Avec Xavier Brunnquell, Architecte DPLG (diplômé par le gouvernement)
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00:00 - Le Grand Matin Sud Radio, la vie en vrai.
00:03 - La vie en vrai et comme chaque jeudi tous les 15 jours,
00:10 nous parlons d'architecture avec l'Ordre des architectes.
00:13 Et ce matin, Xavier Brunckel, bonjour.
00:16 - Bonjour.
00:17 - Pour parler architecture et notamment face aux évolutions du climat,
00:21 au manque d'espace dans les villes, parfois même aussi à la campagne,
00:25 on essaie de revoir l'architecture.
00:26 On en a beaucoup parlé, ou on en a parlé dernièrement avec vous à cette occasion,
00:31 lors de ce rendez-vous autour de l'architecture, de la rénovation.
00:34 Plutôt que de la construction neuve, c'est beaucoup de la rénovation.
00:38 Alors vous, j'ai vu que vous étiez architecte des PLG.
00:42 Et on le voit souvent sur les écriteaux d'ailleurs,
00:45 quand il y a des projets de construction.
00:47 Qu'est-ce que ça signifie alors ?
00:49 - Ça signifie, alors pas descendu par la gouttière, mais...
00:51 - Ah, descendu par la gouttière, ça c'était...
00:53 - Non, diplômé par le gouvernement.
00:54 C'est-à-dire qu'en fait, c'était en gros le gage qu'on avait,
00:59 une charge officialisée par effectivement le ministère qui nous encadrait,
01:04 qui était celui du logement.
01:06 - Vous dites, vous parlez au passé, parce qu'aujourd'hui ce n'est plus obligatoire ?
01:10 - Non, aujourd'hui le système est différent.
01:12 C'est-à-dire qu'on faisait nos études, on avait notre diplôme, on pouvait opérer.
01:16 Aujourd'hui, vous faites vos études,
01:19 vous devez encore avoir une pratique en agence,
01:23 sur une durée de quasiment un an,
01:25 et ça s'appelle l'habitation à la maîtrise d'ouvrage professionnel,
01:28 et ça s'appelle HMENP, donc c'est un autre montage.
01:31 Et à l'issue de cette deuxième étape,
01:34 vous pouvez enfin signer un permis de construire et travailler.
01:38 - Et avancer, bien sûr.
01:40 Qu'est-ce qui vous importe le plus, vous, en tant qu'architecte, et avec votre expérience ?
01:45 - Qu'est-ce qui m'importe le plus ?
01:46 - Oui, qu'est-ce qui vous importe le plus ?
01:47 - Ah, qu'il m'importe le plus, pardon.
01:49 - Oui, oui, dans les projets que vous menez,
01:51 et aujourd'hui, face aux nombreux défis que nous avons,
01:54 c'est-à-dire qu'après la guerre, on sait qu'il fallait reconstruire à tout prix,
01:57 aujourd'hui, on a changé un petit peu les choses.
01:59 - En fait, ce qui m'importe, c'est de ne pas participer à l'étalement urbain,
02:04 c'est de ne pas participer à cette espèce de quasi-colonisation des espaces verges,
02:09 où on voit la valeur du sol, c'est essentiel pour notre futur,
02:13 et c'est plutôt de revoir ce qu'on a déjà.
02:16 Et ce qui m'intéresse, c'est de m'inscrire dans la question de l'inventaire,
02:19 c'est-à-dire un peu comme quand, au moment du Covid,
02:22 on s'est aperçus que chez nous, dans nos maisons, on avait du temps,
02:24 on les a fouillées, on les a réinterrogées,
02:26 et on s'est aperçus qu'on possédait plein de choses.
02:28 Et en fait, c'est un peu cette question qui m'intéresse,
02:30 c'est-à-dire qu'est-ce qu'on a, et qu'est-ce qu'on peut en faire ?
02:33 Et à partir du moment où on fait cet inventaire, tous ensemble,
02:36 on s'aperçoit qu'en fait, on a des capacités qu'on n'a pas exploitées,
02:39 qu'on peut réinterroger, et le travail de la réhabilitation,
02:42 c'est-à-dire qu'on peut réinterroger des gens,
02:44 et on peut réinterroger des gens qui sont en train de se faire enlever,
02:47 et on peut réinterroger des gens qui sont en train de se faire enlever.
02:50 Et c'est ça qui m'intéresse, c'est que justement,
02:52 c'est finalement un travail d'ingéniosité,
02:54 c'est pas du tout non-créatif, et au contraire,
02:56 je pense qu'il y a une créativité importante à savoir
02:58 qu'est-ce qu'on va faire avec ce qui est déjà là.
03:00 Et c'est ce qui nous anime.
03:02 - Ne plus raser comme on pouvait le faire, et pour aller construire...
03:05 Alors, l'étalement urbain, c'est vrai qu'il y a un peu débat,
03:08 mais c'est des secteurs qui sont en évolution.
03:10 - On a montré à Paris qu'on arrivait à vivre à 20 000 habitants par km²,
03:14 de manière relativement règle quand même.
03:16 - Oui, enfin comme vous l'avez dit, pendant le Covid,
03:18 beaucoup se sont aperçus que finalement,
03:20 ils étaient entassés les uns sur les autres,
03:22 et qu'ils avaient envie d'aller prendre l'air à la campagne.
03:24 - Absolument, mais ça c'est... - A Paris, c'est comme dans les grandes villes.
03:26 - Ça repose la question de la qualité de l'habitat dans lequel on est,
03:28 et donc réinterroger cette qualité de l'habitat, comment on fait ?
03:30 Et alors, aujourd'hui, plutôt que d'aller chercher à construire plus loin,
03:35 ce qu'on fait, c'est qu'on essaie plutôt de bâtir sur le bâti.
03:40 Comment je fais ? Et ça, ça interroge un sujet,
03:43 c'est-à-dire que la ville, on parle de "site occupé",
03:45 j'aime pas ce mot-là, finalement je préfère dire "le site habité",
03:48 et c'est effectivement, de ne plus faire de cette question de l'habitat,
03:51 qui est déjà l'habitant, qui est déjà là, sur un territoire,
03:54 en faire une contrainte, c'est au contraire en faire une valeur.
03:57 Et de se dire que, à partir du moment où je vais réhabiter une ville
03:59 sur laquelle il y a déjà les habitants,
04:01 je vais réinterroger des bâtiments, des situations urbaines,
04:04 avec les gens dedans, je vais faire mon métier de manière un peu différente.
04:08 - Et c'est vrai notamment aussi, on se dit "ohlala, mais qu'est-ce que c'est moche,
04:12 on a fait des erreurs pendant des années à construire ça",
04:15 vous, Xavier Brunekind, vous n'êtes pas favorable à ce qu'on détruise tout ça,
04:19 mais qu'on les réhabilite, et même à partir de certaines choses
04:23 qui sont aujourd'hui l'équivalent de passoires thermiques,
04:27 qui ne sont pas belles, on peut les rénover, réussir à en faire des choses assez...
04:30 - Oui, oui, on en fait la démonstration à chaque projet,
04:33 c'est-à-dire qu'on arrive à remonter des choses,
04:36 on arrive à redonner des qualités à beaucoup de bâtiments,
04:40 et c'est vrai qu'on s'aperçoit que les gens s'intègrent dans la ville,
04:45 dans leur habitat, venir tout balayer, c'est toujours très très violent,
04:49 et on préfère effectivement travailler sur ce qu'on appelle nous la rénovation douce,
04:52 et comment arriver à faire... - La rénovation douce, ça veut dire quoi ça ?
04:55 - Ça veut dire de faire que le projet soit plutôt l'émanation d'un travail diagnostique fin
04:59 avec l'habitant qu'on considère comme étant un expert,
05:02 de l'intégrer dans le processus du projet, pour arriver à ce qu'avec lui,
05:05 et avec les interrogations, les doutes qu'on a,
05:08 c'est que le projet soit... émane de l'intérieur,
05:12 plutôt que ça soit une espèce de vision extérieure qu'on va imposer sur un site,
05:16 c'est effectivement la connaissance du site, et cette appréhension hyper fine,
05:21 ce diagnostic qu'on fait avec l'habitant, qui va nous permettre de comprendre
05:24 qu'est-ce qu'on a devant nous, et comment faire le meilleur projet en partant de l'intérieur,
05:27 et c'est ça qui nous intéresse. - Oui, ça c'est vrai dans des rénovations
05:30 d'habitations collectives, aujourd'hui, d'immeubles,
05:33 il doit y avoir ce dialogue, parce que souvent on a reproché,
05:37 pardon, je vais être cache, mais en disant "l'architecte s'est fait plaisir",
05:40 il n'a pas forcément fait plaisir aux habitants,
05:43 c'est vrai, vous l'avez entendu, ça probablement. - Oui, bien sûr qu'on l'a entendu,
05:46 et puis il y a aussi le promoteur qui s'est fait plaisir,
05:49 parce que bien souvent c'est quand même aussi cette question du programme,
05:52 qui est le fait de faire des logements qui sont finalement des logements spéculatifs,
05:58 ou qui ont simplement une valeur, oui, une valeur au mètre carré,
06:02 et ne sont pas interrogés en termes de qualité,
06:05 et donc c'est redonner tout ça à des bâtiments, il y a des bâtiments par exemple
06:08 qui sont avec des logements monorientés, on s'aperçoit qu'en créant des percements dedans,
06:12 on arrive à les rendre traversants, et à faire... c'est génial !
06:16 C'est une matière plastique ! Et la ville n'est pas une fatalité,
06:19 on arrive à la transformer, et c'est ça qui nous passionne.
06:22 - Passionnant ! En tout cas, merci Xavier Bruncker,
06:25 DPLG, Diplômé par le gouvernement, j'insiste !
06:28 - Au revoir ! - Voilà, merci ! Prochain rendez-vous dans deux semaines évidemment,
06:32 ce rendez-vous avec l'Ordre des Architectes,
06:34 c'est toujours évidemment extrêmement passionnant,
06:36 parce que ça nous concerne évidemment tous !
06:38 Il est 6h43 dans quelques minutes,
06:40 on marche sur la tête, on va parler poulet,
06:43 ce qu'on a dans nos assiettes aussi !