:59:02 y compris dans les petites communes.
00:59:04 Elles sont aussi gangéminées par la drogue,
00:59:06 par l'insécurité.
00:59:08 Il faut qu'on ait une vraie opération.
00:59:10 -Ces témoignages qu'on entend,
00:59:12 on les entend de plus en plus, et c'est inquiétant.
00:59:15 On est avec Gilles Sacaz, ancien militaire du service Action.
00:59:18 Merci d'être en direct avec nous.
00:59:20 -A partir du moment où les gens sentent qu'ils ne sont pas écoutés,
00:59:24 qu'ils ne sont pas entendus,
00:59:26 qu'ils sont pas assez nombreux pour intervenir à chaque fois,
00:59:29 on va aller vers ça.
00:59:31 Ils sont en train de vouloir régler leur compte eux-mêmes.
00:59:34 -On va arriver à la guerre civile.
00:59:36 -Non, pas du tout.
00:59:37 -Bonjour à tous.
00:59:38 Il y a un tel niveau d'exaspération sur ces sujets d'insécurité
00:59:42 qu'effectivement la nature reprend ses droits.
00:59:45 Le débat que vous aviez à l'instant est intéressant.
00:59:48 C'est-à-dire que, bien sûr, les citoyens,
00:59:50 dans un État organisé, confient, je dirais, la force,
00:59:55 l'utilisation de la force en exclusivité à l'État.
00:59:58 Et c'est bien sûr ce qu'il faut préserver,
01:00:01 mais ça, c'est quand tout va bien
01:00:03 et que l'État remplit ses missions régaliennes.
01:00:06 Or, aujourd'hui, vous venez de le dire,
01:00:08 l'État est pris en défaut sur tous ces sujets-là,
01:00:11 et pas dans des zones...
01:00:12 A l'époque, on parlait de zones de non-droit,
01:00:15 mais qui étaient très marginales, très localisées.
01:00:18 On se rend compte que c'est quasi toutes les grandes villes de France,
01:00:21 que ça commence même à impacter les zones rurales,
01:00:24 parce que le phénomène se déplace.
01:00:26 Donc, qu'on soit pour, qu'on soit contre,
01:00:28 qu'il y ait un débat philosophique derrière ça,
01:00:31 mais de toute façon, les citoyens reprendront leur droit
01:00:34 de se défendre avec tous les risques que vous évoquiez,
01:00:37 M. Morandini, et tous les excès qu'il faut absolument éviter.
01:00:40 Mais au départ, c'est une défaillance de l'État.
01:00:44 Le modèle ne peut fonctionner que si l'État remplit sa mission.
01:00:48 -Ce qui est intéressant, c'est qu'en gros,
01:00:50 on a du côté de Nice, en ce moment,
01:00:52 il y a deux types de discours.
01:00:54 Il y a ceux qui disent "on va régler nos comptes nous-mêmes",
01:00:57 et puis il y a ceux qui disent "il faut frapper fort,
01:01:00 "faire intervenir l'armée".
01:01:01 Vous êtes un ancien militaire, vous allez me dire ce que vous en pensez.
01:01:05 Regardez ce sujet où certains, y compris le 1er adjoint de Nice,
01:01:09 disent "désormais, la solution, c'est l'armée".
01:01:12 -Lundi soir, dans le quartier des Moulins à Nice,
01:01:15 aux abords d'un point de deal,
01:01:17 des coups de feu sont tirés.
01:01:18 Coups de feu
01:01:20 Mardi, c'est un affrontement d'une rare violence
01:01:22 qui éclate sur la place des Amaryllis.
01:01:25 Cris de la foule
01:01:27 Face à cette situation, la CRS 81 a été déployée sur place.
01:01:31 Une présence nécessaire, mais insuffisante
01:01:34 pour de nombreux riverains.
01:01:35 -On pourrait envisager d'envoyer l'armée
01:01:38 de manière même provisoire dans ces endroits
01:01:41 pour faire établir l'ordre et la loi.
01:01:45 La police, on sait qu'elle a souvent des problèmes
01:01:47 quand elle intervient.
01:01:49 Est-ce que la force sentinelle, c'est une bonne solution ?
01:01:52 Oui, ça peut remettre de l'ordre dans ces quartiers,
01:01:55 mais il faut que la justice intervienne.
01:01:57 -Le déploiement de l'armée, la municipalité de Nice
01:02:00 y est favorable. Elle se dit prête à mettre en oeuvre
01:02:03 des moyens supplémentaires pour assurer la sécurité,
01:02:06 alors que la situation se dégrade de jour en jour dans le quartier.
01:02:10 -Ca fait 40 ans que je suis dans le quartier,
01:02:12 aujourd'hui, c'est plus notre époque, c'est fini.
01:02:15 On a honte, on a honte, voilà, c'est tout.
01:02:18 On regarde et on peut rien faire. Voilà, on subit.
01:02:22 -Excédé par la violence et le trafic de drogue,
01:02:24 certains habitants assurent ne plus vouloir se laisser faire.
01:02:28 -On est avec Gilles Sacas, ancien militaire.
01:02:32 L'armée, c'est une solution pour vous ?
01:02:34 -La tentation est évidemment immense d'engager l'armée,
01:02:37 d'autant qu'aujourd'hui, c'est de moins en moins
01:02:40 un sujet tabou, dans la mesure où les interventions articulées
01:02:44 entre police et armée sont nombreuses.
01:02:47 Vous l'avez dit, il y a centinelles,
01:02:49 je pirate depuis pas mal de temps, avec de bons résultats.
01:02:53 C'est tentant, si vous voulez, parce que l'armée
01:02:55 constitue assez rapidement, immédiatement,
01:02:58 et est disponible pour être une force un peu supplétive
01:03:01 à la police, pour protéger même la police, éventuellement,
01:03:04 sur des opérations d'embergure, pour mobiliser des effectifs.
01:03:08 Mais moi, je reste contre l'avis de nombreux amis,
01:03:11 d'ailleurs, à policiers et même à haut niveau.
01:03:13 Je reste un peu sceptique et opposé à ça.
01:03:16 Je trouve que c'est un peu trahir l'esprit militaire,
01:03:19 dans la mesure où, quand on s'engage dans l'armée,
01:03:22 on ne le fait pas pour s'engager contre sa population.
01:03:25 C'est quelque chose de très important.
01:03:27 Et puis, moi, j'ai une question. Qu'est-ce qu'on attend de l'armée
01:03:31 que la police ne soit pas en même de réaliser ?
01:03:34 Aujourd'hui, on a la gendarmerie, qui est une force,
01:03:37 je le reproche suffisamment, qui est une force militaire,
01:03:40 avec tout l'avantage de la force militaire,
01:03:42 avec des règles d'engagement du feu, etc.,
01:03:44 qui sont assez différentes de la police nationale,
01:03:47 donc qui est une force qu'on n'utilise encore pas
01:03:49 suffisamment comme on devrait le faire.
01:03:51 Et puis, surtout, c'est quoi, le problème ?
01:03:53 Un homme en voit un autre. La façon d'utiliser l'armement...
01:03:57 -Gilles Sarkaz, le problème, en fait,
01:03:59 quand on s'engage dans l'armée,
01:04:01 c'est pas pour être contre sa population,
01:04:03 mais c'est pour protéger aussi la population.
01:04:06 Là, une population est en danger.
01:04:08 Vous avez entendu ces dames.
01:04:10 Elles sont en danger, ces dames, et l'armée peut servir à ça.
01:04:14 Et effectivement, qu'est-ce qu'on attend de l'armée ?
01:04:16 On attend des hommes et de la présence.
01:04:19 Le problème, c'est que les policiers ne sont pas nombreux,
01:04:22 les gendarmes pas, parce qu'autrement,
01:04:24 on les laisserait de façon fixe dans ces cités.
01:04:26 Si on ajoute de l'armée, ça fait des hommes en plus,
01:04:29 ça fait une présence dans une cité.
01:04:31 Vous mettez des patrouilles de militaires dans une cité,
01:04:34 le trafic de drogue continue, je suis pas sûr qu'il y ait des rodéos.
01:04:38 Ça crée une présence, de la dissuasion.
01:04:40 -Oui, mais oui, vous avez raison, encore une fois.
01:04:43 Je pense que ça peut être une solution d'urgence,
01:04:47 mais ça ne peut pas être du long terme,
01:04:49 dans la mesure où, d'abord, on nous parle
01:04:51 de plus en plus d'opérations extérieures,
01:04:53 et les derniers événements, les discours du président
01:04:56 sur l'Ukraine nous laissent supposer
01:04:59 qu'il va y avoir une mobilisation supplémentaire
01:05:01 de l'armée à l'extérieur.
01:05:03 Il y aura peut-être un problème de disponibilité,
01:05:05 mais surtout, peut-être que le problème,
01:05:08 c'est qu'il faut qu'on cesse de faire de nos policiers
01:05:11 des présumés coupables quand ils engagent leurs armes.
01:05:14 Comment ça va se passer si, effectivement, sur un incident,
01:05:18 l'armée ouvre le feu ?
01:05:19 Parce que, dans l'esprit, quand vous êtes militaires,
01:05:22 si un groupe, une section, une compagnie est prise à partie,
01:05:25 ça va riposter.
01:05:26 Et pas avec les mêmes règles d'engagement, si vous voulez,
01:05:30 des armes que des policiers,
01:05:32 qui ont l'habitude de ces situations compliquées,
01:05:35 intermédiaires, où on fait usage de solutions non létales ou pas,
01:05:38 l'armée, c'est immédiat, si vous voulez.
01:05:41 S'il y a un coup de feu qui part sur une unité,
01:05:43 quelle qu'elle soit, ça va riposter.
01:05:46 -Excusez-moi, ça vous choque si je vous dis que je trouve ça normal ?
01:05:49 -Ça risque d'enflammer les choses.
01:05:51 -Je suis dans l'esprit militaire, donc j'ai envie de vous dire,
01:05:54 il faut pas travestir ça.
01:05:56 Si on engage l'armée...
01:05:57 -Si on tire dans une cité sur un groupe de militaires
01:06:00 et qu'on fait un coup de feu, ça va faire bondir des gens,
01:06:03 mais je trouve ça normal.
01:06:04 -Je trouve ça normal aussi, d'autant que c'est le principe de l'armée.
01:06:08 Sauf que comment va réagir la justice ?
01:06:10 Et est-ce que nos militaires ne seront pas embêtés
01:06:13 comme le sont nos policiers ?
01:06:15 -Merci, Gilles Sakaz.
01:06:16 C'était très intéressant.
01:06:18 Ancien militaire, ancien cadre du service Action.
01:06:21 -Je crois que sur l'intervention de l'armée,
01:06:23 il faut tout s'autoriser,
01:06:25 c'est-à-dire on peut mettre en place des protocoles
01:06:28 pour que les militaires soient autorisés à s'en sortir.
01:06:31 -C'est un problème de philosophie.
01:06:32 -C'est un problème de philosophie.
01:06:34 -C'est un problème de philosophie.
01:06:37 -C'est un problème de philosophie.
01:06:39 -C'est un problème de philosophie.
01:06:41 -C'est un problème de philosophie.
01:06:43 -C'est un problème de philosophie.
01:06:45 -C'est un problème de philosophie.
01:06:47 -C'est un problème de philosophie.
01:06:49 -C'est un problème de philosophie.
01:06:52 -C'est un problème de philosophie.
01:06:54 -C'est un problème de philosophie.
01:06:56 -C'est un problème de philosophie.
01:06:58 -C'est un problème de philosophie.
01:07:00 -C'est un problème de philosophie.
01:07:02 -C'est un problème de philosophie.
01:07:05 -C'est un problème de philosophie.
01:07:07 -C'est un problème de philosophie.
01:07:09 -C'est un problème de philosophie.
01:07:11 -C'est un problème de philosophie.
01:07:14 -C'est un problème de philosophie.
01:07:16 -C'est un problème de philosophie.
01:07:18 -C'est un problème de philosophie.
01:07:21 -C'est un problème de philosophie.
01:07:23 -C'est un problème de philosophie.
01:07:25 -Voici le reportage de Paris.
01:07:27 -Dans cet hôtel, des migrants en provenance de Paris
01:07:30 ont été transférés en bus à Orléans.
01:07:33 Depuis mai dernier, cet hôtel s'est transformé
01:07:35 en centre d'accueil temporaire.
01:07:37 Il est géré par une association
01:07:39 mandatée et financée par l'Etat.
01:07:41 -Ils ont dit qu'ils avaient trouvé des coins pour nous à Orléans
01:07:46 où ils allaient nous loger.
01:07:49 C'est comme ça qu'ils ont mis des bus en place
01:07:52 et on nous a amenés ici.
01:07:54 Ca fait maintenant un an que nous sommes là.
01:07:57 -Comme le prouve ce texto envoyé à un migrant,
01:08:00 certains ont été contraints de quitter la capitale.
01:08:03 -Un refus de départ ou une absence de présentation lundi
01:08:06 entraînera une fin de prise en charge de l'hôtel.
01:08:09 -La préfecture du Loiret a justifié ces transferts
01:08:12 en rappelant que les besoins d'hébergement d'urgence
01:08:15 étaient saturés en Ile-de-France.
01:08:17 Mais selon le maire d'Orléans,
01:08:19 l'arrivée de ces migrants sans domicile fixe
01:08:22 a été dénoncée par le gouvernement.
01:08:24 -En tant que citoyen, je dis qu'il serait temps
01:08:27 d'avoir une vraie politique migratoire dans ce pays
01:08:30 et d'assumer ses responsabilités.
01:08:32 Je demande que les lois de la République s'appliquent
01:08:35 et que les personnes en situation irrégulière
01:08:37 soient expulsées du territoire.
01:08:39 Sinon, ça ne sert à rien d'avoir des lois.
01:08:42 -La préfecture du Loiret a démenti tout lien
01:08:44 entre l'arrivée de migrants à Orléans en provenance de Paris
01:08:48 et la tenue prochaine des Jeux olympiques.
01:08:50 Ils avaient annoncé qu'ils allaient "nettoyer" Paris
01:08:53 pour les Jeux olympiques.
01:08:55 Mais à Itaca, je voulais ajouter une précision.
01:08:58 -Oui, alors, j'ai été voir un peu l'association
01:09:01 qui s'occupe d'aider ces personnes qui sont, en effet, déplacées.
01:09:06 Il faut préciser que c'est 500 personnes sur un an
01:09:08 et qu'ensuite, ces personnes ne sont pas concentrées
01:09:11 dans la ville d'Orléans.
01:09:13 -On peut prévenir le maire. C'est la moindre des choses.
01:09:16 -C'est fait en collaboration avec la préfecture du département.
01:09:20 -Le maire est au courant. -Je pense qu'il est au courant.
01:09:23 -Vous avez peur ? -Non, c'est le problème.
01:09:26 -Je ne vous dis pas dans les détails comment ça se passe.
01:09:29 Il y a 4 000 personnes. C'est un dispositif de l'Etat.
01:09:32 4 000 personnes qui sont réparties, en effet,
01:09:34 parce que les services sociaux sont saturés en Ile-de-France.
01:09:38 Ils vivent dans la précarité.
01:09:40 Ce ne sont pas nécessairement que des migrants.
01:09:43 C'est beaucoup de SDF en Ile-de-France.
01:09:46 -Garelle Schoenhoeker. -Quand vous écoutez
01:09:49 les associations... -On prévient le maire, au minimum.
01:09:52 -Il y a du cas en cas. -Allez-y.
01:09:53 -Ce que j'adore, c'est que depuis 40 ans, 50 ans,
01:09:56 on nous explique que l'immigration est une chance pour la France.
01:10:00 Mais dès qu'ils débarquent, personne n'en veut.
01:10:03 La mairie de Paris n'en veut pas.
01:10:05 Le maire d'Orléans a bien fait comprendre qu'il n'en voulait pas.
01:10:09 La préfecture essaie de tout faire pour les dispatcher.
01:10:12 -C'est des immigrants. -C'est des immigrants !
01:10:15 -Il y a des gens en situation régulière.
01:10:17 -On nous dit qu'immigration est une chance pour la France.
01:10:20 On le voit encore.
01:10:22 Il faut peut-être arrêter de faire rentrer 500 000 immigrés
01:10:25 par an dans ce pays.
01:10:26 -M. Bouvier pour terminer.
01:10:28 -Je voudrais saluer Serge Groire.
01:10:30 C'était mon prof en préparation spo.
01:10:32 Il est un légaliste.
01:10:33 Il dit que... -Il ne vous a pas donné ses idées.
01:10:36 -Non, non.
01:10:37 Rires.
01:10:38 Non, mais...
01:10:40 Il y a des SDF,
01:10:42 il y a des migrants légaux
01:10:45 et il y a des migrants illégaux.
01:10:47 Ce que dit Serge Groire, c'est que sur les migrants illégaux,
01:10:51 ils n'ont rien à faire là.
01:10:52 Après, on a quand même l'impression
01:10:54 qu'on est en train de faire place nette.
01:10:57 C'est les indésirables.
01:10:59 Et tous les indésirables, on les...
01:11:01 -M. Bouvier.
01:11:03 -Je pense aussi, surtout,
01:11:04 qu'on accroît la précarité de ces personnes-là.
01:11:07 On a des enfants.
01:11:08 Le gouvernement, c'est absurde.
01:11:10 Ce défaut sur les collectivités locales,
01:11:13 ça leur coûte cher.
01:11:14 On accroît la précarité de ces gens
01:11:16 et on les envoie dans des villes qui ne connaissent pas.
01:11:19 Sonia Mabrouk, c'est "Dans un instant",
01:11:21 on se retrouve demain à 10h35 sur CNews.
01:11:24 A demain. Soyez prudents.
01:11:25 [Musique]