• il y a 10 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Christophe Lafforgue, directeur du salon agricole Les Pyrénéennes


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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-02-29##

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Transcription
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
00:05 C'est la crise en bio.
00:06 Il fait un temps que j'achetais beaucoup bio.
00:08 4 poires, 4,99€, ça commence à faire beaucoup.
00:11 On m'a demandé d'arrêter le bio, puisque le coût de production était trop élevé.
00:16 Avec des cours qui s'effondrent et des produits qu'on n'arrive même plus à commercialiser.
00:20 Je n'ai plus confiance en ce label.
00:22 En bio, le manque à gagner, chez moi, il est réel.
00:25 Suite à la crise sanitaire et au début de l'inflation, la consommation bio est descendue.
00:30 On a eu un effet ciseau avec plus de produits bio et moins de consommateurs.
00:34 Depuis deux ans, l'agriculture bio traverse des turbulences, baisse des prix,
00:39 aléas climatiques, diminution des aides et concurrence de nouveaux labels.
00:43 Certains restent optimistes, mais d'autres abandonnent le bio.
00:46 Face à ce constat, le gouvernement annonce aujourd'hui même
00:49 une hausse du fonds de soutien d'urgence à la filière bio
00:51 qui passe de 90 à 90 millions d'euros pour aider les producteurs les plus en difficulté, Philippe.
00:56 Alors parlons vrai, est-ce que vous achetez, vous, de préférence du bio
00:59 plutôt que des produits issus de l'agriculture conventionnelle ?
01:02 Est-ce que le prix du bio vous empêche d'en consommer ?
01:05 Ou est-ce que vous dites "je préfère faire des efforts dans d'autres secteurs" ?
01:08 Est-ce que pour les agriculteurs, il y a encore intérêt à faire du bio,
01:11 sachant que les ventes baissent, intérêt d'un point de vue économique bien évidemment ?
01:15 Et à cette question "agriculteurs, consommateurs, avons-nous les moyens de faire du bio ?"
01:19 Vous dites non à 55%.
01:21 Bien entendu, Christophe Laforge, le bio aujourd'hui,
01:25 effectivement beaucoup d'agriculteurs ont jeté l'éponge en disant "maintenant ça suffit".
01:30 Cette aide, elle vient justement au bon moment.
01:33 Est-ce que ça va changer quelque chose ?
01:35 Changer, je ne sais pas si les effets d'annonce des montants vont changer quelque chose.
01:39 C'est plus en profondeur qu'il faut comprendre comment marche l'agriculture biologique.
01:43 On nous a favorisé la conversion en ayant des primes
01:46 qui nous poussent à transformer nos exploitations et à basculer dans l'agriculture biologique.
01:50 Ce principe est très intéressant et qui permet aussi d'avoir des productions
01:55 avec des rendements certes plus ridicules mais qui sont quand même décents.
02:00 On vient de passer une année où le prix de la tonne de blé en bio
02:06 était acheté moins cher que le prix de la tonne du blé en conventionnel.
02:10 Ça veut dire qu'aujourd'hui quand 55% des français pensent qu'on ne peut pas continuer à consommer bio,
02:16 moi je répète qu'entre le consommateur et le producteur,
02:20 pour qui ça va lui rapporter beaucoup moins d'argent aujourd'hui par rapport à un conventionnel,
02:25 où passe l'argent aujourd'hui, qui font des marges,
02:29 et comment on fait pour faire croire encore à des consommateurs qu'on ne pourra pas manger bio ?
02:33 Nous, producteurs, on subit ça.
02:36 Il faut bien comprendre qu'en fait on subit la filière du marché mondial.
02:40 J'ai juste une petite question avant de passer la parole,
02:43 juste pour qu'on comprenne, est-ce que le bio c'est plus cher à produire ou pas ?
02:47 Oui, il faut être conscient.
02:49 Déjà il y a quand même une culture, je suis agriculteur en bio,
02:53 pour les auditeurs, je suis en filière courte, en pondeuse, donc je fais des oeufs.
02:57 Je fais toute l'autoconsommation de la Z.
03:01 Si je ne pouvais pas produire mon aliment aujourd'hui,
03:03 si je ne commercialisais pas mes produits en direct vers du circuit court,
03:06 je ne pourrais pas vivre en bio.
03:08 Ce qui fait que je puisse vivre, c'est que je maîtrise la chaîne de A à Z,
03:11 de l'aliment jusqu'à la commercialisation.
03:13 Là, quand on est sur des filières longues, on va subir le commerce mondial et la filière de marché.
03:17 Si on continue à faire convertir des gens et que le coût du marché baisse sur la filière bio,
03:21 c'est encore une fois les producteurs qui vont prendre l'impact,
03:24 le coût de production est supérieur et finalement on va l'acheter moins cher.
03:27 Donc les gens se déconvertissent,
03:29 et toutes ces dizaines de milliards qu'on a mis pour favoriser l'agriculture biologique,
03:33 on déconvertit et on repart à zéro.
03:36 Donc le système de reversement des montants ne sont pas bons.
03:40 Il ne faut pas le travailler dans ce sens-là,
03:42 il faut le travailler par rapport à la réalité du consommateur.
03:44 Aujourd'hui, quand vous allez dans une biocop ou que vous allez dans des grandes surfaces
03:48 et que vous connaissez les taux de marge qu'on va appliquer sur des produits...
03:51 - C'est indigne en fait.
03:53 - Ce n'est pas décent.
03:55 Ce qui est intéressant à travailler demain aussi,
03:57 c'est de... je répète encore une fois,
03:59 trop d'intermédiaires entre le consommateur et le producteur.
04:02 Et je ne dis pas qu'il n'en faut pas.
04:04 Ce que je dis c'est qu'il en faut, mais peut-être qu'il en faut un peu moins,
04:06 ou qu'au moins les marges soient plafonnées.
04:08 Parce qu'on a parlé du prix plancher.
04:11 Mais le prix plancher ne peut pas marcher
04:14 si on n'associe pas un taux de marge plafond.
04:18 Le prix plancher va nous mettre en difficulté
04:21 par rapport aux autres productions qui vont continuer à mettre en bas.
04:24 Par contre, si on régule la marge de manière à la plafonner,
04:27 là on va se retrouver avec...
04:29 - Là on ne peut pas aller sans loc.
04:31 - C'est pour ça que dans l'effet d'annonce qu'a fait l'État récemment...
04:34 - Oui, il n'y a rien en fait.
04:36 - Le ministre de l'Agriculture a été pertinent,
04:38 il a dit "le prix plancher seul ne peut pas nous amener"
04:41 et il a raison.
04:43 Il faut l'associer à d'autres outils
04:45 pour pouvoir le réguler au niveau français et européen.
04:47 - J'ai une question pour vous.
04:49 Est-ce que vous êtes producteur bio,
04:52 dont vous prêchez bien sûr pour votre paroisse,
04:54 mais je vous sais assez objectif,
04:56 est-ce qu'on ne peut pas passer dans la voie du milieu
04:58 qui serait l'agriculture raisonnée ?
05:00 Est-ce qu'on peut faire la différence entre conventionnel,
05:02 raisonné et bio ?
05:03 - François, j'ai converti mon exploitation en bio
05:06 à la suite de 40 ans de production conventionnelle avec mes parents.
05:09 Jamais je ne mettrais en opposition le conventionnel et le bio
05:13 parce que le conventionnel nous a bien fait vivre pendant des années,
05:15 on était bien heureux.
05:16 Par contre, je ne connais pas un seul agriculteur
05:18 qui est content de multiplier les pesticides dans leur champ.
05:21 J'en connais pas un.
05:22 Si à un moment donné on les a mis,
05:23 c'est parce qu'on avait besoin de faire des coûts de production
05:25 pour pouvoir vivre.
05:26 Si demain l'agroécologie,
05:28 si demain la réduction des produits phyto
05:30 ou l'optimisation de ceux-ci nous permettent de gagner notre vie,
05:33 on basculera vers l'agroécologie.
05:35 - Parce que vous êtes les premières victimes en plus.
05:37 Les études qui sont produites montrent qu'il y a des cancers redoutables
05:41 qui sont spécifiques de plus en plus à la profession d'agriculteur.
05:43 - Mais l'agriculteur est passionné.
05:45 C'est-à-dire que si on trouve un intérêt à diminuer les pesticides
05:47 pour nourrir les hommes, on le fera.
05:49 Le problème c'est qu'il faut qu'on puisse vivre décemment au départ
05:52 dans nos coûts de production.
05:53 On peut pas continuer comme ça.
05:55 - Soyons clairs, les pesticides ça concerne pas les éleveurs.
05:57 La vérité c'est que les pesticides ça concerne les céréaliers et les sucriers en fait.
06:02 - Mais c'est l'aliment des animaux.
06:04 - Non mais ça je suis d'accord avec vous.
06:06 - C'est le cyclisme.
06:07 - Philippe, Philippe.
06:08 - C'est de la cause écologique.
06:11 Est-ce que vous n'êtes pas des ennemis de la cause écologique
06:16 dans ce qu'elle a de raisonnable ?
06:18 - L'écologie c'est exactement la même chose quand on dit que les chasseurs
06:21 ne sont pas des écologistes ou qu'ils ne protègent pas la nature.
06:24 Je partage pas ça.
06:25 On mélange en fait des oppositions d'idées par rapport à des profils de personnes
06:29 qui sont tous des acteurs de l'écologie.
06:31 Nous là où on n'est pas d'accord c'est que c'est très sectaire l'écologie
06:36 alors qu'un agriculteur s'il veut mettre une pratique d'agroécologie
06:39 mais nous de même on le fait.
06:41 On peut pas être comme ça dans cette punition permanente
06:45 et dire qu'on passe pour des voyous parce qu'on va mettre un pesticide.
06:48 Et c'est un agriculteur bio qui vous le dit.
06:50 Vous imaginez, il faut être transparent dans les choses.
06:53 L'écologie oui, Philippe, mais qu'on la fasse de manière concertée
06:56 et surtout que les écologistes qui viennent nous donner le son
07:00 soient capables d'en parler, soient capables de parler de la réalité.
07:03 - Mais pour expliquer, vous connaissez par cœur le bio comme vous êtes producteur de bio.
07:07 Comment ça fonctionne ?
07:09 Alors par exemple du blé bio, faut pas mettre de pesticides, pas de ceci, pas de cela.
07:13 Déjà, est-ce qu'il faut que la poule soit bio pour faire des œufs bio ?
07:17 Comment ça se passe pour un œuf bio ?
07:19 - Si on prend une filière complète, il faut que l'aliment, maintenant,
07:22 depuis le 1er janvier 2023, soit 100% bio.
07:24 Avant on avait une dérogation de 5%, ce qui a donné une contrainte supplémentaire.
07:28 L'aliment est bio, la poule née bio, ensuite on lui donne à manger et on commercialise.
07:32 - Mais ça veut dire quoi une poule bio en fait ?
07:34 - C'est une poule qui est née de déverages bio.
07:36 - Qui est en plein air ? Et elle est en plein air par exemple ?
07:38 - Ah oui, elle est en plein air, elle a des critères.
07:40 Elle peut courir dans les champs avec des surfaces minimums,
07:43 elle a des surfaces minimums dans le bâtiment.
07:45 - C'est intéressant.
07:46 - Elle a des sorties journalières, à partir, au plus tard à 10h,
07:49 tous les bâtiments doivent être ouverts pour qu'elle puisse aller dehors.
07:52 - En matière de nourriture, il y a quelque chose de particulier ?
07:54 - Ah non, là tout est sur des vitamines, on est sur vraiment des minéraux,
07:58 mais qui sont tous en agriculture biologique.
08:00 C'est très tracé, il faut vraiment avoir la foi aujourd'hui pour être dans la production bio.
08:05 Alors que c'est super, parce que si vous voulez,
08:08 ça vous fait travailler l'agroécologie, la biodiversité, la rotation des sols.
08:12 Il y a plein d'agriculteurs inconventionnels qui demain, s'ils pouvaient changer leur pratique...
08:16 - Ils rêvent de faire ça, oui.
08:17 - Mais on le ferait.
08:18 - Christophe, il y a une chute du vente de bio en France de 5%.
08:22 Comment l'expliquer ?
08:24 Est-ce qu'on voit beaucoup de produits bio finalement dans les supermarchés ?
08:28 Ils ne sont pas vraiment bio, soyons clairs, il y a marqué "bio".
08:31 Mais est-ce qu'il n'y a pas justement, chez le consommateur,
08:34 un flou de dire "mais est-ce que j'achète vraiment bio ?"
08:37 - Parce que notamment, comme le disait Cécile,
08:39 le bio étranger n'est pas aux mêmes normes que le bio français.
08:41 Et par exemple, les bananes bio, il y en a qui ont des produits interdits dans leur eau.
08:45 - Par exemple, le saumon bio aussi, c'est le cas.
08:47 - Mais Cécile, on n'est pas capable aujourd'hui en France de contrôler la loi Egaline 3.
08:51 Comment on peut contrôler la bio qui vient de l'autre pays du monde ?
08:55 Mais s'il faut en plus, ils ont une pratique culturelle bio qui est saine.
08:59 Le problème c'est qu'aujourd'hui, on floute le producteur.
09:02 Et donc le producteur se met en insécurité, le consommateur il se dit
09:06 "un, ça me coûte plus cher et deux, il me mente".
09:08 Est-ce que vous, quand vous avez ces deux éléments-là,
09:11 vous allez continuer à aller cheter bio ?
09:12 Et moi, je suis producteur de mon côté, je vais...
09:14 - À part si c'est mon maraîcher d'à côté de chez moi.
09:16 - Et bien c'est ce que j'allais vous dire.
09:17 Le bio il est intéressant, mais ce qui est le plus intéressant aujourd'hui, c'est le local.
09:20 Parce que, disons-ci en fait, le bio et le local, c'est le local qui est intéressant.
09:24 C'est ce que tu viens de dire Cécile, c'est intéressant.
09:26 Tu vas y aller parce que c'est ton maraîcher et tu sais qu'à tout moment...
09:29 - Tu le connais, oui.
09:30 - C'est sur ça qu'on doit travailler, c'est la localité.
09:32 - Oui, sur la confiance. Parce que moi, je ne sais pas, c'est passé peut-être un peu inaperçu,
09:36 mais peut-être pas tant que ça d'ailleurs.
09:38 Vous savez, on a, je pense à Nestlé Waters, qui est le géant des eaux minérales,
09:42 d'un seul coup, un matin, on se réveille, on se rend compte que finalement,
09:45 la source Perrier, la source Contrex, la source Vichy-Péles-Célestin étaient contaminées
09:50 et qu'on les a traitées.
09:51 Donc, il y a une rupture très... qu'on les a traitées avec des produits interdits
09:55 qui ne sont pas forcément très dangereux pour la santé de l'homme,
09:58 mais la rupture de confiance, elle ne vient pas de vous,
10:01 elle vient souvent de l'industrie agroalimentaire.
10:03 En réalité, ça aussi, c'est un vrai sujet pour vous.
10:06 De la mauvaise image de l'industrie agroalimentaire, ça va de l'eau aux lasagnes
10:11 et à la vente de cheval, par exemple.
10:13 - Nous, on n'est pas à mesure... Moi, je ne peux pas me permettre de dire ça, François.
10:17 - Je sais, mais je le fais pour vous.
10:20 - Je te laisse le soin de le faire, mais non, parce que je ne suis pas dans cette démarche-là.
10:24 Je préfère vraiment qu'on travaille collectivement pour que tout le monde y trouve son compte.
10:27 Et si on ne le retrouve pas rapidement, on ressortira dans la rue.
10:30 Moi, je ne suis pas porte-parole d'un syndicat,
10:32 mais ce qu'on a fait aujourd'hui avec Jérôme Baye, la carbone,
10:35 parce qu'il est sorti, parce que tout le monde en a marre,
10:37 et que le lendemain matin, il y a 200 ou 300 personnes, on est capable de le refaire.
10:40 Il faut qu'on trouve des solutions.
10:42 Les Pyrénéennes, je pense que c'est un point d'étape dans 6 mois,
10:44 c'est le prochain gros salon en France.
10:46 - Pas de décolle.
10:47 - Il faudra quand même qu'on ait des résultats.
10:49 - Oui, bien sûr.
10:50 - On aura eu des reculs.
10:51 On nous a annoncé que la PAC devait être payée en totalité,
10:53 et moi, il me manque encore 50%.
10:55 Il y a des choses, quand même, on les attend.
10:57 - Et la MHE, ça a marché, par exemple ?
10:59 - La MHE, je ne sais pas trop ce que c'est.
11:01 - La maladie se suit.
11:03 - C'est ce qui est en train d'évoluer.
11:04 Ce que je veux dire, on leur laisse du temps, on travaille,
11:06 on peut gueuler, mais à un moment donné, il faut qu'on travaille,
11:08 et après, on fait un point quand le match est fini,
11:10 et on regarde qui a gagné.
11:12 - Mais, oui.
11:13 - Vas-y.
11:14 - Non, mais...
11:15 - Pardon.
11:16 - Pas de problème.
11:17 Non, mais encore une autre question sur le bio.
11:19 Avec les ventes qui baissent,
11:20 les agriculteurs vont de plus en plus s'arrêter de faire du bio,
11:23 ou est-ce qu'on peut encore "renverser la vapeur",
11:25 comme on dit dans le sport ?
11:27 - Ça sera compliqué de renverser la vapeur.
11:29 Effectivement, il y en a qui se déconvertissent,
11:31 mais moi, je peux le comprendre,
11:32 notamment sur les céréaliers qui, aujourd'hui,
11:34 je te l'ai dit tout à l'heure,
11:35 on t'achète le prix de la tonne bio moins cher
11:37 que le prix de conventionnel,
11:38 alors que le rendement est souvent...
11:39 - Et surtout que, même en France,
11:41 notamment en Beauce et en Limagne,
11:42 c'est de l'agriculture hyper intensive, la céréale.
11:44 - Mais voilà, donc on se retrouve...
11:46 - Mais on peut pas se consommer comme ça, en plus, ce blé-là,
11:48 le blé français, tu peux plus...
11:49 - Tout à fait.
11:50 - C'est fini.
11:51 - Mais on peut se diversifier.
11:52 - On peut se diversifier,
11:53 c'est pour ça que là, vous avez en face
11:54 un polyculture élevage et l'éleveur,
11:55 et je suis pas représentatif de l'ensemble des Français.
11:57 C'est pour ça, Françoise, qu'on peut pas, si tu veux,
11:59 il faut être capable de travailler en synergie
12:01 avec tous les acteurs sur ce dossier-là.
12:03 - Mais toi, t'as pas grand-chose à voir
12:04 avec l'industrie agroalimentaire, par exemple.
12:06 - Moi, je les ai fait sauter,
12:07 parce que, justement, j'avais bien compris
12:08 que la distribution et les intermédiaires,
12:09 c'était les gens avec qui on a pas travaillé.
12:12 - Mais par exemple, vos poules qui font des oeufs bio,
12:15 un jour ou l'autre, elles partent à l'abattoir,
12:17 et elles sont vendues comme poules bio.
12:19 - Ben oui.
12:20 - Et vous les vendez à qui,
12:21 comme vous faites du circuit court au Boucher,
12:23 à Saint-Gaudens, ou à Toulouse, ou à Tarbes ?
12:25 - Déjà, je vous en vendrai une à chacun, déjà,
12:27 comme ça, je leur aurai au moins vendu 4
12:29 sur les 3 000 oeufs que j'ai.
12:32 - 3 000 poules ?
12:33 - Oui, 3 000 poules par bande.
12:34 - C'est magnifique.
12:35 - Oui, 3 000 poules et une seule coque,
12:36 comme on dit à chaque fois.
12:37 C'est moi le coque, tu vois.
12:38 - C'est comme les vrais bois.
12:40 - Le coque est dans Philippe Wilger.
12:42 - Le coque, c'est Philippe Wilger.
12:43 - Moi, je préserverai des poules non bio.
12:45 - Alors, moi, je m'incline,
12:47 parce que si Philippe est le coque,
12:50 moi, je suis le kéké, aujourd'hui.
12:52 - C'est ça.

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