Morandini Live (Émission du 28/06/2024)

  • il y a 3 mois
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Vendredi 28 juin 2024, Morandini Live numéro 1470 sur CNews, première chaîne Info de France, nous sommes ensemble jusqu'à midi de nuit.
00:00:12Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:14A la une, des femmes frappées en pleine rue par des hommes lors de la manifestation anti-Rassemblement National hier soir.
00:00:20Et la patronne de la CGT qui félicite les agresseurs, on en est là aujourd'hui.
00:00:25Des militantes du collectif féministe Nemesis, y compris sa présidente Alice Cordier, ont en effet été violemment attaquées place de la République à Paris.
00:00:33Le groupe a été victime d'insultes et de coups alors qu'elle venait d'énoncer certaines personnes du Front Populaire.
00:00:39Regardez les images qu'elles viennent de nous envoyer.
00:00:43Attention, attention, attention !
00:00:48Les fascistes dehors ! C'est qui ? C'est qui ?
00:00:53Voilà ce qu'on entend précisément.
00:00:57Voilà ce qu'on entend précisément.
00:01:00Messieurs, messieurs, on est tous anti-fascistes ici.
00:01:07On est tous anti-fascistes ici.
00:01:12Voilà, et deux de ces filles qui étaient à la manifestation seront en direct avec nous dans un instant.
00:01:17Mais écoutez comment la patronne de la CGT, elle, s'est réjouie de cette scène violente où les femmes se font frapper.
00:01:23Bravo à toutes et tous pour avoir résisté à cette attaque fasciste du collectif Nemesis.
00:01:29Voilà, surréaliste.
00:01:31Autre information, et c'est une menace à peine croyable.
00:01:34Cette menace surréaliste d'un médecin à Saint-Martin-des-Bezas, dans ce village d'environ 1200 habitants.
00:01:39Le médecin généraliste Stéphane Estot menace de quitter les lieux et ses patients si lors des législatives, le Rassemblement National arrive en tête.
00:01:47C'est à peine croyable au point que le maire du village ne peut pas y croire.
00:01:51Il l'a dit ce matin sur BFM.
00:01:54Chacun ses idées, qu'il exprime c'est très bien, mais de là à vouloir démissionner de ses fonctions de médecin généraliste, je pense que c'est un peu brutal quand même.
00:02:04Brutal et anti-respectueux pour ses patients.
00:02:07On le prend en sérieux, mais on n'y croit pas.
00:02:10J'y crois pas, j'y crois pas. Je ne veux pas y croire.
00:02:13Voilà, on va y revenir dans un instant.
00:02:16Ce nouveau dérapage de Jean-Luc Mélenchon hier soir sur M6,
00:02:19alors qu'il était questionné sur les pancartes brandis lors de la manif anti-Rassemblement National,
00:02:24où on pouvait lire un flic mort égal à un vote pour le Rassemblement National en moins,
00:02:28sa première réaction a été de dire que c'était de l'humour, colère des syndicats de police.
00:02:33Écoutez Jean-Luc Mélenchon.
00:02:35Dans les cortèges qui vous soutiennent souvent en tant qu'un flic mort, c'est un vote pour le RN en moins.
00:02:41Ou que tout le monde déteste la police.
00:02:43Qu'est-ce que vous dites aux gens qui disent ça ?
00:02:45Je ne dis pas que vous dites ça, je dis qu'est-ce que vous dites à ceux qui disent ça ?
00:02:48C'est absurde, mais on a le droit de rigoler aussi, non ?
00:02:51Pas sur la mort des gens, mais quand des gamins disent...
00:02:53C'est pas drôle.
00:02:54Non mais bien sûr que c'est pas drôle.
00:02:56On a le droit de rigoler, nous allons en reparler, bien évidemment.
00:02:59Et puisqu'on parle de la France insoumise, un candidat justement de LFI s'est vu retirer son investiture hier en raison de ce dérapage.
00:03:06Des tweets ont en effet été exhumés dans lesquels ce candidat tenait des propos insupportables.
00:03:12Investi par le nouveau Front populaire dans le Loir-et-Cher, Reda Belkady se voit retirer son investiture par la France insoumise.
00:03:19En cause, des messages violents postés sur Rix il y a plusieurs années par le candidat, qui aujourd'hui refont surface.
00:03:26Des insultes misogynes.
00:03:28Pas autant que ta *** de mère, mal avortée va.
00:03:31Tes cendres de merde sur mon sac Adidas, ***.
00:03:34Antisémites.
00:03:35Moi j'ai traité un pote juif de *** devant un prof, ça a mal fini aussi.
00:03:39Et même homophobes.
00:03:40Tout à l'heure j'ai traité Ronan de *** sur Link, alors qu'il partageait l'écran avec son maître de stage, je suis fier de moi.
00:03:46Un candidat qui entache donc l'image du nouveau Front populaire à trois jours des législatives.
00:03:51La France insoumise a décidé de saisir le comité de respect des principes pour exclure immédiatement Reda Belkady du parti.
00:03:58Voilà, et malgré tout cela, le parti socialiste s'associe avec ces gens-là sans aucun problème.
00:04:03Y compris avec le NPA de Philippe Poutou, dont on connaît les dérapages.
00:04:07Le PS a-t-il vendu son âme ?
00:04:09Et le pire c'est qu'Olivier Faure a été heureux de s'associer avec Philippe Poutou.
00:04:13Il s'en vantait même hier soir lors du débat sur France 2.
00:04:16J'assume tout le monde.
00:04:18J'assume le fait que nous avons dans un même réflexe fait le choix ensemble de Raphaël Glucksmann jusqu'à Philippe Poutou.
00:04:27Et pendant ce temps Emmanuel Macron lui dénonce à Bruxelles la parole antisémite libérée en France, dit-il.
00:04:32Le président qui continue à s'exprimer chaque jour dans ses élections.
00:04:36Une fois de plus, il a voulu dénoncer le rassemblement national.
00:04:39C'est infamant et ridicule.
00:04:42Mais c'est surtout infamant.
00:04:45En arriver là, pouvoir dire cela aujourd'hui, c'est une dissolution des esprits et des consciences.
00:04:57Et je ne m'y résous pas.
00:04:59Et je ne m'y résoudrai jamais, quoi qu'il arrive.
00:05:03Quoi qu'il arrive.
00:05:04Mais ça en dit long.
00:05:05Ce qui se joue dans la parole désinhibée qu'on a ces derniers jours, le racisme ou l'antisémitisme désinhibé,
00:05:12dit quelque chose d'une trahison profonde de ce qu'est la France, de ses valeurs, de ce qu'est notre République et ses valeurs.
00:05:20Et cela nous devons le combattre avec force.
00:05:22Et on doit s'indigner de ces choses-là.
00:05:25Et pourtant, malgré cette charge permanente contre le rassemblement national dans plusieurs villes de France,
00:05:30le RN est arrivé en tête.
00:05:31Alors pourquoi ce choix ?
00:05:33Reportage à Cavaillon, où la priorité des habitants est le retour de la sécurité.
00:05:39Mercredi soir, vers 19h, en plein centre de Cavaillon,
00:05:43deux jeunes hommes ont été blessés par balle.
00:05:46Transportés rapidement à l'hôpital, leurs jours ne sont pas en danger.
00:05:50Des violences et agressions qui sont récurrentes dans la ville.
00:05:54Les habitants sont exaspérés.
00:05:56Oui, il y en a plus que mort.
00:05:58Franchement, on n'ose plus sortir.
00:06:00On est dans l'insécurité.
00:06:02On a peur de se balader dans les rues, même en pleine journée.
00:06:06Là, c'est l'été, les jours rallongent.
00:06:09Il fait clair tard le soir.
00:06:12C'est de pire en pire.
00:06:14Alors, qu'attendent ces habitants pour leur sécurité avec les législatives anticipées ?
00:06:19Il faut de la sécurité.
00:06:21On se voit. Au quotidien, on est agressés.
00:06:24Je vais aller voter parce que c'est mon devoir de citoyenne.
00:06:27Mais le reste, je ne vais pas dire que je n'ai plus d'espoir.
00:06:30J'espère qu'il y en aura.
00:06:32Quelque chose va pointer.
00:06:34Mais quand, je ne sais pas.
00:06:36De toute façon, maintenant, c'est la racaille qui fait la loi.
00:06:40Ce n'est plus la démocratie.
00:06:43Ce n'est plus les politiques.
00:06:45Alors, je ne sais pas ce qu'il faut qu'on fasse.
00:06:48Les habitants, peu optimistes pour l'avenir.
00:06:51Aux élections européennes, le taux de participation à Cavaillon était à 45%,
00:06:56inférieur à la participation nationale.
00:06:59Pour ce reportage à Cavaillon et dans chaque ville de France,
00:07:02on se prépare pour les élections de dimanche.
00:07:04C'est le premier tour et la participation devrait être exceptionnelle.
00:07:07Il y a déjà plus de 2 millions de procurations signées.
00:07:10Mais parfois, on force un peu la main aux personnes âgées.
00:07:14Cette infirmière est à une patientèle composée de personnes âgées souvent vulnérables.
00:07:18Depuis le début de la campagne pour ses législatives,
00:07:21elle est surprise de rencontrer chez certains patients
00:07:24des militants très entreprenants, voire intrusifs.
00:07:28Lorsque je suis allée chez une de mes patientes,
00:07:31j'ai vu une personne qui sonnait.
00:07:33Il m'a dit qu'il y a une personne âgée qui est là.
00:07:37Il m'a posé la question. J'ai dit oui.
00:07:39C'était un démarcheur.
00:07:41Il avait des tracts dans la main.
00:07:43Il m'a demandé si la personne pouvait se déplacer pour aller voter.
00:07:47Je lui ai dit que non.
00:07:49Pour éviter les abus, les 14 000 infirmiers et infirmières d'Occitanie
00:07:53ont reçu une alerte par courriel de leur syndicat.
00:07:57Aujourd'hui, les infirmières m'ont fait part de pression auprès des personnes âgées
00:08:02pour leur harponner leur procuration.
00:08:07Autour des procurations, sur l'échiquier politique,
00:08:10les extrêmes sont les plus insistants.
00:08:13Un mot sur une autre élection aux Etats-Unis cette fois,
00:08:15avec le naufrage en direct de Joe Biden cette nuit
00:08:18lors du débat pour la présidentielle sur CNN.
00:08:21Un président agarre, brouillon, qui provoque la panique
00:08:24dans son propre camp chez les démocrates,
00:08:26qui s'interroge même sur son remplacement en catastrophe comme candidat.
00:08:30Donald Trump a même mis au défi de Joe Biden
00:08:32de se soumettre à un test cognitif en fanfaronnant,
00:08:35qu'il en avait lui-même passé deux.
00:08:37Exemple de ce naufrage en direct de Joe Biden, perdu,
00:08:40qui cherche ses mots et ses idées.
00:08:47Il faut s'assurer que chaque personne, jusqu'au dernier,
00:08:51qui remplit les conditions requises concernant le Covid,
00:08:55non, pardon, s'agissant de tout ce que nous avons à faire,
00:09:00j'ai enfin pu tacler le problème de l'assurance-vieillesse.
00:09:05Voilà, dramatique pour les Etats-Unis.
00:09:10Les tops et les plots d'audience d'hier soir,
00:09:12c'est avec 1000 audiences.
00:09:13Agnès Kévin, va-t'en.
00:09:17Hier soir, une fois de plus,
00:09:18peu de monde devant la télé en accès.
00:09:20Le feuilleton d'ETF 1 Demain nous appartient
00:09:22les petits leaders à 2,5 millions,
00:09:24et les autres chaînes sont sous les 2 millions.
00:09:26N'oubliez pas, les paroles sur France 2
00:09:28est toujours en difficulté avec des chiffres très faibles
00:09:30depuis plusieurs jours à 1,9 million.
00:09:32Très gros coup de mou également
00:09:33pour la meilleure boulangerie de France
00:09:34sur M6 à 1,1 million,
00:09:35qui est dans un mouchoir de poche
00:09:36avec 7 à vous sur France 5.
00:09:40À 20h quotidien sur TMC,
00:09:41a conservé sa place de leader,
00:09:43mais avec une audience en demi-teinte
00:09:44à seulement 1,8 million,
00:09:45souffrant sans doute du débat
00:09:46à 20h15 sur France 2.
00:09:48Les autres chaînes sont très faibles
00:09:49sous le million,
00:09:50avec 953 000 téléspectateurs,
00:09:527 à vous la suite et deuxième sur France 5,
00:09:54suivi de près par Aux Jeux Citoyens sur France 3.
00:09:57Sur C8, TPMP même l'été,
00:09:58présenté par Pascal Delatour-Dupin,
00:09:59est à seulement 500 000.
00:10:03En primetime hier soir,
00:10:04dès 20h15,
00:10:05France 2 a organisé un débat
00:10:06trois jours du premier tour
00:10:07des législatives,
00:10:08présenté par Caroline Roux,
00:10:09avec Gabriel Attane, Jordan Bardella
00:10:11et Olivier Faure.
00:10:12Ce sont 3 150 000 personnes
00:10:14qui l'ont suivi.
00:10:15Pour mémoire,
00:10:16mardi soir,
00:10:17TF1 a organisé un débat
00:10:18qui a quant à lui,
00:10:19été beaucoup plus puissant
00:10:20avec 5,5 millions de téléspectateurs.
00:10:22Hier soir, TF1 arrive donc deuxième
00:10:23avec des rediffusions
00:10:24de sa série HPI,
00:10:25incarnée notamment par Audrey Fleureau,
00:10:27qui sont à 2,8 millions.
00:10:28France 3 est juste derrière
00:10:29avec la série policière Tandem.
00:10:31Pour M6, en revanche,
00:10:32c'est un flop.
00:10:33Le magazine Capital,
00:10:34spécial élection,
00:10:35dépasse à peine le million.
00:10:36Mister Audience vous dit
00:10:37à lundi.
00:10:38Allez, je vous présente
00:10:39mes invités qui vont m'accompagner
00:10:40en direct jusqu'à midi et nuit.
00:10:41Victor Hérault, bonjour.
00:10:42Bonjour.
00:10:43Merci d'être avec nous,
00:10:44journaliste à Valeur Actuelle.
00:10:45Michel Fayad, bonjour.
00:10:46Bonjour.
00:10:47Politologue, merci d'être là.
00:10:48Jean-Christophe Gallien, bonjour.
00:10:49Bonjour.
00:10:50Docteur en sciences politiques
00:10:51et Mathias Leboeuf, bonjour.
00:10:52Bonjour.
00:10:53Journaliste et docteur en philosophie.
00:10:54On va commencer avec
00:10:55ce qui s'est passé hier soir
00:10:56avec ces femmes qui ont été
00:10:57frappées en pleine rue
00:10:58par des hommes
00:10:59lors de manifs
00:11:00anti-Rassemblement National.
00:11:01Et la patronne de la CGT
00:11:02s'est même félicitée
00:11:03et a félicité les agresseurs.
00:11:04Ce sont des militantes
00:11:05du collectif féministe Nemesis,
00:11:06y compris sa présidente Alice Cordier
00:11:07qui ont été violemment attaquées.
00:11:08Place de la République à Paris.
00:11:09Vous le voyez sur ces images.
00:11:10Elles étaient venues
00:11:11avec des pancartes.
00:11:12Le groupe a été victime
00:11:13d'insultes, de coups.
00:11:14Alors qu'elle venait dénoncer
00:11:15certaines personnes
00:11:16du Front Populaire,
00:11:17on fait le point.
00:11:18Et juste après,
00:11:19on sera avec deux des filles
00:11:20qui étaient hier soir
00:11:21à l'hôpital de Paris.
00:11:22On va commencer
00:11:27à cette manif
00:11:28et qui ont été attaquées.
00:11:29Le collectif Nemesis
00:11:31s'est invité hier
00:11:32dans une manifestation
00:11:33anti-Rassemblement National.
00:11:35Place de la République
00:11:36munie de pancartes
00:11:37sur lesquelles étaient inscrits
00:11:38notamment
00:11:39Voter pour le Front Populaire.
00:11:41C'est voter pour Mathilde Panneau
00:11:43convoqué pour apologie du terrorisme.
00:11:45Ou encore,
00:11:46c'est voter pour Mélenchon
00:11:47condamné pour rébellion
00:11:48et provocation.
00:11:49Et c'est à ce moment-là
00:11:50que certains manifestants
00:11:51les ont violemment pris à partie.
00:11:54Voilà ce qu'on ne voit pas
00:11:55après ces gémissements.
00:11:56La directrice de Nemesis,
00:11:57Alice Cordier,
00:11:58a dénoncé cette violence
00:11:59hier soir sur CNews.
00:12:01C'étaient des militants
00:12:02d'extrême gauche.
00:12:03C'étaient des hommes
00:12:04de tout âge.
00:12:05On a des militants
00:12:06qui ont été mis au sol,
00:12:07frappés au sol.
00:12:08On en a actuellement
00:12:09une qui est à l'hôpital.
00:12:10On ne comprend pas.
00:12:11Enfin, on sait
00:12:12ce qui s'est passé.
00:12:13C'est dans le sens
00:12:14où on a voulu interpeller.
00:12:16Mais on ne comprend pas
00:12:18ce déferlement de violence.
00:12:19Je n'ai jamais vu
00:12:20autant de haine
00:12:21dans le regard de gens.
00:12:22Il faut savoir que
00:12:23Street Press,
00:12:24ce média qui passe son temps
00:12:25à expliquer que la droite
00:12:26est violente,
00:12:27était sur place
00:12:28et à revendiquer le fait
00:12:29que nous soyons faits exfiltrés
00:12:30sans préciser qu'on a surtout
00:12:32été lynchés pour certaines.
00:12:34Et on a des militants
00:12:35de la CGT
00:12:36qui ont remercié
00:12:37les gens sur place
00:12:38de nous avoir dégagés
00:12:39de cette façon.
00:12:40Je vous rappelle
00:12:41qu'on était 10 jeunes femmes.
00:12:42Depuis la scène,
00:12:43Sophie Binet,
00:12:44la secrétaire générale
00:12:45de la CGT,
00:12:46assiste à ces violences.
00:12:47Non pas Sarah!
00:12:48Non pas Sarah!
00:12:49Bravo à toutes et tous
00:12:50pour avoir résisté
00:12:51à cette attaque fasciste
00:12:52du collectif Nemesis.
00:12:55Le collectif Nemesis
00:12:56a annoncé vouloir déposer plainte.
00:12:59Alors on est en direct
00:13:00avec Yona et Anaïs
00:13:01qui sont deux porte-parole
00:13:02et militants
00:13:03du collectif Nemesis.
00:13:04Bonjour à toutes les deux.
00:13:05Merci d'être en direct
00:13:06avec nous.
00:13:07On voit ces images,
00:13:08ces images de violences.
00:13:10Ça a été très dur.
00:13:11D'abord,
00:13:12qu'est-ce que vous vouliez montrer
00:13:13dans cette manifestation?
00:13:16Tout simplement,
00:13:17c'était un peu une idée d'Anaïs
00:13:18d'aller dénoncer
00:13:19l'investiture
00:13:20de certains candidats
00:13:21notamment de la LFI
00:13:23au Nouveau Front Populaire
00:13:25pour ces élections législatives
00:13:26qui ont été accusés
00:13:28notamment d'un Raphaël Arnaud
00:13:29qui a quand même été accusé
00:13:30d'avoir menacé de mort
00:13:32notre présidente Alice Cordier.
00:13:34Ce sont des comportements
00:13:35qui sont totalement fous
00:13:37pour des personnes
00:13:38qui sont censées nous représenter
00:13:39aux législatives.
00:13:40C'est ça qu'on a voulu aller dénoncer
00:13:41vu qu'on a une association,
00:13:42une association féministe
00:13:43et que ces gens se prétendent
00:13:44féministes
00:13:45alors qu'ils ne le sont pas du tout.
00:13:48On précise que vous y êtes allé
00:13:49simplement avec des panneaux.
00:13:50On est bien d'accord.
00:13:51Il n'y avait pas d'actes de violence.
00:13:52Il n'y avait pas de gestes violents.
00:13:54C'était simplement des panneaux
00:13:55et des slogans.
00:13:56C'est bien ça ?
00:13:57Oui, de manière totalement pacifique.
00:13:58Comme toutes nos actions
00:13:59dans Collectif Némésis,
00:14:00on n'a jamais fait quelque chose
00:14:02qui sorte de l'ordre pacifiste.
00:14:06C'était vraiment,
00:14:07on y est allé calmement.
00:14:08On s'est fait attaquer
00:14:10sans avoir eu le temps
00:14:11de pouvoir discuter
00:14:12avec qui que ce soit.
00:14:13On a été violemment bousculés
00:14:15alors que simplement
00:14:16on a sorti des pancartes
00:14:17par des hommes.
00:14:19Par des femmes.
00:14:20Tout était mêlé.
00:14:21C'était très très violent.
00:14:22Racontez-nous un peu
00:14:23comment les choses se sont passées.
00:14:24On voit les images
00:14:25pendant qu'on est en train de parler.
00:14:26On voit des images de bousculades.
00:14:27Racontez-nous un peu
00:14:28comment ça s'est passé
00:14:29quand vous êtes arrivés.
00:14:32Tout d'abord,
00:14:33on avait commencé à faire des...
00:14:35En fait,
00:14:36on s'est tout simplement
00:14:37infiltrés dans la manifestation
00:14:38avec le service d'ordre.
00:14:39Pour vous savoir,
00:14:40c'était un service d'ordre professionnel
00:14:41qui était là
00:14:42pour nous protéger
00:14:43en cas de violence.
00:14:44Heureusement, il était là
00:14:45parce que clairement,
00:14:46on a une des militantes
00:14:47qui est partie à l'hôpital
00:14:48et elle est sortie.
00:14:49On a eu très peur
00:14:50parce qu'elle a pris des coups
00:14:51ultra violents
00:14:52sur le haut du crâne.
00:14:53Donc elle est sortie
00:14:54et elle va bien.
00:14:55Mais c'est vrai
00:14:56qu'on a tous été bousculés.
00:14:57Il y a aussi un des membres
00:14:58du service d'ordre
00:14:59qui s'est fait lyncher.
00:15:00On voit qu'un militant
00:15:01d'extrême gauche
00:15:02saute à pieds joints
00:15:03sur cette personne.
00:15:04C'est ultra violent.
00:15:05Et en fait,
00:15:06l'action en soi
00:15:07n'a duré que quelques minutes.
00:15:10Si je dis 5 minutes,
00:15:11c'est déjà énorme.
00:15:12Mais en fait,
00:15:13il faut savoir
00:15:14qu'on ne sait plus quoi faire
00:15:15pour éviter
00:15:16l'inaction et l'hypocrisie
00:15:17de la gauche
00:15:18face aux agressions,
00:15:19face aux agresseurs
00:15:20auxquels on est confrontés
00:15:21tous les jours.
00:15:22En fait,
00:15:23en tant que femme
00:15:24et en tant que féministe
00:15:25encore plus,
00:15:26c'est insupportable
00:15:27pour nous
00:15:28de se dire
00:15:29que les gens de gauche
00:15:30ne font rien
00:15:31et en plus
00:15:32ils nous attaquent.
00:15:33Et surtout,
00:15:34on a pu voir
00:15:35Sophie Binet
00:15:36qui a dit
00:15:37félicitations
00:15:38alors qu'on était
00:15:39en train de se faire lyncher
00:15:40devant ses yeux
00:15:41et devant les autres.
00:15:42C'est incroyable.
00:15:43C'est incroyable.
00:15:45C'est assez étonnant
00:15:46quand même
00:15:47d'entendre Sophie Binet
00:15:48qui dit ça
00:15:49parce que
00:15:50en plus c'est une femme
00:15:51donc raison de plus.
00:15:52Elle a bien vu
00:15:53que c'est des femmes
00:15:54qui étaient attaquées
00:15:55par des hommes
00:15:56parce qu'on voit
00:15:57que c'est quand même
00:15:58des hommes
00:15:59qui vous sautent dessus
00:16:00et elle leur dit
00:16:01félicitations.
00:16:02Alors ça,
00:16:03j'ai presque envie de dire
00:16:04que c'est presque le pire
00:16:05dans cette histoire
00:16:06parce que
00:16:07que quelqu'un d'officiel,
00:16:08patronne d'un syndicat officiel
00:16:09dise bravo
00:16:10à des hommes
00:16:11qui vont frapper des femmes,
00:16:12excusez-moi,
00:16:14tout à fait.
00:16:15Et d'ailleurs,
00:16:16je tiens à souligner
00:16:17comme vous l'avez dit,
00:16:18on a eu des hommes
00:16:19et il y a eu des femmes.
00:16:20Moi, je me suis fait
00:16:21attraper le bras
00:16:22hyper violemment
00:16:23par une femme.
00:16:24Enfin même,
00:16:25il y a des maisons
00:16:26qui sont faites bousculer.
00:16:27Les gens nous sautaient dessus.
00:16:28C'était vraiment
00:16:29de l'hystérie pure
00:16:30et c'est vrai qu'on voyait
00:16:31dans leurs yeux
00:16:32une haine viscérale.
00:16:33C'était vraiment
00:16:34contre nous,
00:16:35contre des femmes,
00:16:36même le service d'ordre
00:16:37essayait de nous protéger
00:16:38mais on voyait
00:16:39que c'était nous
00:16:40qui voulaient attaquer.
00:16:41C'était complètement
00:16:42incroyable.
00:16:43C'était impressionnant.
00:16:44Franchement,
00:16:45on était en état de choc hier
00:16:46pendant un moment.
00:16:47Là, ça va mieux
00:16:48mais c'est vrai qu'honnêtement,
00:16:49waouh !
00:16:50Question,
00:16:51comment ça s'est terminé ?
00:16:52Au fond,
00:16:53parce qu'on voit les incidents
00:16:54et ensuite,
00:16:55on a une autre vidéo
00:16:56qu'on va voir
00:16:57dans laquelle on voit
00:16:58une espèce de course-poursuite.
00:16:59C'est celle-là,
00:17:00une espèce de course-poursuite
00:17:01dans les rues.
00:17:02Racontez-nous
00:17:03ce qui s'est passé.
00:17:04Sur la fin,
00:17:05quasiment toutes les filles
00:17:06ont dû être sorties
00:17:07par leur service d'ordre.
00:17:08On avait un garçon
00:17:09par fille
00:17:10pour nous protéger.
00:17:11C'est un garçon professionnel
00:17:12qu'il a uniquement
00:17:13comme ils l'ont fait
00:17:14pour nous exfiltrer
00:17:15et non pas attaquer des gens.
00:17:16Ils sont là
00:17:17pour nous protéger.
00:17:18On est sortis une par une
00:17:19avec nos garçons.
00:17:20Moi,
00:17:21on ne se voyait pas
00:17:22tous entre nous
00:17:23et surtout sur le moment,
00:17:24on n'a pas le temps
00:17:25de réaliser tout ce qui se passe
00:17:26autour.
00:17:27Moi, en tout cas,
00:17:28ce que je sais,
00:17:29c'est que mon garçon
00:17:30m'a pris vraiment
00:17:31pour me protéger
00:17:32au milieu de la foule
00:17:33et qu'il a pris
00:17:34pas mal de coups
00:17:35à ma place
00:17:36parce que les gens
00:17:37essayaient de m'atteindre encore
00:17:38et de me frapper
00:17:39quand ils me voyaient passer.
00:17:40Je leur ai dit
00:17:41qu'il fallait faire
00:17:42un peu de croche-pattes
00:17:43pour essayer de nous faire tomber.
00:17:44Je pense que ça s'est passé
00:17:45à peu près pareil
00:17:46pour toutes les filles
00:17:47qui se sont faites sortir
00:17:48de la foule comme ça.
00:17:49Et après,
00:17:50en effet,
00:17:51nous, on s'est dispatchées
00:17:52parce qu'on était environ neuf.
00:17:53On était neuf filles.
00:17:54On s'est dispatchées
00:17:55et cette scène
00:17:56que vous avez montrée en vidéo,
00:17:57moi, je ne l'ai pas vécue.
00:17:58Je crois que c'était
00:17:59un autre groupe
00:18:00parce que nous,
00:18:01on n'était pas là
00:18:02à ce moment-là.
00:18:03Mais il me semble
00:18:04que ce sont nos militantes
00:18:05et leur service d'ordre
00:18:06qui se sont fait courser
00:18:07et il me semble
00:18:09qu'on les entend
00:18:10dans les vidéos
00:18:11qui sont assez peu glorieux
00:18:12et peu féministes
00:18:13si je puis dire.
00:18:14Et c'est vrai
00:18:15que c'était assez violent
00:18:17et qu'on a dû
00:18:18toutes se dispatcher
00:18:19et courir
00:18:20parce qu'il y en a certains
00:18:21qui essaient de nous rattraper.
00:18:22Mais nous,
00:18:23notre groupe,
00:18:24on ne nous a pas plus cru
00:18:25que ça après.
00:18:26Mais bon.
00:18:27Un dernier mot encore
00:18:28parce que quand même,
00:18:29malgré tout,
00:18:30ce que vous avez fait,
00:18:31c'est très courageux,
00:18:32c'est certain,
00:18:33mais c'est de la provocation
00:18:34en même temps.
00:18:35C'est ce qu'on va vous répondre
00:18:36forcément
00:18:37sur ce plateau.
00:18:38On va dire
00:18:39que c'est de la provocation.
00:18:40Finalement,
00:18:41vous cherchez ce type de réaction
00:18:42pour faire du buzz derrière.
00:18:45Qu'est-ce que vous répondez
00:18:46à ceux qui vous disent ça ?
00:18:47C'est ce que je vous ai dit
00:18:48tout à l'heure.
00:18:49En fait,
00:18:50on ne sait plus quoi faire
00:18:51pour dénoncer l'inaction
00:18:52et l'hypocrisie de la gauche.
00:18:53Donc,
00:18:54on essaie d'employer,
00:18:55on emploie un petit peu
00:18:56des actions-chocs,
00:18:57des actions qui sont risquées.
00:18:58Mais en fait,
00:18:59on n'en peut plus
00:19:00de cette hypocrisie.
00:19:01Et d'ailleurs,
00:19:02on l'a vu avec Sophie Binet,
00:19:03en fait,
00:19:04on se rend bien compte
00:19:05que ce n'est pas
00:19:06la cause des femmes
00:19:07qui est défendue.
00:19:08C'est,
00:19:09dans tous les cas,
00:19:10vu qu'on est catégorisé
00:19:11à droite
00:19:12ou de l'extrême droite,
00:19:13voilà,
00:19:14ils veulent nous faire du mal.
00:19:15Enfin,
00:19:16envers et contre tout.
00:19:17Ils abandonnent
00:19:18la cause féministe.
00:19:19Oui,
00:19:20exactement.
00:19:21Ils abandonnent
00:19:22la cause féministe.
00:19:23Comment ça les arrange ?
00:19:24La cause politique
00:19:25passe devant
00:19:26la cause féministe
00:19:27dans un cas comme ça.
00:19:28Il y a Mathias Leboeuf
00:19:29qui ne va pas être pote
00:19:30avec vous,
00:19:31je vous le dis tout de suite,
00:19:32mais il y a une question
00:19:33à vous poser.
00:19:34Oui,
00:19:35je voulais vous poser
00:19:36une question.
00:19:37Vous êtes quand même
00:19:38venu à cette manifestation
00:19:39pour,
00:19:40comment dire,
00:19:41rappeler que
00:19:42le Front Populaire
00:19:43était un ramassis
00:19:44d'agresseurs violents,
00:19:45de soutiens de terroristes
00:19:46et d'antisémites.
00:19:47C'est bien ça ?
00:19:48Oui,
00:19:49tout à fait.
00:19:50Ça,
00:19:51c'est ce que vous avez publié
00:19:52sur le collectif Nemesis.
00:19:53Donc,
00:19:54vous vous étonnez un peu
00:19:55de la réaction,
00:19:56ensuite,
00:19:57que la réaction soit violente.
00:19:58Non,
00:19:59ça ne justifie pas les coups.
00:20:00Juste,
00:20:01ça ne justifie aucunement
00:20:02la violence.
00:20:03Et je condamne
00:20:04toute forme de violence.
00:20:05Mais,
00:20:06juste une chose,
00:20:07quand on traite les gens
00:20:08d'antisémites,
00:20:09de soutien du terrorisme
00:20:10et d'être violents
00:20:11avec les femmes,
00:20:12qu'est-ce que vous attendez
00:20:13comme réaction ?
00:20:14Vous attendez
00:20:15qu'ils vous embrassent ?
00:20:16Il y en a,
00:20:17ils vont répondre.
00:20:18Excusez-moi,
00:20:19à aucun moment,
00:20:20sur nos bancaires,
00:20:21il y a écrit
00:20:22antisémites.
00:20:23En fait,
00:20:24ce n'est pas nous
00:20:25qui les avons accusés de ça,
00:20:26c'est qu'ils ont été convoqués
00:20:27par la justice
00:20:28pour apologie du terrorisme.
00:20:29C'est ce que vous avez publié
00:20:30sur votre compte
00:20:31du collectif Nemesis.
00:20:32Donc,
00:20:33ce n'est pas moi
00:20:34qui l'invente,
00:20:35ce n'est pas la justice
00:20:36qui l'invente.
00:20:37Laissez-les répondre.
00:20:38Non, non,
00:20:39mais,
00:20:40vous avez une réponse.
00:20:41Ce ne sont pas
00:20:42les femmes qu'on a inventées.
00:20:43C'est des recherches
00:20:44qu'on a faites.
00:20:45Ces gens ont littéralement
00:20:46été accusés ou condamnés
00:20:47pour ces choses.
00:20:48Donc,
00:20:49on n'a pas inventé ça
00:20:50et on est venu simplement
00:20:51pour rappeler
00:20:52ces faits
00:20:53qui sont arrivés,
00:20:54tout simplement.
00:20:55Mais,
00:20:56vous faites quand même
00:20:57un amalgame
00:20:58en disant que
00:20:59le Nouveau Front Populaire
00:21:00est un ramassis
00:21:01de gens violents,
00:21:02de terroristes,
00:21:03de soutiens terroristes
00:21:04et d'antisémites.
00:21:05C'est ce que vous écrivez.
00:21:06Donc,
00:21:07comment voulez-vous ?
00:21:08Soit vous cherchez les coups.
00:21:09Non,
00:21:10pas les coups.
00:21:11Arrêtez de dire
00:21:12vous cherchez les coups.
00:21:13Arrêtez de dire
00:21:14vous cherchez,
00:21:15s'il vous plaît,
00:21:16vous cherchez des réactions,
00:21:17vous cherchez des cris,
00:21:18de la colère,
00:21:19pas les coups.
00:21:20On ne peut pas dire
00:21:21qu'elles cherchent les coups.
00:21:22Personne ne cherche
00:21:23les coups dans la vie.
00:21:24Non,
00:21:25mais,
00:21:26ce que je veux dire,
00:21:27c'est que forcément…
00:21:28Non,
00:21:29on est d'accord là-dessus.
00:21:30Moi,
00:21:31je condamne…
00:21:32On est contre la haine
00:21:33et laisser 10 jeunes femmes
00:21:34d'une vingtaine d'années
00:21:35se faire lâcher
00:21:36parce qu'on est arrivés
00:21:37avec des bancaires.
00:21:38Effectivement,
00:21:39comme Yann Mal hadit,
00:21:40les bancaires avéraient
00:21:41après qu'il y ait une lutte.
00:21:42Ce que je veux dire,
00:21:43c'est que…
00:21:44Mais pendant la manifestation,
00:21:45ce qu'on est venu dénoncer,
00:21:46c'est les investitures
00:21:47qui, pour nous,
00:21:48sont catastrophiques
00:21:49et dangereuses
00:21:50pour les femmes
00:21:51mais aussi pour la France,
00:21:52évidemment.
00:21:53Tout pacifiquement,
00:21:54effectivement,
00:21:55on s'attendait à des réactions
00:21:56mais là,
00:21:57on s'attendait à des réactions
00:21:58sur des personnes,
00:21:59des filles,
00:22:00des femmes
00:22:01et des hommes
00:22:02de tout âge
00:22:03et de tout milieu,
00:22:04j'imagine,
00:22:05viennent nous sauter dessus.
00:22:06Juste,
00:22:07on fait tourner la parole.
00:22:08Juste,
00:22:09on fait tourner la parole.
00:22:10Victor Hérault.
00:22:11Alors,
00:22:12je passe très rapidement
00:22:13sur la question
00:22:14de est-ce que
00:22:15c'est de la provocation,
00:22:16etc.
00:22:17Ça fait 40 ans
00:22:18qu'on dit que le RN
00:22:19est un parti raciste
00:22:20et qu'il y a des gens
00:22:21qui, en marge des manifestations,
00:22:22le crient aux manifestants.
00:22:23Si les manifestants
00:22:24venaient tabasser ces manifestants-là,
00:22:25on ne dirait pas
00:22:26que c'est une provocation.
00:22:27Alors,
00:22:28le RN,
00:22:29objectif,
00:22:30c'est une action assez habituelle
00:22:31du collectif Nemesis
00:22:32dont le but est en fait
00:22:33d'infiltrer des manifestations
00:22:34de gauche
00:22:35pour venir
00:22:36en pointer les contradictions.
00:22:37À l'intérieur même,
00:22:38elle cherche effectivement une réaction
00:22:39mais c'est pour pointer
00:22:40les contradictions
00:22:41des manifestants.
00:22:42Là,
00:22:43quelle est la contradiction
00:22:44qui est pointée ?
00:22:45Ce sont des antifascistes
00:22:46qui d'ailleurs
00:22:47se mettent à faire
00:22:48un clapping antifasciste
00:22:49derrière par exemple
00:22:50Spavlovia.
00:22:51Lancé par la patronne de la CGT.
00:22:52Exactement.
00:22:53Mais ce sont des antifascistes
00:22:54qui tabassent
00:22:55du fascisme.
00:22:56Ensuite,
00:22:57là où elles ont
00:22:58démontré une contradiction
00:22:59dingue,
00:23:00c'est effectivement
00:23:01la réaction de Sophie Binet
00:23:02qui dit
00:23:03bravo, bravo
00:23:04d'avoir frappé ces gens,
00:23:05bravo d'avoir frappé ces gens.
00:23:06Mais il faut savoir que ça,
00:23:07c'est très important
00:23:08de le mettre en avant.
00:23:09Pourquoi ?
00:23:10Parce que ça révèle
00:23:11qu'à la gauche,
00:23:12la gauche radicale,
00:23:13il y a une légitimation
00:23:14de la violence physique
00:23:15et il peut y avoir
00:23:16une légitimation
00:23:17de la violence physique
00:23:18et j'ai d'ailleurs retrouvé
00:23:19une interview de 2016
00:23:20de Jean-Luc Mélenchon
00:23:21qui disait
00:23:22je combats le recours
00:23:23à la violence physique
00:23:24non pas parce qu'elle
00:23:25est intrinsèquement
00:23:26violente
00:23:27mais parce que stratégiquement
00:23:28ça peut poser problème
00:23:29parce que ça peut effrayer
00:23:30des électeurs.
00:23:31Autrement dit,
00:23:32si ça nous permettait
00:23:33de gagner dans les urnes,
00:23:34pourquoi pas aller agresser
00:23:35physiquement des gens.
00:23:36On n'entend jamais ça,
00:23:37jamais, jamais ça
00:23:38dans la droite,
00:23:39même la plus dure,
00:23:40jamais personne.
00:23:41Juste avant d'écouter
00:23:42Michel Payet,
00:23:43on va réécouter
00:23:44Sophie Binet
00:23:45parce que pour moi
00:23:46c'est un des éléments clés
00:23:47de cette soirée
00:23:48et ça dure 8 secondes.
00:23:49On réécoute Sophie Binet,
00:23:50écoutez ce qu'elle dit
00:23:51au micro.
00:23:53Bravo à toutes et tous
00:23:54pour avoir résisté
00:23:55à cette attaque fasciste
00:23:56du collectif Némesis.
00:23:59Michel Payet,
00:24:00comment vous réagissez
00:24:01quand vous entendez ça ?
00:24:02Écoutez, quand on voit
00:24:03qu'il y avait une dizaine
00:24:04de milliers de personnes
00:24:05qui manifestaient
00:24:06et qu'il y avait
00:24:07quelques dizaines de personnes
00:24:08dans ce collectif,
00:24:09je ne vois pas comment
00:24:10cette dizaine de personnes
00:24:11a fait une attaque
00:24:12face à ces 10 000 manifestants
00:24:13qu'il y avait sur cette place.
00:24:14Et puis comme je le disais
00:24:15tout à l'heure,
00:24:16quand les filles sont
00:24:17en minijupes,
00:24:18on ne dit pas
00:24:19qu'elles méritent
00:24:20d'être violées.
00:24:21Ça n'a rien à voir.
00:24:22Ah si,
00:24:23ça a tout à fait à voir.
00:24:24Des femmes,
00:24:25même, vous soyez d'accord
00:24:26ou pas d'accord ?
00:24:27Je n'ai pas dit
00:24:28qu'elles méritaient
00:24:29d'être tapées.
00:24:30Vous l'avez quand même
00:24:31plus ou moins dit.
00:24:32Elles cherchent la réaction
00:24:33et au passage,
00:24:34moi j'ai eu une information
00:24:35qui demanderait
00:24:36à être vérifiée,
00:24:37c'est qu'il y avait
00:24:38un service d'ordre
00:24:39d'une dizaine de manifestants.
00:24:40Moi ce qu'on m'a dit,
00:24:41c'est que les premiers
00:24:42à avoir distribué des coups,
00:24:43c'était le service d'ordre
00:24:44parce qu'ils se sentaient menacés.
00:24:45Et effectivement,
00:24:46les premiers à avoir tapé,
00:24:47il semblerait que ce soit
00:24:48le service d'ordre.
00:24:49Ce n'est pas ce qu'on voit
00:24:50sur les images.
00:24:51Excusez-moi,
00:24:52ce n'est pas ce qu'on voit
00:24:53sur les images.
00:24:54Les filles,
00:24:55vous pouvez répondre.
00:24:56Il y en a une à Aïs.
00:24:57Ensuite,
00:24:58on va faire
00:24:59le Cine News Info.
00:25:00Allez-y.
00:25:01Je le rappelle,
00:25:02c'était une boîte professionnelle.
00:25:03On ne voit pas d'image
00:25:04où c'est notre service d'ordre
00:25:05qui a commencé à frapper.
00:25:06Au contraire,
00:25:07ils sont là en carapace
00:25:08plutôt pour empêcher
00:25:09que des gens viennent vers nous.
00:25:10Parce que,
00:25:11premier réflexe,
00:25:12ils ont voulu nous arracher
00:25:13nos pancartes,
00:25:14puis petit à petit
00:25:15venir nous frapper.
00:25:16Eux,
00:25:17ils étaient là
00:25:18uniquement pour nous défendre.
00:25:19Désolée,
00:25:20mais je reviens juste
00:25:21sur ce que vous avez dit.
00:25:22Il y a quand même
00:25:23deux de ces personnes
00:25:24du service d'ordre
00:25:25qui ont fini
00:25:26avec des points de suture.
00:25:27Je rappelle qu'on a
00:25:28une militante
00:25:29qui a fait un séjour
00:25:30à l'hôpital
00:25:31parce qu'on pensait
00:25:32qu'elle avait
00:25:33une commotion cérébrale,
00:25:34donc un trauma crânien.
00:25:35Je ne suis pas sûre
00:25:36parce que vous essayez
00:25:37de justifier le fait
00:25:38qu'on ait frappé.
00:25:39Je ne justifie pas.
00:25:40Je ne suis pas sûre
00:25:41que ça mérite tout ça
00:25:42juste pour des pancartes.
00:25:43Juste une chose,
00:25:44je n'accepte pas
00:25:45votre violence
00:25:46et votre agression
00:25:47aucunement.
00:25:48Donc vous la condamnez ?
00:25:49Je la condamne,
00:25:50c'est très clair.
00:25:51Néanmoins,
00:25:52si vous venez avec
00:25:53un service d'ordre
00:25:54d'une dizaine de...
00:25:55Pour se protéger,
00:25:56elles auraient fini
00:25:57à l'hôpital.
00:25:58Vous y avez pensé ?
00:25:59Ils ont pensé
00:26:00qu'elles allaient être attaquées
00:26:01parce qu'elles connaissent
00:26:02ce type de réaction,
00:26:03c'est normal.
00:26:04Le problème,
00:26:05c'est la réaction.
00:26:06Dénoncer la violence
00:26:07de ces gens,
00:26:08c'est qu'on la connaît déjà,
00:26:09on sait déjà
00:26:10ce qui va se passer
00:26:11au bout d'un moment.
00:26:12Bien sûr.
00:26:13On va faire le CNews Info
00:26:14et juste après,
00:26:15on va parler d'une autre scène
00:26:16sur Alice cette fois.
00:26:17C'est Jean-Luc Mélenchon
00:26:18hier soir sur M6
00:26:19qui a expliqué
00:26:20que la carte
00:26:21d'un flic en moins
00:26:22c'est un vote Rennes en moins,
00:26:23c'était de l'humour.
00:26:24On en parle dans un instant.
00:26:25Le CNews Info
00:26:26c'est signé Somaya Labidi.
00:26:27Un nouveau record
00:26:31de la population carcérale,
00:26:33presque 77 900 détenus
00:26:35au 1er juin en France
00:26:36selon les derniers chiffres
00:26:37du ministère de la Justice.
00:26:39Une tendance à la hausse
00:26:41qui se dessine
00:26:42depuis neuf mois
00:26:43consécutifs maintenant.
00:26:44Après l'accalmie,
00:26:45regain de tensions
00:26:46en Nouvelle-Calédonie,
00:26:47rassemblement interdit
00:26:48ce week-end,
00:26:49des couvre-feu
00:26:50prolongés jusqu'au 8 juillet,
00:26:51annonce du Haut-Commissariat
00:26:52de l'Archipel
00:26:53pour casser la reprise
00:26:54de la mobilisation
00:26:55et des barrages.
00:26:56Et puis,
00:26:57un premier débat
00:26:58et beaucoup d'inquiétude.
00:26:59Donald Trump et Joe Biden
00:27:00se sont affrontés
00:27:01hier soir.
00:27:02Le républicain
00:27:03n'a pas retenu les coups
00:27:04ni les attaques personnelles
00:27:05face à un Joe Biden
00:27:06qui avait du mal
00:27:07à répondre
00:27:08et dont la performance
00:27:09a été déçue.
00:27:1111h05 sur CNews,
00:27:12le débat est toujours à fond
00:27:13sur ce plateau.
00:27:14Vous en avez l'habitude
00:27:15tous les jours
00:27:16et tous les matins.
00:27:17Merci pour votre fidélité
00:27:18au passage
00:27:19puisque tous les matins,
00:27:20on est premiers à rechercher
00:27:21l'info grâce à vous.
00:27:22Donc, merci beaucoup.
00:27:23Un flic en moins,
00:27:24c'est un vote
00:27:25pour le Rassemblement National
00:27:26en moins.
00:27:27Cette pancarte,
00:27:28vous l'avez peut-être vue
00:27:29dans certaines manifestations,
00:27:30elle est honteuse.
00:27:31Cette pancarte,
00:27:32interrogée hier
00:27:33sur M6,
00:27:34Jean-Luc Mélenchon
00:27:35a déclaré simplement
00:27:36que c'était de l'humour
00:27:37en fait.
00:27:38Jean-Luc Mélenchon
00:27:39a déclaré simplement
00:27:40que c'était de l'humour.
00:27:41On a le droit de rigoler,
00:27:42a-t-il dit.
00:27:43Eh bien, rigolons avec lui.
00:27:44Extrait.
00:27:45Dans les cortèges
00:27:46qui vous soutiennent souvent
00:27:47en tant qu'un flic mort,
00:27:48c'est un vote
00:27:49pour le RN
00:27:50en moins.
00:27:51Ou que tout le monde
00:27:52déteste la police.
00:27:53Qu'est-ce que vous dites
00:27:54aux gens qui disent ça ?
00:27:55Je ne dis pas que vous dites ça,
00:27:56je dis qu'est-ce que vous dites
00:27:57à ceux qui disent ça ?
00:27:58C'est absurde
00:27:59mais on a le droit
00:28:00de rigoler aussi, non ?
00:28:01Pas sur la mort des gens
00:28:02mais quand des gamins disent…
00:28:03C'est pas drôle.
00:28:05Jean-Christophe Gagnon,
00:28:06comment vous réagissez
00:28:07quand vous entendez ça ?
00:28:08Eh bien, on va le relier
00:28:09avec ce qu'on s'est dit
00:28:10juste avant.
00:28:11C'est-à-dire qu'on est
00:28:12dans un contexte aujourd'hui
00:28:13qui a perdu toutes ses boussoles
00:28:14mais pour des raisons
00:28:15qui sont objectivement stratégisées.
00:28:16C'est-à-dire que ce n'est pas
00:28:17du tout quelque chose
00:28:18qui est juste la réaction.
00:28:19Et à la fois,
00:28:20chez Sophie Binet,
00:28:21c'est la présidente de la CGT,
00:28:22ce n'est pas la présidente
00:28:23d'un parti politique
00:28:24sur un meeting,
00:28:25si vous voulez.
00:28:26On est dans un contexte
00:28:27qui est très différent
00:28:28de ce qu'on pouvait exprimer
00:28:30qui n'aurait jamais osé
00:28:31dire ce qu'elle a dit
00:28:32et qui n'oserait jamais,
00:28:33si vous voulez,
00:28:34enfiler le costume
00:28:35de chef de parti politique
00:28:36alors qu'on est la tête
00:28:37de la CGT.
00:28:38Alors, c'est un contexte
00:28:39très nouveau.
00:28:40Mais qui dit bien, là aussi,
00:28:41qu'on a basculé
00:28:42dans un nouveau monde.
00:28:43De l'autre côté,
00:28:44on a Jean-Luc Mélenchon
00:28:45qui, lui,
00:28:46en maître tacticien,
00:28:47a posé les bases
00:28:48de quelque chose
00:28:49qui lui permet
00:28:50de continuer à croître,
00:28:51en tout cas,
00:28:52de se défendre
00:28:53dans le temps présent,
00:28:54de se défendre d'une chute
00:28:55pour aller filer
00:28:56à l'intérieur du nouveau front
00:28:57politique.
00:28:58Du nouveau front populaire,
00:28:59à la fois avant les européennes,
00:29:00pendant les européennes
00:29:01et puis maintenant
00:29:02pendant la législative,
00:29:03à la faveur de quoi ?
00:29:04De se coller à la bulle
00:29:05d'antisémitisme
00:29:06qui est montée
00:29:07depuis le 7 octobre
00:29:08dans ce pays
00:29:09et sans aucune...
00:29:10Je ne juge pas le fond, hein.
00:29:11Encore une fois,
00:29:12je dis le réel,
00:29:13ce qui s'est passé.
00:29:14Il s'est collé à la bulle.
00:29:15Il s'est collé à la bulle
00:29:16parce qu'il en avait besoin
00:29:17sur le plan électoral
00:29:18et que c'est un pari qui est fait
00:29:19qui est même décrit
00:29:20sur quelque chose
00:29:21d'un temps plus long,
00:29:22la créolisation
00:29:23sur l'STT française
00:29:25Là,
00:29:26où c'est terrible,
00:29:27c'est que
00:29:28quand ça se retourne contre lui
00:29:29sur le côté tactique,
00:29:30pour le coup,
00:29:31il est capable
00:29:32de repousser
00:29:33d'un revers comme ça
00:29:34aussi simple
00:29:35avec un sourire
00:29:36qui en dit long
00:29:37de sa sincérité.
00:29:38C'est-à-dire que
00:29:39il ne rigole pas.
00:29:40Il le pense vraiment
00:29:41sur le fond.
00:29:42Pour quelqu'un d'ailleurs
00:29:43qui vient du Part socialiste
00:29:44et qui a été très différent
00:29:45dans un temps,
00:29:46il était sénateur socialiste
00:29:47je le rappelle
00:29:48pendant très longtemps.
00:29:49Il a été ministre.
00:29:50Il a été ministre.
00:29:51Je pense qu'il avait raison.
00:29:52Non, mais aussi.
00:29:54Le sénateur socialiste
00:29:56qu'il était,
00:29:57elle ne pensait pas ça du tout.
00:29:58Encore, il faudrait peut-être
00:29:59le savoir à ce moment-là.
00:30:00Mais là, aujourd'hui,
00:30:01c'est très différent.
00:30:02Donc, on est face
00:30:03à un contexte politique
00:30:04je vous le redis
00:30:05qui est très intense,
00:30:06très tendu.
00:30:07On l'a vu
00:30:08ces derniers jours
00:30:09se développer.
00:30:10Et c'est très inquiétant
00:30:11parce que ce qui s'est passé là
00:30:12m'inquiète moi davantage
00:30:13pour la semaine qui vient.
00:30:14C'est-à-dire que pour le coup...
00:30:15On en parlera tout à l'heure.
00:30:16On en parlera à partir de midi
00:30:17avec un policier
00:30:18qui sera avec nous.
00:30:19Sur cette phrase,
00:30:20en particulier,
00:30:22il était ce matin
00:30:23sur CNews et il dit
00:30:24ça me donne envie de vomir.
00:30:25Oui.
00:30:26Je dois dire que je trouve ça
00:30:27absolument ignoble
00:30:28que c'est un manque
00:30:29de respect total
00:30:30vis-à-vis des policiers.
00:30:31Notamment,
00:30:32quand on parle
00:30:33des policiers morts,
00:30:34c'est policiers
00:30:35qui meurent pour la France.
00:30:36Souvent, je rappelle
00:30:37qu'l'année dernière,
00:30:38il y en a neuf
00:30:39qui sont morts en service.
00:30:40Il y a 40 blessés
00:30:41tous les jours.
00:30:42Il y en a 12 par jour
00:30:43qui sont blessés
00:30:44suite à des violences
00:30:45qu'on vise à leur encontre.
00:30:46Et on a un mec,
00:30:47Mélenchon,
00:30:48qui, bon,
00:30:49ce n'est pas la première fois
00:30:50qu'il est blessé.
00:30:51C'est une autre chose.
00:30:52Mais là, je crois
00:30:53qu'il est allé trop loin.
00:30:54Alors, si lui,
00:30:55il a le droit de dire
00:30:56que c'est une blague,
00:30:57moi, j'ai le droit de dire
00:30:58qu'il me donne envie
00:30:59de vomir.
00:31:00Et en fait,
00:31:01il donne envie de vomir
00:31:02à tous les policiers
00:31:03qui entendent ça
00:31:04parce que c'est un manque
00:31:05de respect total.
00:31:06En ce qui concerne
00:31:07ses propositions,
00:31:08bien sûr,
00:31:09qu'on les connaît,
00:31:10il veut dissoudre
00:31:11la Bravem,
00:31:12qui font un travail
00:31:13remarquable
00:31:14dans les manifestations
00:31:15qui sont envahies d'antifa
00:31:16et qui dégradent
00:31:17la voie publique
00:31:18et qui massacrent
00:31:19les armes à papa
00:31:20à la tête des individus
00:31:21qui nous jettent
00:31:22des pavés
00:31:23et qui blessent
00:31:24les policiers.
00:31:25En fait,
00:31:26il veut donner aussi
00:31:27des récépissés
00:31:28de contrôle d'identité.
00:31:29On a suffisamment
00:31:30de problèmes
00:31:31lors des contrôles.
00:31:32Aujourd'hui,
00:31:33il faudra en plus
00:31:34qu'on établisse
00:31:35un document
00:31:36pour dire
00:31:37on vous a contrôlé.
00:31:38Bon, en fait,
00:31:39on est à l'envers
00:31:40de ce qu'on doit faire.
00:31:41On est en direct
00:31:42avec Amaury Brelet
00:31:43qui est rédacteur en chef
00:31:44à Valeurs Actuelles.
00:31:45Amaury,
00:31:46je voulais vous avoir
00:31:47parce que vous avez pu
00:31:48entendre que Rudy Mana
00:31:49vous dites
00:31:50c'est à vomir
00:31:51et vous dites
00:31:52au fond,
00:31:53c'est la haine
00:31:54de la police décomplexée.
00:31:55Oui,
00:31:56bonjour Jean-Marc.
00:31:57En effet,
00:31:58il faut insister,
00:31:59je crois que ça n'est pas du tout
00:32:00un dérapage.
00:32:01Mélenchon aujourd'hui
00:32:02est le visage
00:32:03de la haine anti-flic.
00:32:04Il crache sur la police
00:32:05depuis des années,
00:32:06il la diffame,
00:32:07il l'accuse de racisme,
00:32:08il l'accuse de tuer
00:32:09tout en réclamant d'ailleurs
00:32:10son désarmement maximal
00:32:11et ce faisant,
00:32:12il jette de l'huile sur le feu,
00:32:13il met en danger les policiers
00:32:14en armant idéologiquement
00:32:15les voyous.
00:32:1615 000 policiers
00:32:17ont été blessés
00:32:18l'année dernière,
00:32:19dont 5 500
00:32:20par des violences
00:32:21et comme l'a rappelé
00:32:22très justement Rudy Mana,
00:32:239 en sont morts.
00:32:24Il est complice
00:32:25de facto aujourd'hui
00:32:26des militants d'ultra-gauche
00:32:27dont certains
00:32:28attaquent les policiers
00:32:29régulièrement
00:32:30à coup de cocktail Molotov.
00:32:31On l'a encore vu régulièrement
00:32:32et très récemment
00:32:33lors des manifestations
00:32:34contre l'A69.
00:32:35Il est aussi,
00:32:36il faut le préciser,
00:32:37un proche
00:32:38des antifas
00:32:39puisqu'il est proche
00:32:40d'un certain Hazem El Moukadem
00:32:41comme on l'a révélé
00:32:42dans Valeurs Actuelles
00:32:43qui est une figure
00:32:44anti-flic
00:32:45de Marseille
00:32:46et qui est un adepte
00:32:47des opérations coup de poing.
00:32:48Il a évidemment copiné
00:32:49avec Raphaël Arnault
00:32:50qu'on ne présente plus,
00:32:51le leader anti-fas
00:32:52de la Jeune Garde.
00:32:53Lui, trois fois fichier,
00:32:54faut-il le rappeler.
00:32:55Lui et sa milice
00:32:56sont d'ailleurs visés
00:32:57par des plaintes
00:32:58pour des violences
00:32:59et des menaces de mort.
00:33:00Bref, Mélenchon,
00:33:01aujourd'hui,
00:33:02c'est un fasciste dans l'âme,
00:33:03c'est une honte,
00:33:04c'est un danger public
00:33:05pour les policiers,
00:33:06pour les juifs,
00:33:07pour les Français en général
00:33:08et même aujourd'hui,
00:33:09à gauche
00:33:10et au Nouveau Front Populaire,
00:33:11personne ne veut plus lui.
00:33:12Amaury,
00:33:13on se posait la question
00:33:14tout à l'heure sur ce plateau
00:33:15de savoir s'il le pense vraiment
00:33:16ou s'il utilise, au fond,
00:33:17cette rhétorique
00:33:18pour plaire à un certain public
00:33:19et pour essayer
00:33:20de gagner des voix
00:33:21pour les élections.
00:33:22Quel est votre sentiment à vous ?
00:33:23C'est les deux.
00:33:24D'abord par idéologie
00:33:25parce que c'est quelqu'un
00:33:26qui est opposé par principe
00:33:27à l'autorité,
00:33:28à l'autorité de l'État
00:33:29et donc à son bras armé
00:33:30que sont les policiers
00:33:31et puis évidemment
00:33:32par clientélisme.
00:33:33Là, il vise très clairement
00:33:34à l'autorité de l'État
00:33:35et donc à son bras armé
00:33:36que sont les policiers
00:33:37et puis évidemment
00:33:38par clientélisme.
00:33:39Là, il vise très clairement
00:33:40à séduire,
00:33:41à racoler les voix
00:33:42dans les banlieues
00:33:43où l'on sait
00:33:44que les policiers
00:33:45sont très mal vus.
00:33:46Mais je rappelle quand même
00:33:47que pour ce qui est
00:33:48des Français,
00:33:49eux ont fait leur choix.
00:33:50M. Jean-Luc Mélenchon
00:33:51est à 14 % aujourd'hui
00:33:52de code de popularité.
00:33:53C'est 5 fois moins
00:33:54que celle de la police
00:33:55pour qui 70 % des Français
00:33:56gardent leur confiance.
00:33:57Donc le peuple aujourd'hui
00:33:58a très clairement
00:33:59choisi son camp.
00:34:00Merci beaucoup
00:34:01Amaury Brelé.
00:34:02Merci à vous.
00:34:03Merci à vous.
00:34:04Merci à vous.
00:34:05Merci à vous.
00:34:06Merci beaucoup
00:34:07Amaury Brelé,
00:34:08rédacteur en chef à Valeurs Actuelles
00:34:09d'avoir été en direct avec nous.
00:34:10Michel Fayard,
00:34:11vous êtes politologue.
00:34:12Comment vous analysez-vous
00:34:13ce positionnement ?
00:34:14Là, je parle juste
00:34:15du positionnement politique
00:34:16de Jean-Luc Mélenchon.
00:34:17Il s'inscrit, je pense,
00:34:18dans toute cette idée
00:34:19de gauche radicale
00:34:20qui ne vise plus
00:34:21à gouverner le pays
00:34:22mais qui vise uniquement
00:34:23à provoquer,
00:34:24en fait à faire
00:34:25ce qu'autrefois
00:34:26le Front National
00:34:27de Jean-Marie Le Pen faisait
00:34:28c'est-à-dire de gagner
00:34:29en popularité
00:34:30mais ne pas viser
00:34:31le gouvernement,
00:34:32ne pas viser
00:34:33à prendre le pouvoir.
00:34:34Ça veut dire qu'il a abandonné
00:34:36le gouvernement
00:34:37ou aujourd'hui,
00:34:38ce qu'il veut,
00:34:39c'est bordéliser le pays
00:34:40comme on le dit.
00:34:41Moi, je pense qu'aujourd'hui,
00:34:42on a une gauche
00:34:43qui ne veut plus gouverner,
00:34:44une gauche qui est aujourd'hui
00:34:45uniquement dans la radicalisation
00:34:46et au contraire,
00:34:47un rassemblement national
00:34:48qui s'est arrangé
00:34:50en termes de présentation
00:34:52pour pouvoir gouverner.
00:34:53Donc, il y en a...
00:34:54Aujourd'hui,
00:34:55moi, je pense
00:34:56que la gauche est partie
00:34:57pour au moins 10 ans
00:34:58en dehors du pouvoir
00:34:59parce qu'elle,
00:35:00de par son positionnement
00:35:01qui est contre
00:35:02les institutions de l'État
00:35:03pour la violence dans la rue
00:35:04comme on l'a vu hier
00:35:05pour l'antisémitisme
00:35:06voire même un jeu
00:35:07avec l'islamisme,
00:35:08ça fait quand même
00:35:09beaucoup de choses
00:35:10qui font que,
00:35:11je pense,
00:35:12le peuple français
00:35:13qui souhaite,
00:35:14en général,
00:35:15l'ordre,
00:35:16va maintenir cette gauche
00:35:17en dehors du pouvoir
00:35:18pour un sacré temps.
00:35:19– Mathias Leboeuf,
00:35:20est-ce que vous êtes d'accord
00:35:21avec cette analyse
00:35:22sur le fait que...
00:35:23C'est ce qu'on disait
00:35:24à une époque
00:35:25du Front National
00:35:26quand c'était le Front National,
00:35:27on disait
00:35:28le Front National,
00:35:29finalement,
00:35:30ne cherche pas à gouverner,
00:35:31il veut juste semer la pagaille.
00:35:32Là, Michel Fayad
00:35:33nous explique qu'au fond
00:35:34de la rue,
00:35:35la gauche,
00:35:36elle veut juste semer la pagaille
00:35:37et ne cherche plus à gouverner.
00:35:38Est-ce que vous êtes d'accord
00:35:39avec l'analyse ?
00:35:40– Non, pas totalement.
00:35:41Je vais reprendre d'ailleurs
00:35:42ce qu'a dit Amaury Brunet
00:35:43à un moment donné,
00:35:44vous voyez,
00:35:45comme quoi on peut reprendre
00:35:46des analyses du rassemblement
00:35:47de valeur actuelle.
00:35:48– De valeur actuelle, oui.
00:35:49– Moi, je crois que,
00:35:50si la gauche veut,
00:35:51quand même,
00:35:52aujourd'hui,
00:35:53la gauche pense qu'elle a eu
00:35:54une occasion
00:35:55de pouvoir éventuellement gouverner
00:35:56et c'est pour ça
00:35:57que, justement,
00:35:58le nouveau Front Populaire
00:35:59est fait.
00:36:00Ça, c'est la première chose.
00:36:01Après,
00:36:02ce que je trouvais intéressant
00:36:03dans ce que disait
00:36:04Amaury Brunet
00:36:05et qui rejoint
00:36:06votre analyse,
00:36:07c'est que je crois
00:36:08qu'il y a une fracture
00:36:09au sein même
00:36:10du parti de la France Insoumise
00:36:14et que, effectivement,
00:36:17la France Insoumise
00:36:18est elle-même coupée en deux
00:36:20et qu'il y a une frange
00:36:22qui devrait chercher
00:36:25à exfiltrer Jean-Luc Mélenchon
00:36:28et les gens qui sont
00:36:30dans son entourage proche.
00:36:31Parce que, franchement,
00:36:32dire un truc pareil,
00:36:34mais c'est une connerie énorme,
00:36:36c'est dégueulasse,
00:36:37c'est vraiment...
00:36:39Et puis, politiquement,
00:36:40effectivement,
00:36:41c'est ravageur.
00:36:43Et surtout,
00:36:44en plus,
00:36:45c'est dégueulasse
00:36:46vis-à-vis de toute la police
00:36:47qui, déjà,
00:36:48s'est identifiée la police
00:36:49au Rassemblement National,
00:36:50ce qui est une connerie
00:36:51parce qu'on a encore
00:36:52une police républicaine
00:36:53et qui n'est pas
00:36:54une police d'extrême droite
00:36:55et c'est honteux par rapport à...
00:36:56Moi, je viens entendre
00:36:57ce que vous dites,
00:36:58Mathias Leboeuf,
00:36:59en disant qu'il y a
00:37:00quelqu'un qui veut l'exfiltrer.
00:37:01Moi, je ne pense pas.
00:37:02Parce que si on exfiltre...
00:37:03Attendez, écoutez-moi.
00:37:04Si on exfiltre Mélenchon,
00:37:05je pense qu'il y en a un autre
00:37:06à exfiltrer,
00:37:07c'est Poutou.
00:37:08Attendez,
00:37:09parce que les propos de Poutou
00:37:10sont aussi inadmissibles
00:37:11et insupportables.
00:37:12La seule différence,
00:37:13c'est qu'hier soir,
00:37:14j'ai regardé le débat
00:37:15sur France 2
00:37:16et qu'est-ce qu'il fait fort ?
00:37:17Le Parti Socialiste,
00:37:18on l'appelle,
00:37:19il se félicite
00:37:20que Poutou soit là.
00:37:21Il le cite,
00:37:22nommément.
00:37:23Il va le chercher,
00:37:24il va le citer
00:37:26en disant qu'il est fier
00:37:27que Poutou soit avec lui.
00:37:28Donc, il ne cherche pas
00:37:29à exfiltrer ces gens-là.
00:37:30Écoutez,
00:37:31Olivier Faure,
00:37:32c'était à la fin du débat,
00:37:33hier,
00:37:34je suis resté comme ça
00:37:35sur mon siège.
00:37:36Je vous dis,
00:37:37ce n'est pas possible
00:37:38qu'il aille le chercher lui.
00:37:39Écoutez.
00:37:40J'assume tout le monde.
00:37:41J'assume le fait
00:37:42que nous avons,
00:37:43dans un même réflexe,
00:37:44fait le choix ensemble
00:37:45de Raphaël Glucksmann
00:37:47jusqu'à Philippe Poutou.
00:37:49Il s'en félicite.
00:37:50C'est une honte
00:37:51pour le Parti Socialiste.
00:37:52Excusez-moi.
00:37:53Le Parti Socialiste
00:37:54est un trotskiste
00:37:55comme le NPA.
00:37:56Oui, mais bon.
00:37:57Ce n'est pas ça,
00:37:58le Parti Socialiste.
00:37:59Ce n'est pas les idées
00:38:00défendues par le NPA.
00:38:01Excusez-moi.
00:38:02Le rassemblement
00:38:03des forces de gauche
00:38:04ennuie forcément.
00:38:05Et le grand objectif,
00:38:06c'est d'insérer des coins
00:38:07et de diviser,
00:38:08de fracturer
00:38:09ce front populaire.
00:38:10Non, pas le NPA.
00:38:11Excusez-moi.
00:38:12Vous savez les idées
00:38:13diffusées par le NPA.
00:38:14Vous les connaissez.
00:38:15Il y a de l'antisémitisme.
00:38:16Il y a de l'apologie.
00:38:17Il y a de l'apologie
00:38:18pour le NPA.
00:38:19Il y a de l'apologie
00:38:20pour le NPA.
00:38:21Il y a de l'antisémitisme.
00:38:22Il y a de l'apologie.
00:38:23Il y a de l'apologie
00:38:24de la violence.
00:38:25C'est honteux
00:38:26que les socialistes…
00:38:27Mais ce n'est pas votre gauche.
00:38:28Mais justement,
00:38:29c'est pour ça que je vous le dis.
00:38:30Et normalement,
00:38:31ça ne devrait pas être
00:38:32celle d'Olivier Faure.
00:38:33Ce n'est pas ça,
00:38:34le Parti Socialiste.
00:38:35Je pense qu'effectivement,
00:38:36en termes de communication politique,
00:38:37Olivier Faure
00:38:38fait une énorme erreur
00:38:39parce qu'il n'a pas besoin de ça.
00:38:40En plus, ça ne représente rien,
00:38:41le NPA.
00:38:42C'est ça.
00:38:43C'est ce que je voulais dire.
00:38:44Donc, ça veut dire quelque chose.
00:38:51Et que Olivier Faure est nul.
00:38:53C'est ça.
00:38:54Jean-Christophe Gaillard.
00:38:55Moi, c'est vrai qu'Olivier Faure,
00:38:56parce qu'il a contribué finalement
00:38:57à maintenir
00:38:58le Parti Socialiste
00:38:59à l'Assemblée nationale
00:39:00par un accord électoral
00:39:01déjà préalable en 2022.
00:39:02Il s'y sentait.
00:39:03Il a vendu son âme.
00:39:04Il a vendu son âme.
00:39:05Si vous le félicitez,
00:39:06excusez-moi,
00:39:07si vous félicitez Olivier Faure
00:39:08parce qu'il a vendu son âme,
00:39:09excusez-moi,
00:39:10dans ce cas-là,
00:39:11vous félicitez le diable.
00:39:12Non.
00:39:13Mais il n'y a pas eu…
00:39:14Mais ça, c'est une autre affaire.
00:39:15Le Parti politique,
00:39:21il veut exister à l'Assemblée nationale.
00:39:22Si vous n'avez pas de député,
00:39:23si vous n'avez pas de voix
00:39:24à l'élection législative,
00:39:25vous n'existez plus
00:39:26en termes de financement.
00:39:27Et donc,
00:39:28qu'est-ce qui s'est passé
00:39:29le lendemain de la dissolution ?
00:39:30Parce qu'il faut se rappeler
00:39:31quand même que quelqu'un
00:39:32puissait sur un bouton
00:39:33et qu'on a créé une dissolution
00:39:34le soir d'une autre élection.
00:39:35Et donc,
00:39:36le lendemain en 24 heures,
00:39:37ils ont réussi,
00:39:38et je ne suis pas d'accord avec vous,
00:39:39ils ont réussi à créer
00:39:40un accord électoral.
00:39:41S'ils créent cet accord électoral,
00:39:42c'est qu'ils n'ont pas abandonné
00:39:44de l'accord électoral
00:39:45sur la stratégie potentielle
00:39:46d'un nouveau front populaire
00:39:47bien vendu en termes de narration
00:39:48au début en tout cas,
00:39:49en début en réalité.
00:39:50C'est l'idée même
00:39:51qu'il y a une opportunité
00:39:52non pas simplement
00:39:53de se sauver
00:39:54comme la dernière fois,
00:39:55mais de potentiellement arriver
00:39:56aux portes du pouvoir.
00:39:57Pas exactement au pouvoir,
00:39:58mais en tout cas
00:39:59aux portes du pouvoir.
00:40:00Donc,
00:40:01en nulle part,
00:40:02ils doivent abandonner.
00:40:03C'est la faiblesse
00:40:04d'Olivier Faure,
00:40:05hier soir.
00:40:06C'est la faiblesse d'Olivier Faure
00:40:07et c'est sa force aussi.
00:40:08C'est sa faiblesse
00:40:09parce que,
00:40:10évidemment,
00:40:11à la différence
00:40:12de la différence
00:40:13d'Hernande Madela,
00:40:14il arrive,
00:40:15il est imparti.
00:40:16Donc,
00:40:17il est lui-même.
00:40:18Il représentait
00:40:19le Front Populaire,
00:40:20hier soir.
00:40:21Il était là
00:40:22en tant que représentant
00:40:23du Front Populaire.
00:40:24Donc,
00:40:25il est multiple,
00:40:26composite,
00:40:27un poil gazeux,
00:40:28compliqué à gérer.
00:40:29Donc,
00:40:30en fait,
00:40:31en réalité,
00:40:32c'est là où ça devient compliqué.
00:40:33C'est l'idée que,
00:40:34effectivement,
00:40:35il y a une opportunité
00:40:36qu'ils l'ont saisie
00:40:37parce qu'ils ont envie,
00:40:38alors là,
00:40:39ne pensez pas
00:40:40qu'ils n'ont pas envie
00:40:41que ça soit lent.
00:40:42Donc,
00:40:43je bordélise un peu
00:40:44le truc de l'intérieur.
00:40:45Mais en même temps,
00:40:46si c'est possible pour moi,
00:40:47j'irai.
00:40:48Ils n'ont nullement abandonné
00:40:49l'idée d'être au pouvoir
00:40:50et je peux vous dire,
00:40:51même face à Emmanuel Macron...
00:40:52– D'accord,
00:40:53mais,
00:40:54excusez-moi,
00:40:55mais pourquoi ?
00:40:56Pourquoi ?
00:40:57Pourquoi ?
00:40:58Mais,
00:40:59ils ne tombent pas dans la caisse.
00:41:00– Non,
00:41:01il le veut.
00:41:02– Non,
00:41:03personne ne lui en parle.
00:41:04C'est ça.
00:41:05Si vous regardez,
00:41:06si vous regardez le débat hier,
00:41:07quand j'ai vu cette séquence
00:41:08et je l'ai sorti,
00:41:09c'est simple,
00:41:10c'est ça.
00:41:11On a une élection à deux tours.
00:41:12C'est hyper important.
00:41:13C'est sa base de premier tour.
00:41:14Comme le...
00:41:15– Oui,
00:41:16mais bon...
00:41:17– Enfin,
00:41:18c'est 2%,
00:41:19le NPA.
00:41:20Mais c'est minable.
00:41:21– C'est un système narratif
00:41:22qui dit,
00:41:23nous sommes les gauches
00:41:24tous ensemble.
00:41:25– Mathias,
00:41:26vous voulez ajouter quelque chose ?
00:41:27Personne ne va le chercher.
00:41:28C'est lui,
00:41:29c'est lui qui est fier
00:41:30d'être associé au NPA,
00:41:31aux idées nosa-bondes
00:41:32véhiculées par le NPA.
00:41:33– Et bien,
00:41:34donc,
00:41:35la conclusion,
00:41:36c'est qu'il est encore plus nul
00:41:37que ce que je pensais.
00:41:38– D'accord.
00:41:40– Il est vrai.
00:41:41– Je viens de me dire
00:41:42que historiquement,
00:41:43les gauches,
00:41:44la gauche plurielle comme ils aiment le dire,
00:41:45a toujours su,
00:41:46en période de crise,
00:41:47quand ils ont senti
00:41:48qu'ils pouvaient prendre le pouvoir,
00:41:49s'allier avec tout le monde à gauche
00:41:50et ils se pincent le nez
00:41:51et se disent,
00:41:52ce n'est pas grave,
00:41:53ce parti-là,
00:41:54on n'est pas d'accord.
00:41:55– Pourquoi s'inventer ?
00:41:56Il est sur un débat.
00:41:57– Est-ce qu'ils n'ont pas
00:41:58les mêmes volontés argumentales
00:41:59qu'il y a à droite ?
00:42:00Vous ne verrez jamais le RN
00:42:01se féliciter de s'allier avec Zemmour.
00:42:03Au contraire,
00:42:04La gauche, c'est l'envers parce que la gauche, ils se disent, ils ont une culture politique, ils savent très bien de n'en parler.
00:42:11Ils n'ont pas besoin, ils ont marqué l'endroit, mais c'est parce que le Mécène n'est pas le même, il n'y a que l'huître ouvrière qui est à côté.
00:42:17Et donc la règle, c'est que dans l'offre politique, ils ont une narration de gauche unie.
00:42:21La gauche a une culture politique, elle a un vécu politique, elle sait qu'à la fin, elle a un nom d'image, et elle sait se pincer le nez.
00:42:31De toute façon, ce qui compte à la fin, c'est le nombre, c'est pas les idées, c'est pas le machin.
00:42:35Le problème, c'est qu'elle s'allie avec des parties qui ont une prime à la radicalité.
00:42:38Et en fait, Mélenchon, moi je ne suis pas d'accord avec vous, Jean-Luc Mélenchon, je le trouve...
00:42:41Attends, je le trouve qu'il ne valide pas cette phrase, il faut tuer un flic mort, c'est une voix pour l'ORN.
00:42:49Je le trouve assez gêné dans sa réponse. Il dit, il faut rigoler, puis en fait, non, c'est pas drôle.
00:42:54Je crois qu'il se fait bouffer par les enfants de la République.
00:42:56Il aurait pu dire qu'il condamnait Spano, il aurait pu dire que c'est quelqu'un qui est seul, c'est un indépendant.
00:43:03Je condamne, ça prend dix secondes, il n'y a pas de polémique.
00:43:06Il l'a assumé.
00:43:07Parce que c'est les gens qui votent pour lui.
00:43:08Il l'a assumé.
00:43:09Il ne le pense pas.
00:43:10Alors, juste, je vous donne la parole dans un instant.
00:43:12Puisqu'on parle de Mélenchon, regardez, c'est intéressant.
00:43:14Vous connaissez Yacine Bellatar, c'est pas le mec le plus à droite de la Terre, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:43:19On connaît ses positions très, très à gauche, voire extrémistes, et ses dérapages également parfois.
00:43:24Écoutez ce qu'il dit sur Jean-Luc Mélenchon.
00:43:25Alors, je ne sais pas si vous avez vu cette vidéo.
00:43:27Il a posté une vidéo sur les réseaux sociaux où il s'adresse à Jean-Luc Mélenchon.
00:43:30Parce que dans une interview, c'était sur France 2, je crois, Jean-Luc Mélenchon avait dit que son nom ouvrait les portes dans les cités, etc.
00:43:36Écoutez la violence de la réponse de Yacine Bellatar.
00:43:42Jean-Luc, Jean-Luc, Jean-Luc.
00:43:45Jean-Luc Mélenchon déclare, mon nom ouvre les portes dans les quartiers.
00:43:51Mais ferme ta gueule.
00:43:53Mais tu te prends pour qui ?
00:43:55Ton nom, il n'ouvre même pas une porte de chicha.
00:43:58J'arrive devant une chicha, je dis Jean-Luc Mélenchon, j'ai le droit d'une chicha pomme.
00:44:01Mais qu'est-ce que tu racontes ?
00:44:03Pour qui tu te prends ?
00:44:04Voilà les amis, les arabes et les noirs qui signent un blanc-seing à Jean-Luc Mélenchon.
00:44:08Vous êtes du bétail.
00:44:10Vous comprenez ça, du bétail ?
00:44:12Donc pensez à vos enfants, pensez à vos parents.
00:44:15Et arrêtez de laisser croire à cet individu qu'on est le fioul de sa mobilette.
00:44:20Il y a des gens qui ont du talent à LFI et qui veulent combattre le FN tout simplement
00:44:23sans commencer à faire des calculs chelous autour de leur personne.
00:44:26Mais putain, mais Mélenchon, mais quelle honte ce que t'es devenu.
00:44:31Vraiment, t'es le pire mec au foot.
00:44:33Quand je dis dans mon spectacle sur toi, tu me rappelles le mec qui avait le ballon et qui partait.
00:44:38Avec son ballon, il disait je ne joue plus et plus personne pouvait jouer.
00:44:41Michel Fayette, c'est intéressant cette réaction quand même.
00:44:43Parce qu'il l'accuse, lui Yacine Bellatar, accuse Jean-Luc Mélenchon d'utiliser,
00:44:48et je reprends son expression, les noirs et les arabes, comme il dit le fioul de la mobilette.
00:44:52C'est-à-dire qu'il l'accuse d'instrumentaliser finalement les noirs et les arabes.
00:44:57C'est ce que dit la droite en plus, c'est ça qui est incroyable.
00:44:59C'est-à-dire que Yacine Bellatar rejoint là-dessus l'analyse de la droite en disant
00:45:02finalement Mélenchon est en train d'instrumentaliser une certaine catégorie de la population pour avoir des voix.
00:45:08C'est sûr, mais en même temps les propos qu'il tient sont très racialistes.
00:45:11Parce que parler d'arabe et de noir, c'est quand même quelque chose qui est vraiment choquant.
00:45:18Pourquoi est-ce que Mélenchon ne serait pas acceptable ? Parce qu'il est blanc, parce qu'il est français.
00:45:23Quelle est l'idée derrière ça ?
00:45:24Par rapport aux idées qu'il développe, c'est ça qu'il dit.
00:45:27J'ai bien compris, sauf que si par exemple on lui avait dit Rima Hassan,
00:45:31est-ce qu'il aurait eu la même réaction que ce qu'il a dit sur Jean-Luc Mélenchon ?
00:45:36Je n'en suis pas certain.
00:45:37En fait, les deux sont dans une position à mon avis qui est choquante et qui est condamnable.
00:45:42Aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon cherche bien entendu des voix dans les quartiers,
00:45:47mais en même temps il sert d'idiot utile pour une certaine fraction islamiste qui vote pour lui
00:45:52et qui l'utilise carrément comme idiot utile.
00:45:54On l'a vu dans d'autres pays autrefois où la gauche s'est alliée aux islamistes
00:45:58et en fin de compte, à chaque fois, c'est les islamistes qui l'emportent.
00:46:02Que ce soit Roménie avec les gauchistes en Iran, que ce soit au Liban
00:46:06quand les Palestiniens et les musulmans se sont alliés, à chaque fois, c'est la même histoire.
00:46:10La gauche qui s'allie avec les islamistes, ce sont les islamistes qui l'emportent.
00:46:14Baptiste, puisque vous voulez réagir, parce que moi je trouve que c'est assez parlant quand même.
00:46:19Ce que Yassine Benatar vient de dire à Jean-Luc Mélenchon,
00:46:21tu utilises les noirs et les arabes comme carburant de ta mobilette, c'est assez parlant quand même.
00:46:25C'est assez parlant, mais ce n'est pas très étonnant.
00:46:27La première chose, c'est que justement, ça vient corroborer ce que je disais,
00:46:31c'est qu'au sein de la France Insoumise, il y a une fracture.
00:46:34Il y a une fracture pro et anti-Mélenchon.
00:46:37Ça, c'est la première chose.
00:46:38La deuxième chose qui est assez amusante, c'est que Yassine Benatar,
00:46:41qui pense, c'est-à-dire que Yassine Benatar, comme Mélenchon,
00:46:45ont des réflexes de boutiquier.
00:46:47C'est-à-dire des réflexes électoralistes.
00:46:49Et dès qu'on touche à la banlieue, Yassine Benatar, il dit la banlieue, c'est moi.
00:46:53L'autre dit la République, c'est moi.
00:46:54Mais Yassine Benatar, c'est la banlieue, c'est moi.
00:46:56Et en réagissant comme il réagit, il dit, attention, la banlieue, c'est mon territoire.
00:47:02Et donc, c'est exactement le même réflexe boutiquier que peut avoir Mélenchon.
00:47:07C'est pire parce que ce n'est pas de la boutique, c'est de la tribu.
00:47:11On est dans le tribunalisme.
00:47:12Ça, c'est très inquiétant.
00:47:13Donc, on en revient à ce qu'on dit tout à l'heure.
00:47:15Alors, je suis moins d'accord parce que l'Iran, de ces années-là,
00:47:18c'est quand même un autre monde que la France d'aujourd'hui.
00:47:20La Belgique est intéressante par rapport à ce que vous dites.
00:47:22Alors, ce n'est pas tout à fait les islamistes, mais c'est quand même le…
00:47:25Voilà, les Wallons en particulier subissent finalement aujourd'hui un retour de bâton côté PS,
00:47:29pas El-Effi, qui est un peu dans ce que vous racontez.
00:47:32Mais c'est plus proche de nous.
00:47:33Là, pour le coup, ce qui est intéressant, c'est qu'ils se battent sur un instinct tribal.
00:47:37Alors, chez Jean-Luc Mélenchon, je pense moins que ça soit du tribalisme,
00:47:40mais vraiment de l'exploitation de cette partition.
00:47:43Je le disais, il la théorisait, la France créolisait.
00:47:46Il s'exprime comme ça avec ses amis.
00:47:48Et je ne suis pas certain qu'il soit minoritaire dans son propre…
00:47:51Oui, mais c'est le signe de quoi ?
00:47:52De voir Bélatar qui dénonce ça comme le dénonce la droite, c'est le signe de quoi ?
00:47:57Alors, dans la banlieue traversent d'autres forces,
00:47:59parce qu'en réalité, quand on parle des clients potentiels de…
00:48:02Alors, pour le coup, ça, c'est la boutique de Jean-Luc Mélenchon.
00:48:04Les clients potentiels de Jean-Luc Mélenchon,
00:48:06ils sont traversés par une envie, effectivement,
00:48:08qui est celle de rejoindre, pourquoi pas, des forces politiques comme El-Effi.
00:48:11Ça existe, et c'est ce qu'elle espère,
00:48:13notamment sur le vote des jeunes qui est quand même le primo moteur aujourd'hui de El-Effi.
00:48:17Il faut quand même se rappeler,
00:48:18qu'il y a deux parties les plus puissantes sur les jeunes de 18-24 ans,
00:48:20les primo votants, c'est l'Organisation nationale et El-Effi.
00:48:22Il ne faut pas négliger cette affaire.
00:48:24Et ce n'est pas exactement les mêmes, ni dans les mêmes géographies.
00:48:26Donc, en réalité, c'est un calcul qui, malgré tout, pour l'instant, marche.
00:48:28Et de l'autre côté, il y a une réaction.
00:48:30Pourquoi ? Parce qu'on s'approprie, finalement, des territoires.
00:48:33On s'approprie des gens.
00:48:34Vous vous rendez compte de ce que ça veut dire ?
00:48:35Ça veut dire qu'en réalité, c'est une partition.
00:48:37Et exactement, vous avez raison dans ce que vous disiez,
00:48:39sur l'idée que pourquoi il n'est pas…
00:48:42Il faut le dire comme ça.
00:48:43Et donc, là, on est dans un contexte qui, effectivement,
00:48:45le retour de bâton, finalement, de quelque chose
00:48:47qui peut taper Mélenchon à posteriori.
00:48:49Alors, est-ce que ça sera des islamistes ?
00:48:51Ou est-ce que ce sera simplement d'autres partis politiques ?
00:48:53Ou, en tout cas, des mouvements différents ?
00:48:54Mais, en tout cas, c'est un pari compliqué,
00:48:56parce que ça dit de la société française, si vous voulez,
00:48:58que ces géographies-là, pour le dire comme ça,
00:49:00elles nécessitent, aujourd'hui, beaucoup de clarification.
00:49:02Mais vous savez ce que ça dit ?
00:49:03Surtout, ça dit qu'il est brûlé par un feu qu'il a allumé.
00:49:05Oui, mais ça veut dire aussi…
00:49:07C'est ça, la réalité.
00:49:09Retour de flammes.
00:49:10J'en finis juste sur un point.
00:49:11Les autres partis politiques, dont le PS et les écologistes,
00:49:14mais aussi LR et compagnie,
00:49:16n'ont plus travaillé, non plus, ces géographies politiquement.
00:49:19Les seuls qui l'ont fait, c'est LFI et une partie du RN,
00:49:21qui aujourd'hui, d'ailleurs, en récoltent des fruits.
00:49:23Allez, j'aurais qu'on avance.
00:49:24Je voudrais qu'on parle de ce qui se passe.
00:49:25Alors, ça aussi, ça fait partie des choses qui m'ont surprise.
00:49:28Ce qui se passe à Saint-Martin-des-Bézasses.
00:49:30C'est un petit village que vous ne connaissez sans doute pas.
00:49:321200 habitants.
00:49:33Eh bien, le médecin généraliste, qui s'appelle Stéphane Henault,
00:49:39est sur la porte de son cabinet.
00:49:41Et il explique que si le RN arrive en tête lors des législatives,
00:49:45eh bien, il fermera son cabinet et il partira.
00:49:49Parce qu'il se sent désavoué, dit-il,
00:49:51troublé par le résultat d'un vote inspiré par la haine et la malveillance.
00:49:55Il dénonce des préjugés, un amalgame des pensées,
00:49:58la bouclémérisation, le marchand de haine.
00:50:00Moi, je suis sidéré qu'un médecin puisse faire ça.
00:50:02En gros, si vous êtes du RN, je ne vous soigne pas.
00:50:06Je m'en vais et vous pouvez crever.
00:50:08Écoutez la réaction du maire du village.
00:50:14C'était ce matin sur BFM.
00:50:16Chacun a ses idées.
00:50:18Qu'il les exprime, c'est très bien.
00:50:19Mais de vouloir démissionner de ses fonctions de médecin généraliste,
00:50:22je pense que c'est un peu brutal quand même.
00:50:26Brutal et anti-respectueux pour ses patients.
00:50:29On le prend en sérieux, mais on n'y croit pas.
00:50:32Je n'y crois pas.
00:50:34Je ne veux pas y croire.
00:50:36On est en direct avec Frédéric Pin, qui est médecin,
00:50:38vice-président du collectif Santé en danger.
00:50:40Bonjour, merci d'être avec nous.
00:50:42Moi, j'ai toujours pensé que le rôle d'un médecin,
00:50:44c'était de soigner tout le monde, quel qu'il soit,
00:50:46y compris des assassins, des violeurs, des tueurs de flics,
00:50:50puisqu'on parlait de ça.
00:50:52Le rôle du médecin, c'était de ne pas faire attention
00:50:54à qui on a en face de soi et le soigner dans tous les cas.
00:50:57Là, visiblement, ce n'est pas le cas, parce qu'en gros,
00:50:59si vous votez RN, je ne vous soigne pas.
00:51:03Bonjour, Jean-Marc.
00:51:06Effectivement, notre devoir avant tout,
00:51:09c'est de soigner tout le monde, comme vous le disiez,
00:51:12sans absolument aucune distinction.
00:51:15Effectivement, même si on est confronté à des assassins,
00:51:19on est censé les soigner.
00:51:22Il est absolument hors de question de faire une distinction
00:51:25selon l'opinion politique des patients,
00:51:28quoi qu'il arrive le jour des élections.
00:51:31De toute façon, dans toutes nos patientelles,
00:51:34on a tous des patients qui ont des opinions diverses et variées.
00:51:38Si on commence à trier les patients
00:51:42en fonction de leurs opinions politiques,
00:51:44de toute façon, on va forcément se fâcher
00:51:46avec une partie de notre patientelle.
00:51:48Et puis, ce n'est pas notre rôle.
00:51:50Notre rôle, au contraire, aujourd'hui,
00:51:52même si je partage dans ce que dit le médecin
00:51:54les valeurs de solidarité et de fraternité qu'on doit avoir
00:51:57et qui me paraissent quand même assez indispensables
00:52:00à l'exercice de notre métier,
00:52:02je pense qu'on doit, de toute façon,
00:52:06il faudra au soir du 7 juillet, le 8 juillet,
00:52:08les jours suivants, quelle que soit la situation,
00:52:10il faudra qu'on soigne tout le monde.
00:52:12Il est hors de question de ne plus soigner personne.
00:52:15Pour moi, quoi qu'il se passe,
00:52:17il est hors de question d'arrêter mon exercice.
00:52:22Je ne me vois pas abandonner mes patients,
00:52:25surtout pas pour des raisons politiques,
00:52:28même si je peux comprendre
00:52:30que certaines positions, individuellement,
00:52:34soient compliquées à s'en sortir.
00:52:38– Ce qui est quand même bizarre,
00:52:40c'est qu'un médecin ait ce type de réaction.
00:52:42D'abord, basiquement, est-ce qu'il risque des sanctions,
00:52:45parce que le Conseil de l'Ordre peut lui dire
00:52:47mais vous n'avez pas à faire le tri parmi vos patients,
00:52:49surtout en fonction des idées politiques,
00:52:51est-ce qu'il risque des sanctions ?
00:52:54Parce que c'est une forme de tri.
00:52:56Moi, je suis dans ce village
00:52:58où le Rassemblement National arrive en tête,
00:53:00je n'ai pas envie de vous soigner.
00:53:02– Je ne connais pas les sanctions éventuellement courues.
00:53:07Pour l'instant, il s'agit de menaces.
00:53:11Il n'a pas abandonné ses patients
00:53:13et j'ai du mal à croire qu'il abandonnera ses patients.
00:53:17Je pense que c'est une situation qui est compliquée pour lui.
00:53:22C'est très clair, mais au-delà de tout ça,
00:53:25je pense que ce qu'il faut voir,
00:53:27c'est que nous, on milite pour ça,
00:53:29nos collectifs sont en danger depuis longtemps.
00:53:31Il faut absolument que le système de santé,
00:53:33le concept même du système de santé,
00:53:35soit absolument dépolitisé,
00:53:37indépendant des alternances politiques éventuelles
00:53:39et du risque de basculement politique.
00:53:41Il faut que ça soit pérenne dans le temps,
00:53:43pour tous les Français, pour tous les territoires,
00:53:45parce que voilà, on se retrouve dans des situations
00:53:47un peu compliquées comme ça.
00:53:49Et si le système est complètement dépolitisé,
00:53:52on n'aura pas ce genre de difficultés.
00:53:54Nous, ce qu'on attend du prochain Premier ministre,
00:53:56quel qu'il soit, je dis bien,
00:53:58il faudra absolument qu'il prévoie
00:54:01une grande loi programmatique,
00:54:03un plan quinquennal, un plan décennal pour la santé.
00:54:05– D'accord docteur, après j'ai envie de dire,
00:54:07le débat sur les idées,
00:54:09les médecins ont le droit d'avoir les idées qu'ils veulent,
00:54:11de demander ce qu'ils veulent, c'est leur liberté,
00:54:13mais moi je maintiens qu'un médecin doit soigner tout le monde,
00:54:16moi j'ai toujours appris ça,
00:54:18et ça veut dire qu'on est aussi dans une perte de repères,
00:54:20dans une perte de valeur,
00:54:22de dire je ne veux pas exercer dans ce village
00:54:24parce que le Rassemblement National arrive en tête,
00:54:27excusez-moi, moi ça me fait bondir cette histoire.
00:54:30– Mais de toute façon, on doit soigner tout le monde,
00:54:33et actuellement, moi je le vois dans mes consultations
00:54:36depuis le résultat des dernières élections européennes,
00:54:39ce qui est difficile au-delà des opinions politiques de chacun,
00:54:43les gens sont très inquiets, très tendus,
00:54:46mais par l'incertitude,
00:54:48parce que la seule certitude qu'on a aujourd'hui,
00:54:50c'est l'incertitude qu'on va avoir le 7 ou le 8 juillet,
00:54:53et ça c'est extrêmement angoissant,
00:54:55et ça, nous on est là pour les rassurer,
00:54:57par rapport à ça, on a des consultations qui sont liées à ça,
00:55:00on n'est pas là, je pense qu'effectivement,
00:55:02on n'est pas là pour rajouter de l'anxiété, des menaces,
00:55:07voilà, ça moi c'est ma position.
00:55:09– Dr Frédéric Peire, merci d'avoir été avec nous,
00:55:11Victor Hérault, Mathias Leboeuf, et on fait le CNews en trois, vas-y.
00:55:13– Pour aller au fond de l'affaire, je vais commencer par dire,
00:55:15déjà, ce médecin peut faire ce qu'il veut,
00:55:17c'est-à-dire s'il dit…
00:55:18– Non, non, non !
00:55:20– Vous allez voir où je veux en venir,
00:55:22s'il veut partir de son village, s'il veut aller ailleurs,
00:55:24bon, ça il a le droit, il peut le faire,
00:55:26ce qui pose problème, c'est l'annonce de son départ,
00:55:28et le motif de son départ, parce que là ça devient du chantage,
00:55:32là ça devient du chantage, c'est plus simplement,
00:55:35je m'en vais parce que les conditions de vie sont mauvaises,
00:55:37là c'est du chantage politique,
00:55:39le problème c'est que, ce qu'on a dit depuis tout à l'heure,
00:55:42cet homme-là, comme tous les autres médecins,
00:55:44ont fait de leur vie une vocation,
00:55:46ils ont la vocation de soigner tout le monde,
00:55:48c'est le serment d'hypocrite, là, si vous me permettez,
00:55:50on est dans le serment d'hypocrite, là c'est vraiment ça,
00:55:52c'est-à-dire qu'un médecin ne doit pas,
00:55:54mais surtout pas, est-ce que vous voyez à quel point
00:55:56c'est révélateur de l'époque, qu'un médecin dise,
00:55:58ces gens ne votent pas comme moi, ne pensent pas comme moi,
00:56:00le chantage démocratique c'est de dire,
00:56:02je ne vous soigne plus, si je vous soigne plus,
00:56:04si l'argent aide dans mon village.
00:56:06– Deux choses, il y a des trucs que je ne comprends pas,
00:56:08déjà, ce médecin, il a sa liberté d'expression,
00:56:12et son libre arbitre, premièrement,
00:56:14ça, il ne s'agit pas de le contester,
00:56:16deuxièmement… – Non, non, non, non,
00:56:18excusez-moi, il y a un serment d'hypocrite,
00:56:20c'est de soigner tout le monde, excusez-moi,
00:56:22il doit respecter les engagements qu'il a fait,
00:56:24il doit respecter le serment qu'il a fait, excusez-moi.
00:56:28– Je voudrais dire deux choses, laissez-moi dire deux choses,
00:56:30il n'a pas dit, je ne soigne pas,
00:56:32je ne soigne plus les gens du Rassemblement National,
00:56:34il dit, je ferme mon cabinet, c'est-à-dire,
00:56:36je soigne personne, donc il ne fait pas un choix
00:56:40parmi ses patients, il ne dit pas,
00:56:42il ne dit pas ceux du Rassemblement National.
00:56:44– Non, il dit, je ne soignerai personne,
00:56:46il dit, je ne soignerai personne dans ce village
00:56:50si le Rassemblement National arrive en tête.
00:56:52– Il ne choisit pas, il ne choisit pas.
00:56:54– Il choisit de se barrer, il préfère laisser les patients mourir
00:56:58parce qu'ils ont voté Rassemblement National,
00:57:00mais c'est une honte, c'est une honte, excusez-moi.
00:57:02– Vous passez votre temps à passer à l'antenne
00:57:06des gens qui disent, si la France Insoumise passe,
00:57:08je me barre de la France.
00:57:10– C'est un médecin, c'est un médecin,
00:57:12mais je n'en ai rien à foutre, je n'en ai rien à foutre
00:57:14qu'un plombier se barre de France, je m'en fous,
00:57:16excusez-moi, je m'en fous,
00:57:18mais le médecin, il est là pour sauver des vies,
00:57:20il est là pour sauver des vies,
00:57:22vous ne confondez pas un médecin et un plombier.
00:57:28– Il a le droit d'être citoyen,
00:57:30ce n'est pas parce qu'il est médecin qu'il est citoyen.
00:57:32– Mais ce n'est pas pareil, il a un métier,
00:57:34il laisse tomber des gens qui sont malades,
00:57:36il laisse tomber des gens peut-être qui ont un cancer,
00:57:38il va les laisser tomber parce qu'ils ont voté Rassemblement National,
00:57:40mais c'est une honte.
00:57:42– Ça s'appelle du sécessionnisme territorial,
00:57:44c'est ce qu'a fait le géographe de gauche Christophe Jouly
00:57:48qui a parlé de la France périphérique face à une élite,
00:57:50mais qui veut faire sécession.
00:57:52– Il est médecin, il a un métier, il a des responsabilités,
00:57:54il a des responsabilités.
00:57:56– Et tous les gens qui veulent quitter la France…
00:57:58– Mais ce n'est pas la même responsabilité qu'un médecin,
00:58:00mais non, non, non,
00:58:02on va faire le CNews Afro, je suis désolé,
00:58:04il est déjà 36, je vais me faire engueuler,
00:58:0611h36, on fait la pub, le CNews Afro,
00:58:08on se retrouve juste après, on parlera de la binationalité
00:58:10avec les déclarations de Roger Chudeau,
00:58:12du RN, que personne ne connaissait, que désormais tout le monde connaît.
00:58:14Il a parlé de Najat Vallaud-Belkacem
00:58:16en expliquant que le fait qu'elle soit franco-marocaine
00:58:18et qu'elle ait été ministre
00:58:20n'était pas une bonne chose pour la République.
00:58:22Marine Le Pen y en a mis une ce matin.
00:58:24A tout de suite en direct.
00:58:30– Dernier sondage avant le premier tour des législatives
00:58:32et sans surprise le RN,
00:58:34caracole en tête des intentions de vote
00:58:36avec 36%.
00:58:38Le Front populaire atteint les 28%
00:58:40alors que la majorité présidentielle
00:58:42reste stable à 20%.
00:58:44Traumatisés par les gilets jaunes
00:58:46et les manifestations contre la réforme des retraites,
00:58:48les commerçants sont inquiets
00:58:50à la veille de ce premier tour.
00:58:52Illustrations avec ces images
00:58:54à Rennes, bon nombre d'entre eux
00:58:56se barricadent déjà.
00:58:58Et puis un spectacle aérien inédit
00:59:00au-dessus du château de Versailles
00:59:02les 90 ans de l'armée de l'air.
00:59:04Un ballet aérien
00:59:06qui s'annonce grandiose
00:59:08grâce à la participation de la patrouille de France
00:59:10des avions de combat rafale
00:59:12et des parachutistes entre autres.
00:59:16– 11h38 sur CNews,
00:59:18merci d'être en direct avec nous.
00:59:20On va parler de ce débat sur la binationalité
00:59:22qui se retrouve au cœur
00:59:24de ce dernier jour de campagne.
00:59:26Et hier, ça s'est passé
00:59:28chez nos confrères de BFM,
00:59:30Jean-François Chudeau qui est du Rassemblement National
00:59:32qui est candidat, a expliqué que le fait
00:59:34que Najat Vallaud-Belkacem ait été ministre
00:59:36n'était pas une bonne chose pour la République
00:59:38parce qu'elle était franco-marocaine
00:59:40et qui, selon lui, elle avait
00:59:42dès son arrivée souhaité instaurer
00:59:44des cours d'arabe à l'école.
00:59:46Peut-être on resitue un peu ça
00:59:48Jean-Christophe Gallien puisque vous avez
00:59:50suivi cette affaire de Najat Vallaud-Belkacem.
00:59:52– Elle était dans l'expression
00:59:54déjà de cette binationalité
00:59:56et elle avait pour parti
00:59:58un certain nombre de fonctions
01:00:00sinon organisées, en tout cas participées
01:00:02à des stratégies d'influence
01:00:04du royaume shérifien
01:00:06en l'occurrence avant de devenir ministre.
01:00:08– Donc vous vous dites qu'elle était sous influence.
01:00:10– Non, je ne dis pas qu'elle était sous influence,
01:00:12je disais qu'il y avait eu une polémique
01:00:14qui avait été vite rebattue au moment où elle a été nommée
01:00:16parce que certains effectivement estimaient
01:00:18qu'elle avait travaillé pour le gouvernement
01:00:20marocain de l'époque.
01:00:22Il faut se rappeler du contexte du gouvernement marocain de l'époque.
01:00:24Il y avait déjà le même roi mais il y avait un contexte
01:00:26de certains islamistes qui étaient arrivés
01:00:28via élection, notamment au ministère de l'Intérieur.
01:00:30Il y avait tout un système qui avait déjà
01:00:32créé polémique dans le contexte de Najat Vallaud-Belkacem.
01:00:34On ne peut pas dire ensuite
01:00:36dans la gouvernance
01:00:38de son ministère, on ne peut pas aujourd'hui
01:00:40estimer qu'il y ait eu quoi que ce soit qui soit fait
01:00:42en direction ni du Maroc, ni de je ne sais pas quel pays
01:00:44musulman ou ainsi de suite.
01:00:46Donc ça avait été une polémique,
01:00:48ça pose une question dans un certain nombre de métiers,
01:00:50dans un certain nombre, pas simplement
01:00:52– On va rester sur Najat Vallaud-Belkacem
01:00:54parce que Marine Le Pen a réagi,
01:00:56elle a été ce matin sur ses news,
01:00:58elle a réagi et elle a expliqué que
01:01:00ce monsieur Roger Chudeau du Rassemblement National
01:01:02en gros avait dit une connerie, pour faire simple.
01:01:04– Je suis un peu estomaqué que
01:01:06notre collègue Chudeau qui est pourtant
01:01:08inspecteur d'académie et qui a été en cabinet ministériel
01:01:10auprès du Premier ministre
01:01:12François Fillon puisse
01:01:14exprimer un avis qui est un avis
01:01:16qui lui est personnel mais qui est totalement
01:01:18contraire en réalité
01:01:20au projet du Rassemblement National.
01:01:22Vous savez
01:01:24pourquoi il y a quelques années
01:01:26il existe dans beaucoup de pays
01:01:28une interdiction de la double nationalité
01:01:30totale ou partielle d'ailleurs.
01:01:32Des pays comme le Japon,
01:01:34le Congo, l'Autriche,
01:01:36l'Ukraine, comme l'Allemagne
01:01:38jusqu'en juin 2024
01:01:40notamment il y avait
01:01:42une interdiction de la double nationalité
01:01:44avec une nationalité extra-européenne.
01:01:46Donc ce sont des choses qui existent.
01:01:48Nous avons pu par le passé
01:01:50envisager cette solution
01:01:52et j'y ai renoncé. Moi, j'ai renoncé
01:01:54il y a plusieurs années à cette interdiction.
01:01:56Mais j'ai renoncé
01:01:58parce qu'en réalité je me suis rendu
01:02:00compte que les
01:02:02binationaux ressentaient
01:02:04comme une forme de suspicion
01:02:06de déloyauté à l'égard de la France.
01:02:08Michel Fayad, vous vous êtes
01:02:10binational, vous êtes franco-libanais
01:02:12est-ce que vous avez ressenti parfois
01:02:14cette défiance au fond
01:02:16par rapport à cette binationalité ?
01:02:18À l'époque où Nicolas Sarkozy était président de la République
01:02:20je voulais intégrer le ministère français
01:02:22des affaires étrangères
01:02:24et le directeur de la prospective qui était Joseph Maïla
01:02:26qui lui également est franco-libanais
01:02:28m'avait dit qu'en tant que
01:02:30franco-libanais je ne pourrais pas avoir un emploi
01:02:32en entier
01:02:34au ministère. Je ne pourrais avoir
01:02:36qu'être contractuel comme lui
01:02:38au sein du ministère. Donc c'est quelque chose
01:02:40qui existe, qui est réel.
01:02:42Que vous comprenez ou pas ?
01:02:44Ou en tant que franco-libanais en fait vous vous dites
01:02:46je ne suis pas un français comme les autres
01:02:48je ne suis pas un français à 100% au fond
01:02:50parce que je ne peux pas accéder à tous les postes.
01:02:52Disons, moi je l'ai beaucoup regretté
01:02:54parce que je voulais vraiment travailler pour le ministère français des affaires étrangères
01:02:56je peux comprendre qu'il y ait
01:02:58des suspicions sur certaines personnes
01:03:00sur certains éléments, mais en même temps
01:03:02moi j'aime vraiment la France
01:03:04je me sens parfaitement français, complètement français
01:03:06comme disait Aznavour
01:03:08100% français, 100% arménien
01:03:10je pense qu'on est capable de le faire
01:03:12et c'est un peu dommage
01:03:14mais c'est la réalité et je m'y plie.
01:03:16Et justement ce débat sur la binationalité
01:03:18qui a été lancé, vous, vous le vivez comment ?
01:03:20Vous vous dites en fait que c'est une façon de nous montrer du doigt
01:03:22de dire qu'on n'est pas comme les autres français ?
01:03:24Non, je ne pense pas, parce que je pense
01:03:26qu'aujourd'hui il y a énormément de français qui sont binationaux
01:03:28et je pense que c'est une polémique
01:03:30uniquement pour faire un peu
01:03:32tomber le rassemblement national
01:03:34qui a le vent en poupe
01:03:36Mais certains ont dit par exemple
01:03:38binational avec un pays européen, c'est pas un problème
01:03:40binational avec la Suisse, avec la Belgique
01:03:42avec l'Italie, avec l'Espagne, c'est pas un problème
01:03:44binational avec les autres pays, ça c'est un problème
01:03:46vous êtes binational avec le Liban
01:03:48donc vous faites partie
01:03:50de ceux où on dit, tiens ça peut être un problème
01:03:52Oui, mais moi j'aimerais dire
01:03:54je pourrais répondre à ça, le général de Gaulle
01:03:56disait que le seul peuple qui a toujours vibré
01:03:58avec le peuple français, dans le monde
01:04:00entier, c'est le peuple libanais
01:04:02donc à ce moment là, pourquoi
01:04:04est-ce que les libanais ne seraient pas
01:04:06pareil que les espagnols, les italiens, les allemands
01:04:08pour les français ? Non, je pense
01:04:10que c'est véritablement...
01:04:12On pensait pas vraiment aux libanais
01:04:14mais voilà, on pensait à d'autres pays
01:04:16on va le dire, à l'Algérie
01:04:18la Tunisie, ces pays-là
01:04:20et la Russie qui a été citée
01:04:22à plusieurs reprises
01:04:24c'est ces pays-là, Mathias Leboeuf
01:04:26est-ce que le fait que Najat Vallaud-Belkacem ait eu cette double nationalité
01:04:28est-ce que c'était un problème pour vous ?
01:04:30Je crois pas, je connais pas
01:04:32le cas particulier de Najat Vallaud-Belkacem
01:04:34moi je crois que
01:04:36la binationalité n'est pas un problème
01:04:38mais qu'elle n'est seulement
01:04:40le point de fixation
01:04:42et de crispation d'une forme de
01:04:44xénophobie de la part du RN
01:04:46Vous avez vu, Marine Le Pen a été
01:04:48très claire, elle a dit
01:04:50c'était une connerie et elle a même ajouté
01:04:52elle ajoute que si on n'était pas
01:04:54si proche de l'élection, il aurait sans doute
01:04:56perdu...
01:04:58C'est tellement pas vrai qu'en 2017
01:05:00le chef du Rassemblement National quand
01:05:02Marine Le Pen était au deuxième tour face à Emmanuel Macron
01:05:04était le monsieur Jalre qui est libanais d'origine
01:05:06donc il y avait un binational
01:05:08à l'attaque du RN
01:05:10Dans les exemples qui sont donnés par le RN
01:05:12effectivement on parle pas des franco-américains
01:05:14ça ça pose pas de problème
01:05:16ça existe en réalité
01:05:18on parle pas des franco-israéliens non plus
01:05:20Meir Habib qui est à la fois français et israélien
01:05:22personne ne dit oh là là
01:05:24Meir Habib qui défend quand même
01:05:26Il y en a qui le disent
01:05:28Au RN ça pose pas de problème
01:05:30Au RN ça pose pas de problème
01:05:32Donc là encore
01:05:34c'est le crible
01:05:36à mon avis moi derrière
01:05:38Alors on va écouter ce qu'a dit Emmanuel Macron
01:05:40de cette polémique et je donne la parole à Victor Hérault
01:05:42donc il était à Bruxelles et il a trouvé que c'était infamant
01:05:44de dire ça
01:05:46comme cela a été dit hier
01:05:48écoutez
01:05:50C'est infamant et ridicule
01:05:52mais c'est surtout infamant
01:05:54en arriver là
01:05:56pouvoir dire cela aujourd'hui
01:05:58c'est une
01:06:00dissolution des esprits
01:06:02et des consciences
01:06:04et je ne m'y résous pas
01:06:06et je ne m'y résoudrai jamais
01:06:08quoi qu'il arrive
01:06:10quoi qu'il arrive
01:06:12mais ça en dit long
01:06:14ce qui se joue dans la parole
01:06:16désinhibée qu'on a ces derniers jours
01:06:18le racisme ou l'antisémitisme
01:06:20désinhibé
01:06:22dit quelque chose d'une trahison profonde
01:06:24de ce qu'est la France
01:06:26ces valeurs
01:06:28de ce qu'est notre République et ses valeurs
01:06:30et cela nous devons le combattre avec force
01:06:32et on doit s'indigner de ces choses là
01:06:34Victor Hérault
01:06:36Emmanuel Macron a indigné qu'on puisse dire ça
01:06:38Moi c'est l'expression la dissolution
01:06:40des esprits là ça marque beaucoup
01:06:42je crois que c'est un mot qu'il utilise beaucoup en ce moment
01:06:44et ça doit le travailler l'utilisation de ce mot
01:06:46dissolution
01:06:48Emmanuel Macron voit que sa dissolution a dissolution des esprits
01:06:50sur le fond de ce sujet
01:06:52cette mesure
01:06:54je comprends quand ça correspond
01:06:56quand ça touche des postes
01:06:58par exemple
01:07:00où il y a des risques d'ingérence
01:07:02étrangère
01:07:04sur Najat Vallaud-Belkacem
01:07:06si effectivement il y a des soupçons
01:07:08il y a un principe de précaution à un moment qui doit s'appliquer aussi
01:07:10effectivement ça peut faire des blessés
01:07:12on peut être heurté par son ébit national
01:07:14il y a quand même l'intégrité de l'état français
01:07:16qui est en jeu
01:07:18on ne va pas avoir sondé tous les sentiments de tous les français
01:07:20pour savoir si oui ou non on enlève le principe de précaution
01:07:22maintenant je crois que sur le fond
01:07:24en plus c'est une mesure qui existe déjà
01:07:26c'est là où le RN a fait une erreur stratégique
01:07:28je crois que c'est Sébastien Chenu
01:07:30d'en parler vous voulez dire ?
01:07:32de parler de cette mesure sur l'ébit national
01:07:34je pense qu'ils ont voulu, Sébastien Chenu a voulu faire un pas à droite
01:07:36parce qu'il se recentrait un peu trop
01:07:38en étant un parti de gouvernement dédiabolisé
01:07:40donc ils ont dû draguer l'électorat de droite
01:07:42en disant c'est bon on est toujours le RN
01:07:44ne vous inquiétez pas on est toujours sur ce terrain là
01:07:46sauf que 1
01:07:48la mesure qu'il propose ne change rien
01:07:50puisqu'en fait c'est déjà comme ça que ça se passe
01:07:522 il retente le bâton pour se faire battre
01:07:54sur le terrain du racisme, de la xénophobie
01:07:56voilà est-ce que vous soupçonnez ?
01:07:58ça montre quand même une certaine force de parano
01:08:00de la parano de l'étranger
01:08:02c'est pas de la paranoïa
01:08:04c'est la précaution
01:08:06c'est la précaution
01:08:08là où il y a une erreur
01:08:10c'est que ça existe déjà
01:08:12c'est là où ça ne servait à rien
01:08:14d'aller agiter ça parce que ça existe déjà
01:08:16ou alors ça montre une grande méconnaissance
01:08:18des pratiques d'état
01:08:20ça dit surtout un truc
01:08:22c'est que jusqu'à présent
01:08:24le parti qui a le mieux maîtrisé
01:08:26cette campagne express
01:08:28post-dissolution c'est le RN
01:08:30tout pratiquement
01:08:32s'est bien déroulé, c'est le seul parti qui aujourd'hui
01:08:34qui maîtrise d'ailleurs une dynamique positive
01:08:36les autres sont en dynamique négative, c'est plus compliqué
01:08:38de s'exprimer il faut le dire aussi
01:08:40donc il n'y a pas eu ce qui se passait auparavant
01:08:42dans les campagnes du FN, c'est-à-dire le dérapage
01:08:44il y a eu un dérapage, Bardella lui-même
01:08:46il a pris les 30 ans défiscalisés
01:08:48ça c'est une erreur absolue, c'est un truc qui ne servait à rien
01:08:50de l'autre côté...
01:08:52c'est pas un dérapage, ça c'est pas un dérapage
01:08:54il s'est un peu pris les pieds dans le tapis
01:08:56mais c'est pas un dérapage
01:08:58excusez-moi, Mélenchon il dérape
01:09:00Bardella je pense pas qu'il soit un dérapage
01:09:02il lui a peut-être pris les pieds
01:09:04oui mais c'est différent ça
01:09:06c'était difficile à défendre
01:09:08après il y a une volonté de premier tour, d'avant premier tour
01:09:10dans cette maîtrise du tempo électoral
01:09:12qui est de durcir un peu le ton
01:09:14et effectivement on s'est sentis un peu centristes
01:09:16et donc effectivement Chenu à ce moment-là
01:09:18veut actionner quelque chose qui va parler aux LR
01:09:20pour siphonner complètement définitivement les LR
01:09:22autour de Ciotti éventuellement dans ce qui se passe
01:09:24et donc stratégie de premier tour
01:09:26ça c'était plutôt bien joué
01:09:28ce qu'ils n'ont pas prévu
01:09:30c'est le dérapage du député
01:09:32alors après il y a d'autres techniques
01:09:34ça pourrait être stratégisé parce que ça permet à Marine Le Pen
01:09:36de s'expliquer, et c'était les ballons-sondes
01:09:38qu'utilisait beaucoup Nicolas Sarkozy dans la campagne
01:09:40de 2007, qui étaient très bonnes
01:09:42et ça pour le coup
01:09:44vu la réaction de Marine Le Pen où elle dit on l'aurait sorti
01:09:46on l'aurait sorti si on n'était pas à 48 ans d'élection
01:09:48ou alors c'est un ballon-sonde
01:09:50qui lui a explosé à la figure
01:09:52j'en finis sur la connaissance ou pas du réel
01:09:54tous les pays, et c'est là où Emmanuel Macron n'est pas très juste
01:09:56dans les 27 qui sont autour de lui
01:09:5826 qui sont autour de nous, comme aux Etats-Unis
01:10:00comme dans les autres pays qui sont autour, tous les grands emplois
01:10:02stratégiques de tous les pays sont interdits
01:10:04et aux Etats-Unis en particulier
01:10:06évidemment je ne parle pas de la Russie, la Chine et ainsi de suite
01:10:08donc là c'est impossible, donc arrêtons avec l'évangélisme
01:10:10l'angélisme plutôt
01:10:12c'est la réalité, c'est que c'est interdit
01:10:14dès qu'on est dans une position stratégique pour des raisons
01:10:16de défense et de prudence, ça ne veut pas dire que les gens
01:10:18sont mauvais, méchants ou n'importe quoi
01:10:20ça veut dire que c'est comme ça aujourd'hui dans le monde, non
01:10:22Je voudrais vous faire écouter, on va rester sur la politique
01:10:24et je voudrais vous faire écouter Véronique Genest
01:10:26pourquoi je vais vous faire écouter Véronique Genest ?
01:10:28parce qu'elle a débattu sur RTL
01:10:30elle a débattu à propos de la culture
01:10:32et elle s'est demandé, c'était le thème du débat d'ailleurs
01:10:34si la culture en France était squattée par la gauche
01:10:36c'est vrai que quand on voit beaucoup de pétitions
01:10:38aujourd'hui, ils sont beaucoup signées
01:10:40par des gens issus du monde de la culture
01:10:42qui sont généralement de gauche, écoutez Véronique Genest
01:10:44Moi je trouve personnellement
01:10:46excusez-moi, mais que
01:10:48la culture
01:10:50je dirais que les médias
01:10:52que c'est souvent
01:10:54et même la culture, je veux dire Avignon
01:10:56alors il y a le off Avignon
01:10:58il y a une Avignon, mais je trouve effectivement
01:11:00qu'elle est souvent propagandiste, c'est à dire
01:11:02qu'elle oblige les gens à aller
01:11:04dans une certaine voie
01:11:06Elle est trop à gauche ?
01:11:08Oui, souvent elle est trop à gauche
01:11:10Mais il y a une influence intellectuelle et culturelle
01:11:12qui penche à gauche
01:11:14déniablement
01:11:16Non, c'est pas ça, c'est qu'on donne aux gens
01:11:18qui pensent à gauche la culture
01:11:20c'est l'inverse, moi je pense qu'il y a plein de gens
01:11:22qui sont à droite et qui sont tout à fait capables
01:11:24de faire rayonner la culture française
01:11:26et la culture française
01:11:28dans sa diversité
01:11:30Ils sont nullement empêchés, on a la chance d'avoir une créativité
01:11:32extraordinaire
01:11:34Désolé, et qu'on n'est pas
01:11:36dans une sorte de doxa
01:11:38on est carrément
01:11:40shadow banné, comme on dit aujourd'hui
01:11:42C'est à dire, si on est droite dans le milieu
01:11:44de la culture, c'est ce que vous nous dites ?
01:11:46Beaucoup, oui
01:11:48Alors écoutez, moi j'ai la chance
01:11:50Jean-Marc Dumonté, qui est producteur
01:11:52de spectacles, qui était en face de Véronique Genest
01:11:54proche d'Emmanuel Macron, il s'en cache pas
01:11:56non plus, donc c'est aussi intéressant de le préciser
01:11:58Mathias Leboeuf, la culture est à gauche ?
01:12:00On donne la culture aux gens de gauche en fait
01:12:02C'est ce que dit Véronique Genest
01:12:04Que la culture soit plutôt à gauche, oui je crois
01:12:06que c'est le cas, après, franchement
01:12:08qu'on donne les postes aux gens de gauche
01:12:10non, je crois pas, c'est à dire que
01:12:12c'est quand même curieux
01:12:14cette façon qu'ont les gens
01:12:16de droite, ou de très à droite
01:12:18ou d'extrême droite, de se victimiser en permanence
01:12:20Véronique Genest
01:12:22elle se victimise pas, elle bosse
01:12:24Véronique Genest, elle bosse
01:12:26c'est pas quelqu'un qui bosse pas
01:12:28Elle est pas gauchiste
01:12:30C'est quelqu'un qui exprime le fait de ne pas être gauchiste
01:12:32Les autres se taisent
01:12:34Oui mais elle se victimise quand même
01:12:36parce qu'elle dit, ah bah nous
01:12:38on a pas les postes, on a pas machin
01:12:40Elle lit pas nous, elle dit les gens de droite
01:12:42C'est pas vrai, non
01:12:44Est-ce qu'il y a beaucoup de gens
01:12:46du showbiz qui ont dit qu'ils allaient voter pour le Rassemblement National ?
01:12:48Non, parce qu'ils n'osent pas
01:12:50Mais il y en a par contre
01:12:52Yannick Noah et Omar Sy
01:12:54qui appellent à voter contre le Rassemblement National
01:12:56C'est ce qu'ils veulent quand même
01:12:58Mathias Leboeuf, allez-y
01:13:00Non mais ce qui est magnifique c'est que
01:13:02quand les gens de gauche disent
01:13:04voter tout sauf
01:13:06le Rassemblement National
01:13:08vous trouvez ça scandaleux et après vous regrettez
01:13:10Non, non, non, c'est pas ça ce que je vous dis
01:13:12Je vous dis
01:13:14que les acteurs, les chanteurs
01:13:16qui votent, parce qu'il y en a forcément
01:13:18pour le Rassemblement National, ils n'osent pas le dire
01:13:20parce qu'après ils se font démonter
01:13:22Regardez, vous vous souvenez de Faudel et Sarkozy
01:13:24Faudel, ça lui a explosé sa carrière
01:13:26il a disparu, fini
01:13:28parce qu'il a osé dire qu'il votait pour Nicolas Sarkozy
01:13:30Victor Hérault
01:13:32Il suffit d'avoir, pardonnez-moi l'expression
01:13:34mais foutu les pieds
01:13:36dans une école de cinéma, une école d'art ou quoi que ce soit
01:13:38pour savoir que d'être ouvertement
01:13:40de droite dans ce milieu là, c'est quand même
01:13:42Je ne dis pas que ça empêche
01:13:44tout, je dis que c'est quand même plus handicapant
01:13:46que d'être ouvertement de gauche, voire très très très
01:13:48à gauche, mais c'est pas un secret
01:13:50La gauche a toujours, encore une fois
01:13:52cette culture politique de gauche
01:13:54C'est vrai que la gauche est verrouillée
01:13:56que la culture est verrouillée par la gauche
01:13:58Non, non, je pense que c'est plutôt un talent de la gauche
01:14:00Je pense que c'est plutôt un talent de la gauche
01:14:02comme les médias jusqu'à une certaine époque
01:14:04Après, il y a une chose
01:14:06Exactement, c'est lié
01:14:08Il y a une chose qui est structurelle
01:14:10pour le coup, c'est qu'effectivement, en France
01:14:12la culture est quand même sous
01:14:14assistance financière
01:14:16respiratoire
01:14:18respiratoire, dit mon camarade
01:14:20respiratoire, dit mon camarade
01:14:22de l'aide d'Etat
01:14:24des fonds d'Etat
01:14:26Donc, on n'a pas le droit d'aide de droite ?
01:14:28Non, mais c'est pas ce que je veux dire
01:14:30Alors, écoutez, parce que les acteurs de gauche
01:14:32en revanche, on les entend beaucoup, Corine Massiro
01:14:34qui s'est encore exprimée, elle nous fait une déclaration
01:14:36tous les 3 jours, alors là, cette fois
01:14:38je vous préviens tout de suite, on est dans le charme, la finesse
01:14:40et l'élégance, Corine Massiro
01:14:42sur le site de l'Humanité
01:14:44Depuis le résultat des élections, je vomis
01:14:46et j'ai la chiasse, tous les jours
01:14:48mais je prends des forces, donc je mange
01:14:50le midi, beaucoup, beaucoup, beaucoup
01:14:52de plats à base de sororité, de solidarité
01:14:54et de la lutte, parce que la vie
01:14:56est une dure lutte, ne l'oublions pas
01:14:58Un soutien à nos camarades de Kanaki
01:15:00qu'on envoie en tôle, en métropole
01:15:02la mise en place d'un Etat palestinien
01:15:04à côté d'un Etat israélien, et surtout
01:15:06le retour de l'ISF, parce qu'avec ça
01:15:08on va en avoir des lovés, mon gossin
01:15:10ma gosine. Là, on peut mettre en place
01:15:12un programme qui va remettre
01:15:14le service public
01:15:16dans l'Etat où il devait être depuis toujours
01:15:18démembrer tout ce que la Macronie a fait
01:15:20donc allez-y, rien que pour ça, allez-y
01:15:22putain, on s'en branle, allez-y, venez, venez, venez
01:15:24Voilà, je vous avais prévenu, hein
01:15:26finesse, élégance et savoir vivre
01:15:28Là, c'est pas la gauche, c'est l'extrême-gauche
01:15:30Oui, mais elle l'est dite, vous vous rendez compte
01:15:32alors que les gens d'extrême-droite
01:15:34n'osent pas en parler
01:15:36Le tropisme, effectivement, le tropisme
01:15:38des secteurs culturels, parce qu'il n'y en a pas qu'un
01:15:40des secteurs culturels en France
01:15:42en particulier dans le
01:15:44spectacle vivant, une partie du cinéma
01:15:46et ainsi de suite, c'est clair que là, pour le coup
01:15:48on découvre rien, il y a une sociotipie
01:15:50qui est aussi
01:15:52quelque part, finalement, auto-engendrée
01:15:54alors ça pose des questions
01:15:56sur la capacité de certains, effectivement
01:15:58de pouvoir affirmer des options politiques
01:16:00et on voit bien qu'aujourd'hui, c'est ça qui
01:16:02va être intéressant, c'est quelque chose aussi qui est en train
01:16:04de bouger, les lignes sont en train de bouger comme elles ont pu bouger
01:16:06aux Etats-Unis ou dans d'autres pays
01:16:08où la culture, rappelons-le, est moins
01:16:10subventionnée par le tuyau public
01:16:12En France, tu as raison de le dire, pas simplement directement
01:16:14parce qu'il y a des financements, mais parce qu'aussi
01:16:16on vit de l'intermittence, si vous voulez, aussi
01:16:18en France, du spectacle, c'est ce qui permet
01:16:20de faire vivre, donc le tuyau public est tellement important
01:16:22que quelque part, si vous voulez, pendant
01:16:24des années, il a été dominé
01:16:26allez, on va le dire,
01:16:28après un grand ministre, entre guillemets, non pas forcément
01:16:30je ne juge pas de la quété de son travail
01:16:32mais par son influence, Jacques Lang
01:16:34a largement infusé
01:16:36et il a fait du développement politique aussi
01:16:38pour François Mitterrand, à travers l'instrument
01:16:40culturel, et ça a dérégulé en ce moment
01:16:42ça me surprend, écoutez, moi j'ai aucun souci
01:16:44et c'est normal que les artistes s'expriment
01:16:46que les artistes s'expriment, disent je vote de gauche
01:16:48moi je regarde de temps en temps le quotidien
01:16:50vous n'avez que des acteurs
01:16:52qui viennent vous dire, votez contre
01:16:54l'ORN, votez contre l'ORN, moi j'aimerais que de temps en temps
01:16:56il y ait un mec qui vienne et qui dise
01:16:58votez pour l'ORN, faites barrage au Front Populaire
01:17:00faites barrage à Mélenchon, ça on ne l'entend pas
01:17:02autre exemple, Soprano
01:17:04il est connu Soprano, les jeunes écoutent
01:17:06sur RTL, il faut faire barrage au Rassemblement National
01:17:08beaucoup de gens ont oublié
01:17:10comment est bâti ce parti
01:17:12les discours, les phrases choc
01:17:14les engagements
01:17:16aujourd'hui quand je vois
01:17:18qu'il y a des gens qui peuvent voter
01:17:20pour des partis extrêmes
01:17:22à l'extrême droite, moi ça me
01:17:24ça me met le frisson
01:17:26parce que je me dis où on va
01:17:28où on va
01:17:30en Italie c'est pareil
01:17:32dans d'autres pays d'Europe
01:17:34on commence à avoir
01:17:36à avoir
01:17:38un avenir qui est en train de s'assombrir
01:17:40sur la division
01:17:42sur le pointage de doigts
01:17:44sur qui, quoi, qu'est-ce qui a fait
01:17:46des généralités
01:17:48qui blessent des communautés
01:17:50des jeunes
01:17:52qui veulent peut-être avancer, qui ne veulent pas aller chercher
01:17:54un travail là-bas, regarde moi j'aime bien mettre des survêtements
01:17:56j'ai envie de manger
01:17:58à l'âle, lui il ne va pas me prendre
01:18:00parce que justement
01:18:02alors que c'est peut-être
01:18:04quelqu'un qui est diplômé, qui a des idées
01:18:06qui a envie de faire avancer les choses
01:18:08ces généralités là
01:18:10et les politiques, les partis
01:18:12qui ont des
01:18:14discours un peu
01:18:16à diviser les gens, moi ça me
01:18:18ça me fait peur, ça me ramène
01:18:20aux chansons de Hayam à l'époque
01:18:22ou NTM ou Jams
01:18:24et je me dis putain on n'a pas avancé là
01:18:26donc Soprano il a le droit de dire ça mais encore une fois
01:18:28moi je le dis, moi je voudrais entendre la même chose sur Mélenchon
01:18:30je voudrais qu'il y ait
01:18:32des acteurs qui sont interrogés également
01:18:34dans les médias et qui disent la même chose sur Mélenchon
01:18:36vous avez entendu quelqu'un dire ça sur Mélenchon ?
01:18:38J'ai écouté d'autres radios, mais oui j'ai entendu
01:18:40J'écoute d'autres radios, j'écoute d'Europe 1, ça fait partie du groupe en plus
01:18:42Excusez-moi
01:18:44Non vous entendez beaucoup d'acteurs
01:18:46Vous entendez beaucoup d'acteurs et de chanteurs qui vont dire ça ?
01:18:48Victor Hérault
01:18:50Ils vont répondre, non mais allez-y dialoguez
01:18:52Les derniers que vous entendiez dire ça, ça va être Brigitte Mardot
01:18:54ça va être Alain Delon, enfin je veux dire
01:18:56C'est la génération
01:18:58qui n'a plus peur de rien, parce qu'ils n'ont plus rien à perdre
01:19:00c'est pour ça qu'ils osent venir
01:19:02autrement ils savent que leur carrière est morte
01:19:04Je veux dire
01:19:06si les gens
01:19:08les artistes qui sont
01:19:10à droite ou à extrême droite ne prennent pas
01:19:12en fait il y a un truc qui m'étonne énormément
01:19:14c'est que quand les artistes prennent la parole
01:19:16ça ne vous va pas ?
01:19:18Je veux dire ça me va
01:19:20je veux juste qu'il y ait la même tolérance pour les artistes
01:19:22qui disent je suis de gauche que pour les artistes
01:19:24qui disent je suis de droite
01:19:26Les artistes qui disent je suis de droite ils sont blacklistés
01:19:28Excusez-moi
01:19:30Il n'a plus rien à perdre Michel Sardou
01:19:32il emmerde tout le monde et il le dit en plus
01:19:34Donc il faut attendre d'avoir
01:19:3670 ballets pour pouvoir dire je suis de droite
01:19:38Un truc un peu
01:19:40pardonnez-moi de la forme
01:19:42que les artistes de droite qu'ils aient des couilles et qu'ils prennent la parole
01:19:44Rappelons-nous
01:19:462012
01:19:48il y avait un peu où Proulx soprano son équivalent
01:19:50Yannick Noah déjà
01:19:52qui disait si Sarkozy passe encore une fois je quitte la France
01:19:54il l'avait déjà quitté
01:19:56pour faire des enfants et aussi en terme de vie
01:19:58voire pour faire des enfants
01:20:00donc en réalité aujourd'hui on a
01:20:02d'autres acteurs qui disent la même chose avec le RNM
01:20:04en 2012 et les manifestations
01:20:06qui ont eu lieu juste après l'élection de François Hollande
01:20:08l'ont démontré donc c'est un
01:20:10schéma de conversation qui dit bien que le secteur
01:20:12culturel dans son ensemble
01:20:14non mais exactement
01:20:16c'est un ensemble on est dans quelque chose
01:20:18qui est préexistant et qui encore une fois je vous le dis
01:20:20une rémanence d'un système
01:20:22qui a été organisé et pensé par
01:20:24langue et qui aujourd'hui perdure
01:20:26là où c'est compliqué et je suis assez d'accord
01:20:28c'est dans l'idée qu'on ne peut pas exprimer
01:20:30une différence et c'est très difficile
01:20:32à la fois lorsqu'on est étudiant
01:20:34lorsqu'on est artiste
01:20:36par exemple que vous voulez exposer on parle du spectacle
01:20:38vivant mais ça peut être aussi dans l'art contemporain
01:20:40par exemple c'est très compliqué ça peut exister
01:20:42et ça ne peut pas donc en fait en réalité dans la formation
01:20:44et pendant longtemps ça a été pour les journalistes aussi
01:20:46les journalistes ne pouvaient pas dire qu'ils étaient droit
01:20:48mais vous avez d'autres secteurs par exemple en France
01:20:50le secteur du sport dont on parle peu
01:20:52le sport professionnel, le football professionnel
01:20:54par exemple aujourd'hui
01:20:56vous avez d'autres secteurs, le football professionnel aujourd'hui
01:20:58et la Fédération Française de Football le sait
01:21:00a d'autres enjeux liés parfois
01:21:02à l'aspect politique, à l'aspect religieux
01:21:04on est dans un contexte qui aujourd'hui crée
01:21:06ces chapélisations qui sont difficiles
01:21:08et sur lesquelles il faut lutter
01:21:10un mot de Victor Hérault et on fait le signe aux infos
01:21:12en réalité c'est parce qu'il y a un ostracisme des personnes de droite
01:21:14qui ouvertement le disent, il faut avoir les épaules
01:21:16pour pouvoir le dire dans ce milieu là mais pourquoi
01:21:18au fond pourquoi, parce que la gauche a lu Gramsci
01:21:20et qu'elle sait que l'hégémonie, comment dire, le monopole
01:21:22sur la culture, ça permet une victoire électorale
01:21:24une victoire électorale pérenne
01:21:26si vous avez la culture avec vous
01:21:28vous êtes peinard pendant mes 50 ans
01:21:30électoralement parlant parce que ça infuse dans toute la société
01:21:32mais c'est brillant, c'est brillant
01:21:34c'est brillant
01:21:36je suis pas sûr que la gauche ait lu Gramsci malheureusement
01:21:38mais c'est le cas tant mieux
01:21:40c'était les 10 secondes culturelles
01:21:42de l'émission, on va faire une pause
01:21:44je remercie Michel Fayad qui était avec nous
01:21:46vous allez être remplacé dans un instant par Axel Ronde, porte-parole du syndicat
01:21:48de la CFTC Police parce qu'on va parler
01:21:50des risques de débordement après
01:21:52le premier tour des élections et on reparlera
01:21:54avec lui bien évidemment de ce qu'a dit
01:21:56Jean-Luc Mélenchon, le CNews Info puisqu'il est midi
01:21:58et il est signé Somaya Labidi
01:22:04A la une de l'actualité, elle se dit
01:22:06estomaquée par les propos de
01:22:08Roger Fudeau, Marine Le Pen a désavoué
01:22:10son député ce matin au micro
01:22:12de Laurence Ferrari, en cause
01:22:14ses propos sur des ministres uniquement
01:22:16français, un avis personnel
01:22:18et contraire au projet du RN a-t-elle
01:22:20affirmé. On passe maintenant
01:22:22à ce nouveau record de la population
01:22:24carcérale, presque 77.900
01:22:26détenus au 1er juin en France
01:22:28selon les derniers chiffres du
01:22:30ministère de la justice, une tendance
01:22:32à la hausse qui se dessine depuis
01:22:349 mois consécutifs maintenant
01:22:36après l'accalmie, regain de tensions
01:22:38en Nouvelle-Calédonie, rassemblement
01:22:40interdit ce week-end des couvre-feux
01:22:42prolongés jusqu'au 8 juillet
01:22:44annonce du haut commissariat de l'archipel
01:22:46pour casser la reprise de la mobilisation
01:22:48et des barrages
01:22:50A la une de l'actualité internationale
01:22:52un premier débat et beaucoup d'inquiétude
01:22:54Donald Trump et Joe Biden
01:22:56se sont affrontés hier soir
01:22:58le républicain n'a pas retenu les coups
01:23:00ni les attaques personnelles face à un Joe Biden
01:23:02qui avait du mal à répondre et dont
01:23:04la performance inquiète déjà
01:23:06le parti démocrate
01:23:08Et puis un peu plus d'un mois après la mort
01:23:10d'Ebrahim Raisi dans un accident d'hélicoptère
01:23:12les iraniens retournent aux urnes
01:23:14pour élire leur futur président
01:23:166 candidats, la plupart conservateurs
01:23:18ont été autorisés
01:23:20à se présenter
01:23:241212 sur CNews, merci d'être en direct avec nous
01:23:26Axel Ronde nous a donc rejoint en direct sur ce plateau
01:23:28Bonjour, merci d'être avec nous, on va parler des risques
01:23:30de violences après les résultats qui sont
01:23:32évoqués par certains, tout d'abord l'état des lieux
01:23:36Un climat politique tendu
01:23:38et des craintes de débordement les soirs des élections
01:23:40Selon nos informations
01:23:42dans la mouvance d'ultra-gauche, une part marginale
01:23:44des militants prônent l'insurrection
01:23:46sur les réseaux sociaux
01:23:48Depuis la dissolution de l'assemblée nationale
01:23:50les quartiers sensibles, eux, ne sont pas vraiment mobilisés
01:23:52mais un phénomène de contagion
01:23:54ne peut être exclu
01:23:56Dans le détail, aucune menace précise n'a été identifiée
01:23:58le soir du premier tour
01:24:00même si les forces de l'ordre seront sur le qui-vive
01:24:02dans plusieurs villes, notamment celles
01:24:04où les mouvances ultra sont les plus implantées
01:24:06Les risques sont en revanche
01:24:08importants pour le second tour
01:24:10Selon nos informations, les autorités anticipent
01:24:12des manifestations, des affrontements
01:24:14entre l'ultra-gauche et l'ultra-droite
01:24:16voire un embrasement des banlieues
01:24:18Axel Ronde, est-ce que vous êtes inquiet ?
01:24:20Oui, on est inquiet
01:24:22Les services de renseignement
01:24:24ont fait divers rapports
01:24:26divers scénarios, mais ce qui nous inquiète
01:24:28le plus, c'est qu'il n'y ait pas
01:24:30vraiment de majorité qui se dessine
01:24:32et qu'il n'y ait pas de ministre de l'Intérieur
01:24:34qui soit nommé tout de suite
01:24:36et c'est cette latence qui risque de poser problème
01:24:38parce qu'au niveau du maintien de l'ordre
01:24:40on a besoin d'instructions
01:24:42claires, nettes et précises
01:24:44Les préfets de police, certes, prendront des décisions
01:24:46mais s'il y a vraiment
01:24:48des décisions fortes à prendre
01:24:50c'est que le pouvoir politique qui peut les prendre
01:24:52et un ministre de l'Intérieur
01:24:54donc s'il n'y a pas de ministre de l'Intérieur
01:24:56parce qu'il n'y a pas vraiment de majorité qui se dessine
01:24:58et qu'il y ait vraiment
01:25:00des affrontements violents
01:25:02oui, ça pourrait poser
01:25:04de graves problèmes
01:25:06en termes, si vous voulez
01:25:08d'utilisation de la force
01:25:10parce que nous avons besoin de ces ordres
01:25:12sur le terrain et souvent
01:25:14il peut y avoir
01:25:16de la latence et pour nous
01:25:18ça nous pose énormément de problèmes
01:25:20parce que si on n'a pas des instructions
01:25:22en général sur le terrain
01:25:24on a des difficultés à ramener l'ordre
01:25:26parce que si on n'a pas les ordres
01:25:28on n'interviendra pas.
01:25:30Quelles sont les remontées que vous avez du terrain ?
01:25:32Aujourd'hui on évoquait des incidents
01:25:34plutôt après le deuxième tour
01:25:36plutôt qu'après le premier, c'est les remontées de terrain que vous avez aussi ?
01:25:38Oui, alors il y aura peut-être
01:25:40des manifestations au niveau
01:25:42toujours les mêmes types
01:25:44même profil de l'extrême gauche
01:25:46qui vont peut-être dès le premier tour
01:25:48tout dépendra du résultat
01:25:50appelé à des manifestations
01:25:52massives pour essayer de marquer les esprits
01:25:54ça on sait
01:25:56qu'ils le feront
01:25:58après c'est au niveau du second tour
01:26:00par rapport au résultat qu'il pourrait y avoir
01:26:02donc ça pourrait effectivement basculer
01:26:04dans des violences assez graves
01:26:06et je vous dis avec un commandement
01:26:08qui est finalement désarçonné
01:26:10parce que d'ailleurs ce Darmanin a bien dit
01:26:12qu'il démissionnerait à l'issue de ces élections
01:26:14donc on n'aura pas de ministre de l'Intérieur
01:26:16Si il démissionne à l'issue des élections
01:26:18après le premier tour
01:26:20et jusqu'au second tour il y aura quand même
01:26:22Oui mais c'est pour ça que le risque c'est après le second
01:26:24c'est ce que vous dit, le risque c'est après le second tour
01:26:26Mais il y a une permanence de l'Etat
01:26:28Oui mais qui donne la ligne
01:26:30La question que vous pose Axel Ronde
01:26:32c'est qui donne la ligne
01:26:34Si vous voyez s'il y a vraiment des
01:26:36affrontements extrêmement violents
01:26:38qui prendraient les responsabilités d'utiliser la force
01:26:40Normalement le ministère de l'Intérieur
01:26:42en place
01:26:44Mais malheureusement chez nous on ne peut pas trahir normalement
01:26:46on a besoin de choses concrètes
01:26:48Il n'y aura pas d'accords
01:26:50C'est là où le
01:26:52Le message de monsieur Darmanin
01:26:54était compliqué c'est à dire que pour le coup
01:26:56en théorie un gouvernement n'a pas
01:26:58démissionné parce qu'il y a des résultats aux élections
01:27:00Il assure une continuité de l'Etat
01:27:02et c'est normal, je ne pense pas que
01:27:04ce soit le cas, le ministre de l'Intérieur
01:27:06ne va pas partir le dimanche soir
01:27:08Ce serait irresponsable
01:27:10On ne voit pas monsieur Darmanin imaginer se faire ça
01:27:12Donc je pense que de ce point de vue là
01:27:14au moins jusqu'à 14 juillet et voire au delà
01:27:16ça dépendra des résultats, il y aura
01:27:18une permanence politique et administrative
01:27:20effectivement, après
01:27:22Moi je pense que la prochaine
01:27:24semaine est une semaine tendue
01:27:26parce que la prochaine semaine sera forcément une semaine
01:27:28encore plus décisive avant un deuxième tour qui lui-même
01:27:30sera décisive parce qu'il donnera le résultat final de cette élection
01:27:32Donc pour celles et ceux qui ont
01:27:34envie de s'emparer de la rue physique
01:27:36pas seulement digitale mais la rue physique pour faire
01:27:38des actions politiques, des coups politiques
01:27:40là pour le coup c'est clair que la semaine prochaine
01:27:42on peut l'imaginer très vite
01:27:44va être très tendue. Alors il faudra
01:27:46voir comment les organisations politiques
01:27:48que ce soit évidemment ceux qui sont pilotés
01:27:50il y a moins de candidats puisque finalement vous vous rendez compte
01:27:52on est passé de 6000 à 4000 candidats
01:27:54parce que les forces politiques classiques
01:27:56ont pu seulement présenter leurs candidats
01:27:58donc on espère là dessus qu'il y aura une réaction
01:28:00pour le coup non pas régalienne mais en tout cas
01:28:02de capacité de contrôle
01:28:04Oui mais la question que je me pose
01:28:06c'est par rapport aux Jeux Olympiques
01:28:08parce qu'on a beaucoup dit que
01:28:10les forces de l'ordre allaient venir en nombre à Paris
01:28:12parce qu'il va falloir mettre en place
01:28:14des dispositifs conséquents à Paris
01:28:16donc est-ce que ça veut dire que par exemple déjà
01:28:18les forces de l'ordre ont commencé à venir à Paris
01:28:20c'est à dire que la semaine prochaine par exemple
01:28:22il y aura moins de forces de l'ordre dans les villes de province
01:28:24Oui bien sûr et puis
01:28:2630% des effectifs de gendarmerie mobile
01:28:28qui sont actuellement
01:28:30en Nouvelle-Calédonie mobilisés
01:28:3230% des effectifs ?
01:28:34Ca va manquer
01:28:36Laissez-le parler
01:28:38Ca va manquer parce que ces effectifs
01:28:40on devait les avoir
01:28:42pour les JO, pour la sécurisation des JO
01:28:44mais aussi les CRS qui sont aussi
01:28:46en Nouvelle-Calédonie et d'autres services de police
01:28:48donc oui effectivement ça risque de nous affaiblir
01:28:50et s'il y a des violences
01:28:52des manifestations violentes sur tout le territoire national
01:28:54ça va poser effectivement
01:28:56des problèmes de sécurité
01:28:58Mais comment vous réagissez quand vous entendez Emmanuel Macron
01:29:00qui parle des risques de guerre civile
01:29:02vous le savez c'est dans le podcast
01:29:04il a évoqué ça lundi
01:29:06alors à un moment donné on s'est dit bon c'est peut-être une phrase
01:29:08qui lui a échappé, on va réécouter le petit montage
01:29:10qui avait été fait par Quotidien parce qu'ils ont montré qu'il en a parlé
01:29:127 fois, 7 fois il a parlé
01:29:14il a prononcé les deux mots
01:29:16la guerre civile, ce qui veut bien dire que c'était
01:29:18très clair et très cohérent dans sa tête
01:29:20écoutez
01:29:40Axel Ronde comment vous réagissez vous
01:29:42policier quand vous entendez Emmanuel Macron
01:29:44qui a pris alerte sur un risque de guerre civile
01:29:46j'imagine qu'il a dû lire
01:29:48les rapports de sécurité qu'on lui a fait
01:29:50et qu'effectivement il y ait une possibilité
01:29:52de groupuscules
01:29:54qui veulent, on le sait très bien
01:29:56oui mais groupuscules c'est pas guerre civile
01:29:58guerre civile ça veut quand même dire qu'il y a
01:30:00deux parties de la population
01:30:02qui s'affrontent l'une contre l'autre, c'est pas des groupuscules
01:30:04le problème c'est que ces groupuscules
01:30:06vont pas fédérer finalement une partie
01:30:08de la population et
01:30:10finalement ouvrir des voies
01:30:12qu'on ne connait pas ou qu'on n'a pas
01:30:14connu de ces dernières années
01:30:16ça vous inquiète, pour vous il y a un vrai risque
01:30:18de guerre civile ? Il y a un risque de trouble
01:30:20vraiment très très important
01:30:22à l'ordre public avec des
01:30:24émeutes x10 par rapport à ce qu'on
01:30:26a connu l'été dernier, oui bien sûr
01:30:28on peut se retrouver avec une situation
01:30:30terrible, maintenant
01:30:32moi j'en appelle aux
01:30:34civistes et à la responsabilité des français
01:30:36pour ne pas
01:30:38commettre ce genre
01:30:40d'affrontements, ça n'est jamais productif
01:30:42et surtout on sait très bien que
01:30:44ces individus veulent s'en prendre
01:30:46en priorité aux forces de l'ordre
01:30:48qu'on entend ce qu'a dit un responsable
01:30:50on va y venir dans un instant
01:30:52on est très inquiet par rapport
01:30:54à ces formules
01:30:56vous vous êtes inquiets, les français sont inquiets
01:30:58les commerçants sont inquiets, on est allé
01:31:00à Rennes et c'est intéressant Rennes parce que vous allez voir
01:31:02comment les commerçants avant les élections
01:31:04d'habitude c'est avant les manifs
01:31:06avant les événements, là avant les élections
01:31:08ils ont barricadé leurs magasins
01:31:10c'est à dire qu'ils se disent ça va péter
01:31:12écoutez et regardez
01:31:14Place de Bretagne à Rennes, lieu de départ
01:31:16et d'arrivée des manifestations
01:31:18les stigmates de celle du mardi 11 juin
01:31:20deux jours après les européennes
01:31:22sont encore bien visibles
01:31:24une quinzaine de vitrines endommagées
01:31:26remplacées à la hâte par de grands
01:31:28panneaux de bois que les commerçants
01:31:30vont conserver encore un bon moment
01:31:32on va rester comme ça à mon avis jusqu'à
01:31:34pratiquement jusqu'au 14 juillet, au moins jusqu'au deuxième
01:31:36tour des législatives
01:31:38mais certainement jusqu'au 14 juillet
01:31:40le temps que toute la situation se calme et que les gens
01:31:42sont partis peut-être en vacances. Dans le viseur des commerçants
01:31:44le 7 juillet bien sûr, soir
01:31:46du second tour, dans une ville
01:31:48où l'extrême gauche est très implantée
01:31:50la police s'y prépare. On sera présents
01:31:52les policiers républicains ne reculeront
01:31:54pas, ils feront leur mission
01:31:56ils sont là pour assurer la sécurité de nos
01:31:58concitoyens mais aussi des biens, donc ils le feront
01:32:00avec les moyens qu'ils auront sur le moment
01:32:02Dans son magasin d'optique, la présidente
01:32:04du Carré-Rennais qui représente 400
01:32:06commerçants de la capitale bretonne
01:32:08appelle au calme et à la raison
01:32:10Pourquoi prendre le commerçant d'otage
01:32:12qui lui n'est que
01:32:14le premier qu'il rencontre
01:32:16sur leur route mais qui n'est pas forcément
01:32:18quelqu'un dans l'opposition par rapport à eux
01:32:20À Rennes, bastion de gauche, hausse européenne
01:32:22le PS est arrivé en tête juste
01:32:24devant les insoumis, le rassemblement
01:32:26national est cinquième avec
01:32:28moins de 10% des votes
01:32:30Axel Rond, ils ont raison ces
01:32:32commerçants d'être inquiets
01:32:34Oui et puis comme a dit ce téléspectateur
01:32:36jusqu'au 14 juillet parce que
01:32:38pour nous c'est à haut risque parce qu'on sait
01:32:40très bien qu'il y a souvent des troubles dans les
01:32:42banlieues et est-ce que ça va pas
01:32:44faire tache d'huile avec un
01:32:46scénario après les élections
01:32:48qui aura déjà des violences
01:32:50et ça pourrait... Vous vous rendez compte, ça fait
01:32:52trois semaines sans vitrine, on voit les
01:32:54images pendant qu'on en parle, on revoit ces images
01:32:56trois semaines où les gens sont barricadés
01:32:58c'est pas possible que ce soit ça la France aussi
01:33:00Malheureusement non mais comme je vous dis
01:33:02on a des difficultés à ramener l'ordre
01:33:04parce qu'il y a des individus
01:33:06qui sont extrêmement mobiles, extrêmement
01:33:08déterminés à affronter
01:33:10à nous affronter et à finalement
01:33:12casser. La politique maintenant c'est dans la rue, vous voyez
01:33:14on a vu un message là sur le mur
01:33:16c'est-à-dire qu'ils ont décidé que maintenant ça se traiterait dans la rue
01:33:18Victor Hérault. J'aimerais pointer
01:33:20la responsabilité
01:33:22des apprentis sorciers de la gauche
01:33:24alors de la gauche radicale aujourd'hui mais pas seulement
01:33:26de la gauche aussi modérée
01:33:28je remonte jusqu'au piège, enfin je veux dire
01:33:30le théâtre antifasciste de Lionel Jospin
01:33:32avec Mitterrand, le piège de Mitterrand
01:33:34quand vous qualifiez les gens, le parti
01:33:36d'en face, les adversaires politiques, de fascistes
01:33:38évidemment derrière tout est permis, c'est-à-dire
01:33:40qu'un fasciste, on peut lui casser la gueule
01:33:42c'est comme ça que réfléchit le militant de gauche
01:33:44aujourd'hui, il se dit mais effectivement le nazisme
01:33:46est aux portes du pouvoir, bon bah alors
01:33:48je sors la barre de fer et j'y vais
01:33:50donc les apprentis sorciers
01:33:52de gauche ont infusé l'idée
01:33:54chez les militants, et puis derrière
01:33:56ça a débordé jusque dans les banlieues, etc.
01:33:58puisque derrière ils se sont dit, on peut aller tout casser
01:34:00ben allons-y, on se joue à la partie
01:34:02quand est-ce qu'on va réussir à pointer du doigt
01:34:04cette responsabilité-là, et surtout
01:34:06est-ce que cette gauche-là réalise
01:34:08à quel point ça profite au Rassemblement National
01:34:10parce que le parti de l'hystérisation
01:34:12le parti du bordel, le parti de l'instabilité, du désordre
01:34:14c'est-à-dire de tout ce que craignent les Français
01:34:16aujourd'hui, c'est la gauche, et en face
01:34:18c'est pour ça qu'ils votent pour le Rassemblement National
01:34:20on veut l'ordre, on veut la sécurité, on veut le calme
01:34:22on veut l'alternance, c'est même pas l'alternative, c'est l'alternance
01:34:24c'est-à-dire on veut revenir à un monde normal
01:34:26et puis alors Emmanuel Macron, alors là, en une minute
01:34:28vraiment, c'est l'artisan du chaos
01:34:30quand vous dites, il y a la guerre civile
01:34:32quand vous dites, je savais que la guerre civile était là
01:34:34ben vous ne dissolvez pas l'Assemblée Nationale
01:34:36ben oui, ça le raisonnement est intéressant
01:34:40dire qu'il y a un risque de guerre civile
01:34:42et des sous de l'Assemblée Nationale, ça n'a pas de sens
01:34:44on va écouter Jean-Luc Mélenchon, parce que je voulais aussi
01:34:46accélérer votre réaction là-dessus
01:34:48donc c'était hier soir sur M6
01:34:50et il a été interrogé sur ces pancartes
01:34:52qui disent, un flic mort
01:34:54c'est un vote pour le Rassemblement National en moins
01:34:56et donc écoutez sa réaction
01:34:58qui fait beaucoup parler, bien sûr, depuis hier soir
01:35:00puisqu'il explique qu'on a le droit de rigoler
01:35:02Dans les cortèges
01:35:04qui vous soutiennent souvent en tant qu'un flic mort
01:35:06c'est un vote pour l'ORN en moins
01:35:08ou que tout le monde déteste la police
01:35:10qu'est-ce que vous dites aux gens qui disent ça ?
01:35:12je ne dis pas que vous dites ça
01:35:14je dis qu'est-ce que vous dites à ceux qui disent ça
01:35:16c'est absurde, mais on a le droit de rigoler aussi, non ?
01:35:18pas sur la mort des gens
01:35:20c'est pas drôle
01:35:22bien sûr que c'est pas drôle
01:35:24Axel Ronde, comment vous réagissez quand vous entendez ça ?
01:35:26on est encore une fois bas-sourdis
01:35:28par ces propos qui sont
01:35:30complètement abjects, je rappelle quand même
01:35:32qu'il y a beaucoup de policiers
01:35:34qui ont été tués en service
01:35:36il y a quand même 40 policiers chaque jour
01:35:38qui sont gravement blessés dans des opérations
01:35:40de police et
01:35:42franchement dire que c'est rigolo
01:35:44de dire cela, non
01:35:46c'est pas rigolo, c'est absolument pas
01:35:48enfin je sais pas qu'on veut
01:35:50avoir une stature politique
01:35:52on ne peut pas dire ça alors que nous
01:35:54sommes les protecteurs
01:35:56finalement de la nation, nous sommes
01:35:58là pour défendre la nation
01:36:00et la république, là encore une fois
01:36:02il abîme notre pays
01:36:04il abîme par rapport à ces propos-là
01:36:06et au niveau de la police nationale
01:36:08faisons 3 minutes
01:36:10de politique fiction
01:36:12le Front Populaire arrive en tête
01:36:14Jean-Luc Mélenchon est Premier Ministre
01:36:16comment réagissent les policiers ?
01:36:18Mais nous réagirons normalement parce que
01:36:20nous sommes des policiers de la république
01:36:22donc nous obéirons aux différents
01:36:24instructions. Vous comprenez que vous ne serez plus soutenus
01:36:26Déjà qu'aujourd'hui
01:36:28vous dites qu'on n'est pas assez soutenus
01:36:30par les autorités, si c'est
01:36:32Mélenchon avec le rapport qu'il a
01:36:34à la police, la perception qu'il a de la police
01:36:36enfin je ne sais pas ce qui peut se passer
01:36:38On démoralisera
01:36:40encore plus les policiers
01:36:42les policiers seront complètement démobilisés
01:36:44donc si c'est ce que veulent
01:36:46ce parti politique, ce que j'en doute quand même
01:36:48de ne pas avoir de policiers
01:36:50opérationnels
01:36:52voilà, après je vais vous dire
01:36:54c'est la démocratie, si les français veulent cela
01:36:56de toute façon nous
01:36:58on est dans la république
01:37:00comme je vous ai dit et on est là
01:37:02pour faire respecter les lois
01:37:04Il y a quand même d'un côté
01:37:06un parti qui est le Front Populaire
01:37:08où on dit
01:37:10attention ou la police tue
01:37:12en particulier les insoumis, la police tue
01:37:14on peut se marrer en disant qu'un flic mort
01:37:16c'est un vote pour l'ORNM et de l'autre vous avez
01:37:18un parti qui est le Rassemblement National
01:37:20qui a tout à fait la position inverse
01:37:22qui dit il faut renforcer la police, il faut renforcer les sanctions
01:37:24il faut renforcer, donc en fait
01:37:26tout peut changer pour les policiers
01:37:28autour de ces élections
01:37:30en fait on passe d'un extrême à l'autre sans mauvais jeu de mots
01:37:32Ce que dit finalement l'ORNM, ça devrait
01:37:34tous les partis politiques qui devraient dire
01:37:36il soutient la police
01:37:38Juste pour dire quand même malgré tout
01:37:40et vous en êtes un exemple
01:37:42il vous dit très gentiment et très posément
01:37:44que vous exécuterez les ordres
01:37:46je suis moins certain que vous
01:37:48de cette position, c'est à dire que pour le coup ce qui est important
01:37:50dans la déclaration d'Emmanuel Macron c'est qu'il parle
01:37:52de guerre civile, donc alors il a peut-être été informé
01:37:54alors il a été mal informé à mon avis parce que la guerre civile
01:37:56c'est un autre concept, la France bien heureusement
01:37:58pour elle ne l'a pas vécu depuis très longtemps
01:38:00et ça remonte à très loin
01:38:02et heureusement qu'il y a des corps constitués dans ce pays
01:38:04dont vous êtes, dont les militaires
01:38:06dont la justice, dont le monde académique
01:38:08dont le monde territorial
01:38:10les gouvernances locales, vous croyez
01:38:12du jour au lendemain que parce que d'un côté
01:38:14il y a d'infâmes bolcheviques qui vont décider
01:38:16qu'ils vont vous dissoudre et que vous allez accepter d'être dissous
01:38:18dans votre corps, vous croyez que de l'autre côté
01:38:20les gens, les néo-fascistes rampants
01:38:22viendront dire mais il faut exterminer
01:38:24cette population, vous croyez que vous allez le faire ?
01:38:26Mais rassurez-moi, dites-moi que vous n'allez pas le faire parce que c'est
01:38:28votre responsabilité, c'est là aujourd'hui qu'on a besoin
01:38:30de dire aux jeunes que ça suffit
01:38:32que le président de la République parle de guerre civile
01:38:34mais vous vous rendez compte que la jeunesse comme elle souffre aujourd'hui
01:38:36après avoir vécu ce qu'elle a vécu, un président de la République
01:38:38qui se dit le plus jeune président de la République français
01:38:40avec un ministre qui a 34 ans, il leur dit c'est la guerre
01:38:42civile qui pointe en France, c'est faux
01:38:44archi faux, il n'y a aucun risque dans ce pays
01:38:46qui est de guerre civile, oui des émeutes
01:38:48et vous allez travailler contre ça, mais la guerre civile
01:38:50c'est un autre concept, arrêtons de jouer avec ces peurs
01:38:52c'est pas possible et j'espère
01:38:54d'ailleurs que les partis politiques
01:38:56que ce soit l'ERN ou ce qu'il en reste
01:38:58le nouveau Front Populaire
01:39:00mais aussi les Républicains
01:39:02tous ceux qui sont autour diront stop à cette folie
01:39:04il y a du débat politique
01:39:06elle est sans législative, il y aura peut-être des incidents post-élection
01:39:08en espérant qu'on ne vive pas
01:39:10ce qui s'est passé au Capitole
01:39:12parce que vous vous rendez compte comment on a critiqué le Capitole à l'époque
01:39:14et en France ça pourrait arriver, je n'y crois pas un seul instant
01:39:16je n'y crois pas un seul instant
01:39:18et vous rassurez-moi et dites-moi que d'un côté
01:39:20vous n'obéirez pas à des bolcheviques
01:39:22ou à des néo-fascistes, dites-le-moi
01:39:24au lieu de me dire que je vais exécuter les ordres
01:39:26et égarder les gens devant
01:39:28dites-le-moi s'il vous plaît
01:39:30on a déjà connu des périodes assez troublantes
01:39:32bien évidemment
01:39:34maintenant
01:39:36nous
01:39:38nous oublierons
01:39:40aux ordres
01:39:42qu'un pouvoir politique
01:39:44démocratiquement élu
01:39:46si la population
01:39:48après un bout d'un moment
01:39:50on garantira la République
01:39:52bien évidemment
01:39:54après il y a des mécanismes
01:39:56dans la démocratie, il y a des mécanismes
01:39:58dans la constitution qui permettront
01:40:00un mot rapide Mathias
01:40:02justement moi je voudrais vous poser une question
01:40:04coronaire et je la pose
01:40:06vraiment sans arrière pensée
01:40:08posez la vite en revanche parce qu'on arrive au bout
01:40:10est-ce qu'aujourd'hui la police est toujours
01:40:12neutre ou est-ce qu'on a une police qui est
01:40:14de plus en plus politisée avec des prises de position
01:40:16moi j'ai l'impression qu'aujourd'hui
01:40:18la police sort beaucoup de son droit de réserve
01:40:20et prend de plus en plus
01:40:22de position politique dans un sens
01:40:24ou dans un autre et que la
01:40:26neutralité policielle
01:40:28écoutez en tout cas au niveau du
01:40:30syndicat de la CFTC police absolument pas
01:40:32nous on est absolument neutre
01:40:34les policiers de toute façon sont neutres sur la voie publique
01:40:36ils portent l'uniforme de la République
01:40:38et voilà on fait les missions
01:40:40qu'on nous confie
01:40:42mais c'est la réalité de toute façon
01:40:44on ne peut pas après dans la vie personnelle
01:40:46s'il y a des fonctionnaires de police qui dérapent
01:40:48de toute façon ils seront fonctionnés
01:40:50merci beaucoup d'avoir été avec nous
01:40:52dimanche pensez à voter c'est important
01:40:54surtout dans un instant c'est Anthony Favalli
01:40:56qui sera avec nous on se retrouve lundi
01:40:58avec les résultats à 10h35 sur CNews
01:41:00et d'ici là soyez prudents

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