Le Grand Talk - 11/01/2024 - Partie 1

  • il y a 9 mois

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00:00 *Musique*
00:16 Les chevaux se souviennent-ils de nos visages ?
00:18 Ressentent-ils ma tristesse, ma peur, ma joie ?
00:21 Des questions auxquelles répond Léa Lansade,
00:23 grâce à des expérimentations où les chevaux cliquent avec leur nez sur des tablettes.
00:27 Chercheuse à l'Institut français du cheval et à l'Inrail de Nouzighy,
00:32 Léa Lansade est l'invité de la petite histoire.
00:34 Chavignolles, poulignies, saintes morts, sel sur chair et valencers,
00:38 comment le centre Val-de-Loire est-il devenu un immense plateau de fromage de chèvre ?
00:43 Qui est aujourd'hui adepte des 5 AOP Caprine et comment se portent les ventes ?
00:47 Réponse avec un éleveur venu du Loire-et-Cher.
00:50 Stop à l'enfouissement et à l'incinération.
00:53 Depuis le 1er janvier 2024, les restes alimentaires doivent finir au compost,
00:57 quel bac à compost choisir ? Quelles solutions sont-elles proposées aux habitants par les collectivités ?
01:03 Le vrai faux du compost, c'est aujourd'hui dans Le Grand Dossier.
01:06 Bonjour à tous et à toutes, je suis ravie de vous retrouver pour le premier Grand Talk de l'année.
01:17 Vous le savez, 45 minutes d'infos avec des invités prestigieux aujourd'hui pour cette émission un petit peu terrienne.
01:24 Des chevaux, des chèvres, du compostage. Parmi nos invités, il y a Léa Lansade, bonjour.
01:29 Bonjour.
01:30 Vous êtes chercheuse en éthologie équine à l'Inra et de Nuzi, entre autres.
01:35 Cavalière, amoureuse dingue, passionnée de chevaux depuis toute petite.
01:40 Et avec vous, on va mener plusieurs expériences.
01:42 D'ailleurs, les tours en jour, vous êtes invité à participer à une expérience avec vous.
01:46 Léa, on va parler des chèvres également avec Sylvain Boiron, bonjour.
01:49 Bonjour.
01:50 Éleveur Caprin du côté de Selles-sur-Cher.
01:53 À Vallières-les-Grandes.
01:54 À Vallières-les-Grandes, je connais moins.
01:56 Et puis, vous êtes également président du CRIEL Caprin Centre, c'est le comité interprofessionnel de l'économie laitière.
02:02 Et puis, Mickaël Texier, des chevaux, des chèvres chez toi ?
02:05 Pas chez moi, mais c'est toujours un gain d'âge.
02:07 Tu aimes bien ?
02:07 Oui, c'est plutôt sympa comme petit animal.
02:10 Avec toi, Mickaël, c'est le #Valdeloir.
02:12 Le hashtag, ça permet de savoir ce qui s'est passé ces derniers jours dans le centre Val-de-Loire.
02:18 Et avec toi, on va continuer dans les animaux.
02:20 Des animaux un peu stars, on va parler de leur travail à ces animaux.
02:23 Ce sont des chiens.
02:24 Des chiens, oui.
02:25 Il s'appelle Iago.
02:26 Alors, ce n'était pas le nom d'un Pokémon ni d'un personnage de dessin animé.
02:28 C'est un chien, comme tu le disais, Aurélie.
02:30 Un chien pompier, auxiliaire de la brigade cynophile de Tournor depuis plus de huit ans.
02:34 Et si on parle de Iago, c'est que Iago vient de partir à la retraite.
02:38 C'était fin décembre.
02:39 Tout au long de sa carrière, Iago a participé à une centaine d'opérations.
02:43 Il a réussi à trouver cinq personnes disparues.
02:45 Un beau palmarès pour lui, qui, avec l'âge, a de plus en plus de difficultés à faire ses entraînements.
02:51 Il mérite donc du repos.
02:53 Il est remplacé depuis début janvier par sa soeur, Saika.
02:56 Saika qui a un fort caractère apparemment, mais qui est très prometteuse.
02:59 Elle vient de terminer ses deux années d'entraînement et peut prendre du service avec les cinq autres chiens de la brigade cynophile.
03:05 Iago et Saika sont des bergers malinois.
03:07 Une race réputée pour son endurance, son odorat hors pair et son intelligence.
03:13 C'est ce qui les rend aptes, notamment aux apprentissages.
03:16 On va parler foot maintenant.
03:17 Vous savez qu'il y a eu un gros match quand même au stade de la Vallée du Cher, il y a quelques jours.
03:21 Vous étiez au courant ?
03:22 Pas trop foot ?
03:22 Pas trop foot.
03:23 On est plutôt sur les animaux.
03:25 Il y avait de la Ligue 1, mais avec de la Nationale 2, c'est ça ?
03:28 C'est ça.
03:28 Et le plus important, c'est de participer, dit-on.
03:30 Et là, je pense que c'est vraiment une réalité en ce qui concerne l'AOCC, le club de foot d'Avoine-Sivre-Chinon,
03:37 qui vient de rencontrer Strasbourg en 32e de finale.
03:40 Et je ne vais pas vous commenter les images comme un commentateur sportif.
03:42 Ils ont perdu, quoi.
03:43 Ils ont perdu.
03:44 Le club avait déjà atteint ce niveau, c'était l'année dernière, mais ils avaient là aussi perdu.
03:48 C'était contre Vierzon, c'était un peu moins sympa, on va dire.
03:50 Ce n'était pas un club de Ligue 1.
03:51 Et puis, ce n'était surtout pas à la Vallée du Cher.
03:53 Là, il y avait 10 000 personnes, quand même.
03:54 C'est ça, c'est ça qui participe de la fête, malgré la défaite 4-0.
03:58 10 000 personnes, 10 000 spectateurs, l'ensemble des bénévoles et des partenaires
04:01 qu'il a fallu mobiliser pour organiser cette belle rencontre.
04:05 Pour le club, c'est une superbe visibilité, visibilité pour les partenaires,
04:09 et donc recherche potentielle facilitée pour avoir d'autres partenaires.
04:13 C'est une question de sous, 10 000 spectateurs.
04:15 Alors, on sait...
04:16 Tu as fait un petit calcul.
04:17 J'ai fait un petit calcul à ta demande, Aurélie, mais je suis nul en calcul.
04:20 Mais bon, il y a 10 000 spectateurs, entre 10 et 20 euros le billet,
04:24 une location de stade à 3 000 euros, la buvette, on va dire 3 euros le sandwich.
04:27 Pareil pour le petit verre.
04:29 3 000 euros de location de stade, on va dire il y a 100 000 euros à peu près
04:33 qui ont pu être générés par ce match.
04:36 Alors, le produit de la billetterie est normalement divisé entre les deux clubs qui participent,
04:40 mais la tradition veut que le club de Ligue 1 qui rencontre un club amateur donne sa part.
04:46 On ne sait pas quel est le montant, comment ils se sont arrangés avec le club,
04:49 mais le président du club qui était sur notre plateau l'autre jour,
04:52 avec un grand sourire, nous disait qu'il était content.
04:54 Donc, on imagine que ça s'est bien passé.
04:56 Bon, très bien. Les caisses de la OCC vont bien.
04:58 Je rigole, évidemment.
05:00 Maintenant, on va parler du stop au tout jetable,
05:03 on va parler du compost en fin d'émission,
05:05 on arrête de jeter le grille-pain, la machine à laver,
05:07 mais aussi les chaussures, par exemple, on fait réparer, on a même un bonus pour ça.
05:11 Exactement. On parle d'une aide du gouvernement pour faire réparer ces appareils électriques
05:16 ou encore ces produits textiles.
05:17 L'idée est que réparer, c'est moins de déchets, ça contribue à l'économie circulaire,
05:21 ça limite la consommation et donc la pollution générée par la fabrication.
05:25 C'est en place depuis 2022, mais ça a été étendu en 2024.
05:28 73 produits, si vous avez des bons yeux ou des grosses lunettes, vous allez pouvoir les voir.
05:33 Sérieusement, je ne vois pas.
05:35 Ils étaient 45 avant et tous les bonus ont été augmentés de 5 euros cette année.
05:39 Ça va de la télévision au téléphone, en passant par la guitare électrique, le sèche-cheveux, le lave-linge, le four.
05:44 Les bonus vont de 15 à 60 euros. 60 euros pour une télévision.
05:48 Il faut atteindre un montant minimum de 150 euros, par exemple, pour la réparation de votre ordinateur portable,
05:53 pour avoir 50 euros de bonus.
05:56 Donc ça vous reviendra à 100 euros au lieu de 150 euros.
05:58 La affaire est plutôt bonne.
06:00 Ça concerne aussi le textile.
06:03 8 euros pour la pose d'un patin sur vos chaussures.
06:06 7 euros pour le rapiessement d'un trou.
06:08 10 euros pour le changement d'une doublure simple.
06:10 25 euros pour une doublure complexe.
06:13 Cela ne vaut que si vous réparez chez des artisans qualifiés et qui ont un label, le label "Quelirépar".
06:19 Et vous pouvez trouver toutes ces informations sur deux sites internet.
06:23 Le site "label-quelirépar.fr" et "economie.gouv.fr".
06:28 Il n'y a plus de trou dans les chaussettes.
06:30 Merci beaucoup, Mickaël.
06:32 Vous le savez, chaque semaine, il y a cette rubrique que j'adore.
06:36 La petite histoire. On revient sur le parcours de nos invités.
06:39 Cette semaine, notre invité, c'est donc Léa Lansade.
06:42 Léa, vous travaillez à l'Institut français pour l'Institut français du cheval.
06:46 Et également à l'Inrae, à Nuzihi.
06:49 Votre spécialité, votre amour, ce sont les chevaux.
06:54 Déjà, j'aimerais savoir depuis combien de temps, nous les humains, on est avec les chevaux.
07:00 On s'en sert pour travailler, mais également pour monter notre histoire avec les chevaux.
07:03 Elle remonte à longtemps.
07:05 Oui, alors la fascination des humains pour les chevaux date de l'homme préhistorique.
07:09 C'est un des animaux qui a été le plus représenté dans les grottes, dans l'art pariétal.
07:14 Mais il a été domestiqué très tardivement, seulement il y a 4000 ans.
07:18 Alors que les bovins, ovins, ont été domestiqués il y a 10 000 ans.
07:22 Alors aujourd'hui, vous êtes chercheuse, mais souvenez-vous, il y a quelques années,
07:25 enfin petite fille en tout cas, vous montiez à la Grenadière,
07:29 le centre équestre favori de tous les petits garçons et de toutes les petites filles.
07:32 Je crois que ça s'insire sur Loire, c'est ça ?
07:33 Exactement.
07:34 Et là, c'est un peu le coup de foudre.
07:36 Ça opère souvent avec les chevaux, mais ce coup de foudre, il va durer, durer.
07:41 Qu'est-ce qui va se passer pour que vous ayez à ce point envie
07:44 de décrypter les émotions et le comportement des chevaux ?
07:48 Parce que c'est ça, aujourd'hui, votre métier.
07:50 Oui, moi, ce qui m'intéresse, c'est de comprendre comment les animaux
07:53 comprennent l'environnement et comprennent nous.
07:56 Et donc, c'est vraiment tout l'objet de mes recherches, actuellement.
07:58 L'objectif pour vous, parce qu'on le sait, à chaque fois qu'on s'approche d'un cheval,
08:03 c'est attention, il sent tout, même d'un chien, je ne sais pas si c'est le cas avec une chèvre aussi ?
08:06 Pareil, oui, oui, oui.
08:08 La chèvre, elle a un comportement plutôt curieux, en plus, donc elle vient vers vous.
08:11 Elle ne retrouve pas.
08:12 Elle vient faire des petits trous dans le pull.
08:14 Elle sent tout, oui, oui. C'est ça.
08:16 Et donc, les animaux sentent tout, c'est d'autant plus vrai pour les chevaux ?
08:20 Oui, alors justement, moi, ma première expérience à la grenadière,
08:23 donc ce clobby-pique de Saint-Cyr, c'est qu'on m'avait dit
08:25 "Attention, tu rentres dans les curies, n'aies pas trop peur,
08:27 parce que les chevaux vont sentir ta peur."
08:29 Ah bah oui, mais je fais comment ?
08:30 Alors, à l'époque, ça m'avait un peu inquiétée,
08:32 et puis quand même, j'avais toujours cette idée en tête,
08:34 est-ce que c'est vrai ou pas, parce qu'on dit aussi beaucoup de choses
08:36 qui ne sont pas toujours avérées.
08:37 Et donc, il y a quelques années, j'ai commencé à étudier ce sujet,
08:41 véritablement, d'un point de vue scientifique.
08:43 Alors, comment on fait, pour justement, quelles sont les expériences ?
08:46 Moi, j'ai entendu dire que vous montriez, par exemple, des films aux chevaux,
08:50 que vous leur montriez des visages sur des tablettes,
08:53 et avec leur nez, c'est comme ça qu'on dit pour les chevaux,
08:55 pas le museau, hein, le nez, ils viennent cliquer, en gros, sur des...
08:58 Tiens, bah là, on voit, voilà, deux images.
09:00 Alors, il y a quelqu'un qui connaisse, et puis l'autre, c'est une actrice américaine,
09:03 donc ils la connaissent un petit peu moins.
09:05 C'est quoi cette expérience ?
09:06 Donc, dans cette étude...
09:07 Qui laisse bouge b, Mickaël Textier.
09:08 Ah ouais, je suis très, très étonné.
09:10 On a développé, donc, à l'INRA, différents dispositifs,
09:13 notamment basés sur des écrans, là, c'est des écrans tactiles,
09:15 donc les chevaux, une fois qu'ils ont compris le système,
09:17 quand ils cliquent avec leur nez sur différents exercices,
09:20 et qu'ils ont la bonne réponse, ils ont une petite quantité de nourriture,
09:23 une petite récompense, donc très vite, ils aiment beaucoup faire ces jeux.
09:26 Et ensuite, on peut tester différentes questions pour étudier leur intelligence.
09:30 Mais qu'est-ce qui... Le but de toucher tel personnage par rapport à l'autre,
09:34 c'est qu'est-ce que ça vous enseigne, vous ?
09:36 La question dans cette expérience, c'était de savoir
09:38 si les chevaux pouvaient reconnaître nos visages, et jusqu'à quel point.
09:41 Donc là, on a vu, c'est des images de visages détourés, en noir et blanc,
09:45 et on s'est aperçu que les chevaux étaient très physionomistes,
09:48 ils pouvaient reconnaître en photo les personnes qu'ils avaient croisées
09:51 six mois, un an avant.
09:53 Ah, clairement ! Ah ouais, ils ont cette mémoire-là,
09:55 ils impriment, en fait, nos visages.
09:57 Oui, ils impriment vraiment nos visages.
09:59 Peu importe la durée de l'interaction ?
10:00 Non, quand même, il faut un petit peu qu'ils les connaissent,
10:02 mais ça va quand même très vite.
10:04 Et on sait même qu'ils nous attribuent ensuite des réputations,
10:07 en fonction de ce qu'ils voient de nous.
10:09 Vraiment, ils sont très portés sur nous,
10:11 donc cette lignée de chevaux qui a pu être domestiquée il y a 4000 ans
10:14 était véritablement très spéciale, et s'intéresse réellement à nous.
10:18 Donc ça veut dire que, par exemple, si on n'est pas bien,
10:20 ils le sentent aussi ? On peut être triste, ils vont le sentir,
10:23 on peut avoir peur, la fameuse phrase qu'on vous a dite,
10:27 "Attention, si t'as peur, ils vont le sentir", c'est vrai, alors ?
10:31 Alors c'est vrai sur des vidéos, en plus, ils sont capables
10:35 de détecter toutes nos expressions faciales en lien avec nos émotions,
10:38 même des émotions comme la tristesse, ils voient des visages tristes,
10:41 ils entendent des voix tristes, ça va faire une contagion émotionnelle,
10:45 et par exemple, leur rythme cardiaque va s'abaisser.
10:47 Ou quand ils entendent une voix en colère, ou qu'ils voient un visage en colère,
10:50 là c'est l'inverse, leur rythme cardiaque va baisser.
10:52 C'est le visuel, le média, pour eux ?
10:55 Il n'y a pas de ressenti, il n'y a pas de feeling,
10:57 c'est ce qu'ils voient, qu'ils interprètent ?
10:59 C'est ce qu'ils voient, c'est ce qu'on détecte avec nos écrans,
11:01 c'est ce qu'ils entendent, puisqu'on a aussi des dispositifs avec des sons,
11:04 et aujourd'hui, ce qu'on veut savoir, c'est est-ce qu'ils le sentent par l'odorat ?
11:06 Mais quelle transition, Mickaël, merci pour cette question,
11:09 parce que Tourangeau, l'Inraï a besoin de vous, en tout cas, Léa a besoin de vous,
11:13 vous menez une expérience, ça a commencé hier,
11:15 vous allez demander, j'allais dire au Tourangeau,
11:18 de transpirer dans des t-shirts avec des compresses sous les bras,
11:21 c'est pas une blague, c'est une...
11:25 Le projet s'appelle "Hémodour", contagion émotionnelle de l'humain aux chevals via les odeurs,
11:31 quel est le principe ? Vous mettez des volontaires dans des salles de cinéma
11:34 et on va regarder des films drôles, des films qui font peur,
11:37 et à chaque fois, vous collectez notre transpiration, c'est ça ?
11:40 - Tout à fait, l'Agence Nationale pour la Recherche, l'ANR, a financé un projet de 4 ans
11:43 pour voir si les chevaux arrivent à détecter nos odeurs de peur,
11:46 nos odeurs de joie, nos odeurs de tristesse,
11:49 et pour montrer ça, on a besoin de participants
11:52 qui veulent bien volontairement venir donner leurs odeurs.
11:55 Donc dans une salle de cinéma au centre de Tours,
11:58 on invite les participants volontaires, tous les mercredis matins du mois de janvier,
12:02 sur inscription préalable, juste par la main.
12:04 - Entre 9h et midi. Le petit bonus, c'est qu'on peut gagner une place de cinéma après.
12:08 - Oui, tout à fait. - Donc voilà, on ne gagne rien,
12:10 c'est pas une expérience qui est financée, en tout cas pour laquelle on est payé,
12:13 mais on participe justement à cette évaluation.
12:16 Là, ça a commencé, qu'est-ce que vous faites ensuite avec les compresses
12:19 dans lesquelles on a transpiré, qu'est-ce qui va se passer ?
12:22 - Dès que les gens ont fini de regarder leur séance,
12:24 ils nous redonnent les petites compresses qu'ils ont collées
12:26 avec un petit sparadrap sous leurs bras, on les congèle à -80°C,
12:29 et au mois de mars, on va aller les tester sur les chevaux
12:32 pour voir l'impact que ça a sur l'animal.
12:34 - C'est déjà vu quelque part, ce type d'expérience,
12:37 ou bien collecter nos odeurs, nos émotions, en fait.
12:41 Ça a déjà existé pour d'autres animaux, par exemple ?
12:44 - Sur les animaux, pas tellement. Ce qui est fait plus dans les dernières années,
12:48 c'est de regarder la contamination émotionnelle d'humains à humains.
12:52 Il y a beaucoup d'études maintenant qui montrent qu'inconsciemment,
12:55 on sent les odeurs émotionnelles des personnes qui nous entourent.
12:58 - La transpiration de stress, elle ne sent pas bon, celle-là ?
13:00 - Alors, souvent, c'est inconscient. Parfois, on la sent,
13:03 parfois, on ne la sent pas, mais ça n'empêche qu'il y a des mécanismes,
13:06 notamment au niveau du cerveau, qui font que ça va nous influencer.
13:09 - Là, vous faites l'expérience sur les chevaux.
13:11 On pourrait la dupliquer sur les chèvres de Sylvain, par exemple ?
13:13 - Oui, complètement. Et d'ailleurs, ça se fait sur les moutons,
13:16 par une équipe à Dijon. On travaille en collaboration
13:19 et on teste les moutons et, nous, les chevaux.
13:21 - Alors, si je veux participer à cette expérience, j'appelle l'INRA,
13:25 ou alors je vais sur le site emodour.hub.inrae.fr
13:30 pour entrer en contact et connaître les modalités.
13:33 Attention, il y a quelques conditions. Évidemment, avant l'expérience,
13:36 il ne faut pas fumer, il ne faut pas se parfumer, manger, épicer.
13:39 Quels sont les prérequis ?
13:42 - Oui, alors le mieux, c'est d'envoyer un mail à emodour,
13:45 e-m-o-d-o-u-r, @inrae.fr. On vous envoie les consignes,
13:49 parce qu'effectivement, comme c'est une expérience scientifique,
13:52 on contrôle, donc on vous demandera juste de ne pas se parfumer
13:55 le jour précédent et de se laver avec un savon
13:57 qui est identique pour tous les participants.
13:59 - L'objectif, là, c'est vraiment de comprendre s'ils sont sensibles.
14:05 Est-ce que, via vos recherches, vous comprenez mieux
14:09 les chevaux que vous avez ? Vous êtes cavalière,
14:13 est-ce que vous montez peut-être mieux à cheval ?
14:15 Parce que, justement, vous avez cette compréhension.
14:17 Qu'est-ce que ça a changé pour vous, toutes ces recherches ?
14:19 - Ces recherches, elles changent...
14:21 Vraiment, mon approche avec les chevaux, j'étais ouverte
14:23 à ce qu'ils soient sensibles, intelligents,
14:25 mais là, ça précise vraiment en quoi et à quel point ils sont sensibles
14:28 et à quel point ils sont sensibles, notamment à nos émotions.
14:31 Donc oui, ça change la relation, forcément.
14:33 - En tout cas, si on veut retrouver vos recherches, il y a ce livre.
14:36 On retrouve toutes vos études et leurs conclusions.
14:39 Ça s'appelle "Dans la tête d'un cheval", tout est dans le nom,
14:41 impublié chez Humaine Science.
14:43 Et on parle de l'odeur des émotions, entre autres.
14:46 Merci beaucoup, Léa. Moi, j'ai vraiment envie qu'on tourne
14:48 un petit reportage sur ces gens qui vont avec des compresses sous les bras.
14:51 - Ils vont, et puis quand vous allez présenter ces compresses aux animaux,
14:55 vous allez leur présenter la compresse, et puis vous verrez...
14:58 - Alors, on a effectivement un test un petit peu plus élaboré
15:00 que juste leur présenter, mais ce serait intéressant...
15:02 - Grand scientifique, Miquel !
15:04 - ...de venir filmer.
15:06 - Vous n'avez pas fini de nous voir, Léa.
15:08 Vous allez rester avec nous. On va passer à la deuxième partie
15:10 de cette émission, après les chevaux.
15:12 On va s'intéresser aux chèvres avec nos 5 AOC.
15:16 Sainte-Laure de Touraille, Chaviniole, Pouligny-Saint-Pierre-Valencé,
15:18 Celles-sur-Cher. Comment se porte la filière Capri dans le centre Val-de-Loire
15:22 et pourquoi notre région est un grand plateau de fromage ?
15:24 On fait le point après la pub.

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