• il y a 8 mois
Mardi 12 mars 2024, SMART BOSS reçoit Jérôme Dedeyan (Président, Mon Partenaire Patrimoine) et Jérôme Dedeyan (Président, Mon Partenaire Patrimoine)

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Transcription
00:00 *Générique*
00:08 Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Boss, le rendez-vous des patrons et des patronnes.
00:12 Je suis ravie d'accueillir Jérôme Desdeyens. Bonjour.
00:15 Bonjour Charline.
00:16 Tu es le président de mon partenaire patrimoine, donc plateforme de concernes et d'épargne en ligne.
00:21 Alors, pour commencer l'émission, tu vas devoir rencontrer une start-up.
00:25 C'est la séquence "David rencontre Goliath" et vous parlerez un peu de vos sujets communs.
00:29 Ensuite, tu auras la séquence "En coulisses", où on va vraiment plutôt parler de ton parcours de dirigeant
00:34 et aussi aujourd'hui de ton quotidien.
00:36 Et on terminera par la séquence "L'interview chrono" qui est une série de questions-réponses assez rapides.
00:42 Super.
00:43 Merci encore d'avoir accepté l'invitation et on passe tout de suite à la séquence "David rencontre Goliath".
00:49 *Générique*
00:54 Donc la start-up qui te fait face, c'est Elios. Je suis ravie d'accueillir sa PDG, Maëva Courtois.
00:59 Bonjour.
01:00 Bonjour.
01:01 Alors, on dit parfois qu'Elios c'est soit une éco-banque, soit une néo-banque verte, soit une banque qui finance l'écologie,
01:08 la transition écologique. Mais bon, en gros, concrètement, qu'est-ce que tu fais au-delà d'essayer de caser Elios dans une case ?
01:15 Au-delà de caser Elios dans une case, l'objectif d'Elios c'est de pouvoir permettre aux Français de financer la transition écologique.
01:23 Donc on y répond avec différents secteurs de la banque. La banque de détails, on propose des comptes courants, des comptes joints,
01:30 mais aussi la banque plus investissement avec de l'épargne et de l'assurance-vie.
01:34 Et l'objectif c'est de flécher finalement l'argent qu'on peut avoir sur ces comptes en banque vers des entreprises à impact,
01:41 des entreprises qui vont aider à transformer l'économie de demain.
01:44 Et puis surtout de sortir l'argent des Français des énergies fossiles, des secteurs qui représentent un risque pour le climat.
01:52 Donc on essaie petit à petit de construire la gamme de produits de la banque de détails pour être une alternative qui finance la transition écologique.
02:01 Alors est-ce que tu connaissais ou pas ?
02:03 Alors je ne connaissais pas Elios, mais je suis allé regarder évidemment, j'ai appris plein de trucs.
02:07 Et en fait j'ai 80% de constats et d'engagement partagés avec Maëva et son équipe sur le financement à impact,
02:15 le fait que l'argent n'a pas de valeur intrinsèque, il n'a de valeur que l'usage qu'on en fait.
02:20 Et qu'on peut le flécher à des endroits où il peut éventuellement faire plus de bien qu'à d'autres.
02:25 Donc ça c'est vraiment un point parfaitement compréhensible.
02:28 Je suis allé regarder et j'ai ouf, mon compte bancaire principal est dans une des banques qui est classée par Elios,
02:34 qui les a toutes screenées comme à peu près vertueuses, une filiale du Crédit Virtuel de Strasbourg.
02:38 Donc ça c'est pas mal, j'ai été assez content.
02:41 Et évidemment, moi dans mon métier aujourd'hui de conseil en gestion de patrimoine avec notre équipe,
02:46 on partage ces constats-là et on n'a pas attendu que ce soit réglementaire pour demander les préférences extra-financières de nos clients
02:53 et essayer de flécher leur épargne vers de l'investissement à impact.
02:57 Donc tout ça on le partage, avec je crois en plus le fait que le positionnement d'Elios sur le métier de transformateur bancaire.
03:06 Donc je vais faire des dépôts et puis je vais affecter cette ressource à des emplois et j'essaye de le flécher au bon endroit.
03:12 C'est vraiment le financement des entreprises qui sont à la fois une énorme partie du problème et la solution.
03:18 Et donc si on met l'argent au bon endroit, on fait pivoter les entreprises et c'est quand même comme ça qu'on lutte le mieux
03:23 contre le réchauffement climatique et nos problèmes environnementaux,
03:26 puisque les entreprises sont vraiment la plus grosse partie du problème.
03:29 Est-ce que là ce sujet de la finance durable, si on fait un gros trait, depuis que vous êtes lancé, il y a de plus en plus d'engouement
03:38 ou ça reste encore même cantonné encore à une petite partie de la population ? Comment est-ce que tu vois les gens réagir ?
03:44 Déjà il y a un premier sujet de faire comprendre le lien entre banque et écologie.
03:51 Donc déjà c'est tout un sujet de pédagogie.
03:55 Ceux qui travaillent en finance, ils le comprennent très bien. Dès qu'on l'explique, c'est très compréhensible.
04:00 Quand l'argent c'est le nerf de la guerre, soit cet argent est utilisé pour financer une entreprise A
04:06 qui va investir dans des actifs polluants et donc polluer derrière,
04:10 soit l'argent va être utilisé dans une entreprise B, je suis un peu binaire,
04:14 qui pourra proposer des nouveaux types de services, de nouveaux types de produits
04:18 qui sont plus respectueux de l'environnement, du climat, de la biodiversité.
04:21 Donc le premier sujet c'est de prendre conscience de ce problème ou de cette opportunité.
04:28 Ce qu'on voit c'est qu'il y a eu énormément d'évolutions dans le secteur bancaire, heureusement, de manière positive.
04:35 C'est-à-dire qu'il y a 10 ans, moi je travaillais en finance de marché, l'écologie ce n'était pas un sujet.
04:40 4-5 ans plus tard, on a commencé à en parler puisque c'est devenu réglementaire.
04:44 Comment est-ce qu'on intègre l'environnement dans les décisions d'investissement ?
04:47 Ça reste quelque chose qui est assez difficilement compatible avec les besoins premiers d'un gérant ou d'un trader
04:56 qui est rentabilité, risque et c'est ça qu'on regarde.
04:59 Et donc tout l'enjeu c'est de faire comprendre déjà les opportunités d'investir dans la transition
05:05 et puis surtout en tant que financier, on a une responsabilité sociétale autre que juste purement business commercial.
05:15 Et cette responsabilité sociétale c'est de participer à construire l'économie de demain.
05:20 Donc je pense que c'est un gros marché parce que le marché des gens qui prennent conscience de la transition écologique augmente
05:29 et puis les banques commencent aussi à se saisir du sujet.
05:32 Et là chez vos clients aussi, il y a cette prise de conscience ?
05:35 Oui, elle est là, alors on les aide un peu et après on en a qui sont non consommateurs absolus de principes d'investissement responsable ou de transition.
05:44 Mais c'est vraiment une minorité aujourd'hui alors que c'était vraiment une minorité qui était consciente de ça et qui voulait travailler dessus il y a encore 10 ans.
05:53 Donc il y a vraiment un mouvement remarquable.
05:55 Le seul petit point sur lequel, je vais préparer pour dire ça à Maëva parce que j'ai quand même bien regardé,
06:00 il y a un truc sur lequel je ne suis pas forcément d'accord mais on est d'accord sur l'essentiel,
06:04 c'est que le fait d'exclure le financement dans un certain nombre de secteurs de façon méthodique, mécanique,
06:10 en disant ça c'est non, etc. et notamment les fossiles, comme l'argent est fongible,
06:15 peut empêcher ces boîtes-là de trouver du financement pour pivoter.
06:18 Or comme la transition se déroule sur une durée longue,
06:21 parce qu'on ne peut pas d'un seul coup débrancher les pétrolières, débrancher le nucléaire si on ne veut pas de nucléaire,
06:26 moi j'en veux mais voilà, parce que je pense que c'est une partie de la solution,
06:29 il y a bien un moment où on doit pouvoir faire pression avec son investissement,
06:33 même sur des boîtes qui sont dans des secteurs qu'on souhaite exclure,
06:35 pour les faire pivoter parce que c'est leur pivot à eux qui va avoir le plus d'impact.
06:39 Donc là-dessus, sur le modèle, on ne sera pas forcément complètement alignés sur l'organisation de la chose.
06:45 Non mais je pense que je suis plutôt d'accord, le sujet c'est une question de structure, de taille de boîte,
06:52 nous il faut que le message soit clair, il faut aussi que l'engagement soit clair,
06:57 c'est-à-dire que même pour un client, d'avoir la compréhension,
07:02 évidemment que l'économie ce n'est pas tout blanc tout noir et qu'il n'y a pas les méchants et les gentils d'un côté,
07:08 pour autant ça peut être vite confusant d'entendre "je finance quand même des acteurs du fossile parce que j'attends qu'ils se transforment"
07:18 mais qu'en fait en termes de stratégie, la transformation n'est pas là et on ne finance pas.
07:21 Je suis d'accord, il faut que le message soit clair et lisible,
07:23 surtout quand on veut faire démarrer une nouvelle marque dans le secteur financier, ce qui est très dur.
07:26 Il y a 24 ans j'étais dans la situation de Maeva, j'ai monté ma première boîte qui s'appelait Novacie avec deux associés,
07:31 on a fait le premier robot advisor full web transactionnel à base de gestion indicielle,
07:36 parce qu'on pensait à l'époque que la gestion active n'avait pas de valeur, je suis un peu revenu dessus avec la maturité,
07:41 et en fait c'est la face nord d'essayer de faire démarrer une marque,
07:44 donc si la promesse n'est pas claire, si on la dilue, si elle est confusante, on n'attrape pas de clients.
07:49 Alors c'est un conseil à lui donner rapidement.
07:52 Je pense que Maeva et son équipe sont au début d'un parcours qui n'est pas du tout fini,
07:58 sur lequel ils vont surmonter sûrement toutes les difficultés qu'on met devant eux.
08:03 Pour le moment, on va dire qu'Elios, je le vois comme une startup fintech responsable
08:10 qui applique un peu ou essaye d'appliquer un peu la théorie du monopole contestable,
08:14 c'est-à-dire qu'on est un aiguillon et que notre simple présence va faire bouger les mastodontes
08:19 dont on dénonce la consommation de carbone, les investissements, etc.
08:23 Ça c'est super comme positionnement, mais ça ne suffit pas à faire une entreprise durable et profitable.
08:28 Il va falloir que ce soit rentable un jour, lever suffisamment d'argent jusqu'à ce que ce soit rentable,
08:33 je pense que ce n'est pas encore tout à fait le cas,
08:36 et qu'on saura si le pari est gagné le jour où Elios sera passé du stade de fintech,
08:40 le vent de l'argent pour aiguillonner les grands établissements bancaires,
08:43 avec un discours vraiment différent, à banque de plein exercice avec ses agréments,
08:48 là on change de dimension, et profitable.
08:50 Ce jour-là, on va dire que David sera devenu tellement gros
08:56 que par la théorie de l'évolution naturelle, il aura fait pivoter Goliath, on l'espère,
09:00 et peut-être même tué un certain nombre de Goliath pour prendre leur place.
09:03 Merci Jérôme, et merci beaucoup Maëva d'être venue.
09:07 Merci à vous.
09:08 Et maintenant on va pouvoir passer à la séquence en coulisses.
09:11 On vient de parler avec une start-up, mais toi tu as aussi créé ta start-up il y a quelques années, Novaci.
09:21 Il y a 24 ans, exactement.
09:22 C'était comment de créer une start-up il y a 24 ans ?
09:25 C'était un truc d'entrepreneuriat qui me semblait inévident,
09:28 avec deux associés, qui sont mes associés historiques,
09:32 on s'était rencontrés dans le conseil en stratégie, chez Carnet.
09:35 Après, chacun un bref passage comme cadre non-révolutionnaire de grand groupe après nos études,
09:41 ça ne nous allait pas, donc on se retrouve dans le conseil, on était très heureux.
09:44 Et on était vraiment à l'époque au début de l'Internet,
09:47 et on s'est dit qu'il y avait moyen de faire des choses extraordinaires
09:50 dans les services financiers de détail en utilisant Internet en service client,
09:55 en amélioration du service client, de la qualité de la gestion.
09:58 Et donc on avait inventé le premier, ça s'appelait le portefeuille interactif,
10:01 on avait déposé le cartouche à l'Inpi, etc.
10:04 On avait inventé le premier robot advisor, ça ne s'appelait pas encore comme ça à l'époque,
10:08 et on l'a branché sur des contrats d'assurance vie.
10:11 On s'est planté, puisqu'on a oublié de mettre des clients.
10:14 Je disais à Maïva tout à l'heure que créer une marque dans le secteur financier de détail,
10:19 from scratch, c'est quand même la face nord.
10:22 Et du coup on a repositionné la boîte en épargne salariale,
10:25 c'est-à-dire sur la gestion des plans d'épargne des entreprises,
10:27 pour les salariés des entreprises, et améliorer le service de ce métier
10:30 qui était en fait un gros back-office sans service aucun.
10:32 Ça, ça a beaucoup mieux marché, c'est comme ça que je suis rentré dans le métier
10:35 de l'épargne salariale avec mes associés historiques.
10:37 - D'accord, et qu'est-ce qu'elle est devenue ?
10:39 - Alors elle a été...
10:41 Donc évidemment il a fallu qu'on relève des fonds,
10:43 on a eu plein de problèmes réglementaires, etc.
10:45 Et donc on l'a adossé au groupe Generali, l'assureur,
10:47 qui en a repris le contrôle et c'est devenu Generali épargne salariale.
10:50 - Voilà. Et donc j'ai lu que tu aurais pu aussi reprendre l'entreprise de ton père,
10:54 mais finalement tu ne l'as pas fait. Pourquoi ?
10:57 - L'entreprise familiale, parce que mon père est mon grand-père et mon grand-oncle,
10:59 dirigée par mon père, et mon frère et moi, nous avons un jour,
11:02 et ça c'est un truc dont j'en parle toujours avec beaucoup d'émotion,
11:05 nous avons invité notre père à déjeuner pour lui expliquer
11:09 pourquoi nous ne reprendrions pas l'entreprise familiale,
11:11 qui était pourtant une très belle boîte de courtage d'assurance,
11:13 tout à fait respectable, un des 50 premiers courtiers français à l'époque.
11:16 Et en fait, il y avait un sujet d'actionnariat familial
11:19 qui faisait que le plan stratégique de la boîte ne pouvait pas être bon,
11:22 parce qu'on ne pouvait pas jouer la consolidation du secteur.
11:25 Or, il aurait fallu qu'on joue la consolidation du secteur
11:28 pour que la boîte perdure et qu'on la développe.
11:31 Donc ça, ce n'est pas fait. J'ai toujours dit à mon père
11:34 que ce qu'on lui devait, c'était un nom respectable dans le secteur
11:37 et tout ce qu'il nous avait transmis.
11:39 Et quand j'avais des rendez-vous avec des DRH dans mes aventures entrepreneuriales ultérieures
11:42 et qu'ils me demandaient quel rapport j'avais avec lui,
11:44 je l'appelais après pour lui dire "voilà ce que tu nous as laissé".
11:47 Les gens m'ont regardé avec un regard bienveillant
11:50 et en pensant que j'étais un gars honnête et compétent,
11:53 parce qu'ils te connaissaient.
11:55 Donc je ne regrette pas, parce que nos parcours respectifs,
11:58 mon frère, ma sœur et moi, nous vous satisfons tout à fait.
12:01 Le seul truc que je reproche à cette affaire,
12:03 c'est que je n'ai jamais pu travailler avec mon frère, et que j'aurais adoré.
12:06 - Et alors après, quand tu as monté R.S., donc là, spécialiste aussi,
12:10 en épargne salariale, tu n'as pas travaillé avec ton frère,
12:13 mais comment tu as choisi ton associé ?
12:15 - Alors d'abord, c'était au départ, avec mes deux associés historiques,
12:18 ceux que j'avais rencontrés chez Corneille,
12:20 tout ça c'est une affaire de rencontre,
12:22 ils sont plus intelligents que moi,
12:24 donc je n'aurais jamais pu entreprendre sans eux.
12:26 Et puis avec un quatrième, qui dirigeait,
12:28 après une première aventure entrepreneuriale,
12:30 une boîte qu'il avait revendue aux caisses d'épargne,
12:32 qui s'ennuyait un peu, et qui est venue,
12:34 qu'on est passé d'une partnership de trois personnes,
12:37 à une partnership de quatre personnes.
12:39 Et on a développé R.S. pendant une bonne quinzaine d'années,
12:42 jusqu'au moment où on trouvait le temps un peu long,
12:45 et on a pensé que c'était le moment de notre équipe.
12:48 Et donc on a organisé un scénario de transition,
12:51 en donnant les clés à des gens qui étaient plus jeunes que nous,
12:54 qui travaillaient avec nous depuis des années,
12:56 qui étaient super, et on a bien fait,
12:58 puisque depuis qu'on leur a filé les clés,
13:00 en quatre ans, ils ont plus que doublé la taille de l'entreprise.
13:03 Donc il était peut-être temps qu'on s'en aille en fait.
13:05 - Oui, c'est important aussi la succession, on n'en parle pas souvent.
13:08 - Bien sûr, et moi quand je rencontre des dirigeants,
13:10 je vois des patrons partout en France, etc.,
13:12 des patrons et des patronnes,
13:14 très souvent, j'en vois, soit, on va dire que,
13:17 chaque jour qui passe les éloigne un peu plus de l'âge de la retraite,
13:20 si tu vois ce que je veux dire, c'est-à-dire qu'ils ont passé l'âge légal,
13:23 et ils n'ont rien prévu pour leur scénario de transition,
13:25 soit ils ne sont pas clairs dans leur tête sur,
13:27 quel est mon scénario de transition idéal.
13:29 Et moi j'aime bien avoir cette conversation très en amont avec eux,
13:31 et ce n'est pas du tout technique, c'est vraiment humain,
13:34 parce que transmettre à ces enfants,
13:36 s'ils peuvent, s'ils en ont les compétences, si c'est possible,
13:39 sans léser ceux qui ne seront pas opérationnels dans la boîte qu'on transmet à ceux qui la reprendront,
13:43 ou vendre plus d'offrandes et partir en courant,
13:46 ou organiser une transition au profit de gens avec qui on travaille,
13:49 pour faire tourner la partnership,
13:52 et faire monter les plus jeunes qui vous ont accompagnés,
13:55 jusqu'à ce que vous vous preniez une retraite bien méritée de dirigeant et de dirigeante,
13:58 ce n'est pas du tout le même cahier des charges.
14:00 Et il faut être clair, je pense, avec sa posture de dirigeant,
14:02 sur le scénario de transition qu'on veut,
14:04 et ensuite on trouve la technique, le financier, le fiscal,
14:07 la formation, l'accompagnement, tout ça s'organise,
14:10 mais il faut être clair dans ses bottes sur son scénario de transition,
14:13 c'est un truc très important à dire au patronat français.
14:15 - Une chose que j'ai notée pendant l'aventure RS,
14:18 c'est que vous aviez monté une fondation,
14:21 la fondation RS, et ce que tu trouves,
14:23 évidemment c'est une initiative qui est noble,
14:26 qui finance la réinsertion dans l'emploi, le sport, le logement,
14:30 comment est-ce qu'on crée une fondation dans l'entreprise,
14:34 comment on s'entoure, ce n'est pas du tout la même chose.
14:36 - Bien sûr, d'abord ce n'est pas moi qui l'ai créée,
14:38 enfin c'est RS qui l'a créée, évidemment,
14:40 j'étais le président du groupe,
14:42 mais c'est vraiment mes associés qui ont porté ce projet avec nos équipes,
14:45 même si je m'y suis intéressé de très près,
14:47 et je continue à m'y intéresser, évidemment de très près.
14:49 En fait, on s'est rendu compte que les 4 partenaires de la société,
14:52 avec tous nos salariés actionnaires,
14:54 parce que dans mes boîtes, dès que c'est possible,
14:56 tout le monde est actionnaire, c'est très important pour moi,
14:59 on avait nos causes, et que comme notre entreprise
15:02 était un des moyens de financer les causes qu'on défendait,
15:04 chacun de nous venait défendre auprès des autres,
15:06 est-ce qu'on peut mettre 1000 euros par-ci, 10 000 euros par-là,
15:08 sur telle initiative, plus que nous demandaient nos collaborateurs
15:11 qui avaient des engagements associatifs, etc.
15:13 Et on s'est dit un jour que le total des charges que ça représentait,
15:17 qui étaient les budgets qui commençaient à être un peu significatifs,
15:19 on avait la chance de pouvoir le faire,
15:21 en fait ce n'était pas du tout structuré,
15:23 et surtout que c'était beaucoup un truc des patrons de la boîte,
15:26 et moins un truc de nos équipes.
15:28 Et donc on a dit on va structurer,
15:30 et donc on a regardé tout ce qu'on finançait,
15:32 et on a dit que c'était miraculeux,
15:34 le point commun c'était la réinsertion,
15:36 par tous les moyens, par le logement, par le sport,
15:38 par la langue, par la formation, par l'emploi, etc.
15:41 Et donc le propos de monter la fondation RS,
15:43 c'est de structurer ça, évidemment d'y flécher le plus d'argent possible,
15:46 et de permettre de mettre une cohérence dans toutes ces actions-là,
15:51 et de faire monter nos collaborateurs dans la barque,
15:53 puisque nos équipes sont venues nous proposer des projets,
15:57 qui passent avec un filtre, un comité indépendant, etc.
16:00 Mais dans lesquels ils peuvent avoir une implication
16:02 avec du temps qu'on leur donne pour s'en occuper.
16:05 Et donc c'était un super truc, alors au passage,
16:07 c'est une de nos fiertés,
16:09 on a créé le premier fonds d'épargne salariale de partage,
16:12 c'est-à-dire que les clients payent leurs frais de gestion,
16:14 donc on leur sert une performance nette de ces frais de gestion,
16:17 ces frais de gestion normalement ils viennent rémunérer le travail de la société de gestion,
16:20 et en fait on s'est engagé à reverser à la fondation RS,
16:22 la moitié des frais de gestion de ce fonds.
16:24 Et donc les clients décident s'ils veulent mettre dedans,
16:26 et nous on flèche une partie de l'argent,
16:28 et c'est une des sources de financement de cette fondation.
16:30 - Et alors après pourquoi se lancer dans une deuxième aventure ?
16:33 C'était quoi l'idée derrière pour créer ton partenaire patrimoine ?
16:37 - Alors, tu veux quoi comme réponse ?
16:39 Tu veux une réponse super perso ou tu veux une réponse corporelle ?
16:41 - Oh ben un peu, oui quand même !
16:42 - La réponse perso elle est très très simple.
16:44 1) Moi j'aime bien faire, je veux m'épanouir dans l'action, dans le fait, etc.
16:48 Et évidemment, l'honnêteté c'est un truc incroyable,
16:52 comment de dire que j'aurais pu m'arrêter de travailler pour de l'argent,
16:54 mais que, avec ma petite dernière qui à l'époque était en 3ème,
17:00 qui part à l'école tous les matins,
17:02 t'as pas tellement envie de lui expliquer qu'en fait papa va aller être alcoolique à Ucle,
17:07 réfugié en Belgique, et que, il se lève à 11h du matin.
17:12 Donc c'est pas le sujet, donc ça allait pas du tout,
17:16 à la fois sur le plan de mon énergie que j'ai besoin d'employer,
17:18 et puis de l'exemplarité, et du fait que,
17:21 je suis encore suffisamment jeune pour pouvoir faire des choses.
17:24 Donc j'en ai remonté une, nouvelle aventure, nouvelle équipe,
17:28 alors je suis un peu quand même resté dans le secteur financier,
17:31 parce que c'est évidemment un secteur que j'aime beaucoup,
17:34 et dans lequel je m'épanouis pas mal,
17:36 et je me suis dit on va devenir distributeur, et plus fabricant.
17:40 Et le fait d'avoir côtoyé pendant des années des distributeurs de produits financiers,
17:44 qui était notre réseau de distribution chez Ares,
17:46 m'a donné envie de vivre leur vie,
17:48 parce que t'es beaucoup plus proche du client final,
17:50 et que c'est un métier de conseil, et très humain, qui me plaît beaucoup.
17:54 Et j'ai lu que tu assumais être un très mauvais contre-maître,
17:58 que gérer tes équipes c'était pas trop ton fort.
18:02 Alors, ouais, j'ai appris durement dans ma vie d'entrepreneur,
18:05 que j'étais pas forcément un très bon manager.
18:07 Il faut le savoir reconnaître.
18:09 Donc moi je suis un assez bon chef scout, pour dire les choses simplement,
18:12 donc je sais très bien animer un comité de direction,
18:14 parler à des gens qui sont mes associés,
18:17 avoir des idées, motiver tout le monde, faire des vannes,
18:20 ça je sais très bien faire.
18:21 Développer commercialement,
18:23 normalement je suis un des premiers développeurs de mes boîtes,
18:25 pas le seul, mais un des premiers développeurs.
18:27 En revanche, je suis très mauvais pour gérer, on va dire,
18:30 un très grand nombre de gens,
18:32 dans des tâches d'exécution, où il faut éventuellement donner des instructions très fines,
18:36 et relever les compteurs, ça je suis pas bon.
18:39 Et c'est la raison pour laquelle j'ai beaucoup évolué dans la façon de structurer mes boîtes.
18:43 Et en fait, je dirige, volontiers, avec exaltation, j'adore ça,
18:48 mais je ne suis pas l'opérationnel clé qui gère les équipes.
18:54 Il ne faut pas que je le sois.
18:56 Je ne peux pas être plus clair, ni plus humble.
19:00 Par contre, tu es donc en faveur, on a un petit peu parlé de l'actionnariat salarié,
19:04 est-ce que tu penses que c'est fait pour toutes les boîtes ou pas ?
19:07 Alors non, surtout pas.
19:09 Je suis un engagé de la cause.
19:10 C'est-à-dire que je pense que quand une entreprise, ses actionnaires, ses dirigeants,
19:14 sont en situation d'ouvrir le capital de l'entreprise à tous ceux et celles qui travaillent,
19:18 je pense qu'une entreprise va plus loin.
19:20 Et c'est un truc de bon sens, et même si on ne le fait pas par grandeur d'âme,
19:24 on le fait presque par cynisme financier, je vais jusqu'au bout.
19:27 Parce qu'il vaut mieux être propriétaire de 95 ou de 90% d'un truc qui va se développer et se valoriser,
19:32 plutôt que d'être propriétaire de 100% d'un truc qui tombera ou qui ne se développera pas,
19:36 faute d'avoir su attirer, motiver et recruter les bonnes personnes.
19:39 Par ailleurs, je suis un peu château, voire très catholique,
19:42 et dans la doctrine sociale de l'Église, il y a un truc qui dit qu'un travailleur dans une entreprise,
19:46 le simple fait que par son travail, il utilise l'outil de travail et le transforme,
19:51 eh bien il se crée un droit de propriété sur la boîte.
19:54 Et je pense que c'est très vrai.
19:56 Donc dès que je peux, d'abord dans mes boîtes, j'essaye d'ouvrir le capital à tout le monde,
20:01 et dans les boîtes que j'accompagne, parce que c'est une de mes activités,
20:05 j'accompagne des boîtes, notamment aujourd'hui, moins de grands groupes,
20:08 parce que j'ai cette liberté-là, et que c'est plus marrant de travailler pour des PME non cotées,
20:12 familiales, sous LBO avec des fonds, etc.
20:14 Je dessine et je mets en œuvre beaucoup de schémas d'actionnariat salarié
20:18 qui permettent aux boîtes d'aller plus loin.
20:21 Pour répondre à ta question, ce n'est pas pour toutes les boîtes,
20:24 parce qu'en fait il y a deux éléments essentiels, il faut que la composition actionnariale soit d'accord.
20:28 Donc tu vois, boîte familiale, si oncle Roger et tante Germaine,
20:31 qui sont actionnaires mais pas opérationnels,
20:34 pensent qu'on va se polier la famille si on ouvre le capital,
20:37 alors que t'as pas leur accord, faut pas le faire,
20:39 parce que tu vas devant de graves ennuis de gouvernance.
20:41 La deuxième chose, c'est qu'il y a un sujet de posture du dirigeant,
20:44 puisque quand tu ouvres le capital de ta boîte,
20:46 on va dire qu'il y a un avant et un après, et après rien n'est plus comme avant.
20:50 Autrement dit, tes salariés qui sont au capital à tes côtés,
20:55 ils ont des droits et devoirs d'actionnaires,
20:57 et dans les droits, il y a l'information, il y a le vote,
21:00 même s'ils sont minoritaires sur la rémunération du dirigeant, il y a tout ça.
21:03 Mais si tu n'es pas prêt personnellement, en tant que dirigeant ou dirigeante,
21:07 à fournir l'information, ouvrir, être transparent,
21:10 faire collaborer les gens à la stratégie,
21:13 mettre ta rémunération sur la table de façon transparente, etc.,
21:16 il faut surtout pas le faire jusqu'à ce que tu sois prêt.
21:19 Sinon, tu vas devant de graves ennuis,
21:22 et que tu n'extrairas pas la valeur managériale,
21:24 et tu vas souffrir en tant que dirigeant,
21:26 alors que justement, ce que tu cherches à faire, c'est faire des coentrepreneurs.
21:29 - Et alors, tu es aussi investisseur à côté, dans pas mal d'entreprises,
21:33 c'est quoi pour toi le but ?
21:35 Est-ce que c'est juste d'investir, c'est purement financier ?
21:38 Ou alors que tu es là aussi un petit peu pour,
21:40 alors on appelle ça le "give back" dans le monde des startups,
21:43 mais de redonner un petit peu ?
21:44 - Alors, moi j'ai été très bien accompagné par mes associés en premier,
21:48 je disais qu'ils étaient plus intelligents que moi,
21:50 et que je n'aurais pas pu entreprendre sans eux,
21:52 mais j'ai eu aussi beaucoup de bonnes filles qui se sont penchées
21:54 sur mon berceau de jeune homme, de jeune professionnel,
21:56 je suis un peu moins jeune aujourd'hui,
21:58 mais j'ai eu le plaisir de pouvoir accompagner des boîtes
22:00 d'entrepreneurs qui démarrent,
22:03 et/ou qui sont à un stade de développement où ils ont besoin de changer des choses
22:07 dans le management, dans la structuration, etc.
22:10 Et comme j'ai vécu cette expérience-là, j'adore en faire profiter les gens,
22:13 si je peux, et y consacrer du temps,
22:16 et donc quand je mets de l'argent dans une entreprise,
22:18 il y a d'abord évidemment la mission de l'entreprise, son objet social,
22:21 qui m'intéresse beaucoup, donc là je trie quand même, un peu,
22:24 mais il y a aussi le fait que si je le fais,
22:26 est-ce que je pense que je peux avoir une utilité ?
22:29 Et donc, voilà, j'ai plutôt tendance à investir dans des boîtes
22:32 dans lesquelles je suis un peu impliqué.
22:33 Et pas forcément dans la finance, d'ailleurs,
22:35 j'ai vu que tu avais investi dans la Cour d'Orgère,
22:38 maître artisan confiturier.
22:40 Mais oui, je suis dans la construction navale,
22:42 je suis dans la mesure d'empreintes carbone,
22:43 je suis dans la décarbonation d'événements,
22:45 je suis dans le transport à la voile de palettes pour produits de luxe,
22:48 pour décarboner le transport maritime, je suis dans plein de trucs.
22:51 Mais la Cour d'Orgère est mon premier investissement non coté significatif,
22:54 au coté des deux filles fondatrices,
22:57 Marie-Charlotte et Vérenne Indecoeux, qui sont extraordinaires.
23:00 On sort de la journée des femmes, là,
23:02 ces deux patronnes de PME géniales.
23:04 Et en fait, alors je suis très gastronome,
23:06 et j'ai des clients,
23:08 et elles font des confitures haute couture délicieuses,
23:11 traditionnelles, créatives, sucrées au fructose naturelle du fruit
23:14 avec un index glycémique très bas, etc.
23:17 Elles font un produit d'une telle qualité
23:19 que c'était extraordinaire de vivre cette aventure avec elles.
23:23 Et comme c'était mon premier investissement hors finances,
23:25 c'est la première fois de ma vie que je me retrouvais
23:27 à avoir une influence, au départ, dans une boîte
23:30 où on pouvait toucher le produit.
23:32 Et donc j'ai trouvé ça génial,
23:34 et cette aventure dure depuis plus de dix ans, et c'est super.
23:36 - Tu suis...
23:37 Et alors, j'ai aussi vu que tu es tout sur mes finances,
23:40 donc tu as associé aussi de ça, donc plutôt la média,
23:43 donc on ne touche pas non plus le produit.
23:46 Est-ce que tu trouves aussi que c'est encore une autre activité,
23:48 est-ce que diriger comme un média,
23:50 ça n'a rien à voir avec diriger une boîte ?
23:52 - Alors, rien à voir, parce qu'on a des journalistes,
23:54 c'est pas toi qui veux expliquer ça, avec leur carte de presse et tout.
23:56 Alors, ce n'est pas moi qui le dirige, c'est mon associé Jean-Damien,
23:58 mais évidemment, je m'y intéresse de très près,
24:00 et on a fait pas mal de choses ensemble sur cette boîte-là,
24:03 qui est société-sœur de mon partenaire patrimoine.
24:05 On a un modèle industriel, les deux sont liés.
24:07 En fait, ce que j'adore dans ce média,
24:09 c'est qu'il est grand public,
24:11 et qu'il est vraiment thématique finance personnelle,
24:13 et donc il essaye de rattraper, à sa manière,
24:15 l'extraordinaire déficience de compréhension
24:18 des thématiques financières de la population française,
24:21 parce que ça devrait presque être enseigné à l'école,
24:23 et comme ça n'est pas fait à l'école,
24:25 on pourra peut-être faire bouger ça un jour,
24:27 il faut bien qu'il y ait des gens qui le fassent.
24:29 Et donc, il y a des gens qui le font, Bismarck le fait,
24:31 nous, à notre manière, on contribue avec du contenu pédagogique,
24:33 pour, on va dire, vulgariser au maximum
24:36 la prise en main de leur finance par les gens.
24:38 Et ça, c'est important.
24:40 C'est un combat intéressant, je trouve.
24:42 - Et j'ai lu aussi, dans une interview,
24:44 que tu disais qu'il te restait quelques années de travail
24:47 en tant qu'entrepreneur.
24:49 Et là, tu prépares encore une fois ta succession ?
24:52 - Alors, oui. Et d'ailleurs, plus j'avance,
24:55 plus les boîtes dans lesquelles je suis investi,
24:57 et ce sera vrai, j'espère, pour mon partenaire patrimoine,
24:59 ce sera des scénarios de transition dans lesquels l'équipe
25:02 aura un rôle clé à jouer.
25:04 Et puis, un, on n'est pas éternel,
25:06 deux, il y a un moment où c'est la place aux plus jeunes.
25:08 J'ai aussi d'autres choses à faire,
25:10 j'ai des engagements qui ont démarré,
25:12 maintenant que je suis un peu plus maître de mon temps,
25:14 des engagements caritatifs.
25:16 Et donc, un jour, ils prendront, enfin, voilà, ma vision,
25:18 je ne sais pas ce qu'on m'enverra,
25:20 mais ma vision, c'est qu'un jour,
25:22 le caritatif représentera 100% de mon temps travaillé.
25:24 - Voilà, fur et à mesure, ok.
25:26 - Exactement. Et donc, il y aura forcément une transition.
25:28 Bon, et puis l'honnêteté aussi,
25:30 j'avais dit ça à Stéphane Soumier une fois,
25:32 sur ce plateau, il y a très longtemps,
25:34 quand Bismarck a été lancé,
25:36 il m'a dit quand même, Jérôme, avoue-le,
25:38 t'espères faire un peu plus de bateaux qu'avant.
25:40 Et la réponse est, évidemment, j'espère faire un peu plus de bateaux qu'avant.
25:42 - Et juste, en quelques mois,
25:44 tu as mentionné un moment le fait d'être catholique,
25:46 c'est quelque chose dont tu parles ouvertement en entreprise ?
25:48 - Oui, ah oui, moi, je ne cache rien de ma foi,
25:50 elle n'est pas honteuse, évidemment.
25:52 Alors, par les temps qui courent,
25:54 c'est parfois difficile d'être catholique,
25:56 l'Église est remplie d'insuffisances,
25:58 mais quand on a eu la chance,
26:00 et je considère que c'est une chance
26:02 de faire une rencontre personnelle,
26:04 en fait, ça irrigue un peu votre vie,
26:06 on est un peu décalé par rapport à sa vie, quoi,
26:08 de tous les jours,
26:10 et c'est un puissant moteur.
26:12 - Et le fait d'être catholique,
26:14 c'est un puissant moteur.
26:16 - Merci beaucoup d'avoir répondu
26:18 à toutes ces questions,
26:20 et on va pouvoir passer à l'interview chrono.
26:22 J'ai lu que tu chantais du classique,
26:28 qui est ton compositeur préféré ?
26:30 - Ah, Gabriel Fauret.
26:32 - Quelle application
26:34 tu l'utilises le plus ?
26:36 - Whatsapp, tous mes groupes.
26:38 - Imaginons que je suis jeune,
26:40 actif, ce qui est vrai, je démarre dans la vie,
26:42 par où je dois commencer
26:44 pour me constituer un patrimoine ?
26:46 - Ah, alors, c'est facile,
26:48 revenu et charge.
26:50 Est-ce qu'il y a un excédent ou pas ?
26:52 - Est-ce que tu peux me citer une entrepreneuse
26:54 ou une dirigeante française que tu apprécies,
26:56 qui t'inspire ?
26:58 - Oui, j'ai déjà cité Marie-Charlotte Everenne
27:00 de la Cour d'Orger, avec qui je bosse depuis des années,
27:02 mais je vais citer une femme
27:04 avec qui j'interagissais encore hier soir,
27:06 Christine Rioux-Ferrand,
27:08 qui a repris l'entreprise Rioux-Glace
27:10 et qui m'a inspiré. Je l'ai aidé à faire
27:12 l'ouverture du capital de sa boîte,
27:14 de tout le groupe, à tous les collaborateurs,
27:16 y compris les ouvriers des sites industriels.
27:18 C'est une super patronne.
27:20 - Tu es plutôt LinkedIn, Instagram ou TikTok ?
27:22 - Je suis LinkedIn, pour animer mon réseau professionnel,
27:24 mais je suis obligé de dire que l'endroit
27:26 où je m'amarre le plus, c'est Insta.
27:28 - C'était quoi ton dernier investissement ?
27:30 - Mon dernier investissement,
27:32 très bonne question,
27:34 c'est un bridge,
27:36 en langage financier, ça veut dire qu'on remet
27:38 des services financiers,
27:40 de la société Birdyfish,
27:42 qui fabrique un dériveur à foils,
27:44 un truc de voile légère,
27:46 et qui va être le hobby 4/16 de demain.
27:48 - C'était quoi le métier que tu voulais faire
27:50 quand tu étais enfant ?
27:52 - Très bonne question.
27:54 Je n'en savais rien
27:56 et je n'en ai rien su pendant très longtemps.
27:58 - Et tes dernières vacances ?
28:00 - Mes dernières vacances,
28:02 Saint-Gervais, beaucoup de rando.
28:04 - Super, merci d'avoir répondu
28:06 à toutes ces petites questions
28:08 et d'être venu nous voir
28:10 sur le plateau de Smart Boss.
28:12 Merci à vous d'avoir regardé cette émission
28:14 et je vous donne rendez-vous prochainement
28:16 pour un nouveau numéro.
28:18 Merci, au revoir.
28:20 ...
28:26 ♪ ♪ ♪

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