Azmed, l'intelligence artificielle qui détecte les fractures et fait gagner du temps aux radiologues

  • il y a 6 mois

Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
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Transcript
00:00 Europe 1, la France bouge, la pépite.
00:03 Julien, vous avez 30 ans, toute votre famille médecin.
00:06 Tout à fait, vous êtes bien renseigné.
00:08 Bah oui, évidemment, c'est mon métier.
00:09 Mais vous, en revanche, vous n'avez pas souhaité suivre la même voie.
00:13 Donc vous avez fait une école de commerce, des stages en banque,
00:17 mais la médecine vous a rattrapé.
00:19 Si vous êtes là ce soir, c'est parce que vous avez un lien maintenant avec la médecine.
00:22 Qu'est-ce qu'il s'est-il passé ?
00:24 Il fallait que j'y retourne d'une manière ou d'une autre.
00:26 Effectivement, je pense que ce qu'on a décrit précédemment
00:31 illustre extrêmement bien ce qu'on veut faire chez AZMED.
00:33 C'est ce qui fait sens surtout pour une génération
00:35 qui veut travailler dans le but d'avoir un sens et d'avoir un impact,
00:39 en l'occurrence chez nous, pour nos systèmes de santé.
00:41 Même s'il est indirect, on a la possibilité dans une startup comme AZMED
00:44 d'avoir déjà des impacts mondiaux sur des millions de patients.
00:48 Justement, vous êtes en train de parler d'AZMED,
00:50 vous n'avez pas trop parlé de vous, pourtant c'est ce qui m'intéressait.
00:52 Vous avez monté cette startup avec deux autres associés.
00:56 Comment ça s'est passé ? Comment vous êtes passé du crédit agricole à AZMED ?
01:00 Qu'est-ce qui s'est passé entre-temps ? Vous avez rencontré qui ?
01:02 Mes meilleurs amis médecins et ingénieurs
01:05 qui travaillaient avant sur la détection de cancers de sein, l'IRM cardiaque,
01:09 m'ont contacté pour monter un projet de base scientifique.
01:13 J'ai un ami médecin, qui est maintenant cofondateur de la boîte,
01:16 qui passait la plupart de son temps aux urgences,
01:17 et comme tous les internes à l'époque de la paix,
01:19 il écumait les hôpitaux tous les six mois,
01:21 et les challenges auxquels il était confronté.
01:24 Je pense qu'on en a très bien parlé il y a dix minutes.
01:26 Il était avec des équipes brillantes, des équipes qui respectaient,
01:29 qui sont reconnues dans le milieu,
01:30 et pourtant, il se confrontait à des problématiques dramatiques,
01:34 comme vous l'avez dit.
01:35 Avec des erreurs.
01:36 Avec des erreurs, mais pas des erreurs liées à un manque de compétence,
01:40 liées à un manque de ressources, de personnel,
01:42 qu'on connaît tous et qu'on a tous entendu,
01:44 un manque de ressources financières, etc.
01:46 Et c'est pour ça que de base, on a créé AZMED,
01:49 parce qu'on voulait commencer à répondre à ces problèmes de santé majeurs
01:52 avec l'intelligence artificielle.
01:53 Et donc, c'était en 2017, vous allez nous dire ce qu'est AZMED,
01:56 est-ce que vous êtes prêt, vous aussi, pour le pitch ?
01:58 Je suis prêt.
01:59 Allez, on y va, top chrono, une minute.
02:01 Chez AZMED, on détecte et on développe des solutions d'intelligence artificielle
02:05 qui détectent la plupart des pathologies visibles sur des images médicales.
02:08 Donc, on est utilisé par des radiologues ou par des urgentistes, par exemple,
02:11 déjà pour gagner du temps,
02:12 et ensuite pour sécuriser le diagnostic pour le patient,
02:15 et derrière, optimiser sa prise en charge.
02:17 Plus globalement, le problème est énormissime.
02:19 En 15 ans, le nombre d'actes d'imagerie médicale a triplé,
02:22 et le nombre de spécialistes de santé capables d'analyser ce flux d'informations a stagné.
02:26 Donc, c'est pour ça que l'intelligence artificielle apparaît comme une des réponses majeures
02:31 face à ce gap entre la demande et le soin.
02:34 Et c'est aussi ce qui explique en partie que chez AZMED,
02:36 nos solutions sont déjà utilisées dans plus de 1000 structures hospitalières
02:39 et centres de radiologie, dans 45 pays, sur les 5 continents.
02:43 Donc, notre mission, c'est vraiment d'aider n'importe quel spécialiste de santé
02:46 à analyser n'importe quel type d'image médicale, n'importe où dans le monde,
02:49 grâce à l'intelligence artificielle.
02:51 Merci. Merci pour votre pitch, Julien Vidal.
02:54 Je rappelle que vous êtes le cofondateur de AZMED.
02:57 Donc, si j'ai bien compris, vous avez développé une intelligence artificielle
03:01 qui détecte tout ce qui se passe sur une image médicale,
03:05 donc quand on passe une radio.
03:06 Alors, tout ce qui se passe, c'est ambitieux,
03:08 parce que je pense qu'on peut voir une infinité de choses sur des images médicales,
03:11 mais plus de 90% du flux des pathologies qui vont se présenter
03:17 tous les jours aux urgences ou dans des centres de radiologie.
03:20 C'est quoi par exemple ?
03:21 Premier cas d'usage, tout type de lésion osseuse traumatique,
03:24 des fractures, des arrachements osseux, on tombe, on se fait mal,
03:27 les logiciels vont être capables de dire s'il y a un traumatisme osseux ou pas.
03:31 Deuxième cas d'usage, c'est des pathologies au niveau du thorax,
03:34 donc n'importe quelle pathologie cardiaque ou pulmonaire
03:36 qui sont visibles sur des radios,
03:38 des pneus motorax, des nodules pulmonaires, des éplanchements pleureaux,
03:42 on a une dizaine de pathologies qu'on va être capable de détecter
03:46 et surtout d'alerter le professionnel de santé très rapidement.
03:49 Mais pardon, vous êtes capable de les détecter,
03:51 mais sans l'IA, sans l'intelligence artificielle,
03:53 on est aussi capable de le détecter.
03:55 Donc, quelle est votre valeur ajoutée par rapport à ce qui existe déjà ?
04:00 C'est ça, c'est ce que j'essayais d'expliquer tout à l'heure,
04:03 c'est deux choses.
04:04 Premièrement, c'est le fait qu'on manque de professionnels de santé.
04:06 Dans 90% du temps, dans le public en France aujourd'hui,
04:09 une image médicale, une radiographie,
04:11 ne va pas être analysée par un radiologue senior.
04:13 Elle va être analysée soit par un interne de radiologie,
04:16 soit par des urgentistes qui ont des dizaines de patients dans les salles d'urgence
04:19 et qui ne sont pas forcément spécialistes de l'image médicale.
04:21 Donc l'IA va clignoter à un endroit où lui, il n'aurait peut-être pas vu.
04:25 Parce qu'il n'a pas le temps, c'est ça, il enchaîne les images.
04:28 Ils n'ont pas le temps, ils sont surtout...
04:31 On manque de spécialistes sur ces cas-là,
04:34 donc on vient apporter notre soutien
04:37 aux spécialistes qui sont sur place
04:39 et qui doivent traiter les patients qui se présentent à eux.
04:41 Donc ça, c'est vraiment le premier gros cas d'usage.
04:43 Et puis l'intelligence artificielle ne fatigue jamais.
04:45 Fabrice Marcela.
04:46 J'imagine.
04:48 Et elle ne dort jamais aussi.
04:50 Elle ne dort jamais.
04:51 Robert Sigal, vous êtes le patron de l'hôpital américain.
04:54 Je permets d'ajouter que,
04:56 sur Radiologue, c'était ma formation,
04:59 il y a 20 ans, un scanner produisait 200 images dans une heure.
05:03 Actuellement, il en produit 20 000.
05:05 Et donc, le flux fait que,
05:08 si vous avez un appareil,
05:10 si vous avez une intelligence artificielle qui vous permet
05:12 de repérer les quelques images anormales,
05:14 c'est évidemment extrêmement précieux.
05:16 Donc c'est un gain de temps.
05:17 Oui, et puis la fatigue visuelle fait que,
05:19 si elle est capable de vous dire "concentrez-vous sur ces 200 images
05:22 et les autres sont normales",
05:23 c'est une aide considérable au diagnostic.
05:25 Un radiologue aujourd'hui va analyser 50 000 clichés par jour.
05:29 C'est tellement énorme, c'est tellement gigantesque...
05:32 Mais parce qu'il manque des radiologues alors ?
05:34 Mais pas nécessairement, c'est aussi parce que l'imagerie a tellement progressé
05:37 qu'il y a un flux d'images absolument gigantesque.
05:40 Mais par ailleurs, il peut manquer des radiologues aussi.
05:43 La base de ça, c'est qu'avant, on regardait 15 images, on avait le temps.
05:46 Là, c'est une marée d'images qui arrive.
05:48 Fabrice Marcella ?
05:50 Oui, et puis ça permet de réduire le nombre d'erreurs,
05:52 parce que 50 000 images, je trouve ça...
05:54 Moi ça me paraît... 50 000 images ?
05:56 C'est énorme.
05:57 En fait, quand on considère qu'un scanner, par exemple,
06:00 fait une succession d'imageries en coupe,
06:02 chaque coupe va devoir être analysée par le radiologue.
06:05 Alors évidemment, il va aller très vite sur chaque coupe,
06:07 mais il va devoir détecter parmi ces centaines de coupes par scanner,
06:10 ou parfois milliers de coupes,
06:12 les quelques-unes qui vont potentiellement être pathologiques ou anormales.
06:15 Donc c'est ça qui est très compliqué.
06:17 Il fait un tri, j'imagine...
06:18 En fait, il fait le tri que le radiologue n'a pas le temps,
06:21 ou prend trop de temps à faire.
06:23 Et ça se fait en temps réel ? Comment ça marche ?
06:25 Donc je suis radiologue, je fais cette radio,
06:28 et il se passe quoi après ?
06:29 Il va peut-être se placer d'un point de vue du patient.
06:31 Le patient, quand il arrive...
06:32 Il va faire une radio cardiaque, par exemple ?
06:34 Exactement, donc on va être installé par un manipulateur radio
06:36 qui va vous faire faire la radio.
06:37 Et ensuite, cette radio, ce qu'il faut savoir,
06:39 c'est qu'elle est transmise numériquement sur un serveur central
06:42 dont les radiologues ou les urgentistes vont avoir accès en temps réel.
06:45 L'intelligence artificielle vient entre la machine
06:49 et le serveur sur lequel l'image va être uploadée.
06:52 Donc on va nous directement intercepter la radio,
06:54 l'analyser, renvoyer le diagnostic en moins d'une minute.
06:57 Et donc le radiologue, au moment où il va ouvrir son image
06:59 et diagnostiquer potentiellement ce qui se passe pour le patient,
07:02 il va déjà avoir le logiciel d'intelligence artificielle
07:04 qui aura fait son travail,
07:05 et il pourra le prendre en compte,
07:07 donc confirmer le diagnostic, le modifier s'il n'est pas d'accord,
07:09 et en tout cas prendre en compte le diagnostic dans sa prise de compte rendue.
07:14 Et l'intelligence artificielle ne se trompe jamais ?
07:16 Alors elle ne se trompe pas jamais,
07:18 et c'est illusoire de penser ça, évidemment.
07:20 Par contre, l'intelligence artificielle en imagerie médicale,
07:22 ça marche très bien.
07:23 Les sensibilités sont au-delà de 99%
07:26 pour ce qui nous concerne dans toutes les études cliniques qu'on a montrées.
07:29 Ce qu'on veut montrer, nous, en priorité,
07:31 c'est le radiologue sans l'intelligence artificielle versus avec.
07:34 Vous avez déjà des clients ?
07:36 On a 1000 structures hospitalières et centres de radiologie dans 45 pays.
07:39 Donc vos clients, ce sont les hôpitaux ?
07:40 Les hôpitaux et les grands groupes de radiologie,
07:43 les chaînes de radiologie,
07:45 qui ont aussi beaucoup de flux,
07:47 sont les deux utilisateurs principaux.
07:49 Et vous disiez, vous êtes présent dans 45 pays, Julien Vidal ?
07:52 Tout à fait.
07:53 C'est énorme.
07:54 C'est un sujet très porteur.
07:56 Évidemment, l'intelligence artificielle, on en parle beaucoup.
07:58 Depuis un ou deux ans, l'IA générative,
08:00 on parle beaucoup de ça aussi.
08:02 Dans l'imagerie médicale, ça fait beaucoup plus longtemps qu'on en parle.
08:05 Et c'est un sujet...
08:07 En fait, un radiologue sait que d'ici 5 à 10 ans,
08:10 100% de ces images médicales vont être associées
08:12 à un diagnostic d'intelligence artificielle.
08:14 Donc tout le monde dans le milieu est intéressé.
08:16 Donc vous, vous l'avez lancé un peu avant,
08:18 vous êtes sur le marché, vous l'avez lancé il y a 5 ans, c'est ça ?
08:20 C'est ça.
08:21 On s'est lancé à un moment où il fallait éduquer le marché.
08:23 Et alors, les radiologues, ils perçoivent ça comment ?
08:26 Vous savez, il y a un petit dicton qui dit que...
08:30 Est-ce que l'IA va remplacer les médecins ?
08:33 On vaut que c'est un complément.
08:35 Non, mais que les médecins avec l'IA remplaceront les médecins sans l'IA.
08:39 Ça c'est sûr et certain.
08:40 Que ceux qui ne sont pas sur l'IA vont disparaître de la profession,
08:43 ça c'est absolument certain.
08:44 Nous, ça fait 7 ans qu'on travaille avec une boîte qui s'appelle Incepto.
08:47 Toutes les mammaux de l'hôpital américain,
08:49 les mammographiques,
08:51 les scanners thoraciques, les IRM cérébrales,
08:53 sont lus.
08:55 Mais bien sûr, il y a un radiologue qui derrière,
08:57 lie, enfin, il sait, l'IA lui dit, en temps réel,
09:01 parce que notre question c'était en temps réel,
09:03 donc les images sont analysées en temps réel,
09:05 et ensuite l'IA lui dit "attention, là, peut-être il faut les vérifier".
09:08 En gros, sur l'image, il met un petit spot lumineux en lui disant
09:12 "là-dessus, il faut aller regarder telle ou telle chose".
09:14 Et c'est ensuite, bien sûr, la décision du radiologue de revoir.
09:16 Mais du coup, il y a le temps de se concentrer sur ce qui est en amont.
09:19 - Le point clé, c'est que la sensibilité dont parle M. Vidal,
09:24 c'est qu'il sait que si il lui dit que c'est normal sur 90% des images,
09:28 il fait confiance. Donc il va quand même les regarder,
09:30 mais il va pouvoir concentrer son temps de lecture sur les images,
09:34 où l'IA lui dit "attention, il y a peut-être quelque chose".
09:36 Peut-être qu'il n'y a rien d'ailleurs, l'IA peut se tromper d'ailleurs.
09:38 Peut-être qu'il n'y a rien, mais c'est là-dessus qu'il va regarder.
09:40 - Il va les regarder. Mais il ne risque pas de passer à côté de quelque chose ?
09:44 - Bah, toutes les études maintenant, alors, vous savez, on parle de la science dure.
09:47 Tout ça fait partie de publications scientifiques relues par des comités de lecture
09:51 qui prouvent maintenant que l'IA marche.
09:53 Et il marche sur la radiologie, il y a plein d'autres secteurs sur lesquels ça fonctionne actuellement.
09:58 - Julien Vidal ?
09:59 - Oui, on a une dizaine de papiers aujourd'hui qui sont sortis un peu partout dans le monde,
10:02 en Europe, aux Etats-Unis, qui montrent que les radiologues sont augmentés
10:05 par l'intelligence artificielle parce que leurs performances sont améliorées
10:08 à la fois sur la sensibilité et la spécificité.
10:10 C'est-à-dire, quand il n'y a rien, bien diagnostiquer le fait qu'il n'y ait aucune pathologie visible,
10:15 et l'inverse, c'est-à-dire bien diagnostiquer les pathologies qui sont actuellement visibles sur l'image.
10:19 Dans tous les cas, dans toutes les études qui sont menées,
10:22 effectivement, ils sont comme augmentés. Donc c'est tout à fait le cas.
10:25 - Si je comprends bien, ça marche plutôt bien pour Azenmed,
10:29 vous êtes présent dans 45 pays, Julien Vidal,
10:31 mais si vous êtes parmi nous ce soir, c'est aussi parce que vous avez des besoins,
10:34 notamment dans le recrutement, je crois ?
10:36 - Tout à fait. Pour nous, c'est extrêmement important de mettre dans les mains
10:39 des professionnels de santé, de la meilleure des manières possibles,
10:41 ces logiciels d'intelligence artificielle.
10:43 Mieux on comprend comment est-ce qu'ils sont fabriqués,
10:47 mieux on sait comment les utiliser, quand est-ce qu'il faut avoir confiance,
10:50 et quand est-ce qu'il faut prendre ses distances.
10:52 Donc on a des besoins forts de recrutement d'équipes commerciales.
10:55 - Mais ce n'est pas que des commerciaux, parce que vous avez besoin aussi de radiologues, d'urgentistes,
11:00 c'est ça moi qui m'a frappée, c'est pour ça que vous êtes là aussi ce soir.
11:03 C'est que ce n'est pas des commerciaux qui vont aller vendre votre solution.
11:06 Il faut des experts aussi.
11:07 - Ça peut paraître évident, mais comment voulez-vous mettre dans les mains
11:10 de professionnels de santé des logiciels sans les fabriquer avec eux ?
11:14 Évidemment on recrute des radiologues, des urgentistes,
11:18 ou n'importe quel type de spécialistes de santé qui vont utiliser nos logiciels
11:22 pour les fabriquer en amont avec nos chercheurs en IA.
11:25 - Robert Sigal, vous voulez ajouter ? Vous êtes le patron de l'hôpital américain ce soir.
11:28 - On est dans un pays béni, parce que les start-up en santé, c'est incroyable.
11:35 L'hôpital américain a fait un concours en fin 2023,
11:40 qui portait uniquement sur la santé, et portait sur le thème de
11:44 innovation et prévention, uniquement prévention.
11:46 On s'attendait à avoir 15 start-up. On a eu 75 start-up qui ont concouru.
11:52 Au total on en a... - Vous les accompagnez ?
11:54 - Bien sûr, pourquoi elles sont intéressées ? On les accompagne financièrement,
11:58 mais ça compte, mais surtout, elles vont être dans l'hôpital,
12:03 et donc elles vont pouvoir, avec nous, mettre en place leurs solutions,
12:07 les tester, les éprouver et les faire vivre.
12:11 - Justement, Benjamin, vous les avez, ces 3 start-up qui ont été retenues
12:15 par l'appel approché de l'hôpital américain ?
12:17 - Oui, il y a d'abord BeBalance qu'on a reçu il y a quelques semaines dans La France Bouge,
12:21 c'est le tapis de bain, vous savez, qui récolte les informations de santé
12:24 pour connaître la posture et la qualité de l'équilibre.
12:26 - On a eu un vrai coup de cœur pour cette start-up.
12:27 - Un vrai coup de cœur, le but c'est vraiment de prévenir les chutes,
12:29 notamment des personnes âgées.
12:31 - Peut-être dans les trophées de l'avenir, tiens.
12:32 - Peut-être dans les trophées de l'avenir, on verra, on verra.
12:34 La petite idée, je la note.
12:36 Il y a AcuityCare aussi, c'est une intelligence artificielle qui analyse la voie des patients
12:40 et qui est capable de détecter les premiers signes dépressifs.
12:43 Et enfin, vous avez AxLife, alors ce n'est pas le dernier des hauts axes,
12:46 c'est une petite machine qui est capable de mesurer l'âge de nos artères
12:50 et ça permet de prévenir d'éventuels problèmes cardiovasculaires.
12:54 - Donc, toutes ces 3 start-up lauréates, elles sont aujourd'hui avec vous à l'hôpital américain.
13:00 - Oui, on a une cellule pour les projets qui accompagne sur le plan de la méthodologie
13:04 pour voir comment intégrer parce que c'est le propre d'une entreprise.
13:08 Elle crée des modèles, ensuite elle se retrouve confrontée, c'est ce qu'elle attend,
13:12 la vie réelle où elles sont avec des vrais malades, des vrais docteurs.
13:15 - Et ça va, ça se passe bien ?
13:16 - Ah ben ça se passe très très bien.
13:18 - Vous restez avec nous sur Europe 1, avec vous aussi, Julien Vidal, cofondateur d'AZMED.
13:22 Vous avez des besoins, vous savez que Fabrice Marcella a bossé pour répondre à vos interrogations.
13:27 Vous restez aussi avec nous, Robert Sigal, directeur général de l'hôpital américain.
13:31 On va faire une courte pause.
13:32 Europe 1, la France bouge.
13:35 Elisabeth Assayag.
13:37 - Évidemment qu'elle bouge, cette France sur Europe 1.
13:39 Il est 20h43, nous sommes ensemble jusqu'à 21h avec le directeur général de l'hôpital américain,
13:45 professeur Robert Sigal.
13:47 Gros plan sur un hôpital singulier.
13:49 Il a 118 ans, c'est ça cet hôpital ?
13:51 - Absolument, c'est une jeune...
13:52 - C'est une jeune start-up.
13:53 - Une jeune start-up.
13:54 - Elle révèle à la fois l'excellence, la modernité, l'innovation.
13:57 L'innovation c'est un gros dossier, vous nous l'avez dit avant d'écouter Claude Nougaro.
14:02 Robert Sigal, vous avez lancé un concours de start-up.
14:06 Vous êtes une forme d'incubateur aussi à l'hôpital américain ?
14:09 - Alors on est absolument une forme d'incubateur.
14:11 Et je vous dois dire que c'est pour nous maintenant constamment que ça se passe.
14:13 Cet après-midi, on vient de signer un partenariat avec une autre start-up qui s'appelle KIRO.
14:17 K-I-R-O.
14:18 Et cette start-up travaille pas sur des images, mais elle travaille sur de la biologie.
14:21 Donc vous allez au laboratoire d'à côté et on vous fait une prise de sang, comme on dit.
14:25 Vous pouvez regarder, cette start-up travaille sur des millions de data
14:30 qui proviennent de grands laboratoires et de multiples zones de toute la France.
14:35 Et elle est capable d'affiner le diagnostic.
14:37 Pas juste de dire "vous avez du cholestérol", ça c'est n'importe quel médecin qui le lit.
14:41 Mais en regardant plusieurs éléments dans les résultats biologiques,
14:45 de pousser beaucoup plus loin le diagnostic et même des solutions thérapeutiques.
14:49 Donc on est très content de lancer ce partenariat avec KIRO.
14:52 Elle est française cette start-up ?
14:53 Elle est française.
14:54 On va la noter pour les trophées de l'avenir.
14:55 Je précise que Benjamin Levesque va être à la tête des trophées de l'avenir pour le projet.
14:59 Donc il note les start-ups.
15:00 Ah mais c'est vraiment étonnant ce qu'elle fait.
15:02 C'est formidable.
15:03 Non mais cette intelligence artificielle, elle est essentielle.
15:05 On en parle avec vous aussi ce soir, Julien Vidal, confondateur d'AZ Med.
15:08 Vous avez des besoins, gros challenge au niveau du recrutement.
15:11 Il faut vendre de plus en plus à des hôpitaux.
15:13 Les hôpitaux n'ont pas toujours l'argent, les hôpitaux notamment publics.
15:16 Donc il faut prendre du temps pour leur expliquer le projet.
15:20 Et l'idée, c'est que là vous êtes sur la radio, mais l'idée c'est d'aller vers les IRM et les scanners.
15:26 La France Bouge, c'est une main tendue vers un entrepreneur qui se lance et qui est en train de se développer.
15:31 Et pour cela, nous avons le coach de ce soir, Fabrice Marcella.
15:34 On l'a compris, enfin vous l'avez dit, Fabrice, vous validez complètement cette start-up,
15:44 cette start-up dans la medtech, surtout que vous êtes souvent au CES de Las Vegas.
15:49 Et c'est ce qui prédomine le plus en ce moment.
15:53 Alors en tout cas, 10% des start-up qui étaient présentes cette année au CES de Las Vegas,
15:57 c'était des start-up dans le monde de la santé.
15:59 Donc c'est vraiment un secteur qui est très dynamique.
16:01 Et d'ailleurs, au sein du village Bicel que je dirige, 10% des start-up que j'accompagne sont des start-up
16:06 dans la medtech, dans la santé digitale, enfin sur tous ces sujets-là.
16:10 Effectivement, elles sont très bien représentées aujourd'hui en France.
16:12 Et l'IA, l'intelligence artificielle est au cœur de tout cela.
16:15 Oui, alors ça, j'allais dire que c'est au cœur de toutes les start-up.
16:17 Il n'y a plus une start-up qui se présente chez moi qui ne parle pas d'intelligence artificielle.
16:20 Donc il faut aussi y faire attention.
16:21 Mais là, on a une très très belle start-up avec nous aujourd'hui.
16:23 Avec AZ Med ce soir.
16:24 Alors AZ Med, j'avais envie déjà, j'ai quelques conseils bien sûr,
16:27 mais en fait, je suis intrigué par le nom de la boîte.
16:29 Ça veut dire quoi AZ Med ?
16:31 Attendez, il s'appelle Julien Vidal, donc aucun rapport.
16:33 Mais oui, j'ai cherché, alors de A à Z, je ne sais pas.
16:35 C'est quoi AZ Med ?
16:37 Alors vraiment, c'était censé être un nom provisoire qu'on n'a jamais changé pour tout le monde.
16:41 Mais c'est bien parce que quand vous le vendez, vous êtes présent dans 45 pays.
16:45 AZ Med, c'est universel.
16:47 Oui, tout à fait.
16:48 C'est ses avantages là, tout à fait.
16:50 Bon, donc voilà.
16:51 En tout cas, justement, l'une des recommandations que j'avais, c'est bien de travailler sur sa marque employeur.
16:55 Donc AZ Med, il va falloir effectivement écrire l'histoire qui va autour pour bien la présenter à vos futurs collaborateurs.
17:01 Il faut plus y aller sur l'histoire.
17:02 L'idée que vous êtes, j'allais dire un enfant, pas du tout, mais que votre famille est une famille de médecins, il faut le raconter.
17:11 C'est vachement... Non mais c'est une histoire.
17:13 Vous l'avez raconté pour moi, donc...
17:14 Non, non, mais moi je ne vais pas vous suivre tout le temps.
17:16 Mais voilà, il faut le raconter.
17:18 Il y a un ingénieur, il y a vous, et il y a une troisième personne, et un médecin.
17:23 Donc c'est très complémentaire, votre équipe.
17:26 En tout cas, vous donner des conseils sur le recrutement, quand on est à la tête d'une boîte qui existe depuis 2018
17:32 et qui a 50 collaborateurs, c'est un sacré challenge pour moi plutôt.
17:35 Puisque j'imagine, pour recruter ces 50 collaborateurs, vous avez mis en place un certain nombre de pratiques.
17:39 Alors peut-être que je vais les balayer quand même, parce que ce sont les conseils que je donne généralement
17:43 à des entrepreneurs plus jeunes que je peux accompagner.
17:45 Mais un, bien sûr, votre offre doit être claire, attrayante, et mettre en avant tous les avantages à travailler dans une entreprise telle que la Vaud,
17:53 qui est innovante, qui parle d'intelligence artificielle, qui est sur le sujet du moment.
17:57 Deux, j'imagine que pour vous, il faut absolument utiliser les réseaux socioprofessionnels,
18:02 LinkedIn, Indeed, Glacedor, enfin tous ceux qui existent aujourd'hui, pour valoriser ce que vous faites.
18:07 Alors, il y a une autre idée, je ne sais pas si vous la faites, si vous la mettez en application,
18:12 mais vos collaborateurs actuels sont vos meilleurs ambassadeurs.
18:15 Donc pour pouvoir recruter et recruter rapidement et partout dans le monde, dans tous les pays où vous êtes aujourd'hui implantés,
18:20 vous pourriez vous appuyer, si vous ne le faites pas déjà, en tout cas sur vos collaborateurs
18:24 qui peuvent mettre en avant le sens que vous donnez aussi dans l'entreprise qui est la vôtre.
18:29 Alors, j'imagine que vous êtes en contact également avec toutes les écoles, universités,
18:34 en tout cas pour aller chercher des jeunes talents sortis d'école.
18:38 Alors, est-ce que le télétravail est un sujet dans votre domaine ? Je ne sais pas.
18:41 En tout cas, c'est un sujet chez les plus jeunes aujourd'hui, et donc de ne pas le proposer, c'est de se fermer les portes.
18:45 Pourquoi il n'y a pas du tout de télétravail ?
18:47 Je ne sais pas. Si ce n'est pas un sujet, il faut le mettre en avant.
18:52 Ah oui, donc ça c'est tous les conseils pour qu'ils puissent recruter.
18:57 Il faut aller chercher là-dessus.
18:58 Tous les détails, tout est important.
19:00 Welcome to the Jungle, je sais que vous y êtes déjà, mais c'est une formidable plateforme en tout cas
19:03 pour mettre en avant, prendre la parole, et vous la prenez très bien déjà sur cette plateforme.
19:08 Et puis ensuite, pour aller chercher des talents plus seniors, les chasseurs de tête, on revient au classique,
19:14 les chasseurs de tête sont là également pour vous aider.
19:17 Ensuite, ce que je peux faire...
19:19 Ah, alors c'est ça qui nous intéresse !
19:21 Le reste non !
19:22 Non, le reste oui, mais ce que vous pouvez faire !
19:25 C'est ça qui est important !
19:27 Un, déjà, je peux faire caisse de résonance à votre communication sur votre recrutement.
19:32 Deux, on fait des job dating assez fréquemment dans le village.
19:36 Pourquoi ? Parce que mes entrepreneurs sont aussi à la recherche de talents pour se développer.
19:40 Donc on pourrait très bien vous intégrer dans un de nos job dating pour vous permettre de pitcher votre boîte
19:46 auprès d'étudiants ou de talents qui viennent chercher des jobs.
19:51 Et ensuite, j'ai la chance d'appartenir à un grand groupe qui est présent un peu partout dans le monde.
19:56 J'ai compris votre enjeu et votre ambition de pouvoir vous développer partout dans le monde.
20:00 Là aussi, il faut avoir les bons contacts pour les recruter.
20:02 Je peux vous mettre également en relation, notamment aux US, avec une des filiales du Crédit Aécole qui est présente sur place.
20:08 Voilà, c'est bien !
20:09 C'est génial, merci beaucoup !
20:11 Merci à vous !
20:13 Vous êtes présent aux Etats-Unis ?
20:15 On est présent aux Etats-Unis, on a beaucoup de clients là-bas mais on n'a pas encore de collaborateurs là-bas.
20:19 Donc ça m'intéresse !
20:20 Là-bas, vous pouvez peut-être trouver un collaborateur qui puisse vendre aux différents hôpitaux votre solution à Z-Med.
20:27 Exactement !

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