• l’année dernière
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 [Générique]
00:00:03 Mardi 27 février 2024, bord d'Ignalash numéro 1386.
00:00:07 Bonjour et bienvenue en direct à la une de cette petite phrase d'Emmanuel Macron
00:00:11 qui est très commentée ce matin.
00:00:13 Le président de la République qui reprend sa casquette de chef de guerre
00:00:17 concernant le conflit en Ukraine et qui affirme que l'envoi de troupes au sol en Ukraine
00:00:22 n'est plus à exclure.
00:00:24 - Tout a été évoqué ce soir de manière très libre et directe.
00:00:28 Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle,
00:00:32 assumer et endosser des troupes au sol.
00:00:36 Mais en dynamique, rien ne doit être exclu.
00:00:41 Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre.
00:00:45 Et nous avons la conviction en effet que la défaite de la Russie
00:00:48 est indispensable à la sécurité et la stabilité en Europe.
00:00:52 - Et il y a énormément de réactions ce matin, nous allons en reparler bien évidemment.
00:00:56 Il faut dire que sur le front, l'armée ukrainienne a de plus en plus de mal,
00:01:00 faute de moyens. France 24 ce matin.
00:01:03 Selon Kiev, l'Ukraine n'a reçu que 30% du million d'obus promis par l'Union européenne,
00:01:09 tandis que l'aide américaine reste bloquée au Congrès.
00:01:12 Conséquence sur le front, faute de munitions suffisantes,
00:01:15 les Ukrainiens sont contraints de répliquer avec parcimonie aux assauts russes.
00:01:20 Dans l'actualité également, cet avion en provenance de Mayotte
00:01:23 qui a atterri cette nuit avec à son bord plusieurs dizaines de migrants africains
00:01:27 qui vont être logés dans un château, au château tivernal Grignon,
00:01:31 très précisément dans les Yvines, château que vous voyez en image.
00:01:34 Ces migrants expulsés du camp de Kavania Mayotte ont été pris en charge
00:01:38 lors de leur transfert par des bénévoles de la Croix-Rouge
00:01:41 avant d'être accueillis dans ce château par des travailleurs sociaux des Mayusses.
00:01:44 Ils vont y rester au moins jusqu'à mi-mars,
00:01:46 une arrivée qui divise la population. France Info ce matin.
00:01:51 Ça fait la deuxième fois qu'il y a des émigrés qui viennent.
00:01:54 Ça s'était bien passé la première fois ?
00:01:55 Ça s'est très bien passé.
00:01:57 Mais leur arrivée ne fait pas l'unanimité.
00:01:59 En 2022 déjà, le domaine avait accueilli 200 réfugiés sans abri.
00:02:05 Leur présence avait fait polémique, notamment auprès du parti Reconquête.
00:02:10 Faut-il créer des classes spécifiques pour les jeunes radicalisés ?
00:02:13 Oui, semble répondre la ministre de l'Éducation qui était invitée sur France 2.
00:02:19 C'est une des pistes qui est étudiée par le gouvernement.
00:02:22 Il y a des situations différentes.
00:02:24 Un, lorsque nous avons un doute, nous suivons de très près ces élèves.
00:02:29 Et les proviseurs, les principaux ont des moyens
00:02:31 pour empêcher l'entrée dans les établissements, par exemple.
00:02:34 Deux, nous suivons vraiment avec très grande attention leur comportement en classe.
00:02:39 S'il y a des difficultés, nous pouvons aller jusqu'à un certain nombre de procédures disciplinaires.
00:02:44 Trois, nous nous interrogeons et nous souhaitons mettre en place un suivi encore plus fin
00:02:49 qui pourra peut-être aller jusqu'à une prise en charge de l'élève dans des classes spécifiques.
00:02:54 Et c'est cela que nous sommes en train de construire.
00:02:55 En dehors de l'établissement éventuellement ?
00:02:56 En tout cas, des classes d'études dont nous cherchons exactement la manière
00:03:01 et le périmètre qu'elles pourraient recouvrir.
00:03:03 Et dans le même temps, on apprend que le gouvernement envisage de fermer un collège musulman à Nice.
00:03:08 Une décision approuvée par le maire de Nice, Christian Estrosi.
00:03:12 Voilà des années que je demande à ce que la transparence soit garantie sur cet établissement
00:03:17 qui n'est pas sous contrat d'association avec l'État.
00:03:19 Il y avait une véritable opacité financière.
00:03:22 D'où viennent les financements ? On n'a pas été capable de l'expliciter.
00:03:26 Donc à partir de là, les règles ne sont pas respectées
00:03:31 et toutes les conditions sont réunies pour que la loi sur le séparatisme s'impose et s'applique.
00:03:37 Cette décision est prise, je la partage.
00:03:40 Et naturellement, je garantis à chaque famille que j'accompagnerai l'État
00:03:46 pour que nous puissions assurer de meilleures conditions l'éducation de leurs enfants
00:03:52 dans le milieu de l'éducation nationale.
00:03:55 Dans l'incliné, également, ces images qui nous sont parvenues hier d'Espagne.
00:03:58 L'arrestation filmée d'un baron de la drogue marseillaise en Espagne.
00:04:02 C'était hier soir sur TF1.
00:04:04 On le tient !
00:04:06 L'homme en doudoune verte sur ces images est la cible de l'interpellation
00:04:10 présentée par les autorités espagnoles comme l'un des fugitifs les plus recherchés de France.
00:04:15 Il était à la tête d'un réseau de trafic de drogue sur un des principaux points de l'île de Marseille.
00:04:22 Le salon de l'agriculture et on part en direct tout de suite sur place.
00:04:27 Et vous voyez ces images de Gabriel Attal qui est en train de visiter le salon de l'agriculture.
00:04:33 Il est dans l'enclos d'Oréal. Vous savez, c'est la vache symbole de ce salon de l'agriculture.
00:04:38 Une visite qui se fait dans le calme total.
00:04:41 C'est le moins qu'on puisse dire.
00:04:42 On est bien loin des incidents qui se sont déroulés samedi avec la visite d'Emmanuel Macron.
00:04:47 Cette fois, donc, c'est une visite dans le calme, tranquille,
00:04:50 de Gabriel Attal, du ministre de l'Agriculture, que vous voyez en face.
00:04:54 Gabriel Attal étant de dos. Voilà, il s'est retourné.
00:04:57 Bien évidemment, on continue à suivre ce qui se passe dans ce salon de l'agriculture.
00:05:02 Et bien évidemment, si la situation se tend, on ira sur place en direct.
00:05:07 Gabriel Attal qui avait affirmé que le salon de l'agriculture n'était pas un cirque médiatique.
00:05:11 Et pourtant, c'est exactement le piège dans lequel semble être tombé le ministre de l'Agriculture
00:05:16 qui se fait remettre en place sur les réseaux sociaux par Innoxtag.
00:05:19 C'est un influenceur qui a 7 millions d'abonnés sur YouTube.
00:05:22 Et il n'a pas apprécié la publication de cette photo sur X par Marc Faino, le ministre de l'Agriculture.
00:05:30 Il dénonce une récupération politique.
00:05:33 Et à propos des agriculteurs, nous étions hier en direct de Bruxelles
00:05:36 avec des incidents que nous avons vécus en direct.
00:05:38 Et toute la journée, vous allez le voir, a été très agitée.
00:05:42 Des pétards et des fumigènes en pleine rue bruxelloise.
00:05:48 A proximité, la police pulvérise de l'eau sur des pneus en feu.
00:05:52 Des centaines de tracteurs ont paralysé le centre de la ville,
00:05:55 donnant lieu à des confrontations parfois tendues.
00:06:00 Pour Morgane Audy, agricultrice, il est urgent de se faire entendre.
00:06:04 L'Union Européenne, elle ne nous écoute pas.
00:06:05 Ça fait un mois que les organisations de petits paysans ont demandé un rendez-vous avec Fonderlayon
00:06:10 et elles ne nous donnent pas de rendez-vous.
00:06:11 Nous, ce qu'on veut, c'est arrêter définitivement l'accord de libre-échange
00:06:15 entre l'Union Européenne et le maire Caussure.
00:06:17 Et on veut des prix qui couvrent de façon obligatoire nos coûts de production.
00:06:21 C'est ça nos demandes, parce que sans ça, on n'aura pas de revenus justes.
00:06:24 Voilà donc pour la situation chez les agriculteurs, ça c'était hier à Bruxelles.
00:06:28 Et puis dans l'actualité média, quand on est régulièrement la première chaîne Info de France,
00:06:33 comme c'est le cas de CNews, il faut aussi savoir reconnaître ses erreurs et présenter ses excuses.
00:06:38 C'est ce que nous avons fait hier soir par l'intermédiaire de Laurence Ferrari,
00:06:41 qui s'est faite la porte-parole de toute la chaîne.
00:06:44 Dimanche, en effet, l'émission Enquête d'Esprit revenait sur le vote au Sénat
00:06:48 concernant l'inscription dans l'IVG de la Constitution.
00:06:51 Et on a présenté à l'antenne un visuel mettant en parallèle le nombre d'IVG dans le monde
00:06:57 et le nombre de morts victimes du cancer et du tabac,
00:07:00 des données incomparables, bien sûr, qui n'auraient jamais dû être comparées.
00:07:04 Laurence Ferrari a donc présenté les excuses en notre nom, au nom de toute la chaîne, hier.
00:07:09 - Nous souhaitons présenter nos excuses hier dans l'émission Enquête d'Esprit,
00:07:13 présentée par Emeric Pourbet, une infographie présentant un comparatif
00:07:17 entre les causes de la mortalité générale dans le monde et le nombre d'IVG dans le monde a été diffusé.
00:07:23 Ce sont des données incomparables.
00:07:25 Il est absolument impossible de comparer ces chiffres
00:07:28 et de les mettre en miroir de ceux de la mortalité liée au cancer ou au tabac.
00:07:32 L'interruption volontaire de grossesse est autorisée en France depuis la loi du 17 janvier 1975,
00:07:38 la loi portée par Simone Veil.
00:07:40 Il s'agit donc d'un droit garanti par la loi et il ne s'agit pour quiconque de le remettre en cause.
00:07:46 La chaîne CNews présente ses excuses à ses téléspectateurs pour cette erreur qui n'aurait pas dû se produire.
00:07:52 CNews présente ses excuses auprès de toutes les femmes avec une pensée particulière pour celles dans le monde
00:07:58 qui luttent pour obtenir le droit à disposer de leur corps
00:08:01 et à toutes celles qui ont perdu la vie faute de pouvoir accéder à l'IVG à titre personnel.
00:08:07 J'ajoute que cette loi est très importante pour moi comme pour toutes les autres femmes
00:08:11 et j'espère très sincèrement que ce droit acquis de haute lutte par nos mères, par nos aînés,
00:08:16 sera inscrit dans la Constitution.
00:08:19 Voilà, il n'y a pas un mot à retirer, bien évidemment de ce que dit Laurence Ferrari.
00:08:22 Elle s'exprime au nom de toute la rédaction et toute la direction de CNews.
00:08:26 C'est une ancienne députée socialiste qui a mis le faux poudre ce week-end
00:08:29 en disant sans sur les réseaux sociaux un chien et son propriétaire.
00:08:32 Vous voyez la photo, un chien tranquillement installé dans l'allée du TGV.
00:08:36 Anne Yvonne Ledin, c'est son nom, a publié la photo avec le commentaire suivant.
00:08:40 Nous autres Français qui râlons tout le temps mais acceptons tout.
00:08:43 Ici, un très gros chien dans le train, pas de muselière, or c'est obligatoire.
00:08:48 Une colère que personne ne comprend vraiment parce que c'est sans doute pas l'urgence du moment.
00:08:52 Et cette députée n'est même pas allée parler au propriétaire pour tenter d'arranger les choses.
00:08:57 Elle était sur Europe 1 avec Pascal Praud et vous allez voir, elle est furieuse
00:09:00 en dénonçant la mise en danger de la vie d'autrui. Rien que ça.
00:09:05 Un chien, c'est un animal. On ne peut pas lui faire la morale.
00:09:08 Donc on lui marche sur la queue, on fait une bêtise, on a un poudre pérfité,
00:09:11 l'enfant a mis les doigts là où il ne fallait pas.
00:09:13 Pas s'il est mordu. Il y a des enfants qui se font arracher le chien quand même.
00:09:17 - Donc vous ne vous regrettez pas finalement. - C'est pour ça qu'il y a des règlements.
00:09:19 Pourquoi je ne regrette rien ?
00:09:21 - Non, on passe soin parfois, on fait des bêtises.
00:09:23 Dans la vie, on se dit "tiens j'aurais dû..." - Ce n'est pas une bêtise, monsieur.
00:09:26 C'est un règlement, il faut l'appliquer.
00:09:27 - J'ai bien compris que vous êtes sur le règlement.
00:09:30 Il ne faut pas rigoler avec vous sur le règlement, ça ne m'a pas échappé.
00:09:32 - Mais c'est la mise en danger de la vie d'autrui quand même, monsieur, dont on parle.
00:09:36 C'est la mise en vantée de la santé d'autrui. Il faut blesser ce chien qui...
00:09:41 - J'ai appris que les Golden Revivalers étaient des chiens charmants et pas du tout dangereux.
00:09:46 Ça m'a fait plaisir de l'apprendre.
00:09:48 Je ne sais plus, c'est un Golden quelque chose, je suis très doué.
00:09:52 - Ce que je veux vous dire c'est que...
00:09:53 - Il paraît que c'est une race absolument très agréable, très douée,
00:09:56 il n'y a pas de problème.
00:09:57 - C'est ça que je veux vous dire.
00:09:59 - Elle est dans le même état cette dame, c'est un Golden Retriever pour son info.
00:10:03 Les top éléments de l'audience hier soir, c'est David Missorignan, c'est L.S.Kévin.
00:10:07 Va-t'en !
00:10:09 En acte, ce soir, Nagui a conservé sa place de leader sur France 2 avec, n'oubliez pas,
00:10:13 les paroles, mais en étant tout juste sous les 3 millions.
00:10:16 Le feuilleton de TF1 demain nous appartient à la tier 344 000 personnes de moins.
00:10:20 Le 19h de France 3 est juste derrière la 3e place.
00:10:23 Sur M6, la meilleure boulangerie de France reste en forme dans sa moyenne haute à 1,6 million.
00:10:28 Du côté des talk-show, TPMP sur C8 et Quotidien sur TMC sont très forts tous les deux.
00:10:34 Les deux programmes sont à plus de 2,1 millions.
00:10:37 Sur France 5, c'est à vous la suite reprend des couleurs à 1,1 million,
00:10:40 battant ainsi au jeu Citoyens sur France 3, qui est en perte de vitesse sous les 700 000.
00:10:44 En premier soir, c'est un carton plein pour le nounou.
00:10:48 La nouvelle fiction avec Boudère dans le rôle principal,
00:10:51 ce sont 5,4 millions de téléspectateurs qui étaient devant la une.
00:10:55 Très loin derrière, à moins de 3 millions, on retrouve France 2 avec la série policière L'Art du Crime.
00:11:00 Quant à France 3 et M6, elles sont faibles.
00:11:02 Le thriller Amant et L'école à remonter le temps sont à égalité à moins d'un million 7.
00:11:06 Mister Audience vous dit à demain.
00:11:08 - Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:12 Philippe Boriachy, bonjour. Merci d'être avec nous.
00:11:13 Conseiller régional d'Île-de-France, coporte-parole national de l'écologie au centre.
00:11:18 Jules Laurence, bonjour.
00:11:19 Vous êtes rédacteur en chef au Livre noir.
00:11:21 Rost, bonjour.
00:11:22 Président de Banlieue Active et réalisateur.
00:11:24 Et Cérille Hermadunker, ex-policier.
00:11:26 On va commencer en parlant de ce qui se passe du côté de ce château des Yvelines.
00:11:31 Parce que c'est intéressant de voir qu'un avion est arrivé cette nuit en provenance de Mayotte.
00:11:37 Un avion qui a atterri avec à son bord plus de 200 migrants africains qui vont être logés dans ce château.
00:11:43 Ce château s'appelle Tivernal-Grignon dans les Yvelines.
00:11:47 Ces migrants expulsés du camp de Cavani à Mayotte ont été pris en charge lors de leur transfert
00:11:52 par des bénévoles de la Croix-Rouge avant d'être accueillis au château par des travailleurs sociaux des Mayusses.
00:11:57 Reportage sur place.
00:11:59 C'est dans les annexes de ce château du 17e siècle que 195 réfugiés africains ont été accueillis dans la nuit.
00:12:06 Propriétés de l'État, les bâtiments sont inoccupés depuis novembre 2022.
00:12:11 Ce sont essentiellement des femmes seules et des familles qui sont accueillies dans le domaine de Grignon.
00:12:16 J'ai été prévenu par la préfecture la semaine dernière, je crois que c'était, attendez, juste pas de bêtises,
00:12:21 mardi soir et ensuite on a fait une réunion en mairie avec toutes les parties prenantes qui vont s'occuper de cet accueil.
00:12:27 Il y avait MAU, il y avait la RS, il y avait la PMI, il y avait le préfet à l'égalité des chances, il y avait la gendarmerie.
00:12:34 Tout le monde travaille ensemble autour de cet accueil pour qu'il se passe au mieux.
00:12:39 Les administrés ont été prévenus hier matin par voie postale.
00:12:42 On vient de recevoir un courrier dans nos boîtes aux lettres concernant la nouvelle venue de migrants sur le site de Grignon.
00:12:50 Et moi, pour ma part, ça ne me dérange pas. Ils ont eu l'occasion déjà de venir et n'ont créé aucun problème.
00:12:56 Donc pour moi, aucun souci pour que ces gens viennent là. Ils ont le droit d'être hébergés.
00:13:01 Ces réfugiés sont encadrés par l'association Emmaüs à la demande de la mairie.
00:13:05 Ils devraient rester dans l'enceinte du château pendant deux à trois semaines.
00:13:09 Jules Laurence, vous connaissez la situation à Mayotte parce que c'est vrai qu'avec le Livre noir, vous avez beaucoup enquêté là-bas.
00:13:15 Pourquoi ces réfugiés viennent ici ?
00:13:18 Ce qui est important de rappeler d'abord, c'est que depuis que Darmanin est venu sur Mayotte,
00:13:23 il peut faire de la communication mais il y a 520 réfugiés qui sont arrivés en France.
00:13:27 Avec quatre vols, ils sont répartis 40, 50, 120.
00:13:32 Ce qui est important, c'est que tous ces migrants viennent du camp de Cavani à Mayotte.
00:13:37 Nous, ce qu'on a constaté sur place, ce qui change la donne, c'est que les migrants,
00:13:43 ce sont des personnes qui sont majoritairement issues du Congo.
00:13:46 On pense à Mayotte, au Comorien, mais cette fois-ci, ce sont des migrants qui sont issus de République démocratique du Congo.
00:13:53 Et donc, des personnes qui ont été au courant qu'en allant en France, elles pouvaient bénéficier du droit d'asile.
00:14:01 C'est un véritable appel d'air qu'on a depuis que Darmanin a fait sa com et notamment à la fin du visa territorial.
00:14:07 Alors là, visiblement, d'après ce qu'on sait, ceux qui sont arrivés sont en grande partie du Congo.
00:14:12 Il y en a également du Rwanda, de la Somalie et du Burundi.
00:14:16 Ross, quand Jules Laurence parlait d'appel d'air, je vous ai vu réagir.
00:14:19 Non, mais parce que c'est une blague. On parle de réfugiés. Donc réfugiés, ça porte son nom.
00:14:24 On a un droit pour ça. On sait quel est le process pour qu'ils aient ce statut-là.
00:14:32 Et qu'est-ce qui étonne les uns et les autres qui sont des gens qui viennent de l'Afrique centrale ?
00:14:39 Vous avez le Nord Kivu où vous avez plus de 10 millions de morts et personne n'en parle. Personne.
00:14:48 Sur aucun plateau vous en répondez pas.
00:14:50 Non mais la question c'est est-ce qu'il faut les accueillir ? C'est ça les...
00:14:51 Non mais oui, mais non mais...
00:14:52 Pour vous, il faut les accueillir. C'est ça.
00:14:54 Non mais parce qu'il parle d'appel d'air. Appel d'air de quoi ? Les gens sont en train de mourir.
00:14:58 Ils fuient. Ils fuient la mort. Donc j'aimerais bien qu'un de ces quatre, on arrive sur ce plateau
00:15:04 et que vous ouvriez l'émission sur ce qui se passe justement au Nord Kivu avec les millions de morts
00:15:09 dont personne ne parle et dont les puissances profitent pendant ce temps-là, pendant que les gens s'entretuent.
00:15:14 On arme les gens pour qu'ils s'entretuent et on se fendiche.
00:15:16 Mais sur le côté appel d'air, moi ce qui m'intéresse c'est le côté appel d'air dont vous évoquez Jeune-Laurence.
00:15:19 Et il y a des gens qui arrivent, qui fuient la guerre.
00:15:23 En l'occurrence ce qui est intéressant c'est qu'on traite justement du droit d'asile.
00:15:26 Et le droit d'asile on sait qu'en France il est largement dévoyé parce que même sur place, au camp de Cavani,
00:15:31 on a des associations qui vont venir aussi donner des discours, des récits à ces personnes
00:15:36 parce qu'aujourd'hui notre droit d'asile est dévoyé donc en fait il suffit de venir d'un pays en guerre,
00:15:40 d'un pays où l'homosexualité est pénalisée.
00:15:42 - C'est ça le droit d'asile.
00:15:46 - Sauf que ce qui se passe c'est qu'aujourd'hui certains, alors nous quand on les interroge,
00:15:49 a priori ils disent "nous venons en France pour travailler"
00:15:52 et dès que les associations ont capté ces personnes,
00:15:55 ils changent de discours et ils tiennent un discours "en fait on fuit un pays en guerre".
00:15:58 Alors je ne dis pas que c'est une situation généralisée, mais au cas par cas il y a évidemment beaucoup de mensonges aussi.
00:16:02 Et j'ai travaillé même moi à la Cour Nationale du Droit d'Asile, j'ai enquêté sur place
00:16:05 et c'est largement les constats qui...
00:16:07 - Cyril Hermann Dankar, ex-policier, est-ce que vous trouvez bien ou pas d'accueillir en France dans ce château ces dizaines de réfugiés ?
00:16:14 - Alors la question ce n'est pas tellement de trouver bien ou pas, la question qui se pose c'est que...
00:16:18 - C'est la mienne en tout cas.
00:16:19 - Oui, parce que ce que je veux dire c'est qu'on peut faire une corrélation entre les jeunes hommes qui viennent en France
00:16:24 et qui sont issus de l'immigration et leur difficulté à s'intégrer et leur surreprésentation dans les délits qui sont commis.
00:16:33 Mais j'ai une proposition qu'on pourrait faire et qui satisferait d'ailleurs...
00:16:35 - Ça vous en savez rien, là vous parlez d'éventuels délits.
00:16:38 - Non mais je parle en général, pas officiellement.
00:16:39 - Non mais moi je veux qu'on parle de ce cas. Est-ce que vous trouvez ça bien qu'on éprise ces gens à Mayotte, qu'on les emmène ici, qu'on les héberge dans un château jusqu'à mi-mars à Pyrrole ?
00:16:47 - Le souci de ce cas c'est qu'à Mayotte la situation sécuritaire est déjà délétère, donc en fait on va déplacer le problème de Mayotte sur la métropole et c'est tout ce qu'on va gagner.
00:16:54 - Donc vous êtes contre en fait ?
00:16:56 - Moi personnellement déjà je suis contre le fait de ramener en métropole des problèmes qui étaient à l'extérieur.
00:17:01 - Mais c'est pas la même proportion que ce qui se passe là-bas. Ce qui se passe là-bas est beaucoup plus important que ce qui...
00:17:06 C'est pas les 200 personnes qu'on a ramenées ici qui vont déstabiliser la France, qui vont déstabiliser un système.
00:17:13 - Non mais vous savez, sans parler de déstabilisation, il y a une chose qu'on devrait faire, c'est qu'on devrait accueillir les femmes et les enfants.
00:17:17 - Mais c'est le cas, d'ailleurs c'est le cas.
00:17:19 - C'est beaucoup de femmes et d'enfants.
00:17:21 - Là pour une fois on est sur quelque chose de bon de positif.
00:17:23 - C'est beaucoup de femmes et d'enfants.
00:17:24 - Mais non, moi je parle en général, parce que tout à l'heure vous me parlez de guerre.
00:17:27 Vous dites "quand il y a la guerre, des gens meurent, on les arme, on fuit, on se larve".
00:17:30 - Là il vient du Congo, du Rwanda, de l'Asomalie, du Burundi, c'est plutôt des pays en guerre quand même et des pays où la situation est très compliquée.
00:17:35 - Oui mais le problème c'est l'Afrique en général.
00:17:37 - Non mais ils fabriquent des armes ces gens-là ? Dans ces pays-là on fabrique des armes ?
00:17:40 - Non.
00:17:41 - Vous allez me dire que c'est la France qui envoie les armes et que c'est la mode de la France aujourd'hui, ils s'entretuent.
00:17:44 - Non mais qui arme ces gens ? Qui arme ces gens ?
00:17:45 - Et qui profite des richesses ? Qui pive les sous-sols pour l'instant ?
00:17:49 - Aujourd'hui pas la France, c'est plus les Chinois et les Russes.
00:17:51 - Ah bon ? Pas dans cette zone-là.
00:17:53 - Alors juste pour être précis sur le nombre de réfugiés, donc il sont 308 à être arrivés.
00:18:02 Sur ces 308, il y en a 200 à peu près qui sont dans ce château des Iles-Villes, les autres sont ailleurs dans le pays.
00:18:07 Et ce sont bien des réfugiés politiques qui sont accueillis.
00:18:10 On va partir sur place tout de suite en direct devant ce château où se trouve Célia Barotte avec les images de rappel.
00:18:16 Bonjour Célia, on voit effectivement le château derrière vous, quelle est l'ambiance sur place ?
00:18:21 - Eh bien Jean-Marc, concernant l'ambiance, il y a déjà deux voire trois véhicules de gendarmerie qui sont stationnés devant les grilles du château.
00:18:34 Nous nous sommes mis un petit peu en recul de cette porte d'entrée pour vous montrer quand même le château.
00:18:40 C'est un château qui a été désaffecté, qui a abrité pendant plusieurs années une école agricole.
00:18:50 Donc ces réfugiés politiques sont désormais dans les résidences étudiantes qui à l'époque étaient destinées aux étudiants agricoles.
00:19:00 Il s'agit selon nos premières informations de femmes ou encore de familles qui ont été accueillies.
00:19:06 Vous l'avez rappelé, sur les 308 personnes qui sont arrivées de Mayotte, 200 se trouvent ici au château.
00:19:12 Le château qui est géré par Emmaüs, par des travailleurs sociaux.
00:19:16 Ces réfugiés politiques doivent rester ici jusqu'à la mi-mars.
00:19:22 Nous attendons des précisions de la part du centre Emmaüs.
00:19:27 Nous allons essayer aussi d'aller voir ces personnes qui gèrent le centre, qui gèrent le château,
00:19:33 pour savoir comment ces personnes sont arrivées hier, comment elles sont désormais accueillies, qu'est-ce qu'elles vont faire aussi.
00:19:39 Pour l'instant c'est un château qui est très surveillé mais qui est très calme.
00:19:44 Il y a aussi quelques résidences, quelques habitations qui sont juste à côté.
00:19:48 On va essayer de voir si des voisins peuvent s'exprimer sur ce sujet,
00:19:52 pour savoir comment la nouvelle et cet arrivé de réfugiés politiques a été accueilli dans cette commune.
00:19:58 Célia, on nous dit qu'ils vont rester jusqu'à mi-mars. Est-ce qu'on sait ce qu'ils vont faire jusqu'à mi-mars ?
00:20:02 Parce que je ne pense pas qu'ils restent enfermés dans le château.
00:20:05 Est-ce qu'on sait s'ils vont pouvoir sortir, s'ils vont pouvoir se promener ?
00:20:09 On sait comment les choses sont organisées ou pas du tout encore ?
00:20:13 Non du tout Jean-Marc. On va essayer d'avoir plus d'informations, plus de précisions sur leurs venues et sur leurs occupations.
00:20:21 Parce que c'est quand même un grand domaine.
00:20:23 Donc ils peuvent tout de même rester enfermés au château de Thiévernal-Grignon.
00:20:28 Mais c'est vrai que ça va être compliqué à gérer.
00:20:30 Est-ce que les enfants qui sont accueillis vont être scolarisés ?
00:20:33 Est-ce qu'il va y avoir des intervenants ?
00:20:35 En tout cas, c'est le centre Emmaüs, ce sont les autorités d'Emmaüs qui gèrent leur accueil, qui gèrent aussi leurs venues.
00:20:43 Ça va être compliqué pour ces personnes qui viennent du camp de Cavani de s'intégrer dans cette commune.
00:20:48 Certains vont rejoindre aussi de la famille normalement, selon nos confrères du Parisien dans la banlieue parisienne.
00:20:54 D'autres vont rester ici jusqu'à la mi-mars.
00:20:57 Donc c'est une organisation qui va s'installer, qui va devoir s'orchestrer.
00:21:01 Mais nous n'avons pas plus de précisions.
00:21:03 En tout cas ici, l'ambiance est très calme, mais très surveillée.
00:21:06 Pour rappel, des véhicules de gendarmerie assurent l'entrée de ce château.
00:21:11 Voilà, des véhicules de gendarmerie qui assurent l'entrée effectivement.
00:21:14 On va rester sur vos images en direct au château de Tivernal-Grignon dans les Yvines.
00:21:19 Jules Laurence, vous vous restez sceptique par rapport à cet accueil.
00:21:22 Tout à fait, parce que le problème, c'est que c'est sans fin.
00:21:24 C'est-à-dire que nous avons déjà plusieurs routes migratoires.
00:21:27 Nous avons Mayotte, nous avons les îles Canaries, nous avons l'Empédouza, nous avons toute la frontière grecque.
00:21:32 C'est un problème sans fin, et d'autant plus que, contrairement à ce que dit mon cher camarade,
00:21:36 c'est-à-dire que beaucoup de personnes en Afrique veulent venir en France, mais pour des raisons économiques.
00:21:42 C'est le constat.
00:21:44 Mais là, en fait, la petite différence, juste la petite différence là, c'est qu'on est sur des réfugiés.
00:21:48 On est sur des réfugiés, on n'est pas juste sur des migrants qui viennent.
00:21:52 Il y a une différence juridique et il y a une différence dans la protection qu'on doit à ces gens-là.
00:21:58 Il y en a premièrement 70 000 qui attendent en Tanzanie.
00:22:00 Donc premièrement, déjà, c'est sans fin.
00:22:02 Deuxièmement, comme je disais, sur place, il y a des associations qui donnent aussi des récits.
00:22:06 Nous avons interrogé des personnes sur place avant qu'elles soient présentées par les associations.
00:22:10 Elles nous disaient "je veux venir en France parce que je veux trouver du travail".
00:22:14 Vous voulez dire qu'il y a un qui raconte des histoires ?
00:22:17 C'est ça, oui, tout à fait.
00:22:19 Comme dans tous les systèmes, comme en France, vous avez des gens qui profitent du système social,
00:22:24 vous en avez d'autres qui sont respectueux.
00:22:26 Comme partout, vous aurez toujours quelques personnes qui profiteront malheureusement de la détresse des autres.
00:22:32 Toutefois, il y a une réalité.
00:22:34 Quand vous dites que les gens en Afrique veulent venir en France,
00:22:37 c'est juste parce qu'ils ont envie de venir.
00:22:39 La grande majorité des gens, je vais vous dire, surtout aujourd'hui, n'ont aucune envie de venir en France.
00:22:44 Vous savez, migrer, ce n'est pas chose aisée.
00:22:46 Moi, je vous le dis.
00:22:48 Vous faites rire Cyril Hermann Dekker, disons que les gens n'ont pas envie de venir en France.
00:22:51 J'y vais régulièrement.
00:22:53 Je vois ce qui se passe. Je vois les transformations.
00:22:55 Excusez-moi, je vois l'évolution.
00:22:58 Je vois l'évolution de ça.
00:23:01 Jadis, oui. Parce que les gens naissaient.
00:23:04 Ils naissaient avec les programmes, même à la télé.
00:23:07 C'est la France. Moi, quand j'étais gamin, je me disais,
00:23:10 "Ah, la France, c'était quoi ? C'était Mireille d'Arc, c'était la Tour Eiffel, c'était les Champs-Elysées."
00:23:14 Mais aujourd'hui, les gens ont compris une chose.
00:23:20 C'est qu'ils sont mieux chez eux qu'à migrer ailleurs et à se faire traiter justement par des gens comme ça.
00:23:28 La CGT, c'est comme s'ils se font traiter comme ça. Personne n'a envie de ça.
00:23:32 À l'époque, quand on a accueilli les Syriens, qui étaient des réfugiés politiques, quand leur pays était en guerre,
00:23:37 ils sont passés par l'Espagne. Ils avaient tous des papiers espagnols.
00:23:40 Une fois, j'en ai interrogé un. Je lui ai dit, "Mais pourquoi venir en France ?
00:23:43 En Espagne, il fait beau, vous avez le soleil, vous avez la mer. Pourquoi venir en France ?"
00:23:46 Sa première réponse a été, "En Francia, on a la casa, on a les dineros."
00:23:51 En gros, il avait retenu ça. France = casa = dineros, le logement = l'argent.
00:23:55 Donc en fait, vous n'allez pas me dire que ces gens-là, ils ne choisissent pas spécifiquement la France.
00:24:00 Mais c'est une minorité, ça. La plupart vont en Angleterre, maintenant. La plupart vont en Angleterre.
00:24:05 Ils regardent dans quel endroit ils seront le mieux accueillis, où ils auront le plus d'avantages.
00:24:08 Regardez les chiffres, aujourd'hui. La plupart vont en Angleterre. Ils ne viennent pas en France. Ils ne restent pas là.
00:24:12 Mais regardez Calais. Mais regardez Calais. Ils sont à Calais. Ils veulent aller en Angleterre.
00:24:18 Ils ne veulent pas rester ici. La majorité ne veulent pas rester là.
00:24:22 - Jules Laurence, sur place, nous, on en a eu qui nous ont dit qu'ils venaient en France pour les aides sociales. Simple.
00:24:27 - Ils nous l'ont dit directement. Et d'autant plus qu'aujourd'hui, on voit la réactivité.
00:24:31 C'est-à-dire que dès lors qu'ils ont su qu'il y avait une nouvelle route migratoire par maillot,
00:24:34 les passeurs, aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, ça va très vite.
00:24:37 Oui, mais aujourd'hui, ils sont au courant. Ils savent qu'ils peuvent venir en France, qu'ils vont avoir des aides, qu'ils vont être aidés.
00:24:41 Les associations leur disent. Ils ont les réseaux et ils ont parfois leur famille qui sont déjà en France.
00:24:45 En vérité, ils rejouaient leur famille aujourd'hui.
00:24:47 - Qu'est-ce que vous dites, Jules Laurence, pour bien comprendre ? Par exemple, ces gens qui viennent du Congo,
00:24:50 où ils subissent des violences, où ils subissent des attaques, où certains...
00:24:54 Oui, justement, ils subissent des violences et des attaques. C'est ce que je dis.
00:24:58 Qu'est-ce que vous dites ? Il ne faut pas s'en occuper ?
00:25:00 - On ne peut plus. On ne peut plus.
00:25:01 - Donc on les renvoie chez eux ? On les renvoie chez eux, où ils risquent de mourir ?
00:25:04 - Oui. Il ne faut plus.
00:25:05 - Ah bon ? D'accord.
00:25:06 - La France ne peut plus.
00:25:08 - Là, c'est violent.
00:25:10 - C'est radical, vous le voyez.
00:25:12 - Le vrai gouvernement, il ne peut plus.
00:25:14 - C'est exactement ça.
00:25:16 - On ne peut plus.
00:25:17 - Voilà le vrai problème de l'extrême droite.
00:25:18 - Non, pas du tout.
00:25:19 - C'est exactement ça.
00:25:20 - Non mais attendez, à défaut...
00:25:21 - On ne peut pas dire qu'on les renvoie chez eux et qu'on ne peut pas mourir.
00:25:24 - On ne peut plus. Nous ne pouvons plus accueillir.
00:25:26 - La démonstration.
00:25:27 - La condition, elle est qu'en fait...
00:25:29 - Si Rémi Abadaka, même lui, veut vous modérer là-dessus...
00:25:31 - Non, non, non, non.
00:25:32 - C'est sûr.
00:25:33 - Il est obligé.
00:25:34 - Excusez-moi. En fait, une fois que les gens sont ici, évidemment qu'on ne va pas les renvoyer vers la mort.
00:25:39 - On ne peut pas se permettre. Par contre, ce qu'il faut, c'est effectivement, c'est mettre fin à ça.
00:25:42 - Il faut vraiment bloquer ça.
00:25:44 - Et moi, le...
00:25:45 - En général, les arrêter avant.
00:25:46 - Oui, ça, les arrêter avant. Là, on vient du Congo.
00:25:48 - Je crois que c'est ce que vous venez de dire.
00:25:49 - Ils passent par Mayotte pour venir. Vous imaginez les milliers de kilomètres qu'ils ont effectués.
00:25:51 - Parce que ce n'est pas à côté. Le Congo et Mayotte, une île au sud-est du large du continent africain.
00:25:57 - Et eux qui viennent du milieu ouest.
00:25:59 - Donc, il faut les empêcher de venir en France, même s'ils risquent de mourir chez eux.
00:26:02 - Ça, c'est ce que vous dites vous.
00:26:03 - En fait, nous, on n'est pas responsable de tous les morts qu'il y a dans tous les pays de la planète.
00:26:06 - Ça, c'est une chose. Maintenant, après, une fois qu'ils sont sur notre continent, sur notre sol, sur notre responsabilité...
00:26:11 - Voilà, au final, c'est le même discours.
00:26:13 - Ça pose un problème éthique.
00:26:14 - On rentre en action.
00:26:16 - Non, mais vous savez, lorsque il y avait Franco à l'époque, il y a beaucoup de gens qui ont fui et qui ont été accueillis ailleurs
00:26:25 - et qui étaient heureux d'avoir pu être accueillis.
00:26:27 - Lorsqu'il y avait des massacres à l'époque, ils étaient contents d'être...
00:26:30 - Il y a eu beaucoup d'Européens qui ont migré vers les États-Unis parce qu'ils voulaient une autre vie.
00:26:36 - Et aujourd'hui, vous êtes les descendants de la plupart de ces gens-là, en tout cas à l'extrême.
00:26:42 - Mais je suis en train de les accueillir.
00:26:43 - Mais aujourd'hui, vous êtes en train de nous dire que les autres sont en train de mourir.
00:26:47 - Non, mais la France ne peut pas régler les problèmes du monde. La France ne peut pas régler les problèmes du monde entier. C'est impossible.
00:26:51 - Ce petit pays ne peut pas régler le problème de l'ensemble de la planète. Ce n'est pas faisable.
00:26:56 - Moi, souvent, sur ce plateau, je dis souvent qu'il faut s'attaquer aux racines des problèmes.
00:27:01 - Parce que sinon, de toute façon, dans 10, 15, 20 ans, on parlera des mêmes choses.
00:27:06 - Écoutez-moi, Ross, concrètement, qu'est-ce qu'on fait ? Ces gens-là, on les accueille quoi qu'il arrive ?
00:27:11 - Évidemment qu'il faut les accueillir, mais la question se pose même.
00:27:15 - Si vous êtes en train de mourir demain, moi je vous accueille avec grand plaisir au Togo.
00:27:19 - Mais je ne comprends pas.
00:27:21 - Mais vous serez bien le temps.
00:27:23 - Justement parce que chez nous, on a l'accueil.
00:27:27 - Vous vous dites "on accueille" et la question se pose puisque Cyril Armand Incardit, on ne les laisse pas rentrer en France.
00:27:32 - Et Jules Laurence dit "si ils sont en France, on les renvoie chez eux".
00:27:35 - Il faut les laisser mourir.
00:27:37 - La question se pose clairement. On va continuer à en parler dans un instant.
00:27:40 - On va faire le CNews Info. Vous continuez à voir les images en direct de ce château de Thirval Grignion dans les Yvelines.
00:27:46 - On y revient dans un instant. Le CNews Info, puisqu'on est très en retard, comme tous les jours. Sommeil à la midi.
00:27:52 - Il tira boules et roues sur le RN et Marine Le Pen, passagers clandestins de cette crise agricole, selon lui.
00:28:01 - Gabriel Attal poursuit. Ils viennent butiner sur cette crise, expliquant qu'ils ont les solutions.
00:28:06 - Mais qu'ont-ils fait ? Depuis 20 ans, fustige le Premier ministre.
00:28:10 - Remis en question par l'Union européenne, le permis de conduire à vie au cœur d'un débat aujourd'hui.
00:28:16 - Une proposition de loi prévoit d'en changer les règles, renouvellement tous les 15 ans, avec des tests d'audition, d'ouïe et de réflexe.
00:28:25 - Et puis un exploit dans l'histoire de la course au large. Le premier tour du monde en ultime a couronné Charles Caudrelier.
00:28:32 - Une consécration obtenue à l'issue d'une course extrême.
00:28:41 - 11h05 sur CNews et on est en direct du château de Thieverval-Grignon. C'est dans les Yvelines.
00:28:48 - Vous voyez les images en direct et vous voyez le portail de ce château en direct, où sont les équipes de CNews.
00:28:53 - C'est Elia Barot et Raphaël Lasreg qui sont sur place.
00:28:56 - Et dans ce château que sont arrivés des dizaines de réfugiés. Ils sont arrivés dans la nuit.
00:29:02 - Il y a à peu près 200 réfugiés africains qui sont logés dans ce château. Ils sont arrivés hier soir.
00:29:08 - Vous le voyez, la situation est calme sur place. Ils ont été pris en charge lors de leur transfert par des bénévoles de la Croix-Rouge.
00:29:16 - Avant d'être accueillis au château par des travailleurs sociaux d'IMAUS.
00:29:20 - Et certains sont en train de faire les premiers selfies.
00:29:23 - On a dit qu'il y avait beaucoup de femmes, beaucoup d'enfants également qui sont sur place, qui ont été accueillis dans ce château.
00:29:30 - Philippe Bouriachi, quand on voit ces images de ces gens, c'est vrai que là, visiblement, c'est une femme qui est sur la droite.
00:29:37 - À gauche aussi, peut-être, on ne distingue pas très bien d'ici. Mais en tout cas, voilà, c'est des gens.
00:29:41 - On a un peu de mal à se dire qu'on va les renvoyer chez eux s'ils risquent de mourir.
00:29:45 - Dans un pays des droits de l'homme et d'état de droit, ce qui fait foi, c'est le droit et la loi.
00:29:53 - Constitutionnellement, le droit d'asile est inscrit dans notre charte. Il est inscrit dans notre ADN.
00:29:59 - Et humainement parlant, je ne peux pas entendre de dire qu'on va renvoyer les gens vers la mort.
00:30:03 - Ou alors on les élimine tout de suite et puis c'est plus simple, c'est réglé.
00:30:05 - Et comme ça, on rencontre de nouveaux avions.
00:30:07 - Non, non, tu ne peux pas être entendu. Je vais vous dire pourquoi. En 39, lorsque les nazis ont décidé...
00:30:15 - Non, mais la référence... - Je peux finir ou pas ? Vous avez vu, je ne vous ai jamais interrompu.
00:30:18 - Mais la référence tout de suite, ça n'a rien à voir. - Puis-je finir ?
00:30:20 - Vous voulez me dire que je suis nazi ? - Non.
00:30:22 - Vous voulez me dire que je suis nazi ? C'est ça le propos ?
00:30:24 - Vous interprétez mes propos ? Est-ce que je peux finir ? J'ai dit en 39.
00:30:26 - Non, non, mais on est en 39, direz-vous. - J'ai dit en 39, lorsque les nazis...
00:30:29 - Écoutez, on ne peut pas discuter de ça. Je suis en démocratie, je vous ai écouté, même si ça m'a fait mal au ventre.
00:30:35 - Allez-y. - Alors, je suis en train de vous dire qu'en 39, lorsque les nazis ont envahi une grande partie de l'Europe et notre nation,
00:30:40 beaucoup de nos compatriotes, pour fuir la mort et pour fuir la barbarie, sont partis aux Etats-Unis, en Afrique du Nord,
00:30:48 beaucoup, au Moyen-Orient, en Maghreb, et donc par conséquent, nous ne pouvons pas oublier que face à la barbarie,
00:30:55 notre humanisme ne doit pas s'effacer. Maintenant, pour revenir au cas concret...
00:31:00 - Ça n'a rien à voir. - Mais si, parce que...
00:31:02 - Non, parce que les français n'ont jamais eu l'occasion de rester à l'étranger. Ils sont partis pour la guerre, ils voulaient revenir.
00:31:07 - Oui, ils sont revenus quand la guerre était finie. Quand la guerre était finie, ils sont revenus.
00:31:11 Et je vous annonce que dans nos tranchées, nous avons eu des tirailleurs sénégalais, nous avons eu des goumiers marocains,
00:31:16 nous avons eu des Algériens, des Tunisiens, des Malgaaches...
00:31:20 - Donc c'est au nom de notre histoire. Si je comprends bien, c'est au nom de notre histoire qu'il faut les accueillir.
00:31:24 - Et au nom de notre humanisme. Là, le cas présent, Gérard Darmanin, que vous avez critiqué tout à l'heure,
00:31:29 et moi je continue à dire que c'est le meilleur ministre de l'Intérieur que nous avons eu, a pris des engagements forts.
00:31:33 Il y a une situation explosive à Mayotte et nous ne pouvons pas laisser nos compatriotes dans ce marasme.
00:31:39 Il y a des camps qui sont démantelés, il y a des filières qui sont en train d'être dissoutes, d'autres se créent effectivement,
00:31:45 mais il faut continuer à les combattre et de façon globale. Nous ne pouvons pas les faire seuls, et ça j'entends bien.
00:31:50 Et donc il y a des situations sur place qui sont étudiées par nos ressentissants, mais spécialisés dans le ministère de l'Intérieur et du Trône-mer,
00:31:59 qui définit que certaines personnes ont le droit d'asile, et donc aujourd'hui ils sont accueillis dans un cadre sécurisé,
00:32:05 accompagnés, fichés, scrutés, et donc s'ils ne répondent pas aux dispositions, ils seront naturellement expulsés.
00:32:12 Mais le cas présent font... - On n'excluse pas.
00:32:15 - Si on en expulse quelques-uns, ça continue.
00:32:18 - Il y a 14 ans cette semaine à Mayotte, c'est tout, alors qu'on a fait venir...
00:32:21 - Ça continue, grâce à la loi qui a été votée, Gérard Darmanin a les mains libres, il est plus qu'à la hauteur,
00:32:28 sauf qu'il ne peut pas tout faire, et la loi vous empêche de faire certaines choses.
00:32:31 - Bon, voilà donc ce qu'on peut dire sur ce dossier, vous voyez toujours les images de ce château dans lequel sont aujourd'hui un peu plus de 200 réfugiés.
00:32:43 Il y en a 308, je vous le disais tout à l'heure, qui sont arrivés sur le continent, qui sont arrivés dans la nuit,
00:32:48 ils sont environ 200 à ce château dans les Ylvines, les autres sont ailleurs dans le pays,
00:32:54 et ce sont donc des réfugiés politiques qui viennent de plusieurs pays que je vous citais tout à l'heure,
00:32:58 dont le Congo, mais également le Rwanda, la Somalie et le Burundi.
00:33:02 Images en direct, donc, des équipes de CNews sur place, Elia Barot et Raphaël Lazareg.
00:33:07 On va changer de sujet parce que je voulais qu'on revienne quand même sur cette affaire de radicalisation d'un gamin de 11 ans,
00:33:14 un gamin de 11 ans qui a été arrêté pour apologie du terrorisme, ça s'est passé dans le Val d'Oise, à Goussainville,
00:33:21 très précisément, le rappelle des faits, avec Amaury Bucaud.
00:33:25 - Un collégien de 11 ans interpellé chez lui au petit matin, ça s'est passé à Goussainville, dans le Val d'Oise, ce dimanche 25 février.
00:33:34 Alors ce collégien est soupçonné d'avoir posté sur son compte TikTok plusieurs vidéos à caractère terroriste pendant les vacances scolaires
00:33:41 et d'avoir menacé de mort sa professeure d'histoire-géographie.
00:33:45 Tout est parti d'un signalement des services de renseignement.
00:33:48 La police a décidé d'agir très rapidement et de l'interpeller la veille de la rentrée scolaire afin de s'assurer qu'il ne soit pas sur le point de passer à l'acte.
00:33:57 Une perquisition a été menée à son domicile et des fichiers en lien avec l'Etat islamique ont été retrouvés sur son téléphone portable.
00:34:05 Le très jeune élève, de son côté, expliquait s'être radicalisé tout seul sur son téléphone.
00:34:09 Sa famille de nationalité pakistanaise est arrivée en France il y a quelques années mais ne présente pas de signe de radicalisation.
00:34:15 Elle est d'ailleurs en situation régulière.
00:34:18 Et puis, de son côté, le jeune élève s'est excusé à plusieurs reprises devant les enquêteurs lors des auditions.
00:34:24 Il a dit qu'il s'était senti offensé par sa professeure d'histoire-géographie et il a été jugé responsable pénalement de ses actes.
00:34:32 Il a donc été déféré, placé sous contrôle judiciaire et, de son côté, le rectorat explique que l'élève a fait l'objet d'une exclusion temporaire
00:34:40 le temps que se tienne un conseil de discipline dans l'établissement.
00:34:43 Voilà donc ce qu'on peut dire sur cette affaire.
00:34:45 On va en parler dans un instant avec Jean Dorido qui est psychologue de savoir ce qui peut se passer dans la tête de ce gamin de 11 ans.
00:34:49 Mais Cyril Herbadynker, puisque vous êtes un ancien policier, il y a une question que je me pose
00:34:53 une chose qui n'est jamais évoquée dans ce dossier en tout cas, c'est les parents.
00:34:56 Excusez-moi, mais un gamin de 11 ans qui se radicalise, on nous explique qu'il s'est radicalisé tout seul, soit, mais où sont les parents ?
00:35:03 Que font les parents ? Et je ne suis pas policier, mais moi je me dis j'irais bien voir quand même qui sont ses parents,
00:35:09 qu'est-ce qu'ils ont éduqué et comment ils ont éduqué leur enfant, non ?
00:35:13 Je pense qu'une enquête sociale serait effectivement peut-être une bonne chose parce que là, lorsqu'on a des jeunes enfants comme ça qui se radicalisent,
00:35:21 alors ce n'est pas un cas si isolé que ça, aujourd'hui celui-ci il est à la une, mais on a de très très jeunes qui se radicalisent,
00:35:28 comme on a de très jeunes qui vont faire l'échouffe en bas pour le trafic de drogue, en fait tout se fait plus jeune aujourd'hui, on va beaucoup plus vite.
00:35:33 Et le souci qu'il y a, c'est qu'on est souvent face à des parents qui sont démissionnaires, qui ne s'occupent pas de l'éducation de leurs enfants,
00:35:41 parce que si un enfant de 11 ans n'avait pas un smartphone, si un enfant de 11 ans n'allait pas tout seul sur Google faire ce qu'il veut,
00:35:46 il ne serait pas à même de tomber sur des fichiers ou de la propagande propre à se radicaliser.
00:35:52 Il faut savoir que sur les réseaux sociaux, on a une sur-représentation aussi de l'islam radical depuis le conflit en Israël, depuis le 7 octobre,
00:36:00 et une très forte, comment dire, attirance, on va dire, ou même presque comme des aimants,
00:36:07 qui font que la communauté musulmane, quelle que soit son origine, qu'elle soit tchétchène, pakistanaise, française ou je ne sais où,
00:36:14 veut impérativement soutenir cette sorte de néo-jihad qu'on voit sur les réseaux, et donc de plus en plus jeunes, par effet, de parler avec les grands frères et les copains.
00:36:25 – Oui mais il y a les parents, excusez-moi, il y a les parents qui doivent surveiller ça.
00:36:28 – Les parents sont totalement démissionnaires, et surtout les parents sont souvent assez bienveillants par rapport à certains discours de haine,
00:36:33 dès lors où ça cible des populations juives, l'État d'Israël, et ça c'est une tristesse.
00:36:37 – Rost, alors vous, vous travaillez en plus là-dessus en ce moment, je ne vais pas révéler de choses.
00:36:41 – Depuis 2015.
00:36:42 – Non mais en ce moment, spécialement, je crois que vous êtes en train de travailler là-dessus,
00:36:46 ça vous choque qu'à 11 ans on soit radicalisés, ou c'est quelque chose d'assez courant, comme le dit Cyril Hermann Duncker ?
00:36:52 – Moi je ne suis pas plus étonné que ça, parce qu'on a vu, quand on parcourt la France, comme je vous dis, depuis 2015,
00:37:01 comme j'ai eu pas mal d'amis qui avaient été assassinés dans les attentats, on a décidé de travailler profondément sur le sujet,
00:37:08 et effectivement j'ai parcouru la France, après avec deux films que j'ai faits pour faire de la prévention,
00:37:13 et on a fait… alors là d'ailleurs je voudrais saluer le travail du gouvernement là-dessus,
00:37:20 sur ce sujet-là, c'est un sujet qu'ils ont pris à bras le corps dès qu'ils sont arrivés,
00:37:24 en comprenant qu'il faut de la répression, mais de l'autre côté il faut un vrai travail d'éducation,
00:37:29 et d'accompagnement des gamins, mais aussi des familles derrière, et donc il y a tout un travail,
00:37:34 mais après, le risque zéro n'existe pas.
00:37:36 – Non, bien sûr.
00:37:37 – Et aujourd'hui les jeunes, ils ont exactement ça, mais ça c'est valable d'ailleurs dans tous les domaines,
00:37:42 pour tous les jeunes aujourd'hui.
00:37:43 – Là vous parlez, ce n'est pas une famille monoparentale, parce que quand ce sont des pauvres femmes,
00:37:46 qui sont toutes seules avec leur enfant, on peut comprendre qu'elles soient dépassées,
00:37:49 mais là pour le coup c'est quand même un couple normal avec le père, la mère et l'enfant.
00:37:53 – Mais c'est vrai que souvent, il y a beaucoup ça dans les familles monoparentales,
00:37:56 nous on a souvent été appelés par des gens pour venir les aider, à parler à leurs gamins,
00:38:01 il y a des gamins à qui on a invité d'ailleurs, il y en a quelques-uns à qui on a invité de partir en Syrie,
00:38:05 qui étaient sur le point de partir, mais il faut travailler, continuer de travailler en profondeur,
00:38:09 mais là ils ont dit que les parents, apparemment il y a une enquête qui a été faite par rapport aux parents,
00:38:13 et les parents ne sont très loin de ça.
00:38:16 – Oui ils sont loin de ça, mais en même temps ils sont un peu des missionnaires, excusez-moi.
00:38:19 – Mais c'est pas…
00:38:20 – A 11 ans, excusez-moi, alors on va en parler justement, je veux qu'on parle de ça avec Jean Dorido.
00:38:25 – C'est notre société d'aujourd'hui.
00:38:27 – Ne soyons pas fatalistes non plus.
00:38:29 – Les smartphones c'est valable dans tous les domaines aujourd'hui.
00:38:31 – 11 ans, 11 ans, Ros, 11 ans.
00:38:33 – Non mais regardez quand on parle de pornographie par exemple aujourd'hui, on dit les gamins…
00:38:36 – Jean Dorido, Jean Dorido est avec nous, Jean Dorido, psychologue, est avec nous,
00:38:40 bonjour Jean, merci d'être avec nous, juste 11 ans quand même, se radicaliser à 11 ans,
00:38:45 enfin moi je veux bien, mais est-ce qu'il n'y a pas aussi une différence quand même du suivi des parents dans cette histoire ?
00:38:50 Comment on laisse son gamin de 11 ans se radicaliser sans s'en rendre compte a priori ?
00:38:55 – Oui, oui, effectivement Jean-Marc, vous avez raison de le souligner,
00:38:59 il y a manifestement une carence éducative majeure et d'ailleurs ça a été rapporté par vos confrères du Figaro
00:39:07 qui parlent de cette affaire puisque la juge des enfants a décidé d'une AEMO,
00:39:12 l'AEMO c'est une assistance éducative en milieu ouvert, ça veut dire quoi en langage simple ?
00:39:19 Ça veut dire que les parents vont être astreints de rencontrer des éducateurs,
00:39:24 des travailleurs sociaux, des psychologues régulièrement pour précisément pallier cette carence manifeste,
00:39:32 vous avez raison d'ailleurs on peut le rappeler dans les règles de bon fonctionnement d'usage des écrans,
00:39:37 le smartphone ce n'est pas avant 12 ans et toujours sous contrôle des parents,
00:39:43 parce que c'est un fait aujourd'hui, on a le même problème en réalité sur la prostitution des mineurs,
00:39:49 quand vous laissez aujourd'hui un enfant avec un smartphone, vous donnez les clés du camion de son cerveau
00:39:56 à des personnes dont c'est le métier, ce sont même des experts psychologiquement parlant de la stratégie d'emprise
00:40:04 et qui vont rendre votre enfant complètement fou et qui vont le radicaliser parce que c'est de la chair à canon,
00:40:10 bon marché pour commettre des passages à l'acte tragique.
00:40:13 Qu'est-ce qu'un enfant de 11 ans, et là on est vraiment sur le côté psy, qu'est-ce qu'un enfant de 11 ans peut trouver dans cette radicalisation,
00:40:19 qu'il ne trouve pas dans la vie quotidienne, qu'il ne trouve pas dans sa famille, qu'il ne trouve pas dans son école,
00:40:24 c'est quoi ? C'est l'ordre, c'est l'autorité, c'est quoi ce qu'il peut trouver dans la radicalisation ?
00:40:29 Oui c'est un peu tout ça, vous savez nous sommes des manifestants sociaux et le sentiment d'appartenance en termes d'équilibre psychologique
00:40:36 c'est quelque chose d'absolument essentiel pour nous et précisément lorsqu'un enfant se radicalise,
00:40:45 il trouve ce qu'il ne trouve pas à la maison, il va trouver un sentiment d'appartenance, ce terme frère est très très souvent employé,
00:40:53 il n'est pas neutre ce terme frère, l'enfant va développer le sentiment d'être dans une espèce de fraternité,
00:41:02 plus une fraternité aux ambitions absolument funestes et criminelles.
00:41:07 Merci beaucoup Jean Dorudo, psychologue, merci, je rappelle votre livre puisque vous êtes créateur de podcast également
00:41:12 sur la scène de Crime, crime et fait d'hiver en Ile-de-France, merci d'avoir été avec nous.
00:41:17 Et justement il y a Nicole Belloubet qui s'était exprimé sur les jeunes qui se radicalisent et elle a affirmé que l'idée c'était peut-être
00:41:23 de créer des classes spécifiques pour ces élèves, on est quand même là aujourd'hui, de vouloir créer des classes spécifiques pour des élèves qui se radicalisent.
00:41:30 Écoutez ce qu'elle expliquait, c'était Dante Lesmatins.
00:41:33 Il y a des situations différentes. Un, lorsque nous avons un doute, nous suivons de très près ces élèves et les proviseurs, les principaux ont des moyens
00:41:43 pour empêcher l'entrée dans les établissements par exemple. Deux, nous suivons vraiment avec très grande attention leur comportement en classe.
00:41:50 S'il y a des difficultés, nous pouvons aller jusqu'à un certain nombre de procédures disciplinaires.
00:41:55 Trois, nous nous interrogeons et nous souhaitons mettre en place un suivi encore plus fin qui pourra peut-être aller jusqu'à une prise en charge de l'élève
00:42:03 dans des classes spécifiques et c'est cela que nous sommes en train de construire.
00:42:06 En dehors de l'établissement éventuellement ?
00:42:08 Alors en tout cas des classes d'études dont nous cherchons exactement la manière et le périmètre qu'elles pourraient recouvrir.
00:42:14 Jules Laurence, vous pariez une bonne idée ça, de créer des classes spécifiques pour des jeunes qui se sont radicalisés ?
00:42:19 Si vous voulez j'ai du mal à moi faire confiance à Nicole Belloubet dans la mesure où déjà aujourd'hui en France on a du mal à faire apprendre la marseillaise aux jeunes enfants en général
00:42:28 et là on va en fait constituer toute une classe d'enfants radicalisés mais qu'est-ce qu'on va leur apprendre ?
00:42:33 J'ai du mal à percevoir la chose, où est-ce qu'on va avec cette classe ?
00:42:36 On a du mal à faire respecter l'ordre en général, là on va mettre une bombe humaine cette classe et on va...
00:42:43 - Philippe Auriachi, Philippe Auriachi là-dessus, qu'est-ce qu'on va leur apprendre ?
00:42:49 - Je vais vous répondre. Déjà premièrement il faut féliciter les services de renseignement.
00:42:54 Nous avons les meilleurs services de renseignement au monde et ils sont intervenus rapidement.
00:42:59 Il y a eu un signalement pour aussi remercier, oui ça c'est un autre débat, mais il faut aussi remercier le corps des enseignants,
00:43:05 le corps éducatif qui est en première ligne, est souvent démuni pour être complètement honnête.
00:43:11 Deuxièmement, vous avez quelqu'un qui est identifié, qui est potentiellement radicalisé,
00:43:15 voire donc dangereux et qui pourrait passer à l'acte maintenant, demain ou après-demain.
00:43:19 Par conséquent il faut l'extraire de l'ensemble de l'aggroup pour éviter de contaminer les autres.
00:43:25 Après qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on laisse continuer à se radicaliser et avoir la haine de la société,
00:43:30 haine de notre nation et de notre pays ou est-ce qu'on le déprogramme ?
00:43:33 Il y a quelqu'un de 11 ans, on peut encore le déprogrammer.
00:43:36 Il y a quelqu'un de 20 ans, 25 ans, j'en sais rien, on a entendu le...
00:43:40 Ça n'existe pas la déradicalisation, ça ne marche pas.
00:43:42 Ça n'a jamais marché jusqu'à là. Chaque fois que ça a été tenté, c'est vrai qu'il y a des gouvernements qui ont tenté,
00:43:46 il y a eu des structures de déradicalisation, au final ça a été un bide à chaque fois.
00:43:50 Sauf chez les gamins, les gamins c'est différent.
00:43:53 J'aurais qu'on parle, parce qu'on n'est pas très loin, de ce prof franco-algérien qui lui a été interpellé,
00:43:58 parce qu'il y a là aussi, on a des infos, on se demande quand même comment c'est possible.
00:44:03 Il avait 26 ans, il est accusé d'avoir glorifié Daesh dans sa classe, dans son école.
00:44:08 Il a été interpellé. Je vous propose d'écouter ce qu'en disait Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et des renseignements.
00:44:15 Il y a plusieurs milliers de personnes qui sont suivies en France pour radicalisation
00:44:20 et pour présenter un danger de passage à l'acte imminent en matière de terrorisme.
00:44:24 On parle de 6000 personnes qui font l'objet d'un suivi relativement serré.
00:44:29 Sur un total de plus de 20 000 personnes sur le fichier de la radicalisation.
00:44:35 Donc on voit bien qu'il faut discriminer, parce que tout le monde ne peut pas être suivi.
00:44:40 Alors les critères c'est quoi ?
00:44:41 Les critères ça va être la constance dans l'engagement radical.
00:44:47 Ça va être bien entendu les manifestations de cette radicalisation.
00:44:52 Ça va être les contacts qu'on peut avoir avec des gens qui eux-mêmes sont suspects.
00:44:56 La possibilité de voir un petit réseau se créer ou un petit milieu dans lequel une émulation terroriste pourrait se produire.
00:45:04 Et ça va être évidemment les liens avec une organisation.
00:45:08 Et là c'est peut-être ce qui a entraîné l'arrestation de cet homme,
00:45:12 puisqu'il était arrivé à faire publier un de ses nachis, d'un de ses chants religieux incitant au djihad, sur un site de l'État islamique.
00:45:19 Ce qui implique obligatoirement qu'il avait des contacts même indirects avec cette organisation.
00:45:24 Ce qui est assez surréaliste dans cette histoire, ce qui ne met pas à tirer l'air madincard quand même,
00:45:28 c'est qu'il avait 26 ans, il était repéré, c'est ce qu'on nous explique, il avait été repéré par les services de renseignement qui sont très bons en France.
00:45:35 Mais il continuait à être en classe, il continuait à enseigner à des gamins,
00:45:39 alors qu'il était repéré, qu'il était soupçonné de liens avec Daesh, et on le laisse en cours.
00:45:45 Et ça va continuer.
00:45:46 Non mais après c'est pas normal, excusez-moi, il y a un truc qui ne colle pas dans cette histoire.
00:45:50 Aujourd'hui on a un tel problème pour recruter des professeurs des écoles.
00:45:54 Non mais arrêtez, arrêtez, mais arrêtez.
00:45:56 Le souci est qu'il y a...
00:45:58 On va pas mettre des tueurs en série dans les écoles sous prétexte qu'il n'y a pas de profs, excusez-moi.
00:46:02 Mais vous savez qu'on ne vérifie même plus les diplômes, pour les contrats actuels on ne vérifie même pas la condition de diplôme avant de les accrocher.
00:46:06 Non mais cet argument ne tient pas la route, excusez-moi Cyril Armand Acker.
00:46:08 Par contre, on ne dit pas qu'on l'a laissé, on savait qu'il était en lien avec Daesh, qu'on l'a laissé en cours parce qu'on manque de profs.
00:46:13 Un argument qui tiendrait la route, ça serait peut-être de mettre des enquêtes de sécurité lorsqu'on recrute des professeurs du pouvoir, comme on le fait quand on recrute des policiers par exemple.
00:46:21 C'est-à-dire qu'en fait, passé au traitement des antecedents judiciaires, passé au FSPRT qui est le fichier de prévention de radicalisation,
00:46:26 les futurs candidats pour éduquer nos enfants et qui plus tard vont avoir en charge justement de les réformer, de bons petits citoyens,
00:46:34 il serait nécessaire justement qu'on ait une enquête là-dessus.
00:46:37 Déjà, ne serait-ce qu'en interrogeant aussi l'eufygèse de voir s'ils ne sont pas fichés au niveau des délinquants sexuels,
00:46:41 de ne pas voir s'ils présentent des signes de radicalité, tout ça, c'est une enquête nécessaire.
00:46:44 – Mais comment on peut laisser enseigner là ? C'est là où je ne comprends pas, excusez-moi, c'est là où j'ai un problème.
00:46:49 – Après, on est quand même en France, donc il y a quand même des procédures.
00:46:53 Donc parfois, vous pouvez avoir un signalement, il faut le temps d'une enquête.
00:46:57 Donc ils vont faire une enquête d'abord avant de prendre la décision, parce que si sur un signalement…
00:47:02 – Écoutez, on les explique, je vous le dis textuellement, il est dans le viseur des services de l'État depuis quelques années.
00:47:08 – Et bien dans ce cas, il y a une défaillance à ce niveau-là.
00:47:12 – Parce que les services ne se parlent pas entre eux.
00:47:14 Parce qu'en fait, l'idée c'est que lorsqu'il va être dénoncé par des parents qui ne sont pas contents, par exemple,
00:47:18 ça va être géré au niveau de la direction de l'école. L'école va saisir quoi ? L'inspecteur local, l'éducation nationale.
00:47:23 Pas encore le rectorat, on n'y est pas encore.
00:47:25 – Oui, mais là, ce n'est pas ça, il avait été repéré par les services de l'État.
00:47:28 – De police, pas l'éducation nationale, ils ne se parlent pas.
00:47:31 Et c'est bien ça le problème, c'est bien ça le souci, c'est que les deux ne se parlent pas.
00:47:35 Il faudrait qu'il y ait des communications et des liens entre l'éducation nationale et les services de police nationale,
00:47:40 notamment tout ce qui touche, comme je vous l'ai dit encore, la prévention, notamment de la radicalisation,
00:47:45 et tout ce qui va être terrorisme, il faudrait qu'il y ait des liens entre les deux.
00:47:47 Le problème, c'est qu'on a toujours voulu sanctuariser l'école et tout ce qui est éducation nationale,
00:47:50 et dire "les policiers, c'est les méchants fachos, il ne faut pas qu'ils s'en approchent".
00:47:53 Et le souci, c'est qu'avec cette séparation que l'on impose…
00:47:56 – Mais non, mais non, mais non, c'est plus compliqué.
00:47:58 – Avec cette séparation qu'on impose, on n'a pas l'habitude, on n'a pas la coutume de communiquer entre les deux services,
00:48:03 et c'est très dommageable.
00:48:04 – Vous vous rendez compte, parce qu'on ne sait pas ce qu'il met dans la tête de ses gamins, enfin il a 26 ans, il est avec des gamins,
00:48:08 on se dit "ah ben oui, mais ce mec-là, il a des liens avec Daesh, il va sur les sites de Daesh, etc."
00:48:13 Et on le laisse. Mais enfin, on est chez les dingues, excusez-moi, ou on est trop gentils, ou on est naïfs,
00:48:21 mais on nous explique qu'on est en guerre, on nous explique qu'en fait c'est une guerre contre le terrorisme,
00:48:25 c'est une guerre contre l'islamisme, et là tout à coup on se dit "ah ben ouais, mais on ne sait pas, on ne bouge pas."
00:48:29 – Le temps administratif. – J'ai le rang.
00:48:32 – Mais surtout, il y a un sujet, c'est qu'il va arriver le moment où aujourd'hui,
00:48:35 on a de plus en plus de personnes qui ont été radicalisées, qui sont allées en Syrie, qui vont sortir de prison.
00:48:38 Et donc aujourd'hui, on sait qu'on a à peu près 4500 fonctionnaires de DGSI qui surveillent,
00:48:42 alors à la fois des enfants de 11 ans, visiblement maintenant,
00:48:44 des personnes qui se sont déjà radicalisées, comme ce professeur,
00:48:46 mais on va en avoir de plus en plus qui sortent de prison, et qui vont être hors des radars à force,
00:48:49 parce qu'on en a tellement que…
00:48:51 – Oui mais qu'est-ce que vous voulez en faire ? On ne va pas les laisser à vie en prison ?
00:48:53 – Ah non mais une question justement sur les renseignements,
00:48:55 vous avez oublié les leçons du califat qu'on a ramenées aussi,
00:48:57 et c'est un vrai problème de laisser ressortir, surtout qu'il y a des profils.
00:49:00 – Mais donc on les laisse en prison pour vous ? Qu'est-ce qu'on fait ? On ne les laisse pas ressortir ?
00:49:03 Il faut qu'ils soient condamnés à vie ? – Tout à fait.
00:49:05 – Pourquoi ? – On a participé à une activité terroriste.
00:49:07 – Pourquoi pas ? – Excusez-moi, en fait,
00:49:10 quand on s'est rendu complice de Daesh, en fait à un moment,
00:49:12 on n'a pas à vivre en France tranquillement, à ressortir.
00:49:15 Il y a des personnes qui ressortent au bout de 6 ans pour complicité de terrorisme avec Daesh.
00:49:18 Excusez-moi, moi ça pose problème.
00:49:19 – Non mais ça veut dire quoi ? Vous remettez en cause finalement les jugements ?
00:49:22 – Non, non. – Non mais attendez, je ne dis pas que vous avez tort,
00:49:24 je dis juste que si quelqu'un par la justice française est condamné à 6 ans de prison,
00:49:27 c'est normal qu'il ressorte au bout de 6 ans quand il est fait,
00:49:29 parce qu'après avec les remises de peine, c'est même pas sûr qu'il fasse les 6 ans,
00:49:32 mais voilà, au moins qu'il fasse à 6 ans.
00:49:33 Donc ça veut dire qu'on remet en cause les jugements,
00:49:35 et on se dit que quelqu'un qui est condamné pour terrorisme, il ne ressortira jamais.
00:49:39 – Il y a quand même une échelle entre les jugements, il y a quand même des différences.
00:49:41 – Attends, laissez le répondre peut-être, parce que c'est lui que j'interpelle.
00:49:43 – À mon sens, il devrait y avoir une évaluation effectivement des profils.
00:49:45 On sait en plus de ça qu'il y a des profils qui sont dits ambivalents,
00:49:47 c'est-à-dire qu'ils sont capables de cacher leur radicalité.
00:49:49 Il y en a 40%, 40% des personnes qui vont ressortir,
00:49:52 qui sont capables de cacher leur radicalité.
00:49:54 Donc c'est un vrai sujet, excusez-moi.
00:49:56 Et effectivement, la question de la liberté et de la sûreté sur ça, c'est compliqué.
00:49:59 Parfois il vaut mieux sécuriser en fait la France.
00:50:02 – Rostre.
00:50:03 – On est dans un pays de droit et on est obligé d'appliquer le droit,
00:50:07 même si sur ce sujet, je partage en partie votre point de vue,
00:50:12 en partie parce qu'on a beaucoup intervenu dans les prisons
00:50:15 et je peux vous dire qu'il y a des profils que j'ai pu rencontrer,
00:50:18 le jour où ils sortent, on est mort.
00:50:21 Voilà, ça c'est une réalité.
00:50:23 – Ça vous le savez ?
00:50:24 – Bah oui parce que…
00:50:25 – Vous l'avez senti en fait, en les voyant.
00:50:27 – Parce qu'on discute parfois avec certaines personnes
00:50:29 qui viennent vous voir parfois à la fin de la séance
00:50:33 et qui vous disent "ah mais merci, merci parce que tu te bats
00:50:38 pour les pauvres comme nous dans ce pays et tout ça et que voilà,
00:50:41 mais t'inquiète pas le jour où on va sortir,
00:50:44 et ben tous ces mécréants on va les massacrer".
00:50:46 Or, vous venez de leur expliquer que vous avez des amis
00:50:49 qui ont été assassinés dans ces attentats,
00:50:51 que vous avez des gens qui sont juifs mais qui vous ont accompagnés
00:50:56 sans se poser la question si vous étiez musulman, chrétien, blanc, jaune, vert
00:51:00 et que voilà, et qu'au nom de ces gens-là, on doit se battre contre ça
00:51:04 et les mecs à la fin vous sortent ce genre de choses.
00:51:06 C'est vrai que c'est… parfois c'est…
00:51:08 J'ai eu des moments où ça m'a beaucoup…
00:51:11 – Donc ils ne comprennent rien quoi.
00:51:12 Ils ne comprennent rien et ils ont le cerveau retourné.
00:51:15 – Je pense que beaucoup oui.
00:51:16 C'est pour ça qu'il faut faire…
00:51:18 Excusez-moi, je termine juste là-dessus.
00:51:19 C'est pour ça que j'insiste sur la nécessité de continuer
00:51:23 à faire le travail d'éducation sur les gamins,
00:51:26 de la prévention dès le plus jeune âge, c'est fondamental.
00:51:30 La répression, il faut la faire, il y a déjà un stade qui est passé,
00:51:33 mais il faut continuer ce travail d'éducation
00:51:35 et nous on envoie les résultats en tout cas.
00:51:37 – Un mot pour conclure sur ce sujet, Cyril Armandacher ?
00:51:39 – Moi je reviendrai sur le fait que la loi elle est bien faite,
00:51:41 il suffit de l'appliquer.
00:51:42 On a des peines qui sont prévues,
00:51:43 on a une réclusion criminelle à perpétuité,
00:51:45 on a des périodes de sûreté,
00:51:47 on a tout ce qu'il faut dans notre arsenal pour pouvoir régler ça.
00:51:51 Le souci, j'en reviens encore et je reviens sur ça beaucoup,
00:51:54 mais c'est l'idée que les magistrats ont de la liberté,
00:51:57 c'est la façon d'appliquer ces peines,
00:51:59 c'est la façon que vont avoir les juges d'application des peines
00:52:02 de revenir toujours là-dessus pour essayer de faire sortir
00:52:05 plus tôt, plus vite, avec une volonté non pas de construire
00:52:08 des établissements carcéraux, mais au contraire de vider les prisons.
00:52:12 Et le souci qu'il y a c'est qu'on se retrouve même avec des choses
00:52:14 qui sont totalement inégales,
00:52:16 on vous parle d'individualisation de la peine parce que ça, ça fait bien,
00:52:19 on vous parle des PPSMJ, des personnes de la section de justice
00:52:22 qui ont droit à leur individualisation associée à cela,
00:52:24 mais à cause de ça, on crée des inégalités flagrantes
00:52:27 parce qu'aujourd'hui un terroriste de l'ETA ne va pas être traité
00:52:30 de la même façon qu'un terroriste corse ou qu'un terroriste islamiste
00:52:33 et on peut remarquer, hélas, et c'est triste,
00:52:35 qu'aujourd'hui quand il s'agit d'islam radical, d'actes terroristes islamistes,
00:52:39 on a quand même une certaine...
00:52:41 - L'islam n'est pas radical.
00:52:43 - Bon, allez, je vous la coupe.
00:52:45 - On va avancer, on va parler de politique.
00:52:48 Tiens, image en direct du salon de l'agriculture
00:52:50 puisque Gabriel Attal, le Premier ministre,
00:52:52 est en ce moment au salon de l'agriculture
00:52:55 et depuis tout à l'heure il marche dans les allées de ce salon
00:52:59 et il est à la rencontre des agriculteurs.
00:53:02 Les choses se passent très bien, visiblement,
00:53:04 pour le Premier ministre depuis son arrivée dans le salon.
00:53:08 Il fait des selfies, lui aussi,
00:53:10 comme c'est arrivé avec Jordan Bardella.
00:53:13 Il fait des selfies, il se promène, il discute,
00:53:16 il est à l'écoute des différents agriculteurs qui sont là,
00:53:18 comme vous le voyez, sur cette image.
00:53:21 Gabriel Attal qui a précisé également la pensée d'Emmanuel Macron,
00:53:25 qui fait beaucoup de bruit,
00:53:27 pensée autour de l'Ukraine et de l'envoi éventuel de troupes en Ukraine
00:53:31 qui ne seraient pas exclues.
00:53:33 C'est en tout cas ce qu'a dit hier Emmanuel Macron.
00:53:35 On l'écoute.
00:53:37 - Tout a été évoqué ce soir de manière très libre et directe.
00:53:41 Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle
00:53:45 assumer et endosser des troupes de sol.
00:53:49 Mais en dynamique, rien ne doit être exclu.
00:53:54 Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre.
00:53:57 Et nous avons la conviction, en effet, que la défaite de la Russie
00:54:01 est indispensable à la sécurité et la stabilité en Europe.
00:54:05 - On directe Gauthier Lebret, journaliste politique à CNews.
00:54:08 Bonjour Gauthier.
00:54:09 C'est vrai que quand on entend Emmanuel Macron,
00:54:11 on se dit que c'est une étape de plus qui est franchie.
00:54:13 Et depuis ce matin, les réactions politiques se multiplient après ses propos.
00:54:17 - Oui, c'est totalement unanime.
00:54:19 D'ailleurs, c'est rare de voir toutes les oppositions penser la même chose.
00:54:23 De la France insoumise au Rassemblement national,
00:54:26 en passant par le Parti socialiste et par les Républicains,
00:54:29 tous dénoncent, parfois avec des mots différents,
00:54:32 la déclaration d'Emmanuel Macron à la France insoumise.
00:54:35 On parle de folie.
00:54:37 Alors quand vous échangez avec des experts militaires,
00:54:40 ils vous expliquent très clairement que la France n'a absolument pas les capacités
00:54:43 pour entrer en guerre avec la Russie.
00:54:46 Donc quelque part, c'est une fausse menace brandie par Emmanuel Macron.
00:54:50 Dès lors, on se pose la question, pourquoi fait-il cela ?
00:54:54 Et mon explication, elle se concentre sur la scène politique nationale.
00:54:58 Emmanuel Macron est le spécialiste des contrefeux médiatiques.
00:55:01 Quand il est embourbé dans une très mauvaise séquence,
00:55:04 il déclenche une autre polémique avec des mots tonitruants,
00:55:07 très forts, pour essayer de déplacer le débat.
00:55:09 Je prends un exemple récent.
00:55:11 La loi immigration est votée, sa majorité se fracture,
00:55:14 des ministres menacent de démissionner.
00:55:16 Il y en a un qui met sa menace à exécution.
00:55:18 Que fait Emmanuel Macron ?
00:55:19 Il parle sur le service public, France 5 pour ne pas la citer.
00:55:22 Il désavoue une ministre de la Culture, Rima Abdel-Malak,
00:55:25 et il apporte un soutien sans nuance à Gérard Depardieu.
00:55:29 Et contrefeu, on ne parle plus de la loi immigration,
00:55:31 mais on parle de son soutien à Gérard Depardieu.
00:55:33 Et là, il passe donc un très mauvais samedi.
00:55:36 C'est un euphémisme au Salon de l'agriculture.
00:55:38 Tout le monde parle de fiasco,
00:55:40 tout le monde raconte les coulisses de cette très mauvaise visite,
00:55:43 qui en plus ressort encore plus avec la bonne visite de Jordane Bardella,
00:55:49 et vous le disiez, les dizaines de selfies
00:55:51 qu'a enchaînées le président du Rassemblement national.
00:55:53 Donc il faut déplacer le débat.
00:55:54 Le débat était sur l'agriculture,
00:55:56 la bataille pour les européennes est lancée.
00:55:58 Donc là, il met le débat sur quoi ?
00:56:00 Sur l'Ukraine.
00:56:01 Et on voit bien la stratégie de renaissance depuis plusieurs jours,
00:56:04 c'est de souligner le côté pro-russe,
00:56:07 les accointantes pro-russes du Rassemblement national.
00:56:10 Je vous rappelle la célèbre phrase d'Emmanuel Macron
00:56:12 à Marine Le Pen lors du dernier débat de second tour,
00:56:16 quand vous parliez à Vladimir Poutine,
00:56:17 vous parliez à votre banquier.
00:56:19 Depuis, le prêt russe a été totalement remboursé
00:56:21 par le Rassemblement national.
00:56:22 Donc voilà, moi j'écris ça par une stratégie de contre-feu,
00:56:25 en voulant mettre le débat ailleurs
00:56:27 et en voulant chasser ce très mauvais week-end
00:56:29 passé au Salon de l'agriculture.
00:56:30 Ce contre-feu, parce que quand on regarde les médias ce matin,
00:56:33 c'est vrai que la plupart ont ouvert sur ces propos d'Emmanuel Macron.
00:56:36 Donc ça marche, c'est une stratégie qui fonctionne.
00:56:38 Ah le contre-feu médiatique, ça marche très bien.
00:56:40 La dernière fois, souvenez-vous, sur Gérard Depardieu,
00:56:42 ça avait parfaitement fonctionné aussi.
00:56:44 On en avait parlé pendant des semaines et des semaines.
00:56:46 C'était autour du jour de Noël.
00:56:48 On ne parlait plus que de ça,
00:56:49 plus que des propos d'Emmanuel Macron sur Gérard Depardieu
00:56:52 et plus du tout de la loi immigration,
00:56:54 d'une majorité qui était morcelée,
00:56:56 de ministres qui démissionnaient,
00:56:57 de rumeurs de remaniement, etc.
00:56:59 et de l'instabilité politique, de la crise politique majeure,
00:57:02 sans doute inédite depuis le début du second quinquennat
00:57:05 d'Emmanuel Macron qu'il rencontrait à ce moment-là.
00:57:07 Et là, c'est exactement pareil.
00:57:09 On ne parle plus que de ça
00:57:10 et on ne parle plus, ou moins du moins,
00:57:13 de la crise agricole, de la colère des agriculteurs
00:57:16 et de la bonne visite aussi de Gabriel Attal.
00:57:18 C'est intéressant parce qu'on aurait pu comparer
00:57:20 comment était accueilli le président de la République
00:57:22 par rapport à son premier ministre.
00:57:23 Vous venez de le dire,
00:57:24 ça se passe beaucoup mieux pour Gabriel Attal.
00:57:26 On aurait sans doute fait plus le comparatif aujourd'hui
00:57:28 si Emmanuel Macron n'avait pas dit cela.
00:57:30 Évidemment, c'est une déclaration très forte,
00:57:31 forte de conséquences, qui nous engage tous.
00:57:33 Donc, elle est très commentée ce matin.
00:57:35 C'est l'information politique majeure de la journée.
00:57:38 On voit d'ailleurs les images effectivement
00:57:40 de cette visite de Gabriel Attal qui se passe bien.
00:57:43 Juste un mot peut-être, puisque vous êtes là, Gauthier.
00:57:45 Cette visite de Gabriel Attal qui se passe bien,
00:57:47 vous l'expliquez comment par rapport à Emmanuel Macron ?
00:57:49 Parce qu'effectivement, la politique qui est menée,
00:57:51 c'est la même.
00:57:52 Gabriel Attal, Emmanuel Macron.
00:57:53 Emmanuel Macron est accueilli avec des huées,
00:57:55 avec des sifflets, avec la sécurité qui est débordée.
00:57:59 La Gabriel Attal qui est au contact en plus.
00:58:01 On voit bien qu'il est au contact,
00:58:03 on voit bien qu'il y a du monde autour.
00:58:04 Là, ça se passe bien.
00:58:05 Comment vous expliquez cette différence de traitement ?
00:58:07 Alors déjà, souvenez-vous, c'est Gabriel Attal
00:58:09 qui a pris tout de suite le dossier à bras-le-corps.
00:58:11 Quand Emmanuel Macron était dans une séquence à l'international,
00:58:14 en Suède, en Inde, quand la crise éclate,
00:58:16 c'est Gabriel Attal qui prend le sujet à bras-le-corps,
00:58:19 qui reçoit les organisations syndicales,
00:58:22 la FNSEA, la coordination orale,
00:58:24 et puis qui va sur les barrages.
00:58:25 Souvenez-vous, il arrive à lever un barrage avec Jérôme Beyn
00:58:29 et à diviser le mouvement au fond.
00:58:31 Et ensuite, il y a très clairement une colère
00:58:34 qui se cristallise autour du président de la République.
00:58:36 C'est la Ve République qui est faite comme ça.
00:58:38 Le président de la République est comptable de tout.
00:58:40 Et puis, Gabriel Attal, il est Premier ministre depuis quelques semaines.
00:58:43 Emmanuel Macron, il est président de la République depuis 7 ans.
00:58:45 Donc évidemment, ils ne sont pas comptables des mêmes décisions.
00:58:49 Et puis, il y a une sympathie naturelle pour Gabriel Attal,
00:58:52 ce cocktail de jeunesse et d'autorité
00:58:55 qui fonctionnait très bien au ministère de l'Éducation nationale,
00:58:57 qui l'a rendu très populaire et qui plaît aussi chez Jordane Bardella.
00:59:00 Et on le voit dans les sondages,
00:59:02 dans le top des personnalités politiques préférées des Français,
00:59:05 souvent, en numéro 1, vous avez Gabriel Attal,
00:59:07 et pas très loin derrière, vous avez Jordane Bardella.
00:59:09 L'un doublait Edouard Philippe, je parle de Gabriel Attal,
00:59:11 quand l'autre doublait Marine Le Pen en termes de popularité.
00:59:14 Il faudra faire aussi la distinction d'accueil
00:59:16 entre Marine Le Pen et Jordane Bardella au Salon de l'Agriculture,
00:59:19 puisque c'est deux mains pour Marine Le Pen.
00:59:20 Comment peut-on le faire entre Gabriel Attal et Emmanuel Macron ?
00:59:23 - Effectivement. Merci beaucoup, Gautier.
00:59:24 Merci pour ces analyses en direct avec ces images de Gabriel Attal
00:59:28 au Salon de l'Agriculture.
00:59:30 Et vous voyez un accueil qui se passe bien,
00:59:33 et le dialogue qui est entamé depuis tout à l'heure
00:59:36 avec les agriculteurs et Gabriel Attal.
00:59:38 Et on a le sentiment clairement...
00:59:40 Alors, on n'a pas de plan large, mais on a quand même là le sentiment
00:59:42 qu'il n'est pas dans une bulle comme a pu l'être Emmanuel Macron.
00:59:44 On a le sentiment qu'il y a beaucoup de monde autour,
00:59:46 de part et d'autre.
00:59:47 On voit d'ailleurs l'allée sur la droite aussi,
00:59:48 où il y a beaucoup de monde.
00:59:49 Donc voilà, on a le sentiment que la façon de visiter le Salon
00:59:53 est très différente.
00:59:54 Je vous remercie, Jules Laurence, d'avoir été avec nous.
00:59:57 Vous allez laisser la place dans un instant à Hélène Gâteau,
00:59:59 qui est vétérinaire, parce qu'on va vous parler de cette affaire
01:00:02 qui symbolise un peu la société d'aujourd'hui, je trouve.
01:00:04 Cette histoire de chien, de TGV et d'ex-député socialiste,
01:00:07 c'est dans un instant.
01:00:08 A tout de suite sur CNews.
01:00:09 - Ils ont enfin obtenu gain de cause.
01:00:16 Désormais, interdiction des dénominations "steak", "escalope"
01:00:20 ou "jambon" pour les produits végétaux.
01:00:22 Mesure réclamée depuis longtemps par les acteurs de la filière animale.
01:00:26 Gabriel Attal confirme.
01:00:29 Et puis, une trêve au Proche-Orient lors du Ramadan.
01:00:45 C'est en tout cas ce qu'affirme Joe Biden.
01:00:48 "Trêve qui permettrait de libérer les otages",
01:00:51 précise le président des Etats-Unis.
01:00:53 Information non confirmée pour l'heure par Israël.
01:00:56 - 11h38, 39, sur CNews.
01:01:01 Merci d'être avec nous.
01:01:02 Le chien, le TGV et l'ex-député, ça pourrait être le titre d'un film.
01:01:05 C'est en tout cas ce qui se passe en ce moment.
01:01:08 Figurez-vous que les tweets là-dessus, on est à 15 millions de vues.
01:01:13 C'est de la folie.
01:01:14 Hélène Gâteau nous a rejoints.
01:01:15 Bonjour, Hélène.
01:01:16 - Bonjour, Jean-Marc.
01:01:17 - Hélène Gâteau, vétérinaire, merci d'être avec nous.
01:01:19 Vous êtes venue avec Colonel.
01:01:20 - Eh oui.
01:01:21 - Votre chien qui est là.
01:01:22 On va regarder cette photo qui fait scandale.
01:01:24 Regardez cette photo qui a été prise.
01:01:26 C'est la photo de ce chien.
01:01:28 On est dans un TGV.
01:01:29 Le chien est au milieu.
01:01:30 C'est une ancienne députée socialiste qui s'appelle Anne Yvonne Ledin
01:01:33 qui a mis cette photo et qui est furaxe,
01:01:35 qui écrit sur son tweet "Être pris au sérieux, nous autres Français
01:01:38 qui allons tout le temps, mais nous acceptons tout.
01:01:41 Ici, un très gros chien dans le train, pas de muselière.
01:01:44 Or, c'est obligatoire".
01:01:46 Elle écrit en grosses lettres, effectivement, pour cela.
01:01:50 Les contrôleurs, juste avant NADA, les passagers non plus.
01:01:53 Ce serait le symbole d'un laissé-aller français.
01:01:56 Alors, Hélène, je précise quand même, parce qu'on va savoir de vous parler,
01:01:59 comme ça que vous avez écrit un livre qui s'appelle
01:02:00 "Pourquoi j'ai choisi d'avoir un chien et pas un enfant"
01:02:02 aux éditions Albert Michel.
01:02:04 Donc voilà, ça positionne tout de suite également vos rapports
01:02:08 avec les animaux.
01:02:09 Avant d'en parler, je voudrais qu'on écoute cette députée,
01:02:11 cette ancienne députée PS, qui s'indignait de la présence du chien.
01:02:15 Elle était hier sur "Europa" avec Pascal Prouille.
01:02:17 Alors, vous allez voir, ça la met dans un état...
01:02:19 Non, je ne dis pas d'hystérie, parce qu'on va dire...
01:02:21 Je dis ça parce que c'est une femme.
01:02:22 C'est pour ça que je ne vais pas employer ce mot-là volontairement.
01:02:24 Donc, elle est très en colère. Écoutez.
01:02:27 "Le chien, qui est complètement étalé,
01:02:29 ce qui fait que les gens qui voudraient entrer ou sortir
01:02:31 sont obligés de demander la permission".
01:02:33 "Et j'ai envie de dire 'et alors'".
01:02:36 "Et alors, le règlement de la SNCF".
01:02:42 La belle affaire de demander le propriétaire...
01:02:45 "C'est pas la mienne de l'appeler, si de toute façon je ne peux pas parler".
01:02:47 "Le règlement de la SNCF, quand on achète un billet avec un chien, un gros chien,
01:02:52 il est stipulé qu'il doit porter une mise à l'air et être en laisse".
01:02:56 Il était en laisse, mais il ne portait pas de mise à l'air.
01:02:59 Il s'étalait dans le couloir, il fallait l'engendrer pour passer.
01:03:03 Ou demander au monsieur qui, évidemment, l'aurait gentiment retiré pour qu'on puisse passer.
01:03:07 Il y a plein de gens qui ont peur des chiens.
01:03:09 "Et oui, et alors, j'ai envie de dire 'et alors'".
01:03:14 "Mais tous les chiens sont gentils, personne n'a un chien méchant,
01:03:18 sauf que de temps en temps, il y a un chien qui pète un gâteau".
01:03:20 "Et vous vous êtes fait mordre par un chien ?"
01:03:22 "Pas du tout. Je me suis fait mordre par un chien quand j'avais 5 ans, 9 ans je crois".
01:03:27 "Je trouve que c'est dérisoire, je trouve que c'est dérisoire".
01:03:30 "C'était interdit, c'était interdit, c'était le projet de règlement de la SNCF".
01:03:34 "J'aimerais pas vous avoir comme voisin ou voisine, parce que ce qui est interdit,
01:03:38 il y a des choses qui sont interdites parfois, mais non, mais c'est pas une grave affaire,
01:03:43 on se met pas dans un état comme ça pour ça, c'est ça que je veux vous dire".
01:03:46 "C'est-à-dire que ça n'est pas la peine de faire une émission, puisque ça n'est pas une grave affaire".
01:03:48 "Monsieur Hugo Clément profite pour s'en faire valoir, parce qu'il se présente en défenseur des animaux".
01:03:54 Elle est très en colère cette députée.
01:03:55 Hélène Gâteau, d'abord, comment vous réagissez à l'ampleur que prend cette histoire ?
01:03:58 Je trouve ça dingue, effectivement. Où sont les limites ?
01:04:02 Alors oui, effectivement, on peut s'interroger sur le fait que ce chien prend beaucoup de place dans le train.
01:04:07 Oui, il n'a pas de muselière. Oui, dans les wagons, normalement, on doit faire porter à son chien une muselière,
01:04:14 quand il n'est pas dans un sac.
01:04:16 Colonel, mon chien que je prends souvent avec moi dans le train et dans les transports, devrait aussi porter une muselière.
01:04:22 Bon, je ne sais pas si ça changerait le regard qu'on peut avoir sur lui du fait de le voir avec une muselière ou pas,
01:04:28 mais je trouve ça dingue, effectivement, de voir cette ampleur-là, comme quoi on est...
01:04:32 Vous pouvez monter un petit peu sa tête ?
01:04:35 Il est en train d'endormir.
01:04:37 Là, on le voit mieux comme ça, on le voit mieux à l'image.
01:04:40 Effectivement, il devrait porter une muselière et vous ne lui en mettez pas.
01:04:43 Non, je ne lui en mets pas.
01:04:44 Donc vous allez mettre en colère encore la députée, l'ex-députée, qui va dire que c'est un scandale, c'est honteux, il y a des règles.
01:04:48 Bien sûr. Alors oui, il y a des règles dans les wagons de la SNCF.
01:04:52 Moi, ce que je pense, c'est que quand on a un chien, je pense qu'il faut se montrer exemplaire.
01:04:57 On le voit, là, colonel, sur le quai de la gare.
01:04:59 C'est une image... Il est sur votre valise, là.
01:05:02 Il est sur ma valise, voilà. Il adore promener.
01:05:04 Mais il n'y a jamais personne qui vous a engueulé en vous disant "Il faut une muselière, pourquoi vous le promenez comme ça ?"
01:05:08 Alors non. La seule chose, c'est qu'un jour, j'ai beaucoup pris le train, un jour, une personne est venue s'installer à côté de moi,
01:05:13 elle m'a dit "Je suis allergique aux chiens".
01:05:15 Donc dans ces cas-là, pas de problème, madame, j'ai changé de plan, je suis partie avec mon chien ailleurs.
01:05:19 Donc voilà, nous, on a la parole, on est des êtres humains qui avons la possibilité de s'exprimer.
01:05:25 Donc je pense que cette dame, cette ex-députée, si elle était allée voir la personne pour lui parler,
01:05:31 entre êtres humains civilisés, et bien peut-être qu'il n'y aurait pas eu cette ampleur...
01:05:36 Mais surtout, moi, ce qui me surprend, c'est qu'elle montre ça comme si c'était le symbole de la société d'aujourd'hui où on ne respecte plus rien,
01:05:43 alors que c'est surtout le symbole de quelqu'un qui ne va pas parler, qui ne va pas discuter.
01:05:47 Écoutez, hier soir, sur France 5, il y avait le propriétaire de ce chien qui a expliqué qu'elle n'est jamais venue le voir.
01:05:52 En fait, elle fait une photo volée, elle la met sur Twitter et elle dit "Oh là là, regardez, est-ce qu'on peut voir le tweet justement de cette dame qui, en plus, contrairement à ce qu'elle dit, montre le visage de ce monsieur ?
01:06:04 Si on peut voir son tweet, vous allez voir, on voit sur la droite le visage de ce monsieur.
01:06:10 Non, on peut ou on ne peut pas ? Dites-le moi, simplement, comme ça je ne parle pas dans le vide.
01:06:13 Voilà.
01:06:15 Ça m'arrive souvent, monsieur.
01:06:17 Ça m'arrive souvent, mais quand je suis avec vous, ça donne du fond, malgré tout.
01:06:21 On peut montrer le tweet ou pas ?
01:06:25 Non, ce n'est pas celui-là. D'accord, ce n'est pas grave, on va y arriver, c'est celui avec la photo.
01:06:29 Écoutez Edouard, qui est le propriétaire de ce chien.
01:06:31 Ça m'a dépassé, ça m'a vraiment sidéré au début, cet emballement, qui a aussi un contraste tellement fort entre l'image de Mowgli, qui est l'incarnation du chien tranquille et inoffensif,
01:06:48 et puis ce procédé de prendre une photo cachée à la dérobée, sans venir demander simplement et en parler.
01:06:57 On était dans un carré face à face, et comme le train était relativement vide, la contrôleuse nous a proposé de prendre deux places un peu isolées, pour être plus tranquille et pour ne gêner personne.
01:07:10 Voilà donc avec cette photo du chien qui a été postée avec ce texte d'une violence rare.
01:07:18 Sierra, madame, quand vous êtes un ex-policier, dans un cas comme ça, imaginons, quand vous étiez policier, la dame vient vous voir et vous dit "oui, il y a un chien qui n'a pas de muselière", qu'est-ce que vous faites ?
01:07:27 J'aurais été voir le propriétaire, bon là, le classe, il a sa gamelle à côté, donc le pauvre chien, s'il le faut, il venait de boire, ou il y a des choses qui peuvent expliquer qu'il n'avait pas sa muselière.
01:07:36 En plus, le chien n'est pas particulièrement agressif, alors je ne suis pas expert en comportement animalier.
01:07:40 Non, en plus, ce n'est pas un chien, ce n'est pas une race.
01:07:42 Ce n'est pas un rott, ce n'est pas un doberman, ce n'est pas un chien qui est de catégorie 1 ou 2.
01:07:46 Après, ceci dit, même un labrador peut mordre.
01:07:48 C'est du délit de sale gueule.
01:07:50 Bien sûr, bien sûr.
01:07:52 Il y a plus de mort sur...
01:07:54 Mais quel que soit le chien, je veux dire, il a le droit de boire aussi, parce que si on lui a mis une muselière et qu'il était au chaud, et qu'il était complètement, le pauvre, désaltéré, déshydraté, pardon, et qu'il ne pouvait pas se désaltérer comme il veut dans sa gamelle, et bien le pauvre, forcément, on aurait dit que c'est de la maltraitance animale.
01:08:09 Donc il faut trouver aussi le bon lieu.
01:08:11 Moi, ce que je ne comprends pas, c'est le manque de dialogue, en fait.
01:08:13 Honnêtement, c'est ça.
01:08:15 Il aurait mis une muselière ou il aurait remis verre, c'est ce que j'avais demandé.
01:08:19 J'en suis certain, honnêtement.
01:08:21 Moi, par exemple, régulièrement, parce qu'il y a un autre cas de comportement parfois des propriétaires, moi qui m'exaspère, c'est les gens qui ne ramassent pas leur crotte.
01:08:27 Enfin, les crottes de l'entière, en l'occurrence.
01:08:29 Moi, je vais à chaque fois les voir. Je vais la voir, je leur donne un petit sachet, et je leur dis, voilà, c'est la crotte citoyenne pour moi, en fait.
01:08:35 Et je pense que c'est ça, c'est le dialogue.
01:08:37 Mais en tant que propriétaire de chien, j'essaie en tout cas de me montrer exemplaire, parce qu'après, sinon, ça découche du conflit.
01:08:45 – Ce qu'il faut dire quand même, c'est que quand on prend le train, et moi je le sais parce que j'ai mon chien aussi,
01:08:49 mais quand on prend le train, on paye pour le chien et on n'a droit à rien.
01:08:53 C'est-à-dire qu'on n'a pas un espace particulier, on n'a rien du tout, et on paye.
01:08:57 Je ne sais pas pourquoi on paye, d'ailleurs, je ne sais pas ce qu'on paye, mais en tout cas, on paye.
01:09:01 – C'est vrai. – Et qu'est-ce qu'on paye ?
01:09:03 Parce qu'en fait, le chien, vous n'avez droit à aucun espace.
01:09:05 Oui, mais le passager, il a un siège.
01:09:07 Un passager, il a un siège, il paye un siège, le passager.
01:09:10 – Non mais après… – Là, vous payez pour…
01:09:12 Moi, je vais vous dire ce que je fais, moi ce que je fais en général,
01:09:14 je prends un deuxième siège pour que mon chien ait de la place, voilà, et pour embêter personne.
01:09:18 Parce que je me dis que si on monte à deux et que j'ai quelqu'un qui n'aime pas les chiens ou quoi, c'est gênant.
01:09:23 Donc en général, je prends une deuxième place pour mon chien.
01:09:25 – Et vous payez la majorité. – Non, non, arrête pas.
01:09:27 [Rires]
01:09:29 – Non mais en fait, je pense que là, ça ne vaut pas la peine de tout se grabuge et cette hystérie qu'il y a derrière.
01:09:37 Après, il y a la question aussi du comportement de certaines personnes qui est une réalité.
01:09:44 Parce que moi, je l'ai vu parfois aussi des gens qui sont franchement l'exemplarité.
01:09:48 – Je suis d'accord avec vous, Rost.
01:09:50 – Mais c'est ce genre là qui font du tort, c'est ça le problème.
01:09:52 – Je vais vous dire un truc, c'est que dans ce cas-là, je suis plus choqué par l'ex-député qui prend une photo volée,
01:09:56 qui la poste, qui la met sur Twitter, que par ce pauvre chien qui est au milieu et qu'on aurait pu pousser effectivement,
01:10:02 mais c'est pas très grave. – Bien sûr.
01:10:04 – Regardez, parce qu'hier, France 5 a fait un petit montage sur les réseaux sociaux,
01:10:08 des gens qui se plaignent de ce qui se passe dans les trains avec des chiens.
01:10:11 Ils ont des chiens et ils se plaignent et des fois, un chihuahua, on le dit, il faut mettre une muselière.
01:10:15 – Non, un chihuahua. – Regardez.
01:10:17 – Quand vous prenez un billet pour votre chien, vous payez seulement la présence de votre chien.
01:10:22 Vous ne payez pas sa place.
01:10:24 – Là, c'était dans un carré de 4 personnes.
01:10:26 Comment vous dire que c'était impossible de s'installer avec les chiens plus les affaires plus les gens ?
01:10:31 – Je trouve que je paye mes billets très très chers pour que souvent,
01:10:34 m'en ai mes pas de place ou qu'on me demande, moi, de me bouger.
01:10:36 – Alors là, je viens de me prendre une amende de 50 euros dans le train Paris-Versailles
01:10:42 parce que mon chien n'était pas en muselière.
01:10:47 [Rires]
01:10:49 – À un moment aussi, il ne faut pas tomber dans le ridicule.
01:10:53 – Le problème, Jean-Marc, c'est que souvent, les pauvres personnes qui sont incriminées,
01:10:56 ce sont souvent des gens qui sont gentils, qui ne font pas de problème.
01:11:00 Et ça, c'est écœurant de voir ça.
01:11:03 Vous savez, moi, j'ai fait l'éducation canine et avant de m'occuper du chien,
01:11:07 je regarde d'abord son propriétaire.
01:11:09 Et dites-moi qui au bout de la laisse, je vous dirai comment le chien est.
01:11:11 Vous pouvez avoir des caniches fou furieux parce que leur maître est un fou furieux.
01:11:15 Et moi, j'avais un Doberman, quand vous l'avez au loin,
01:11:17 en plus, il faisait 70 kilos, c'était vraiment un vrai monstre,
01:11:19 mais d'une gentillesse et d'une crème juste extraordinaire.
01:11:23 Et là, effectivement, vous avez raison, elle aurait dû…
01:11:25 – Bien sûr.
01:11:26 – Elle a le droit d'avoir peur, c'est légitime.
01:11:28 – Bien sûr. – Bien sûr, évidemment, monsieur, j'ai peur.
01:11:30 Merci de m'amuser avec votre chien.
01:11:32 – Et en plus, la plupart des propriétaires, honnêtement, moi, si dans un TGV,
01:11:37 on vient de me dire "votre chien est un peu secoué", c'est moi qui me déplace,
01:11:39 je ne vais jamais demander à la personne de se déplacer.
01:11:41 Je vais partir, je vais bouger, enfin voilà, c'est un problème de communication.
01:11:44 – Oui, mais monsieur Morandini, il y a une chose aussi qu'il faut prendre en compte,
01:11:46 parce que, évidemment, je nuance un peu aussi la chose,
01:11:50 mais vous avez des gens qui ont une peur viscérale.
01:11:54 – Bien sûr, mais dans ce cas-là, je m'en vais, je vais vous dire la vérité,
01:11:56 mais je m'en vais, juste, je pars du train, je m'en vais dans ces cas-là,
01:12:01 je parle en arabe, si je gêne.
01:12:03 – Et que chacun prenne aussi sa responsabilité.
01:12:05 – Rapidement, Ellen, on sera au bout.
01:12:07 – Il y a ceux qui ont excessivement peur des chiens,
01:12:10 mais il y a aussi ceux qui adorent les chiens, et les chiens, dans ces cas-là,
01:12:13 ça donne le sourire aux autres personnes.
01:12:15 – Exactement. – Et certains, bien sûr.
01:12:17 – Et certains, ne veulent pas y aller non plus, c'est vraiment des happiness managers.
01:12:19 – Merci, Ellen Gatou au Votre lit, pourquoi j'ai choisi d'avoir un chien et pas un enfant ?
01:12:22 Ça va énerver du monde encore, ça c'est aux éditions.
01:12:24 – Eh bien, Michel, merci à tous, on se retrouve demain en direct à partir de 10h35.
01:12:27 Sonia Mahbouk dans un instant, à demain et d'ici là, soyez prudents.
01:12:29 [musique]