• il y a 8 mois
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 [Générique]
00:00:03 Lundi 25 mars 2024, Morandini Live numéro 1405.
00:00:07 Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:09 À la une, nous partons tout de suite justement en direct à Roubaix
00:00:12 où une opération PlaceNet XXL a débuté ce matin,
00:00:16 comme la semaine dernière à Marseille.
00:00:18 Vous voyez en ce moment en direct les images de notre équipe
00:00:22 qui est sur place et qui est en train de suivre Gérald Darmanin.
00:00:26 Plusieurs autres villes sont concernées depuis ce matin,
00:00:29 en particulier Lille et Ville-Neuf-Dasque.
00:00:32 Vous voyez les journalistes qui sont sur place
00:00:34 et qui vont retrouver Gérald Darmanin dans un instant,
00:00:37 qui devrait prendre la parole dans une petite demi-heure également
00:00:41 pour faire le point sur cette opération qui a débuté ce matin.
00:00:45 Nous allons y revenir avec notre équipe en direct sur place.
00:00:49 La France qui est ce matin donc à son niveau le plus élevé d'alerte
00:00:53 puisqu'hier soir, Gabriel Attal a annoncé que nous passions en urgence attentat,
00:00:57 c'est-à-dire le niveau le plus élevé qui existe dans notre pays.
00:01:00 C'est l'attaque de ce week-end à Moscou qui a provoqué cette décision
00:01:04 mais également des menaces contre la France.
00:01:06 France Info ce matin.
00:01:08 L'urgence attentat, c'est 7000 militaires de la force sentinelle
00:01:13 pour renforcer police et gendarmerie près des lieux les plus sensibles,
00:01:17 les écoles, les lieux de culte en première ligne.
00:01:20 Des agents de sécurité supplémentaires sont également déployés dans les transports.
00:01:25 Visiblement l'inquiétude vient de la revendication de l'attaque en Russie
00:01:28 car ce groupe qui a signé l'attentat aurait déjà préparé des attaques en Europe.
00:01:32 BFM ce matin.
00:01:34 C'est sans aucun doute la conséquence de l'attentat survenu à Moscou vendredi soir,
00:01:40 revendiqué par l'État islamique au Khorasan,
00:01:43 une branche du groupe terroriste né en 2014, implantée en Afghanistan,
00:01:48 aujourd'hui impliquée dans plusieurs projets d'attentats déjoués en Europe,
00:01:52 y compris dans l'Hexagone.
00:01:54 Alors pourquoi le gouvernement français a-t-il décidé de passer à ce niveau
00:01:57 qui est encore une fois le plus haut ?
00:01:59 Explication de Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme.
00:02:02 Ça veut dire d'une part que l'analyse de ce qui s'est passé à Moscou
00:02:05 indique que l'État islamique ou le IK, sa branche dite afghane,
00:02:11 est en capacité d'opérer des projections de djihadistes
00:02:14 et de commettre des attentats de haute intensité.
00:02:17 Et ça peut effectivement indiquer qu'il y a, en écho à cette possibilité,
00:02:23 la présence sur un sol français ou sur des pays européens
00:02:26 ayant un accès rapide et facile à la France,
00:02:30 qu'il y a des éléments qui sont susceptibles d'être ralliés,
00:02:33 d'être des membres de cette organisation et de préparer des attentats.
00:02:37 Alors vous l'avez entendu, Claude Moniquet l'expliquait à l'instant.
00:02:40 L'attaque à Moscou vendredi soir est un élément
00:02:42 qui a provoqué la hausse du niveau d'alerte en France.
00:02:45 Moscou où plusieurs terroristes ont été présentés à la justice hier soir.
00:02:50 Le visage tuméfié et le regard dans le vide,
00:02:53 les quatre hauteurs présumées de l'attaque de Moscou
00:02:56 ont été placés en détention provisoire ce dimanche,
00:03:00 après leur comparution devant un tribunal de la capitale.
00:03:04 Plus tôt dans la journée, le peuple russe en deuillé ses recueillis,
00:03:07 pleurant les victimes du massacre de vendredi dans cette salle de concert
00:03:12 qui a fait au moins 137 morts et 182 blessés.
00:03:17 Après des heures de track, les autorités russes ont annoncé
00:03:21 l'arrestation de 11 individus,
00:03:23 dont les quatre assaillants présumés auteurs de l'attaque.
00:03:26 Accusés de terrorisme, deux des suspects auraient déjà plé des coupables,
00:03:29 selon le tribunal.
00:03:31 La date de leur procès n'a pas encore été communiquée.
00:03:34 Ils en courent la prison à perpétuité.
00:03:38 Et c'est dans ce contexte d'urgence attentat
00:03:41 que plusieurs lycées et collèges ont à nouveau été menacés.
00:03:43 Pendant le week-end, ils sont placés sous haute sécurité ce matin,
00:03:47 selon un dernier bilan depuis mercredi dernier.
00:03:49 Plus de 150 lycées et collèges ont reçu des menaces d'attentat,
00:03:53 une cinquantaine en Ile-de-France, 122 dans les Hauts-de-France.
00:03:57 Au total, cinq académies sont touchées,
00:03:59 Amiens, Créteil, Lille, Paris et Versailles.
00:04:02 Sur place, les parents et les élèves gardent leur calme.
00:04:07 On entend beaucoup à la télé ou aux informations,
00:04:09 mais en vrai, on ne voit pas vraiment.
00:04:11 Donc c'est dur de se projeter dans la vraie vie.
00:04:13 Du fait que ça va vraiment arriver, c'est vraiment possible.
00:04:15 Je ne suis pas toute la journée en train de me dire
00:04:17 que peut-être qu'on est menacé d'attentat.
00:04:19 C'est angoissant, c'est inquiétant, c'est énervant,
00:04:23 parce que ça, pour peut-être rien en fait,
00:04:26 mais ça perturbe tout le monde.
00:04:28 Ça crée une insécurité totale.
00:04:30 Je crois qu'on ne fait plus attention,
00:04:31 et puis après, il peut y avoir une attaque
00:04:33 comme il y a en Russie aujourd'hui.
00:04:36 À Compiègne, le ras-le-bol des habitants face aux rodéos
00:04:39 qui se multiplient dans les rues.
00:04:40 Une équipe de CNews a pu suivre la police municipale
00:04:43 qui lutte contre ces motos qui représentent un véritable danger.
00:04:47 Tous les équipages, je viens de recevoir un appel téléphonique
00:04:50 d'une femme qui a failli avoir un accident
00:04:54 au-dessus de deux motos qui lui ont trompé la route.
00:04:56 Ce type d'appel d'urgence, c'est le quotidien
00:04:59 de ces agents de la police municipale.
00:05:01 Chaque jour, ils patrouillent à Compiègne
00:05:03 pour tenter de lutter contre le fléau des rodéos urbains.
00:05:05 C'est vraiment des opérations qui sont programmées,
00:05:08 qu'on met en place avec des stratégies
00:05:10 pour ne pas non plus aller sur le secteur
00:05:13 et ennimer les choses et rentrer dans le jeu des jeunes.
00:05:17 Rapidement repérés par les jeunes,
00:05:19 ils se font suivre dès l'entrée dans le quartier.
00:05:21 On a la moto bleue qui nous suit au niveau du mât.
00:05:25 Ils ont fait demi-tour au commerce, ça repart dans l'autre sens.
00:05:28 Vous verrez ce reportage en intégralité
00:05:30 dans Morandini Live dans un instant.
00:05:32 Natacha Polony provoque la colère de Bernard-Henri Lévy
00:05:35 qui était il y a un instant chez Pascal Pro.
00:05:37 C'était samedi soir dans Quelle Époque sur France 2.
00:05:40 La journaliste a accusé le philosophe et réalisateur
00:05:42 de fabriquer, je cite, "des générations de soutien au Hamas"
00:05:46 en voulant attaquer Rafa.
00:05:47 Elle reproche également à Israël
00:05:49 de ne pas respecter le droit international.
00:05:52 Ce non-respect du droit international...
00:05:55 De quoi vous parlez ?
00:05:56 Non-respect du droit international ?
00:05:57 Pardon, je termine.
00:05:58 On n'est pas dans le non-respect du droit international.
00:06:01 On est dans l'invasion sans précédent
00:06:03 par des mecs arrivés à trois sur des motociclettes,
00:06:07 par Deltaplan,
00:06:10 qui ont violé des femmes par dizaines,
00:06:12 qui les ont, encore une fois, éviscérés,
00:06:14 qui ont tué des enfants,
00:06:15 qui ont brûlé des familles entières,
00:06:16 et vous me parlez du droit international ?
00:06:18 Lorsque le Hamas sera en effet brisé,
00:06:21 lorsque le peuple palestinien sera libéré
00:06:24 de la dictature du Hamas,
00:06:25 alors là, naturellement, il faudra parler
00:06:27 de ce qui se passera après.
00:06:30 Et il faudra parler d'une solution politique
00:06:33 raisonnable et juste pour chacun.
00:06:35 Mais ce n'est pas le moment.
00:06:36 Pour l'instant, vous avez des familles endeuillées,
00:06:38 vous avez des familles d'otages
00:06:40 qui défilent tous les soirs.
00:06:42 -C'était samedi sur France 2.
00:06:44 Dans les émissions médias également à noter,
00:06:46 l'actrice Vahina Djokhante
00:06:48 qui a bouleversé les téléspectateurs
00:06:50 de 7 à 8 sur TF1 hier
00:06:52 en racontant à Audrey Crespo-Mara
00:06:53 l'inceste dont elle a été victime
00:06:55 de la part de son père.
00:06:56 Selon elle, les années d'inceste ont débuté
00:06:58 alors qu'elle n'avait que 4 ou 5 ans
00:07:00 et se sont poursuivies jusqu'à ses 10 ou 11 ans.
00:07:04 -Ce ne sont jamais des moments de violence.
00:07:09 C'est vraiment des sortes de câlins
00:07:11 mais qui basculent,
00:07:14 d'ailleurs il le dit, ça dérape.
00:07:16 Et qui s'intensifient avec les années.
00:07:20 Dieu merci et pas jusqu'à la pénétration.
00:07:23 Je pense que c'est ce qui m'a sauvée.
00:07:24 -C'est quand même à la fois.
00:07:26 -Oui, il y a fellation.
00:07:29 -A 7 ans ?
00:07:31 -Oui.
00:07:32 -L'actrice apporte des plaintes
00:07:34 et son père a été condamné à 3 ans de prison
00:07:36 dont un avec sursis.
00:07:37 On en reparlera tout à l'heure à 11h40.
00:07:39 L'annonce de son cancer par Kate Middleton
00:07:41 a provoqué une onde de choc ce week-end en Grande-Bretagne.
00:07:44 Les Britanniques se doutaient qu'il se tramait quelque chose
00:07:46 mais l'annonce du cancer est un véritable électrochoc.
00:07:50 -C'est incroyablement triste.
00:07:51 Chaque fois que quelqu'un est atteint d'un cancer,
00:07:53 c'est une chose horrible à entendre.
00:07:55 Et je ne peux qu'imaginer ce que vit sa famille en ce moment.
00:07:58 -Je me doutais qu'il y avait quelque chose
00:08:01 mais je suis absolument dévastée
00:08:03 qu'elle ait un cancer de l'abdomen
00:08:04 parce qu'elle est adorable.
00:08:06 -C'est extrêmement choquant, surtout qu'elle est si jeune
00:08:11 à prendre une telle nouvelle, être diagnostiquée d'un cancer,
00:08:14 cela doit être un véritable choc pour toute la famille.
00:08:16 Surtout après l'annonce du cancer du roi Charles.
00:08:20 -Laissez cette pauvre femme tranquille.
00:08:24 Elle a été exemplaire jusqu'à présent.
00:08:26 Et je suis sûre que lorsque vous recevez un diagnostic pareil,
00:08:29 lorsque vous êtes dans ce genre de situation,
00:08:31 vous avez besoin de temps pour la digérer.
00:08:33 -Patrick Balkany était hier soir sur C8 en face à Hanouna
00:08:37 et il a répondu à cette question de savoir s'il avait des regrets
00:08:40 ou pas concernant tout ce qui s'est passé ces dernières années.
00:08:44 -Est-ce que vous regrettez, M. Balkany ?
00:08:46 -De quoi ?
00:08:47 -D'avoir fraudé, d'avoir été condamné,
00:08:49 d'avoir fait de la prison,
00:08:51 d'avoir trompé les gens de votre commune ?
00:08:54 -Oui, mais contrairement à ce que vous pensez depuis longtemps,
00:08:59 j'ai hérité d'une situation.
00:09:05 C'est pas moi qui ai fraudé, en fait.
00:09:07 -Ah bon ? -Non.
00:09:08 -Pourquoi on vous a condamné ?
00:09:10 -C'est une erreur judiciaire.
00:09:11 -Non, c'était l'argent de mon père.
00:09:14 Mon père était mort et je l'ai pas ramené.
00:09:16 Pourquoi vous ramenez pas de l'argent
00:09:18 quand vous êtes député, quand vous êtes maire, etc. ?
00:09:21 Vous savez très bien que si vous le faites,
00:09:23 vous n'avez plus qu'à démissionner
00:09:25 parce que vous avez le canard le lendemain,
00:09:28 Mediapart, etc.
00:09:29 Donc c'est pour ça que je l'ai pas fait.
00:09:31 Et c'est pour ça que j'ai été dénoncé uniquement.
00:09:34 Voilà, c'est tout.
00:09:36 Moi, j'ai jamais sorti quoi que ce soit.
00:09:38 J'en ai rentré.
00:09:40 -Vous avez fait combien d'années de prison ?
00:09:43 -En année.
00:09:44 J'ai fait 6 mois à la Santé, 6 mois à Fleury-Mérogis
00:09:47 et un an en bracelet électronique.
00:09:49 -Ça fait 2 ans, quand même. -Oui, plein.
00:09:51 -Voilà, il y avait près d'un million 400 000 téléspectateurs
00:09:54 devant cette émission.
00:09:55 Hier, c'est le record pour face à Hanouna.
00:09:57 Les tops et les flammes d'audience de ce week-end,
00:09:59 c'est avec Mister Audience.
00:10:01 Et S.Kévin, va-t'en.
00:10:03 -Vendredi soir, France 2 est arrivé largement en tête
00:10:07 grâce à la série "Le crime lui va si bien"
00:10:09 qui a rassemblé 4 300 000 téléspectateurs.
00:10:13 Avec 1 200 000 téléspectateurs de moins,
00:10:15 "Danse avec les stars" sur TF1 est deuxième
00:10:17 mais dans sa moyenne de la saison.
00:10:19 La soirée était en revanche très compliquée pour France 3 et M6
00:10:22 qui ont réalisé de faibles audiences.
00:10:24 Le grand concert de la francophonie et "Maison à vendre"
00:10:26 ont à peine dépassé le million.
00:10:28 Samedi soir, malgré la défaite de la France face à l'Allemagne,
00:10:32 le match de foot a été très suivi sur TF1.
00:10:35 La rencontre a attiré plus de 5 600 000 téléspectateurs
00:10:38 permettant à la une d'écraser la concurrence.
00:10:41 Avec le téléfilm policier "Crime aramatuel",
00:10:43 France 3 a bien résisté à 3 millions et demi.
00:10:45 Pour ses 30 ans, le site d'action a tenté de tirer son épingle du jeu
00:10:48 sur France 2 à 1 300 000 téléspectateurs.
00:10:51 Et comme chaque semaine, c'est un flop pour la série "The rookies" sur M6
00:10:54 qui est sous le million et surtout battu par "Echevebel" sur France 5.
00:10:58 Hier soir, gros succès pour TF1 grâce au film "Qu'est-ce qu'on a tous fait au bon Dieu".
00:11:03 Le blockbuster a attiré plus de 6 400 000 téléspectateurs.
00:11:07 Avec presque 4 millions de moins, France 2 est deuxième.
00:11:10 Avec le thriller "Jack Reacher - Never go back" à seulement 2 600 000.
00:11:14 Inspecteur Barnaby a réalisé une audience correcte sur France 3.
00:11:17 Quant à M6, elle enchaîne les soirées compliquées.
00:11:20 Seulement 1 300 000 téléspectateurs ont regardé le magazine "Zone interdite".
00:11:24 Mister Audience vous dit à demain.
00:11:26 - Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:29 Capitaine Hervé Moreau, bonjour.
00:11:31 Merci d'être avec nous.
00:11:32 Ancien capitaine de gendarmerie, vérité d'un capitaine de gendarmerie,
00:11:35 c'est votre livre.
00:11:36 Maître Pierre Gentillet, bonjour.
00:11:38 Merci également d'être avec nous.
00:11:39 Rudy Casamattica, bonjour.
00:11:40 Vous êtes conseiller municipal de Saint-Germain-les-Arpagens et c'est dans les Saônes.
00:11:45 Et puis, Eleonore Louaka, bonjour.
00:11:47 Merci d'être avec nous.
00:11:48 Première visite ici.
00:11:49 Vous êtes conseillère en insertion.
00:11:51 Et Louaka, c'est un nom qui dit peut-être quelque chose aux gens puisque vous êtes la sœur de Théo,
00:11:55 qui est ce garçon qui avait été confronté à la police,
00:11:58 qui avait été blessé grièvement lors d'un contrôle de police.
00:12:03 Et les policiers ont d'ailleurs été condamnés en janvier 2024.
00:12:06 Et donc, vous êtes sa sœur.
00:12:08 Mais vous êtes ici avec votre expérience des banlieues,
00:12:12 puisque vous êtes Dolné-sous-Bois.
00:12:13 Et donc, ça va être intéressant également d'avoir votre regard sur tout ce qui se passe.
00:12:17 Tout de suite, priorité au direct.
00:12:18 On va aller à Roubaix en direct puisque Gérald Darmanin est sur place à l'occasion d'une nouvelle opération PlaceNet,
00:12:26 qui est lancée depuis ce matin dans plusieurs villes, Lille, Ville-Neuf-Dax et Roubaix.
00:12:30 On retrouve Mathilde Libanès et Pierre Mko.
00:12:32 - Bonjour.
00:12:38 Écoutez, le gouvernement l'avait promis qu'une dizaine d'opérations PlaceNet XXL auraient lieu
00:12:44 après le passage d'Emmanuel Macron à Marseille.
00:12:47 Et bien, c'est chose promis puisque le Premier ministre Gérald Darmanin est attendu ici dans quelques minutes
00:12:52 pour annoncer les modalités de cette nouvelle opération qui doit se passer ici à Lille.
00:12:56 Et il était déjà en déplacement ce matin dans l'agglomération Lille-Oise
00:12:59 pour échanger avec les agents des services de l'État.
00:13:02 Ce type d'opération ne va pas concerner uniquement Lille, mais également Dijon,
00:13:07 qui prévoit trois nouvelles opérations de ce type.
00:13:10 Car à partir d'aujourd'hui, dans toute la France,
00:13:12 toute la France sera concernée par ce type d'opération PlaceNet XXL.
00:13:18 Donc, vous l'avez compris, le gouvernement compte bien lutter contre ces dealers,
00:13:23 contre le trafic de drogue, en multipliant ce type d'opérations partout en France
00:13:28 et en augmentant également la pression sur les points de deal.
00:13:32 - Merci beaucoup Mathilde Libanès.
00:13:33 Avec les images de Pierre Mko, on aura l'occasion d'en reparler dans cette émission.
00:13:37 On vivra en direct l'arrivée à Roubaix de Gérald Darmanin dans un instant.
00:13:42 Auparavant, on va parler du plan Vigipirate qui est relevé au niveau urgence/attentat.
00:13:46 C'est le niveau maximum en France qui est atteint désormais
00:13:52 à la suite de ce qui s'est passé à Moscou, à la suite de menaces également sur la France.
00:13:57 Tout d'abord, les explications de ce niveau maximum de Vigipirate.
00:14:01 - À quatre mois des Jeux olympiques de Paris,
00:14:03 le plan Vigipirate se reclasse son niveau urgence/attentat.
00:14:07 Ce niveau, le plus élevé dans la hiérarchie Vigipirate,
00:14:10 peut être mis en place à la suite immédiate d'un attentat
00:14:14 ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action.
00:14:18 Il permet d'assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens
00:14:22 ou encore de diffuser des informations pour protéger les citoyens en situation de crise.
00:14:27 Une mobilisation de forces supplémentaires de sécurité
00:14:30 avec des points particuliers à sécuriser.
00:14:33 - Les bâtiments d'usage d'enseignement, les lieux de culte, les rassemblements
00:14:38 et puis les transports et les bâtiments publics.
00:14:41 Donc on a effectivement un certain nombre de cibles identifiées
00:14:44 dont il faut renforcer la sécurité.
00:14:46 Et je crois qu'il y a un volet de 7000 policiers et gendarmes supplémentaires
00:14:51 qui seraient mobilisés en plus de Vigipirate
00:14:52 puisqu'on est toujours sous le système de Vigipirate.
00:14:55 Un niveau d'urgence mis en place pour une durée limitée
00:14:57 correspondant au temps de gestion de la crise avec une surveillance élargie.
00:15:02 - Il faut avoir des traducteurs, il faut avoir des moyens de surveillance,
00:15:04 il faut surveiller les réseaux sociaux qui se font dans des langues qu'on ne maîtrise pas.
00:15:08 Et donc il y a quand même le redéploiement d'un dispositif
00:15:10 dont on ne sait pas à quel moment il sera en mesure, si vous voulez,
00:15:13 de considérer qu'il maîtrise la situation.
00:15:15 Donc on sait quand ça commence, on ne sait jamais à quel moment
00:15:17 on va effectivement décider de lever l'urgence.
00:15:21 - La dernière posture urgence attentat avait été déclenchée
00:15:24 après l'attaque terroriste d'Arras le 13 octobre dernier.
00:15:27 Elle avait été rétrogradée au niveau 2 le 15 janvier.
00:15:31 - Alors on est en direct avec Cyril Cardone
00:15:33 qui est ancien officier des renseignements, président d'Arkane Risk.
00:15:35 Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:15:38 Est-ce que le fait de passer dans l'alerte maximum,
00:15:41 cela signifie qu'il y a une très grosse inquiétude de la part du gouvernement ?
00:15:45 - Dans tous les cas, il y a trois niveaux d'alerte.
00:15:47 Donc si on arrive au niveau maximum, c'est que vraisemblablement,
00:15:50 il y a des doutes, des soupçons plutôt avérés de risques.
00:15:55 Mais il faut rappeler en fait que l'intérêt du plan Vigipirate,
00:15:58 c'est de développer une culture de vigilance
00:16:00 et également assurer le maximum de dispositifs
00:16:05 pour assurer la protection des citoyens.
00:16:07 C'est ça d'abord l'intérêt.
00:16:09 Après, le niveau d'urgence attentat va effectivement,
00:16:11 comme ça a été dit par d'autres interlocuteurs,
00:16:13 c'est la mise en place pendant une durée limitée.
00:16:15 Alors ce qu'on appelle la gestion de crise,
00:16:16 c'est surtout la durée de la menace en fait.
00:16:20 Et c'est assurer le maximum de services de l'État,
00:16:23 donc police, gendarmerie, armée, pompiers,
00:16:26 également des collectivités territoriales,
00:16:28 tous les services de l'État, également les gens...
00:16:31 - Je vous interromps un instant parce qu'Emmanuel Macron
00:16:33 est en train de parler justement de la situation en France.
00:16:35 Il est en Guyane.
00:16:36 - ...de cette attentat et du fait que ce groupe
00:16:38 a plusieurs fois tenté de toucher le sol français.
00:16:42 Je pense qu'en la matière, nous avons proposé
00:16:45 aux services russes, comme nos partenaires de la région,
00:16:49 une coopération accrue.
00:16:52 Notre souhait est évidemment qu'on puisse retrouver
00:16:54 le plus rapidement possible les coupables
00:16:55 et que nous continuons de lutter efficacement
00:16:57 contre ces groupes qui se projettent dans plusieurs pays.
00:17:01 On le voit bien, la Russie, il y a quelques mois en Turquie,
00:17:04 ils ont tenté la France un peu avant.
00:17:08 Et je pense qu'en la matière, il faut se garder
00:17:10 de toute instrumentalisation ou déformation,
00:17:13 mais être exigeant et efficace.
00:17:15 C'est dans cet esprit-là que nous avançons
00:17:16 et j'espère que la Russie fera de même.
00:17:18 Et il faut se garder de toute instrumentalisation.
00:17:20 Il y a par ailleurs une guerre d'agression
00:17:22 que nous avons condamnée, à laquelle nous sommes,
00:17:24 vous le savez, profondément opposés,
00:17:26 qui nous a conduits à prendre des sanctions contre la Russie,
00:17:28 à soutenir l'Ukraine.
00:17:30 Je pense que ce serait à la fois cynique et contre-productif
00:17:33 pour la Russie elle-même et la sécurité de ses ressortissants
00:17:36 d'utiliser ce contexte pour essayer de retourner contre l'Ukraine.
00:17:40 -Monsieur le Président, vous avez toujours dit que,
00:17:42 si nécessaire, vous parleriez à Vladimir Poutine.
00:17:45 Est-ce que cette actualité vous fait dire que c'est le moment
00:17:48 de renouer tous les échanges avec le Président ?
00:17:51 -Dans un premier temps, en tout cas,
00:17:52 les contacts ont été pris à tous les niveaux techniques
00:17:55 et ministériels pour pouvoir proposer notre coopération,
00:17:59 compte tenu des informations dont nos services disposent,
00:18:03 et des éléments qui peuvent être utiles aux Russes.
00:18:06 Ça se fera à ce niveau dans un premier temps.
00:18:08 Nous verrons l'évolution du contexte,
00:18:10 et si les jours ou semaines qui viennent le justifient.
00:18:14 Merci beaucoup.
00:18:16 -Voilà, Emmanuel Macron, qui était en direct,
00:18:19 il était à Cayenne, en Guyane, justement,
00:18:21 où il évoquait la situation internationale
00:18:23 et également ses menaces d'attentats sur la France.
00:18:25 Cyril Cardone, désolé de vous avoir interrompu,
00:18:28 mais c'est vrai que c'était important d'avoir la parole
00:18:29 du Président de la République, qui vient tout juste d'atterrir.
00:18:32 Il évoquait justement les risques et le fait que le groupe
00:18:35 qui avait revendiqué ce qui s'est passé à Moscou
00:18:38 avait déjà fait des tentatives en Europe,
00:18:40 des tentatives d'attentats.
00:18:42 -En fait, a priori, c'est ce qui est déjà indiqué.
00:18:45 Ensuite, on a effectivement, pour ceux qui suivent les réseaux sociaux,
00:18:47 alors après, il faut mettre en garde qu'on ne sait pas
00:18:51 d'où viennent les vidéos, mais on a une vidéo
00:18:54 d'un soi-disant terroriste qui aurait été arrêté par les Russes,
00:18:57 qui menace une photo d'Emmanuel Macron en insultant la France,
00:19:01 en insultant le Président de la République.
00:19:03 Donc tout ça, plus des informations qu'a priori, on n'a pas,
00:19:07 mais que les services ont sur la raison d'être
00:19:10 du niveau urgence attentat, qui est notamment
00:19:13 soit une menace imminente, soit la présence d'un groupe terroriste
00:19:16 susceptible de commettre une action sur le territoire français
00:19:19 ou contre des ressortissants français,
00:19:22 nous incite à penser que si ce niveau d'urgence a été mis en place,
00:19:25 c'est qu'il y a un vrai risque, effectivement.
00:19:28 -Un vrai risque contre des intérêts français.
00:19:31 Est-ce qu'il y a des cibles précises ?
00:19:34 -En fait, dans les niveaux de vigilance qui sont mis en place
00:19:37 dans le plan Vigipirate, on met en place,
00:19:41 on s'est notamment mis sur 13, je crois, domaines d'activité
00:19:44 qui sont les transports, les centres commerciaux,
00:19:47 les lieux culturels, les lieux religieux, etc.
00:19:49 Il y en a 13 qui sont plus particulièrement visés,
00:19:53 même les établissements de nuit, etc.
00:19:54 Et on demande également, non seulement aux forces de l'ordre
00:19:58 et à l'armée qui sera mise sur place et mis à patrouiller un peu partout,
00:20:03 également aux organismes privés et aux organismes de sécurité privée
00:20:06 de prêter plus de vigilance à ce qui se passe autour de nous.
00:20:09 -Dernière question, ce niveau maximum, visiblement,
00:20:13 il n'est pas fait pour durer très longtemps.
00:20:15 En fait, ça doit être assez court dans le temps
00:20:16 parce que je crois que ça mobilise énormément de forces de l'ordre
00:20:19 et on ne peut pas le laisser pendant trois semaines ou un mois.
00:20:22 -C'est une des problématiques.
00:20:24 Alors, les termes officiels disent "durant le temps de la gestion de crise".
00:20:28 C'est surtout durant le temps de la menace.
00:20:30 Et effectivement, il y a ce problème de monopolisation des services,
00:20:33 puisque là, quasiment tous les services de police,
00:20:35 de gendarmerie, de douane et de pompiers
00:20:38 travaillent exclusivement sur ce sujet-là.
00:20:40 C'est-à-dire que toutes les enquêtes qui n'ont pas trait au terrorisme
00:20:43 sont un peu laissées pour contre.
00:20:44 Et après, on a un deuxième gros sujet, qui est l'utilisation de l'armée,
00:20:48 qui vient aider les forces de l'ordre à patrouiller.
00:20:50 Et là, se pose un problème, puisqu'on est déjà quasiment
00:20:54 dans le haut du spectre de l'utilisation de ces moyens-là.
00:20:57 Et on peut se poser des questions pour l'avenir,
00:21:00 effectivement, sur les grands rassemblements qui se prêtent devant nous,
00:21:03 puisque quasiment l'ensemble des services publics,
00:21:06 policiers, militaires, gendarmes et armés,
00:21:09 sont monopolisés à cette fin.
00:21:10 -Merci beaucoup Cyril Cardone, ancien officier des renseignements,
00:21:13 président d'Arkane RIS. Merci pour votre éclairage là-dessus.
00:21:15 Capitaine Moreau, c'est vrai qu'une inquiétude...
00:21:18 Alors en même temps, j'ai regardé un peu les réseaux sociaux
00:21:20 après les annonces.
00:21:21 Les Français n'ont pas l'air d'y croire vraiment.
00:21:22 Ils se demandent si ce n'est pas une manipulation,
00:21:25 le fait que la France passe à ce niveau-là.
00:21:27 J'ai vu qu'il y avait beaucoup de scepticisme.
00:21:29 -C'est exact Jean-Marc, il y a beaucoup de scepticisme,
00:21:31 mais néanmoins, point important qui n'a pas été relevé
00:21:33 par vos intervenants.
00:21:34 Céline Berton, la directrice générale de la Sécurité intérieure,
00:21:38 avait à la mort du mois de mars annoncé
00:21:40 que le risque était avéré et qu'on pouvait, hélas,
00:21:42 craindre le pire en termes d'attentats sur notre sol.
00:21:45 -Donc vous dites "c'est vrai, il faut faire attention"
00:21:47 et tout ça est très vrai.
00:21:48 -Oui, c'est vrai. Indubitablement.
00:21:50 Au niveau urgence attentat, le précédent,
00:21:52 vos intervenants l'ont précisé,
00:21:53 il avait duré pendant plus de trois mois, me semble-t-il,
00:21:56 d'octobre à janvier dernier.
00:21:58 C'est sensiblement la période qui va nous séparer
00:22:00 des Jeux olympiques.
00:22:01 Donc je crains qu'il ne soit maintenu ce niveau
00:22:04 jusqu'à ce que les Jeux aient lieu.
00:22:06 Ce qui sous-entend, bien entendu, pour les forces armées,
00:22:09 police, gendarmerie.
00:22:10 Un effort dans la durée et aucun relâchement n'est possible.
00:22:14 Le danger, on le sait, ce sont les commandos
00:22:17 qui sont susceptibles d'être projetés sur notre sol.
00:22:19 Ce sont les 20 000 fichiers S qui demeurent en liberté.
00:22:22 Ce sont les 700 terroristes présents,
00:22:24 emprisonnés dans les geôles françaises
00:22:26 dont un certain nombre sont libérés tous les mois.
00:22:29 C'est tout cela qui concourt à la menace.
00:22:30 Et bien entendu, ce sont les vagues que nous avons eu à subir.
00:22:34 Les ennemis sont certainement déjà présents sur notre sol.
00:22:37 Les armes sont d'ores et déjà cachées et dissimulées.
00:22:41 Et je crains effectivement que le pire ne soit à venir.
00:22:42 -Et Léonard Louacat, quel regard vous avez, vous,
00:22:44 sur cette situation en France ?
00:22:48 -Moi, j'ai un regard qui va être un peu plus,
00:22:50 j'ai envie de dire, terre à terre,
00:22:51 parce que dans la réalité, on ressent, entre guillemets,
00:22:56 cette pression, cette crise, cette crispation à tous les niveaux,
00:23:01 au niveau de l'état d'esprit, entre les familles,
00:23:04 entre les gens, c'est tendu.
00:23:06 Et sans forcément aller aussi loin,
00:23:08 toute la situation économique, politique se répercute sur nous
00:23:11 et on est écrasé.
00:23:14 On est petit, puisque tout se décide d'en haut.
00:23:16 Donc finalement, on a simplement à subir les conséquences.
00:23:19 -Est-ce que vous avez ce sentiment que ça tend la situation
00:23:22 dans les banlieues, par exemple ?
00:23:23 -Oui, ça tend, mais pas que dans les banlieues,
00:23:24 parce que là, si on va sur un schéma caricatural,
00:23:26 on va rester sur la banlieue.
00:23:27 Sauf que c'est général, ceux qui sont en bas,
00:23:29 sur une pyramide, on est tout en bas.
00:23:31 Tout ce qui est dit et décidé se répercute sur nous tout en bas.
00:23:33 Le poids, on le ressent vraiment fortement.
00:23:35 Donc les choix qui seront pris et les conséquences qu'il y aura,
00:23:39 on les subira.
00:23:40 Donc c'est tendu parce que la vie coûte plus cher,
00:23:44 les relations sont plus tendues, on se méfie de ses voisins,
00:23:47 parce qu'il y a un climat oxygène qui est quand même installé.
00:23:49 Donc on le ressent, nous aussi, en bas,
00:23:51 et pas avec les mêmes mots, les mêmes formulations.
00:23:53 Pour nous, le risque, il vient aussi d'en haut.
00:23:55 C'est-à-dire qu'on va regarder, entre guillemets,
00:23:56 nous, dans les banlieues, on a d'autres soucis
00:23:58 qui sont beaucoup plus présents et beaucoup plus directs.
00:24:01 -Alors, on va avoir l'occasion d'en parler au cours de cette émission.
00:24:03 C'est pour ça que vous avez un regard un peu différent
00:24:05 de celui des autres invités.
00:24:06 Ce qui est intéressant, c'est justement ce mélange.
00:24:08 On fait le CNews Info, on continue à parler de tout ça
00:24:09 dans un instant. On se revoit à midi.
00:24:11 (Générique)
00:24:14 -Emmanuel Macron en Guyane, visite de deux jours
00:24:18 pour le chef de l'Etat. Dans ce département,
00:24:20 on croit à de nombreuses difficultés,
00:24:21 dont de l'insécurité, qui a massivement voté
00:24:24 pour Marine Le Pen en 2022.
00:24:27 Des lycées et des Hauts-de-France visés par des menaces terroristes.
00:24:30 Des mails ont été envoyés à des élèves de l'académie d'Amiens.
00:24:32 Parents et professeurs sont encore sous le choc.
00:24:36 Et puis, les syndicats agricoles à nouveau à Matignon.
00:24:39 Une rencontre à la veille de la 78e édition du Congrès de la FNSEA.
00:24:43 FNSEA qui espère obtenir suffisamment d'engagement
00:24:46 de la part du gouvernement pour tempérer la colère des agriculteurs.
00:24:50 (Générique)
00:24:55 -Voilà, on est en direct de Roubaix.
00:24:57 Vous voyez ces images, on attend d'une minute à l'autre
00:24:59 l'arrivée de Gérald Darmanin.
00:25:01 Gérald Darmanin qui va arriver à l'occasion de cette opération
00:25:04 Place Nette qui a été lancée ce matin après Marseille.
00:25:07 La semaine dernière, plusieurs villes sont concernées.
00:25:09 Lille, ville Neuf-Dasques et Roubaix,
00:25:12 où on va arriver dans quelques instants.
00:25:15 Donc, où va arriver dans quelques instants
00:25:18 le ministre de l'Intérieur.
00:25:19 J'étais en train de regarder l'image comme vous,
00:25:22 en train de voir cet homme menotté
00:25:25 qui est en train d'être embarqué par la police.
00:25:28 Et visiblement, on m'indique qu'il aurait eu de la drogue sur lui.
00:25:32 Et c'est pour ça qu'il a été interpellé.
00:25:35 Les chiens l'auraient senti.
00:25:37 En fait, j'apprends les infos en même temps que vous.
00:25:40 Donc, je vous les donne telles qu'elles me sont communiquées
00:25:42 dans mon oreillette au fur et à mesure.
00:25:43 Donc, les chiens qui sont sur place et qui ont vérifié
00:25:46 les matériels des journalistes et toutes les personnes présentes
00:25:48 auraient senti de la drogue sur cet homme.
00:25:51 Les chiens ont marqué, comme on dit,
00:25:53 et cet homme a été interpellé en direct.
00:25:56 Vous venez de le vivre à l'image.
00:26:00 Donc, on va continuer à suivre ce qui se passe à Roubaix
00:26:01 dans un instant.
00:26:02 Auparavant, on revient à cette urgence,
00:26:05 attentat qui est décrété en France,
00:26:08 Rudy Casi-Mazzica.
00:26:09 C'est vrai que, pour rejoindre ce que disait
00:26:12 Eleonore Louaca tout à l'heure,
00:26:14 on est dans une situation qui est très tendue en France.
00:26:16 On est avec des menaces qui sont fortes,
00:26:18 des menaces qui sont lourdes.
00:26:19 Maintenant, cette urgence, cet attentat,
00:26:20 ça ne va pas arranger les choses.
00:26:22 Évidemment, ça ne va pas arranger les choses,
00:26:24 mais au moins, on va être suffisamment alerte
00:26:29 pour faire davantage attention.
00:26:31 Je rappelle quand même qu'au regard de l'organisation des JO
00:26:35 et le fait qu'on avait baissé de façon assez drastique
00:26:39 le nombre de participants souhaités
00:26:42 sur la cérémonie d'ouverture,
00:26:44 nous indiquait déjà quand même qu'il y avait
00:26:46 un risque assez important d'attentat en prévision
00:26:49 ou éventuellement en prévision sur le territoire.
00:26:52 Et malheureusement, cette attaque terroriste
00:26:55 qui a eu lieu à Moussou,
00:26:57 ne nous laisse plus, en fait, si vous voulez,
00:26:59 dans l'incapacité de réaliser, de mesurer
00:27:02 la menace que nous sommes en capacité de subir, malheureusement.
00:27:06 Mais au moins, aujourd'hui, les choses sont claires.
00:27:08 Au moins, les choses sont claires.
00:27:09 Et on peut comprendre maintenant
00:27:11 qu'il faille baisser le nombre de participants.
00:27:14 Voilà, parce que...
00:27:15 - Mais comment on va faire les JO dans cette ambiance ?
00:27:17 Moi, honnêtement, surtout si...
00:27:21 Le capitaine Moreau avait l'air de dire
00:27:22 que ça risque de durer jusqu'aux JO, cette situation,
00:27:24 mais ça veut dire que ça va être très compliqué
00:27:26 d'organiser les JO.
00:27:27 Cette cérémonie d'ouverture qui doit avoir lieu
00:27:28 le long de la Seine, où depuis le début,
00:27:30 tout le monde dit "c'est une folie de faire ça",
00:27:32 il y a un danger qui est énorme.
00:27:34 Tout à coup, si on est encore...
00:27:35 Alors, on ne va pas se projeter, on ne sait pas,
00:27:36 mais si on est encore en urgence attentat,
00:27:38 à ce moment-là, ça va être impossible à réaliser.
00:27:40 - Mais il faut-il se calfeutrer ?
00:27:41 Il faut-il se cacher ?
00:27:42 - Non, mais "urgence attentat", ça veut dire qu'on réduit,
00:27:44 quand même, on réduit le nombre d'événements,
00:27:47 il y a beaucoup plus de contrôle.
00:27:48 Voilà, ça va être impossible à faire.
00:27:49 - On va l'adapter aux mesures de sécurité
00:27:52 qui nous sont imposées, mais on ne peut pas annuler les JO.
00:27:54 - Pierre Gentil.
00:27:55 - Je pense qu'on a un peu oublié
00:27:58 que la menace terroriste islamiste,
00:27:59 elle était toujours là.
00:28:00 C'est-à-dire que je pense qu'il y a quand même
00:28:02 un petit historique à faire, très rapide.
00:28:03 C'est-à-dire qu'en 2015, on a eu, effectivement,
00:28:05 les fameux attentats, cette vague d'attentats.
00:28:07 Et on a eu l'impression qu'à partir du moment
00:28:09 où l'État islamique, je crois, en 2018,
00:28:12 au Moyen-Orient, au Levant, en Irak et en Syrie,
00:28:15 s'était éteint sur un plan territorial,
00:28:16 que la menace terroriste était disparue.
00:28:18 À ça, on a eu la cloche de verre du Covid
00:28:20 qui nous a quand même pris le monde occidental européen
00:28:22 pendant deux ans.
00:28:23 On a l'impression que ça n'existait plus.
00:28:25 Et là, effectivement, ça nous explose.
00:28:26 Pardonnez-moi la figure.
00:28:28 Cet attentat qui arrive à Moscou nous rappelle
00:28:30 que l'État islamique est toujours vivant,
00:28:32 nous rappelle que l'État islamique en veut toujours
00:28:34 à la civilisation chrétienne, parce que c'est eux
00:28:36 qui visent directement des chrétiens dans leur communiqué.
00:28:38 Que vous le vouliez, l'ennemi vous a désigné comme tel.
00:28:41 Donc, c'est vrai qu'aujourd'hui, on revoit ce climat anxiogène
00:28:45 revenir en permanence, mais parce qu'encore une fois,
00:28:48 la situation n'a pas changé depuis sept ans.
00:28:50 Elle a empiré, encore une fois,
00:28:52 et je rejoins absolument mon voisin,
00:28:54 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, la menace,
00:28:56 elle est sur notre sol.
00:28:58 Les armes, elles sont sur notre sol.
00:29:00 Et les futurs terroristes, ils sont en partie sur notre sol.
00:29:03 Je suis désolé.
00:29:04 Ce qui est étonnant, c'est que quand ça s'est passé
00:29:05 vendredi soir sur la Russie, tout le monde a semblé tomber des nus.
00:29:08 C'est-à-dire que tout le monde a semblé se souvenir
00:29:11 qu'il y avait effectivement une menace islamiste qui était là
00:29:15 et qui pouvait également frapper la Russie.
00:29:17 C'est-à-dire que tout le monde est resté un poète.
00:29:18 On va faire le point sur la Russie.
00:29:20 On va en parler, on va faire le point justement
00:29:21 sur la situation en Russie, sur les dernières infos,
00:29:24 puisque les quatre terroristes ont comparu devant la justice
00:29:27 et puis on en reparle après.
00:29:29 Le visage tumeffié et le regard dans le vide,
00:29:33 les quatre hauteurs présumées de l'attaque de Moscou
00:29:36 ont été placées en détention provisoire ce dimanche
00:29:39 après leur comparution devant un tribunal de la capitale.
00:29:43 Plus tôt dans la journée, le peuple russe en deuillé ses recueillis,
00:29:47 pleurant les victimes du massacre de vendredi
00:29:50 dans cette salle de concert qui a fait au moins 137 morts et 182 blessés.
00:29:57 Après des heures de traque, les autorités russes ont annoncé
00:30:00 l'arrestation de 11 individus, dont les quatre assaillants présumés
00:30:04 hauteurs de l'attaque.
00:30:06 Accusés de terrorisme, deux des suspects auraient déjà
00:30:08 plaidé coupable selon le tribunal.
00:30:11 La date de leur procès n'a pas encore été communiquée.
00:30:14 Ils en courent la prison à perpétuité.
00:30:17 Voilà, et c'est cette attaque qui aurait provoqué
00:30:20 la mise en alerte maximum de la France, capitaine Moreau.
00:30:24 Vous vous rappelez Jean-Marc, les assassins de Dominique Bernard
00:30:27 et de Samuel Paty d'origine tchétchène, russophone,
00:30:30 c'était déjà la menace islamique qui pesait sur nous,
00:30:32 elle n'a jamais cessé d'exister.
00:30:34 Je voudrais revenir juste l'espace d'un instant sur la commémoration
00:30:37 de la mort du sacrifice de colonel Arnaud Béaltrame.
00:30:39 Nous la fêtions hier dimanche.
00:30:42 Et je tiens à préciser que le procès de ses complices,
00:30:45 ceux qui ont contribué à sa radicalisation,
00:30:48 la radicalisation qui progresse dans les quartiers sensibles
00:30:51 de notre territoire, les procès ont conduit à la relaxe
00:30:54 des principaux accusés.
00:30:56 Ils ont été condamnés à des peines très mineures.
00:30:58 Et cela a été un très mauvais signal de la justice
00:31:00 à l'encontre de ceux qui ont eu un rôle dans la radicalisation.
00:31:03 Justement, Eleonore Loaca, je rappelle que vous êtes conseillère
00:31:05 en insertion à Olney-Sous-Bois.
00:31:07 Cette radicalisation, vous la sentez, vous ?
00:31:09 Moi, sur le bilan qui est fait, je suis un peu désolée
00:31:12 sur plein de choses, même si je peux être d'accord
00:31:14 sur des points, mais là, il y a une chose dont on parle.
00:31:16 On parle de l'extérieur, mais il y a des gens qui vivent
00:31:18 en France et qui subissent d'autres violences,
00:31:21 d'autres conséquences qui créent aussi des monstres.
00:31:24 Vous créez des monstres en faisant du mal.
00:31:27 Il y en a qui subissent des choses et qui vont arriver
00:31:29 chargées, énervées.
00:31:31 Est-ce que vous pouvez préciser ?
00:31:32 Je ne sais pas trop de quoi vous parlez.
00:31:34 Je veux dire que quand on parle uniquement de ce qui se passe
00:31:36 en Russie, etc., il y a des gens qui sont dans la misère,
00:31:38 dans la misère sociale, dans la misère.
00:31:40 En fait, tous les jours, ils vont partir voir se faire
00:31:43 peut-être pointer du dos, écraser à répétition.
00:31:47 C'est pour ça qu'ils sont radicalisés pour vous ?
00:31:49 C'est pas sur la radicalité.
00:31:52 Moi, je parle, parce que tout à l'heure, j'ai entendu ce qui a été dit
00:31:54 par les deux personnes qui sont face de moi, sur le fait que,
00:31:57 effectivement, dans les quartiers sensibles, il y en a qui sont
00:32:01 radicalisés et que certaines personnes pouvaient être...
00:32:03 Je n'ai plus tous les mots en tête.
00:32:04 Un schéma, en fait, qui est construit, alors que sur le territoire,
00:32:07 il y a des gens qui sont aussi en souffrance, tout simplement
00:32:09 par la misère.
00:32:10 Et cette misère-là les empêche, entre guillemets, d'être connectés
00:32:12 à...
00:32:13 Oui, mais ce n'est pas parce qu'on est touché par la misère,
00:32:15 forcément, qu'on fait des attentats ?
00:32:17 Non, je ne parle pas de radicalisation.
00:32:18 Pour moi, il n'y a pas de corrélation.
00:32:20 Simplement, je suis en train de dire plutôt que il y a ceux qui se
00:32:23 radicalisent, il n'y a pas de souci, mais il y a également des gens
00:32:25 qui sont en souffrance et qui deviennent, du coup, laissés.
00:32:28 Vous savez, madame, il y a des gens qui sont en souffrance sur tout
00:32:30 le territoire, et pas uniquement en Mollus, il y a des gens dans la
00:32:32 ruralité et qui ne font pas d'attentats et qui sont dans une misère
00:32:34 extrême.
00:32:35 Pourtant, on a l'impression, sous-titres, que dans les quartiers,
00:32:37 il y a forcément de la radicalisation qui ne concerne que les
00:32:39 quartiers.
00:32:40 - Est-ce qu'il y a des chiffres ?
00:32:42 - Ah bah oui, là, pour le coup, excusez-moi.
00:32:44 - Ils sont radicalisés uniquement dans les quartiers sociaux ?
00:32:46 - Je vais vous dire une chose, la majorité des attentats qui ont été
00:32:48 commis en France quand ils étaient par les personnes de nationalité
00:32:50 étrangère, ça venait essentiellement de banlieues.
00:32:52 Je n'ai pas de souvenirs qu'il y ait un attentat qui soit commis par
00:32:54 un agriculteur de la Creuse ou du Cantal, vous voyez.
00:32:56 Ça n'existe pas.
00:32:58 La radicalisation, elle vient d'un endroit qui est bien déterminé en
00:33:00 France parce qu'il y a un milieu culturel en banlieue qui est
00:33:04 favorable, effectivement, à l'islamisme pour des raisons qui sont
00:33:06 liées évidemment à une immigration qui vient du Moyen-Orient et d'Afrique
00:33:10 et qui génère cette radicalisation.
00:33:12 - Alors, ça peut être une version qui est la vôtre, j'entends ce que
00:33:14 vous dites, mais ce que je veux dire, c'est quoi ?
00:33:16 Forcément, rattacher la radicalisation ou la misère à ceux qui sont des
00:33:20 quartiers ou des quartiers "dissensibles", entre guillemets, je pense
00:33:24 qu'il peut y avoir un amalgame et un problème sur la lecture et du coup,
00:33:28 parce que moi, j'y vis, j'y vis au quotidien et je ne suis pas forcément
00:33:32 concernée par la radicalisation.
00:33:34 - Mais vous voyez autour de vous ? Vous voyez des jeunes qui se
00:33:36 radicalisent autour de vous ?
00:33:38 - Non, je ne vois plus des jeunes qui sont en misère au-delà de la
00:33:40 radicalisation parce que moi...
00:33:42 - C'est deux choses différentes, je ne comprends pas pourquoi vous
00:33:44 revenez toujours sur la misère.
00:33:46 - On a l'impression que la radicalisation est propre aux banlieues et
00:33:48 qu'elle reste uniquement ancrée là-dedans.
00:33:50 - Elle est quand même propre aux banlieues, la radicalisation ?
00:33:52 - Non, je ne suis pas forcément d'accord avec vous.
00:33:54 - Mais il n'y en a pas dans le milieu de la France.
00:33:56 - Citez-moi un village de France où on a eu un cadre radicalisé islamique.
00:33:58 - Non, je ne parle pas de moi, je parle simplement de l'accent que
00:34:00 vous mettez.
00:34:02 - Et qui va créer, entre guillemets, qui va créer...
00:34:04 qui va mettre en lumière...
00:34:06 - Non, madame.
00:34:08 - Et qui va mettre en obscurité certains points...
00:34:10 - Capitaine Moreau.
00:34:12 - Non, madame, c'est la situation factuelle telle que nous la rencontrons.
00:34:14 Policiers, gendarmes, pompiers
00:34:16 intervenant dans ces quartiers.
00:34:18 C'est une radicalisation islamiste.
00:34:20 C'est la règne de l'omerta.
00:34:22 On ne dit pas, on contribue.
00:34:24 Et on provoque ce qu'il arrive
00:34:26 à un moment donné de manière
00:34:28 immanquable. Cela n'est absolument pas
00:34:30 lié et associé à ce que vous dépeignez
00:34:32 comme étant une misère sociale.
00:34:34 Je vous dis non, madame. Je me firme opposition.
00:34:36 - D'accord, Tribun. J'entends ce que vous dites. Maintenant, la façon dont
00:34:38 vous allez intervenir, vous, maintenant, dans ces endroits
00:34:40 et en créant justement un amalgame
00:34:42 ou une omerta, comme vous le dites, entre guillemets,
00:34:44 en pensant que tout le monde est...
00:34:46 - Certainement pas tout le monde, non.
00:34:48 Il y a l'immense majorité des personnes qui
00:34:50 vivent dans ces zones, qualifiées souvent
00:34:52 de non-droits et à juste titre, sont des
00:34:54 parfaites personnes honnêtes,
00:34:56 desireuses de travailler.
00:34:58 Quand vous voyez ce qu'il en est des trafics de stupéfiants,
00:35:00 quand vous voyez ce qu'il en est de la loi
00:35:02 du plus fort dans ces quartiers, des intimidations
00:35:04 faites aux femmes... - Mais qui est le plus fort ? Honnêtement,
00:35:06 quand vous me dites ça, la loi des plus forts et la majorité,
00:35:08 du coup, on a l'impression que, quand vous le dites,
00:35:10 ce n'est pas la majorité qui n'est pas dans la radicalisation.
00:35:12 - C'est une minorité, madame.
00:35:14 - C'est une minorité qui est radicalisée, la majorité
00:35:16 qui souvent en souffre et que la majorité
00:35:18 souvent est victime de sa rudicatie.
00:35:20 - Je pense qu'on s'écarte un petit peu du sujet.
00:35:22 - Non, la radicalisation, on ne s'écarte pas des risques d'attentat.
00:35:24 - Non, non, non. - On est en plein dedans.
00:35:26 - En tout cas, dans les quartiers,
00:35:28 c'est évident que dans les quartiers, il y a malheureusement
00:35:30 des jeunes qui sont en capacité de se radicaliser
00:35:32 parce qu'il y a un terreau.
00:35:34 Il y a un terreau qui est lié à une certaine lecture,
00:35:36 je ne sais pas moi, de la colonisation,
00:35:38 à une certaine lecture, enfin voilà.
00:35:40 Il y a beaucoup de jeunes qui se trompent sur le diagnostic
00:35:42 qu'ils font vis-à-vis de l'État et de l'histoire française,
00:35:44 mais il y a aussi, parfois,
00:35:46 effectivement, un abandon de cette jeunesse
00:35:48 alors qu'on aurait pu, effectivement,
00:35:50 sur le plan social, les ramener
00:35:52 sur le giron de l'État
00:35:54 par une francité,
00:35:56 par un travail sur la citoyenneté.
00:35:58 - En fait, il y a une victimisation.
00:36:00 - Mais pourquoi c'est ça ?
00:36:02 - Vous êtes en train de faire une victimisation.
00:36:04 - Non, non, non. - Ce n'est pas leur faute.
00:36:06 - Arrêtez. - C'est la faute de la société.
00:36:08 - Non, non, non. - C'est la faute parce qu'on n'a pas fait
00:36:10 assez d'efforts pour eux. - Jean-Marc.
00:36:12 - Il faut arrêter avec ça. - Non, non, Jean-Marc,
00:36:14 je n'ai pas fini ma phrase. Laissez-moi terminer.
00:36:16 Je dis que ce contexte fait qu'ensuite,
00:36:18 ils sont facilement instrumentalisés
00:36:20 par les DAH.
00:36:22 - Et la faute à qui ?
00:36:24 Leur faute, ce n'est pas la faute de la société.
00:36:26 - Moi, je n'ai pas dit que c'était la faute de la société.
00:36:28 - Oui, vous êtes en train de désigner des coupables.
00:36:30 Depuis le début, vous êtes en train de désigner des coupables.
00:36:32 - Non, je vous dis, regardez, regardez.
00:36:34 Un exemple simple.
00:36:36 Moi, j'ai grandi dans un quartier, donc il n'y a personne ici
00:36:38 qui peut m'apprendre comment ça se passe.
00:36:40 - Personne n'essaye de vous l'apprendre.
00:36:42 - Je vous l'explique. - Allez-y.
00:36:44 - Quand vous avez un jeune homme qui a 12, 13 ans,
00:36:46 qui est un jeune homme qui veut, en pleine capacité
00:36:48 de pouvoir se développer dans la vie
00:36:50 et qui se retrouve dans un espace social
00:36:52 qui est gangréné par des prêcheurs de haine, etc.
00:36:54 À un moment donné, il fait un mauvais choix,
00:36:56 c'est vrai, mais c'est un choix qui est induit
00:36:58 par une situation sociale sur laquelle il n'a pas
00:37:00 la maîtrise. Donc, évidemment,
00:37:02 une fois qu'il passe à l'acte, il va aller en prison.
00:37:04 Mais qu'est-ce qu'on fait maintenant pour tous ces jeunes ?
00:37:06 Vous n'êtes pas d'accord, mais ce que je vous dis, c'est la réalité.
00:37:08 - Pourquoi il y a des prêcheurs de haine là-bas, en fait ?
00:37:10 Pourquoi est-ce que c'est là-bas qu'il y a des prêcheurs de haine ?
00:37:12 - Expliquez-moi. - Qui fait entrer ces prêcheurs de haine ?
00:37:19 - Je pense voir où aller, M.Pierre Gentier.
00:37:22 Est-ce que c'est via l'immigration ?
00:37:24 - Parce que l'État français n'a pas de frontières.
00:37:27 Mais ce n'est pas uniquement parce que l'État français n'a pas de frontières.
00:37:29 - Alors pourquoi ? Expliquez-moi. - C'est parce qu'en fait,
00:37:31 on les laisse rentrer, on les laisse pululer.
00:37:33 Pourquoi est-ce qu'on attend... - Vous êtes pour le rétablissement des frontières.
00:37:36 - Mais moi, je... C'est pas que je suis pour le rétablissement des frontières.
00:37:39 - La question, c'est pourquoi est-ce qu'il n'y en a pas ?
00:37:41 - On est bien d'accord. - Le rétablissement des frontières est relié à l'Europe.
00:37:45 - Alors, je sais... - Vous dites qu'il y a des...
00:37:47 - Léonor, Luaka, est-ce que ce qui se passe...
00:37:49 - Attendez, attendez. Est-ce que ce qui se passe pour vous...
00:37:51 - Pour vous, qui êtes... - Sinon, nous sommes des européennes.
00:37:53 - Juste, je te dis un instant. - Merci.
00:37:55 - Léonor Luaka, vous qui êtes conseillère en insertion,
00:37:58 est-ce que pour vous, ce qui se passe, cette radicalisation,
00:38:00 c'est aussi lié à l'immigration ?
00:38:02 - Non, c'est pas que... Ça peut être une des conséquences,
00:38:04 mais c'est pas la seule. Moi, c'est-à-dire que quand on arrive
00:38:06 et qu'on n'a pas de plan de vie, qu'on ne trouve pas, entre guillemets,
00:38:08 on n'a pas de GPS sur le tableau de vie, on va dire,
00:38:12 on va tourner en rond, et partir vers une voie, peut-être,
00:38:15 qui sera peut-être pas la nôtre.
00:38:17 - Mais pourquoi ça arrive dans les cités et pas dans les campagnes ?
00:38:19 - Non, ça arrive dans les campagnes, mais on ne parle pas de manière...
00:38:21 - La radicalisation dans les campagnes ? - Pas radicalisation.
00:38:23 - Moi, je vous parle de la radicalisation. - Moi, c'est l'égarement.
00:38:25 Moi, je parle de l'égarement, parce que ça peut être l'égarement
00:38:28 par la radicalisation, l'égarement par, entre guillemets,
00:38:30 "je vais rester à rien faire", ou "casser", mais dans tous les cas,
00:38:33 c'est cet égarement-là qui fait que...
00:38:35 - C'est pas un égarement quand on se radicalise, excusez-moi.
00:38:37 - Le mot est trop faible que le mot égarement.
00:38:40 - Rappelez-vous ce que Desch disait.
00:38:42 Il disait, pour les séduire, ces jeunes, il disait, soi-disant,
00:38:45 évidemment, c'est un mensonge et honté, "la France ne vous aime pas,
00:38:49 et parce que la France vous a rejetés, on va vous recueillir."
00:38:51 C'est sur ça, c'est ça, le problème.
00:38:53 Donc, maintenant, il n'y a pas à chercher des excuses sur le plan social,
00:38:56 mais lorsqu'on veut travailler sur cette jeunesse-là,
00:38:58 il faut mettre toutes les coutures.
00:39:00 - Un mot, Capitaine Moreau, et puis ensuite,
00:39:02 on va parler de ce qui se passe dans les lycées et les collèges,
00:39:04 parce que c'est intéressant aussi.
00:39:05 - Un mot, je vous renvoie aux travaux de remarquables
00:39:07 de Florence Bergeau-Blacklare, de Gilles Kepel,
00:39:09 qui ont analysé l'antrisme des frères musulmans.
00:39:11 Oui, vous les connaissez.
00:39:12 Il n'y a aucune fatalité, monsieur, madame.
00:39:14 Il n'y a aucune fatalité.
00:39:16 Libre à chacun de lutter, de combattre, contre ces prêcheurs de haine,
00:39:20 contre ceux qui répandent le poison, qui interprètent le Coran.
00:39:23 - Mais quels motifs vous mettez en place ?
00:39:24 - J'ai appris l'arabe à Saint-Cyr, j'ai lu le Coran dans le texte,
00:39:27 et ils l'interprètent de telle manière
00:39:29 à ce qu'ils influencent la jeunesse de France.
00:39:32 - Vous êtes policier ?
00:39:33 - Je suis gendarme, monsieur.
00:39:34 Je suis gendarme, connaissant particulièrement
00:39:36 ce qui relève de la culture musulmane.
00:39:38 - Il faut qu'on ait des décisions beaucoup plus importantes
00:39:40 pour pouvoir empêcher ces prêcheurs de haine de continuer de se vivre.
00:39:42 - Quel motifs vous mettez en place ?
00:39:43 - Mais qu'est-ce qu'on fait depuis 7 ans ?
00:39:45 Alors oui, je vous pose la question,
00:39:46 qu'est-ce qui a été fait depuis 7 ans
00:39:47 pour lutter contre cet antrisme radical qui va générer...
00:39:50 - On voit que Gérard Darmanin essaye.
00:39:52 Honnêtement, on ne peut pas lui reprocher ça.
00:39:54 On voit qu'il essaye, mais on a l'impression qu'on est au début
00:39:56 de quelque chose qu'on aurait dû commencer il y a 10 ans.
00:39:58 - Ça fait des années, ça marche.
00:40:00 - Il y a une improductivité sur la question.
00:40:02 - J'aimerais qu'on parle de ce qui se passe aussi,
00:40:04 parce qu'on parlait de cette ambiance avec Eleonore Loaquet tout à l'heure,
00:40:07 de cette ambiance qui règle.
00:40:08 J'aimerais qu'on parle de ce qui se passe dans les lycées,
00:40:09 les collèges depuis mercredi dernier,
00:40:11 parce que ça aussi, ça participe à cette ambiance très lourde qu'il y a en France.
00:40:14 On en est aujourd'hui à 150 lycées et collèges qui ont reçu des menaces.
00:40:18 Ce week-end, il y a eu de nouvelles menaces.
00:40:20 On en est à 122 établissements menacés dans les Hauts-de-France,
00:40:24 5 académies touchées, Amiens-Créteil, Lille, Paris et Versailles,
00:40:29 au total une cinquantaine en Ile-de-France.
00:40:32 Reportage et on en parle.
00:40:34 - Il y aura bien école dans les établissements scolaires
00:40:38 des Hauts-de-France ce matin, mais dans des conditions
00:40:40 de sécurité renforcées.
00:40:42 Policiers et gendarmes seront mobilisés toute la journée
00:40:45 aux abords des écoles visées.
00:40:47 122 établissements vont exploser, c'est le message envoyé
00:40:50 aux parents d'élèves ce week-end dans plusieurs établissements
00:40:53 de l'Académie de Lille.
00:40:54 Sur place, les habitants sont circonspects.
00:40:57 - On en entend beaucoup à la télé ou aux informations,
00:40:59 mais en vrai, on ne voit pas vraiment.
00:41:01 Donc c'est dur de se projeter dans la vraie vie,
00:41:03 du fait que ça va vraiment arriver, c'est vraiment possible.
00:41:05 - Je ne suis pas toute la journée en train de me dire
00:41:08 que peut-être qu'on est menacé d'attentat.
00:41:10 C'est angoissant, c'est inquiétant, c'est énervant,
00:41:13 parce que ça... pour peut-être rien, en fait,
00:41:16 mais ça perturbe tout le monde.
00:41:18 Ça crée une insécurité totale.
00:41:20 - Je crois qu'on ne fait plus attention, mais puis après,
00:41:22 il peut y avoir une attaque comme il y a en Russie aujourd'hui.
00:41:25 - Dans l'académie voisine à Amiens, le rectorat a reçu
00:41:28 des messages du même ordre.
00:41:30 Cinq établissements sont concernés.
00:41:32 Les espaces numériques sur lesquels ont été envoyés
00:41:35 ces messages ont été suspendus jusqu'à nouvel ordre.
00:41:38 Des dépôts de plaintes ont été effectués
00:41:40 par les chefs d'établissement et par les rectorats
00:41:42 pour permettre les premières investigations.
00:41:45 Gabriel Attal promet de traquer et sanctionner
00:41:48 les auteurs de ces menaces.
00:41:50 - En direct, direction Roubaix, où Gérald Darmanin
00:41:54 vient d'arriver sur place.
00:41:56 Gérald Darmanin qui était attendu et qui est en train de saluer
00:41:59 les forces de l'ordre et les officiels qui sont présents.
00:42:02 Le ministre de l'Intérieur qui a annoncé
00:42:04 plusieurs nouvelles opérations place nette XXL
00:42:07 contre le trafic de drogue.
00:42:10 Des opérations qui ont été lancées ce matin
00:42:13 dont une dans la métropole lilloise, une à Roubaix,
00:42:16 une à Villeneuve-Dasques et une à Lille.
00:42:20 Donc ça fait suite à ce qui s'est passé la semaine dernière à Marseille.
00:42:24 Vous savez que la semaine dernière, par surprise d'ailleurs,
00:42:26 le président de la République s'était même invité sur place
00:42:30 dans la cité de la Castellane où se déroulait l'opération.
00:42:33 Alors ça n'arrivera pas aujourd'hui puisque Emmanuel Macron,
00:42:35 vous l'avez vu tout à l'heure, est en Guyane.
00:42:37 Il était à Cayenne donc il ne viendra pas sur cette opération.
00:42:41 Laissez le champ libre à ses ministres et en particulier à Gérald Darmanin
00:42:46 qui, vous le voyez, salue des gens fortement armés d'ailleurs, capitaine.
00:42:50 Moi je suis assez surpris de les voir aussi lourdement armés au fond de l'image.
00:42:55 Ce sont des pistolets, mitraillères HK, ce sont les armes de dotation
00:42:58 des unités type BAC et forces de gendarmerie mobile
00:43:02 ainsi que combinaisons républicaines de sécurité.
00:43:05 C'est normal Jean-Marc, ce sont des armes extrêmement précises,
00:43:08 des armes type fusil mitrailleur qui permettent d'avoir une action
00:43:12 le cas échéant en cas de menace avérée sur les forces de guerre.
00:43:15 Gérald Darmanin qui est en train de se faire présenter,
00:43:16 comme c'était le cas à Marseille d'ailleurs,
00:43:18 qui est en train de se faire présenter sans doute l'opération.
00:43:20 On va écouter un petit peu ce qu'il se dit.
00:43:22 Quelques mots de cadrage général.
00:43:24 Vous avez souhaité des opérations XXL.
00:43:26 C'est une opération XXL pour trois réseaux dans le Nord.
00:43:29 D'abord parce que c'est une opération, et là vous avez une illustration,
00:43:32 Lille-Roubaix-Tourcoing, mais qui est centrée sur l'ensemble du département
00:43:37 et qui fait jouer la direction interdépartementale de la police
00:43:40 mais aussi le groupe de gendarmerie départementale.
00:43:42 Donc c'est tout le département qui est concerné.
00:43:44 C'est une opération XXL parce qu'elle est multi-délinquance
00:43:48 et elle n'est pas centrée que sur les stupéfiants.
00:43:50 Il y a évidemment un focus stupéfiants,
00:43:52 mais elle est centrée sur une opération anti-délinquance globale.
00:43:56 Il y a des gens qui sont ciblés pour d'autres questions,
00:43:59 des questions de cambriolage, des questions de vol à la tire,
00:44:01 de vol à la roulotte, toute la délinquance qui gangrène
00:44:05 la vie quotidienne de nos concitoyens,
00:44:07 la délinquance de voie publique en particulier.
00:44:09 Et puis c'est enfin une opération dans la profondeur
00:44:12 qui va durer plusieurs semaines,
00:44:14 une opération qui a déjà permis 74 interpellations à l'heure qu'il est,
00:44:20 toutes zones de compétences confondues,
00:44:22 et qui va se poursuivre.
00:44:24 - Le directeur interdépartemental, vous présentez le dispositif.
00:44:27 - Oui, monsieur le ministre.
00:44:28 Vous arrivez à un moment où justement on vient de déclencher,
00:44:31 suite à un dispositif de surveillance,
00:44:33 donc avec des guetteurs, des acheteurs,
00:44:35 nous avons monté jusqu'à la nourrice.
00:44:37 Donc pour l'instant, je n'ai pas encore l'inventaire des découvertes,
00:44:39 mais effectivement, je veux dire,
00:44:41 l'opération vient de se déclencher depuis quelques heures,
00:44:45 comme monsieur le préfet voulait l'annoncer.
00:44:47 On a effectivement un certain nombre d'objectifs.
00:44:49 Nous avons déjà 75% des objectifs qui étaient assignés.
00:44:53 Je veux dire, et là, je tiens simplement à saluer également,
00:44:56 dans le cadre de ce dispositif,
00:44:58 à l'initiative de cette nouvelle réforme,
00:45:01 notamment de la police nationale,
00:45:03 on a pu mettre en synergie un petit peu tous les services d'enquête
00:45:06 sous l'autorité judiciaire, tant au niveau local,
00:45:09 avec le service local de police judiciaire
00:45:11 qui traitait la délinquance du quotidien.
00:45:14 Nous avons aussi, au niveau sériel,
00:45:16 la DCT, de la criminalité territorialisée,
00:45:19 et l'ancien spectre, notamment au niveau de la police judiciaire,
00:45:22 avec effectivement, je veux dire, des objectifs
00:45:24 qu'on s'est déterminés en narcotrafiquantes et en bandes organisées.
00:45:27 Donc, dans ce domaine, ce matin,
00:45:29 moult interpellations qui ont été effectuées,
00:45:31 tant sur la métropole lilloise
00:45:33 qu'également sur les arrondissements voisins,
00:45:37 à cites anecdotiques que vous donnez, je veux dire, des saisies,
00:45:40 ne serait-ce déjà que sur Roubaix, dans un premier temps, ce matin,
00:45:43 sur un premier objectif,
00:45:45 un demi-kilo d'héroïne qui a été saisie un premier temps.
00:45:48 Nous avons pour l'instant quatre armes qui ont été saisies
00:45:51 sur différents objectifs.
00:45:53 Et nous avons également, je veux dire,
00:45:55 des avoirs et également des saisies de plus de 70 000 euros
00:45:58 avec du CODAF dans le cadre du GIR,
00:46:01 avec des saisies immobilières qui sont en perspective
00:46:04 et qui s'annoncent relativement prometteurs de ce côté-là.
00:46:07 Voilà, effectivement, sur ce point.
00:46:09 Et ça ne fait que commencer.
00:46:11 - Mon général, Jean-Pierre Théleau, sur la zone Vendrée.
00:46:14 - Oui, monsieur le ministre.
00:46:15 Donc, conjointement avec nos camarades de la police nationale,
00:46:17 nous allons délivrer également
00:46:19 un grand nombre d'opérations
00:46:21 sur la zone de compétence gendarmerie nationale.
00:46:24 Presque 100 communes vont faire l'objet
00:46:27 soit d'opérations de police judiciaire,
00:46:29 soit de contrôles resserrés sur des communes considérées sensibles,
00:46:33 soit au titre des incivilités commises,
00:46:36 soit des trafics de stupéfiants commis,
00:46:38 soit des vols de véhicules commis.
00:46:40 Donc, ce matin, déjà, nous avons délivré
00:46:42 une dizaine d'opérations
00:46:44 avec pas mal d'interpellations.
00:46:46 Comme disait monsieur le préfet,
00:46:48 dans le domaine des stupéfiants,
00:46:50 des vols de véhicules,
00:46:52 du trafic d'animaux sauvages également,
00:46:54 parce qu'en fait, nous avons trouvé des cervales
00:46:56 qui étaient détenues par des trafiquants
00:46:59 de ce type d'animaux,
00:47:00 parce qu'il y a un marché très lucratif.
00:47:02 Voilà, monsieur le ministre.
00:47:03 - Merci.
00:47:04 - Merci beaucoup.
00:47:05 - Moi, je suis content du volontarisme,
00:47:07 parce que je suis maire depuis un peu plus de 10 ans.
00:47:09 Et puis, c'est vrai que les premières années où j'étais maire,
00:47:11 j'ai regretté un manque de volontarisme.
00:47:13 Aujourd'hui, je vois du volontarisme,
00:47:15 des effectifs et des résultats.
00:47:17 Je suis satisfait, même si on sait que le combat sera long.
00:47:19 Aujourd'hui, c'est un moment important.
00:47:21 Et ce qui est fait au quotidien depuis des mois
00:47:23 est important aussi.
00:47:25 - Donc là, on est sur Épeule et la Potainerie.
00:47:27 À Lille-Sud, vous avez fait les trois quartiers
00:47:29 qu'on avait évoqués.
00:47:30 - Oui, absolument.
00:47:31 - À Oisem, à Moulins, et de manière générale...
00:47:34 - À Lille-Sud.
00:47:35 - À Lille-Sud, oui.
00:47:36 Et donc à Tourcoing, c'est Bourgogne,
00:47:38 Pourrompu et Croix-Rouge.
00:47:40 - Et Croix-Rouge, exactement.
00:47:42 - Très bien.
00:47:43 - Il a quitté le Pays républicain en 2017
00:47:45 et il y a deux policiers qui sont déployés
00:47:47 sur l'ensemble de la journée.
00:47:49 On a une programmation qui va s'échelonner.
00:47:51 On a une deuxième vague d'interpellations
00:47:53 qui est prévue, mais également, je veux dire,
00:47:55 en synergie, je veux dire, doublé d'opérations
00:47:57 de voies publiques, hein, qui vont, je veux dire...
00:47:59 La vocation première, c'est bien évidemment
00:48:01 d'occuper le terrain pour une sécurisation
00:48:03 et rassurer la population, mais également
00:48:05 dans le cadre du quotidien, de l'amélioration
00:48:07 du cadre de vie, et notamment, là,
00:48:09 on va enchaîner avec les polices municipales,
00:48:11 les collectivités territoriales,
00:48:13 les ligneurs et les transporteurs pour, justement,
00:48:15 qu'ils peuvent faire disparaître tous ces véhicules
00:48:17 ventouses et paf, qu'ils servent également
00:48:19 dans le cadre du trafic de stupéfiants,
00:48:21 mais également en termes d'inspection des halls
00:48:23 d'immob' des caves, mais également des graffitis.
00:48:25 Donc, il y a vraiment une approche
00:48:27 globale de ce...
00:48:29 cette notion de place nette.
00:48:31 - Et, M. le directeur, peut-être que vous avez un mot, M. le préfet,
00:48:33 sur le fait que les... le petit bonhomme en rouge,
00:48:35 là, c'est des objectifs préjudiciarisés.
00:48:37 - Exactement. Donc, on a un très gros travail,
00:48:39 M. le ministre, avec l'autorité judiciaire
00:48:41 et avec l'espèce sur ces trois secteurs,
00:48:43 la première de l'île, mais l'ensemble...
00:48:45 - On est en train d'entendre,
00:48:47 en direct de Roubaix, Gérald Darmanin,
00:48:49 qui est avec les autorités en train de se faire annoncer
00:48:51 et expliquer l'opération XSL,
00:48:53 qui a l'air une opération de très grosse ampleur,
00:48:55 d'après ce qu'on entend
00:48:57 depuis quelques instants.
00:48:59 À côté de Gérald Darmanin, avec une écharpe rouge,
00:49:01 vous voyez le maire de Roubaix,
00:49:03 qui... Guillaume Delbar,
00:49:05 qui est un maire d'hiver droite,
00:49:07 qui expliquait qu'il était satisfait
00:49:09 par la mise en place de cette opération,
00:49:11 opération massive. Depuis ce matin,
00:49:13 Roubaix, Alis, la ville Neuf-Das,
00:49:15 qu'un premier bilan a été fait
00:49:17 il y a quelques instants par les autorités,
00:49:19 vous l'avez entendu comme nous, en direct,
00:49:21 vous avez entendu qu'un demi-kilo d'héroïne
00:49:23 a été saisie, que quatre armes
00:49:25 ont été saisies, que 70 000 euros
00:49:27 ont également été saisis,
00:49:29 que des saisies immobilières
00:49:31 vont avoir lieu.
00:49:33 Saisies immobilières, ce qui signifie que
00:49:35 ce sont des achats qui ont été faits
00:49:37 avec l'argent de la drogue,
00:49:39 et donc qui ont été repérés
00:49:41 par les différents services,
00:49:43 et on comprend dès lors qu'il y a cette fameuse
00:49:45 synergie qui était demandée depuis
00:49:47 très longtemps, synergie,
00:49:49 alors que Gérald Darmanin va sans doute
00:49:51 parler et s'exprimer
00:49:53 pour faire le point
00:49:55 sur ce qui est en cours.
00:49:57 On écoute Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
00:49:59 en direct de Roubaix, sur CNews.
00:50:01 [Bruits de la foule]
00:50:09 Et le ministre prend la parole,
00:50:11 il est arrivé sur place
00:50:13 il y a quelques instants,
00:50:15 et il était en train de se faire expliquer
00:50:17 la situation, vous l'avez entendu,
00:50:19 avec un plan.
00:50:21 Alors nous sommes ici à Roubaix
00:50:23 pour remercier les services de police
00:50:25 et de gendarmerie, pour le travail
00:50:27 très important qu'ils font depuis 6h ce matin
00:50:29 dans l'agglomération lilloise,
00:50:31 où nous avons décidé, en lien avec l'autorité judiciaire,
00:50:33 d'une opération de grande ampleur
00:50:35 qui durera plusieurs semaines
00:50:37 dans la métropole lilloise, mais pas simplement,
00:50:39 mais singulièrement à Lille, Roubaix, Tourcoing
00:50:41 et Villeneuve d'Ascq, pour interpeller
00:50:43 de très nombreux objectifs qui étaient
00:50:45 soit dans les cabinets des juges d'instruction,
00:50:47 soit judiciarisés au niveau des procureurs
00:50:49 de la République pour lutter contre la drogue,
00:50:51 qui est un fléau, et un fléau
00:50:53 qui a malheureusement une organisation
00:50:55 financière, une organisation humaine,
00:50:57 complexe, qu'il nous faut appréhender
00:50:59 en travaillant très en amont
00:51:01 comme on l'a fait en élaborant
00:51:03 depuis plusieurs mois, dans parfois
00:51:05 le plus grand secret, ces opérations
00:51:07 avec des objectifs qu'on devait interpeller
00:51:09 tôt ce matin. C'est le cas
00:51:11 d'une opération comme celle
00:51:13 de Marseille que nous avons connue la semaine dernière.
00:51:15 Ce matin, 4 opérations
00:51:17 en plus de celles du Nord ont eu lieu,
00:51:19 c'est notamment le cas à Dijon,
00:51:21 dans le quartier notamment de
00:51:23 La Chenauve, c'est le cas dans l'agglomération
00:51:25 lyonnaise, où plusieurs quartiers sont concernés,
00:51:27 notamment dans le quartier du Tonquin,
00:51:29 à Villeurbanne, où je me suis rendu pour
00:51:31 travailler ces opérations en amont
00:51:33 la semaine dernière. C'est le cas
00:51:35 en Seine-Saint-Denis, dans les Hauts-de-Seine,
00:51:37 et dans le Nord de Paris,
00:51:39 notamment à Sevran, notamment à Colombe,
00:51:41 et notamment dans le Nord de Paris, je pense,
00:51:43 à la rue de Crimée. Et ce sera
00:51:45 le cas dans plusieurs autres
00:51:47 agglomérations dans les jours et les semaines qui viennent.
00:51:49 Donc il y a eu 4 grandes opérations,
00:51:51 en parallèle de celles de Marseille qui continuent
00:51:53 toujours, bien évidemment. Il y a eu, au moment
00:51:55 où je vous parle, plus de 187 interpellations,
00:51:57 d'objectifs
00:51:59 qui ont été interpellés très tôt
00:52:01 ce matin, notamment avec l'ensemble des services de police
00:52:03 et de gendarmerie. Je les en
00:52:05 remercie, ils sont actuellement en garde à vue.
00:52:07 Et il y a des opérations
00:52:09 de présence, étant donné sur la voie publique,
00:52:11 pour lutter contre le trafic tout azimut,
00:52:13 de sécurisation des gares, c'est notamment
00:52:15 le cas en Ile-de-France,
00:52:17 et de contrôle, comme l'a dit
00:52:19 M. le Préfet, par ailleurs des douanes, que je remercie de
00:52:21 contribuer à ces opérations.
00:52:23 Nous avons un objectif de 850
00:52:25 personnes à interpeller.
00:52:27 Donc nous sommes à peu près
00:52:29 à un quart de cet objectif
00:52:31 si on compte Marseille,
00:52:33 plus ce qui a été fait ce matin,
00:52:35 puisque nous avons depuis plusieurs mois travaillé
00:52:37 avec l'ensemble des services de renseignement,
00:52:39 des services de police et de gendarmerie, pour pouvoir
00:52:41 mettre sous technique de renseignement, pour pouvoir
00:52:43 suivre, pour pouvoir sonoriser
00:52:45 un certain nombre d'objectifs de drogue
00:52:47 que nous n'arrivions
00:52:49 pas tout à fait à attraper, et pour faire
00:52:51 démanteler des points de deal en
00:52:53 intégralité. C'est-à-dire de
00:52:55 la personne, bien sûr, qui pourrit
00:52:57 un quartier en négociant
00:52:59 cette drogue avec les consommateurs,
00:53:01 mais surtout les réseaux, et notamment les
00:53:03 têtes de réseaux, et notamment dans les interpellations de ce matin,
00:53:05 ce qui est très intéressant, c'est très important,
00:53:07 c'est les réseaux, et notamment les saisies financières qui vont
00:53:09 avec ces réseaux. Et puis,
00:53:11 puisque nous faisons un travail international,
00:53:13 comme vous l'avez vu très récemment d'ailleurs au Maroc,
00:53:15 mais aussi au Liban, où de nouveau ce grand trafiquant
00:53:17 a été interpellé, nous faisons un travail
00:53:19 international, parce que souvent ceux qui tiennent la drogue
00:53:21 dans l'agglomération guilloise, dans l'agglomération
00:53:23 lyonnaise, marseillaise ou parisienne, n'habitent plus en France.
00:53:25 Ils ont des mandats d'arrêt,
00:53:27 et nous faisons procéder
00:53:29 à leur interpellation à l'étranger. Donc,
00:53:31 de celui qui commande la drogue de son
00:53:33 pays où il s'est planqué, jusqu'à
00:53:35 celui qui fait
00:53:37 son travail
00:53:39 de trafiquant en bas d'une rue,
00:53:41 nous avons encore ce matin
00:53:43 donné grand coup contre la drogue.
00:53:45 - Dans le cas de Marseille, il était question
00:53:47 aussi de cyber enquêteurs pour la partie qu'on appelle
00:53:49 "cover-sheet", est-ce que c'est le cas aussi pour l'île ?
00:53:51 - Oui, exactement, c'est le cas dans les 5 grandes
00:53:53 agglomérations que j'ai évoquées. D'ailleurs, je constate qu'à Lyon
00:53:55 et à Marseille, des premiers résultats
00:53:57 vous avez vu, ils ont été rendus publics
00:53:59 pour la première fois, montrent que des enquêtes sous pseudonyme
00:54:01 dans les groupes WhatsApp, Telegram,
00:54:03 sur les réseaux sociaux, sur Facebook, sur TikTok,
00:54:05 sur Snapchat, ont été montées
00:54:07 par les enquêteurs, et vous avez vu
00:54:09 qu'à Lyon notamment, il y a eu 5 personnes
00:54:11 interpellées, qui ont été non seulement mises en examen, mais
00:54:13 également supprimées, ce qui est une très bonne réponse pénale.
00:54:15 Et je veux redire ici que désormais,
00:54:17 la loi nous permet de faire ces enquêtes sous pseudo,
00:54:19 de rentrer dans ces groupes WhatsApp, Telegram
00:54:21 et Signal, et de pouvoir faire pour l'intégralité
00:54:23 des acheteurs et des consommateurs
00:54:25 des interpellations, donc c'est évidemment
00:54:27 un premier point très important.
00:54:29 Et puis le deuxième sujet, c'est la multiplication
00:54:31 des contrôles, en effet, dans ce qu'on pourrait appeler la livraison
00:54:33 à domicile. Je rappelle qu'il y a eu un millier
00:54:35 de points de deal supprimés depuis plus d'un an,
00:54:37 il y en a encore 3 000, donc il y en a encore beaucoup,
00:54:39 il faut beaucoup se battre et s'éloger des opérations que nous faisons
00:54:41 aujourd'hui, ils ont tendance par ailleurs à se reconstituer,
00:54:43 donc il faut continuer à se battre, un point de deal
00:54:45 c'est entre 40 000 et 50 000 euros d'argent liquide
00:54:47 dans le nord de la France, donc c'est beaucoup d'argent.
00:54:49 Mais nous avons,
00:54:51 par la pression que nous mettons sur les trafiquants,
00:54:53 désormais, comme vous l'avez dit, un trafic
00:54:55 qui peut être désormais transformé en livraison
00:54:57 à domicile, et donc la multiplication
00:54:59 des contrôles, c'est pour ça qu'au moment où je parle,
00:55:01 dans les gares, dans les gares routières,
00:55:03 sur l'autoroute, grâce au travail que font les gendarmes,
00:55:05 à la frontière, un contrôle systématique est fait
00:55:07 sur l'ensemble des véhicules qui sont suspectés.
00:55:09 On l'a vu la semaine dernière, justement,
00:55:11 vous l'avez dit que malgré les interpellations, certains trafics,
00:55:13 certains points de deal se reconstituent
00:55:15 rapidement, c'est un combat de longue haleine ?
00:55:17 C'est un travail quotidien,
00:55:19 le travail de la police et de la gendarmerie,
00:55:21 c'est sans cesse recommencer ce travail de présence.
00:55:23 Vous savez, j'ai été maire d'une ville à Tourcoing,
00:55:25 si un habitant me disait "Monsieur le maire, la rue est sale"
00:55:27 et que je lui répondais "Mais vous savez, elle sera sale la semaine prochaine",
00:55:29 je serais un drôle de maire.
00:55:31 Et l'habitant dirait "Bah, il est bien sympathique ce monsieur,
00:55:33 mais ma rue,
00:55:35 elle est sale et moi j'attends qu'elle soit nettoyée".
00:55:37 Même si effectivement, il y a des gens sales qui rejettent des papiers dans la rue.
00:55:39 Et bien c'est ce qu'on doit faire dans le travail
00:55:41 contre la drogue. Tous les jours, être dans la rue
00:55:43 pour nettoyer, pour retirer
00:55:45 les trafiquants de l'espace public et pour que ce soit eux
00:55:47 qui aient peur de la police
00:55:49 et non pas l'inverse. Ce qui n'a rien à voir que de remercier
00:55:51 les policiers et les gendarmes qui font un travail absolument
00:55:53 formidable, qui au risque de leur vie protègent
00:55:55 nos concitoyens. J'ai une pensée évidente
00:55:57 par exemple pour le policier maçon dont vous avez vu
00:55:59 qu'il a eu une condamnation très
00:56:01 lourde contre son tueur parce qu'il
00:56:03 faisait justement une lutte contre les points de deal.
00:56:05 Moi je voudrais soutenir ces policiers, ces gendarmes qui sont les enfants du peuple,
00:56:07 qui protègent le peuple, qui sont présents
00:56:09 dans le nord de la France comme ailleurs.
00:56:11 C'est aussi pour moi l'occasion d'évoquer les consommateurs
00:56:13 et de dire leur responsabilité
00:56:15 parce que la consommation,
00:56:17 fumer un joint, prendre son rail de coke
00:56:19 qui est souvent d'ailleurs l'objet
00:56:21 des classes, on va dire,
00:56:23 sociales plus bourgeoises, doit absolument
00:56:25 être condamnée et combattue.
00:56:27 Et s'il n'y avait pas de consommation, il n'y aurait pas de trafic.
00:56:29 Il n'y aurait pas d'enfants qui seraient torturés,
00:56:31 il n'y aurait pas de guetteurs
00:56:33 qui seraient exploités, il n'y aurait pas de femmes
00:56:35 seules qui sont parfois menacées
00:56:37 pour être des nourrices, c'est-à-dire des endroits
00:56:39 notamment dans des logements sociaux
00:56:41 où on planque la drogue parce que
00:56:43 on est exploité et qu'on a une menace
00:56:45 de la part de gens qui
00:56:47 imposent la violence. Et il n'y aurait
00:56:49 sans doute pas tout cet argent sale qui finance
00:56:51 la prostitution, qui finance
00:56:53 le terrorisme, qui finance la contrebande
00:56:55 de tabac, qui finance aussi les drogues
00:56:57 de synthèse qui ensuite
00:56:59 pullulent sur le territoire national.
00:57:01 Je voudrais dire à chacune et à chacun d'entre vous
00:57:03 que nous sommes évidemment à un point de bascule.
00:57:05 Soit nous lâchons
00:57:07 le travail contre la drogue et alors nous sommes
00:57:09 comme les Pays-Bas, comme la Belgique, parfois
00:57:11 comme l'Espagne, comme d'autres pays d'Amérique du Sud
00:57:13 aux mains des narcotrafiquants
00:57:15 qui menacent des journalistes, qui menacent des avocats,
00:57:17 qui menacent des hommes politiques, qui les assassinent
00:57:19 parfois. Soit comme la France l'a toujours
00:57:21 fait et comme nous l'accélérons désormais,
00:57:23 nous luttons contre une pieuvre dont on doit
00:57:25 pas simplement couper les pattes mais atteindre la tête
00:57:27 pour éviter qu'ils aient trop d'argent,
00:57:29 qu'ils aient trop de pouvoir, qu'ils puissent
00:57:31 ensuite faire des investissements au billet, avoir
00:57:33 des entreprises et ensuite menacer
00:57:35 l'ordre établi, c'est-à-dire
00:57:37 l'État. Et nous sommes en situation
00:57:39 aujourd'hui, quand des pays n'ont pas lutté contre la drogue,
00:57:41 cet argent est mis notamment
00:57:43 dans la recherche de drogue de synthèse,
00:57:45 et cette drogue de synthèse est encore plus mortelle,
00:57:47 touche encore plus sa population, notamment
00:57:49 les plus jeunes. Regardez aux États-Unis, la première cause
00:57:51 de mortalité aux États-Unis, c'est le fentanyl.
00:57:53 C'est une drogue de synthèse qui coûte à peu près
00:57:55 3-4 dollars pièce,
00:57:57 dont on devient dépendant quasiment à la première prise,
00:57:59 et qui tue des dizaines
00:58:01 de milliers de personnes. Et bien justement,
00:58:03 moi je suis là, nous sommes là pour lutter contre la drogue,
00:58:05 pour éviter qu'elle ne prenne trop de place,
00:58:07 pour éviter que ses financements soient pérennes,
00:58:09 pour pouvoir la pousser vers l'ombre
00:58:11 et pas vers la lumière, pour interpeller
00:58:13 ses dirigeants, pour qu'ils soient condamnés à très lourdes
00:58:15 pattes de prison, pour avoir des saisies financières,
00:58:17 c'est ce que nous permet la loi Jean-Merci
00:58:19 de Gardez-Saut, de faire des saisies financières
00:58:21 extrêmement importantes, de saisir les voitures,
00:58:23 de saisir les maisons, de saisir l'immobilier,
00:58:25 d'aller les chercher jusque dans les pays étrangers
00:58:27 où ils se cachent, et de les faire condamner,
00:58:29 parce qu'en France, nous avons
00:58:31 envie, et j'espère pendant très longtemps,
00:58:33 d'avoir qu'une seule règle, c'est celle de l'Etat.
00:58:35 - Le sens de nous avoir conviés ici,
00:58:37 dans ce quartier à Roubaix ?
00:58:39 - J'aurais pu vous convier à Tourcoing, puisqu'il y a 3 opérations
00:58:41 qui se déroulent à Tourcoing.
00:58:43 J'ai prévu madame la maire de Lille,
00:58:45 qui était satisfaite, je crois, ce matin,
00:58:47 des opérations dans sa ville. Je voulais venir évidemment
00:58:49 à Roubaix pour soutenir, d'ailleurs, Guillaume Delbar,
00:58:51 qui est un maire extrêmement courageux,
00:58:53 dans une ville, on le sait, qui est à la fois populaire,
00:58:55 qui a beaucoup d'atouts, qui se renouvelle,
00:58:57 et qui a aussi des difficultés, comme c'est le cas
00:58:59 à Tourcoing, des difficultés qui viennent notamment
00:59:01 des trafics du drogue, du fait de la proximité avec la Belgique.
00:59:03 Et donc, notre travail collectif,
00:59:05 c'est de pouvoir montrer à tous les habitants,
00:59:07 surtout ceux des quartiers populaires, que la sécurité,
00:59:09 elle est pour eux. Les gens qui ont un peu d'argent,
00:59:11 ils arrivent à
00:59:13 échapper,
00:59:15 parfois, à la violence des délinquants.
00:59:17 Ils déménagent, ils ont leur propre caméra
00:59:19 de vidéo en protection, ils peuvent avoir leur propre sécurité privée.
00:59:21 Les gens populaires, dont je suis
00:59:23 issu, dont M. le maire est issu,
00:59:25 ils n'ont pas les moyens de déménager, ils ont besoin
00:59:27 de l'État et de la police, qu'ils aiment, pour les protéger
00:59:29 contre les trafiquants de drogue. Et étant,
00:59:31 me semble-t-il,
00:59:33 bien informé de ce que pensent une partie
00:59:35 des habitants de Roubaix, Tourcoing
00:59:37 et des quartiers populaires de Lille, je veux dire que
00:59:39 je les ai entendus 5 sur 5. – Monsieur le ministre,
00:59:41 dans le reste de l'actualité, il y a aussi la menace terroriste,
00:59:43 il y a eu l'attentat de Moscou, le plan Vigipirate,
00:59:45 il y a eu des urgences d'attentats. Qu'est-ce que ça a changé
00:59:47 dans l'état de la menace, chez nous,
00:59:49 cet attentat à Moscou ? – Bon, d'abord,
00:59:51 je veux évidemment adresser, comme l'a fait
00:59:53 le président de la République et comme l'a fait,
00:59:55 je crois, une grande partie de la classe politique française,
00:59:57 mes condoléances au peuple russe
00:59:59 qui a connu un attentat
01:00:01 absolument ignoble et qui
01:00:03 est manifestement, sans aucun doute,
01:00:05 le fait de l'État islamique,
01:00:07 qui est notre ennemi. Et alors, nous n'avons
01:00:09 aucune, mais alors aucune, espèce
01:00:11 d'acceptation ou d'excuse
01:00:13 vis-à-vis de la menace islamiste radicale
01:00:15 qui est responsable de ces massacres,
01:00:17 de centaines de personnes, dont des enfants,
01:00:19 tirés à bout portant dans ce théâtre.
01:00:21 Nous voyons bien que tous les pays
01:00:23 sont touchés, et qui compris
01:00:25 des pays dont on pourrait considérer qu'ils ont
01:00:27 un arsenal juridique et sécuritaire
01:00:29 plus fort que le nôtre et moins
01:00:31 intentionnés aux libertés individuelles sont touchés.
01:00:33 Et donc la menace islamiste,
01:00:35 elle peut toucher tout le monde, à tout moment, et c'est pas seulement
01:00:37 le cas de la France, c'est ce que j'essaye de répéter.
01:00:39 La France, parce qu'elle
01:00:41 porte des valeurs universelles, parce qu'elle est pour la laïcité,
01:00:43 parce qu'elle porte
01:00:45 des valeurs de courage et de libération,
01:00:47 est aussi,
01:00:49 est particulièrement menacée, notamment, bien sûr,
01:00:51 pendant ces événements extraordinaires que vont être
01:00:53 les Jeux Olympiques. Nous avons un système
01:00:55 de renseignements, fort heureusement,
01:00:57 extrêmement efficace. Nous
01:00:59 empêchons des attentats à se dérouler quasiment
01:01:01 tous les mois. Vous avez vu qu'il y a
01:01:03 quelques jours, c'est un enfant de 14 ans,
01:01:05 il n'y a pas d'autre mot, qui a été
01:01:07 interpellé parce qu'il aurait
01:01:09 pu passer à l'acte, notamment, dans un centre commercial
01:01:11 très bien connu dans le Nord de la France.
01:01:13 C'est le travail des services de renseignement qu'ils font méticuleusement.
01:01:15 Ils interpellent.
01:01:17 Des moyens très importants sont mis pour
01:01:19 empêcher cela. Et j'aurai de nouveau,
01:01:21 à l'ampleur du président de la République, une réunion jeudi
01:01:23 matin à la DGSI avec l'ensemble des acteurs
01:01:25 du renseignement pour pouvoir bien tirer
01:01:27 toutes les conséquences de ce que nous ne savons
01:01:29 pas encore totalement qu'est l'attentat de Moscou
01:01:31 sur le sol français.
01:01:33 Il semble évidemment important de lutter
01:01:35 contre un islamisme radical
01:01:37 qui désormais peut déclencher des attentats
01:01:39 non pas en envoyant des personnes
01:01:41 mais, d'après ce que je comprends
01:01:43 et de ce que vous nous avez compris, qui permet
01:01:45 de pouvoir demander à des personnes de passer à l'acte.
01:01:47 Ce qui est assez différent dans le process.
01:01:49 Et donc, comme à chaque fois, nous devons
01:01:51 nous adapter. En tout cas, je peux vous dire que
01:01:53 le ministère de l'Intérieur, les policiers,
01:01:55 les services de renseignement sont 24h sur 24
01:01:57 pour protéger les Français.
01:01:59 Vous avez parlé des Jeux Olympiques. Vous serez prêts
01:02:01 pour cet événement ?
01:02:03 La police française, les gendarmes, les préfets, les services de renseignement
01:02:05 seront prêts comme ils l'ont été pendant
01:02:07 la Coupe du Monde de rugby,
01:02:09 qui était le 4ème événement mondial.
01:02:11 L'accueil du Saint-Père à Marseille dans les quartiers nord.
01:02:13 Et comme ça se passe tous les jours,
01:02:15 la France a la chance d'avoir des forces de l'ordre absolument exceptionnelles.
01:02:17 Sur l'attentat de Moscou, vous disiez
01:02:19 que la branche de l'action islamiste
01:02:21 avait déjà visé la France, semble-t-il ?
01:02:23 Nous déjouons
01:02:25 beaucoup d'attentats et, fort heureusement,
01:02:27 ils ne sont pas toujours connus
01:02:29 des Français ou des médias parce que, évidemment,
01:02:31 le parquet antiterroriste enquête et il ne m'appartient pas
01:02:33 de communiquer, mais effectivement,
01:02:35 plusieurs attentats de l'État islamique ont été déjoués
01:02:37 sur le sol national, notamment à la fin
01:02:39 de l'année 2022, à Strasbourg,
01:02:41 où des personnes avaient été enclenchées
01:02:43 sans doute par l'État islamique pour passer à l'acte
01:02:45 et nous les avons interpellés avant qu'ils passent à l'acte.
01:02:47 Voilà, moi je fais partie d'un ministère où
01:02:49 en général, la sécurité
01:02:51 ne fait pas la une des journaux et l'insécurité
01:02:53 le fait et je peux vous dire, pour être
01:02:55 depuis 4 ans ministre de l'Intérieur, que nous avons déjoué
01:02:57 beaucoup d'attentats et qu'on le doit aux policiers et aux gendarmes
01:02:59 qui font un travail absolument formidable pour nous protéger.
01:03:01 Merci beaucoup.
01:03:03 Gérald Darmanin,
01:03:05 en direct de Roubaix, avec beaucoup de sujets
01:03:07 qui ont été évoqués.
01:03:09 D'un côté, il y a cette opération de Quixel
01:03:11 et puis il y a les menaces terroristes, à l'instant,
01:03:13 qui ont été évoquées avec cette
01:03:15 déclaration de Gérald Darmanin et qui fait lien,
01:03:17 c'est ce qu'on faisait au début, avec les Jeux Olympiques qui vont se dérouler
01:03:19 dans quelques temps, savoir face à cette menace
01:03:21 terroriste, comment les Jeux Olympiques vont pouvoir
01:03:23 se dérouler. On est avec Gautier Lebrecht, également
01:03:25 journaliste politique à CNews,
01:03:27 qui a écouté Gérald Darmanin, qui a écouté
01:03:29 Emmanuel Macron, qui était également en direct
01:03:31 sur CNews il y a quelques instants.
01:03:33 C'est vrai que cette menace terroriste,
01:03:35 ce matin, en tout cas, fait beaucoup
01:03:37 réagir avec ces menaces
01:03:39 qui auraient pu être mises à exécution sur
01:03:41 le sol français à plusieurs reprises.
01:03:43 Ça a été confirmé par Emmanuel Macron, confirmé
01:03:45 par Gérald Darmanin et le gouvernement
01:03:47 qui est visiblement à la tâche et en tout cas
01:03:49 à l'alerte maximum.
01:03:51 Oui, tout à fait,
01:03:53 Jean-Marc, puisque avec cette urgence
01:03:55 attentat qui a été décidée
01:03:57 hier à l'Elysée
01:03:59 lors de cette réunion de crise,
01:04:01 il faut voir que, vous savez, il y a quelques jours,
01:04:03 Emmanuel Macron disait que la menace
01:04:05 existentielle pour la France,
01:04:07 c'était la Russie. Et il a eu
01:04:09 une réaction,
01:04:11 elle est très succincte, après l'attentat de Moscou.
01:04:13 On a vu Gérald Darmanin, à l'instant,
01:04:15 qui dit "notre ennemi commun",
01:04:17 comme la Maison-Blanche d'ailleurs, "c'est l'islamisme,
01:04:19 c'est l'État islamique". On voit bien que la menace
01:04:21 existentielle en France,
01:04:23 ce n'est pas la Russie, même s'il ne faut sans doute
01:04:25 pas faire de comparatif,
01:04:27 si on fait une hiérarchie, c'est les islamistes qui tuent
01:04:29 en France et ce n'est pas les Russes. Donc, on voit bien que
01:04:31 la menace existentielle aujourd'hui,
01:04:33 c'est l'islamisme et quelque part, la grille
01:04:35 de lecture d'Emmanuel Macron est
01:04:37 percutée par cet attentat
01:04:39 à Moscou parce qu'Emmanuel Macron
01:04:41 était en train de faire de la Russie l'ennemi public
01:04:43 numéro un, les jours qui viennent
01:04:45 de s'écouler. Donc, bien sûr,
01:04:47 il y a une grande vigilance avec une crainte
01:04:49 évidemment XXL, à l'approche
01:04:51 des Jeux Olympiques. Est-ce que
01:04:53 Emmanuel Macron aurait pris la même décision sur l'urgence
01:04:55 attentat si on n'avait pas les JO ?
01:04:57 Peut-être pas. Tout le monde pense aux Jeux Olympiques
01:04:59 qui sera un rendez-vous très important, mais il est
01:05:01 vrai, comme l'a rappelé le ministre de l'Intérieur,
01:05:03 la Coupe du monde de rugby s'est bien passée,
01:05:05 l'accueil du Pape s'est également bien passé.
01:05:07 Ensuite, sur les places
01:05:09 nettes XXL contre
01:05:11 le trafic de drogue, il n'y a pas grand-chose à dire
01:05:13 après la déclaration du ministre de l'Intérieur.
01:05:15 On voit qu'il y a une vraie volonté et tant mieux.
01:05:17 Il faut juste mettre ça en miroir avec ce qui
01:05:19 s'est passé à Marseille la semaine dernière.
01:05:21 Une fois qu'Emmanuel Macron a
01:05:23 quitté la cité de la Castellane, les points
01:05:25 de deal sont revenus. Quelques heures plus tard,
01:05:27 les points de deal revenaient. Vous avez eu pendant
01:05:29 deux jours, alors l'opération est toujours en cours,
01:05:31 mais les deux premiers jours de cette
01:05:33 place nette XXL, vous aviez
01:05:35 300 grammes de cocaïne qui ont été saisis
01:05:37 et 8 kilos de cannabis. Autant dire
01:05:39 pas grand-chose. Donc on voit qu'avec
01:05:41 le premier bilan dans le nord de la France,
01:05:43 là on est sur un bilan sans doute plus élevé.
01:05:45 Et puis le ministre de l'Intérieur l'a dit,
01:05:47 ça va durer plusieurs semaines.
01:05:49 C'est très bien. Après, il y a sans doute une
01:05:51 contradiction au sein du gouvernement.
01:05:53 Vous avez des magistrats marseillais
01:05:55 qui sont allés devant le Sénat en commission d'enquête
01:05:57 pour prêter serment. Donc par définition,
01:05:59 ils doivent dire la vérité. Ils ne peuvent pas mentir.
01:06:01 Ils ont dit que la lutte
01:06:03 contre le trafic de drogue, que cette guerre
01:06:05 était en train d'être perdue. Ils ont
01:06:07 qualifié Marcel de narcoville. Et la
01:06:09 première chose qu'Irée Dupond-Moretti a fait
01:06:11 quand il s'est rendu à Marseille juste avant
01:06:13 la venue du président de la République, c'est qu'il a passé
01:06:15 moins l'expression, engueulé ses magistrats
01:06:17 qui ont dit la vérité et qui ont quelque part
01:06:19 sonné l'alerte. Et c'est sans doute aussi à cause d'eux
01:06:21 qu'Emmanuel Macron s'est rendu dans la cité
01:06:23 de la Castellane alors que ce n'était pas prévu.
01:06:25 Et vous savez que c'était une visite surprise.
01:06:27 Et c'était la 15e visite d'Emmanuel Macron à Marseille
01:06:29 depuis qu'il est président de la République.
01:06:31 Et à chaque fois, il se passait la même chose. Il allait à la rencontre
01:06:33 des habitants, il faisait des promesses, il repartait
01:06:35 et rien ne changeait ou extrêmement
01:06:37 à la marge. Donc là, on voit que sans doute
01:06:39 il y a une volonté d'intensifier parce qu'on entend
01:06:41 les critiques depuis qu'Emmanuel Macron
01:06:43 est au pouvoir. C'est-à-dire qu'il vient à Marseille, il fait des promesses
01:06:45 et il ne se passe pas grand-chose. Donc là, sans doute
01:06:47 effectivement, il y a un changement de paradigme.
01:06:49 Il y a deux choses à retenir de Gérald Darmanin.
01:06:51 La menace existentielle, on voit bien que c'est l'islamisme
01:06:53 et pas la Russie. Et le fléau numéro un,
01:06:55 c'est le trafic de drogue et tant mieux si effectivement
01:06:57 il y a des résultats. - Merci beaucoup Grethier Lebret en direct.
01:06:59 Journaliste, police...
01:07:01 Journaliste politique, pardon, mais on n'est pas très
01:07:03 loin de la police avec
01:07:05 tout ce qu'on vit en ce moment.
01:07:07 Merci d'avoir été avec nous. Capitaine Moreau, on est
01:07:09 à un point de bascule, a dit Gérald Darmanin.
01:07:11 On l'a entendu, c'est la phrase que j'ai voulu sortir
01:07:13 et mettre en exergue d'ailleurs.
01:07:15 Et on sent sa détermination quand même
01:07:17 depuis la semaine dernière en particulier.
01:07:19 En tout cas sur le terrain, il est sur le terrain.
01:07:21 Là, il annonce que 850 personnes
01:07:23 vont être interpellées. En tout cas, c'est
01:07:25 l'objectif partout en France.
01:07:27 Il annonce donc ce point de bascule.
01:07:29 Vous y croyez ? - Non, je n'y crois pas. Je voudrais y croire
01:07:31 Jean-Marc. Je voudrais vous dire que oui.
01:07:33 Enfin, pourquoi n'ont-ils pas fait plus tôt ? Mais ça reste de la
01:07:35 communication. Ça reste de la communication parce que comme l'a
01:07:37 dit Gauthier en très grand professionnel, les points de deal
01:07:39 à Marseille ont été reconstitués. Marseille,
01:07:41 l'opération de Marseille, ça a été
01:07:43 400 000 euros saisis, 20 kilos de stupéfiants.
01:07:45 Tous les points de deal ont été reconstitués.
01:07:47 C'est un coup d'épée dans l'eau. Le combat
01:07:49 a été perdu. Donc, ce n'était pas un point de bascule. On a déjà
01:07:51 basculé. Le combat a été perdu. Nous n'y arriverons pas.
01:07:53 - Vous êtes comme les magistrats marseillais.
01:07:55 Vous dites "le combat est perdu". - Oui, le combat est perdu.
01:07:57 - Vous êtes aussi pessimiste que ça. - Le combat est perdu. Je ne suis pas pessimiste.
01:07:59 - Mais qu'est-ce qu'on fait alors ? On laisse ces quartiers finir ?
01:08:01 - Nous n'y arriverons pas avec ces gens-là,
01:08:03 Jean-Marc, avec ces gouvernants-là,
01:08:05 avec ces autrites. Nous n'y arriverons pas.
01:08:07 - Oui, allez-y, Rudy.
01:08:09 - Déjà, il faut arrêter effectivement la communication
01:08:11 politique. Il faut arrêter de faire des quartiers,
01:08:13 une variable d'ajustement politique. - Là, c'est de la com' pour vous,
01:08:15 ce qui est fait ? - Alors, en tout cas, par rapport à Emmanuel
01:08:17 Macron à Marseille, oui. D'ailleurs...
01:08:19 - Là, Gérald Darmanin, ce matin, c'est de la com' ? - Il est dans son rôle.
01:08:21 Je ne pourrais pas dire que c'est de la communication.
01:08:23 Mais en même temps, il est dans un rôle que
01:08:25 le chef de l'État a induit aussi
01:08:27 par sa présence à Marseille. D'ailleurs,
01:08:29 Gérald Darmanin était totalement invisibilisé
01:08:31 quand Emmanuel Macron était
01:08:33 à Marseille pendant les conférences de presse.
01:08:35 On ne le voyait pas du tout. - C'est normal.
01:08:37 C'est normal. Quand il y a le président, on s'efface.
01:08:39 - Il y avait Mme Belloubet qui était là.
01:08:41 Darmanin n'était absolument pas sur la photo.
01:08:45 Bref, c'est un détail. En tout cas, je pense qu'il faut arrêter
01:08:47 de faire des quartiers, une variable d'ajustement.
01:08:49 - Mais quand le capitaine Moreau vous dit "c'est perdu",
01:08:51 "la bataille, elle est perdue",
01:08:53 qu'est-ce que vous lui dites ? Il a raison ?
01:08:55 - Franchement, je ne veux pas être pessimiste.
01:08:57 C'est des vies qu'il faut sauver.
01:08:59 C'est des familles qui sont
01:09:01 dépendées comme ça par le trafic de drogue.
01:09:03 - Je vous répondrais simplement que 45 000...
01:09:05 - Je termine. - Je vous en prie.
01:09:07 - Je ne pense pas qu'il faille être pessimiste.
01:09:09 Mais à mon avis, les moyens qu'on met sur la police,
01:09:11 ce sont des moyens qui ne doivent pas être assortis
01:09:13 par la communication politique. Parce que ça veut dire
01:09:15 qu'on ne veut pas vraiment bosser.
01:09:17 - Mais là, il y a de l'action dans la communication.
01:09:19 Je ne vais pas être défenseur de Gérald Darmanin,
01:09:21 ce n'est pas mon boulot. Mais là, il y a de l'action.
01:09:23 - Ce que je dis, c'est qu'il faut augmenter.
01:09:25 - Quand il dit "on va arrêter 850 personnes",
01:09:27 quand il dit "on va faire des saisies immobilières,
01:09:29 on a saisi des armes, on a saisi de la drogue",
01:09:31 il se passe...
01:09:33 - Mais ce qui est compliqué, c'est qu'on ne peut pas
01:09:35 critiquer quand il ne fait rien.
01:09:37 Et quand il le fait, on dit "oui, mais c'est de la com'.
01:09:39 Excusez-moi, je me retrouve en défenseur
01:09:41 de Darmanin. - Mais pardonnez-moi.
01:09:43 - On est en 2024.
01:09:45 Ce gouvernement est aux responsabilités
01:09:47 depuis 7 ans.
01:09:49 Je veux dire, à un moment,
01:09:51 si on était en 2018,
01:09:53 je vous dirais "ok, très bien, le ministre de l'Intérieur
01:09:55 vient, ça veut dire qu'il va placer le quinquennat
01:09:57 d'Emmanuel Macron sous l'axe de la sécurité".
01:09:59 Là, remettons-nous dans le contexte,
01:10:01 nous sommes en contexte d'élections européennes, nous avons
01:10:03 un rassemblement national qui est à 30%.
01:10:05 Ça fait 7 ans que ce gouvernement est au pouvoir,
01:10:07 7 ans qu'il ne fait que de la communication, vous l'avez rappelé vous-même.
01:10:09 Le président de la République s'est rendu plus d'une dizaine de fois à Marseille.
01:10:11 Nous savons pertinemment
01:10:13 que rien ne va changer
01:10:15 parce qu'il n'y a pas la volonté politique.
01:10:17 - Et Léonore Louaca,
01:10:19 vous, vous êtes conseillère en instructions,
01:10:21 vous connaissez bien les quartiers, vous dites quoi ? C'est bien ce qu'est en train de faire Gérald Darmanin ?
01:10:25 - Je dirais que l'idée de base, de nettoyer, c'est très bien,
01:10:27 mais peut-être qu'il manque un volet
01:10:29 sur la suite. Qu'est-ce qu'on fait après pour que le point
01:10:31 de deal ne se reconstitue pas ?
01:10:33 Peut-être qu'il manque une suite.
01:10:35 Il manque un travail à faire derrière pour justement permettre...
01:10:37 - Vous voulez dire que c'est un coup d'éclat et puis ensuite on ne sait pas ce qu'on fait ?
01:10:39 - Est-ce que c'est un coup d'éclat ? Je ne sais pas si c'est une idée, une volonté,
01:10:41 très bien, mais cette volonté s'accompagne d'actions,
01:10:43 mais d'actions avant et après. Il faut une suite.
01:10:45 - Madame, en incarcère, je me permets de vous préciser
01:10:47 que 45 000 dealers ont comparé dans les tribunaux français l'an passé,
01:10:50 moins de 1000 ont été incarcérés.
01:10:52 Tout a été reconstitué.
01:10:54 - Il faut continuer à avoir une présence policière sur le terrain.
01:10:56 - Il n'y a pas assez de monde, les forces de l'ordre ne sont pas assez nombreuses.
01:11:00 - Merci à tous les quatre.
01:11:02 - Il faut rendre le métier des forces de l'ordre plus attractif.
01:11:04 - Merci à tous les quatre d'avoir été avec nous dans un instant,
01:11:06 Sonia Mabrouk, on va se quitter sur cette image de Gérald Darmanin,
01:11:10 qui est donc toujours à Roubaix et qui est en train de faire le point sur les opérations lancées.
01:11:16 Vous l'avez vécu en direct ce matin dans Morandinière avec Emmanuel Macron également,
01:11:20 qui était à Cayenne.
01:11:22 Merci à tous, Sonia Mabrouk, dans un instant.
01:11:24 Nous, on se retrouve demain en direct à 10h35.
01:11:26 A demain et d'ici là, soyez prudents.

Recommandations