Avec Gilbert Collard, avocat, président de l'association Alternative France Justice ; Morad El Hattab, auteur de "Vladimir Poutine, le nouveau de Gaulle" publié aux éditions Perspectives Libres.
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NewsTranscription
00:00:00 [Musique]
00:00:02 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:00:04 [Musique]
00:00:06 Nous sommes en guerre.
00:00:07 Hier, Daladier et Chamberlin.
00:00:09 Aujourd'hui, Le Pen et Orbán.
00:00:11 [Musique]
00:00:14 Écoute-moi.
00:00:15 Je vais le dire en langue française.
00:00:17 C'est pas une bonne idée d'effacer la croix des invalides.
00:00:22 Nous sommes en guerre.
00:00:22 [Musique]
00:00:24 Eh oui, eh oui, nous sommes en guerre, nous sommes en guerre.
00:00:26 Mais quelle guerre !
00:00:28 Vous avez remarqué qu'aujourd'hui, faute de nous occuper des problèmes sociaux,
00:00:32 on s'occupe du sociétal.
00:00:34 C'était l'IVG, la fin de vie, et plus si affinités.
00:00:39 Voilà.
00:00:39 Écoutez, on peut pas dire que ce gouvernement ne bouge pas, n'agit pas.
00:00:44 Mais, auparavant, il s'est quand même passé quelque chose.
00:00:49 Au niveau de quoi ?
00:00:50 Eh ben, au niveau d'une certaine proposition de loi
00:00:55 visant à renforcer la réponse pénale contre les infractions à caractère raciste, antisémite ou discriminatoire.
00:01:01 Fort bien, fort bien.
00:01:03 Mais vous allez voir qu'il y a l'aide dans une clause
00:01:06 qui, quand même, nous permet de voir que l'enfer est pavé de bonnes intentions.
00:01:13 Le diable se cache dans les détails.
00:01:15 Vous allez...
00:01:16 On va parler avec Maître Gilbert Conard.
00:01:19 Et puis, nous allons aussi parler, effectivement, de...
00:01:23 de voir que celui qui a réagi le mieux, c'est le ministre des Affaires étrangères, italien.
00:01:29 Italien qui a réagi à cette affiche officielle, en principe officielle, si on n'a change pas, des Jeux Olympiques 2024 à Paris.
00:01:38 On va en parler aussi, et puis nous allons parler, effectivement, de Valérie Ayer,
00:01:43 la candidate, effectivement, la tête de liste Renaissance aux Européennes,
00:01:50 qui parle de... de Munich, de Munich, mais quel Munich !
00:01:55 Intéressant aussi.
00:01:57 Et puis tout le reste, Olivier Grégoire qui candidate aux Voice.
00:02:00 Et enfin, nous allons recevoir en seconde partie, un livre très provocateur,
00:02:04 l'auteur d'un livre très provocateur, qui carrément signe son livre,
00:02:08 dit Vladimir Poutine, le nouveau de De Gaulle.
00:02:10 Si ce n'est pas de la provocation, on se demande ce que c'est.
00:02:13 Morad à la table, essayiste, a beaucoup de choses à dire, en tout cas, nous allons en discuter.
00:02:18 Comme toujours ici, dans cette radio libre.
00:02:21 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:02:26 Je voulais vous remercier d'exister, parce que vous êtes vraiment la seule radio que j'écoute,
00:02:30 et vous êtes quasiment les seuls à faire véritablement votre métier de journaliste.
00:02:34 Sud Radio, parlons vrai.
00:02:36 Ici Sud Radio.
00:02:40 Les Français parlent au français.
00:02:46 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:48 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:51 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:02:54 La France, pays des arts, des armes et des lois.
00:02:57 La France, pays démocratique.
00:02:58 La France, pays de la liberté et de la déclaration des droits de l'homme.
00:03:02 On peut tout dire en France.
00:03:03 On peut tout dire en France, à condition.
00:03:06 A condition.
00:03:08 Comment ?
00:03:08 Quelle condition ?
00:03:09 On en parle tout de suite.
00:03:11 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:03:15 Le fait du jour.
00:03:16 Et tant que c'est du marivaudage, entre Dalida et Alain Delonte,
00:03:19 on voit bien, parole, parole, parole, mais attention.
00:03:21 Attention.
00:03:22 Quelle parole ?
00:03:24 Eh bien, il s'est passé quelque chose, il y a juste, mais il y a quelques jours,
00:03:27 il y a quelques jours, le 6 mars dernier, vous voyez, c'est pas loin.
00:03:30 L'Assemblée nationale a adopté en première lecture, mercredi dernier,
00:03:34 une proposition de loi visant à renforcer, je cite exactement,
00:03:39 à renforcer la réponse pénale contre les infractions à caractère raciste,
00:03:43 antisémite ou discriminatoire.
00:03:45 Et qui n'est pas contre ?
00:03:46 Au départ, excellent, très bon pavé de bonnes intentions.
00:03:50 Qui va être contre ?
00:03:51 Les appels à la haine, les appels au racisme, les appels aux meurtres, évidemment.
00:03:56 Et il y a, la loi est déjà là, il y a des sanctions pour ça.
00:03:59 Et c'est plus que légitime, c'est nécessaire.
00:04:01 Mais, mais, mais, mais, on a voulu ajouter quelque chose.
00:04:06 Alors, qu'est-ce qu'on a ajouté dans cet avis premier ?
00:04:09 Eh bien, je le lis avant de passer la parole, justement, je voudrais que
00:04:13 Maître Gilbert Collat réagisse. Écoutez-moi bien.
00:04:16 La section 3 R de l'article 2,
00:04:18 des provocations, diffamation et injures non publiques
00:04:22 présentant un caractère raciste ou discriminatoire.
00:04:25 Je cite,
00:04:26 "La provocation non publique à la discrimination, à la haine ou à la violence
00:04:30 à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine
00:04:34 ou de leur appartenance ou de leur non appartenance
00:04:37 vraie ou supposée à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée
00:04:42 est punie d'une amende de 3 750 euros.
00:04:45 Est punie, second article, de la même peine, la provocation non publique à la haine ou à la violence
00:04:51 à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur sexe,
00:04:54 de leur orientation sexuelle, de leur identité, de genre, vrai ou supposé.
00:04:58 Ou de leur handicap, ainsi que la provocation non publique à l'égard de ces mêmes personnes, etc. etc.
00:05:04 Ça veut dire, ça veut dire, si je traduis,
00:05:06 c'est que vous êtes avec des amis, vous êtes en famille,
00:05:10 vous êtes, etc. et certains d'amis, du cousin de famille disent des choses.
00:05:15 Je dis bien en privé. En privé, eh bien attention,
00:05:19 vous êtes passible d'une amende de 3 750 euros.
00:05:23 Gilbert Collard, vous êtes avocat, vous êtes député européen, qu'est-ce qui se passe ?
00:05:28 Ils deviennent fous, qu'est-ce que je vous dis ça ?
00:05:31 Ils deviennent fous, il faut se rappeler quand même ce qu'enseignait le philosophe du droit,
00:05:37 M. Villet, moi, que j'ai eu comme prof, il nous disait,
00:05:43 "la loi c'est un enfer pavé de mauvaise, de bonnes intentions,
00:05:48 dont des juges peuvent faire des mauvaises intentions".
00:05:51 On ne sait jamais ce qu'une loi peut devenir.
00:05:56 Moi j'ai envie de vous demander à tous nos amis de lire le journal de Maurice Garçon,
00:06:02 un grand avocat du siècle dernier, qui a raconté comment la loi sous l'occupation,
00:06:08 la loi républicaine, avait pu être utilisée pour persécuter des hommes et des femmes.
00:06:16 Alors la question qui se pose dans ce nouveau texte que vous venez de lire,
00:06:20 alors vous savez, un texte de loi, il faut le lire, le relire, le peser, le sous-peser,
00:06:25 pour bien comprendre tous les dangers qu'il peut représenter.
00:06:30 Ce texte, notamment, il parle des injures qu'on pourrait faire à une nation.
00:06:36 Vous l'avez remarqué ?
00:06:38 Il y a le terme "nation" qui est employé aussi.
00:06:41 Alors donc, si dans une soirée, je dis du mal, par exemple, des Russes,
00:06:47 si je dis du mal des Ukrainiens, je tombe sur le coup de la loi.
00:06:54 Je tombe sur la loi.
00:06:57 Elle est tellement absurde cette loi, qu'on ne peut plus rien dire contre une quelconque nation.
00:07:05 Fût-elle une nation qui commettrait des crimes peut-être ?
00:07:09 Ou l'Iran ou autre chose.
00:07:11 L'Iran ou autre chose.
00:07:12 Mais surtout, la question est effrayante, celle qui fait peur,
00:07:16 celle qui fait trembler les verres, les assiettes, les couteaux, les fourchettes,
00:07:21 c'est comment on va rapporter la preuve ?
00:07:25 La preuve va être rapportée par l'invité.
00:07:29 Par la dénonciation.
00:07:31 J'étais chez Gilbert Golaf, il m'a reçu un dîner.
00:07:34 Par la dénonciation.
00:07:35 Par les délateurs de table.
00:07:38 Par les amis qu'on va inviter et qui brancheront le téléphone
00:07:42 pour enregistrer à la fin du repas, quand tout le monde est bourré,
00:07:46 quand on est à l'heure où on dit des conneries.
00:07:49 On l'a tous vécu ça, les conneries de fin de repas.
00:07:54 Impardonnables, bien évidemment.
00:07:57 Mais qui ne doivent pas faire l'objet de dénonciations.
00:08:03 On fait entrer, mais cette époque est une époque de merde, vraiment.
00:08:08 On fait entrer la déshumanisation complète.
00:08:12 Chacun d'entre nous va être le flic de l'autre.
00:08:16 Vous savez cette fameuse phrase de Camus, "J'ai peur du concierge".
00:08:21 Qu'est-ce que c'était l'occupation ? La peur du concierge.
00:08:27 Mais oui, partout il va y avoir des concierges maintenant,
00:08:30 qui vont pouvoir tendre des pièges, des dénonciations.
00:08:34 Et même parmi ses propres amis ou fréquentations ou relations.
00:08:38 Vous imaginez ? Non mais moi c'est le non-public,
00:08:41 c'est-à-dire qu'il y a suffisamment de lois pour punir les appels à la haine, au racisme, etc.
00:08:47 On en rajoute, on en rajoute, Gilbert Golaf.
00:08:50 C'est quoi ? On veut quoi ? C'est du zèle ?
00:08:53 On veut des effets d'annonce, vous comprenez.
00:08:56 Chaque député veut sa petite loi pour se donner une espèce d'importance.
00:09:01 Le député en question, qui je crois est un élu des étrangers,
00:09:06 sur la liste des étrangers, qui s'appelle Lefèvre.
00:09:10 J'espère qu'il n'a rien à voir avec Monseigneur Lefèvre.
00:09:13 J'espère pour lui.
00:09:14 Je ne pense pas.
00:09:16 Passant à sa petite heure de gloire.
00:09:18 Mais entre nous, et j'espère qu'on n'est pas entre nous,
00:09:21 tous les textes de loi qui existent auraient dû permettre de réprimer
00:09:28 les menaces proférées contre Dominique Bernard, contre Samuel Paty.
00:09:33 On n'a pas bougé.
00:09:36 L'imam Majoubi, depuis fort longtemps, la loi aurait permis de le réprimer,
00:09:44 de s'en saisir, mais on ne l'a pas fait.
00:09:47 Alors c'est quoi ces gadgets de loi ?
00:09:49 Ces lois de foraim, ces lois de comédie, elles ne servent à rien,
00:09:55 si ce n'est à instiller dans l'esprit public l'idée que chacun d'entre nous
00:10:01 devient le flic de l'autre, le délateur de l'autre.
00:10:06 Mais c'est effrayant, c'est la négation de la loi, vraiment.
00:10:09 Mais Gilbert Collard, il y a quelque chose d'étonnant,
00:10:11 c'est que cette loi en première lecture a été votée par l'Assemblée.
00:10:15 A été votée, ce n'est même pas un projet de loi,
00:10:18 si ce n'est pas encore voté, il y a le Sénat qui doit voter.
00:10:20 C'est le Sénat, apparemment.
00:10:21 Oui, mais comment les gens, parce qu'apparemment ça a été voté,
00:10:25 je ne dis pas que c'est à l'unanimité, mais ça a été voté à une large majorité,
00:10:29 les gens ne réfléchissent plus à ce qu'il y a.
00:10:33 Les gens ont peur, vous comprenez, le piège de ces lois morales,
00:10:39 c'est que dire qu'on s'oppose à elle, c'est se laisser mettre en péril,
00:10:46 d'accusation d'être favorable à ce que la loi combat,
00:10:50 alors qu'on condamne tous le racisme, la xénophobie,
00:10:55 toutes ces formes, bien évidemment.
00:10:58 Et on sait très bien que ce n'est pas une loi comme celle-là
00:11:00 qui permettra de réprimer le racisme, l'antisémitisme qui sévit partout.
00:11:06 Nos compatriotes juifs sont agressés comme ils ne l'ont jamais été.
00:11:10 Alors on se sert, si vous voulez, de ces effets d'annonce, quoi,
00:11:14 pour faire croire qu'on fait, quand on ne fait rien.
00:11:18 Et les députés ont peur, ils ont peur qu'on leur dise
00:11:22 "Ah oui, vous avez refusé de voter cette loi,
00:11:25 donc ça veut dire que vous approuvez la provocation non publique
00:11:29 à la discrimination, à la haine, à la violence,
00:11:32 à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes,
00:11:35 à raison de son origine, de son appartenance ou de sa non appartenance,
00:11:39 vraie ou supposée, vous vous rendez compte ?
00:11:42 À une ethnie, à une nation, à une nation,
00:11:46 une prétendue race ou une religion déterminée,
00:11:49 vous vous rendez compte jusqu'où ça va ?
00:11:52 Une religion déterminée, c'est-à-dire que le type qui,
00:11:55 à la fin du repas, dira "je bouffe du curé",
00:11:57 après avoir bien bouffé, il pourra tomber sous le coup de la loi ?
00:12:01 Non mais, je veux dire que pour moi, franchement,
00:12:05 le personnage le plus fabuleux de toute l'histoire,
00:12:10 c'est Tartuffe !
00:12:12 Molière, c'est le génie transcendental,
00:12:14 il a créé un personnage qu'on côtoie tous les jours !
00:12:18 - Mais Tartuffe, revu et corrigé par Orwell, parce qu'il y a ça aussi !
00:12:22 C'est-à-dire, Gilbert Collard, nous tous,
00:12:25 tous les auditeurs, les résistants de Sud Radio,
00:12:27 tous les hommes et les femmes,
00:12:28 on pourra peut-être raconter une seule blague qui vise rien ?
00:12:31 - Non, attention !
00:12:32 - Plus une seule blague !
00:12:33 - Ne racontez pas une blague !
00:12:34 Ah non, gardez-vous bien de raconter une blague,
00:12:38 ou un sketch, ou de faire un jeu de mots !
00:12:42 Mais attention, attention, le voisin peut-être,
00:12:45 le voisin peut-être, est en train de noter sur son calepin
00:12:51 le propos que vous voulez tenir pour aller le signaler au commissariat d'à côté !
00:12:57 Attention, attention, attention !
00:13:00 Il va falloir fouiller les gens à l'entrée,
00:13:02 mais les fouiller dans l'âme, quoi !
00:13:04 - Oui, c'est ça !
00:13:05 Confisquer leur téléphone portable pour pas qu'ils enregistrent !
00:13:09 C'est tout fou !
00:13:11 - Et puis vous avez, à mon avis, plein de gens qui vont provoquer aussi, pourquoi pas ?
00:13:19 - Bien sûr !
00:13:20 - Vous allez voir des agents provocateurs
00:13:22 qui vont peut-être venir déjeuner chez vous,
00:13:24 ou chez moi, en se disant "Ah ah, on va peut-être se la mener !"
00:13:28 - Je vais lui soutirer quelque chose, oui !
00:13:30 Mais dites-moi, Gilbert Collard, en fait, on invite,
00:13:33 c'est quand même une invitation, ce non-public,
00:13:35 c'est ça, les lettres en lettres de feu, non-public !
00:13:38 C'est pas seulement public, c'est non-public !
00:13:40 - Non, c'est non-public !
00:13:41 - C'est une invitation à la délation et à la surveillance, quoi !
00:13:44 C'est ça !
00:13:45 - Oui, oui, oui, ils vont mettre des menottes,
00:13:48 comme le disait le poète Pablo Neruda, aux mots !
00:13:52 Ils sont en train de mettre des menottes aux mots !
00:13:55 Et puis ils sont en train de nous faire peur !
00:13:58 Ça va aller très mal, vous savez, moi j'avais été frappé
00:14:01 en lisant la correspondance entre Freud et un de ses amis,
00:14:07 lire que ce que Freud disait, ce qu'il y a de pire en ce moment en Allemagne,
00:14:13 c'est l'hypocrisie.
00:14:15 Les gens me disent des choses qu'ils n'oseraient jamais dire en public,
00:14:20 il y a un tel refoulement de la parole que ça en devient angoissant.
00:14:25 C'est comme avec Stefan Zweig, hein !
00:14:27 On en arrive à ce refoulement aujourd'hui, quoi !
00:14:31 Je veux dire qu'on ne peut plus rappeler aujourd'hui
00:14:35 tomber sous le coup de la loi !
00:14:37 Rappeler tomber sous le coup de la loi !
00:14:39 - C'est terrifiant !
00:14:42 Et je rappelle à ces bonnes âmes qui veulent nous légiférer et légiférer,
00:14:47 je rappelle simplement, et vous le connaissez mieux que moi, Gilbert Collard,
00:14:50 l'article 10 et 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789,
00:14:55 texte fondateur qu'il en vue,
00:14:57 "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses,
00:15:01 pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi,
00:15:05 et la libre communication des pensées et des opinions
00:15:08 est un des droits les plus précieux de l'homme.
00:15:10 Tout citoyen en peut donc parler, écrire, imprimer librement,
00:15:14 en répondant de l'abus de sa liberté dans les cas déterminés par la loi."
00:15:17 Et là maintenant, et bien, il n'y a plus de liberté
00:15:20 puisque dans le privé, vous n'aurez plus le droit,
00:15:23 enfin en principe, de faire cela.
00:15:26 Est-ce que vous croyez que le Sénat va arrêter le massacre ?
00:15:30 - Oui, j'ose espérer que les sénateurs vont réformer ce texte,
00:15:39 parce qu'ils nous préparent quoi ?
00:15:42 La disparition de la vie privée.
00:15:45 Finalement, il y a une telle volonté de soumettre l'esprit
00:15:51 à la domination d'une pensée préfabriquée, collective,
00:15:57 que la sphère de vie privée, qui est comme un radeau, comme un refuge,
00:16:02 tout est fait pour la diminuer, pour la détruire.
00:16:06 Tout est fait pour la détruire.
00:16:09 - Eh bien écoutez, notre vie privée ne sera pas faite de privation, je l'espère.
00:16:15 Merci Gilbert Collard.
00:16:16 - Moi je les emmerde, franchement, je vous le dis clairement.
00:16:18 Vive Cameroun, vive Cameroun, et vive Victor Hugo
00:16:22 qui a su rendre le mot de Cameroun célèbre.
00:16:25 - Célèbre, absolument.
00:16:26 Eh bien écoutez, merde in France.
00:16:28 Merci Gilbert Collard.
00:16:30 - Merci Gilbert Collard d'avoir été avec nous.
00:16:32 On marque une courte pause sur Sud Radio,
00:16:33 on va se retrouver dans un instant, on va parler, tiens,
00:16:35 encore de cette affiche des Jeux Olympiques 2024
00:16:38 qui fait encore beaucoup jaser.
00:16:39 A tout de suite sur Sud Radio.
00:16:41 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:16:44 Appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
00:16:48 - Ici Sud Radio.
00:16:52 Les Français parlent au français.
00:16:57 Les carottes sont cuites.
00:16:59 Les carottes sont cuites.
00:17:02 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17:06 L'Europe a ceci de bon que de temps en temps,
00:17:08 il faut un européen pour nous rappeler au sens des réalités.
00:17:12 Quand une certaine affiche fait des siennes.
00:17:15 Écoutez.
00:17:16 - Sud Radio André Bercov.
00:17:18 Bercov dans tous ses états.
00:17:22 Ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:17:24 - Serge Rigiani, c'est moi l'italien.
00:17:27 Merveilleuse Serge Rigiani et merveilleuse chanson.
00:17:29 Eh bien c'est un italien aussi qui a réagi.
00:17:32 Il a réagi lors du congrès du Parti Populaire Européen à Bucarest jeudi dernier.
00:17:38 Cet italien, eh bien il est tout simplement ministre des Affaires Étrangères dans son pays l'Italie.
00:17:44 Et il a réagi par rapport à cette affiche, on vous en a parlé dans l'émission,
00:17:49 l'affiche officielle en principe des Jeux Olympiques de Paris 2024.
00:17:55 Vous savez cette fameuse affiche où on voit le dôme des Invalides,
00:18:00 où une flèche a remplacé une croix.
00:18:05 Bon, pourquoi ? Eh bien voilà un italien.
00:18:08 Voilà quelqu'un qui n'est pas dans le franco-français et qui réagit.
00:18:13 Écoutez.
00:18:14 - Je vais le dire en langue française.
00:18:17 C'est pas une bonne idée d'effacer la croix des Invalides.
00:18:21 C'est pas une bonne idée d'effacer notre histoire et notre identité
00:18:26 pour envoyer un message aux autres.
00:18:30 Mais aucun musulman, aucun juif aurait effacé son histoire.
00:18:36 Parce que le respect, si nous ne le respectons pas nous-mêmes,
00:18:40 les autres ne jamais respecteront les Européens.
00:18:44 C'est pas laïcité, c'est stupidité.
00:18:47 La laïcité c'est autre chose.
00:18:50 Moi je crois à la laïcité.
00:18:52 La laïcité c'est pas effacer l'histoire, c'est pas effacer l'identité.
00:18:56 Personne n'est obligé à dire "je suis chrétien".
00:19:00 Nous, nous sommes chrétiens.
00:19:02 Parce que notre parti est un parti chrétien-démocrate.
00:19:05 Démocrate-chrétien.
00:19:07 On ne peut pas renoncer à notre identité.
00:19:10 Voilà pourquoi je suis vraiment déçu pour cette image.
00:19:15 J'espère qu'ils vont changer les choses en France.
00:19:18 Parce que comme je l'ai dit, on ne peut pas changer l'histoire.
00:19:21 La croix est là, on ne peut pas l'effacer dans une photo.
00:19:24 Ben voilà, c'est tout le problème.
00:19:27 Mais ce qu'on peut effacer, vous savez très bien qu'il y a aujourd'hui
00:19:30 un mouvement, des mouvements qui veulent effacer.
00:19:32 Vous savez, du passé faisons table rase.
00:19:35 Mais table rase, attention, tous les signes de tel ou tel philosophe du 18ème siècle
00:19:41 qui n'avait pas la pensée politiquement correcte,
00:19:43 alors que, comme vous le savez, on juge le 21ème siècle
00:19:47 comme si ces gens-là avaient exercé au 18ème ou au 19ème.
00:19:55 On change tout.
00:19:56 Les mots changent de sens et les sens de mots.
00:19:59 Alors voilà, vous savez, depuis Mary Poppins jusqu'au...
00:20:04 ça va très très loin, jusqu'à Harry Potter,
00:20:08 en passant par la Belle au bois dormant, etc.
00:20:10 Non, non, non, on éradique.
00:20:12 On éradique, vous voyez ?
00:20:14 Avant c'était déjà en privé, là, vous avez vu avec cette nouvelle loi,
00:20:17 on ne pourra plus rien dire en principe, même en privé,
00:20:20 même chez des amis, même entre nous, même entre la famille.
00:20:23 Et là, c'est autre chose.
00:20:25 On fait un texte.
00:20:26 Mais écoutez, on l'a dit déjà,
00:20:28 si cet affichiste, si ceux qui lui ont commandé la fiche des Jeux Olympiques
00:20:33 ne voulaient pas de croix,
00:20:35 et bien qu'ils ne mettent pas le dôme des Invalides.
00:20:37 Il y a d'autres monuments parisiens où il n'y a pas de croix.
00:20:40 Non, non, non, non.
00:20:41 Là, c'est absolument voulu qu'il faut arrêter de dire
00:20:44 "au nom de la laïcité", etc.
00:20:46 Il faut arrêter.
00:20:47 Il faut voir quoi ?
00:20:48 Alors supprimer tous les prix Dieu,
00:20:50 supprimer tous les ex-votos,
00:20:52 les crèches déjà, attention, les crèches c'est très dangereux,
00:20:55 il faut les mettre d'ordre, il faut les mettre dans un ordre où on ne voit pas.
00:20:57 Mais cette espèce de masochisme hallucinant d'une certaine Europe,
00:21:02 en tout cas d'un certain segment de la population
00:21:06 qui ne pense qu'à une chose,
00:21:08 il pense à changer de genre, changer de sexe,
00:21:11 changer de ceci, changer de cela.
00:21:13 On ne veut plus de biologie, on ne veut plus d'hommes-femmes,
00:21:15 on ne veut plus de père, on ne veut plus de mère,
00:21:17 non, non, on ne veut plus de rien.
00:21:18 On veut un magma de zombies
00:21:21 complètement lobotomisés
00:21:24 qui vont avoir une seule occupation dans leur vie,
00:21:27 consommer.
00:21:28 Vous n'aurez rien,
00:21:30 on ne vous ferait pas mourir de faim,
00:21:32 mais vous serez heureux.
00:21:33 Parce que c'est ça le message
00:21:35 qu'envoie le ministère italien de la Sécurité sociale.
00:21:37 On parle d'Europe, on va aller dans les élections européennes,
00:21:40 mais quelle Europe ?
00:21:41 L'Europe des zombies ?
00:21:42 L'Europe démystifiée ?
00:21:43 L'Europe marchande ?
00:21:44 L'Europe qui crève parce qu'elle paye son électricité 15 fois plus que d'habitude ?
00:21:48 L'Europe qui ne sait plus à quel gaz se chauffer ?
00:21:51 L'Europe qui ne sait plus à quel sein se vouer ?
00:21:54 C'est ça qu'on veut ?
00:21:55 C'est extraordinaire quand même.
00:21:57 Cette espèce de soif,
00:22:00 de volonté farouche à se supprimer soi-même
00:22:03 restera dans l'histoire quand même
00:22:05 comme un des plus beaux moments,
00:22:07 une des plus belles séquences de la connerie contemporaine.
00:22:10 Et comme vous le savez,
00:22:11 les cons de l'année prochaine sont déjà là.
00:22:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états,
00:22:18 les perles du jour.
00:22:19 Tu dis parfois, tu dis souvent n'importe quoi,
00:22:22 c'était l'hymne d'amour d'Alain Barrière,
00:22:25 mais là franchement je ne sais pas s'il faut accorder le tel sens
00:22:29 et faire un hymne d'amour à Valérie Ayer,
00:22:33 la candidate, effectivement, la tête de liste
00:22:36 de Renaissance pour les élections européennes.
00:22:40 Elle parle Valérie Ayer,
00:22:42 elle parle, elle parle effectivement
00:22:44 et puis elle dit des choses quand même assez étonnantes
00:22:47 et à un moment donné,
00:22:48 ça fait partie de tout ça, de la même démarche.
00:22:51 Et ce qu'il y a derrière,
00:22:53 ignorance crasse, inculture absolue,
00:22:56 essayer de trouver des comparaisons
00:22:59 et des historiques qui n'ont rien à voir,
00:23:01 écoutez ce qu'elle a dit lors de son premier meeting,
00:23:05 Valérie Ayer,
00:23:06 et on aura quelques bruits d'ambiance également, écoutez.
00:23:09 Hier, Daladier et Chamberlain,
00:23:12 aujourd'hui, Le Pen et Orban.
00:23:15 Les mêmes mots, les mêmes arguments,
00:23:17 les mêmes débats.
00:23:19 Nous sommes à Munich en 1938.
00:23:23 (Musique)
00:23:33 Voilà, c'était le meeting de Valérie Ayer,
00:23:36 magnifique, voilà.
00:23:38 Nous sommes effectivement en pleine,
00:23:40 je dirais en pleine confusion,
00:23:42 je ne sais pas si on peut parler de confusion.
00:23:45 Enfin, elle dit, voilà,
00:23:47 Le Pen c'est Daladier et Orban c'est Chamberlain
00:23:51 et nous sommes à Munich, évidemment,
00:23:53 c'est-à-dire à la distribution des rôles,
00:23:56 déjà faites par quelques intellectuels assermentés,
00:24:01 donc, Poutine c'est Hitler,
00:24:04 Zelensky c'est Churchill,
00:24:08 et puis voilà,
00:24:10 et puis ces Français de la 5ème colonne
00:24:13 qui osent dire que peut-être il faudrait quelques négociations,
00:24:18 peut-être qu'avec ce qui se passe actuellement, aujourd'hui,
00:24:22 et qu'au lieu de faire la guerre jusqu'au dernier ukrainien,
00:24:26 on pourrait quand même négocier,
00:24:28 ceux qui disent quand même que peut-être
00:24:32 l'Europe aura joué un rôle médiateur
00:24:34 entre les Etats-Unis et la Fédération de Russie,
00:24:37 non, non, vous êtes des collabos, voilà,
00:24:41 vous êtes des muniquois,
00:24:44 oui c'est vrai, muniquois,
00:24:46 j'ai envie de lui dire un peu vulgairement "Munich ta mère",
00:24:49 est-ce qu'elle réfléchit un peu,
00:24:51 est-ce que les personnes qui lui font son texte réfléchissent un peu,
00:24:54 est-ce que Le Pen est aujourd'hui Premier Ministre
00:24:57 comme l'était Édouard Daladier,
00:25:00 Édouard Daladier, rappelons-le,
00:25:02 qui ne croyait pas que le Führer allait se contenter
00:25:05 de la région frontalière et des Sudètes avec la Tchécoslovaquie,
00:25:09 qui est allé à contre-coeur s'y nier à Munich,
00:25:13 qui quand il rentre à Paris en avion,
00:25:16 et il entend la foule l'acclamer,
00:25:18 et il dit quoi, Édouard Daladier, il dit "Ah les cons,
00:25:21 ils n'ont rien compris".
00:25:23 Chamberlain, lui, effectivement, même chose,
00:25:26 et puis Daladier, il était quoi, figure du Parti radical socialiste ?
00:25:29 Il avait été porté au pouvoir par la vague du Front populaire,
00:25:32 Édouard Daladier,
00:25:34 enfin, c'est pas exactement Marine Le Pen,
00:25:37 c'est pas, vraiment pas, Victor Orban.
00:25:40 Qu'est-ce que ça veut dire de sortir des comparaisons
00:25:44 qui ne sont évidemment pas raisons historiques,
00:25:46 et qui n'ont rien à voir ?
00:25:48 Alors je veux bien qu'aujourd'hui,
00:25:50 alors c'est vraiment la grande, c'est ça,
00:25:53 c'est-à-dire que la grande et pure, c'est, voilà,
00:25:56 il faut se battre, nous allons entrer en guerre,
00:25:59 mais attention, vous avez remarqué,
00:26:01 non, non, non, on n'est pas en guerre contre la Russie,
00:26:04 on ne va pas envoyer des soldats se battre contre la Russie,
00:26:07 on va envoyer des soldats non combattants en Ukraine.
00:26:10 Vous savez, il sortit l'expression absolument magique et miraculeuse,
00:26:14 des soldats non combattants, et oui, voilà,
00:26:17 c'est intéressant, hein, c'est les vingt ans de guerre pacifistes,
00:26:20 c'est n'importe quoi,
00:26:22 et c'est inadmissible, je dis pour quelqu'un
00:26:25 qui est responsable politique,
00:26:27 quelle que soit sa délimitation,
00:26:29 qu'il soit de gauche, de droite, extrême ou pas,
00:26:31 d'aller faire le vingt ans de guerre,
00:26:34 et d'aller faire, effectivement, de se battre,
00:26:37 de se battre, attention,
00:26:40 de faire semblant de se battre,
00:26:43 mais ça suffit, mais discutez,
00:26:45 pas un mot, vous avez remarqué, dans cette campagne,
00:26:48 pas un mot sur la négociation,
00:26:50 pas un mot sur ce qu'on peut faire, non, non, non, ça y est,
00:26:52 alors que Poutine ne soit pas un ange,
00:26:54 c'est le moins que l'on puisse dire,
00:26:56 c'est un autocrate, mais ça veut dire quoi ?
00:26:58 Ça veut dire qu'il faut savoir où, très sincèrement,
00:27:02 où on est, on dit que pour l'Ukraine,
00:27:05 on va se battre comme on s'est battus pour l'Apollon,
00:27:07 alors, 30 off 40, ou les Sudètes,
00:27:09 est-ce que c'est la même situation ? Absolument pas,
00:27:11 mais voilà, alors à ce moment-là,
00:27:13 dites-le, allez, pour ceux qui veulent,
00:27:16 faire la guerre, allez-y,
00:27:18 allez-y, et puis on verra un peu ce qui se passe,
00:27:21 allez-y, proclamez, proclamez,
00:27:23 et on a entendu, vous avez entendu ici,
00:27:25 dans mon émission, à Sud Radio, etc.,
00:27:27 ce que dit un certain nombre de généraux,
00:27:29 ce qu'on dit à un certain nombre de colonels,
00:27:31 je ne parle pas des généraux de plateau,
00:27:32 et je ne parle pas des colonels de plateau, bien sûr,
00:27:34 ils disent, attendez, on fait quoi ?
00:27:36 On fait quoi avec 15 000 soldats,
00:27:38 et on tient combien ? 3 jours ?
00:27:40 Comment on fait ?
00:27:41 Alors, ça veut dire qu'il faut céder ? Non !
00:27:43 Ça veut dire qu'il faut discuter !
00:27:45 Et quand on entend les trois quarts
00:27:47 des pays européens, les 4/5ème,
00:27:49 y compris l'OTAN, et y compris les États-Unis,
00:27:51 dire "on n'enverra pas de soldats se battre en Ukraine",
00:27:54 alors il faut savoir de quoi on parle
00:27:57 quand on est candidate, renaissance,
00:27:59 aux élections européennes et tête de liste.
00:28:01 Vous parlez au nom de qui ?
00:28:03 Vous parlez au nom de quoi ?
00:28:04 Vous êtes prêts à engager renaissance
00:28:06 pour aller se battre en Ukraine ?
00:28:08 Alors faites-le !
00:28:09 Mais dites pour qui vous parlez,
00:28:11 et au nom de qui vous parlez.
00:28:13 Merci Valérie Ayer.
00:28:15 On marque une courte pause sur Sud Radio,
00:28:17 on se retrouve pour les U.E. et les bravos d'André Berco,
00:28:20 vous allez voir, il y a peut-être
00:28:21 quelqu'un du gouvernement qui pourrait
00:28:23 intégrer une célèbre émission de télé.
00:28:25 A tout de suite sur Sud Radio.
00:28:28 Sud Radio Bercov dans tous ses États,
00:28:31 midi 14h, André Bercov.
00:28:33 Ici Sud Radio,
00:28:37 les Français parlent au français.
00:28:42 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:28:45 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:28:48 Sud Radio Bercov dans tous ses États.
00:28:51 Eh bien, vous savez que nous aimons beaucoup, nous,
00:28:56 The Voice, on est un certain nombre,
00:28:58 et bien il y a une nouvelle candidate à The Voice
00:29:01 qui va se présenter,
00:29:03 qui est vraiment bien, on va vous faire entendre,
00:29:05 parce que nous on aime bien
00:29:07 encourager les jeunes talents,
00:29:09 les talents d'avenir,
00:29:11 et ça fait partie aussi de la vocation
00:29:13 de la radio et de l'émission.
00:29:15 Écoutez.
00:29:16 Sud Radio Bercov dans tous ses États.
00:29:19 The Voice, et vous allez écouter donc
00:29:23 notre nouvelle candidate.
00:29:25 Elle n'est pas encore entrainée de The Voice,
00:29:28 mais je trouverais lamentable
00:29:30 qu'ils ne la prennent pas. Écoutez.
00:29:32 Avant de préparer un petit discours
00:29:34 un peu plus formel,
00:29:36 je voulais partager ses paroles.
00:29:39 Qui se bat,
00:29:44 suis-moi,
00:29:48 blafardeux,
00:29:53 et je te montrerai,
00:29:55 prends garde,
00:29:58 sous mon sein la grenade,
00:30:01 sous mon sein la grenade,
00:30:04 sous mon sein la grenade.
00:30:08 Bon, je ne vais pas faire 4 minutes de chanson,
00:30:11 il fait beaucoup trop beau,
00:30:13 mais ça n'est pas la vocation.
00:30:15 Bravo à vous.
00:30:16 Elle a de l'humour, elle a de l'humour,
00:30:18 c'était Olivia Grégoire, évidemment,
00:30:20 vous l'avez reconnue, elle a de l'humour.
00:30:22 Franchement, quelle voix, quoi, quelle voix,
00:30:24 quelle voix, quelle la voce, quelle belle la voce,
00:30:26 elle est, comme vous le savez, ministre déléguée
00:30:28 chargée des PME, et
00:30:30 c'était vendredi, la journée internationale
00:30:32 des droits des femmes, et
00:30:34 une entrepreneuse était reçue
00:30:36 à Matignon, avec
00:30:38 Gabriel Attal et Aurore Berger,
00:30:40 donc voilà,
00:30:42 on a chanté cela,
00:30:44 et c'était beau, voilà,
00:30:46 sous mon sein la grenade,
00:30:48 magnifique, etc., etc.
00:30:50 Écoutez, ça fait assez plaisir,
00:30:52 parce que, voilà, moi je trouve,
00:30:54 très sincèrement, on a écouté ça,
00:30:56 on s'est dit "bon, pas ça, bon, c'est amusant,
00:30:58 et puis vraiment c'est bien qu'Olivia Grégoire
00:31:00 ait chanté",
00:31:02 mais moi je vais vous dire, écoutez, puisque
00:31:04 aujourd'hui, au fond,
00:31:06 toutes les discussions ne sont plus, comme
00:31:08 j'ai dit, des discussions sur
00:31:10 ce qui se passe au niveau du chômage, du pouvoir
00:31:12 d'achat, etc.,
00:31:14 les agriculteurs, tout ça, non, non, maintenant
00:31:16 ça va être un peu l'IVG,
00:31:18 ou ça va être le droit de
00:31:20 faire des plaisanteries
00:31:22 en privé même, et en famille,
00:31:24 ça va être, c'est, voilà, c'est
00:31:26 un peu quand même, il faut le dire,
00:31:28 on est en sociétal et en liberté
00:31:30 de plus en plus surveillés,
00:31:32 eh bien écoutez, au moins,
00:31:34 amusez-nous, nous on aimerait que
00:31:36 tous les ministres,
00:31:38 tous les politiques qui prennent la parole
00:31:40 en public, commencent par une chanson.
00:31:42 Ce serait pas beau, ça ?
00:31:44 Voilà, là on écoute un tout petit peu
00:31:46 Clara Luciani, oui,
00:31:48 Clara Luciani, c'est elle qui chante la chanson.
00:31:50 Écoutez.
00:31:52 *musique*
00:32:02 Alors, franchement, franchement,
00:32:04 auditeurs de Sud Radio, là,
00:32:06 tous les amis, vous préférez
00:32:08 la version Olivia Grégoire ou la version
00:32:10 Clara Luciani ? Non, et dites-nous,
00:32:12 écrivez-nous, hein,
00:32:14 messez-nous, là, sur Facebook et tout,
00:32:16 dites-nous ce que vous en pensez.
00:32:18 Mais de toute façon,
00:32:20 je crois que non, mais il n'y a pas de problème,
00:32:22 évidemment, les chanteuses chantent, les politiques
00:32:24 politiciens, mais chantez,
00:32:26 je vous assure, ça nous fera tellement du bien.
00:32:28 Étant donné que les nouvelles, pour le moment, ne sont pas
00:32:30 absolument fabuleuses,
00:32:32 le fait que vous entonniez
00:32:34 quelques airs comme ça,
00:32:36 moi je vois très bien, par exemple,
00:32:38 Gabriel Tal,
00:32:40 chantez-moi, je m'en fous,
00:32:42 je m'en contrefous,
00:32:44 avec le destin, je vais bras-dessus,
00:32:46 bras-dessous, et puis,
00:32:48 par exemple,
00:32:50 Gabriel, par exemple,
00:32:52 Gérald Darmanin, quand on arrive en ville,
00:32:54 ce serait bien, là aussi,
00:32:56 et puis tous les autres, je suis sûr
00:32:58 que ce serait absolument,
00:33:00 au moins, ça nous ferait
00:33:02 sourire, pendant un moment,
00:33:04 et en ce moment, on en a pas mal besoin,
00:33:06 non ?
00:33:08 Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:33:10 Oui, mais Mylène Forner, là, vous êtes dépassée,
00:33:12 sans hésitation, je suis un garçon,
00:33:14 c'est plus le problème, non, non, non, non,
00:33:16 je vous dis, on est en plein sociétal, et vous savez que
00:33:18 parmi toutes les lois qu'on est en train
00:33:20 de faire, il y a la fameuse loi trans,
00:33:22 et alors, ceux qui ont
00:33:24 tout battu tous les records,
00:33:26 et ça, c'est formidable, c'est l'Espagne.
00:33:28 Et oui, vous n'êtes pas au courant, vous allez voir,
00:33:30 c'est franchement formidable.
00:33:32 Alors, voilà, il y a une loi transgenre
00:33:34 en Espagne, qui a été
00:33:36 votée en février 2023,
00:33:38 donc il y a un an.
00:33:40 Donc, c'est la loi d'égalité
00:33:42 réelle et effective
00:33:44 des personnes trans.
00:33:46 Alors, que dit cette loi votée
00:33:48 en Espagne, il y a un an ?
00:33:50 Elle consacre le droit à
00:33:52 l'autodétermination de genre,
00:33:54 c'est-à-dire, la possibilité
00:33:56 de changer le sexe figurant
00:33:58 sur les papiers d'identité,
00:34:00 sans autre démarche qu'une déclaration
00:34:02 publique de non-conformité
00:34:04 avec le sexe assigné à la naissance.
00:34:06 Une mesure
00:34:08 mise en place pour rendre les carrières dans les forces armées
00:34:10 et des sécurités plus attrayantes
00:34:12 pour les femmes. Voilà, c'est pour les hommes.
00:34:14 C'est-à-dire, moi j'ai demandé, bon,
00:34:16 Esteban Rania,
00:34:18 qui est un homme, enfin jusqu'à preuve du contraire,
00:34:20 et bien ici, il a envie de dire
00:34:22 "écoutez, moi, c'est sur mes papiers d'identité
00:34:24 mais j'ai envie d'autre chose, Thibaut Salter
00:34:26 même chose, moi la même chose,
00:34:28 enfin voilà, on peut changer le..."
00:34:30 Alors, qu'est-ce qui se passe ?
00:34:32 Et bien, ce qui se passe, c'est que
00:34:34 les soldats ibériques, certains soldats
00:34:36 espagnols, et bien
00:34:38 ils ont senti que,
00:34:40 parce qu'en fait, on veut attirer les femmes
00:34:42 dans l'armée espagnole,
00:34:44 et donc ils vont bénéficier ainsi d'avantages
00:34:46 financiers matériels réservés aux militaires de sexe féminin.
00:34:48 Puisque, je n'ai qu'à me proclamer.
00:34:50 Je dis "ouais d'accord, quand je suis né garçon,
00:34:52 mais moi je me sens fille,
00:34:54 je me sens femme, etc."
00:34:56 Et alors, c'est très intéressant,
00:34:58 parce que le caporal Roberto
00:35:00 Perdigores a dit au journal
00:35:02 El Espanol,
00:35:04 il a dit ceci,
00:35:06 "De l'extérieur, je me sens comme un homme
00:35:08 hétérosexuel, mais
00:35:10 à l'intérieur, je suis lesbienne."
00:35:12 Et voilà ! Et le tour est joué !
00:35:14 Qu'est-ce qu'on va s'embêter, hein ?
00:35:16 C'est pour ça
00:35:18 que j'ai fait le changement juridique
00:35:20 pour devenir une femme.
00:35:22 Ah bon ? C'est pour ça seulement ?
00:35:24 Ah non ! Pourquoi ?
00:35:26 Il a reconnu
00:35:28 auprès de journal
00:35:30 avoir bénéficié, tout de suite,
00:35:32 vous dites "voilà, je me sens femme",
00:35:34 il a bénéficié d'une augmentation de salaire
00:35:36 de 15%,
00:35:38 ainsi que l'accès à certains avantages
00:35:40 matériels tels qu'une chambre privée
00:35:42 avec salle de bain, ce que n'ont pas
00:35:44 les soldats, les soldats hommes.
00:35:46 Il a été aussi autorisé
00:35:48 à porter les cheveux plus longs que ceux
00:35:50 autorisés pour les hommes, et des boucles d'oreilles
00:35:52 interdites aux soldats de sexe masculin.
00:35:54 Mais pourquoi on interdit les cheveux
00:35:56 pour les cheveux longs
00:35:58 et les boucles d'oreilles ? Voilà.
00:36:00 Voilà où on en est
00:36:02 chez nos amis espagnols, c'est intéressant.
00:36:04 À ce jour, 41
00:36:06 militaires stationnés à Ceuta,
00:36:08 enclave espagnole située au nord du Maroc,
00:36:10 ont décidé de changer de genre.
00:36:12 41, voilà, mais c'est un début.
00:36:14 Alors, cependant, cependant, ils ne sont pas allés
00:36:16 jusqu'au bout. C'est-à-dire que la plupart d'entre eux
00:36:18 ont conservé leurs organes génitaux masculins
00:36:20 et leurs pilosités faciales. Oui, parce que
00:36:22 l'opération, les hormones,
00:36:24 la chirurgie,
00:36:26 ça fait un peu mal tout ça, voilà.
00:36:28 Mais certains ont changé de nom,
00:36:30 d'autres gardent leur parti moine,
00:36:32 origine. Alors, évidemment,
00:36:34 ça fait quand même
00:36:36 du bruit en Espagne, quand même,
00:36:38 tout le monde n'est pas tout à fait d'accord.
00:36:40 Voilà, mais
00:36:42 la loi a été votée, la loi
00:36:44 d'égalité réelle est effective des personnes
00:36:46 trans. Donc,
00:36:48 elles disent "oui mais attention",
00:36:50 disent une certaine partie des féministes
00:36:52 ou des formations de droite,
00:36:54 "attention à l'effacement juridique
00:36:56 du sexe biologique, ça pourrait être
00:36:58 impéré les espaces réservés où les femmes
00:37:00 se sentent en sécurité". Et oui, même les féministes
00:37:02 disent "si les hommes vont alors venir
00:37:04 dans les toilettes des femmes,
00:37:06 etc., qu'est-ce qu'on va devenir ?" Voilà.
00:37:08 Et en fait, une enquête de
00:37:10 l'Institut de sondage Sigma Dos
00:37:12 affirmait en octobre 2022
00:37:14 que 65% des Espagnols
00:37:16 jugeaient problématique le droit
00:37:18 à la libre autonomisation du genre.
00:37:20 Ça veut dire qu'il y a 35%
00:37:22 des Espagnols qui sont
00:37:24 absolument déterminés
00:37:26 à ce qu'on puisse changer de sexe
00:37:28 uniquement en en parlant. Pas besoin
00:37:30 d'hormones,
00:37:32 pas besoin de représentation,
00:37:34 pas besoin de tout ça. Vous voyez
00:37:36 que les élections européennes,
00:37:38 ça avance, ça avance.
00:37:40 Ce sont les sujets
00:37:42 les plus importants qui vont
00:37:44 nous occuper. Non, bien sûr.
00:37:46 Mais en attendant, mais quelle folie,
00:37:48 quand même, quelle folie,
00:37:50 de, de, de, quelle folie
00:37:52 de voir que,
00:37:54 encore une fois, si quelqu'un,
00:37:56 a envie de changer de genre,
00:37:58 changer de sexe, et qu'il est,
00:38:00 et qu'il est effectivement
00:38:02 majeur, parce que je pense que peut-être
00:38:04 que ce n'est pas à 7 à 8 ans qu'on pourrait
00:38:06 le décider, mais à 18 ans,
00:38:08 pourquoi pas ? Mais qu'on en fasse
00:38:10 une loi, et qu'on en fasse une loi qui permet,
00:38:12 parce qu'il nous faut des soldats,
00:38:14 parce qu'il nous faut
00:38:16 des militaires femmes,
00:38:18 et bien de décider que s'il y a des hommes
00:38:20 qui ont envie de se sentir femmes, sans que ça change
00:38:22 quoi que ce soit, ni à leur physique,
00:38:24 ni à leur genre,
00:38:26 ni etc., mais ils se proclament
00:38:28 femmes, et tout va bien dans le meilleur des mondes.
00:38:30 Ça va être très intéressant.
00:38:32 Les Amazones sont
00:38:34 de retour. Ça commence en Espagne,
00:38:36 mais ça finira où ?
00:38:38 On marque
00:38:40 une courte pause sur Sud Radio, on va se retrouver
00:38:42 après les infos de 13h pour
00:38:44 le Face à Face d'André Bercoff, où vous aurez la parole
00:38:46 au 0826 300 300
00:38:48 et puis on est en direct évidemment sur le
00:38:50 Facebook Live pour poser toutes vos
00:38:52 questions également, sinon 0826
00:38:54 300 300. A tout de suite
00:38:56 sur Sud Radio, ne bougez pas.
00:38:58 Sud Radio
00:39:02 Parlons vrai
00:39:04 Sud Radio Bercoff
00:39:06 dans tous ses états
00:39:08 le Face à Face
00:39:10 13h02 sur Sud Radio, l'heure pour nous
00:39:12 de vous présenter ce Face à Face. Aujourd'hui,
00:39:14 André Bercoff reçoit le président
00:39:16 de l'Alliance pour la France et auteur de ce livre
00:39:18 qui va faire beaucoup parler, Vladimir
00:39:20 Poutine, le nouveau de Gaulle aux éditions
00:39:22 Perspectives Libres. Bonjour, Morad
00:39:24 à la table. - Non, non, ça va faire
00:39:26 beaucoup parler, mais vous êtes géopolitologue,
00:39:28 vous êtes conseiller en stratégie,
00:39:30 Morad à la table, et vous,
00:39:32 vous n'allez pas de main morte. Alors moi, je reçois ce livre,
00:39:34 vous avez première version 2011,
00:39:36 seconde version là,
00:39:38 et carrément dans le titre, je lis
00:39:40 Vladimir Poutine, le nouveau
00:39:42 de Gaulle. Franchement,
00:39:44 est-ce que vous n'êtes pas un peu marseillais,
00:39:46 là, Morad à la table ?
00:39:48 - Pas du tout. - Le nouveau de Gaulle, carrément,
00:39:50 vous dites ça. Alors expliquez, non, parce que
00:39:52 moi je veux bien, mais expliquez.
00:39:54 - Comme je l'explique, d'abord,
00:39:56 je tiens infiniment à vous remercier pour cette
00:39:58 chaleureuse invitation,
00:40:00 ce qui n'est pas courant.
00:40:02 Et merci donc de respecter le contradictoire.
00:40:04 - Absolument, c'est la...
00:40:06 - Oui, ce que
00:40:08 j'apporte,
00:40:10 c'est que ce n'est pas un livre d'abord
00:40:12 de propagande, c'est un livre
00:40:14 d'analyse.
00:40:16 Et il n'y a aucun parti pris. En réalité,
00:40:18 ce que je constate, c'est que
00:40:20 et pour de Gaulle,
00:40:22 comme pour Vladimir Poutine,
00:40:24 il y a une volonté très forte de sortir
00:40:26 du système monétaire international.
00:40:28 Ça, c'est un point qu'ils ont très fortement en commun.
00:40:30 D'ailleurs, on va en parler durant l'émission,
00:40:32 le fait que Poutine soit
00:40:34 aujourd'hui orienté dans un ancrage oriental
00:40:36 contre sa volonté,
00:40:38 parce que je rappelle que durant ses deux premiers mandats...
00:40:40 - Il voulait vers l'Europe, et même vers l'OTAN !
00:40:42 - Il voulait adhérer à l'OTAN
00:40:44 avec l'aide des Américains, il voulait même rentrer dans le cadre
00:40:46 de l'OCDE et créer une
00:40:48 structure de marché européen
00:40:50 via l'Union Européenne.
00:40:52 Donc, aujourd'hui,
00:40:54 dans cet ancrage, il y a la volonté, avec Librics,
00:40:56 c'est effectivement la dédollarisation,
00:40:58 la multipolarité,
00:41:00 face à un Occident
00:41:02 complètement essoufflé, qui n'est plus
00:41:04 synonyme pour beaucoup de pays,
00:41:06 en l'occurrence l'Afrique, l'Asie du Sud-Est
00:41:08 et l'Amérique latine, synonyme de
00:41:10 richesse, progrès...
00:41:12 Et le deuxième point
00:41:14 qui est fondamental
00:41:16 chez ces deux personnes,
00:41:18 puisque je le notifie aussi...
00:41:20 C'est la concordénation.
00:41:26 C'est-à-dire que de Gaulle,
00:41:28 comme Poutine, ce ne sont pas des gens qui
00:41:30 font la guerre ou cherchent
00:41:32 à faire la guerre. Ce sont des gens
00:41:34 qui s'inscrivent dans une logique où
00:41:36 on est dans la compromission,
00:41:38 on est dans l'entente,
00:41:40 et d'ailleurs, ce n'est pas pour rien que
00:41:42 Vladimir Poutine va très bien s'entendre avec
00:41:44 Donald Trump, qui lui a une logique
00:41:46 on va dire
00:41:48 économique, une stratégie économique...
00:41:50 - Et puis de souveraineté... - Et de souveraineté,
00:41:52 d'ailleurs, un point qui est très important,
00:41:54 les États-Unis, jusqu'en 1941,
00:41:56 pratiquement à leur entrée dans la Seconde Guerre mondiale,
00:41:58 étaient un pays isolationniste.
00:42:00 - Oui, tout à fait. - Et là, ils y retournent.
00:42:02 Et Donald Trump,
00:42:04 c'est la fin de l'OTAN.
00:42:06 Et c'est pour ça que je trouve même que
00:42:08 Vladimir Poutine va encore bien plus loin que de Gaulle,
00:42:10 puisque de Gaulle va commettre
00:42:12 une erreur stratégique majeure qui va être
00:42:14 l'éviction de Roger Vibaud,
00:42:16 le patron de la DST,
00:42:18 qui l'alertait suffisamment sur
00:42:20 la logique
00:42:22 de la prédation financière subversive
00:42:24 contre la France, qui s'était opérée
00:42:26 déjà, d'où
00:42:28 l'orchestration par la CIA
00:42:30 de mai 68.
00:42:32 - Vous pensez vraiment que mai 68,
00:42:34 ça a été une création de la CIA ?
00:42:36 - Les archives américaines
00:42:38 parlent, aujourd'hui.
00:42:40 - Vraiment ? Ah ouais. Parce que moi,
00:42:42 j'ai vécu mai 68, vous n'avez pas l'impression
00:42:44 d'être manœuvré par la CIA.
00:42:46 Vous étiez dans la masse.
00:42:48 Non, non, mais je veux dire qu'il y avait
00:42:50 quand même des mécontentements étudiants et compagnie.
00:42:52 - Oui, mais de là à pouvoir,
00:42:54 comment dire, aussi facilement
00:42:56 coordonner
00:42:58 et organiser
00:43:00 les rapports de proximité
00:43:02 entre les étudiants, le monde ouvrier,
00:43:04 séjonction, on sait que...
00:43:06 - Non mais, je sais, alors en tout cas...
00:43:08 - C'est un pas à l'étranger. - Je ne vais pas vous traiter de complotiste,
00:43:10 mais on sait que ça existe aussi.
00:43:12 Non mais, Mourad, à la table,
00:43:14 ce que je voudrais, parce que c'est vraiment le
00:43:16 corps de votre livre, et ce qui fait son intérêt,
00:43:18 et je dis tout à fait,
00:43:20 c'est qu'au fond,
00:43:22 d'abord, je voulais savoir, en quoi,
00:43:24 quels sont les points communs, les deux milioteurs communs
00:43:26 que vous voyez entre De Gaulle et Poutine, déjà ?
00:43:28 Expliquez-nous, après.
00:43:30 - C'est les deux que je viens de vous exposer,
00:43:32 et qui sont prioritaires pour l'un
00:43:34 comme pour l'autre. C'est des gens qui sont dans
00:43:36 des régimes qui souveraignent. Poutine,
00:43:38 je le cite à la page...
00:43:40 Quand vous prenez
00:43:42 leurs auteurs
00:43:44 de prédilection, c'est très important
00:43:46 parce que, moi, j'ai envie de dire,
00:43:48 Poutine, pour moi, n'est pas
00:43:50 une énigme. Pour moi,
00:43:52 celui qui est une énigme, par exemple, c'est Emmanuel Macron.
00:43:54 Je ne comprends pas
00:43:56 ce monsieur.
00:43:58 Pour moi, il n'a aucune
00:44:00 intuition, aucune prospective.
00:44:02 Je le sais,
00:44:04 et je le démontre, qu'il était
00:44:06 réellement, on regarde ses trahisons,
00:44:08 un agent de l'étranger.
00:44:10 Ce que je ne peux absolument pas dire
00:44:12 de De Gaulle à son époque, ni de Poutine aujourd'hui.
00:44:14 - C'est grave, quand on dit
00:44:16 Macron est un agent de l'étranger.
00:44:18 - Je vais le démontrer. Je l'assume
00:44:20 entièrement. Et pour ce faire,
00:44:22 je suis prêt
00:44:24 même à en débattre
00:44:26 face à Emmanuel Macron lui-même,
00:44:28 ou un de ses ministres.
00:44:30 - Non, c'est simplement, quand vous dites un truc, il faut le...
00:44:32 - Je vais le démontrer. Vous savez,
00:44:34 les ventes de technologies françaises,
00:44:36 elles sont dévolues
00:44:38 majoritairement à des puissances
00:44:40 étrangères, à des fonds souverains étrangers.
00:44:42 Donc, ça s'appelle de la haute
00:44:44 trahison. Il a vendu l'autonomie énergétique
00:44:46 de la France en vendant Alstom.
00:44:48 Il y a 70 ans en arrière, quelqu'un qui
00:44:50 faisait ça. C'est un tribunal militaire
00:44:52 contre un mur et une balle dans la tête.
00:44:54 Donc,
00:44:56 les temps ont bien changé et on a une capacité
00:44:58 en France à reproduire
00:45:00 les plus mauvais et les corrompus.
00:45:02 Depuis quelques temps. Mais Poutine, c'est quoi
00:45:04 ces auteurs ? Poutine, c'est
00:45:06 Ivan Ilin, "Nos missions",
00:45:08 1956, un de ses livres de chevet.
00:45:10 Qu'est-ce qu'il est écrit ?
00:45:12 "L'ascension jusqu'au sommet des
00:45:14 meilleurs, des hommes dévoués à la Russie,
00:45:16 sentant leur nation, pensant leur État, volontaires,
00:45:18 créatifs, offrant au peuple non pas la
00:45:20 vengeance et le déclin, mais l'esprit de
00:45:22 libération, de justice et de
00:45:24 l'union entre toutes les classes. Si le
00:45:26 choix de ces nouveaux hommes russes réussit et se réalise
00:45:28 rapidement, alors la Russie se relèvera
00:45:30 et renaîtra en l'espace de quelques années.
00:45:32 Ce n'est pas le cas, la Russie tombera du chaos
00:45:34 révolutionnaire, dans une longue période de
00:45:36 démoralisation post-révolutionnaire, de déclin
00:45:38 de dépendance envers
00:45:40 l'extérieur." Ça, c'est Poutine.
00:45:42 Une fois qu'on a compris ça de
00:45:44 Poutine, c'est très simple de discuter
00:45:46 avec Poutine. Je vais quand même vous dire une chose
00:45:48 et si vous me permettez,
00:45:50 au début de cette émission,
00:45:52 je regarde énormément les débats
00:45:54 actuellement sur les chaînes de télévision,
00:45:56 sur les radios,
00:45:58 concernant le conflit russo-ukrainien.
00:46:00 D'abord, on part d'un postulat
00:46:02 qui est complètement tranquille,
00:46:04 c'est qu'on oublie
00:46:06 de rappeler que cette histoire
00:46:08 ukrainienne face à la Russie,
00:46:10 on en retrouve des traces
00:46:12 déjà, par de nommé
00:46:14 George Soros. - Le milliardaire.
00:46:16 - Le milliardaire subversif
00:46:18 et spéculateur.
00:46:20 Qui finance énormément
00:46:22 - L'Open Society.
00:46:24 - Oui, en France, pour nous vendre
00:46:26 une certaine forme d'idéologie subversive
00:46:28 qui forcerait les Français
00:46:30 à avoir la haine de soi
00:46:32 par la désouveraineté. C'est quand même assez
00:46:34 dingue ce qu'il a réussi à faire.
00:46:36 En 93, je cite,
00:46:38 c'est dans l'Open Society Foundation,
00:46:40 le 1er novembre 1993.
00:46:42 - Rappelons que l'Ukraine était indépendante
00:46:44 depuis deux ans. - Tout à fait. Et je vous remercie.
00:46:46 Qu'est-ce qu'il dit ?
00:46:48 Parce qu'il avait en tête,
00:46:50 et ça reste encore aujourd'hui
00:46:52 chez George Soros, cette volonté
00:46:54 d'une guerre haineuse contre la Russie.
00:46:56 - Qu'est-ce qu'il dit ? Allez-y. - Il dit,
00:46:58 les Etats-Unis, en parlant de l'Ukraine,
00:47:00 parce qu'ils rêvent d'une guerre
00:47:02 internationaliste avec du son ukrainien,
00:47:04 il dit, les Etats-Unis ne seraient pas
00:47:06 appelés à jouer le rôle de gendarme du monde
00:47:08 lorsqu'ils agiraient,
00:47:10 ils le feraient en conjonction avec d'autres.
00:47:12 Par ailleurs, la combinaison de la main-d'oeuvre
00:47:14 de l'Europe de l'Est
00:47:16 avec les capacités techniques de l'OTAN
00:47:18 renforcerait considérablement
00:47:20 le potentiel militaire du partenariat,
00:47:22 car elle réduirait le risque
00:47:24 de housse mortuaire
00:47:26 pour les pays de l'OTAN, ce qui constitue
00:47:28 la principale contrainte qui pèse
00:47:30 sur leur volonté d'agir. Il s'agit là
00:47:32 d'une alternative viable au désordre mondial
00:47:34 qui se profile.
00:47:36 Il écrit, noir sur blanc,
00:47:38 que les Ukrainiens serviront
00:47:40 de chéraquanons contre la Russie.
00:47:42 La question qui se pose,
00:47:44 c'est pourquoi nous, Français,
00:47:46 nous sommes aujourd'hui dans ce genre
00:47:48 de zèle de bellicisme
00:47:50 mondialiste en Ukraine. Nous n'avons
00:47:52 rien à n'y faire. Mais
00:47:54 c'est là où je veux expliquer
00:47:56 aux auditeurs qui nous écoutent
00:47:58 ce qui n'est malheureusement pas dit aujourd'hui
00:48:00 que les Français ressentent
00:48:02 comme étant étrangers à ce conflit,
00:48:04 c'est le déroulé du scénario.
00:48:06 L'homme va agir pour la France
00:48:08 dans le cadre de l'Ukraine. Et cet homme,
00:48:10 c'est Jacques Chirac. Je tiens
00:48:12 à vous rappeler
00:48:14 qu'au moment où sort cette déclaration,
00:48:16 c'est très important, vous qui êtes
00:48:18 porté par les études
00:48:20 slaves,
00:48:22 au même moment, bizarrement,
00:48:24 vous allez avoir le livre d'Igor Shavarevich
00:48:26 qui va sortir, qui s'appelle "La Russophobie",
00:48:28 qui paraît aussi en 1983,
00:48:30 qui ne sort pas de manière
00:48:32 inédite, puisque c'est une réponse
00:48:34 indirecte des Russes, sur le plan intellectuel,
00:48:36 à la doxa de Soros.
00:48:38 C'est vrai que ce livre a quelque peu
00:48:40 un caractère raciste, antisémite,
00:48:42 mais le fond
00:48:44 de ce bouquin, et on
00:48:46 comprend beaucoup mieux les Russes culturellement,
00:48:48 c'est que Igor Shavarevich,
00:48:50 qui est un brillant mathématicien
00:48:52 connu pour sa théorie
00:48:54 algébrique des nombres, va
00:48:56 appartenir à un courant
00:48:58 qui existe encore aujourd'hui,
00:49:00 qui est le "Potschevinshezo",
00:49:02 qui vient de "Potschvak", qui veut dire "le sol",
00:49:04 "la terre", et en réalité,
00:49:06 c'est un mouvement philosophique
00:49:08 contemporain, qui lutte
00:49:10 avec un rejet complet d'unilisme, du marxisme
00:49:12 et du libéralisme.
00:49:14 Et c'est des gens qui, justement...
00:49:16 - Est-ce qu'ils ne sont pas un peu fascistes ?
00:49:18 - Alors...
00:49:20 - Franchement...
00:49:22 - Alors, ils ont une crainte
00:49:24 terrible, suite au propos de Soros,
00:49:26 c'est que soit parachavé
00:49:28 le génocide du peuple russe.
00:49:30 Parce qu'ils ont en horreur le bolchevisme.
00:49:32 Autant Poutine pour lui parler du stalinisme,
00:49:34 mais éviter de lui parler du bolchevisme.
00:49:36 Et à la suite de ça,
00:49:38 Chirac va intervenir,
00:49:40 parce que
00:49:42 Zebrinsky, avec...
00:49:44 - Brzezinski, oui, le grand Tichy,
00:49:46 son livre "Le grand Tichy", il est néo-conservateur.
00:49:48 - En 1997, édition Bayard,
00:49:50 qu'aujourd'hui, on a l'impression que c'est
00:49:52 le livre de chevet de nos hommes politiques,
00:49:54 tellement il joue contre la France...
00:49:56 - Oui, Chirac.
00:49:58 - Et bien, il va s'en prendre
00:50:00 à Hervé de Charette, qui sera le ministre de Chirac
00:50:02 de 1995 à 1997,
00:50:04 où il cite les mots qui sont toujours d'actualité.
00:50:06 "Si la France veut jouer
00:50:08 un rôle international, elle tirera profit
00:50:10 de l'existence d'une Russie plus forte,
00:50:12 elle doit l'aider à raffermer sa puissance."
00:50:14 C'est ce qu'avait dit Charette. Et Primakov,
00:50:16 qui est en réalité l'homme qui a formé Poutine,
00:50:18 Evgeny Primakov,
00:50:20 est l'homme qui a créé Poutine,
00:50:22 qui va le proposer
00:50:24 à la présidence de la Russie,
00:50:26 dira à l'époque
00:50:28 que tous les dirigeants mondiaux,
00:50:30 la France montre l'attitude la plus
00:50:32 constructive dans ses relations avec la Russie.
00:50:34 On avait à l'époque,
00:50:36 et ça, c'est... - Il y a 30 ans, donc.
00:50:38 - Il y a 30 ans, nous étions
00:50:40 le pays au monde le plus en pointe
00:50:42 de, j'ai presque
00:50:44 envie de dire, d'une relation
00:50:46 qui pouvait
00:50:48 s'assurer dans la continuité
00:50:50 territoriale entre
00:50:52 la France
00:50:54 et la Russie, ce que voulaient absolument
00:50:56 défaire les penseurs... - De l'Atlantique
00:50:58 à l'Oural, comme disait le Général.
00:51:00 - Exactement, parce que les Américains,
00:51:02 ils avaient le contrôle mondial par les voies
00:51:04 maritimes, donc il leur fallait casser les voies
00:51:06 continentales, et en l'occurrence, il fallait
00:51:08 briser la posture
00:51:10 de la France vis-à-vis de la Russie. - On va en parler
00:51:12 tout de suite, on va continuer à parler,
00:51:14 c'est très intéressant.
00:51:16 Avec vous, on me regarde à la table,
00:51:18 juste après cette petite pause. - Oui, et puis vous aurez la parole
00:51:20 0826 300 300 pour réagir.
00:51:22 A tout de suite sur Sud Radio.
00:51:24 Sud Radio, votre avis fait la différence.
00:51:26 - Je remercie Sud Radio
00:51:28 de pouvoir donner la parole aux Français,
00:51:30 sans les couper, en ayant d'autres avis,
00:51:32 et ça vraiment, c'est la seule radio en France
00:51:34 qui puisse le faire, donc je tiens à le souligner.
00:51:36 Sud Radio, parlons vrai.
00:51:38 Ici Sud Radio.
00:51:42 Les Français parlent au français.
00:51:46 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:51:50 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:51:52 Blanquette de veau.
00:51:54 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:51:56 Et Morad à la table, dans tous ses états,
00:51:58 puisqu'il ose dire, mais après tout,
00:52:00 c'est son opinion, et il a tout à fait
00:52:02 le droit à son opinion et la légitimité,
00:52:04 il dit Vladimir Poutine, le nouveau De Gaulle,
00:52:06 s'est paru aux éditions,
00:52:08 éditions Revue Augmentée,
00:52:10 aux éditions Perspectives Libres.
00:52:12 Mais restons, Morad à la table,
00:52:14 sur cette, sur cette,
00:52:16 sur ces relations France-UPRSS,
00:52:20 parce qu'à l'époque, non, c'était plus,
00:52:22 c'était déjà France-Russie, puisque c'était 93,
00:52:24 les fondements de l'URSS, c'est 91,
00:52:26 49-91,
00:52:28 et effectivement,
00:52:30 ce que dit Chirac,
00:52:32 avec Hervé de Charette, etc.
00:52:34 Et on a vu que bien après,
00:52:36 Gourdeau-Montagny,
00:52:38 qui était aussi, effectivement,
00:52:40 a été envoyé par Chirac.
00:52:42 Et qu'est-ce qui fait
00:52:44 que cette relation s'est dégradée
00:52:46 au point où on en est aujourd'hui ?
00:52:48 Moi, je pense que
00:52:50 la France a été vraiment
00:52:52 le premier pays à avoir
00:52:54 clairement demandé
00:52:56 une forme de neutralisation d'Ukraine,
00:52:58 dans le sens où il y avait une véritable
00:53:00 diplomatie française, vous voyez,
00:53:02 dans le drap, je fais référence,
00:53:04 depuis déjà les années 30,
00:53:06 avec, clairement, du compte de Saint-Oler et autres.
00:53:08 C'est que
00:53:10 on soutenait, nous,
00:53:12 loyalement la Russie, qu'on va laissant
00:53:14 après 90, effectivement,
00:53:16 le 9 novembre 1989, chute du mur de Berlin.
00:53:18 Déjà, à ce moment-là, l'OTAN n'a plus
00:53:20 de raison d'exister. On va faire
00:53:22 la guerre d'Yugoslavie. - Oui, on enlève le pacte
00:53:24 de Varsovie, mais oui, bien sûr.
00:53:26 1999... - Et qui va durer 10 ans !
00:53:28 On oublie tout le temps que la guerre de Yugoslavie,
00:53:30 c'est 1991-2001, et qui va créer
00:53:32 4 États, donc la Croatie, la Slovénie,
00:53:34 la Bosnie-Herzégovine et
00:53:36 le Kosovo, qui, je pense, tôt ou tard,
00:53:38 finira à nouveau dans l'escarcelle de la Serbie.
00:53:40 C'est une prédiction
00:53:42 géopolitique, j'ai envie de dire.
00:53:44 Mais ce qui s'est passé, c'est fascinant.
00:53:46 Chirac, en 2006,
00:53:48 c'est vrai, et je le cite,
00:53:50 c'est un an
00:53:54 auparavant,
00:53:56 une solution pacifique
00:53:58 à l'initiative d'un ministre français
00:54:00 qui fut délibérément saboté
00:54:02 par les États-Unis. Et là,
00:54:04 on le fait à l'appui,
00:54:06 qu'à chaque fois, les Américains
00:54:08 vont délibérément...
00:54:10 D'ailleurs, ils vont
00:54:12 nous appeler les "princes des occasions manquées",
00:54:14 mais c'est eux qui vont nous faire...
00:54:16 - Mais de l'histoire, qu'est-ce qu'il y a eu ?
00:54:18 - L'ancien conseiller diplomatique du président Jacques Chirac,
00:54:20 que vous avez remarqué... - Bournemontagne.
00:54:22 - Bournemontagne, raconte,
00:54:24 et il raconte ça le 24 mars
00:54:26 2022,
00:54:28 que...
00:54:32 Comment les Américains avaient abordé la proposition
00:54:34 de neutralisation de l'Ukraine, qui fut
00:54:36 formulée par la France.
00:54:38 Je cite l'extrait,
00:54:40 parce qu'on ne me dit pas que c'est dans le monde
00:54:42 diplomatique.
00:54:44 Jacques Chirac m'envoyait à Moscou voir le conseiller
00:54:46 diplomatique du président russe, qui s'appelait
00:54:48 Sergei Prikhodko.
00:54:50 J'ai proposé une esquisse de plan,
00:54:52 une protection croisée de l'Ukraine par la Russie
00:54:54 d'un côté et l'OTAN de l'autre,
00:54:56 qui aurait été gérée par le Conseil OTAN-Russie,
00:54:58 qui avait été créé au début des années 2000.
00:55:00 - Ah oui, un Conseil OTAN-Russie,
00:55:02 oui, il faut l'appeler, oui.
00:55:04 - C'est ce qui était une volonté
00:55:06 de Poutine, déjà, à l'époque.
00:55:08 Et c'était une manière de neutraliser l'Ukraine
00:55:10 tout en la protégeant dans son intégralité
00:55:12 territoriale et dans sa souveraineté.
00:55:14 Le président Chirac avait considéré
00:55:16 qu'il y avait dans l'Union Européenne déjà six pays
00:55:18 neutres, donc l'Autriche, la Finlande,
00:55:20 l'Irlande, Malte, Chypre, la Suède.
00:55:22 Donc la position de neutralité en Europe
00:55:24 n'était pas une position aberrante,
00:55:26 bien au contraire. Mon collègue russe m'avait dit
00:55:28 "C'est intéressant pour nous, parce que
00:55:30 ça nous règle la question de la Crimée."
00:55:32 La flotte de Sébastopol restait
00:55:34 où elle était, et la Crimée pouvait rester
00:55:36 ukrainienne. - Oui, c'était avant
00:55:38 la prise de la Crimée par la Russie.
00:55:40 - Oui, c'est intéressant de rappeler ça.
00:55:42 - Oui, c'est-à-dire qu'ils acceptaient la neutralisation
00:55:44 de l'Ukraine, Crimée ukrainienne
00:55:46 comprise. - Comprise.
00:55:48 Et les Russes avaient dit "oui".
00:55:50 Et là, le conseiller
00:55:52 Sergei Plevnovko
00:55:54 regarde Gourdon-Montagne
00:55:56 et lui dit "Mais est-ce que vous en avez parlé aux Américains ?"
00:55:58 Et l'autre, il dit "Pas encore,
00:56:00 je voulais d'abord vous sonder."
00:56:02 Donc effectivement, il va se rendre ensuite
00:56:04 aux Etats-Unis et il va rencontrer la dénommée
00:56:06 Condoleezza Rice à Washington.
00:56:08 - Oui, Condoleezza Rice. - Elle était secrétaire d'Etat à l'époque.
00:56:10 - Oui, de Clinton. C'était Clinton.
00:56:12 Ah, c'était Bush, oui. - Bush, oui.
00:56:14 Il savait qu'elle était dure.
00:56:17 Bon, bon, bref. Et elle le regarde
00:56:19 contre toute attente,
00:56:21 ça le fige, elle dit
00:56:23 "Les Français, ça commence à bien faire.
00:56:25 Vous nous avez bloqués
00:56:27 pendant un certain temps l'adhésion de la première vague
00:56:29 des pays de l'Europe centrale à l'OTAN."
00:56:32 Donc on voit l'intention américaine,
00:56:34 elle est claire, "Vous n'allez pas bloquer la deuxième vague."
00:56:36 Et là, elle dit "C'est là que nous avons compris
00:56:38 que l'intention américaine était d'intégrer
00:56:40 à terme l'Ukraine dans l'OTAN."
00:56:42 Voilà, donc il faut arrêter
00:56:44 aujourd'hui avec ces circonvolutions
00:56:46 de plateau qui consistent à dire
00:56:48 que les Américains interviennent
00:56:50 par belle âme, je veux dire
00:56:52 par empathie. Non !
00:56:54 Depuis 1993, à chaque fois
00:56:56 que la France a mis sur la table
00:56:58 une proposition, et c'est toute
00:57:00 la théorie de Brzezinski.
00:57:02 Brzezinski, dans "Le Grand Chéquier",
00:57:04 c'est une stratégie malveillante
00:57:06 contre la Russie parce que
00:57:08 on va empêcher à tout prix
00:57:10 la sécurité de la Russie
00:57:12 et donc la paix en Europe. - Il faut même
00:57:14 démembrer la Russie, il avait presque jusque là
00:57:16 l'idée. - Oui, mais bon,
00:57:18 ça, ça renvoie à pas mal
00:57:20 de... - Non, non, je comprends.
00:57:22 Mais qu'est-ce qu'il a fait ? Non mais c'est intéressant.
00:57:24 Donc, Odellizares dit
00:57:26 à Gourdeaux-Montagne "Écoutez, maintenant, arrêtez,
00:57:28 nous on a un plan très bien."
00:57:30 Mais qu'est-ce qui a fait que
00:57:32 effectivement, quand ça a commencé
00:57:34 à bouger, disons,
00:57:36 dans les relations Russie-France ?
00:57:38 - Eh bien, c'est...
00:57:40 Ça commence sous Nicolas Sarkozy
00:57:42 puisque Henri Guaino,
00:57:44 que j'apprécie
00:57:46 au demeurant,
00:57:48 était dans cette logique gaullienne.
00:57:50 Il avait inspiré Chirac,
00:57:52 ça n'a pas été le cas de Nicolas Sarkozy,
00:57:54 ce qui fut que la Russie fut forcée
00:57:56 d'intervenir, là, pour le coup.
00:57:58 Parce que, qu'on veut faire croire que c'est la Russie
00:58:00 qui veut envahir l'Europe et qu'on voit le nombre
00:58:02 de bases de l'OTAN autour de la Russie,
00:58:04 si nous, en France, on avait
00:58:06 à le vivre, on serait dans une
00:58:08 économie de guerre, logiquement.
00:58:10 Et ce qui va se passer, c'est que
00:58:12 il ne faut absolument pas
00:58:14 rechercher, et c'est là où on se trompe,
00:58:16 la responsabilité
00:58:19 de cette crise
00:58:21 du côté de la Russie.
00:58:23 Charles de Gaulle avait dit une phrase très juste, il avait dit
00:58:25 "La vérité,
00:58:27 c'est que les Américains finiront par se faire
00:58:29 détester, par tout le monde,
00:58:31 même par leurs alliés les plus inconditionnels,
00:58:33 tous les trucages qu'imaginent
00:58:35 les Américains sont démentis par les événements."
00:58:37 Et vous n'avez pas
00:58:39 le peuple américain qui...
00:58:41 - Non, bien sûr. - Aujourd'hui, une forme d'interneuralisme
00:58:43 subversif financier
00:58:45 qui a détourné les États-Unis,
00:58:47 qui, coûte que coûte, sont
00:58:49 les fauteurs de guerre, les fauteurs
00:58:51 de troupes, qui ont pendant très longtemps été associés
00:58:53 au Royaume-Uni, et c'est là, encore une fois,
00:58:55 où je dis qu'Emmanuel Macron,
00:58:57 manque de subtilité, manque de
00:58:59 perspective, parce qu'aujourd'hui, les États-Unis,
00:59:01 je vous le dis dans les yeux, la guerre en Ukraine,
00:59:03 c'est fini. Dernier rapport de la CIA,
00:59:05 les actuels soutiens,
00:59:07 les actuels alliés des États-Unis,
00:59:09 ce n'est plus l'Angleterre, c'est le Japon.
00:59:11 Pour la CIA, pour les Américains,
00:59:13 c'est la zone pacifique.
00:59:15 - Qui compte, maintenant ? - Qui compte ?
00:59:17 Les Américains nous ont asphyxiés
00:59:19 énergétiquement, ils ont maintenu
00:59:21 l'Europe sous leur domination.
00:59:23 Maintenant,
00:59:25 leur seule priorité est là-bas.
00:59:27 Comment ça se fait que nous, la France,
00:59:29 maritimement, vu
00:59:31 ce qu'on pèse avec la Nouvelle-Calédonie,
00:59:33 la Polynésie,
00:59:35 le poids considérable que représente
00:59:37 la France dans la zone pacifique, on n'est rien.
00:59:39 J'ai un proche parent,
00:59:41 qui est devenu Premier ministre d'un pays
00:59:43 d'Asie du Sud-Est, quand je demande
00:59:45 à un de ses conseillers si, sur sa table,
00:59:47 arrivent des propositions françaises
00:59:49 en termes de partenariat, d'alliance géostratégique,
00:59:51 il me dit "rien".
00:59:53 Nous avons tous les jours les Américains
00:59:55 ou les Chinois qui nous proposent
00:59:57 de mettre des bases militaires,
00:59:59 de financer des entreprises.
01:00:01 - Et nous, on est là. - On nous quitte l'Afrique
01:00:03 parce qu'on est obligés de quitter l'Afrique.
01:00:05 - On nous a fait quitter l'Afrique, et encore, on pourra dire
01:00:07 merci aux Etats-Unis, mais
01:00:09 là où il y a un vrai problème, c'est qu'il n'y a
01:00:11 plus du tout d'expertise française.
01:00:13 D'ailleurs, il suffit de voir les dernières
01:00:15 déclarations
01:00:17 de M. Stéphane Zéjourné,
01:00:19 ministre des Affaires étrangères,
01:00:21 c'est juste une catastrophe.
01:00:23 Je crois qu'il doit comprendre à un moment donné
01:00:25 qu'il se parle à lui-même, parce que personne
01:00:27 n'écoute la France aujourd'hui.
01:00:29 Mais ce qui s'est passé,
01:00:31 c'est que
01:00:33 les patriotes français
01:00:35 en France ont été évincés
01:00:37 des postes de décision. Je vous donne un exemple
01:00:39 concret. Pour avoir du renseignement,
01:00:41 il faut les meilleurs.
01:00:43 Est-ce que vous savez qu'aujourd'hui, la DGSE française
01:00:45 a été virée pratiquement
01:00:47 du corps, du noyau dur, tous les militaires.
01:00:49 Aujourd'hui, c'est des copains et des copines.
01:00:51 - Vous voulez dire que tous les militaires ont été évincés ?
01:00:53 - Évincés de la DGSE.
01:00:55 C'est-à-dire que ce qui se passe, c'est que
01:00:57 le corps diplomatique
01:00:59 français a été supprimé par Emmanuel Macron
01:01:01 alors qu'on avait pratiquement les meilleurs
01:01:03 relais mondiaux au niveau
01:01:05 des ambassadeurs, et ça depuis le...
01:01:07 - Depuis le 17ème siècle.
01:01:09 - Le 17ème siècle ! Il suffit de se rappeler
01:01:11 des écrits entre l'ambassadeur
01:01:13 aux Etats-Unis et l'ambassadeur français.
01:01:15 Et là, aujourd'hui, ce qui se passe, c'est qu'on est...
01:01:17 D'ailleurs, il y a énormément
01:01:19 de personnalités
01:01:21 qui ont travaillé dans le renseignement.
01:01:23 Je pense à Alain Julliet, Pierre Conesa,
01:01:25 Éric Deneysse, qui n'arrêtent pas
01:01:27 de tirer la somme éternelle. - Que nous recevons.
01:01:29 - Que vous recevez ici. Vous avez reçu, et je ne comprends pas
01:01:31 qui aujourd'hui a plus cette attitude,
01:01:33 Olivier Marlex, qui en, je crois, sur vos
01:01:35 trentaines, en 2021, avait raconté
01:01:37 cette trahison d'Alstom,
01:01:39 qui aujourd'hui se tait. - Moradine Heptame,
01:01:41 on va continuer à parler de tout ça après une petite
01:01:43 pause, parce que la question qui est
01:01:45 majeure, je suis posé,
01:01:47 bon, d'accord, très bien, les Etats-Unis,
01:01:49 on fait, on fait, on fait. Après tout, on peut dire
01:01:51 aux Etats-Unis, ils défendent leurs prérogatives
01:01:53 et leurs périmètres. Pourquoi on s'est
01:01:55 laissé faire ? Parce que c'est ça la question. Ou alors,
01:01:57 on n'existe pas, parce que, moi, ce qui m'embête toujours,
01:01:59 c'est qu'on rejette la responsabilité. Oui, ces salauds
01:02:01 d'Américains nous ont roué, d'accord,
01:02:03 mais c'est parce qu'on a été d'accord pour le faire.
01:02:05 Si on n'était pas d'accord, dans tout cas,
01:02:07 certains d'entre nous, je ne dis pas "nous",
01:02:09 étaient d'accord pour le faire. Pourquoi
01:02:11 on s'est laissé faire ?
01:02:13 Selon ce que vous dites, moi, je reprends
01:02:15 ce que vous dites. On se retrouve après une petite pause.
01:02:17 - Oui, et puis vous aurez la parole 0826
01:02:19 300 300 et on prend vos commentaires
01:02:21 également sur Youtube et sur Facebook.
01:02:23 A tout de suite, ne bougez pas, on revient dans un instant.
01:02:25 - Sud Radio Bercov,
01:02:27 dans tous ses états,
01:02:29 appelez maintenant pour réagir 0826
01:02:31 300 300.
01:02:33 - Ici,
01:02:35 Sud Radio.
01:02:37 Les Français parlent au français.
01:02:41 Les carottes sont cuites.
01:02:43 Les carottes sont cuites.
01:02:45 Les carottes sont cuites.
01:02:47 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
01:02:49 - Euh,
01:02:51 Morade à la table.
01:02:53 Vladimir Poutine, le nouveau de Gaulle,
01:02:55 encore une fois, lui, il commence par provoquer dès la couverture.
01:02:57 Mais enfin, après tout,
01:02:59 c'est bien, c'est une opinion.
01:03:01 Et justement, on est là
01:03:03 pour en discuter. Notamment,
01:03:05 on a longuement parlé
01:03:07 et, Morade à la table, une question que je vais vous poser avant,
01:03:09 on va avoir nos auditeurs, à mon avis,
01:03:11 il y en a beaucoup, ils ont beaucoup de questions
01:03:13 à vous poser, en tout cas à discuter.
01:03:15 Qu'est-ce qu'il fait, quand même ?
01:03:17 Parce que, on peut parler de l'Europe,
01:03:19 il n'y a pas que la France,
01:03:21 l'Italie, ne parlons pas
01:03:23 de l'Angleterre. Bon, qu'est-ce qu'il fait
01:03:25 que, quand vous racontez
01:03:27 tout cela, vous racontez dans votre livre, etc.,
01:03:29 très bien, les États-Unis, etc.,
01:03:31 les États-Unis se battent pour leurs intérêts.
01:03:33 Je ne sais pas que c'est bien ou pas bien, mais laissons la morale
01:03:35 de côté, comme Poutine se bat pour les intérêts de la Russie.
01:03:37 Comme d'autres pays se battent
01:03:39 pour leurs intérêts.
01:03:41 Qu'est-ce qu'il fait, à votre avis,
01:03:43 pour vous, qu'on a laissé faire,
01:03:45 encore une fois,
01:03:47 que l'Europe s'est laissée faire à ce point ?
01:03:49 Est-ce parce qu'elle n'existe pas,
01:03:51 ou quoi ?
01:03:53 - Alors, d'abord, quand on parle d'Europe, aujourd'hui, on parle de
01:03:55 deux États qui sont susceptibles de faire.
01:03:57 L'Allemagne,
01:03:59 mais c'est terminé, l'Allemagne, aujourd'hui, est une
01:04:01 société exportatrice, ils ont fait le choix
01:04:03 de vendre leurs voitures,
01:04:05 leurs lave-vaisselles,
01:04:07 et puis,
01:04:09 ils se sont mis sous le giron de la défense américaine.
01:04:11 Donc, on n'a même pas à en parler.
01:04:13 Il reste la France.
01:04:15 La France
01:04:17 a décidé,
01:04:19 manifestement, moi, je pense,
01:04:21 mais très sincèrement,
01:04:23 qu'il y a une corruption au niveau
01:04:25 de nos dirigeants.
01:04:27 J'ai découvert que, par exemple,
01:04:29 Emmanuel Macron avait été pris en main
01:04:31 par deux personnalités clés,
01:04:33 l'ancien patron de Nestlé,
01:04:35 Brabeck, qu'on va retrouver dans la commission Attali,
01:04:37 pourquoi ?
01:04:39 Il faudra qu'on m'y explique,
01:04:41 et surtout, jouer Bennetson,
01:04:43 qui est un brillant communicant
01:04:45 hors pair, agent de la CIA,
01:04:47 bien évidemment, et qui ne le dira pas,
01:04:49 qui a formé le couple Obama,
01:04:51 qui va aussi amener Hillary Clinton aux élections,
01:04:53 et qui rêve d'un
01:04:55 Mark Zuckerberg président des Etats-Unis aux prochaines élections.
01:04:57 C'est très intéressant,
01:04:59 parce que, jouer Bennetson, peut-être pas connu de vos éditeurs,
01:05:01 c'est un homme extrêmement
01:05:03 influent, qui conseille
01:05:05 les grands dirigeants américains, les 500 plus
01:05:07 grandes sociétés américaines, et qui, bizarrement,
01:05:09 lorsqu'il va prendre en main Emmanuel Macron
01:05:11 de 2014 à 2016,
01:05:13 c'est au même moment où Emmanuel Macron vend
01:05:15 nos bijoux de famille, vend !
01:05:17 - Alstom, notamment.
01:05:19 - En l'occurrence, et ce n'est pas rien,
01:05:21 il vend l'autonomie énergétique de la France.
01:05:23 Et là, ce qui est très intéressant,
01:05:25 c'est que, vous remarquerez qu'Hollande,
01:05:27 avoir après crié
01:05:29 "Je ferai la guerre à la finance",
01:05:31 ce qui a été très peu rappelé par les médias à l'époque,
01:05:33 c'est que le lendemain, il est allé à Londres, pour rassurer les mêmes milieux
01:05:35 de la finance, sur sa déclaration de la VLF.
01:05:37 - Oui, mon seul ennemi, c'est la finance.
01:05:39 - Oui, et c'est pas anodin
01:05:41 que, bizarrement, qui a
01:05:43 empêché les accords de Minsk ?
01:05:45 Merkel s'en est
01:05:47 vantée récemment, personne ne le reprend.
01:05:49 - Hollande aussi. - Hollande, mais Hollande a été piégée.
01:05:51 Merkel, elle l'a fait,
01:05:53 elle l'a assurée par elle-même,
01:05:55 puisqu'elle l'avait dit, je la cite,
01:05:57 "Les accords de Minsk de 2014
01:05:59 ont servi à donner du temps à l'Ukraine,
01:06:01 le temps qu'elle a utilisé pour se renforcer,
01:06:03 comme on a pu le constater aujourd'hui."
01:06:05 Ce qui a fait bondir
01:06:07 Vladimir Poutine, qui dans une
01:06:09 déclaration au Gazeta,
01:06:11 numéro 2, je crois, de la presse russe,
01:06:13 il dira franchement qu'il a été déçu,
01:06:15 et qu'il pensait
01:06:17 qu'il pouvait se faire des...
01:06:19 qu'il pouvait être sincère entre partenaires
01:06:21 européens, que c'était pas le cas. Hollande, lui,
01:06:23 va se faire piéger, comme le
01:06:25 dit, d'où son surnom
01:06:27 "Flamby" ou "Fraise des bois", comme dirait l'enfer russe.
01:06:29 - Tout à fait, par deux humoristes politiques
01:06:31 russes. Nous avons, je vous le dis,
01:06:33 nous avons publié, dans l'émission, nous avons
01:06:35 mis le dialogue de Hollande avec les deux
01:06:37 - Oui, parce qu'après, on a essayé de faire croire à une dimfé,
01:06:39 et je vous félicite parce que... - Non, non, c'était pas une fake.
01:06:41 - Non, non, mais justement, mais il y a eu toute une
01:06:43 démarche de la part de certains médias français,
01:06:45 j'ai pas compris, qu'ont essayé
01:06:47 de faire croire que c'était une dimfé. Or,
01:06:49 effectivement, dans les propos de François Hollande,
01:06:51 qu'il pense, parce qu'il pense
01:06:53 qu'il parle à l'ancien président ukrainien
01:06:55 Poroshenko,
01:06:57 si je me souviens bien. - Oui, Poroshenko.
01:06:59 - Petro Poroshenko, oui. - Et il lui dit
01:07:01 il y avait l'idée que c'était Poutine
01:07:03 qui voulait gagner du temps, mais c'est nous, la France
01:07:05 et l'Allemagne, il le précise, la France et l'Allemagne
01:07:07 qui vont gagner du temps pour permettre
01:07:09 à l'Ukraine de se rétablir, de renforcer
01:07:11 ses ressources. Donc, vous savez, quand vous avez
01:07:13 des traîtres, mais vraiment des
01:07:15 traîtres au pouvoir,
01:07:17 il n'y a rien à en tirer. Moi, ce que je tiens à vous dire
01:07:19 aussi, ce qui est très important, c'est comment
01:07:21 ça se fait ? Et encore une fois,
01:07:23 la paire Fidal-Bion, je renvoie
01:07:25 à la famille Fenouillard,
01:07:27 que, on sait aujourd'hui,
01:07:29 c'est attesté, qu'il y avait un
01:07:31 accord de paix qui avait été trouvé.
01:07:33 Ecoutez bien ce que je vais vous dire. L'accord de paix
01:07:35 qui a été trouvé, que vont mettre en place
01:07:37 d'approche les Turcs,
01:07:39 parce qu'il y a une prochaine conférence qui aura lieu à Turquie,
01:07:41 c'est pour ça que je vous dis que la guerre russo-ukrainienne s'est terminée
01:07:43 et qu'on arrête de mettre en faillite les Français,
01:07:45 enfin, je rappelle, Emmanuel Macron a arrêté de mettre en faillite
01:07:47 les Français pour financer
01:07:49 une guerre où nous n'avons rien à y faire.
01:07:51 Boris Johnson...
01:07:53 - Tout à fait, 2022.
01:07:55 - Bravo.
01:07:57 - 2022, Istanbul.
01:07:59 - Il va complètement planter parce qu'il va se rendre
01:08:01 à Kiev,
01:08:03 voire Zelensky,
01:08:05 pour lui dire "ce que t'as signé avec
01:08:07 Poutine, tu le déchires.
01:08:09 Nous voulons la continuité de la guerre."
01:08:11 Et ce qui est très intéressant, c'est que j'ai récupéré
01:08:13 là, j'ai retrouvé là, l'accord
01:08:15 qui a été signé. C'est très intéressant,
01:08:17 parce qu'on dit "oh mais les Russes, ils veulent rien signer".
01:08:19 Et bien vous verrez qu'en Turquie,
01:08:21 ça va être à peu près la même chose. Je cite
01:08:23 "Les Russes devaient se
01:08:25 retirer, devaient se retirer,
01:08:27 l'Ukraine devenir un Etat neutre, avec une armée
01:08:29 dont les effectifs devaient encore être
01:08:31 définis. Les provinces séparatistes de l'Est
01:08:33 devaient accéder à un statut d'autonomie
01:08:35 comparable à celui de la Catalogne ou de
01:08:37 l'Ecosse. L'accrimer, point d'interrogation,
01:08:39 les Ukrainiens proposèrent
01:08:41 d'y tenir un référendum sur son appartenance
01:08:43 dans un délai de 15 ans.
01:08:45 - 15 ans.
01:08:47 - Cet accord sur la
01:08:49 neutralité et la sécurité de l'Ukraine
01:08:51 devait être supervisé et garanti par plusieurs
01:08:53 puissances européennes. La Russie a dit
01:08:55 "oui". Vladimir Poutine a même montré
01:08:57 l'accord d'Epel en un congrès à l'Afrique.
01:08:59 - Oui je sais, mais ils avaient signé... - Mais Kiev était
01:09:01 bien sûr d'accord. Ils étaient d'accord pour l'accord
01:09:03 et c'est les Anglais,
01:09:05 Boris Johnson en personne,
01:09:07 qui a en plus le culot, lorsque ça a
01:09:09 été révélé, et par votre radio
01:09:11 mais aussi par votre concurrent, M. Carlson
01:09:13 aux Etats-Unis.
01:09:15 Boris Johnson, on vous a demandé un million
01:09:17 de dollars pour venir faire l'interview alors que
01:09:19 de fait, on savait ce qu'il avait fait.
01:09:21 Mais c'est fini parce que là, les Turcs
01:09:23 ont repris le leadership
01:09:25 et d'ailleurs, le ministre
01:09:27 il y a 4 jours,
01:09:29 le ministre d'affaires étrangères turc a une phrase
01:09:31 qui veut tout dire, il a déclaré
01:09:33 publiquement "les deux parties ont
01:09:35 atteint la limite de ce qu'elles
01:09:37 pouvaient obtenir par la guerre". Donc ça veut dire
01:09:39 qu'on va revenir à ces accords-là.
01:09:41 Donc il faut arrêter de gesticuler aujourd'hui,
01:09:43 de nous amener sur des débats
01:09:45 qui n'ont pas lieu d'être. C'est
01:09:47 fini. - Et de perdre son temps et surtout
01:09:49 des vies humaines et des
01:09:51 500 000 morts. - C'est un verdin tous les jours.
01:09:53 C'est quand même terrifiant.
01:09:55 - On a du monde au standard André. Alors, nous avons Guy
01:09:57 qui nous appelle depuis Paris. Bonjour Guy.
01:09:59 - Bonjour Guy. - Tu devrais réagir. - Bonjour
01:10:01 André Bercoe, bonjour
01:10:03 M. Mohamed Al-Tab. - Bonjour.
01:10:05 - Mourad. - Mais tout va bien. - Mourad, pardon.
01:10:07 Mourad Al-Atta. - Allez-y.
01:10:09 - Je tiens à rappeler une chose, c'est que
01:10:11 chaque nation qui était oppressée,
01:10:13 envahie ou quoi que ce soit, a toujours dû
01:10:15 sa liberté à l'intervention d'une nation étrangère.
01:10:17 On en est pour que
01:10:19 les Américains le savent, puisque les Français
01:10:21 sont les seuls à être venus aux Etats-Unis,
01:10:23 enfin aux futurs Etats-Unis,
01:10:25 ont sacrifié leurs hommes et leurs marines.
01:10:27 C'est la seule victoire et la seule guerre
01:10:29 qu'a gagnée Louis XVI.
01:10:31 À quel principe l'Europe
01:10:33 doit sa liberté ? A la même action.
01:10:35 C'est une nation étrangère
01:10:37 plus puissante, les Américains,
01:10:39 qui sont venus au secours de l'Europe.
01:10:41 Donc c'est une obligation. Lorsque vous dites,
01:10:43 M. Mohamed Al-Atta, qu'on n'a pas
01:10:45 à se mêler de ce qui se passe
01:10:47 en Ukraine, c'est faux. Pour moi,
01:10:49 c'est une obligation que d'aller au secours
01:10:51 du pays oppressé,
01:10:53 de la nation qui est oppressée, qui est détruite,
01:10:55 moi-même. Donc c'est une obligation
01:10:57 pour ces pays d'Europe de s'unir,
01:10:59 déjà dans un premier temps. Ce qui permettrait
01:11:01 d'avoir une union quelque peu unie.
01:11:03 Une Europe, pardon,
01:11:05 quelque peu unie.
01:11:07 C'est d'abord l'envoi de volontaires,
01:11:09 sans armes au départ,
01:11:11 mais... - Volontaires sans armes ?
01:11:13 Attendez, Guy,
01:11:15 pour faire quoi, volontaires sans armes ?
01:11:17 On est dans une guerre, vous savez ce qui se passe.
01:11:19 - M. André Berkhoff, déjà pour
01:11:21 commencer par démunir, mais être présent.
01:11:23 Et faire comprendre à Poutine
01:11:25 que ça peut s'amplifier.
01:11:27 Que ces volontaires peuvent...
01:11:29 - Non mais Guy, je veux pas discuter,
01:11:31 mais dis... - 500 millions d'habitants,
01:11:33 M. André Berkhoff. - Oui, mais 500 millions d'habitants,
01:11:35 vous dites, on veut... Non mais, Guy,
01:11:37 je comprends ce que vous voulez dire, et je comprends très bien.
01:11:39 - Je vais faire appel, M. André Berkhoff,
01:11:41 au volontariat.
01:11:43 - Mais il faut se battre à ce moment-là,
01:11:45 pour être sans armes ? - Ah oui, il faut se battre.
01:11:47 - Ah, ben voilà, c'est ça que je vous disais.
01:11:49 - On sait ce qui va se passer, c'est prévenir,
01:11:51 prévenir que c'est dangereux. - Ah ben voilà, voilà.
01:11:53 - Il y a des risques de vie, il faut le dire. - On est d'accord.
01:11:55 - Vous pouvez être honnête. - Non mais vous avez le droit
01:11:57 de dire ça, mais vous pouvez pas dire "envoyez les gens sans armes"
01:11:59 parce que ça ne veut rien dire, c'est ça que je veux dire,
01:12:01 vous voyez ? - C'est pas ça, pardon.
01:12:03 Je me suis mal exprimé. - Ouais. - Mais c'est faire
01:12:05 comprendre à Poutine, attention,
01:12:07 nous sommes capables d'être armés,
01:12:09 et nous allons intervenir. Maintenant,
01:12:11 il faut que tu retires du tombale, et nous ce qu'on te propose,
01:12:13 c'est de rentrer avec nous
01:12:15 dans l'Europe, de revenir à ce qu'il avait
01:12:17 demandé il y a plusieurs années,
01:12:19 de participer à l'Europe, mais qu'il a été
01:12:21 maltraité, il a été
01:12:23 mortifié de l'ignorance
01:12:25 des pays européens.
01:12:27 Voilà. - Ok, Guy. - Et si,
01:12:29 conforter les Américains, comme quoi on ne veut pas,
01:12:31 on ne se marie pas
01:12:33 avec la Russie,
01:12:35 on veut qu'ils soient avec nous,
01:12:37 et mettre en place un consensus mondial
01:12:39 pour que toutes les nations du monde
01:12:41 participent à la sécurité de ce monde.
01:12:43 - D'accord. - De ouf ouf.
01:12:45 Voilà. L'Europe ne tient pas
01:12:47 à un historique, une hégémonie.
01:12:49 - Ok, Guy, ok, c'est clair.
01:12:51 Je voudrais que... - Merci.
01:12:53 - A qui on a ? - Je suis assez...
01:12:55 Je voulais juste répondre à ce point. - Oui, allez-y.
01:12:57 - Il y a juste un détail qui est oublié,
01:12:59 c'est que la France est déjà colibrée
01:13:01 gérante dans ce conflit,
01:13:03 puisque, je rappelle les propos
01:13:05 de Gabriel Attal, lorsqu'il était porte-parole du gouvernement,
01:13:07 le 13 avril
01:13:09 2022, où il avait déclaré publiquement,
01:13:11 sauf qu'il faudrait peut-être lui rappeler
01:13:13 que depuis 2014, donc les accords de
01:13:15 Miss, la France a été
01:13:17 le premier fournisseur d'armes vers l'Ukraine.
01:13:19 Donc nous sommes déjà
01:13:21 partis privés. - Comme on a fourni, attendez, on a fourni des
01:13:23 armes à la Russie après le ministère,
01:13:25 vous savez très bien. - Oui, mais on empêche que, dans le cadre de ce conflit,
01:13:27 on est déjà cobelligérant. - Oui. - Et là,
01:13:29 quand j'entends ça, c'est ne avoir
01:13:31 pas du tout entendu le début de l'émission,
01:13:33 ou en fin de compte,
01:13:35 c'est promouvoir à nouveau
01:13:37 l'Europe sous domination américaine, c'est pas ce que je veux.
01:13:39 - Oui. En même temps, il faut
01:13:41 que l'Amérique a aussi ses très bons côtés,
01:13:43 notamment les contre-pouvoirs.
01:13:45 Moi, j'aime l'Amérique pour ça, hein, faut le dire.
01:13:47 - On va marquer juste pause sur Sud Radio,
01:13:49 on aura César qui nous attend au standard, au 0826,
01:13:51 300-300, à tout de suite
01:13:53 sur Sud Radio.
01:13:55 - Sud Radio, Bercov,
01:13:57 dans tous ses états, midi 14h.
01:13:59 André Bercov.
01:14:01 - Ici Sud Radio.
01:14:03 Les Français
01:14:05 parlent au français.
01:14:07 Je n'aime pas
01:14:09 la blanquette de veau.
01:14:11 Je n'aime pas
01:14:13 la blanquette de veau.
01:14:15 - Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
01:14:17 - 13h47, vous êtes bien sur Sud Radio,
01:14:19 dans Bercov, dans tous ses états. On continue
01:14:21 ce face-à-face avec Mourad El Attab
01:14:23 qui vient nous voir aujourd'hui, et nous avons
01:14:25 César qui nous appelle depuis le Pays Basse,
01:14:27 Cabayonne. Bonjour César. - Bonjour César.
01:14:29 - Bonjour. - Bonjour André Bercov,
01:14:31 bonjour Mourad El Attab,
01:14:33 super émission, une fois de plus André.
01:14:35 - Merci.
01:14:37 On vous écoute César.
01:14:39 - Il y a un concept, on a la chance d'avoir
01:14:41 une langue très riche en France,
01:14:43 et j'essaie de trouver un concept pour...
01:14:45 On essaie toujours
01:14:47 de diagnostiquer des problèmes et tout.
01:14:49 Il y a un mot que j'ai inventé,
01:14:51 ça s'appelle le mondialofascisme.
01:14:53 - Le mondialofascisme, oui.
01:14:55 - Le mondialofascisme, pour faire
01:14:57 un petit écho à ce que dit Mourad El Attab, c'est-à-dire que
01:14:59 suite à l'ultra-financiarisation
01:15:01 notamment américaine
01:15:03 du monde, on est en train
01:15:05 de, comme on a mis sous cloche
01:15:07 l'Europe, avec les Américains,
01:15:09 il y a ce sentiment que oui, certes
01:15:11 ils nous protègent, mais en gros ils se servent
01:15:13 aussi doucement mais gentiment.
01:15:15 Et donc il y a ce sentiment que le
01:15:17 berger nous montre le loup
01:15:19 Poutine, le loup russe,
01:15:21 mais en réalité c'est le berger qui va
01:15:23 manger le mouton à la fin.
01:15:25 Et donc c'est très intéressant,
01:15:27 on a la sensation d'être soi-disant
01:15:29 protégés, mais on est obligé d'acheter
01:15:31 les vaccins de Pfizer, il y a ce sentiment
01:15:33 d'être dépossédé de toute forme
01:15:35 de souveraineté. - Ça s'appelle,
01:15:37 c'est la doctrine Al Capone, je vous protège
01:15:39 mais vous achetez chez moi.
01:15:41 C'est ça. - C'est ça.
01:15:43 Et Henry Kissinger, il a cette phrase très
01:15:45 connue, c'est, et lui-même
01:15:47 le reconnaissait, être
01:15:49 un ennemi des Etats-Unis peut être dangereux
01:15:51 mais être un ami est fatal.
01:15:53 - C'est dans le livre.
01:15:55 - Voilà.
01:15:57 Donc c'est juste ça,
01:15:59 c'est ce concept. Autrefois il y avait le nationalo-fascisme
01:16:01 qu'on critique beaucoup,
01:16:03 on confond le nationalisme
01:16:05 et le nationalo-fascisme, alors que c'est pas du tout pareil,
01:16:07 c'est justement parce qu'il y a du nationalisme
01:16:09 que des gens se défendent, qu'ils essaient d'avoir une organisation
01:16:11 suissienne, il n'y a qu'à voir ce qui se passe en Suisse,
01:16:13 les Suisses ils résistent hyper bien à plein
01:16:15 de choses parce qu'ils sont organisés
01:16:17 sur le plan des citoyens, ils ont le RIC pour pouvoir
01:16:19 se défendre, et le
01:16:21 gouvernement agit qu'en second plan,
01:16:23 mais nous on peut même pas se défendre avec un RIC,
01:16:25 on est obligé de subir ce que des dirigeants veulent
01:16:27 et les dirigeants, si on apprenait demain
01:16:29 que Macron était un serviteur des Etats-Unis,
01:16:31 personne ne serait surpris, vous voyez ce que je veux dire.
01:16:33 Donc voilà, c'est tout ça. Ça s'appelle le mondialo-fascisme,
01:16:35 ce concept-là.
01:16:37 - Il y a un truc qui est très intéressant
01:16:39 dans ce que vient de dire notre ami
01:16:41 - Guy, le César.
01:16:43 - Le César, pardon.
01:16:45 C'est vraiment extrêmement pertinent
01:16:47 puisque je crois que le seul journal
01:16:49 qu'on a fait, et tard,
01:16:51 c'est Boulard-Voltaire, je crois que c'était
01:16:53 le 1er octobre 2023, avec un titre
01:16:55 assez éloquent, comme ce livre,
01:16:57 qui s'appelait "Macron vend la France par la dette".
01:16:59 Parce que là, il vient de parler
01:17:01 du phénomène financier,
01:17:03 on oublie de le rappeler par rapport aux Etats-Unis,
01:17:05 à l'Angleterre, et pourquoi aujourd'hui
01:17:07 on est soumis par une contrainte
01:17:09 financière
01:17:11 - La dette, on sait quand même.
01:17:13 - Déjà, de Gaulle à l'époque.
01:17:15 De Gaulle,
01:17:17 qui avait résumé tout ça
01:17:19 suite à la situation financière héritée
01:17:21 de Bretton Woods, vous vous rappelez très bien.
01:17:23 De Gaulle avait dit
01:17:25 que l'impérialisme américain le plus insidieux
01:17:27 c'était le dollar. Il y avait cette fameuse phrase
01:17:29 "Nous payons les Américains
01:17:31 pour ce qu'ils nous achètent".
01:17:33 C'est ce que vous disiez tout à l'heure.
01:17:35 Et en l'occurrence, aujourd'hui, il y a un phénomène
01:17:37 très étrange qui se passe en France,
01:17:39 dont on va voir les conséquences très prochainement.
01:17:41 Macron, qui vient un peu
01:17:43 de la finance, mais qui n'était pas un très bon élève,
01:17:45 croit que
01:17:47 en raison du "too big to fail",
01:17:49 trop gros pour
01:17:51 mourir, pour faire une faillite,
01:17:53 dans le langage financier,
01:17:55 pense que la France va être
01:17:57 lâchée par le système économique mondialiste.
01:17:59 Et c'est là où il a tort. Parce qu'actuellement,
01:18:01 ce qu'il est en train d'opérer,
01:18:03 c'est un endettement public
01:18:05 qui va
01:18:07 tuer notre souveraineté nationale
01:18:09 réelle, puisqu'il met la France
01:18:11 à la merci d'un relèvement des taux
01:18:13 d'emprunts
01:18:15 qui pourrait se venir. Donc, si on arrive
01:18:17 à ce cas de figure-là, effectivement,
01:18:19 on risque d'avoir une
01:18:21 explosion au niveau du pays. Autre phénomène,
01:18:23 vous l'avez rappelé au début
01:18:25 de l'émission, aujourd'hui, on fait croire
01:18:27 que la Russie,
01:18:29 par les sanctions,
01:18:31 on a bloqué 300 milliards d'avoirs
01:18:33 russes en Europe.
01:18:35 Mais tout ça est faux. N'importe quel
01:18:37 financier économiste vous dirait qu'en réalité,
01:18:39 on ne peut que récupérer les bénéfices
01:18:41 des avoirs. Ce qui est en vrai...
01:18:43 Ça ne vaut que 3 milliards.
01:18:45 Et la Suisse qui veut mettre les 300 milliards
01:18:47 d'avoirs russes en Ukraine.
01:18:49 Mais c'est impossible, pourquoi ? Parce que vous créez
01:18:51 dans la sphère financière un défaut technique.
01:18:53 Et si vous créez un défaut technique,
01:18:55 c'est la faillite de la France, parce que les marchés
01:18:57 n'iront plus acheter de la dette française à 10 ans.
01:18:59 C'est la deuxième dette achetée, pratiquement,
01:19:01 sur le marché européen, après la dette allemande.
01:19:03 On a Pierre du Finistère qui nous appelle
01:19:05 au 0826-300-300. Bonjour Pierre.
01:19:07 Bonjour Pierre.
01:19:09 Bonjour Morade et à toi.
01:19:11 Bonjour.
01:19:13 Oui, on vous écoute Pierre.
01:19:15 Il faut aussi dire que Morade se bat
01:19:17 beaucoup contre la pédophilie et la dénonce.
01:19:19 Depuis longtemps, c'est quelqu'un de bien
01:19:21 qui est très investi pour notre pays.
01:19:23 Et c'est un vrai féant la pédophilie en France.
01:19:25 Donc,
01:19:27 aujourd'hui, en fait,
01:19:29 l'OTAN
01:19:31 et Merkel et Hollande l'ont avoué.
01:19:33 On a conclus si écoutent-ils.
01:19:35 On découvre, il y a quelques semaines, qu'il y a 12 bases
01:19:37 de la CIA à la frontière russe.
01:19:39 Je veux savoir ce que diraient
01:19:41 les services français si on découvrait 12 bases
01:19:43 du KGB en Italie
01:19:45 à la frontière française, par exemple.
01:19:47 Donc, je pense qu'on sait qui l'a cherchée,
01:19:49 la guerre, et on sait aussi
01:19:51 qui va la gagner.
01:19:53 Aujourd'hui, Morade, vous dénoncez, au final,
01:19:55 dans votre livre, une vraie mafia en France.
01:19:57 Et moi, la question, elle est assez simple.
01:19:59 Est-ce qu'aujourd'hui, les vrais responsables
01:20:01 ne sont pas... Alors, j'ai écouté
01:20:03 le général Coutou la semaine dernière, chez vous,
01:20:05 il était assez clair. Est-ce qu'aujourd'hui,
01:20:07 les responsables qui laissent faire cette mafia
01:20:09 ne sont pas les généraux de l'armée,
01:20:11 les hôtesses de la justice et des
01:20:13 forces de l'ordre qui...
01:20:15 Alors, je ne sais pas. Ou ils n'ont pas de cerveau,
01:20:17 ils n'ont pas compris ce qui se passe, ou alors,
01:20:19 ils sont autant corrompus que nos dirigeants.
01:20:21 Mais c'est une véritable mafia qui est en place
01:20:23 et qui est en train de détruire la France.
01:20:25 Faut pas s'inquiéter. Ces gens-là, après la guerre,
01:20:27 ils vont être insignifiants, ils vont disparaître, leurs partis ne disparaîtront plus.
01:20:29 Mais, voilà, la question, c'est
01:20:31 est-ce qu'au final, c'est normal que les généraux
01:20:33 laissent faire ce qui se passe en France,
01:20:35 et le produire avec la destruction de notre pays ?
01:20:37 - Oui, Pierre, moi, juste un mot, et
01:20:39 Maurad Atta répondra à ce qu'il a à répondre.
01:20:41 Je pense pas qu'on peut accuser,
01:20:43 vous savez, pas de généralisation,
01:20:45 on peut pas accuser l'armée et les généraux
01:20:47 en général d'être des traîtres,
01:20:49 etc. C'est trop facile. Et puis, je vais vous dire
01:20:51 une chose qui nous concerne à nous.
01:20:53 Je trouve que nous, nous sommes passifs. Je trouve que
01:20:55 très sincèrement,
01:20:57 et je dis "nous", on s'englobe,
01:20:59 il faut quand même que nous aussi,
01:21:01 à notre niveau, et on peut réagir,
01:21:03 dire des choses, etc.
01:21:05 Mais pour revenir à votre question, Pierre, moi, je crois
01:21:07 pas du tout, du tout, qu'il y ait
01:21:09 des gens qui soient plus ou moins
01:21:11 je dirais corrompus, etc.
01:21:13 Mais franchement, n'oubliez pas qu'il y a
01:21:15 un devoir de réserve de l'armée. L'armée, c'est la grande muette.
01:21:17 Je la défends pas, mais je
01:21:19 dis qu'il y a, et la preuve,
01:21:21 et vous n'avez entendu que
01:21:23 quelques personnes, c'est qu'il y a des gens qui réagissent,
01:21:25 et qui réagissent très bien. Les autres, il faut pas leur
01:21:27 demander aussi de fomenter un coup d'État.
01:21:29 C'est un autre problème. - Et rappelez-vous, il y avait eu la tribune des généraux
01:21:31 aussi qui était sortie. - Sur place d'armes.
01:21:33 - Qui montait au créneau, c'était même dans Valence Actuelle.
01:21:35 - Absolument. Donc il y a des gens qui réagissent,
01:21:37 et beaucoup plus qu'on ne croit. - Et qui a eu, d'ailleurs,
01:21:39 contre cette pétition, vous vous rappelez
01:21:41 ici justement, une volonté
01:21:43 affirmée du pouvoir
01:21:45 central de les chercher et de les punir
01:21:47 très sévèrement, voire punir
01:21:49 le média qui les avait
01:21:51 fait connaître. - Mais enfin,
01:21:53 ils arrivent à transmettre, et c'est ça qui est bien.
01:21:55 - Mais en parlant du général Cousteau, qui est un ami
01:21:57 personnel, j'avoue,
01:21:59 et je suis très fier de son courage,
01:22:01 il y a quand même une chose qui est très importante,
01:22:03 et qui est artificielle,
01:22:05 et vous allez me comprendre. William
01:22:07 Cobbett, qui était un historien anglais,
01:22:09 qui avait parlé
01:22:11 lorsque le système bancaire
01:22:13 d'Angleterre crée en 1694,
01:22:15 et il avait
01:22:17 dit quelque chose de très juste
01:22:19 à l'époque, il dit
01:22:21 "Vous allez connaître la famine au sein de l'abondance."
01:22:23 Et moi c'est quelque chose qui m'interpelle tout le temps pour la France,
01:22:25 on est un pays extrêmement riche,
01:22:27 plein de ressources,
01:22:29 aussi bien en matière de matières grises qu'en termes de ressources réelles,
01:22:31 et les gens
01:22:33 sont de plus en plus pauvres.
01:22:35 Là, il faut se poser la question
01:22:37 de pourquoi ?
01:22:39 Parce que c'est intéressant.
01:22:41 Qui en profite ? - Mais n'oubliez jamais
01:22:43 qu'un certain Klaus Schwab vous a dit,
01:22:45 le Forum économique de Davos, "Vous n'aurez rien
01:22:47 et vous serez heureux."
01:22:49 - Et il avait aussi rajouté que son meilleur élève
01:22:51 était Emmanuel Macron.
01:22:53 - Merci, Morandet Latap, d'avoir été avec nous.
01:22:55 - Merci André Bercoff pour cette émission,
01:22:57 on se retrouve demain, comme tous les jours, entre midi
01:22:59 et 14h, on rappelle ce livre, Vladimir Poutine,
01:23:01 le nouveau de Gaulle, aux émissions, aux éditions
01:23:03 Perspectives Libres.
01:23:05 Demain, nous recevrons l'ancien ambassadeur en Algérie,
01:23:07 Xavier Driancourt.
01:23:09 Et puis, tout de suite, c'est Brigitte Lahaye sur Sud Radio, à demain.
01:23:11 - Sud Radio. - Parlons vrai.
01:23:13 - Parlons vrai.
01:23:15 Parlons vrai.