A la Une de cette édition, la crainte d’un embrasement au Proche-Orient. Samedi, l’Iran a organisé des frappes contre le territoire israélien. Une opération qui n’aura fait aucune victime mais qui pousse l’échiquier international à retenir son souffle…
Cette scène internationale semble justement suspendue à un événement : l’élection américaine. Si Donald Trump s’impose dans les sondages face à un adversaire vieillissant, l’ancien président doit aussi affronter des procès en cascade…
Nous reviendrons ensuite en France, 5 ans jour pour jour après le terrible incendie qui a frappé la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Et pour terminer, nous évoquerons les astuces du fisc pour traquer les petits propriétaires.
Cette scène internationale semble justement suspendue à un événement : l’élection américaine. Si Donald Trump s’impose dans les sondages face à un adversaire vieillissant, l’ancien président doit aussi affronter des procès en cascade…
Nous reviendrons ensuite en France, 5 ans jour pour jour après le terrible incendie qui a frappé la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Et pour terminer, nous évoquerons les astuces du fisc pour traquer les petits propriétaires.
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00:30 À la une de cette édition, la crainte d'un embrasement au Proche-Orient.
00:34 Samedi, l'Iran a organisé des frappes contre le territoire israélien.
00:38 Une opération qui n'aura fait aucune victime pour le moment
00:40 mais qui pousse l'échiquier international à retenir son souffle.
00:44 Cette scène internationale semble justement suspendue à un événement,
00:48 l'élection américaine en novembre prochain.
00:51 Si Donald Trump s'impose dans les sondages face à un adversaire vieillissant,
00:55 l'ancien président doit aussi affronter des procès en cascade.
00:59 Nous reviendrons ensuite en France,
01:01 cinq ans jour pour jour après le terrible incendie
01:04 qui a frappé la cathédrale Notre-Dame de Paris.
01:07 Et puis pour terminer, nous évoquerons les nouvelles astuces du fisc
01:11 pour traquer les petits propriétaires.
01:12 L'escalade au Proche-Orient menace.
01:19 Deux semaines après la frappe israélienne sur le consulat iranien en Syrie,
01:23 Téhéran a coordonné une attaque historique contre Tel Aviv
01:27 dans la nuit de samedi à dimanche.
01:28 Tous les regards se portent désormais vers Washington
01:31 qui s'érige en décisionnaire de la suite, ou pas.
01:35 D'abord nous avons condamné avec la plus grande fermeté cette attaque de l'Iran.
01:38 Elle est inédite dans sa forme
01:40 parce que l'Iran, depuis son sol, a envoyé des drones et des missiles,
01:44 plusieurs centaines.
01:45 Nous sommes intervenus et aujourd'hui nous allons tout faire
01:47 pour éviter l'embrasement, c'est-à-dire l'escalade.
01:49 Tout l'enjeu de ces derniers jours est là, éviter l'escalade.
01:54 En effet, dans la nuit de samedi à dimanche,
01:56 Israël a été pris pour cible dans une attaque coordonnée
01:59 par les républiques islamiques d'Iran.
02:01 Quelques 330 drones et missiles de croisière et balistique
02:04 ont été lancés sur Tel Aviv.
02:06 Ils émanaient de outils basés au Yémen,
02:09 de membres des milices chiites en Irak, du Hezbollah libanais,
02:11 depuis le sud du pays et même depuis l'Iran.
02:15 Au-delà des proxys impliqués dans les frappes,
02:17 l'implication directe de Téhéran dans une attaque contre Israël
02:20 est donc historique.
02:22 Cette opération était une riposte à la frappe israélienne
02:25 du 1er avril sur le consulat iranien de Damas en Syrie.
02:29 A cette occasion, 16 personnes avaient trouvé la mort,
02:32 dont deux généraux des forces Al-Qods,
02:35 une unité non conventionnelle de l'armée iranienne
02:37 et sept gardiens de la révolution iranienne.
02:40 Après l'attaque, l'Iran a expliqué par voie de communiquer
02:43 que cette action militaire était une réponse à l'opération israélienne
02:47 menée sur les locaux diplomatiques de Damas,
02:51 en vertu, je cite, de l'article 51 de la charte des Nations Unies
02:55 relatif à la légitime défense.
02:58 Pour l'Iran, l'affaire est close,
03:00 mais le communiqué exhorte les autres puissances à rester à l'écart.
03:05 Une situation très complexe dans la mesure où la frappe iranienne
03:08 n'a fait aucune victime et seulement un blessé,
03:12 seule une base aérienne a été légèrement endommagée au sud d'Israël.
03:17 En effet, 99% des drones et missiles ont effectivement été détruits
03:22 par la défense antiaérienne de Tel Aviv,
03:24 appuyée par Washington, Londres et Paris.
03:28 Stéphane Séjourné, le ministre des Affaires étrangères,
03:31 a justifié l'action de la France dimanche.
03:34 Nous avons pris nos responsabilités parce que nous sommes acteurs de la sécurité régionale.
03:38 Nous avons des bases en Jordanie, aux Emirats Arabes Unis notamment,
03:41 et l'attaque iranienne ne mettait pas que en cause Israël,
03:45 mais également portait atteinte à la sécurité de nos forces
03:49 et violait l'espace aérien également de nos partenaires arabes.
03:52 Un locuteur qui rendrait volontiers risible des propos de Talleyrand.
03:56 Il est toutefois à noter que Téhéran n'a pas visé d'ambassade ou de consulat
04:01 et il est fort probable que l'Iran savait que ces tirs seraient interceptés.
04:05 Néanmoins, la République islamique a bien considéré que son objectif avait été atteint,
04:10 laissant donc entendre qu'il s'agissait d'une sommation
04:14 et qu'ils auraient pu mener une attaque peut-être moins spectaculaire, mais plus meurtrière.
04:19 Pour les Etats-Unis, dont la parole est livrée par Joe Biden pour le moment,
04:22 une nouvelle riposte israélienne doit être évitée.
04:25 Toute autre réponse de Tel Aviv sera donc maintenant inévitablement considérée
04:29 comme un camouflet pour l'administration américaine.
04:33 Si Netanyahou décide d'une nouvelle action contre l'Iran,
04:36 cela signifiera qu'il mise intégralement sur l'internationalisation du conflit.
04:41 En effet, après plus de 6 mois d'opérations sur Gaza
04:44 depuis l'attaque terroriste du Hamas le 7 octobre dernier,
04:47 plus de 30 000 personnes seraient mortes dans l'enclave palestinienne,
04:51 provoquant un malaise de la communauté internationale
04:54 et des interrogations quant à la suite du conflit,
04:56 comme l'expliquait ce lundi matin Guillaume Bigot sur Europe 1.
05:00 Quel est le but politique en fait ?
05:02 Est-ce que, parce qu'on fait aussi la guerre pour atteindre des buts politiques,
05:04 est-ce que réellement ils vont neutraliser et le Hamas en tant qu'idéologie dans cette organisation ?
05:09 Et en faisant ça, ils ne vont pas faire encore plus de ralliés pour la cause ?
05:13 Enfin, c'est ça le problème d'Israël en fait.
05:15 Et derrière, évidemment, il y a le compte à rebours démographique.
05:18 Dans la même émission, la prudence d'Olivier Rafovics,
05:22 porte-parole de l'armée israélienne, avait de quoi interpeller.
05:25 En effet, ce dernier est resté très vague quant à la réponse de Tel Aviv.
05:29 Tout porte d'ailleurs à croire qu'elle n'est pas encore arrêtée pour le moment.
05:33 Du côté de la France, Emmanuel Macron n'a pas raté l'occasion
05:37 de se montrer à la hauteur de son ministre des Affaires étrangères.
05:40 Il ne faut pas répondre en escaladant, mais plutôt isoler l'Iran,
05:45 réussir à convaincre les pays de la région que l'Iran est un danger, accroître les sanctions.
05:49 Des propos qui rappellent les déclarations de Stéphane Séjourné,
05:51 estimant que Paris n'avait plus rien à dire à Moscou.
05:54 Mais qui montrent que le locataire du Quai d'Orsay est bien aligné sur le président.
05:59 La priorité principale, elle est peut-être politique.
06:02 D'abord, passer des messages très fermes à l'Iran.
06:04 En priorité première, principalement donc, montrer à l'Iran qu'on condamne son action.
06:10 Une attitude uniquement passive qui montre la déshérence totale de la diplomatie française.
06:16 En effet, si les sanctions contre l'Iran n'ont visiblement pas empêché la frappe de samedi dernier,
06:22 tout porte à croire que les ruptures diplomatiques
06:24 sont aussi bien peu efficaces pour résoudre les conflits.
06:32 Direction les États-Unis à présent.
06:34 Donald Trump se trouve au cœur de l'actualité judiciaire,
06:36 mais semble toujours à flot pour la présidentielle de fin d'année.
06:40 Élément d'explication avec Olivier Frèrejac.
06:42 Touché mais pas coulé, l'ancien président des États-Unis,
06:45 Donald Trump, doit faire face au procès l'opposant à l'actrice de film pornographique Stormy Daniel.
06:51 Il est reproché à l'ancien président d'avoir falsifié des documents comptables
06:55 par son groupe immobilier, la Trump Organization.
06:59 Plus précisément, le versement de 130.000 dollars à cette actrice
07:02 pour faire taire leur relation sexuelle, qui aurait eu lieu dix ans plus tôt.
07:07 Des faux documents auraient été réalisés pendant la présidentielle de 2016
07:11 pour ne pas entacher l'image de Donald Trump durant cette élection qu'il avait finie par remporter.
07:18 Le procès devrait durer entre six et huit semaines dans un tribunal siégeant tous les jours,
07:23 sauf le mercredi débuté ce 15 avril.
07:26 Le procès devait initialement se tenir à partir du 25 mars,
07:29 mais les avocats de Donald Trump ont multiplié les démarches judiciaires.
07:33 Donald Trump plaide non-goupable dans cette affaire et adopte une stratégie de victimisation
07:38 estimant être l'objet d'une chasse aux sorcières.
07:41 Et pour cause, trois autres affaires pénales touchent l'ancien président,
07:44 c'est cependant celle impliquant l'actrice de film pornographique qui apparaît comme la plus sensible.
07:50 Ces différents démêlés judiciaires devraient accompagner
07:52 toute la campagne électorale jusqu'à l'élection de novembre prochain.
07:56 C'est donc une campagne judiciaire dans la campagne électorale qui est en train de se jouer,
08:01 de quoi occuper le candidat républicain alors que Joe Biden doit de son côté
08:05 faire face à un bilan économique controversé et à un bilan international maussade,
08:10 qu'il s'agisse de la guerre en Palestine et du possible prolongement du conflit avec l'Iran,
08:14 mais aussi de l'invasion de l'Ukraine.
08:17 Pour Nicolas Conquer, porte-parole du parti républicain états-unien,
08:21 ces questions économiques et internationales devraient être des atouts pour Donald Trump.
08:25 C'est toujours délicat de regarder des sondages à six mois avant l'élection.
08:29 Ce qu'on peut en revanche regarder, et ce qui ne trompe pas,
08:32 c'est la cote de popularité de Joe Biden.
08:34 Là où il est dans les sondages actuellement,
08:36 sa cote de popularité fait qu'aucun président sortant n'a été réélu sur cette base-là.
08:40 La dernière fois, Donald Trump était également sur les 40%,
08:43 il n'a pas été réélu dans toute l'histoire moderne.
08:45 Ça compromet vraiment les chances de réélection.
08:48 Favori dans 6 des 7 états-clés, Donald Trump bénéficie aussi des inquiétudes
08:52 quant à l'état de santé de son successeur,
08:55 mais également de la cote de popularité en Berne de ce dernier.
08:59 Il y a tout un bilan qui est à son crédit,
09:01 c'est-à-dire du point de vue de l'économie, de la crise migratoire,
09:05 et là on le voit plus fortement maintenant,
09:07 avec la situation géopolitique internationale moins stable,
09:11 ça limite complètement les chances de réélection de Joe Biden.
09:16 Si on regarde de manière plus spécifique dans les états-clés qui font l'élection,
09:19 il y a 7 états, et dans ces 7 états,
09:22 Donald Trump est donné favori, grand favori dans 6 des états.
09:26 Un président sortant n'a jamais été réélu avec une telle cote de popularité,
09:31 ce serait donc inédit, tout comme une réélection de Donald Trump,
09:35 alors qu'il n'est jamais arrivé qu'un président états-unien éliminé revienne aux affaires.
09:40 Plus que les élections européennes du mois de juin,
09:42 la présidentielle américaine sera scrutée à la loupe dans le monde entier.
09:47 La campagne va durer encore 7 longs mois
09:49 et devrait produire son lot de surprises judiciaires ou même en matière de santé.
09:54 Donald Trump, 77 ans, semble pour l'heure préserver de ce côté,
09:58 mais le candidat démocrate Joe Biden, 81 ans, montre de sérieux signes de faiblesse.
10:03 Des flammes gigantesques, de la fumée qui s'érige vers le ciel,
10:11 et cette flèche qui s'effondre sur elle-même il y a 5 ans tout juste.
10:15 La cathédrale Notre-Dame de Paris était meurtrie par un terrible incendie
10:19 et avec elle souffraient les catholiques et tous ceux attachés aux racines chrétiennes de la France,
10:23 et même au-delà. Rémi Beaud était sur place ce lundi matin.
10:28 À un moment du drame, ça a été de catastrophe.
10:31 Je me suis dit, la Notre-Dame, là, va brûler totalement,
10:33 et là, c'est… disons que c'est un monument de Paris,
10:37 qu'on ne peut pas vivre sans Notre-Dame de Paris, ce n'est pas possible.
10:39 Forcément, c'est un drame pour la France, parce que c'est quand même le monument
10:43 qui marque le centre de Paris, c'est le kilomètre zéro.
10:46 C'est un coup dur, en fait, finalement, en tant que Français, en tant que Parisiens,
10:49 d'avoir vu Notre-Dame brûler, mais surtout d'avoir vu les travaux durer aussi longtemps.
10:53 On a regardé Notre-Dame brûler et tout le monde était affligé,
10:56 je crois que je l'étais un peu aussi.
10:58 Moment très étrange, tout à fait inattendu.
11:01 J'ai vu l'incendie en rentrant chez moi,
11:04 j'ai été très surpris, effectivement, par l'ampleur des flammes et du dégagement de la fumée,
11:10 c'est ça qui était le plus impressionnant.
11:13 Et ensuite, j'ai suivi à la télé, j'ai vu la flèche s'effondrer,
11:17 et on sentait vraiment que c'était un événement dramatique.
11:22 J'ai vu au début une énorme colonne de fumée qui est montée,
11:24 et puis après, on a vu toutes les flammes en haut, surtout sur le haut,
11:28 qui se sont propagées, et après l'arrivée des pompiers aussi,
11:31 qui essaient d'éteindre l'incendie.
11:33 Je suis quand même bien content qu'il soit parti sur le projet de juste restaurer Notre-Dame,
11:36 parce qu'à un moment, il était question de faire un truc à goût contemporain,
11:41 je pense que ça aurait été un peu n'importe quoi,
11:42 parce que c'est quand même le patrimoine français, il faut préserver.
11:44 Je pense que c'est une très bonne chose d'avoir pris une option patrimoniale
11:49 et de reconstruction à l'identique, notamment de la flèche et de la charpente,
11:53 en utilisant des chaînes, du bois.
11:55 Beaucoup défendait une reconstruction à l'identique,
11:59 je crois que je suis plutôt dans cette team-là,
12:01 parce que je pense qu'il faut rester un peu fidèle au patrimoine.
12:05 Il faut rester quand même comme était Notre-Dame auparavant,
12:08 on sait que ce n'est pas très facile, bien sûr,
12:09 mais il y a des bons compagnons pour ça,
12:10 donc je pense qu'il y a quand même des gens, des professionnels,
12:14 et je pense que Notre-Dame, non, il faut le garder comme elle était.
12:16 Je pense que c'était l'occasion de montrer les savoir-faire français,
12:21 et certainement de former des tas de jeunes compagnons assez techniques du Moyen-Âge.
12:26 Il y a des choses qui ne sont pas claires, en tout cas,
12:30 pour que ça prenne aussi vite comme ça.
12:33 On nous a parlé de mégots,
12:34 un mégot sur des poutres gigantesques,
12:36 est-ce que ça prend feu ?
12:37 Je n'en sais rien.
12:38 Non, je pense que c'est malheureusement un accident, c'était vieux,
12:41 mais après à voir, je pense qu'il y a des enquêtes par rapport à ça.
12:44 Après, c'est vrai qu'il y a eu des gens qui ont essayé de mettre le feu à une bûche de chaîne,
12:48 enfin je crois que c'est du chêne qui a été fait à Notre-Dame,
12:50 ils ont galéré, ils n'ont pas forcément réussi,
12:52 donc ce serait quand même intéressant de voir les causes de l'accident
12:54 et voir les responsables de l'accident.
12:59 L'intelligence artificielle au service du fisc,
13:02 images satellites, plans cadastraux et déclarations d'impôts,
13:05 plus rien n'échappe à l'administration.
13:08 Le rapprochement automatique de ces données peut alors rapidement vous coûter cher.
13:12 Explication avec Renaud de Bourleuf.
13:15 Propriétaire, Big Brother vous surveille.
13:17 L'administration fiscale regorge de nouvelles méthodes.
13:20 Avec les données des images aériennes,
13:22 des cartes de l'Institut National Géographique et les images satellites publiques,
13:26 toutes les valeurs ajoutées du logement peuvent être repérées.
13:29 Piscine, véranda, abri de jardin,
13:31 en un mot, tout ce qui valorise votre bien immobilier
13:34 et à ce titre s'accompagne d'une fiscalité supplémentaire.
13:37 Et c'est bien souvent ce que les propriétaires oublient dans leurs déclarations d'impôts.
13:40 Avec l'intelligence artificielle, les agents du fisc sont redoutables.
13:44 Un logiciel permet de recouper les vues aériennes
13:46 avec les plans cadastraux et les déclarations des contribuables.
13:49 Une action qui se fait avec l'aide de sociétés privées, notamment Google.
13:52 Bercy prend soin d'assurer que les entreprises privées engagées
13:56 n'ont aucun accès aux données personnelles et fiscales des propriétaires.
13:59 Le procédé avait été testé avec les piscines.
14:02 En effet, toutes les piscines enterrées, semi-enterrées et hors sol non démontables,
14:06 de plus de 10 mètres carrés et demandant des travaux de maçonnerie,
14:09 sont soumises à la taxe piscine, quelle qu'en soit la structure.
14:13 L'expérimentation a été faite en 2021 dans 9 départements
14:16 et les résultats ont été concluants.
14:18 20.356 bassins non déclarés ont été repérés
14:22 pour un montant de 10 millions d'euros, une somme qui comprend
14:24 4 millions 1 pour la taxe foncière 2022 et 5 millions 7 au titre des 4 années antérieures.
14:30 L'État a ainsi trouvé un moyen de faire de l'argent facilement
14:32 et a élargi le dispositif à l'ensemble du territoire.
14:35 En 2023, plus de 140.000 piscines non déclarées ont été identifiées
14:39 par des données cadastrales et des images aériennes,
14:41 40 millions de recettes fiscales supplémentaires.
14:43 Poursuivant sur cette lancée, il s'attaque à de nouvelles cibles,
14:46 les bâtiments non déclarés tels que les vérandas et les abris de jardins.
14:50 En effet, il faut savoir qu'une autorisation d'urbanisme est nécessaire
14:52 dès lors que la surface de plancher de l'abri dépasse 5 mètres carrés.
14:56 Une simple déclaration de préalable de travaux ou une demande de permis de construire,
14:59 les modalités diffèrent selon la taille de la surface,
15:01 mais dans tous les cas, ces démarches qui permettent aux communes
15:04 de vérifier la conformité du projet avec les règles d'urbanisme local
15:08 entraînent l'imposition de l'abri.
15:10 Les constructions de plus de 5 mètres carrés sont soumises à la taxe d'aménagement.
15:14 Si vous avez un jardin, sachez que des prises de vue satellites
15:17 sont ou vont être effectuées.
15:19 Une manière de remplir les caisses de l'État alors que notre économie est à genoux,
15:22 tout en cognant sur les propriétaires.
15:24 Dommage que la priorité ne soit pas mise ailleurs.
15:26 Avec les fausses cartes vitales, la fraude sur une année n'est pas de 40 millions d'euros,
15:29 mais de 14 milliards.
15:32 Et partons à présent faire le tour de l'actualité en bref.
15:38 Un petit bonhomme dans un Grand Palais.
15:44 À Paris, au cœur du chantier du Grand Palais
15:46 qui doit accueillir les épreuves d'Escrim et de Tequendo,
15:49 Emmanuel Macron a donné un entretien à BFM TV lundi matin.
15:54 Un passage riche en informations puisque le président a esquissé le début d'une reculade
15:59 en matière de cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques,
16:02 ce qu'aucun de ses lieutenants n'avait encore admis pour le moment.
16:06 Le président a également sollicité une trêve dans les conflits à Gaza et en Ukraine le temps des Jeux,
16:11 une demande surréaliste qui ne devrait pas vraiment toucher les parties prenantes
16:15 des différents conflits en cours.
16:17 À J-100 des Jeux, la dictée géante qui se déroule chaque année à Paris
16:21 a mis les Olympiades à l'honneur avec trois sessions
16:24 et un chant lexical corsé au parfum du sport.
16:27 Le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, n'a pas été aperçu pour l'épreuve.
16:32 Le Conseil d'État est devenu une juridiction européenne et non plus nationale.
16:40 La déclaration est de l'ancien ministre Arnaud Montebourg, elle est aussi lapidaire qu'éclairante.
16:45 Dans un entretien accordé au Figaro, celui qui s'était élevé en vain face à Emmanuel Macron
16:50 contre le rachat de la branche énergie d'Elstom par l'américain Général Électrique vide son sac.
16:56 En effet, après une audience houleuse devant les juges du Palais Royal,
16:59 l'ancien ministre leur a adressé une note que ces derniers n'ont évidemment pas voulu publier.
17:04 C'était sans compter la volonté d'Arnaud Montebourg de faire connaître le fond de sa pensée.
17:08 Ainsi, il explique que le Conseil d'État, sous le masque du droit,
17:11 est devenu un vecteur de la casse de notre souveraineté nationale.
17:16 Il évoque notamment l'arrêt Niccolo de 1989 qui permet, pour faire simple,
17:20 d'écarter toute loi postérieure à un texte européen s'il en modifie le contenu.
17:25 Une disposition qui pose également un problème démocratique
17:28 dans la mesure où elle muselle le travail parlementaire national.
17:31 Arnaud Montebourg réaffirme donc sa conclusion qui désigne le Conseil d'État comme, je cite,
17:36 "un agent actif de l'affaiblissement de la souveraineté de la France".
17:40 A ce jour, le vice-président du Conseil d'État est un certain Didier Tabuteau,
17:44 haut fonctionnaire, considéré comme un "Küchner boy",
17:47 un anonyme pour le grand public qui tient pourtant une part du destin de la France entre ses mains.
17:51 Les médecins de Plateau TV s'attaquent entre eux.
17:56 L'infectiologue et ami de Big Pharma, Karine Lacombe, a accusé Patrick Pelou de harcèlement moral et sexuel.
18:03 Le trait médiatique urgentiste du Samus est insurgé contre l'infectiologue
18:07 évoquant un comportement grivois d'une autre époque.
18:10 L'ancien chroniqueur de Charlie Hebdo, dont l'humour n'a visiblement pas fait rire tout le monde,
18:14 considère même que les déclarations de Karine Lacombe relèvent de la diffamation.
18:19 Il a même déclaré qu'il allait devoir, je cite, "lui coller un procès".
18:23 En réalité, cet épiphénomène médiatique révèle deux points.
18:26 Le premier concerne l'humour souvent indélicat, pour ne pas dire davantage,
18:29 des médecins, après des études qui les soumettent souvent à des plaisanteries de très mauvais goût.
18:33 Le second, le paratonnerre de la victimisation.
18:37 Dans ce cadre, Patrick Pelou, ayant échappé de peu à l'attentat des frères Kwashi
18:41 à la rédaction de Charlie Hebdo, a sans doute bénéficié d'une tolérance particulière.
18:45 L'affaire entre les médecins s'est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux
18:49 et a donné lieu à un "me too" à l'hôpital, dont les révélations n'auront pas surpris grand monde.
18:55 Wambushu, deuxième épisode.
18:58 À Mayotte, une nouvelle opération de destruction des bidonvilles
19:01 et d'expulsion des clandestins est imminente.
19:04 Initialement, l'action devait démarrer ce lundi, mais le gouvernement n'a pas encore donné de précision sur le calendrier.
19:10 Un an après l'échec de l'opération dite "Wambushu", reprise en main en français,
19:14 les autorités disent avoir revu leur méthode,
19:17 qui passerait maintenant par des actions plus ciblées contre les chefs de bande.
19:21 Reste que le bilan négatif était principalement dû aux entraves de l'appareil judiciaire,
19:26 ainsi que par l'union des Comores, l'état voisin qui continue de revendiquer le territoire
19:31 avait en effet multiplié les provocations en refusant de reprendre ces clandestins expulsés.
19:37 François Béroud donne des mauvaises notes à la Macronie.
19:41 Dimanche, le maire de Pau a critiqué les dernières idées de nos dirigeants,
19:44 comme celles de taxer les livres d'occasion.
19:47 Une éventuelle mesure évoquée vendredi par Emmanuel Macron lors du festival du Livre de Paris.
19:52 Il a également fustigé l'idée du ministre de l'Économie de rajouter 5 points de TVA,
19:57 alors même que le même Bruno Le Maire avait promis de ne pas créer un nouvel impôt.
20:01 François Béroud juge la TVA comparable à une taxation pour les plus pauvres,
20:05 mais semble pourtant oublier qu'il avait proposé une mesure similaire dans son programme présidentiel de 2012.
20:11 Possible baisse des taux pour juin.
20:14 Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Gallo,
20:17 a indiqué dimanche au JDD qu'une baisse des taux d'intérêt devrait être validée le 6 juin prochain.
20:23 Le gouverneur, qui siège au conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne,
20:27 explique cette baisse par l'optimisme des institutions bancaires dans la trajectoire de désinflation.
20:33 L'inflation se situe en effet selon Eurostat à 2,4% sur un an, soit proche de l'objectif de 2% de la BCE.
20:40 Dans le Bordelais, on ne met pas d'eau dans son vin, mais dans le carburant.
20:44 Ces derniers jours en Gironde, des automobilistes ont constaté que de l'eau était mélangée à leur gasoil.
20:50 Ils ont eu cette mauvaise surprise en voyant leur moteur endommagé.
20:54 Une trentaine de personnes est concernée après s'être approvisionnées dans les stations-service Leclerc,
20:59 de Saint-Eulalie, de Talence et d'Ambarès et la Grave.
21:02 Dans certains cas, la pompe à injection est à remplacer, les réparations peuvent coûter plusieurs centaines d'euros.
21:08 Un malchanceux a même dû payer 3500 euros.
21:11 Les centres Leclerc ont expliqué que des analyses approfondies pour expliquer le problème allaient être menées.
21:18 Ne lâchez plus les chiens ! A partir de ce lundi et jusqu'au 30 juin,
21:22 il est interdit de se promener dans les bois et forêts avec un chien sans laisse.
21:28 L'amende encourue est de 750 euros.
21:30 L'Office national des forêts évoque une nécessité pendant cette période de reproduction
21:35 de respecter la tranquillité des espèces protégées et d'assurer leur survie.
21:39 Et voilà, nous approchons de la fin de cette édition.
21:45 Dans un instant, le Zoom du jour.
21:46 Frédéric Sinclair, ancien conseiller de Dominique de Villepin,
21:50 présente son ouvrage "L'extrême droite expliquée" à Marie Chantal.
21:54 Il n'y a pas de méritocratie pour vous ?
21:55 Eh bien non, c'est Lach qui dit, au moment où Marie Chantal réplique
21:59 qu'elle est le produit de l'école républicaine, en fait, Lach lui répond
22:03 "Votre méritocratie, c'est une parodie de démocratie.
22:07 En réalité, vous n'êtes préoccupé que par vous-même, par votre capital, par votre statut social.
22:12 Vous n'avez de soucis ni pour ceux qui vous ont précédés
22:14 et qui ont créé la civilisation dans laquelle vous vivez,
22:17 ni pour ceux que vous prétendez gouverner.
22:18 En réalité, votre méritocratie, c'est juste un moyen de vous distinguer des autres."
22:23 Également au programme de votre soirée Politique Éco,
22:26 Olivier Pichon reçoit le journaliste Pierre Jomanovic
22:29 pour sa revue de presse économique et financière.
22:32 C'est à présent la fin de cette édition.
22:34 Merci à tous pour votre fidélité.
22:35 On se retrouve demain. Bonsoir.
22:38 (Générique)